SOURCE

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L'écriture Amharique est l'écriture de la langue officielle de l'Éthiopie. Elle a reçu son nom de la province centrale de l'Amhara au sein du peuple Amhara. Elle fut dérivée au IVème siècle de l'écriture Éthiopienne. Cette écriture est très proche de l'écriture Guèze, qui est devenue l'écriture liturgique et savante. La phonétique et la grammaire ont profondément subi l'influence des anciens parlers couchitiques. Les principales différences avec le Guèze sont :

La disparition des laryngales et des déclinaisons, La simplification de la conjugaison par l'emploi de nombreuses formes composées, L'altération de la syntaxe. Cette écriture s'effectue horizontalement de gauche à droite. Chaque mot était séparé par une ligne verticale puis par la suite par un deux-points.

L'alphabet

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L'écriture Éthiopienne 300

Apparue au IVème siècle après JC en Abyssinie, Afrique orientale, elle trouve ses origines dans l'écritures sudarabiques (Sabéenne, Himyarite) issues de l'alphabet Ougaritique. Elle est basée sur un système syllabique de 182 signes constitués à partir de 26 caractères de base se lisant de droite à gauche, et de gauche à droite Les langues utilisent cette écriture sont Ge'ez, Amharique, Tigrinya, Tigré, etc.... Les plus anciens documents sont des pièces de monnaie et inscriptions du IVème siècle après JC.

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chiffres

ponctuation


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L'écriture Osmaniya, appelée aussi Somali ou Soomaali (écriture Somali) ou Cismaanya, fut créée en 1922 par Cismaan Yuusuf Keenadiid, frère du Sultan d'Obbia en Somalie. On écrivait de gauche à droite et horizontalement. Celui-ci connaissait très bien l'Italien, l'Arabe et l'Amharique. Cette connaissance influat largement sa création : - pour l'idée générale de l'alphabet, avec des signes différenciés pour les consonnes et les voyelles et la direction de l'écriture, il s'inspira de l'alphabet Latin, - pour l'ordre des lettres et la façon de représenter les voyelles longues, il s'inspira du système Arabe, le nom des lettres est d'ailleurs celui des lettres Arabes, - pour le contour général de l'écriture, il s'inspira du système Amharique. Cet alphabet fut utilisé principalement pour les correspondances privées et depuis 1972, la langue Somalienne, parlée par environ 8335000 personnes, utilise l'alphabet Latin.






************************************************* L'écriture Bambara a été créée par Woyo Couloubayi en 1930 dans la région de Kaarta au Mali. Cette écriture, utilisée par les Bambaras, comporte 123 caractères.

Les caractères



***************************************************************************** L'écriture Bamoum

L'écriture Bamoum fut inventée en 1903 par le roi Ibrahim Njoya, roi du Bamoum au Cameroun. Cette écriture comporte 466 symboles pictographiques et idéographiques. Il créa alors une série d'écoles et d'ouvrages utilisant cette écriture. Mais en 1931, après la 1ère guerre mondiale, les autorités coloniales Françaises le destituèrent et détruisirent toutes ces écoles et ces ouvrages. Il fut exilé à Yaoundé et mourut 2 ans plus tard

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Dans un royaume africain au début du XXème siècle, un jeune souverain africain, (1876-1933), inventa une écriture qui allait lui valoir une extraordinaire renommée

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Intelligent, ambitieux, innovateur en de nombreux domaines, Njoya ici photographié en 1912 est considéré comme un souverain exceptionnel

En 1907, une revue missionnaire publiée à Bâle, Der evangelische Heindenbote diffuse la nouvelle qu'un jeune roi, un certain Njoya, souverain d'un royaume montagnard du Cameroun dont les habitants s'appelent les Bamoum, a crée une écriture. Cet accomplissement vaudra à son auteur une grande renommée. Njoya commence à gouverner vers 1892/1896, vers l'âge de 19 ans (il est né en 1876). Arrivé sur le trône, il a écarté du palais comme le veut la tradition le 1er grand officier du palais, Gbetnkom, hérité de son père. Ce dernier, ne l'entendant pas de cette oreille, se soulève contre Njoya. Le jeune souverain décide de faire appel aux Peul du lamidat de Banyo à quelques 200 km du pays Bamoum. Leur soutien et celui de leur cavalerie sera décisif puisqu'ils permettent à Njoya de gagner la bataille. Impressionné, Njoya décide de se doter des éléments qui forgent selon lui la puissance de ceux qui l'ont aidé à gagner.

«Je ne veux pas que mon peuple se contente de s'asseoir pour boire du mimbo (vin de palme). Je leur apprends à travailler» : Njoya, roi des Bamoum

Njoya se dote d'une cavalerie, demande au lamidat de Banyo de lui envoyer des marabouts pour l'initier à l'islam (il veut maîtriser les rites qui lui paraissent plus puissants que ceux auxquels se livrent les Bamoum). Le 3ème élément de cette puissance est l'écriture. Ayant vu un coran, ayant également été en contact avec les Allemands, Njoya veut lui-même disposer d'une écriture et entreprend le projet d'en créer une. Le souverain Bamoum réussira non seulement à créer une écriture, mais en plus à l'utiliser et à la répandre de façon à ce qu'elle soit accessible à tous. La naissance de cette écriture est mythologisée comme suit : «un homme apparut en rêve au roi et lui ordonna de prendre une planchette, d'y dessiner une main, de laver son dessin et de boire l'eau. Le lendemain, le roi prit une planchette et but l'eau qui avait servi à ce lavage, comme cela lui avait été indiqué dans le songe». Njoya appela beaucoup de gens et leur dit : «si vous dessinez beaucoup de choses différentes, et que vous les nommiez, je ferai un livre qui parlera sans qu'on entende». Quelque temps après le roi appela ses gens : «eh bien ! leur dit-il, qu'avez vous pensé au sujet de ce livre ?» «Quoi qu'on fasse on ne réussira pas»- «Bien j'accepte ce que vous dites. Je veux pourtant essayer moi-même et si je n'arrive pas, je laisserai ; allez dessiner des choses différentes et vous m'apporterez ce que vous aurez fait». Ils allèrent et firent ce qui leur était demandé, puis vinrent présenter leur travail au roi. Le roi lui-même avait fait des essais de son côté. Il appela Mama et Adzia pour qu'ils l'aident à comparer le travail qui avait été fait de part et d'autre. Par cinq fois, le roi essaya d'obtenir un résultat en vain. Ce fut à la 6ème tentative que l'écriture fut trouvée. C'était le point de départ d'une invention qui allait valoir à Njoya un extraordinaire renom. L'écriture comptait au départ plus de 500 signes. Elle sera perfectionnée tout au long des années et connaîtra 6 transformations, la dernière intervenant vers 1918.

Dès 1911, l'écriture était commode à utiliser car le nombre de signe avait été ramené à 80. L'usage de l'écriture se répandit et le nombre de textes rédigés avec l'écriture royale augmenta. Njoya institua un bureau d'état-civil où l'on enregistrait les naissances, mariages, quelques recensements locaux. Les jugements du tribunal royal étaient également notés : on assistait à la naissance d'une véritable bureaucratie moderne.

En quelques années, Njoya pris conscience des possibilités qu'ouvrait l'écriture. L'enseignement de ces écritures était diffusé dans les écoles qu'il avait fait ouvrir à cette époque. Il créa une école au palais, la «Bamun Schule des Häupling Ndschoya in Fumban». C'est à cette époque que la rédaction systématique du livre de l'histoire (recensant l'histoire, les lois et les coutumes des Bamoums et de leur voisins) fut entreprise, bien que les collectes des traditions aient commencé quelques années plus tôt (il existe des textes relatifs à l'histoire des différents règnes rédigés dans le 3ème alphabet). L'histoire que Njoya -magnum Opus- (écriture royale) compte plus de 1 100 pages et sa réplique se trouve actuellement au Pitt-Rivers museum d'Oxford. En 1912, Njoya décida d'établir la carte du pays. Il accompagna l'expédition qui dura 52 jours et fit un relévé topographique des 2/3 du territoire. Le relevé fut achevé en 1920. Parmi les autres accomplissements de Njoya, on peut noter qu'il accomplit une œuvre législative importante puisque selon l'histoire, 78 changements furent apportés à la coutume : il abolit certains privilèges royaux et allégea les coutumes à caractère pénal en supprimant un grand nombre de règle dont la transgression était punie de la peine capitale (ceux qui mangent la chèvre du roi ou récoltent du vin de sa palmeraie cessent d'être condamnés à mort, les voyages à l'étranger sont autorisés...etc). Parmi quelques unes des autres réalisations de Njoya, on peut citer le domaine agricole, puisqu'il introduisit des plantes européennes en pays Bamoum. Le roi Bamoum inventa également une religion inspirée à la fois de l'islam et du christiannisme...

À la fin de la première guerre mondiale, les Allemands, présents depuis 1900/1902 quittèrent le royaume Bamoum, laissant la place à l'administration Française qui allait se montrer plus aggressive à l'égard de Njoya. Ainsi selon un officier Français en poste en pays Bamoum, «Njoya était propriétaire des biens et des hommes (...) était un potental orgueilleux, luxurieux, un tyran théocratique qui avait inventé une religion». La vision que donnait l'officier Français de Njoya était en complète opposition avec celle qu'avaient les Allemands du souverain Bamoum : le dernier gouverneur Allemand du Cameroun, karl Ebermaier affirmait en effet : «Njoya fut le plus capable, le plus intelligent et le plus loyal de tous les chefs du Kamerun que j'ai appris à connaître ; il amena la prospérité dans son pays en développant l'agriculture, l'artisanant et le commerce, et fut pour tous un modèle». De fait, les administrateurs Français vont affaiblir Njoya qui sera privé de ses pouvoirs traditionnels vers 1924-1925, puis finalement arrêté et exilé à Yaoundé en 1931, en compagnie de quelque proches et de quelques fidèles. Il y mourra le 30 mai 1933
L'écriture Njoya

Cet alphabet fut entièrement inventé par le roi Ibrahim Njoya des Foumban du Cameroun en 1920. Cet alphabet lui servit pour réaliser un livre en Bamoum de 600 pages. Cet ouvrage est actuellement exposé musée de l'Homme de Paris. Cet alphabet comportait 80 caractères et il était le seul à le comprendre


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L'écriture Copte

Créée vers le IIIème siècle avant JC en Égypte, elle possède des caractères empruntés à l'alphabet Grec et six caractères proviennent des Hiéroglyphes. Elle est basée sur un système alphabétique comportant 31 signes se lisant de gauche à droite. La langue Copte était la langue officielle de l'Égypte jusqu'au XIIIème siècle puis fut remplacée par l'Arabe. Aujourd'hui cette écriture est utilisée par la langue Copte dans la liturgie. Les plus anciens documents connus sont des papyrus du IIème-IIIème siècle après JC. Le nom «copte» dérive du mot Grec pour désigner les Égyptiens : «Aigyptioi» qui devint en Arabe «Qibt» puis fut latinisé en «Copt».



Évolution de caractères Hiéroglyphiques en caractères Copte :






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L'écriture Démotique L'alphabet Démotique (écriture du peuple) a été nommée ainsi par Herodotus et fut développée à partir de l'écriture Hiératique aux environs de 660 avant JC. Les Égyptiens appelaient cette écriture : «sekh shat», écriture pour les documents. Pendant la XXVIème dynastie, cette écriture devint très populaire à la court puis fut remplacée par l'écriture Copte à partir du IVème siècle.

Le document le plus récent écrit avec cet alphabet date de 425 après JC.

L'écriture Démotique s'effectuait de droite à gauche et horizontalement. L'exemple le plus connu est la pierre de Rosette où étaient inscrits un texte en Grec, Hiéroglyphe et Démotique.

Cet alphabet fut déchiffré par Thomas Young, qui tenta aussi de déchiffrer les Hiéroglyphes mais sans succès.

L'alphabet




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L'écriture Hiératique

L'alphabet Hiératique fut créé plus ou moins à la même époque que l'écriture Hiéroglyphique et fut d'ailleurs utilisé en même temps que celui-ci jusqu'à la 26ème dynastie. L'écriture Hiératique est une forme simplifiée des Hiéroglyphes mais conserve la même structure. Elle s'écrit de droite à gauche et horizontalement.

La première ligne comporte les signes hiératiques et la seconde comporte les signes hiéroglyphes d'où ils dérivent :




*********************************************************************** L'écriture Hiéroglyphique

Les anciens Égyptiens pensaient que l'écriture avait été inventée par le dieu Thoth et appellèrent leur écriture Hiéroglyphique «mdw-ntr» (mots de Dieu). Le mot «hiéroglyphe» vient des mots Grec «hieros» (sacré) et «glypho» (inscription) et fut utilisé pour la 1ère fois par Clément d'Alexandrie. Cette écriture naquit dans la vallée du Nil, elle est entièrement originale. Les plus anciens documents connus en Hiéroglyphes datent de 3100 avant JC, il s'agit de la palette de pierre du roi Narmer, elle commémore la conquête de la Basse Égypte. La dernière inscription connue date de 394 après JC, elle a été retrouvée dans l'Île de Philae. Les Hiéroglyphes étaient surtout utilisés sur les murs de temples et des tombes. Certaines inscriptions pouvaient aussi être colorées ou contourées. Par contre l'écriture Hiératique était l'écriture de tous les jours. La connaissance des Hiéroglyphes fut perdue au IVème siècle avec la fermeture de tous les temples ordonnés par l'empereur Theodsius I. Elle fut redécouverte au XIXème siècle par Jean-François Champollion. Il n'existe pas de direction fixe (voir la partie En savoir plus) pour l'écriture des Hiéroglyphes (horizontale ou verticale, de droite à gauche ou de gauche à droite). Les signes représentant des êtres animés, hommes ou animaux, indiquent le sens de lecture. Ils regardent presque toujours vers le début de la ligne. Sous l'ère classique (2000 à 1650 avant JC), il existait 700 signes Hiéroglyphiques et sous l'ère Greco-Romaine (332 avant JC à 400 après JC), il existait plus de 5000 signes.

les signes

les chiffres

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************************************************************************************************ Le dieu Thot, inventeur de l'écriture

C'est le dieu Thot, «scribe parfait aux mains pures» qui transmit les hiéroglyphes aux hommes.



Statuette d'Imhotep Paris, BnF, Département des Monnaies, Médailles et Antiques.

Imhotep vécut vers 2700 avant JC et passe pour avoir construit à Saqqara la première des pyramides d'Égypte. Les scribes en avaient fait leur patron ; ils avaient l'habitude, avant de se mettre à l'ouvrage, de répandre en son honneur quelques gouttes d'eau puisées à leur godet. Ce n'est qu'à la Basse Époque qu'il fut intronisé au rang des dieux. Pour les Grecs, il s'identifia à Asklépios, le dieu des médecins.

L'histoire raconte que, blasé et las des hommes, le roi des dieux Rê avait quitté l'Egypte et confié à Thot la tâche d'enseigner aux hommes les «paroles sacrées».

«Écoutez-moi tous, je suis à ma place dans le ciel, autant que je le peux, je veux que ma lumière brille dans l'autre monde... Et toi, tu seras mon scribe ici, tu maintiendras la justice parmi les gens de ce monde. Tu prendras ma place, tu seras mon substitut. Ainsi, tu seras appelé Thot, le substitut de Rê.»

C'est ainsi que sur les ordres de Rê, les hommes avaient reçu de Thot les hiéroglyphes, qui devaient leur permettre l'appropriation de toute sagesse.

Thot règne sur les arts de l'écriture, de l'arpentage, de la médecine, de la mathématique, de l'astronomie. Patron des scribes, on le trouve représenté sous l'apparence d'un homme à tête d'ibis ou de babouin. Il est chargé de vérifier la justesse de la balance du tribunal d'Osiris, lors de la pesée des âmes. Il est aidé par son épouse Seshat, la maîtresse des livres, qui gère les archives, rédige les chroniques des rois, inscrit leurs noms et leurs exploit sur les feuilles de l'arbre de la vie du temple d'Héliopolis.

Décrit dans «Le livre des morts» comme «le scribe parfait aux mains pures», Thot est plus qu'un dieu créateur, il est le verbe même du dieu créateur. «Je donne le souffle à celui qui demeure dans le monde caché grâce aux paroles magiques qui sortent de ma bouche, afin qu'Osiris triomphe de ses adversaires.»

Hymne à Thot

«Salut à toi, Lune, Thot, Taureau en Hermopolis, qui résides à Herset, qui ouvres le château des dieux, qui as connaissance des secrets et fixes leur expressiosn, qui sais distinguer un discours de son semblable, le juge de chacun, dieu au regard pénétrant dans la barque de millions d'années, le rapide messager de l'humanité, qui connais l'homme selon sa parole, qui fais se dresses l'action mauvaise contre son auteur, qui satisfais Rê, t'élèves vers le seigneur unique et fais qu'il ait connaissance de tous les événements. Lorsque blanchit la terre, il appelle dans le ciel, il ne néglige pas le rapport de demain».

Le babouin et l'ibis sont les deux visages du dieu Thot

Le babouin accueille le lever du jour de ses cris, c'est pourquoi les Égyptiens l'associent au culte solaire. Il en vient ainsi à incarner ceux qui honorent les lumières de la connaissance. La statuaire le représente toujours assis ou accroupi, le sexe dressé.

L'ibis fouille le sol de son long bec pour se nourrir. Appelé «calao» chez les Sénoufo de Côte d'ivoire, il est représenté dans la sculpture par un oiseau enceint des signes d'écriture. Le bec, assimilé au pénis ou au calame, pénètre le ventre volumineux au milieu duquel est peint un sexe féminin. La recherche de nourriture et l'extrêmité de son long bec dans le limon suggèrent le mouvement du calame lors de l'acte d'écriture.

La fécondation de la pensée par l'écriture est comparée à la procréation humaine ou animale. Singe de roches et oiseau des marais fouillent tous deux dans le sol, l'un du bout des doigts, l'autre du bec, y laissent des traces et évoquent le geste d'écrire.


Différents exemples de directions de lecture des hiéroglyphes




comparatif des écritures crétoises ,Linéaire A , Hiéroglyphique égyptienne

comparatif des écritures méroïtiques et hiéroglyphiqhique égyptienne

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L'écriture Mende

L'alphabet Mende fut inventé en 1920 par Kisimi Kamala au Sierra Leone. Cette écriture est assez proche de l'écriture Vaï mais se lit de droite à gauche. Selon la légende, cette écriture fut inspirée par d'anciens pictographes et une écriture secrète pour transcrire l'Arabe dans la région d'Hodh en Mauritanie. Cette écriture est syllabique et comporte 195 caractères. Au début des années 1940, les Anglais créèrent «le bureau de la protection littéraire» pour «apprendre» au peuple Mende l'alphabet Latin et l'Anglais





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L'écriture Méroïtique

L'alphabet Méroïtique est dérivé des formes anciennes de l'écriture Égyptienne aux environs du IIème siècle en Égypte. Cette écriture comporte 23 caractères. Cet alphabet fut déchiffré par Francis Llewellyn Griffith en 1909, égyptologue Anglais.

Il existe deux formes de cet alphabet :




La 1ère est basée sur l'écriture hiéroglyphique, Cette forme est écrite verticalement et de haut en bas. La 2de, cursive, est basée sur l'écriture démotique. Cette forme est écrite horizontalement et de droite à gauche.

Cette écriture disparut au Vème siècle. La 1ère ligne représente la forme hiéroglyphique et la 2de la forme cursive




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L'écriture Nubienne

L'écriture Nubienne, système alphabétique fut créée au VIIIème siècle dans le royaume de Nubie. Il comporte plus 30 signes s'écrivant de gauche à droite et dérivés des écritures Grecque, Copte et Méroïtique. Cette écriture fut créée dans le but d'endiguer l'influence islamique et de converser la foi chrétienne.

L'alphabet




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L'écriture Nsibidi

Cette écriture fut inventée par le peuple Ejagham dans le sud-est du Niger et sud-ouest du Cameroun. Il existe 3 types de caractères :

Les premiers sont les «signes communs» représentant les relations humaines et la communication. Les seconds sont les «signes noirs» représentant le danger, l'extrême et la mort. Les troisièmes sont les «signes rituels» connus uniquement par les initiés ou les prêtres.

Les caractères



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L'écriture Vaï

L'écriture Vaï fut inventée par Momolu Duwalu Bukele en 1833 au Libéria près de Cape Mount. Il fut adapté d'idéographes ancients utilisés 200 ans plus tôt.

Cette écriture se lit de gauche à droite et comporte 212 signes




********************************************************************************************* L'écriture Wolof

L'écriture Wolof fut créée par Asane Faye, le président du Mouvement des Enseignants africains de Langue, en 1960 à partir du système Arabe et Latin.

Elle sert à écrire la langue Wolof parlée par les Wolofs surtout au Sénégal, mais aussi en Gambie, au Mali, en Mauritanie, en Guinée.

Elle comporte 25 caractères s'écrivant de droite à gauche

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COMPLEMENT : Les phéniciens (lire Cheikh Anta Diop NNc) ainsi que les Sabéens sont des peuples négro-africains .Je pourrais aussi ajouter les écritures indo-dravidiennes .

L'écriture Phénicienne

Elle apparue entre les XIIIème et XIème siècles avant JC au Proche-Orient, en Phénicie et a pour origine l'alphabet Ougaritique et l'écriture Proto-Sinaïtique.

Elle utilise un système consonan
tique comportant 22 signes se lisant de droite à gauche.

L'alphabet Phénicien pouvait transcrire dans l'Antiquité les principales langues de la région où il fut inventé. Il a été adopté et adapté par des langues très diverses, Indo-Européennes aussi bien que sémitiques.

Le plus ancien document connu est le sarcophage du roi Ahiram à Byblos (XIIIème siècle avant JC).

Elle n'est plus en usage mais elle est l'ancêtre de presque tous les alphabets et note les langues sémitiques et la plupart des langues Indo-Européennes.

Les Grecs ont attribué l'invention du système alphabétique aux Phéniciens. Cette invention reviendrait à Cadmos qui, parti de Tyr à la recherche de sa sœur Europe enlevée par Zeus, aurait fondé Thèbes et apporté aux Grecs les lettres Phéniciennes


Ps /Cadmos était un nègre de l' aveu même des Grecs de même que sa soeur Europe (eh oui )


diiférentes formes de l' écriture




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L'écriture Sabéenne

L'alphabet sabéen fait partie des alphabets arabe du sud et fut utilisé dans le royaume de Saba par les Sabéens. Les inscriptions les anciennes connues remontent aux environs de 500 avant JC. Ses origines ne sont pas connues, mais certains parlent d'une origine basée sur l'alphabet de Byblos.

Cette écriture comporte uniquement des consonnes (écriture consonantique) et aucune voyelle ou indication de voyelles. La plupart des inscriptions sont écrites de droite à gauche, mais certaines utilisent le style boustrophédon. Cette écriture s'est éteinte aux environs de 600 après JC.



exemples

Tablette d'argile



comparatif phénicien /sabéen




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L'écriture Byblos

L'alphabet Byblos tient son nom de la ville Byblos, une ancienne ville Phénicienne qui situait sur la côte du Liban. Byblos vient du Grec « biblion » qui signifie « livre », et par extension « bibliographie » et « Bible ». Ce nom est devenu aussi un synonyme d'écriture.

Cet alphabet devait être utilisé aux environs du milieu du 3ème millénaire avant JC et contenait environ 100 signes. Neuf textes furent trouvés dans la ville de Jebeil, ancienne Byblos, par une expédition Française menée par le professeur M. Dunand, entre 1928 et 1932. Ils furent publiés sous forme d'un monographe sous le nom de « Byblia Grammata » en 1945. Aux vues de peu d'indice existant sur cette écriture et sur sa langue, il fallut 37 ans pour qu'une première traduction soit proposée





Je tiens à préciser que les textes ainsi que les photos sont tirés de http://aleph2at.free.fr/index.html?http://aleph2at.free.fr/ecritures/liste.htm

Je n' ai fait que sélectionner les écritures ayant trait à l' Afrique . Je salue la tache louable entreprise par les responsables de ce site .