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mercredi 21 novembre 2012

___Kinshasa rejette un ultimatum du M23, qui menace Goma. Les rebelles congolais du M23 aux portes de Goma.. Call of Duty : Black Ops II - Black Ops 2 - PlayStation 3

Les rebelles du M23 prennent Goma en RDC, médiation ougandaise



Les rebelles du M23 veulent "libérer" l'ensemble de la RDC



L'Onu condamne la prise de Goma par les rebelles en RDC



RDC: affrontements aux portes de Goma



La France dénonce une catastrophe humanitaire au féminin à Goma



Des hélicoptères de l'Onu tirent sur le M23 en RDC



RDC. Les rebelles du M23 s'emparent de la ville de Goma



En RDC, Goma tombe aux mains des rebelles



En RDC, Goma tombe aux mains des rebelleseuronews videos



RDC: les rebelles du M23 et leur chef dans Goma



RDC: les rebelles du M23 et leur chef dans GomaAFPFrance



RDC: les rebelles du M23 aux portes de Goma



RDC: les rebelles du M23 aux portes de Gomaeuronews videos

http://fr.news.yahoo.com/le-rwanda-accuse-la-rdc-bombarder-son-territoire-201851221.html

GOMA, RDC (Reuters)

- Les rebelles congolais du M23, qui se trouvent aux portes de la ville de Goma, dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC), ont donné lundi 24 heures au gouvernement de Kinshasa pour ouvrir des négociations et ordonner le retrait de ses forces dans le secteur.

L'ultimatum a été rapidement rejeté par les autorités congolaises, qui ont qualifié le Mouvement du 23-Mars de "fiction créée par le Rwanda pour dissimuler ses activités criminelles contre la RDC".

"Nous ne voulons pas traiter avec eux ni répondre à leurs ultimatums ou leurs propositions. C'est l'ultimatum d'un groupe fictif qui n'a pas de véritable valeur à nos yeux", a déclaré à Reuters le porte-parole du gouvernement congolais, Lambert Mende.

"Nous savons très bien qui nous attaque, nous savons très bien qui menace Goma, ce n'est pas le M23, c'est le Rwanda", a-t-il ajouté.

Kinshasa accuse le Rwanda de chercher à déstabiliser la région et de s'emparer de ses riches ressources minérales en soutenant la rébellion. Des experts de l'Onu jugent également que Kigali appuie le M23, qui s'est retourné en avril dernier contre les troupes gouvernementales.

Kigali, qui a une longue histoire d'ingérence et d'intervention militaire dans l'Afrique des Grands Lacs, ces vingt dernières années, nie farouchement soutenir le M23.

UN MILLION D'HABITANTS

Si ses demandes ne sont pas satisfaites, le M23 menace d'accentuer son offensive après avoir pris position dimanche à moins de cinq km du chef lieu de la province du Nord-Kivu en repoussant les troupes régulières et les casques bleus de la Monusco (Mission de l'Onu pour la stabilisation en RDC).

"Pour permettre une solution pacifique dans la situation actuelle, notre mouvement réclame que le gouvernement de Kinshasa (...) cesse son offensive militaire (...), démilitarise la ville et l'aéroport de Goma dans les 24 heures", peut-on lire dans un communiqué du mouvement.

Les rebelles estiment que le gouvernement congolais a rompu les termes d'un accord de paix conclu le 23 mars 2009 qui prévoyait leur intégration dans l'armée. Ils réclament l'ouverture dans le même délai de négociations directes pour régler ce contentieux.

"Le Mouvement se réserve le droit de (...) poursuivre sa résistance contre le gouvernement de Kinshasa jusqu'à sa chute" si les autorités ne se plient pas à son ultimatum, ajoute le communiqué.

Goma, située à l'extrémité nord du lac Kivu, à la frontière rwandaise, compte un million d'habitants, déplacés compris.

Le porte-parole du gouvernement a précisé que sept ministres du gouvernement s'étaient rendus lundi dans la ville pour évaluer les conséquences des dernières attaques et organiser l'aide à la population.

"Toutes les rumeurs concernant des troupes battant en retraite et la fuite du gouverneur de la province sont fausses. C'est de la guerre psychologique", a-t-il dit.

La Monusco, dont le mandat est de protéger les populations civiles, compte environ 6.700 casques bleus au Nord-Kivu, dont 1.400 soldats environ à Goma et dans ses environs.

Samedi, le Conseil de sécurité des Nations unies, réuni en urgence à la demande de la France, a adopté à l'unanimité une déclaration condamnant les nouvelles attaques des insurgés du M23 dans l'est de la RDC.

On estime que plus de cinq millions de personnes ont péri dans les diverses guerres au Congo démocratique depuis 1998, victimes de la violence, de la faim et des maladies.

Kenny Katombe, avec Bate Felix à Dakar, Jean-Stéphane Brosse pour le service français, édité par Gilles Trequesser

http://fr.news.yahoo.com/kinshasa-rejette-un-ultimatum-du-m23-qui-menace-132145041.html

Les rebelles congolais du M23 aux portes de Goma

ReutersPar Jonny Hogg | Reuters – dim. 18 nov. 2012

http://fr.news.yahoo.com/les-rebelles-congolais-du-m23-aux-portes-goma-141936605.html

KINSHASA (Reuters) - Les rebelles congolais étaient dimanche aux portes de Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu dans le nord-est de la RDC, après avoir repoussé les forces de l'armée régulière et les casques bleus de la Monusco.

Mais le porte-parole du M23, le colonel Vianney Kazarama, qui a précisé que ses hommes étaient désormais à seulement deux km de Goma au terme de quatre jours d'accrochages, n'entendaient pas occuper la ville.

Cette dernière abrite le QG de la Mission des Nations unies pour la stabilisation en RDC pour l'est du pays.

"Nous n'allons pas prendre l'aéroport, a-t-il dit. Nous ne faisons que riposter à une attaque de l'armée (...) nous agissons de la sorte simplement pour briser la capacité des Forces armées de la République du Congo démocratique (Fardc)", a-t-il assuré.

De son côté, un porte-parole de l'armée gouvernementale, le colonel Olivier Hamuli, a déclaré à Reuters lors d'une conversation téléphonique vite interrompue : "Des combats se déroulent à cinq km environ de l'aéroport".

Aucun bilan des derniers combats n'a été avancé par les deux camps.

La haute représentante de la diplomatie européenne, Catherine Ashton, a lancé un appel au M23 pour qu'il stoppe son offensive. "Nous sommes particulièrement préoccupés par le sort de plus de 70.000 personnes déplacées qui ont commencé à quitter le camp de Kanyaruchinya, au nord de Goma", a-t-elle dit.

Les insurgés du M23, qui se sont mutinés en avril, avancent au Nord-Kivu en brisant la résistance des Fardc et des casques bleus de la Monusco.

50.000 DÉPLACÉS AUJOURD'HUI ?

Samedi, le Conseil de sécurité des Nations unies, réuni en urgence à la demande de la France, a adopté à l'unanimité une déclaration condamnant les nouvelles attaques des insurgés du M23 dans l'est de la RDC.

Dans leur déclaration, les 15 membres du Conseil de sécurité ont demandé au M23 de cesser son avance vers la ville de Goma et appelé à la fin de "tous les soutiens extérieurs et fourniture d'équipements au M23".

La Monusco, dont le mandat est de protéger les populations civiles, compte environ 6.700 casques bleus au Nord-Kivu, dont 1.400 soldats environ à Goma et dans ses environs.

On estime à plus de 750.000 le nombre de civils à avoir quitté précipitamment leurs foyers depuis le début des combats dans l'est de la RDC en avril.

Samedi, des hélicoptères de la Monusco ont été dépêchés pour mitrailler des positions rebelles, ce qui n'a pas empêché le M23 de gagner du terrain lors des derniers engagements qui, selon l'Onu, ont accentué l'exode des populations.

Tariq Riebl, coordinateur du programme humanitaire de l'ONG Oxfam, a indiqué que les habitants de Goma tentaient d'évacuer leurs familles. Des camions transportant des militaires congolais quittent aussi dimanche le chef-lieu de province.

"Les gens se déplacent dans toute la ville. J'en connais beaucoup qui font partir leurs familles lorsqu'ils en ont les moyens financiers", a ajouté l'employé d'Oxfam. D'après lui, des milliers de déplacés abandonnent aussi des camps installés au nord de Goma pour éviter la progression des insurgés.

"On s'attend à un déplacement de 50.000 personnes aujourd'hui et ce n'est que demain que nous saurons où elles sont allées. La question qui se pose désormais est: que signifient ces combats et est-ce que le M23 va prendre Goma ? Personne ne le sait en fait".

MATÉRIEL PERFECTIONNÉ

Pour Thomas D'Aquin Muiti, président d'une ONG du Nord-Kivu, il ne faut pas croire à la promesse du M23 de ne pas entrer dans Goma. "Je pense que tout le monde à Goma est sceptique. La ville est en train de se vider. Si la communauté internationale permet au M23 de prendre Goma, ce sera une catastrophe humanitaire", a-t-il dit.

Goma, située à l'extrémité nord du lac Kivu, à la frontière rwandaise, compte aujourd'hui un million d'habitants, en comptant les personnes déplacées.

Les insurgés du M23 ont toujours dit qu'ils n'entendaient pas prendre le contrôle de la ville.

Les rebelles sont d'anciens militaires de l'armée régulière qui ont déserté en accusant le gouvernement central de Kinshasa ne pas appliquer l'accord de paix de 2009 qui a mis fin à une précédente insurrection au Nord-Kivu et était censé les intégrer au sein des Fardc.

Le gouvernement de Kinshasa ainsi que des enquêteurs des Nations unies accusent le Rwanda de soutenir l'actuelle rébellion dans l'est de la RDC.

Kigali, qui a une longue histoire d'ingérence et d'intervention militaire dans l'Afrique des Grands Lacs ces vingt dernières années, nie farouchement soutenir aujourd'hui le M23.

Samedi, le secrétaire général adjoint de l'Onu chargé du département des opérations de maintien de la paix, le Français Hervé Ladsous, a affirmé à la presse que les insurgés du M23 disposaient de matériels perfectionnés comme des mortiers de 120 mm et des équipements de vision nocturne.

On estime que plus de cinq millions de personnes ont péri dans les diverses guerres au Congo démocratique depuis 1998, victimes de la violence, de la faim et des maladies.

Jean-Loup Fiévet et Guy Kerivel pour le service français

  • Les rebelles du M23 veulent "libérer" l'ensemble de la RDC

ReutersPar Jonny Hogg | Reuters – il y a 2 heures 51 minutes




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Un porte-parole du M23 s'adresse à la foule dans un stade de Goma, en République démocratique du Congo (RDC). Les rebelles du M23 qui ont pris le contrôle de la ville de Goma dans l'est de la RDC ont annoncé mercredi leur intention de "libérer" l'ensemble du pays en se rendant à Bukavu avant de marcher sur la capitale Kinshasa. /Photo prise le 21 novembre 2012/REUTERS/James AkenaAfficher la photo



Un porte-parole du M23 s'adresse à la foule dans un stade de Goma, en République démocratique du Congo (RDC). Les rebelles du M23 qui ont pris le contrôle de la ville de Goma dans l'est de la RDC ont annoncé mercredi leur intention de "libérer" l'ensemble du pays en se rendant à Bukavu avant de marcher sur la capitale Kinshasa. /Photo prise le 21 novembre 2012/REUTERS/James Akena

GOMA, République démocratique du Congo (Reuters) - Les rebelles du M23 qui ont pris le contrôle de la ville de Goma, dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC), veulent "libérer" l'ensemble du pays en se rendant à Bukavu avant de marcher sur la capitale, Kinshasa.

"Le voyage pour libérer le Congo débute maintenant (...) Nous allons aller à Bukavu puis à Kinshasa. Etes-vous prêts à vous joindre à nous ?", a lancé Vianney Kazarama, porte-parole du M23, au millier de personnes rassemblées mercredi dans un stade de Goma.

Le M23, qui tient son nom des accords de paix du 23 mars 2009 prévoyant l'intégration des rebelles dans l'armée, a pris les armes en avril dernier, accusant le président de la RDC, Joseph Kabila, de ne pas avoir respecté les termes de ce pacte.

Il a pris mardi le contrôle de Goma, la capitale régionale du Nord-Kivu, une ville d'un million d'habitants située à quelque 1.600 km à l'est de Kinshasa, à la frontière du Rwanda.

Le Conseil de sécurité de l'Onu a voté à l'unanimité une résolution condamnant la prise de la ville et les présidents de RDC et du Rwanda, Joseph Kabila et Paul Kagame, se sont entretenus pendant deux heures mardi soir à Kampala, en Ouganda, en présence du chef de l'Etat ougandais, Yoweri Museveni.

La rébellion du M23 a aggravé les tensions entre les deux pays voisins : Kinshasa accuse Kigali de soutenir les rebelles et d'orchestrer l'insurrection dans l'est du pays pour s'emparer des riches ressources minérales de la région, ce que Kigali nie.

Kabila et Kagame devraient se voir de nouveau mercredi, précise-t-on de source proche de la présidence ougandaise.

Le gouvernement congolais a rejeté mardi toute discussion avec les rebelles. Mais le ministre rwandais des Affaires étrangères a estimé pour sa part que la chute de Goma démontrait l'absence de solution militaire à la crise et la nécessité pour Kinshasa d'explorer la voie d'un dialogue.

SOUTIENS EXTÉRIEURS

A New York, le Conseil de sécurité de l'Onu a adopté à l'unanimité une résolution proposée par la France qui condamne la prise de la grande ville du Nord-Kivu.

Les quinze membres du Conseil, qui envisagent de nouvelles sanctions contre les dirigeants du M23, "demandent le retrait immédiat du M23 de Goma, l'arrêt de toute nouvelle avancée du M23, et que l'ensemble de ses membres se dispersent et rendent les armes de façon immédiate et permanente".

Ils expriment leur "profonde inquiétude face aux informations indiquant qu'un soutien extérieur continue d'être apporté au M23, y compris par des renforts de troupes, des conseils tactiques et la livraison d'équipements, accroissant significativement les capacités militaires du M23".

La résolution ordonne l'arrêt immédiat de tout soutien au mouvement rebelle et demande au secrétaire général de l'Onu, Ban Ki-moon, d'ouvrir une enquête "dans les prochains jours" sur d'éventuels soutiens extérieurs au M23, aidé selon Kinshasa et des experts des Nations unies par le Rwanda, et, dans une moindre mesure, l'Ouganda.

La résolution ne cite cependant pas le gouvernement rwandais. Un groupe d'experts de l'Onu a recommandé la semaine dernière de mettre en oeuvre des sanctions contre le ministre rwandais de la Défense, James Kabarebe.

IMPUISSANCE DES CASQUES BLEUS

Sur le terrain, le calme est revenu dans la nuit de mardi à mercredi à Goma, où les rues sont désertes.

Les rebelles ont lancé des appels au calme via les stations et les chaînes de télévision locales, mais on redoute des atteintes aux droits de l'homme et des dizaines de milliers d'habitants ont quitté la ville.

Après plusieurs jours d'affrontements, des centaines de rebelles sont entrés sans combattre dans la ville dont se sont retirés les forces gouvernementales congolaises.

La Monusco, la mission de l'Onu de stabilisation du Congo qui compte environ 6.700 casques bleus dans le Nord-Kivu, a renoncé à défendre Goma après le départ des troupes gouvernementales, a expliqué un responsable de l'Onu.

Le porte-parole de Ban Ki-moon, Eduardo del Buey, a souligné que la Monusco ne pouvait se substituer aux forces de sécurité congolaises. Il a précisé qu'il y avait environ 1.500 casques bleus à Goma et qu'ils contrôlaient l'aéroport. "Ils resteront sur place pour protéger la population civile", a-t-il dit.

Le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, a dénoncé une situation à ses yeux absurde. "Fixer un mandat qui ne permet pas d'intervenir, vous voyez que c'est absurde", a-t-il dit. A New York, l'ambassadeur de France auprès de l'Onu, Gérard Araud, a déclaré que la France était prête à discuter d'un "mandat plus robuste" pour les casques bleus.

L'immense pays d'Afrique centrale a connu plusieurs conflits entre 1994 et 2003 qui ont fait environ cinq millions de morts. De nombreuses régions de l'est de la RDC sont toujours le théâtre de violences.

avec Elias Biryabarema à Kampala, Richard Lough à Nairobi, David Lewis à Dakar et Michelle Nichols à New York, Julien Dury, Marine Pennetier et Henri-Pierre André pour le service français, édité par Gilles Trequesser

  • Des hélicoptères de l'Onu tirent sur le M23 en RDC

ReutersPar Jonny Hogg | Reuters – sam. 17 nov. 2012




KINSHASA (Reuters) - Des hélicoptères de la mission des Nations unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (Monusco) ont ouvert le feu samedi dans l'est du pays sur des positions prises récemment par les rebelles à l'issue d'intenses combats, rapporte l'Onu.

Les affrontements, qui se sont déroulés aux abords de Kibumba, ont permis aux insurgés du M23 de prendre position à une trentaine de kilomètres de Goma, chef lieu de la province du Nord-Kivu, dont ils ne s'étaient jamais approchés aussi près.

Les forces gouvernementales ont dû se replier au sud de la ville, a indiqué Julien Paluku, gouverneur de la province, selon lequel les rebelles ont reçu une aide du Rwanda voisin.

Kigali, qui nie toute implication malgré les protestations de Kinshasa et les rapports de l'Onu, a appelé les deux parties à la retenue et souligne que le conflit déborde sur son territoire.

"L'armée rwandaise a traversé la frontière pour poursuivre nos troupes, c'est pourquoi elles se sont retirées. Les (rebelles) ne sont qu'à quelques kilomètres, Goma est donc menacée, on ne peut pas le cacher", a déclaré le gouverneur, interrogé par Reuters.

La Monusco fait également état de tirs nourris en direction des forces congolaises depuis le début de la matinée et parle d'un nouvel exode de la population.

"Jusqu'ici, dix missions ont été menées par nos hélicoptères de combat", dit-elle dans un communiqué. La mission est autorisée à recourir à la force pour protéger les civils. Aucun bilan n'a été avancé.

Aux Nations unies, la mission permanente française a annoncé avoir demandé que le Conseil de sécurité se réunisse d'urgence à huis clos ce samedi à 20h00 GMT à New York pour débattre de la situation en RDC.

La France a demandé "la cessation immédiate des combats" en RDC qui pourraient conduire à "un nouveau drame humanitaire", a déclaré le ministère des Affaires étrangères.

Paris appelle "à la protection des populations civiles et de tous les acteurs humanitaires" et "demande à tous les pays de la région de s'abstenir de toute ingérence dans les affaires intérieures de la RDC", ajoute le communiqué du Quai d'Orsay.

"J'espère vraiment que nous obtiendrons du Conseil de sécurité un signal disant au M23 de cesser sa progression et (...) invitant tous les pays concernés à entrer dans de véritables négociations", a déclaré le représentant permanent de la France aux Nations unies avant la réunion des Quinze.

"Il n'y aura pas de solution sans un accord entre la RDC et ses voisins, Rwanda compris", a ajouté Gérard Araud devant la presse.

avec Louis Charbonneau aux Nations unies, Jenny Clover à Kigali et Gérard Bon à Paris,; Jean-Philippe Lefief et Jean-Loup Fiévet pour le service français

http://fr.news.yahoo.com/positions-rebelles-prises-pour-cibles-par-lonu-en-190031069.html

ReutersReuters – lun. 19 nov. 2012

http://fr.news.yahoo.com/le-rwanda-accuse-la-rdc-bombarder-son-territoire-201851221.html

GOMA, République démocratique du Congo (Reuters) - Le Rwanda a accusé lundi les forces de la République démocratique du Congo (RDC) d'avoir bombardé son territoire lors de combats contre des rebelles près de la frontière mais il a ajouté qu'il ne prévoyait pas de riposter à cette "provocation" de Kinshasa, qui dément ces bombardement.

"Le Rwanda n'a pas l'intention de répondre à la provocation venant de la RDC. Les enjeux (en RDC) sont trop sérieux pour être soumis à ce petit jeu", a déclaré la ministre rwandaise des Affaires étrangères, Louise Mushikiwabo, à Reuters.

"Le Rwanda s'efforcera d'aider la RDC, comme nous l'avons fait depuis le début de la crise", a-t-elle ajouté.

Kigali accuse l'armée de la RDC d'avoir blessé trois personnes. Le gouvernement congolais dément ces accusations, disant que le Rwanda a fait feu sur son propre territoire pour prétexter une intervention.

"Selon nos informations, le Rwanda a fait feu sur son propre territoire pour justifier une plus importante intervention", a déclaré le porte-parole du gouvernement congolais, Lambert Mende.

Les Nations unies ne sont, de leur côté, pas en mesure de confirmer que les forces congolaises ont tiré à l'arme lourde en direction du territoire rwandais, a déclaré un porte-parole des casques bleus déployés en RDC.

Des tirs soutenus pouvaient par ailleurs être entendus près de la frontière en provenance de la région de l'aéroport de Goma, dans l'est de la RDC, où les troupes congolaises ont pris position à la tombée de la nuit.

Kinshasa accuse le Rwanda de chercher à déstabiliser la région en soutenant la rébellion du M23, ce que Kigali nie.

Les rebelles congolais, qui se trouvent aux portes de la ville de Goma, ont par ailleurs donné lundi 24 heures au gouvernement de Kinshasa pour ouvrir des négociations et ordonner le retrait de ses forces dans le secteur.

L'ultimatum a été rapidement rejeté par les autorités congolaises, qui ont qualifié le Mouvement du 23-Mars de "fiction créée par le Rwanda pour dissimuler ses activités criminelles contre la RDC". (Voir)

Jonny Hogg, avec Jenny Clover à Kigali, Michelle Nichols aux Nations unies; Pascal Liétout, Jean-Stéphane Brosse et Agathe Machecourt pour le service français

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____Un bilan mitigé, Quand les langues se délient. La part d'ombre de Joseph Kabila.. Kinshasa, capitale d'un grand corps malade. Le Congo est un scandale géologique.

Kinshasa, capitale d'un grand corps malade

La République démocratique du Congo est un pays aujourd'hui à l'agonie. Symptomatique des maux qui rongent l'ancienne colonie belge, sa capitale, Kinshasa, abandonnée à la corruption et aux ordures...

Une voiture incendiée dans les rues de Kinshasa. REUTERS / Finbarr O'Reilly

l'auteur

Pierre Cherruau

Brazzaville colonie Congo corruption Joseph Kabila Kinshasa Nations Unies Nicolas Sarkozy opposant pauvreté




Mise à jour du 10 décembre 2011: Le président sortant de la République démocratique du Congo, Joseph Kabila, a été proclamé le 9 décembre vainqueur de l'élection présidentielle à un tour du 28 novembre, a annoncé la Commission électorale nationale indépendante (Céni).

Selon les résultats provisoires communiqués par le président de la Céni, le pasteur Daniel Ngoy Mulunda, Joseph Kabila, 40 ans, élu une première fois en 2006, l'a emporté avec 48,95 % des voix, devant l'opposant de 78 ans, Etienne Tshisekedi, qui a totalisé 32,33 % des suffrages. Ce dernier s'est immédiatement proclamé "président élu". A Kinshasa, la capitale du pays où Tshisekedi aurait obtenu près de 64% des suffrages, le climat est tendu. Des accrochages ont éclaté vendredi dans la ville, peu après l'annonce des résultats par la Céni.

                                                      ***

Nicolas Sarkozy a commencé jeudi 26 mars sa tournée africaine par une visite en République démocratique du Congo. Une première pour un chef d'Etat français depuis 25 ans. Mais il aura passé à peine quelques heures dans cette capitale, symbolisant l'agonie d'un pays qui avait tout pour réussir. Dommage qu'il ne soit pas resté plus longtemps, la visite de Kinshasa vaut le détour et permet d'appréhender quelques-uns des maux de ce pays à l'agonie. Une ville en ruine

À deux pas des murs de l'Ambassade de France, les trottoirs défoncés de Kinshasa sont jonchés d'ordures. «Et dire que c'était la plus belle capitale d'Afrique» se désole Julien Basongo, un avocat d'affaires qui boit une bière belge, la Primus, à une terrasse de ce centre ville qui a tout d'un bidonville.



«Dans le quartier des ambassades, il y a encore l'eau et l'électricité le plus souvent, mais dans le reste de la ville, c'est de pire en pire. On est devenu nostalgiques de l'époque de Mobutu (au pouvoir jusqu'en 1997)» constate ce Kinois qui ne comprend pas comment son pays a pu en arriver là.

Paradoxe parmi tant d'autres dans ce pays gigantesque : les barrages hydrauliques de la RDC produisent de l'électricité, vendue au Congo Brazzaville et à l'Afrique du Sud. Alors même que ce pays grand comme quatre fois et demi la France manque cruellement de courant.



«Le Congo est un scandale géologique. Nous avons tout. Des diamants, de l'étain, de l'or, du coltan, du cuivre, de l'or. Mais nous sommes plus pauvres que jamais. On ne produit rien. Même la salade que nous mangeons vient de Belgique, c'est moins compliqué et plus sûr que de la faire venir de province» se lamente Henriette, une commerçante Kinoise.

C'est d'autant plus vrai que la RDC est dépourvue de routes. Pour parcourir le pays les Congolais n'ont d'autre choix que de monter dans des avions de compagnies privées qui battent des records de dangerosité. Le dollar comme valeur refuge

Pourtant, à Kinshasa comme dans les villages, les dollars américains tiennent lieu de monnaie. «La seule devise à laquelle nous faisons vraiment confiance, c'est l'Américaine» souligne un chauffeur de taxi qui circule à Matongué, quartier de la capitale où la bière se vend six dollars. Un quotidien kinois, le Soft international, vendu dans la rue, s'achète sept dollars. Une fortune pour des Congolais dont la grande majorité vivent avec moins d'un dollar par jour. Selon le FMI, en 2008, le PIB (Produit intérieur brut) par habitant était d'à peine 206 dollars. Pourtant, peu de capitales présentent un tel étalage de voitures de luxe alors que les routes sont criblées de nids-de-poule.

Faute de transport en commun, les Congolais sont obligés de monter dans des taxis d'un autre âge. Sans freins, avec des volants venus d'autres modèles, des freins à main qui ne fonctionnent pas. La moindre course de quelques minutes se monnaie facilement 20 dollars américains.

«Le Congo est une kleptocratie. Tout l'argent que rapportent les mines part dans les poches des dignitaires du régime et des militaires. Rien n'est fait pour développer des infrastructures», souligne un jeune médecin qui tient à garder l'anonymat par peur des représailles. Selon un récent rapport de Human Rights watch, le régime de Joseph Kabila (qui est arrivé au pouvoir en 2001) aurait fait éliminer physiquement plus de 500 opposants au cours des derniers mois. Pas de services

A Kinshasa, il est presque impossible de trouver une ligne de téléphone fixe. Au total, le pays en compte moins de 10 000, alors que la RDC est peuplée de plus de soixante millions d'habitants. L'un des taux d'équipements les plus bas du monde. Du coup, les Congolais se sont rabattus sur les portables. Ils en possèdent cinq millions. Un juste retour des choses pour un pays qui contribue grandement à la production des mobiles. La RDC possède 30% des réserves mondiales de coltan, un minerai essentiel à la production de portable. Les abonnements aux portables se paient, eux aussi, en dollars

Autre paradoxe, dans ce pays, si pauvre, il est difficile de trouver une chambre d'hôtel correcte à moins de 200 dollars dans la capitale. Un appartement de bonne taille dans un «quartier sécurisé» va facilement coûter 4 à 5000 dollars par mois. Mais même dans des hôtels de luxe, des clients ont récemment été tués par des «balles perdues».

Le président français Nicolas Sarkozy ne passe pas la nuit dans la capitale de la République démocratique du Congo (RDC). Après quelques heures à peine en RDC, il sera de l'autre côté du fleuve Congo pour dormir à Brazzaville, la capitale de l'autre Congo, avec lequel la France entretient d'excellents rapports. La capitale de l'autre Congo, ex-colonie française est réputée plus sûre. L'épineux problème posé par l'ONU

A Kinshasa, le coût de la vie a encore augmenté avec l'arrivée de la mission des Nations Unies (MONUC) en 1999. Elle compte déjà 15 000 militaires et 3000 civils. «Jusque dans les villages, à cause d'eux on connaît les dollars. Ils payent les filles avec. En Ituri (Est de la RDC), les villageoises ont rebaptisé les dollars les Uruguayens à cause de la «générosité» des casques bleus latino américains. Ils ont été jusqu'à ouvrir des bordels avec des mineures», explique sous couvert d'anonymat un représentant de la MONUC.

Chaque année, la MONUC coûte plus d'un milliard de dollars aux Nations Unies, sans parvenir à mettre un terme aux conflits armés qui ont fait près de 4 millions de victimes au cours des dernières années.

Dans cette économie dollarisée, où 90% de la population est sans emploi, la «débrouille» est devenue la règle. Payé 100 dollars par mois, Claude, un journaliste de la télévision nationale avoue tout de go qu'il vit de la corruption, «comme tout le monde».



«Mon salaire mensuel me paie une soirée en boîte à Matongue avec les copains. C'est juste de l'argent de poche. Mais quand un homme politique veut passer à la télévision, il me donne 5000 dollars américains. Ici, ça marche comme ça.»

Pierre Cherruau

  • La part d'ombre de Joseph Kabila

S'il paraît plus sûr de lui que lors de sa prise de pouvoir en République Démocratique du Congo, des questions se posent toujours sur la capacité de Kabila à diriger son pays.

Joseph Kabila à Montreux, Suisse, 2010. © Valentin Flauraud / Reuters

l'auteur

Anne Khady Sé

conflits Etienne Tshisekedi Laurent-Désiré Kabila Mobutu Sese Seko opposition politique présidentielle 2011

Mise à jour du 9 octobre 2012: Trois jours avant sa première visite en Afrique, le président François Hollande a haussé le ton, le 9 octobre 2012, vis-à-vis de Kinshasa, jugeant la situation démocratique en République démocratique du Congo (RDC) "tout à fait inacceptable".

Au côté du secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, en visite à Paris, le président français a vivement critiqué la politique de l'immense pays d'Afrique centrale présidé par Joseph Kabila depuis l'assassinat de son père, Laurent Désiré, en 2001.


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Qui est vraiment Joseph Kabila? La question, lancinante, continue de se poser, dix ans après son arrivée au pouvoir en République démocratique du Congo. A 30 ans, celui qui était alors chef d’état-major de l’armée de terre congolaise a hérité des lourdes responsabilités de son père, Laurent-Désiré Kabila. Cet ex-maquisard, à la tête de l’Alliance des forces démocratiques pour la libération du Congo (AFDL), fort du soutien militaire du Rwanda, avait contraint Mobutu Sese Seko à fuir le pays en 1997, après 32 ans de règne. Il avait ensuite été assassiné le 16 janvier 2001 par son garde du corps, dans des circonstances restées mystérieuses.

L’entourage de Kabila père avait aussitôt propulsé Kabila fils comme successeur. Beaucoup se sont alors posé des questions sur son autonomie, sa capacité à prendre le destin du Congo en main, mais aussi sur son indentité. Pourquoi Joseph Kabila a-t-il été scolarisé à Dar-es-Salam, en Tanzanie, sous le nom de Hippolyte Kabange Mtwale? Pour des raisons de sécurité liées à la clandestinité de son père, répondent ses biographes. Est-il vraiment le fils de Laurent-Désiré Kabila et de la Congolaise Sifa Mahanya? Sur les photos, la ressemblance avec sa mère paraît frappante. Mais ses détracteurs insistent de leur côté sur une autre ressemblance, moins évidente, avec un certain Adrien Christopher Kanembe… Un Rwandais, ancien camarade de maquis de Kabila père, lequel aurait adopté ses enfants après sa mort.

Cette thèse est reprise par Etienne Kabila Taratibu, 46 ans, qui se présente comme l’aîné «biologique» de Laurent-Désiré Kabila. Cet homme ne cesse de revendiquer l’héritage du Mzee (le sage en swahili, le surnom donné à Laurent-Désiré Kabila) et d’accuser l’actuel chef de l’Etat d’imposture. Dans une vidéo diffusée sur Internet (VIDEO), il l’appelle Hippolyte Kanambe. Plus grave encore, il l’accuse d’avoir joué un rôle dans le meurtre de son père —sans avancer le moindre début de preuve.

Réponse de l’entourage de Kabila: l’imposteur n’est autre qu’Etienne Kabila. Ce grand frère encombrant raconte avoir pris le chemin de l’exil en Afrique du Sud après la mort de son père, redoutant pour sa propre vie. Des craintes ensuite corroborées par la disparition d’une soeur, Aimée Kabila, qui revendiquait elle aussi sa part de l’héritage. Cette femme a été assassinée chez elle à Kinshasa, à 32 ans, par des hommes en armes, dans la nuit du 15 au 16 janvier 2008. Sept ans exactement après la mort de son père. La garde présidentielle est fortement soupçonnée d’avoir procédé à une liquidation. Quand les langues se délient

A Kinshasa, il se murmure que Joseph Kabila ne serait disposé à partager les mannes du pouvoir qu’avec sa soeur jumelle, Jaynet Kabila Kyungu. Cette dernière se distingue dans les bonnes oeuvres, en tant que présidente de la Fondation Mzee Laurent-Désiré Kabila, mais aussi dans les médias, en tant que propriétaire de la chaîne de télévision privée Digital Congo.

A la veille des secondes élections démocratiques organisées en RDC, prévues pour le 28 novembre, les mauvaises langues se déchaînent à propos de l’homme fort du pays. Kabila, élu une première fois en 2006 avec 58% des voix, est dénoncé par l’opposition et la société civile pour la modification, en janvier 2011, de la Constitution. Ce qui lui avait permis de supprimer le deuxième tour de l’élection présidentielle. Le président, qui peut se faire réélire avec une majorité simple au premier tour, est accusé par les ONG de semer un climat de peur. Jérôme Bonso, coordinateur de la coalition Agir pour les élections transparentes et apaisées (Aeta), dénonce une tension politique croissante:



«La décision du gouvernement congolais d’interdire les manifestations politiques et publiques révèle son incapacité à prévenir et à répondre à la violence électorale, et va à l’encontre de la Constitution congolaise.»



«Joseph Kabila gère son affaire comme un chef de village, en distribuant de l’argent à gauche et à droite, mais aussi comme un chef militaire, qui n’hésite pas à faire liquider ceux qui le gênent», note un journaliste congolais qui préfère garder l’anonymat.

Et pour cause: pas moins de six journalistes ont été tués dans l’Est du Congo, où les milices rebelles comme l’armée régulière continuent de perpétrer des exactions contre les civils —le viol étant devenu une arme de guerre aussi banale que massive.

La peur persiste à Kinshasa, parmi les défenseurs des droits de l’homme, depuis la mort de Floribert Chebeya. Président de l’association La voix des sans-voix (VSV), Chebeya avait dénoncé l’assassinat d’Aimée Kabila, sur lequel il enquêtait, et prêté ses locaux à Etienne Kabila Taratibu pour sa seule et unique conférence de presse en RDC. Il a été retrouvé mort dans sa voiture, le 2 juin 2010, après un rendez-vous avec la direction de la police. «Ici, on peut zigouiller tranquille», dénonçait déjà le Collectif des organisations des jeunes solidaires du Congo Kinshasa (Cojeski) en 2008. Ce regroupement de 340 associations de jeunes dénonçait un climat d’impunité qui ne s’est guère amélioré depuis.

Joseph Kabila, aujourd’hui âgé de 40 ans, a pris de la bouteille. Il délègue beaucoup à Augustin Katumba Mwanke, ancien gouverneur de la province du Katanga (sud-est de la RDC), mais concentre entre ses mains beaucoup de pouvoirs. Il gère lui-même la Défense et la diplomatie, et demande en vain le départ des 20.000 Casques bleus de la Mission des Nations unies au Congo (Monuc). Aujourd’hui, il défend son bilan, même si les critiques pleuvent. Quelques tronçons de route ont été goudronnés dans les grandes villes, mais les infrastructures restent délabrées. L’accès à l’eau et l’électricité est devenu problématique, même dans les quartiers huppés de Kinshasa. La RDC a affiché une croissance de 6,1% en 2010, grâce à la hausse des cours mondiaux des minerais, mais les défis restent immenses. L’indicateur de perception de la corruption publié par Transparency International en 2010 classe la RDC en 164e position sur une liste de 178 pays. Un bilan mitigé

A l’actif de Joseph Kabila, cependant, la fin de la deuxième guerre du Congo, avec les accords de paix de Sun City, signés en 2002. Il a ensuite mené un gouvernement de transition avec quatre vice-présidents issus des groupes rivaux. Il a organisé en 2006 les premières élections démocratiques depuis quarante ans dans l’ex-Zaïre. Il les a remportées face à Jean-Pierre Bemba, un rival dont il s’est débarrassé depuis. Jean-Pierre Bemba a refusé, après les élections, de voir sa milice intégrée au sein des Forces armées congolaises (FAC). Il a dû fuir Kinshasa, où sa résidence a été prise d’assaut. Ensuite, le «petit Mobutu» a été inculpé par la Cour pénale internationale (CPI) pour des crimes commis par la branche armée de son mouvement en Centrafrique.

Son principal concurrent, aujourd’hui, pèse nettement moins lourd. Vital Kamerhe, 52 ans, fut son directeur de campagne en 2006. L’homme a pris de l’importance en tant que négociateur de la paix dans les Grands Lacs, puis président de l’Assemblée nationale, de 2006 à 2009. Il a rompu pour fonder son propre parti lorsque Kabila a lancé une offensive militaire dans l’Est, sans lui demander son avis. Porté par son égo plus que par un quelconque programme, Vital Kamerhe, originaire du Kivu, passe lui aussi pour un Rwandais à Kinshasa. Dans cette mégalopole de 10 millions d’habitants (14% de la population totale du pays), on éprouve toujours un certain ressentiment à l’égard de ceux que l’on considère comme des occupants venus d’un pays moins vaste. Vital Kamerhe n’a pas réussi à s’entendre avec Etienne Tshisekedi, l’opposant de toujours, pour former un front commun contre le candidat Kabila, qui se prépare à un second mandat.

Anne Khady Sé

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____Reportage RDC : le jour où le M23 a pris Goma : Que vient chercher le président rwandais Kagame en RDC? Bosco Ntaganda, le général qui défie Kinshasa et la CPI

Bosco Ntaganda, le général qui défie Kinshasa et la CPI

http://www.slateafrique.com/87441/bosco-ntaganda-general-defie-kinshasa-cpi-rdc

Recherché par la Cour Pénale Internationale pour crimes de guerre, le général Bosco Ntaganda a réalisé un long et sanglant parcours dans les conflits armés de la République démocratique du Congo.

Le Général Bosco Ntaganda s'adresse à la presse, 8 janvier 2009 à Kabati, province du Nord-Kivu, RDC. REUTERS/Stringer

l'auteur Jacques Matand

Bosco Ntaganda CPI Goma Hema Hutu Ituri Joseph Kabila Laurent Nkunda Laurent-Désiré Kabila Lendu Nord Kivu Ouganda Paul Kagamé Rwanda Thomas Lubanga Tutsi Yoweri Museveni

Mise à jour du 27 juillet: Les Pays-Bas suspendent une aide au Rwanda de 6 millions de dollars prévus pour l'amélioration du système judiciaire en raison du supposé soutien de Kigali aux rebelles à l'Est de la RDC. Pour les mêmes raisons, les Etats-Unis avaient annoncé auparavant la suspension d'une aide militaire de 200.000 dollars.


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Qui est Bosco Ntaganda? Âgé de 39 ans, ce général cristallise l'attention sur lui en République démocratique du Congo. Les médias internationaux se focalisent sur celui qui est actuellement dans la ligne de mire de la Cour Pénale Internationale (CPI) de La Haye.

Egalement connu sous les noms de Bosco Tanganda, Bosco Ntangana, il a un mandat d’arrêt émis contre lui pour crimes de guerre, enrôlement d’enfants de moins de 15 ans dans ses rangs et les avoir fait participer aux combats dans le district de l’Ituri en Province Orientale, à l’est de la RDC.

Son co-accusé, Thomas Lubanga, a fait l'objet du premier verdict de la CPI qui l'a reconnu coupable le 14 mars 2012.

Bosco Ntaganda est en passe de devenir la priorité numéro un de l’actuel gouvernement congolais. Sa capture et son transfèrement à la CPI afin qu’il réponde de ses actes est l’un des objectifs affichés par les autorités de Kinshasa. Les débuts sous Kabila père

Né à Ruhengeri (Rwanda) en 1973 de parents rwandais, Bosco Ntaganda prend goût au maniement des armes dans l'est du Congo après un passage dans l'Armée Patriotique Rwandaise (APR).

Une source bien informée indique qu’à partir de 1996 il «était présent dans l’expédition de l’APR en République Démocratique du Congo, puis adhèra à l’Alliance de Forces Démocratiques pour la Libération du Congo (AFDL) de Laurent-Désiré Kabila» qui chassa Mobutu en mai 1997 de Kinshasa.

Très vite, Bosco Ntaganda se retourne contre Laurent-Désiré Kabila en rejoignant le Rassemblement Congolais pour la Démocratie (RCD), mouvement politico-militaire pro-rwandais à Goma, dans la province du Nord Kivu à l'est du Congo, qui va en guerre contre le nouveau président congolais.

Soutenu par le Rwanda et l’Ouganda, Bosco Ntaganda participe à l’aventure militaire d'août 1998 pour renverser Laurent-Désiré Kabila. Un fiasco, même si Kabila père sera assassiné quelques années plus tard, en janvier 2001 —son fils Joseph Kabila lui succède—. La naissance du Terminator

De grande taille et taiseux à volonté, Bosco Ntaganda est supposé être un ressortissant du Rwanda, d’après le mandat d’arrêt de la CPI.

Il fait parler de lui dans le maquis de l'Union des Patriotes Congolais (UPC) de Thomas Lubanga, le mouvement rebelle proche du gouvernement rwandais, en tant qu'adjoint du chef d’état-major général et responsable des opérations militaires des Forces Patriotiques pour la Libération du Congo (FPLC), sa branche armée.

Il sera nommé par la suite chef d’état major général, reconnu pour sa bravoure, mais aussi pour sa gâchette facile. Ce qui lui vaudra le surnom de Terminator et le sobriquet de Maréchal.



«En tant que commandant suprême du FPLC/UPC, Bosco Ntaganda va réorganiser la milice de Thomas Lubanga et se lancer à cœur joie dans des massacres avant de disparaître dans la nature», raconte une source confidentielle.



«En 1999, il quitte la ville de Goma (Province du Nord-Kivu) pour l’Ituri en Province Orientale où il signe le premier crime visible contre les gardes du corps du professeur Wamba dia Wamba (ancien cadre du RCD). On le sait intraitable et sans pitié», selon la même source.

A l’éclatement du RCD en plusieurs factions, Bosco Ntaganda se retrouve aux côtés de Wamba dia Wamba, Mbusa Nyamwisi et John Tibasima au sein du RCD/Kisangani, la branche pro-ougandaise du mouvement.

L’un de ses exploits est d’avoir réussi à sortir le professeur Wamba dia Wamba et son équipe de Kisangani pour Bunia, chef-lieu du district de l'Ituri.

Selon plusieurs sources concordantes, Bosco a joué au malin en faisant passer le professeur Wamba dia Wamba pour une femme, de pagne vêtu, malade qu’on amenait à l’hôpital. L’homme des expéditions punitives

Bosco Ntaganda se rend en Ouganda pour une formation militaire de perfectionnement.

Il se fait coincer par les services spéciaux ougandais avant de revenir en Ituri où le conflit interethnique entre Hema et Lendu (ethines rivales dans le district de l'Ituri) gagne en intensité.

Au sein de l’UPC de Thomas Lubanga à majorité Hema (proche des Tutsi rwandais), Bosco Ntaganda organise les ripostes foudroyantes contre les Lendu.



«En juin 2002, ayant flirté avec son pays d’origine, le Rwanda, le président ougandais Museveni le fait arrêter avec Thomas Lubanga et l’expédie comme cadeau à Kinshasa, renseigne un connaisseur du dossier. Bosco Ntaganda est relâché le 26 août 2002 en échange de trois otages congolais (le professeur et homme politique Ntumba Luaba, sa secrétaire et le journaliste Nicaise Kibel’Bel Oka).»

Ce mois d’août 2002, l’UPC prend le contrôle de la ville de Bunia après les violences interethniques.

Lors de représailles de l'UPC et ses alliés contre des populations locales en Ituri, un massacre perpétré à Songolo fait plusieurs centaines de morts et portés disparus. Le rôle de Bosco Ntaganda dans ces opérations ne serait pas négligeable.

Mai 2003, l'UPC reprend le contrôle de la ville de Bunia après l’avoir laissé entre les mains de l’armée ougandaise. Bosco Ntaganda est de toutes les expéditions punitives contre les populations civiles dans la région.



«Il serait aussi à l'origine de la liquidation de Floribert Kisembo, chef d’état-major de l’UPC, raconte une source digne de foi. Il ne fallait pas qu'il y ait de témoin gênant. C’est ainsi que Kisembo aurait été assassiné.»

Un général kamikaze à la retraite

Quand l’UPC de Thomas Lubanga commence à perdre de son influence, Bosco prend ses distances et crée le Mouvement révolutionnaire du Congo (MRC) où il fera encore parler de lui en 2005.



«Nommé général de brigade par le pouvoir de Kinshasa au même moment que ses pairs miliciens de l’Ituri tels que Germain Katanga, Kisembo et Gérôme Kakwavu, Bosco Ntaganda était le seul à n’avoir pas célébré l’événement», indique Le Pacificateur, un journal de la région.

Il n’est jamais venu chercher ses galons. Le général Bosco Ntaganda a tout de même sous ses ordres près de 3.000 militaires, issus à majorité du Congrès national pour la défense du peuple (CNDP) de Laurent Nkunda, un mouvement rebelle créé pour la défense des minorités tutsi en RDC.

Dans le CNDP, le Terminator Bosco Ntaganda entre en dissidence contre son chef Laurent Nkunda. Une source militaire affirme qu’il a joué un grand rôle dans la neutralisation de ce dernier aujourd'hui réfugié au Rwanda.

Après avoir installé son autorité dans le Nord-Kivu et parmi ses troupes, Bosco Ntaganda s’est occupé des «transferts». Transferts des matières premières à une clientèle d’hommes d’affaires rwandophones, pour ne pas dire Tutsi dans la région. Ce que le président Joseph Kabila a qualifié dans un récent discours d'«officiers affairistes». Bosco Ntaganda est dans le lot.

Bien après Laurent Nkunda et avant lui Jules Mutebusi, Bosco Ntaganda a porté le drapeau de sa communauté, les Tutsi du Congo. L’heure est venue pour lui de passer le témoin à un autre. Un nouveau mouvement rebelle vient de naître, le M23. Dirigé par un proche de Bosco Ntaganda pour permettre à ce dernier de se retirer du devant de la scène médiatique et militaire. Oublié mais pas arrêté!

A présent, le général des brigades des Forces armées de RDC Bosco Ntaganda est en fuite non loin de la frontière congolaise avec le Rwanda, sa base arrière pour ne pas dire son pays d’origine.

La pression autour de son arrestation et son transfèrement à la Cour pénale internationale s'accentue plus que jamais, mais il est visiblement un kamikaze, prêt à mourir armes à la main plutôt que de se rendre aux autorités de Kinshasa, confie un ancien du CNDP.



«Bosco Ntaganda serait prêt à se loger une balle dans la tête si l’étau se resserre davantage sur lui, il n’acceptera jamais d’être cueilli».

  • Reportage
  • RDC : le jour où le M23 a pris Goma

m23(199) - Nord Kivu(145) - FARDC(118) - Goma(54) 20/11/2012 à 22h:58 Par Pierre Boisselet, envoyé spécial

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'La petite barriere', frontière entre Gisenyi et Goma, peu après sa prise par le M23. "La petite barriere", frontière entre Gisenyi et Goma, peu après sa prise par le M23. © Pierre Boisselet/J.A.

Il n'aura fallu que quelques heures de combats, mardi 20 novembre, pour que les rebelles du M23 prennent le contrôle total de Goma, la capitale provinciale du Nord-Kivu. Sous l'oeil des soldats de la Monusco.

Mis à jour le 21/11 à 07h36.

Contrairement aux jours précédents, ni les orages ni les tirs à l'arme lourde ne sont venus déchirer l'épais silence de Goma dans la nuit de mardi. Un calme surprenant au terme une longue journée. Dès le lever du soleil, une atmosphère d'explication finale flottait sur la ville. Et en quelques heures à peine, les rebelles du Mouvement du 23 Mars (M23), qui menaçaient de conquérir la capitale provinciale du Nord-Kivu depuis des jours, ont mis en déroute les soldats de l’armée congolaise.

Durant le week-end et dans la journée de lundi, les combats étaient arrivés aux abords de la ville, sans que l'on sache avec précision quelle position était tenue par qui. C'est tout près de l'aéroport que les combats ont repris à l'aube du mardi. La bataille a eu lieu, mais les forces congolaises ont rapidement perdu tout espoir de se maintenir. Dès 11 heures, ses soldats avaient abandonné leurs positions le long de la frontière avec le Rwanda, certains d’entre eux laissant même sur place leurs uniformes.

Rebelles taiseux

À cette heure, l'armée rwandaise, bien équipée, postée de l'autre coté de la frontière à raison d'un homme tous les dix mètres, observait la scène dans le silence et la concentration. Quant à l'armée du M23, composée de rebelles taiseux et visiblement très organisés, bottes en caoutchouc aux pieds et uniformes parfois dépareillés sur le dos, elle a profité du vide laissé par les FARDC pour s'installer du côté congolais sans tirer un coup de feu, d'après des témoins. Une heure plus tard, elle occupait déjà les berges du lac Kivu, au sud de la ville.

Peu après, un imposant convoi de la rébellion composé de cinq véhicules et de plus d'une centaine d'hommes pénétrait dans les rues de Goma. Puis un défilé était organisé en présence du porte-parole du mouvement, Vianney Kazarama, sur les larges avenues de Goma, et sous les acclamations de dizaines de personnes rassemblées pour l'occasion. Des informations contradictoires circulaient, en revanche, sur la particpation au convoi de Sultani Makenga, le chef militaire des rebelles.

Étrange cohabitation

La présence de plusieurs corps de soldats des Forces armées de RDC (FARDC), toujours abandonnés sur le bas côté en fin de journée, témoignait du fait que certains militaires ont tenté coûte que coûte de défendre la ville, laquelle n'était pas tombée aux mains de rebelles depuis 1998. À l'exception des patrouilles de la Monusco et du M23, qui ont débuté leur étrange cohabitation (voir ci contre, des rebelles du M23 sous l'œil de Casques bleus de la Monusco dans un mirador, © Pierre Boisselet/J.A.), peu de véhicules circulaient en fin de journée.

Des civils, assez nombreux et encore sous le choc, se déplaçaient en revanche sur les trottoirs à la tombée de la nuit. Ni exaltés, ni affolés. Soulagés sans doute de la fin des combats. Mais s'interrogeant, aussi, sur leur avenir dans une ville désormais sous administration du M23.

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Par Pierre Boisselet, envoyé spécial à Goma (@PierreBoisselet)




Diplomatie tous azimuths

C'est chez le doyen de la région, l'Ougandais Yoweri Museveni, que devaient se retrouver Joseph Kabila et Paul Kagamé, le 20 novembre au soir. Après s'être entretenu séparément avec chacun des deux, Museveni les auraient reçu à dîner ensemble. Depuis plusieurs semaines, le chef de l'État ougandais tentait de renouer le dialogue entre les rebelles du M23 et le pouvoir congolais. En vain. Lors du sommet extraordinaire de la Conférence internationale des Grands Lacs (CIDGL) lancé à son initiative, les 20 et 21 novembre, il espérait pouvoir appeler les belligérants au calme.

Joseph Kabila, avant de s'envoler pour l'Ouganda, en milieu de journée, avait d'abord accusé le Rwanda de soutenir les rebelles qui venaient de s'emparer de Goma, dans une intervention télévisée. « Ce qui s'est passé aujourd'hui à Goma montre clairement que l'option militaire (...) a échoué et que le dialogue politique » est la seule option, a affirmé de son côté la ministre rwandaise des Affaires étrangères Louise Mushikiwabo.

Les ministres des Affaires étrangères de la CIDGL ont, quant à eux, condamné l'attaque du M23 et la prise de la ville de Goma. La France a quant à elle réclamé une révision du mandat des 17 000 Casques bleus déployés en RDC, qui n'ont pas été en mesure d'intervenir pour s'opposer à « quelques centaines d'hommes. (...) Déployer 17 000 hommes et fixer un mandat qui ne permet pas d'intervenir, c'est absurde », a insisté le chef de la diplomatie française, Laurent Fabius. Le Conseil de sécurité de l'ONU a soutenu mardi à l'unanimité une résolution, proposée par la France, appelant à des sanctions contre deux chefs des rebelles du M23, Innocent Kaina et Baudouin Ngaruye. Elle demande également aux pays étrangers qui soutiennent le M23 de mettre fin à leur soutien aux rebelles. L'ONU avait déjà indiqué, le 13 novembre, avoir émis à l'encontre du chef militaire du M23, Sultani Makenga, une interdiction de voyager et un gel de ses avoirs, l'accusant notamment de meurtres, d'exactions et de violences sexuelles. (Avec AFP)

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http://www.slateafrique.com/88675/que-cherche-kagame-par-dela-les-frontieres-congolaises-bosco-ntaganda-m23

Que vient chercher le président rwandais Kagame en RDC? Les récentes accusations de l’aide rwandaise fournie à la rébellion à l’est du Congo risquent de dégrader les relations diplomatiques entre les deux pays.

Le président rwandais Paul Kagame, lors d'une conférence à New York, 22 septembre 2011 REUTERS/Lucas Jackson

l'auteur Séni Dabo

Bosco Ntaganda FDLR FPR Génocide rwandais Joseph Kabila Kigali Kinshasa M23 monusco Paul Kagamé richesses minières Rwanda

Mise à jour du 29 juillet: Le président congolais Kabila s’est exprimé samedi 28 juillet au soir à la télévision congolaise. Pour la première fois le président congolais évoque ouvertement l’agression rwandaise dans l’est du pays, et attend le soutien de la communauté internationale.


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Mise à jour du 28 juillet: Londres a annoncé qu’une aide de 25 millions de dollars au Rwanda avait été reportée. Une décision qui suit celle des Pays-bas et les Etats-Unis de geler une partie de l'aide en réponse à un rapport d’un groupe d’expert de l’ONU mettant en cause plusieurs haut responsables du régime rwandais pour son soutien direct à la rébellion du M23 en République démocratique du Congo.


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C’est une révélation troublante. Le Rwanda soutiendrait la rébellion de fidèles du jeune général Bosco Ntaganda alias «Terminator» regroupés dans le M23. C’est ce que révèlent des enquêtes menées par la Mission d’observation des Nations unies au Congo (Monusco) et les autorités de la République démocratique du Congo elles-mêmes. Des accusations embarrassantes

La base de leurs affirmations se fonde sur des témoignages de jeunes rwandais désœuvrés recrutés pour combattre aux côtés des rebelles et qui ont été arrêtés ou se sont rendus d’eux-mêmes. Comme il fallait s’y attendre, le Rwanda a nié une quelconque implication dans ce qui se passe dans la zone frontalière avec la RD Congo.

Kinshasa n’a pas voulu non plus envenimer la situation en accusant ouvertement son voisin. Les autorités congolaises préfèrent jouer la carte de la prudence en affirmant ne pas avoir de preuves que les combattants interrogés soient effectivement des Rwandais comme les intéressés le soutiennent mordicus. Une preuve qu’entre la RD Congo et le Rwanda, il ne faut pas mettre le doigt parce que les deux pays sont comme un arbre et son écorce.

N’empêche, la situation est tout de même embarrassante. Qu’est-ce que le Rwanda pourrait bien aller chercher dans cette partie tourmentée du territoire de son géant voisin? A priori, rien. Il y eut un moment où la réponse à cette question était évidente pour deux raisons. L’attitude invasive du Rwanda ne date pas d’hier

La première raison est la présence dans la zone frontalière des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) accusées d’être à l’origine du génocide par le régime de Paul Kagame. De temps à autre, l’armée rwandaise n’hésitait pas à faire des incursions chez son voisin pour faire le coup de feu contre ces forces considérées comme une menace potentielle et permanente contre le pouvoir du Front patriotique rwandais (FPR) à Kigali.

Pour des raisons sécuritaires, le pays des mille collines se sentait obligé d’agir ainsi, surtout que la RD Congo ne faisait rien pour que son territoire ne serve de base arrière pour déstabiliser son petit voisin. La deuxième raison qui avait amené le Rwanda à prendre pied chez son voisin concerne les richesses minières de ce dernier.

L’instabilité chronique conjuguée avec l’impuissance du pouvoir central à Kinshasa a ouvert la porte à un pillage en règle des richesses. Et il n’y avait pas que les rébellions et les mouvements armés qui s’y adonnaient à cœur joie. Des pays voisins comme l’Ouganda et le Rwanda n’hésitaient pas à se servir quand l’occasion se présentait. Il n’y a pas de raisons de déstabiliser le grand voisin

Mais aujourd’hui, toutes ces raisons sont caduques. Du moins officiellement. Les FDLR ne constituent plus une grande menace pour Kigali comme par le passé au point de nécessiter des incursions chez le voisin. Il en est de même pour les miliciens. De plus, les relations entre le Rwanda et la RD Congo peuvent être considérées comme étant au beau fixe après des périodes de tensions.

Logiquement, l’un n’a plus besoin de déstabiliser l’autre par mouvements rebelles interposés. Alors, qu’est-ce qui peut bien amener Kigali à jouer les trouble-fêtes malgré tout? Sont-ce les richesses minières inépuisables qui attisent les convoitises d’un pays qui n’en est pas doté?

Ou bien est-ce un coup de main à Bosco Ntaganda, lâché par Kinshasa, mais qui aurait toujours des sympathies de l’autre côté? Une fois de plus, on se perd en conjectures dans cette région trouble.

Séni Dabo (Le Pays)

http://www.jeuneafrique.com/Article/ARTJAWEB20121120222333/rwanda-rdc-fardc-gomardc-le-jour-ou-le-m23-a-pris-goma.html

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___Rwanda au Conseil de sécurité : Fuck USA ! Fuck Great Britain ! Prise de la ville de Goma : Voici l'hypocrisie de la communauté internationale.. all fucking countries like Rwanda: “Kagame assassinated Kabila”,

all fucking countries like Rwanda: “Kagame assassinated Kabila”,

Rwanda au Conseil de sécurité : Fuck USA ! Fuck Great Britain ! 23/10/2012 02:49:00 KongoTimes! Font size:



Conseil de sécurité des Nations Unies

« La présence du Rwanda à ce siège aura un impact négatif sur les populations congolaises victimes de la guerre à l’Est de la RDC », estime Human Right Watch (HRW). « Nous étions très déçus après l’élection du Rwanda comme membre non permanent du conseil de sécurité. Le Rwanda sera maintenant en mesure de bloquer les sanctions impliquant les officiels rwandais et d’autres initiatives dans la recherche de la paix en RDC. Nous pensons que ce sera une situation grave qui pourra avoir des conséquences négatives sur la population à l’Est de la RDC », soutient Ida Sawyer, chercheuse à cette ONG internationale. Pour Human Right Watch, « le Rwanda n’est pas crédible pour occuper maintenant ce siège à cause de son soutien aux rebelles du Mouvement du 23 mars (M23) en guerre contre la RDC ». « Nous estimons que c’est un conflit d’intérêt d’avoir un pays à la table du conseil de sécurité qui a ouvertement violé l’embargo sur les armes imposé par les Nations unies et qui est en train de soutenir une rébellion dans un pays voisin et qui est responsable des crimes de guerre dirigés par Bosco Ntaganda recherché par la CPI », ajoute Ida Sawyer. Human Right Watch demande aux membres permanents du Conseil de sécurité tels que, les Etats Unis, la France et la Grande Bretagne d’exercer « une forte pression sur le Rwanda » pour qu’il arrête de soutenir le M23.

L'élection jeudi 18 octobre à New York du Rwanda au Conseil de sécurité avec 4 autres pays (Argentine, Australie, Luxembourg, République de Corée) comme membre non-permanent du Conseil de sécurité des Nations Unies pour un mandat de 2 ans 1er janvier 2013-31 décembre 2014), suscite de vives protestations de la part de la RD Congo et de Human Right Watch.



« Pour être élus, les candidats en lice devaient réunir la majorité des deux-tiers des Etats membres présents et votants, y compris au sein des groupes régionaux où le nombre de candidats correspondait au nombre de sièges à pourvoir. Ainsi, le Rwanda, qui était le seul pays à se porter candidat au siège à pourvoir au sein du groupe africain (pour remplacer l’Afrique du Sud), a été élu dès le premier tour avec 148 voix, de même que l'Argentine à l'unique siège disponible dans le groupe des Etats d'Amérique latine et des Caraïbes avec 182 voix. Les membres élus remplaceront la Colombie, l'Allemagne, l'Inde, le Portugal et l'Afrique du Sud, dont le mandat expirera le 31 décembre 2012 », explique-t-on à l’ONU.

Elu contre l’avis de la RDC Le Rwanda a été élu membre non-permanent du Conseil de sécurité, malgré les protestations de la RDC qui dénonce l’appui du ministre rwandais de la Défense à la rébellion du M23 (Mouvement du 23 mars) et un rapport accablant de l'ONU accusant Kigali d'armer les rebelles du M23 dans l'Est de la RDC. En effet, juste avant le début du vote à l'Assemblée générale, la représentante de la RDC, Charlotte Malenga, a soulevé « sans succès » l’objection selon laquelle « le Rwanda n'est pas digne de siéger au Conseil en raison de son rôle déstabilisateur en République démocratique du Congo », l’accusant d'accueillir sur son territoire « des criminels de guerre agissant dans l'Est de la RDC et qui sont recherchés par la justice internationale ».

La veille mercredi 17 octobre, elle a réclamé des sanctions internationales contre le Rwanda et l'Ouganda. Le Conseil de sécurité ayant la responsabilité du maintien de la paix et de la sécurité internationales, « ses décisions résolutions ou déclarations sont en principe contraignantes et doivent recueillir au moins neuf voix sur 15, sans veto », fait-on remarquer.

« De source diplomatique haut placée à l'ONU, on a déclaré que l'implantation du M23 dans l'Est de la RDC était telle que le Rwanda avait de fait +annexé+ cette partie du territoire de son voisin », rapporte Reuters.

Protestations de Human Right Watch « La présence du Rwanda à ce siège aura un impact négatif sur les populations congolaises victimes de la guerre à l’Est de la RDC », estime Human Right Watch (HRW). « Nous étions très déçus après l’élection du Rwanda comme membre non permanent du conseil de sécurité. Le Rwanda sera maintenant en mesure de bloquer les sanctions impliquant les officiels rwandais et d’autres initiatives dans la recherche de la paix en RDC. Nous pensons que ce sera une situation grave qui pourra avoir des conséquences négatives sur la population à l’Est de la RDC », soutient Ida Sawyer, chercheuse à cette ONG internationale.

Pour Human Right Watch, « le Rwanda n’est pas crédible pour occuper maintenant ce siège à cause de son soutien aux rebelles du Mouvement du 23 mars (M23) en guerre contre la RDC ». « Nous estimons que c’est un conflit d’intérêt d’avoir un pays à la table du conseil de sécurité qui a ouvertement violé l’embargo sur les armes imposé par les Nations unies et qui est en train de soutenir une rébellion dans un pays voisin et qui est responsable des crimes de guerre dirigés par Bosco Ntaganda recherché par la CPI », ajoute Ida Sawyer. Human Right Watch demande aux membres permanents du Conseil de sécurité tels que, les Etats Unis, la France et la Grande Bretagne d’exercer « une forte pression sur le Rwanda » pour qu’il arrête de soutenir le M23.

Menaces de « sanctions ciblées »

Le récent rapport de l’ONU qui sera publié en novembre prochain, affirme que «les forces armées rwandaises ont armé les rebelles, facilité l’évacuation des blessés vers le Rwanda et partagé des équipements de communication avec le M23 ». Dans une déclaration, le Conseil de sécurité a condamné fermement vendredi 19 octobre « tout appui extérieur » apporté au M23 par des « pays voisins », sans citer expressément le Rwanda et l’Ouganda.

Il a exigé que ces ingérences cessent sous peine de sanctions et exprimé « son soutien total au groupe d'experts de l'ONU du comité 1533» ayant accusé formellement le Rwanda et l’Ouganda de « continuer à armer le M23 ». Il s’est dit « prêt à prendre des sanctions ciblées » contre les dirigeants du M23 et « ceux qui violent le régime de sanctions et l'embargo sur les armes » et demandé aux pays membres de soumettre « d'urgence » des listes de personnes ou d'entités à sanctionner.

En même temps qu’il exhorte tous les pays de la région des Grands Lacs à « coopérer activement » avec le gouvernement de la RDC pour désarmer le M23 et les autres groupes armés qui opèrent dans la région, le Conseil de sécurité demande au secrétariat général de l'ONU des propositions visant à « renforcer les capacités de la Monusco à remplir son mandat » et à surveiller le « flot d'armes et de matériel » militaire par les frontières de la RDC bordant le Rwanda et l'Ouganda.

Réunis à Kinshasa les 13 et 14 octobre, les chefs d’Etat et de gouvernement de la Francophonie ont adopté une résolution appelant le Conseil de sécurité à adopter « des sanctions ciblées contre tous les responsables des exactions commises dans l’Est de la RDC ».

Angelo Mobateli

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20/11/2012 17:21:00 KongoTimes! Font size:



M23 a Goma

Par la naïveté de l'homme politique congolais et par la trahison de tous ceux qui sont à la solde des artisans de la balkanisation et qui jubilent aujourd'hui, la RDC est désormais à la croisée des chemins. Elle doit impérativement sa survie à la seule volonté de des infiltrés qui se recrutent dans la sphère politique, notamment à l'Assemblée nationale, au gouvernement, dans les rangs des FARDC, au sein de la Majorité que de l'Opposition. Ceux qui s'amusent à se moquer de la Nation et de son peuple pour accéder au pouvoir, après avoir fait le lit de l'ennemi. Mais jusqu'à quand abuseront-ils de la patience des Congolais ? La ville de Goma tombée de la manière la plus officielle qui soit, le décor est planté pour que la crise s'accentue. Car, nul n'ignore que sans l'appui extérieur et la trahison sur le plan interne, le régime de Paul Kagame n'aurait jamais pu faire ce qu'il est en train de faire dans notre pays.

" Alea jacta est, missa est ", disaient encore les Romains. "Le sort est jeté, la messe est dite", peut-on ainsi traduire ce vieux diction. Maintenant que Goma est sous contrôle de l'ennemi, le M23, appuyé dans cette démarche par le Rwanda, tout est donc accompli.

Hier, mardi 20 novembre, une colonne de rebelles du M23 est entrée dans la ville de Goma et a progressé à la mi-journée vers le centre de la ville et vers la frontière rwandaise, toute proche. Cette colonne a brièvement affronté des soldats des FARDC sur un boulevard longeant l'aéroport avant de poursuivre son chemin vers le poste-frontière rwandais de Gisenyi. De leur côté, les forces républicaines des FARDC se sont repliées pour, entend-on, "éviter une boucherie humaine, un bain de sang".

Quant aux forces de la Monusco, cantonnées d'abord à l'aéroport, elles ont disparu dans la nature, laissant les forces du M23, appuyés par le Rwanda's defense forces, l'armée rwandaise, "marcher" sur la ville, sans aucune résistance farouche. Comme s'il s'agissait d'une marche de santé ! Sans commentaire !

Face à ce énième regain de tension, comme en 2007 avec Laurent Nkunda, ce sont les populations qui en paient les frais. Elles vivent désormais des cauchemars car des bombes et d'intenses tirs d'obus pleuvent sur la ville de Goma, malgré une petite accalmie qui s'est observée hier dans la nuit.

Aujourd'hui, plus qu'hier, la cupidité des Congolais, leur naïveté et leur manque de vision politique vont permettre de consolider le plan de balkanisation de ce "beau" et "grand" pays. La prise de Goma par le M23 aura beau marqué la mémoire collective des Congolais épris de paix, il n'en est pas moins que la trahison, toujours elle, est à la base de cette énième déconfiture des FARDC. Ses éléments en déroute, sans motivation conséquente, nous ne pouvons que nous consoler désormais derrière des négociations avec des rebelles dont le seul but est faire la volonté de leur parrain, le Rwanda. C'est à dire que recourir encore à la solution diplomatique qui, au jour d'aujourd'hui, avec la prise de la ville de Goma, a cruellement montré ses limites.

Par la naïveté de l'homme politique congolais et par la trahison de tous ceux qui sont à la solde des artisans de la balkanisation et qui jubilent aujourd'hui, la RDC est désormais à la croisée des chemins. Elle doit impérativement sa survie à la seule volonté de des infiltrés qui se recrutent dans la sphère politique, notamment à l'Assemblée nationale, au gouvernement, dans les rangs des FARDC, au sein de la Majorité que de l'Opposition. Ceux qui s'amusent à se moquer de la Nation et de son peuple pour accéder au pouvoir, après avoir fait le lit de l'ennemi. Mais jusqu'à quand abuseront-ils de la patience des Congolais ?

La ville de Goma tombée de la manière la plus officielle qui soit, le décor est planté pour que la crise s'accentue. Car, nul n'ignore que sans l'appui extérieur et la trahison sur le plan interne, le régime de Paul Kagame n'aurait jamais pu faire ce qu'il est en train de faire dans notre pays. En 18 ans de son pouvoir, " l'homme fort de Kigali ", s'est illustré par des invasions contre un autre Etat. Des actes constitutifs d'infraction en Droit international!

Epinglé dans différents rapports dénonçant le pillage des richesses de la RDC, il n'a jamais mis fin à ses visées d'exploiter illégalement les richesses d'un autre pays. Ce qui fait qu'à ce jour, le gouvernement rwandais ne finance désormais qu'à 51% son budget national avec ses propres revenus. Le reste provient des emprunts auprès de ses parrains à qui il vend le coltan et les autres minerais de sang. Les grandes puissances n'ont que faire de la RDC, pas le Rwanda !

A la suite de ce qui s'est passé hier à Goma et à Gisenyi, une confrontation couve entre l'armée rwandaise et l'armée congolaise. La conséquence directe est que la crise risque d'embraser la sous-région. Entendu comme tel et prouvé que l'armée rwandaise soutient, de façon avérée, le M23, notre pays se verrait dans l'obligation de faire recours à ses alliés de la SADC. Car, sous peu, le président angolais, Dos Santos, aurait confirmé aux autorités congolaises que la RDC peut compter sur le soutien et la solidarité des pays membres de la SADC, en tant que communauté régionale. A moins que les grandes puissances marquent leur accord. Et que de l'intérieur, la trahison qui a toujours prévalu, soit bannie.

Mais jusqu'à quand ?

Willy K.

L'Unicef inquiète L'Unicef se dit inquiète de la protection des civils et réponses humanitaires fortement menacées par l'escalade critique de la violence armée dans le Nord-Kivu et le Sud-Kivu. Cette situation, qui s'étend à la province voisine, le Sud-Kivu, pousse de nombreuses organisations humanitaires à réduire ou à suspendre leur aide, privant ainsi des milliers de personnes vulnérables de cette assistance dont elles ont grandement besoin.

Des dizaines de milliers de personnes, qui avaient déjà eu à fuir leurs habitations au Nord-Kivu, ont été contraintes de se déplacer à nouveau suite aux violents affrontements qui se déroulent depuis le 15 novembre entre l'armée nationale et des rebelles du Mouvement du 23 Mars (M23) autour de la ville de Goma, selon un communiqué de l'Unicef dont L'Observateur a obtenu copie.

Cette dégradation de la situation sécuritaire qui s'étend à la province voisine du Sud-Kivu, menace la vie des milliers de personnes et a conduit à la suspension ou à la réduction des activités de nombreuses organisations humanitaires, privant des milliers de personnes vulnérables de l'assistance humanitaire dont elles ont grandement besoin.

Au Nord-Kivu, le camp de Kanyaruchinya, situé environ 10 km de la ville de Goma et qui abritait plus de 60 000 personnes, s'est vidé en quelques heures de toute sa population. Plus de 20 000 personnes vivant dans la cité abritant le camp, ont également déserté leurs maisons. La persistance des affrontements autour de Goma, où se serait dirigé la majorité d'entre elles, entrave de façon significative la réponse humanitaire.

La province du Sud-Kivu vit également une situation délétère depuis la mi-octobre marquée par des affrontements répétés entre groupes armés, et entre groupes armés et l'armée congolaise. Des dizaines de villages ont été attaqués ces dernières semaines, plus de 300 habitations détruites ou brûlées, poussant plus de 30 000 personnes à fuir leurs habitations. Les violences actuelles, principalement dans les territoires de Kalehe et de Shabunda, auraient entraîné la mort de plus de 160 personnes ces 10 derniers jours et des graves violations des droits humains. Des tensions intercommunautaires récurrentes viennent aggraver la situation.

" Je suis profondément préoccupée par la situation dans les provinces de Kivu qui traversent une grave crise de protection, faisant des milliers de victimes innocentes. Des milliers de familles se retrouvent une fois de plus dans le désarroi. Un grand nombre a reçu l'aide des familles d'accueil, mais des milliers d'autres dépendent de l'assistance internationale. Si rien n'est fait pour stopper l'escalade actuelle de la violence et apporter l'assistance nécessaire, la vie et la dignité de toutes ces personnes seraient sérieusement menacées", a déclaré mardi 20 novembre Barbara Shenstone, la Représentante du Bureau de la coordination des Affaires humanitaires (OCHA) en RDC.

Au Nord-Kivu, les évaluations qui devaient avoir lieu le 19 novembre ont été suspendues, suite à la reprise des combats autour de Goma, retardant ainsi l'assistance aux personnes ayant trouvé refuge dans les sites désignés pour répondre à cette dernière crise. Au Sud-Kivu, les travailleurs humanitaires bravent aussi l'insécurité pour apporter de l'aide à des milliers de victimes des affrontements armés. Depuis le début de l'année, près de 170 incidents sécuritaires contre les travailleurs humanitaires ont été enregistrés dans ces deux provinces. La communauté humanitaire réclame un accès sans entrave aux populations, appelant les autorités congolaises - premiers responsables de la protection des civils - à une implication plus efficace dans la protection des civils et des travailleurs humanitaires.

Les deux provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu abritent 1,6 million de personnes déplacées, soit 67% de la population déplacée interne de la RDC estimée à 2,4 millions de personnes. Environ 285 000 personnes se sont déplacées dans ces deux provinces entre juillet et septembre 2012. Pour faire face à une situation humanitaire en dégradation, le Nord-Kivu et le Sud-Kivu lançaient, il y a quelques semaines, des appels de fonds respectivement pour 9 millions et 4,6 millions de dollars, afin de venir urgemment en aide à plus 2,9 millions de personnes dont des déplacés et des familles d'accueil. La détérioration actuelle de la situation risque d'aggraver davantage cet important déficit financier que les humanitaires ont déjà du mal à combler.

Barbara Shenstone a exprimé son inquiétude sur la dégradation de la situation humanitaire. " Cette dégradation est intenable, aussi bien pour les populations congolaises que pour la communauté humanitaire. Sans un arrêt immédiat des violences, des milliers de personnes vont en souffrir ", a-t-elle dit, ajoutant que " les violences doivent cesser pour sauver des vies et apporter de l'assistance aux victimes. Les humanitaires restent à Goma et ses environs pour apporter la protection aux civils, mais ils ont besoin d'un accès libre et sans entrave aux populations vulnérables".

Kléber Kungu

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RDC : Situation chaotique au Nord-Kivu 20/11/2012 17:04:00 KongoTimes! Font size:



M23 a Goma

La situation au Nord-Kivu est chaotique. La guerre qui oppose les pseudos rebelles du M23 soutenus à bout de bras par le Rwanda aux FARDC a jeté sur la route des milliers et des milliers de personnes qui ne savent aujourd'hui où s'abriter. En plus, il faut compter des morts dont personne ne saura aujourd'hui donner le chiffre exact. La plupart de ces victimes sont des femmes et des enfants. C'est pourquoi, au lieu de laisser la situation s'empirer davantage, nous pensons que le moment est venu d'ouvrir un dialogue franc et sincère entre la RDC et le Rwanda, parrain du M23.

Ne nous faisons pas d'illusions. Toutes les guerres au monde se terminent toujours par des négociations autour d'une table entre les belligérants. Même à l'intérieur d'un pays lorsqu'une guerre civile se déclenche, les factions antagonistes finissent toujours par se retrouver dans un face-à-face pour sceller la paix. Souvenons-nous du Dialogue intercongolais (DIC) qui a mis ensemble en Afrique du Sud le gouvernement congolais, tous les mouvements rebelles de l'époque, notamment le RCD, le MLC, le RDC-K/ML, ainsi que l'opposition politique et la Société civile. Cette rencontre a permis, non seulement, à mettre fin à la guerre qui avait divisé la RDC en trois zones distinctes, mais aussi à réunifier le pays, ainsi que les institutions étatiques.

Loin de nous au Mali, bien que la communauté internationale s'est mise d'accord pour l'envoi d'une force au nord de ce pays pour mettre hors d'état de nuire les islamistes qui y ont installé leurs pénates, Bamako se dit prêt à dialoguer avec les mouvements rebelles Ansar Dine et MNLA. Sans doute qu'à l'issue des pourparlers qui vont avoir lieu, les rebelles vont revenir à la raison et regagner le bercail pour éviter au Mali des pertes inutiles en vies humaines.

A propos de ce qui passe dans l'Est du pays, souvenons-nous que, en son temps, l'AFDL avait exigé des négociations avec le pouvoir mobutiste, quand cet ex mouvement rebelle se trouvait encore loin de Kinshasa. Mais poussé par sa mégalomanie et obnubilé par son orgueil, le maréchal dictateur avait rejeté d'un revers de la main cette offre de l'AFDL. Nous savons tous ce qui lui est arrivé par la suite un certain 17 mai 1997. Il est vrai que la promenade de santé de l'AFDL a été favorisée par le rejet total du régime mobutiste par la population qui avait besoin d'un changement fondamental de gouvernance en RDC. Aujourd'hui, le contexte n'est certes pas le même, mais est-il qu'il existe des problèmes sérieux dans le microcosme politique congolais que nous ne devons pas minimiser outre mesure.

Pour preuve, la progression facile des " rebelles " du M23 qui ont pris depuis le mardi 20 novembre l'aéroport de Goma est un signe qui ne trompe pas. Dans l'une de nos précédentes éditions, nous nous sommes posé la question de savoir pourquoi les militaires des FARDC subissaient-ils tant de revers au front ? Comme recommandation, nous avions suggéré au gouvernement de prendre ses responsabilités en engageant un dialogue franc et sincère avec le Rwanda, pour connaître ses vraies motivations parce qu'il n'est un secret pour personne que la M23 tire sa force de Kigali. A l'époque, cette proposition pouvait paraître comme une turpitude parce le M23 avait à peine quelques localités sous son contrôle. Maintenant que ce mouvement est devenu maître de Goma, Kinshasa doit impérativement revoir sa position pour éviter un pire scénario.

Il sied toutefois de préciser que le dialogue que nous préconisons ne doit pas être compris dans le sens d'aboutir à un partage de gâteau comme le raffolent maint politiciens congolais. Il faut absolument éviter de tomber dans ce piège au risque de faire marche arrière. Il existe une majorité au pouvoir. Il faut lui laisser le temps de diriger jusqu'en 2016 où elle rendra compte au peuple congolais. Le face-à-face congolo-rwandais que nous souhaitons vise à traiter les grandes questions qui divisent les deux pays notamment la fameuse question de ceux qu'on appelle communément les " Banyamulenge ". C'est un faux problème créé de toutes pièces par Kagame en vue de s'attirer la sympathie de la communauté internationale après le génocide de 1994 dont il fait quotidiennement un fonds de commerce.

Cependant, le gouvernement congolais ne doit pas croiser les bras et croire que le dialogue constitue la voie de salut au défi que nous impose le Rwanda. Qui veut la paix prépare la guerre, dit un vieil adage. La RDC doit impérativement changer de politique pour reprendre sa place de leader en Afrique centrale. Cela n'est possible que grâce à nos propres efforts. A ce propos, nous devons nous référer aux Saintes Ecritures où nous voyons que Dieu n'a jamais sauvé quelqu'un sans ses propres efforts. Les Congolais doivent commencer par montrer leur puissance, avant de compter sur le concours de la fameuse communauté internationale. La prise de Goma par le M23, sous la barbe de la Monusco, doit nous faire réfléchir.

Rombaut Ot.

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20/11/2012 17:39:00 KongoTimes! Font size:



James Entwistle - Ambassadeur des Etats-Unis en République démocratique du Congo

A la suite de la prise de la ville de Goma par les hommes du M23, l'Ambassadeur des Etats-Unis en République démocratique du Congo, M. James Entwistle a fait une Déclaration de Soutien au Peuple de l'Est du Congo: "Au nom du peuple américain, j'exprime ici mon soutien à la population vivant dans l'est de la RDC, et tout spécialement aux habitants de Goma (...)". La Grande-Bretagne préoccupée par la détérioration de la situation à l'est de la RDC. Le Ministre britannique aux Affaires Etrangères : "Je condamne vivement la progression du M23 vers Goma et j'enjoins immédiatement à ce mouvement de cesser toutes nouvelles violences (...)". "Le mandat de la Monusco est à revoir. La Monusco n'a pas été en situation d'empêcher ce qui s'est passé face à quelques centaines d'hommes", a déclaré le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius.

La réaction de l'ambassadeur des Etats-Unis en RDC

A la suite de la prise de la ville de Goma par les hommes du M23, l'Ambassadeur des Etats-Unis en République démocratique du Congo, M. James Entwistle a fait une Déclaration de Soutien au Peuple de l'Est du Congo qui est publiée ci-dessous ;

Au nom du peuple américain, j'exprime ici mon soutien à la population vivant dans l'est de la RDC, et tout spécialement aux habitants de Goma. A l'heure où nous continuons, avec les autres amis du Congo, à œuvrer à tous les niveaux afin de mettre un terme à cette crise, nous vous dédions nos pensées et nos prières.

Dans son communiqué le plus récent, le M23 a promis que ses forces "garantiraient la paix et la sécurité pour tous". Ceci ne peut se réaliser à travers sa prédilection pour l'invasion et la guérilla urbaine. Le M23 doit au contraire mettre un terme à son avancée et se retirer de cette ville. Tous ceux qui soutiennent ce groupe armé doivent immédiatement cesser de le faire.

En ce temps de crise, nous appuyons les efforts de la RDC et de ses partenaires visant à rétablir la paix dans l'est du Congo.

James F. Entwistle, Ambassadeur des Etats-Unis d'Amérique

Déclaration du Ministre britannique aux Affaires Etrangères et au Commonwealth, William Hague La Grande-Bretagne est préoccupée par la situation de guerre dans l'Est de la République démocratique du Congo, en l'occurrence à Goma où les rebelles de M23 ont lancé une vaste offensive pour prendre la ville de Goma. Dans une déclaration faite le dimanche 18 novembre 2012, le Ministre britannique aux Affaires Etrangères et au Commonwealth, William Hague, s'est dit très préoccupée par la situation qui prévaut actuellement à l'Est de la République Démocratique du Congo.

Le Ministre William Hague a déclaré : "Je suis profondément préoccupé par la détérioration rapide de la situation sécuritaire et humanitaire dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC), causée par les activités militaires du mouvement du 23 mars (M23). Je condamne vivement la progression du M23 vers Goma et j'enjoins immédiatement à ce mouvement de cesser toutes nouvelles violences. ", Il a poursuivi en disant " Je suis particulièrement préoccupé par les risques encourus par les civils, la population de Goma et les réfugiés dans les régions avoisinantes. J'exhorte les personnes ayant une influence sur le M23 de lui demander de cesser les combats et d'arrêter de lui apporter tout soutien extérieur. Je demande la cessation des hostilités l'engagement de toutes les parties en vue de résoudre cette crise sans une nouvelle effusion de sang. ",a affirmé le ministre britannique aux Affaires Etrangères et au Commonwealth.

" Les ressortissants britanniques résidant à Goma devraient quitter la ville, et les autres en RDC devraient consulter les avis de voyage mis à jour par le Ministère britannique des Affaires étrangères et du Commonwealth (FCO). ", a-t-il conclu

Il faut dire que le gouvernement britannique suit de près la situation dans l'Est de la République démocratique du Congo. L'on croit savoir que Londres va influer au sein du Conseil de sécurité des Nations Unies pour obliger le Rwanda, parrain de la rébellion du M23 à cesser tout soutien militaire et logistique aux hommes du M23..

Jusqu'à hier dans la soirée, les rebelles du M23 tentaient mordicus de lancer un assaut sur la ville de Goma, malgré la mise en garde des Nations Unies. Toute la journée d'hier lundi 19 novembre, Goma a vécu dans une psychose de la peur et dans l'angoisse d'une invasion de la ville par les hommes du M23.

Dans la soirée, les autorités provinciales ont lancé un appel au calme à la population, en lui assurant que la ville était encore et toujours entre le contrôle des autorités congolaises et des Forces armées de la République démocratique du Congo

La France demande la révision du mandat des Casques bleus Le mandat des 17.000 Casques bleus déployés en République démocratique du Congo "est à revoir", a déclaré mardi le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, en fustigeant un mandat qui ne leur permet pas d'intervenir pour s'opposer à "quelques centaines d'hommes".

"Le mandat de la Monusco (Mission de l'ONU pour la stabilisation de la République démocratique du Congo) est à revoir. La Monusco n'a pas été en situation d'empêcher ce qui s'est passé face à quelques centaines d'hommes", a déclaré à des journalistes le ministre.

"Déployer 17.000 hommes et fixer un mandat qui ne permet pas d'intervenir, c'est absurde", a aussi lancé Laurent Fabius.

Les rebelles du M23, qui sont soutenus par le Rwanda selon l'ONU et Kinshasa, ont pris mardi à la mi-journée le contrôle de Goma, capitale régionale de la riche région minière du Nord-Kivu dans l'est de RDC, une ville qui fut déjà conquise en 1998 par des rebelles pro-rwandais.

De nombreuses ONG avaient évacué leur personnel vers le Rwanda voisin, l'ONU annonçant le départ de ses employés "non essentiels".

Dimanche, le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon avait assuré que les 6.700 Casques bleus basés au Nord-Kivu allaient y rester.

Il y a quelques jours, la mission onusienne avait déclaré qu'elle ne tolérerait "aucune avancée ou action des troupes du M23 qui provoquerait une panique au sein de la population civile et engendrerait de nouveaux déplacés".

Goma et son aéroport entre les mains du M23 Ce n'est plus un secret pour personne, la ville de Goma, chef-lieu du Nord-Kivu et son aéroport sont tombés depuis mardi 20 novembre entre les mains des rebelles du M23 appuyés par des forces rwandaises qui auraient traversé la frontière en provenance de Gisenyi. Ce, après une résistance farouche des FARDC marquée par des combats ponctués de tirs nourris d'artillerie. Une première depuis la conquête de cette ville stratégique aux mains de rebelles soutenus par le Rwanda en 1998. Donc, en dépit de tous les appels de la communauté internationale demandant aux rebelles de cesser les hostilités et toutes les menaces des Nations unies de prendre de nouvelles sanctions contre eux, les affidés du Rwanda n'ont pas hésité à défier les Nations unies.

Les combats ont repris mardi à l'aube à l'issue d'un ultimatum lancé par les rebelles à Kinshasa, exigeant la "démilitarisation" de la ville et l'ouverture de négociations. Les rebelles du Mouvement du 23 mars (M23) ont affirmé mardi s'être emparés de l'aéroport de Goma dans le Nord-Kivu en République démocratique du Congo (RDC), ajoutant qu'ils entraient dans la ville.

C'est dans la matinée de mardi 20 novembre que les rebelles du M23 ont pris le contrôle de certains quartiers de la ville de Goma. Des témoins cités par radiookapi.net sur place indiquent que les FARDC ont quitté la ville après avoir opposé une résistance aux rebelles. Elles continuaient de pilonner certains quartiers de la ville.

En outre, on a signalé des scènes des pillages qui se sont produites dans le quartier Katindo, au sud de Goma près de la route menant à Sake, dernière voie libre vers le reste du pays.

Des militaires ont, a-t-on appris, emporté ce qu'ils pouvaient avant de quitter la ville.

De nombreux policiers parcouraient mardi matin les rues du centre de Goma, parfois en colonnes.

Prés de la frontière avec le Rwanda, de nombreux habitants s'agglutinaient pour tenter de se rendre de l'autre côté de la frontière. Et pour ajouter à la confusion, plusieurs centaines de détenus de la prison de Munzenze se sont évadés lundi, accentuant l'insécurité qui règne sur la ville, selon une source occidentale, alors que plusieurs dizaines de milliers de personnes fuyaient les combats en prenant la direction du Rwanda voisin.

Une colonne de rebelles du M23 est entrée dans la ville de Goma et progressaient à la mi-journée vers le centre de la ville et vers la frontière rwandaise, toute proche. Cette colonne a brièvement affronté des soldats des Forces armées de la République démocratique du Congo sur un boulevard longeant l'aéroport avant de poursuivre leur chemin vers le poste-frontière rwandais de Gisenyi.

Goma tombée entre les mains du M23, c'est la déception des habitants du chef-lieu du Nord-Kivu qui ne croyaient pas que les rebelles en arriveraient jusque là. Ils estiment donc que le gouvernement les a trahis.

Le Conseil de sécurité de l'Onu a appelé à un arrêt immédiat de la violence dans la région après une réunion d'urgence samedi, annonçant qu'il pourrait prendre de nouvelles sanctions contre les rebelles du M23. La situation s'est tendue dans la région avec l'apparition en mars-avril du M23, qui regroupe d'anciens supplétifs de l'armée congolaise dans l'est du pays et que Kinshasa soupçonne d'être soutenu par le Rwanda. Les affrontements sanglants ont repris la semaine dernière dans l'est du Congo après deux mois de cessez-le-feu.

C'est le même mardi que l'aéroport de Goma est également tombé entre les mains du M23 sur fond des pillages. La nouvelle a été même confirmée par un responsable de l'Onu. " L'aéroport est contrôlé par le M23", a-t-il déclaré sans toutefois préciser si les combats avaient fait des victimes.

L'aéroport de Goma, est contigu à la ville adossée au lac Kivu et à la frontière rwandaise au nord. Goma accueille 300.000 habitants et des dizaines de milliers de réfugiés qui se sont rassemblés au sud de la ville. L'aéroport était jusqu'alors défendu par des membres de la Garde républicaine, une troupe supposée d'élite. Lors de l'avancée des rebelles, plusieurs hélicoptères d'attaque des Nations unies étaient intervenus dimanche matin pour protéger l'aéroport et dissuader les rebelles de s'en emparer.

Le M23 a été créé début mai par des militaires, qui après avoir participé à une précédente rébellion, ont intégré l'armée en 2009, à la suite d'un accord de paix. Ils se sont mutinés en avril, arguant que Kinshasa n'avait pas respecté ses engagements.

Aujourd'hui, ils réclament notamment le maintien de tous les officiers dans leurs grades et refusent "le brassage" (affectations dans d'autres unités et d'autres régions) que veut leur imposer Kinshasa, ce qui les éloignerait de leur zone d'influence dans l'est.

Dans l'entre temps, le gouvernement congolais, par le biais de son porte-parole, Lambert Mende, a écarté lundi toute idée d'engager des discussions, affirmant que son pays ne se plierait pas au "chantage" d'un groupe soutenu par le Rwanda. Kinshasa et les Nations unies accusent le Rwanda, pays limitrophe avec le Nord-Kivu, de soutenir les rebelles du M23 en leur apportant une aide militaire, ce que Kigali dément.

La région composée des provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu reste le théâtre de conflits et d'une insécurité quasiment ininterrompus depuis une vingtaine d'années en raison de ses richesses en ressources minières (or, coltan, cassitérite) et agricoles, que se disputent le gouvernement congolais, divers mouvements rebelles et les pays voisins de la RDC, l'Ouganda, le Rwanda et le Burundi.

Des tirs d'obus rwandais ont fait 4 morts à Goma lundi Des tirs d'obus lancés sur le territoire congolais depuis le Rwanda ont fait quatre morts et une vingtaine des blessés, lundi 19 novembre à Goma, renseigne Radiokapi.net. Le premier obus est tombé dans un marché au quartier Majengo vers 16 heures locales, tuant trois personnes sur le champ et blessant six autres. Le premier obus sera suivi, quelques heures plus tard par un deuxième qui est tombé au quartier Office. Un enfant aurait succombé à ses blessures. Plusieurs autres personnes ont été blessées dans la bousculade qui a suivi l'impact des obus au sol dont deux femmes enceintes.

De leur côté, les autorités rwandaises ont accusé lundi l'armée congolaise d'avoir " délibérément bombardé " la ville de Gisenyi avec des chars et des mortiers. Selon le général rwandais Joseph Nzabamwita, ces tirs ont fait deux morts. Des allégations que l'armée congolaise a niées, réfutant avoir ordonné de tels tirs, sans exclure la possibilité d'un tir accidentel.

Les rebelles ont tiré plusieurs obus de mortier lundi 19 novembre après-midi vers l'aéroport tenu par la garde républicaine congolaise et le camp militaire de Katindo. Selon une source hospitalière, une vingtaine de blessés auraient été admis à l'hôpital Heal Africa, dont l'un est décédé.

Pour les responsables des hôpitaux, la plupart des blessés étant des personnes déplacées ou démunies, leur prise en charge médicale sera difficile. Ils demandent au gouvernement de mettre en place un système de gestion urgente de crise pour ces malades.

Aucun bilan n'a pu encore être établi sur les derniers combats et bombardements.

De nombreuses ONG ont évacué leur personnel vers le Rwanda voisin et l'ONU a annoncé le départ de ses employés "non essentiels".

Joseph Kabila appelle à la mobilisation de la population A Kinshasa, le président Joseph Kabila a aussitôt lancé un appel "au peuple ainsi qu'à toutes les institutions" à se mobiliser contre l'agression dont la RDC se dit victime de la part du Rwanda voisin. "Je demande la participation de toute la population à défendre notre souveraineté", a-t-il déclaré.

Aussitôt après, Joseph Kabila s'est rendu à Kampala, en Ouganda, pour discuter de la crise congolaise avec le président ougandais et président en exercice de la Conférence internationale sur la Région des Grands lacs (CIRGL), Yoweri Museveni, selon le protocole congolais.

Les rebelles ont lentement pris le contrôle des différents quartiers alors que l'armée s'en est retirée

Et paradoxalement, selon un étudiant de l'Université pédagogique nationale (UPN), une marche de protestation contre cette guerre organisée par quelques universités de Kinshasa, notamment l'UPN, l'Unikin (Université de Kinshasa) et l'Ista (Institut supérieur des techniques appliquées) a été dispersée par la police pour des raisons inconnues.

" On n'arrive pas à comprendre pourquoi la police a dispersé notre marche de protestation pendant que le Président de la République Joseph Kabila a demandé à la population congolaise de se mobiliser pour défendre l'intégrité territoriale de notre pays ", s'est interrogé cet étudiant.

Dimanche, le secrétaire général Ban Ki-moon, a assuré que les 6 700 Casques bleus basés dans le Nord-Kivu allaient y rester. Oui, ils y sont restés sans parvenir à réaliser ce que les Congolais attendent d'eux.

Sur le plan diplomatique, la communauté internationale a vivement réagi à la reprise des combats. La France a de nouveau déposé une résolution au Conseil de sécurité de l'ONU demandant un renforcement des sanctions contre les rebelles et évoque l'implication éventuelle d'autres pays dans le conflit.

Le Conseil de sécurité de l'ONU a déjà demandé samedi l'interruption "immédiate" de tout soutien extérieur et de toute fourniture d'équipement au M23. L'Union européenne, l'Union africaine et les Etats-Unis ont également condamné lundi l'offensive rebelle.

Goma et son aéroport tombés, de quoi sera fait demain ?

avec Luc-Roger Mbala Bemba/Kléber Kungu

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18/11/2012 17:47:00 KongoTimes! Font size:



Joseph KABILA - President sortant de la RDC

La nouvelle défaite subie par les FARDC au Nord Kivu vient confirmer ce que tous les observateurs de la politique congolaise ne cessaient de dire. A savoir que le Congo-Kinshasa est dirigé par un homme énigmatique au passé nébuleux. Un homme sans doctrine ni pensée politique qui a été propulsé au sommet de l’Etat par certains lobbies mafieux. «En douze années passées à la tête de l’Etat, «Joseph Kabila» a démontré qu’il n’a ni projet ni grand dessein pour le pays», enchaîne un analyste. Et d’ajouter : «Le soutien apporté au M23 par le Rwanda n’absout pas Kabila d’avoir failli dans la mise sur pieds d’une armée républicaine et dissuasive. Les cinq chantiers et la fameuse révolution de la modernité constituent une haute farce pour endormir les Congolais, réputés naïfs. Lorsqu’une équipe de football aligne des défaites après défaite, il faut penser à changer d’entraîneur. Après une accumulation d’échecs au plan politique, économique, social et militaro-sécuritaire, Joseph Kabila doit en tirer toutes les conséquences politiques : il doit démissionner avant qu’il ne soit trop tard pour sa sécurité personnelle…».

Où est passé le gouverneur du Nord Kivu, le PPRD Julien Paluku ? L’intéressé prétend qu’il est à Goma. Une dépêche de l’AFP soutient que le gouverneur se trouverait à Bukavu. Selon une source jointe par la rédaction de Congo Indépendant, les autres responsables civils et militaires de la province auraient trouvé refuge…à Gisenyi, au Rwanda. Un comble ! «Joseph Kabila» était injoignable au téléphone le vendredi 16 et samedi 17 novembre pendant que l’armée congolaise avait besoin d’appui. Des responsables de la Mission onusienne au Congo ont tenté sans succès de joindre le «raïs». Retranché dans sa Ferme de Kingakati, l’homme n’a pas encore estimé «opportun» de tenir une réunion extraordinaire du conseil des ministres. Encore moins de manifester une certaine mauvaise humeur en rappelant «en consultation» l’ambassadeur du Congo-Kinshasa à Kigali. «Joseph Kabila est un traître». Cette phrase n’est pas nouvelle. Elle revient avec acuité dans toutes les conversations entre Congolais. Didier Etumba, Amisi Kumba et Olivier Amuli respectivement chef d’état-major général des FARDC (Forces armées de la RD Congo), chef d’état-major des Forces terrestres et porte-parole de la 8ème Région militaire se prélassaient dans la capitale pendant que la guerre faisait rage à Goma.

Tombera ? Tombera pas ? La ville de Goma, chef-lieu de la province du Nord Kivu, avait, dimanche 18 novembre, les allures d’un no man’s land. Désertée par les autorités provinciales tant civiles que militaires, cette cité urbaine n’est pas encore, à proprement parler, investie par les rebelles du M23. Selon diverses sources, ceux-ci se trouveraient à trois ou cinq kilomètres de cette agglomération. Nul ne sait qui contrôle encore l’aéroport. Et dire que l’Etat a déboursé près de 400 millions de dollars US pour financer une guerre qui se solde par une humiliante défaite. Combien de morts et de blessés va-t-on dénombrer dans les rangs des FARDC? Tout ça pour ça !

Le «roi fainéant» Selon des témoins, des colonnes des FARDC quittaient Goma dimanche abandonnant la population à son triste sort. «Epuisés, certains militaires et officiers disent n’avoir rien mis sous la dent depuis plusieurs jours, faute d’approvisionnements», peut-on lire parmi les texto expédiés du Nord Kivu. Qui a voulu saper le moral des troupes déployées sur le terrain ? Il semble bien que «Joseph Kabila» était injoignable au téléphone durant toute la journée de vendredi 16 et samedi 17 novembre. Les responsables de la Mission onusienne au Congo ont tenté de le joindre. Sans succès. Et cause, les questions militaires et sécuritaires relèvent de lui seul. «C’est un secret de Polichinelle de dire que Joseph Kabila consacre plus de temps à se faire plaisir qu’à s’occuper des affaires publiques, commente un habitué du Palais de la nation. Le Président vient rarement au bureau. D’ailleurs, son directeur de cabinet ne le voit que très rarement. Les réunions du conseil des ministres sont rarissimes alors que le pays traverse des moments difficiles». Roi fainéant, «Joseph» passait du bon temps dans sa Ferme de Kingakati pendant que des jeunes militaires congolais servaient de chair à canon, victimes de la bêtise humaine et de la félonie.

Pendant qu’à Kinshasa les gouvernants affichaient leur insouciance légendaire, le Conseil de sécurité des Nations unies - plus soucieux du Congo que les dirigeants du pays - a tenu, samedi 17 novembre, une réunion d’urgence. A l’ordre du jour : la situation au Nord Kivu. Il fallait à tout prix faire arrêter la «marche victorieuse» des guérilleros du M23. Qui mieux que Paul Kagame pouvait-il le faire ? Le secrétaire général de l’Onu, Ban Ki Moon, dû se faire violence en recourant aux bons offices du chef d’Etat rwandais. Celui-ci a-t-il fait droit à cette demande ? Goma n’est pas «tombée» aux mains des assaillants. La ville n’est plus contrôlée par les forces gouvernementales. Une situation kafkaïenne. Les rebelles du M23 se trouvent néanmoins en position de force pour «négocier» avec un «Joseph Kabila» qui est brocardé par ses contempteurs comme «une personne fourbe et peu respectueuse de la parole donnée». Sultani Makenga et ses «amis» paraissent décidés à lui tenir la dragée haute.

«Kabila doit démissionner» La nouvelle défaite subie par les FARDC au Nord Kivu vient confirmer ce que tous les observateurs de la politique congolaise ne cessaient de dire. A savoir que le Congo-Kinshasa est dirigé par un homme énigmatique au passé nébuleux. Un homme sans doctrine ni pensée politique qui a été propulsé au sommet de l’Etat par certains lobbies mafieux. «En douze années passées à la tête de l’Etat, «Joseph Kabila» a démontré qu’il n’a ni projet ni grand dessein pour le pays», enchaîne un analyste. Et d’ajouter : «Le soutien apporté au M23 par le Rwanda n’absout pas Kabila d’avoir failli dans la mise sur pieds d’une armée républicaine et dissuasive. Les cinq chantiers et la fameuse révolution de la modernité constituent une haute farce pour endormir les Congolais, réputés naïfs. Lorsqu’une équipe de football aligne des défaites après défaite, il faut penser à changer d’entraîneur. Après une accumulation d’échecs au plan politique, économique, social et militaro-sécuritaire, Joseph Kabila doit en tirer toutes les conséquences politiques : il doit démissionner avant qu’il ne soit trop tard pour sa sécurité personnelle…».

Proche d’Etienne Tshisekedi wa Mulumba, Tharcisse Loseke Nembalemba d’enfoncer le clou : «Joseph Kabila vient de démontrer qu’il est complice de la situation qui se déroule à Goma. Nous manifestons notre compassion ainsi que notre solidarité à l’endroit de nos compatriotes du Nord-Kivu qui sont victimes des affres des amis et alliés politiques de Monsieur Kabila. On oublie souvent que le CNDP était membre de la Majorité présidentielle». Loseke de conclure : «Joseph Kabila et son gouvernement doivent démissionner pour irresponsabilité. A défaut, ils seront chassés du pouvoir par la population congolaise. D’ailleurs, tous les signaux laissent apparaître l’imminence de la fin du régime kabiliste…»

Baudouin Amba Wetshi/Congoindépendant

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18/11/2012 17:23:00 KongoTimes! Font size:



Refugies congolais a Dongo

De janvier à octobre, 233 conflits repartis en 5 catégories ont été répertoriés dans la base des données de la province. Les districts les plus affectés sont ceux du Sud-Ubangi, de l’Equateur et de la Mongala. D’après la nouvelle classification, 43% des conflits sont liés au contrôle du pouvoir coutumier, 34 % à la gestion des affaires foncières et 14% au contrôle des ressources naturelles.

Le Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires (Ocha) s’inquiète d’un regain de tensions intercommunautaires constaté dans plusieurs territoires de la province de l’Equateur (nord-ouest de la RD Congo).

« De janvier à octobre, 233 conflits repartis en 5 catégories ont été répertoriés dans la base des données de la province. Les districts les plus affectés sont ceux du Sud-Ubangi, de l’Equateur et de la Mongala. D’après la nouvelle classification, 43% des conflits sont liés au contrôle du pouvoir coutumier, 34 % à la gestion des affaires foncières et 14% au contrôle des ressources naturelles », a appris vendredi 16 novembre à Kinshasa lepotentieleonline.com.

Ocha relève que « le territoire de Kungu, dans le Sud-Ubangi a été classé parmi les 16 zones prioritaires (à haut risque) regroupant les conflits les plus dangereux et qui nécessitent une intervention imminente ».

Entre-temps, « les acteurs impliqués dans la résolution de ces conflits continuent à appuyer les autorités locales, les acteurs communautaires clés et de réconciliation communautaires à la mise en œuvre des activités de résolution desdits conflits et au renforcement de leurs capacités ».

Il dit avoir constaté en octobre des tensions intercommunautaires analogues consécutives à des conflits fonciers. « Dans le territoire de Basankusu (district de l’Equateur), un conflit foncier a dégénéré en clashes entre les groupements Ebongo et Moka, entraînant le déplacement de 90 ménages. Une cinquantaine de maisons incendiées et plusieurs blessés ont été enregistrés.

Ce conflit dure depuis 2007 pour le contrôle de la pêche sur la rivière Lopori. Dans le territoire de Kungu, les communautés des groupements de Bokonzi et Motuba s’affrontent à la suite du non-respect par les parties du pacte d’engagement de 2011. Sur les 233 conflits répertoriés dans la province de février à septembre 2012, seuls une dizaine ont pu être complètement résolus », a-t-il noté.

Mouvements de populations De mai à mi-octobre, le Haut commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) a observé dans la même province de l’Equateur des mouvements de populations, en rapatriant 27.774 personnes dans les territoires de Bomongo, Libenge et de Kungu, soit 7.132 ménages, avec une moyenne de 319 personnes par convoi.

« Au total, 87 convois ont été organisés. La majorité de la population rapatriée est constituée d’enfants de 0 à 17 ans soit 17.427 dont 8 633 filles. Quant au nombre des adultes, on a enregistré 1.602 femmes et 13 172 hommes. Malgré le déroulement normal des opérations de rapatriement, les défis sont toujours énormes.

Les préoccupations demeurent sur le financement des projets de réintégration : l'accès des rapatriés et de la population de manière générale aux services sociaux de base et l'accès à certaines zones de retour pose problème. L’état de délabrement de plusieurs tronçons routiers rend ces opérations de plus en plus difficiles pour acheminer les biens non alimentaires et du carburant », a-t-il déploré.

Angelo Mobateli

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18/11/2012 17:13:00 KongoTimes! Font size:



Déo NKUSU

Contentieux électoral au Bas-Congo, la Majorité présidentielle vient de perdre le procès. Ne lâchant pas prise, Déo Nkusu se propose d'aller à la Cour Suprême de Justice. " La Cour d'Appel, section administrative, siégeant en matière électorale, le Ministère public entendu, reçoit l'exception d'incompétence mais la dit partiellement fondée, se déclare incompétente pour examiner la requête en ce qu'elle tend à faire constater l'annulation de la Constitution, déclare la même requête irrecevable à ce qu'elle tend à faire constater l'annulation de la loi électorale et de la loi portant principes fondamentaux relatifs à la libre administration des provinces… " C'est en ces termes que le 1er Président de la Cour d'Appel de Matadi s'est exprimé ce jeudi 15 novembre 2012 aux alentours de 15 heures dans la salle d'audience de cette Cour.

Celle-ci était encore assiégée par une foule nombreuse impatiente d'attendre le prononcé dès 9 heures du matin. Déjà vers 12 heures, des soulèvements et autres murmures ont commencé à s'entendre du dehors tout comme du dedans de la salle d'audience où l'attente des juges de la Cour se faisait longue. Ceux qui chahutaient, soupçonnaient les juges de la Cour d'avoir empoché 130 mille dollars US de la part du pouvoir à Matadi pour l'empêcher de bien dire le droit. Pour eux, Deo Nkusu devait plier bagages parce que battu par un score de 17 voix contre 11. La tension est donc montée d'un cran avant de baisser juste après le prononcé de la Cour. Entre 12 heures et 13 heures 30' cette tension est devenue très vive et le climat de plus en plus tendu. Après une certaine accalmie, le conseil fait son entrée dans la salle d'audience vers 13H46'. La séance est ouverte.

Pour rappel, dans sa requête, la majorité présidentielle, par son avocat conseil, avait demandé à la Cour l'annulation pure et simple des résultats de l'élection du gouverneur du Bas-Congo parce que organisé hors délai. De même qu'elle conteste trois députés provinciaux en l'occurrence Fuka Unzola, Atou Matubuana et Mambo Luamba qui, selon elle, devaient être invalidés avant la tenue de l'élection… Les parties Jacques Mbadu et Atou Matubuana avaient pour leur part demandé à la Cour de céans, en considération de l'article 75 de la Loi électorale de se déclarer incompétente précisant à ce propos que la légalité des élections ne relève pas de cette Cour.

Toutefois, la Cour a relevé que les irrégularités ou manœuvres qui ont dû marquer l'élection n'entraînent l'annulation que si elles ont porté atteinte à la sécurité du scrutin, c'est-à-dire que si le juge acquiert la conviction que les résultats auraient dû être différents en leur absence. Dans cette optique, ne sont retenus que les irrégularités susceptibles de fausser les résultats de l'élection eu égard notamment à l'écart des voix entre candidats.

L'article 74 de la loi électorale dispose que la Cour administrative d'Appel est compétente pour connaitre du contentieux des résultats pour les élections provinciales. La Cour de céans est donc compétente pour examiner la requête en question en ce qu'elle arrête que l'article 160 de la loi électorale et 13 alinéa 3 de la loi portant principes fondamentaux relatifs à la libre administration des provinces sont violés. Mais, a-t-on démontré, cette Cour n'est pas compétente pour examiner cette requête en ce qu'elle tend à faire constater que l'article 110 alinéa 6 de la Constitution a été violé étant donné qu'elle n'est pas une Cour constitutionnelle.

Pour être plus précis, la Cour d'Appel de Matadi a fait remarquer dans son arrêt, que la Majorité présidentielle n'a pas introduit en appui, la preuve de son existence juridique ; sa charte n'étant non notariée, non datée et en photocopie libre. Par ailleurs, il n'y avait au dossier la preuve que cette charte a été déposée au Ministère de l'Intérieur pour enregistrement et publication au Journal Officiel. Et, pour défaut de qualité dans le chef de Secrétaire général adjoint qui, selon elle, ne peut ester en justice qu'en cas d'absence ou d'empêchement du titulaire. Or, la preuve de l'empêchement ou d'absence n'est pas produite au dossier.

Pour la Cour d'Appel, elle relève qu'au terme de l'article 14 de la loi électorale, on entend par regroupement politique, une association créée par des partis politiques légalement constitués en vue de conquérir et d'exercer le pouvoir par voie démocratique. Malheureusement, le requérant n'a pas produit au dossier les statuts de tous les partis politiques la constituant en vue de permettre à la Cour de vérifier s'ils sont légalement formés. La même requérante n'a pas versé au dossier la preuve de son acte d'agrément…

Il en découle, selon la Cour, que la requérante n'a pas eu l'existence juridique ainsi, aucun de ses organes n'a le pouvoir d'agir en justice. Au vu de tout cela et de beaucoup d'autres démonstrations faites, la Cour dira la requête irrecevable en ce qu'elle tend à faire annuler le scrutin pour violation de la loi électorale et de la loi portant principes fondamentaux relatifs à la libre administration des provinces. Il s'ensuit, a-t-elle fait savoir, que l'examen des autres moyens de forme devient superfétatoire.

La Cour d'appel de Matadi ayant statué au 1er degré a donc demandé à toute partie non contente de sa décision de saisir la Cour Suprême de Justice. C'est ce que déjà, Deo Nkusu, le candidat malheureux, se propose de faire. La loi lui impartit 3 jours. Alors que l'opinion au Bas-Congo, dans son écrasante majorité, souhaiterait qu'on aille tout droit vers l'apaisement des esprits au lieu de susciter inutilement des tensions politiques.

Charles Nguvulu

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____Alias JOseph KABILA, Imposteur National de la RDC jouent au cache-cache.. A savoir que le Congo-Kinshasa est dirigé par un homme énigmatique au passé nébuleux. «Kabila doit démissionner»

A QUOI JOUE LE RWANDA A L'EST DU CONGO

BATTRE OU AFFRONTER « KABILA »

djo kimbukusulapaul@yahoo.fr 18/11/2012 00:06:18

Kanambe est complice dans cette guerre depuis longtemps, la seule chose qui m’intrique c’est le calme de soit disant généraux et colonels congolais,ils voient cette situation ou pas?jusqu’à quand vont ils attendre pour attraper cet imposteur? ils doivent savoir que un bon matin, la situation changera au Congo et nous ne le pardonneront jamais, et auront nul part ou se réfugié.

Province du Nord Kivu : Situation confuse à Goma



Une vue aérienne de la ville de Goma.

Selon diverses sources, la Mission de l’Onu au Congo (Monusco) a invité les membres de son personnel présents dans le chef-lieu du Nord Kivu à quitter, sans délai, leurs lieux de résidence à travers la ville de Goma pour rejoindre le Quartier général de la Monusco. Si cette information était confirmée, on assiste donc à une détérioration de la situation militaire.

Depuis jeudi 15 novembre, les combats ont repris entre les forces gouvernementales congolaises (FARDC) et les rebelles du M-23. Manifestement, les "pressions" exercées par la "communauté internationale" sur le M23 et son Etat-protecteur le Rwanda de Paul Kagame tardent à produire un effet dissuasif.

Dans une dépêche datée du vendredi 16 novembre, l’Agence congolaise de presse (ACP) rapporte que les positions des FARDC à Kibumba, localité située à 25 kilomètres de Goma, "ont été attaquées" la veille. Les rebelles auraient tenté de contourner Kibumba. Sans succès.

Citant le colonel Olivier Amuli, porte-parole à la 8ème Région militaire, l’ACP note que "la situation était sous contrôle et que les forces régulières se comportent bien sur le champ de bataille. Il a appelé la population au calme et aux apaisements".

Selon d’autres sources à Goma, depuis vendredi 16 novembre, les FARDC feraient preuve de peu d’ardeur au combat. "Les militaires FARDC sont démotivés. C’est ainsi que la Monusco a décidé de regrouper son personnel dans son QG", explique une source locale. Ajoutant : "Les soldats onusiens refusent de faire le coup de feu en lieu et place de l’armée congolaise. Vendredi, les FARDC ont reçu un ordre mystérieux d’arrêter les combats et de se replier alors qu’elles avaient le vent en poupe face aux mutins du M-23. Cet ordre a sapé le moral des troupes". L’ordre venait d’où? Mystère. D’aucuns suspectent "Joseph Kabila". En personne. Et pour cause? L’homme gère les questions sécuritaires et militaires dans une opacité totale. Le chef d’état-major général de l’armée n’est qu’un paravent.

Des informations difficiles à vérifier laissaient entendre samedi 17 que des femmes des militaires déployés sur le terrain auraient manifesté "leur colère" dans la ville de Goma. Elles demandaient à leurs époux de cesser les combats. Au motif que les gouvernants de Kinshasa les utilisent comme de la "chair à canon" dans une "drôle de guerre". En tous cas, le silence de "Joseph Kabila" autant que son allergie à citer le nom de ceux qui agressent le Congo suscitent le trouble dans les esprits tant à Kinshasa qu’à Goma. Il en est de même du maintien des "relations diplomatiques normales" en dépit de l’évidence.

Aux dernières nouvelles, des officiels, relayés par les médias proches du pouvoir kabiliste, font état de 150 tués dans les rangs du M23. La ville de Goma n’est pas encore tombée aux mains des assaillants. "Elle est gravement menacée", commente une source onusienne qui a requis l’anonymat. Il semble que des individus se faisant passer pour des membres du M23 auraient contacté des "amis" au téléphone en leur disant : "Nous prendons notre petit-déjeuner dimanche 18 novembre à Goma". Forfanterie? En attendant, la situation paraît confuse.

Selon une source proche du M23 qui a contacté la rédaction de Congo Indépendant dans la matinée de ce dimanche 18, les forces rebelles auraient encerclé Goma. "Nos militaires sont déjà dans la ville, a-t-il déclaré. Pour éviter un bain de sang, ils ont laissé un passage aux soldats des FARDC pour qu’ils sortent de la ville. Nos cadres politiques vont tenir une réunion dans les heures qui suivent avant de faire leur entrée lundi à Goma".

A en croire la même source, "Joseph Kabila" aurait demandé samedi au président ougandais Yoweri Museveni d’initier "toutes affaires cessantes" des "négociations" entre le gouvernement de Kinshasa et le M23. Il aurait entrepris une démarche similaire auprès de la rébellion. "Joseph Kabila, assure-t-elle, a contacté le colonel Sultani Makenga lui disant qu’il était prêt à répondre faborablement aux exigences du M-23. Makenga lui a demandé de lui rappeler plus tard. Kabila a dit à Makenga qu’il était prêt à donner au M23 tout ce qu’il demande". Les mises en garde du Conseil de sécurité? "C’est de la distraction", a fulminé notre interlocuteur. On apprend enfin que toutes les communications du M23, via l’opérateur téléphonique Zain, ont été interrompues dimanche matin.

Selon une source militaire congolaise au Nord Kivu, deux mots reviennent sans cesse dans la bouche des militaires FARDC déployés sur le terrain : "Haute trahison". Des officiers et soldats suspectent "Joseph Kabila" de jouer un "double-jeu". Comme pour étayer sa thèse, la source raconte : "Samedi, des colonnes motorisées en provenance du Rwanda sont entrées sur le territoire congolais. Les hélicoptères des FARDC ont détruit plusieurs véhicules faisant plusieurs morts. Etrangement, un ordre mystérieux est tombé ordonnant aux hélicos ainsi qu’aux troupes au sol de se replier". Selon cette source, tous les hélicoptères se trouveraient actuellement à Bukavu. "Les militaires sont en colère. Ils se disent avoir été trahis par le commandant suprême des FARDC", conclut-elle. On apprenait aux environs de 14 heures que l’aéroport de Goma serait entre les mains des combattants du M23. Et que les autorités civiles et militaires auraient quitté la ville.

Article mis à jour dimanche 18.11.2012

http://www.congoindependant.com/article.php?articleid=7651 QUOI JOUE LE RWANDA A L'EST DU CONGO - YouTube RFI

www.youtube.com/watch?v=Vz0o5I4Yiec

Djo | 20/11/2012 (17:46) «Kabila doit démissionner»

La nouvelle défaite subie par les FARDC au Nord Kivu vient confirmer ce que tous les observateurs de la politique congolaise ne cessaient de dire. A savoir que le Congo-Kinshasa est dirigé par un homme énigmatique au passé nébuleux. Un homme sans doctrine ni pensée politique qui a été propulsé au sommet de l’Etat par certains lobbies mafieux. «En douze années passées à la tête de l’Etat, «Joseph Kabila» a démontré qu’il n’a ni projet ni grand dessein pour le pays», enchaîne un analyste. Et d’ajouter : «Le soutien apporté au M23 par le Rwanda n’absout pas Kabila d’avoir failli dans la mise sur pieds d’une armée républicaine et dissuasive. Les cinq chantiers et la fameuse révolution de la modernité constituent une haute farce pour endormir les Congolais, réputés naïfs. Lorsqu’une équipe de football aligne des défaites après défaite, il faut penser à changer d’entraîneur. Après une accumulation d’échecs au plan politique, économique, social et militaro-sécuritaire, Joseph Kabila doit en tirer toutes les conséquences politiques : il doit démissionner avant qu’il ne soit trop tard pour sa sécurité personnelle…».

http://www.rdcongoinfos.com/?p=4218

mercredi, 27 juin 2012RDC: Kabila dans le piège rwandais Depuis deux mois, l'Est de la République démocratique du Congo (RDC) est le théâtre de violents affrontements entre rébellions et armée régulière. Un nouveau conflit qui révèle les multiples contradictions entre les différents protagonistes. Le Rwanda, allié de Kinshasa, est accusé de soutenir la rébellion du M23, alors que Joseph Kabila a utilisé les services des actuels rebelles (qu'il combat aujourd'hui) pendant les élections de novembre. Un jeu de dupe entre la RDC et le Rwanda qui dure depuis plus de 15 ans.

La guerre qui secoue une nouvelle fois la région du Kivu, à l'Est de la République démocratique du Congo (RDC), constitue un énième soubresaut des relations tumultueuses qui agitent la RDC et le Rwanda depuis le génocide de 1994. La polémique actuelle sur un possible soutien de Kigali aux rebelles du M23 n'étonne personne à Kinshasa. Pour de nombreux observateurs de l'arène politique congolaise, "le problème n'est pas tant de savoir si le Rwanda aide en sous-main les rébellions de l'Est, mais d'en connaître l'importance".

16 ans de relations tumultueuses

De 1996 à 2012, le Rwanda est intervenu plusieurs fois en RDC, à des degrés plus ou moins élevés. Entre 1996 et 1997, le Rwanda franchit une première fois la frontière, pour traquer les génocidaires hutus, renverser le maréchal Mobutu et mettre au pouvoir son allié congolais de l'AFDL, Laurent-Désiré Kabila. En 1997, une fois aux commandes, Kabila nomme un rwandais, James Kabarebe, comme chef d'état-major de l'armée congolaise. En 1998, Kabila se brouille avec son protecteur rwandais, devenu "trop encombrant". Le Rwanda tente de le déloger par les armes, sans succès, le "Mzee" ayant trouvé d'autres protecteurs comme le Zimbabwe et l'Angola. En 2001, Laurent-Désiré Kabila est finalement assassiné. Le Rwanda sera accusé en 2001 et 2002 par l'ONU de "pillage des ressources naturelles" en RDC. L'armée rwandaise quittera enfin le pays en 2003, mais Kigali se fera fort de soutenir les rébellions censées protéger la communauté tutsi congolaise des attaques des hutus rwandais des FDLR. Le Rwanda soutiendra d'abord le général dissident Laurent Nkunda, avant de le laisser tomber et d'aider Bosco Ntaganda, fraîchement allié avec Kinshasa. Lâché par Kabila, Ntaganda prendra le maquis avec un autre groupe, le M23, qui défie aujourd'hui l'armée congolaise dans l'Est du pays, à quelques encablures… du Rwanda. Depuis 16 ans, de près ou de loin, le Rwanda gardera toujours "une main" sur les Kivu.

Rien d'étonnant donc, lorsque Human Rights Watch (HRW), l'ONU ou le gouvernement congolais dénoncent ensemble l'aide de Kigali à la nouvelle rébellion née il y a deux mois dans les Kivu, le fameux M23. Selon Reuters, qui a pu se procurer un rapport de l'ONU (qui ne sera pas publié), James Kabarebe, maintenant ministre de la défense du Rwanda serait personnellement impliqué dans le soutien aux rebelles du M23. Kigali a bien sûr fermement démenti ces allégations.

A quoi joue le Rwanda ?

Officiellement, le Rwanda cherche à venir à bout des rebelles hutus des FDLR, réfugiés en RDC depuis la fin du génocide de 1994. Les FDLR ont toujours constitué une menace aux yeux de Kigali. A Kinshasa, certains relativisent le danger que représente réellement, en 2012, cette rébellion qui n'a pas lancé d'attaques d'envergures contre le territoire rwandais depuis plusieurs années. Car officieusement, les Congolais affirment que les opérations anti-FDLR ne sont qu'un prétexte du Rwanda pour contrôler la région, très riche en minerais divers (cassitérite, or, coltan…). A Kinshasa, ce qui est appelée "l'occupation rwandaise" de l'Est du pays possède également des vertus démographiques pour le petit Rwanda voisin et surpeuplé. Comme le dit dans son éditorial, le magazine Congo Actualités du mois de juin. : "Kigali crée des groupes armées pour fomenter des guerres qui obligent la population autochtone à abandonner ses villages et ses terres, pour les remplacer avec d’autres populations provenant d’autres pays et du Rwanda, en particulier".

Liaisons dangereuses

En conflit ouvert avec le Rwanda depuis 1998, le Congo de Joseph Kabila s'est subitement rapproché de son encombrant voisin en 2009. Il faut dire que la rébellion de Laurent Nkunda (soutenu par Kigali) a fait vacillé Kinshasa pendant plusieurs semaines. Les troupes de Nkunda étaient en effet aux portes de Goma, la capitale de l'Est congolais et menaçaient de faire tomber le régime de Joseph Kabila. Le président congolais décide donc de s'allier à Kigali (contre la majorité de son opinion publique) pour se débarrasser de Laurent Nkunda. Le général rebelle est en effet arrêté par Kigali et placé en résidence surveillée au Rwanda en attendant une hypothétique extradition vers la RDC. Aujourd'hui, le "nouveau Nkunda" s'appelle Bosco Ntaganda. Soutenu également par Kigali, le général ex-bras droit de Nkunda a fait allégeance à Joseph Kabila jusqu'au mois d'avril 2012. A ce moment, Kinshasa, poussée par la communauté internationale après des élections très contestées, prend la décision de capturer Ntaganda, recherché depuis plusieurs années par la Cour pénale internationale (CPI). Kinshasa souhaite donner des gages à la communauté internationale en cessant de protéger Ntaganda. Le général, sentant son arrestation proche, fait défection avec quelques centaines d'hommes et prend le maquis dans les montagnes du Kivu. En parallèle, une nouvelle rébellion voit le jour : le M23, issu de la mouvance Nkunda.

Kabila prisonnier de Kigali ?

Rapidement, tout le monde se rend compte que les mutins bénéficient du soutien du Rwanda voisin. Human Rights Watch estime que le M23 est alimenté en armes et en vivres depuis les montagnes rwandaises. L'ONU affirme que les rebelles ont été formés au Rwanda et Reuters dévoile un document de l'ONU révélant que des personnalités rwandaises de premiers plans, dont le ministre James Kabarebe, aident le M23. Kinshasa se contente de dénoncer la "passivité" de Kigali. Mais face à son "allié" de circonstance, Joseph Kabila n'est pas le mieux placé pour lui donner des leçons. Le président congolais est en effet redevable de nombreux "services" à la communauté rwandophone des Kivu. Aux élections de 2006 tout d'abord, le candidat Kabila a réalisé d'excellents scores dans la région (jusqu'à 90% des voix dans le Masisi). Un vote qui ne sera d'ailleurs pas récompensé puisque les tutsis ne seront pas représentés à l'assemblée provinciale (d'où les frustrations et l'émergence de Laurent Nkunda). Aux élections de 2011 ensuite, pendant lesquelles Joseph Kabila a demandé au CNDP de Ntaganda de "sécuriser" le scrutin dans l'Est. Le candidat y réalisera de très bons scores (dès fois plus de 100% des voix !). Ntaganda n'en sera pas gratifié puisqu'il sera très vite transformé en "ennemi public numéro 1" par l'armée congolaise pour être livré à la CPI. Dernier point à mettre dans la balance des relations entre le Rwanda et la RDC : le lien très fort du président Kabila avec le ministre rwandais de la défense, James Kabarebe. Le militaire rwandais a en effet formé le jeune Joseph Kabila "aux arts de la guerre" pendant la chute du régime Mobutu en 1997. Kabila doit tout à Kabarebe... et Kabarebe connaît tout de Kabila.

Sortie de crise ?

Dans cet imbroglio où tout le monde ment à tout le monde, difficile de savoir comment Joseph Kabila pourra s'affranchir de son "allié" rwandais. Pour l'heure, le président congolais n'a pas les moyens de tenir tête à Kigali. L'armée congolaise est en pleine reconstruction et n'a pas la possibilité de s'imposer sur le terrain. Deux solutions s'offrent pourtant à Joseph Kabila : compter sur la communauté internationale pour faire plier Kigali et retrouver un peu de souveraineté à l'Est ou négocier avec les rebelles et Ntaganda pour trouver ensemble une porte de sortie acceptable pour tous. Un seul atout pour Joseph Kabila : les dissensions très fortes entre le M23 et Bosco Ntaganda… le premier étant prêt à lâcher le second pour voir aboutir ses revendications : l'application des accords de Goma de 2009. Jusqu'à ce jour le gourvernement congolais n'était pas disposé à nouer des négociations avec les rebelles.

Christophe RIGAUD

Photo © Ch. Rigaud www.afrikarabia.com

Plus d'infos sur

http://afrikarabia2.blogs.courrierinternational.com/archive/2012/06/27/rdc-kabila-dans-le-piege-rwandais.html

kongolibre.over-blog.com Lundi 31 octobre 2011 1 31 /10 /Oct /2011 06:53 Des Rwandais à l’Ouest? A quoi joue Joseph Kabila? Des Rwandais à l’Ouest? A quoi joue Joseph Kabila?

Publié le 23 mai 2011 Mots-clés: Congo, Congo Kinshasa, FDLR, Joseph Kabila, Katanga, Kigali, Kinshasa, LRA, Nord Kivu, ONU,Paul Kagame, RDC, Rwanda




La République démocratique du Congo (RDC) envisagerait de « relocaliser plus à l’ouest » du pays des « milliers de rebelles hutus rwandais » des Forces démocratiques de Libération du Rwanda (FDLR) encore présents au Nord-Kivu, « en les désarmant ».

« Ce projet a été révélé à l’agence Belga par un haut responsable de l’ONU et son existence confirmée par une source diplomatique informée. Il a aussi été évoqué par le site AfroAmerica Network, qui cite des sources de la Mission des Nations unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo », rapporte Belga. Indiquant que les « négociations » seraient « avancées ».

Selon ce site spécialisé, il aurait été « proposé à la direction des FDLR de déménager leur quartier général de la région de Walikale et Masisi vers le Maniema, plus à l’ouest – et donc plus loin de la frontière rwandaise – en échange d’argent et d’autres avantages, mais moyennant leur désarmement ».

« Quelque 1.500 hommes des FDLR, dont certains ont participé au génocide des Tutsis en Rwanda en 1994, seraient ainsi concernés « dans une première phase », qui devrait intervenir avant l’élection présidentielle et les législatives du 28 novembre prochain », précise Belga. Il y a quelques mois, le gouvernement avait délocalisé du Nord-Kivu des rebelles hutus rwandais « désarmés » et leurs dépendants, et les avait installés au Katanga. Où, la population locale avait émis des réserves, craignant pour sa sécurité.

En Province Orientale, également ciblée pour servir de « terre d’accueil », le « non » à cette opération avait été catégorique. Personne ne voulait tenter l’expérience de vivre sous la hantise du « danger FDLR » combiné à celui des rebelles ougandais de la LRA dont on connaît les atrocités sur les populations civiles.

D’autre part, à quoi rimerait une démarche qui porterait préjudice plus à la RDC – en hébergeant indéfiniment sur son territoire les FDLR – que le Rwanda ? Si le Congo-Kinshasa avait été obligé de tenir un « dialogue » pour réconcilier le pouvoir en place et la rébellion armée, pourquoi le régime de Kigali ne serait-il pas contraint à inviter « ses » rebelles autour d’une table de négociations afin d’apporter, in fine, la paix dans l’Est de la RDC ?

A l’issue de son entretien en tête-à-tête le 6 août 2009 à Goma avec le président Joseph Kabila, le chef de l’Etat rwandais avait cyniquement déclaré à la presse que « le problème de l’Est du Congo est le problème du Congo ».

« Nous ne sommes pas ici comme otages du passé ni de l’histoire. Nous sommes ici comme des personnes qui veulent construire sur ce que nous avons fait ensemble pour surmonter les différends sur notre passé et nous atteler à bâtir l’avenir, pour le bénéfice des peuples du Congo et du Rwanda », avait dit Paul Kagame. Mais, n’est-ce pas en maintenant le statu quo, qui force Kinshasa à un dangereux essaimage des FDLR dans diverses provinces éloignées de la frontière commune, que le régime rwandais fait de la RDC « otage du passé » ?

Source: Le Potentiel

http://kongolibre.over-blog.com/article-des-rwandais-a-l-ouest-a-quoi-joue-joseph-kabila-87638510.html

Qui aurait pu croire que lors de la rencontre du PPRD, le Rwanda pouvait être mis sur la sellette et critiqué tel que ça c'est passé , jusqu'à amener les excuses de Boshab ?




Ce dernier doit envier Aubin qui fait tout pour que cela ne lui arrive pas au niveau de l'Assemblée ... Bien sur que Aubin se trompe ...car aussi longue que soit la nuit , le jour viendra....




La mésaventure de Boshab en dit plus sur la réalité du terrain. Même notre vuvuzelateur national , Mende , s'entoure dans un silence gênant qu'on ne lui connait pas beaucoup ....Il ne sait quoi dire ou mentir…devant l'évidence. Même le patriarche Gizenga ne bronche mot devant le désastre de l'Est...Sincèrement le patriarche ne devait pas s'incliner devant un porteur des bottines de jardinier . Lumumba s'en retournerait dans sa tombe...




Dans les rues à Kin , on ne connait qu'un leitmotiv : « chassons les rwandais comme en 1998... ».




D'une manière générale , le sentiment anti-rwandais se développe auprès des Congolais , comme à Goma il y a une dizaine des jours…




Mais en voulant chasser les rwandais, c'est kabila compris.... On ne peut le dissocier des autres. C'est là où le bat blesse ! Les collabos veulent une chose et son contraire : chassons les rwandais mais pas kabila . C'est normal puisqu'il leur assure les lendemains...




Mais alors Ils ne savent quoi dire et quoi faire ...Ils se taisent comme Mende…




Mais à la faveur de la nuit venue , tous tempêtent qu'il faut que les rwandais partent... Le jour venu , ils retrouvent leur motus et bouche cousue... Quelle république !




Ce jeu de cache-cache atteint son paroxysme au point focal c.-à-d. Kabila. Je vous assure que le kadogo est réellement sous pression et en attrape même de l'insomnie , comme l'a dit Albert Mujanyi. Kabila sait qu'au Congo, on ne veut plus des rwandais , et lui-compris .C'est pourquoi il ne supporte plus qu'il y ait un quelconque rassemblement des Congolais , quel qu'en soit le motif : anniversaire de l'Indépendance , marche des églises , etc.




D'autre part , il a senti les limites de Kagame qui ne lui fait plus confiance du tout. Il cherche à s'assurer les arrières gardes en activant l'axe Luanda-Harare en jouant au cache-cache avec Kagamé . Mais ce dernier est un félin sanguinaire...




Et ce dans ce contexte , que Tamba Papy parlait de la modernité !! Illusion ...Sottise ...




Peuple congolais , le jour où nous nous débarrasserons de kabila , les choses rentreront dans l'ordre et le rwanda tremblera ...




Pour finir , j'ai un conseil à donner aux tutsis : A votre place , je n'habiterai ni au Congo ni au Rwanda . Pour la simple raison que kagamé a tellement hypothéqué votre avenir que l'ampleur du retour de manivelle m'effraie. Arrêtez de soutenir l'attitude belliqueuse de cet homme. N'est-il pas à la base du génocide des tutsis ! Maintenant, il prépare la disparition du peuple tutsi. Tôt ou tard , la démocratie aidant , et comme en Afrique du Sud , les hutus reviendront au pouvoir parce que majoritaires .Et puis le changement est inhérent à la nature de ce que font les hommes.




Dieu merci , qu'en Afrique du Sud , un homme a brillé par sa sagesse pour tranquiliser tout le monde...: Mandela.




Quant au Congo , je vous invite tout simplement à l'oublier...







Ela MONKA

http://fondex.rdcongo.over-blog.org/article-alias-kabila-et-ses-collabos-jouent-au-cache-cache-par-ela-monka-108614895.html

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___Le M23 dans les faubourgs de Goma... La chute de Goma confirmée. Silence du pouvoir, à Kinshasa, profond comme une tombe, n'est pas de nature à rassurer le pays. Joseph Kabila complice avec le Rwanda !

«La perte de la souveraineté par le Congo à Goma est un échec d'une ampleur monumentale»

Le M23 dans les faubourgs de Goma

19 novembre 2012

Selon des sources concordantes, l'entrée des rebelles dans Goma se poursuit, mardi 20 novembre. Les forces du M23 ont contourné dans la nuit et le début de la matinée les positions gouvernementales et ont pris possession du centre-ville.

Des tirs continuent de se faire entendre dans la partie opposée de la ville, le long de la route qui mène à Saké. C'est sur cet axe que les FARDC (l'armée congolaise) sont en train de faire retraite. Une partie d'entre eux, selon certaines sources, aurait été encerclée par une autre colonne rebelle.

Dans les quartiers ouest de Goma, des pilages ont lieu. Certains soldats étant en train de "se servir avant de fuir", selon un habitant joint sur place.

La rébellion du M23 avait longuement et soigneusement préparé cette offensive. Les forces armées rebelles se font désormais appeler Armée révolutionnaire congolaise (ARC), un nom qui permet de prendre de la distance avec la dernière appellation en cours, souvent mentionnée dans des rapports des Nations unies, et qui a déjà entraîné des sanctions contre son chef militaire, Sultani Makenga.

De plus, le M23 a été créé sur la base de revendications de militaires face à un accord de paix précédent mal appliqué. Désormais, les rebelles montrent qu'ils voient plus loin. Ce qui se joue aux portes de Goma n'est pas un épisode obscur d'un conflit entre soldats d'infortune, mais le retour en force d'une rébellion en bonne et due forme, même si ses effectifs sont encore limités (peut-être 2 000 hommes ?). Va-t-on voir dans les jours à venir d'autres mouvements alliés du M23 passer à l'acte dans le "Grand Nord" (la partie la plus septentrionale du Nord-Kivu), dans le Sud-Kivu ou dans la province orientale ? C'est envisageable. Certains s'y préparent. Nous y reviendrons.

Silence du pouvoir

Elles semblent déjà bien loin, les tentatives de négociations entamées dimanche 18 novembre pour empêcher l'assaut de Goma. Depuis, les forces du M23 ont tiré des hauteurs qui dominent l'aéroport (lequel se trouve à la sortie nord), en s'appliquant à ne pas tuer de casques bleus, ce qui aurait pour conséquence d'attirer une attention internationale jusqu'ici très, très relâchée.

Quelles seront les conséquences ? Au milieu de cette poussée de violence dans l'Est, il ne faut pas perdre de vue que la République démocratique du Congo est un pays malade. Et, depuis plusieurs jours, le silence du pouvoir, à Kinshasa, profond comme une tombe, n'est pas de nature à rassurer le pays. Seul le porte-parole du gouvernement et ministre de la communication, Lambert Mende, se fait entendre. Les détenteurs du pouvoir à Kinshasa, à commencer par le président Joseph Kabila, restent murés dans le silence des moments de crise.

Si Goma devait tomber, il faut imaginer que la rue, à Kinshasa, ainsi que bon nombre de responsables politiques encore frustrés après les élections désastreuses de 2011 feraient entendre leur voix, et cela peut inclure l'usage de la violence. Lorsque, en 2004, un groupe rebelle similaire (l'un des chefs en était... Laurent Nkunda) avait pris la ville de Bukavu, des émeutes avaient éclaté dans la capitale congolaise et visaient essentiellement l'ONU, accusée d'inaction face aux rebelles. C'étaient pourtant des hélicoptères onusiens (sud-africains) qui avaient chassé les rebelles à coups de roquettes et ramené un semblant d'ordre, ouvrant la voie à un accord bancal qui avait gelé le conflit pendant moins de deux ans, avant que la rébellion ne reprenne de plus belle.

.. http://afrique.blog.lemonde.fr/2012/11/19/premiers-tirs-dans-goma-la-bataille-de-la-ville-a-t-elle-commence/

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• L'ONU condamne la prise de Goma par les rebelles du M23

Mots clés : ONU, Monusco, Goma, République démocratique du Conga, Rwanda, Ouganda

Par Adèle Smith Publié le 21/11/2012 à 09:43 Réactions

Un rebelle du M23 patrouille sur le boulevard central de Goma, mardi. Crédits photo : PHIL MOORE/AFP

La résolution demande au secrétaire général de l'Onu d'ouvrir une enquête sur les pays qui apportent leur soutien aux rebelles dans l'Est de la République démocratique du Congo, particulièrement le Rwanda.



Correspondante à New York.

Le Conseil de Sécurité de l'ONU a voté à l'unanimité, mardi soir, une résolution proposée par la France, qui condamne la prise de Goma par le M23 dans l'Est de la République démocratique du Congo. Cette résolution appelle également à sanctionner par le gel des comptes et l'interdiction de voyager deux de ses chefs rebelles: Innocent Kaina et Baudouin Ngaruye. Le Conseil exige le retrait immédiat de Goma des rebelles et rappelle à l'ordre les pays étrangers qui apportent leur «soutien» au M23, sans nommer explicitement le Rwanda et l'Ouganda. L'un et l'autre nient leur implication.

Le Rwanda en accusation. Dans la résolution votée mardi soir, il est demandé au secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, d'indiquer dans les prochains jours les noms des pays soutenant les rebelles du M23. Un rapport d'experts indépendants de l'ONU (document PDF), qui a fuité la semaine dernière sur Internet, accuse sans ambages les responsables rwandais de «fournir des conseils stratégiques et de l'appui logistique» aux rebelles et de «jouer un rôle central dans le soutien des activités politiques du M23». Selon un haut responsable de l'ONU, les preuves du rôle du Rwanda, en particulier, sont nombreuses: de nouvelles armes, des équipements de vision nocturne, de nouvelles recrues parlant l'anglais et, surtout, de nouvelles tactiques qui ont permis de prendre par surprise les hommes de la Monusco (le contingent de l'ONU dans le pays) et les forces de l'ordre congolaises pendant le week-end.

Les États-Unis critiqués. Human right watch reproche aux États-Unis de ne pas avoir voulu mentionner les responsables rwandais dans la résolution. «Si le Conseil de sécurité veut réellement protéger les civils de Goma, il doit envoyer un message beaucoup plus clair à Kigali. On peut s'étonner du silence inexplicable des États-Unis sur ce point, en dépit de leur influence sur le Rwanda. Au nom des populations civiles de Goma, Washington se doit de soutenir des sanctions immédiates contre ceux qui soutiennent le M23 de l'étranger», a déclaré le responsable de HRW, Philippe Bolopion.

Les États-Unis ont simplement condamné la «violation de la souveraineté de la RDC» et appelé le Rwanda à faire la preuve de son influence. Les présidents congolais, rwandais et ougandais, Joseph Kabila, Paul Kagame et Yoweri Museveni devaient se rencontrer ce mercredi à Kampala pour tenter de résoudre la crise. 1600 casques bleus à Goma. Selon un responsable de l'ONU, les forces du M23 ont doublé depuis un mois pour atteindre 3000 personnes. Ils ont utilisé des mitrailleuses sophistiquées pour tirer et toucher un hélicoptère d'attaque de la Monusco (sans faire de blessés).

L'ambassadeur français à l'ONU, Gérard Araud, a rappelé que la Monusco n'a que 1600 soldats dans Goma, ville très vaste comptant plus d'un million d'habitants. Paris réclame une révision du mandat des quelque 17.000 casques bleus de l'ONU présents sur l'ensemble du territoire de la RDC, estimant «absurde» que celui-ci ne leur permette pas d'intervenir. Mais les options militaires restent limitées. Un haut responsable de l'ONU a expliqué mardi que la Monusco avait renoncé à combattre le M23 ce week-end parce que l'armée congolaise «avait disparu dans la nature». Or, souligne-t-il «l'ONU ne peut se substituer» à elle. Sa mission n'est pas «de servir d'armée pour un autre pays». Une intervention dans un milieu urbain aurait pu en outre coûter la vie à de nombreux civils.

Interrogations sur l'étendue du mandat de la Monusco. Les trois pays contributeurs de la force de maintien de la paix - Pakistan, Inde et Afrique du Sud - sont par ailleurs très inquiets à l'idée d'une mission plus offensive alors qu'ils estiment déjà être à la limite de leur mandat. L'ambassadeur français a souligné qu'une option actuellement à l'étude serait de donner à la Monusco un «mandat de contrôle des frontières». La direction des opérations de maintien de la paix a demandé aux trois pays impliqués dans la crise d'autoriser l'usage de drones de surveillance. Le Congo soutient l'idée, mais le Rwanda et l'Ouganda doivent encore l'approuver.

Une «coexistence «inévitable». À l'ONU, on commence en tout cas à parler de «coexistence» inévitable avec le M23 à Goma. «La perte de la souveraineté par le Congo à Goma est un échec d'une ampleur monumentale» pour le Congo, souligne un diplomate qui préconise un dialogue et «une coexistence sans coopération» avec le M23, lequel cherchera par tous les moyens à se faire reconnaître.

ONU / RDC / RWANDA - Article publié le : samedi 20 octobre 2012 - Dernière modification le : samedi 20 octobre 2012

Soutien au M23: les experts de l’ONU pointent de nouveau le Rwanda et l’Ouganda

Des soldats des FARDC en pleine traque d'une position des rebelles du M23 au Nord-Kivu, le 24 mai 2012. AFP /PHIL MOORE

Par Karim Lebhour

Le Conseil de sécurité a exprimé dans une déclaration, vendredi 19 octobre, son «soutien total» au groupe d’experts qui accuse le Rwanda et l’Ouganda d’armer les rebelles du M23 dans l’est de la RDC. Les experts de l’ONU ont renouvelé leurs accusations dans la version finale de leur rapport. Un rapport encore confidentiel, mais que le correspondant de RFI à l’ONU a pu consulter.

Les experts de l’ONU persistent et signent. Dans un document de 44 pages remis aux membres du Conseil de sécurité le 12 octobre, le groupe d’expert (GoE) chargé de surveiller l’application des sanctions de l’ONU en République démocratique du Congo réaffirme et détaille les accusations portées à l’encontre du Rwanda et de l’Ouganda dans leur rapport préliminaire du mois de juin. « Le gouvernement du Rwanda continue de violer l’embargo sur les armes en apportant un soutien militaire direct aux rebelles du M23, en facilitant leur recrutement, en encourageant et facilitant les désertions au sein des FARDC armée congolaise, NDR, ainsi qu’en fournissant des armes, des munitions, des renseignements et des conseils politiques ». Un lien direct entre les rebelles du M23 et le commandement militaire rwandais

En dépit des efforts diplomatiques et des déclarations d’intention, le GoE constate que « grâce au soutien des forces armées rwandaises et ougandaises », le M23 (dont les effectifs sont estimés à 1 250 hommes), a continué sa progression au cours de l’été dans l’est de la RDC. Le rapport évoque une « série d’attaques » au cours du mois de juillet 2012 dans le territoire du Rutshuru et parle d’une « intervention directe des forces spéciales rwandaises » pour aider à prendre la ville de Kiwanja. « Les forces armées rwandaises ont armé les rebelles, facilité l’évacuation des blessés vers le Rwanda et partagé des équipements de communication avec le M23 ».

Les armes livrées par le Rwanda et l’Ouganda comprennent, note le GoE, des mitrailleuses lourdes de 12,7 mm, des mortiers de 60 mm, 91 mm et 120 mm ainsi que des roquettes anti-char et des moyens anti-aériens. Si le soutien de l’Ouganda est « d’une intensité moindre que le Rwanda », les auteurs observent que Kampala a permis au groupe rebelle d’opérer librement sur son territoire et d’améliorer ses relations extérieures. Les experts établissent un lien direct entre les rebelles du M23 et le commandement militaire rwandais. La chaîne de commandement du M23 comprend, selon eux, le général mutin congolais Bosco Ntaganda qualifié de « plus haut commandant rebelle sur le terrain » et remonte ensuite jusqu’au ministre rwandais de la Défense, James Kabarabe, chef « de facto » de la rébellion.

Corruption au sein de l'armée congolaise Dans un chapitre intitulé « Tentatives du M23 pour ouvrir un front dans l’ouest de la RDC », les experts de l’ONU notent que les rebelles ont pris contact avec l’opposition congolaise pour tenter de nouer des alliances, sans toutefois préciser si cette démarche a abouti. Le rapport pointe également la corruption au sein de l’armée congolaise. « Les FARDC continuent d’être infestées par des réseaux criminels générant des revenus pour les officiers supérieurs (…) à travers le contrôle des ressources naturelles et la contrebande ». L’essentiel de ce rapport s’appuie sur les témoignages d’anciens soldats du M23 et de témoignages recueillis auprès des populations locales. Les soldats rwandais opérant avec le M23 sont identifiés par « leurs uniformes, leurs équipements, leur façon de patrouiller et leurs accents ».

Ces nouvelles accusations ont été vigoureusement démenties par le Rwanda et l’Ouganda. Dans un entretien avec un quotidien américain, Louise Mushikiwabo, la ministre rwandaise des Affaires étrangères, accuse le chef du groupe d’expert, Steve Hege, de mener une vendetta personnelle contre l’actuel pouvoir rwandais. « Ces experts n’ont pas pris la peine de contacter le Rwanda avant de porter ces accusations. Ce sont des méthodes de travail très contestables », a ajouté le diplomate rwandais Olivier Nduhungirehe, à New York. Le Conseil de sécurité a toutefois jugé ces informations suffisamment crédibles pour affirmer vendredi « son soutien total au groupe d'experts de l'ONU » qui a rédigé ce rapport et exiger l’arrêt « de tout appui extérieur » aux rebelles du M23. Le rapport doit être officiellement adopté le mois prochain.

TAGS: JOSEPH KABILA - ONU - PAUL KAGAME - RDC - RWANDA

http://www.rfi.fr/afrique/20121018-rdc-reclame-sanctions-contre-le-rwanda-ouganda-pour-soutien-rebellion-m23-

Goma est une ville de l'est de la République démocratique du Congo. Située à environ 1 500 mètres d'altitude dans la vallée du Rift, Goma est le chef-lieu de la province du Nord-Kivu. La ville est bâtie en bordure et au nord du lac Kivu sur les anciennes coulées de lave issues de la chaîne volcanique des Virunga, et principalement sur celles du volcan Nyiragongo qui la domine de près de 2 000 mètres à 20 km plus au nord. En 2002, lors de sa dernière éruption, la lave a dévalé sur Goma et ravagé le quartier commerçant.

Sommaire ..! 1 Histoire 2 Géographie 3 Subdivisions 4 Démographie 5 Notes et références 6 Voir aussi 6.1 Articles connexes 6.2 Liens externes



Histoire..!

La ville est la base arrière de l'opération Turquoise organisée en 1994 à la fin du génocide rwandais.

La ville et ses environ abritera dans des camps autour de 650 000 réfugiés hutus de 1994 jusqu'à la chute du Zaïre, dont certains supposés anciens génocidaires. Selon des ONG, l'AFDL procède à des massacres dans les camps entre 1996 et 19971.

De 1998 à 2002/2003, la ville, sous contrôle du Rassemblement congolais pour la démocratie (RCD) pro-rwandais échappe au contrôle du gouvernement congolais.

De nombreux viols, massacres et crimes de guerre y ont été perpétrés entre 1996 et 2006 par les troupes des généraux rebelles du RCD, essentiellement sous les généraux Nkundabatware et Mutebesi.

En 2002, le Nyiragongo entra en éruption, et une coulée de lave atteignit le centre de la ville. La lave n'a pas atteint le lac Kivu fort heureusement, en effet ce lac est un lac méromictique et un changement brutal de chaleur aurait des conséquences graves: Éruption limnique.

Débordant de populations fuyant les violences, Goma compte, en 2008, 700 000 habitants. Ceux qui ne peuvent pas trouver d'abri remplissent les camps de réfugiés, où l'ONU et les ONG se débattent pour leur fournir nourriture, eau et combustible.



Géographie

La ville doit son nom au volcan éteint autour duquel elle s'est installée, le mont Goma, qui lui-même doit son nom au mot swahili « ngoma » qui signifie « tambour », dénomination due à sa forme et, peut-être, à la résonance particulière des lieux. Le cratère du mont Goma, envahi par les eaux du lac Kivu avec lequel il communique, abrite le port de la ville fréquenté quasi exclusivement par la navette, fret/passagers, Goma/Bukavu.

Ville frontalière, elle côtoie Gisenyi, à l'est, petite ville rwandaise aux plages de mica blanc étonnement scintillantes.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Goma

Subdivisions..!

La ville est divisée en 2 communes divisiées en 6 et 7 quartiers administratfis :

Goma (commune) : Katindo, Keshero, Volcan, Mikeno, Lac Vert, Mont Goma ; Karisimbi : Kahembe, Katoyi, Majengo, Mabanga, Murara, Ndosho, Mugunga.



Démographie

..Goma au M23: Le Front Civil de Résistance Populaire fustige Joseph Kabila, son régime fantoche et sa complicité avec le Rwanda ! Par Freddy Mulongo, mardi 20 novembre 2012 à 15:46 :: radio :: #3054 :: rss

Depuis que Goma est tombé dans les mains de la soldatesque rwandaise. Les Congolais ne décolèrent plus ! La haute trahison de Joseph Kabila et l'infiltration des institutions congolaises sont avérées. Le peuple congolais va se prendre en charge lui-même et règler une fois pour toutes, l'invasion et l'occupation rwandaise au Congo. Ce communiqué de presse du Comité local de Résistance Populaire du Nord-Kivu est sans équivoque. Appel des Comités Locaux de résistance Populaire CLRP-Nord Kivu du Front Civil de Résistance Populaire FCRP.

Joseph Kabila et Paul Kagamé, deux frères Dupond-Dupont qui se jouent des malheurs des Kongolais.

Goma envahit par la soldatesque de Kagmé

Des Congolais fuient à Goma

Même des femmes congolaises doivent fuir.

Chers compatriotes,

Nous, Résistants-Patriotes-Combattants du Nord Kivu, accusons le pouvoir fantoche de l'usurpateur Joseph Kabila de haute trahison parce que l'ordre incompréhensible de retrait des militaires congolais de la ville de Goma émanait de la haute hiérarchie de Kinshasa! Ce pouvoir est bel et bien complice de l'agression rwandaise sous couvert de la milice rwandaise dite M23!

En ce moment, ce sont les résistants-Patriotes- combattants qui tiennent la ville et sont rejoints par les militaires congolais patriotes qui refusent, désormais, d'obéir aux ordres de Kinshasa et sont déterminés à se battre aux côtés des Résistants-Patriotes-Combattants!

La MONUSCO a choisi d'adopter l'attitude traitresse de laisser-faire! Elle s'occupe de l'évacuation des étrangers européens, américains... tandis que les populations civiles congolaises sont délaissées sans protection! L'armée rwandaise s'est positionnée à Gisenyi en attendant une pretexte pour lancer une offensive sur la ville de Goma!

Nous appelons tous les congolais Résistants-Patriotes-Combattants congolais à travers le monde, de se lever et, sans état d'âme, de s'en prendre aux ambassades du Rwanda! La forme importe peu!

Pour imposer la paix chez nous, nous devons porter la guerre là où elle a commencé, au Rwanda!

Nous appelons les Résistants-Patriotes-Combattants de Kinshasa de chasser l'ambassadeur du Rwanda de chez nous, de fermer cette ambassade et de punir les collabos!

Nous appelons les militaires et les policiers congolais patriotes de rejoindre la résistance et de désobéir aux ordres des officiers congolais traitres et les officiers rwandais infiltrés qui occupent les postes stratégiques, il ne travaillent pas pour la RDC, ils reçoivent les ordres de Kigali et fournissent tous les renseignements !

Chers compatriotes, pour ce combat pour sauver notre patrie, le Nord Kivu a besoin de votre soutien patriotique! Engagez-vous dans ce combat là où vous êtes!

http://www.reveil-fm.com/index.php/2012/11/20/3054-goma-le-front-civil-de-resistance-populaire-fustige-joseph-kabila-et-son-regime-fantoche

La ville de Goma menacée : «Joseph Kabila» se terre à Kingakati



Une "séance de travail" à la Ferme présidentielle de Kingakati. Photo d’archives

Où est passé le gouverneur du Nord Kivu, le PPRD Julien Paluku ? L’intéressé prétend qu’il est à Goma. Une dépêche de l’AFP soutient que le gouverneur se trouverait à Bukavu. Selon une source jointe par la rédaction de Congo Indépendant, les autres responsables civils et militaires de la province auraient trouvé refuge…à Gisenyi, au Rwanda. Un comble ! «Joseph Kabila» était injoignable au téléphone le vendredi 16 et samedi 17 novembre pendant que l’armée congolaise avait besoin d’appui. Des responsables de la Mission onusienne au Congo ont tenté sans succès de joindre le «raïs». Retranché dans sa Ferme de Kingakati, l’homme n’a pas encore estimé «opportun» de tenir une réunion extraordinaire du conseil des ministres. Encore moins de manifester une certaine mauvaise humeur en rappelant «en consultation» l’ambassadeur du Congo-Kinshasa à Kigali. «Joseph Kabila est un traître». Cette phrase n’est pas nouvelle. Elle revient avec acuité dans toutes les conversations entre Congolais. Didier Etumba, Amisi Kumba et Olivier Amuli respectivement chef d’état-major général des FARDC (Forces armées de la RD Congo), chef d’état-major des Forces terrestres et porte-parole de la 8ème Région militaire se prélassaient dans la capitale pendant que la guerre faisait rage à Goma.

Tombera ? Tombera pas ? La ville de Goma, chef-lieu de la province du Nord Kivu, avait, dimanche 18 novembre, les allures d’un no man’s land. Désertée par les autorités provinciales tant civiles que militaires, cette cité urbaine n’est pas encore, à proprement parler, investie par les rebelles du M23. Selon diverses sources, ceux-ci se trouveraient à trois ou cinq kilomètres de cette agglomération. Nul ne sait qui contrôle encore l’aéroport. Et dire que l’Etat a déboursé près de 400 millions de dollars US pour financer une guerre qui se solde par une humiliante défaite. Combien de morts et de blessés va-t-on dénombrer dans les rangs des FARDC? Tout ça pour ça !

Le «roi fainéant»

Selon des témoins, des colonnes des FARDC quittaient Goma dimanche abandonnant la population à son triste sort. «Epuisés, certains militaires et officiers disent n’avoir rien mis sous la dent depuis plusieurs jours, faute d’approvisionnements», peut-on lire parmi les texto expédiés du Nord Kivu. Qui a voulu saper le moral des troupes déployées sur le terrain ? Il semble bien que «Joseph Kabila» était injoignable au téléphone durant toute la journée de vendredi 16 et samedi 17 novembre. Les responsables de la Mission onusienne au Congo ont tenté de le joindre. Sans succès. Et cause, les questions militaires et sécuritaires relèvent de lui seul. «C’est un secret de Polichinelle de dire que Joseph Kabila consacre plus de temps à se faire plaisir qu’à s’occuper des affaires publiques, commente un habitué du Palais de la nation. Le Président vient rarement au bureau. D’ailleurs, son directeur de cabinet ne le voit que très rarement. Les réunions du conseil des ministres sont rarissimes alors que le pays traverse des moments difficiles». Roi fainéant, «Joseph» passait du bon temps dans sa Ferme de Kingakati pendant que des jeunes militaires congolais servaient de chair à canon, victimes de la bêtise humaine et de la félonie.

Pendant qu’à Kinshasa les gouvernants affichaient leur insouciance légendaire, le Conseil de sécurité des Nations unies - plus soucieux du Congo que les dirigeants du pays - a tenu, samedi 17 novembre, une réunion d’urgence. A l’ordre du jour : la situation au Nord Kivu. Il fallait à tout prix faire arrêter la «marche victorieuse» des guérilleros du M23. Qui mieux que Paul Kagame pouvait-il le faire ? Le secrétaire général de l’Onu, Ban Ki Moon, dû se faire violence en recourant aux bons offices du chef d’Etat rwandais. Celui-ci a-t-il fait droit à cette demande ? Goma n’est pas «tombée» aux mains des assaillants. La ville n’est plus contrôlée par les forces gouvernementales. Une situation kafkaïenne. Les rebelles du M23 se trouvent néanmoins en position de force pour «négocier» avec un «Joseph Kabila» qui est brocardé par ses contempteurs comme «une personne fourbe et peu respectueuse de la parole donnée». Sultani Makenga et ses «amis» paraissent décidés à lui tenir la dragée haute.

«Kabila doit démissionner»

La nouvelle défaite subie par les FARDC au Nord Kivu vient confirmer ce que tous les observateurs de la politique congolaise ne cessaient de dire. A savoir que le Congo-Kinshasa est dirigé par un homme énigmatique au passé nébuleux. Un homme sans doctrine ni pensée politique qui a été propulsé au sommet de l’Etat par certains lobbies mafieux. «En douze années passées à la tête de l’Etat, «Joseph Kabila» a démontré qu’il n’a ni projet ni grand dessein pour le pays», enchaîne un analyste. Et d’ajouter : «Le soutien apporté au M23 par le Rwanda n’absout pas Kabila d’avoir failli dans la mise sur pieds d’une armée républicaine et dissuasive. Les cinq chantiers et la fameuse révolution de la modernité constituent une haute farce pour endormir les Congolais, réputés naïfs. Lorsqu’une équipe de football aligne des défaites après défaite, il faut penser à changer d’entraîneur. Après une accumulation d’échecs au plan politique, économique, social et militaro-sécuritaire, Joseph Kabila doit en tirer toutes les conséquences politiques : il doit démissionner avant qu’il ne soit trop tard pour sa sécurité personnelle…».

Proche d’Etienne Tshisekedi wa Mulumba, Tharcisse Loseke Nembalemba d’enfoncer le clou : «Joseph Kabila vient de démontrer qu’il est complice de la situation qui se déroule à Goma. Nous manifestons notre compassion ainsi que notre solidarité à l’endroit de nos compatriotes du Nord-Kivu qui sont victimes des affres des amis et alliés politiques de Monsieur Kabila. On oublie souvent que le CNDP était membre de la Majorité présidentielle». Loseke de conclure : «Joseph Kabila et son gouvernement doivent démissionner pour irresponsabilité. A défaut, ils seront chassés du pouvoir par la population congolaise. D’ailleurs, tous les signaux laissent apparaître l’imminence de la fin du régime kabiliste…»

Baudouin Amba Wetshi © Congoindépendant 2003-2012

RDC- Retombés du Crash à Bukavu: Joseph Kabila se trouverait caché à l’est du pays! by bakolokongo février 12th, 2012 Les masques sont tombés sur la disparition de l’Imposteur et Usurpateur d’identité nationale congolaise, depuis sa prestation de serment. D’après une source concordante de bakolokongo.com depuis Goma, Joseph Kabila qui serait porté disparu depuis son serment, se trouverait caché à l’est du pays, plus probablement au Rwanda. C’est depuis le territoire rwandais que Joseph Kabila donne des ordres à ses collabos sous la supervision de Kantumba Mwanke, son conseiller principal à la mafia internationale et occupation. Joseph Kabila se deplace du Rwanda à Goma pour des audiences de travail avec ses collabos sous haute discrétion. D’après notre source, juste avant l’accident de l’avion qui transportait Augustin Kantumba Mwanke et d’autres collabos, un dispositif sécuritaire impressionnant a été constaté dans la ville de Goma, dernière destination de grands passagers de l’avion. La population abasourdie n’avait pas compris le bien fondé de cette disposition et d’autres mouvements suspects qui ressemblaient habituellement à la securisation de Joseph Kabila partout où il passe sur le territoire congolais. Ce n’est qu’après le crash du jet qui transportait ces dignitaires que l’opinion s’est bien rendu compte et a réalisé que l’Homme fort de Kinshasa, l’Imposteur Joseph Kabila devait se trouver présentement et discrètement à Goma, destination finale de ce vol de fortune. En effet, Augustin Kantumba Mwanke aurait embarqué ces agents pour les conduire discrètement chez son maitre à l’est du pays pour recevoir des ordres. Tous ces collabos dont Augustin Katumba Mwanke, conseiller du président (mal réélu) Joseph Kabila, Augustin Matata Ponyo, ministre congolais des Finances, Marcelin Tshisambo, le gouverneur du Sud-Kivu (est) et le député Antoine Ghonda, ancien ambassadeur itinérant du président Kabila se rendaient discrètement à Goma en passant par Bukavu où d’autres membres de la délégation devraient être embarqués sur invitation de l’imposteur de Kinshasa qui aurait trouvé refuge à l’est du pays, pour une séance de travail au cours de laquelle ils devraient recevoir instructions et ordres. Mais le sang précieux de nos ancêtres les a confondus et la mission discrète a tourné au vinaigre. Un grand jour pour les Combattants Résistants et la diaspora congolaise qui ont accueilli avec satisfaction cette tragédie! Les collabos vont tous finir les un après les autres dans des conditions imprévisibles. Les patriotes regrettent et se posent la question pourquoi d’autres collabos tels Lambert Mende, Evariste Boshab, André Kimbuta, Bisengimana,… n’etaient-ils pas de la partie. Selon nos sources, le bilan de l’accident serait très lourd : plusieurs corps inanimés encore non identifiés ont été trouvés sur le lieu du crash.

Cette tragédie intervient quelques jours seulement après le passage du chef de la Défense belge en visite au Congo, général Charles-Henri Delcour à Kigali et Brazzaville où il a été négocier le maintien de Joseph Kabila au pouvoir à la place de Louis Michel. Celui-ci devrait normalement se rendre à Kinshasa engager les pourparlers avec l’opposition pour la formation d’un gouvernement d’union nationale sous la présidence de Joseph Kabila. Ce dernier ayant été vaillamment décrié par l’opinion nationale et internationale, a été basculé pour se faire remplacer par le général Charles-Henri Delcour, chef d’état-major de l’armée belge, lequel a été dépêché en toute discrétion afin de contourner l’attention de l’opinion pour le même objectif. Même ses sinistres visiteurs de marque connaitront le même sort en RDC.

Des questions se posent sur le mobile du crash: est-ce un accident ou un attantat criminel des forces de résistance qui combattent le régime de Joseph Kabila?

http://bakolokongo.com/portail/2012/02/rdc-retombes-du-crash-a-bukavu-joseph-kabila-se-trouverait-cache-a-l%E2%80%99est-du-pays/

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