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Théorie du Négro-égyptien de Diop/Obenga
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OGOTEMMELI
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MessagePosté le: Sam 29 Sep 2007 03:47    Sujet du message: Répondre en citant

Arara Dajome a écrit:
II)Typologie linguistique
Le principe de l’arbitraire du signe linguistique de Ferdinand de SAUSSURE selon lequel le signe linguistique qu’il soit lexical ou grammatical réunit une image acoustique (signifiant) et un concept (signifié) repose sur le fait qu’aucun élément de la nature autre qu’une même tradition linguistique n’obligerait à être associés à l’exception de cas particuliers comme les onomatopées (comme par exemple de nombreux animaux nommés dans de nombreuses langues du monde à la suite de leur cri comme l’illustrent les exemples suivants de langues non apparentées).

Il découle de ce postulat que de simples ressemblances entre éléments linguistiques n’impliquant que le signifié ou le signifiant ne relèvent pas de l’arbitraire (cas excepté de l’idiotisme sur lequel on reviendra) donc de la parenté, mais de ce qu’on appelle la typologie linguistique.

N'y-at-il pas confusions dans cet énoncé Idea Question

En tout cas, ce qui se conçoit bien s'énonce clairement. Pourquoi ne pas s'en tenir à la définition concise et précise de la "parenté génétique" par Ferdinand de Saussure, a fortiori complétée des critères exacts de cette parenté énoncés par Emile Beneveniste? Je trouve que c'est un très bon vade-mecum, dont on pourrait largement se contenter ici...
Citation:
Selon Ferdinand de Saussure : « La parenté génétique est une fonction reliant les langues : elle consiste dans le fait que chaque élément d'expression d'une langue est relié par une fonction à un élément d'expression d'une autre ; la fonction de chaque élément est conditionnée par son entourage et par la position qu'il occupe dans le mot. »

Emile Benveniste précise que : « Les preuves de cette parenté consistent en similitudes régulières, définies par des correspondances entre des formes complètes, des morphèmes, des phonèmes[...] ce qui suppose à la fois des équations phonétiques, la même structure morphologique, la même alternance, les mêmes classes de formes verbales et le même sens.»

Arara Dajome a écrit:
Le cas de la distribution syntaxique des éléments déterminants et actualisateurs du nom en Copte et du Bantu, puisqu’il ne mentionne pas les signifiants de ces morphèmes ne peut être considéré que comme une ressemblance de type similaires à celle que l’on trouve dans les langues Indo-Européennes par exemple. .

C'est bien ce que je disais : qu'il vaut mieux s'en tenir à des définitions précises et concises proposées par les grands maîtres de la linguistique historique que sont De Saussure et Beneveniste, notamment afin de ne pas confondre un trait de parenté avec une simple "ressemblance".

En effet, les propriétés des marqueurs de noms et d'abstraits en égyptien ancien, en copte et en Niger-kodofanien, telles que mises en évidence par Obenga sont "définies par des correspondances entre des formes complètes, des morphèmes, des phonèmes", etc. Bref, elles sont régulières, et ont donc force de lois, dans les langues de la comparaison : ce qui est bel et bien une preuve de parenté, et non le signe d'une simple "ressemblance" (fortuite) :
Obenga a écrit:
Nous pouvons regrouper nos commentaires de la manière ci-après qui a l'avantage de bien mettre les faits saillants en vue :

- une classe de dérivés où la formation d'abstraits s'établit sur forme nominale (bw) devenue préfixe abstrait (bw, bu, bo, u, o) et sur un thème d'adjectif, de qualificatif, apparaît aussi bien en égyptien qu'en négro-africain (wolof, bantu, etc.).

- Cette formation de dérivés nominaux (bw + bin, bu + bon, bu + mbi, etc.) indique toujours une certaine qualité et non quelque chose de collectif par exemple.

- Avec la forme bw bin / bu bon, nous avons un syntagme qui n'est pas très étendu, fait d'unités qui peuvent être prises isolément, de façon indépendante.

- Mais ces unités, en s'associant pour former un syntagme, ne le peuvent que dans un certain ordre, un certain rapport qui, seul, crée cette valeur d'abstrait. Autrement dit, la pensée ne peut s'exprimer adéquatement que dans cet ordre significatif [et ça, ça n'a évidemment rien de fortuit...] : bw + bin et non bin + bw ; bu bôn et non + bon bu. Ainsi la valeur de ce groupe bw bin et bu bôn dépend de la place respective des unités bw/bu et bin/bôn.

L'interprétation est totale : alternances phonétiques, mêmes correspondances morphologique, lexicologique et syntaxique. L'évidence d'une origine linguistique commune est éclatante.

Ferdiand de Saussure a dit que le signe linguistique est arbitraire, c'est-à-dire il n'a de valeur qu'en vertu d'une tradition. Ici les faits commentés et analysés ne peuvent sûrement indiquer qu'une tradition commune, une parenté originelle des langues qui manifestent des ressemblances aussi évidentes.
[pp106-107]

Vraiment ahurissant que devant des faits aussi solidement établis, on se contente d'affirmations oiseuses en guise de contre-argumentations...
Citation:
Le caractère répandu de ce trait est dû au fait qu’il n’existe que peu d’autres possibilités dans les langues du monde d’actualiser le substantif, la principale étant le cotexte et l’absence de morphèmes à cet effet.

S'il n'existe que peu de possibilités, comment se fait-il que ces correspondaces s'établissent de manière aussi rigoureusement régulière entre des langues très éloignées dans le temps et dans l'espace (que sont égyptien ancien, wolof, mbochi, etc.) ; tandis qu'elles n'existent pas entre des langues aussi mitoyennes (hebreu, arabe, berbère, égptien ancien) ? Certainement parce que le "signe linguistique est arbitraire" : seule une tradition commune lui donne un même sens dans différentes langues, dont certaines étaient déjà mortes à la naissance des autres...

Au total, dire que pour certaines propriétés, les langues n'ont pas beaucoup de choix, c'est pourquoi on trouve des similitudes lexicales, morphologiques, syntaxiques, phonologiques régulières dans le modèle d'Obenga, mais QUE L'ON NE RETROUVE PAS dans le modèle AA, cela a peu à voir avec une argumentation de linguistique historique. Soyons sérieux...

Arara Dajome : peux-tu nous citer d'autres cas similaires de "simples ressemblances", où des langues non apparentées forment des noms et des abstraits rigoureusement selon les mêmes règles syntaxiques, avec les mêmes morphèmes et phonèmes Question
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OGOTEMMELI
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MessagePosté le: Sam 29 Sep 2007 04:39    Sujet du message: Répondre en citant

Arara Dajome a écrit:
On retrouve, dans les exemples de démonstrations d’« apparentements génétiques » de TO d’autres exemples relevant de la typologie.

Ainsi, par exemple, l’utilisation d’un morphème au contenu sémantique de femme ou femelle, si l’on identifie pas un morphème commun à ces formations, ne sera rien de plus qu’une des trois principales formations du féminin du substantif : l’utilisation d’un affixe arbitraire marquant le féminin (cf. anglais lion>lioness ; tiger> tigress, etc.) ; l’adjonction au substantif d’éléments linguistiques appartenant à d’autres parties du discours signifiant femme, féminin (cf. anglais , female-dog, she-bee, she-wolf, etc.) ou de racines différentes utilisées pour marquer la distinction entre genres (bitch/dog, mare/horse, etc.)

Obenga dit une chose claire et simple à comprendre : que la formation du féminin n'obéit à aucune règle grammaticale ou syntaxique régulière entre le berbère, le sémitique et l'égyptien ancien. Voici brièvement les éléments de son argumentation sur ce point :

Théophile Obenga a écrit:
Les langues sémitiques distinguent deux genres : masculin et féminin. Les mots masculins n’ont pas de finale spéciale, tandis que les substantifs féminins se terminent par un –(a)t […]

L’égyptien aussi a zéro morphème à la fin des mots masculins, et la terminaison du féminin est –t, prononcé vraisemblablement – at : s3, « fils », s3.t, « fille ».

En berbère également, pour former le féminin d’un substantif masculin on préfixe et on suffixe un th qui devient t lorsqu’il est précédé d’un n : amr’ar, « vieillard », thamr’arth, « vieille femme » ; uchchen, usshen, ussen, « chacal », thuchchent, thusshent, thussent, « chacal femelle ».

Mais cela n’a rien de rigide, singulier. En langue hébraïque et en langue syriaque le féminin proto-sémitique se termine dans la majorité des cas par un simple –à : tob, « bon », tobà, « bonne », en hébreu ; syriaque bisà féminin de bis, « mauvais ». Le néo-punique semble être aussi dans la même position que l’hébreu et le syriaque à en juger d’après les transcriptions telles que Anna pour hnt, alma pour lmt, tandis que le phénicien et le moabite ne manifestent pas ce phénomène [...]

Les langues sémitiques montrent par ailleurs de nombreux cas où les morphèmes du genre féminin n’apparaissent pas, et où la finale –t n’est pas nécessairement caractéristique du fréminin : arabe halifat, « caliphe », hébreu qohelet, ne sont pas féminins ; arabe nafs, hébreux nepes, syriaque napsa, éthiopien nafs, « âme », est féminin (et aussi masc.) ; arabe ‘ard, hébreu ‘eres, syriaque ‘ar’à, « terre », est féminin.

En réalité, les morphèmes féminins ne sont pas seulement employés pour la formation grammaticale des substantifs féminins, mais encore pour les diminutifs et péjoratifs, les noms abstraits et collectifs : il existe ainsi tout un système complexe qui englobe aussi les nombres […]

Le copte a perdu le –t final égyptien, marque grammaticale du féminin : égyptien m3’t, « vérité », copte mè, mèè, mèi ; égyptien sn « frère », snt, « sœur », copte son, « frère », sonè, « sœur ». Mais en égyptien pharaonique même, une certaine chronologie a pu être établie relative au traitement du –t final, indice féminin, dont la perte, palpable en copte de façon généralisée, avait déjà commencé en pharaonique même […]

Dans ces conditions, devant la diversité des terminaisons féminines sémitiques et berbères, il est assez hâtif de tirer des conclusions importantes sur la parenté génétique entre le sémitique, l’égyptien et le berbère : ce trait morphologique, -t, -at, indice grammatical du féminin, n’est ni général ni permanent, déjà dans chaque groupe de langues (sémitique/égyptien/berbère), à l’intérieur de chaque groupe linguistique, encore moins dans un « chamito-sémitique » inexistant, irréel.

[pp84-86]

Contrairement à ce que prétendent souvent les afroasiatistes, selon Obenga, la marque -t du féminin égyptien, tombée en désuétude dans le copte, n'a pas toujours le même "contenu sémantique de femme ou femelle" en hebreux, arabe, et à plus forte raison en berbère...

Qu'en penses-tu précisément, Arara Dajome?
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Arara Dajome
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MessagePosté le: Sam 29 Sep 2007 23:45    Sujet du message: Répondre en citant

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OGOTEMMELI
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MessagePosté le: Dim 30 Sep 2007 07:38    Sujet du message: Répondre en citant

Je laisserai volontiers de côté les acrimonies, mais te prie tout de même de baisser d'un ton : il en faudrait beaucoup plus pour m'impressionner...

En général, les ouvrages que je cite viennent directement de ma bibliothèque personnelle. Ce n'est certainement pas une quelconque preuve d'érudition, mais c'est encore moins la preuve du contraire. Et surtout cela pourrait bien signifier que les sujets évoqués dans lesdits ouvrages m'intéressent au moins autant que quelqu'un qui ne peut les consulter que dans les bibliothèques universitaires...

En outre, les ayant sous la main, je peux vérifier à tout moment ce qu'ils contiennent, et donc écarter ce qu'on pourrait leur imputer abusivement. Ce qui nécessite seulement de savoir lire, mise à part toute considération sur l'érudition. J'insiste, Arara Dajome : tu ne risques pas le moins du monde de m'impressionner par tes emportements puérils...

Arara Dajome a écrit:
Etablie sur quelles bases ? Dans quel ouvrage puis-je trouver les séries te permettant d’affirmer que chacun des items pour chaque langue citée est lié par des correspondances phonologiques conditionnées et régulières ? La démonstration de la parenté de ces items par TO ne repose que sur une similarité de forme et de sens du type de celles proposées par Greenberg et ne situe dans les langues citées, dans aucune série paradigmatique commune aux langues citées qu’il soit sémantique ou phonémique.

Vraiment dommage que tu critiques un ouvrage à partir de tes vagues réminiscences d'une lecture rapide en bibliothèque. Si ce n'était pas le cas, j'aurais cru que tu mentais en prétendant l'avoir lu. Mais je comprends que tu ais pu oublier ce que tu as lu. C'est plus confortable d'avoir le texte sous les yeux pendant qu'on y fait allusion...

Et en effet, sous mes yeux, il y a le chapitre VIII de Origine commune..., pp181-258, intitulé : Changements et règles de correspondances phonétiques. Tu pourras vérifier dans ledit chapitre, que tu n'as certainement jamais lu, qu'Obenga ne se fonde pas sur de simples "similarités de forme et de sens"...

Cette attitude systématiquement dénigrante du travail de quelqu'un qui a fait des études universitaires de linguistique historique, auprès de certains des plus grands maîtres de la discipline à son époque, surtout de la part d'inconnus au plan académique, est proprement ahurissante...
Arara Dajome a écrit:
Relis ma critique, mon point à propos de « sem » est que TO ne recherche que le sens exact des mots égyptiens en Sémitique et en Berbère pour écarter la question de leur parenté en admettant des cognats NC et NS nettement moins évidents d’un point de vue sémantique.
Pourquoi par exemple, dans une série pour une racine « soleil » accepter des racines au sens de « luire » NC ou NS et ne pas mentionner le sémitique « briller », et se contenter de ne citer que la racine signifiant exclusivement « soleil » ? Pourquoi rapprocher « bélier » de « prêtre » et écarter « crâne », « cerveau » de « tête » ?

He bien, ce point est tout simplement mensonger : je veux bien te concéder que tu n'as pas sous les yeux le livre d'Obenga, mais ce n'est pas une raison pour lui imputer autre chose que ce qu'il contient : il serait plus probre de critiquer exactement son travail, plutôt que d'invectiver une image tronquée (fantasmée?) de ce travail : à quelle page as-tu lu que Théophile Obenga rapproche "bélier" de "prêtre" à propos de sem. A moins que tu te sois contenté de croire sur parole les racontars d'Henry Tourneux? Ce pourquoi j'avais signalé les similitudes troublantes de vos deux "critiques"...

Henry Tourneux cite la page 203, on va donc regarder de plus près cette page, puisque toi tu n'en cites aucune.

1/ Ramarquons déjà que cette page, où il y a effectivement l'analyse de sem, fait bien partie du chapitre VIII d'Obenga consacré aux "règles de correspondances phonétiques". Le propos de l'auteur dans ce chapitre est bien de mettre en évidence les "sound laws", les lois de correspondances phonétiques entre les langues de sa comparaison. On peut prétendre qu'il échoue à établir lesdites "sound laws". Mais il est mensonger d'affirmer doctement comme ci-dessus qu'Obenga se contente seulement de "similarité de forme et de sens". A moins d'avoir oublié tout de ce qu'on aurait lu lors d'une pause dejeuner à la bibliothèque de la fac...

2/ Depuis le bas de la page 202 commence un tableau de correspondance entre égyptien ancien, copte et mbochi qui se termine en haut de la page 203. Ce tableau compare km, rmt et notre fameux sm3 dans ces trois langues. Et c'est la ligne concernant sm3, la dernière du tableau, qui a débordé à la page 203, tandis que le reste est à la page précédente. De cette comparaison, non seulement il ressort une parfaite concordance des formes et des sens dans les trois langues, mais aussi une corrélation phonétique expressément analysée par Obenga : encore une fois, le "point" ici n'est pas même pas de savoir si cette corrélation est linguistiquement valable ou pas, puisque Tourneux, Arara Dajome et consorts prétendent qu'elle n'a pas été envisagée par l'auteur ; alors que tout le chapitre dont ils ont tiré un tout petit élément est précisément consacré à ce travail d'analyse phonologique. Et c'est en cela qu'ils mentent, comme chacun peut aller le vérifier. Il aurait fallu démontrer que le travail de phonologie d'Obanga est irrecevable, au lieu d'affirmer contre toute évidence que rien n'a été fait..
Théophile Obenga a écrit:
Les éléments consonantiques qui introduisent cette nasale /m/ sont excatement les mêmes :
k- k- k- (kamê/-kama)
r r/l- l- (romi/lomi/-lomi)
s- s- s- (semu/seme)
[page 203]

C'est après avoir répéré ces correspondances que Obenga les généralisent à d'autres langues de sa comparaison : kikongo, teke, bambara, fang, etc.

Ensuite seulement, ayant observé cette similitude morphologique, phonologique et lexicale Obenga propose une interprétation d'un point de vue de l'anthropologie culturelle. En effet, les langues supposent nécessairement des locuteurs, leurs cultures et civilisations. Si bien que des similitudes linguistiques devraient pouvoir s'expliquer par des déterminations culturelles, sociologiques, bref anthropologiques. D'où l'analyse de la fonction de sm3, sama, seme, "prêtre" dans les cultures égyptienne, kongo, mbochi, ou plus généralement "négro-égyptiennes". Ce sont ses commentaires d'anthropologie culturelle que des critiques hyper avisés ont feint de confondre avec l'analyse strictement linguistique, en invoquant "ciel", "bélier" comme des incogruités.

Mais n'importe quel Africain qui comme moi a déjà vu officier un sm3, sama (que j'ai rapproché ailleurs à saman, Chamane, nganga), bref un "prêtre" des cultes autochtones négro-africains peut vérifier qu'Obenga a parfaitement raison d'élargir ainsi le champ sémantique, au regard des pratiques de ce sm3, et des objets mobilisés dans ces pratiques...

NOTA
Ce n'est pas une simple vue de l'esprit : un nganga, un sm3, un sama peut invoquer les bras levrés au "ciel", psalmodier, chanter, danser, etc. Puis immoler, entre autre, un "bélier"...

Après le sacrifice humain, le sacrifice de bélier est certainement le plus important, le plus "fort" que l'on puisse faire en certaines circonstances. Obenga qui est Mwene Nzadi le sait dix mille fois mieux que Tourneux et autres bounty qui étudient des langues dont ils ignorent tout des cultures de leurs locuteurs en ce que ces cultures ont de plus profond...

Donc, à un énième dégré d'analyse linguistique, le champ sémantique d'un lexème peut être ouvert à tout l'univers des instutitions et pratiques qu'il invoque. La figure du prêtre sm3 égyptien habillé de peau de panthère/léopard est radicalement similaire à celle du sama bambara ou du nganga kongo. Et surtout, elle n'a rien à voir avec les bédoins du désert du Néguev ou de celui de la Péninsule Arabique du IIIè millénaire avant notre ère...

J'insiste : ce n'est pas seulement le mot (sm3) qui est négro-africain (ou "négro-égyptien"), c'est la chose ("prêtre") et les pratiques auxquelles elle renvoient ("prier" le "ciel", immoler un "bélier") qui sont profondément négro-africaines, ou comme le dirait Obenga "négro-égyptiennes"...

Le travail d'Obenga est beaucoup plus dense que les critiques superficielles, biaisées, ou emportées, qu'on y oppose. Soyons sérieux...
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Arara Dajome
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MessagePosté le: Dim 30 Sep 2007 09:13    Sujet du message: Répondre en citant

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Dernière édition par Arara Dajome le Mar 21 Juin 2011 08:22; édité 1 fois
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OGOTEMMELI
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MessagePosté le: Dim 30 Sep 2007 11:00    Sujet du message: Répondre en citant

Un exemple assez simple à examiner, sans qu’il ne soit nécessaire d’être docteur en linguistique historique, ou a fortiori d’essayer de le faire croire…

Arara Dajome donne ceci dans le modèle AA pour « eau »

Citation:
14)eau
Eg. mw / Sem: Akkadian mû ; Ugaritic my ; Arabic maa'


Or, voici ce que donne (entre autres) le modèle Obenga pour ce même mot « eau » :

Eg ancien = mw
Copte = mou, mau (souvent la référence au copte assure la régularité phonologique de la série…)
Tumbuka = maji
Vili = masi
Luganda = amazzi
Akwa = ma
(Cf. p245)

Comment accepter la première série tout en récusant/occultant celle-ci, comme l’ont fait les théoriciens du chamito-sémitique/afroasiatique pendant près de deux siècles ?

Quid alors des phénomènes de transphylie qui montrent bien que les deux modèles ne sont pas étanchement fermés l’un à l’autre ; même si les afroasiatistes méconnaissent superbement les travaux de Diop/Obenga (à leur décharge, ceux-ci n’ont pas été publiés en anglais, qui est la principale langue internationale des recherches scientifiques, et commencent seulement à être traduits du français)…

Par contre, pour « manger », Arara Dajome préfère mobiliser « pain » de l'égyptien ancien, en vue de conférer une apparence de validité à sa série laborieuse…
Citation:
3)manger
Egyptien : t’ « pain »
Berbère : ca
Akkadien : te’uu


Or, dans le modèle Obenga, pour « manger » on a ceci :
Egyptien ancien = djâ
Teke = dza
Mbochi = dza
Avikam = dzi
Kikongo = dya
Mbe = olia
(cf. p228)

Plus généralement, pour le bantu on trouve l’évolution phologique suivante du son /dz/ égyptien :
Citation:
Ces formes, à l’intérieur strict d’une même branche linguistique, ici le bantu, montrent les divers changements subis par la mi-occlusive apico-alvéolaire sonore /dz/ au cours du temps : dz, dj, d, l, r devant la voyelle antérieure i.
[p.229]

Bizarre pour quelqu'un réputé ne faire que rapprocher des "similarités de forme et de sens" que de proposer une loi d'évolution phonologique là où ses détracteurs échoueraient à ce faire. Car, bien entendu, rigoureusement parlant : difficile de rapprocher te’uu akkadien de ce son /dz/ égyptien ancien…

On comprend pourquoi j'insiste sur le fait de présenter des cas concrets de filiation phonologique, lexicologique, morphologique, au lieu de s'épuiser en bavardages faussement savants...


Arara Dajome a écrit:
tu ne me connais ni moi, mon parcours, mes opinions ou mes travaux

Ne serais-tu pas un jeune Béninois? Et surtout, ayant pour seul titre de célébrité le fait d'être le frangin (mal embouché) de Kémi Seba ?

"Ti bolhonm" : Ne te prends surtout pas pour ce que tu n’es pas. Termines d'abord tes études à peine commencées. Ensuite seulement tu pourras évoquer tes futures publications destinées à révolutionner la linguistique historique. Si jamais tu publies quoique ce soit de scientifiquement digne d'intérêt...

Pour l’heure, le compte n’y est pas. La fanfaronnade, probablement…


PS : Je peux supprimer tes contributions sur ce forum, si au lieu de répondre rigoureusement aux questions que suscitent tes affirmations péremptoires, parfois mensongères, tu choisis plutôt de faire le malin. Et crois-moi que je ne me priverai pas de mes prérogatives de modérateur, pour la seule fois (je l'espère) où j'aurai à en user...
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OGOTEMMELI
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MessagePosté le: Lun 01 Oct 2007 02:00    Sujet du message: Répondre en citant

OGOTEMMELI a écrit:
Ramarquons déjà que cette page, où il y a effectivement l'analyse de sem, fait bien partie du chapitre VIII d'Obenga consacré aux "règles de correspondances phonétiques".

Le propos de l'auteur dans ce chapitre est bien de mettre en évidence les "sound laws", les lois de correspondances phonétiques entre les langues de sa comparaison. On peut prétendre qu'il échoue à établir lesdites "sound laws".

Mais il est mensonger d'affirmer doctement comme ci-dessus qu'Obenga se contente seulement de "similarité de forme et de sens".


Citation:
[…] la linguistique génétique présuppose la théorie de la structure linguistique, c’est-à-dire la morphologie, la grammaire. La linguistique typologique précède par conséquent la linguistique génétique. Puisque la structure suit ses propres lois, puisqu’une transformation structurelle n’est pas due à des tendances autres que les dispositions mêmes du système en voie de transformation, alors la linguistique typologique (la grammaire) fournit réellement les causes de la transformation linguistique, des changements : une langue d’une structure déterminée se déplace, évolue, change dans certaines directions et non pas dans d’autres.

[…] Les altérations phonétiques, les changements et les transformations linguistiques ne sont pas des accidents isolés : ils se produisent avec une certaine régularité et sont déterminés dans tous les cas où les mêmes conditions sont réalisées.
[pp181-182]

Donc selon Obenga, dire que telle similitude relève seulement de la typologie, et n’aurait donc rien à voir avec la parenté génétique (comme prétend Arara Dajome), cela n’a pas de sens méthodologiquement.

En effet, ce sont les propriétés typologiques (et morphologiques) dans un corpus de langues donné qui attestent ou rejettent l’hypothèse de leur parenté génétique. Cette dernière consistant justement dans la cohérence systémique de ces propriétés, dans leur caractère régulier (plutôt qu’aléatoire), pour le corpus considéré...

Toutefois, choisir d’étudier des langues, c’est aussi simultanément renoncer à en étudier d’autres. En sorte que la régularité des propriétés observées ici n’invalide pas totalement la possibilité de d’autres régularités ailleurs (ne serait-ce qu'au regard des phénomènes de transphylie)...

La théorie linguistique d’Obenga comporte ainsi deux aspects distincts, quoique connexes :
- elle fonde positivement une parenté génétique « négro-égyptienne » ;
- et elle récuse concomitamment le modèle AA, qui exclut une telle parenté.

Les éléments positifs d’Obenga/Diop sont très difficilement contestables, et ouvrent un nouveau champ à la recherche linguistique historique. C’est pourquoi le sous-titre du livre d'Obenga est « Introduction à la linguistique historique africaine ». Dans l’esprit de l’auteur, ce travail n’était donc qu’une « introduction » ; quitte à ce que de futures générations de chercheurs approfondissent, affinent, les voies ainsi ouvertes...

Comparativement à presque deux siècles de chamito-sémitisme, cette "introduction" me parait être un coup de maître. Obenga a d'ailleurs de qui tenir : ayant appris la linguistique historique avec des sommités mondialement reconnues de la discipline...

Par conséquent, dire que ce travail innovateur de Diop/Obenga est nul et non avenu, lors même qu’il présente les résultats les plus féconds, c’est essayer de faire prendre des vessies pour des lanternes :

Théophile Obenga a écrit:
Nous avons un même mot qui a à peine évolué phonétiquement (ancien égyptien djâ, mbochi dza, teke dza, fang zi ; copte djè, yoruba djε) et les mutations phonétiques (dia/lia ; di/li) sont difficilement pensables en dehors du cadre d’ensemble qui vient d’être présenté.

Nous pouvons donc affirmer que toutes ces formes : dja, dje, dza, lia, nya, di, de, du, zi, dye, etc., renvoient à une seule et même forme phonétique ancestrale. Autrement dit, l’ancien égyptien, le copte et les langues négro-africaines sont génétiquement, historiquement apparentés.

Le berbère n’est pas de cette parenté négro-égyptienne, car il a la forme suivante : etch, « manger » ; aoriste itchou.

L’akan est évidemment négro-égyptien : didi, « manger » en asante et dzidzi, « manger » en fanti. L’akan a simplement redoubler la forme di/dzi.

Il ressort de ce qui précède les quelques points saillants suivants :
1/ Les similarités phonétiques sont assez immédiatement perceptibles dans les langues négro-africaines :

- nu, no, a.nu, a.no, o.noo, « bouche » ;
- ku, i.ku, le.ku, « la mort » ;
- ta, a.te, a.tε, ma.nte, a.de, « salive »
- vita, bira, « guerre »
- futa, fura, « payer » ;
- buta, bora, « enfanter » ;
- di, li, dia, lia, nya, dza, dje, « manger »
- etc.

Ce qui veut dire, en termes plus explicites, moins ambigus, que les évolutions phonétiques en négro-égyptien ne paraissent pas aussi complexes qu’en indo-européen par exemple :
- mater, mother, mère, madre, mutter, mat’, majka ;
- water, wasser, voda ;
- sun, sunce ;
- nomen, nom, name, ime, imja
[Pour djâ, on aurait eu par exmple : manger, mangare, + eat, essen, etc.]
Il n’est pas toujours facile d’expliquer ces mutations phonétiques même si elles sont régulières. […]

3/ Les mutations phonétiques semblent intéresser plus particulièrement certains phonèmes, et beaucoup de ces mutations et permutations peuvent être théoriquement prévisibles :
- r/l ; r/s ; r/z
- r/n ; r/t ; r/d
- d/t
- b/p/m/w
- gy/dy/ny
- dz/dj ; dz/ny, gn
- r/o (zéro)
- d/t ou t/d (métathèse)

Ces mutations s’expliquent par les phénomènes d’assouurdissement, d’assibilation, de palatisation, de renforcement de l’articulation, de relâchement, d’assimilation, d’amuïssement, d’inversion, de métathèse, ainsi qu’on le verra par la suite.

4/ A bien des égards, la linguistique comparée en Afrique est relativement plus simple qu’en Europe, avec l’indo-européen. Dès lors, si l’incompétence actuelle est vaincue, incompétence due surtout à l’ignorance totale de l’égyptien ancien et du copte, la linguistique générale peut naître rapidement en Afrique, en redonnant aux langues de ce continent toute leur profondeur historique, temporelle, en les classant de façon plus adéquate, plus acceptable scientifiquement. Telle est la question combien, urgente.
[pp. 185-186]

Ensuite, l’auteur se propose d’établir les "règles de correspondances phonétiques entre l’égyptien et le négro-africain, sur l’ensemble des phonèmes révélés par la phonologie égyptienne".

Encore une fois, on peut affirmer qu’il échoue à ce faire, en démontrant pourquoi. Mais il est proprement mensonger de prétendre qu’il n’en fait rien, croyant ainsi se soustraire subrepticement d’une critique intrinsèque de sa théorie, en vue de triturer de l’Afroasiatique en lieu et place ; ou plus souvent d'invectiver sans preuves…
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OGOTEMMELI
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MessagePosté le: Lun 01 Oct 2007 02:48    Sujet du message: Répondre en citant

Voici succinctement quelques questions cruciales pour la clarté de ce débat qui sont restées sans réponses. En espérant qu'on y vienne de manière circonstanciée...

Citation:
Arara Dajome a écrit:
Que des langues en contact puissent parvenir via une convergence à présenter des ressemblances partagées le plus souvent par des langues génétiquement apparentées est une possibilité; mais que des langues telles que les langues des Philippines, le Malais, le Maori et l'Egyptien présentent des caractéristiques communes similaires à celles qu'OBENGA présente comme étant la preuve d'une parenté génétique entre Niger-Congo et Egyptien tient à montrer que ces similitudes relèvent plutôt de ressemblances typologiques (structure syllabique, inventaire et distribution phonémique, etc.) que génétiques (paradigmes, correspondances proportionnelles, idiotismes, etc.

Je ne connais pas les similitudes entre les langues que tu as énumérées, et serais bien curieux d'avoir tes références biblio à ce propos, de même que des exemples précis extraits desdites références...


Citation:
Arara Dajome a écrit:
qu'ignorer quelques 75% des faits communs au Berbère, à l'Egyptien et au Sémitique pour prétendre qu'ils n'étaient pas apparentés au terme d'une mystification sans nom (qui pourrait ironiquement aussi éloigner génétiquement bon nombre de langues Niger-Congo de l'Egyptien).

D'où sors-tu ces 75% de faits communs? Notes qu'il s'agissait plutôt pour Obenga de récuser TOUTE REGULARITE AYANT FORCE DE LOI entre les similitudes linguistiques habituellement exhibées entre ces langues ; et en aucun cas de nier lesdites similitudes, ni encore moins de les dénombrer...


Citation:
Arara Dajome a écrit:
La question d’une parenté génétique entre langues, telle que celle que l’on trouve entre les langues Indo-européeennes repose sur des paradigmes entiers, des correspondances phonémiques proportionnelles que l’on ne trouve tout simplement pas dans les travaux d’OBENGA.

Peux-tu nous proposer des exemples précis de "paradigmes entiers" et de "correspondances phonémiques proportionnelles" que l'on trouve dans AA et que l'on ne trouve pas dans les travaux d'Obenga?


Citation:
Peux-tu nous donner des cas précis de ces critères de parenté, afin que chacun puisse comprendre exactement en quoi ils diffèrent des travaux d'Obenga?


Citation:
Vraiment merci d'illustrer ces propriétés communes de Sem, Eg et Ber, et éventuellement de montrer qu'elles n'existent pas dans le modèle Diop/Obenga...


Citation:
Arara Dajome : peux-tu nous citer d'autres cas similaires de "simples ressemblances", où des langues non apparentées forment des noms et des abstraits rigoureusement selon les mêmes règles syntaxiques, avec les mêmes morphèmes et phonèmes?

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Arara Dajome
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MessagePosté le: Lun 01 Oct 2007 07:01    Sujet du message: Répondre en citant

Non, rien de rien
Non, je ne regrette rien
Ni le bien qu'on m'a fait, ni le mal
Tout ça m'est bien égal
Non, rien de rien
Non, je ne regrette rien
C'est payé, balayé, oublié
Je me fous du passé
Avec mes souvenirs
J'ai allumé le feu
Mes chagrins, mes plaisirs
Je n'ai plus besoin d'eux
Balayés mes amours
Avec leurs trémolos
Balayés pour toujours
Je repars à zéro
Non, rien de rien
Non, je ne regrette rien
Ni le bien qu'on m'a fait, ni le mal
Tout ça m'est bien égal
Non, rien de rien
Non, je ne regrette rien
Car ma vie
Car mes joies
Aujourd'hui
Ça commence avec toi...
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MessagePosté le: Lun 01 Oct 2007 18:36    Sujet du message: Répondre en citant

Afrique et sciences : Civilisation 1sur2

AVEC LE PROFESSEUR MBELEK

http://sd-1321.dedibox.fr/thotepmedia/public/audio/thotep_audioneter_afriqueetsciences_civilisation1sur2.wmv
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De dire que je suis Africain relève pour beaucoup de l'hérésie, du mensonge, d'affirmer que mes racines sont en Afrique demeure une ineptie. Les juifs survivants de Auschwitz n'en sont pas ressortis Polonais. Alors moi je suis et resterais Africain et c'est en tant que tel que je serais soumis à la critique ou à l'approbation.
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OGOTEMMELI
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MessagePosté le: Ven 05 Oct 2007 10:11    Sujet du message: Répondre en citant

Lexique hérité : hétérogénéité du Kmtique avec les langues « afro-asiatiques »

En principe, certains mots sont rarement empruntés par une langue à une autre : ils sont dits « hérités ». C’est le cas, notamment, des mots pour nommer les parties du corps, ou les astres visibles à l’œil nu.

En sorte que la similitude morphologique et lexicologique de ces mots dans plusieurs langues augure fortement d’une filiation entre ces langues, telles qu’elles peuvent procéder d’un « ancêtre commun prédialectal ».

A contrario, l’absence de telles similitudes entre lesdites langues présume vivement de leur hétérogénéité. Voici ce qu’il en est du sémitique, de l’égyptien et du berbère, selon Théophile Obenga :

« Soleil »
sémitique commun : sms
Arabe : sams
Ugarit = sps
Kmtique : ra, rè
Berbère : tafukt

« année »
lihyanite : sn
hébreu : sànà
arabe : sanat
Kmtique : rnpt, rompè, rompi
Berbère : asggas

« nuit »
arabe : layl
éthiopien : lèlit
hébreu : lùn, lin
ugaritique : lyn
Kmtique : grh, d3w
Berbère : id

« oreille »
accadien : uzun
assyrien : uzan
hébreu : ozen
arabe : udn
Kmtique : msdr
Berbère : amezzuγ

« frère »
accadien : ahu
ugaritique : ah
hébreu : ‘àh
syriaque : ‘ahà
Kmtique : sn, son
Berbère : g-ma (pl. ait-ma)

« dent »
arabe : sinn
éthiopen : sen
Kmtique : tst
Berbère : akhs, ahs

“noir”arabe : aswad
Kmtique : km, kamè, kèmi
Berbère : isgin, isggan, istif

“sang”
sémitique commun : dam
Kmtique : snf, snof, snfw
Berbère : idammen

« maison »
hébreu : bayit
Kmtique : pr
Berbère : tigemmi

On constate qu'il y a une indéniable différence entre cette famille de langues sémitiques et le Berbère ; et entre ces deux catégories et le kmtique (égyptien ancien aussi bien que copte) : nous sommes bel et bien en présence de trois familles distinctes de langues. En conséquence, selon Obenga, l’afro-asiatique, qui serait un groupe réunissant ces langues, n’a aucune réalité linguistiquement démontrable. En d'autres termes, ces langues ne peuvent pas être issues d'un "ancêtre commun prédialectal" que serait le Proto-Afroasiatique…



Arara Dajome a écrit:
1)Soleil
r'/ Guanche (Brb.) a-lio/arabe l’l’ « briller »

A l'argument ci-dessus d'Obenga, on oppose deux choses : d'abord que l'auteur a choisi les "dialectes" berbères ou sémitiques qui valident sa démonstration, alors qu'il existe beaucoup d'autres dialectes où l'on trouve les correspondances satisfaisantes : ce serait le cas comme ci-dessus de "soleil". Ensuite, on reproche à Obenga de sélectionner soigneusement les langues africaines qui donneraient une apparence de validité à sa démonstration d'une parenté génétique avec l'égyptien ; tandis que d'autres langues ne satisferaient pas aux critères proposés.

Or, s'agissant du premier type de critique, les contre-exmples proposés (en l'espèce pour "soleil") demeurent sujets à caution. En effet, c'est vrai que le soleil est l'astre brillant par excellence, ce qui justifierait le rapprochement de l'arabe l'l "briller" à râ. Mais la lune aussi brille...

Citation:
« Soleil »
sémitique commun : sms
Arabe : sams
Ugarit = sps
Kmtique : ra, rè
Berbère : tafukt

Et surtout, il serait plus raisonnable de comparer la forme la plus récurrente pour soleil en berbère et en sémitique avec celle de l'égyptien ancien...

Et c'est bien ce que fait Obenga quand il pose "Sémitique commun". De surcroît, avant de mobiliser "briller", il aurait fallu expliquer pourquoi n'avoir pas sollicité le formes signifiant strictement "soleil" ; contrairement à ce qu'a fait Obenga, dont l'objectif ici était bien d'analyser les mots "hérités"...
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MessagePosté le: Jeu 11 Oct 2007 09:11    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:
En effet, c'est vrai que le soleil est l'astre brillant par excellence, ce qui justifierait le rapprochement de l'arabe l'l "briller" à râ. Mais la lune aussi brille...

On peut comprendre que l’idée de briller procède de l’observation de l’astre brillant par excellence. Mais dans ce cas, ce serait le mot pour dire « briller » qui dériverait de celui pour nommer « soleil » ; et non le contraire. Où l’on voit que l’usage de l’l « briller » dans la série comparant les mots pour « soleil » ressemble à un subterfuge sensé permettre à ses auteurs d’éviter la forme générale trilitère sms que l’on rencontre en sémitique, et a fortiori celle quadrilitère du berbère tkft...
Citation:
Ensuite, on reproche à Obenga de sélectionner soigneusement les langues africaines qui donneraient une apparence de validité à sa démonstration d'une parenté génétique avec l'égyptien ; tandis que d'autres langues ne satisferaient pas aux critères proposés.

En l’espèce pour « soleil », ce reproche n’est pas recevable, puisque Théophile Obenga sollicite un nombre très conséquent de langues africaines, plus d'une trentaine, afin d’assurer le caractère généralisé de la corrélation (pp211-214) :

« Soleil »
Egyptien ancien :
Copte : ,

Berbère
Siwa : tfokt ; Nefusa : tufut ; Ghadamès : tufet, thafath ; Mzab : tfuit ; Tachelh’it : tafukt ; Tamazir’t : tafukt ; Zenaga : tufukt ; etc.

Nota : le squelette du mot pour "soleil" en berbère comporte généralement beaucoup plus de consonnes (3 ou 4) qu'en égyptien ancien, où il n'en a qu'une seule...

Langues du Bahr-el-Ghazal
Ndogo : ri ; Sere : ri ; Tagbu : ri et li ; Bviri : li ; Mondu : ra

Couchitique
Saho : aryo ; Harari : ir ; Gurage : aher ; Caffino : are-do, « lumière, jour »

Autres langues africaines
Zande : u.ru ; Hausa : ra-na ; Gouro : iri ; Baoulé : u-ro ; Sango : la ; Banda : o-lo ; Bantou : ta, te ; Baya : soe ; Fang : , Dogon : naa-ge ; etc.

Théophile Obenga a écrit:
[…] On voit que le r initial préhistorique a été traité différemment par l’égyptien (r/l : râ, rê, rě, rěi, ri dans les différents dialectes coptes) et le négro-africain (r/l/n : aryo, are, ri, ra, ru, ro/li, lo, la, lu, le/na ; r/s/z : sa, se/za, zô, etc.).

Tout se tient. Tout s’explique à la lumière du pharaonique, et un état antérieur commun apparaît, regroupant l’égyptien, le couchitique, le nilo-saharien, le Bénoué-Congo, le kwa, le voltaïque, le mandé, bref tout le Niger-Congo.

La forme ri copte se retrouve telle quelle dans les langues du Bahr-el-Ghazal : une telle analogie est des plus singulières dans l’histoire de la linguistique comparée.

On peut poser pour l’égyptien et le négro-africain dans son ensemble cette forme anté-historique commune : + ra, « soleil ; jour ; éclat de lumière ; temps pendant lequel le soleil brille »
[p.213]


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OGOTEMMELI
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MessagePosté le: Ven 22 Fév 2008 23:48    Sujet du message: Répondre en citant

« ANCIEN ÉGYPTIEN : UNE LANGUE BANTU ? » : Question moins originale que l’Egypte et la Grèce Antiques ?
(Par Mubabinge Bilolo)

Protestation contre la Discrimination de l’Afrique Noire
par le Comité d’organisation du Xème Congrès International des Égyptologues (Grèce, Mai 2008)


§ 1. Que signifie Congrès de l’Association Internationale des Égyptologues ?
Si le Xème Congrès IE était un Congrès de l’Association des Égyptologues Européens, je n’aurais pas protesté.
Si le Xème Congrès IE était un Congrès de l’Association des Égyptologues Occidentaux, je n’aurais pas protesté.
Si le Xème Congrès IE était un Congrès de l’Association des Égyptologues Leucodermes, Rouges ou Blancs, je n’aurais pas non plus protesté.
Je n’ai aucun droit de déranger les Européens, les Occidentaux ou les Leucodermes, lorsqu’ils veulent se rencontrer entre-eux pour imaginer et conjecturer leur histoire.
Le Congrès AIE est un Congrès International, Interculturel, Intercontinental et Interracial.

§ 2. Discrimination raciale des Noirs au niveau du Comité Scientifique
Comme il s’agit d’un Congrès Mondial, d’une Association regroupant les scientifiques Asiatiques, Américains, Australiens, Européens et Africains, l’Afrique ne devrait pas manquer au sein du Comité qui retient des thèmes.
Étant donné la mondialité de ce Congrès, regroupant les scientifiques Leucodermes ou Blancs, Xanthodermes ou « Jaunes / Basanés » et Mélanodermes ou Nègres (au sens aristotélicien de Nations Nègres), les scientifiques mélanodermes ou noirs ne peuvent manquer au sein du Comité Scientifique et au sein des autres comités.

Est-il nécessaire, Cher(e)s Collègues, que Théophile Obenga, Mubabinge Bilolo, Oum Ndigi, Karenga, Gilbert Ngom, Molefi Asante, Alain Anselin, puissent venir s’agenouiller devant leurs Collègues Blancs, afin d’être acceptés dans ces commissions ou invités à donner une Conférence d’ouverture ou pendant les séances plénières?

Le Monde Nègre en général et l’Afrique Noire en particulier sont scandalisés par la monopolisation du Xème Congrès IE par les Égyptologues Européens et surtout par la tentative de discriminer l’Afrique Noire en refusant tout simplement des thèmes qui s’annoncent absolument révolutionnaires. C’est pourquoi, je viens au nom de la Communauté Scientifique Africaine ou Kame exiger que justice soit faite.

§ 3. Statistiques du Comité Scientifique
Représentation par pays :
UK : 3
France : 3
Allemagne: 2
Italie : 1
USA : 1
Égypte: 1

Représentation continentale :
Europe : 10 + les organisateurs Grecs
Amérique du Nord : 1
Amérique du Sud : 0
Asie : 0
Afrique du Nord : 1 (Égypte)
Afrique au Sud d’Assouan : 0

Représentation par sexe :
Hommes : 100 %
Femmes : 0 %

Représentation par couleur :
Leucodermes ou Blancs : 100 %
Xanthodermes ou Jaunes : 0 %
Mélanodermes ou Nègres /Noirs : 0 %


Tout en constatant la sur-représentation de certains pays comme la France, l’Angleterre et l’Allemagne dans ces comités, je constate également la sous-représentation, voire l’absence de nos collègues-femmes dans ce Comité stratégique. A quoi sert-il de spéculer sur la Maât lorsqu’on discrimine si ouvertement la Race Noire ? Je vous rappelle que le Pape de la Philosophie et de la Science Occidentales, le grand philosophe ARISTOTE, place les anciens Égyptiens à la tête des Nations Nègres ou pour utiliser son expression à la tête des Nations trop noires.

§ 4. Compétences scientifiques
Combien des Collègues avons-nous dans tous ces Comités qui ont des compétences scientifiques sur la Vallée du Nil et la Grèce égales ou supérieures aux compétences de Théophile Obenga ou de Bilolo ? Nous sommes le produit de meilleures Écoles de l’Afrique et de meilleures Écoles de l’Europe. Les Africain(e)s ont une double-formation : africaine et occidentale. Les Occidentaux ont une seule formation. Ils sont très faibles par rapport aux Africain(e)s.

Ne confondez pas la crise économico-politique, entretenue par les armes de l’Occident, avec les compétences scientifiques négro-africaines. Relisez la biographie de Cheikh Anta Diop, il était très bien formé. Relisez la biographie de Théophile Obenga, vous remarquerez que c’est un scientifique d’une rare formation et d’une rare capacité de recherche et de production.

Permettez de vous rappeler ou de vous informer qu’en ce qui concerne les compétences scientifiques nécessaires à une approche scientifique de l’Égypte Pharaonique, je fais partie de la crème scientifique de notre époque. Après plus de 25 ans de formation universitaire au cours de laquelle j’ai dû étudier dans quatre phases plusieurs disciplines :

I. Philosophie, Anthropologie-Sociologie et Religions Africaines ; Théologie et Sciences Humaines ;
II. Philosophie, Sciences Sociales et Théologie Fondamentale;
III. Égyptologie, Ethnologie-Africanistique et Sciences de Religion ;
IV. Sciences Politiques, Sociologie, Economie des infrastructures et Gestion environnementale.

Je suis formé par le meilleur spécialiste de la Linguistique Africaine et Bantu, le feu Prof. Dr. Kadima Kamuleta ; par le meilleur spécialiste de la Littérature Orale Africaine, le Prof. Mufuta Kabemba et par les meilleurs spécialistes de Religions Africaines.

J’ai enseigné la Religion Pharaonique et les autres Religions Africaines en 1978-1979 ainsi que les Religions Orientales, Philosophie Africaine, l’Herméneutique Philosophique et la Philosophie du Langage (Ptah-Hotep, Kagemni, Wittgenstein, Austin, Searle, Ricoeur, Heidegger, Gadamer).

J’ai enseigné le concept de la Nature chez Echnaton, Platon, Aristote, Augustinus, Descartes, Kant, Hegel, Edgar Morin, etc. avant de venir en Europe et je répète déjà au cours de l’année académique 1978-1979. Nous sommes aujourd’hui en 2008, donc 30 ans plus tard. Je ne crois pas qu’il existe plus de cinq égyptologues en vie ayant une formation semblable. Ajoutez à celle-ci la compétence et l’expérience inter-culturelles, inter-continentales et inter-raciales.

Maîtrisant plus de trois langues africaines Bantu –en adoptant la classification occidentale, plus de 10 langues Bantu-, à côté de l’allemand, du français et de l’anglais, langues auxquelles il faut ajouter l’ancien égyptien, le copte, l’ancien grec et les notions de l’hébreux biblique, italien élémentaire, je suis surpris de constater que les Collègues européens savent d’avance l’impact de ces connaissances, dans la tête d’un individu, sur l’étude de ciKam ou de l’Ancien Égyptien.

Sur le plan purement formel, ce parcours, ce degré d’interdisciplinarité et de connaissances de langues anciennes et modernes, est une rareté au sein de la Communauté Mondiale des Égyptologues. Est-ce que je me trompe ? Pour parler égyptien : « Mon semblable n’existe pas encore» au sein de l’Association Internationale des Égyptologues. Bref, il n’y a personne parmi tous mes collègues occidentaux qui a des compétences linguistiques qui peuvent lui permettre de savoir si le thème de CiKam et de Cyena-Ntu peut faire avancer les recherches linguistiques ou pas.

§ 5. Critère du thème original
Vous dites que le thème “Ancien Égyptien - Langue Bantu? Résultats provisoires du Projet de Traduction en ciLuba de "Ägyptisches Handwörterbuch" (Berlin 1921) de A. Erman et H. Grapow” ne serait pas assez original. Existe-t-il un travail ou un projet semblable en égyptologie aujourd’hui ? Il est possible que je sois sous-informé sur l’existence de Dictionnaires Ancien Égyptien et Zulu, Ancien Égyptien et Luba, Ancien Égyptien et Kongo.

Existe-t-il un thème plus original en égyptologie que la Traduction de « Ägyptisches Handwörterbuch » de Erman et Grapow comme préparation à la traduction complète de WB dans une Langue de la Famille Linguistique Bantu? Y-a-t-il un thème plus original que la présentation de résultats provisoires d’un Projet de Traduction de l’Instrument par excellence du travail de tout égyptologue, à savoir le WB ?

Quel est cet autre collègue Leucoderme qui connaît les langues bantu, qui les parle, qui a déjà traduit Erman et Grapow en Kikongo, en Basa, en Zulu ou en Luba, et qui peut présenter à la Communauté Scientifique Internationale les conclusions de sa traduction de WB au niveau de la grammaire, de la transcription et de la traduction ? Qui peut me remplacer à Congrès ? Ce travail n’a jamais été fait et aucun(e) de collègues occidentaux actuellement en vie ne peut le faire.

Le thème proposé opère une rupture épistémologique en égyptologie et en linguistique. Étant donné la rareté des égyptologues qui maîtrisent deux ou trois autres langues africaines de la Vallée du Nil ou aux Sources du Nil, pourquoi le Xème Congrès International refuse-t-il de retenir, dans la section Philologie, le Projet proposé ? Il ne s’agit pas d’un pur projet. Il est question de présenter les résultats d’une partie du travail accompli aux Collègues de tous les Continents.

Et c’est justement cette révolution épistémologique, ce surgissement du Champollion Noir , que vous voulez étouffer avec une indicible platitude au niveau de l’argumentation. Pensez-vous que le thème de la Grèce et de l’Égypte dans l’Antiquité, sur lequel il existe déjà plus de 3000 publications, est plus original et répond mieux à la « demand for original and scholarly research that advance our Egyptological knowledge » que le thème de l’Ancien Égyptien et la Famille Linguistique Bantu sur lequel, exception faite de travaux de T. Obenga, A. Anselin, Ngom et de Oum Ndigi, il n’y a encore rien? Avez-vous déjà vu, dans une bibliothèque un Dictionnaire « Ancien Égyptien – Langue Bantu » ?

§ 6. Critère du thème pouvant faire avancer les connaissances sur l’Égypte
Sur base de quelle science, de quelle révélation, pouvez-vous prévoir ou déduire que les résultats de recherche sur l’Ancien Égyptien et les Langues de l’Afrique Centrale ne feront pas avancer « our Egyptological knowledge »? Quelles sont les races qui sont contenues dans ce « Our », dans ce « notre »? Les recherches sur CiKame ou DiKema et les autres langues de la Vallée du Nil ne font pas seulement avancer nos connaissances égyptologiques, mais elles révolutionnent l’égyptologie, la linguistique africaine, la grécologie et l’orientologie. Elles révolutionnent la Grammaire, la Transcription, la Traduction, l’Interprétation et la Vocalisation.

Quel manque de curiosité lorsqu’un collègue vous dit que « J’ai l’impression que l’Ancien Égyptien n’est pas une langue morte et qu’il se parle encore jusqu’à nos jours. Je constate que le vocabulaire de base est d’une vitalité déroutante dans la Famille Linguistique Bantu » ? Vous lui répondez que vous avez des thèmes plus originaux sur l’Égypte et la Grèce. De qui se moque-t-on?

Un Comité de sélection véritablement scientifique aurait répondu : « C’est incroyable cher Collègue, apportez-nous des preuves. Nous sommes très curieux ». Mais lorsqu’on a peur des preuves devant une telle affirmation, il y a de quoi s’interroger sur les causes de cette épistémophobie ? Toute personne qui n’exige pas de preuves est hostile à la science et à la vérité.

En toute sincérité, certains de nos collègues n’aiment pas l’Afrique. Ils n’aiment pas l’Égypte Antique. Ils sont là pour fausser les sources et voire, pour faire disparaître les preuves. Ils haïssent les Nègres, les Arabes et les Sémites. Lorsque je parle de la Philosophie Pharaonique, les Occidentaux se fâchent. Lorsque je rappelle que Plotin est un Égyptien, les philosophes occidentaux crient : « Aux armes contre Bilolo »; « Ils ne partagent pas les prémisses de notre Pensée Occidentale » ; « Il est profondément Africain – ‘Er ist durch und durch Afrikaner’ ».

Quand Assmann rappelle l’impact de la Pensée égyptienne sur la Pensée Occidentale ou parle de « Moïse l’Égyptien », on se met à l’injurier. N’oublions pas les réactions et les coalitions contre le collègue Bernal, après la publication de Black Athena. Si quelqu’un n’aime pas les Nègres, qu’il aille étudier la Grécologie, la Francologie, la Germanologie, la Britanologie ou l’Occidentologie, mais il ne peut
Le drame est que la majorité que je connais, que je fréquente, ne parvient pas à se mobiliser pour contrecarrer cette négrophobie ou afrophobie de leurs collègues.

§ 7. Le ciKam ne s’est pas volatilisé
La plupart des collègues formés par les « érudits en mensonge » croient que l’Ancien Égyptien s’est volatilisé vers + Vème siècle. Ils confondent la fin d’une écriture ou la mort de personnes capables de lire une écriture avec la mort de la langue parlée et de la tradition orale.

Au moment où l’on parlait l’ancien égyptien, on parlait le grec, le berbère, le perse, l’arabe, le latin, etc. Toutes ces langues se parlent encore, avec de transformations certes, mais elles se parlent. La preuve est que les organisateurs Grecs parlent le Grec. C’est le nouveau grec. Il est différent, mais toujours identifiable comme grec.

Il n’est pas possible qu’une langue qui était parlée au début de l’époque romaine par plus de 7.000.000 de personnes et comprises jusqu’à Méroé, donc jusqu’en Ouganda et au Sud du Tchad, puisse disparaître, se volatiliser sans laisser des traces –à l’exception du copte- sur l’ensemble du Continent. Le CiKam moderne existe au même titre que le Grec, l’Arabe, le Perse ou le Berbère moderne. L’égyptologie doit se tourner vers les sources du Nil. Une démarche contraire relève du registre de la mystification scientifique. L’anti-nigrisme est ridicule et ne mène nulle part.

Les résultats provisoires de la traduction du Dictionnaire de Erman et Grapow m’ont amené à ce constat :
1. Une Langue Bantu, du sous-groupe Afrique Centrale et Afrique du Sud.
2. Le Négro-Africain est antérieur au Proto-bantu.
3. Le Proto-Bantu est antérieur au ciKam (ancien égyptien)
4. Le ciKam fait partie de la Famille Linguistique Bantu
5. Le ciKam est une sous-famille au sein de la Famille Bantu.
6. Le ciKam est une langue à ton.
7. Le T de suffixe dans la transcription actuelle est en réalité un préfixe : non pas Km.t, mais t.Km (Ti-Kam, Di-Kam, Ci-Kam), mais il y a des contextes où T peut être un suffixe : KamaT).
8. Son vocabulaire est en usage jusqu’à nos jours.
9. La transcription actuelle cache la vie actuelle de ciKam
Il n’y a personne qui a fait les constats et formulé, avec cette clarté, les hypothèses de travail semblables.

Je vous informe que je maîtrise très bien le ciLuba, ma langue maternelle. J’ai découvert, après plus de 25 ans de contacts permanents avec le ciKam, que la langue que j’avais apprise à Munich, était l’ancêtre de la langue que je parle. La langue que je parle est comprise en Ouganda, au Rwanda, Burundi, Tanzanie, Zimbabwe, Malawi, Zambie, Angola, une grande partie du Gabon, du Cameroun, de la Namibie et de l’Afrique du Sud. Donc, je prends plus 300 millions d’Africains à témoin et plus de 500 millions à propos du Substrat Négro-Africain ou du Proto-bantu.

L’univers de contrôle et de correction est sociologiquement représentatif.
Quel est l’égyptologue moderne qui a déjà formulé l’hypothèse de la vitalité de l’ancien égyptien ? Qui a proclamé publiquement : « Le ciKam se parle encore de nos jours. Le problème est de trouver une sous-famille dans la Grande Famille Linguistique Bantu qui se rapproche le plus du vocabulaire et du parler attestés par les textes pharaoniques » ?

§ 8. Racisme et Apartheid : 150 ans de l’égyptologie anti-nubienne et anti-nègre
Il existe une sorte d’Apartheid en égyptologie. Les études nubiennes sont victimes d’un racisme indescriptible. Certains égyptologues se permettent, à propos des Nègres, des injures de toute sorte. Ayant travaillé sur « La discrimination de la Nubie en Égyptologie » je sais de quoi je parle. La conséquence est qu’au nom de ce racisme anti-nubien et anti-nègre, d’aucuns tentent d’étouffer les recherches sur l’Égypte Antique et l’Afrique Centrale.

Ils encouragent les recherches sur l’Égypte Antique et la Chine, mais étouffent les recherches sur les autres cultures de la Vallée du Nil et du Congo. J’ai eu moi-même à présenter en ethnologie et africanistique un séminaire sur le « Chemin suivi par les anciens Égyptiens pour aller en Amérique latine ». Il s’agissait d’une synthèse des recherches de l’Académie des Sciences de Vienne. L’auteur avait bien documenté les traces égyptiennes en Chine et en Amérique Latine. Tout en encourageant les recherches sur la Chine et l’Égypte, on s’oppose à l’étude de la Vallée du Nil ou du Bassin du Nil dans sa totalité. N’est-ce pas curieux ?

Quand Ebers exposait son anti-nigrisme en égyptologie, représentait ses pseudo-arguments contre les Nègres, C. A. Diop n’était pas né. La guerre des races et des cultures en égyptologie datent du 19ème siècle. Quand Westermann injuriaient les scientifiques Noirs à propos de l’Égypte, Diop et Obenga étaient encore jeunes. Faute des cours sur l’égyptologie et le racisme, cette guerre se poursuit jusqu’à ce jour.

Lorsque David Livingstone qui venait visiter le Musée Egyptologique à Londres (BM) est arrivé en Angola et au Congo, il n’a pas manqué de signaler l’actualité et la vitalité de la culture pharaonique dans cette région. Les témoignages de ce genre sont légion, mais on veut les ignorer.

§ 9. Représentation de l’Afrique parmi les « Key-Note Speakers » : 0
Observez la liste des « Key-Note Speakers » :
« Prof. Emer. Jan Assmann ( Heidelberg );
Prof. Manfred Bietak ( Vienna ) - Title: The nature of the relationship between Egypt and the Minoan World in the Tuthmoside Period;
Prof. Christopher J. Eyre ( Liverpool );
Prof. Richard Jasnow (Johns Hopkins) -Title: From Alexandria to Rakotis: progress, prospects, and problems in the study of Greco-Egyptian literary interaction;
Prof. Emer. Geoffrey T. Martin ( Cambridge ) - Title: Re-excavating KV 57 (Horemheb) in the Valley of the Kings ”.

Il ressort de cette liste que tous les conférenciers principaux sont des Occidentaux, à majorité européenne et blanche. L’internationalité, l’inter-continentalité et l’inter-racialité de l’Association Internationale et du Congrès International des Égyptologues sont foulées aux pieds sans que personne ne proteste.

Pourquoi ne pas réduire le nombre des Conférenciers occidentaux et blancs afin de donner la parole aux Conférenciers de l’Afrique Noire, de l’Asie, de l’Amérique Latine, etc. En quoi réside l’originalité de thèmes ici retenus ?

§ 10. Liste des Membres du Comité Scientifique
La constitution du Comité Scientifique demeure aussi largement européen et largement occidental. L’Afrique Noire n’est représentée et cela n’est pas normal. Voici la Constitution du Comité :
« Prof. John Baines ( Oxford University ) ;
Prof. Christopher J. Eyre ( University of Liverpool );
Prof. Nicholas Grimal (Collège de France & Institut de France, Académie des Inscriptions et Belles Lettres) ;
Prof. Zahi Hawass (Supreme Council of Antiquities, Egypt ) ;
Prof. Yvan Koenig (Institut Catholique de Paris & Centre National de la Recherche Scientifique) ;
Prof. Alan B. Lloyd ( University of Wales , Swansea ) ;
Dr. Ludwig Morenz (Universität Leipzig) ;
Prof. Joachim Friedrich Quack (Ruprecht-Karls-Universität Heidelberg) ;
Prof. Robert K. Ritner ( University of Chicago ) ;
Prof. Alessandro Roccati ( University of Turin ) ;
Prof. Pascal Vernus (Université de Paris Sorbonne, Paris IV) ».

Comment ne pas remarquer l’absence de l’Afrique Noire, de l’Asie et de l’Amérique Latine dans ce comité ? Ce n’est même pas le racisme, c’est du clanisme primitif. L’Europe n’est représentée que par ses super-puissances économiques. C’est anormal. C’est pathologique. C’est un crime culturel, indigne de tout homme qui a eu la chance de connaître les exigences de la Maât.

§ 11. Mépris de l’appel de Jean Leclant
Les maîtres comme Leclant, Vercoutter, Thausing ont réitéré des années durant la nécessité d’insérer les recherches sur l’Égypte dans leur contexte africain et de promouvoir les contacts entre les chercheurs africains et leurs collègues européens. Il n’est ni nécessaire ni souhaitable d’avoir les mêmes thèses. Car du choc des idées, du choc des positions jaillit la lumière. Le vœux semblable était dans les années 80, au cours du Congrès de Munich, par le maître Erik Hornung et par le feu Prof. Quagebeur de Leuven.

Le Prof. Grimal de Paris reprochait, au cours d’un entretien que j’avais eu avec lui en 2007, aux égyptologues africains de refuser de participer aux rencontres égyptologiques internationales. A Cambridge, en 1995, beaucoup d’autres collègues avaient aussi regretté la sous-représentation de l’Afrique Noire.

Mais je constate qu’ils méconnaissaient tous par-là le degré de l’anti-nigrisme, l’anti-mélanisme dans la Communauté Égyptologique Occidentale. On écarte l’Afrique, car elle dérange les préjugés et les prémisses non-critiques. La preuve est là. Les Africains sont victimes du racisme primitif, de « l’Apartheid », de l’exclusion, voire de tentatives d’anéantissement existentiel de la part de certain(e)s de leurs collègues occidentaux.

Certains égyptologues, minoritaires certes, mais occupant des positions stratégiques ; sont tellement aveuglés par l’anti-nigrisme égyptologique qu’ils ne voient plus la vitalité de l’Égypte et de la Nubie en Afrique contemporaine.

§ 12. Tout scientifique engage sa propre réputation
Tout scientifique porte la responsabilité de ses résultats. Il met en jeu sa réputation lorsqu’il expose ses résultats devant la Communauté Internationale. Il n’y a aucun, absolument aucun égyptologue européen ou occidental en vie, qui peut soutenir que la présentation de résultats provisoires du Projet de Traduction de WB dans une langue Bantu serait sans originalité ou ne contribuerait pas aux études égyptologiques.
Je vous avais demandé de placer ma conférence à la plénière, voire à l’ouverture, de telle sorte que la plupart de nos collègues puissent prendre part au débat. Je voulais prendre la communauté internationale des philologues à témoin afin d’éviter le débat sans-cesse entretenu dans des coulisses. C’est un défi.

§ 13. L’Occident n’a pas le monopole du savoir
L’Afrique n’est pas une colonie scientifique de l’Occident. Ce dernier n’a pas le monopole du savoir et encore moins ne peut avoir le monopole de la Connaissance d’un Pays de la Vallée du Nil. La médiocrité des connaissances égyptologiques sur l’environnement de la Région des Grands-Lacs, aux sources du Nil, jette l’ombre et le doute sur la scientificité et la sériosité de recherches tant vantées. Le dialogue est absolument nécessaire.

§ 14. Approche occidentale de l’Afrique : Acmé du dillettantisme et de l’arrogance
Comme la plupart des Occidentaux rient lorsque je leur dis que je suis Occidentologue, Européanologue, spécialité : Grécologie, Germanologie et Francologie, les Africain(e)s s’amusent aussi devant le dillettantisme égyptologique de l’Occident. Ils se moquent de ces gens qui se croient être « Spécialistes de la Religion Égyptienne, de l’Art Africain», après 15 heures de cours sur la Religion Égyptienne ou sur l’Art Pharaonique. Après quelques séances de Grammaire de Gardiner, on se croit être « Spécialiste de la Linguistique Africaine », capable de corriger Obenga, Ndigi ou Bilolo sur les fondements Bantu de la Langue Pharaonique.

Les gens qui n’ont jamais participé à la cérémonie de l’intronisation d’un roi ou d’un chef africain, qui n’ont jamais participé à l’enterrement d’un chef, qui n’ont jamais pris par aux cérémonies de préparation de la chasse ou de la guerre en Afrique, se croient, après 30 heures de cours sur l’Histoire Égyptienne, être des « Spécialistes de la Culture Pharaonique », capables de la positionner par rapport aux autres cultures africaines qu’ils ignorent complètement.

Nous n’avons pas la même attitude devant la peau d’un léopard, d’un lion ou d’un crocodile. Le léopard « c’est moi, c’est mon double ». Il est la manifestation de mon pouvoir. C’est un symbole de notre royauté, de la divinité. Et lorsqu’un chercheur africain, de la lignée du pouvoir, voit le prêtre égyptien ou le roi nubien portant la peau du léopard, «il sait et il comprend le pourquoi sans passer par l’égyptologie occidentale ». Les égyptologues africains pensent leur culture. Ils ne dissertent pas sur une culture étrangère. Les femmes africaines exposent chaque jours dans les villages, depuis le Nord jusqu’au Sud une série de types de tresse alors qu’elles n’ont jamais été dans un Musée Egyptologique.

Le dillettantisme se manifeste aussi dans l’ignorance coupable des conditions climatiques aux Sources du Nil qui poussent certains à écrire encore de nos jours qu’il ferait plus chaud aux sources du Nil, dans la Région de Grands-Lacs qu’en Égypte. Je vous rappelle que c’est avec cet argument enfantin que d’aucuns ont tenté de justifier la prétendue différence de pigmentation entre les Nubiens et les Égyptiens.

§ 15. Exigences africaines au Xème Congrès International
Comme je l’ai déjà signalé au départ, je n’aurais pas protesté contre votre décision s’il s’agissait d’un Congrès Européen d’Égyptologie ou d’un Congrès des Égyptologues Occidentaux. Mais il s’agit d’un Congrès Mondial avec la participation de tous les Continents et des égyptologues de toutes les Races et de toutes les couleurs. Le racisme ou l’anti-nigrisme n’a pas de place dans une telle Institution. L’Afrique Noire ne peut être écartée sans que cette Institution ne se discrédite.

a) Retenez un(e) Noir(e) Africain(e) parmi les « Key-Note-Speakers »
Au nom de l’internationalité, l’inter-continentalité et l’inter-racialité de l’Association Internationale et du Congrès International des Égyptologues, je vous demande, chers Collègues, de réduire le nombre de « Key-Note Speakers » occidentaux et de garder une place pour une Conférence d’un Noir Africain sur Les résultats provisoires de la traduction du Dictionnaire de Erman et Grapow dans une langue Bantu.
Les égyptologues de l’extrême-droite, protagonistes de l’anti-mélanisme, peuvent rester dans leurs chambres s’ils ne veulent pas écouter les enfants d’Osiris, le sang des pharaons. Ne participez pas à la tentative de cambriolage culturel de la Vallée du Nil. Il n’y a qu’un étranger à l’Afrique qui peut penser que la Culture Pharaonique est morte. L’Exode vers Méroé, nom répandu dans toute la région de Grands-Lacs (Congo, Marawi, Tanzanie, etc.), révèle la direction prise par la Noblesse et la Royauté à l’entrée des Légions typhoniennes.

b) Restructuration du Comité de Sélection et du Comité Scientifique
Nous invitons le Comité Scientifique à se réformer et à réserver des sièges aux égyptologues Noirs Africains, Noirs Américains, Amérindiens et Asiatiques. Sa constitution actuelle presqu’exclusivement blanche, européenne ou occidentale est inacceptable. Le Comité des membres situés à moins d’une heure de vol ou de train l’un de l’autre n’est pas international. Le monde est grand, très grand.
Il n’y a ni nouveauté ni originalité dans ce Comité. C’est le monologue occidental, l’auto-glorification qui continue. Les mêmes personnes qui se rencontrent trois fois par mois et font la navette entre les différentes villes européennes veulent nous faire croire qu’elles ont des idées plus originales à présenter –entre-eux- en Grèce que leurs collègues Négro-Africains!

d) Luttez contre le Racisme Anti-Nubien ou Anti-Nègre en Égyptologie
Je lance mon appel à toutes et à tous les égyptologues, blessé(e)s par la façon dont certaines personnes injurient, discriminent les Nubiens et les Noirs en égyptologie et dans la vie courante, à se mobiliser pour mettre fin à ce racisme ouvert. Il faut des cours et des conférences sur ou contre le Racisme en égyptologie. N’est-il pas pathologique de passer son temps à chercher à séparer les Nubiens des Égyptiens ? Les gens protesteraient contre moi en Afrique, si je donnais une Conférence pour différencier les Espagnols de Français et les Français de Suédois ou de Norvégiens.

e) Luttez contre la préparation des tensions inter-raciales en Égypte actuelle par certains Égyptologues occidentaux
Les Collègues qui ne cessent de dévaloriser les Nubiens ou les Noirs dans leurs cours ou dans leurs écrits sont-ils conscients qu’ils injurient les Égyptiens actuels ? Ignorent-ils vraiment qu’ils sont entrain de semer par-là la violence dans la Société Égyptienne Actuelle ?
Ce sont les étudiants égyptiens en Europe qui protestent le plus contre la façon dont certains égyptologues parlent de leurs concitoyens, parlent de leurs parents ou de leurs ancêtres. Une partie de la population égyptienne actuelle est noire. L’égyptologie doit divorcer d’avec la Guerre des Races et des Cultures.
Les Africain(e)s s’amusent quand un Européen soutient que Teye est blanche. Pourquoi certains collègues se fâchent-ils quand un Africain dit que Teye est noire comme sa propre mère? S’ils considéraient Teye comme leur sœur, pourquoi rougissent-ils quand on leur dit, par exemple, que Plotin était un Égyptien ?

f) Divorcez d’avec la haute-immoralité, mère de la Shoa
Les Africain(e)s ont des arguments pour injurier et ridiculiser les étrangers « spécialistes de l’Égypte ou de l’Afrique ». Mais ils ne le font pas. Les postulats et les prémisses empruntés à l’herméneutique dévalorisante, la haute-immoralité nourrice de l’anti-nigrisme et par conséquent, de l’anti-sémitisme – et tout cela malgré les tragédies historiques- discréditent scientifiquement l’égyptologie occidentale.
L’Égypte est un Pays Africain. Il devient de plus en plus claire qu’elle est une Culture Bantu. En examinant les églises indépendantes, on constate que ces Bantu réclament la paternité du Judaïsme et de l’essence du christianisme. Ne pensez pas qu’en rapprochant l’Égypte du monde sémitique ou même du monde indo-européen, vous avez résolu un problème quelconque. Les Bakuba prétendent que les Irakiens ont volé leur nom et leurs cultures. Les Kadima en disent autant. Il faut être au courant des problématiques linguistiques et théologiques continentales avant de se pencher sur l’Égypte.

Il faut se rappeler que tous les premiers philosophes et théologiens africains, initiés dans les années 40, à la Philosophie Grecque, ont soutenu la parenté entre la Notion Grecque de l’Être et la Philosophie Bantu de l’Être (Kagame, Mulago, Lufulwabu, etc.). Mais ils ne savaient pas que l’égyptologue Mallet avait déjà soutenu une thèse semblable à la fin du 19ème siècle. En parlant de la Grèce et de l’Égypte, vous parlez sans le savoir de la Grèce et du Monde Bantu, comme l’historien de la philosophie occidentale Masson-Oursel l’a souligné dans sa contribution á l’Histoire d’Émille Bréhier.

g) Mobilisation des ami(e)s
Comme je l’ai souligné et rappelé dans mes différentes publications, j’ai rencontré depuis 1980 des égyptologues occidentaux de toutes les générations. Nous vieillissons ensemble – pardon cher Grimal, nous « grandissons » ensemble - avec la plupart d’entre eux. J’ai été soutenu et encouragé par la crème de l’égyptologie : Wildung, Barta, Leclant, Derchain, Hornung, Assmann, Baines, Görg, Quagebbeur, Vergote, Aßfalg, Thausing, Bergmann, Terence Dusquene, Altenmüller, Burkhardt ainsi que par la plupart de leurs successeurs Grimal, Loprieno, Bickel, Junge, Quack, Buchberger, Régine Schulz et autres ami(e)s de l’Université de Munich. La Bibliothèque de l’Université de l’Institut d’Égyptologie de Munich restait longtemps ouverte pour nous. La Fondation d’Égyptologie Reine Elisabeth, la Bibliothèque du Collège de France et la Bibliothèque de l’Université de Heidelberg nous accueillaient avec beaucoup de joie. L’Université de Barcelona est restée ouverte au dialogue et à la coopération avec les égyptologues africains. La réception de mes travaux est exceptionnelle.
Mais leurs efforts et leur engagement sont sans cesse contrecarrés par ceux et celles qui aiment donner des leçons aux Africain(e)s, tout en refusant d’en recevoir. Ils travaillent dans des coulisses, dans l’obscurité. C’est à cette catégorie des égyptologues anti-nègres que s’adresse notre critique.
Nous demandons à ceux et à celles qui sont convaincus qu’on ne peut continuer à imposer aux Africain(e)s la lecture de l’Occident tout en refusant de donner la parole aux Africain(e)s ou d’écouter leur lecture de l’histoire, à se mobiliser pour protester contre l’actuelle tendance.
Nous demandons à ceux et à celles qui ont constaté que l’Égypte est un pays de la Vallée du Nil et qu’on ne peut étudier la Culture du Delta dans l’exclusion de la Culture de s Pays situés aux Sources du Nil, à se mobiliser pour exiger que le Xème Congrès élabore une sorte de déontologie égyptologique et prenne des mesures afin que l’Afrique Noire soit bien représentée aux prochains Congrès.
En outre, l’herméneutique dévalorisante de la Nubie et l’allusion permanente à la pigmentation pour opposer la Nubie à l’Égypte doit cesser. Ndigi et Bilolo n’ont pas le même degré de pigmentation qu’ Obenga, mais tous les trois sont des Bantu. La pigmentation de BaKongo, de Zulu ou de Luba n’est pas identique à celle de Wolofs, de Noirs égyptiens ou de Soudanais, mais ils sont tous Noirs africains.

§ 16. Conclusion
Pour terminer, le Centre d’Études Égyptologiques de l’INADEP exige
1° la révision de votre décision sur le thème : « Ancien Égyptien : Langue Bantu ? Résultats provisoires de la traduction du Dictionnaire de Erman et Grapow » et
2° la restructuration de différents Comités stratégiques afin d’intégrer les sexes, les races et les continents oubliés.

L’Afrique Noire devrait désormais figurer de droit parmi les « Key-Note Speakers » et être représentée scientifiquement à l’ouverture de ce Congrès. Un scientifique qui maîtrise la Philosophie Grecque et la Philosophie Pharaonique ne peut être transformé en un simple auditeur « de la musique égyptologique extrêmement monotone de l’Occident» et cela, par un Congrès qui a lieu en Grèce. C’est une façon de cracher sur Platon et Aristote. Le moment est venu de manifester, de concrétiser réellement l’inter-nationalité, l’inter-continentalité et l’inter-racialité de l’Association Internationale des Égyptologues et de ses Congrès Internationaux.
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OGOTEMMELI
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MessagePosté le: Sam 19 Avr 2008 08:37    Sujet du message: Répondre en citant

Enfin!
L'IFAN Dakar vient de sortir la deuxième édition seulement de l'ouvrage de CAD publié en 1977 :

Parenté génétique de l'égyptien pharaonique et des langues négro-africaines.

Je viens de me procurer mon exemplaire à Présence Africaine [40€ quand même...], n'ai pas encore le temps de le lire en entier, mais c'est évidemment du très très haut niveau. Un véritable trésor de la production scientifique africaine : 30 ans déjà!!!

Cheikh Anta Diop a écrit:
Le temps qui sépare cette publication de celle de "Nations Nègres" montre que je me serais épargné l'effort d'écrire cet ouvrage si mes collaborateurs Théophile Obenga et Sossou N'Sougan connaissaient le walaf qui m'a servi d'exemple principal d'étude comparative. Puisse ce livre être un matériau dans le vaste édifice que ces dex chercheurs sont en tain de bâtir.

La parenté entre deux langues est de type génétique lorsque les concordances sont nombreuses et se vérifient pour des systèmes complets ; c'est le cas des pronoms personnels des lngues romanes.

[...] Il a été possible de rendre compte scintifiquement de l'état actuel d'une langue - morphologie, syntaxe, lexique walaf - à partir de l'égyptien ancien, c'est-à-dire par référence à des états plus anciens, bien datés d'un langue de la même famille. C'est le caractère systématique de cette explication quasi-totale qui n'a épargné presque aucun aspect de la langue expliquée qui est vraiment nouveau.

[...] nous avons montré, à partir d'un cas sûr, le passage d'une langue sans classe, l'égyptien ancien, en l'occurrence, à une langue à classe comme le walaf. Par là même nous atténuons sinon nous supprimons l'opposition habituelle que l'on fait entre les deux types de langues et faisons apercevoir la parenté gnétique profonde qui sous-tend toute cette réalité linguistique.

A la lumière des données égyptiennes, toutes les particularités du walaf jusqu'aux classes nominales entrent dans un schéma cohérent comme les éléments d'un puzzle dont on trouvé la loi de composition.


Au lieu d'étouffer cette révolution paradigmatique sous le couvercle de la "francophonie" castratrice, si cet ouvrage et celui d'Obenga ("Parenté commune...") avaient été traduits en anglais, à destination du public de chercheurs africains-américains, et en portugais à destination des Afro-Brésiliens (et autres Afro-Américains d'expression latino-américaine), leur impact scientifique aurait été démultiplié, mondialisé, depuis des décennies ; tandis que les institutions universitaires françaises (ou francophones) s'évertuent encore aujourd'hui à les enterrer hypocritement, sans les inscrire dans aucun programme d'enseignement, a fortiori de recherche...

Je n'envisage même pas ce jour (où je serai certainement déjà mort...) où tous ces travaux des grands savants africains et afrodescendants seront enseignés de façon généralisée en Afrique, DANS DES LANGUES AFRICAINES, et constitueront les principales bases épistémologiques de la recherche africaine. Même pas un instant je n'ose imaginer à quel point cela changera notre/le Monde...
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OGOTEMMELI
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MessagePosté le: Mar 17 Juin 2008 11:15    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:
Ne serais-tu pas un jeune Béninois? Et surtout, ayant pour seul titre de célébrité le fait d'être le frangin (mal embouché) de Kémi Seba ?
"Ti bolhonm" : Ne te prends surtout pas pour ce que tu n’es pas. Termines d'abord tes études à peine commencées. Ensuite seulement tu pourras évoquer tes futures publications destinées à révolutionner la linguistique historique. Si jamais tu publies quoique ce soit de scientifiquement digne d'intérêt...

A ma connaissance, la première publication à caractère scientifique d'un jeune étudiant africain en licence de sciences du langage à la Sorbonne Nouvelle a été faite dans le dernier numéro d'Ankh (n°16, 2007) ; la Revue d'Egyptologie et des civilisations africaines codirigée par Théophile Obenga :

Un essai comparatif sur quelques divinités traditionnelles du Golfe de Bénin et de la vallée du Nil ancienne (pp.86-97).

L'auteur serait-il notre Arara Dajome??? Auquel cas, on se rejouirais de voir que finalement les travaux d'Obenga semblent avoir fait un nouvel émule qui les vilipendait il y a si peu dans ce topic même...

En tout cas, l'auteur de l'article cité promet d'établir prochainement la parenté génétique de l'égyptien ancien avec les langues Gbè, un groupe de langues négro-africaines du delta oriental du Niger (Mina, Ewé, Adja, Fon, Mahi, Goun, Xweda, etc.). Un travail tout à fait conforme au paradigme linguistique Diop/Obenga dont il est question ici...

L'enseignement de cette anecdote : la jeunesse africaine et afrodescendante devrait considérer avec la plus grande attention l'héritage scientifique de nos plus illustres savants, afin de travailler à le fructifier ; plutôt que de le combattre sans connaissance de cause au profit de commanditaires qui eux savent exactement quels avantages symboliques et matériels ils tirent de leur monopole usurpé sur la recherche académique ayant l'Afrique pour objet...

Un jeune Béninois qui a bien étudié la linguistique générale peut rapidement devenir un chercheur beaucoup plus fécond dans la recherche sur les langues Gbè, comparativement à un Blanc ne sachant parler aucune de ces langues, et se prétendant spécialiste de la linguistique africaine, comme tant d'africanistes usurpateurs. Bien souvent un tel chercheur africain trouvera très difficlement l'opportunité de publier dans les revues universitaires dédiées, afin de limiter, voire d'empêcher, sa notoriété scientifique naissante. Il passera alors de longues années dans l'ombre de maîtres académiques incompétents, obligé à terme de faire des concessions sur ses propres centres d'intérêts scientifiques s'il veut obtenir un petit espace pour seulement exister. L'ouvrage de Didier Gondola (Africanisme : la crise d'une illusion) décrit très bien comment malgré 75% de doctorants africains dans les études africanistes françaises, il y a quasiment aucun d'entre eux qui parvienne à quelque responsabilité académique ; sauf les très rares exceptions (datées) de Elykia Mbokolo, entre autres. Les poulains des gourous africanistes en voie d'être retraités sont systématiquement cooptés parmi les 25% d'étudiants non-Nègres. C'est ainsi que l'on y trouve beaucoup de professeurs d'université femmes, même avec des noms à consonnace étrangère, à l'instar des mandarin Catherine Coquery-Vidrovitch et Sophia Mappa, mais très peu d'Afro-français, y compris des Antillais...
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Les Panafricanistes doivent s'unir, ou périr...
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comme Patrice Lumumba,
comme Walter Rodney,
comme Amilcar Cabral,
comme Thomas Sankara,
Et tant de leurs valeureux Ancêtres, souvent trop seuls au front...
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Arara Dajome
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MessagePosté le: Dim 25 Juil 2010 20:31    Sujet du message: Répondre en citant

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Dernière édition par Arara Dajome le Lun 11 Juil 2011 11:15; édité 1 fois
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Merikama
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MessagePosté le: Lun 26 Juil 2010 16:23    Sujet du message: Répondre en citant

Arara Dajome a écrit:
J'ai lu deux des essais de l'auteur sur la "bantouité" de l'égyptien pharaonique et dois avouer que j'en ai été fort déçu, notamment au niveau de la réflexion scientifique. Les faits en ciLuba et en égyptien pharaonique se ressemblant sont présentés tels quels et aucune réflexion sur le pourquoi de leur ressemblance (commune ou ressemblance fortuite) n'est fournie. Mais comme il ne s'agit que des premiers travaux illustrant cette théorie, l'auteur prévoit peut-être d'y consacrer des futurs travaux.

A ma connaissance, il ne me semble pas avoir lu quelque part (je manque peut être d'informations nouvelles) une quelconque information d'un ESSAI DE LINGUISTIQUE PURE de Mubabinge Bilolo, traitant de la "Bantouité" de l'égyptien pharaonique. Dans toutes ces publications qui sont avant tout du registre de la PHILOSOPHIE et non de la linguistique pure, l'auteur met simplement en exergue une CONCORDANCE étroite entre des concepts philosophiques Kame et des éléments du lexique Tshi-Luba. De sorte que je suis étonné de ton ... étonnement.

D'autre part, toujours à ma connaissance, il ne me semble pas que l'auteur envisage un travail scientifique dans cette discipline (la linguistique). Il projette plutôt la réalisation d'un dictionnaire Kame-Tshi-Luba. Dictionnaire que n'importe quel Nègre pourrait réaliser dans sa propre langue, sans être pour autant un grand linguiste. Dictionnaire qui pourrait d'ailleurs servir de matériau aux jeunes chercheurs africains qui envisageraient d'aller plus loin sur cette question.
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"L’esclave qui n’est pas capable d’assumer sa révolte ne mérite pas que l’on s’apitoie sur son sort. Cet esclave répondra seul de son malheur s’il se fait des illusions sur la condescendance suspecte d’un maître qui prétend l’affranchir". THOMAS SANKARA

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Arara Dajome
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MessagePosté le: Lun 16 Aoû 2010 11:10    Sujet du message: Répondre en citant

Non, rien de rien
Non, je ne regrette rien
Ni le bien qu'on m'a fait, ni le mal
Tout ça m'est bien égal
Non, rien de rien
Non, je ne regrette rien
C'est payé, balayé, oublié
Je me fous du passé
Avec mes souvenirs
J'ai allumé le feu
Mes chagrins, mes plaisirs
Je n'ai plus besoin d'eux
Balayés mes amours
Avec leurs trémolos
Balayés pour toujours
Je repars à zéro
Non, rien de rien
Non, je ne regrette rien
Ni le bien qu'on m'a fait, ni le mal
Tout ça m'est bien égal
Non, rien de rien
Non, je ne regrette rien
Car ma vie
Car mes joies
Aujourd'hui
Ça commence avec toi...
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Senenmout
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MessagePosté le: Lun 29 Nov 2010 19:45    Sujet du message: Théorie du négro-égyptien de Diop/Obenga Répondre en citant

Bonjour,
Je reviens à l'exemple d'Arara Dajome qui cite les auteurs établissant la filiation en l'égyptien ancien et les langues sémitiques, à travers l'exemple du mot pour dire "noir" : Eg. km/ Sem: Syriac 'ukkaamaa, Talmud 'ukkaam.
L'attestation de l'égyptien ancien km date de 2900 à 2700 av notre ère.
Or Ukkamaa est attesté en araméen judéo-palestinien et en syriaque au plus tard au 2ème siècle de notre ère, l'hébreu l'ayant emprunté à l'araméen. Par conséquent, 3 millénaires d'antériorité de l'attestation en égyptien ancien, cela rend fort plausible l'emprunt fait à l'égyptien ancien, d'autant plus qu'on n'en trouve nulle trace dans les langues sémitiques les plus anciennement attestées.
D'autre part, il semble exister un mot caractéristique aux langues sémitiques pour exprimer la noirceur.
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Arara Dajome
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MessagePosté le: Mar 08 Mar 2011 21:10    Sujet du message: Répondre en citant

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Dernière édition par Arara Dajome le Mar 21 Juin 2011 07:33; édité 1 fois
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Senenmout
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MessagePosté le: Mer 09 Mar 2011 11:20    Sujet du message: Théorie du négro-égyptien de Diop/Obenga Répondre en citant

Bonjour Arara Dajome,
Effectivement, je suis toujours là.
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MessagePosté le: Sam 18 Mai 2013 23:05    Sujet du message: Théorie du négro-égyptien de Diop/Obenga Répondre en citant

Bonjour,
Je me dis par moments que si nous, "profanes", arrivons à élaborer un répertoire qui contiendrait des correspondances supposées (je dis bien supposées) entre les diverses langues négro-africaines (dont nous sommes les LOCUTEURS) et l'égyptien ancien, cela permettrait aux linguistes afro-descendants confirmés, à partir de ce vivier, d'aller beaucoup plus vite dans l'établissement des parentés avec cette langue la plus anciennement attestée.
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