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PIERRE MESSMER, l'autre cauchemar des Africains (par MBOA)
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owambo
Grioonaute 1


Inscrit le: 10 Oct 2005
Messages: 208

MessagePosté le: Jeu 30 Aoû 2007 10:02    Sujet du message: PIERRE MESSMER, l'autre cauchemar des Africains (par MBOA) Répondre en citant

http://mboangila.afrikblog.com/archives/2007/08/30/6041977.html

30 août 2007
PIERRE MESSMER, l'autre cauchemar des Africains s'en est allé.


Comme Roland PRE, ou Maurice Delaunay, Pierre MESSMER appartient à cette catégorie d'hommes qu'il ne faut jamais avoir rencontrés sur son chemin en tant qu'africain dans ses années de haut commissaire du Cameroun. D'une telle rencontre, on ne sort jamais indemne; les plus chanceux se sont retrouvés avec toute leur famille décimée. Avec sa disparition, c'est aussi un des grands artisans du génocide Camerounais qui tire sa révérence. Génocide que la France n'aura jamais le courage de reconnaître. Politique génocidaire mise en place par De Gaulle dans toute l'Afrique dite "francophone" et dont la mise en application était orchestrée par Roland Pré, Pierre Messmer et bien d'autres lugubres personnages qui entreront dans l'histoire de la France comme de "Grands".

Pierre Messmer restera pour toute une génération d'africains et de Camerounais en particulier, le symbole de la cruauté vivante, celui qui distribuait à tout va la mort à ces Africains qui se refusaient d'obéir aux injonctions lapidaires d'une France en plein exercice de colonisation et prête à châtier quiconque lui résistait comme le faisait remarquer son prédécesseur Roland Pré "Je suis fortement ému parce que le peuple camerounais s’est laissé un instant entrainer par certains trublions que la justice française ne manquera pas de châtier. C’est vraiment choquant d’apprendre que le Cameroun veut obtenir en moins d’un quart de siècle, ce que la France a obtenu en plusieurs siècles, c’est-à-dire l’étape de l’indépendance"

Celui que l'histoire officielle française présente comme l'un des pères de la "décolonisation" n'en était pas un, mais plutôt un ardent défenseur de l'asservissement des peuples africains. Car il considérait que se défendre de la colonisation était un acte de haute trahison et par conséquent il fallait être impitoyable avec de tels individus.
Comment peut-on être un fidèle de De Gaulle et être pour l'indépendance des peuples en Afrique ? De Gaulle et Indépendance dans le cas de l'Afrique sont deux mots aux antipodes l'un de l'autre. L'indépendance, la décolonisation suppose la liberté de tout peuple à disposer de lui même. Tout le contraire de la politique gaullienne en Afrique et qui poursuit son cours jusqu'à nos jours. Dire que Pierre Messmer a préparé la décolonisation donc l'indépendance des pays africains est, comme vous l'aurez compris, un vaste exercice de démagogie donc un mensonge républicain. Être gaulliste à l'aune de l'Afrique, c'est être pour le pillage des matières premières et autres richesses et évincer celles ou ceux qui s'opposent à cet état des choses par n'importe quel moyen.

La jeunesse africaine doit plutôt retenir de cet homme qu'il a contribué à la déstructuration des équilibres de leur continent et qu'il est important de garder en esprit que "La France n'a pas des amis, elle n'a que des intérêts" comme le disait De Gaulle, le fondateur de l'idéologie néocolonialiste qui sévit en Afrique et dont les conséquences sont décrites dans "Les servitudes du pacte colonial" de Mamadou Koulibaly par exemple.
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owambo
Grioonaute 1


Inscrit le: 10 Oct 2005
Messages: 208

MessagePosté le: Jeu 30 Aoû 2007 10:11    Sujet du message: Les Crimes de la France au Cameroun Répondre en citant

http://lesogres.org/article.php3?id_article=419

Campagne militaire Française en Pays Bamiléké.

Chronique d’un génocide annoncé.


Parmi les grands crimes commis par la France aux quatre coins du globe figure un, sans doute le plus scandaleux, prémédité, planifié et exécuté par le Général de Gaulle au tournant des années 60.

En pleine guerre froide, il n’y a pas de camera pour filmer, ni de reporters pour écrire. Entre les chaînes montagneuses du pays BAMILEKE, les Chasseurs-bombardiers français se livrent a l’implacable jeu de la mort. Les populations indigènes qu’on massacre ainsi n’ont rien pour se défendre. La situation géographique de la région martyrisée n’arrange fatalement pas les choses.

Le pays BAMILEKE est, a ce moment-la, la seule province camerounaise qui ne partage pas de frontières avec un pays voisin. Il n’y aura pas d’exode vers les frontières, ni de Camps de Réfugiés. Il n’y aura pas de Croix Rouge, ni de Médecins Sans Frontières. Il y a pourtant une sorte d’unanimité et de consensus international sur ce crime.

L’ONU, de laquelle la France tient son mandat de Tutelle, restera étrangement muette. La Grande Bretagne, l’autre Mandataire et Alliée de la Première Guerre Mondiale, est de l’autre cote de la montagne, a un vol d’oiseau de Mbouda et de Dschang. Les vas et vient des bombardiers français n’ont certainement pas échappé a la vigilance des services secrets de sa Majesté. Son silence est, sans aucun doute, un acte de solidarité occidentale. Le Vatican, dont on connaît la capacité à fustiger les crimes de cette ampleur, n’en dira pas un seul mot. Pire, les écoles et collèges missionnaires a l’Ouest du Cameroun ont abrite le corps expéditionnaire français. Il s’agit, peu de gens le savent, de l’un des plus grands génocides de l’histoire de l’Humanité.

Le rayonnement international de la France, qui bénéficie de la Loi du silence de l’ordre blanc mondial, va réussir a étouffer le crime. Aujourd’hui, les jeunes Camerounais sont surpris lorsqu’on leur apprend, de manière anecdotique hélas, l’histoire de cet effroyable drame. Le Général de Gaulle s’est rendu ainsi coupable d’un deuxième génocide : Le génocide de la Mémoire.

La plupart des Officiers français qui font partie du Corps expéditionnaire sont d’anciens tueurs de la Guerre d’Indochine. Ils ont été recasés au Cameroun, en raison, croit-on savoir, des Accords de Défense Militaires passes entre M. Ahidjo et Charles de Gaulle. Le Cameroun n’est pourtant pas, si l’on se réfère a ces fameux Accords de Défense, sous la menace d’un pays étranger. Le Ministre de la défense de M. Ahidjo, un certain Sadou Daoudou, - dont le nom devrait entrer dans le registre sinistre des criminels de guerre n’aura pas de mal a convaincre son homologue Français Pierre Guillauma. Jacques Foccart, le Rambo français des tropiques, est favorable a l’extermination massive des BAMILEKE, que des rapports des services de la SDECE - dont ceux d’un certain Jean Lamberton présentent comme une dangereuse menace pour les intérêts Français au Cameroun. Sur place a l’Ouest du pays, dans le champ des opérations, se trouve Andze Tsoungui, ministre aujourd’hui retraite.

Parmi les Officiers du Corps expéditionnaire, figure Max Bardet, Pilote d’hélicoptère.

Comme beaucoup d’autres, il a pris une part active aux bombardements. Il a survole et bombarde, avec une cruauté qu’il n’a jamais niée, le pays BAMILEKE. Voici un témoignage édifiant qu’il a fait en 1988 dans un livre intitule OK Cargo. Bardet sait très bien de quoi il parle. Voici sa déclaration :

" En deux ans, de 1962 a 1964, l’armée régulière a complètement ravage le pays BAMILEKE. Ils ont massacre de 300 000 a 400 000 personnes. Un vrai génocide. Ils ont pratiquement anéanti la race. Sagaies contre armes automatiques, les BAMILEKE n’avaient aucune chance(.) Les villages avaient été rasés, un peu comme Atilla "

Bardet prononce bien les mots génocide, race anéantie, villages rasés. un peu comme Atilla. Ces mots funèbres ne sont pas prononces par un profane, mais par un militaire, acteur et témoin d’un crime. La comparaison que cet Officier fait avec Atilla n’est pas fortuite. Pour ceux qui connaissent un peu l’histoire triste de ce petit village martyr du Liban, il est même étonnant qu’il ait eu des survivants a l’ouest du Cameroun. Ce témoignage a lui seul constitue un élément de preuve dont un Tribunal International Spécial devrait un jour tenir compte. Bardet avance le chiffre de trois a quatre cents mille victimes. Rien qu’en deux ans !!! Combien y-a-t-il eu entre 1964 et 1970, date année de la fin de la campagne de " pacification " ? Combien y en-a-t-il entre 1955 et 1962 ? C’est pour répondre a cette question que nous enquêtons en ce moment a l’ouest du Cameroun. Les recherches se feront maison par maison, quartier après quartier, et pour cela, la collaboration totale de toute personne résident en territoire BAMILEKE est indispensable, car il est évident qu’aucune famille BAMILEKE n’a échappé aux massacres. Constantin Melnik a été, dans les mêmes années 60, un haut responsable de l’Etat Français. Il était conseiller des services secrets de Michel Debre, alors Premier Ministre de France, sous la présidence de Charles de Gaulle. Dans un livre qu’il a publie en 1996 aux Editions Plon, intitulé " La mort était leur mission ", Melnik raconte, page 195, l’épopée sanglante du Corps expéditionnaire français au Cameroun.

" Apres la décolonisation orchestrée par le Général de Gaulle, des troubles avaient éclaté au Cameroun. Ou se situait, a propos ce putain de pays et quelles étaient son histoire et sa singularité ? Une fraction extrémiste regroupant les BAMILEKE s’était soulevée. Selon une tradition africaine qui n’était pas encore relayée par la télévision, des massacres avaient eu lieu, suivis d’une répression ou les forces gouvernementales, épaulées par des Conseillers militaires français, n’avaient fait preuve d’aucune réserve. Tentés par une aventure africaine, des camarades du Colonel Martineau étaient partis piloter des hélicoptères et ils étaient revenus lourds de récits de cadavres flottant au fil de l’eau ou pourrissant dans la foret " Dans ce livre qui a secoué la France par la justesse de son contenu et le franc-parler de son auteur, Melnik, aujourd’hui retraité, reconnaît que les crimes de la France sous le Général de Gaulle, ont inscrit le nom du Président Français en tête sur la tableau des horreurs, très loin devant des personnages aussi ignobles que Staline.

Melnik n’était pas n’importe qui. Il a participé à toutes les stratégies d’extermination élaborées par les services secrets Français, et n’ignorait rien des méthodes et de la manière utilisées par le Corps expéditionnaires. Comme Max Bardet, Constantin Melnik dresse un bilan effroyable de ce crime. Des cadavres qui flottent au fil de l’eau ou pourrissent dans la foret. Le livre de Melnik est un précieux témoignage.

Le Ministre des armées de Charles de Gaulle, Pierre Guillauma, a évoqué cette tragédie en des termes plutôt élogieux. Dans " La Francafrique ", un livre publie aux Editions Stock en Avril 98 par François Xavier Verschave, célèbre chercheur Français, voici ce que Mr. Guillauma déclare : " Foccart a joué un rôle déterminant dans cette affaire. Il a maté la révolte des BAMILEKE avec Ahidjo et les services spéciaux. C’est la première fois qu’une révolte d’une telle ampleur a été écrasée convenablement. Il a été très sage pour ne pas exciter l’armée ".

C’est le ministre des armées qui parle. La postérité appréciera. Y-a-t-il de preuves plus convaincantes que celles, aussi claires, qui sortent de la bouche d’une personnalité de ce rang ? Jamais, de mémoire d’homme, on n’a vu un pays qui accepte d’une façon aussi pertinente et triomphaliste la responsabilité d’un désastre.

Max Bardet, Constantin Melnik, Pierre Guillauma, Foccard., ont bien reconnu la responsabilité d’ailleurs indiscutable de la France dans ce génocide. Quatre personnages qui forment une chaîne dont le gros maillon de départ n’est autre que Charles de Gaulle, Chef de la France libre, que le Cameroun a pourtant accueilli et aidé en 1940 après sa lourde et cuisante défaite à Dakar. Au tournant des années 40, Hitler a occupé la France et Pétain est à la collaboration.

Charles de Gaulle quitte le pays et se réfugie a Londres d’où, avec l’aide de Winston Churchill, il va prendre la tête d’une force d’expédition qui partira des Côtes de Liverpool, au nord de l’Angleterre, en septembre 1940. De Gaulle va sillonner les côtes africaines à la recherche de points stratégiques. A la tête de cette armada, il lance une attaque à Dakar, sur les positions stratégiques d’une armée encore fidèle à Pétain. Du 23 au 25 septembre 1940, l’attaque est étouffée dans l’œuf, l’armada détruite, et de Gaulle a juste le temps de s’enfuir. Aucun pays de la côte ouest Africaine n’est disposé à accueillir le Général dans sa fuite. Sauf le Cameroun. Le 8 octobre 1940, de Gaulle débarque au port de Douala. Sur le quai, Leclerc, alors Colonel, est venu l’accueillir. Avec lui, plusieurs milliers de personnes, qui viennent parfois du fond des campagnes camerounaises. Le visage de De Gaulle s’épanoui subitement. Il dira dans son discours de remerciements " Aujourd’hui, la confiance est revenue en moi " Le long séjour du Général en terre camerounaise sera marqué par une telle hospitalité qu’il décidera d’implanter sa base arrière à Douala. Toute la campagne orchestrée dans la sous région de l’Afrique Centrale sera lancée à partir du Cameroun, qui deviendra ainsi dans ses rêves , et plus tard dans la réalité, la base historique d’où sont parties les campagnes militaires décisives des pays d’Afrique ralliés qui ont permis de libérer la France. Si les patriotes Camerounais, toujours inflexibles lorsqu’il s’agit de Liberté, n’avaient pas consenti a aider de Gaulle à ce moment crucial de l’histoire de la France, nul ne peut dire avec exactitude ce que les Français seraient devenus.

La France doit sa Libération et sa prospérité aux Camerounais. Particulièrement aux BAMILEKE. Voici pourquoi : L’Allemagne a été de tout temps un voisin redoutable pour la France, sorte de cobaye où les Allemands ont expérimenté toutes leurs visées impérialistes. Peu avant l’éclatement de la Première Guerre Mondiale, L’Allemagne a aussi tenté d’étendre son influence en Afrique. Faisant usage d’une grande brutalité, son protectorat s’est rapidement répandu sur les Côtes. Débarqués à Douala, ils condamnent Douala Manga Bell qui s’oppose à leurs méthodes et l’exécutent par pendaison. Il s’agit d’une mise en garde sévère a tout récidiviste. La conquête du Littoral camerounais est une partie de plaisir pour Bismark et ses hommes. Les colons allemands progressent tranquillement et se dirigent vers l’ouest du pays, à coup de travaux forcés. En territoire BAMILEKE, Ils seront surpris par la riposte. La résistance des Patriotes est foudroyante. Les méthodes allemandes, pour la première fois en Afrique, enregistrent un cuisant échec. Ils optent pour la ruse qui échoue. C’est alors qu’ils acceptent de négocier. Les Allemands ont compris très vite qu’il est inutile de faire la guerre à un peuple qui fait preuve d’une telle détermination.

Les BAMILEKE n’ont pourtant pas une tradition militaire. En 1940, Ils vont mettre cette expérience historique au service de Charles de Gaulle. L’aide ne s’arrêtera pas là. Universellement reconnus pour leur sens légendaire de l’épargne, les BAMILEKE vont mobiliser une forte somme d’argent, l’argent étant le nerf de la guerre qu’ils remettront à titre de prêt au Général contre une reconnaissance de dette que De Gaulle et la France n’ont jamais honorée. Ce bref retour à l’histoire a une valeur pédagogique. Il rétablit une vérité encore une, qu’aucun livre d’histoire au Cameroun n’enseigne.

Logiquement, lorsqu’on a fait preuve d’une telle générosité à l’égard de quelqu’un, on s’attend au moins à un acte de reconnaissance de sa part. Comment de Gaulle a-t-il retourné l’ascenseur ? Ecoutez la réponse de Francois Xavier Verschave, extrait de La Francafrique, dont il est l’auteur :

" Foccart expédie au Cameroun une véritable armée : Cinq bataillons, un escadron blinde, des Chasseurs bombardiers T26. A sa tête, un vétéran de guerre d’Indochine et d’Algérie, le Général Max Brillant, surnommé " le Viking ". En Extrême-Orient, ce colosse blond a commandé durant deux ans la 22e RIC, les Casseurs de Viets. (.) Le Général Brillant se pose en rouleau-compresseur, et le Colonel Lamberton en stratège. (.) La lutte anti-guérilla menée par les Commandos coloniaux est d’une brutalité inouïe. Vagues d’hélicoptères, Napalm. C’est une préfiguration de la guerre du Vietnam que se jouent les vétérans d’Indochine. Leur rage est d’autant plus grande que sur plusieurs fronts ils remportent des suces ponctuels. "

Les massacres de l’armée française en pays BAMILEKE ont toujours fasciné Verschave. Président de Survie, une ONG française humaniste, il s’est rendu au Cameroun pour enquêter et chercher à comprendre. Dans le N° 135 de l’hebdomadaire Camerounais Mutation publie le 23 juillet 1998, Verschave tire cette conclusion à la page 5 :

" Ce qui m’a le plus frappé au cours de mon enquête, c’est que ces faits macabres suscitent encore une telle terreur que tous mes interlocuteurs camerounais en étaient comme stupéfiés. Ils m’ont dit qu’il s’agissait de quelque chose d’explosif, et qu’euxmêmes avaient du mal à entreprendre une démarche à caractère historique et scientifique sur ces carnages de l’armée française. Dés lors, je me suis dit que si 40 ans après il y a encore une telle terreur, on peut être certain qu’il s’est passé quelque chose de terrible. (.) Les Camerounais sont en droit de savoir ce qui s’est passé et davantage ce qui se passe. Il leur revient de définir l’urgence ou non d’une telle démarche "

Verschave vit à Paris, et ses travaux sur ce génocide pourraient constituer une base de ressources déterminante.

Malgré la gravité de ce crime telle que décrite par ses auteurs et des observateurs avertis, la conspiration du silence est flagrante. Le génocide du peuple BAMILEKE est le seul qui échappe étrangement au registre des horreurs qui ont marqué l’histoire de l’Humanité. Les Juifs, les Arméniens, les Kurdes, les Tutsi, ont eu droit à une reconnaissance internationale et/ou à un Tribunal Pénal. Une analyse, même superficielle des phénomènes historiques, permet de comprendre à quel point les BAMILEKE ont été martyrisés. Dispersés aujourd’hui entre les montagnes de l’Ouest du Cameroun, ils font partie de la Grande famille africaine qui a connu 4 siècles d’esclavage, suivie d’une tentative de lavage de cerveau par les conquêtes religieuses (qui a heureusement échoué en pays BAMILEKE ), et de plusieurs décennies de colonisation. Aucun peuple en Afrique n’a aussi souffert que les BAMILEKE, face à une puissance militaire occidentale. Il y a les Algériens certes.

Mais eux au moins furent soutenus et aidés par leurs frères arabes des pays magrhebins et Moyen-Orientaux, et par une grande partie de l’opinion française. En Algérie, l’armée française était en guerre contre une Nation qui se défendait avec des moyens certes limités, mais appropries. Le Parlement français vient d’ailleurs de voter un texte qui pour la première fois reconnaît le terme " guerre " dans la campagne française en Algérie. Les BAMILEKE ont-ils bénéficié ne fut ce que d’un centième du soutien semblable à celui dont ont bénéficié les Algériens ? Les Français n’ont-ils pas eu le loisir d’exterminer un peuple indigène sans défense au fond de l’Afrique Equatoriale sans que le monde entende le moindre bruit ?

L’opinion française considère toujours le Général de Gaulle comme le plus grand héros français de tous les temps. Que cet homme que les Camerounais et les BAMILEKE ont pourtant accueilli et aidé dans ses moments difficiles - se soit rendu coupable d’un tel crime augmente notre révolte, et montre à quel point les Français peuvent être ingrats.

Comme tous les peuples de la terre, les BAMILEKE ont aspiré légitimement a la liberté, au droit de disposer eux-mêmes de leur propre destine, qui est un droit inné et inaliénable, comme défini dans la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme, et dans tous les Traités Internationaux. Les BAMILEKE ont souhaité un Cameroun fort, uni, prospère. Pour cette cause somme toute légitime, une frange de Patriotes inflexibles s’est soulevée contre une force d’occupation, exactement comme les Français contre les forces du IIIe Reich. Ceci a-t-il donné le droit au Général de Gaulle de dépêcher des chasseurs bombardiers contre un peuple qui savait à peine ce que c’est qu’une arme à feu, et dont la majorité n’était que des enfants, des femmes et des vieillards ? Pourquoi les Français ont-ils toujours nourri une telle haine à l’égard des BAMILEKE ?

Pour comprendre les raisons, il est conseillé de se référer à Jean Lamberton, tristement célèbre doctrinaire du gaullisme criminel, qui dans un article intitule " Les BAMILEKE dans le Cameroun d’aujourd’hui " publié dans une revue des stratèges Français en mars 1963, déclarait : " Les BAMILEKE sont une minorité ethnique qui représente un caillou bien gênant dans la chaussure de la France " On n’en dira pas plus. Voyons ! Les BAMILEKE sont-ils une minorité ethnique au Cameroun comme le décrit Lamberton ? Cette volonté irresponsable de travestir la vérité, diffusée grâce à une littérature de haine bien structurée, s’inscrivait dans l’optique annoncée de ces massacres. La campagne militaire avait donc un but précis : Ecraser les Bamiléké pour que les survivants ne constituent plus qu’une minorité ethnique, incapable de troubler le sommeil de la Mère-Patrie. Le temps a prouvé comment Lamberton s’est trompe.

Oui, il est aisé de le prouver, les BAMILEKE ont toujours gêné la France. Dans leur rêve de devenir une puissance planétaire, les Français ont fait usage de tous les artifices pour empêcher l’émergence des bourgeoisies autochtones dans les pays d’Afrique placés sous leur Tutelle par la Société des Nations. De tous les 14 pays de la zone francs qui restent aujourd’hui, et sans lesquelles les Français ne seraient rien, 13 sont dominés économiquement par la France. D’Abidjan à Dakar, de Libreville à Conakry, de Brazzaville à Bangui, de Djaména à Bamako etc. la France rayonne.

Boulangeries, épiceries, échoppes, bars etc., sont entre des mains françaises, de même que les centres commerciaux, et l’import-export. Le Cameroun échappe a la règle. Grâce aux BAMILEKE, dont le flair en affaires a fasciné tant le monde entier, les Français ont échoue dans leur tentative d’étendre leur impérialisme économique sur le Cameroun. Et les Français ne comprennent toujours pas comment un peuple sauvage, qui découvre à peine ce qu’est une route bitumée, ait pu développer un tel sens des affaires.

Le Colonel Lamberton a donc raison lorsqu’il parle de caillou gênant. L’extermination des BAMILEKE dans ce cas doit être comprise comme une façon bien française, lâche et criminelle, d’effacer un adversaire économique. Et la rebellions un prétexte.

Mongo Beti ne cesse de le dire depuis 40 ans, l’écroulement de l’influence française au Cameroun supposait la fin de son impérialisme dans toute la sous région de l’Afrique Centrale, et une grande partie de ses ouvrages y sont consacrés.

Le prétexte de la rébellion pour exterminer un peuple est une pratique bien ancienne.

Dans le projet de loi relatif à la reconnaissance du génocide arménien en 1915, débattu et adopté au Parlement français le 29 mai 1998, voici un paragraphe éloquent :

" Le gouvernement Ottoman exploite le début d’un mouvement révolutionnaire arménien pour accréditer la thèse d’une insurrection des Arméniens Ottomans et l’existence d’un mouvement insurrectionnel, alors que les réactions d’autodéfense, très limitées, des Arméniens démontrent le contraire ". Dans leur campagne d’extermination, M. Ahidjo et de Gaulle ont réussi à faire admettre qu’ils étaient en lutte contre des maquisards, des pilleurs, des violeurs. De tout cela, Il n’en était rien. Momo Paul, assassiné en 1960, son ami Kamdem-Ninyim, Roi Baham qu’Ahidjo n’a pu corrompre, et surtout Ernest Ouandie, Nationaliste intransigeant, étaient avant tout des Patriotes implacables. Ont-ils tué d’autres BAMILEKE comme on a tenté de l’insinuer pour les discréditer ? Il est possible. Mais alors ! Les Français et le Général de Gaulle n’ont-ils pas tué et brûlé leurs concitoyens qui étaient soupçonnés de collaboration avec l’Allemagne ? Et le prétexte de la rebellions donnait-il le droit à la France de larguer des bombes chimiques sur des populations innocentes ?

Les BAMILEKE ne doivent, en aucun jour, oublier d’honorer la Mémoire de leurs martyrs. Une Mémoire qui doit rester vivante et vivifiée sans cesse, et qui doit alimenter le désir de survie des générations de demain. Depuis 40 ans, la France et les gouvernements camerounais successifs, y compris celui au pouvoir aujourd’hui, ont réussi à discréditer tous les repères qui auraient pu permettre à la génération actuelle de prendre conscience. Le plus efficace des moyens d’étouffement et de discrédit a été une technique chère aussi bien aux Français qu’aux gouvernements camerounais :

LA CENSURE.

Les livres d’histoire au Cameroun sont pleins de petites banalités. Ecrits presque tous sous l’œil vigilent des censeurs français, il n’y a nulle trace de l’intervention militaire du Général de Gaulle. La France y est toujours présentée en Mère-Patrie, et de Gaulle en bienfaiteur. Ils ont appris à nos parents à chanter la Marseillaise, et les petits élèves des écoles primaires du Cameroun peuvent vous dire où se trouve le Boulevard des Champs Elysées à Paris. Les places publiques de Douala et de Yaoundé sont truffées de monuments édifiés à la mémoire des bourreaux. Nos rues leur sont dédiées. Cette capacité légendaire pour un bourreau de réussir à se faire accepter comme un bienfaiteur est unique dans l’Histoire. Jean Rostand disait " On tue un homme, on est assassin. On tue des millions d’hommes, on est conquérant. On les tue tous, on est un dieu " Cette métaphore s’applique parfaitement à la France.

Francois Xavier Verschave a déclaré dans un N° de Mutation déjà cité qu’il revient aux BAMILEKE et aux Camerounais de définir ou non l’urgence d’une démarche, car il faut l’avouer, il y a urgence, d’autant plus que les Français comptent sur l’usure du temps. Et pourtant, dans une allocution prononcée à Vienne en janvier 1984, le Président Mitterrand a déclaré :

"Il n’est pas possible d’effacer les traces d’un génocide qui vous a frappé. Cela doit être inscrit dans la mémoire des hommes et ce sacrifice doit servir d’enseignement aux jeunes en même temps que la volonté de survivre afin que l’on sache, à travers le temps, que ce peuple n’appartient pas au passe, qu’il est bien du présent et qu’il a un avenir ". ( C’est nous qui soulignons)

Malgré la certitude qui caractérise ce génocide, il y a un certain nombre d’éléments que seuls les Français peuvent fournir : Les rapports de missions de leurs Officiers. Il existe un seul moyen crédible à la France pour prouver sa bonne foi : OUVRIR SES ARCHIVES et RECONNAITRE CE GENOCIDE. L’accès à ces archives permettra d’identifier la plupart des charniers qui restent inconnus. La reconnaissance d’un crime est un acte qui honore le bourreau. Voici la teneur du message de Rene Rouquet, Parlementaire français, à ses homologues le 26 mai 1998 :

" Reconnaître l’existence d’un génocide s’impose à tous, car un tel forfait interpelle l’humanité dans son ensemble. Nier son existence atteint directement les survivants, insulte la mémoire des victimes et les assassine une seconde fois. Nier l’existence d’un génocide banalise l’horreur (.) Le devoir de mémoire et la lutte contre l’oubli s’impose donc à chacun, aux survivants de la tragédie comme à ceux qui les côtoient, afin que ces actes barbares ne soient pas ignores ou niés. On sait aujourd’hui qu’il est impossible d’entamer un travail de deuil sans que justice soit rendue et que les coupables soient punis, - ou à tout le moins designés quand il est trop tard pour les sanctionner. Le denier est un assassinat de la mémoire " ( C’est nous qui soulignons )

Il n’y a rien à ajouter à cette déclaration. Il faut simplement espérer ces bonnes intentions, qui ont soutenu la reconnaissance du drame arménien, soit applicables aux massacres en pays BAMILEKE.

Plusieurs pays, y compris les Etats-Unis et le Vatican, ont reconnu leurs responsabilités dans les crimes qu’ils ont commis à travers l’histoire. La reconnaissance d’une faute, quelle que soit sa gravité, ouvre la porte au compromis.

L’ancien Secrétaire d’Etat Américain Mac Namara est allé demander pardon aux Vietnamiens. Les Allemands ont reconnu leurs crimes commis en Pologne et un peu partout en Europe. Le Vatican, par la voix du Pape, vient de demander pardon, dans un discours pathétique, pour toutes les atrocités de l’Eglise Catholique. Les Japonais ont imploré le pardon de la Chine. Le Parlement français, en 3 ans, a posé 2 actes successifs : Le terme Génocide a été retenu pour qualifier les crimes de la Turquie en Arménie, et le terme Guerre pour qualifier la campagne militaire française en Algérie.

Mais les crimes contre les BAMILEKE ne sont pas à l’ordre du jour. Du moins pas encore. Les Français chercheront-ils à nier des faits aussi évidents ? Ce ne serait pas étrange. Adolfo Perez Esquivel, prix Nobel de la paix, disait ceci :

Au XXe siècle, le génocide demeure un fléau frappant l’humanité de manière récurrente. Le terrible holocauste des Juifs a été une des plus effroyables violations des droits de la personne et des peuples. Au procès de Nuremberg, les responsables ont été juges et condamnés. Mais combien d’autres génocides restent impunis ? les responsables s’efforcent de nier leur culpabilité et prétendent à l’impunité. Or le génocide est un crime contre l’humanité dont la condamnation doit être universelle ; Le temps ne diminue en rien la responsabilité de ses auteurs et il n’y a pas de péremption pour un tel crime ". (C’est nous qui soulignons)

Cette publication vise à briser le silence qui entoure tragiquement ce génocide, et à appeler tous les patriotes qui détiennent une parcelle d’information sur ce drame, aussi petite soit-elle, à la livrer, pour la postérité. Elle appelle à la concertation, à un travail collectif et organisé, dirigé par une structure centrale consensuelle. Depuis quelques années, des recherches isolées ont été entreprises dans certains villages BAMILEKE. Certaines chefferies ont organisé des funérailles à la mémoire des victimes à une échelle réduite. La concertation rendrait ces démarches plus efficaces et plus crédibles. Cette publication est également un appel pour une Conférence Internationale sur ce génocide, sur laquelle un groupe de patriotes travaillent en ce moment à Londres.

Pourquoi une Conférence Internationale ? Elle permettra de donner un impact mondial à la démarche, et brisera l’isolement des recherches menées par des volontés individuelles. A propos de cette conférence internationale, voici les avis de deux grands intellectuels, les Professeurs Jean-Louis Dongmo et Mongo Beti.

Répondant à la lettre d’invitation à lui adressée pour cette conférence, le Pr Dongmo a écrit : " En m’excusant du léger retard mis à vous répondre, je voudrais par la présente, d’abord vous remercier de m’avoir invité à participer au colloque de Londres sur le génocide BAMILEKE, et vous dire que je suis tout à fait intéressé à prendre part à ces assises. En effet, il s’agit d’un problème qui me préoccupe depuis longtemps, et je suis content de savoir que l’occasion va m’être donnée d’en discuter avec d’autres personnes, et surtout de lui faire acquérir aux yeux du monde l’importance qu’il mérite " ( C’est nous qui soulignons)

Le Pr Dongmo est Doyen de la Faculté des Arts, Lettres, et Sciences Humaines.

Mongo Beti, qu’on ne pressente plus, répondant à la même invitation, a écrit : " Bien sur, je participerai volontiers à la manifestation que vous envisagez d’organiser. Le génocide dont les BAMILEKE ont été victimes fait de moins en moins l’objet d’un doute. Voyez par exemple le livre de Verschave "La Francafrique". Ce qui manque, ce sont les chiffres. Il y a probablement des centaines de milliers de morts. Nous avons un devoir de mémoire sur cet épisode tragique de notre histoire nationale.

Vous avez ma totale approbation " (C’est nousquisoulignons) Plusieurschercheurs et Historiens Occidentaux sont également intéressés par cette Conférence.

Depuis des années, un grand philosophe camerounais, le Pr Sindjoun Pokam, défend une thèse qui ne relève plus seulement des revendications intellectuelles.

DES FUNERAILLES COLLECTIVES ORGANISEES A LA MEMOIRE DES VICTIMES DE CE GENOCIDE. Les revendications du Pr. Sindjoun sont fondées, légitimes, et voici pourquoi : Dans la civilisation BAMILEKE, lorsqu’on perd un membre de la famille, on porte son deuil et on organise ses funérailles. Les funérailles sont, chez les BAMILEKE, le dernier rempart qui résiste farouchement aux assauts aliénants et dévastateurs des apports extérieurs. Une communauté, quel que soit son degré de développement, a besoin de repères. Dans les mœurs BAMILEKE les plus ancrés, les vivants entretiennent avec leurs morts tout un faisceau de relations, d’obligations constituées de rites divers. Ce sont ces rites qui garantissent la cohésion, la morale, l’ordre social et la survie du groupe. Une communauté ne peut ignorer cela sans voir son tissu social se disloquer en lambeau.

Les funérailles sont cette vigilance qui rappelle à chaque peuple son devoir envers les morts. Les revendications du Pr. Sindjoun ont un fondement à la fois historique et culturel. Un grand nombre de BAMILEKE de tous les ages et de toutes les couches sociales commencent à découvrir et à comprendre le bien-fonde de ces funérailles.

Depuis 3 ans déjà, quelques associations travaillent dans cette perspective sur place au Cameroun. Parmi elles, " Binam 21e Siècle ", que dirigent le Pr. Nimangue Ti- Hemadeu et l’ingénieur Djouteu Dieudonné et qui travaille avec les Rois BAMILEKE " Poola’a " qui est à la pointe de ce combat, et des personnalités politiques de premier plan comme M. Albert Dzongang, Dr Njapom Paul, Me Mbami Augustin, ou même Jean Michel Nintcheu ... L’autre but de cette publication et de susciter un débat général sur cette question fondamentale. Les BAMILEKE restent un peuple en deuil, et le temps ne fera rien à l’affaire. Chaque fille ou fils BAMILEKE porte en lui ou en elle une part de malédiction.

Les massacres de la France doivent faire l’objet d’un débat national et devraient désormais conditionner et déterminer le type de rapports que les BAMILEKE, grand réservoir électoral, doivent entretenir avec les Hommes politiques. Et ce débat doit commencer, dès aujourd’hui, par l’Assemblée Nationale. Les instruments juridiques internationaux offrent aux Députés camerounais des armes d’une très grande efficacité. Il leur suffira de s’appuyer dessus. En 1948, l’Assemblée Générale des Nations-Unies adoptait une convention proscrivant la pratique du génocide.

L’article 1er stipule : " Sont caractéristiques du génocide des actes commis dans l’intention de détruire tout ou partie d’un groupe national, ethnique, racial ou religieux.

Article 2 : " Les actes visés peuvent être le meurtre des membres du groupe, les atteintes graves à l’intégrité physique ou mentale des membres du groupe, la soumission intentionnelle du groupe à des conditions d’existence devant entraîner sa destruction physique, totale ou partielle, les mesures visant à entraver les naissances au sein du groupe ou le transfert forcé d’enfants d’un groupe à un autre groupe "

Article 3 : " Le crime de génocide recouvre non seulement la mise en oeuvre du génocide, mais aussi toute tentative de le réaliser ainsi que la complicité ou l’incitation à la perpétrer "

Article 4 : " Toutes personnes s’étant rendues coupables de ce crime doivent être punies, quel que soit le degré de leur implication " dirigeants constitutionnellement responsables" agents publics de l’Etat et personnes privées "

Article 7 : " Les personnes accusées de génocide sont jugées par un tribunal compétent de l’Etat, sur le territoire duquel le génocide a été commis ou par un tribunal international " Les Parlementaires camerounais qui débattent actuellement des lois à l’hémicycle à Yaoundé ont ici une occasion d’entrer dans l’histoire. Ce débat parlementaire doit intégrer cinq éléments vitaux :

1.. La création d’une commission d’enquête parlementaire sur ce génocide, y compris sur les massacres commis en pays Bassa

2.. L’inscription au programme dans les manuels d’histoire de cette période tragique de l’histoire du Cameroun

3.. L’interpellation officielle de la France pour l’ouverture de ses archives

4.. La demande d’ouverture des archives camerounaises avec appel aux témoins et leur audition

5.. L’amendement d’une loi relative à l’édification d’un monument à la mémoire des victimes de ce génocide et autorisant le deuil.

Les Présidents des groupes parlementaires des différentes formations politiques siégeant à l’Assemblée Nationale camerounaise sont directement interpelles et doivent prendre des dispositions nécessaires afin que cette question soit inscrite à l’ordre du jour de la prochaine rentrée parlementaire. Il s’agit particulièrement du RDPC, du SDF, de l’UNDP, et de l’UPC. Chacun de ces groupes a reçu ou recevra une requête dans ce sens.

Comte tenu de la sensibilité de la question, certains Députés vont chercher à se dérober et à esquiver le sujet. Il se trouvera certainement des Parlementaires courageux pour briser le signe indien. Et l’histoire retiendra. Chaque BAMILEKE, quelle que soit sa condition sociale, ou qu’il se trouve, doit intégrer cette question dans sa façon de regarder le Cameroun. Au fait, le progrès et la prospérité du Cameroun sont assujettis à ce problème qui doit libérer le Cameroun, mentalement, psychologiquement et politiquement parlant.

Ce document n’a pas pour intention de réveiller les vieux démons du tribalisme sur lequel les gouvernements camerounais successifs ont mise pour régner depuis 40 ans. Il ne donne pas l’occasion a quiconque de l’évoquer pour l’exploiter à des fins criminelles.

Il le condamne. Il ne s’adresse pas aux Français entend que peuple, mais à son gouvernement. L’évocation de la responsabilité directe du Général de Gaulle n’est pas une atteinte à la Mémoire historique du peuple français. Les informations sur certaines questions sensibles, tel que l’emplacement des charniers en pays BAMILEKE, ne sont pas publiées ici pour des raisons évidentes. Ce document est public. Sa diffusion et son exploitation n’ont pas besoin d’autorisation. Ses éventuels lecteurs peuvent le diffuser autant que possible. Il n’a pas la prétention d’avoir fait une découverte. Il est ouvert à toutes les critiques, d’où qu’elles viennent. Si vous souhaitez être tenu régulièrement au courant de l’évolution des recherches, si vous avez une contribution intellectuelle, matérielle ou un témoignage à faire, écrivez à l’une des adresses ci-dessous. Si vous êtes intéressés par la Conférence Internationale de Londres, écrivez à l’adresse appropriée. Le travail qui commence maintenant ira à son terme. Peu importe la durée. Il donnera au moins aux générations futures des repères.

Afin que nul n’en ignore,

Brice Nitcheu Londres, le 17 Aout 2000

Contacts : Brice Nitcheu

President de la Coordination Internationale de Poola’a 99, Gurney Close

London Barking

IG11 8JY

United Kingdom

Tel. : 00 44 208 594 8258

00 44 771 816 8198

Email : bnitcheu@yahoo.co.uk

Serge Armel Njidjou

Secretaire Général de Poola’a

Email : njidjouserge@hotmail.com

Marcel Tchangue

Bruxelles Belgique

Email : tchang1@hotmail.com

Firmin Michel Ngaleu

London United Kingdom
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bamiléké
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MessagePosté le: Jeu 30 Aoû 2007 11:03    Sujet du message: Répondre en citant

Bonjour Owambo, es tu conscient du topic que tu lance là?
Prépares toi à une "prise de tète" carabinée...Méme sur Grioo tu est loin d'ètre en terrain conquis en évoquant "le problème bami..."

Les bassas vont s'énerver, les vigiles contre "l'hégémonisme" bami vont rappliquer, et les soit disant "antitribalistes" vont te faire ça dur....Sans compter ceux qui ne comprennent rien à la situation, mais qui vont venir te faire la morale sur le risque de rwandisation du pays, déclenché par ce sujet!

Bon courage!
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owambo
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MessagePosté le: Jeu 30 Aoû 2007 12:10    Sujet du message: Répondre en citant

bamiléké a écrit:
Bonjour Owambo, es tu conscient du topic que tu lance là?
Prépares toi à une "prise de tète" carabinée...Méme sur Grioo tu est loin d'ètre en terrain conquis en évoquant "le problème bami..."

Les bassas vont s'énerver, les vigiles contre "l'hégémonisme" bami vont rappliquer, et les soit disant "antitribalistes" vont te faire ça dur....Sans compter ceux qui ne comprennent rien à la situation, mais qui vont venir te faire la morale sur le risque de rwandisation du pays, déclenché par ce sujet!

Bon courage!


Bonjour Bamiléké,

Ta réaction est certainement bien intentionnée mais permet moi de te dire qu'elle est inepte.

Ce qui m'importe, face au concert de louanges hypocrytes et révisionnistes, c'est de DENONCER LE CRIMINEL DE GUERRE MESSMER.

Doit on occulter les crimes de la Françafrique à cause des bisbilles "interethniques" ?

Moi je vis en France, dans ce pays du mensonge institutionnalisé, pas au Cameroun et je n'ai que faire des querelles stériles entre soit disant "ethnies", querelles dont d'ailleurs il ne m'étonnerait pas qu'elles soient le fruit du travail de la puissance coloniale et néocoloniale.

D'ailleurs le génocide au Cameroun a touché Bamilékés et Bassas. Je ne prend pas partie pour l'un ou l'autre mais pour l'un ET l'autre, POUR LES DEUX, TOUS DEUX VICTIMES DU COLONIALISME FRANCAIS.

Je remarque qu'une fois encore, qu'au lieu de se préoccuper de l'essentiel, de ce qui importe vraiment, A SAVOIR LES CRIMES ODIEUX OCCULTES DE LA FRANCE, on va encore et toujours se préoccuper d'inepties telles que les conflitsentre "ethnies".

Avec de tels comportement stupides les CRIMINEL FRANCAIS PEUVENT DORMIR TRANQUILLES SUR LEURS DEUX OREILLES.

Ton attitude me rappele malheureusement celle des gouvernement français après la fin de la 2e guerre mondiale. Pour soit disant ne pas diviser la France, on propagé le mensonge de la France résistante et majoritairement pétainiste, on a oculté le rôle central et la complicité empressée avec l'occupant allemand de l'Etat Français dans la persécution des Juifs et leur déportation dans les camps de la mort. Cette attitude a perduré jusque dans les années 90. Qui a profité de cette attitude? Bousquet, Papon, Touvier, etc...

Moi je ne veux pas que - sous pretexte de ne pas froisser les susceptibilités de certains - la France s'en sorte à si bon compte et qu'un Sarkozy puisse aller insulter les Africains sur la terre même où son pays a commis tant de crimes contre l'humanité!!

IL FAUT FAIRE CONNAITRE LES CRIMES DE LA FRANCE EN AFRIQUE
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owambo
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MessagePosté le: Jeu 30 Aoû 2007 12:56    Sujet du message: Massacres en pays bamiléké Répondre en citant

http://www.survie-france.org/article.php3?id_article=740&var_recherche=bamil%E9k%E9s+

Massacres en pays bamiléké

Extrait de La Françafrique. Le plus long scandale de la République de François-Xavier Verschave (Stock, 1999), pp.99-108


« Ils ont massacré de 300 à 400 000 personnes. Un vrai génocide. Ils ont pratiquement anéanti la race. Sagaies contre armes automatiques. Les Bamilékés n'avaient aucune chance. [...] Les villages avaient été rasés, un peu comme Attila », témoigne le pilote d'hélicoptère Max Bardet . J'appris avec ces phrases le massacre littéralement inouï d'une population camerounaise au tournant des années soixante. Je m'attachai à en savoir davantage. Ce ne fut pas facile, tant la terreur, là-bas, produit encore son effet. Ce n'est pas terminé .

En 1938, de jeunes Camerounais formés à l'école française créent la Jeucafra, Jeunesse camerounaise française . Parmi eux, un certain Ruben Um Nyobé, commis-greffier au tribunal de Yaoundé. Nettement pro-français, ce mouvement se pique au jeu de la conférence de Brazzaville où, en 1944, le général De Gaulle avait annoncé des libertés politiques nouvelles pour les peuples de l'Empire colonial .
Au même moment débouche le mouvement de syndicalisation suscité par des salariés français expatriés, travaillant dans l'enseignement et les chemins de fer . Ce mouvement est proche de la CGT française, à laquelle adhéraient la plupart de ses initiateurs. Il aboutit en décembre 1944 à la création de l'Union des syndicats confédérés du Cameroun (USCC). Ruben Um Nyobé s'y inscrit, avec plusieurs de ses amis.
L'injustice sociale et politique est alors criante. Les colonies ont connu l'« effort de guerre », l'austérité et une forte hausse des prix. A la Libération, les salaires des fonctionnaires de nationalité française sont augmentés, ceux des camerounais restent bloqués : la ségrégation continue ! Anticipant sur les libertés promises, la Jeucafra exige l'impossible : la liberté de parole et de presse, la participation des autochtones à la gestion des affaires publiques, etc. Comme en Algérie, au Sénégal, ou plus tard à Madagascar, le refus est brutal : lors d'une grève le 27 septembre 1945, une bande de colons armés tirent sur une manifestation d'Africains. Il y a au minimum soixante morts . Ainsi restauré, l'« ordre » colonial engendre des frustrations considérables.
En mars 1947, la Jeucafra se fond dans un front anticolonialiste, le Racam (Rassemblement camerounais), qui réclame carrément la création d'un État camerounais. Après la guerre 1914-18, le Kamerun détenu par l'Allemagne vaincue s'était vu placé par la Société des nations sous un double mandat : la tutelle de la France, pour la majeure partie du territoire, et celle de la Grande-Bretagne, pour la région Ouest limitrophe du Nigeria. Le Racam demande tout simplement la fin des mandats tutélaires, en application de la charte des Nations unies, et la réunification du Kamerun. On l'interdit au bout de deux mois.
Ce n'est que partie remise. Avec les mêmes revendications, Ruben Um Nyobé fonde le 10 avril 1948 l'Union des populations du Cameroun (UPC). Celle-ci adhère bientôt au Rassemblement démocratique africain (RDA), créé par l'Ivoirien Houphouët-Boigny. Pour l'administration coloniale, pas de doute : non seulement la revendication d'indépendance sent le soufre, mais les fréquentations cégétistes d'Um Nyobé et l'adhésion de l'UPC au RDA portent la marque du complot communiste international. Certes, les députés du RDA à Paris se sont apparentés un temps au groupe communiste, avant d'être récupérés par le parti charnière de François Mitterrand, l'UDSR. Mais quand on voit l'évolution ultérieure d'Houphouët ... Un multimilliardaire, pas vraiment rouge !
L'amalgame indépendantisme-communisme, plus ou moins délibéré, parfois machiavélique, fera des ravages. Bien qu'Um Nyobé ait toujours nié la filiation communiste de l'UPC , le dynamisme de ce parti naissant lui vaudra très vite d'être la cible d'une croisade - pour la « défense du monde libre », contre le » péril rouge ». C'est la politique sans nuances du Haut-commissaire du Cameroun, André Soucadaux (1949-54). En face, Ruben Um Nyobé tient des propos qui font songer à son contemporain Mandela - ce Mandela qu'il aurait pu être :

« Les colonialistes ne veulent pas admettre qu'un Noir soit l'égal d'un Blanc. Cette conception se manifeste dans le domaine social, dans l'échelle des salaires, dans le traitement médical, dans le logement, dans la justice et hélas, à l'Église. Quelle est alors l'âme éprise de liberté qui resterait insensible devant ce fait révoltant d'un étranger qui traite les enfants de la terre comme des hommes de seconde zone ? La doctrine coloniale n'a jamais cessé de proclamer que le Blanc est un être supérieur et que le Noir, spécialement, ne possède que des capacités limitées [...]. Une telle façon de ne rien faire pour modérer, sauf cas exceptionnel, la discrimination raciale fait beaucoup pour renforcer notre méfiance et notre combativité ».

Un discours tellement vrai qu'il fait « exploser le conflit entre le système colonial et la condition faite au peuple camerounais », observe le politologue Achille Mbembe. L'UPC attire la population pauvre des grandes villes, Douala en particulier. Elle convainc aussi une partie des élites. Elle s'implante progressivement à travers tout le Cameroun, mais connaît deux zones de prédilection.
Le pays bassa, dont est originaire Um Nyobé, est resté très marqué par la pratique du travail forcé, auquel eut recours la puissance coloniale pour la construction du chemin de fer et d'autres infrastructures : le discours de l'enfant du pays est ressenti comme une libération.
Mais c'est en pays bamiléké que l'UPC connaît l'essor le plus considérable. Sa vitalité est un exutoire à de vives tensions sociales. Dans cette région montagneuse, un système coutumier rigide et une forte poussée démographique réduisent l'accès aux terres cultivables. D'où une forte émigration, vers le port de Douala notamment. Couplée à un remarquable esprit d'entreprise, cette expansion a tôt accrédité l'idée d'un impérialisme bamiléké - un préjugé que ne manquera pas d'exploiter le parti colonial. Un administrateur français, le chef de région Hubert, préconise « la meilleure action que nous puissions avoir » : « susciter des oppositions africaines et rendre la vie impossible aux meneurs upécistes ». De fait, la réaction à l'UPC ne tarde pas à s'organiser.

Dès la fin des années quarante, Jacques Foccart tisse en Afrique ses réseaux gaullistes, si conservateurs qu'ils en agacent le général De Gaulle lui-même, pourtant très attaché à l'Empire français. Au Cameroun, le parti gaulliste, le RPF (Rassemblement du peuple français), ne jure que par la répression . Il est en concurrence avec la coalition au pouvoir à Paris, la « troisième force » ni communiste, ni gaulliste. Mais celle-ci est tout aussi hostile que le RPF aux revendications de l'UPC.
Le Haut-commissaire Soucadaux introduit les socialistes de la SFIO, tandis que Louis-Paul Aujoulat, secrétaire d'État à la France d'Outre-Mer, missionne les démocrate-chrétiens du MRP. Les deux partis suscitent ensemble un « Bloc des démocrates camerounais ». Ils l'arriment aux structures coutumières conservatrices, aux régions (le Nord, le Centre) ou aux ethnies (les Doualas par exemple) sensibles à l'épouvantail bamiléké . Le corps électoral étant très restreint et la fraude systématique, le « Bloc » devance l'UPC aux élections de 1951 et 1952.
Ce résultat inique a pour effet de dégoûter de la voie électorale le parti d'Um Nyobé. Ce qui lui vaut un grief supplémentaire : le refus de la démocratie ! Le 13 juillet 1955, le Haut-commissaire Roland Pré, successeur de Soucadaux, décrète l'interdiction de l'UPC sur l'ensemble du territoire. Il lance un mandat d'arrêt contre Um Nyobé, pour atteinte à la sûreté de l'État. Une seule issue est laissée aux indépendantistes : le maquis.

En 1957, le nouveau Haut-commissaire Pierre Messmer, tout en réaffirmant « le maintien de la tutelle confiée à la France », tente une médiation via un prélat camerounais : Mgr Thomas Mongo rencontre Um Nyobé. La négociation tourne court. L'UPC, ancrée dans le mouvement mondial de refus du colonialisme, n'est pas prête à céder sur l'essentiel : l'indépendance. La position de l'Église catholique n'a pas facilité la tâche du médiateur : elle est vivement hostile à l'UPC, dont le leader est de surcroît un fidèle protestant. Dans une « lettre commune », les évêques du Cameroun avaient mis en garde leurs ouailles contre ce parti, en raison « de son attitude malveillante à l'égard de la Mission catholique et de ses liens avec le communisme athée condamné par le Souverain Pontife ». Ancien séminariste, le Premier ministre et leader du Bloc des démocrates, André-Marie Mbida, dénonce la « clique de menteurs et de démagogues » de l'UPC. A la même époque, on observe une attitude tout à fait similaire de l'Église au Rwanda, face aux partisans de l'indépendance.
Sous la direction du très foccartien Maurice Delauney , que nous retrouverons à maintes reprises, les troupes françaises durcissent la guerre contre les maquisards. Commandés par le colonel Jean-Marie Lamberton et le capitaine Georges Maîtrier, une vingtaine de pelotons de gendarmerie mobile mènent sans états d'âme la chasse aux upécistes . Une offensive ciblée, menée par une troupe coloniale franco-tchado-camerounaise, permet d'atteindre Ruben Um Nyobé dans son repaire et de l'abattre, le 13 septembre 1958. Certains prétendent qu'il a été livré par son conseiller Théodore Mayi Matip : celui-ci, disparu du maquis au moment de l'attaque, n'a resurgi qu'à la fin des hostilités, avant de rallier le régime mis en place par Paris et d'être pendant vingt-cinq ans l'un des piliers du parti unique .

Car entre-temps le discours officiel a changé, dès le début de 1958, avant même le retour de De Gaulle au pouvoir. Le gouvernement français, empêtré en Algérie, veut couper l'herbe sous les pieds de l'UPC. L'indépendance du Cameroun est annoncée pour le 1er janvier 1960. « Une indépendance fictive », répète à trois reprises le ministre de l'Outre-mer Jacquet au Premier ministre camerounais Mbida . Celui-ci, trop clairement pro-français, est remplacé par Ahmadou Ahidjo. Il s'agit d'un homme sûr, en faveur duquel le pouvoir colonial mettait depuis longtemps « des paquets de bulletins dans l'urne » . Le 10 mai 1958, le nouveau chef du gouvernement de Yaoundé expose son programme : « C'est avec la France que, une fois émancipé, le Cameroun souhaite librement lier son destin pour voguer de concert sur les mers souvent houleuses du monde d'aujourd'hui ».
Du Foccart avant la lettre ? Plutôt du Foccart dans le texte. Depuis 1947, Jacques Foccart s'occupe des affaires franco-africaines au RPF. Il a déjà tissé sa toile en Afrique, la quadrillant de sections du parti gaulliste. Il recourt « à divers stratagèmes propres aux organisations et sociétés secrètes : formation de réseaux de renseignement, [...] enquête sur les opinions politiques des administrateurs et fonctionnaires coloniaux, [...] tentatives de "noyautage" des milieux d'affaires français installés en Afrique ». Foccart noue des rapports personnels très étroits avec certains cadres africains . Élu en 1950 à l'Assemblée de l'Union française, il en préside la commission de Politique générale, s'imposant comme le pivot de ce Parlement consultatif. Il a si vite étendu l'emprise de ses réseaux que le 24 janvier 1951, au moment de rendre compte de son dernier périple africain, le ministre de la France d'Outre-mer François Mitterrand s'exclame en plein Conseil : « Je ne devrais pas dire que j'ai fait un tour dans l'Union française, mais bien plutôt dans l'Union gaulliste » .
Membre de la même Assemblée, Ahmadou Ahidjo a été remarqué par Foccart . C'est devenu l'un de ses points d'appui en Afrique, son favori pour le Cameroun. A l'Assemblée de l'Union, on traite longuement du destin spécifique des pays sous mandat des Nations unies, le Togo et le Cameroun. Le 10 mai 1958, le discours d'Ahidjo est donc très « informé ».
Trois jours plus tard éclate à Alger le complot du 13 mai qui, à Paris, ramène De Gaulle au pouvoir. De son propre aveu, Foccart a été « l'homme-orchestre » de ce complot multiforme, et il a gagné la partie . Dans le sillage du général, il met aussitôt la main sur les affaires franco-africaines.
L'UPC n'est pas d'accord avec le « destin lié » que propose Ahidjo dans son discours-programme, elle ne se sent pas invitée à un « concert » ultra-marin avec la puissance coloniale. Félix Moumié, un médecin, succède à Um Nyobé assassiné. Implanté jusque là en pays bassa, le maquis upéciste gagne les montagnes du pays bamiléké et forme l'Armée de libération nationale kamerunaise (ALNK), sous le commandement de Martin Singap. Aux Nations unies, l'UPC est soutenue par une majorité d'États africains et asiatiques.
Pour la combattre, le Cameroun dévolu à l'ami Ahidjo se réfugie à peine indépendant dans les jupes de la France. Ahidjo s'attribue les pleins pouvoirs, mais en remet aussitôt l'essentiel à la métropole. Il signe des accords de défense, en partie placés sous le sceau du secret, et des accords d'assistance militaire. Dans leur article 1er, ces derniers confient officiellement à des personnels français le soin de « procéder à l'organisation, à l'encadrement et à l'instruction des forces armées camerounaises ». Telles sont les clauses avouées. Les clauses secrètes permettaient une ingérence plus massive encore : tout simplement des interventions militaires directes.
Contre ce qu'il appelle les « bandes rebelles », Jacques Foccart suit au jour le jour l'évolution de la situation : il est le premier destinataire du rapport quotidien du Sdece (Service de documentation extérieure et de contre-espionnage, principal service secret français, rebaptisé DGSE en 1982) ; à partir de 1960, son ami le colonel Maurice Robert crée le service Afrique du Sdece, étroitement et exclusivement rattaché à Foccart . Il est nécessaire, pour la suite de cette histoire, de garder en mémoire cette constante : jusqu'en 1974, depuis l'Élysée et ses bureaux annexes, Foccart tient pratiquement tous les fils, officiels ou cachés, des relations franco-africaines ; sous Giscard et Mitterrand, l'écheveau sera devenu tel et les relais africains si bien rodés que l'influence officieuse restera déterminante.
Aussitôt né, le Sdece-Afrique enfante et instruit une filiale camerounaise, le Sédoc : sous la direction de Jean Fochivé, elle sera vite réputée pour sa sinistre « efficacité ». On y torture à tour de bras. Côté police, un redoutable professionnel français, Georges Conan, démontre ses talents - dont celui de multiplier les aveux et dénonciations. Pour les affaires militaires, deux conseillers viennent encadrer le président Ahidjo : le colonel Noiret et le capitaine Leroy . L'ancien ministre des Armées Pierre Guillaumat confirme : « Foccart a joué un rôle déterminant dans cette affaire. Il a maté la révolte des Bamilékés avec Ahidjo et les services spéciaux ». Au passage, on notera la présentation ethnique d'une révolte politique...
Foccart expédie au Cameroun une véritable armée : cinq bataillons, un escadron blindé, des chasseurs bombardiers T 26. A sa tête, un vétéran des guerres d'Indochine et d'Algérie, le général Max Briand, surnommé « le Viking ». Sa réputation le précède : en Extrême-Orient, ce colosse blond a commandé durant deux ans le 22e RIC - les casseurs de Viets . Georges Chaffard décrit ainsi l'arrivée de Briand en pays bamiléké : « Douze fois, le convoi de véhicules doit s'arrêter, et l'escorte mettre pied à terre pour dégager la route. Ce sont de véritables grappes humaines, sans armes, mais hostiles, qui barrent le passage et s'agrippent aux voitures. Rarement insurrection a été aussi populaire ».
Le général Briand se pose en rouleau-compresseur et le colonel Lamberton en stratège. L'objectif, éradiquer l'UPC, est poursuivi selon une double approche : d'un côté, les camps de regroupement, sous l'autorité de « capitas » (une variété de kapos) ; de l'autre, la politique de la terre brûlée. La lutte anti-guérilla menée par les commandos coloniaux est d'une brutalité inouïe. Vagues d'hélicoptères, napalm : c'est une préfiguration de la guerre du Vietnam que se jouent les vétérans d'Indochine. Leur rage est d'autant plus grande que les maquisards, opérant presque à mains nues - mais sur plusieurs fronts - remportent des succès ponctuels. Charles Van de Lanoitte, qui fut de longues années correspondant de Reuter à Douala, parle de 40 000 morts en pays bassa, en 1960-61 : 156 Oradour, autant de villages totalement détruits avec ceux qui n'avaient pu les fuir .
Le journaliste décrit aussi « le régime effroyable des camps de tortures et d'extermination » dont il a été « le témoin horrifié » :


« Quelques exemples de tortures :
LA BALANÇOIRE : les patients, tous menottés les mains derrière le dos et entièrement nus, dans une pièce à peine éclairée, sont tout à tour attachés, la tête en bas, par les deux gros orteils, avec des fils de fer qu'on serre avec des tenailles, et les cuisses largement écartées. On imprime alors un long mouvement de balançoire, sur une trajectoire de 8 à 10 mètres. A chaque bout, un policier ou un militaire, muni de la longue chicotte rigide d'un mètre, frappe, d'abord les fesses, puis le ventre, visant spécialement les parties sexuelles, puis le visage, la bouche, les yeux. [...] Le sang gicle jusque sur les murs et se répand de tous côtés. Si l'homme est évanoui, on le ranime avec un seau d'eau en plein visage. [...] L'homme est mourant quand on le détache. Et l'on passe au suivant...
Vers trois heures du matin, un camion militaire emmène au cimetière les cadavres. [...] Une équipe de prisonniers les enterre, nus et sanglants, dans un grand trou. [...] Si un des malheureux respire encore, on l'enterre vivant...
LE BAC EN CIMENT : les prisonniers, nus, sont enchaînés accroupis dans des bacs en ciment avec de l'eau glacée jusqu'aux narines, pendant des jours et des jours. [...] Un système perfectionné de fils électriques permet de faire passer des décharges de courant dans l'eau des bacs. [...] Un certain nombre de fois dans la nuit, un des geôliers, "pour s'amuser", met le contact. On entend alors des hurlements de damnés, qui glacent de terreur les habitants loin à la ronde. Les malheureux, dans leurs bacs de ciment, DEVIENNENT FOUS !...
Oui j'affirme que cela se passe depuis des années, notamment au camp de torture et d'extermination de Manengouba (Nkongsamba) ».

Le fil conducteur est évident : l'Indochine, l'Algérie, le Cameroun... jusqu'à ces camps de torture au Rwanda d'avant le génocide, que décrit Jean Carbonare. L'impunité encourage la reconduction.

Pendant ce temps, les « services » camerounais et français font des ravages dans les milieux upécistes. Le Sédoc se charge du tout venant : il fait arrêter des milliers de « suspects », et les conduit dans les camps ci-dessus évoqués... Au Sdece reviennent les têtes pensantes : le 15 octobre 1960, à Genève, l'un des ses agents empoisonne au thallium le chef de l'UPC Félix Moumié. Constantin Melnik, responsable des Services secrets auprès du Premier ministre Michel Debré, explique qu'une telle opération « Homo » (comme homicide) ne pouvait être déclenchée que par l'Elysée, c'est-à-dire au moins par Jacques Foccart .
C'est à un ami sexagénaire, le Franco-Suisse William Bechtel, alias « Grand Bill », que Foccart confie l'opération. William et Jacques se retrouvent régulièrement à Cercottes sur le terrain d'entraînement des réservistes du Sdece. Bechtel est un anticommuniste de choc, ancien commando d'Indochine et chargé du maintien de l'ordre chez Simca, contre la CGT. On imagine les arguments que Foccart a trouvés pour le convaincre, du genre « l'UPC égale le Viêt-minh ».
Se faisant passer pour un journaliste suisse, Bechtel approche Moumié au Ghana, sympathise avec lui, puis le retrouve lors d'un déplacement à Genève. Il le convie à dîner au restaurant Le plat d'argent, la veille du jour où le chef de l'UPC doit reprendre l'avion pour l'Afrique : c'est là-bas que la cible est censée mourir, loin de toute police scientifique et de la presse occidentale. Comme Moumié ne boit pas le pastis empoisonné, Bechtel verse du thallium dans un verre de vin. Mais, assoiffé par la discussion qui suit le repas, Moumié finit par avaler le pastis d'un trait. La double dose accélère l'effet du poison. Vers la fin de la nuit, le leader camerounais se fait transporter à l'hôpital, où il meurt dans d'atroces souffrances, non sans avoir diagnostiqué son propre empoisonnement et l'avoir dit au personnel soignant.
Son assassin se réfugie sur la Côte d'Azur, dans une villa louée par le Sdece. Durant quinze ans, il échappera au mandat d'arrêt international tardivement lancé par la Suisse. Arrêté à Bruxelles en 1975, extradé, il sera acquitté en 1980. Au bénéfice du doute... et des extraordinaires pressions exercées par l'Élysée . En 1995, Foccart n'avait toujours aucun regret de l'élimination de Moumié : « Je ne crois pas que cela ait été une erreur ».
Le chef de l'UPC n'a pu préparer sa succession. Une direction bicéphale se met en place : Abel Kingue en exil (au Ghana), Ernest Ouandié dans le maquis. Les combats, et les massacres de villageois par les troupes franco-camerounaises, durent jusqu'en 1963. Ouandié conserve un noyau de maquisards jusqu'en août 1970. Il est trahi à son tour lors d'un déplacement organisé par l'évêque de Nkongsamba en personne, Mgr Albert Ndongmo, qui l'a transporté dans sa 404 Peugeot . Arrêté, il est fusillé sur la place publique de Bafoussam en janvier 1971. La guérilla d'une autre branche de l'UPC, installée dans les forêts du Sud-Est camerounais à partir du Congo voisin, n'a pas eu meilleur sort : elle a été décimée en 1966, son leader Afana Osendé a été décapité, et sa tête ramenée à Yaoundé .
Côté français, le colonel Lamberton concevait cette guerre civile comme une façon de résoudre le « problème bamiléké » . A la lumière de ce qui s'est passé au Rwanda de 1959 à 1994, il n'est vraiment pas inutile de relire ce qu'écrivait de ce « problème », en 1960, l'officier français qui fut chargé de le « traiter » :

« Le Cameroun s'engage sur les chemins de l'indépendance avec, dans sa chaussure, un caillou bien gênant. Ce caillou, c'est la présence d'une minorité ethnique : les Bamiléké, en proie à des convulsions dont l'origine ni les causes ne sont claires pour personne. [...] Qu'un groupe de populations nègres réunisse tant de facteurs de puissance et de cohésion n'est pas si banal en Afrique Centrale [...]. L'histoire obscure des Bamiléké n'aurait d'autre intérêt qu'anecdotique si elle ne montrait à quel point ce peuple est étranger au Cameroun ».
Cela ressemble furieusement à la construction raciste de la menace tutsie !
Il n'est pas question de laisser les « Camerounais authentiques » (les non-Bamilékés) se charger seuls de soumettre ces « étrangers » conscients et solidaires :

« Sans doute le Cameroun est-il désormais libre de suivre une politique à sa guise et les problèmes Bamiléké sont du ressort de son gouvernement. Mais la France ne saurait s'en désintéresser : ne s'est-elle pas engagée à guider les premiers pas du jeune État et ces problèmes, ne les lui a-t-elle pas légués non résolus ? ».

Mais le pompier de ce problème incandescent n'est-il pas aussi le pyromane ? Selon le philosophe camerounais Sindjoun Pokam, « c'est la France qui produit, crée, invente le problème bamiléké et l'impose à notre conscience historique. Derrière le problème bamiléké, il y a en vérité le problème français qui s'exprime sous les espèces du conflit entre les intérêts de l'État français et ceux du peuple camerounais ». De la même manière, il y avait le problème belge derrière le problème hutu-tutsi : les querelles Flamands-Wallons, entre autres, ainsi que des enjeux financiers et religieux.
C'est en tout cas le moment de rappeler la maxime du plus célèbre des colonisateurs français, le maréchal Lyautey : « S'il y a des mœurs et des coutumes à respecter, il y a aussi des haines et des rivalités qu'il faut démêler et utiliser à notre profit, en opposant les unes aux autres, en nous appuyant sur les unes pour mieux vaincre les autres ».
Depuis 1984, je compte parmi les Français plutôt bien informés sur l'Afrique. C'est seulement en 1993 que j'ai pris connaissance des massacres français au Cameroun . Pourtant, ce crime de guerre à relents racistes, si ample et si prolongé, est proche du crime contre l'humanité. Décrire et faire connaître ce premier grand crime foccartien est indispensable à l'intégrité d'une mémoire française. Comprendre pourquoi la presse n'en a rien dit, et comment il a pu être si longtemps ignoré, ne serait pas sans enseignements sur les contraintes et tentations des correspondants français en Afrique. L'étude reste à faire...
Les massacres commis par l'armée française ont aussi bénéficié, il faut le reconnaître, d'une conjoncture médiatique très propice : de 1960 à la fin de 1962, l'attention de l'opinion hexagonale est captivée par l'issue mouvementée du conflit algérien. La proximité d'un drame qui concerne un million de nationaux, les Pieds-noirs, occulte les cris d'horreur qui s'échappent difficilement d'une Afrique équatoriale à faible immigration française. En métropole, l'opinion n'a d'ailleurs jamais eu qu'un infime écho des massacres coloniaux. Depuis la Libération, leurs auteurs poursuivaient leur besogne en toute quiétude : Sétif, Hanoi, Madagascar...


Dernière édition par owambo le Jeu 30 Aoû 2007 13:13; édité 2 fois
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MessagePosté le: Jeu 30 Aoû 2007 12:58    Sujet du message: Répondre en citant

...
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owambo
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MessagePosté le: Jeu 30 Aoû 2007 13:58    Sujet du message: Répondre en citant

bamiléké a écrit:
Tu n'as strictement rien compris à mon propos.
Ce que tu appelles bibilles interethniques ne sont que le fruit de cette politique française.

J'ai déja eu à dénoncer le criminel Messmer et ses affidés en Afrique:
http://www.grioo.com/forum/viewtopic.php?t=8494&highlight=

J'ai aussi évoqué le génocide bamiléké (et bassa) et les théorisation de la diabolisation de ce peuple , faite par Lamberton et réitérée par un ponte du régime actuel.
http://www.grioo.com/forum/viewtopic.php?t=8494&highlight=

Enfin j'y ai souligné les conséquences désastreuses aujourd'hui, faites de méfiance et défiance entre les peuples du Cameroun.
http://www.grioo.com/forum/viewtopic.php?t=6798&highlight=

Toi tu les appelles bisbilles interethniques, c'est ton point de vue. Moi je considère que c'est la materialisation concrète de cette "malediction" de Lamberton, conciencieusement appliquée par les differents régimes mais ignorée par de nombreux compatriotes.

Un fil conducteur part, de ce génocide, aux "bisbilles " comme tu les appelles !

Je voulais seulement te prévenir que ta démarche risque d'ètre mal comprise, comme l'a été la mienne. A part si je suis parano...


D'accord, mais alors on fait quoi? On continue à se taire sous prétexte que les gens sont intoxiqués et manipulés?

Moi c'est tout décidé : Je ne fais pas passer les intérêts supérieurs de l'Afrique et de la diaspora africaine à travers le monde après les susceptibilités hors de propos de minorités abruties par la propagande coloniale!!

Je signale que depuis que j'ai posté, plus de 100 grioonautes ont consulté ce topic et PERSONNE n'a encore réagi de manière "tribaliste"...
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MessagePosté le: Jeu 30 Aoû 2007 14:00    Sujet du message: Répondre en citant

Tu n'as strictement rien compris à mon propos.
Ce que tu appelles bibilles interethniques ne sont que le fruit de cette politique française.

J'ai déja eu à dénoncer le criminel Messmer et ses affidés en Afrique:
http://www.grioo.com/forum/viewtopic.php?t=8494&highlight=

J'ai aussi évoqué le génocide bamiléké (et bassa) et la théorisation de la diabolisation de ce peuple , faite par Lamberton et réitérée par un ponte du régime actuel.
http://www.grioo.com/forum/viewtopic.php?t=5654&highlight=

Enfin j'y ai souligné les conséquences désastreuses, aujourd'hui, faites de méfiance et défiance entre les peuples du Cameroun.
http://www.grioo.com/forum/viewtopic.php?t=6798&highlight=

Toi tu les appelles bisbilles interethniques, c'est ton point de vue. Moi je considère que c'est la materialisation concrète de cette "malediction" de Lamberton, conciencieusement appliquée par les differents régimes en place, mais ignorée par de nombreux compatriotes.

Un fil conducteur part, de ce génocide pour arriver aux "bisbilles " comme tu les appelles !

Je voulais seulement te prévenir que ta démarche risque d'ètre mal comprise, comme l'a été la mienne. A part si je suis parano...Wait and see.
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bamiléké
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MessagePosté le: Jeu 30 Aoû 2007 14:07    Sujet du message: Répondre en citant

owambo a écrit:
bamiléké a écrit:
Tu n'as strictement rien compris à mon propos.
Ce que tu appelles bibilles interethniques ne sont que le fruit de cette politique française.

J'ai déja eu à dénoncer le criminel Messmer et ses affidés en Afrique:
http://www.grioo.com/forum/viewtopic.php?t=8494&highlight=

J'ai aussi évoqué le génocide bamiléké (et bassa) et les théorisation de la diabolisation de ce peuple , faite par Lamberton et réitérée par un ponte du régime actuel.
http://www.grioo.com/forum/viewtopic.php?t=8494&highlight=

Enfin j'y ai souligné les conséquences désastreuses aujourd'hui, faites de
méfiance et défiance entre les peuples du Cameroun.
http://www.grioo.com/forum/viewtopic.php?t=6798&highlight=

Toi tu les appelles bisbilles interethniques, c'est ton point de vue. Moi je considère que c'est la materialisation concrète de cette "malediction" de Lamberton, conciencieusement appliquée par les differents régimes mais ignorée par de nombreux compatriotes.

Un fil conducteur part, de ce génocide, aux "bisbilles " comme tu les appelles !

Je voulais seulement te prévenir que ta démarche risque d'ètre mal comprise, comme l'a été la mienne. A part si je suis parano...


D'accord, mais alors on fait quoi? On continue à se taire sous prétexte que les gens sont intoxiqués et manipulés?

Moi c'est tout décidé : Je ne fais pas passer les intérêts supérieurs de l'Afrique et de la diaspora africaine à travers le monde après les susceptibilités hors de propos de minorités abruties par la propagande coloniale!!

Je signale que depuis que j'ai posté, plus de 100 grioonautes ont consulté ce topic et PERSONNE n'a encore réagi de manière "tribaliste"...


J'approuve à 100% ton initiative , et je t'encourage à faire passer l'info.
Pour le reste j'attend les réactions...

NB:Pour Lamberton et ses suppots il fallait lire:
http://www.grioo.com/forum/viewtopic.php?t=5654&highlight=
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owambo
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MessagePosté le: Jeu 30 Aoû 2007 14:14    Sujet du message: Répondre en citant

bamiléké a écrit:
Tu n'as strictement rien compris à mon propos.
Ce que tu appelles bibilles interethniques ne sont que le fruit de cette politique française.

J'ai déja eu à dénoncer le criminel Messmer et ses affidés en Afrique:
http://www.grioo.com/forum/viewtopic.php?t=8494&highlight=

J'ai aussi évoqué le génocide bamiléké (et bassa) et la théorisation de la diabolisation de ce peuple , faite par Lamberton et réitérée par un ponte du régime actuel.
http://www.grioo.com/forum/viewtopic.php?t=5654&highlight=

Enfin j'y ai souligné les conséquences désastreuses, aujourd'hui, faites de méfiance et défiance entre les peuples du Cameroun.
http://www.grioo.com/forum/viewtopic.php?t=6798&highlight=

Toi tu les appelles bisbilles interethniques, c'est ton point de vue. Moi je considère que c'est la materialisation concrète de cette "malediction" de Lamberton, conciencieusement appliquée par les differents régimes en place, mais ignorée par de nombreux compatriotes.

Un fil conducteur part, de ce génocide pour arriver aux "bisbilles " comme tu les appelles !

Je voulais seulement te prévenir que ta démarche risque d'ètre mal comprise, comme l'a été la mienne. A part si je suis parano...Wait and see.


Bamiléké,

J'ai parcouru les postes indiqués et je n'ai vu là que discussions -certes parfois animées - mais pas de conflit ou d'anathèmes.

Désolé si mes réponses ont pu paraître vives mais A L'ERE DE LA MONDIALISATION CAPITALISTE QUI RISQUE DE LAMINER LES ETATS MANQUES D'AFRIQUE NOUS NE POUVONS PLUS NOUS PERMETTRE LE LUXE DE LA DIVISION, leg de la manipulation colonialiste.

Pour moi, la question est encore et toujours celui de la REPARTITION DES RESSOURCES. C'est pourquoi, il est URGENT d'avancer sur le chemin du développment économique et de la liberation de l'Afrique du joug colonial car lorsque chaque Africain aura suffisamment pour lui et sa famille alors les luttes "tribales" n'auront plus lieu d'etre.
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MessagePosté le: Jeu 30 Aoû 2007 14:16    Sujet du message: Répondre en citant

Ma première intervention était IRONIQUE...
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MessagePosté le: Jeu 30 Aoû 2007 14:19    Sujet du message: Répondre en citant

owambo a écrit:
bamiléké a écrit:
Tu n'as strictement rien compris à mon propos.
Ce que tu appelles bibilles interethniques ne sont que le fruit de cette politique française.

J'ai déja eu à dénoncer le criminel Messmer et ses affidés en Afrique:
http://www.grioo.com/forum/viewtopic.php?t=8494&highlight=

J'ai aussi évoqué le génocide bamiléké (et bassa) et la théorisation de la diabolisation de ce peuple , faite par Lamberton et réitérée par un ponte du régime actuel.
http://www.grioo.com/forum/viewtopic.php?t=5654&highlight=

Enfin j'y ai souligné les conséquences désastreuses, aujourd'hui, faites de méfiance et défiance entre les peuples du Cameroun.
http://www.grioo.com/forum/viewtopic.php?t=6798&highlight=

Toi tu les appelles bisbilles interethniques, c'est ton point de vue. Moi je considère que c'est la materialisation concrète de cette "malediction" de Lamberton, conciencieusement appliquée par les differents régimes en place, mais ignorée par de nombreux compatriotes.

Un fil conducteur part, de ce génocide pour arriver aux "bisbilles " comme tu les appelles !

Je voulais seulement te prévenir que ta démarche risque d'ètre mal comprise, comme l'a été la mienne. A part si je suis parano...Wait and see.


Bamiléké,

J'ai parcouru les postes indiqués et je n'ai vu là que discussions -certes parfois animées - mais pas de conflit ou d'anathèmes.

Désolé si mes réponses ont pu paraître vives mais A L'ERE DE LA MONDIALISATION CAPITALISTE QUI RISQUE DE LAMINER LES ETATS MANQUES D'AFRIQUE NOUS NE POUVONS PLUS NOUS PERMETTRE LE LUXE DE LA DIVISION, leg de la manipulation colonialiste.

Pour moi, la question est encore et toujours celui de la REPARTITION DES RESSOURCES. C'est pourquoi, il est URGENT d'avancer sur le chemin du développment économique et de la liberation de l'Afrique du joug colonial car lorsque chaque Africain aura suffisamment pour lui et sa famille alors les luttes "tribales" n'auront plus lieu d'etre.


Tout à fait d'accord...
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owambo
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MessagePosté le: Jeu 30 Aoû 2007 14:22    Sujet du message: Re: Massacres en pays bamiléké Répondre en citant

owambo a écrit:
http://www.survie-france.org/article.php3?id_article=740&var_recherche=bamil%E9k%E9s+

Massacres en pays bamiléké

Extrait de La Françafrique. Le plus long scandale de la République de François-Xavier Verschave (Stock, 1999), pp.99-108


« C'est en tout cas le moment de rappeler la maxime du plus célèbre des colonisateurs français, le maréchal Lyautey : « S'il y a des mœurs et des coutumes à respecter, il y a aussi des haines et des rivalités qu'il faut démêler et utiliser à notre profit, en opposant les unes aux autres, en nous appuyant sur les unes pour mieux vaincre les autres ».
...



LYAUTEY avait déjà montré le chemin, tout comme les esclvagistes avant eux...
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bamiléké
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MessagePosté le: Jeu 30 Aoû 2007 14:42    Sujet du message: Re: Massacres en pays bamiléké Répondre en citant

owambo a écrit:
owambo a écrit:
http://www.survie-france.org/article.php3?id_article=740&var_recherche=bamil%E9k%E9s+

Massacres en pays bamiléké

Extrait de La Françafrique. Le plus long scandale de la République de François-Xavier Verschave (Stock, 1999), pp.99-108


« C'est en tout cas le moment de rappeler la maxime du plus célèbre des colonisateurs français, le maréchal Lyautey : « S'il y a des mœurs et des coutumes à respecter, il y a aussi des haines et des rivalités qu'il faut démêler et utiliser à notre profit, en opposant les unes aux autres, en nous appuyant sur les unes pour mieux vaincre les autres ».
...



LYAUTEY avait déjà montré le chemin, tout comme les esclvagistes avant eux...



Verschave a indiqué explicitement dans son livre "Noir Silence", sur QUI s'appuyait actuellement les neocolons français , et CONTRE QUI ils luttaient, afin de perpétuer leur domination sur le Cameroun.
J'essaye depuis d'ouvrir les yeux de certains de mes compatriotes sur ces méthodes néocoloniales grossières mais éfficaces, mais il vont se mettre à chicaner sur des détails inutiles...Ou chercher à y déceler des intentions inavouables, c'est désespérant.
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bundu
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MessagePosté le: Jeu 30 Aoû 2007 14:47    Sujet du message: Répondre en citant

Ce qui est sûr c'est qu'ici bas, personne n'est eternelle ; la preuve ce bandit qui tua les Africains vient d'être fauché à son tour.
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MessagePosté le: Jeu 30 Aoû 2007 15:41    Sujet du message: Répondre en citant

bundu a écrit:
Ce qui est sûr c'est qu'ici bas, personne n'est eternelle ; la preuve ce bandit qui tua les Africains vient d'être fauché à son tour.


Oui mais malheureusement ce criminel génocidaire est mort dans son lit et encensé par l'histoire révisionniste officielle. Il n'a pas été condamné pour ses crimes comme un Barbie ou un Eichmann.

C'est normal, il n'a massacré que des noirs et c'est bien connu, comme disait Mitterrand, cette ordure, "un génocide en Afrique, ça n'est pas grave"...

Voila qui me renforce dans mon dégout de la France, pays champion du monde du mensonge et du révisionnisme, qui se permet de faire la leçon aux autres, qui a le toupet de condamner la paille dans l'oeil de l'autre qunad dans son oeil torve on trouve non pas une pouttre mais une forêt entière de crimes.

Un pays qui n'apprend pas, qui refuse de regarder son passé en face et de l'accepter c'est un pays qui va refaire les mêmes erreurs. Sauf que aujourd'hui les habitants des pays africains "francophones" savent de plus en plus qui sont les Français.

La France va avoir de severes desillusions dans les temps qui viennent car elle s'adresse à une jeunesse africaine qui n'a pas subi le lavagede cerveau et la soumiission coloniales.

Je souhaite que le REJET DE CE PAYS PAR LES AFRICAINS SOIT MASSIF UNE FOIS LES MARIONNETTES NEGRES (Bongo, Sassou, Biya, Deby, Wade) éliminés et jetés aux poubelles de l'histoire.
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owambo
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MessagePosté le: Jeu 30 Aoû 2007 15:57    Sujet du message: Re: Massacres en pays bamiléké Répondre en citant

bamiléké a écrit:
owambo a écrit:
owambo a écrit:
http://www.survie-france.org/article.php3?id_article=740&var_recherche=bamil%E9k%E9s+

Massacres en pays bamiléké

Extrait de La Françafrique. Le plus long scandale de la République de François-Xavier Verschave (Stock, 1999), pp.99-108


« C'est en tout cas le moment de rappeler la maxime du plus célèbre des colonisateurs français, le maréchal Lyautey : « S'il y a des mœurs et des coutumes à respecter, il y a aussi des haines et des rivalités qu'il faut démêler et utiliser à notre profit, en opposant les unes aux autres, en nous appuyant sur les unes pour mieux vaincre les autres ».
...



LYAUTEY avait déjà montré le chemin, tout comme les esclvagistes avant eux...



Verschave a indiqué explicitement dans son livre "Noir Silence", sur QUI s'appuyait actuellement les neocolons français , et CONTRE QUI ils luttaient, afin de perpétuer leur domination sur le Cameroun.
J'essaye depuis d'ouvrir les yeux de certains de mes compatriotes sur ces méthodes néocoloniales grossières mais éfficaces, mais il vont se mettre à chicaner sur des détails inutiles...Ou chercher à y déceler des intentions inavouables, c'est désespérant.



Pourquoi se préoccuper de ces ignorants ?

Nous avons bien mieux à faire.

Ce que tu décris là, l'anathème du tribalisme subi par ceux qui veulent évoquer les questions importantes, me rappelle fortement le discours de ceux qui traitent de communautaristes les gens qui souhaitent seulement se defendre en se regroupant par groupes d'affinités.

A ce compte là, les tribalistes ne sont peut etre pas ceux que l'on croit. Au Congo-Brazza par exemple, le pouvoir sassouiste pratique un tribalisme instrumentaiséet exacerbé mais condamne régulierement ceux qui appelent à changer les choses en agitant le spectre du tribalisme.

Tout cela n'est qu'un LEURRE pour détourner la populace analphabete des veritables questions: santé, education, exploitation des ressorces au profit de la population et non pas d'une oligarchie stipendiée et predatrice au service de maitres occidentaux, etc...

D'ailleurs au lieu de creuser leur tombe avec ces luttes intestines, il vaudrait mieux se préoccuper de l'ENNEMI COMMUN que sont les Français.
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afrobeat
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MessagePosté le: Jeu 30 Aoû 2007 17:19    Sujet du message: Répondre en citant

owamboo, je suis complètement d'accord ave toi, tu as raison que l'ennemi commun c'est les français. Ces gens là sont les principaux faussoyeurs de l'afrique francophone, il faudrait qu'ils paient pour leurs crimes. Ce pays lâche qui ne peut rien réaliser sans compter sur ces acquis coloniaux qu'il essaie désespérement de préserver, mais trop tard l'heure est proche....!!!! La nouvelle génération est là et son niveau d'aliénation n'est pas aussi intense que ceux d'un Bongo Sassou, ou Déby qui n'ont pratiquement pas de cerveaux. Les temps s'annoncent difficiles pour ce pays de racisme et de cynisme envers les africains!!!
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bamiléké
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MessagePosté le: Jeu 30 Aoû 2007 18:15    Sujet du message: Répondre en citant

Le célèbre journaliste, écrivain et polémiste Jean François Kahn, aborde le mensonge de la France à propos du génocide, dans un des chapitres de son livre: Tout était faux, Fayard, 1998.
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Didier_Daan
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MessagePosté le: Jeu 30 Aoû 2007 20:04    Sujet du message: Re: Massacres en pays bamiléké Répondre en citant

bamiléké a écrit:
J'essaye depuis d'ouvrir les yeux de certains de mes compatriotes sur ces méthodes néocoloniales grossières mais éfficaces, mais il vont se mettre à chicaner sur des détails inutiles...Ou chercher à y déceler des intentions inavouables, c'est désespérant.

Tout à fait, et j´ai pensé la même chose après avoir lu le post de Owambo.
Par contre, Owambo, lorsque tu écris:
"D'ailleurs le génocide au Cameroun a touché Bamilékés et Bassas. Je ne prend pas partie pour l'un ou l'autre mais pour l'un ET l'autre, POUR LES DEUX, TOUS DEUX VICTIMES DU COLONIALISME FRANCAIS"
j´ai envie de te dire ceci:
d´abord, certes les 2 tribus ont été les cibles de génocide au Cameroun, mais l´eau coulant sous les ponts, les choses se passent comme si elles n´avaient plus ou jamais eu d´histoire commune. C´est comme si, le colon en partant, a laissé la charge à certaines tribus de surveiller une autre. Tu peux faire l´expérience en analysant des réactions à un sujet portant de près ou de loin sur la question bamiléké. Que ce soit sur grioo.com ou ailleurs. Même des Bams, épris de justice et tempérés, te feront des remontrances...
En outre, lorsqu´on regarde aujourd´hui ce Cameroun, ou ce qu´il en reste, on découvre que le tribalisme a mué. Il ne s´agit plus de tribalisme ethnique, mais plutôt de tribalisme du ventre, ou tribalisme affairiste, ou je ne sais quoi encore. Il suffit de scruter la "majorité présidentielle" actuelle pour se faire une image de ce à quoi je fais allusion. De cette tribu supra-tribale qui n´a de desseins que de prendre part à la bouffe et vider les restes du Cameroun, ou de ce qu´il en reste. Ce que d´aucuns appellent la "mangeoire". Son équivalent en métropole étant..... l´"ouverture".
Comme pour dire que l´ennemi c´est d´abord le système, le colon et ses commis, qui sont dans chacune de nos familles biologiques. Je pense particulièrement aux sacrées élites BamilékésEvil or Very Mad Evil or Very Mad Sans oublier les Kamé, Kontchou.....Evil or Very Mad Evil or Very Mad
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MessagePosté le: Jeu 30 Aoû 2007 23:17    Sujet du message: Répondre en citant

Owambo, excellent sujet Wink

Nous avons l'habitude de suivre l'actualité telle que nous la servent les médias gaulois, merci de recadrer pour nous le personnage de Pierre MESSMER Evil or Very Mad Celà permet de jauger l'histoire à sa juste valeur.

Il n'y a que des esprits tournés comme celui du Grioonaute bamiléké pour trouver le moyen de faire des remarques ironiques et déplacées sur ce grave sujet. Il met en garde contre une éventuelle dérive des débats sur ton topic, alors que, par ses interventions, il en porterait l'entière responsabilité (d'ailleurs, il a été le seul à te relancer au début). Son obsession habituelle est lassante, nous y sommes habitués Rolling Eyes

En tous cas, merci encore d'éclairer nos lanternes. Démontons le mensonge brique par brique... Twisted Evil

PS : bamiléké, je te fais une proposition = je te laisse lancer UN topic où tu pourras livrer TA vérité sur le Cameroun : causes du marasme actuel, propositions de solutions pour sauver le pays (mon petit doigt m'indique que tu vas proposer quelque chose d'assez prévisible Mr. Green ), considérations diverses sur la grandeur d'un certain peuple de la région, etc, etc... Si tu le souhaites, tu peux choisir un topic pré-existant ou en lancer un nouveau. et tu t'exprimes A FOND LA CAISSE là-dessus. A une condition = TU RESERVES TES SEMPITERNELLES OPINIONS A CE SUJET A CE SEUL TOPIC. Ta petite manie de venir nous resservir ce que les colons ont forgé comme "la question bamilékée" à toutes les sauces et sous toutes les versions a fini de me fatiguer, là Mad Je te laisse y réfléchir, et suis à ta disposition pour diriger les discussions sur le topic de ton choix. Je ne pollue pas ce très intéressant topic plus longtemps (inutile d'entamer une discussion sur ce que je viens de t'exposer ici même, suite par MP, please Arrow )
_________________
"Le colonialisme et ses dérivés ne constituent pas à vrai dire les ennemis actuels de l'Afrique. À brève échéance ce continent sera libéré. Pour ma part plus je pénètre les cultures et les cercles politiques plus la certitude s'impose à moi que LE PLUS GRAND DANGER QUI MENACE L'AFRIQUE EST L'ABSENCE D'IDÉOLOGIE."
Cette Afrique à venir, Journal de bord de mission en Afrique occidentale, été 1960, Frantz Fanon, Pour la Révolution Africaine
2011, annee Frantz Fanon
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MessagePosté le: Ven 31 Aoû 2007 01:34    Sujet du message: Répondre en citant

Ma seule obsession est de voir mon pays se relever, avec la CONTRIBUTION de TOUS ses fils et de TOUTES ses filles...

Dans le texte édité par Owambo il est dit ceci:
_____________________________________________________________


...Oui, il est aisé de le prouver, les BAMILEKE ont toujours gêné la France. Dans leur rêve de devenir une puissance planétaire, les Français ont fait usage de tous les artifices pour empêcher l’émergence des bourgeoisies autochtones dans les pays d’Afrique placés sous leur Tutelle par la Société des Nations. De tous les 14 pays de la zone francs qui restent aujourd’hui, et sans lesquelles les Français ne seraient rien, 13 sont dominés économiquement par la France. D’Abidjan à Dakar, de Libreville à Conakry, de Brazzaville à Bangui, de Djaména à Bamako etc. la France rayonne.

Boulangeries, épiceries, échoppes, bars etc., sont entre des mains françaises, de même que les centres commerciaux, et l’import-export. Le Cameroun échappe a la règle. Grâce aux BAMILEKE, dont le flair en affaires a fasciné tant le monde entier, les Français ont échoue dans leur tentative d’étendre leur impérialisme économique sur le Cameroun. Et les Français ne comprennent toujours pas comment un peuple sauvage, qui découvre à peine ce qu’est une route bitumée, ait pu développer un tel sens des affaires.

Le Colonel Lamberton a donc raison lorsqu’il parle de caillou gênant. L’extermination des BAMILEKE dans ce cas doit être comprise comme une façon bien française, lâche et criminelle, d’effacer un adversaire économique. Et la rebellions un prétexte
__________________________________________________________________

Comme quoi les manigances de Lamberton, Messmer et autres colons se manifestent encore aujourd'hui dans la vie socio politique des camerounais.
Donc tu devrais remarquer que mes "obssessions" ne sont pas si anodines que cela...

Lamberton,Messmer,genocide,dérive du pays, "obssession" du grioonaute nommé "bamiléké", tout est lié... Confused
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MessagePosté le: Ven 31 Aoû 2007 02:11    Sujet du message: Répondre en citant

La repression ne s'est pas arrété en 1971 (execution sur la place publique de Bafoussam, d'Ernest Ouendié). Jusqu'au début des années 80, l'Ouest du pays était sous etat d'urgence permanent , (avec fouille systématique des véhicules entrants et sortant de Bafoussam, capitale provinciale), levé il est vrai par Paul Biya. Aujourd'hui l'ostracisme se fait un peu plus subtile, mais il y a toujours de la méfiance, c'est ce que je n'arrète pas de dire...
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MessagePosté le: Ven 31 Aoû 2007 23:07    Sujet du message: Répondre en citant

Discour de Ruben Um Nyobe devant la 4e commission de l' ONU, le 17/12/1952.

http://www.canal2international.tv/play_episode/iu0ApeoJDJE/i4VEB6Ms5Dw
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MessagePosté le: Sam 01 Sep 2007 11:20    Sujet du message: Répondre en citant

http://miltondassier.over-blog.com/

Vendredi 31 août 2007
Pierre Messmer : un expert en négronomie de masse
Pierre Messmer : un expert en négronomie de masse


Pierre Messmer est mort. La nouvelle vient de faire le tour des rédactions et les nécrologues se mettent déjà devant leur clavier. Normal que je fasse de même.

Ancien tirailleur des troupes coloniales passé à Londres en 1939 en détournant un cargo italien, ancien compagnon de la libération, l’homme a une solide réputation d’aventurier et de baroudeur ce qui force l’admiration des amateurs de faits d’armes exotiques. Il a passé beaucoup de temps dans une Afrique colonisée qu’il connaît bien. Il en gardera d’ailleurs la nostalgie jusqu’à l’automne de sa vie puisqu’il publiera en 1997 un livre au titre plein d’ambiguïté par la vision racialiste qu’il suggère: « Les blancs s’en vont, récits de décolonisation ».




Sa carrière, son oeuvre et ce qu'en retiendra l'humanité

Futur baron du gaullisme, il a commencé sa carrière administrative et politique dans les années 1950-60 en Afrique. Auparavant, à la fin de la guerre 39-45, il avait été parachuté en Indochine pour y rétablir l'ordre colonial l'autorité de la métropole. On voit ainsi que l’homme était un colonialiste pur et dur version militaire.

Pierre Messmer était issu de l'administration coloniale et fut notamment gouverneur ou haut-commissaire de la Mauritanie, de la Côte d'Ivoire, du Cameroun, de l'Afrique Equatoriale Française et de l'Afrique Occidentale Française.


Messmer et les africains : c’est pour leurs biens !


Après avoir été directeur de cabinet du ministre des colonies de l’outre-mer Gaston Deferre en 1955, il est envoyé en 1956 au Cameroun en tant que haut-commissaire de la colonie. Une sorte de gouverneur en fait!

On peut légitimement se demander pourquoi sa carrière ne se poursuit pas à Paris à la tête d'un ministère mais à Yaoundé. C’est que le Cameroun est en proie à des velléités d’indépendance sous une bannière anticolonialiste de plus en plus radicale, celle de l’UPC (Union des Peuples du Cameroun) surtout à cause de l’intransigeance de la métropole, . Voir sur le site de camerounlink.

Il faut donc un spécialiste des africains doublé d'un homme à poigne. Pierre Messmer est donc tout désigné.

Ancienne colonie allemande, 80% du Cameroun actuel avait été confié à la France par l’ONU en 1945 dans le but de le mener à l’indépendance et à la démocratie. Des mouvements pour l'indépendance avaient commencé à faire parler d'eux dés 1947 et des négociations interminables avaient lieu... On comprend l’impatience des camerounais qui durent attendre 15 ans... Avant de voir leur souveraineté confisquée par la Françafrique!


Exterminez toutes ces brutes !




Il y restera jusqu’en 1958 avant de se retrouver, jusqu’en 1959, haut-commissaire pour l’Afrique Equatoriale Française qui comprend le Cameroun. Sous son autorité, Félix Moumié l’un des plus importants dirigeants de l’UPC et beaucoup de ses compagnons seront assassinés et de nombreux massacres commis par l’armée française au Cameroun, en pays Bamikélé et Bassa, régions où l’UPC bénéficie du soutien des populations. On parle d’épuration ethnique, de camps de concentration, de centaines de Srébénica. Certains, comme François-Xavier de Verchave, évoquent même un génocide qui se poursuivra pendant plusieurs années après l’indépendance par le pouvoir camerounais fantoche installé par Jacques Foccart. Des crimes contre l’humanité avec l’aide de l’armée française dont le ministre n’est autre que Pierre Messmer! Eh oui! Sa carrière s'est brillament poursuivie, il a été ministre des armées du président De Gaulle de 1960 à 1969.

Certains rapportent qu’en l'an 2000, dans son émission "un siècle d'histoire" diffusée à la télévision d'Etat camerounaise (CRTV), Charles Ndongo recevait Pierre Messmer, ancien Premier Ministre français et ancien haut commissaire au Cameroun. Il aurait avoué alors qu'il avait pour mission en arrivant au Cameroun de "casser du nationaliste UPC"..
D’autres parlent d’un documentaire suisse de Franck Garbely «L'assassinat de Félix Moumié - L'Afrique sous contrôle».

D'après ceux qui l'ont vu, Pierre Messmer, Haut-Commissaire de la République au Cameroun (1956-1958) et Maurice Delauney, administrateur colonial à Bafoussam (région bamiléké) y nient bien sûr qu'il y ait eu génocide mais font des déclarations troublantes. Pierre Messmer déclare « Um Nyobé et ses partisans étaient en pays bassa comme un poisson dans l’eau. » et plus loin « L’armée s’est efforcée de pomper l’eau pour que les poissons soient au sec »... Quant à lui, Maurice Delaunay déclare: « C’était un camp avec des barbelés. Vous savez, j’avais été prisonnier quelques temps dans un camp en Allemagne, alors je savais comment ça se passait…».


Malgré des approximations, beaucoup de témoignages convergent pour souligner le rôle de Pierre Messmer dans les exactions subies par les peuples Bamikélé et Bassa au Cameroun.

En plein dans le MIL

Autre point à retenir qui ne sera pas évoqué dans les nécrologies officielles. Avec Jacques Foccart, Pierre Messmer est à l’origine de la création du Mouvement Initiative et Liberté (MIL) qui prend la succession du SAC, célèbre pour ses barbouzeries, après sa dissolution en 1981. Il faisait encore partie du comité d’honneur du MIL, juste avant sa mort.

Ce mouvement répertorie les défis et menaces de la France qui ne sont pas sans rappeler les propositions les plus radicales de Sarkozy, de Villiers et Le Pen en matière de nation, d’immigration, de souveraineté, d’identité nationale, de patriotisme, de travail. C’est ce courant très à droite qui parle de « la pensée unique » dont Sarkozy nous rabâche les oreilles dans toutes ses interviews, dans tous ses discours. Selon les amis de Pierre Messmer, la pensée unique c’est une pensée de gauche qui interdirait au nom de la bienséance de parler des valeurs les plus à droite. Bien entendu ce mouvement fait l’apologie de la colonisation et a soutenu la loi sur la reconnaissance des bienfaits de la colonisation qui avait été adopté en 2005 puis rejeté en 2006.


Futilités historiques officielles

Tout ça, vous ne le trouverez pas sur les médias marchands. Amusez-vous à taper Pierre Messmer dans Google : des centaines de nécrologies plus ou moins identiques dans les louanges et la flagornerie. Tout juste parle-t-on de son rôle dans la politique nucléaire française et ses errances qu'elles soient militaires ou civiles. On en fait une sorte de héros qui colle très bien à l’iconographie crypto-gaulliste du régime de Nicolas Sarkozy. Non que cela n’ait jamais existé mais, tout de même, l’aventure camerounaise et ses dizaines voire centaines de milliers de morts, ça fait tache dans la nécrologie d’un homme qui a été premier ministre, membre de l’académie française et d' autres académies comme celle des sciences morales et politiques (Oui! Vous avez bien lu!).

Certains d’ailleurs « ironisent » sur le décompte des morts au Cameroun en suggérant que tout est exagéré mais sans se demander pourquoi aucun décompte n’a été fait, pourquoi aucune autorité ou organisation internationale n’a été sur place, pourquoi aucun historien ne publie de travaux sur le sujet. Et c’est ainsi, qu’une question aussi grave devient futilité historique, ce que ne manqueront pas de démontrer les historiens et autres philosophes officiels de la république.

Et puis si des questions lui sont posées sur le sujet avec insistance, le Président Sarkozy pourra toujours parler du Cameroun comme Jacques Chirac parlait d'Haïti; en déclarant par exemple, que le Cameroun n'a jamais été à proprement parler une colonie française puiqu'il s'agissait d'un mandat de l'ONU accordé à la France pour son comportement exemplaire dans la lutte contre l'oppression nazie..Pas mal non? Il faut dire qu'ici, c'est le blog où on pose les vilaines questions mais où on peut fournir les bonnes réponses pour politiciens en difficulté réthorique. Garanties 100% langue de bois, langue de velours.

Ce qui est étrange, c’est l’épidémie actuelle qui emporte dans la tombe d’anciens premiers ministres. Osons un parallèle. Raymond Barre n’avait pas de sang sur les mains alors que Pierre Messmer aurait dû s’expliquer sur son rôle et sa part de responsabilité dans les crimes contre l’humanité au Cameroun. Cela semble logique. Pourtant, autant on a entendu dire que Raymond Barre était un antisémite juste parce qu’il a fait deux déclarations, autant personne n’a jamais mis en cause le rôle et la responsabilité de Pierre Messmer dans la funeste politique de "décolonisation douce » de la France au Cameroun, "décolonisation douce" c'est l'expression qu'emploie le site "armées.com" à propos du rôle de Pierre Messmer. Une politique dont la "douceur" apparaît comme une succession de massacres et de crimes contre l’humanité commis directement ou par personnes interposées.



par Milton Dassier publié dans : anticolonialisme
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MessagePosté le: Sam 01 Sep 2007 12:04    Sujet du message: RUE89.COM SAUVE l'HONNEUR DE LA PRESSE FRANCAISE Répondre en citant

Hourra !!! Dans l'océan d'hypocrisie unanimiste propaée par la presse officielle, un média OSE DIRE LA VERITE.

Le journal en ligne apublié un article explicitant le rôle CENTRAL DE MESSMERDANS LE GENOCIDE PERPETUE AU CAMEROUN LORS DE LA LUTTE DE LIBERATION.

http://www.rue89.com/2007/08/30/pierre-messmer-un-soldat-que-le-cameroun-na-pas-oublie
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MessagePosté le: Mer 05 Sep 2007 18:18    Sujet du message: Répondre en citant

Le "meilleur élève" a parlé.

Citation:
Mort de Pierre Messmer: Biya rend hommage à un assassin de nationalistes

DOUALA - 5 SEPTEMBRE 2007
© Edmond Kamguia K., La Nouvelle Expression


Le chef de l’Etat a écrit à son homologue français pour louer les qualités de l’ancien Haut-Commissaire de France au Cameroun décédé le 29 août dernier à Paris et inhumé hier. Pierre Messmer a pourtant symbolisé la terreur et l’horreur dans les années de lutte pour l’indépendance de notre pays.

Dans un message de condoléances adressé au président français Nicolas Sarkozy, le président Paul Biya dit son émotion à la suite du décès de Pierre Messmer. De l’ancien Haut commissaire de la République française au Cameroun (1956 - 1958), ancien Haut commissaire de la République en Afrique équatoriale française (Aef, 1958), ancien Haut commissaire de la République en Afrique occidentale française (Aof, 1958 - 1959), ancien ministre français des Armées (1960 - 1969), ancien Premier ministre français (1972 - 1974) et membre de l’Académie française (1999), Paul Biya dresse une couronne de gloire qui ferait bien rougir et retourner Ruben Um Nyobé du fond de son tombeau.

Le chef de l’Etat camerounais souligne dans sa lettre qu’“ avec lui disparaît à la fois un homme d’Etat de grande envergure, qui aura notablement marqué la vie politique française, et un grand artisan de la décolonisation. Le peuple camerounais, en particulier, s’en souvient comme de ceux qui ont contribué de manière significative à l’établissement des liens historiques et profonds entre la France et le Cameroun ”. Paul Biya conclut sa lettre “ en saluant la mémoire de l’illustre disparu ”, adresse à Nicolas Sarkozy “ ainsi qu’à toute sa famille éprouvée (ses) sincères condoléances auxquelles (il) joint celles du peuple camerounais tout entier (…) ”. C’est bien sûr un courrier diplomatique, une lettre de circonstance - comme le veulent les usages en la matière. Mais le personnage de Pierre Messmer, qui vient de décéder à l’âge de 91 ans à Paris et qui a été inhumé hier mérite bien que l’on s’arrête un moment sur ses faits et surtout ses méfaits dans l’aventure coloniale et l’œuvre de décolonisation française en Afrique.

Ancien tueur et génocidaire

Pierre Messmer n’a pas gardé de lui uniquement de bons souvenirs de sa présence au Cameroun et dans les autres pays africains où il s’est rendu à la faveur des affectations, nominations et promotions. Ce gaulliste de la première heure s’est rendu tristement célèbre par sa détermination à éliminer brutalement les leaders nationalistes partout où le vent l’a conduit. Quelques rares survivants des massacres organisés sous sa direction en pays Bamiléké et Bassa, entre 1955 et 1960, parlent d’ “ un des hauts-commissaires français les plus cruels et sanguinaires de cette époque ”. Son inimitié pour les nationalistes africains en général et camerounais en particulier était manifeste. Comme son prédécesseur le Haut commissaire Roland Pré, qui avait procédé à l’interdiction de l’Union des populations du Cameroun (Upc) en 1955, Pierre Messmer ne s’est encombré d’aucune gêne pour rendre la vie impossible, au propre comme au figuré à tous ceux qui militaient ou revendiquaient leur appartenance à l’Upc. A travers les réseaux gaullistes et les services de renseignements français, Pierre Messmer a joué un rôle important dans la décapitation du parti nationaliste camerounais. L’année de son départ du Cameroun correspond à celle de l’assassinat de Ruben Um Nyobé, ancien secrétaire général de l’Upc.

L’année de sa promotion au poste de ministre des Armées correspond à celle de la mort des suites d’un empoisonnement au thallium, à Genève en Suisse de Félix-Roland Moumié, ancien président de l’Upc. Pierre Messmer est nommé Premier ministre un an après l’exécution sur la place publique à Bafoussam du dernier grand dirigeant de l’Upc : Ernest Ouandié ancien vice-président de l’Upc. Pierre Messmer considérait l’Upc comme “ un parti communiste, dirigé par des chefs communistes impitoyables- Um Nyobé, et surtout Moumié étaient des gens impitoyables. Alors quand vous êtes impitoyables, vos adversaires ne vous font pas de cadeau non plus (…) ”. Ce regard de colon qu’il jetait sur l’âme immortelle du peuple camerounais est resté le même jusqu’à sa mort. Il disait ne rien regretter et d’avoir fait ce qu’il devait faire à ce moment-là. Sans aucun état d’âme ! Le chef de l’Etat camerounais, au nom du peuple camerounais martyrisé, traumatisé, victime d’un des premiers grands génocides mal connus sur le continent africain, lui a pourtant rendu hommage. Sans que le peuple n’ait fait son deuil, ni pansé les blessures de cette tragédie historique. L’hommage au bourreau ne peut laisser indifférent. Surtout quand il s’agit d’un bourreau de Nationalistes qui n’a jamais éprouvé un quelconque regret d’avoir participé activement à l’assassinat de nos héros nationaux. Des dignes fils du pays maladroitement qualifiés de “ bandits ” et de “ criminels ”. Ils étaient tout simplement des résistants combattants qui ont pris par la force des choses, les chemins du maquis ou de l’exil pour libérer notre pays du joug colonial et du néo-colonialisme.

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afrobeat
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MessagePosté le: Mer 05 Sep 2007 19:12    Sujet du message: Re: Massacres en pays bamiléké Répondre en citant

Didier_Daan a écrit:
bamiléké a écrit:
J'essaye depuis d'ouvrir les yeux de certains de mes compatriotes sur ces méthodes néocoloniales grossières mais éfficaces, mais il vont se mettre à chicaner sur des détails inutiles...Ou chercher à y déceler des intentions inavouables, c'est désespérant.

Tout à fait, et j´ai pensé la même chose après avoir lu le post de Owambo.
Par contre, Owambo, lorsque tu écris:
"D'ailleurs le génocide au Cameroun a touché Bamilékés et Bassas. Je ne prend pas partie pour l'un ou l'autre mais pour l'un ET l'autre, POUR LES DEUX, TOUS DEUX VICTIMES DU COLONIALISME FRANCAIS"


j´ai envie de te dire ceci:
d´abord, certes les 2 tribus ont été les cibles de génocide au Cameroun, mais l´eau coulant sous les ponts, les choses se passent comme si elles n´avaient plus ou jamais eu d´histoire commune. C´est comme si, le colon en partant, a laissé la charge à certaines tribus de surveiller une autre. Tu peux faire l´expérience en analysant des réactions à un sujet portant de près ou de loin sur la question bamiléké. Que ce soit sur grioo.com ou ailleurs. Même des Bams, épris de justice et tempérés, te feront des remontrances...
En outre, lorsqu´on regarde aujourd´hui ce Cameroun, ou ce qu´il en reste, on découvre que le tribalisme a mué. Il ne s´agit plus de tribalisme ethnique, mais plutôt de tribalisme du ventre, ou tribalisme affairiste, ou je ne sais quoi encore. Il suffit de scruter la "majorité présidentielle" actuelle pour se faire une image de ce à quoi je fais allusion. De cette tribu supra-tribale qui n´a de desseins que de prendre part à la bouffe et vider les restes du Cameroun, ou de ce qu´il en reste. Ce que d´aucuns appellent la "mangeoire". Son équivalent en métropole étant..... l´"ouverture".
Comme pour dire que l´ennemi c´est d´abord le système, le colon et ses commis, qui sont dans chacune de nos familles biologiques. Je pense particulièrement aux sacrées élites BamilékésEvil or Very Mad Evil or Very Mad Sans oublier les Kamé, Kontchou.....Evil or Very Mad Evil or Very Mad



Bamiléké, fait attention avec tes raisonnements qui tendent vers le concept de "la supériorité ethnique" tu risques finir comme certains que tu combats.

En ce qui concerne le cameroun, je pense à mon avis que l'analyse de didier_dan est assez conforme à la réalité, il n'existe pas vraiment un tribalisme ethinque, mais moi je dirais plutôt un tribalisme éllitiste!!!
Il y a une élite toute ethnie confondue qui s'accapare tout les privilèges (hoes d'affaires, fonctionnaires, universitaires, sociétés civiles...) et cela toute ethnies confondues, "la mangeoire" comme a dit didier_dan!!!
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Pascal-Yannick
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MessagePosté le: Mer 05 Sep 2007 22:04    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:
Ils étaient tout simplement des résistants combattants qui ont pris par la force des choses, les chemins du maquis ou de l’exil pour libérer notre pays du joug colonial et du néo-colonialisme.


En quoi consistait precisement le maquis?Car la version des faits que j'en ai est terreur de la population
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owambo
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MessagePosté le: Mar 11 Sep 2007 15:08    Sujet du message: Répondre en citant

Un bon panorama sur le sujet:

http://www.pressafrique.com/m93.html

http://www.pressafrique.com/m1.html#Mort de Messmer
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Pascal-Yannick
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MessagePosté le: Mar 11 Sep 2007 21:07    Sujet du message: Répondre en citant

owambo a écrit:
Un bon panorama sur le sujet:

http://www.pressafrique.com/m93.html

http://www.pressafrique.com/m1.html#Mort de Messmer


Bonsoir Owambo,je ne sais pas si ce message m'etait destine,mais je n'y ai pas trouve les elements de reponses a ma question.
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owambo
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MessagePosté le: Mer 12 Sep 2007 09:49    Sujet du message: Répondre en citant

Bonjour Pascal-Yannick,
Non ça ne s'adressait pas à toi.
Peux tu précise ta question?
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Pascal-Yannick
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MessagePosté le: Mer 12 Sep 2007 13:23    Sujet du message: Répondre en citant

owambo a écrit:
Bonjour Pascal-Yannick,
Non ça ne s'adressait pas à toi.
Peux tu précise ta question?



Bonjour Owambo,en discutant avec des parents,ils me racontent qu'a cette epoque,il y eut un vent de maquis qui consistait essentiellement en une terreur de la population qu'il s'agissait de femmes et d'enfants.Dans les villages il y avait des executions macabres des populations par les maquisards.Il semblerait que ce mouvement etait lie a l'UPC et que c'etait un moyen de pression aupres des autorites.
1-Qu'en etait effectivement de ce maquis?
2-Si cela etait vrai avaient-ils besoin de terroriser la population?
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Didier_Daan
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MessagePosté le: Jeu 13 Sep 2007 02:03    Sujet du message: Répondre en citant

Chabine a écrit:
PS : bamiléké, je te fais une proposition = je te laisse lancer UN topic où tu pourras livrer TA vérité sur le Cameroun : causes du marasme actuel, propositions de solutions pour sauver le pays (mon petit doigt m'indique que tu vas proposer quelque chose d'assez prévisible Mr. Green ), considérations diverses sur la grandeur d'un certain peuple de la région, etc, etc... Si tu le souhaites, tu peux choisir un topic pré-existant ou en lancer un nouveau. et tu t'exprimes A FOND LA CAISSE là-dessus. A une condition = TU RESERVES TES SEMPITERNELLES OPINIONS A CE SUJET A CE SEUL TOPIC. Ta petite manie de venir nous resservir ce que les colons ont forgé comme "la question bamilékée" à toutes les sauces et sous toutes les versions a fini de me fatiguer, là Mad Je te laisse y réfléchir, et suis à ta disposition pour diriger les discussions sur le topic de ton choix. Je ne pollue pas ce très intéressant topic plus longtemps (inutile d'entamer une discussion sur ce que je viens de t'exposer ici même, suite par MP, please Arrow )

Désolé d´arriver en retard. Et d´intervenir sans permission.
Mais Chabine, je ne vois pas pourquoi ce torpillage de Bamiléké ici dans ce topic. Le texte de Brice Nitcheu est bien plus explicite et prononcé sur "la grandeur d'un certain peuple de la région" que les posts de Bamiléké, dont il me semble que le ton global s´apprente plus à l´autocritique qu´à la critique de l´Autre, d´un Sarkozy par exemple.
Ben, malheureusement il s´agit dans ce cas de l´impact d´un homme - Pierre Messmer - et de ses oeuvres dans l´histoire (cachée) du Cameroun (ou d´une de ses régions); et du regard que portent certains Camerounais/Africains/... sur ce triste personnage. Forcément ce nom évoque les massacres en pays/région/et et tutti quanti Bamiléké de la fin des 1960s aux 1970s. Tout un ensemble de traumatismes, au même titre que Colbert et la Traite Négrière par exemple. Sans intention de plonger dans la "concurrence victimaire" bien entendu!!! Crying or Very sad
Chabine, dans ce topic, nous parlons bien d´un pays AfroAfricain - le Cameroun - qui a réussi à inclure des termes comme autochtones, allogènes, etc. dans sa Constitution. Catégorisant de ce fait ses propres citoyens, i.e. Bamilékés, Anglos, et les Autres.
Pour finir, personnellement j´aurais souhaité lire ta réaction au message du Président du Cameroun, suite au décès de Messmer. Même si elle est facultative.
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bamiléké
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MessagePosté le: Jeu 13 Sep 2007 10:45    Sujet du message: Répondre en citant

Didier_Daan a écrit:
Chabine a écrit:
PS : bamiléké, je te fais une proposition = je te laisse lancer UN topic où tu pourras livrer TA vérité sur le Cameroun : causes du marasme actuel, propositions de solutions pour sauver le pays (mon petit doigt m'indique que tu vas proposer quelque chose d'assez prévisible Mr. Green ), considérations diverses sur la grandeur d'un certain peuple de la région, etc, etc... Si tu le souhaites, tu peux choisir un topic pré-existant ou en lancer un nouveau. et tu t'exprimes A FOND LA CAISSE là-dessus. A une condition = TU RESERVES TES SEMPITERNELLES OPINIONS A CE SUJET A CE SEUL TOPIC. Ta petite manie de venir nous resservir ce que les colons ont forgé comme "la question bamilékée" à toutes les sauces et sous toutes les versions a fini de me fatiguer, là Mad Je te laisse y réfléchir, et suis à ta disposition pour diriger les discussions sur le topic de ton choix. Je ne pollue pas ce très intéressant topic plus longtemps (inutile d'entamer une discussion sur ce que je viens de t'exposer ici même, suite par MP, please Arrow )

Désolé d´arriver en retard. Et d´intervenir sans permission.
Mais Chabine, je ne vois pas pourquoi ce torpillage de Bamiléké ici dans ce topic. Le texte de Brice Nitcheu est bien plus explicite et prononcé sur "la grandeur d'un certain peuple de la région" que les posts de Bamiléké, dont il me semble que le ton global s´apprente plus à l´autocritique qu´à la critique de l´Autre, d´un Sarkozy par exemple.
Ben, malheureusement il s´agit dans ce cas de l´impact d´un homme - Pierre Messmer - et de ses oeuvres dans l´histoire (cachée) du Cameroun (ou d´une de ses régions); et du regard que portent certains Camerounais/Africains/... sur ce triste personnage. Forcément ce nom évoque les massacres en pays/région/et et tutti quanti Bamiléké de la fin des 1960s aux 1970s. Tout un ensemble de traumatismes, au même titre que Colbert et la Traite Négrière par exemple. Sans intention de plonger dans la "concurrence victimaire" bien entendu!!! Crying or Very sad
Chabine, dans ce topic, nous parlons bien d´un pays AfroAfricain - le Cameroun - qui a réussi à inclure des termes comme autochtones, allogènes, etc. dans sa Constitution. Catégorisant de ce fait ses propres citoyens, i.e. Bamilékés, Anglos, et les Autres.
Pour finir, personnellement j´aurais souhaité lire ta réaction au message du Président du Cameroun, suite au décès de Messmer. Même si elle est facultative.


Salut D D...Comme tu dois le savoir:

Le poison que Messmer et ses affidés ont innoculé fonctionne à plein régime,et malgré le recrutement de complices dans toutes les ethnies, les fondamentaux ne changent pas


Il serait temps de faire un lien entre l'Histoire et nos réalités d'aujourd'hui... Sad

PS:J'ai déja proposé dans un autre topic des solutions pratiques aux problèmes de tribalisme au Cameroun , mais bien sur cela est passé inaperçu...
Dans un ancien topic verrouillé j'avais proposé...

Citation:
On pourrait par exemple organiser des colonies de vacances permettant à tous les écoliers de visiter et séjourner dans d'autres régions du pays , afin de faire tomber tous les préjugés et autres méfiances que les uns ont vis à vis des autres.
Nous devons supprimer toute référence à la province d'origine dans les documents officiels.
Un fils de Doualas qui est né et a toujours vécu au nord, à Garoua par ex , il est quoi? Sans parler des personnes issues des "couples mixtes"...


Pour les elections aux municipales...
Citation:
Il faut des elections au suffrage universel avec le principe d'un homme, une voix , comme en Afrique du Sud et dans tous les pays qui ont des institutions civilisées. C'est un problème d'honnèteté et de volontée politique.


Citation:
Avec la federation ou plutot regionalisation, chaque province transformée en région élit un gouverneur au suffrage universel direct. On rapproche les administrateurs , qui ont des comptes à rendre, des administrés
Il faut trouver un équilibre entre l'Etat centralisé pour certains domaines, et l'autonomie de gestion des régions dans d'autres domaines.

_________________
Mentalité de la cueuillette=sida économique

« nan laara an saara » :
"Si on se couche, on est mort" . Joseph Ki-Zerbo
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Didier_Daan
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MessagePosté le: Jeu 13 Sep 2007 11:42    Sujet du message: Répondre en citant

[quote="bamiléké"]
Citation:
On pourrait par exemple organiser des colonies de vacances permettant à tous les écoliers de visiter et séjourner dans d'autres régions du pays , afin de faire tomber tous les préjugés et autres méfiances que les uns ont vis à vis des autres.
Nous devons supprimer toute référence à la province d'origine dans les documents officiels.

Oh le bon vieux temps, où nous partions d'Ongola pour aller découvrir Victoria et le Rhumsiki.... Quand AM Talla chantait "Je vais à Yaoundé, Yaoundé, la capitale".
Merci de faire revivre ce souvenir du Cameroun prospère!!! Le reverra-t-on un jour?? Crying or Very sad Crying or Very sad
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owambo
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MessagePosté le: Jeu 13 Sep 2007 11:43    Sujet du message: Répondre en citant

Pascal-Yannick a écrit:
owambo a écrit:
Bonjour Pascal-Yannick,
Non ça ne s'adressait pas à toi.
Peux tu précise ta question?



Bonjour Owambo,en discutant avec des parents,ils me racontent qu'a cette epoque,il y eut un vent de maquis qui consistait essentiellement en une terreur de la population qu'il s'agissait de femmes et d'enfants.Dans les villages il y avait des executions macabres des populations par les maquisards.Il semblerait que ce mouvement etait lie a l'UPC et que c'etait un moyen de pression aupres des autorites.
1-Qu'en etait effectivement de ce maquis?
2-Si cela etait vrai avaient-ils besoin de terroriser la population?


Je ne suis pas un connaisseur de l'histoire du cameroun et il ne s'agit pas du sujet traité dans ce topic, mais comme hypothese, je precise bien qu'il s'agit d'une hypothese: concernant le cas des luttes de liberation - par exemple Algerie ou Vietnam - , la population n'est pas unanimement contre l'occupant et les maquisards des mouvements de liberation pratiquent des pressions sur la population pour obtenir un soutien contre l'occupant (vivres, argent, renseignements, etc...). Ils exerce également menaces et represailles contre les collaborateurs qui travaillaient avec la puissance coloniale ou l'occupant.
Ceci n'a rien d'étonnant. En france aussi, lors de l'Occupation allemande, les resistants qui etaient minoritaires exerçaient des pressions sur la population pour creer une sorte de resistance passive et allaient même jusqu'à menacer de mort et à assassiner les collaborateurs pour faire des exemples. N'oublions pas qu'à la fin de la guerre, les français ont fait desepurations contre les "collabo" qui se chifferaient à 30.000 morts environs: femmes tondues, executions sommaires et extra-judiciaires, peine d'emprisonnement. Bref, c'est toujours pareil, à la fin on regle les comptes. En Algérie ily eut les Harkis, en France les collabos.

Peut etre s'agit il d'un phenomene equivalent. Est ce que quelqu'un peut éclairer nos lanternes? Quelqu'un a des details sur ce qui s'est passé au Cameroun ?
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Didier_Daan
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MessagePosté le: Jeu 13 Sep 2007 11:53    Sujet du message: Répondre en citant

owambo a écrit:
Peut etre s'agit il d'un phenomene equivalent. Est ce que quelqu'un peut éclairer nos lanternes? Quelqu'un a des details sur ce qui s'est passé au Cameroun ?

Pour le cas du Cameroun, vu que son histoire est encore cachée, il est difficile d'avoir des informations fiables sur la question.
Mais, ton pseudo me rappelle le nom d'un maquisard, si je me souviens de ce que ma mère m'a conté un jour.... Bref, c'est une piste pour commencer à éclairer nos lanternes
cf http://www.afkodock.net/?page=show&menu=10&id=127

PS: est-ce que le terme maquisard jadis n'était pas synonyme déjà de terroriste actuel? Pour parler du contexte Camerounais...
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bakala
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Messages: 53

MessagePosté le: Ven 21 Sep 2007 13:25    Sujet du message: Répondre en citant

Mais, ton pseudo me rappelle le nom d'un maquisard, si je me souviens de ce que ma mère m'a conté un jour.... Bref, c'est une piste pour commencer à éclairer nos lanternes


WAMBO LE COURANT si me souvenirs sont bons,
paraît que, cerné par la flicaille du père Ahidjo, il a été caché par la population du quartier "congo", eh bien, tout le quartier a été brûlé pour assassiner un seul homme
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Pascal-Yannick
Grioonaute 1


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MessagePosté le: Ven 21 Sep 2007 15:55    Sujet du message: Répondre en citant

Apres un discussion avec une personne contemporaine de la repression d'alors voila les faits qui m'ont ete donnes a connaitre:
-Il y aurait eu bel et bien des terroristes dans les rangs de l'opposition UPCiste,voila quelles auraient ete certaines de leurs pratiques;enlevement de jeunes filles pour abuser d'elles,cette personne me raconte meme qu'un jour dans son village,en pays bassa,alors qu'elle courait seule pres d'un foret de retour chez elle elle avait ete reprimandee par sa grand-mere qui etait tres inquiete,Certains partisans UPCistes seraient meme jusqu'alle a epouser par force certaines jeunes filles pendant leur maquis et ce fait n'etait pas rare.Ensuite traitre ou pas traitre il fallait respecter un couvre-feu au-dela duquel on encourait des executions parfois macabres.Si cela n'est pas du terrorisme je ne sais pas comment nommer toutes ces pratiques.Pratiques qui je le rappelle semblaient aux antipodes des conceptions pacifistes de R.U. NYOBE.

Personnellement sur la base de ce qui m'a te rapporte,je pense que ces executions n'ont pas grand chose a voir avec les represailles subies par les "collabos",il s'agirait de brebis galleuses assoifees de sang et psychopathes comme dans toute guerrilla.Voila mon hypothese,si jamais l'un d'entre vous dispose de documentation sur cette periode trouble du Cameroun je lui en saurai gre.
_________________
Et la vérité vous rendra libre.
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