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Réception des dirigeants étrangers en Afrique : un anachronisme colonial |
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http://www.camer.be/index1.php?art=6674 |
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12/08/2009 13:12 )
À Nanterre / France
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D’origine britannique mais née en Suisse, Rebecca J. Tickle est d’abord une passionnée d’Afrique. Elle « pratique » très tôt le continent à travers son père journaliste qui sillonne l’Afrique durant la Guerre froide. Diplômée de science sociale et politique, cette ancienne infirmière s’était ensuite lancée dans la médiation internationale et la communication.Elle se rend régulièrement en Afrique centrale et n’hésite pas à s’engager contre les abus de pouvoir et l’impunité. Elle collabore avec la Fondation Moumié depuis janvier 2009 et en est devenue la secrétaire-générale en juillet 2009. Elle se livre pour la première fois à la presse camerounaise.
Depuis quelques années, une Fondation Moumié est active à Genève en Suisse en mémoire au nationaliste camerounais. Elle décerne des prix au cours de manifestations annuelles... Que peut-on retenir, en tant que Camerounais, de ce qui serait l'objectif symbolique de cette Fondation ?
La Fondation est formellement née à Genève en automne 2007, par le biais du Prix Moumié décerné à des personnes soigneusement sélectionnées, au Cameroun et en Afrique, et dont l’engagement sans limites pour une nouvelle éthique socio-politique, pour les idéaux d’un Cameroun nouveau, plus juste, et globalement prospère, a fait ses preuves sur le terrain. Cette lutte à laquelle la Fondation s’associe, passe par le respect de la mémoire de ceux qui sont mort pour leur patrie, à l’instar notamment du Dr. Felix Moumié, nationaliste et grand espoir pour le Cameroun post-colonial, empoisonné et fauché le 3 novembre 1960 à Genève.
L’affranchissement du Cameroun de ses entraves, est donc conditionné par le refus d’un déni imposé de l’Histoire, pour arriver sur le chemin d’une Afrique dont les Camerounais et les Africains rêvent, où les violations des libertés et des droits humains ne seraient plus qu’un souvenir. L’oubli est une arme politique que la Fondation Moumié souhaite donc combattre par tous les moyens.
La Conférence internationale sur le Cameroun organisée en marge de l’attribution du 2ème Prix Moumié le 30 mai 2009, a été l’occasion de rassembler quelques experts pour lancer un appel solemnel contre un système politico-économique désastreux, qui ne cherche qu’à garder les populations sous la férule d’un joug néo-colonial de plus en plus insupportable.
La toute jeune Fondation Moumié se bat globalement pour l’humanisation du Cameroun et de l’Afrique, et pour une Afrique émancipée. La pérennité de la mémoire du Dr. Moumié, par le biais de différents projets camerounais et à vocation panafricaine, devient ainsi un symbole fort de la lutte contre l’impunité et l’indifférence au Cameroun et en Afrique.
Une Suissesse responsable dans une Fondation dédiée à un nationaliste camerounais assassinée à Genève... Comment êtes-vous arrivée à la Fondation Moumié?
En vérité je suis d’origine britannique et allemande. Mes parents ont choisi la Suisse pour fonder leur famille. J’ai baigné très tôt dans les méandres de la vie sociopolitique africaine. A travers mon père journaliste qui sillonnait l’Afrique durant les années de la Guerre froide, et qui a connu le Cameroun d’Ahidjo, le Nigéria d’Azikiwe, le Ghana de N’Krumah, ou le Congo de Lumumba, l’Afrique a toujours été dans mon horizon au quotidien. J’ai été également marquée dans mon adolescence par l’assassinat de Steve Biko, et mes convictions ne s’en sont retrouvées que davantage renforcées.
Après un baccalauréat en langues modernes à Lausanne, j’ai obtenu un diplôme d’infirmière en 1984, et j’ai oeuvré plusieurs années en soins intensifs. Une licence en science sociale et politique, décrochée en 1997 après 6 ans d’études à distance, m’a permis de me rapprocher de manière plus analytique de ma passion pour l’Afrique. C’est en 1999, que j’ai donc abordé donc le domaine de la médiation internationale et la communication en me concentrant sur le continent africain.
Profondément attachée à l’Afrique, je me suis régulièrement rendu au Cameroun depuis une dizaine d’années, et en république centrafricaine. Éprise de justice sociale, je me suis engagée solennellement contre les abus de pouvoir et d’autorité, et à l’impunité omnipotente en Afrique centrale. J’ai donc répondu avec joie à la demande de collaboration avec la Fondation Moumié dès janvier 2009 en tant que chargée de communication. Constatant mon enthousiasme et mon dynamisme (sourire), je suis nommée secrétaire générale de la Fondation depuis juillet 2009.
On n'a toujours pas fait toute la lumière sur l'assassinat de Félix Roland Moumié à Genève en 1960 par William Bechtel, un pseudo-journaliste et espion français... On pourrait dire que justice n'a toujours pas été faite à ce sujet. Que fait la Fondation pour apporter toute la lumière dans cette affaire et y apporter la justice?
Cette question est évidemment cruciale pour la Fondation Moumié, et doit être empoignée avec vigueur, comme d’ailleurs aussi le questionnement sur la disparition de la dépouille du Dr. Moumié en Guinée Conakry. Comme vous le savez, la Fondation est en pleine restructuration, et nos premières préoccupations sont de développer un projet solide autour de ces questions. Des contacts ont déjà été pris avec les autorités genevoises, et ils seront consolidés ces prochains mois. Comme vous l’imaginez, il s’agit de démarches qui demandent du temps, car les sujets politiques de ce genre requièrent un retour sur le passé, et sont forcément plus sensibles que d’autres.
Félix Roland Moumié, Ossendé Afana, Um Nyobè, Ernest Ouandié... Toute une génération décapitée dans une stratégie "anti-indépendance" de Paris. Pierre Messmer, qui à l'époque est haut-commissaire - et qui sera plus tard Premier ministre en France - avoue qu'ils furent obligés de procéder à des éliminations physiques de Camerounais. Pensez-vous que la France aujourd'hui ait une responsabilité dans ces assassinats? Laquelle?
Je pense que vous avez pratiquement répondu vous-même à la question ! Messmer a avoué la responsabilité française dans les assassinats de personnes clé dans l’affranchissement potentiel du Cameroun. C’était l’époque de la Guerre froide, donc ces assassinats ont été globalement cautionnés par un Occident combattant très farouchement toute « menace communiste » ! Il faut d’ailleurs rajouter à la liste évidemment les Sankara, Lumumba, Boganda, Olympio, entre autres.
Ces martyrs ont été considérés par l’Europe et l’Amérique comme de dangereux gauchistes qui ne pouvaient qu’être un danger pour le respect de leur idéologie politique. Les initiés savaient aussi parfaitement que la prise en main sérieuse de leurs anciennes colonies par des gens compétents serait très néfaste pour leurs intérêts économiques. Donc ces gens, qui ont en vérité versé leur sang pour leur patrie, ont été diabolisés, et ensuite éliminés grossièrement, car ils représentaient une véritable entraves aux intentions néo-coloniales de l’époque. On peut déjà constater le révisionnisme naissant à cette occasion, qui a conduit plus tard au déni de l’Histoire, et à la volonté délibérée de l’Occident notamment de faire oublier le plus possible ces événements. C’est comme ça que Sarkozy est arrivé au point de dire que l’Africain n’est pas encore entré dans l’Histoire !
Ne dit-on pas que Felix Moumié a été tué une seconde fois lorsque sa dépouille en Guinée a disparu ? Non seulement a-t-on pensé qu’en lui enlevant le droit d’être inhumé sur la terre de ses ancêtres, les Camerounais allaient l’oublier, mais en plus on a fait disparaître ses restes pour que sa tombe ne devienne pas un monument. C’est très mal connaître l’esprit patriotique des Camerounais, et surtout leur soif de vérité et de justice envers un tyran – la France - qui a saccagé économiquement et politiquement leur pays, à l’aide de leurs pantins qu’elle arme et maintient au pouvoir de 1960 à aujourd’hui, malgré l’officielle Indépendance ! Le révisionnisme est devenu une arme politique, patronné par le concept de « nos ancêtres les gaulois ».
La Suisse a également été accusée de complaisance dans ce dossier qui aurait été classée sans suite, tandis que William Bechtel est allé se la couler douce dans la campagne française...
Dans l’histoire du 20ème siècle, la Suisse a plusieurs fois été injustement complaisante. Elle a été très complaisante avec l’Allemagne nazie pendant la deuxième guerre mondiale, malheureusement autant pour des raisons idéologiques qu’économiques. Elle est encore complaisante aujourd’hui avec certains dictateurs, notamment avec Paul Biya qui séjourne à Genève très confortablement et impunément plus de six mois par année.
Le dossier de la mort de Felix Moumié a été classé par les autorités genevoises de l’époque de façon sans que justice ne soit faite. A l’époque, c’était normal, et ne s’attendait pas vraiment à autre chose. Tout le monde sait aujourd’hui que la neutralité helvétique n’a pas toujours été bien traitée.
A la Fondation nous espérons que les autorités suisses et genevoises sauront jeter un regard critique derrière leur épaule, et qu’elles nous soutiendront dans les démarches de recherche de la vérité quant à l’assassinat de Félix Moumié à Genève. Nous comptons sur sa collaboration et son soutien, en tant que co-témoin de cet événement, dans nos actions à Genève en l’honneur du Dr. Félix Moumié.
Quel est votre sentiment lorsque vous voyez le président Paul Biya séjourner à l'hôtel Intercontinental de Genève six mois par an avec armes et bagages?
Le fait que Biya vienne dépenser son argent à Genève et au profit d’une entreprise suisse bien établie est évidemment très positif en termes économiques. Néanmoins, mon constat est très amer de voir encore que les impératifs économiques priment largement sur le respect des droits de l’homme que la Suisse devrait promouvoir. Nous savons déjà que les banques suisses savourent les biens mal acquis dans ses caisses en termes de bénéfices et d’intérêts.
La Suisse donc, à mon sens, joue une fois de plus d’une complaisance mal placée en ce qui concerne notamment l’accueil de Monsieur Biya, qui séjourne confortablement, impunément et bénéficiant d’une sécurité qu’il n’est pas capable d’assurer dans son propre pays au commun des citoyens, et qui est clairement défini comme le principal fossoyeur du peuple camerounais. Le gouvernement suisse a vraiment besoin d’étudier en profondeur la possibilité d’un comportement plus éthique lorsque confrontée à des personnes de ce gabarit, et à l’argent qu’ils dépensent provenant du fruit de grossières lacunes démocratiques, de violations systématiques des droits humains, et de répressions dans le sang et la violence.
Marthe Ekemeyong-Moumié écrit le livre Victime du colonialisme préfacé par Ahmed Ben Bella. Elle indexe à nouveau la France avant de mourir au Cameroun dans des conditions que beaucoup considèrent comme un assassinat politique... Quel en est votre point de vue?
Le meurtre de Marthe Moumié dans des conditions affreuses, n’a laissé personne indifférent. Et la Fondation, comme beaucoup d’autres, n’a pas une idée claire sur les circonstances de sa disparition, qui nécessitent une investigation très minutieuse, tout comme l’ont été celles de Felix Moumié lui-même. Le réalisateur suisse Frank Garbely, s’est efforcé pendant de nombreux mois de rassembler les éléments disparates concernant les tenants et aboutissants de la vie politique de Felix Moumié, ainsi que des circonstances de sa mort. Nous lui sommes d’ailleurs extrêmement reconnaissant d’avoir offert au monde son film intitulé « Mort à Genève », qui est un document d’une richesse inestimable, pour le Cameroun et l’Afrique notamment.
Nous savons en tout cas, que Mme Moumié aurait très bien pu être tuée de par son implication dans la recherche de la vérité sur la mort de son époux.
Beaucoup glosent aujourd’hui sur une fin de la Françafrique, cette période de pillage des ressources naturelles du continent, des assassinats de nationalistes, des coups d’Etat commandités depuis Paris. L’on évoque pour le justifier la mort du dernier symbole du village franco-africain, le président gabonais Omar Bongo Ondimba qui, lui-même, à travaillé pour les services secrets français… Faut-il croire en la fin de la géostratégie française en Afrique ?
Ceux qui pensent que la Françafrique se meurt sont des rêveurs naïfs. La France a engagé des moyens monumentaux en Afrique en termes d’exploitation des ressources naturelles. Elle se battra jusqu’à la lie pour ça. Les acteurs complices sont d’ailleurs très nombreux et multiformes. Notamment les multinationales qui ont mis complètement mains basses sur les ressources naturelles africaines. Les entreprises comme Bouygues, Areva, Bolloré ou British Petroleum, pour ne parler que de celles-là, sont pratiquement plus puissantes que les Etats dont elles dépendent, et ont mis à sac les terres qu’elles exploitent, en violant systématiquement les droits humains et détruisant l’environnement vital des peuples autochtones. Nous savons que ces multinationales financent largement les fraudes électorales et le maintien au pouvoir des Biya, Sassou N’Guesso, Bozizé, Deby, et consorts.
D’ailleurs tout le monde sait que Omar Bongo était le véritable parrain de la Françafrique, et que dorénavant, en l’absence d’un remplaçant consensuel pour la France, et sa non-validation implicite du fils Bongo, la Françafrique se tourne aujourd’hui vers Paul Biya pour assumer ce rôle. Ce qui signifie évidemment qu’il bénéficiera d’un soutien supplémentaire de la part du gouvernement français. Ne nous faisons donc pas d’illusions.
Par contre, ceux qui pensent que la Françafrique évolue et qu’il faut guetter le moment et le moyen, c’est-à-dire la faille, pour l’affaiblir dans sa force dévastatrice, sont plus réalistes. Il faut observer notamment les forces extérieures à la Françafrique, qui jusque-là regardaient d’un œil plus ou moins approbateur. Si une certaine désapprobation commence à se mondialiser, et à intégrer les consciences de l’opinion publique internationale, nous serons déjà devant un élément de bonne piste !
De forcer cette mondialisation contre la Françafrique est un énorme travail de fond.
Les nouveaux Moumié sont là pêle-mêle, Agbobli au Togo, Wanfiyo en RCA, Ossebi au Congo, ou Oumar Saleh au Tchad. Ils ont tous été éliminés dans des circonstances non élucidées, et les non-lieux ont été jetés comme de la poudre aux yeux du monde. Les pouvoirs en place se lavent les mains, déjà couvertes de sang depuis longtemps déjà, en comptant sur l’hypothétique amnésie de leurs compatriotes et du monde. L’impunité à l’état pur !
La Fondation Moumié s’engage à empêcher que ces nouveaux martyrs ne tombent dans un oubli politisé, et que le monde se mette à comprendre la profondeur des méfaits de la Françafrique.
Le président Barack Obama a évoqué à Accra la perspective d'une Afrique pour les Africains, alors que le président français Nicolas Sarkozy accusait les Africains à Dakar d'être les seuls responsables de leurs malheurs... Ou peut-on se situer dans ce débat?
Cette question de responsabilité alimente une grande polémique, qui est d’ailleurs très saine. Car les gens qui polémiquent se mettent forcément à examiner en profondeur les différents éléments, et se mettent surtout à remettre des évidences en question.
Je pense personnellement qu’il faudrait pouvoir se distancer autant que possible de la question des responsabilités passées, tout en refusant l’extrémisme révisionniste, je le répète, de Sarkozy. Il vaut mieux s’attacher aux responsabilités pour le succès de l’Afrique d’aujourd’hui et de demain. D’autre part, je suis parfaitement consciente comme tant d’autres, que sans pardon, on ne peut pas construire un lendemain dans un esprit collaboratif.
Ceci dit, tout en me joignant à la logique de Barack Obama, je dis que personne ne peut non plus simplifier la situation en minimisant les responsabilités occidentales. Une remise en question totale des systèmes économiques totalement inéquitables, laissant l’Afrique délibérément à la traîne au seul bénéfice des économies occidentales, est à effectuer à tout prix, par les grandes puissances de ce monde. Dans ce cadre, le rôle et les responsabilités des multinationales que j’ai mentionnées plus tôt, doivent également être analysés à fond.
Dans cette optique, la Fondation Moumié compte étudier dans quelle mesure elle pourra d’une manière ou d’une autre peser dans la balance pour une nouvelle éthique comportementale des multinationales en Afrique, sur le terrain. Il ne s’agit pas de radicalement interdire l’accès à l’Afrique au monde occidental, mais plutôt d’élaborer un fonctionnement de « gagnant-gagnant ». C’est la seule manière qui peut marcher à mon avis. Cela ne veut pas dire que l’Afrique doit faire des compromissions, car je pense qu’elle en a déjà fait suffisamment. Mais il s’agit de démontrer que tout le monde peut y gagner si l’Afrique s’émancipe dans le but de se développer efficacement.
Comme la France et l’Occident réussissent si bien à défendre leurs intérêts en Afrique, personne n’offrira aux Africains la liberté et la réussite sur un plateau d’argent. C’est donc à l’Africain, comme le disait Barack Obama au Ghana, de se battre pour son salut, pour sa liberté, pour son succès.
La tâche est évidemment immense, et les démarches prises doivent être comprises et soutenues par le monde, à défaut par le traditionnel gendarme du monde qu’est le grand Oncle Sam. C’est donc là que je mettrai un bémol aux déclarations de Barack Obama.
L'Afrique a-t-elle un avenir, à votre avis?
Quelle question! Bien sûr qu’elle a un avenir, et comment !!
Il est dit dans la Bible que « ainsi les derniers seront les premiers, et les premiers seront les derniers », et j’y crois personnellement dur comme fer ! Malgré un scepticisme très justifié vu les circonstances exagérément inquiétantes, il ne faut surtout pas baisser les bras, surtout pas maintenant.
L’Afrique a besoin de ses enfants, surtout de ceux qui sont partis chercher une herbe plus verte ailleurs, ainsi que ceux que les régimes ennemis de leurs peuples ont injustement renié. L’heure n’est pas à l’amusement. Thucydide, homme politique athénien, disait : « il faut choisir : se reposer ou être libre ». Celui qui vit loin de sa terre natale par obligation, même s’il vit dans le confort et pense ainsi avoir arraché la liberté à un destin morbide en apparence, est en fait un prisonnier. Il n’a même pas la liberté de contribuer au choix libre et démocratique du dirigeant du pays de ses aïeux. Cette douleur, qu’il cherche à dissimuler et à oublier à tout prix, pourrait aussi lui servir de moteur pour retrouver sa vraie liberté.
Nous sommes tous responsables de l’avenir de l’Afrique, et nous devons tous jouer un rôle de multiplicateur…. Un jour l’Afrique vaincra, et chaque jour qui passe nous rapproche de ce moment…. !
A l'intention des lecteurs de Camer.be: Sondage, Internet et participation politique, Répondez à un questionnaire en ligne sur ce lien.
© Camer.be : Propos recueillis par Jean Marc Soboth
Paru le 12-08-2009 11:46:52
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Merci |
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12/08/2009 13:31 )
À Paris / France
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Suis content de lire ces quelques mots. C'est avec grand plaisir que j'aurai pris part à cette noble cause; hélas ma situation professionnelle m'en écarte.
Auriez-vous la gentillesse de me tenir informé de vos actions citoyennes? |
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hélène (
12/08/2009 14:06 )
À Monts / France
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je tires mon chapeau à JJDikongue et à cette dame, il faut reconnaitre que certains blancs ne sont pas racistes et ils sont pret a tout pour aider les noirs à avoir leur dignité, merçi a vous et que dieu vous protèges et vous bénisses, quant à la france, belgique, suisse, allemand, pays des droits de l'homme, liberté monoeil, rira bien qui rira le dernier, |
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La dignité de tout Humain |
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12/08/2009 14:54 )
À Alençon / France
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Les noirs ont dejé leurs dignités...personne ne doit ou ne se bat pour leur donner. C'est plutôt des personnes qui croient ou veulent nous faire croire qu'on peut être Humain et ne pas avoir de dignité. Félicitation pour cette dame et à toutes ler personnes qui se battent pour que la dignité de tous humains soient acceptée. |
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Le NEGRE ET LA LIBERTE |
Tsoua (
12/08/2009 16:18 )
À / France
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Le NOIR n'aime pas la liberté, incapable de se prendre en charge, il lui faut à tout prix quelqu'un pour le dominer, pour lui donner des ordres.Voilà pourquoi nos chefs d'état sont tous francs maçons, ils leur faut des ordres venant du chef blanc.Rrgarder en AFRIQUE CENTRALE, chacun vient à son tout voir le petit Hongrois, pour se somettre |
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ET EN VOILA UNE MAIS.... |
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12/08/2009 19:31 )
À Nanterre / France
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l´analyse est faite. he voilà! tout autre camerounais conscient argumenterait dans le meme sens. je crois pour ma part que les camerounais prennent de plus en plus conscience de ce qui se passe. ce qui ne faudra pas oublier est la position que la france a accordé au cameroun ces dernier temps, son impact sera discutable. c´est aux camerounais de reflechir sur cet impact et ne plus se laisser laiser. le gouvernement du cameroun veut alleger le droit de vote pour la diaspora et en contre partie encaisser les investissements, cela peut saverrer comme une tactique, tout court parceque l´entrepreneur ne pourra pas défendre ses investissements si le cameorun venait à mettre en mouvement sa puissance militaire. quand aux nouveaux moumiés, leur probleme est presque reglé parceque chassés d´afrique et placés en occident, ils sont mieux surveillés et ne peuvent pas à bien, mener une bataille véritable qui pourait conduire à l´éclosion de l´afrique, ou plus particulierement du cameroun. c´est donc dire que les camerounais, qu´ils soient en diaspora ou au cameroun, qu´ils soient dans le gouvernement ou pas, doivent très bien comprendre la logique de l´occident et parallèlement développer une logique leurs permetant d´ouvrire une brèche vers le développement. pourquoi pas commencer avec la psychologie ????????
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12/08/2009 21:48 )
À Nanterre / France
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au sujet de l'article...
cette femme ne fait que repéter ce que la majorité des gens disent ici tous les jours!! l'afrique francophone est encore l'esclave de la france!!! cette france donneuse de leçons mais pilleuse; pompier & pyromane en même temps!!!
oui, la francafrique est loin d'être morte, mais chaque jour des voix s'élèvent pour dénoncer et c'est un grand pas par rapport à il ya même 10ans, ou rien n'était discuté en tt k dans l'espace public!!
c'est pourquoi des actes comme ce qu'ont fait le code & les autres opposants camerounais sont à encourager et a être renouvellés à chaque occasion!! plus les gens seront informés, plus ils réagiront!!!!
vive la liberté d'information!! dorénavant tous les abus commis par ces multinationales (bolloré, lafarge, bp, total, etc..) doivent être dénoncés, filmés si possible, et mis sur la place publique, pour que ca ne recommence plus!!! c'est vraiment eux qui dictent les lois en afrik, alors c'est eux qui devraient être salis!!!
je loue surtout les efforts de cette fondation qui travaille pour honorer nos héros méconnus!! j'étais a 100% avec l'idée de mboua massok de faire disparaitre de nos rues les images ou évocations des anciens colons au profit de nos gars.. j'espère que ça se fera dans l'avenir!!
vrrrraiment, les francais sont de vraies crapules!! ils vont juska célèbrer leurs puutes ou leurs voleurs, mais ont tout fait pour nous déposséder de notre histoire!! ya pas plus ignobles qu'eux!!!!
(par comparaison avec les colonisations anglophones, les francais ont "systématiquement", partout ou ils sont allé, pillé les lieux d'histoire pour remplacer avec leur 'version'... et surtout, ils se sont assurés de mettre à la tête de leurs colonies de bons ptits soldats béni-oui-oui pour maintenir cette situation: biya, deby, sassou & les autres...)
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franchement |
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12/08/2009 22:32 )
À / France
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Un chef d'état , qui passe six mois a l'étranger ne pas un chef d'état , mais simplement Escroc zombie malade dans la merde . |
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13/08/2009 00:37 )
À Karlsruhe / Germany
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Quand Zarkozy etait au Zaire il ya quelques mois Joseph Kabila ne s'est pas deplacé pour l'acceuillir a l'aeroport.
Je me rapelle qu'une fois Jaques Chirac Premier Ministre francais a l'epoque 1988 est arrivé en visite au Cameroun a 6h du matin et un certain PAUL BIYA s'est deplacé pour aller l'accueillir a l'aeroport.
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Quimboiseur (
13/08/2009 11:51 )
À Colombes / France
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Cette attitude est un relicat d'un passé coloniale et la preuve d'un sentiment d'infériorité !
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MARCHE ARRIERE |
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13/08/2009 16:38 )
À / France
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C F A INSTAURE EN 1948 QUAND ISREAL A ETE CREE , pour une echange de 1 Fr Francaise = 50 Fr CFA . en 1994 , 46 ans après le CFA A ETE DEVALUE pour nouvelle echange de 1 Fr. Francaise = 100 Fr CFA signée au SENEGAL . President Francaise MITTERAND . Premier ministre BALLADUR . |
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Le pacte colonial maintient le contrôle de la France sur les économies des États Africains |
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13/08/2009 22:05 )
À Nanterre / France
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Le pacte colonial maintient le contrôle de la France sur les économies des États Africains
By Dr. Gary K. Busch 22/2/08 Feb 22, 2008 - 9:48:16 AM
L’une des influences les plus importantes dans la vie économique et politique des Etats africains qui étaient des colonies françaises dans le passé c’est l’impact d’une monnaie commune ; le Franc de la Communauté Financière de l’Afrique (« CFA »). Il y a en effet deux francs CFA distincts en circulation. Le premier est celui de l’Union Economique et Monétaire de l’Afrique de l’Ouest (UEMAO) qui comprend huit pays Ouest Africains ( Bénin, Burkina Faso, Guinée-Bissau, Côte d’Ivoire, Mali, Niger, Sénégal et Togo). Le deuxième c’est celui de la Communauté Economique et Monétaire d’Afrique Centrale (CEMAC) qui comprend six pays d’Afrique Centrale (Cameroun, République Centrafricaine, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée-Équatoriale et Gabon), cette division correspond à l’AOF (Afrique Occidentale Française) pré-coloniale et AEF(Afrique Equatoriale Française), avec l’exception que la Guinée-Bissau était une colonie portugaise et la Guinée Equatoriale une colonie Espagnole dans le passé.
Chacun de ces deux groupes produit son propre franc CFA. Le franc CFA de l’UEMAO est produit par la BCEAO( Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest) et le franc CFA de la CEMAC est produit par la BEAC (Banque des Etats de l’Afrique Centrale). Ces monnaies étaient estimées à 100 F CFA pour chaque franc Français, mais après que la France a rejoint la zone Euro de la Communauté Européenne à un taux fixe de 6,65957 francs Français pour un Euro, le taux du CFA par rapport à l’Euro fut fixé à 665, 957 F CFA pour chaque Euro, maintenant le ratio de 100 pour 1. Il est important de noter que c’est la responsabilité de la Trésorerie Française de garantir la convertibilité du Franc CFA à l’Euro.
La politique monétaire gouvernant une agrégation aussi diverses de pays est simplifiée parce qu’elle est en fait opérée par la Trésorerie Française, avec aucune aux autorités fiscales centrales ni de l’UEMAO, ni de la BEAC. Sous les termes d’accord qui mirent sur pieds ces banques et la CFA, la Banque Centrale de chaque pays est obligée de maintenir au moins 65% de ses réserves d’échanges étrangers dans un « compte d’opérations » tenu par la Trésorerie Française, de même que 20% en plus pour couvrir d’autres obligations financières.
Les banques centrales de la CFA imposent aussi un CAP sur les crédits étendus à chacun des États membres équivalent à 20% des revenus publiques de ce pays au cours de l’année précédente. Bien que la BEAC et la BCEAO aient des facilités de découvert avec la Trésorerie Française, les DRAWDOWNS sur ces facilités de découverts sont sujets au consentement de la Trésorerie Française. Le dernier mot c’est celui de la Trésorerie française qui a investi les réserves étrangères des pays africains en son propre nom à la Bourse de Paris.
En un mot, plus de 80% des réserves étrangères de ces pays africains sont déposées dans les « comptes d’opérations » contrôlés par la Trésorerie française. Les deux banques CFA sont africaines de nom, mais ne possèdent pas de politiques monétaires propres à elles. Les pays eux-mêmes ignorent, il ne leur est même dit, quel pourcentage de la cagnotte de leurs réserves étrangères tenues par les la Trésorerie Française leur appartient en tant que groupe ou individuellement. Les gains de l’investissement de ces fonds dans la cagnotte de la Trésorerie Française sont supposés être ajoutés à la cagnotte, mais aucune comptabilité d’aucun de ces changes n’est adressée ni aux banques, ni aux pays. Le cercle limité des hauts cadres de la Trésorerie Française qui ont connaissance des montants des « comptes d’opérations » où ces fonds sont investis ; qui savent s’il y a des bénéfices sur ces investissements ; ont la prohibition de ne livrer aucune de ces informations aux banques CFA ou aux banques centrales des États africains.
Cela rend impossible pour les États Africains de réguler leur propre politique monétaire. Les pays les plus inefficaces et les plus gaspilleurs sont capables d’employer les réserves étrangères des pays plus prudents sans aucune intervention significative des pays les plus riches et couronnés de succès. Le fait que, pendant que le PIB français grandit et que la parité de l’Euro face au dollar (principale monnaie du commerce international) apprécie, il y a le danger constant que le franc CFA pourrait être fixé à un taux d’échange très élevé. Ceci freine la croissance dans le commerce entre l’Afrique et le reste du monde et permet aux autres pays, spécialement en Asie, d’employer leurs taux d’échange plus flexibles pour gagner des parts de marché, supplantant l’Afrique.
La création et le maintien de la domination Française des économies de l’Afrique francophone sont le produit d’une longue période de colonisation française et la dépendance apprise des États africains. Pour la majeure partie de l’Afrique francophone, leurs banques centrales n’ont que des pouvoirs limités. Il y a des économies dont la vulnérabilité face à une économie de plus en plus globalisée s’accroît de jour en jour. Il ne peut y avoir de politique de commerce sans référence aux réserves. Les politiciens et les partis élus pour promouvoir la croissance, la réforme, les changements dans le commerce et les politiques fiscales sont relégués au second plan à moins qu’il n y ait l’approbation de la Trésorerie Française qui rationne leurs fonds. Il y en a plusieurs qui objectent à la continuation de ce système. Le Président Abdoulaye Wade du Sénégal a déclaré ceci très clairement : « L’argent du peuple africain bloqué en France doit être rapatrié en Afrique afin de profiter aux économies des Etats de la BCEAO. L’on ne peut pas avoir des milliards de milliards placés dans les marchés bousiers étrangers et en même temps dire qu’on est pauvre, et aller ensuite quémander de l’argent »
Comment Cela est-il Arrivé ?
Ce système de dépendance est une résultante directe des politiques coloniales du gouvernement français. Dans la période immédiate après-guerre, après la signature des accords de Bretton Woods en juillet 1944, l’économie Française avait besoin de se relever de toute urgence. Pour l’aider dans ce processus, elle créa le franc CFA au sein de ses colonies d’Afrique afin de garantir un marché captif pour ses produits. La décision principale qui découla des accords de Bretton Woods c’était l’abandon des Standards de l’Or. En un mot, le nouveau système donnait une place dominante au dollar. Les autres monnaies virent leur taux d’échange être indexé au dollar. Les réserves des banques centrales Européennes en ce temps là étaient constituées de monnaies à valeur douteuses d’après-guerre qui avaient été dévalorisées des fluctuations de la monnaie. Pour cette raison, la France avait besoin des monnaies de ses colonies pour soutenir sa compétitivité avec ses rivaux Américains et Britanniques. De Gaulle et Pierre Mendès, son principal conseillé économique, rencontrèrent des dirigeants africains et développèrent un pacte colonial qui garantirait que ceci dans un traité (avec des clauses publiques et des clauses secrètes). Le génie derrière tout cela c’était Jacques Foccart, le « Mister Africa » Français.
La décolonisation au Sud du Sahara ne se fit pas comme De Gaulle l’avait prévu. Il aurait voulu une Communauté Franco-Africaine qui interrompit l’indépendance totale. Mais lorsque la guinée de Sékou Touré vota « non » au référendum de 1958 concernant cette Communauté, l’idée fut effectivement morte. La Guinée fut propulsée dans les ténèbres à cause de sa décision et un semblant de Communauté fut mise sur pieds, mais l’appel à l’indépendance totale se montra difficile à résister.
Sans y être vraiment préparé, en 1960, De Gaulle avait à improviser des structures pour une collection de petits États nouvellement indépendants, chacun avec un drapeau, un hymne et un siège aux Nations Unies, mais souvent avec de petits atouts précieux. C’est à ce niveau que Foccart eut à jouer un rôle essentiel, celui d’un architecte d’une série d’accords de Coopération avec chacun des nouveaux États dans les secteurs des finances et de l’Économie, de la culture et l’éducation, et de l’armée. Il y avait onze pays impliqués à l’origine : Mauritanie, Sénégal, Côte d’Ivoire, Dahomey (actuel Bénin), Haute Volta (actuel Burkina Faso), Niger, Tchad, Gabon, République Centrafricaine, Congo-Brazzaville et Madagascar. Le Togo et le Cameroun, anciens Territoires Administratifs des Nations Unies, furent aussi co-optés dans le club. Ainsi furent aussi, plus tard le Mali et les anciens territoires Belges (Rwanda-Urundi, actuel Rwanda et Burundi, et le Congo-Kinshasa), quelques-unes des ex-territoires portugais, ainsi que les Iles Comores et le Djibouti, qui avaient aussi été sous la domination française pendant plusieurs années mais devinrent indépendants dans les années 1970. Tout cet ensemble fut placé sous un nouveau Ministère de la Coopération, créé en 1961, séparé du Ministère des Affaires des Départements et Territoires d’Outre-mer (connus sous le DOM-TOM) qui les administraient tous auparavant.
La clé de tout ceci était l’accord signé entre la France et ses colonies nouvellement libérées d’Afrique qui embrigadèrent ces colonies dans l’étreinte économique et militaire de la France. Ce pacte colonial non seulement créa l’institution du franc CFA, mais aussi, il créa un mécanisme légal sous lequel la France obtint une place de choix dans la vie économique et politique de ses colonies.
Les accords du Pacte Colonial garantirent une préférence spéciale à la France dans les processus politiques, commerciaux et de la défense dans les pays Africains. Au niveau de la défense, il accepta deux sortes de contact continuel. Le premier était l’accord militaire ouvert sur la coopération militaire ou les accords d’Aide Militaire Technique (AMT), qui n’étaient pas légalement contraignantes, et pouvaient être suspendus selon les circonstances. Ils couvraient l’Éducation, la formation des soldats et des forces de sécurité Africaines. Le second type, secret et contraignant, consistait en des accords de défense supervisés et conduits par le Ministère de la Défense Français, qui servait de base légale pour des interventions Françaises. Ces accords permirent à la France d’avoir des troupes pré-déployées en Afrique ; en d’autres termes, des Unités de l’armée française présentes de façon permanente sur une base rotative dans des bases et des camps militaires en Afrique, entièrement gérées par les Français.
Selon l’Annexe II de l’accord de Défense signés entre les gouvernements de la République Française, de la République de Côte d’Ivoire, de la République de Dahomey et de la République du Niger le 24 Avril 1961, « la France a la priorité dans l’acquisition de ces « matières premières classés comme stratégiques ». En effet, selon l’article 2 de l’accord, la République Française informe régulièrement la République de Côte d’Ivoire (et les deux autres) de la politique qu’elle compte adopter concernant les matières premières et les produits, en tenant compte des besoins généraux de la défense, de l’évolution des ressources et la situation du marché mondial ».
Selon l’article 3, « la République de Côte d’Ivoire (et les deux autres) informent la République Française des politiques qu’ils comptent suivre concernant les matières premières stratégiques et les produits, et les mesures qu’ils se proposent d’adopter afin d’appliquer ces politiques. » et pour conclure, l’article 5 : « Concernant ces même produits, la République de Côte d’Ivoire (et les deux autres), pour les besoins de la défense, les réserve en priorité pour la vente à la République de France, après avoir satisfait aux besoins de la consommation interne, et ils importeront ce dont ils ont besoin prioritairement de la France. » la réciprocité entre les signataires n’était pas une négociation d’égal à égal, mais elle reflétait la dominance de la puissance coloniale qui avait, dans le cas de ces pays, une « indépendance » organisée quelques mois avant (en Août 1960).
En résumé, le pacte colonial maintenait le contrôle de la France sur les économies des États Africains ; il prit possession des réserves de monnaie étrangères ; il contrôla les matières premières stratégiques de pays, il posta des troupes dans le pays avec le droit de libre circulation ; il exigea que tous les équipements militaires soient acquis de la France ; il prit en charge la formation de l’armée et de la police, il exigea que les hommes d’affaire français soient autorisés à avoir le monopole des entreprises dans des secteurs clés (Eau, Electricité, Ports, Transports, Energies, etc.). La France non seulement imposa des restrictions sur les importations de quantités de produits en dehors de la zone franc, mais aussi elle imposa des quantités minima d’importations de la France. Ces traités sont encore en vigueur et opérationnels.
La création d’un tel système n’était pas le produit de l’Assemblée Nationale Française ou le résultat d’aucun processus démocratique. C’était la résultante des politiques guidées par un groupuscule dans le bureau du Président, la « Cellule Africaine », initialement présidée par Foccart. Pendant le demi-siècle passé, la puissante et secrète « Cellule Africaine » a surveillé les intérêts stratégiques de la France en Afrique, gouvernant sur un grand andain d’anciennes colonies françaises.
Agissant comme une commande générale, la cellule utilise l’armée Française comme un marteau pour installer des gouvernants qu’elle estime conciliantes avec les intérêts français. En retour, ces pays donnent à des industries Françaises la primeur sur leur pétrole et d’autres ressources naturelles. Mettant à l’écart des canaux diplomatiques traditionnels, la cellule ne fait des rapports qu’à une personne : Le Président. Les liens serrés de la cellule au géant du pétrole Elf Aquitaine, dont les dirigeants furent emprisonnés pour corruption, était une source d’embarras. Et un ancien chef de la cellule a été condamné suite à des accusations de trafique d’armes en Angola. Ces problèmes politiques hautement controversés ne furent jamais soulevés avant aucunes des structures démocratiquement élues de la France. La politique africaine est le domaine privé du bureau du Président.
Cela était vrai de De Gaulle, Mittérand, Giscard d’Estaing et Chirac. Sarkozy n’a apparemment pas de contacts ou d’ambitions dans ce domaine et a laissé la Cellule de Chirac en place.
L’Impact du Pacte Colonial
Certaines des conséquences pour les pays africains de la continuation de la dépendance sont évidentes—manque de compétition ; dépendance de l’Économie française ; dépendance de l’Armée Française ; et la politique porte- ouverte pour les entreprises privées françaises. Cependant, il y a des différences subtiles qui ressortent.
Les compagnies Françaises en Afrique francophone, en vertu de leur statut oligarchique ou de monopole, contribuent pour une part substantielle au PIB de ces pays. De façon plus importante, ils sont très souvent le seul groupe de gros payeurs d’impôts. Dans plusieurs de ces pays, les compagnies françaises paient plus de 50% des impôts sur le revenu national recueillis. Cela leur donne un statut unique. Assez fréquemment, les français disent que sans les compagnies françaises, l’économie des pays africains s’effondrerait. Couplé avec l’incapacité d’accès à ses propres ressources naturelles pour un pays, cela est vrai sans l’ombre d’un doute. Cependant, il ne s’en suit pas que des compagnies privées d’autres pays comme les USA et la Chine ne pourraient pas contribuer également. C’est l’une des raisons pour lesquelles les Français sont si inquiets concernant l’ouverture à la compétition sur le marché.
Un autre aspect c’est l’incapacité pour les pays francophones à collecter les impôts des citoyens ordinaires. Dans un pays comme la Côte d’Ivoire qui a été divisé pendant un certain nombre d’années entre le Nord rebelle et le Sud loyaliste, la collecte des impôts dans les régions rebelles a été impossible. Les rebelles se sont engraissés avec les taxes et les frais imposés à leurs populations captives, ainsi que de la vente des biens volés de leurs régions. Ils ne veulent pas déposer les armes parce que cela aura un effet économique néfaste sur eux, pas uniquement politique.
Le manque d’une force citoyenne qui paie des taxes creuse un gouffre entre le gouvernement et les citoyens ; la responsabilité mutuelle manque à l’équation. C’est le devoir de l’Assemblée Nationale de légiférer des programmes basés sur l’approvisionnement de l’Etat en revenus, mais s’il y a des revenus insuffisants, l’Assemblée Nationale est frustrée dans son rôle. Si 80% des fonds vont en France en tant que contribution au projet CFA, il ne reste que très peu pour que les ministres et l’Assemblée Nationale les affectent aux projets sociaux.
Dans plusieurs pays francophones, souffrant dans des conditions de sécheresse, de manque de nourriture ; manque de soins de santé ; il n y a que l’ Aide française aux trésors nationaux qui les soutiennent. Cette « aide » est très souvent leur propre argent que les Français ont acheminé jusqu’à eux.
Il y en a plusieurs en Afrique qui ont vu et compris le problème du franc CFA et le Pacte Colonial ; Mamadou Koulibaly, le Président de l’Assemblée Nationale de la Côte d’Ivoire a été un critique remarquable du Pacte Colonial et la dominance du franc CFA. Il a écrit un livre excellent sur le sujet et donne des conférences et des interviews sur ce sujet régulièrement. Le problème est que très peu comprennent l’iniquité fondamentale de ce système français ; y compris beaucoup d’africains.
Si les nations africaines veulent assurer leur croissance, et prendre part pleinement aux opportunités de la globalisation, elles doivent être libérées des fers de cet albatros colonial. Afin d’attirer d’autres investissements directs dans les économies, par opposition à juste un portefeuille d’investissement, cette situation doit changer. Dans les termes du Président Koulibaly, « En Afrique, nous n’avons pas besoin des armes, nos problèmes ne sont pas dus au manque d’argent. Ma conviction est que nous devons premièrement déclarer clairement nos droits d’appartenance sur notre propre terre et aux ressources de notre sol qui furent emportées par les colons lorsqu’ils conquirent nos pays, et qui sont encore emportés à travers le Pacte Colonial ».
Source:Ocnus.net 2007
Le ton monte en Côte d’Ivoire
Quand les descendants des négriers font la loi à la Martinique...
Le Grenouillisme ou l’escroquerie au service de l’impérialisme néo-colonialiste
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http://www.africamaat.com/26-Juin-2009-Conference-Le-sens |
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14/08/2009 00:07 )
À Nanterre / France
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http://www.africamaat.com/26-Juin-2009-Conference-Le-sens |
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Lambinard (
14/08/2009 01:54 )
À Upper Marlboro / United States
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Pour repondre a mon frere qui dit que le Noir n'aime pas la liberte, je dirais simplement que le Noir ne connait pas encore ce qu'est la liberte d'ou son comportement plus souvent aux antipodes de ce que tout autre etre ferait.Il faut blamer la colonisation mais jusqu'a quand, L'Africain continue de penser [si vraiment il le fait ] comme a l'epoque d'avant Jesus il ne veut meme pas se rendre compte que le temps lui meme change.
L'homme dans toute sa grandeur est celui qui saura s'adapter il doit devenir comme a dit Satre un ETRE EN SITUATIONS
Si on ne le comprend pas ou quand nos dirigeants ne peuvent le comprendre nous sommes perdus pour des millenaires a venir et seule une catastrophe naturelle poussera les autres a venir chez nous et a changer les donnees[ je suis pas pessimiste mais je reste realiste et pragmatique.
ETRE LIBRE A UN SENS PLUS PROFOUND QUE LES AUTRES ONT ASSIMILE ET QUE NOUS DEVONS APPRENDRE A ASSIMILER. |
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Les africains ont un QI inférieurs c'est pour ça qu'ils sont les derniers. |
Amadou (
16/08/2009 12:38 )
À Suresnes / France
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C'est triste mais c'est ça qui est la vérité. Et en plus ils passent leur temps à baiser des blanches. Jamais un peuple ne s'est autant dénigrer de la sorte. Je vois mal les asiatiques, les indiens, les arabes ou même les européens passer leur temps à baiser des femmes noires au lieu de développer leur continent! Pauvre Afrique! Continent maudit?! |
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