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[bamiléké]

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Débrouille : Russie : la peau noire, c'est du business… Des étudiants camerounais se transforment en personnage de cirque sur les plages de ce pays pour gagner un peu d'argent. Par Cyrille Ndjitat Tatchou * L'image que les Camerounais ont globalement de la Fédération de Russie, c'est celle d'un pays où il n'est pas judicieux d'y séjourner lorsqu'on a la peau noire… Des cas de crimes racistes commis ces dernières années à Saint-Pétersbourg, notamment, qui ont endeuillé quelques familles africaines, ont conforté les Camerounais, à tort ou à raison, dans la vision qu'ils ont du pays de Vladimir Poutine. Ceci étant, un autre phénomène qui fait la singularité de la vie des Africains en Russie, c'est précisément l'usage que font des étudiants africains de la couleur de leur peau pour se faire de l'argent. Imagination fertile ou basse besogne? C'est la polémique parmi ces étudiants, divisés en deux camps. En quoi consiste en fait, cet étrange business? Les cités balnéaires qui longent la Mer noire, au sud-ouest de la Russie, sont réputées être des lieux où un grand nombre de touristes russes et de citoyens des pays de l'ex-URSS viennent passer leurs vacances. Dans les eaux de la Mer noire, ils nagent, s'y baignent et sur la plage, ils s'allongent pour se bronzer sous les rayons de soleil de l'été chaud. Durant la période estivale, des cités balnéaires à l'instar de Sochi (organisatrice des olympiades de 2014), Novorossiysk, Anapa, Djimité, pour ne citer que celles-là, se muent en de grands centres d'affaires animés, pour la plupart, par des Arméniens: espaces de jeux et autres attractions, petits commerces, restaurants, buvettes, bars-dancings, cabarets, boites de nuit, hôtels, chambres et appartements à louer, etc., sont autant de machines à produire de l'argent. Jusque-là, rien d'extraordinaire. Et voilà qu'au sein de ce bazar ordinaire en saison de vacances, se développe depuis quelques années, une activité bien étrange, pilotée par des étudiants africains, camerounais pour la plupart, en quête d'indépendance financière: ce sont des photos et coiffures exotiques. Contournant la loi d'immigration ne permettant pas aux étrangers de travailler officiellement, ces filles et garçons à la peau noire offrent aux touristes russes, une certaine irrésistible ambiance tropicale. Les Russes eux-mêmes ont qualifié ce phénomène, d'"ekzotika". Ils sont près de cinq cent, ils viennent d'horizons divers, Krasnodar, Moscou, Saint-Pétersbourg, Velikiy Novgorod, Toula, Rostov, etc., tous convergent vers les rives de la Mer noire. Objectif: faire usage de leur dextérité et de la couleur de leur peau pour se faire de l'argent de poche, et payer les études. Pour ce qui est des garçons, il s'agit des "photos exotiques"; ils posent avec des touristes sur la plage et autour. Mais il ne s'agit pas des photos ordinaires; ces jeunes Africains sont torse nu, mettent des espèces de jupes effilées, des colliers africains et des chéchias parés de plumes d'oiseaux . Exactement comme des danseurs de bikutsi dans le sud-Cameroun profond. Alors, ces "garçons exotiques" se constituent en groupes de deux à trois personnes, et parcourent la plage, faufilent entre les touristes, battent des tambours, chantent des chansons du pays, lancent des expressions telles "Bamboucha! Akounamatata!" Bien évidemment, ces expressions abracadabrantes qui ont le mérite d'arracher des éclats de rire chez des touristes russes, laissent tout de même ces derniers perplexes. Ce faisant, ces étudiants présentent aux yeux des Russes, l'image même que beaucoup se font des Africains, suscitant ainsi des photos payantes. Et c'est justement là où se trouve le leitmotiv de ce business hors du commun. "Afrikanskie kacishki" Ces garçons suscitent donc la curiosité de la plupart des touristes russes, qui sortent instantanément des appareils photos. A chaque pause en compagnie de ces garçons exotiques, les touristes intéressés déboursent la somme de 50 roubles, soit 1000 Fcfa. Ainsi, une seule personne ou famille peut débourser jusqu'à 300 à 500 roubles, soit 6000 à 10.000 Fcfa. Deux pauses avec le père, trois avec la mère, quatre avec l'enfant ou le petit bébé; bref, ces étudiants rusés s'efforcent à obtenir le maximum de pauses possible sur chaque touriste ou groupe de touristes. Les enfants aiment bien s'accrocher au bâton servant de perche que tiennent deux Noirs à l'épaule, comme si ces derniers rentraient de la chasse avec un… gibier . Quelle image! Et voilà des photos souvenirs de l'été avec des Noirs, photos qu'on garde jalousement, soit par curiosité, soit par amusement, tout simplement. Le rituel se déroule du lever du soleil à la tombée de la nuit, pour ce qui est de la plage, et même très tard dans la nuit, pour ce qui est des endroits aménagés où se tiennent diverses attractions. A ce niveau encore, l'imagination des Camerounais se veut très fertile: mettre le touriste russe dans la peau d'un roi, d'un prince, d'une reine ou d'une princesse, en villégiature en Afrique… Le touriste est assis sur un trône fabriqué et tarabiscoté pour l'occasion, et à ses cotés, deux gardes noirs armés d'épées, à moitié dénudés, découvrant une peau noire cirée, des pectoraux proéminents. Et clic! Le flash est parti. Coût: 50 roubles la pose si l'appareil appartient au touriste, et 100 roubles si l'appareil appartient aux "gardes nègres". Les "photos exotiques" sont un véritable succès pour une raison simple: la peau noire constitue encore pour nombre de Russes, une curiosité, un phénomène étrange, un mythe. Plus encore, la plupart de touristes qui se bronzent sur les rives de la Mer noire viennent de la partie asiatique de la Russie (centre, est, Sibérie, péninsule de Kamtchatka) où le Noir n'est généralement connu qu'en image ! Pendant que les garçons font des photos, les tresses constituent la principale activité des filles africaines. Le moins qu'on puisse dire, c'est que la gent féminine russe admire ces tresses à l'africaine communément appelées "rasta". Alors, à divers coins de la plage et dans les parcs tout autour, on rencontre des pancartes sur lesquelles sont inscrits deux mots: "Afrikanskie kacishki" (coiffures africaines). Et tout près de ces annonces, des filles noires s'activent sur des cheveux longs et délicats des dames russes. Les prix sont encore plus intéressants que chez les garçons: ils varient entre 1000 (20.000 Fcfa) et 5000 roubles (100.000 Fcfa) par tête! L'affaire est juteuse, car la clientèle cible est très intéressée, rendant le rythme du travail effréné. Tenez, une Camerounaise qui quitte sa chambre à 08h du matin n'y retourne habituellement qu'à 01h du matin, voire 03h, soit 17 à 19 heures de boulot! En plus des retombées pécuniaires, c'est un véritable spectacle, des attroupements se formant spontanément autour de ces Africaines; des touristes qui se baladent, ceux qui vont à la plage, ceux qui en sortent, presque tous s'arrêtent pour admirer pendant quelques minutes, ces Africaines étalant leur art, leur savoir-faire sur la tête de leur cliente. Alors, il n'est pas rare que dans la masse ou parmi les passantes, une, deux, trois bonnes dames, voire plus, commencent par s'enquérir des coûts, choisissent le modèle et s'asseyent ou s'alignent… Soudain, c'est la fillette qui, très intéressée, obligent littéralement ses parents à lui payer une "coiffure africaine". La cliente est en position assise, une heure, deux heures ou plus, tout dépend de la longueur choisie pour les "rastas". Elle souffre visiblement, les traits du visage tirés, et à la fin de la pénitence, c'est la délivrance. Elle se regarde dans la glace, apprécie, sourit, paie, puis remercie les filles et s'éloigne fièrement, avec un déhanchement cadencé. La clientèle se recrute même parmi des jeunes garçons russes qui, fervents admirateurs des stars afro-américaines, Puff Daddy, 50 Cents et autres, se font faire des tresses! Décidément, l'ère du communisme est révolue… Noyade C'est aussi l'occasion pour des hommes d'observer de plus près, les rondeurs légendaires de ces Africaines; en fait, si les relations entre Africains et filles russes sont très poussées et monnaie courante, ce n'est pas du tout le cas entre Africaines et Russes, ces derniers éprouvant encore des sérieuses difficultés à franchir le rubicond… La troisième activité se déroule généralement entre 22h et 03h du matin. Quelques-uns de ces étudiants exotiques invitent les touristes russes au "village africain", lieu aménagé à l'aide de bambous et autres types de bois, à l'effet de produire l'image d'un véritable… village africain. Là, les touristes intéressés peuvent admirer des danses traditionnelles d'Afrique, animées principalement par des étudiantes et étudiants congolais. Les touristes ne font pas qu'admirer la dextérité et la souplesse de ces reins mobiles; il y en a même qui se laissent aller à cette ambiance tropicale, en esquissant quelques pas de danse. Prix d'entrée: 150 roubles (3000fcfa). Dès 08h, le cycle recommence, et ce, pendant deux mois (juillet et août). On dort très peu. Il s'agit de mettre le paquet. On récupérera pendant l'hiver… A la fin de l'été, ces étudiants africains ont amassé assez d'argent pour leur frais d'études ainsi que pour leur logement, tout au moins en partie, et retournent dans leurs villes respectives, avec le ferme résolution de se retrouver dans le mêmes circonstances l'été d'après. Le bonheur peut parfois ne pas être total; des incidents malheureux peuvent avoir lieu, puisqu'on est souvent tenté d'aller nager, un jour de repos. Ce fut le cas en été 2006, avec le décès par noyade d'un étudiant gambien, et deux ans plus tôt, un Camerounais a connu le même sort. Il est d'ailleurs enterré à Krasnodar, la ville où il étudiait. Toujours en fin d'été 2006, un avion de ligne russe remmenant des touristes d'Anapa vers Saint-Pétersbourg via Kiev en Ukraine s'est écrasé peu avant l'atterrissage à Saint-Pétersbourg. Bilan: 169 morts! Chose qui a attristé ces étudiants africains, puisque bon nombre de ces touristes avaient très certainement des "photos exotiques" dans leurs bagages, et beaucoup de ces dames qui ont péri arboraient sans doute des "coiffures africaines". Si l'activité qui consiste à coiffer des touristes ne pose aucun problème chez personne, il se développe, par contre, une grosse polémique parmi les Africains, sur les fameuses "photos exotiques". Certains étudiants sont vertement contre cette activité, arguant que ceux qui s'y prêtent dévalorisent la peau noire et confortent les racistes dans leur vision. Et le camp adverse de répliquer, qu'il n'y a pas de mal à se faire du blé chez ceux qui voient encore en la peau noire, une découverte extraordinaire. Plus heureux encore, ceux des touristes qui se prêtent au jeu ne sont justement pas des racistes, et contribuent indirectement, d'ailleurs, au recul de la logique xénophobe. Dans tous les cas, force est de constater, que le nombre d'étudiants africains qui exercent cette activité saisonnière va croissant. Ils se recrutent même parmi ceux-là qui furent à l'origine très réticents, et qui se voient obligés de joindre la mouvance, parce que admiratifs devant ceux qui reviennent de la Mer noire avec des liasses de billets de banque, signe d'indépendance financière. En Russie, la vie n'est pas du tout facile pour ceux des étudiants qui ne bénéficient pas du soutien financier de leurs familles respectives. Alors? Quand on se noie, on s'accroche même au serpent, dans les eaux de la Mer noire…

Quand je vous dit que la misère économique (cupidité?) pousse certains d'entre nous à prostituer leur ame...







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Mentalité de la cueuillette=sida économique

« nan laara an saara » :
"Si on se couche, on est mort" . Joseph Ki-Zerbo

[GrandKrao]

Quand on aura beaucoup plus d'universités qui fonctionneront correctement, c'est à dire: enseignants bien rémunérés, passage en classe supérieure par coucherie et autres formes de corruption seront fortement réduits. Alors on pourra s'attendre à voir ce genre d'attitude cesser ou disparaitre peu à peu.

Malheureusement pour l'instant souffrons d'entendre ou de voir de tel choses.

[toolazy]

modelling, entertainment et coiffure...rien de bien grave ...parce qu'il est bien vrai avant d'etre etudiant ils sont aussi africain et s'ils peuvent se servir de ca pour ce faire des sous (hors taxes) personellement je ne vois pas ou est le probleme...tant qu'ils restent integres sur les images, sons et services qu'ils fournissent

ils evitent surement aux masses russes d'attendre Kirikou et autre Afrika Afrika...qui sont j'en suis sur de qualite bien inferieure, beaucoup moins interactifs et plus chers que ce qui leur est propose la

[rastafael]

DES étudiants africins qui jouent au "bon sauvage" pour gagner de l' argent, c'est risible, mettre une plume se balader torse nu, pour faire plaisir à l' homme blanc, pfft certains n' ont vraiment aucune ferté, il y a quand même d' autres moyens de gagner de l' argent......par ailleurs un jour il faudra qu'on m' explique pourquoi certains ont autant envie d' étudier dans un pays ou les crimes racistes contre les noirs sont monnaies courantes...ce masochisme est aberrant.

[eikichi onizuka]

Je pense que le problème est plus profond et il faut poser les vrai questions comment se fait il que le français soit la langue principale du cameroune dans les écoles .
Donc à fortiorie pousser les étudiants vers la sortie parce qu'a ce moment là il n'y aura jamais de nationalisme si la langue prioritaire est le français .
Le jeune étudiant est déjà dénaturé de part son éducation comment ne pas vouloir après tout cela qu'il ne lénifie pas la culture des autres et pas la sienne .
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http://nubiennes.skyblog.com

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[Jeff]

CA peut rapporter gros, c'est vite dit...Voici une annonce qui avait été transmise pour une mise en ligne sur l'intranet de mon taf: