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ÉVO MORALES nationalise!... VIVA ÉVO!
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Chabine
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MessagePosté le: Jeu 04 Mai 2006 13:28    Sujet du message: Répondre en citant

Retour sur l'élection d'Evo MORALES, par le meilleur intellectuel engagé latino du moment, Eduardo GALEANO :

Citation:
La seconde naissance de la Bolivie, par Eduardo Galeano

il manifesto, samedi 27 janvier 2006.


Le 22 janvier 2002, Evo fût chassé du Paradis, c’est-à-dire : le député Morales fût chassé du Parlement. Le 22 janvier 2006, en ce même lieu aux allures fastueuses, Evo Morales a été sacré président de la Bolivie, c’est-à-dire : la Bolivie commence à savoir qu’elle est un pays à majorité indigène.

Au moment de l’expulsion, un député indigène était plus rare qu’une mouche blanche.

Quatre ans après, nombre de législateurs mâchent de la coca, habitude millénaire qui était interdite dans l’enceinte parlementaire sacrée.

***

Bien avant l’expulsion de Evo, les siens, les indigènes, avaient été expulsés de la nation officielle. Ils n’étaient pas des fils de la Bolivie : ils n’étaient que sa main d’œuvre. Jusqu’à il y a un peu plus de cinquante ans, les indigènes ne pouvaient pas voter et pas même marcher sur les boulevards dans les villes. Evo, dans son premier discours présidentiel a dit, En connaissance de cause, que les indigènes ne furent pas invités en 1825 à la fondation de la Bolivie.

Cette histoire est aussi celle de toute l’Amérique, Etats-Unis compris. Nos nations naquirent sur la tromperie. L’indépendance des pays américains fut depuis le départ usurpée par une minorité très minoritaire.

Toutes les premières Constitutions, sans exception, laissèrent à la porte les femmes, les indigènes, les noirs et les pauvres en général.

L’élection de Evo Morales est, en ce sens au moins, équivalente à l’élection de Michèle Bachelet. Evo et Eva. Pour la première fois un indigène président de la Bolivie, pour la première fois une femme présidente du Chili. Et on pourrait dire la même chose du Brésil, où pour la première fois un noir est ministre de la Culture. N’a-t-elle pas des racines africaines la culture qui a sauvé le Brésil de la tristesse ?

Sur ces terres, malades de racisme et de machisme, ne manqueront pas ceux qui pensent que tout ça est scandaleux.

Le scandale est que ce ne soit pas arrivé avant.

***

Tombent les masques, les visages se découvrent et la tempête se déchaîne.

Le seul langage digne de foi est celui qui naît de la nécessité de dire. Le plus grand défaut de Evo consiste dans le fait que les gens le croient, parce qu’il transmet de l’authenticité jusque quand, parlant l’espagnol qui n’est pas sa langue maternelle, il fait quelques petites fautes. Et que les docteurs habiles à se faire l’écho des voix étrangères l’accusent d’ignorance. Les marchands de promesses l’accusent de démagogie. Ils l’accusent d’être un caudillo, ceux qui ont imposé à l’Amérique un Dieu unique, un roi unique et une vérité unique. Et ils tremblent de peur, les assassins des indigènes, ceux qui craignent que leurs victimes soient comme eux.

***

La Bolivie semblait n’être rien de plus que le pseudonyme de ceux qui commandaient en Bolivie, et qui la consumaient pendant qu’ils chantaient son hymne, et l’humiliation des indigènes, faite habitude, semblait un destin. Mais ces derniers temps, mois, années, ce pays a vécu dans un perpétuel état d’insurrection populaire. Ce processus de rebellions continues, qui a laissé une traînée de morts, a culminé avec la guerre du gaz, mais il venait de loin. Il est venu de loin et il a continué après, jusqu’à l’élection de Evo contre tout obstacle.

Avec le gaz bolivien se répétait une histoire antique de trésors volés pendant quatre siècles, depuis la moitié du 16ème : l’argent de Potosi laissa une montagne vide, le salpêtre de la côte Pacifique laissa une carte géographique sans mer, l’étain de Oruro laissa une multitude de veuves. C’est ça et seulement ça qu’ils laissèrent.

***

Les révoltes populaires de ces dernières années ont été criblées de balles, mais ont évité que le gaz ne s’évapore dans des mains étrangères, elles ont dé privatisé l’eau à Cochabamba et à La Paz, elles ont renversé des gouvernements du dehors, et ont dit non aux impôts sur le salaire et à d’autres ordres doctes du Fonds Monétaire International. Du point de vue des moyens de communication civilisés, ces explosions de dignité populaire ont été des actes de barbarie. Je l’ai vu, lu, écouté mille fois : la Bolivie est un pays incompréhensible, ingouvernable, intraitable, ingérable. Les journalistes qui le disent et le répètent se trompent d’adjectif : ils devraient avouer que pour eux la Bolivie est un pays invisible.

***

Rien d’étonnant. Cette cécité n’est pas qu’une mauvaise habitude d’étrangers arrogants. La Bolivie est née aveugle, incapable de se regarder, parce que le racisme jette de la poudre aux yeux, et c’est un fait acquis qu’il ne manque pas de boliviens pour préférer se voir avec les yeux de ceux qui les méprisent.

Mais ce n’est pas un hasard si le drapeau indigène des Andes rend hommage à la diversité du monde. Selon la tradition c’est un drapeau né de l’arc-en-ciel féminin et de l’arc-en-ciel masculin, et cet arc-en-ciel de la terre, qui dans la langue indigène s’appelle tissu du sang flamboyant, a plus de couleurs que l’arc-en-ciel du ciel.

Eduardo Galeano

_________________
"Le colonialisme et ses dérivés ne constituent pas à vrai dire les ennemis actuels de l'Afrique. À brève échéance ce continent sera libéré. Pour ma part plus je pénètre les cultures et les cercles politiques plus la certitude s'impose à moi que LE PLUS GRAND DANGER QUI MENACE L'AFRIQUE EST L'ABSENCE D'IDÉOLOGIE."
Cette Afrique à venir, Journal de bord de mission en Afrique occidentale, été 1960, Frantz Fanon, Pour la Révolution Africaine
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Imab19
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MessagePosté le: Jeu 04 Mai 2006 13:34    Sujet du message: Répondre en citant

Merci chabine pour les liens!!! cela m'a permis d'analyser les possibilités d'une guerre contre l'Iran et le Vénézuela. Pour ma part, je crois pas que les occidentaux puissent attaquer l'Iran ou le Vénézuela. En effet, ces deux pays sont de gros producteurs de l'or noir. Toute pertubation dans ces pays rendrait les cours de pétrole plus élévés que maintenant ce qui semble etre une bonne chose pour le lobby du pétrole mais à la longue cela va etre une situation intenable pour leurs populations et par conséquent beaucoup plus difficile à gérer pour les gouvernements occidentaux. Une guerre directe est donc à exclure. Je crois que les occidentaux sont arrivés à l'apogé de leur règne.
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sidesma
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MessagePosté le: Ven 05 Mai 2006 13:42    Sujet du message: Répondre en citant

evo moralès a prsi une bonne décision, car la bolivie doit revenir aux boliviens tout comme l'afrique doit revenir aux africains!
Ils votent bien des lois quand ils sont chez eux, alors pourquoi les autres n'auront pas ce droit?
Les entreprises occidentales qui sont là bàs ont demandé de négocier!
Maintenant ils ont compris qui gouverne en bolivie!
Ils ont compris qu'ils ne peuvent pas être les maitres en bolivie, et qu'ils sont obligés de négocier.
L'afrique devait suivre cette voie.Je suis convaincu que l'on verra ça un jour chez nous, y en a marre du foutage de gueule que l'on subit. Ces entreprises doivent être mise sur le pied du mûr, et de toute façon elles seront obligés de négocier.
De toute façon, il faut nationaliser les hydrocarbures et les revenus principaux doivent servir d'abord les citoyens des pays concernés. C'est ce qu'a compris moralès.
Il a envahi les sites d'hydrocarbure en envoyant des militaires, et a exigé aux entreprises étrangères de verser environ 80% des revenus à la bolivie. il a rasion.
Ces entreprises occidentales dont les pays sont racistes doivent rentrer chez eux.
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Nkossi
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Messages: 722

MessagePosté le: Ven 05 Mai 2006 18:53    Sujet du message: Répondre en citant

Katana a écrit:
(...) Dans toute l’histoire de l’humanité, aucune armée n’a jamais soumis une nation entière qui se défend et le génie de Chavez est d’avoir responsabilisé son peuple dès sa réintégration suite au coup d’état dont il avait été victime.

Ce qu’il fait et les décisions qu’il prend à tous les niveaux, il ne le fait pas pour mais avec son peuple. (...)


Tout est dit là...
_________________
La véritable désaliénation du Noir implique une prise de conscience abrupte des réalités économiques et sociales. F. Fanon
L'ignorance est un danger que tout homme doit éviter. S. NKOUA

Visitez le blog de Théo http://kouamouo.ivoire-blog.com/
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Chabine
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MessagePosté le: Ven 05 Mai 2006 20:41    Sujet du message: Répondre en citant

Pendant qu'en Europe, on spécule sur l'éclatement de l'unité latino-américaine...

http://www.latinreporters.com/argentinepol05052006.html

Puerto Iguazu: sommet sur nationalisation des hydrocarbures en Bolivie
Bolivie-Brésil-Argentine-Venezuela: prix du gaz à négocier, nationalisation acceptée


http://www.latinreporters.com/argentinesommetiguazu04052006.html
De g. à dr.: présidents Kirchner, Morales, Lula et Chavez (Puerto Iguazu, 4 mai 2006)
Photo Presidencia de la Nación Argentina

LA PAZ / PUERTO IGUAZU, vendredi 5 mai 2006 (LatinReporters.com) - Livraisons de gaz bolivien garanties, renégociation du prix, aval politique à la nationalisation des hydrocarbures décrétée le 1er mai en Bolivie, invitée à participer au mégaprojet de gazoduc sud-américain: c'est le bilan du sommet qui a réuni à Puerto Iguazu les présidents Evo Morales (Bolivie), Nestor Kirchner (Argentine), Luiz Inacio Lula da Silva (Brésil) et Hugo Chavez (Venezuela).

"Les livraisons de gaz [bolivien] sont assurées... Les prix seront négociés démocratiquement" déclarait avec satisfaction le Brésilien Lula à l'issue de ce sommet organisé jeudi à sa demande par Nestor Kirchner dans la ville argentine de Puerto Iguazu, frontalière du Brésil. La réunion des quatre chefs d'Etat semble avoir apaisé politiquement les tensions surgies de la nationalisation des hydrocarbures décrétée à La Paz par Evo Morales.

Les présidents Kirchner et Lula -Hugo Chavez, lui, était convaincu d'avance- ont admis que la nationalisation était un acte souverain et légitime de la Bolivie dans sa lutte contre la pauvreté.


La nationalisation bolivienne a frappé de plein fouet la société publique brésilienne Petrobras, qui contrôle 47,3% des réserves boliviennes de gaz, les plus importantes d'Amérique du Sud après celles du Venezuela. Plus de 50% du gaz naturel consommé au Brésil vient de Bolivie, dans un gazoduc que gère Petrobras et par lequel transitent chaque jour 30 millions de mètres cubes.

L'Argentine est en importance le deuxième acheteur régional de gaz bolivien, dont elle importe de 3 à 4 millions de mètres cubes quotidiens.

Quant au Venezuela, son président Hugo Chavez, qui a rallié le Bolivien Evo Morales à sa vision "anti-impérialiste" et farouchement antiaméricaine de l'intégration régionale, son opulence en hydrocarbures -pétrole et gaz- en fait un acteur obligé de concertations sur les problèmes énergétiques. M. Chavez est le promoteur d'un mégaprojet de gazoduc qui relierait sur près de 10.000 km le Venezuela à l'Argentine, traversant le Brésil et desservant par des bretelles adjacentes d'autres pays d'Amérique du Sud.

"Alliance continentale" selon le président brésilien Lula

A Puerto Iguazu, la Bolivie a été formellement invitée par les trois autres pays participant au sommet à s'intégrer dans ce réseau énergétique sud-américain. En dépit de multiples incertitudes techniques, économiques et écologiques, les premiers travaux du gigantesque gazoduc sont annoncés pour 2007. Son installation se poursuivrait jusqu'en 2017, au prix peut-être sous-évalué de 20 milliards de dollars. Les observateurs notent que l'intégration énergétique, basée alors sur le charbon et l'acier, fut après la seconde guerre mondiale le creuset de l'Union européenne.

Selon le président brésilien Lula, "ni le Brésil ni l'Argentine ni le Venezuela ni la Bolivie ne recherchent l'hégémonie. Ils veulent être des associés. Nous construirons une alliance continentale et c'est ainsi que nous allons nous présenter au monde lors de la prochaine réunion du 12 mai à Vienne". [NDLR; le IVe Sommet Union européenne-Amérique latine et Caraïbes se tiendra du 11 au 13 mai dans la capitale autrichienne].

Les présidents Morales et Chavez étaient arrivés dans le même avion à Puerto Iguazu, après avoir conclu à La Paz une alliance stratégique de leurs sociétés publiques d'hydrocarbures, Petroleos de Venezuela SA (PDVSA) et Yacimientos Petroliferos Fiscales Bolivianos (YPFB). Cette alliance prévoit notamment l'assistance d'experts vénézuéliens, qui pourraient maintenir la production bolivienne d'hydrocarbures en cas, peu probable, de boycott de l'activité par les multinationales nationalisées. Des assesseurs vénézuéliens formaient déjà des travailleurs et cadres d'YPFB en janvier dernier.

La déclaration finale du sommet d'Iguazu parle, en référence notamment au prix du gaz que la Bolivie veut relever, de prochains "dialogues bilatéraux pour résoudre les questions en suspens". La Paz maintiendra ces dialogues avec Brasilia et Buenos Aires.

Toutefois, Petrobras, qui a annoncé l'abandon d'importants investissements prévus en Bolivie, s'était prononcée, par la voix de son président, José Sergio Gabrielli, contre toute modification des prix. Il semble que l'apaisement du climat politique n'ait pas encore gagné les milieux économiques. Cette observation s'applique aussi aux réticences de l'hispano-argentine Repsol-YPF. Dominée par des capitaux espagnols, cette société est le plus important investisseur dans les hydrocarbures boliviens après Petrobras.

Au sommet Europe-Amérique latine de Vienne, le président du gouvernement espagnol, le socialiste José Luis Rodriguez Zapatero, entend s'inquiéter auprès d'Evo Morales de l'avenir des investissements espagnols en Bolivie. Des émissaires du gouvernement de Madrid en débattent actuellement à La Paz.
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melost
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MessagePosté le: Ven 05 Mai 2006 21:06    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:
Selon le président brésilien Lula, "ni le Brésil ni l'Argentine ni le Venezuela ni la Bolivie ne recherchent l'hégémonie. Ils veulent être des associés. Nous construirons une alliance continentale et c'est ainsi que nous allons nous présenter au monde lors de la prochaine réunion du 12 mai à Vienne". [NDLR; le IVe Sommet Union européenne-Amérique latine et Caraïbes se tiendra du 11 au 13 mai dans la capitale autrichienne].


L'union fait la force.

Ca fait chaud au coeur de lire ça.

compagnones dé la revolcion. Vivaaa la liberdad.
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Chabine
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MessagePosté le: Ven 05 Mai 2006 21:08    Sujet du message: Répondre en citant

http://www.angolapress-angop.ao/noticia-f.asp?ID=437993

Le sommet de Puerto Iguazu a permis d`apaiser les tensions entre la Bolivie le Brésil et l`Argentine


La Paz a promis de garantir les livraisons de gaz à ses voisins mais a surtout obtenu une renégociation inespérée des tarifs. Très inquiet par la nationalisation du gaz Bolivien, le président brésilien est heureux de l`issue positive du sommet : "Les réflexions du Brésil de l`Argentine de la Bolivie et du Venezuela sur l`intégration sud-américaine, sur le renforcement du MERCOSUR présuppose que l`on montre au monde que l`on peut se comprendre, que l`on peut dialoguer".

Dés négociations bilatérale Argentine-Bolivie et Brésil-Bolivie sur les tarifs seront prochainement amorcées."J`ai réalisé en tant que dirigeant syndical que le dialogue était important.

Et maintenant, en tant que président je me rend compte à quel point un dialogue sincère, honnête et responsable est important" a expliqué le président Bolivien Evo Morales.

La Paz a donné un délai de 180 jours aux firmes étrangères pour transformer leur concessions en nouveaux contrats dans lesquels elles seront contraintes de s`associer à la compagnie publique bolivienne du gaz en lui réservant la majorité du capital.
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MessagePosté le: Ven 05 Mai 2006 21:14    Sujet du message: Répondre en citant

http://www.french.xinhuanet.com/french/2006-05/05/content_249427.htm

Les tensions sur la nationalisation du gaz bolivien prendront fin ( Venezuela)

2006-05-05 16:48:41

BUENOS AIRES, 4 mai (XINHUA) -- Le président vénézuélien, Hugo Chavez, en visite en Argentine, a déclaré jeudi qu'il était convaincu que les tensions provoquées par la nationalisation bolivienne de son industrie énergétique seraient maîtrisées.

En marge d'une conférence inter-gouvernementale à Puerto Iguazu, en Argentine, M. Chavez s'est déclaré convaincu que les tensions avaient été alimentées "par le Nord", en référence aux Etats-Unis, pour "endiguer l'unité de l'Amérique latine".

M. Chavez a rencontré jeudi le président bolivien, Evo Morales, le président argentin, Nestor Kirchner et Luiz Inacio Lula da Silva du Brésil à Puterto Iguazu, afin de discuter de la sécurité énergétique régionale.

A l'issue de leur réunion, les présidents ont promis de respecter la décision prise par la Bolivie pour nationaliser son secteur du gaz naturel et ont convenu de négocier les futurs prix du gaz.

Le président Morales a déclaré à la presse que la Bolivie continuerait à fournir du gaz au Brésil et à l'Argentine, et le président Chavez a donné son soutien pour la décision "souveraine" de la Bolivie de reprendre ses biens pétroliers et gaziers aux compagnies étrangères.

La décision de nationaliser prise par la Bolivie frappe 20 compagnies multinationales en Bolivie. La compagnie d'Etat brésilienne, Brasileiros, ainsi que la compagnie privée espagno- argentine, Repsol-YPF, sont les plus touchées.

La Bolivie vend quotidiennement à l'Argentine 5 millions de m3 de gaz et fournit à la ville de Sao Paulo quelque 60% de ses besoins en gaz.
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MessagePosté le: Ven 05 Mai 2006 21:26    Sujet du message: Répondre en citant

http://www.hns-info.net/article.php3?id_article=8406

Bolivie : fête populaire et doutes du secteur privé

Réjouissances populaires, incertitude du secteur privé, préoccupation de quelques gouvernements, méfiance des compagnies pétrolières. C’est ainsi que le quotidien bolivien El Deber de Santa Cruz décrivait le climat que vit la Bolivie après la nationalisation des hydrocarbures : au lendemain de la militarisation des champs pétroliers, on respirait le ressac des festivités d’un 1er Mai qui ont culminé avec le choeur de l’Université Mayor de San Andres chantant l’Internationale en pleine place Murillo, en face du Palais Quemado (présidentiel).

Les sondages, et les chaines d’opposition, rendaient compte d’un large soutien social et des analystes généralement critiques du gouvernement reconnaissaient que "Evo Morales a accomplit sa promesse électorale avec le programme voté par 54 % des boliviens". "Avec cette mesure le gouvernement a assit son autorité, maintenant il faut gérer la nationalisation", commentait on au Palais Quemado tout en élogiant le rôle des Forces armées dans l’occupation des champs et raffineries.

Dans le camp opposé, l’ex président Jorge “Tuto” Quiroga et l’entrepreneur Samuel Doria Medina ont montré leur "préoccupation" pour un affaiblissement potentiel du marché brésilien, en accord avec la centrale patronale de Santa Cruz Cainco, qui a affirmé que la nationalisation chassera les investissement étranger. Mais l’opposition de droite s’est montrée surprise et sans discours unifié. Quelques uns de ses référents déclaraient qu’"il s’agit d’un show médiatique" ou que "c’est facil de sortir un décret mais pas de le mettre en pratique". D’autres, à titre individuel, ont exprimé leur adhésion. Les critiques les plus dures -amplifiées par les médias- sont venues de la gauche radicale liée à la Centrale Ouvrière Bolivienne (COB) au bord de l’extinction, qui considère les mesures insufisantes pour ne pas avoir exproprié les entreprises pétrolières.

Le ministre des Hydrocarbures, Andres Solis Rada, a donné hier une conférence de presse lors de laquelle il a signalé que la nationalisation n’a pas été et ne sera pas négociée. Le président de la compagnie pétrolière brésilienne Petrobras avait déclaré que la mesure de Evo Morales "avait été une décision unilatérale prise de manière inamicale, qui nous oblige à analyser avec attention la situation en Bolivie" et avait ajouté que "Petrobras prendra toutes les mesures légales nécessaires pour préserver ses droits". Cependant autant la firme brésilienne que l’espagnole Repsol ont annoncé qu’elles ne partiront pas de Bolivie.

Le directeur de la revue ABC Economie et Finances, Alberto Bonadona, a dit à Pagina/12 qu’il ne croyait pas que les entreprises s’embraquent dans des procès contre l’Etat bolivien. "C’était un moment adéquat pour prendre cette mesure. Vu le niveau actuel des affaires, les plus grandes entreprises vont essayer de commencer une négociation qui implique leurs gouvernements pour la signature de nouveaux contrats, alors que les plus petites vont sûrement tenter de s’associer à (l’étatique) YPFB", dit l’analyste économique, qui considère que "avec ces prix du pétrole, c’est improbable qu’une entreprise s’en aille" et signale que "rien que la Exxon a gagné en un trimestre l’équivalent du PIB annuel de la Bolivie".

Hier le gouvernement de Evo Morales a cherché à nier l’influence cubano-vénézuélienne dans la décision de nationaliser. "Ceci est un chemin de dignité et de souveraineté. Nous n’essayons d’imiter à personne, ceci est notre chemin et nous le prenons avec une absolue indépendance", a dit Solis Rada. Pendant ce temps, les Etats-Unis annoncaient qu’ils surveilleront de près tout impact potentiel sur le climat pour l’investissement du secteur privé en Bolivie et le respect par le gouvernement bolivien de ses obligations contractuelles.

Au sujet des prix de vente du gaz à l’Argentine, Soliz a signalé "cette négociation ne dèpend pas du décret de nationalisation, avec l’Argentine nous sommes déjà entrain de renégocier des prix que le gouvernement bolivien considère injustes". Bonadona a expliqué que "une des dispositions les plus importantes du décret est que l’Etat fixera les prix d’exportation". Les pas post-nationalisation continueront par un audit indépendant des compagnies pétrolières -"avec les coopérations canadienne et norvégiennes, deux pays sans intérêts en Bolivie"- Et avec les premières tentatives d’industrialisation : une fabrique qui permette de séparer des liquides comme étain, popane et butane qui aujourd’hui s’exporte au Brésil avec le gaz et sans valeur ajoutée et une fabrique de diesel écologique.

"Si la nationalisation ne sert pas à créer de l’emploi et à améliorer les conditions de vie des boliviens, nous dirons que c’est un échec", a conclut le ministre. Solis Rada a aussi défendu l’augmentation des impôts pour les grands champs : "Nous croyons que même avec 10 % pour les entreprises et 90 pour l’Etat, elles continueront à avoir des profits [1] mais cela, aujourd’hui, est seulement une affirmation, nous devons faire l’audit pour voir combien ont investi et gagné les entreprises, vu que leurs déclarations fiscales sur l’honneur [2] ne sont pas fiables", a-t-il conclue. Et hier plus d’un a du se voir nerveux devant l’annonce de Evo Morales que les mines et la terre suivront le chemin imposé par l’administration bolivienne : "récupérer toutes les ressources naturelles pour les boliviens".

Depuis La Paz, Pablo Stefanoni, Pagina/12 (Argentine), 3 mai 2006. Traduction : Fab, santelmo@no-log.org

Inquiétude chez Repsol et Petrobras après la nationalisation

(...)
Repsol-YPF, qui a investi plus de 1360 millions de dollars en Bolivie depuis 1997, c’est la seconde compagnie pétrolière dans ce pays, après la brésilienne Petrobras. Elle opère à travers de Andina, entreprise qui contrôle 50% de son actionariat. La bolivie représente 18% des réserves totales de Repsol-YPF, 11% de sa production, 3% de son résultat opératif (plus de 7 770 millions de dollars en 2005) et 1% de son bénéfice net (quasi 4 000 millions de dollars l’année dernière). Le président de l’entreprise, Antonio Brufau, a manifesté hier depuis Buenos Aires don refus (de la nationalisation) : "elle est en dehors de la norme et de la logique patronale qui doit guider les relations entre entreprises et Etats", a-t-il assuré. (...)

Malgré le fait que le gouvernement brésilien ait écarté que l’approvisionnement soit menacé, les chiffres de la consommation sont indiscutables. 51% du gaz qui se consomme au Brésil vient de Bolivie. 75% de la consommation de gaz du centre industriel le plus important du pays, Sao Paolo, dépend aussi du pays andin, de même que la grande majorité des Etats du sud du pays, où la dépendance est directement de 100%. Pour tout cela, les secteurs industriels ont poussé un cri au ciel hier. "A moyen et long terme, il devra y avoir un sérieux problème d’approvisionnement du gaz, vu que beaucoup d’industries dépendent du produit bolivien et ne savent pas comment vont se terminer les négociations", a avancé le directeur du Département d’Energie de la Fédération Industrielle de l’Etat de Sao Paolo.

Et ce n’est pas le seul à ne pas partager l’optimisme du gouvernement national. Le directeur du Centre Brésilien d’Infrastructures a averti que le gouvernement sera obligé de négocier avec la Bolivie pour éviter "une coupûre de gaz". "C’est une crise annoncée. Quand le Brésil en 2003 a promu la massification du gaz, congelé les prix et stimulé la consommation mais sans augmenter l’offre interne", a-t-il expliqué, en concluant : "maintenant nous sommes entre les mains des boliviens". Soutenant cette analyse, l’Association Brésilienne d’Entreprises de Distribution de Gaz a réclamé au gouvernement de fomenter de nouveaux investissements dans le pays pour garantir l’approvisionnement interne de gaz. Cependant, comme l’a expliqué il y a peu le président de Petrobras, l’entreprise pétrolière étatique sera bientôt en conditions de substituer l’importation du gaz bolivien en 2010. Les autres ont choisi de faire ressortir la signification idéologique de la mesure de La Paz. "Il n’y a pas de doute que ce populisme nationaliste de la Bolivie soit inspiré et soit assisté par le président du Vénézuéla", a assuré le président du Conseil International de la Fédération d’Industries de Sao Paolo.
Depuis les syndicats brésiliens il y a eu des réactions très différentes. A une extrémité, la centrale d’opposition, Force Syndicale, a assuré que Lula "ne peut pas permettre cette rupture de contrat de forme abrupte" et lui a suggéré d’imposer un type de châtiment commercial au pays andin, par exemple un impôt additionnel aux produits qui rentrent dans le pays depuis la Bolivie. Le Syndicat de Pétroliers de l’État de Sao Paolo a été en revanche l’une des peu nombreuses institutions dans le pays à soutenir la décision du gouvernement de Morales. Les marchés semblent penser de même, parce qu’hier les actions de Petrobras ont terminé en hausse.

Pagina/12 (Argentine), 3 mai 2006. Traduction : Fab, santelmo@no-log.org

[1] Comme le rapportait "Pepino" Fernandez, de la UTD Mosconi qui lutte contre Repsol-YPF en Argentine, "l’industrie pétrolière ne donne pas de pertes. Un jour, il fut demandé à Rockefeller quelle industrie rapportait le plus d’argent dans le monde et il répondit : « une entreprise pétrolière bien organisée », et la seconde ? « une entreprise pétrolière mal organisée ». (In http://www.cnt-ait.info/...) (NdT).

[2] Comme en Argentine, l’Etat bolivien ne réalise pas de contrôle en sortie de puit, par conséquent ce sont les entreprises elles-mêmes qui déclarent les volumes extraits sur lesquelles elles paient des impôts !! (NdT).
_________________
"Le colonialisme et ses dérivés ne constituent pas à vrai dire les ennemis actuels de l'Afrique. À brève échéance ce continent sera libéré. Pour ma part plus je pénètre les cultures et les cercles politiques plus la certitude s'impose à moi que LE PLUS GRAND DANGER QUI MENACE L'AFRIQUE EST L'ABSENCE D'IDÉOLOGIE."
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Chabine
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MessagePosté le: Sam 06 Mai 2006 01:37    Sujet du message: Répondre en citant

Panique à bord... Rolling Eyes

L'Express a écrit:
Le VRAI pouvoir


Venezuela, Russie, Arabie saoudite, Iran: ces quatre pays vont jouer un rôle majeur dans la géopolitique des prochaines années


L'évolution, durable, du prix du pétrole fait émerger sur le devant de la scène mondiale quatre pays: le Venezuela, la Russie, l'Arabie saoudite et l'Iran. Leurs revenus pétroliers dépassent déjà, et de très loin, le total de l'aide mondiale au développement. Ils vont ainsi disposer de ressources financières immenses, avec les infrastructures humaines et politiques pour s'en servir, en bien ou en mal. Plus que tous les autres, ces quatre pays (qu'on peut désigner par le sigle que composent leurs initiales: «VRAI» Very Happy ) disposeront des moyens d'investir, chez eux et ailleurs, dans des projets utiles à l'humanité. Mais aussi de s'armer, de corrompre, de séduire, d'influencer, de menacer et d'attaquer. Les VRAI ont déjà entrepris de devenir des puissances régionales, et ils vont jouer un rôle majeur dans la géopolitique des prochaines années.


Le Venezuela s'efforce déjà, avec un certain succès, de coaliser autour de lui l'Amérique latine contre les Etats-Unis. Il vient de pousser les Boliviens à nationaliser leur pétrole(1) et leur gaz et de créer avec la Bolivie et Cuba une alliance visant à chasser économiquement les Etats-Unis de l'Amérique latine. La Russie, qui a récemment remboursé par anticipation sa dette au Club de Paris, s'efforce de tisser autour d'elle un réseau d'alliances, calqué sur son réseau de pipelines. L'Arabie saoudite, vassale incertaine des Etats-Unis, demeure dominante dans sa région, capable, si elle le souhaitait, de résoudre en quelques années les problèmes économiques de la Palestine, de l'Egypte et des autres pays arabes non pétroliers. Enfin, l'Iran, qui voudrait être une puissance nucléaire, dispose de tous les moyens financiers et intellectuels pour y parvenir rapidement.

Si ces quatre nations allaient au bout de leurs projets, on verrait une Amérique latine en révolte contre les Etats-Unis (2), un monde arabe débarrassé de l'Occident, un ensemble perse redevenu puissance mondiale, une Russie dominant à nouveau l'Europe. Pour l'instant, les VRAI ne sont pas alliés les uns avec les autres. La Russie, très habilement, tente même de désarmer les velléités nucléaires iraniennes. Et l'Arabie saoudite fera tout, elle aussi, pour ne pas laisser surgir une puissance chiite. Si un jour, par malheur, trois ou quatre de ces pays s'entendaient, le monde changerait profondément. Pour le pire.(3)


L'Europe, qui est en première ligne, est tenue de tout faire pour l'éviter. Il lui faut, pour cela, créer les conditions d'une alliance avec la Russie, et les Etats-Unis doivent procéder de même avec l'Amérique latine. Les uns et les autres ont aussi à éviter une déstabilisation de l'Arabie saoudite et un armement nucléaire de l'Iran. Le monde réalise, dans la pathétique fin de règne qui se joue à Paris, que personne n'a intérêt au déclin de la France, grande puissance aujourd'hui paralysée Laughing Laughing Laughing . Chacun doit alors espérer que bientôt, très bientôt, à Paris, quelqu'un pourra faire les choix, graves, difficiles, qu'exige la situation de plus en plus dangereuse du monde(4).


(1) N'importe quoi Rolling Eyes : le peuple Bolivien a été consulté par référendum en juillet 2004, un an et demi avant l'élection d'Evo Morales. Celui-ci n'a fait qu'être fidèle à son programme et au choix de son peuple.

(2) Ah ouais, bah poukoi ? On se demande bien... Rolling Eyes

(3) En quoi une alliance VRAI serait-elle plus dangereuse que le fou furieux qui sévit à la Maison Blanche, avec la complicité d'Israël et de l'U.E. ??? Shocked

(4) La faute à qui ? Le Vénézuéla a agressé qui ? L'Iran a envahi quel pays ? Mad
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ARDIN
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MessagePosté le: Sam 06 Mai 2006 02:10    Sujet du message: Répondre en citant

Chabine a écrit:
(1) N'importe quoi Rolling Eyes : le peuple Bolivien a été consulté par référendum en juillet 2004, un an et demi avant l'élection d'Evo Morales. Celui-ci n'a fait qu'être fidèle à son programme et au choix de son peuple.

(2) Ah ouais, bah poukoi ? On se demande bien... Rolling Eyes

(3) En quoi une alliance VRAI serait-elle plus dangereuse que le fou furieux qui sévit à la Maison Blanche, avec la complicité d'Israël et de l'U.E. ??? Shocked

(4) La faute à qui ? Le Vénézuéla a agressé qui ? L'Iran a envahi quel pays ? Mad

En rapport avec cette problematique, voici ce que disait l'Abbe Gregoire en 1808:

"Depuis trois siecles, les tigres et les pantheres sont moins redoutables que vous pour l'Afrique. Depuis trois siecles, l'Europe, qui se dit chretienne et civilisee, torture sans pitie, sans relache, en Amerique et en Afrique, des peuples qu'elle appelle sauvages et barbares. Elle a porte chez eux la crapule, la desolation et l'oubli de tous les sentiments de la nature, pour se procurer de l'indigo, du sucre, du cafe. L'Afrique ne respire pas meme quand les potentats sont aux prises pour se dechirer; non, je le repete, il n'est pas un vice, pas un genre de sceleratesse dont l'Europe ne soit coupable envers les Negres, et dont elle ne leur ait donne l'exemple."
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sidesma
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MessagePosté le: Ven 12 Mai 2006 10:42    Sujet du message: Répondre en citant

Voici ce que l'on peut lire sur yahoo :

L'ouverture du sommet Union européenne-Amérique Latine marquée par un sérieux couac entre la Bolivie et l'Europe

La présidence autrichienne demande à La Paz de clarifier les conséquences de sa nationalisation du secteur des hydrocarbures. Un peu plus tôt, le président Evo Morales avait indiqué que les compagnies étrangères ne seraient pas "indemnisées" car elles pourront récupérer leurs investissements. Elles ont 180 jours pour revoir les conditions de commercialisation du gaz. Pour Evo Morales, il s'agit d'une décision souveraine, elle n'a pas à recevoir l'accord de tiers : "Si les peuples indigènes sont arrivés là où ils sont, où moi je suis arrivé en tant que président, ce ne pas pour se venger de quelqu'un. Je suis la pour porter espoir à mon peuple, particulièrement pour défendre les peuples historiquement marginalisés, humiliés, haïs, rejetés et même menacés d'extinction" Premier résultat concret de ce sommet: l'Union européenne et l'Amérique centrale vont négocier un accord de libre-échange. Il concerne le Costa-Rica, le Guatemala, le Honduras, le Nicaragua, Panama et le Salvador. Ce sommet est avant tout une prise de contacts et devrait permettre unen meilleure compréhension entre les deux continents.

LAfrique devrait s'en inspirer :
1) en rompant les accords de coopération militaire permettant à ces milititaires français de renverser des chefs d'état qui aiment leur pays, et exiger le départ des armées françaises de l'Afrique;
2) en s'accaparant tous les secteurs économiques clés : pétroles, gaz, transport et autres et en exigeant de revoir les accords signés entre leurs entreprises qui sont en Afrique et nos pays, ou de géler ces accords qui nous pourrissent la vie.
3) en éliminant tous les traitres qui sont , de loin ou de près pour la françafrique;
4)en créeant la concurence dans les marchés entre les pays qui voudraient s'installer en Afrique;
5) en cessant toute participation au sommet france-afrique;
6) en revoyant le sytème monétaire qui nous pille ;
7) en durcissant les conditions d'entrée et d'installations des citoyens des pays européens pour la plus part;
Cool en réduisant nos participation à la francophonie;
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Jay
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MessagePosté le: Ven 12 Mai 2006 11:26    Sujet du message: Répondre en citant

Aujourd'hui c'est toute une partie de l'Amérique Latine qui est à l'avant-garde du post néo-libéralisme !
Ce sont des exemples à suivre pour tous les pays du Tiers-Monde. S'accaparer les ressources naturelles qui appartiennent de droit à toute nation indépendante et se développer pour cesser que l'Occident et son modèle économique sème les graines de la pauvreté et de la précarité.

Le trio latino-américain qui fait peur à l'Occident



http://thejay.fastblog.fr/article-41283.html
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Chabine
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MessagePosté le: Ven 12 Mai 2006 20:18    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:
[url=http://www.latribune.fr/News/News.nsf/AllByID/AP-UE-AMERIQUE-LATINE-SOMMET*-Europeens-et-Latino-americains-s-opposent-sur-l-energie?OpenDocument]Européens et Latino-américains s'opposent sur l'énergie[/url]


Au dernier jour du quatrième sommet UE-Amérique latine à Vienne, les Vingt-Cinq et le Brésil ont critiqué vertement la politique énergétique menée par le président bolivien Evo Morales comme par le Vénézuelien Hugo Chavez.

Evoquant "la décision d'un Etat souverain", le président Morales avait défendu dès son arrivée jeudi à Vienne sa récente décision de nationaliser prochainement le secteur gazier bolivien.

Au grand dam des Européens et du Brésil, il a jeté un pavé dans la mare en annonçant que les entreprises étrangères concernées, dont le brésilien Petrobas, pourrait ne pas être dédommagées. Du coup, le ministre brésilien des Affaires étrangères Celso Amorim menaçait vendredi d'un rappel de l'ambassadeur du Brésil en Bolivie. "Nous agissons avec fermeté mais sans précipitation", a-t-il déclaré. "Si les investissements changent de propriétaires, ils doivent être dédommagés".

Du coup, Evo Morales a semblé faire marche arrière vendredi. Adoptant un ton plus conciliant dans une lettre adressée au ministre espagnol des Affaires étrangères, Miguel Angel Moratinos, il a garanti une véritable "sécurité juridique" aux compagnies étrangères concernées.

La société espagnol Repsol est avec Petrobas le plus gros investisseur étranger en Bolivie. Sont aussi concernées par l'initiative bolivienne le Britannique BG Group et le Français Total. M. Morales a donné à ces sociétés étrangères six mois pour négocier de nouveaux contrats ou quitter le pays.

Même fermeté du côté britannique. Le Premier ministre Tony Blair a appelé Evo Morales et Hugo Chavez à se montrer "responsables" dans la gestion de leurs ressources. L'énergie est aujourd'hui "une question très importante pour les Etats. Chaque pays a besoin de ressources énergétiques sures", a-t-il souligné.

De son côté, le président du Venezuela se retrouve sur la sellette pour avoir introduit une nouvelle taxe ciblant les compagnies pétrolières étrangères, qui versent déjà des droits importants pour pouvoir extraire le brut vénézuélien.

"Il y a deux options dans la vie: soit vous voulez ouvrir vos marchés soit vous ne le voulez pas", mais "la réalité, c'est que des marchés ouverts ont de meilleures performances que ceux qui sont fermés", a prévenu le président en exercice de l'UE, le chancelier Wolfgang Schüssel.

L'hôte du sommet a appelé ses partenaires à mettre de côté leurs "profondes divergences" et à oeuvrer pour un partenariat politique et économique accru. "Il est certain que nous n'avons pas le même point de vue sur tous les sujets", a-t-il toutefois reconnu. Le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, a exhorté les participants à travailler dans un "esprit de compromis".

Reste que, au-delà de la question énergétique, les négociations en vue de la conclusion d'un accord d'association commercial entre l'UE et le Mercosur, lancées en 2000, sont toujours au point mort.

L'UE accusait en 2005 un déficit commercial de 9 milliards d'euros avec les pays de la zone Amérique latine et Caraïbes (ALC), qui représentent 5,6% du commerce extérieur des Vingt-Cinq.

Les 58 pays participant au sommet de Vienne ont par ailleurs réaffirmé leur engagement à renforcer leur coopération dans la lutte contre la production et le trafic de drogue, sans toutefois se fixer de projets concrets.



Citation:
"Il y a deux options dans la vie: soit vous voulez ouvrir vos marchés soit vous ne le voulez pas", mais "la réalité, c'est que des marchés ouverts ont de meilleures performances que ceux qui sont fermés", a prévenu le président en exercice de l'UE, le chancelier Wolfgang Schüssel.

Les 2 options en langage clair, décodé et plus du tout diplomatique : la bourse (vous nous ouvrez TOTALEMENT nos marchés et vous la bouclez) ou la vie (on vous écrasera sous les bombes sinon)

Par contre, vérification faite dans la presse latina, le regain de tension entre la Bolivie et le Brésil, évoqué par cet article de la Tribune, est tout à fait réel (il semble même être plus sérieux que ça)
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Chabine
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MessagePosté le: Sam 13 Mai 2006 14:44    Sujet du message: Répondre en citant

muna Deïdo a écrit:
Brèves du sommet:
Les Européens reconnaissent je cite << le droit souverain des pays à gerer et reguler leurs ressources naturelles>> merci missié!

... de m'avoir appris ce qu'était la liberté, la démocratie, les droits de l'Homme, tout ça... (version officielle) Twisted Evil

muna Deïdo a écrit:
tout en rappelant ces pays à je cite <<établir des régimes de regulation plus compatible avec les règles Européennes>>

Arrow Comprendre : "des régimes de régulation complètement déséquilibrés et inéquitables favorisant outrageusement les intérêts Européens", mais si tu donnes la version comme ça, brut de pomme, ça la fout mal Laughing

muna Deïdo a écrit:
Il y'a un petit commité qui part de Suisse tout à l'heure pour aller soutenir ÉVO & HUGO Cool nous allons faire du bruit! bon,si on nous permet ! ces Autrichiens ne sont pas souvent très commode...

Deïdo.

si tu en es, on compte sur toi pour le compte-rendu Wink
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cricongo
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MessagePosté le: Dim 14 Mai 2006 10:00    Sujet du message: Répondre en citant

VOILA UN HOMME QUI AIME SON PAYS
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cricongo
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MessagePosté le: Dim 14 Mai 2006 10:02    Sujet du message: Répondre en citant

UN VRAI PATRIOTE QUI N EST PAS CE QU ON CHERCHE EN AFRIQUE DES HOMMES BARD2S DE DIPLOME
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Marvel
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MessagePosté le: Dim 14 Mai 2006 11:35    Sujet du message: Répondre en citant

En lisant ce topic et l'engouement chéguévariste qu'il sucite, vous m'inspirez cette célèbre phrase attribuée à Hemingway:
Qui n'est pas communiste à 18 ans n'a pas de coeur.
Qui le reste à 50 ans n'a pas de tête.

_________________
Révélons de l'Afrique et des Noirs ce qu'ils ont de positif. Pour le reste, les impérialistes occidentaux et leurs valets aliénés ou consentants s'en chargent déjà.
L'Afrique, j'y crois!
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Abiola
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MessagePosté le: Dim 14 Mai 2006 12:06    Sujet du message: Répondre en citant

On pourrait avoir ton avis de façon un peu plus précise, cher Marvel ?
En utilisant une réthorique marxiste, tu pourrais être qualifié de "reactionnaire" Laughing
_________________
Les Africains sont aujourd'hui à la croisée des chemins : c'est l'union ou la mort !
Africaines Africains, l'édification de la véritable union africaine est notre devoir et notre seule chance de salut sur cette terre.
Un vrai guerrier ne recule pas devant son devoir sous prétexte que la tâche est surhumaine, impossible...il se bat !
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Katana
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MessagePosté le: Mar 16 Mai 2006 12:46    Sujet du message: Répondre en citant

marvel a écrit:
En lisant ce topic et l'engouement chéguévariste qu'il sucite, vous m'inspirez cette célèbre phrase attribuée à Hemingway:
Qui n'est pas communiste à 18 ans n'a pas de coeur.
Qui le reste à 50 ans n'a pas de tête.


"Une idéologie est un système de pensée cohérent avec lui-même mais non avec la réalité."

Il faut faire passer le développement économique avant les préjugés idéologiques marvel.
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MessagePosté le: Mar 16 Mai 2006 13:21    Sujet du message: Répondre en citant

katana a écrit:

"Une idéologie est un système de pensée cohérent avec lui-même mais non avec la réalité."

Parle pour ton idéologie...

katana a écrit:
Il faut faire passer le développement économique avant les préjugés idéologiques marvel.

En somme, tu me demandes de ne pas détecter et nommer ta doctrine. Ainsi tu proliféreras incidieusement. Pas mal comme tactic, pas mal....
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MessagePosté le: Mar 16 Mai 2006 14:53    Sujet du message: Répondre en citant

marvel a écrit:

Parle pour ton idéologie...

En somme, tu me demandes de ne pas détecter et nommer ta doctrine. Ainsi tu proliféreras incidieusement. Pas mal comme tactic, pas mal....


Gardes ton calme mon frère.

Je t'ai connu bien plus rigoureux…

Sur un autre topic tu pleures sur les méfaits du FMI ou de la BM et lorsqu’un chef d’état essaie de reprendre le contrôle de ses industries les plus rentables pour en gérer des revenus de façon plus transparente tu n’es pas d’accord…

Décide-toi.

Je crois que tu es enfermé dans le monde merveilleux des idéologies marvel.

Une autre forme d’aliénation...
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MessagePosté le: Lun 05 Juin 2006 16:38    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:
BOLIVIE • La "révolution agraire" a commencé

Evo Morales veut remettre des terres appartenant aux grandes propriétés agricoles de l'est du pays aux paysans et aux Indiens les plus pauvres. A l'approche des législatives du 2 juillet, il s'agit d'une nouvelle mesure radicale du président bolivien, le premier d'ascendance indienne.

Le gouvernement d'Evo Morales a commencé, samedi 3 juin, à appliquer sa politique dite de "révolution agraire", avec la signature de 7 décrets et la remise de 60 titres de propriété foncière à des communautés indigènes et paysannes, "malgré l'absence de consensus avec les grands propriétaires fonciers de l'est du pays", note La Prensa.

"Le président bolivien a déclaré, lors d'une manifestation à Santa Cruz, qu'avec ces mesures commençait la première phase de son plan agraire qui consiste également à redistribuer environ 2,5 millions d'hectares de terres de l'Etat. Il a annoncé que la deuxième étape sera la restitution des terres sous-exploitées ou qui ne remplissent aucune fonction économique et sociale. Pour cette seconde phase, le gouvernement a besoin du vote d'un projet de loi destiné à renforcer le contrôle de l'Institut national de réforme agraire (INRA), dans le but d'accélérer le processus d'assainissement et de rendre à l'Etat les terres inexploitées."

Le lieu et le moment choisis pour faire cette annonce ne sont pas anodins : la région de Santa Cruz, située dans l'est du pays, la région la plus riche, première productrice agricole de Bolivie et deuxième région d'élevage, est farouchement opposée à la politique d'Evo Morales et du gouvernement, au point de défendre des positions sécessionnistes.

En outre, le président Morales s'est exprimé samedi, au lendemain de l'échec des négociations avec les principales organisations entrepreneuriales agricoles et d'élevage de 7 départements du pays. Pour la Chambre agricole de l'Est (CAO), qui regroupe certaines d'entre elles, il s'agit "d'une mesure politique et unilatérale qui n'affectera que les grands producteurs agricoles", rapporte La Razón. La CAO envisage de poser des recours aux décrets annoncés devant le Tribunal constitutionnel. "L'opposition et les organisations agricoles et d'élevage ont taxé la mesure d'électoraliste, car elle intervient en pleine campagne pour les élections législatives du 2 juillet", explique El País, de Madrid.

"Les groupes de citoyens des départements de l'Est, les plus grands et les moins peuplés dans la région amazonienne, restent convaincus que les comités d'autodéfense seront la solution pour garder le contrôle des terres héritées de leurs grands-parents", note le quotidien national espagnol.

"Le plan agraire de Morales va à contre-courant des dispositions de la Banque mondiale dans ce domaine", observe La Jornada de Mexico. "Le modèle promu par l'organisation internationale est ancré dans le marché, il favorise la formation de banques terriennes qui se transforment généralement en nids de corruption. Généralement, dans ce schéma, les paysans finissent par payer des taux d'intérêt très élevés, ce qui, en plus d'une dépendance alimentaire du pays, provoque la faillite inévitable de l'agriculteur", note le journal mexicain de gauche dans son éditorial.

Pour le quotidien, "s'il est nécessaire d'attendre avant d'évaluer le programme agraire d'Evo Morales, il est clair que ces réformes répondent à une réalité désolante : en Bolivie, comme dans le reste de l'Amérique latine, la campagne est une zone sinistrée, un désastre provoqué dans une large mesure par les modèles lancés par les organisations internationales financières. Dans ce sens, l'expérience bolivienne apporte de l'espoir à des millions de paysans de la région, dont la plupart ont à peine de quoi se mettre quelque chose sous la dent."

Philippe Randrianarimanana (CI)

_________________
La véritable désaliénation du Noir implique une prise de conscience abrupte des réalités économiques et sociales. F. Fanon
L'ignorance est un danger que tout homme doit éviter. S. NKOUA

Visitez le blog de Théo http://kouamouo.ivoire-blog.com/
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MessagePosté le: Jeu 15 Juin 2006 21:29    Sujet du message: Répondre en citant

http://www.cadtm.org/article.php3?id_article=1905

Stiglitz : ceux qui doivent être dédommagés sont les Boliviens et non pas les compagnies.


Selon l’organisation financière internationale, la manière dont la Bolivie négociera avec les compagnies concernées sera le facteur clé.
La faillite du modèle néolibéral imposé par les États-Unis est évidente, maintient le lauréat du Nobel de l’Économie.



par Rosa Rojas

La Paz, 18 mai. Joseph Stiglitz, lauréat 2001 du prix Nobel de l’Économie, a décrit aujourd’hui la récente nationalisation des hydrocarbures en Bolivie comme un processus de « restitution de biens » qui appartiennent déjà au gouvernement bolivien et a considéré comme « nécessaire » que la Bolivie reçoive une « juste compensation » pour ses ressources naturelles.

Par contraste, depuis Washington, le FMI mettait en garde contre les « conséquences économiques de grande portée » après la décision du Président bolivien Evo Morales, à qui il réclamait des compensations, ajoutant que l’événement pourrait décourager les investisseurs étrangers, selon les agences de presse.

« La décision du gouvernement bolivien de nationaliser le secteur des hydrocarbures a potentiellement de grosses conséquences économiques » a souligné le porte-parole de l’organisation financière internationale, Mahsood Ahmed. Ce fait, conjugué à la manière dont la Bolivie négociera avec les compagnies concernées, sera un facteur clé, selon Ahmed.

« La manière dont le gouvernement bolivien va mettre cette décision en pratique, pourrait, me semble-t-il, avoir un impact sur les capitaux privés - locaux ou étrangers - disponibles pour l’investissement dans cet important secteur de l’économie bolivienne » a précisé le fonctionnaire du FMI au cours de sa première rencontre avec la presse.

Le FMI, qui a envoyé une mission d’expertise en Bolivie pour étudier l’évolution de son économie, invite le gouvernement, selon Ahmed, à entamer dans les six prochains mois des négociations avec les compagnies étrangères et, dans certains cas, avec les gouvernements étrangers, sur les modalités de la mise en pratique de cette nationalisation.

Selon le porte-parole du FMI, ces discussions devraient porter sur les compensations pour les biens nationalisés, sur la nature des nouveaux contrats et sur une hausse possible des prix à l’exportation vers le Brésil et l’Argentine, les principaux partenaires de la Bolivie. « Pour nous il est important que ces négociations aboutissent à un accord mutuel » concluait Ahmed.

Cependant Joseph Stiglitz, l’économiste américain ancien vice-président de la Banque Mondiale, a fait valoir que la faillite du modèle néolibéral, imposé par le Consensus de Washington pour tenter de réduire au minimum le rôle de l’État dans les économies nationales, était manifeste et il a souligné que la Bolivie, naguère l’une des meilleures élèves du modèle néolibéral, « a souffert tous les maux (de son application) mais n’a retiré aucun bénéfice de l’expérience - il est clair qu’il doit y avoir un changement dans son modèle économique ».

Dans ce contexte, Stiglitz n’a pas voulu qualifier la nouvelle politique énergétique menée par Evo Morales de « nationalisation », mais bien de « récupération » des ressources boliviennes, ou de « retour à la Bolivie de biens qui étaient déjà les siens ». Il indiquait aussi que la Bolivie devait recevoir un juste prix pour l’exploitation de ses ressources naturelles.

« Lorsqu’une personne se fait voler, disons un tableau et qu’ensuite celui-ci lui est rendu, nous n’appelons pas cela une renationalisation, mais bien le retour d’un bien qui lui appartenait antérieurement » Twisted Evil a expliqué Stiglitz. De même, il a mis en question les contrats existant entre l’État bolivien et les multinationales pétrolières, soulignant « qu’en réalité il n’y avait pas vente puisqu’il n’y avait ni conformité aux lois ni approbation par le Congrès - quand il n’y a pas de propriété à nationaliser, il ne peut y avoir nationalisation ».

Cela veut dire qu’il était nécessaire de changer les conditions antérieures « d’une manière ou d’une autre » a ajouté Stiglitz.

Mais d’après Stiglitz d’autres questions se posent : d’abord, est-ce que les investisseurs recevront une compensation appropriée pour leurs investissements - « et le gouvernement a dit qu’il y en aurait bien une » ; ensuite, la question de savoir si la valeur que la Bolivie devrait recevoir pour l’exploitation de ses ressources naturelles s’accumule en faveur du peuple bolivien, - « et le gouvernement a dit qu’il en sera ainsi ».

L’ancien vice-président de la Banque Mondiale a traduit l’une des principales critiques des organisations financières internationales, mentionnant que le gouvernement bolivien doit exécuter des programmes de développement dans le domaine des hydrocarbures, des minerais et du gaz, tout en s’occupant d’investissements et de promotion dans les domaines de l’éducation et de la santé.

Concernant les accords de libre échange, Stiglitz a fait remarquer que de tels traités « ne sont pas bons » parce qu’ils minent la structure de production des pays ; « ils ne conviennent pas aux pays en développement - ce n’est pas négocier, mais plutôt imposer ».

Ces traités peuvent coûter très cher en termes de souveraineté nationale. Dans le cas du Mexique, note Stiglitz, l’inégalité économique entre ce pays et les États-Unis a augmenté après la signature de l’Accord de Libre Echange. Stiglitz considère qu’il faut nécessairement prendre en compte le rapport coûts et profits. Il vaut mieux pas d’accord de libre échange qu’un accord mal conçu, maintient le lauréat du Nobel.

La veille au soir, l’économiste professeur à la Columbia Business School avait rencontré Evo Morales et différentes personnalités officielles. Aujourd’hui il est nommé docteur honoris causa par l’Université de San Andres (UMSA) et l’Université Publique de El Alto (UPEA).

Entre-temps, l’Espagne a désigné ce jeudi Bernardino Leon, secrétaire d’Etat aux Affaires étrangères et à l’Amérique latine comme négociateur avec le gouvernement bolivien ; il travaillera avec Repsol-YPF, une compagnie concernée par la nationalisation des hydrocarbures dans la république andine, à qui le gouvernement espagnol a également réclamé des garanties légales.

Au Brésil, Marco Aurelio Garcia, conseiller du Président brésilien pour les relations internationales, affirmait que « le climat de confiance » entre le Brésil et la Bolivie « était rétabli » après l’impact causé par la nationalisation des hydrocarbures, qui touche la société brésilienne de monopole d’État Petrobras.


En cas de reproduction de cet article, mentionnez s'il-vous-plaît la source.
URL: http://www.cadtm.org
Source : La Jornada (Mexique), 19 mai 2006

Traduction : Marie Meert.
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"Le colonialisme et ses dérivés ne constituent pas à vrai dire les ennemis actuels de l'Afrique. À brève échéance ce continent sera libéré. Pour ma part plus je pénètre les cultures et les cercles politiques plus la certitude s'impose à moi que LE PLUS GRAND DANGER QUI MENACE L'AFRIQUE EST L'ABSENCE D'IDÉOLOGIE."
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Chabine
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MessagePosté le: Sam 22 Juil 2006 02:52    Sujet du message: Répondre en citant

http://www.voltairenet.org/article141195.html

Coup de théâtre à la veille du G8
La Russie et l’Iran jettent les bases d’une nouvelle donne énergétique mondiale

par Igor Tomberg*

À la veille du sommet du G8 à Saint-Petersbourg qui débattra de la crise énergétique mondiale, les cartes semblent changer de main. En marge du sommet de l’Organisation de coopération de Shanghai, les deux plus importants producteurs de gaz du monde, la Russie et l’Iran, ont conclu un accord stratégique qui défend non seulement leurs intérêts communs, mais aussi ceux du Pakistan et de l’Inde et probablement du Turkmenistan et de la Chine. L’avenir économique d’une bonne partie de l’Asie semble assuré au moment où celui des États-Unis et, dans une moindre mesure de l’Europe occidentale, est menacé.
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23 juin 2006


« Yalta » du gaz en Eurasie
L’accord russo-iranien aboutira à la répartition des débouchés entre les deux principaux producteurs mondiaux de gaz narurel : la Russie fournira l’Europe et l’Iran vendra son gaz à l’Inde et au Pakistan.



« Gazprom est prêt à soutenir financièrement et techniquement la construction du gazoduc Iran-Pakistan-Inde. C’est un projet rentable et parfaitement réalisable », a déclaré le 15 juin 2006 le Président russe Vladimir Poutine, en marge du sommet de l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS). Cette initiative a donné le coup d’envoi de sérieux changements sur le marché gazier eurasiatique.

L’idée d’un gazoduc reliant l’Iran au Pakistan et à l’Inde a été avancée par Téhéran en 1996. La canalisation sera longue de 2 775 km et coûtera 7 milliards de dollars. Le projet doit être achevé en 2009. A partir de 2010, l’Inde et le Pakistan pourront recevoir 35 milliards de m3 de gaz par an, et 70 milliards en 2015. C’est Gazexport, filiale de Gazprom, qui s’occupait de ce projet, avant d’être relayée par le département des relations économiques extérieures de Gazprom.

Au plan économique, ce gazoduc apparaît comme une nécessité absolue [1]. Le projet promet des avantages majeurs à l’Inde, car il lui permettra de se faire livrer du gaz iranien bon marché : de source iranienne, on estime que la construction de cette canalisation fera économiser à l’Inde 300 millions de dollars de dépenses énergétiques par an. Le Pakistan a lui aussi besoin de ce gazoduc pour recevoir du gaz naturel (Islamabad sera obligé d’importer du gaz dès 2010), et le transit lui rapportera 500 à 600 millions de dollars. Vu la croissance de la demande de matières énergétiques en Chine, il est envisagé de prolonger ultérieurement la canalisation jusque dans la province chinoise du Yunnan [2]. Le Président pakistanais Pervez Musharraf a fait cette proposition lors de ses rencontres à Shanghai avec les représentants des milieux d’affaires des pays de l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS).

Les risques politiques du projet ont sensiblement diminué ces derniers temps. Les autorités indiennes ont longtemps refusé ce partenariat, craignant que le Pakistan ne soit pas capable d’assurer la sécurité du gazoduc. Lors de la visite du ministre indien du Pétrole, Mani Shankar Aiyar, effectuée au Pakistan en juin 2005, le Président Musharraf a déclaré qu’Islamabad garantirait la sécurité de la canalisation qui passerait par son territoire et souhaité qu’elle soit mise en chantier dès l’an prochain.

Les réserves iraniennes prouvées de gaz naturel s’élèvent à 28 000 milliards de m3, et la production de gaz augmente de 10 % par an. A l’heure actuelle, la quasi-totalité de la production est consommée dans le pays : 100 milliards de m3 sont livrés aux consommateurs commerciaux (dont les centrales électriques, qui en brûlent 35 milliards), et 40 milliards de m3 sont injectés dans les réservoirs pétroliers pour maintenir le débit des puits de production. Le réseau de gazoducs iraniens dépasse les 22 000 km. Les potentialités d’exportation du pays s’accroissent et font de l’Iran un concurrent puissant de la Russie. Ce n’est pas un hasard si l’Europe lie à l’Iran une bonne partie de ses plans de diversification des livraisons de gaz. Dans cette optique, la participation de Gazprom au projet de gazoduc Iran-Pakistan-Inde peut être considérée comme un coup de maître dans la concurrence pour le marché européen : le projet permettra de canaliser une bonne partie des ressources iraniennes à l’est et, pour le moins, de retarder leur apparition en Europe.

Dans le contexte géoéconomique, une importance exceptionnelle revient à l’initiative gazière annoncée par Téhéran à Shanghai. Au cours de son entretien avec le Président russe Vladimir Poutine, le Président iranien Mahmoud Ahmadinejad a proposé de décider ensemble des prix du gaz et des principaux flux du « combustible bleu ».

Selon certains observateurs, ce rapprochement entre la Russie et l’Iran dans le secteur gazier créera les conditions nécessaires à l’émergence d’une organisation de pays producteurs de gaz, analogue au cartel pétrolier. L’unification des réseaux de transport de gaz russe et iranien permettra à Gazprom de participer à la gestion de la quasi-totalité du système de gazoducs asiatiques. D’autant plus que la Turkménie envisage d’intégrer ce système (grâce au gazoduc Turkménie-Iran déjà existant). L’Asie centrale suivra, et il en résultera un marché du gaz qui réunira la Turkménie, l’Iran, le Pakistan, l’Inde et la Chine.

L’initiative de Téhéran signifie que l’Iran, qui possède les plus importantes réserves de gaz après celles de la Russie, n’entend pas concurrencer Moscou dans ce domaine. Mieux : il lui propose de coordonner leurs actions sur le marché mondial, y compris concernant la politique des prix et du transport. L’alliance gazière russo-iranienne pourrait, dans ce cas, contrôler 43 % (75 500 milliards de m3 ) des réserves mondiales prouvées et définir à long terme les principaux paramètres de développement du marché eurasiatique, voire mondial.

Mais la création d’un cartel gazier est fort peu probable dans un proche avenir. Le Président russe a carrément écarté cette éventualité. « Le cartel, c’est l’OPEP ; nous, nous aurons une coentreprise », a-t-il déclaré à Shanghai. Il est évident qu’aujourd’hui des initiatives de ce genre sont de nature à porter atteinte à la réputation de la Russie en tant qu’hôte du sommet du G8 et candidate au rôle de garant de la sécurité énergétique internationale [3]. Il ne faut pas oublier cependant les ententes bilatérales intervenues avec des fournisseurs de gaz actuels ou potentiels : l’Algérie, la Libye et l’Iran. Ces accords peuvent devenir des instruments efficaces de régulation du marché du gaz dans l’intérêt des producteurs.

La participation de Gazprom au projet de gazoduc Iran-Pakistan-Inde s’avère donc doublement avantageuse pour la Russie. Un concurrent potentiel (l’Iran) dirige ses ressources vers l’Est, diminuant ainsi sensiblement les chances des Européens de diversifier leurs sources d’approvisionnement en gaz. Dans le même temps, en acquérant de nouveaux moyens d’influer sur la distribution de gaz à l’échelle de l’Eurasie, la Russie met en œuvre sa propre stratégie de diversification des marchés. Un coup de maître géopolitique à la veille de la réunion du G8 à Saint-Pétersbourg.


Igor Tomberg
Centre d’études énergétiques de l’Académie des sciences de la Fédération de Russie.

Version française : agence Ria-Novosti.

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[1] « L’avenir du gaz naturel » par Arthur Lepic, « L’adaptation économique à la raréfaction du pétrole » par Thierry Meyssan, Voltaire, 18 mars et 9 juin 2005.

[2] « Face aux États-Unis, l’Iran s’allie avec la Chine » par Thierry Meyssan, Voltaire, 17 novembre 2004.

[3] « Le déplacement du pouvoir pétrolier » par Jack Naffair, Arthur Lepic, « Les enjeux cachés de la crise iranienne », Voltaire, 10 mai 2004 et 1er février 2006.
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bamiléké
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MessagePosté le: Sam 22 Juil 2006 15:51    Sujet du message: Répondre en citant

Je crains qu'avec une certaine reprise en main par les pays Sud Americains, du controle de leur richesses, les occidentaux ne marquent encore plus à la culotte les princes des Etats petroliers d'Afrique!

Selon mois toutes les exigences sur un minimum de bonne gestion des ressources, accompagnées de petites faveurs qu'accordent les occidentaux au regime de Biya visent à eviter à tout prix une exaspération incontrolable des populations et l'émergence de dirigeants dont la soumission et la fidélité ne sont pas garanties...
Les cas du Gabon, Guinée Equatoriale ou Congo Brazaville semblent plus gerables car les population locales sont trops peu nombreuses pour constituer une réelle menace...

N'oublions pas que les ricains ont de "grandes ambitions" dans le Golfe de Guinée...
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MessagePosté le: Sam 22 Juil 2006 18:49    Sujet du message: Répondre en citant

L'article qu'a poster Chabine donne permet de tirer les enseignements suivants, entre autres: si nous on se réunit pas, on est dans le caca Surprised
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Chabine
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MessagePosté le: Mar 16 Jan 2007 21:30    Sujet du message: Répondre en citant

Après 500 ANS d'écrasement, les Peuples autochtones d'ABYA YALA (nom indigène du continent Américain) relèvent la tête Very Happy

Les images de l'investiture de Rafael CORREA a la présidence de l'Equateur, après une cérémonie traditionnelle autochtone, suivie du chant Bolivarien entonné avec les présidents vénézuélien et bolivien (les 3 en poncho traditionnel Very Happy ) m'ont émue aux larmes, hier soir Embarassed

Preuve que tout est possible Wink

PS : le premier qui me demande "en quoi ça concerne les Noiw" Rolling Eyes , je le Arrow

http://www.bellaciao.org/fr/article.php3?id_article=41076

mardi 16 janvier 2007 (13h47) :
Rafael Correa : la gauche gagnante de l’Equateur


Le nouveau président Rafael Correa a pris officiellement ses fonctions ce lundi pour un mandat de quatre ans, lors d’une cérémonie d’investiture émouvante, sonnant comme un retour aux sources, à laquelle ont assisté onze chefs d’Etat, dont les principaux représentants de la gauche anti-américaine en Amérique latine, parmi lesquels son ami le président vénézuélien Hugo Chavez, mais aussi le président iranien Ahmadinejad, en tournée dans la région, dans un contexte de crise avec les Etats-Unis.

L’arrivée au pouvoir de Rafael Correa, premier président de gauche en Equateur depuis le retour de la démocratie en 1979, renforce l’axe de gauche en Amérique latine, où les Etats-Unis voient leur influence remise en cause. Le nouveau président veut renégocier la dette extérieure et réformer la Constitution pour mener à bien ses réformes.

Vêtu d’un poncho traditionnel, entouré de ses « amis », les présidents vénézuélien Hugo Chavez et bolivien Evo Morales, et devant quelque 20 000 Indiens venus des quatre coins du pays, Rafael Correa a reçu « le bâton du chef », la plus haute distinction symbolique accordée par les Indiens. Geste d’autant plus significatif, que c’est la première fois que les Indiens équatoriens le remettent à un président élu. Avec l’attribution de cet insigne, ancien et vénéré, les communautés indigènes ont voulu ainsi exprimer leur affection et leur reconnaissance envers le jeune Rafael Correa qui, après ses études universitaires, s’était engagé comme volontaire auprès des Indiens d’Zambahua et a ainsi appris la langue quechua.

« Comme l’Amérique latine a changé ! Et continuera de changer. Ce que nous vivons n’est pas une période de changements, c’est un changement d’époque ! », a déclaré Rafael Correa ce dimanche, à Zumbahua, dans les montagnes de la province de Cotopaxi, au sud du pays, où il a été intronisé par les communautés indigènes, lors d’une cérémonie sans précédent et haute en couleur.

« C’est comme si un miracle avait renversé les gouvernements serviles et le modèle néo-libéral et qu’il ait commencé à apparaître au 21ème siècle une Amérique latine, libre, souveraine et socialiste » a déclaré Rafael Correa, entouré d’Hugo Chavez et d’Evo Morales. Il a ainsi donné le ton en rejoignant le camp anti-américain. Qualifiant Rafael Correa de « nouveau dirigeant d’une ère nouvelle en Amérique latine », Hugo Chavez a annoncé la signature d’accords d’intégration avec l’Equateur semblables à ceux qu’il a déjà signés avec la Bolivie. Tandis que le Bolivien Evo Morales a appelé à la « fin du modèle néolibéral et aux nationalisations ».

Professeur d’économie, formé en Belgique et aux Etats-Unis, le nouveau président Equatorien n’a pas l’habitude de mâcher ses mots, prenant volontiers pour cible le président américain George Bush et sa politique qu’il a souvent qualifiée « d’hégémonique ». Il a ainsi annoncé qu’il ne prolongerait pas en 2009 l’accord de 1999 permettant à Washington de disposer d’une base militaire sur le territoire équatorien, installée à Manta, ville portuaire de l’océan Pacifique pour mener les opérations de lutte contre la drogue, mais aussi contre les FARC, la guérilla marxiste colombienne. Il a aussi déclaré s’opposer à la signature d’un traité de libre-échange avec les Etats-Unis.

Investiture à Quito

Dans son premier discours à la Nation, lors de son investiture ce lundi à Quito, Rafael Correa a annoncé qu’il renégocierait pendant son mandat la dette extérieure de son pays, évaluée, en novembre, à 10 milliards et 328 millions de dollars, soit 25,3% du Produit intérieur brut (PIB), selon les chiffres de la Banque centrale.

Sur le plan intérieur, le nouveau chef de l’Etat a annoncé « la révolution Constitutionnelle avec un changement profond de la classe dirigeante » et souligné que « les institutions politiques en Equateur se sont effondrées ». Rafael Correa est décidé à réformer la Constitution afin de mener à bien sa politique de réformes et mettre fin à une instabilité politique chronique. Au cours de la dernière décennie, aucun des trois présidents élus n’a réussi à terminer son mandat. Tous ont été chassés par des révoltes populaires.

Sa tâche ne s’annonce cependant pas facile. En effet, il veut organiser un référendum pour obtenir le soutien populaire afin de convoquer une Assemblée constituante, mais se trouve confronté à l’opposition de droite qui dirige le parlement et laisse planer la menace d’une crise politique. « Correa veut se convertir en un empereur du style Napoléon, et nous ne pouvons pas permettre cela » Rolling Eyes a déclaré le conservateur Jorge Cevallos qui vient d’être élu président du parlement.

Mais, s’il en a les moyens, et avec des institutions légitimées et de nouveaux revenus, Rafael Correa pourra alors s’attaquer à la principale industrie du pays : l’exportation d’immigrants ! Plus d’une centaine d’Equatoriens quittent quotidiennement leur pays pour fuir la pauvreté. Septante-deux pour-cent de ses habitants vivent avec moins de deux dollars par jour contre moins d’un sur deux dans les années 1970 !

Un « cauchemar néolibéral », selon les mots de M. Correa, auquel il ne sera pas aisé de mettre un terme. Depuis la « dollarisation » de 2000, l’Equateur ne dispose même plus du principal levier d’un Etat sur son économie : la monnaie. Conscient du risque d’attaques monétaires s’il revenait au « sucre », le leader d’Alianza País ne s’y hasardera pas « durant les quatre prochaines années ».

Rafael Correa a compté avec la présence de onze chefs d’Etats, dont les principaux dirigeants socialistes d’Amérique du sud, récemment élus. En effet, à côté des représentants de la gauche la plus « radicale », le vénézuélien Hugo Chavez et le bolivien Evo Morales, se trouvaient aussi le nicaraguayen Daniel Ortega, la chilienne Michelle Bachelet, et le brésilien Lula da Silva. Egalement invité pour la cérémonie d’investiture de Rafael Correa, le président iranien, Mahmoud Ahmadinejad, bête noire de l’administration Bush.

Alors que le nouveau secrétaire américain à la Défense Robert Gates vient de lancer une mise en garde à peine voilée à l’Iran, en présentant lundi le renforcement de la présence militaire américaine dans le Golfe comme un signal adressé à la République islamique, à Quito, le président Ahmadinejad a accusé les Etats-Unis d’être « en guerre contre le monde entier, y compris contre les latino-américains » et promis l’aide de l’Iran à « chaque peuple qui est décidé à se défendre ».

M. Correa ne gagnera que 4000 dollars par mois, soit 25 fois le salaire minimum dans son pays, ou encore, la moitié du salaire de son prédécesseur. Les rémunérations des hauts fonctionnaires ne pourront désormais être supérieures à 3500 dollars par mois. Les économies réalisées sur ces réductions de salaires seront transférées dans le secteur social.

Dimanche, il avait réaffirmé sans ambiguïté son refus d’un Traité de libre-échange avec les Etats-Unis et son intention de renégocier la dette extérieure (11 milliards de dollars pour 12 millions d’habitants). Son futur ministre de l’Economie, Ricardo Patiño, est d’ailleurs un chaud partisan de la suspension des remboursements, jusqu’à ce qu’un accord soit trouvé avec les créanciers.

Rafael Correa s’est également engagé à renforcer la société pétrolière d’Etat Petroecuador et à rejoindre l’OPEP (abandonnée en 1992). Il a en outre promis de ne pas renouveler la concession accordée jusqu’en 2009 aux Etats-Unis pour leur base militaire de Manta, point stratégique du Plan Colombie.

http://changer-le-ps.com


De : Bruno Lamothe
mardi 16 janvier 2007
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