grioo.com

[afrocalipse]

Gare du nord, un casseur ? non !

Un casseur , un jeune de banlieue ? non ! un flic aux ordres de Sarkozy en plein boulot de provocation

Ce jeune homme a été reconnu par de nombreux témoins comme n’étant pas un " jeune casseur " mais bien un flic aux ordres de Sarkozy en plein boulot de provocation

Juste avant il a été aperçu par de nombreux témoins en train de parler aux Crs et a des bacs en civil et sûrement repéré par les nombreuses caméras de télevidéos surveillance tellement prisée par nos politiciens et autres apologistes du tout sécuritaire

Précisons que cette Photo est aussi parue sur de nombreux journaux et médias proche du pouvoir ( afp yahoo news et divers autres journaux )

Alors que les médias proche du pouvoir se sont lâchés faisant fi de toute la présomption d’innocence en déclarant aussitôt que le jeune fraudeur était défavorablement connu des service de polices nos objectifs journalistes ont bien sur omis de dire, que des flics en civil c’étaient infiltrés chez les jeunes en colère pour attiser les tensions

source http://bellaciao.org/fr/article.php3?id_article=45485
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De dire que je suis Africain relève pour beaucoup de l'hérésie, du mensonge, d'affirmer que mes racines sont en Afrique demeure une ineptie. Les juifs survivants de Auschwitz n'en sont pas ressortis Polonais. Alors moi je suis et resterais Africain et c'est en tant que tel que je serais soumis à la critique ou à l'approbation.

[Maryjane]

Ton lien tourne

Sinon c'est une habitude de NS (parmi tant d'autres d'ailleurs) ; en mars 2006 aussi à Lyon :

Témoignage des magouilles des flics-casseurs en fin de manif parisienne (anti CPE).

Publié vendredi 24 mars 2006

Manifestation des Lyonnais-es à Paris le 23 mars 2006

Je suis allée à Paris hier. La manif s’est bien passée et il y avait du monde. Nous, gens de Lyon, de Grenoble, de Chambéry, avons formé un beau cortège "Lyon tient son Paris". Certains parisiens sont venus nous remercier d’être venus jusque là et nous étions fiers, même si le gros des lyonnais était à Lyon, sous les gaz des CRS.

Nous étions vraiment nombreux ! Puis, peu à peu, des vagues d’une centaine de "casseurs", appelés au son de cornes de brumes, dévalaient dans la foule, puis occupaient les lignes de bus ! Certains se sont fait voler ou frapper. À la fin de la manif, ils étaient des centaines... Environ 3 000 CRS et gendarmes mobiles bloquaient la place !

Les "casseurs" choisissaient une proie, fonçaient à 20, 30, 50, 100 sur lui (elle) et le (la) défonçaient et le dépouillaient ! Les forces de l’ordres s’en sont pris plein la gueule aussi mais les premiers visés étaient les manifestants. Les manifestants sortaient de la place tant bien que mal mais certains restaient à l’intérieur. Des voitures ont commencé à brûler, les vitrines à péter. Mon groupe a décidé de partir à la gare et je suis restée avec une amie car des potes à moi étaient à l’intérieur.

Les flics bloquaient l’accés à la place à tout le monde. Les passants nous ont accusés d’être les fauteurs de trouble, de faire repartir le bordel des banlieues ! On a dû leur expliquer qu’on était dans la rue car on n’en peut plus de vivre avec 300 euros par mois et d’être pris pour des cons ! Trois casseurs se sont précipités dans la rue, ils ont été interpellés puis sont passés... carte de Police à la main ! Là, on a halluciné, les mecs étaient vraiment chauds ! On s’est faufilé aprés eux car je voulais absolument rejoindre ma pote ! Un flic nous a avertis que si on repassait par là, il nous arrêterait. Il n’y avait plus rien ! Les pompiers éteignaient les voitures mais les casseurs étaient tous partis. Tout était calme...

J’ai rejoint les quais, il ne restait plus que des manifestants en état de choc. On a voulu sortir, mais les camions de flics nous prenaient en sandwich et nous empêchaient de sortir ! Je me suis avancée vers l’un d’entre eux pour lui expliquer qu’on n’était pas d’ici, qu’on hallucinait, qu’on voulait se barrer de cette ville de merde. Il nous a dit d’arrêter de sourire ou que ça risquait de mal tourner. Nous étions piégés ! Pourtant ils voyaient bien qu’il ne restait plus qu’une centaine de manifestants apeurés. Les flics ont commencé à nous filmer et étaient morts de rire face à notre incompréhension et à notre terreur. Ils ont commencé à charger sur ma droite et la foule s’est précipitée contre l’autre cordon de CRS. Une fille, paniquée, leur a demandé des informations, elle s’est fait gazée, puis le gendarme s’est excusé ! Mes genoux claquaient. Le cordon de flics s’est dissous, nous avons couru mais d’autres ont débarqué et ont fait barrage. En fait, ils nous déplaçaient contre le commissariat...

Les cordons se resserraient contre nous, ça hurlait dans tous les sens, deux filles voilées pleuraient. J’avais peur que l’un de nous tombe , que l’on meure étouffés ou piétinés... Les médias étaient parmi nous et nous canardaient de flashs, surtout dès qu’on hurlait. Les flics nous compressaient violemment pour qu’on se révolte et que les médias puissent prendre des photos ! Morts de trouille face aux assauts des forces de l’ordre, nous avons levé nos mains au ciel... Là, ils ont paru bien emmerdés ! Les flash fusaient toujours...

Un flic avec un fort accent de banlieue nous a dit de ne pas paniquer (très drôle), qu’on allait juste vérifier nos identités, que l’ordre de se disperser avait été donné plus d’une demi-heure auparavant et qu’il ne fallait pas nous étonner. Puis vint l’heure de la mise en scène médiatique ! 5 ou 6 flics rentraient en trombe parmi nous, se jetaient sur un mec, le plaquaient violemment au sol. Là, ils attendaient trente secondes, le temps des photos, puis viraient le mec. Ca a duré plus de deux heures. Je tiens à préciser que les arrestations se sont placées dans un ordre bien précis : ils ont commencé par les noirs, puis par les arabes, suivis des mecs qui avaient des dreads ou les cheveux longs, la violence était également graduée. Un gars s’est fait piétiné sous nos hurlements. C’était vraiment très violent..

Nous étions toujours filmés par les flics morts de rire. Ils évitaient tout de même de nous regarder dans les yeux. Par dessus la masse de casques de flics, le drapeau français flottait ; une drôle d’impression m’a serré le bide.... Une bande de 6 "racailles" est sortie escortée de la cour du commissariat. Ils se sont retrouvés avec nous, on a traité les flics de racistes, les gars scandaient artificiellement qu’ils n’étaient pas dans la manif. Ils se sont glissés dans un coin, 5 CRS les ont fait sortir discrètement (nous sommes 3 ou 4 a avoir vu la scène), une fille s’est accrochée à eux pour sortir, les flics sont allés la chercher et l’ont remise dans le cercle, les gars sont partis sous l’oeil complice des flics. Je hurlais sur un photographe, le traitait de collabo, de traitre. Il m’expliqua qu’il prenait juste des photos, qu’il n’écrivait pas les textes dessous, que parfois c’était utile, comme pour le syndicaliste dans la coma par exemple. Je me calmais, je voulais qu’il m’explique. Il m’a confirmé qu’il leur fallait des photos, que Sarkozy sait ce qu’il fait quand il ordonne de ne s’en prendre qu’au manifestants, que tout le monde sait que les RG sont avec les casseurs, sont dans toutes les manifs, dans toutes les AG. Je lui répondais que non, que moi, je ne savais pas, en tout cas pas à ce point !

Nous commencions à comprendre tous ce business, certains flics sont des "casseurs", des RG infiltrés pour embraser la foule, certains "casseurs" doivent avoir des arrangement avec eux pour nous taper sur la gueule dans les manifs (ça passe toujours mieux au JT plutôt que ce soit les CRS ou GM qui nous fracassent) et puis il y a les moutons, ceux qui suivent juste pour se divertir... Ils ont fini par me prendre par le bras pour m’interpeller, enfin ! Le flic était surpris que je vienne de Bron, je gardais le silence face à sa voix toute douce, il m’a souhaité un « passez une bonne soirée mademoiselle », sourire charmeur à l’appui, comme si tout cela était tout à fait normal, comme s’il avait l’habitude ! Il était 20 heures, l’heure des infos. Mes deux amies sont sorties juste après moi, mais nos deux potes, eux, n’étaient pas dans la rue...

On les a appelés, ils étaient dans un fourgon et allait être dispatchés dans des commissariats, ils ne savaient ni quand ni pourquoi, mais on les laissait répondre au téléphone. On a donc loupé notre train qui partait à 20h, on les a attendus jusquà 22h puis on a pris le dernier TGV pour Lyon. Un des deux a été relâché vers minuit, aprés avoir été transporté dans plein de cellules ; on lui a demandé s’il reconnaissait avoir perturbé l’ordre public puis on l’a relâché. Il n’avait toujours pas de nouvelles du dernier. Ils étaient de retour aujourd’hui.

Émilie, étudiante en Anthropologie à Lyon II
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Les Toiles de Maryjane

[Maryjane]

Campagne présidentielle française
Gare du Nord : « émeute » ou emballement médiatique ?

La presse française relate abondamment une « émeute » qui serait survenue Gare du Nord, le 27 mars. Commentant les faits, les responsables politiques se félicitent de la fermeté de la police ou s’indignent au contraire des violences policières. Selon les cas, on évoque la misère des banlieues ou la sauvagerie des immigrés. Toutefois sur place, il n’y a jamais eu d’émeute, mais un affrontement soigneusement organisé devant les caméras entre « autonomes » et forces de l’ordre. Les coups tordus de la campagne électorale commencent.


En période électorale, la France aime à se faire peur. La presse nationale fait ses gros titres des « émeutes » qui seraient survenues Gare du Nord, mardi 27 mars 2007 à Paris. La plupart des leaders politiques ont commenté les faits sans les vérifier, contribuant à leur donner une importance disproportionnée. Des experts imaginatifs sont intervenus dans les médias pour en débattre, toujours sans vérifier les faits, les interprétant en relation avec les banlieues pauvres ou les populations immigrées.

(...)

En réalité, vers 16 h 30, des policiers ou des vigiles ont interpelé un voyageur sans ticket. Choqués par la violence de l’interpellation des passants se sont interposés et le tout à tourné à la bagarre générale. Le calme était revenu vers 18 h 30.

Présence massive de journalistes à la gare du NordDe nombreuses chaînes de radio et de télévision, ainsi que des photographes, sont arrivés sur les lieux une fois l’incident clos. Curieusement, une partie d’entre eux est restée sur place à attendre. Leur patience a été payée en retour : vers 20 h 30, des jeunes gens (entre 100 et 300) sont arrivés en groupes organisés dans la gare. Ils ont joué au chat et à la souris avec les forces de l’ordre dans les différents niveaux et couloirs de l’échangeur SNCF-RER-RATP en scandant des slogans tels que « À bas l’État, les flics et les patrons ! », sous les yeux des passants attroupés aux balustrades du niveau supérieur comme à un spectacle. Des casseurs ont envoyé un palmier en pot du hall de la gare dans une cour intérieure, trois niveaux plus bas. Des panneaux publicitaires lumineux et un photomaton ont été dégradés. Quatre magasins ont eu leurs vitrines fêlées, l’une d’entre elle a été trouée par le jet d’une grenade lacrymogène. Dans la confusion, quelques articles ont été chapardés dans un magasin de chaussures de sport. Neuf personnes ont été interpellées, aucun blessé grave n’est à déplorer.

Une du « Monde » le 28 mars 2007Titre : « Questions sur les violences de la gare du Nord ». Sous-titre : « Émeutes : jeunes et policiers se sont affrontés durant plusieurs heures »Bref, des évènements qui ne sauraient aucunement être qualifiés d’émeutes et qui n’ont aucun rapport ni avec les banlieues, ni avec l’immigration, mais qui rappellent les affrontements habituels entre forces de l’ordre et « autonomes » en queue de certaines manifestations, et donnent l’impression d’avoir été programmés à l’avance pour « faire des images ».

Mercredi 28, en fin de matinée, Nicolas Sarkozy (candidat à l’élection présidentielle) s’est rendu comme prévu de longue date Gare du Nord pour y prendre un train. Il a ainsi pu réaliser in situ des interviews sur son bilan au ministère de l’Intérieur et se féliciter de ce que désormais, force reste à la loi.
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Les Toiles de Maryjane

[Maryjane]

Gare du nord :manipulation pré-électorale ou émeute spontané

"j'ai de gros doutes que je communique ici afin que chacun puisse s'en saisir et vérifier ce qui peut l'être.

d'abord le nombre impressionnant d'images vidéo qui ont circulé sur le net en reprenant beaucoup les chaînes d'information ne prouve rien du tout, il semble au contraire participer d'une mise en scène d'un nouveau genre à base de flous, de mauvais montages, de charges de flics filmées de façon répétitive sans qu'on puisse voir vers quoi ou vers qui ils courent, de gros plans sur des foules d'heure d'affluence, de bande sons décalées avec des cris sans personne qui crie, des bruits de fond effrayants, des images du style vidéo surveillance très difficiles à analyser, mais qui colportent un climat angoissant, surtout par le registre auquel elles appartiennent mais qui ne montrent rien.

ensuite les commentaires des journalistes me semblent en grande partie complices, les chiffres paraissent gonflés par rapport aux effectifs visibles sur les images, moi je vois quelques dizaines de jeunes, je dirais 20 jamais plus, les journaliste vont jusqu'à parler de 300, aucun des méfaits décrits n'est jamais filmé en direct, rien, des jeunes debout, parfois qui courent, un peu d'énervement rien de probant, étonnant qu'avec une telle célérité de réaction on ne dispose pas de témoignages plus concordants.

le bilan, au delà de l'usuel bilan des provocations policières genre vitrines brisées spécialité bien connue de la maison poulaga, pas de blessé, on nous parle d'une émeute énorme mais sans victime, les jeunes se seraient battu contre la police sans en blesser un seul, improbable, bref là encore aucun bilan permettant d'affirmer la véracité d'affrontements réels. la même émeute dans les pays d'origine des jeunes qu'on accuse aurait fait au moins dix morts et 50 blessés.

la foule qui assiste depuis des lustres aux arrestations musclées et contrôles au faciès aurait décidé de se rebeller hier soir ? peu vraisemblable, de plus je ne vois pas comment les jeunes présents dans la gare auraient été au courant du contrôle de billet problématique, ils avaient accès aux caméras de surveillance, les jeunes ? un contrôle, en admettant qu'il pousse à la révolte les personnes témoins, ne pourrait pas révolter les personnes à l'autre bout de la gare, ni attirer les gens pour l'occasion des quatre coins de paris.

rien ne corrobore l'affirmation de centaines de jeunes engagés dans une rébellion contre la police, ce qu'on constate ce sont quelques individus se livrant à des exactions pendant les heures d'affluence le tout savamment amplifié par la description alarmiste des media, habitués à instrumentaliser les peurs des téléspectateurs pour le bénéfice de la droite, les cadrages montrant des jeunes d'origine africaine debout dans les couloirs ou une interview d'un jeune noir sur ce qu'il pense de sarkozy ce qui n'a rien à voir mais contribue à édifier l'électorat à 25 jours du scrutin, on peut d'ailleurs noter que ce jeune se contente de dire que sarkozy a quitté le ministère et ne dit rien de révolutionnaire ni de violent mais plutôt une calme analyse de bon sens mais voilà, il est noir, ça suffit.

la réaction du front national se positionnant sur la gratuité des transports n'est pas le moins étonnant de l'affaire.

en résumé j'ai de fortes présomptions de penser qu'il s'agit d'une manipulation sarkozienne visant à attiser les peurs et les aspirations à plus d'ordre et de sécurité d'un électorat désemparé, ceux qui sont contre les fraudes dans le métro, surtout s'ils habitent en province, voteront sarko, ceux qui sont contre les émeutes de jeunes contre l'ordre de la république voteront sarko, on désigne les coupables, des jeunes issus de l'immigration, les pauvres en général qui ne peuvent pas se payer un ticket, et les bons en face, les serviteurs de l'ordre établi, flics et autres contrôleurs, personnellement évidemment et même s'ils déconnaient je serais toujours du côté des jeunes issus de notre criminelle francophonie qui étrangle encore aujourd'hui les pays dont ils sont originaires, je serais toujours du côté de celui qui saute le portillon mais j'essayerai aussi toujours de garder la tête froide pour réfléchir aux éventuelles manipulations des petits machiavel de la politique qui ont tout intérêt à attiser les haines et à foutre le feu pour récupérer les voix d'un électorat frileux et apeuré, pour ne pas dire raciste, avec la complicité de journaliste prostitués aux forces de l'argent. A qui profite le crime et qui a intérêt à faire remonter le thème de l'insécurité dans le débat électoral grâce à quelques nervis en congé sans solde brisant quelques vitrines sous les yeux des badauds ? on accusera toujours les jeunes de briser les vitrines et de foutre le feu tant que les caméras ne sauront pas distinguer un jeune d'un flic avec une capuche. bref je soupçonne notre ex-ministre de l'intérieur et actuel candidat d'avoir monté un coup avec la complicité de certains média en diffusant une profusion d'images floues sur youtube et google video, l'intox passe désormais par là. qu'en pensez vous ? en tous cas les images diffusées amplement ne prouvent vraiment rien, au contraire."
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Les Toiles de Maryjane

[Maryjane]

"Angelo Hoekele ne veut pas
jouer les symboles"

NOUVELOBS.COM | 30.03.2007 | 18:51

3 questions à Me Bruno-Albert Boccara, avocat d'Angelo Hoekele

Le ministre de l'Intérieur, François Baroin, présente votre client Angelo Hoekele, le jeune Congolais dont le contrôle du titre de transport est à l'origine des violences à la Gare du Nord, comme un délinquant multirécidiviste en situation irrégulière. Nicolas Sarkozy demande une "sanction exemplaire" à son encontre. Quelle image pensez-vous que cela véhicule ?


- Il s'agit, à dessein, d'un portrait très excessif, noirci et grossier. Mon client est devenu, pour les uns et les autres, un symbole. Je le regrette car ce n'est pas dans son intérêt. Angelo est effrayé, il panique car cela ne correspond pas du tout à sa situation. François Baroin a parlé de 22 condamnations, mais il n'en a que sept à son casier, et il était en voie de régularisation. Angelo a été présenté comme un coupable avant même de passer devant la justice.


Votre client va passer plus d'un mois en détention provisoire pour avoir fraudé dans le métro, est-ce une mesure habituelle ?


- En comparution immédiate, il arrive que les prévenus soient envoyés en détention provisoire. Hier, si j'ai plaidé pour demander qu'il soit remis en liberté, c'est surtout pour pouvoir parler librement. Il fallait dégonfler la bulle, ramener le dossier à sa juste dimension. Même le procureur, dont le rôle est de noircir le trait, a admis dans ses réquisitions qu'il n'y avait aucun lien entre l'arrestation d'Angelo et les violences qui ont suivi. Si toute l'audience d'hier n'avait qu'un intérêt, ce serait bien d'avoir entendu ceci de la bouche du procureur de la République.

Mais certains politiques veulent faire de ce cas particulier l'emblème d'une situation générale. C'est pour cela que j'ai parlé de victime expiatoire. Il est devenu le symbole de la délinquance et des problèmes de violence. Mais lui n'a aucune intention de jouer les symboles. Son parcours personnel n'est pas celui d'un voyou, au pire peut-on dire que c'est un marginal. Les politiques auraient pu mieux tomber, mais ils n'ont pas de chance, il n'entre pas dans le cadre.


Quelle peine encourt Angelo Hoekele ?


- Sa situation avait évolué très favorablement, les arrêtés d'expulsion avaient été annulés et il devait être reçu par la préfecture le 5 avril pour obtenir sa carte de séjour. Désormais, je suis très inquiet. Même s'il avait été libéré, la préfecture ne l'aurait pas accueilli avec des hourras.

Dans un contexte normal, en comparution immédiate, défilent des pauvres types, dans l'anonymat total. Mais ce mode de traitement direct des infractions n'est pas forcément le meilleur. On dit que la justice est trop lente, mais, dans certaines situations, prendre du recul est plus intéressant. Imaginez dans quel état on sort après 48 heures de garde à vue. Mardi, le soir des émeutes à la Gare du Nord, quand on m'a appelé vers 22h pour aller voir Angelo, j'avais entendu parler des événements à la radio, mais je n'ai pas du tout fait le lien. Je pensais qu'il avait un problème de titre de séjour. Et quand je suis arrivé au commissariat, on m'a dit: Voila la vedette. Je lui ai alors expliqué la situation, car il ne savait rien de ce qui se passait. Il m'a répondu, dépité: 'Mais alors je vais passer dans le bêtisier'. Cela donne une idée de l'original qu'il est.



Propos recueillis par Julie Coste

(le vendredi 30 mars 2007)
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Les Toiles de Maryjane

[Katana]

Que ce mec soit un flic ou pas, c'est un vandale avec une matraque de police et je crois que la police dans ce cas sera ravie de la récupérer au plus vite.

Donc, je vois pas en quoi nous devrions masquer son visage.

En ce moment il doit être activement recherché, alors aidons la police dans son travail :





C'est pas moi m'sieur, c'est eux :

http://info.rsr.ch/fr/rsr.html?siteSect=2010&sid=7663575&cKey=1175076643000

Vraiment une tête de voyou le gars...

A faire peur.

J'espère qu'il ira en prison très vite et que les policiers récupèreront très vite leur matraque tristement célèbre
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"Nous avons accepté l'inacceptable"
JP Bemba

[GONDWANA]

[Bahia]

J'attendais avec impatience les explications du jeune Baroin sur son premier dérapage, à savoir ses grossiers mensonges sur cet Angelo qu'il a présenté comme étant un clandestin multirécidiviste condamné 22 fois alors que son avocat ne relève que 7 délits, autrement dit 3 fois moins et qu'il était censé retirer sa carte de séjour début avril.

Il était hier l'invité de "Franc parler" sur France Inter de 19H30 à 20H15
Emission qu'on peut encore écouter sur le net.

Quelle connivence entre le monde politique et le monde journalistique !
Les journalistes se sont en effet bien gardés de lui poser la question de ce dérapage.

En revanche, il n'a pas du tout été convaincant ds sa réponse qd on lui a demandé comment un nombre si important de policiers a pu se retrouver aussi rapidement sur les lieux du délit alors que ce genre de fraude est, somme toute, assez fréquent.
Je me suis posé la même question.

Ca ressemble effectivement très fort à de la pure manipulation à moins d'un mois de l'échéance présidentielle.
Et bien entendu, choisir la gare du nord était très symbolique et l'impact ne pouvait qu'être plus fort par rapport à une gare comme celle de Montparnasse ou celle de Lyon.

Qd on écoute ce Baroin, tout est de la faute de cet Angelo. L'hypothèse du contrôleur qui lui aurait mal parlé, qui lui aurait demandé son ticket avec mépris n'a même pas été évoquée.

Ah, j'oubliais ! J'ai appris que Baroin a été journaliste à une autre époque, ce qui expliquerait qu'il ait été épargné. Ils connaissent les codes du métier.
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Andu, saa andi, andinn !

[Bahia]

Non, il n'est pas normal de voyager sans ticket. Personne ne dira le contraire.

Etais-tu personnellement présent, Samba94, pour confirmer ce coup de tête à l'encontre du contrôleur ?
Et si coup de tête il y a eu, en connais-tu les motivations réelles et profondes ? Aurement dit, sais-tu ce qui s'est passé en amont ?

Alors, merci de réfléchir 2 secondes avant de prendre pour argent comptant tout ce que déversent les médias.

Tout ça pour dire qu'il ne s'agit nullement d'approuver ou d'excuser l'acte délictuel d'Angelo. Moi aussi, chaque fois que j'ai voyagé sans ticket, le contrôleur s'est comporté normalement avec moi et j'ai toujours réglé l'amende. Je précise au passage que je ne porte ni casquette, ni baggy, ni baskets ou autres. En revanche, j'ai une fois assisté à un contrôle envers une femme africaine (qui aurait pu être ma mère ou ma tante), elle était vêtue à l'africaine et s'exprimait très mal en français. Sache que le comportement du contrôleur a été d'un grand mépris ds le regard et ds le ton, un mépris tel que je n'ai pas pu m'empêcher d'intervenir. Mon français étant d'un autre niveau que celui de cette femme qui ne semblait pas comprendre ce qui lui arrive ainsi que mon allure, le contrôleur s'est ainsi adressé différemment à moi. Bien sûr, je n'ai pas hésité à lui reprocher son comportement. J'avais les arguments, il n'en avait pas. J'ai réglé l'amende et il s'en est allé.

Tout ça pour te dire, jeune homme ou vieil homme, jeune femme ou vieille femme, que tu as le droit d'être naïf... Personne n'est parfait.

Justement, Bayrou aurait déclaré hier, je crois, en parlant de cette affaire de la gare du Nord que "le hasard fait parfois bien les choses."

Enfin, pour terminer, on a retrouvé le corps d'un jeune Guinéen battu à mort et brûlé à Marseille. Personne n'en parle, ni les médias, ni les politiques. Or, je me souviens de la mobilisation immédiate et massive qu'avait suscitée la mort du jeune Halimi, il y a un peu plus d'un an.

Deux morts, deux réactions diamétralement opposées et pour cause : l'un est noir, l'autre juif...

Voilà ce que sont les principes d'égalité et de fraternité qui régissent cette douce France où il fait si bon vivre.

Samba94 va certainement penser que c'est de la faute de ce pauvre Ibrahima s'il a été battu à mort.
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Andu, saa andi, andinn !