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Par Aghu | 30/06/2011 | 22:26:16 TOGO :: POLITIQUE
Jean-Pierre Fabre ici à pied suivi par les gendarmes
:: ARTICLE DE LA RÉDACTION DE KOACI AU TOGO::
Pour empêcher le Front républicain pour l’alternance et le changement de manifester, les forces de sécurité assiègent le domicile de son leader Jean-Pierre Fabre. Ce dernier résolu à mener son combat, n’hésite pas à sortir à pied, drainant des foules et semant la panique au sein des forces de sécurité qui usent de la violence pour disperser les militants.
Très tôt dans la matinée de ce jeudi 30 juin 2011, les forces de sécurité ont encore assiégé le domicile du leader de l’opposition. Objectif, empêché ce dernier de sortir pour rallier les manifestants regroupés à Kodjindji, lieu de départ de la marche annoncée pour protester contre le projet de modification de la Constitution. Alertés, les militants rejoignent les habitants du quartier de Kodjoviakopé, où habite M. Fabre, pour lever le siège de son domicile.
En riposte aux jets de gaz lacrymogènes et de tirs de balles en caoutchouc par les éléments de la gendarmerie, les militants font usage de fronde et de barricades. Une stratégie qui gène énormément les forces de sécurité qui font preuve de nervosité. « Nous considérons à présent que Jean-Pierre Fabre nous a déclaré la guerre », a lâché un officier qui encadrait les éléments sur le terrain. Des grenades lacrymogènes et autre grenades sont balancées dans le domicile du leader de l’opposition et sur les militants.
On note une dame blessée au front par une balle en caoutchouc ainsi qu’un jeune homme évanoui après avoir été proprement tabassé par les gendarmes. A un moment donné, Jean-Pierre Fabre se décide à braver le dispositif du siège de son domicile. Contraint à ne pas pouvoir sortir avec sa voiture, il sort à pied, accompagné de certains de ses collaborateurs. Il est tout de suite suivi par une foule de militants mais aussi par les gendarmes à bord de nombreuses voitures.
Voyant la foule grossir et craignant que le leader de l’ANC ne se dirige vers le grand marché de Lomé, les gendarmes décident de prendre Jean-Pierre Fabre à partie, à coups de grenades lacrymogènes et de tirs de balles en caoutchouc, le contraignant à se réfugier dans le hall de l'hôtel Palm Beach. Pendant un bon moment, toutes les issues de l'hôtel sont bouclées par les forces de sécurité. Le président de l’ANC sera cependant récupéré plus tard par l’un des dirigeants du parti et conduit à son domicile.
Bien que n’étant pas formellement interdites, les manifestations du Frac sont systématiquement réprimées par les forces de sécurité.
Aghu, KOACI LOME
Jean-Pierre Fabre | Gendarmes | répression | Lomé | Blessés | Frac |
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