"L'Afrique n'a pas d'histoire;une sorte de légende vaste et obscure l'enveloppe./....C'est ce qui est absolu dans l'horreur./... Cette Afrique farouche n'a que deux aspects: peuplée c'est la barbarie, déserte c'est la sauvagerie..." VICTOR HUGO

Ce monsieur élite incontestée du 19è siècle, ce pédé n'était pas le seul à nourrir sa haine contre les Noirs, d'une ignorance aussi obscure que occulte. Des "hommes de Dieu" chargés de la colonisation mentale, d'apporter la "bonne nouvelle" ont dit pire.Ceux de qui nous tenons cette civilisation judéo-chrétienne qui nous a été imposée. Parcourons ensemble, un extrait d'une étude intitulée"Perspectives sociales et politiques", paru dans "l'essor du Congo", écrit en 1931, à l'occasion de l'exposition internationale d'Elisabethville ( Lumumbashi) par le vicaire apostolique au Katanga, Jean-Félix de Hemptinne :

"...Le conflit des races, objectera-t-on encore, est dans l'ordre logique et inéluctable des événements. Une conquête d'un peuple sur un autre, un empiètement sur les droits d'autrui ne sont jamais définitifs. L'histoire est faite de ce flux et de ce reflux des vagues humaines. Cette loi est vraie partout où il y a conquête violente d'un homme par un autre homme. Deux civilisations, deux énergies, deux courants d'idées et d'intérêts peuvent s'opposer, lutter,triompher tour à tour, sans arriver cependant à se détruire. La pensée est un phoénix qui renaît toujours de ses cendres. La vieille Egypte, que l'on croyait morte sort vivante du tombeau de TOUTANKHAMON et revendique son indépendance.

Mais il est un cas rare et sans doute unique dans l'histoire humaine, où la loi générale que nous venons d'énoncer, ne semble pas devoir trouver son application. Une certaine portion de l'humanité est demeurée sans civilisation, sans énergies, sans idées à défendre. En Europe, des intellectuels s'évertuent à définir et à célébrer les béautés de la civilisation bantoue; dans certains salons, on se pâme devant l'art nègre. Ces amusements ne repondent à rien. La race noire n'a rien derrière elle. Peuple sans écriture, peuple sans histoire , sans philosophie, sans consistance aucune!

Voilà pourquoi le primitif n'est pas exposé à des reviviscenses d'un passé qui n'existe pas; voilà pourquoi ce nouveau-né peut grandir sans connaître ces réactions qui seraient inévitables chez un adulte qu'on a conquis et subjugué. A Paris ou à Londres en pleine civilisation européenne, vous voyez des princes arabes ou des maharadjahs des Indes, en grand costume, fiers d'eux-même et conscients de ce qu'ils représentent sur la scène du monde; M.Diagne, sécrétaire d'Etat aux colonies, le garde pas le moindre souvenir de son pagne ancestral...

Le sionisme nègre est une trouvaille à nous, d'origine communiste, idéologique ou politique, peu importe; ce mouvement est factice...La perfectibilité absolue de l'indigène n'est pas encore démontrée. L'expérience revèle l'existence d'une certaine barrière que le génie Noir a de la peine à franchir. L'abstraction n'est pas son fort...Ou bien les indigènes auront toujours quelque chose à apprendre de nous et n'arriveront pas à nous rattraper. C'est-à-dire que la tête du progrès en haute mathématique, en science sinon en vertu, restera une tête blanche...la notre. Le poids qu'accumulent mystérieusement les siècles sur la tête d'un homme reste une menace, même quand on en perd la conscience.C'est la leçon du poète; chasser le naturel, il revient au galop."