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L'écrivain Tierno Monémembo

 
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Dilo
Grioonaute régulier


Inscrit le: 01 Jan 2005
Messages: 322

MessagePosté le: Jeu 18 Jan 2007 11:46    Sujet du message: L'écrivain Tierno Monémembo Répondre en citant

L'écrivain africain Tierno Monémembo que je viens juste de découvrir à la lecture d'une de ses interviews me semble être un homme très important dans la Renaissance africaine.

Ceux qui vivent en France ou les Guinéens le connaissent certes beaucoup mieux. Il est actuellement en Afrique après son exile en France.
Ce passage ci-dessous de son interview m'a beaucoup frappé par sa véracité et son incitation aux Intellectuels africains de refaire leur examen de conscience.

Citation:
Je n’aime pas beaucoup le mot engagement, parce que c’est un mot qui a été beaucoup galvaudé par les expériences récentes que l’on a connues depuis la seconde guerre mondiale. Les écrivains se sont faits professionnels de l’engagement politique, alors que l’engagement de l’écrivain c’est d’abord une esthéti-que. Il y a les procédures morales. L’engagement de l’écrivain réellement c’est d’écrire l’es-thétique, c’est d’écrire la beauté, c’est d’entretenir l’imaginaire. Mais en même temps, comme disait Albert Camus, nous sommes embarqués. Plus qu’engagés,nous sommes embarqués. La vie est une barque dans laquelle nous nous trouvons tous. Nous sommes partie prenante de cette barque .L’écri-vain n’est pas exclu des remous terrestres. La littérature n’est pas une chose qui plane en l’air. Elle est une chose terrestre, elle fait partie de l’histoire, elle fait partie de la sociologie, et de beaucoup de choses. Surtout quand on est en Afrique où tous les problèmes sont posés en même temps avec une si grande cruauté, il est impossible de ne répondre à certaines questions de son époque. C’est évident. Ce qui fait que lorsque ce drame rwan-dais a surgi, il y en a tellement eu en Afrique-mais là nous avons atteint le summum de la bêtise- on s’est dit que de manière générale les africains sont très lâches par rapport à l’histoire contemporaine de l’Afrique. Ils ont toujours été ou silencieux, donc lâches, traî-tres par rapport aux événements qui se produisent, ou alors complices des répressions en cours. Beaucoup d’intellectuels sont dans les gouvernements, beaucoup d’intellectuels sont à l’origine des idéologies destructrices du continent africain. Beaucoup d’intellectuels sont les commis voyageurs des tyrans, des barbares qui nous ont ruinés, déchirés, en 50 ans d’indépendance. Le vrai problème de l’Afrique c’est l’intellectuel africain. Et d’ailleurs Jean Paul Sartre qui a un sens extraordinaire de l’acuité de la pensée, disait que l’intellectuel africain est un mensonge vivant. Et moi je me dis que l’intellectuel africain n’est pas un esprit, c’est une chose.
Et il faudra déranger l’intellectuel africain pour son problème. Donc on s’est dit que si pour une fois on allait au Rwanda, on allait sur le terrain, même si c’est après la mort que le médecin arrive, essayer de comprendre ce que c’est que le génocide, essayer de l’exprimer, de témoigner là-dessus non pas sous l’angle du reportage ou du témoignage, mais sous l’angle de l’esthétique, c’est à dire créer la fiction à travers le roman, à travers la poésie, à travers le théâtre, té-moigner de cette horreur. Pourquoi on l’a fait, c’est parce que de manière générale les reportages sont sujet à polémique. Donc on s’est dit qu’on va procéder autrement, on s’est dit qu’on va témoigner par détours, témoigner pro-fondément, témoigner lentement, durablement. Et ça c’est la fiction qui permet de le faire.
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Linguere
Bon posteur


Inscrit le: 29 Déc 2005
Messages: 994
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MessagePosté le: Ven 19 Jan 2007 18:52    Sujet du message: Répondre en citant

C'est toujours un plaisir de decouvrir une nouvelle plume!
J'avais jamais entendu parler de ce Monsieur dans la litterature africaine(et apparemment il y occupe une grande place).
En essayant d'en savoir un peu plus sur lui, j'ai vu qu'il a ecrit pas mal de romans.
Merci!
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Gnata
Super Posteur


Inscrit le: 14 Juil 2005
Messages: 1127

MessagePosté le: Ven 19 Jan 2007 20:55    Sujet du message: Répondre en citant

Dilo a écrit:
Le vrai problème de l’Afrique c’est l’intellectuel africain. Et d’ailleurs Jean Paul Sartre qui a un sens extraordinaire de l’acuité de la pensée, disait que l’intellectuel africain est un mensonge vivant. Et moi je me dis que l’intellectuel africain n’est pas un esprit, c’est une chose[/b].
Et il faudra déranger l’intellectuel africain pour son problème.


Salut Dilo ,
Personnellement je croyais aussi que l'intellectuel Africain avait faillit à sa mission. Mais après avoir lu Hountondji , philosophe et eminent intellectuel Africain , je me suis ravisé , quant à cette propension toujours renouvellée d'indexer l'intellectuel Africain de tous nos maux , j'avoue que je ne suis plus de ce club .

Dans l'imaginaire populaire , un intellectuel est quelqu'un qui DOIT defendre forcement une BONNE cause , eveiller les consciences , guider le peuple , lui faire prendre conscience de ses propres intérêts , ect... Ma foi , depuis que des Dieux comme Jéhovah n'ont pas pu convertir Lucifer (sa propre créature) dans la justesse de son message , comment peut-on imposer à de simples humains , fussent-ils des Intellectuels , pareilles charges et responsabilités ?
L'allusion au Dieu des Chretiens etait juste pour montrer qu'on ne peut pas demander à de simple êtres , aussi doués soient-ils , l'impossible ...

Hountondji qui est lui-même Philosophe et intellectuel sait de quoi il parle lorsqu'il dit qu'il existe parmis les Intellectuels ses pairs, des gens de droite , des gens de gauche , des conservateurs , des progressistes , ceux qui depassent l'immédiat pour se projeter ect... la panoplie des genres et types d'intellectuels n'est pas si différente des gens du peuple , en definitive ces êtres sont de loin pareils aux communs des mortels dans la mesure ou ils ont aussi des préférences , des biais , des préjugés , des aprioris ect...Si tel est le cas des Intellectuels comme du commun , pourquoi sommes-nous surpris de constater qu'ils sont des fois du mauvais côté de la barrière (notre barrière ) , ils ne sont pas la vertu incarnée , ils sont juste des Intellectuels ?

J'aime encore moins la litote de ce Sartre , nous faire le coup de l'intellectuel Africain qui n'est pas conséquent donc qui"est un mensonge" est tout sauf vrai , on ne peut pas dire que cette exclusivité dans l'inconséquence est réservée juste aux Africains , auquel cas ou met-il alors les théoriciens du mensonge et du chaos tels Heidegger , Mengelé , Pétré-grenouilleau , Kant , Hegel ect... sans oublier, les très politicés spécialistes de l'économie\géopolitique mondiale qui par des procédés savants peinent le monde ( et l'AFrique en particulier ) en le rendant plus dangeureux et pauvre qu'avant ? Viennent-ils d'Afrique ? sont-ils eux des "Vérités" en oppositions aux "mensonges" que sont les intellectuels Africains ?

EN valeur absolue la proportion des intellectuels Africains dans les gouvernements tyraniques est négligeable , maintenant confondre "diplomés" et "intellectuels" fausse encore une fois la perception des choses .

Et puis dire que les Intellectuels Africains sont "un mensonge" , c'est mal connaître l'engagement de ces intellectuels Africains ne serait-ce que par leur production intellectuelle , elle est immense , nombreuse , aussi grande et pourvue que celle que produit l'Occident ou l'EUrope , c'est juste que pas grand monde s'y intéresse , ou lorsque l'on le fait c'est pour la maltraiter .
L'érudition et les hommes qui ont diagnostiqué et produit des reponses à nos problèmes , il en existe des milliers , ce n'est pas "un mensonge" , mais un fait !

Je crois qu'avant d'accuser cette partie de notre société , Sartre de sa chaire de pourfendeur , qui fut ministre de la république francaise et qui a excercé le pouvoir politique à un moment ou la France ne se gênait pas pour faire et défaire les etats Africains à tour de bras , en plombant de fait toute tentative intellectuelle , devrait en tant qu'intellectuel qui n'est pas lui "un mensonge" , se poser la question à savoir s'il etait opportun ou non de destabiliser ces pays Africains sans broncher ? ...

La tartufferie de ces intellectuels Européens est insoutenable des fois , c'est à croire qu'avec toute leur erudition , celle-ci n'arrive pas en tant qu'entendement à se frayer un chemin sur la compréhension de ce continent Africain .
Arrivés ( ces intellectuels Occidentaux ) à l'Afrique toutes leurs balises objectives se defont , disparaissent comme dans la brume pour ne plus rien comprendre des tenants qui rendent ce continent invalide intellectuellement ...

Nous aussi en tant que citoyen Africain devons cesser de croire aux bonnes fées , et se mettre à la critique en tant qu'individu , ne pas surtout attendre que l'on nous mâchent les reflexions pour ensuite nous gaver avec comme des oies , nous courons vers une impasse , à force .

Tout comme les mauvaises langues sont littéralement des langues qui sont mauvaises, Les Intellectuels Africains demeureront avant tout ce qu'ils sont , c'est à dire des Africains utilisant leur intellect , ce que l'on peut au demeurant s'attendre d'eux , c'est qu'ils utilisent cette matière ( l'intellect )... pour le meilleur ou pour le pire des nôtres , sans plus , le reste n'est que paroles et ... odes à la doxa !
_________________
"Always be intolerant to ignorance but understanding of illiteracy (..)in those homely sayings (mother wit) was couched the collective wisdom of generations" I know why the caged bird sings, p99, Maya Angelou


Dernière édition par Gnata le Sam 20 Jan 2007 00:58; édité 1 fois
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sobeck
Grioonaute 1


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Messages: 133

MessagePosté le: Ven 19 Jan 2007 21:16    Sujet du message: Répondre en citant

Cela fait très très longtemps que monsieur Monénembo bat ses semelles sur les trottoirs parisiens et de province car son premier roman a été publié au Seuil en... 1982 : "Les Crapauds Buffles" dans lequel il fustigeait déjà les dictateurs africains ! Par conséquent, ce n'est pas un nouveau venu de la littérature ! Aujourd'hui, au cours d'un voyage au Rwanda (organisé par qui ?) il fustige les intellectuels africains ! Soit, soit et il n'a pas tort ! Toutefois, en tant qu'intellectuel noir français, qu'a-t-il fait, qu'a-t-il dit contre le racisme ambiant en France ? Contre le combat des sans-papiers, des mal logés, des mal éduqués ? Comme beaucoup d'autres intellectuels noirs, il passe parfois à la télé et sur les ondes et comme les autres, son silence est assourdissant sur tous ces sujets !

Monsieur Monénembo sait bien manier la langue française et il a un beau brin de plume, ça c'est indéniable mais on aimerait que lui et ses confrères écrivent au vitriol ou avec leur sang pour défendre les Noirs ! Parce que les intellos salonnards muets de notre communauté, franchement c'est un peu marre !
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Dilo
Grioonaute régulier


Inscrit le: 01 Jan 2005
Messages: 322

MessagePosté le: Dim 21 Jan 2007 12:37    Sujet du message: Répondre en citant

Salut GNATA!
Merci pour ce commentaire critique de l'écrivain Tierno Monémembo.
Merci à Sobeck aussi. Comme dit, n'ayant ni lu ni entendu parler de cet écrivain auparavent, je ne saurais en premier lieu que m'informer sur son apport à la renaissance africaine. Et bien sûr je tacherai de lire Hountondji pour rattraper mon retard.

Si donc le cheminement de Tierno Monémembo est d'avoir été réfugié en France et de s'assimiler au point de n'être critique qu'envers les Africains et caresser dans le sens des poils les décideurs francais, alors il n'est de ceux qui aideront l'Afrique à se libérer mentalement.

Comme l'a si bien analysé GNATA, l'on ne saurait mettre les vrais intellectuels africains comme le savant Cheikh Anta Diop, ou les profs Kizerbo, Th. Obenga, Wole Soyinka, d'un coté, et de l'autre les Senghor, etc..., dans "le même sac".
Actuellement, beaucoup d'Universitaires africains se sont compromis face à l'appât du banal bien matériel. Mais chacun sais que parmi les intellectuels africains, il y a quelques courageux, qui malgré les sabotages, le muselage, le manque de moyens (qui normalement devraient être mis à leur disposition), font des efforts encore peu payants. Si la Renaissance africaine ne redevient pas un vain mot, nous saurons plus sur ces courageux Africains.

Quant à la citation de GNATA de Jean Paul Sartre, j'aurais souhaité qu'il nous indique le contexte de cette "lilote". Jusqu'ici, pour moi, simple Africain, qui ne suis ni philosophe ni politicard, Jean paul Sartre est pour nous Africains, "le moindre mal" s'il en fut, par rapport à tous leurs philosophes de leurs "années lumières" et à ce jour. Je crois que Sartre fut très brièvement ministre (sous pression) et avait justement vite démissioné en raison de sa position anti-coloniale et néo-coloniale?

Quoiqu'il en fasse, nous observerons le chemin de Tierno Monémembo aussi, dans sa percée vers l'Afrique, puisque Sobeck nous apprend qu'il a brillé par son absence dans une prise de position face aux injustices que subissent actuellement les Africains en France.
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Dilo
Grioonaute régulier


Inscrit le: 01 Jan 2005
Messages: 322

MessagePosté le: Lun 10 Nov 2008 22:03    Sujet du message: Répondre en citant

Comme nous le lisons à la Une de grioo aussi, Tierno vient de décrocher le RENAUDOT.
Selon donc la présentation de l'ouvrage, le theme du roman consiste à remomérer l'épopée oubliée(?) d'un explorateur francais en Guinée.
Je me rapelle du commentaire ci-dessus de GNATA, sur le personnage. En quoi ce roman serait-il utile à l'Afrique? Sans l'avoir lu, "Le Roi du Kahel" classe Tierno parmi parmi les assimilés sans intérêt pour l'Afrique.
Citation:
Tierno Monénembo, de son vrai nom Thierno Saidou Diallo, est né en 1947 à Porédaka, en Guinée. En 1969, il fuit le régime de Sékou Touré et c’est le début d’un exil qui le conduira au Sénégal, en Côte d’Ivoire, puis en France en 1973. A l’université de Lyon, il devient docteur ès sciences en biochimie et va enseigner au Maroc et en Algérie. Tierno Monénembo publie son premier roman Crapauds-brousse chez Seuil en 1979. Avec son deuxième livre Les écailles du ciel, il obtient le Grand Prix de l’Afrique noire en 1986. L’œuvre de Tierno Monénembo est aussi marquée par L’Aîné des orphelins (2000), où sa plume revient avec maestria sur le génocide rwandais de 1994 , et sa saga Peuls paru en 2004. Les livres de l’écrivain guinéen sont nourris par ses origines peules, la thématique de l’exil et l’impuissance des intellectuels africains face aux problèmes de leur continent.
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Noogo
Grioonaute


Inscrit le: 25 Déc 2007
Messages: 7

MessagePosté le: Mar 11 Nov 2008 02:49    Sujet du message: Répondre en citant

Je me méfie systématiquement de tous les auteurs africains qui sont récompensés par les français pour la simple raison qu'ils ne mettent la lumière que sur ceux qui critiquent leur propre peuple dans le but j'imagine d'alimenter les positions méprisantes et les idées négatives qu'ils ont construit sur l'Afrique. C'est pourquoi je ne suis pas surpris par les réactions décrivant les positions de cet auteur couronné. Un thème d'étude intéressant serait d'analyser les écrits de tous les auteurs qui ont reçu des prix de littérature français, vous verrez que la quasi-totalité de ces auteurs ont été couronnés pour leurs critiques virulentes sur l'Afrique. C'est ainsi qu'ils perpétuent l'humiliation de l'Afrique.

Heureusement que de plus en plus d'Africains en sont conscients. Coup de chapeau à Gnata en qui je reconnais un vrai talent et un intellectuel (futur ?) pour l'Afrique.
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OGOTEMMELI
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Inscrit le: 09 Sep 2004
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MessagePosté le: Mar 11 Nov 2008 07:43    Sujet du message: Répondre en citant

Noogo a écrit:
Je me méfie systématiquement de tous les auteurs africains qui sont récompensés par les français pour la simple raison qu'ils ne mettent la lumière que sur ceux qui critiquent leur propre peuple dans le but j'imagine d'alimenter les positions méprisantes et les idées négatives qu'ils ont construit sur l'Afrique. C'est pourquoi je ne suis pas surpris par les réactions décrivant les positions de cet auteur couronné. Un thème d'étude intéressant serait d'analyser les écrits de tous les auteurs qui ont reçu des prix de littérature français, vous verrez que la quasi-totalité de ces auteurs ont été couronnés pour leurs critiques virulentes sur l'Afrique. C'est ainsi qu'ils perpétuent l'humiliation de l'Afrique. Heureusement que de plus en plus d'Africains en sont conscients. Coup de chapeau à Gnata en qui je reconnais un vrai talent et un intellectuel (futur ?) pour l'Afrique.

Noogo, prends mon Gbôh, comme on dit à Abidjan !
Cette règle que tu as énoncée me semble quasiment infaillible : il suffit de comparer ceux qui ont été recompensés par les Français avec ceux qui ne l'ont pas été (ou si rarement). Le cas le plus emblématique, à ma connaissance étant celui de Biyidi Awala Mongo Béti ; c'est dire. Je ne ferais pas l'injure de le comparer aux Kourouma, Miano, Ouologem, Monénimbo, Mambackou, Béyala. Bref, Arrow Arrow Arrow
_________________
http://www.afrocentricite.com/
Umoja Ni Nguvu !!!

Les Panafricanistes doivent s'unir, ou périr...
comme Um Nyobè,
comme Patrice Lumumba,
comme Walter Rodney,
comme Amilcar Cabral,
comme Thomas Sankara,
Et tant de leurs valeureux Ancêtres, souvent trop seuls au front...
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Noogo
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MessagePosté le: Dim 16 Nov 2008 21:14    Sujet du message: Répondre en citant

Pour documenter les idées énoncées précédemment, prenez connaissance d'une interview de Monemebo sur RFI aujourd'hui où il déclare aimer le colonisateur (Viconte de Sanderval) car "son projet était d'apporter la civilisation aux nègres, non pas par la conquête, mais par la séduction." Et qu' "Il fallait sortir les nègres de leur état d'animaux en quelque sorte."

La récompense de ce type d'auteurs confirme à ceux qui doutaient encore que l'intelligentsia française tient encore en 2008 à faire l'apologie de la colonisation et de cette idée fondamentalement raciste que les Africains étaient des sauvages à qui il fallait apporter la civilisation. Ce qui est difficile compréhensible c'est que des Africains munis de cerveaux prêtent encore leurs plumes à ce genre d'idées. Quand on sait que cet auteur a quitté la Guinée pour désaccord avec Sékou Touré, ça fait penser que Sékou n'avait pas toujours tort vis à vis de certains de ces compatriotes. C'est le triomphe de ce genre d'idées savamment cultivées par la France qui a confiné l'Afrique dans le délabrement actuel.
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WILDCAT
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MessagePosté le: Dim 16 Nov 2008 21:35    Sujet du message: Répondre en citant

Noogo a écrit:
Pour documenter les idées énoncées précédemment, prenez connaissance d'une interview de Monemebo sur RFI aujourd'hui où il déclare aimer le colonisateur (Viconte de Sanderval) car "son projet était d'apporter la civilisation aux nègres, non pas par la conquête, mais par la séduction." Et qu' "Il fallait sortir les nègres de leur état d'animaux en quelque sorte."

La récompense de ce type d'auteurs confirme à ceux qui doutaient encore que l'intelligentsia française tient encore en 2008 à faire l'apologie de la colonisation et de cette idée fondamentalement raciste que les Africains étaient des sauvages à qui il fallait apporter la civilisation. Ce qui est difficile compréhensible c'est que des Africains munis de cerveaux prêtent encore leurs plumes à ce genre d'idées. Quand on sait que cet auteur a quitté la Guinée pour désaccord avec Sékou Touré, ça fait penser que Sékou n'avait pas toujours tort vis à vis de certains de ces compatriotes. C'est le triomphe de ce genre d'idées savamment cultivées par la France qui a confiné l'Afrique dans le délabrement actuel.


Noogo, je comprends que le propos de Monenembo est douteux voire choquant à mes yeux. Le peuple guinéen est un peuple paradoxale car il est à la fois tradionnel et destructuré culturellement du à La France et au régime de Sékou Touré. Pour ton information figure-toi qu'il y a dans le "centre ville" de Conakry un quartier qui se nomme Sandervalia. Je ne vais pas m'étonner qu'après ces propos de Monenembo les guinéens vont recommencer leur querelles ethniques qui minent malheureusement le pays. Pour te dire que les festivités du cinquantenaire ont été un ECHEC TOTAL est pire par les mêmes propagandistes qui ont été auprès de SeKou Touré.
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WILDCAT
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MessagePosté le: Dim 16 Nov 2008 21:51    Sujet du message: Répondre en citant

Un peu plus d'info et puis je m'arrête là!!



Claude et Bruno Olivier de Sanderval, arrière-petit-fils et petit-fils du vicomte Aimé Olivier de Sanderval, dont la vie est romancée dans le dernier livre de Tierno Monénembo.

Le « Grand Blanc » aventurier et poète de Tierno Monénembo, prix Renaudot 2008, était le grand-père, de Bruno Olivier de Sanderval, ancien maire du Brévedent dans le pays d'Auge.
Le « Roi de Kahel », de Tierno Monénembo, le Guinéen de Caen, prix Renaudot 2008, romance la vie du vicomte Aimé Olivier de Sanderval, un aventurier français dans l'Afrique du XIXe siècle. « C'était mon grand-père », souligne Bruno Olivier de Sanderval, né à Conakry, dans le quartier de Sandervalia (du nom de son grand-père), en 1926. Bruno n'a connu l'histoire « du Grand Blanc » qu'à travers les souvenirs de son père Georges qui exploitera une bananeraie en Guinée.

Du grand n'importe quoi

« Mon premier contact avec Tierno Monénembo a commencé par une profonde colère contre lui, se souvient Bruno Olivier de Sanderval. C'était en 2004. Il venait d'écrire « Le Peul », un livre plutôt bien écrit et agréable à lire. À part deux pages sur mon grand-père, où c'était du grand n'importe quoi ! » Alors qu'il est en train de jeter sur le papier son indignation à l'intention de l'auteur, Bruno Olivier de Sanderval reçoit un courrier de Tierno Monénembo.

L'écrivain, qui a quitté la Guinée à la fin des années 1960 pour fuir la dictature de Sekou Touré, lui explique dans cette lettre qu'il a « découvert que le vicomte Olivier de Sanderval qui vécut en Guinée de 1880 à 1900 est quelqu'un de remarquable ».

Le Guinéen veut connaître un peu mieux la vie de cet aventurier avignonnais marié à une Marseillaise. Monénembo habite Caen et n'ose pas croire que Bruno Olivier de Sanderval puisse être de la famille. Bruno Olivier de Sanderval, né d'une maman originaire du Pin, dans l'Orne, a rejoint la Normandie avant d'avoir un an.

Début 2005, rendez-vous est pris dans un restaurant à Caen. Les deux hommes s'entendent et Tierno Monénembo est autorisé à consulter les archives familiales déposées aux Archives départementales du Calvados. II en fera le « Roi de Kahel ». Bruno Olivier de Sanderval « un peu affolé du projet, après ce qu'il avait écrit dans Le Peul » est rassuré. « C'est plutôt bien. Tout y est : les personnages, les sentiments de l'époque, les faits sont exacts... à part quelques épisodes de la pure invention », constate le petit-fils qui apprécie que « l'histoire de mon grand-père ait été écrite par un Peul. Le plus bel hommage à sa mémoire. »


Anne BLANCHARD-LAIZÉ.

Pratique. « Le roi de Kahel », Tierno Monénembo, au Seuil, 264 pages, 21 €. Tierno Monénembo, 61 ans, vit a Caen et a écrit une dizaine de romans évoquant la condition africaine. Il est actuellement, pour trois mois, à la Havane.



Citation:
Aimé Olivier de Sanderval
Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Aller à : Navigation, RechercherAimé Victor Olivier, vicomte de Sanderval (1840-1919) est un aventurier et explorateur français de l'Afrique de l'Ouest.

Sommaire [masquer]
1 Biographie
1.1 Sa vie en Europe
1.2 Sa vie en Afrique
1.3 Son titre de noblesse
2 Bibliographie
3 Notes et références



Biographie [modifier]

Sa vie en Europe [modifier]
Né à Lyon d'une grande famille locale, installée à Marseille[1], il se passionne dans son enfance pour les récits de voyages à Tombouctou de René Caillé[1]. . Il sort en 1864 de l'École centrale des arts et manufactures (actuelle Centrale Paris fondée entre autres par son oncle, Théodore Olivier).

À la sortie de ses études, il se voit confier par sa famille la création d'une usine à Marennes[2] (Charente-Inférieure), ville dont il deviendra maire[2]. Il participe brillamment à la guerre de 1870.

Inventeur de la roue à moyeux suspendus (la roue à rayons), constructeur de la toute première usine de vélocipèdes, il est le premier dans l'histoire de France à mettre les facteurs à vélo.[réf. nécessaire]


Sa vie en Afrique [modifier]
Après avoir fait une carrière dans l'industrie chimique[1], il laisse femme et enfants pour monter une expédition de plusieurs dizaines d'hommes et partir à la découverte du pays des Peuls. Il fut l'un des premiers Européens à se rendre à la cour de l'Almamy du royaume théocratique peul du Fouta-Djalon (centre de la Guinée actuelle)[3].

Entre 1880 et 1919, il effectuera cinq séjours au Fouta-Djalon, décrivant dans ses carnets de voyages la splendeur de la civilisation Peul, carnets qui seront repris dans certains journaux français de l'époque.

Avec sa devise « les connaître plutôt que les combattre » et à l'opposé de la colonisation qui suivra (et qui cherchera en partie à le faire passé pour un "illuminé), Olivier de Sanderval ouvrira un dialogue d'égal à égal avec l'élite Peul qui lui confèrera le titre de "roi" lui donnant l'autorisation de battre monnaie à son effigie)[3] et lui cédant des terres sur le plateau de Kahel qu'il va alors essayer de mettre en valeur.

Olivier de Sanderval est à l'origine de la fondation de Conakry[1] où sa "case" est toujours visible et donnant son nom au quartier actuel de Sandervalia[1].

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