C'est un article paresseux qui anônne sa doxa scolaire, sans rien apporter à la compréhension des faits concrètement constitutifs de la crise actuelle, ni encore moins des pistes de résolution de ladite crise...
D'autres entendements de ces événements sont possibles, notamment le point de vue excellentissime d'IMMANUEL WALLERSTEIN, "chercheur au département de sociologie de l'Université de Yale". Un point de vue que l'on peut lire dans une ITW publiée dans le Hors Serie du journal Le Monde intitulé BILAN DU MONDE 2009 (pp34-36, "Le capitalisme ne parvient plus à faire système")...
Une autre perspective analytique de la crise contemporaine est celle des théories dites du CREDITISME, dont tout le monde fait comme si elles n'existaient pas. Or, elles représentent une alternative épistémique beaucoup plus prometteuse que la redite psittacique de recettes capitalistes/libéralistes éculées, dans un contexte de crise paradigmatique du capitalisme : une crise qui dure quand même depuis la fin des années 1970, et que l'on feint de découvrir à l'occasion de ce scandale des spéculations (financières et sur LES COURS DES HYDROCARBURES ET DES PRODUITS ALIMENTAIRES) imprégnées de délinquance économique orgiaque (cf. Maddof)...
Rapidement sur le caractère désuet du propos de cet article (après je reviendrai peut-être avec une proposition d'article sur la possibilité de comprendre différemment les questions que la crise des subprimes soulève) :
1/ Depuis la non convertibilité or-dollar des années 1976/77 couplée aux changes flottants, la masse monétaire mondiale a décuplé de façon exponentielle, au point que sa valeur est une bonne centaine de fois supérieure à la valeur des transactions mondiale de biens et services : cela va donc faire 40 ans que le monde vit une déconnexion structurelle des mouvements monétaires, de produits financiers et de capitaux, avec les mouvements de biens et services...
2/ L'une des conséquences de cet état de faits consiste dans cette allocation mondiale asymétrique des instruments de crédit, au regard des besoins économiques régionaux de crédit : par exemple, les citoyens de la CEMAC et de l'UEMOA ne voient jamais la couleur de l'argent qui coule à flot dans d'autres contrées du monde ; et souffrent surtout de raréfaction artificielle de crédit...
Un exemple de cette asymétrie à l'intérieur même des Etats consiste au fait que les secteurs qui en ont le plus besoin sont généralement ceux qui reçoivent le moins de moyens financiers, au profit toujours et encore des forces spéculatives qui sont aussi DES USINES A RECYCLER L'ARGENT SALE DES GRANDS TRAFICS CRIMINELS MONDIAUX. C'est ainsi que les paysans africains qui contribuent le plus au PNB de leurs pays continuent de travailler avec des outils qu'ils ont hérités de leurs aïeuls du néolithique (dans de trop nombreux cas)...
Ces phénomènes d'asymétrie financière mondiale, outre qu'ils prouvent indéniablement l'incapacité du Marché à optimiser socialement la circulation des marchandises et capitaux, appellent urgemment une régulation financière internationale...
Or, aucune politique budgétaire keynésianiste n'a vocation à traiter un tel problème : une telle politique budgétaire optuse est si désuète que son cadre de performance optimale est l'Etat-national ; ce qui est inadéquat dans un contexte d'interdépendance accrue des marchés financiers et monétaires mondiaux. Les thérapies keynésiennes seraient donc au mieux des démies-solutions. a noter toutefois que Keynes avait proposé un système monétaire international (dit BANCOR) qui aurait permis de réduire tant soit peu les risques finciers aujourd'hui réalisés..
Quant au "laisser faire" de l'Ecole de Chicago et des racistes autrichiens façon Hayek, c'est précisément cette "main invisible" qui a foutu le bordel qu'il est question de réguler : on observera que tous les grands capitalistes sont acccourrus aux guichets des Trésors Publics pour pomper des subventions d'Etat, sans attendre une seule seconde que le Marché regénère des conditions générales d'équilibre hypothétique...
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