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Les Antilles, loin des jités - Best of Arrêt sur images |
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MAGNIFESTATIONS DEVANT LES AMBASSADES DE FRANCE DANS LE MONDE BAVURE |
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24/02/2009 17:27 )
À Nanterre / France
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http://www.thotep.com/article.php3?id_article=683 |
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anonyme de 20 heures 30 hier suite (
24/02/2009 20:37 )
À Toulon / France
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C'est la police qui a tué le militant
Jacques Bino, nous en somme sur, mais ils ne l'ont pas spécialement visé lui. En fait ils on tiré sur une voiture avec les drapeaux du syndicat qui s'arretait à un barage et tiré pour tuer, pour provoquer un clash entre les jeunes radicaux et les syndicalistes. D'ailleurs qui a empéché les secours d'ariver ensuite? Les pompiers ne sont pas arrivés à temps parce que la police comme par hasard a tardé à les accompagner.
Diviser pour régner fut-ce au prix de la vie d'un homme.
C'est ça l'ordre colonial des blancs. |
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french hypocrite! |
malo (
25/02/2009 07:13 )
À Shanghai / China
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c'est encore terrible pour ces freres Noirs; France Antilles,Guyane,Martinique,Mayotte...La France continue a tenir ces zones comme au bon malheureux vieux temps de l'esclavage! A quand le freedom pour ces zones!La france est vraiment maudite,elle ne vit que par la colonisation et pour la colonisation! Que des faineants!Les Allemands ont raison de considerer les french people comme des moins que rien!!! |
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JCD (
25/02/2009 08:16 )
À Toulon / France
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Les français veulent se donner l'illusion d'être encore un grand pays avec ces départements aux 4 coins du monde. Maintenant dire que ça rapporte quelque chose je ne crois pas du tout.
Le problème c'est que la France soutiens l'économie largement locale et même exploité par les blancs-pays le niveau des gens est bien supérieur aux autres îles.
Les indépendantistes font 5% aux élections et ne crient pas au trucage électoral donc c'est clair, même si le choix des gens est dicté par un pur intéret. En général ceux qui crient très fort à l'indépendance vivent en France et y on un boulot qu'ils ne quitterons que dans leurs
rêves.
Il y a une deuxième crainte dont on parle peu , en cas d'indépendance c'est d'avoir un état faible et mal organisé avec une mainmise maffieuse venue d'Amérique du sud
par exemple. |
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Une France du recule |
Alex (
25/02/2009 17:03 )
À Pierrefitte-sur-seine / France
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Pendant des décennies la France a mené une politique de dissimulation de la misère se servant abusivement de son système social pour le substituer en permanence à l’économie de progrès et ainsi pallier à son incapacité à prendre à bras le corps les problèmes de fond qui sont à l’origine des égarements actuels. On peut toujours se protéger derrière les prétextes irresponsables de faillites bancaires américaines ou de crise économique internationale pour tenter de justifier le délabrement du complexe industriel et commercial français, mais la réalité est tout autre. La panne d’insertion d’une partie de la population en milieu professionnel en évoquant continuellement la responsabilité indiscutable des Etats-Unis dans les déficits industriels de la France est une farce monumentale. Nous le savons, la France applique depuis longtemps une politique de générosité malsaine qu’elle n’a plus les moyens de financer à cause de la baisse significative de ses recettes fiscales liée à la situation précédemment citée. Cette politique du saupoudrage sans répercussion positive rend la visibilité opaque. Même si elle limite la casse et soulage la bonne conscience des dirigeants qui ne remettent jamais en question un model de fonctionnement inadapté à l’économie de marché, elle représente un danger pour les générations avenirs qui se verront imputer un jour ou l’autre les effets de la dette sur le passif de leurs aînés. Ce principe est pernicieux et égoïste il a pour conséquence de rendre plus difficile la tâche de nos descendants. La pratique de cette économie outrageusement dépensière et du même coup peu rentable est exactement la même en banlieue que dans les départements et territoires d’outre-mer, à la différence près que la distance est une garantie supplémentaire contre les dégâts que peuvent occasionner les révoltes.
http://www.politicien.fr/urbanoptic.politicien.fr
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26/02/2009 10:58 )
À Neuilly-sur-seine / France
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Voir les articles du figaro hallucinant sont ils de droite ??!!!!!!!
http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2009/02/26/01016-20090226ARTFIG00371-guadeloupe-le-sondage-qui-derange-.php
51% des Français de métropole sont favorables à l'indépendance, selon un sondage Opinion Way-Le Figaro Magazine.
C'est le sondage qui dérange, en métropole comme aux Antilles. Alors que la grève générale en Guadeloupe ne semble pas prendre fin, le sondage OpinionWay à paraître samedi dans Le Figaro Magazine donne une nouvelle dimension à ce conflit. À une courte majorité (51%), les Métropolitains se déclarent en effet favorables à l'indépendance de la Guadeloupe. Les résultats sont encore plus nets auprès des électeurs de Nicolas Sarkozy au premier tour de l'élection présidentielle qui se prononcent à 58% en faveur de la sécession. Preuve que le conflit a durablement frappé les esprits hexagonaux. À l'inverse, les habitants de la Guadeloupe sont très majoritairement attachés à la France avec plus de 80% d'opinions défavorables sur le sujet.
Paradoxalement, une nette majorité des Français de métropole (68%) considèrent la Guadeloupe comme un atout pour la France, car elle contribue à son rayonnement international. Ils ne sont que 32% à la percevoir comme un poids financier. Là aussi, l'appartenance politique est déterminante. 46% des électeurs de Sarkozy estiment que l'île est un poids contre 16% de ceux qui ont voté Royal en 2007. Et si les Métropolitains sont 50% à croire que l'Hexagone aide suffisamment l'île, les Antillais sont, eux, 63% à penser le contraire. Plus généralement, les causes de ce conflit sont dues, pour 74% des Métropolitains contre 87 % des Guadeloupéens, aux inégalités et à la vie chère. À noter que l'héritage colonial et la ségrégation ne sont perçus comme cause essentielle que par 13% des habitants de l'Hexagone. Les Antillais sont, eux, deux fois moins nombreux (5%) à y voir les raisons de l'embrasement social actuel. Les propositions du gouvernement pour sortir du conflit sont-elles adaptées ? 47% des Métropolitains les jugent insuffisantes, une proportion qui grimpe à 66% chez les Caribéens.
http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2009/02/19/01016-20090219ARTFIG00335-domota-l-homme-qui-veut-mettre-le-feu-a-la-guadeloupe-.php
Domota, l'homme qui veut mettre le feu à la Guadeloupe
En quatre semaines de grève générale, le syndicaliste Élie Domota s'est métamorphosé en leader d'un mouvement qui s'est durci ces derniers jours en Guadeloupe. Crédits photo : SIPA
Syndicaliste habile, Élie Domota, 42 ans, est la figure de proue et la voix très écoutée des manifestants guadeloupéens depuis un mois. L'homme se proclame pacifiste, mais sa rhétorique est bien celle d'un combattant d'une cause indépendantiste qui ne veut pas dire son nom.
Est-ce un lapsus dû à la fatigue ou, plus sûrement, l'aveu maîtrisé de ses intentions ultimes ? Quoi qu'il en soit, Élie Domota parle désormais de «la presse étrangère» pour désigner les envoyés spéciaux venus de métropole couvrir le conflit guadeloupéen. Avec eux, il trouve toujours quelques instants pour évoquer, en français, la voix ferme et le regard un peu vague, «la mobilisation paisible mais déterminée du peuple guadeloupéen». Puis, chaque soir, il se saisit du micro, lève le poing au ciel et se met à vitupérer, en créole cette fois, devant une foule chauffée à blanc, contre «les békés qui nous exploitent» ou «les forces coloniales venues casser du nègre» dans les banlieues de Pointe-à-Pitre.
En quatre semaines de grève générale, Domota le syndicaliste s'est métamorphosé en leader adulé d'un mouvement qui fait chavirer la Guadeloupe entière. Devant le Palais de la Mutualité, devenu le QG des grévistes, chacune de ses apparitions est saluée par des cris de groupies et des salves d'applaudissements. Sur son passage, la foule est sommée de s'écarter par les trois imposants gardes du corps qui, où qu'il aille, ne le quittent pas d'une semelle. Lysette Obydole, 77 ans, explique d'ailleurs le plus sérieusement du monde : «Nous devons prendre soin de lui, car il nous est envoyé par Dieu pour répondre, enfin, aux attentes du peuple guadeloupéen.»
Maître dialecticien
Malgré les nuits trop courtes, malgré la tension, la grande réussite de Domota le syndicaliste est sans doute d'avoir, jusqu'à présent, joué sans fausse note une partition subtile, parce que nourrie d'ambiguïtés et de non-dits. «Remarquable stratège», selon les patrons, qui ne l'apprécient guère, le leader du collectif Liyannaji kon pwofitasyon («Ensemble contre les profiteurs» ou LKP) excelle, par exemple, dans l'art de souffler sur les braises tout en faisant mine d'appeler au calme. «C'est son point fort, estime un “métro” qui vit ici depuis plus vingt ans. Traditionnellement, les grévistes se coupent de la population parce qu'ils sombrent trop vite dans la violence. Cette fois, Domota s'est, au contraire, montré capable de tenir parfaitement ses troupes, laissant ainsi penser que les forces de l'ordre sont responsables des récents affrontements.»
Secrétaire général de l'Union générale des travailleurs guadeloupéens (UGTG), qui milite ouvertement pour l'indépendance de l'île, Élie Domota évite aussi toute référence à cette revendication, conscient que la population guadeloupéenne y est majoritairement hostile. «Le collectif LKP a été créé pour mettre un terme à la “pwofitasyon” et améliorer les conditions de vie des gens, mais il n'a pas de débouché politique», répète-t-il, inlassable. Lorsqu'on le pousse dans ses retranchements, il concède seulement : «Tous les êtres humains veulent jouir du droit des peuples à disposer d'eux-mêmes et les Guadeloupéens ne sont pas différents.»
Maître dialecticien, Élie Domota est né il y a quarante-deux ans dans le quartier populaire de Bas-du-Bourg, sur la Basse-Terre, fils d'un charpentier et d'une femme de ménage. Adolescent, il a, selon son ami avocat et poète Patrice Tacita, «fait ses premières armes de militant au sein des Jeunesses ouvrières chrétiennes et pris conscience des injustices sociales qui flétrissaient son pays.» À 20 ans, il s'envole pour Limoges, où il obtient une maîtrise d'administration économique et sociale, ainsi qu'un troisième cycle d'urbanisme. Puis, sitôt son cursus achevé, il s'en retourne vers la «mère Guadeloupe» et fait, entre 1993 et 1995, ses débuts dans le syndicalisme. «Dès 1999, je me souviens de l'avoir remarqué lors d'un conflit social chez Peugeot, relate Sébastienne Claude, militant UGTG. Sans être aux premières loges, il impressionnait par le calme avec lequel il appréhendait les choses.» À la faveur d'un solide sens de la formule et de sa bonne maîtrise des dossiers, Domota gravit progressivement les échelons d'un syndicat qui, traditionnellement, se distingue plus par l'activisme de ses gros bras que par la subtilité de ses analyses politiques. À preuve, l'UGTG multiplie, au début des années 2000, les mouvements de grève sans lendemain qui, systématiquement ternis par la violence, échouent souvent à recueillir l'adhésion populaire.
L'homme cerne à la perfection les cicatrices de la Guadeloupe
Récemment arrivé au sommet de l'organisation, Domota semble, lui, avoir trouvé la bonne martingale pour mobiliser la population guadeloupéenne. Devant la Mutualité, ses meetings rassemblent désormais plusieurs milliers de «fans» qui paraissent, à mesure que le temps passe, toujours plus mobilisés. Petite moustache, bonnes joues, jeans et tee-shirt rouge éternellement déformé, l'homme n'est pas doué d'un grand charisme. Mais, indiscutablement, il a jusqu'à présent «senti» comme personne la crise sociale qui est en train de se jouer sur l'île.
Chaque soir, invariablement, une vague d'acclamations l'accueille lorsqu'il monte sur l'estrade et lance, en créole : «Bien le bonsoi', peup' Gwadloup !» Teinté de marxisme autant que d'anticolonialisme, son discours flirte avec la ligne jaune lorsqu'il dénonce les békés, ces descendants de colons esclavagistes qui contrôlent aujourd'hui une importante partie de l'économie. Mais quand on lui demande pourquoi il prend ainsi le risque d'attiser des tensions raciales toujours prêtes à ressurgir, il fait mine de ne pas comprendre et balaie : «C'est incroyable qu'on nous accuse, nous, d'être racistes, alors que nous subissons depuis quatre cents ans l'esclavage des Blancs.»
L'homme, qui cerne à la perfection les cicatrices de la société guadeloupéenne, multiplie volontiers les références aux périodes sombres de l'histoire locale, citant à tout bout de champ le drame de mai 1967 lors duquel plusieurs dizaines de manifestants ont été tués par les forces de l'ordre. Samedi dernier, il a fait un tabac en comparant le mouvement de grève de février 1952, à l'occasion duquel quatre Guadeloupéens sont morts, avec celui que l'île connaît aujourd'hui. À l'heure de clore ses harangues, il aime d'ailleurs à répéter : «Jou nou ke mete a jounou, peke vwe jou.» Tout un programme, qu'on pourrait traduire ainsi : «Il n'est pas encore venu, le jour où nous nous mettrons à genou.»
Seul en scène depuis près d'un mois, Domota est toutefois encadré de près par certains «durs» du syndicalisme local, qui connaissent les lois du rapport de forces avec l'État. Le week-end dernier, c'est avec eux qu'il a décidé de faire monter la pression sur le gouvernement en lâchant la bride à ses militants, déclenchant un impressionnant cycle de saccages et d'affrontements. À ce sujet, il réprime avec peine un demi-sourire et justifie : «Durant quatre semaines, nous avons réussi à les canaliser pour éviter tout débordement. Mais devant le mépris qu'affiche l'État, on ne pouvait plus les tenir.» Si mercredi, après la mort d'un militant du LKP, Domota a pour la première fois appelé au calme, il a cependant imputé la responsabilité du drame au gouvernement : «La Guadeloupe est une colonie, parce que, dans un département français, jamais on n'aurait laissé pourrir la situation avant d'intervenir.»
http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2009/02/26/01016-20090226ARTFIG00002-guadeloupe-les-pratiques-musclees-des-militants-du-lkp-.php
Les chefs du collectif «contre la profitation» usent de la manière forte pour rallier à leur cause une population qui redoute le durcissement du conflit.
L'homme doit avoir à peu près la cinquantaine. Il a les tempes grisonnantes et porte une casquette de base-ball sur la tête. Sans doute enseignant de profession, membre de la FSU, il est l'un des porte-parole du LKP, le collectif «contre la profitation» à l'origine de la grève générale qui paralyse depuis maintenant trente-cinq longs jours la Guadeloupe. La scène se déroule lundi dernier devant l'entrée du port autonome de Pointe-à-Pitre. Depuis plusieurs heures déjà, Élie Domota, le leader charismatique du LKP, lui-même fonctionnaire auprès de l'ANPE, est enfermé dans une petite salle du bâtiment avec le préfet et les représentants du patronat. Les négociations piétinent. Comme depuis un mois. Dehors, les fidèles de Domota s'échauffent au rythme de la chanson créée pour l'occasion : «La Gwadloup sé tan nou, la Gwadloup sé pa ta yo» («La Guadeloupe, c'est à nous, la Guadeloupe, ce n'est pas à vous»).
L'homme à la casquette de base-ball prend alors un micro. Et dit en créole : «Si vous voyez des magasins ouverts, allez les voir !» Traduction : faites-les fermer ! Dans la foule, galvanisée par des heures d'attente, des poings se lèvent. On acquiesce de la tête. Pas question que des «traîtres» de commerçants brisent «l'unité» du mouvement. Après la trêve du week-end, pour cause de recueillement à la mémoire de «Jacky» Bino, le syndicaliste tué la semaine dernière dans des circonstances toujours à élucider, quelques commerçants avaient en effet tenté de rouvrir lundi matin dans le centre-ville. Plus ou moins ouvertement, d'ailleurs, certains laissant le rideau métallique à moitié baissé. D'autres filtrant le client devant leur magasin officiellement fermé.
La crainte des représailles est toujours vivace. Les témoignages de pressions exercées par les gros bras du LKP sont nombreux. Les menaces graduées. Du simple avertissement aux menaces physiques. Quand ce ne sont pas des insultes racistes lorsque le commerçant n'est pas «pays». Ce lundi, donc, après que notre homme à la casquette a harangué la foule, des petits groupes se sont ainsi dispersés dans la ville. «On a dit fermé, pas ouvert», répétaient-ils, en tapant du poing contre les rideaux métalliques des magasins. Cette fois, pas de blessé. Juste le bruit des coups donnés sur les rideaux. Les commerçants se sont exécutés. Résignés, un nœud à l'estomac.
«Posture de victimes»
Depuis le début du conflit pourtant, plusieurs cas de «tabassage» de commerçants ou de chefs de petites entreprises sont à déplorer. Au moins une dizaine de signalés, sachant que la plupart n'osent pas porter plainte. Comme cet Haïtien. Alors qu'«on» lui demandait de «se solidariser» avec le mouvement, il eut le toupet de répondre : «J'ai connu les Tontons macoutes, c'est pas vous qui allez me faire fermer !» Il a été roué de coups. Son entreprise est désormais fermée. Cette restauratrice de Pointe-à-Pitre, installée en Guadeloupe depuis une quinzaine d'années, s'est, quant à elle, fait traiter de «sale putain de blanche» pour avoir tenté d'ouvrir. Ce mois-ci, elle ne pourra pas donner de salaires à ses deux employés, pourtant des «locaux». Ni à elle-même.
Comme souvent aux Antilles, confie un béké, «on lâche de temps en temps les chiens» en période de crise. On se cherche des boucs émissaires : «Selon la saison, le coupable, c'est le béké ou le Chinois. Parfois, c'est l'État. D'autres fois encore, ce sont les métropolitains.» Bref, il faut attendre que ça passe. «Le plus terrible, c'est que les Guadeloupéens se remettent rarement en question. Ils se complaisent dans une posture de victimes. Et portent toujours en eux la blessure de l'esclavagisme dont leurs aïeux furent victimes. Quant à la réussite du voisin, elle est toujours suspecte», ajoute-t-il avec fatalisme. Le mouvement, entamé maintenant depuis près de six semaines, a néanmoins trouvé ses limites tolérables, en défiant l'État de droit. L'entrave à la liberté du commerce, même si trois commerçants seulement ont osé porter plainte à Pointe-à-Pitre, est manifeste. Pour ne pas jeter de l'huile sur le feu depuis les quatre nuits de violence de la semaine dernière pendant lesquelles des tirs à balle réelle ont été constatés, la police se fait discrète dans les rues. D'une certaine façon, les «amis» du LKP ont les mains libres pour imposer leur loi. Élie Domota le répète chaque jour : «Seule la pression populaire peut faire pression sur le gouvernement.»
Sous couvert d'anonymat, un policier pose tout de même la question des relations entre le LKP et ce qu'il est convenu d'appeler «les jeunes des quartiers difficiles» qui seraient à l'origine des barrages et des pillages de la semaine dernière. Était-ce réellement spontané ? «Pour tracter des carcasses de voiture sur les routes et les incendier à l'aide de bidons d'essence alors que les stations-service étaient officiellementfermées, il leur a bien fallu une aide logistique», estime-t-il.
«On mange les tomates du potager»
La question de la possession des fusils de chasse utilisés contre les forces de l'ordre se pose également. Comment les jeunes se les seraient-ils procurés ? Dans le passé, le syndicat indépendantiste UGTG, aujourd'hui composante du LKP, avait eu recours aux mêmes méthodes pour mettre la pression lors de négociation avec l'État.
En attendant, la population souffre. Elle s'arrange comme elle peut. «On mange les tomates du potager», raconte un Créole. Un couple de touristes avec un bébé, rencontré la semaine dernière, a dû rapidement écourter son séjour. Le lait pour nourrissons est rare. Pour les personnes âgées ou isolées, la situation est critique. Certes, la solidarité dans les familles bat son plein. Mais la crise laissera des cicatrices. Pas seulement économiques. Humaines aussi. L'équilibre de la société antillaise tout entier pourrait en pâtir de nombreuses années.
Certains porte-parole du LKP ont parfois dépassé la ligne jaune en stigmatisant certaines catégories de la population. Un dirigeant du LKP a ainsi dénoncé une nouvelle fois, lundi soir, «la politique raciale et de caste des békés». Le parallèle avec les métropolitains n'est pas loin à faire. Comme pour cette jeune femme qui s'est fait traiter de «sale blanche» il y a quelques jours, en bas de chez elle. «Ce qui me fait le plus mal, c'est que je vis ici depuis des années. Je vis avec les locaux, ce sont mes amis. Mais l'autre jour, dans la rue, personne ne m'a défendue alors que tout le monde me connaît», témoigne-t-elle, en refrénant un sanglot dans la voix. Une autre femme se demande si elle ne va pas tout simplement rentrer définitivement en métropole. La violence gratuite, même si elle n'est que verbale, est insupportable.
Le Medef local estime, pour sa part, à environ 10 000 le nombre d'emplois menacés dans le secteur privé. Un millier de petites entreprises ne devraient pas se relever. Mais l'interrogation qui commence à tarauder de nombreux Guadeloupéens porte sur le but réellement recherché par le LKP. Le mouvement était en effet préparé, pensé, depuis quatre ou six mois, admettent assez facilement certains syndicalistes. Il faut reconnaître que l'organisation est «parfaite». Le service d'ordre est omniprésent et les débordements maîtrisés. Mais, derrière le jusqu'au-boutisme affiché par Élie Domota pour obtenir une augmentation de 200 euros net pour tous les bas salaires, certains voient «un réveil identitaire». «Domota joue avec le feu», craint un «métro». Les tee-shirts «Gwadloupéyen Doubout» font un tabac dans la rue.
Officiellement, Élie Domota ne réclame pas l'indépendance. S'il dénonce d'un côté «la gestion paternaliste de comptoir de l'État colonial français», de l'autre, il demande l'intervention du gouvernement. «Pas la mendicité», juste que l'État fasse pression sur le patronat «pour que le travail soit mieux payé». L'autre enseignement de cette crise est sans doute aussi le désamour croissant entre la population et ses élus locaux. Élie Domota semble occuper un vide. Il sait parler à la foule, toujours en créole. Et elle le suit. Les élus locaux, à droite comme à gauche, tentent timidement de prendre le train en marche. En évoquant notamment une possible autonomie de l'île.
Aussi :
http://www.lefigaro.fr/crise-outre-mer/
http://blog.lefigaro.fr/threard/2009/02/aux-antilles-les-masques-tombe.html
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Colonialisme à la Française |
Alex (
26/02/2009 20:16 )
À Pierrefitte-sur-seine / France
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Que représente les Antilles pour la plupart des Français de l'Hexagone ?
Eh bien moi je vais vous le dire !
Un simple lieu pour vacanciers de la France continentale. Des îles considérées comme des propriétés de la France postcoloniale éloignées de l'Europe où il fait bon vivre de temps en temps comme du temps des empires. De simples nègres accrochés à la botte de la France, parce qu'incapables de s'autogérer. De grands enfants que l'on veut bien supporter à la condition qu'ils se tiennent tranquilles dans les injustices. Le fantasme éternel de la France attachée à son passé colonial est réalisable dans les départements et territoires d'outre-mer puisqu'il ne l'est plus en Afrique, trop convoitée par d'autres grandes puissances qui n'accepteront jamais de voir la France se tailler la part du lion en solitaire. La France n'aime pas partager on le sait, et comme elle ne cesse de rapeler aux autres dominateurs de la planète sa réprobation contre les conquêtes impériales, (n'ayant pas les moyens financiers et militaires pour s'imposer sur ce terrain face aux grandes puissances), elle préfère alors jouer la carte de l'amitié, celle des affinités culturelles avec ses anciennes colonies d'Afrique pour tenter de faire jouer l'indispensable nécessité de l'influence française en Afrique par des moyens plus ou moins sournois. Aux Antilles c'est différent ! "Les Antilles c'est la France disent-ils souvent" et certains Antillais avalent ces mensonges à la grande cuillère. Pas de CFA aux Antilles, mais les mêmes principes qui sévissent là bas : l'omnipotence financière et politique par des pratiques irrégulières et sournoises. Pas de séduction pour faire prospérer la Francophonie aux Antilles : ils parlent déjà le Français et sont conditionnés à l'amour de cette langue depuis bien longtemps déjà. Le créole n'est qu'un artifice qui maintien cette population pour longtemps dans l'illusion d'une liberté d'expression. Que ce soit en Banlieue, en Afrique, aux Antilles le traitement est le même : rendre inaccessible la propriété au plus grand nombre pour freiner l'émergence des dirigeants noirs dans une majorité blanche dominante. Tous les moyens sont bons pour tenter de faire perdurer la domination de cette France de l'élitisme monocolore. Certains médias français n'hésitent pas à s'acharner à dénoncer publiquement les moindres faits racistes déclarés aux Etats-Unis par des moyens tapageux relayés par certaines presses et la télévision souvent complices. La France a un sérieux problème de racisme à l'intérieur des ses frontières et elle a bien du mal à s'autoriser un peu de franchise vis à vis de cette réalité. Dans l'esprit de certains Français l'idée de faire gagner la France sa place de leadership mondial n'est pas anodine. Pouvoir imposer aux autres puissances l'idéologie de l'exception française sur un plan international et sans contrainte me semble être un objectif de taille pour ces adeptes de la suprématie blanche de la "République" française.
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(
26/02/2009 20:22 )
À Toulon / France
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alex tu as raison sauf sur un point: en région parisienne les blancs de la classe moyenne ne peuvent plus non plus acheter un logement tellement c'est cher. |
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A l'anonyme ci-dessus |
Alex (
27/02/2009 10:57 )
À Pierrefitte-sur-seine / France
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Sauf que je ne suis pas Blanc et que je trouve qu'en ordre général les Blancs défendent assez bien leurs intérêts eux-mêmes pour que je puisse me soucier de leur avenir. Je me soucie plus de mon avenir, c'est légitime. Bref, ceux qui sont malheureusement pris dans les pièges de l'économie à plusieurs vitesses c'est qu'ils se trouvent certainement au mauvais endroit et dans le mauvais quartier. Ils sont victimes d'une erreur de parcours, ce qui n'est pas de notre fait c'est sûr ! Plus largement, en ce qui concerne les nombreuses victimes de la crise économique, il est évident que ceux là mêmes qui détenaient les pouvoirs de décision et les capitaux florissants devront se préparer à subir de plus en plus le résultat du mauvais partage qu'ils ont organisé eux-mêmes. Pas de riches producteurs sans des pauvres consommateurs. Ces puissants industriels qui ont bâti leur capitaux sur le dos du petit peuple, doivent comprendre que la "distillation" ou l’affaiblissement de notre pouvoir d’achat sera la cause de leur chute vertigineuse. |
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Séchou (
02/05/2010 18:00 )
À Albert / France
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ABOLITION DE L’ESCLAVAGE - AU DIABLE L’AVARICE !!!
Quand je pense au 10 mai 2008, j’ai le souvenir de ces deux manifestations organisées au même moment et pratiquement au même endroit pour commémorer à Paris l’abolition de l’esclavage. Mais pourquoi diantre sommes-nous, si mesquins ! Pourtant quand on aime on ne devrait pas compter ! Pourquoi donc les « organisateurs » n’ont-ils pas prévu autant de « rassemblements spectacles » qu’il y a de leaders proclamés des communautés dites, noires ?
Je parle de ceux qui squattent les couloirs de ces mêmes médias, apparaissent sans doute par copinage, sans scrupule tous les quatre matins sur Internet, usurpant titres, qualités et compétences, sans jamais être mandatés par aucun d’entre nous pour, en notre nom, ne dire que des banalités.
Je parle de ceux qui n’ont en commun que leurs réciproques méfiance et défiance, leur égo hypertrophié, leur incomparable aptitude de parasite.
Pour ma part, je serai très heureux de participer à des manifestations plus modestes, du type de celles qui, par exemple, m’ont honoré en m’invitant à me produire, à savoir :
-L’inauguration de la place A. CESAIRE à Andeville dans l’Oise
-La commémoration de l’abolition de l’esclavage à Meaux dans la Seine et Marne.
Ceux (quels qu’ils soient) qui s’appliquent à ne pas m’inviter à leur(s) cérémonie(s), que certains qualifient de « grand’messe », savent bien que leurs types de manifestations cachent mal la prédominance de leur goût de se montrer, de leur volonté de marquer dans l’Histoire leur participation aux luttes des peuples opprimés, sur une véritable commémoration de ce crime excellemment désigné et reconnu, comme étant proféré contre l’humanité.
Ils me connaissent quasiment tous, et ils savent combien je ne suis ni de leurs petites combines, ni de leurs petits calculs. Tentant de me marginaliser en ne m’invitant pas au(x) spectacle(s) qu’ils s’efforcent d’organiser coûte que coûte sur la place publique, foulant aux pieds nombre de valeurs à propos desquelles il convient de ne point transiger, ils ne s’aperçoivent même pas de l’inestimable soutien, qu’ils m’apportent malgré eux.
Si vous, vous qui me lisez en ce moment, vous ne savez pas ce que je fais artistiquement, parce que les médias, quels qu’ils soient, quelque soit leur « ethnicité » existante ou non, affichée ou non, (radios, télévisions, ou presses écrites) s’appliquent à vouloir me marginaliser, vous qui êtes de bonne foi, curieux de ce que l’on vous cache, vous souhaitez savoir qui je suis, je me présente à vous. Pour cela j’empreinte, très modestement, à mon maître en musique, Georges Brassens les phrases suivantes de trois de ses chansons :
LE PLURIEL :
Le pluriel ne vaut rien à l’homme et sitôt qu’on
Est plus de quatre on est une bande de cons.
Bande à part, sacrebleu ! C’est ma règle et j’y tiens.
Parmi les cris des loups on n’entend pas le mien.
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LA MAUVAISE REPUTATION
Je ne fais pourtant de mal à personne
En suivant mon ch’min de petit bonhomme
Mais les brav’s gens n’aiment pas que
L’on suive une autre route qu’eux...
Tout le monde médit de moi,
Sauf les muets, ça va de soi !
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LES TROMPETTES DE LA RENOMMEE
..... J’aime mieux m’en tenir à ma premièr’ façon,
Et me gratter le ventre en chantant mes chansons.
Si le public en veut, je les sors dare-dare,
S’il n’en veut pas je les remets dans ma guitare.
Refusant d’acquitter la rançon de la gloir’,-*/
Sur mon brin de laurier, je m’endors comme un loir.
Trompettes de la renommée, vous êtes bien mal embouchées.
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Et puis, je vous invite à faire un tour sur mon myspace à l’adresse suivante.
http://www.myspace.com/sechou
Par ailleurs, quelque soit votre humeur à mon égard, manifestez-la moi sans crainte à l’adresse suivante
sechou@myspace.com
Et puis, regardez comme je serais seul à cette autre adresse :
http://village.grioo.com/user.php?id=910
Bonne écoute et peut-être à bientôt ! Qui sait ?
Séchou
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