Grioo.com   Grioo Pour Elle     Village   TV   Musique Forums   Agenda   Blogs  



grioo.com
Espace de discussion
 
RSS  FAQFAQ   RechercherRechercher   Liste des MembresListe des Membres   Groupes d'utilisateursGroupes d'utilisateurs   S'enregistrerS'enregistrer
 ProfilProfil   Se connecter pour vérifier ses messages privésSe connecter pour vérifier ses messages privés   ConnexionConnexion 

Le chemin de la dictature

 
Poster un nouveau sujet   Répondre au sujet       grioo.com Index du Forum -> Actualités Monde
Voir le sujet précédent :: Voir le sujet suivant  
Auteur Message
Chabine
Super Posteur


Inscrit le: 02 Mar 2005
Messages: 3040

MessagePosté le: Jeu 16 Mar 2006 15:17    Sujet du message: Le chemin de la dictature Répondre en citant

La terreur artificielle - Le chemin de la dictature


- C’est le plus vieux truc du grand livre, datant de l’époque romaine : créer les ennemis dont on a besoin.



Rome, Sparctacus et Crassus, Cicéron et Jules César


En 70 avant Jésus-Christ, un homme très riche et ambitieux politicien en devenir, Marcus Licinius Crassus, voulait diriger Rome. Juste pour vous donner une idée de quel genre d’individu Crassus était, on lui attribue l’invention des brigades d’incendies. Mais dans la version de Crassus, ses esclaves pompiers accouraient sur les lieux d’un incendie, où Crassus offrait d’acheter l’édifice sur le champ pour une fraction de son prix. Si le propriétaire acceptait, les esclaves de Crassus éteignaient le feu. Si le propriétaire refusait, Crassus laissait brûler l’édifice jusqu’au sol. De cette façon, Crassus est éventuellement devenu le plus grand propriétaire de terrains à Rome, et a utilisé une partie de sa richesse pour supporter Jules César contre Cicéron.

En 70 av. J-C, Rome était toujours une république, ce qui imposait des limites très strictes sur ce que les dirigeants pouvaient faire, et le plus important encore sur ce qu’ils ne pouvaient pas faire. Mais Crassus n’avait aucune intention de laisser de telles limites restreindre son pouvoir personnel, et conçu un plan.

Crassus profita de la révolte des esclaves menée par Spartacus pour pouvoir provoquer la terreur dans le cœur de Rome, dont Spartacus avait déjà battu la garnison lors d’une bataille. Mais Spartacus n’avait aucune intention de prendre Rome, une action qu’il savait suicidaire. Spartacus et son groupe ne voulaient plus avoir affaire à l’empire romain et avaient prévu depuis le début de piller assez d’argent à leurs anciens propriétaires italiens pour pouvoir engager un équipage de mercenaires, et voguer vers la liberté.

La dernière chose que Crassus voulait était de voir Spartacus s’échapper par bateau. Il avait besoin d’un ennemi à sa disposition avec lequel il pouvait terroriser Rome pour des gains politiques et personnels. Alors Crassus a payé l’équipage de mercenaires pour qu’ils mettent les voiles sans Spartacus, et a ensuite positionné deux légions romaines de telle façon que Spartacus n’avait plus d’autre choix que de marcher sur Rome.

Terrifiée par l’arrivée imminente de la très crainte armée de gladiateurs, Rome déclara Crassus Préteur. Crassus écrasa alors l’armée de Spartacus, et même si ce fût Pompée qui en prit le crédit, Crassus a été élu Consul de Rome l’année suivante.

Avec cette manœuvre, les Romains ont perdu leur forme de gouvernement Républicain. Bientôt on vit apparaître le premier Triumvirat, composé de Crassus, Pompée et Jules César, suivi par le règne des « quasi divins » Empereurs de Rome.

Les romains ont été manipulés, forcés à rendre leur république, et à accepter le règne des empereurs.


L’opposant politique de Jules César, Cicéron, reconnu pour ses accomplissements littéraires, a joué les mêmes jeux politiques dans sa campagne contre César, en clamant que Rome était devenue victime d’une vaste conspiration interne de droite, dans laquelle tout désir exprimé de voir des législations limiter le gouvernement était traité comme un comportement suspect. Cicéron, pour prouver aux Romains à quel point Rome était devenue dangereuse, a engagé des bandits pour causer autant de troubles que possible, et a fait campagne sur la promesse de mettre fin aux conflits internes s’il était élu et qu’on lui concédait des pouvoirs extraordinaires.



L'Allemagne nazie


Ce que Cicéron n’a pu que rêver réussir, a été réussi avec succès par Adolf Hitler. Élu chancelier d’Allemagne, Hitler, comme Crassus, n’avait pas l’intention de vivre avec sur son pouvoir des limites strictes, imposées par les lois allemandes. À la différence de Cicéron, les gros bras d’Hitler étaient faciles à reconnaître : ils portaient tous les mêmes chemises brunes. Mais leurs actions n’étaient pas différentes de celles de leurs prédécesseurs Romains. Ils ont arrangé des affrontements, allumé des feux, causé autant de problèmes qu’ils le pouvaient, pendant qu’Hitler faisait des discours promettant qu’il pouvait arrêter la vague de terrorisme et de criminalité si on lui accordait des pouvoirs uniques. Ensuite, le Reichstag (le parlement allemand à Berlin) fut brûlé dans une attaque terroriste planifiée.

Les allemands ont été piégés et forcés à abandonner leur république et à accepter le règne total de « Der Führer ».


Les écoles financées par l’état ne vous apprendrons jamais cela, mais les gouvernements se servent de façon routinière d’histoires fabriquées pour vendre leurs idées à un public autrement réfractaire. Les romains ont accepté les Empereurs et les allemands ont accepté Hitler non pas parce qu’ils le voulait, mais parce que l’illusion de menace soigneusement créée semblait ne laisser aucun autre choix.

Nos gouvernements aussi utilisent de tels pièges pour créer l’illusion que les gens n’ont pas d’autre choix que d’aller dans la direction où le gouvernement souhaite les voir aller.


Souvenez-vous du Maine


En 1898, le New York World de Joseph Pulitzer et le New York Journal de William Randolph Hearst écrivaient pour soutenir une intervention américaine à Cuba. On rapporte que Hearst avait dépêché un photographe à Cuba pour prendre des images de la guerre se préparant avec l’Espagne. Quand le photographe a demandé de quelle guerre il s’agissait, Hearst aurait répondu « Vous prenez les photographies, et je vais vous fournir la guerre ». Hearst a été fidèle à sa parole, et son journal a publié des histoires de grandes atrocités commises contre le peuple cubain, dont la plupart se sont avérées être de complètes fabrications.

Dans la nuit du 15 février 1898, le USS Maine, présent dans le port de La Havane dû au désir des américains de démontrer leur détermination à protéger leurs intérêts, a explosé violemment. Le capitaine Sigsbee, le commandant du Maine, a insisté pour qu’aucune présomption d’attaque ennemie ne soit faite tant qu’il n’y aurait pas eu d’enquête complète sur la cause exacte de l’explosion.

Pour cela, le capitaine Sigsbee a été dénigré dans la presse pour « avoir refusé de voir l’évidence ». L’Atlantic Monthly a déclaré sans détour que de supposer que l’explosion soit quelque chose d’autre qu’un acte délibéré de l’Espagne était « complètement à la défiance des lois de la probabilité ».

Sous le slogan « Souvenez-vous du Maine » (« Remember the Maine »), les américains sont entrés en guerre contre l’Espagne, gagnant éventuellement les Philippines (et annexant Hawaii au passage).


En 1975, une enquête menée par l’amiral Hyman Rickorer a examiné les données recueillies par un examen de l’épave en 1911, et a conclu qu’il n’y avait aucune preuve d’explosion externe. La cause la plus probable du naufrage était une explosion de poussière de charbon dans un réservoir à charbon placé imprudemment près des munitions du bateau. Les précautions du capitaine Sigsbee étaient bien fondées.



Pearl Harbor


Le président Franklin Delano Roosevelt avait besoin d’une guerre. Il avait besoin de la fièvre d’une guerre majeure pour masquer les symptômes d’une économie toujours gravement malade remontant à la grande dépression (et mutant vers le socialisme au même moment). Roosevelt voulait une guerre avec l’Allemagne pour arrêter Hitler, mais en dépit de plusieurs provocations dans l’Atlantique, le peuple américain, toujours égorgé par une économie problématique, était opposé à toute guerre. Roosevelt a violé la neutralité avec les paiements de prêts, et a même ordonné qu’on coule plusieurs bateaux allemands dans l’Atlantique, mais Hitler refusait d’être provoqué.

Roosevelt avait besoin d’un ennemi, et si l’Amérique ne voulait pas attaquer volontairement cet ennemi, alors quelqu’un devrait être manipulé à attaquer l’Amérique, un peu comme Marcus Licinius Crassus avait manœuvré pour forcer Spartacus à attaquer Rome.

L’ouverture pour la guerre a été créée quand le Japon a signé un accord à trois avec l’Italie et l’Allemagne, alors que tous les partis se promettaient de se défendre mutuellement. Même si Hitler ne déclare jamais la guerre aux États-Unis peu importe la provocation, les moyens de forcer le Japon à le faire sont déjà à portée de main.

La première étape a été d’imposer au Japon des embargos sur le pétrole et l’acier, en utilisant comme prétexte la guerre japonaise sur le continent asiatique. Cela a forcé le Japon à considérer saisir les territoires riches en minéraux et en pétrole de l’Indonésie. Avec les pouvoirs militaires européens épuisés par la guerre en Europe, les États-Unis étaient la seule puissance dans le Pacifique capable d‘empêcher le Japon d’envahir les Indes Orientales Néerlandaises, et en déplaçant la flotte du Pacifique de San Diego à Pearl Harbor, Hawaii, Roosevelt a fait d‘une attaque préemptive sur la flotte la première étape obligatoire de tout plan japonais pour étendre l’empire dans la « région des ressources du sud».


Roosevelt a mis le Japon en boîte complètement, tout comme Crassus avait mis en boîte Spartacus. Le Japon avait besoin de pétrole. Il devait envahir l’Indonésie pour en obtenir, et pour ce faire, il avait premièrement à éliminer la menace de la flotte américaine à Pearl Harbor. Il n’y a jamais vraiment eu d’autre choix qui s’offrait à eux.

Pour enrager le peuple américain autant que possible, Roosevelt avait besoin que la première attaque ouverte du Japon soit aussi sanglante que possible, avec l’apparence d’une attaque surprise, semblable à ce que les japonais avaient déjà fait aux russes. À partir de ce moment jusqu’à l’attaque de Pearl Harbor elle-même, Roosevelt et ses associés se sont assurés que les commandants à Hawaii, le général Short et l’amiral Kimmel, soient gardés le plus possible dans l’obscurité en ce qui concernait les positions de la flotte japonaise et ses intentions, et soient ensuite pointés du doigt pour l’attaque (le congrès a récemment exonéré Short et Kimmel, en leurs rendants leur grade respectif après leur décès).

Mais le comité d’enquête de l’armée a conclu à l’époque, et des documents subséquemment déclassifiés l’ont confirmé, Washington DC savait que l’attaque approchait, savait exactement où se trouvait la flotte japonaise, et savait exactement où elle se dirigeait.

Le 29 novembre, le secrétaire d’état à la navigation a montré au reporter de la United Press Joe Leib un message avec le moment et le lieu de l’attaque, et le New York Times dans son édition spéciale sur Pearl Harbor du 12-08-41, à la page 13, rapportait que la date et le lieu de l’attaque était connu à l’avance!

L’affirmation maintes fois répétée que l’escadrille japonaise avait maintenue le silence radio en se dirigeant vers Hawaii est un mensonge. Entre autres interceptions radios toujours présentes dans les archives de la NSA, se trouve le message non codé envoyé par le cargo japonais Shirya qui dit : « Procédons à la position 30.00 N, 154.20 E. Prévoyons arriver à ce point le 3 décembre ».



Le Viet-Nam grâce au USS Maddox


Le président Lyndon Johnson voulait une guerre au Viêt-Nam. Il la voulait pour aider ses amis propriétaires de compagnies d’armement à faire de bonnes affaires. Il en avait besoin pour qu’enfin la CIA et le Pentagone arrête de vouloir envahir Cuba. Confused Et, plus que tout, il avait besoin d’une provocation pour convaincre le peuple américain qu’il n’y avait pas « d’autre choix ».

Le 5 août 1964, les journaux partout à travers l’Amérique rapportaient des « attaques renouvelées » contre des destroyers américains opérant en eaux vietnamiennes, spécialement dans le golfe de Tolkin. L’histoire officielle voulait que des vedettes nord-vietnamiennes aient lancé une « attaque non provoquée » sur le USS Maddox alors qu’il était en « patrouille de routine ».

La vérité est que le USS Maddox était impliqué dans une agressive opération d’acquisition d’informations en coordination avec des attaques par le Viêt-Nam sud et l’Air Force Laotien contre des cibles nord-vietnamiennes. La vérité est aussi qu’il n’y a pas eu d’attaque de vedettes contre le USS Maddox. Le capitaine John J. Herrick, le commandant de la force opérationnelle dans le golfe, a informé Washington DC que le rapport était le résultat d’un opérateur de sonar « surexcité » qui a intercepté le son des vis de son propre navire et qui a paniqué. Mais même en sachant que ce rapport était faux, Lyndon Johnson est apparu à la télévision nationale ce soir là pour annoncer le début des frappes aériennes contre le Viêt-Nam Nord, des « représailles » à une attaque qui n’a jamais eu lieu.



Le pétrole de l'Iraq


Le président Georges Bush voulait une guerre en Iraq. Comme Crassus, George Bush est motivé par l’argent. Particulièrement l’argent du pétrole. Mais avec l’alliance de l’OPEP qui ne réussit pas à limiter la production de pétrole au Moyen-Orient, le marché était inondé de pétrole extrait du sol de l’Iraq, qui possède plus du tiers des ressources de toute la région.

George voulait une guerre pour arrêter toute cette affluence de pétrole, pour empêcher les prix (et les profits) de diminuer davantage qu’ils ne l’avaient déjà fait. Mais comme Roosevelt, il avait besoin que «l’autre camp» pose la première action.

L’Iraq essayait depuis longtemps d’acquérir un meilleur accès au golfe Persique, et se sentait limitée à une mince bande de terrain le long de la frontière nord du Koweït, ce qui plaçait les intérêts iraquiens à proximité de l’hostile Iran. George Bush, qui armait secrètement l’Iraq pendant sa guerre contre l’Iran, a fait passer le mot par April Glapsie que les États-Unis n’interviendraient pas si Saddam Hussein capturait une plus grande partie du Koweït. Saddam a mordu à l’appât et a envahi.

Évidemment, les américains n’étaient pas prêt de laisser leurs fils et filles risquer leur vie pour des produits du pétrole. Alors George Bush a créé une fausse histoire, en faisant appel à une firme de relations publiques qui s’est enrichie avec l’argent des contribuables en étant les plus industrieux et créatifs menteurs! La firme a concocté une fraude monumentale dans laquelle la fille de l’ambassadeur koweïtien aux États-Unis est apparue à la télévision en prétendant être infirmière, et a raconté une histoire d’horreur dans laquelle des troupes iraquiennes avaient supposément pillé les incubateurs d’un hôpital koweïtien, en laissant les bébés prématurés à une mort certaine sur un plancher froid. Les médias, qui étaient partie prenante du manège depuis le début, n’ont jamais même cru bon demander pourquoi « l’infirmière » n’était pas intervenu pour ramasser les bébés et les mettre au chaud.

Enragés par l’histoire des incubateurs, les américains ont supporté l’opération Tempête du Désert, qui n’a jamais retiré Saddam Hussein du pouvoir, mais qui a retiré le pétrole koweïtien du marché pour près de 2 ans, et qui a limité, et limite encore, les exportations de pétrole de l’Iraq à ce jour. Que nos fils et filles soient revenus à la maison avec de sérieuses et récurrentes maladies n’était apparemment pas un prix trop cher payé pour une augmentation des profits du pétrole.



Horreurs en Bosnie


Suite à la victoire en Iraq, déjà une autre guerre s’est avérée être dans l’offre des régions riches en minéraux de la Bosnie. Encore une fois, une fausseté a été utilisée pour établir le support à l’action militaire. La photo de Fikret Alic prise à travers une clôture de barbelés a été utilisée pour « prouver » l’existence de « camps de concentrations » modernes. Comme la manchette des journaux, « Belsen 92 », l’indique, toutes les associations possibles avec les horreurs nazies ont été faites pour vendre la nécessité d’envoyer davantage de troupes américaines dans une nation étrangère.


Mais quand des journalistes allemands sont allé à Trnopolje, le site du supposé camp de concentration pour tourner un documentaire, ils ont découvert que la photo était fausse! Le camp de Trnopolje n’était pas un camp de concentration mais un centre de réfugiés. Il n’était pas non plus entouré de barbelés. Un examen minutieux de la photo originale a révélé que le photographe avait pris l’image à travers une section de clôture brisée qui entourait un cabanon. C’était le photographe qui était à l’intérieur, en visant à l’extérieur vers les réfugiés.

Une fois de plus, les américains ont été piégés et forcés à supporter des actions qu’ils n’auraient autrement peut-être pas approuvées.



Les années Clinton


Même si plusieurs présidents américains ont volontairement provoqué des guerres pour des bénéfices personnels, il est possible qu’aucun président n’ait poussé cela à l’extrême comme l’a fait Bill Clinton.

En coïncidence avec l’attendue déclaration publique de Monica Lewinsky suite à son témoignage, Bill Clinton a ordonné une attaque au missile balistique sur le Soudan et l’Afghanistan, clamant avoir eu des preuves irréfutables que « le méchant de service » (et ancien allié Afghan) Ossama Ben Laden créait des armes chimiques terroristes à ces endroits.

L’examen des photos des débris n’a révélé aucune des structures qu’on peut s’attendre à trouver dans un laboratoire qui manipulait des matériaux employés pour des armes mortelles. Les assurances de la CIA qu’ils avaient testé positivement des échantillons de terre (« soil ») aux agents chimiques se sont écroulées lorsqu’il a été révélé qu’il n’y avait pas de zone terreuse (« open soil ») où que ce soit près de l’installation préalablement bombardée. Le Soudan a demandé que des observateurs internationaux viennent tester les restes de l’usine pour trouver des signes du gaz toxique dont Clinton dénonçait la présence. Aucun ne fut trouvé. L’installation soudanaise était une inoffensive usine d’aspirine, et le propriétaire a poursuivi pour dommages.

Une inspection ultérieure du site en Afghanistan a révélé qu’il s’agissait d’une Mosquée.


Pendant ce temps, de retour au Kosovo, des histoires de génocides et d’atrocités inondaient les médias (juste à temps pour distraire de l’embarrassement soudanais), aussi sinistres et sensationnelles, et souvent aussi fictionnelles que la plupart de histoires de William Randolph Hearst à propos des atrocités faites aux cubains.

Encore une fois, le gouvernement et les médias mentaient aux américains. Une photo a été montrée sur tous les réseaux américains, supposément un des «migs» de Slobodan Milosevic, abattu lors d’une attaque sur des civils. L’observation attentive de la photo révèle des inscription en anglais!


Comme en Allemagne sous le chancelier Hitler, il y a eu des événements dans notre nation qui alimentent la peur dans le cœur des citoyens, comme le premier attentat à la bombe du World Trade Center, celui du Federal Building d’Oklahoma City, et la bombe du Parc Olympique (bien minutée pour détourner l’attention des médias de l’attaque et la destruction (« shoot down ») du vol 800 de la TWA). Les médias ont été très rapides en jetant le blâme de tels événements sur les « radicaux », les « subversifs », la « vaste conspiration de la droite », et d’autres « ennemis vivant en notre sein »; des mensonges qui ne sont pas différents de ceux utilisés par Cicéron et Hitler.

En y regardant bien, de tels événements « de terrorisme domestique » n’apparaissent pas être ce qu’ils sont en réalité. Le FBI avait un informateur dans le World Trade Center lors du premier attentat à la bombe, Emad Slam, qui a offert de saboter les bombes. Le FBI lui a dit « non ». Le supposé « point chaud » (« hot bed ») du séparatisme blanc d’Elohim City, la résidence occasionnelle de Tim McVeigh dans les semaines précédant l’attentat d’Oklahoma City, a été fondée et tenue par un informateur du FBI!

Et personne n’a jamais vraiment expliqué ce que le deuxième camion « Ryder » faisait dans un camp secret à mi-chemin entre Elohim City et Oklahoma City deux semaines avant l’attentat.



Et maintenant...


Alors, voilà où nous en sommes aujourd’hui. Comme les romains du temps de Crassus et de Cicéron, ou les allemands sous un Hitler nouvellement élu, nous sommes avertis qu’un dangereux ennemi nous menace; implacable, invisible, omniprésent et invulnérable tant et aussi longtemps que notre gouvernement est restreint par cette vieille et inutile charte des droits (« bill of rights »). Déjà certains articles sont apparus débattant de la justification de certaines « mesures extraordinaires » (exemple : torture) sous certaines circonstances comme celles auxquelles nous faisons semble-t-il face.

Comme ce fut le cas à Rome et en Allemagne, le gouvernement continu à plaider auprès du public une expansion de ses pouvoirs et de son autorité, pour « faire face à la crise ».



Toutefois, comme les chronomètres Casio sont paradés devant les caméras aux tons sénatoriaux des terribles avertissements des têtes dirigeantes, il est légitime de questionner à quel point la crise est réelle, et à quel point elle est le résultat d’une machination politique de nos propres dirigeants.

Est-ce que les terroristes sont vraiment une menace, ou juste des acteurs engagés, avec des bombes et des montres Casio, payés par Cicéron et habillés par des chemises brunes données par Hitler?

Est-ce que le terrorisme aux États-Unis vient vraiment de l’extérieur, ou est-ce une production planifiée, dessinée pour faire croire aux américains qu’ils n’ont d’autre choix que d’abandonner la république et d’accepter le régime totalitaire du nouvel empereur, ou d’un nouveau führer?


Une fois perdue, les romains n’ont jamais retrouvé leur république. Une fois perdue, les allemands n’ont jamais retrouvé leur république. Dans les deux cas, la nation s'est totalement effondrée avant que la « liberté » ne soit rendue au peuple.

Souvenez vous de cela lorsque que Crassus vous dira que Spartacus approche.


Souvenez vous de cela quand les bandits dans les rues agiront de façon clairement dessinée pour provoquer la peur.


Souvenez vous de cela lorsque le Reichstag brûlera.




Fake terror - The road to dictatorship
Michael Rivero, whatreallyhappend.com, 2002

Source : http://www.whatreallyhappened.com/
Traduction : Évolution Québec
_________________
"Le colonialisme et ses dérivés ne constituent pas à vrai dire les ennemis actuels de l'Afrique. À brève échéance ce continent sera libéré. Pour ma part plus je pénètre les cultures et les cercles politiques plus la certitude s'impose à moi que LE PLUS GRAND DANGER QUI MENACE L'AFRIQUE EST L'ABSENCE D'IDÉOLOGIE."
Cette Afrique à venir, Journal de bord de mission en Afrique occidentale, été 1960, Frantz Fanon, Pour la Révolution Africaine
2011, annee Frantz Fanon


Dernière édition par Chabine le Dim 07 Mai 2006 15:30; édité 1 fois
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Chabine
Super Posteur


Inscrit le: 02 Mar 2005
Messages: 3040

MessagePosté le: Ven 21 Avr 2006 04:33    Sujet du message: Répondre en citant

« L’horreur impériale. Les États-Unis et l’hégémonie mondiale » de Michael Parenti
vendredi 3 décembre 2004
par Patrick Gillard

Une critique implacable de l’impérialisme made in USA par un intellectuel américain de premier plan, traduit ici pour la première fois en français.


La critique de l’impérialisme américain a le vent en poupe, notamment en Europe. Pour preuve, il suffit d’ouvrir Le Monde diplomatique de novembre 2004. Sans même évoquer les résultats des élections américaines, dont les analyses paraîtront en décembre, le mensuel de référence francophone en matière d’actualité internationale ne consacre pas moins de deux articles à cette question. Signé Claude Serfati, le premier d’entre eux se focalise sur le « Retour de l’impérialisme » à travers la recension de trois ouvrages d’auteurs américains, parus en 2003, qui actualisent les « théories marxistes » de l’impérialisme. De son côté, Serge Halimi passe en revue quatre autres livres consacrés aux États-Unis dans un second article intitulé non sans raillerie : « Tous antiaméricains désormais ? ». La traduction en français de l’ouvrage que Michael Parenti, auteur et intellectuel critique américain de premier plan, consacre à l’impérialisme américain, semble donc arriver à point nommé. Le texte original, pourtant publié il y a quelques années, conserve toute sa fraîcheur et sa pertinence, et est avantageusement complété d’une mise à jour de l’auteur sur les deux principaux événements qui impliquent les États-Unis en ce début de XXIe siècle : le 11 septembre et la deuxième guerre en Irak.


L’impérialisme capitaliste

Après avoir rappelé la définition de l’impérialisme dans son double contexte géographique et historique, Michael Parenti [1] insiste sur les dégâts de sa variante moderne : l’impérialisme capitaliste, responsable, selon lui, de la pauvreté et du sous-développement dans un tiers monde pourtant intrinsèquement riche. A l’impératif territorial indispensable au colonialisme historique sans fard qui a sévi jusqu’au début du XXe siècle, a succédé celui des marchés, moins coûteux mais tout aussi efficace, du néo-impérialisme. L’injustice du marché, le poids de la dette, l’arme de l’aide étrangère et la violence figurent au nombre des méthodes permettant à l’impérialisme actuel d’asseoir une implacable domination que la mondialisation - extension logique du pouvoir impérial - vient encore renforcer. Si l’on fait abstraction du facteur territorial, il est évident que les États-Unis sont aujourd’hui à la tête du plus grand empire de tous les temps. Autant militaire et culturelle qu’économique, cette puissance impériale financée par les citoyens américains vise en premier lieu la préservation de l’ordre capitaliste mondial favorable aux entreprises américaines et à leurs riches actionnaires. Ici, la fuite en avant militariste compense l’endettement gigantesque de l’économie américaine. Parenti reconnaît aussi l’existence d’autres objectifs, stratégiques notamment. Il évoque le plus récent d’entre eux dans l’un des deux textes additionnels ajoutés judicieusement à l’édition française : la guerre au terrorisme international, lancée par George W. Bush au lendemain des attentats du 11 septembre 2001.


A empire fort, république faible

La facture que les citoyens américains honorent à leur insu est triple. La première s’adresse aux travailleurs qui paient comptant les dégâts des délocalisations en allant grossir les files des chômeurs sinon les statistiques des laissés pour compte ; la deuxième est réglée par les contribuables forcés de compenser les réductions d’impôts accordées légalement ou non aux grosses multinationales ; la troisième enfin, qui ne cesse d’augmenter avec les prix en dépit des avantages escomptés de la mondialisation, est soumise directement aux consommateurs. L’environnement est une autre grande victime de l’impérialisme et, en premier lieu, de l’armée américaine. Sans compter les morts et blessés des conflits qui embrasent la planète, l’armée, rappelle Parenti, est également responsable de nombreux accidents humains et de catastrophes écologiques. L’énorme coût que nécessitent la création, l’entretien et le développement d’une puissance militaire impériale, active dans presque chaque pays du monde, empêche les États-Unis d’assurer leur rôle d’État providence. Non seulement les États-Unis sont devenus le plus grand débiteur de la planète, mais ce pays prétendument riche compte aussi des quantités de personnes - que l’on estime aujourd’hui à plus de quarante millions - vivant sous le seuil de pauvreté.


La cohérence de la politique étrangère américaine

Contrairement à certains observateurs, Michael Parenti trouve la politique étrangère américaine tout à fait cohérente, quelle que soit d’ailleurs la couleur politique du locataire de la Maison Blanche. Derrière des prétextes tels que la défense de la démocratie, la protection des ressortissants et des intérêts américains à l’étranger, la responsabilité comme dirigeant mondial face aux supposées menaces (le communisme, aujourd’hui remplacé par l’islamisme), la chasse aux sorcières rebaptisées “terroristes” ou la protection des réserves pétrolières, la cohérence de la politique américaine est toujours de briser les révolutions populaires et de soutenir des régimes conservateurs (voire des dictatures) capitalistes. Le lecteur friand d’analyse approfondie trouvera chez Parenti non seulement quelques vraies raisons permettant d’expliquer le déclenchement de la première Guerre du Golfe, mais aussi quelques pages instructives consacrées à un autre alibi régulièrement présenté pour justifier les interventions américaines : la prétendue guerre menée au trafic de la drogue. Aux défenseurs de la pensée dominante qui avancent encore d’autres prétextes dans le but d’essayer de justifier ces interventions, comme la dissuasion de la prolifération des armements, l’exécution de missions humanitaires (le droit d’ingérence) et l’instauration de démocraties électives dans certaines parties du monde, l’auteur apporte une réponse point par point. Il n’existe tout d’abord aucune politique américaine visant à réduire de manière significative les arsenaux mondiaux et, en premier lieu, les leurs. Et en ce qui concerne les armes nucléaires, leurs campagnes de dissuasion visent seulement des pays que les dirigeants des États-Unis veulent déstabiliser. Parenti démontre ensuite que les missions américaines d’assistance servent surtout - comme le prouve, par exemple, l’intervention “humanitaire” de 1993 en Somalie - à soutenir des régimes conservateurs ou la construction d’infrastructures susceptibles d’aider les grands investisseurs américains ou amis. Évoquant dans un troisième temps l’argument des élections, l’auteur rappelle qu’elles sont régulièrement supervisées, achetées, truquées ou récusées par l’administration américaine, en fonction de son intérêt propre.


Le double système de la politique américaine

Arrivé à ce stade de son analyse, Parenti nous invite à envisager la politique américaine comme un système double, reflétant de façon générale les différences qui existent entre le gouvernement d’une part et l’État de l’autre, qui sont comparables à celles qui séparent le conseil communal et la police ou le Parlement et la CIA. Ainsi, la partie du système correspondant au gouvernement qui comprend les élections, les personnalités politiques, les discours publics, ... fait l’objet de cours scolaires, d’analyses universitaires très pointues et de commentaires prétentieux des faiseurs d’opinion. L’autre partie, beaucoup plus secrète, concerne le système coercitif du pouvoir d’État qui est utilisé pour protéger la structure dominante de l’économie politique et plus spécifiquement les intérêts nationaux et internationaux du capital financier. C’est ce qui permet d’expliquer, selon Parenti, pourquoi les élites conservatrices veulent moins de contrôle du gouvernement, mais désirent en revanche habituellement plus de pouvoir de l’État afin de limiter les effets égalitaires de la démocratie.


La tiers-mondisation des États-Unis

Quant à la politique intérieure, l’impérialisme conduit à une tiers-mondisation des États-Unis. La conclusion de Michael Parenti est-elle excessive ? Pas du tout. Il est un fait que l’Amérique capitaliste est littéralement en train de se tiers-mondiser : non seulement, elle dévalorise les emplois et réduit l’activité, mais de plus elle délocalise des industries entières en Asie, en Amérique du Sud et même en Afrique. Caractérisée par une politique économique de l’offre, une idéologie de l’infiltration goutte à goutte des richesses dans la population, ruinée par des dépenses militaires gigantesques, l’économie américaine présente d’un côté des déficits insondables et de l’autre une dette nationale galopante. Résultat de cette tiers-mondisation : un fossé de plus en plus profond se creuse entre les (très) riches et les (très) pauvres de ce pays.


L’impérialisme à l’université

Diplômé de Yale, professeur dans plusieurs collèges et universités, Michael Parenti est admirablement bien placé pour critiquer les universités américaines. Y découvrant davantage des idéologies au service de l’impérialisme et du capitalisme que des laboratoires de connaissance et des lieux de débat, Parenti démonte les mythes selon lesquels l’Université formerait une communauté indépendante de scientifiques neutres, un lieu détaché des intérêts immédiats de ce monde, voire un temple du savoir. Inscrivant son étude dans un cadre historique, l’auteur montre que la répression et les purges ont toujours existé dans l’enseignement universitaire américain. A la fin des années quarante et au début des années cinquante bien sûr, lorsque sévissaient le maccarthysme et autres chasses aux sorcières. Mais aussi au moyen de refus d’embauche, sans parler des refus d’avancement - mises à l’écart (que l’auteur connaît très bien pour en avoir été victime) qui sont encore plus nombreuses que les exclusions.


La transformation de l’empire en république

Hormis quelques tentatives cosmétiques à mettre à l’actif de l’administration Clinton contrainte de remédier au naufrage des années Reagan-Bush, Parenti ne voit guère de grande différence entre les Républicains et les Démocrates. Lorsqu’il est question de l’impérialisme tant à l’intérieur qu’à l’extérieur, changer de parti politique au pouvoir ne signifie pas changer de façon significative la politique de l’État. Pour conclure son essai, Michael Parenti émet quelques propositions constructives pour le mouvement démocratique américain qu’il espère voir défendre par des parlementaires progressistes, s’il en reste. Il s’agit entre autres de la réduction des dépenses militaires, voire l’abandon de l’économie de guerre, la suppression de la CIA et d’autres agences de sécurité nationale, la fin des guerres contre-insurrectionnelles, la réduction du pouvoir des grands intérêts et groupes de pression financiers, l’adoption de la représentation proportionnelle, la démocratisation des médias, le vote de réformes fiscales au profit des petits, l’abolition des lois antisociales, l’augmentation du salaire minimum, l’instauration de la journée de 6 heures de travail ou de la semaine de quatre jours sans réduction de salaire, l’aide aux agriculteurs (biologiques), le respect de la nature, le développement de transports en commun propres, l’arrêt des centrales nucléaires, la création d’un système d’assurance des soins de santé unique, la fin de toutes les discriminations raciales ou sexistes et la protection des minorités et, enfin, la réalisation d’un nouveau “New Deal”, digne de ce nom cette fois. De tels changements ne sont pas faciles à mettre en oeuvre, ils n’en restent pas moins nécessaires pour passer le plus rapidement possible, avant qu’il ne soit trop tard, de l’empire à la démocratie.


Bonus

Deux chapitres additionnels d’analyse de la politique américaine closent l’édition française. Parenti écrit le premier, intitulé « Quand l’action terroriste rencontre la réaction politique », en octobre 2001, dans la foulée des attentats de New York et Washington, et le second, « Écraser l’Irak », en mai 2003, au lendemain de l’invasion de l’Irak par les troupes anglo-américaines.

Patrick Gillard, Bruxelles, 23 novembre 2004.
_________________
"Le colonialisme et ses dérivés ne constituent pas à vrai dire les ennemis actuels de l'Afrique. À brève échéance ce continent sera libéré. Pour ma part plus je pénètre les cultures et les cercles politiques plus la certitude s'impose à moi que LE PLUS GRAND DANGER QUI MENACE L'AFRIQUE EST L'ABSENCE D'IDÉOLOGIE."
Cette Afrique à venir, Journal de bord de mission en Afrique occidentale, été 1960, Frantz Fanon, Pour la Révolution Africaine
2011, annee Frantz Fanon
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Gnata
Super Posteur


Inscrit le: 14 Juil 2005
Messages: 1127

MessagePosté le: Lun 24 Avr 2006 15:29    Sujet du message: Répondre en citant

Brillant texte , Je m'étonne que personne jusque là n'ai pu faire le lien entre ce que fait gorge-kill-quick-Bush et l'Histoire de leurs ailleux .

EN definitive , il n'est rien dans les actuels démocraties que les Hommes n'aient pas expérimenté et l'Histoire n'ai pas repertorié.

Et que dire des Historiens Occidentaux qui font comme si ce qui se passe maintenant est nouveau , la plus respectée des Universités Canadiennes et la 3 ième en Amérique du Nord Mc Gill , endosse les actions de Gorge Bush , les Historiens qui défilent à la télé pour expliquer ( embobiner en règle ) le bien-fondé de l'union des pays occidentaux face à la ménace Islamique aux canadiens moyens est hallucinant ( dois-je rappeller que la majorité des Juifs y font leurs études ( La Jewish Hospital est affiliée à Mc Gill ) , et le problème est que beaucoup de Juifs sont Historiens donc ne nous attendons pas à trouver des explications sur les analogies que tu fais ici .

Je vais copier-coller ton article quelquepart , je le lirais à chaque fois que La CIA reconnaîtra la voix de ...Ben laden sur une bande audio refourguée par Al-Jazeera ( qui a dit que Al-jazeera était une station pro-arabe ?) .
_________________
"Always be intolerant to ignorance but understanding of illiteracy (..)in those homely sayings (mother wit) was couched the collective wisdom of generations" I know why the caged bird sings, p99, Maya Angelou
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Katana
Bon posteur


Inscrit le: 23 Déc 2005
Messages: 669

MessagePosté le: Mar 25 Avr 2006 11:14    Sujet du message: Répondre en citant

J’ai toujours pensé que les élections présidentielles Françaises de 2007 seraient remportées par un troisième larron, par conséquent ni Sarkozy, Ni De Villepin, mais plutôt S.Royale ou Le Pen, SAUF si un événement exceptionnel, se produisait…

Les élections approchant, il était fort probable que nous en arrivions à ceci :

Oussama Ben Laden s'en prend à la France
LEMONDE.FR | 25.04.06 | 07h37 • Mis à jour le 25.04.06 | 08h26


« Dans son premier message depuis le 19 janvier, le chef du réseau terroriste Al-Qaida, Oussama Ben Laden, s'en est pris à la France. Selon la télévision satellitaire Al-Jazira, qui a rapporté les propos de Ben Laden, mais ne les a pas diffusés, le chef du réseau terroriste s'en prend à l'interdiction du foulard islamique dans les écoles publiques et la situation des musulmans dans le pays.

La chaîne qatarie indique que "Ben Laden a critiqué l'attitude de la France envers le hijab (voile), qu'elle a interdit dans les écoles [publiques], et sa sévérité excessive dans le traitement qu'elle réserve aux communautés musulmanes" vivant sur le territoire français.

Une loi française entrée en vigueur en 2004 interdit les signes religieux ostensibles dans les écoles publiques, notamment le foulard islamique, la kippa et les grandes croix.

Ben Laden a aussi critiqué Paris pour "son intention de lancer une chaîne de télévision au Maghreb arabe afin de combattre l'éveil islamique", y voyant "une guerre des croisés et des sionistes", toujours selon Al-Jazira, qui n'a pas précisé de quelle chaîne il s'agissait.

Ben Laden fait allusion vraisemblablement à Medi 1 Sat, dépendant de la Radio Medi 1, implantée à Tanger. Cette chaîne, dont le capital est à 56 % marocain et 44 % français, doit commencer ses émissions en juillet. Sa zone de diffusion concerne, comme la radio, le Maghreb. »


Ainsi, "Beny", grand instruit devant l’éternel, revient sur une histoire ancienne qui ne touche pas uniquement les musulmans, mais TOUTES les religions…

Il doit être bien fatigué le gars.

Ensuite, il sait très bien, en grand informé qu’il est, que le Maghreb est l‘endroit ou se concentre le plus grand nombre de pirates des bouquets de satellite TPS et CANAL SAT (qui ont fusionné).

Je me souviens que les jours qui ont suivi le changement de système de cryptage par CANAL SAT et TPS, des habitants d’Algérie et du Maroc qui avaient piraté les chaines, appelaient pour réclamer et demander pourquoi ils ne recevaient plus aucune chaine Laughing (!!!!)

Beny raisonne comme si les français avaient imposé quoi que ce soit à ses frères musulmans alors que ce sont eux qui cherchent par des moyens illégaux à accéder à la "culture" française...

Alors Beny serait-il serrait-il a court d’arguments Wink ?

Quelqu’un, en France aurait-il en tête une mauvaise idée pré-électorale comme se fut le cas en Espagne ou en Angleterre ?

"Spartacus" et son armée seraient-il en route pour Paris Wink ?

Je pense que les mois qui vont précéder l’élection présidentielle française vont être…Intenses…
_________________
"Nous avons accepté l'inacceptable"
JP Bemba
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Chabine
Super Posteur


Inscrit le: 02 Mar 2005
Messages: 3040

MessagePosté le: Mer 03 Mai 2006 21:09    Sujet du message: Répondre en citant

Désolée, je n'ai pas trouvé de traduction de ce texte en français Confused

http://sjlendman.blogspot.com/2006/03/war-making-101-users-manual.html

Thursday, March 23, 2006

WAR MAKING 101 - A USER'S MANUAL - by Stephen Lendman



I've lived through seven decades and can remember the late 1930s before WW II began. In fact, I began my formal education in kindergarten within days of when Hitler sent his Wehrmacht across the Polish border in an act of illegal aggression and began that near six year horror. I was too young to understand it then, and I can barely remember that fateful "first Pearl Harbor" on December 7, 1941. Franklin Roosevelt wanted in on that fight and did all he could to goad the Japanese to attack us. He knew with enough prodding they would, and when it came, we knew about when and where it would happen. We were ready to mobilize and join the battle, we did it, and nothing's been the same since.

FDR at least took the country to war as the Constitution says we must. On December 11,1941 he asked the Congress to make that declaration against Japan and also Nazi Germany in response to Hitler's declaring it against us. It was the last time a US Congress would ever use the constitutional authority it alone is allowed in Article I, Section 8 of that sacred document. The Founding Fathers thought that authority so important they codified it. They believed that on what is the single most important issue a nation ever faces, that awesome power should never placed in the hands of a single person. They wanted only the Legislative Branch to have it and only exercise it after careful, deliberative debate. That Branch still has it if it so wishes, but for the last 65 years it decided in its infinite indifference to abrogate it's authority and allow the President to usurp it and use it at his pleasure and choice. We've seen the result - a mess without end. We've had war after war after endless war (including the ones fought by others we encouraged and financed plus all the CIA covert mischief and abuse) with no end in sight and in every instance since WW II against designated "enemies" that never threatened or attacked us or had any intention to. Doing that by direct intervention based on no provocation, as we have, is called illegal aggression, which is exactly the crime the Nazis were tried for at Nuremburg. In the words of the Tribunal: "To initiate a war of aggression....is not only an international crime, it is the supreme crime, differing only from other war crimes in that it contains within itself the accumulated evil of the whole." The worst of those found guilty in that Tribunal were hanged. Think any of our leaders will ever meet the same fate as they should, of course? Fat chance, even though the worst of ours are as guilty of war crimes and crimes against humanity as were the worst Nazis.

THE RESULT OF THE CONGRESS SCRAPPING THE MOST IMPORTANT CONSTITUTIONAL AUTHORITY IT ALONE HAS

Here's one definition of a dictator or at least one practicing to become one. It's a head of state able to decide alone with unchallengeable authority whether or not to take a nation to war for any reason. Here's an add-on to that definition. If a leader does it for any reason other than to respond to an attack by another nation or clear evidence an attack is coming, that leader is also a war criminal. Noam Chomsky believes every US president since WW II was and is a war criminal. Ditto, so do I.

This essay will concentrate on the current "war criminal in charge." With some background for the historically uneducated, I'll then fast forward to the present and take you into the heart of the beast we better get to know well and quickly before it eats us alive. I'll lay out what I call a war maker's manual, step by step or rule by rule, from when we were new at this ugly business and still learning to the present. Ready? Here we go.

I can't match the famous Chinese general Sun Tzu who wrote his masterful Art of War 2400 years ago and won't even try. But I've seen the modern day script played out enough times and think I've gotten the hang of it now. First, some basic rules:

A. Get the language right. It's not enough to say Iraq, Iran, Afghanistan or Venezuela are threats to our national security. We have to say or imply it's the new Hitler Saddam, the "crazed Arabs and mullahs" running Iran (sorry - they're Persians, not Arabs, and only changed the country's name to Iran in 1934......you can call them "crazed Arabs" though, who'll know the difference besides the Iranians), the demonic Taliban who beat up on defenseless women, or the "demagogue" Hugo Chavez "awash in oil money and trying to destroy democracy and destabilize the region"........he happens to have the most vibrant democracy in the Western Hemisphere and is selling the country's oil at a discount to poor nations and poor US communities in need. Think Exxon-Mobil would do that?Now you're getting it.

B. Always pick on a much weaker target country, the weaker the better, preferably defenseless and unable to fight back. It's then best to soften them up in advance by stealth bombing or sabotaging their strategic infrastructure. It's also best to pick on a weak nation of color (we almost always do - Yugoslavia was a rare exception), and best of all is to pick on a Muslim nation of color. Arab nations (and Persia/Iran) qualify as they're not quite white enough, not at least the "crazed Arab ones."

C. When you "pull the trigger", strike the target with overwhelming force. You know the new "Militaryspeak" language - "shock and awe." Who dreams up this stuff? You can bet it's a big PR firm, ad agency or something out of a Hollywood bad dream factory. The target country may be defenseless, and likely is, but you gotta hit 'em like a using a howitzer to kill a gnat even though a strong wind will do the trick. The reason for the "blitzkrieg" approach is it not only grinds your enemy to dust and fast, it also scares hell out of all other nations worried they may be next or in the queue and moving up.

D. There's one other element peculiar to today in the US that's not a rule but a resurrection of sorts from the First Crusade 900 years ago. Back then Pope Urban II, who no doubt believed he got his marching orders from the Almighty, launched his assault against Islam and Muslims in his holy Crusade to regain control of the sacred city of Jerusalem. When his forces finally got into the city they weren't very nice to the Muslims, Jews and even Eastern Christians living there.

It's timely for this essay to note that the Vatican has begun to rehabilitate the Crusaders by sponsoring a late March conference that portrays those holy wars as having been fought with the "noble aim" of regaining the Holy Land for Christianity. I'm sure all Muslims around the world will understand, forgive and forget. Laughing

Students of Western Civilization might also recall that Napoleon invaded Egypt in 1798 for "glory" (that's French for empire Laughing ) and to restore Islam to its genuine teachings (I guess meaning to bring those misguided souls back to their Christian roots Laughing ). The Little Corporal didn't fare much better there than he did at Waterloo or that a latter day Napoleon wannabe is now doing in Iraq. It's a shame he's not still around to explain that to our current "head dreamer of empire." But I doubt it would do much good as below I explain the only authority our warrior president listens to.

The point from my brief history lesson is to connect it to our own present situation. For the first time ever, we now have a president, at least the first one admitting it publicly, who also believes the Almighty speaks to him, tells him what to, and he's just following orders from that higher authority. I don't think he's kidding when he says God told him to invade Afghanistan and Iraq. I wonder if that same God told him to steal from the poor and give to the rich Twisted Evil . I also wonder what God he's referring to. It's not the one I was brought up to believe in and the principles I was taught to think are pretty sacred in the Ten Commandments, especially the core "golden rule" one.

NOW LET'S GO THROUGH THE STEPS/RULES

Rule No. 1- Develop a tradition of militarism over time. It takes many years of practice to hone skills and perfect them. The US has followed this practice and incredibly has been at war (real war with mass slaughter) internally and/or abroad every year without exception with one or more adversaries since its inception.

No other nation today is more addicted to war than the US. It seems like it's always been that way, and it has. Of course, you'd never know it from the sanitized history we're taught up to the highest levels in all our schools - even the best of them like the two esteemed universities I was lucky enough to attend. I later understood their mission was to program my mind, teach me acceptable doctrine to "make me a good citizen." It's part of the package called "The American Way." Fill their heads with mush and make 'em believe the sun is out when it's really dark and pouring rain. They did teach me how to learn though, and I've tried to use that skill ever since to discover and understand what they should have taught me but never did.

Militarism and empire go way back to our Founding Fathers including the one we call the Father of the country. Some Father. He referred to the nation as a "rising empire", and he helped build it during and after the Revolutionary War. During that conflict he not only dispatched the British (they really just decided it wasn't worth it and left), he waged a second war against our native Indians, all of whom he thought of as subhumans (American Untermenschen). He called for their total annihilation and sent General John Sullivan and 5,000 troops to attack the noncombatant Onondaga people in 1779 with orders to destroy all their villages, homes, fields, food supplies, cattle herds and orchards. He also stole Indian land from the Onieda people who aided him when he was most in need at Valley Forge. I guess it was his way of showing gratitude. Evil or Very Mad The guy we're taught to revere was a racist and genocidist. With that kind of Father what could we expect from the "offspring." I'll bet they're still teaching George's military tactics to the recruits at West Point and telling these impressionable kids that "Father knew best."

George's tradition was handed down and became more robust over time. Along the way to the present day, we expanded the frontier west and south and slaughtered about 18 million of our native people in the process. Their only offense was they happened live on the land we wanted, so we stole it from them. It didn't matter that they'd been there for about 20-30,000 years. How could we let a "little tradition" stand in the way of "progress" and "development." Once we had it all from coast to coast (including the half of Mexico we also stole), we set our sights offshore for conquests and easily found a few. In our beneficence to our southern "neighbor" we let the Mexicans keep half their country, but only because the majority population was in the southern half, and we didn't want all those dark-skinned people "diluting" our white Anglo-Saxon majority.

As fate would have it we spared Canada. But it was touch and go for our northern neighbor as we coveted their land too, and it may only have been our attention diverted to other "adventures" plus a few cooler heads that kept us from taking it. During our so-called War of 1812, there were those in the US more interested in annexing territory in "British North America" than fighting the British over their naval blockades, interception of our ships and impressment of our seamen. We were humming "O Canada" again in the 1920s, when the "Canucks" as now were friendly allies with no hostile intention toward us or anyone else. We actually drew up serious war plans to invade the country and occupy it. I'm not kidding. Why? The same reason we invaded Iraq or at least one of them. To steal their oil, and back then we had plenty of our own and lots more we'd find. We also had a similar war plan approved in 1919 to attack Mexico and steal their oil too. We want everyone's oil and most everything else they have as well. One day we may change our mind and just declare both countries and all others (or just their resources, markets and cheap labor) US property by an act of Congress or a Presidential directive or decree. Twisted Evil Our neighbors (and all other nervous nations) shouldn't worry though. Whenever we conquer or colonize we make it clear we come as friends to help them. In the old days it was to bring them civilization. Laughing Now that "help" comes in our special style of "friendship" at the barrel of an M1A1 tank or sights of a cruise missile or nuclear bomb. Laughing But "it's for their own good, to bring them democracy and freedom" and the rest of the tired old rhetoric. It was shameless bunk back then just as now.

Fast forward a bit to WW II and its aftermath when the US emerged as the only nation left standing as the world's sole superpower. The Soviets may have developed "the bomb", but the war so devastated them (along with most of Europe and East Asia) it took about 15 years of redevelopment for them to regain even a semblance of normalcy. The US was now free to run amuck and took full advantage. What "amuck" we've run since needs much more space than I have here. So fast forward again to the current era and let Nobel Laureate Harold Pinter explain more recent US policy and its incurable addiction. He did it eloquently when he said "US foreign policy can be defined as follows: kiss my arse or I'll kick your head in." Twisted Evil He said that during the Clinton years. He had a lot more to say about the Bush administration in his 2005 Nobel lecture and acceptance speech when he called the invasion of Iraq "a bandit act, an act of blatant state terrorism, demonstrating absolute contempt for the concept of international law." He went on to say the US "quite simply doesn't give a damn about the UN, international law or critical dissent, which it regards as impotent and irrelevant."

YOU GOTTA SHOW YOU MEAN BUSINESS

That brings us to Rule No. 2 - When you're the meanest, toughest, baddest guy in the neighborhood, you gotta show it by beating up on a weakling occasionally. Otherwise no one will take you seriously, and someone else might try to challenge your supremacy. That's how a local godfather does it in my city of Chicago. It works the same on the global stage as it does on the South Side here.

I can hardly improve on Harold Pinter's eloquence so I'll just add to it by calling the Bush-Cheney administration an unchallengeable practioner of reckless and outrageous policies at home and abroad and being the most reactionary, statist and psychopathic administration in our history. It stands alone in its brazen uncompromising methods, fanatical extremism, bold and deceptive rhetoric and almost pathological insistence on secrecy. In sum - they're crazy and out-of-control. How's that Harold? It all came out after 9/11 that we now know was an event much different than the official explanation we were given. On that fateful day, the mask came off, the ugly face of a threatening tyranny could be spotted, and the bombs began falling.

So what's going on with us? Was this warped proclivity always there but never understood or quite so visible as now? Or is there something in our DNA that makes us like a modern day out-of-control Sparta? Is it a "bad seed?" Is it curable? Not a chance with the crowd running wild in Washington now declaring they'll throw nuclear bombs around like hand grenades in future wars and are already doing it below the radar in the two we're now fighting - that's right two ongoing wars, the other one being in Afghanistan which in case you hadn't noticed is still "hot" and killing US and other occupying forces. And that one has no end in sight either.

THEY PUT THEIR PLANS IN WRITING AND WE CAN ALL READ THEM - AND SHUDDER

Rule No. 3 - Write it all down clearly and in detail. That way everyone can read it and understand you mean business. What better way to scare shaky allies and intimidate and deter other nations thinking about defying us to forget about it or we'll beat up on them. It works most of the time.

The Bush-Cheney crowd try to make it work every time and since 9/11 have kept practicing to let everyone know they're not kidding. We believe 'em. But just to make sure no one forgets they just updated their September, 2002 National Security Strategy with more belligerent language than the original. The original, in case you didn't know or forgot, lays out an "imperial grand strategy." It's nothing less than a declaration of "preventive war" (the term "pre-emptive" is used incorrectly as that can only apply in a defensive action against a known impending attack) against any nation or force this administration decides is a threat to our national security. It doesn't mean it is, just that we say it is. That threat includes any nation we label "unstable" or a "failed state" (whatever that is). And a little add-on to the original NSS was their FY 04 Air Force Space Command Strategic Master Plan. It laid out a plan to "own outer space" (think the Martians will buy it Laughing ), weaponize it with the most advanced and destructive weapons and technology including nuclear ones, and develop and place out there unmanned space vehicles to surveille the entire planet.

And there are two more gems everyone should know about. One is the May, 2000 DOD Joint Vision 2020 that outlined a plan for "full spectrum dominance." That's code language ("Militaryspeak" again) meaning total control over all land, sea, air and space and using any means including nuclear war to achieve it and keep it. The other jewel is the Nuclear Policy Review of December, 2001 that claims a unilateral right to declare and wage future wars using first strike nuclear weapons. Anyone nervous? Shocked You'd better be because the Bush administration declared a permanent state of war against "bad guys" we call "terrorists." I have my own definition of what each of those terms means and it's lots different from theirs. Dick Cheney gave us his message when he declared a "global war on terrorism" that may last for decades and may include in our target queue dozens of countries (the number keeps changing, but they have plenty in mind and don't plan to run out).

THEY'RE NOT KIDDING AND IT JUST GOT WORSE

Rule No. 4 - Just in case anyone still misunderstands, ratchet up the rhetoric, make it even meaner and tougher and start beating the war drums to announce you're planning to demonstrate your seriousness. That should get everyone's full attention.

If all this doesn't scare you, then you didn't read the morning papers right after the ides of March (amazing they didn't choose that day when another noted warning was made, went unheeded and led to a bad ending for a guy whose initials were JC - no, the other one). On March 16 we learned that an updated National Security Strategy outlined the first full statement of US strategic goals since the original 2002 document written in the run-up to the Iraq war and which, in fact, was a declaration of war against that country six months before it began. The new Strategy identifies Iran as the "single country" that may pose the biggest threat to the US and reaffirms our unilateral right to take preventive military action against them. It denounced Tehran as an "ally of terror" and "enemy of freedom" along with daily accusations they're trying to acquire nuclear weapons and even use them. It also audaciously claims "we may face no greater challenge from a single country than from Iran."

Iran never attacked any other nation or even threatened to. It endorses a negotiated settlement (didn't we use that ploy with Saddam) but warns of "confrontation" if that effort fails. Sound familiar? Haven't we heard that song before? The clincher will be when we call the Iranian mullahs and/or President Ahmadinejad "Hitler." And haven't we overdone that one too? Can't we let the old brute stew in his special hell without degrading his ignominy by equating all our other designated "bad guys" with him? And shouldn't the public have caught on to this snake oil sales pitch by now? You're giving them too much credit. They never get it or understand in this nation the renowned author and social critic Gore Vidal calls the "United States of amnesia." The equally renowned author and my fellow Chicagoan, Studs Terkel, calls our malady a "national Alzheimer's disease." Sadly, it's true. The public can't recall last week's headlines let alone the events of months or years past or heaven knows any knowledge or sense of history - the real kind, that is, not the mythology we're fed in school or through the corporate media.

The updated document goes further and claims the right to take preventive action against any nation we designate an enemy state or any undefined terrorist group we say seeks to acquire WMD. Again, it doesn't matter if it's true, only that we say it's true. And we never explain what WMD is, so I will. Only nuclear weapons so qualify, not chemical or biological. The war hawks want you to think all three types do, but all weapons experts know otherwise. The latter two types can only cause havoc over a small area while only the former can really cause mass destruction not only on its target but over a vast area affected by deadly toxic radiation fallout that can never be remediated.

The report goes on to warn us that while al-Qaeda has been "significantly degraded" since the Afghan war it's also been dispersed and decentralized which now poses new challenges. And it claims the "fight in Iraq has been twisted by terrorist propaganda as a rallying cry." I wish someone would explain what that means.
And there's more:

Besides Iran, clearly number one in the target queue, the document also lists North Korea, Syria, Cuba, Belarus, Burma and Zimbabwe as "despotic systems." It specifically labels Syria an ally of terror and enemy of freedom - meaning Israel wants us to do their dirty work by ousting their leader and replacing him with someone more subservient to Israeli and Western interests.

It says the US must "isolate enemy elements" but engage those willing to give up violence (read: they're violent because we say they are, but we'll forgive them if they surrender their national sovereignty to the "Godfather").

It specifically singles out Venezuela and Hugo Chavez as "a demagogue awash in oil money (who is) undermining democracy and seeking to destabilize the region." This stuff is breathtaking, and allow me to translate it. First, though let me thank and commend President Chavez for being one of the few world leaders with the courage and backbone to respond to the reckless US policy and vicious lies about him and all else by pointing his finger at the real king of destabilizers and state terrorists. In comments he made on March 19 during his regular Sunday TV program, Hello, President, for ordinary Venezuelans to call and speak to him directly, ask a question and get his response, he called George Bush "Mr. Danger", the world's greatest terrorist, a coward, murderer, immoral and sick among other things. The man's very perceptive.

Now the translation of the NSS comments on President Chavez. What they're saying is that the Chavez extraordinary reforms bringing the Venezuelan people vital social benefits like free health care and education they never had before; his most vibrant democracy in the Americas; his innovative trade agreements that are fair to all participating countries and his opposition to the US promoted exploitive ones; and his beneficent policy of helping his neighbors, other developing countries, and some poor communities in US cities like selected neighborhoods in my own city of Chicago by selling them discounted oil (or heating oil to US cities - again, think Exxon-Mobil would do that?) are not in the interests of the US or the giant transnational corporations who want the right to exploit the country and every other developing one as well for their own benefit. That means no social programs for the people, just opportunities for US giant transnationals to have open and free access to plunder for profit. We call that "free trade." I call it "the American way." Hugo Chavez and the great majority of Venezuelans justifiably want no part of it. Neither should we.

It also emphasizes the need to enhance the administration's post-conflict capabilities and to create a "civilian reserve corps" to rebuild countries after a war ends - meaning after we destroy them by illegal aggression we'll award big no-bid contracts to the likes of Halliburton and Bechtel to rebuild them......shoddily..... and steal the US taxpayers blind while doing whatever it is they're doing. We do know Halliburton is expert at building US military bases and "torture-prisons."

Finally, it states a policy to promote nuclear power abroad to provide "reliable, emission-free energy." I love this one too. This is a sales pitch for General Electric and all other US corporations that will profit big time if we can convince other countries to let US corporations build nuclear power plants for them and all the rest that goes with them. And, oh yes, these plants most definitely are not emission-free. Where I live in Chicago is testimony to that. I'm surrounded by 11 nuclear power plants, many of them aging (as are most others) and all of them have a disturbing history of safety violations caused by aging and shoddy maintenance (another common problem in many other cities). Even without a serious accident (which will happen one day), these facilities (and all others everywhere including any newly built ones) discharge enough deadly toxic radiation daily in their normal operations to contaminate the food we eat (even organic food), the water we drink and the air we breathe into our lungs. And if one of these plants ever has a core meltdown and metropolitan Chicago is downwind from the fallout, the city and suburbs alone will become uninhabitable for the next 4.5 billion years (forever) and would have to be evacuated quickly with all possessions left behind and lost (including our homes) except for what we could carry in suitcases or in the trunks of our cars if we own one which I don't. This is the kind of madness our government is trying to sell the US public and the world. But no matter. They'll do that and anything else to help their corporate friends......even if it kills us.

SELLING WAR - IT'S NOT HARD TO DO

Rule No. 5 - After putting your intentions clearly in writing and showing you mean business, the next step is scaring the public by choosing a "target country" and convincing them it threatens our security and welfare. You explain you're trying to reason with it, but if it won't listen, force may be necessary as a last resort. But not to worry. We'll only do this for our own safety and security. If you do this well enough (and these guys are experts, they've had so much practice), you hope the public will go along with your madness even if things don't go well and despite what your real objectives are.

With two out-of-control wars on their hands, why would they ever want to start another one? We don't have enough troops to handle Iraq and Afghanistan, there's growing discontent in the ranks including desertions in the thousands, and our military spending is off the charts and running up massive budget deficits even the new Fed chairman is alarmed about. He and other experts know they're only sustainable by "the kindness of strangers" that one day may become less kind as well as the wholesale shredding of our social safety net to fund wars. For me that's a clinical definition of insanity, but that doesn't deter this crowd. The war drums are beating loudly and the demonizing of our new number one public enemy is clearly Iran. In mid-February Secretary of State Rice told the Senate Foreign Relations Committee the US would "actively confront" Iran and asked for an extra $75 million in funding for anti-Tehran propaganda and support for opposition groups outside the country. And she just turned up the heat a notch or two more by accusing Iran of lying about its (nuclear) activities and calling the country "a central banker to terrorism" - an overused false, deceptive and demonizing line she and others have used before.

Of course, this is all part of "the big lie" and prepping of the public for the "fun and games" they have in mind. What's never mentioned and what the sleepwalking public doesn't understand is there's only one "king" and undisputed world champion of "terrorism" (the state-sponsored most deadly kind of all) and central banker of terrorism. There may be a few other bit players around that come and go, but the US for at least many decades has been financing the most widespread and egregious terrorist activities on the planet - mainly its own, but it spreads it around when it can get other willing co-conspirator nations to join in. I'll let some of the worst of them go unnamed, but the reader need only check what nations have become part of our "coalitions of the willing" in victim countries now under the heel of the oppressive US boot. And then they can add a few more to that list like our closest of all allies in the Middle East and a few more in South and East Asia.

The issue with Iran has nothing to do with the furor over that country's wanting to develop its commercial nuclear industry, having the right to enrich its own uranium and even the right to develop weapons to defend itself against really hostile enemies. They'd be crazy and irresponsible not to want to want an adequate defense. Iran is a signatory to the Nuclear Non-Proliferation Treaty (NPT), is in full compliance with it, and has every legal right to enrich its uranium. But that doesn't cut it with the "Godfather" because Iran won't sell out its sovereignty to the US and our oil and other corporate interests. India, Pakistan and Israel, on the other hand, are nuclear outlaws, have known stockpiles of nuclear bombs, and have not signed the NPT. But they know "who's boss", show proper deference, can build and stockpile nuclear bombs (maybe even use a few) and they're valued and trusted strategic allies. It follows that attacking Iran is quite acceptable because the "Godfather" tolerates no disobedient "outliers", and such behavior must be severely punished to oust their leaders, replace them with more "friendly" ones, and deter other nations from showing the same independence or notion of moving that way.

WELCOME TO THE MODERN NUCLEAR AGE UNMASKED

Rule No. 6 - First the rule and then the message from it. The rule is: when you've got 'em, use 'em. Of course, that means using whatever most destructive or high tech weapons you have, especially if the target country only has lesser ones. It also means: what's the point of having 'em if you can't or don't use 'em. The message then is: toxic radiation is good for you. Shocked That must be what they're selling because the US has now stated its intent to use industrial strength nuclear bombs in any future wars if it chooses to. Can they really sell this line of sheer madness? They're trying, and I don't hear anyone screaming about it yet.

Waging war by illegal aggression is bad enough, but doing it recklessly in another so-called "shock and awe" attack with so-called "bunker-buster mini-nukes" that aren't mini is reckless and insane. The rhetoric about them is false and deliberately deceptive. These bombs are industrial strength and can be made to any potency and likely would be from one third to two thirds as powerful as a Hiroshima bomb. They're designed to penetrate a designated target and explode underground for supposed protection. The DOD falsely claims this fantasy. They deceptively state that these weapons are safe to use because only the protected target is destroyed while the toxic radiation from the detonation is contained underground. Baloney. This is just another shameless lie. Some of it will be contained, but any bomb this powerful will release most of its toxic and lethal radiation into the atmosphere contaminating a vast area depending only on how many targets are struck, where they are, and by how many nuclear bombs. Let's be clear what will happen if this attack goes ahead as planned or any other like it they may have in mind. It will likely be Hiroshima and Nagasaki x you pick the multiple - anywhere from double to infinity. And the result will be many thousands of innocent people murdered, many more thousands poisoned by toxic, lethal radiation and a vast area irremediably contaminated for the next 4.5 billion years. Think it's worth it, never mind unjustified, egregious and a gross breach of international law.

Should this administration be insane enough to do this (and after the announcement of March 16 it looks more likely than ever), the entire Middle East may boil over, and the US will have descended even deeper into its hellish sinkhole of endless (and now full-scale) nuclear war, massive destruction and killing, and nation bankrupting levels of endless spending with no end in sight. Doesn't this crowd understand this? They must, but that doesn't deter the damn fools. They're often wrong but never in doubt. Haven't they ever heard the great lyrics to folk singer Pete Seeger's Vietnam era ode to the damn fool of that period - "Waste deep in the Big Muddy and the big fool says push on." And don't they remember the memorable Stanley Kubrick 1964 film, Dr. Strangelove, that even I saw back then, and I dislike movies. Kubrick portrayed a nuclear Doomsday Machine. The film's subtitle was "how to stop worrying and love the bomb." Anyone believing that then or now can only love great suffering and large-scale death and destruction instead of life. But you can bet these guys will convince a lot of people it's worth it - for what and whom. Them maybe, but not us.

AND NOW THE NEXT STEP - THE MOVE FROM A REPUBLIC TO TYRANNY

Rule No. 7 (the last one) - Your manual is almost complete, and you're about to become as expert at this game as the big boys actually playing it. The only step left is to do at home everything you want to do abroad without having to nuke the public to sell it. Scaring hell out of them should do the trick.

We may find out and sooner than we think if it'll work. Shocked But this time we may be getting in over our heads and headed for the abyss if the alarm sounded by retired General Tommy Franks proves true. A few months after he retired he gave an interview to Cigar Aficionado magazine (a most unlikely venue - maybe he envisioned the world going up in smoke) and made what to some was an astonishing statement. He said if another terrorist attack occurs in the US "the Constitution will likely be discarded in favor of a military form of government." He went on to say such an attack will result in our losing our "freedom and liberty we've seen for a couple of hundred years......(and that Bush)..... will likely declare martial law......."

Have I ruined your day? Confused Fasten your seat belt, it gets worse. For some time now, a number of US government officials and private "terrorism" experts are on record predicting it's just a matter of when, not if, the US will be struck again. Some say it will be worse than 9/11. And on June 6, 2003, the AP quoted a US government report that "there is a high probability that al-Qaida will attempt an attack with weapons of mass destruction in the next two years." Now I'd never advise anyone believe anything said by any government official. But those of us, including myself, convinced our own government was behind or complicit in the first 9/11 attack, should take this warning very seriously. It means if that conclusion is true (and again, I believe it is) this warning and General Franks' grim assessment may, in fact, be advance word of what's ahead. We should heed that warning and be prepared as best we can. One astute observer I heard comment said in all seriousness that for anyone with enough resources a prudent option today would be to have "a second passport and a little property in Vancouver." He added we should think out our escape route in advance and be ready to take it.

HERE'S THE NIGHTMARISH SCRIPT YOU CAN PRACTICE LOSING SLEEP OVER

Rule (or reality) No. 8 - The script is written and the plans are ready to go. Here's how it's likely to play out.

I've discussed this scenario before in another essay, but it deserves repeating here with some added embellishment to scare you even more. I began by suggesting we're being set up (as well as being given fair warning if we can read the tea leaves) for a planned major strike against us. I then went on to say.......You know the drill by now. A major attack happens on US soil, the Bush administration and complicit corporate media hype what happened, scare the public and get them mad enough to demand retribution. If they haven't yet attacked Iran, they blame this on them so they now have public and outside support to do it claiming secret intelligence they can't reveal and it's (nuclear) bombs away - and George Bush's approval rating skyrockets just like after 9/11, and the Republicans keep control of both houses of Congress in November. Karl Rove couldn't plan it any better.

And there's one more thing I didn't write before but will add here. Tommy Franks' assessment and vision will become reality, the Constitution will be suspended, martial law will be declared and we'll have crossed the Rubicon and passed from a republic (what's left of it) to tyranny just as it happened in ancient Rome and more recently in Weimar Germany. We're no different or safer than they were. It works the same in every country, and we should understand nothing is more fragile than our sacred freedom and liberty. It can easily be taken from us without our knowledge or with our compliance when we think it guarantees us security. The reputed old Chinese proverb and curse (likely derived from another source) said "May he (or you) live in interesting times." It didn't mean "let the good times roll and all is well in the world." Whether of Chinese origin or not, I'll settle for the curse and say it surely applies to today in this country like never before in our history.

I've tried to use this essay to warn everyone reading it how deadly serious the times we're now living in are. We must understand that, spread the word, enlist the support of others, and desperately try to head off the impending disaster I think lies ahead if we all don't act in time. It's really that serious.

I could end this a lot of ways. I usually do it either inspirationally or with a warning. This time it's the latter because the situation is grave, and the time is short. What's at stake is nothing less than saving the republic (again what's left of it) and our sacred Constitutional rights. Unless enough of us are willing to fight for both and do it soon, there may be nothing left to fight for. Understand the threat, get mad, energized and heed Pogo's advice and wisdom that "we've met the enemy and it's us." Now what are we gonna do about it?" It's our move next.

Stephen Lendman lives in Chicago and can be reached at lendmanstephen@sbcglobal.net. Also visit his blog address at sjlendman.blogspot.com.
_________________
"Le colonialisme et ses dérivés ne constituent pas à vrai dire les ennemis actuels de l'Afrique. À brève échéance ce continent sera libéré. Pour ma part plus je pénètre les cultures et les cercles politiques plus la certitude s'impose à moi que LE PLUS GRAND DANGER QUI MENACE L'AFRIQUE EST L'ABSENCE D'IDÉOLOGIE."
Cette Afrique à venir, Journal de bord de mission en Afrique occidentale, été 1960, Frantz Fanon, Pour la Révolution Africaine
2011, annee Frantz Fanon
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Chabine
Super Posteur


Inscrit le: 02 Mar 2005
Messages: 3040

MessagePosté le: Ven 05 Mai 2006 03:58    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:
http://www.voltairenet.org/article134091.html
Le discours de Washington (1ère partie)
Albert Gore dénonce le totalitarisme qui s’abat sur les États-Unis

Nous reproduisons ici la première partie du discours prononcé par Albert Gore, le 16 janvier 2006 à l’invitation de l’American Constitution Society et de la Liberty Coalition. Avec rigueur, l’ancien vice-président des États-Unis met en garde ses concitoyens face à l’érection par l’administration Bush d’un pouvoir absolu sans précédent historique, d’une forme de dictature sans frontières. Il dénonce tout autant les atteintes aux principes constitutionnels états-uniens que l’absence de réaction à ces violations.


Citation:
http://www.voltairenet.org/article134159.html
Le discours de Washington (2ème partie)
Al Gore dénonce l’effondrement des institutions démocratiques états-uniennes


Après avoir décrit le pouvoir absolu que s’est arrogé George W. Bush aux États-Unis et à l’étranger, Al Gore stigmatise la philosophie constitutionnelle que les nouveaux juges à la Cour suprême s’apprêtent à imposer pour placer le président au-dessus des lois. Puis, il condamne le délitement du Congrès en proie à une corruption généralisée. La confusion des trois pouvoirs, c’est-à-dire la tyrannie, s’installe sous nos yeux. Elle appelle un sursaut du peuple. Nous reproduisons ici la dernière partie du discours prononcé par l’ancien vice-président des États-Unis, le 16 janvier 2006 à l’invitation de l’American Constitution Society et de la Liberty Coalition

_________________
"Le colonialisme et ses dérivés ne constituent pas à vrai dire les ennemis actuels de l'Afrique. À brève échéance ce continent sera libéré. Pour ma part plus je pénètre les cultures et les cercles politiques plus la certitude s'impose à moi que LE PLUS GRAND DANGER QUI MENACE L'AFRIQUE EST L'ABSENCE D'IDÉOLOGIE."
Cette Afrique à venir, Journal de bord de mission en Afrique occidentale, été 1960, Frantz Fanon, Pour la Révolution Africaine
2011, annee Frantz Fanon
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Chabine
Super Posteur


Inscrit le: 02 Mar 2005
Messages: 3040

MessagePosté le: Ven 05 Mai 2006 05:44    Sujet du message: Répondre en citant

Marin.R.Delany a écrit:
Par ailleurs, tjrs sur CNN, Dick Cheney je crois vient de donner un discours qui semble laisser entendre que les Americains voudraient regler le compte de la Russie, notamment du fait de son chantage recurrent concernant l'approvision de l'UE en gaz naturel et autre ressources naturelles.

En tout cas, cela montre que ce sont les ressourfces naturelles qui font courir les américains et non la democratie ou je ne sais qu'elle demagogie.


Tout à fait, et pour aller dans ton sens :

Tribunes et décryptages - 24 janvier 2006
Russie : la grande offensive de George Soros trahit l’urgente réalité énergétique


Citation:
Les lecteurs attentifs de nos publications ne sont pas pris au dépourvu face au développement des tensions sur la scène énergétique mondiale et à ce titre le conflit autour du gaz russe intervient de manière très prévisible. En effet le Réseau Voltaire s’est attaché à décrire cet ensemble de circonstances, essentiellement liées aux réserves et à la répartition mondiale des hydrocarbures, symbolisé par le « pic pétrolier », c’est-à-dire le point au-delà duquel la source d’énergie principale et la plus versatile de notre civilisation, le pétrole, déclinera irrémédiablement en quantité et qualité disponibles. De plus, la traditionnelle diversité des sources d’approvisionnement sera dorénavant remplacée par une dépendance croissante des pays grands consommateurs vis-à-vis du Moyen-Orient et de la Russie. Ce dernier phénomène s’illustre très clairement dans les tensions actuelles entre l’Iran, la Russie et l’Irak d’une part, tous trois dans le quatuor de tête des réserves en pétrole et gaz, et les pays atlantistes d’autre part, motivés par leur mode de consommation et de domination économique traditionnellement basé sur le contrôle d’une énergie abondante et bon marché.

La virulence des tribunes publiées actuellement tend ainsi à masquer les causes véritables du problème en s’appuyant sur le manque d’information d’un lecteur qui, même s’il occupe un poste à responsabilités dans le privé ou le public, n’est pas forcément averti des contraintes géologiques sous-jacentes. Il est alors aisé de brosser un portrait totalitaire de Vladimir Poutine ou Mahmoud Ahmadinejad, alors que ces derniers mènent clairement une politique très populaire qui consiste nationaliser les énormes profits générés par les prix des hydrocarbures, pour ensuite les redistribuer. Les récentes mesures sociales d’envergure en Russie, principalement une augmentation des minimas sociaux, sont bien entendu passées inaperçues dans la presse atlantiste. On assiste au même phénomène au Venezuela (et bientôt en Bolivie), avec cette fois un mouvement tout aussi populaire, mais politiquement décomplexé et plus ouvertement socialiste, donc plus difficile à camoufler d’ici.

Les élites financières des pays consommateurs exercent de réelles pressions politiques visant à empêcher la nationalisation des profits dans les pays producteurs d’hydrocarbures : ce sont autant de dividendes en moins pour les actionnaires des grosses compagnies pétrolières occidentales qui alimentent à leur tour souvent les budgets nationaux. L’agressivité croissante à l’égard des dirigeants cités, dans des tribunes promues par des spéculateurs comme George Soros, s’inscrit parfaitement dans ce mouvement de pression des milieux financiers et éclaire leur rôle dans les mécaniques de guerre.

_________________
"Le colonialisme et ses dérivés ne constituent pas à vrai dire les ennemis actuels de l'Afrique. À brève échéance ce continent sera libéré. Pour ma part plus je pénètre les cultures et les cercles politiques plus la certitude s'impose à moi que LE PLUS GRAND DANGER QUI MENACE L'AFRIQUE EST L'ABSENCE D'IDÉOLOGIE."
Cette Afrique à venir, Journal de bord de mission en Afrique occidentale, été 1960, Frantz Fanon, Pour la Révolution Africaine
2011, annee Frantz Fanon
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Chabine
Super Posteur


Inscrit le: 02 Mar 2005
Messages: 3040

MessagePosté le: Dim 07 Mai 2006 15:10    Sujet du message: Répondre en citant

Un clip de RAGGA anti-Bush qui demménage :

The Death Star

Texte intégral de la chanson sur le site. A voir AB-SO-LUM-MENT ! Un must ! Cool
_________________
"Le colonialisme et ses dérivés ne constituent pas à vrai dire les ennemis actuels de l'Afrique. À brève échéance ce continent sera libéré. Pour ma part plus je pénètre les cultures et les cercles politiques plus la certitude s'impose à moi que LE PLUS GRAND DANGER QUI MENACE L'AFRIQUE EST L'ABSENCE D'IDÉOLOGIE."
Cette Afrique à venir, Journal de bord de mission en Afrique occidentale, été 1960, Frantz Fanon, Pour la Révolution Africaine
2011, annee Frantz Fanon
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Chabine
Super Posteur


Inscrit le: 02 Mar 2005
Messages: 3040

MessagePosté le: Ven 12 Mai 2006 16:17    Sujet du message: Répondre en citant

katana a écrit:
Quelqu’un, en France aurait-il en tête une mauvaise idée pré-électorale comme se fut le cas en Espagne ou en Angleterre ?

"Spartacus" et son armée seraient-il en route pour Paris Wink ?

Je pense que les mois qui vont précéder l’élection présidentielle française vont être…Intenses…


L'Express de ce jour :
Caricatures de Mahomet
Menaces d'Al-Qaeda contre la Norvège, le Danemark et la France


des fois qu'on les oublierait, ces méchants barbus au couteau entre les dents... Rolling Eyes

une analyse très drôle mais très vraie sur la question :

Caricatures : Les barbares sont à nos portes (et ils nous apportent le couscous)

Citation:
Comme toujours avec les média, leurs silences sont plus instructifs que leurs agitations outrées. Les vrais barbares des temps modernes, les plus dangereux, ne portent pas la djellaba mais un costume trois-pièces ou un tailleur. Ils ne vivent pas dans une grotte, mais président des conseils d’administration et des conseils de guerre. Ils n’ont pas le teint hâlé, mais des visages pâles. Question de discernement.

Alors, la prochaine fois que les média vous annonceront que les barbares sont à nos portes, ne paniquez pas : c’est juste le livreur de couscous à domicile qui vient de sonner.
Question de pratique.

_________________
"Le colonialisme et ses dérivés ne constituent pas à vrai dire les ennemis actuels de l'Afrique. À brève échéance ce continent sera libéré. Pour ma part plus je pénètre les cultures et les cercles politiques plus la certitude s'impose à moi que LE PLUS GRAND DANGER QUI MENACE L'AFRIQUE EST L'ABSENCE D'IDÉOLOGIE."
Cette Afrique à venir, Journal de bord de mission en Afrique occidentale, été 1960, Frantz Fanon, Pour la Révolution Africaine
2011, annee Frantz Fanon
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Chabine
Super Posteur


Inscrit le: 02 Mar 2005
Messages: 3040

MessagePosté le: Dim 14 Mai 2006 23:10    Sujet du message: Répondre en citant

Jay, ton blog est trop bon, tu permets un ti emprunt ? Mr. Green Cool Wink

http://thejay.fastblog.fr/article-43913.html

Citation:
BIN LADEN, BUSH ET LE MOYEN-ORIENT

Voyez de vous-même comment apparaîssent au moment opportun (fausse guerre civile en Irak avec les escadrons de la mort; début de propagande de guerre pour la cible iranienne; développement de la théorie du choc des civilisations) dans des messages télévisés subliminaux les pseudo-lieutenants de Ussama Bin lâdin: ces islamistes échappés de la prison de Bagram en Afghanistan (qui ne sont en fait que des prisonniers relachés et étant sous contrôle total pour coopérer avec les services secrets états-uniens), ce fameux al Zarkaoui qui est déjà mort depuis déjà plusieurs années ou encore les pseudo-sbires de Bin lâdin (lui même étant peut être mort aussi à cause de son diabète avancé qui remonte à juillet 2001).

Bien sûr tout cela relayé généreusement par la chaîne Al Jazeera des Emirats Arabes Unis, sâge chaîne de propagande "islamiste" sous contrôle des américains (tout comme les E.A.U.). Oui rien de tel qu'un bon média arabe pour faire passer les documents concoctés par les services secrets occidentaux et faire passer la pillule de l'existence de la nébuleuse Al-Quâeda.

PS: les services secrets occidentaux ont la technologie nécessaire pour synthétiser une voix et lui faire dire n'importe quoi sur une bande audio (de mauvaise qualité). Voir les bandes audios prétendument attribués à Bin lâdin ou la grossière fausse vidéo avec le sosie boursouflé après le 9/11.


allez voir la caricature sur le blog Laughing
_________________
"Le colonialisme et ses dérivés ne constituent pas à vrai dire les ennemis actuels de l'Afrique. À brève échéance ce continent sera libéré. Pour ma part plus je pénètre les cultures et les cercles politiques plus la certitude s'impose à moi que LE PLUS GRAND DANGER QUI MENACE L'AFRIQUE EST L'ABSENCE D'IDÉOLOGIE."
Cette Afrique à venir, Journal de bord de mission en Afrique occidentale, été 1960, Frantz Fanon, Pour la Révolution Africaine
2011, annee Frantz Fanon
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Chabine
Super Posteur


Inscrit le: 02 Mar 2005
Messages: 3040

MessagePosté le: Mar 23 Mai 2006 21:37    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:
La terreur artificielle - Le chemin de la dictature

- C’est le plus vieux truc du grand livre, datant de l’époque romaine : créer les ennemis dont on a besoin.


Un cas d'école, très d'actualité :

http://bellaciao.org/fr/article.php3?id_article=24652

Fabriquer l’Islamophobie, attaquer la laïcité, fabriquer le consentement

de Tanguy Lemoine


Préparer la guerre, une démarche structurée en trois étapes : Fabriquer l’Islamophobie, attaquer la laïcité, fabriquer le consentement.

Si le savoir est attaché au passé, la sagesse appartient à l’avenir. Le savoir et la sagesse sont indissociables l’un de l’autre. La connaissance historique ou le rappel de ces connaissances que l’on arrive à faire oublier est essentiel à l’exercice de la liberté de pensée de chacun.

Pour envahir l’Iran en particulier, et s’arroger les réserves de pétrole de manière générale avec sinon le soutien inconditionnel des populations occidentales, au moins leur passivité voire une certaine « compréhension », il a été indispensable pour chacun des gouvernements de mettre en place une stratégie globale de fabrication du consentement.

Comment justifier l’injustifiable qui est ni plus ni moins qu’une « néo-colonisation » des pays producteurs de pétrole afin de maintenir notre système économique à bout de souffle sous « oil » perfusion ? Comment justifier nos guerres immorales et amorales pour s’approprier et contrôler les ressources des autres ou défaut appartenant au « patrimoine » de l’humanité?

Peut-on légitimer un tel vol global dont nous sommes tous complices si les peuples et nations souveraines que nous attaquons sont « gentils », « amicaux » ou encore relativement pacifiques ?

Il est donc indispensable de prouver que l’autre est le « méchant », qu’il représente une menace, qu’il faut faire la guerre à la terreur (G.W. Bush), qu’il faut terroriser les terroristes (C.Pasqua).

Fabriquer le consentement, fabriquer l’adhésion, c’est ni plus ni moins que recourir aux formes bien connues de propagande.

Depuis la décennie 1930-1940, ces techniques d’endoctrinement ont fortement évoluées avec pour objectif de tendre vers la « persuasion obligatoire ». Certains appellent joliment cela la « pensée unique ».

Dès lors nous pouvons nous poser une première question. Est-il possible d’être considéré comme un modéré lorsque le discours véhiculé va à l’encontre de la pensée dominante ?

Afin de décrypter ensemble les évènements commençons donc par une petite leçon « d’autodéfense intellectuelle ».

Qu’est-ce qu’une information ?

On qualifie d’information toute donnée pertinente que le système nerveux central est capable d’interpréter pour se construire une représentation du monde et pour interagir correctement avec lui. L’information, dans ce sens, est basée sur des stimuli sensoriels véhiculés par les nerfs, qui aboutissent à différentes formes de perception. Selon G-B Davis, l’information représente les données transformées sous une forme significative pour la personne qui les reçoit : elle a une valeur pour ses décisions et ses actions. Une information est une mise en forme écrite ou orale d’un fait ou d’un événement avéré et daté. On l’oppose généralement à la publicité, dont le caractère non objectif est avéré, bien que cette dernière puisse cependant véhiculer un message informatif. (Source Wikipédia)

On remarque que l’idée même d’information est intimement liée au concept de perception. Le fait et la perception du fait deviennent quasiment indissociables. Or l’information est présentée comme la Vérité.

Prenons quelques exemples d’actualité.

Le Monde, ainsi, titrait récemment : « Les syndicats cherchent le bras de fer avec le gouvernement ». Inversez la syntaxe et le contenu change du tout au tout : « Le gouvernement cherche le bras de fer avec les syndicats ». Quelle est la vérité quels sont les faits dans ces titres donnés ? Qui provoque qui ? Qui tire le premier ? Le gouvernement avec le CPE entraîne la réaction des syndicats non l’inverse.

Au mois de février 2006, pour un même fait, un avion qui s’écrase voilà deux façons radicalement opposées de le reporter à la connaissance de tous : Pour chacune de ces deux dépêches vous trouverez les liens Internet vous permettant de vérifier par vous-mêmes.

Agence MNA :

Plane carrying Israelis crashes in northern Iraq

TEHRAN, Feb. 19 (MNA) -- A small Falcon airplane crashed in northern Iraq near the border with Iran last Thursday, killing all seven or eight people on board, a local source told the Mehr News Agency on Sunday. The plane, which had taken off from an airbase in the Republic of Azerbaijan heading for an unknown destination, crashed in the mountainous Kurdistan region near the Iraq-Iran border, the source said. Three to five of the plane’s passengers were Israelis, the source added, saying there is no detailed information about the cause of the crash or the plane’s mission due to the restrictions U.S. forces introduced in the region. Unofficial reports by some Western media outlets had previously said that a plane carrying German passengers had crashed in northern Iraq.

Le lien internet http://www.mehrnews.com/en/NewsDeta...

Agence Reuters :

SULAIMANIYA, Iraq (Reuters) - A small plane carrying at least four passengers, three of them German, crashed in mountainous northern Iraq on Thursday en route to Iraq from Azerbaijan, U.S. and Iraqi officials said on Friday. "I can confirm it was a civilian plane and that the plane crashed," a spokesman for the U.S. military in Iraq said. Kameran Ahmad, the director of Sulaiymaniya airport, said aviation officials lost contact with the plane on Thursday when it was flying at 8,000 feet in northern Iraq. It was not immediately clear whether any of the passengers or the pilots had survived.

Ahmad told Reuters that he had received an email the day before the plane was due to arrive and that it listed the passengers as four Germans and an Iraqi. "We have no information where the plane fell. The search for it is continuing," Ahmad said, adding there was a snowstorm at the time the plane went missing. "The pilot had had no problems until that point. We called it several times. Contacted Kirkuk base and other alternative airports but nobody had heard from it. We are still looking for it."

Peter McHugh, transportation counselor at the U.S. embassy in Iraq, told Reuters there were three, rather than four Germans on board along with a fourth passenger and two crew. A police spokesman in the southern German state of Bavaria told Reuters that the Cessna plane was carrying three German employees from a company from a town to the north of Munich, along with an Iraqi business partner and two pilots. He said the plane belonged to the company and the passengers were on a business trip. He declined to name the company. The plane flew from Munich to Azerbaijan and was on its way to northern Iraq. Germany’s Foreign Ministry said the plane was en route from Baku to Iraq when it went missing.

Le lien Internet http://today.reuters.com/news/newsA...

Prenons enfin en troisième exemple le scandale de l’Irangate aujourd’hui totalement absent pour ne pas dire occulté de l’histoire officielle. Cet omission historique est parfaitement compréhensible dans la mesure où il semblerait totalement impossible au grand public qu’Israël arme massivement l’Iran alors même que les propos de l’ayatollah Khomeiny ont toujours niés le droit à l’existence même de l’Etat hébreux. Pourtant telle est l’Histoire, de même que le rôle essentiel aussi bien de la France, que des USA dans le développement du programme nucléaire Iranien, regardez sur le lien suivant, la réalité et les faits sont particulièrement cocasses : http://www.societe.com/cgi-bin/list...

L’Irangate est le nom donné au scandale des ventes secrètes d’armes américaines à l’Iran, entre 1985 et 1987. L’amendement Boland, adopté par le Congrès des Etats-Unis en octobre 1984 interdit pour un an tout soutien, direct ou indirect, à des opérations militaires ou paramilitaires menées au Nicaragua. Immédiatement, le directeur de la CIA, Wiliam Casey, et le conseiller national à la Sécurité, Robert McFarlane, s’efforcent de trouver les moyens de poursuivre l’aide apportée à leurs amis nicaraguayens en contournant cette décision. D’aucuns à Washington pensent alors à vendre des armes à l’Iran dont le produit servirait aux contre-révolutionnaires nicaraguayens.

Ils se tournent tout naturellement vers Israël qui, depuis longtemps, livre des armes aussi bien aux contras qu’à l’Iran. En effet, lié aux régimes centro-américains, y compris celui de Somoza, les Israéliens ravitaillent et encadrent la révolution antisandiniste. Simultanément, Israël a pris le parti de l’Iran depuis l’éclatement de la guerre Iran-Irak.

Un accord secret est conclu en 1985. En échange de missiles américains livrés par Jérusalem, les Américains obtiendraient la libération de leurs otages du Liban. En même temps, ils accréditeraient l’idée d’une relève modérée, donc antisoviétique, de l’ayatollah Khomeiny, tout en récupérant des dollars pour leurs amis de la Contra. En septembre 1985, 508 missiles antichars Tow sont livrés. Ils sont suivis en novembre par des missiles antiaériens Hawks. Mais, en contrepartie, un seul otage américain est libéré. Déçu, McFarlane démissionne le 11 décembre 1985.

Cependant, les Israéliens ne sont pas prêts à abandonner la filière iranienne. Début janvier 1986, Amiram Nir, conseiller en contre-terrorisme de Shimon Peres, se rend à Washington. Il est porteur d’un plan susceptible de créer les conditions nécessaires à l’arrivée d’un gouvernement plus modéré en Iran. Le 17 février, Ronald Reagan accepte la proposition d’échanger les otages contre la livraison de 3.000 missiles Tow. Mais, cette fois, les Américains entendent acheminer eux-mêmes les armes à Téhéran. Trois livraisons strictement américaines sont effectuées. Le lieutenant-colonel North participe même en personne à l’une d’entre elles.

C’est alors que le scandale éclate au grand jour. L’affaire éclate lorsqu’un avion américain, plein de matériel destiné aux contras, s’écrase au Nicaragua. Le pilote, récupéré par les sandinistes, dénonce toute l’affaire. Le 3 novembre 1986, l’hebdomadaire libanais pro-syrien, Al Shiraa, raconte le voyage de McFairlane à Téhéran. Le 25 novembre, Ronald Reagan, tout en niant avoir été informé de cette affaire, annonce le licenciement de Pointdexter et North. La commission Tower est chargée de faire toute la lumière sur ces évènements. Le scandale de l’Irangate porte sur trois volets :

- ces ventes d’armes contredisent la politique officielle des Etats-Unis vis-à-vis de l’Iran.
- elles s’effectuent hors du processus institutionnel normal et en violation de la Constitution ainsi que des lois et règlements prévalant aux Etats-Unis.
- en violation des décisions du Congrès, ces ventes d’armes ont permis de transférer illégalement un total de 30 à 50 millions de dollars non seulement aux guérilleros nicaraguayens, mais aussi aux afghans et peut-être même aux angolais.

L’audition du rapport Tower s’éternise pendant des mois, mais il n’en ressort rien de concret. Au contraire de Richard Nixon, déchu par le Watergate, Reagan sort pratiquement indemne de l’Irangate. George Bush, vice-président, compromis lui aussi dans cette extraordinaire accumulation de forfaitures, n’en est pas moins élu, en novembre 1988, à la présidence des Etats-Unis.

Nous pourrions multiplier à l’infini ce type d’exemples. L’objectif était juste de démontrer que la véracité et l’objectivité des faits est toute relative, bref une première leçon« d’autodéfense intellectuelle ». Volontairement nous ne traiterons pas des raisons et des mobiles des médias car c’est un sujet autre et qui nécessiterait une étude complète à lui tout seul. Mais revenons à la « fabrication du consentement ».

1) Fabriquer le consentement :

C’est de ne pas poser les questions essentielles. Par exemple pourquoi ne se demande-t-on jamais qui est propriétaire et de quoi, ou qui décide et de quoi, ou encore quelles sont les responsabilités, qui fournit les armes et à qui ? Ces questions doivent évidemment rester dans l’ombre ; les évoquer serait indélicat.

Donald Rusmfeld détient les brevets du Tamiflu, étrange. La famille Bush est intimement liée à la famille Ben Laden, attention terrain glissant, mais c’est un fait me direz-vous, attention vous croyez à la théorie du complot vous répondra t-on !

Le libéralisme sauvage actuel n’est pas une solution, attention vous êtes un affreux communiste, de même que Peyrelevade ou Artus dont les ouvrages vont clairement dans le sens de « l’autodestruction » du système capitaliste !

C’est pour cela qu’il est souvent difficile de connaître qu’elle est l’histoire d’un problème, quelle est la cause ou les causes à l’oeuvre. Bien sûr il est alors encore plus difficile de savoir qui est sous la dépendance de qui et pourquoi. Il ne reste alors qu’à s’en remettre aux clichés, aux explications religieuses ou à ceux à qui le spectacle permet de "donner l’impression de savoir". Le règne des images, la grande visibilité permet de camoufler toutes ces questions, de masquer la fuite en avant qui caractérise nos sociétés.

2) La fabrication de l’islamophobie :

Quel crime, oser écrire que l’Islamophobie est fabriquée, alors qu’ILS posent des bombes, qu’ILS brûlent nos drapeaux à cause de quelques dessins, alors qu’ILS prônent le djihad et la guerre sainte, alors qu’ILS viennent d’élire le Hamas en Palestine, qu’ILS ont par leur vote mis un « extrémiste » à la tête de l’Iran, alors qu’ILS ont fait exploser les Twin Towers, alors qu’ILS ont fait les émeutes en banlieues et qu’ILS ont brûlé nos voitures et qu’ILS martyrisent et terrorisent leurs femmes qu’ILS emprisonnent sous des Tchadors voir pire.

Voilà les faits me direz-vous.

Et je vous dirais que oui tels sont les faits. Indéniablement. Indiscutablement. Indubitablement.

De même qu’il y a d’autres faits sur lesquels il n’y a aucune focalisation. Des faits encore pire dont on ne parle pas ou tellement peu. Prenons l’exemple de la place de la femme dans la société musulmane ou comment focaliser l’attention du bon français moyen de souche sur un sujet prouvant à quel point cette religion (l’Islam) et ses représentants (les musulmans, les arabes) sont archaïques pour ne pas dire sauvages.

Quels sont ces autres faits qui pourraient être pire sur la condition des femmes ? Après tout pourrait-il y avoir pire que l’Islam « sauvage » et « barbare » ? Impossible me direz-vous ? Et si je vous disais qu’aujourd’hui en mars 2006 :

- L’Inde, un pays démocratique et fort, un partenaire solide auquel G.W. Bush veut donner la technologie nucléaire manquante massacre quasiment systématiquement les filles avant leur naissance c’est-à-dire avant qu’elles ne puissent devenir un jour une femme. Quel chiffre ? Environ 500 000 fœtus de fille sont ainsi supprimés tous les ans pour la simple raison qu’il s’agit de fille. Je pense dès lors qu’il est inutile de détailler plus précisément la place de la femme dans la société indienne en 2006. Pourtant les indiens lorsqu’ils ne cherchent pas à racheter Arcelor sont-ils considérés comme des sauvages ?

Les musulmans tuent-ils massivement et sous forme de génocide médical organisé leurs enfants à naître ? Pour an savoir plus suivez le lien suivant. Enfin il en est exactement de même en Chine, avec des conséquences absolument dramatiques sur l’équilibre même de la société chinoise ou il n’y a plus assez de femmes. Ce phénomène y est de plus grande ampleur qu’en Inde en raison de la politique chinoise de l’enfant unique. Les chinois sont-ils des barbares ? http://sciences.nouvelobs.com/sci_2...

- Aujourd’hui en France, il est possible de forcer une fillette de 12 ans à épouser un homme de 40, la polygamie est légale. Ou commence la pédophilie ? Epouser une fillette de 12 ans n’est-ce pas une forme de pédophilie ? Pas en France me direz-vous. Si. En France, aujourd’hui en 2006 dans le Département de Mayotte cela est légal, autorisée par notre gouvernement, par nos ministres par notre République. Serions-nous donc aussi sauvages et barbares que les musulmans ?

- Les USA veulent supprimer le droit à l’avortement pour des raisons uniquement religieuses. Les Pro-life, qui vont jusqu’à assassiner, menacer certains médecin ou certaines associations et femmes sont-ils pour autant considérés comme des arriérés, des barbares chez qui toute raison s’est éteinte ?

Encore une fois, nous pourrions faire une liste quasiment illimitée, nous n’avons pas parlé de l’excision qui n’est pas une tradition de l’Islam, mais de certaines peuplades d’Afrique, etc. Alors comment se fait-il qu’il y ait ce deux poids deux mesure dans le traitement de l’information qui est indéniable et qui n’atténue en rien l’horreur des massacres commis au nom de l’Islam.

Et si par honnêteté intellectuelle nous nous demandions si cela a toujours été le cas ? Quelle est l’histoire ? La vraie, pas forcément celle à laquelle vous voulez croire ? Comment on est-on arrivé à ces faits ou plus précisément à cette présentation des faits confinant presque au matraquage permanent ?

Je vais me permettre une petite digression rapide.

L’économie mondiale est basée sur le libéralisme et ç’est le système économique qui marche le mieux. « C’est le sens de l’histoire », c’est la mondialisation, on a pas le choix, il faut s’adapter (les salariés, pas les patrons !) etc. Mais est-ce que l’économie a toujours fonctionnée de cette façon là ? Les prix des loyers étaient-ils libres en 1986 ? Les banques étaient-elles privées en 1985 ? L’économie n’était-elle pas en grande partie « administrée » jusqu’en 1990 ? Combien y avait-il de chômeurs en 1985 ? Plus ou moins qu’aujourd’hui ? Beaucoup, beaucoup moins. Alors quel était le système le plus performant pour les populations ? Corollaire à cette question quel était le système le plus avantageux pour les actionnaires et certaines classes dirigeantes ? Gênant non ? Pourtant ce ne sont là que des faits dont on a même réussi à effacer de leur mémoire les personnes qui ont vécues ces périodes.

C’est ce type d’approche qu’il convient d’avoir maintenant pour comprendre que l’Islamophobie a été fabriquée. Il faut conforter dans les peurs, pour mieux réconforter ensuite.

La rencontre de l’occident avec l’Islam s’inscrit dans un discours visuel à travers les médias au sens large et repose sur 3 paradigmes :
- les médias sont le reflet réel de la vérité. Les médias disent la vérité et s’autolégitiment
- les médias sont forcément le miroir exact de la société
- la réalité « auto réalisatrice » est créée par les médias mêmes si ceux-ci construisent une réalité assez lointaine de la vérité.

Si l’on y réfléchi, les faits n’existent pas ou peu en eux-mêmes en dehors du regard que l’on y porte. Depuis plusieurs années, les médias islamisent systématiquement les enjeux et les débats menant à une islamisation de nos regards. Qu’est-ce que l’Islam ? Comment le définir ? Qui peut le définir ? Les musulmans eux-mêmes ? Non, les catégories descriptives de l’Islam sont exogènes et non endogènes c’est-à-dire qu’elles nous sont données par le « pouvoir » médiatique occidental par définition extérieur au monde musulman. Dire cela ne signifie pas que les typologies qui nous sont indiquées sont fausses, c’est simplement un fait dont il faut être conscient.

Il convient de remarquer également que la montée de l’Islamophobie, a son agenda calqué sur l’agenda électoral (pour le cas de la France). Ce qui amène forcément à s’interroger sur la proximité entre les pouvoirs médiatiques, politiques et économiques.

Effectuons maintenant un bref historique de la sémantique et de la rhétorique concernant ce sujet durant ces 40 dernières années.

Dans les années 60, l’économie manque cruellement de main d’œuvre. Il est donc fait appel de façon massive aux « bras » étrangers, le gouvernement (de droite) ira jusqu’à mettre en place le regroupement familial afin de rendre plus attractif l’immigration en France. A cette époque, on ne parle que de « Travailleur Etranger », ce dernier ne posant pas de problème d’une part parce qu’il est productif et qu’il était là pour travailler, pas pour s’installer, bref, le travailleur étranger ne devait pas rester en France. Arrivent les années 70, la « crise économique » et son cortège de difficultés sociales. Dès lors on a commencé à parler de l’immigration. La crise économique, chômage de masse amènent la question : les immigrés doivent-ils partir ? Chirac déclare sur TF1 « le chômage dans un pays où il y a 900 000 chômeurs et 2 millions d’immigrés n’est pas un problème insoluble ». L’immigré commence alors à être vu selon sa religion. L’Islam qui était secondaire jusqu’à la fin des années 80, est progressivement mis au premier plan. Pourquoi ?

En raison d’abord de l’étonnement des journalistes et la classe politique suscité par la révolution iranienne, puis la découverte que l’immigration n’est plus temporaire mais devient durable. Les travailleurs étrangers des années 60, 70 deviennent des immigrés, des immigrés sans travail, ils deviennent donc un problème.

A propos d’immigrés d’ailleurs, on parle aujourd’hui de la « 2ème génération d’immigrés » qui par définition n’a jamais immigrées. C’est un non sens mais qui amène à la question cruciale suivante « qu’est-ce que l’identité française quand il y a 5 millions d’immigrés ou plus ? ». Enfin, l’arrivée de la gauche au pouvoir dans les années 80 qui se disaient proche des travailleurs étrangers effectue lors du tournant de la rigueur des années 82-84 fait son tournant idéologique. La gauche réfléchit à un retour des immigrés dans leur pays d’origine alors qu’elle avait critiqué pendant 20 ans la droite.

Une autre des conséquences de l’arrivée de la gauche au pouvoir est que la presse qui auparavant était clivée entre gauche et droite voit progressivement ce clivage s’estomper tout au long des années 80 en raison des changements positions/oppositions et de l’instauration d’un certain consensus gauche/droite sur les grandes questions de société dont celle de l’immigration. C’est ce phénomène qui permettra l’émergence de ce que l’on appelle aujourd’hui la « Pensée Unique ».

Il faut donc fermer les frontières, rejeter les nouveaux arrivant et intégrer ceux qui sont déjà là. Là encore la sémantique joue un rôle important. Les immigrés peuvent-ils être intégrés lorsque l’on parle d’intégration. Tout le monde ou presque se prononcera pour l’intégration mais les médias véhiculent à longueur de reportage des images de personnes non intégrées, pour illustrer l’intégration. Encore un paradoxe de l’image.

Mais qu’est ce que l’intégration ? Quelle est la différence entre l’intégration et l’assimilation ? C’est là d’ailleurs un point fondamental.

Dans les années 80, le phénomène SOS RACISME apparaît avec le recul comme ayant été finalement relativement pervers. Non seulement ce mouvement fut un écran à l’observation réelle « touche pas à mon pote » qui n’est ni plus ni moins qu’un discours factice et un « double langage » qui entraînera la mise en place d’une communautarisation des « immigrés » sous couvert d’une religion l’Islam.

Emerge alors la notion de communauté musulmane. Nous sommes en 1989, année ou éclate l’affaire Salman Rushdie et la fatwa de Khomeiny. Chaque « Arabe » de la communauté musulmane se doit de prendre position. Entre février et septembre 1989 (Bicentenaire de la Révolution Française), les médias français passent d’un discours défensif (le fameux touche pas à mon pote) à un discours offensif à l’égard de l’Islam. C’est la première affaire des 20 jeunes filles voilées à l’école. Si ce sujet pose de vraies questions et appelle de véritables réponses il n’en reste pas moins que 20 jeunes filles voilées au niveau national représentent un « non sujet » ainsi qu’une statistique non significative.

L’Islamisme change à ce moment là et prend son sens actuel. On rentre alors dans la vision binaire des années 90. Et de « touche pas à mon pote » on bascule « ne touche pas à mon pote musulman modéré ». On assiste alors à un affrontement caricatural entre Islam intégriste et musulmans modérés. Or quel est le critère exact entre un modéré et un intégriste ?

Si l’intégriste est celui qui pose une bombe il n’y a eu en France que 10 intégristes musulmans (ceux responsable des attentats de 1995 dont on sait qu’ils ont été effectués par les GIA pour le compte de l’Iran afin de régler le contentieux EURODIF, voir à ce sujet le lien plus haut sur la SOFIDIF). Alors quelle définition donner à un intégriste et à un modéré ? Est-ce la longueur de la Barbe exprimées en centimètre ?

Finalement cette séparation reste somme toute artificielle. On assiste dès lors à la mise en scène d’une « guerre » à l’intérieur de l’Islam et à la mise en place d’une représentation visuelle.

Le musulman islamiste/intégriste est systématiquement filmé en caméra cachée portant forcément barbe et djellaba. Le musulman modéré est systématiquement présenté comme un expert « de ou en quelque chose », habillé à l’occidental, costumé et cravaté incarnant notre vision de l’assimilation. Si les islamistes sont considérés comme une réalité la représentation du musulman modéré est moins claire moins nette. Mais on aimerait bien pour se rassurer que celui-ci existe. On rentre dans la recherche du musulman idéal, « incarné » par Dalil Boubakeur recteur de la grande mosquée de Paris.

Lors des attentats de 86, le terrorisme n’était pas considéré comme islamique mais comme du terrorisme d’état (derrière lequel se cachait, soit dit en passant, encore une foi l’Iran).

C’est à partir de 1995 que le terrorisme islamique devient la figure centrale de l’Islam et l’immigré la figure centrale des musulmans. Charles Pasqua alors ministre de l’Intérieur et des Cultes déclare « en France, il y a 5 millions de musulmans, 1 million de pratiquants, 50 000 sympathisants, 2000 radicaux » le même Charles Pasqua déclarait dans les années 80, « il faut terroriser les terroriste ».

Philippe De Villiers rajoute récemment « l’Islam est le terreau de l’Islamisme et l’Islamisme est le terreau du terrorisme ». On rentre définitivement, dans une logique sécuritaire où « le potentiel » devient plus important que le « réel ». Avec la logique du risque zéro appliqué à tout, on commence à s’intéresser au « terreau » du terrorisme.

Le JT de 20H, commence toujours pas ce qu’il y a de pire. C’est la logique des médias qui pour vendre du temps disponible à Coca-colas, doit d’abord présenter les mauvaises nouvelles ou les horreurs du monde avant de vous montrer des reportages plus légers jusqu’au dernier ou Madame « Fleur » cultive ses Dahlias, ce qui n’a strictement aucun intérêt informatif mais permet au téléspectateur de « décompresser », de se « désangoisser » afin d’accroître sa réceptivité aux messages publicitaires qui viennent derrières.

A ce titre l’affaire du bagagiste de Roissy est symptomatique. Tout musulman est donc un terroriste potentiel par « amalgame ». Allant à l’encontre de l’idée même d’intégration, les médias nous expliquent que moins le musulman est visible plus il devient dangereux.

VSD titrera à propos de cette affaire « Besseghir un profil lisse ? Inquiétant ! » .

C’est aussi l’affaire du RER D. Il s’agit d’une agression qui n’a pas existé mais qui devient réelle à travers le prisme des médias. TF1 reconstruira l’agression fictive en image de synthèse dans ses différents JT. A la question « Pourquoi vous êtes vous inventé des agresseurs noirs et arabes », la jeune fille et fausse victime répondra aux enquêteurs « parce que c’est toujours eux qui agressent ».

Au passage, il est important de noter que la compassion manifestée lors d’actes antisémites en France est variable et cyclique en fonction des années et des agendas électoraux. De nombreux actes antisémites véritables ne sont jamais médiatisés tandis que certains le seront à outrance en fonction des contextes et des intérêts politiques ou idéologique du moment, jusqu’à inventer le concept novateur d’antisémitisme par « amalgame » ce qui ne veut rien dire et tout dire.

Au niveau international c’est plus la chute du mur de Berlin et l’effondrement de l’Empire soviétique que les attentats du 11 septembre qui vont pousser certains pays à la recherche de nouveaux ennemis.

En France, la césure n’est pas le 11 septembre mais septembre 2002 après l’électrochoc du 21 avril 2002.

De 1987 à 2001 on parle peu de l’Islam. Le 11 septembre 2001 même dans l’immédiat les médias prennent du recul « les musulmans de France n’ont rien à voir dans ces attentats odieux ». Cependant dès début 2002 on assiste à la mise en place de la rhétorique américainedu « Choc des civilisation » soutenue dès la rentrée de septembre 2002 par une véritable mise en scène de ce choc des civilisations, toujours évoqué bien entendu pour mieux l’éviter avec des titres contenant une réponse inversée du type : Le choc des civilisations comment l’éviter ? Titre signifiant implicitement qu’il existe bel et bien.

Les attentats du 11 septembre génère le discours suivant : « la guerre contre le terrorisme c’est la guerre contre la terreur, la guerre contre la terreur c’est la guerre contre l’Islam, c’est la guerre contre les musulmans, c’est donc le choc des civilisations.

Le musulman « modéré » est avant tout une création occidentale. Cette nouvelle « case » créée pour l’occasion n’a été remplie qu’a posteriori. Il y donc eu création de 2 religions : l’Islam et l’Islamisme. Sont-ils comme nous ou pas ? Sont-ils avec ou contre nous ? Dans le choc des civilisations, nous ne demandons ni plus ni moins aux modérés que de faire la guerre avec nous contre les autres.

Certains trouveront la circonstance atténuante aux médias qu’il est difficile de traiter de sujets complexes dans les temps trop courts des reportages. Ce qui fait abstraction de l’angle de traitement de l’information. Vous remarquerez qu’en fin de crise sur un sujet quelconque, les reportages deviennent bien meilleurs mais surtout beaucoup plus neutres. L’affaire Ilan Halimi est exemplaire. Non seulement l’emballement médiatique fut considérable, mais surtout depuis quelques jours les médias commencent à prendre plus de recul dans leur traitement de ce sujet.

Les médias nous enferment dans un système binaire : on se retrouve dans un système « moral dans une logique de jugement. C’est le titre de l’émission « à vous de jugez » qui ne s’intitule volontairement pas « A vous de comprendre ».

Il devient dès lors quasiment impossible de sortir des catégories définies. A tel point que lorsque Georges Frêche déclare que les Harkis sont des « sous-hommes » François Hollande déclarera qu’il faut « relativiser » et « prendre en compte le contexte ». Faut-il relativiser une insulte raciale ? Oui lorsqu’elle s’adresse aux « méchants » « musulmans », « arabes ». Par contre de tel propos seraient absolument inconcevable à l’égard de la communauté juive et à juste titre d’ailleurs.

La conclusion est que oui, finalement, dans l’esprit des masses l’idée que certains sont plus égaux que d’autres fait son chemin, renforcée encore un peu plus par les émeutes en Banlieues qui ont impliquées tout au plus 10 000 jeunes, sur plusieurs millions de musulmans et/ou d’immigrés.

Au même titre que l’Antisémitisme, l’Islamophobie par amalgame est en marche.

3) Attaquer la laïcité :

Seule la laïcité représente une alternative crédible et un obstacle sérieux au concept du « choc des civilisations ». La laïcité c’est mettre le fait religieux dans la sphère privé, c’est la coexistence pacifique de l’ensemble des communautés « religieuse » au sein d’un creuset représenté par une Nation et une république.

Pour faire passer dans l’imaginaire populaire l’idée du choc des civilisations, il est indispensable d’attaquer de front la laïcité et de démontrer qu’elle ne fonctionne plus, qu’elle ne peut plus être un rempart aux extrémismes et aux communautarismes. On attise les religions, les religieux et les extrémismes qui ne demandent que cela, on parle d’échec de l’Ecole (premier lieu d’expression de la laïcité), de discrimination positive attestant ainsi l’idée sous des aspects généreux qu’il y a bien des communautés très différentes, que la laïcité ne fonctionne plus et qu’il faut faire une discrimination mais positive. Non seulement ces deux mots sont incompatibles, mais en plus l’adjectif positif entérine le mot discrimination comme une donnée et une normalité. Enfin, pourquoi le bon vieux français de souche devrait-il se sacrifier sur l’hôtel de la discrimination positive ? Cette question est bien sur légitime, tout le monde se la pose bien que publiquement ce soit politiquement incorrect de l’évoquer. Le Pen 30% en 2007.

Voilà, maintenant que l’immigré musulman fait peur, que l’Arabe lointain est un barbare qui veut vous envahir et vous convertir de force, nous pouvons lui faire la guerre, et massacrer quelques populations civiles pour quelques barils de pétrole. Nous pouvons également aller plus loin en passant des lois liberticides, en clamant haut et fort que pour lutter contre la menace il faut pouvoir tout contrôler et surtout tout le monde. On peut vous demander des papiers d’identités biométriques, créer des fichiers de nos empreintes génétiques, le peuple sera lui-même d’accord au nom de sa propre protection contre un ennemi fabriqué et quasiment illusoire pour se passer la corde autour du cou de sa propre liberté.

Ne vous y trompez pas, la démocratie, par le contre pouvoir populaire qu’elle instaure est l’ultime ennemi et le dernier rempart à l’exploitation organisée des masses par les « grands barons » du système économique et politique.

Ce à quoi nous assistons actuellement n’est-il pas tout simplement l’avènement d’une dictature mondiale ? La guerre éventuelle contre l’Iran n’est-elle pas qu’une étape d’un processus engagé depuis maintenant 20 ans ? Ne faut-il pas se poser sérieusement toutes ces questions aussi gênantes soient-elles ?

Lisons ce résumé de 1984 ( http://fr.wikipedia.org/wiki/1984_(... )en appliquant sa lecture à notre société vous allez voir c’est une invitation à un grand moment.

Le régime en place est une curieuse dégénérescence totalitaire d’un certain « Socialisme anglais » (angsoc).

Trucage de l’Histoire

Le Parti a la mainmise sur les archives et fait accepter sa propre vérité historique, la truquant si nécessaire, afin de se glorifier ou de se blanchir ; il pratique la désinformation et le lavage de cerveau pour asseoir le régime. Par exemple, si un résultat prévu n’est pas atteint, le Parti détruit les journaux qui parlaient de cet objectif et les remplace par de « nouvelles versions » annonçant des objectifs ou des « anciens » chiffres plus bas, et de cette façon le but « fixé » aura été atteint ; il fait aussi disparaître des personnes qui lui deviennent trop encombrantes et modifie leur passé, ou les fait passer, faux témoignages des intéressés à l’appui, pour des traîtres, des espions et/ou des saboteurs. C’est le principe de la "mutabilité du passé". « Qui détient le passé détient l’avenir »

Télécrans

Chaque domicile est muni d’un télécran, qui diffuse en permanence les messages du Parti, et dont on peut éventuellement réduire le son, mais sans jamais pouvoir couper celui-ci, sauf si l’on appartient au Parti Intérieur (Inner Party). Les télécrans sont par ailleurs réversibles et permettent à la police d’État d’entendre et de voir ce qui se fait dans chaque pièce où on en trouve.

Destruction du sens logique Le sens logique des assujettis au régime est altéré. En novlangue, par exemple, un même mot comme canelangue peut avoir un sens laudatif s’il est appliqué à un membre du Parti ou péjoratif s’il est appliqué à un ennemi du Parti, ou désigné tel. Il devient donc impossible de l’utiliser pour dire du mal d’un membre du Parti, ce qui est le but recherché. La population est abreuvée de slogans comme :
- « La guerre, c’est la paix »
- « La liberté, c’est l’esclavage »
- « L’ignorance, c’est la force »

Bouc émissaire et manifestations de haine collective

L’ensemble des maux qui frappent la société est attribué à un opposant, le « Traître Emmanuel Goldstein », dont la description physique ressemble beaucoup à celle de Léon Trotsky (qui s’appelait de son vrai nom Bronstein). Ce traître est l’objet de séances d’hystérie collective obligatoires, appelées les « deux minutes de la haine », au cours desquelles on entend pourtant Goldstein énoncer des idées parfaitement raisonnables, telles que le rétablissement de la liberté de la presse ou la paix immédiate avec l’Eurasia ou l’Estasia. Or la foule est tellement conditionnée que ces sages propos déclenchent la haine attendue.

Mieux : lorsque le héros Winston Smith se procure l’ouvrage subversif de cet opposant, il n’y voit pas de différence significative avec le discours officiel. On comprend donc que Goldstein est lui aussi une création du régime. Il sert simplement de catalyseur à la haine sourde que peut accumuler inconsciemment chaque individu contre le Parti. Cette haine, au lieu de se traduire en révolte, est détournée contre la figure symbolique du "traître". La pression quotidienne et la rancœur accumulée par l’individu opprimé peut ainsi être conjurée en s’extériorisant, sans que cela mette en danger le pouvoir du parti.

Appauvrissement planifié de la langue

La novlangue fait l’objet d’appauvrissements planifiés, le but recherché étant qu’il ne soit bientôt plus possible d’exprimer, ni même d’avoir une pensée considérée comme « subversive » par l’État. À l’époque où est censée se passer le roman, la Novlangue constitue encore une nouveauté, qui coexiste tant bien que mal avec l’anglais classique.

Les enfants menés contre leurs parents

Pour avoir plein pouvoir sur les familles, les enfants sont, très jeunes, transformés en bêtes du parti. Endoctrinés et fanatiques, ils sont encouragés à dénoncer leurs parents sur les moindres fautes les livrant ainsi à la terrible police de la pensée. Elevés parmi l’organisation des espions juniors du parti ils adorent ce dernier ; les enfants sont devenus des monstres, il n’y a pas dans Océania un parent qui ne soit pas dans la terreur continuelle de ses enfants, qui, à un certain âge, se mettent à écouter aux portes cherchant le moindre symptôme de "manque d’orthodoxie".

Alors relisons en détail 1984 de Georges Orwell, livre dont on parle de moins en moins et pour cause. Cet ouvrage, critique de toutes les dictatures n’est-il pas une critique édifiante de nos sociétés ?

Votre cauchemar ne fait que commencer. Bienvenue en 2006. 1984 avec 22 ans de retard.

Good Night and Good Luck

Km.

Notes :

A lire pour en savoir plus :

« L’Islam Imaginaire » de Thomas Deltombe.

http://www.monde-diplomatique.fr/20...

Sous-titré La construction médiatique de l’islamophobie en France, 1975-2005, cet ouvrage analyse de manière rigoureuse et implacable, en trois étapes, trente ans d’archives de télévision française. Certains l’estimeront partisan, mais c’est aussi la qualité du livre d’assumer une posture intellectuelle de rupture avec un discours dominant fabriqué par de soi-disant experts qui entretiennent toutes les confusions possibles entre les questions sociales et les conflits internationaux. Le mythe naît avec la révolution iranienne de 1979, qui vient opportunément recouvrir les changements structurels de la société française, en particulier la place de l’immigration, et le nouvel ordre du monde unilatéralement dominé par les Etats-Unis.

La guerre civile en Algérie, le conflit israélo-palestinien, l’Irak et les attentats du 11-Septembre deviennent autant de champs de bataille, avec pour enjeu la création de toutes pièces d’un nouvel affrontement islam-Occident comme grille d’interprétation du monde. Thomas Deltombe s’attache également à démontrer méthodiquement les connivences médiatiques et politiques dans la fabrication de cet islam ennemi imaginaire - c’est la dimension la plus stimulante et téméraire de l’ouvrage. « Dominer le monde ou sauver la planète » de Noam Chomsky.

http://www.monde-diplomatique.fr/20...

Après une longue mise au placard, l’œuvre de Chomsky recommence à être traduite en français. Du coup, certains se plaignent de la multiplication des textes et de leur caractère parfois répétitif. Ce qui fait toutefois la force de l’auteur, c’est sa capacité d’analyse concrète de divers événements historiques. L’un de ses thèmes de prédilection est l’hypocrisie quasi infinie du discours de légitimation du pouvoir tenu par les médias et les intellectuels, discours qui, derrière chaque guerre et chaque intervention, parvient toujours à trouver un motif noble et, lorsque les choses tournent mal, à considérer qu’il s’agit là d’une « tentative maladroite pour faire le bien » (pour reprendre l’expression d’un commentateur du New York Times au sujet de la guerre du Vietnam).

Dans cet ouvrage, Chomsky passe en revue la politique de Kennedy, aussi agressive que celle de Bush, et qui, lors de la crise des missiles de Cuba, a failli mener le monde à la guerre nucléaire ; il étudie les précédentes « guerres contre le terrorisme », en particulier en Amérique centrale à l’époque de Reagan et les guerres menées par Israël, pour terminer par la politique actuelle de militarisation de l’espace, qui risque de nous entraîner dans une course aux armements sans fin.

De : Tanguy Lemoine
mercredi 22 mars 2006
_________________
"Le colonialisme et ses dérivés ne constituent pas à vrai dire les ennemis actuels de l'Afrique. À brève échéance ce continent sera libéré. Pour ma part plus je pénètre les cultures et les cercles politiques plus la certitude s'impose à moi que LE PLUS GRAND DANGER QUI MENACE L'AFRIQUE EST L'ABSENCE D'IDÉOLOGIE."
Cette Afrique à venir, Journal de bord de mission en Afrique occidentale, été 1960, Frantz Fanon, Pour la Révolution Africaine
2011, annee Frantz Fanon
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Chabine
Super Posteur


Inscrit le: 02 Mar 2005
Messages: 3040

MessagePosté le: Dim 11 Juin 2006 18:41    Sujet du message: Répondre en citant

http://bellaciao.org/fr/article.php3?id_article=29187

jeudi 8 juin 2006 (21h19) :
Que se passe-t-il à Athènes ?


de Copas

Le pouvoir grec, déjà accusé de complicité de torture et de violations graves des droits de l’homme, vient de s’illustrer, il y a quelques heures dans la repression extremement violente d’une manifestation dans laquelle un manifestant aurait été tué.

Que ce passe-t-il à Athènes ?

Les étudiants , en lutte contre le liberalisme d’un pouvoir corrompu, ont été victimes de la rage de l’état et de sa classe dirgeante.

Que ce passe-t-il à Athènes ?

Les étudiants, dont le prix versé pour le rétablissement de la démocratie en 1973 contre la junte militaire pro-americaine est connu et reconnu et donne lieu à une journée de commémoration le 17 novembre, semblent à nouveau en but à un pouvoir qui les hait et ne dialogue que par ses hordes policières.

Que ce passe-t-il à Athènes ?

La solidarité semble essentielle, de même que toutes les pressions possibles sur l’UE et les gouvernements afin que la violence de l’état grec soit dénoncée et arrêtée.

Cette Europe de la violence d’état contre sa jeunesse, cette Europe qui joue de tout pour contraindre ses populations à courber l’echine face au liberalisme, cette Europe qui nous vient de la contre-reforme, anti-democratique dans son essence, dont le fleuron du TCE prévoyait ce droit des états a tuer et réprimer (*), cette Europe qui se tait dans les grands médias sur ce qui souleve les jeunes et les travailleurs en Europe (nous allons les obliger à en parler), cette Europe là n’est pas la notre.

Que ce passe-t-il à Athènes ?




La notre est celle de la liberté des hommes et des femmes , celle qui protege les faibles de la rapacité des puissants, celle qui est contre l’ultra-liberalisme anti-democratique, contre la violence d’état .

Solidarité avec la jeunesse grecque !


Copas

(*) TCE :

L’article II.62. indique que « Toute personne a droit à la vie » (inspiré d’ailleurs directement par les lobbies anti-avortement pour leurs combats futurs) et que « Nul ne peut être condamné à la peine de mort, ni exécuté » mais les explications du Præsidium indiquent que « La mort n’est pas infligée en violation de cet article dans les cas où elle résulterait d’un recours à la force rendu nécessaire :

a) Pour assurer la défense de toute personne contre la violence illégale,

b) Pour effectuer une arrestation régulière.,

c) Pour réprimer conformément à la loi, une émeute ou une insurrection » « Un État peut prévoir dans sa législation la peine de mort pour des actes commis en temps de guerre ou de danger imminent de guerre ; une telle peine ne sera appliquée que dans les cas prévus par cette législation et conformément à ses dispositions... ».

http://www.liberation.fr/page.php?A...

De : Copas
jeudi 8 juin 2006
_________________
"Le colonialisme et ses dérivés ne constituent pas à vrai dire les ennemis actuels de l'Afrique. À brève échéance ce continent sera libéré. Pour ma part plus je pénètre les cultures et les cercles politiques plus la certitude s'impose à moi que LE PLUS GRAND DANGER QUI MENACE L'AFRIQUE EST L'ABSENCE D'IDÉOLOGIE."
Cette Afrique à venir, Journal de bord de mission en Afrique occidentale, été 1960, Frantz Fanon, Pour la Révolution Africaine
2011, annee Frantz Fanon
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Chabine
Super Posteur


Inscrit le: 02 Mar 2005
Messages: 3040

MessagePosté le: Dim 11 Juin 2006 23:37    Sujet du message: Répondre en citant

http://www.oulala.net/Portail/article.php3?id_article=2437

Nous sommes tous des terroristes
samedi 20 mai 2006, par Adriana Evangelizt


Force nous est de constater qu’aux Etats-Unis, il y a "terroriste" et "terroriste". Ce vocable engendre une variété infinie d’individus qui prolifère et se répand sur toute la planète comme un mal qu’il faut éliminer à tout prix et quel qu’en soit le coût. Or, malgré les milliards alloués pour venir à bout de cette nuisance planétaire, elle tend à prendre une importance inversement proportionnelle à la suppression de nos libertés. Rien ne vient à bout de ce fléau titanesque qui va grandissant mais parallèlement, notre indépendance se rétrécit à vue d’oeil, chaque jour davantage, et se trouve même sérieusement menacée. Comme si cette hypothétique plaie venue d’Amérique n’avait qu’un seul but : couler l’Humanité entière dans un seul moule, lui enlever toute velléité, la vider de toute substance à force d’ériger autour d’elle des mesures sécuritaires à tous les niveaux qui entraîneront fatalement un contrôle total de ses moindres faits et gestes tant au niveau relationnel que financier. L’argent d’ailleurs, dans un avenir proche, ne sera plus que virtuel selon un processus savamment mis en place au nom de la sécurité des citoyens mais pour parvenir à un tel résultat, les instigateurs du Nouvel Ordre Mondial ont recours à un subterfuge qui a nom "terrorisme"...


Et d’ailleurs les terroristes sont de plus en plus nombreux. Apparemment, il y en a deux cent millions aux USA soupçonnés de s’adonner à cette activité à la mode et combien y en a-t-il de par le monde qui sont aussi sous écoute par rapport à leurs mauvaises fréquentations ou à leur soutien inconditionnel aux Peuples palestiniens, irakiens, tchétchènes ?

Nous avons relevé plusieurs catégories de cette "caste" qui tend à devenir une communauté de plus en plus dense dont les membres se reproduisent comme des petits pains. A tel point que notre monde est en train de ressembler à une gigantesque prison. Il faut bien protéger le peuple, n’est-ce-pas ?- de cette calamité. C’est ce que l’on nous sert jusqu’à plus soif. Le terrorisme est devenu une épidémie qu’il faut éradiquer. Mais que cache cette chasse aux sorcières et qui sont les protagonistes ?

Il y a d’abord les terroristes inventés par la CIA -comme Zarqaoui, par exemple- qui deviennent de véritables héros de cinéma. Nous vous conseillons d’aller visionner la vidéo où l’on voit l’Ennemi public se livrer à une exhibition absolument extraordinaire. Laissez passez la pub et admirez... à nous personnellement, il nous a fait penser à Sylvester Stallone dans Rambo. Même allure, même dégaine. On l’aperçoit dans une sorte de no man’s land désertique comme on en voit beaucoup dans les westerns américains tournés au Colorado ou en Arizona. Des touffes d’herbe s’étalent à perte de vue, ce qui détonne particulièrement avec le paysage irakien. Assurément, ça vaut le coup d’oeil. Il s’avance vers la caméra en roulant la caisse tenant dans les mains ce qui ressemble à une "mitrailleuse" et commence à tirer... Le cocasse de l’histoire, comme vous pourrez le constater, est que Zarqaoui ne sait même pas se servir de cet "engin" qu’il a dans les mains. Incroyable. A un moment donné, la machine s’enraye et notre pauvre Zarqaoui est comme un imbécile en train de continuer d’appuyer sur la gachette qui est coincée bien sûr... surgit alors un homme qui l’aide à débloquer la situation pour qu’il poursuive ses tirs. Inouï. Le plus grand terroriste du monde ignore le maniement de l’arme qu’il est sensé utilisé dans sa démonstration, ce qui a inspiré à Michel Chossudovsky, un article qui vaut le détour. La question qui nous vient à l’esprit c’est : "Combien les machiavéliques de la CIA ont-ils payé ce figurant probable pour qu’il joue ce rôle ?" Et surtout pour qu’il se taise. Mais à notre avis, cela doit être un de leurs hommes. D’ailleurs on voit très mal son visage. La première catégorie de "terroriste" est donc une invention avec des accents hollywoodiens pour faire croire au Peuple irakien qu’il est en danger tout comme le Peuple Américain. Une légende en quelque sorte.

La deuxième catégorie est plus complexe. Des anonymes affublés de noms imprononçables. Ils feraient partie d’Al Qaïda et sont gardés bien au chaud, au secret. Personne ne les a jamais vus. Ni entendus. Et nul ne peut dire à quoi ils ressemblent. Même pour le procès de Moussaoui, ils brillaient par leur absence et ne pouvaient donc témoigner de la véracité des dires du français. Ils possèdent l’extraordinaire faculté d’être invisibles. Ils ressemblent à l’Arlésienne dont on parle beaucoup mais que l’on ne voit jamais. Des héros de fiction affublés de nom prestigieux les "lieutenant de Oussama ben Laden"... ou un des "chefs d’Al Qaïda". Ca en jette. Il faut faire avec. Se contenter de ce que l’on nous dit comme si l’on pouvait franchement faire confiance aux menteurs du Pentagone. Puisque ces "terroristes" sont si dangereux, pourquoi ne les a-t-on pas jugés à la place de Zacarias Moussaoui qui se trouvait en prison au moment où se sont crashés les avions sur le tour du World Trade Center ? Là encore, les machiavéliques ont réussi l’extraordinaire tour de force de juger un faux coupable et de protéger les vrais, s’ils existent. Ce dont nous doutons fort. Cette catégorie-là fait partie des mystères jamais élucidés qui -faute d’amener un éclaircissement- font planer le doute de telle façon que la vérité restera indéchiffrable vu qu’elle n’est qu’une supercherie destinée à faire avaliser l’invasion de l’Afghanistan et de l’Irak. Un sinistre montage que gobent le trois-quart des médias et une bonne partie de la population mondiale. On avale sans se poser de questions sur le manque de preuves et tant pis si la recette est quelque peu indigeste pour ceux ne se contentant pas de "on dit". Mais "mission réussie" ou presque pour les élites dévoyées qui se prennent pour les Maîtres du monde.

Vient ensuite une troisième catégorie bien réelle celle-là. De terribles terroristes diabolisés à souhait. On nous les montre en long, en large, en travers brandissant des armes effrayantes, affublés de masques noirs, le front ceint de bandeaux verts où sont peintes de blanches arabesques. Ou avec des armes de destruction accrochées à leur poitrine. Des assassins, des criminels de la pire espèce, nous dit-on... à tel point qu’ils sont couchés sur la liste noire des organisations terroristes. Soyons clairs, on a beaucoup fait pour qu’ils y soient. On y tenait, en haut lieu. Il fallait que leur nom soit inscrit là, au milieu de vrais meurtriers ou de moins vrais. C’était très important. Il y a eu une énorme pression sur l’Union Européenne, la France s’est longtemps faite tirer l’oreille puis a fini par céder. Nous connaissons la façon de procéder de ceux qui actionnent les rouages pour que la paix ne soit jamais en Palestine. Ils ne sont pas avares en communications téléphoniques, courriers innombrables, rabâchages, chantages de toutes sortes sans parler des lobbies qui n’existent pas mais qui achètent la plus grande partie des membres du congrès à Washington. L’argent paie tout. Même le pire. Même le crime. Le problème étant que tout ce beau monde se laisse acheter. Des prostitués au service du mensonge et de la mystification. Des individus que nous ne voudrions ni comme amis, ni comme ennemis, ils n’ont pas assez d’envergure. Mais ils ont réussi à criminaliser le Hamas. N’ayons pas peur de prononcer le nom de ce groupe qui sème la terreur. Le Hamas.

Il se trouve que nous sommes aussi fille, petite-fille de terroristes qui se sont battus contre l’occupation allemande lors de la dernière guerre. Ce dont nous ne sommes pas peu fière. Notre jeunesse a été bercée par le récit de leurs exploits et de leurs souffrances. Il y en a qui ont été torturés à mort, d’autres déportés, certains ne sont jamais revenus. Et d’autres encore dont les cadavres ont été trainés derrière des jeeps dans tout un village des Landes pour servir d’exemples et montrer ce qui arrive aux terroristes. Deux gamins de vingt ans prêts à mourir pour libérer leur patrie et qui sont morts en la défendant. Devons-nous trahir leur mémoire ? Les renier ? Devons-nous transformer leur héroïsme et leur martyre en une chose honteuse ou inavouable ? Ou au contraire en leur nom, en leur souvenir, rester fidèle à ce qu’ils nous ont légué. Car c’est notre devoir et notre héritage que de défendre ceux qui leur ressemblent. Ceux qui se battent contre l’occupant. Ceux qui luttent pour retrouver leurs droits bafoués à satiété par l’envahisseur. Ils portent le digne titre de "résistants". Mais par un astucieux tour de passe-passe, le Hamas est devenu "terroriste"... et des millions de palestiniens, leur Peuple- est en train de mourir à petits feux parce que le monde entier est contraint de se conformer aux diktats des fabricants de terrorisme sinon, il y aura sanctions et représailles. Le seul qui soit passé outre ces menaces est Vladimir Poutine qui sait exactement à quoi s’en tenir avec les donneurs de leçons. Mais que dire de tous les autres, arabes ou occidentaux ? Ils sont victimes du poison injecté dans les mots, dans les phrases assassines. "Soutenir le Hamas, c’est soutenir le terrorisme", entend-on à satiété dans le camp de ceux qui veulent parvenir à leurs fins. L’anathème est donc jeté sur les impudents qui oseraient contrevenir à cette antithèse. Car soutenir le Hamas, c’est soutenir la Résistance du Peuple Palestinien. Or tous ceux qui oseront aller dans ce sens se trouveront dans le camp des terroristes. Et donc ils seront classés comme tels. Habile manoeuvre pour criminaliser les innocents et innocenter les coupables. Ici, nous voyons bien que cette troisième catégorie ne ressemble pas aux deux autres, inventées de toutes pièces, mais pourtant, le but est le même pour les manipulateurs. Faire aboutir une cause injuste comme l’Afghanistan et l’Irak et obliger, par force, le monde entier à y adhérer en noircissant un groupe de personnes qui luttent pour libérer leur Terre. Se battre pour sa Liberté ou pour ses droits devient très périlleux.

Ce qui nous amène à la quatrième catégorie de terroristes mais pas la moindre. La plus nombreuse. La plus dangereuse aussi pour l’élite qui nous gouverne. Bien que ne possèdant ni armes de destruction massive ni canons ni fusils ni rien qui puisse -dans un premier temps- faire couler le sang. Il y en a de plus en plus dans tous les pays du monde. On peut les voir en colère tendre leurs poings en scandant des slogans anti-guerre, brandir drapeaux et banderoles à l’effigie des assassins patentés qui placent leurs pions à leur gré sur l’échiquier planétaire. Du nord au sud, de l’est à l’ouest du globe, sans pourtant se connaître, ils sont mus par la même impulsion, suivent le même courant se laissant porter par leur cœur et ce que leur dicte leur conscience. De toutes couleurs, de toutes races, par delà les murs et les frontières érigées pour les séparer, défiant les cerbères casqués et armés jusqu’aux dents, sourds aux menaces, capables d’affronter les coups et les pires tortures, ils sont en train de se rejoindre dans l’absolu. Les silencieux et les autres. Envers et contre tout. Une marée humaine universelle arborant la même arme ciselée dans la colère face aux injustices, trempée dans le sang des malheurs innombrables dont souffrent leurs frères, forgée dans la forteresse de l’impuissance ressentie mais inacceptable érigée par les puissants. L’arme de la révolte. Et c’est pour juguler ce flux montant que 200 millions d’êtres humains ont été placés sous écoute aux Etats-Unis. Mais partout ailleurs aussi, ne rêvons pas. Echelon a tissé sa toile sur le monde entier, comme le Net. Il faut circonscrire la rébellion et pour cela connaître le nom des manifestants, pacifistes, dissidents, responsables de minorités, de syndicats, rebelles à l’ordre établi, journalistes trop curieux, militants pour les droits de l’homme comme vous pourrez le lire ici au chapitre 2. Sont dans le collimateur tous ceux qui se battent pour la Justice et la Vérité et tous ceux qui défendent ou prennent parti pour les peuples opprimés et assassinés par les inventeurs du terrorisme. C’est dire l’éthique du Nouvel Ordre Mondial que les tireurs de ficelles de Washington veulent nous construire mais surtout nous imposer. Quand le crime, la torture, le racisme deviennent légaux et qu’ils constituent le fondement même d’une politique voire l’unique mode de fonctionnement encouragé, autorisé, revendiqué, on comprend mieux pourquoi les pays "démocratisés" de l’Est qui réhabilitent le nazisme sont protégés par les USA et qu’en haut lieu on force la main à l’Union Européenne pour qu’elle les prennent en son sein. Ils veulent nous "fasciser"et recommencer en 1000 fois pire le "plus jamais ça". Hitler doit bien rigoler dans son ciel, son idéologie n’est pas morte avec lui, elle est même en pleine ascension. Encore faudrait-il que la "populace" de toute la planète accepte de porter la croix gammée comme certains nostalgiques en Lettonie par exemple...et c’est là qu’une certaine menace se profile à l’horizon. Mais ce n’est pas celle que l’on croit. Elle nous est livrée par un expert en la matière qui nous vient tout droit des Etats-Unis d’Amérique, Zbigniew Brzezinski dont voici quelques extraits d’une profonde analyse sur la réalité présente : : « ...le fait de mettre l’accent sur la "guerre mondiale contre le terrorisme" a été central et symbolique, encourageant la mobilisation patriotique et légitimant des actes qui auraient pu sans cela être considérés comme se trouvant hors de la légalité et même comme étant carrément illégaux. Pour les auteurs de la nouvelle stratégie, le 11 septembre 2001 a rendu légitime la suspension de facto de l’habeas corpus, même pour les citoyens américains, les interrogatoires agressifs (la torture) de détenus et l’action militaire unilatérale, tout comme Pearl Harbor avait fini par rendre Hiroshima légitime dans l’esprit du public ». Puis en guise de constat, il poursuit : « En bref, la politique étrangère de l’Amérique d’après le 11 septembre est trop à courte vue pour ce qui est de ses objectifs, trop alarmiste dans son discours, et a coûté trop cher pour ce qui est de ses conséquences, dont on n’a encore vu que les effets rapprochés. Sa conséquence générale a été d’accroître la vulnérabilité nationale de l’Amérique tout en sapant la légitimité de sa suprématie internationale ». Et là, nous arrivons au point crucial de sa vision d’autant plus surprenante qu’il est depuis des décades le conseiller de l’impérialisme... faut-il qu’il ait compris le danger pour constater : « L’Amérique a besoin de regarder en face une nouvelle réalité mondiale d’importance capitale : le fait que la population du monde entier connaît un réveil politique sans précédent dans son ampleur et son intensité et qui a pour résultat que la politique du populisme est en train de transformer la politique du pouvoir » puis il poursuit : « Il n’est pas exagéré de dire qu’à présent, au 21e siècle, la population de la plus grande partie du monde developpé se trouve dans un état d’agitation politique et que dans beaucoup d’endroits elle est en effervescence. C’est une population au plus haut point consciente de l’injustice sociale et ce, à un degré jamais vu jusqu’à présent, et qui garde souvent rancune du manque de dignité politique qu’elle éprouve... ces énergies dépassent les frontières nationales et sont un défi tant pour les Etats que pour la hiérarchie mondiale existants et au sommet de laquelle est toujours perchée l’Amérique.. » « Pour résumer, ce réveil politique continuel est à présent mondial dans son étendue géographique, sans un continent ou une région qui restât fortement passive du point de vue politique ; il est complet dans sa dimension sociale, avec pour seules exceptions des communautés paysannes isolées restant encore inaccessibles à la stimulation politique ; elle est remarquablement jeune dans son profil démographique et donc succeptible de se mobiliser vite politiquement ; et une grande partie de son inspiration est d’origine transnationale, à cause de l’effet cumulatif de l’instruction et de moyens de communication de masse. » Et pour conclure, il met en garde : « Le diagnostic politique qui suit accepte la proposition de la discontinuité historique du 11 septembre mais dit que le défi central de notre époque est non pas celui du terrorisme mondial mais plutôt celui de l’intensification de l’agitation causée par le phénomene du réveil politique mondial. Ce réveil est socialement massif et il radicalise politiquement ». (1)

Il est facile après cette lumineuse réflexion de comprendre où se situe le vrai danger pour les manipulateurs. La principale menace n’est donc pas le terrorisme. Mais celui-ci leur sert de prétexte pour nous enfermer dans une prison planétaire au nom de la sécurité. Ensuite, pourront-ils donner libre-cours à leurs crimes et à leur pillage en réprimant les peuples toujours davantage. Quand on voit tous les dictateurs qu’ils placent à la tête de nombreux pays après les avoir "démocratisés", il nous est permis de dire que le Nouvel Ordre Mondial sera fasciste. Ou ne sera pas. Tout dépend de ce que Brzezinski nomme "le réveil politique mondial" et de ce que l’Humanité en fera.

Nous nous trouvons là face à un cruel dilemme où il n’y a plus beaucoup d’alternatives. Nous n’en voyons que deux. Soit suivre le credo des mentors de Bush et devenir un criminel avec tous les égards inhérents à ce statut soit intégrer le camp des stigmatisés et pénétrer d’office dans la grande famille des terroristes qu’il faut soit museler soit abattre à tout prix. Auront-ils assez de prisons ou de munitions pour tout ce monde ? Et surtout... allons-nous les laisser gagner ? Laisserons-nous les meurtriers museler nos consciences, emprisonner notre raison, tuer nos frères et saccager notre planète sans avoir un seul sursaut ? Parce que si être "terroriste" c’est vouloir un monde meilleur bâti sur trois clefs d’or... Liberté, Egalité, Fraternité... alors, à 99 pour cent, nous sommes tous des terroristes.

(1) Extraits de l’article Le dilemme du dernier guerrier de Zbigniew Brzezinski tiré du rapport de Barry Grey "L’administration Bush et le déclin du capitalisme américain"
_________________
"Le colonialisme et ses dérivés ne constituent pas à vrai dire les ennemis actuels de l'Afrique. À brève échéance ce continent sera libéré. Pour ma part plus je pénètre les cultures et les cercles politiques plus la certitude s'impose à moi que LE PLUS GRAND DANGER QUI MENACE L'AFRIQUE EST L'ABSENCE D'IDÉOLOGIE."
Cette Afrique à venir, Journal de bord de mission en Afrique occidentale, été 1960, Frantz Fanon, Pour la Révolution Africaine
2011, annee Frantz Fanon
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Chabine
Super Posteur


Inscrit le: 02 Mar 2005
Messages: 3040

MessagePosté le: Jeu 13 Juil 2006 22:56    Sujet du message: Répondre en citant

http://www.jp-petit.com/Presse/empire_de_la_honte.htm

L'Empire de la Honte



27 mars 2005

Jean Zigler, rapporteur auprès de l'ONU ( 60.000 fonctionnaires ) pour les questions de ressources alimentaires vient de publier aux Editions Fayard un livre traduit en 14 langues, intitiulé :

l'Empire de la Honte. Editions Fayard

Dans la vidéo de 11 mégas que vous pourrez voir ci-après, et qui correspond à sa récente interview TV5 il présente son ouvrage. Il explique qu'au moment de la Révolution Française l'idée d'apporter de quoi manger à leur faim à tous les hommes de la Terre relevait encore d'une utopie, d'un rêve, mais qu'aujourd'hui cela serait une chose techniquement possible. Mais c'est impossible à cause de la captation des richesse par un petit nombre, qu'il appelle les Seigneurs de la Guerre Economique. Ceux-ci instituent un Ordre Feodal et leur bras armée n'est autre que la puissance militaire américaine, qui opère désormais en se passant de l'aval de l'ONU, sans aucun contrôle. Les Etats-Unis pratiquent désormais la torture et l'assassinat comme "une chose nécessaire" et se sont retirés de la Convention de genêve. L'auteur signale que la nomination de Wolfowitz à la direction de la Banque Mondiale est une catastrophe de plus car désormais celmle-ci, au lieu de tenter de tendre vers la justice va se mettre au service des plus puissants.

Ziegler rappelle que Bush a signé un décret autorisant des commandos américains armés à opérer hors des USA en éliminant physiquement non pas des couplables, mais de simples suspects. Il parle d'une Barbarie Nouvelle et d'une "Organisation de la Faim" au service d'une Nouvel Ordre Mondial, meurtrier et absurde. Ziegler parle de la nécessité d'une insurrection morale.

Le ton de l'homme est impressionnant. L'interview dans la chaîne de télévision TV5 se situe à une heure de grande audience.

Ecoutez ce que dit cet homme, lisez son livre diffusez son message. Il en va de votre avenir d'être humain :

http://www.jp-petit.com/VIDEOS/L_Empire_de_la_Honte_Jean_Zigler.wmv



L'Interview complète :

Jean Ziegler : "Nous allons vers une reféodalisation du monde"

Dans son nouvel essai, L'Empire de la honte (Fayard), qui paraît le 10 mars, le sociologue et intellectuel subversif genevois - aujourd'hui rapporteur spécial sur le droit à l'alimentation de la commission de l'ONU pour les droits de l'homme - part à l'attaque des "sociétés transcontinentales privées". Accusées d'entretenir la famine, de détruire la nature et de subvertir la démocratie, elles étendent leur emprise sur le monde et veulent réduire à néant les conquêtes des Lumières. Pour leur résister, il faut retrouver l'esprit de la Révolution française et relever la tête, comme le fait déjà au Brésil le président Lula da Silva. Rolling Eyes


Votre livre s'intitule L'Empire de la honte. Quel est cet empire ? Pourquoi "de la honte" ? Quelle est cette honte?

Jean Ziegler : Dans les favelas du nord du Brésil, il arrive aux mères, le soir, de mettre de l'eau dans la marmite et d'y déposer des pierres. A leurs enfants qui pleurent de faim elles expliquent que "bientôt le repas sera prêt…", tout en espérant qu'entre-temps les enfants s'endormiront.
Mesure-t-on la honte éprouvée par une mère devant ses enfants martyrisés par la faim et qu'elle est incapable de nourrir?

Or l'ordre meurtrier du monde - qui tue de faim et d'épidémie 100 000 personnes par jour - ne provoque pas seulement la honte chez ses victimes, mais aussi chez nous, Occidentaux, Blancs, dominateurs, qui sommes complices de cette hécatombe, conscients, informés et, pourtant, silencieux, lâches et paralysés.
L'empire de la honte? Ce pourrait être cette emprise généralisée du sentiment de honte provoqué par l'inhumanité de l'ordre du monde. En fait, il désigne l'empire des entreprises transcontinentales privées, dirigées par les cosmocrates. Les 500 plus puissantes d'entre elles ont contrôlé l'an passé 52 % du produit mondial brut, c'est-à-dire de toutes les richesses produites sur la planète.

Dans votre livre, vous parlez d'une "violence structurelle". Qu'entendez-vous par là ?

Jean Ziegler : Dans l'empire de la honte, gouverné par la rareté organisée, la guerre n'est plus épisodique, elle est permanente. Elle ne constitue plus une crise, une pathologie, mais la normalité. Elle n'équivaut plus à l'éclipse de la raison - comme le disait Horkheimer -, elle est raison d'être même de l'empire. Les seigneurs de la guerre économique ont mis la planète en coupe réglée. Ils attaquent le pouvoir normatif des Etats, contestent la souveraineté populaire, subvertissent la démocratie, ravagent la nature, détruisent les hommes et leurs libertés. La libéralisation de l'économie, la "main invisible" du marché sont leur cosmogonie ; la maximalisation du profit, leur pratique. J'appelle violence structurelle cette pratique et cette cosmogonie.

Parlez également d'une "agonie du droit". Que veut dire cette formule?

Jean Ziegler : Désormais, la guerre préventive sans fin, l'agressivité permanente des seigneurs, l'arbitraire, la violence structurelle règnent sans entraves. La plupart des barrières du droit international s'effondrent. L'ONU elle-même est exsangue. Les cosmocrates sont au-dessus de toute loi. Mon livre fait le récit de l'effondrement du droit international, citant de nombreux exemples tirés directement de mon expérience de rapporteur spécial des Nations unies pour le droit à l'alimentation.

Vous qualifiez la famine d'"arme de destruction massive". Quelles solutions préconisez-vous?

Jean Ziegler : Avec la dette, la faim est l'arme de destruction massive qui sert aux cosmocrates à broyer - et à exploiter - les peuples, notamment dans l'hémisphère Sud. Un ensemble complexe de mesures, immédiatement réalisable et que je décris dans le livre, pourrait rapidement mettre un terme à la faim. Il est impossible de les résumer en une phrase. Une chose est certaine : l'agriculture mondiale, dans l'état actuel de sa productivité, pourrait nourrir le double de l'humanité d'aujourd'hui. Il n'existe donc aucune fatalité: la faim est faite de main d'homme.

Certains pays sont écrasés, dites-vous, par une "dette odieuse". Qu'entendez-vous par "dette odieuse" et quelles solutions préconisez-vous ?

Jean Ziegler : Le Rwanda est une petite république paysanne de 26 000 km2, située sur la crête de l'Afrique centrale séparant les eaux du Nil et du Congo, et cultivant le thé et le café. D'avril à juin 1994, un génocide effroyable, organisé par le gouvernement hutu allié à la France de François Mitterrand, a provoqué la mort de plus de 800 000 hommes, femmes et enfants tutsis. Les machettes ayant servi au génocide ont été importées de Chine et d'Egypte, et financées, pour l'essentiel, par le Crédit Lyonnais. Aujourd'hui, les survivants, des paysans pauvres comme Job, doivent rembourser aux banques et aux gouvernements créanciers jusqu'aux crédits qui ont servi à l'achat des machettes des génocidaires. Voilà un exemple de dette odieuse. La solution passe par l'annulation immédiate et sans contrepartie ou, pour commencer, par un audit de celle-ci, comme le préconise l'Internationale socialiste ou comme l'a fait au Brésil le président Lula, pour ensuite la renégocier poste par poste. Dans chaque poste, il y a en effet des éléments délictueux – corruption, surfacturation, etc. - qui doivent être réduits. Des sociétés internationales d'audit, comme PriceWaterhouseCooper ou Ernst & Young, peuvent tout à fait s'en charger, comme elles se chargent, chaque année, de vérifier les comptes des multinationales.

Vous citez à plusieurs reprises le président Lula da Silva comme modèle. Qu'est-ce qui vous inspire cette considération dans son action?

Jean Ziegler : J'éprouve à la fois de l'admiration et de l'inquiétude en considérant les objectifs politiques et l'action du président Lula : de l'admiration parce qu'il est le premier président du Brésil à accepter de reconnaître que son pays compte 44 millions de citoyens gravement et en permanence sous-alimentés et à vouloir mettre un terme à cette situation inhumaine ; de l'inquiétude, aussi, parce qu'avec une dette extérieure de son pays de 235 milliards de dollars Lula n'a pas les moyens d'en finir avec cette situation.

Dans votre livre vous parlez également d'une "reféodalisation du monde". Qu'entendez-vous par là?

Jean Ziegler : Le 4 août 1789, les députés de l'Assemblée nationale française ont aboli le régime féodal. Leur action a eu un retentissement universel. Or, aujourd'hui, nous assistons à un formidable retour en arrière. Le 11 septembre 2001 n'a pas seulement fourni à George W. Bush l'occasion d'étendre l'emprise des Etats-Unis sur le monde, l'événement a aussi justifié la mise en coupe réglée des peuples de l'hémisphère Sud par les grandes sociétés transcontinentales privées.

Dans votre livre, vous faites très souvent référence à la Révolution française et à certains de ses protagonistes (Danton, Babeuf, Marat…) : en quoi estimez-vous qu'elle a encore quelque chose à apporter, deux siècles après et dans un monde bien différent?

Jean Ziegler : Lisez les textes! Le Manifeste des Enragés de Jacques Roux fixe l'horizon de tout combat pour la justice sociale planétaire. Les valeurs fondatrices de la république, mieux, de la civilisation tout court, datent de l'époque des Lumières. Or l'empire de la honte détruit jusqu'à l'espérance de la concrétisation de ces valeurs.


Dans votre livre, vous reprochez à la guerre globale contre le terrorisme de détourner des ressources nécessaires à d'autres combats plus importants, comme celui contre la faim. Pensez-vous que le terrorisme soit une fausse menace, cultivée par quelques Etats ? Si oui, qu'est-ce qui vous le fait penser ? Pensez-vous que cette menace n'est pas réelle ou qu'elle mérite un traitement différent?

Jean Ziegler : Le terrorisme d'Etat des Bush, Sharon, Poutine… est aussi détestable que le terrorisme groupusculaire du Djihad islamique ou d'autres fous sanguinaires de ce type. Ce sont les deux faces d'une même barbarie. Elles sont bien réelles l'une et l'autre, puisque Bush tue et que Ben Laden tue. Le problème est l'éradication du terrorisme : il ne peut se faire que par un bouleversement total de l'empire de la honte. La justice sociale planétaire seule pourra couper les djihadistes de leurs racines et priver les laquais des cosmocrates des prétextes de leurs ripostes.

En 2002, vous avez été nommé rapporteur spécial de l'ONU pour le droit à l'alimentation. Quelle réflexion avez-vous tiré de cette mission ?

Jean Ziegler : Mon mandat est passionnant : dans une totale indépendance - responsable devant l'Assemblée générale de l'ONU et la commission des droits de l'homme -, je dois rendre justiciable, par le droit statutaire ou conventionnel, un nouveau droit de l'homme : le droit à l'alimentation. C'est un travail de Sisyphe ! Il progresse millimètre par millimètre. Le lieu essentiel de ce combat, c'est la conscience collective. Longtemps, la destruction des êtres humains par la faim a été tolérée dans une sorte de normalité glacée. Aujourd'hui, elle est considérée comme intolérable. L'opinion fait pression sur les gouvernements et les organisations interétatiques (OMC, FMI, Banque mondiale, etc.) afin que des mesures élémentaires soient prises pour abattre l'ennemi : réforme agraire dans le tiers-monde, prix convenables payés pour les produits agricoles du Sud, rationalisation de l'aide humanitaires en cas de brusques catastrophes, fermeture de la Bourse des matières premières agricoles de Chicago, qui spécule à la hausse sur les principaux aliments, lutte contre la privatisation de l'eau potable, etc.

Dans votre livre, vous apparaissez comme un défenseur de la cause "altermondialiste", voire comme un porte-parole de ce mouvement. Comment se fait-il que vous interveniez si rarement dans les manifestations "alter" et que l'on ne vous considère généralement pas comme un intellectuel "alter" ?

Jean Ziegler : Comment donc ? J'ai parlé devant 20 000 personnes au "Gigantino" de Porto Alegre en janvier 2003. Je me sens comme un intellectuel organique de la nouvelle société civile planétaire, de ses multiples fronts de résistance, de cette formidable fraternité de la nuit. Mais je reste fidèle aux principes de l'analyse révolutionnaire de classe, à Jacques roux, Babeuf, Marat et Saint-Just.

Vous semblez attribuer tous les malheurs du monde aux multinationales et à une poignée d'Etats (Etats-Unis, Russie, Israël…) : n'est-ce pas un peu réducteur ?

Jean Ziegler : L'ordre du monde actuel n'est pas seulement meurtrier, il est également absurde. Il tue, détruit, massacre, mais il le fait sans autre nécessité que la recherche du profit maximal pour quelques cosmocrates mus par une obsession du pouvoir, une avidité illimitée.
Bush, Sharon, Poutine ? Des laquais, des auxiliaires. J'ajoute un post-scriptum sur Israël : Sharon n'est pas Israël. Il est sa perversion. Michael Warshavski, Lea Tselem, les "Rabbins pour les droits de l'homme" et maintes autres organisations de résistance incarnent le véritable Israël, l'avenir d'Israël. Ils méritent notre totale solidarité.

Pensez-vous que la morale a sa place dans les relations internationales, qui sont plutôt dictées par les intérêts économiques et géopolitiques ?

Jean Ziegler : Il n'y a pas le choix. Ou bien vous optez pour le développement et l'organisation normative ou bien vous choisissez la main invisible du marché, la violence du plus fort et l'arbitraire. Pouvoir féodal et justice sociale sont radicalement antinomiques.
"En avant vers nos racines", exige le marxiste allemand Ernst Bloch. Si nous ne restaurons pas de toute urgence les valeurs des Lumières, la République, le droit international, la civilisation telle que nous l'avons bâtie depuis deux cent cinquante ans en Europe vont être recouverts, engloutis par la jungle.

Depuis le départ des talibans, le Moyen-Orient et le monde arabo-musulman semblent parcourus par une vague de démocratisation plus ou moins spontanée (élections en Afghanistan, en Irak, en Palestine, ouverture de la présidentielle à d'autres candidats en Egypte…). Comment jugez-vous cela et pensez-vous que la démocratie puisse s'exporter dans ces pays ? Ou croyez-vous qu'ils sont condamnés à avoir des régimes despotiques ?

Jean Ziegler : Il ne s'agit pas "d'exporter la démocratie". Le désir d'autonomie, de démocratie, de souveraineté populaire est consubstantiel à l'être humain, quelle que soit la région du monde où il est né. Mon ami le grand sociologue syrien Bassam Tibi veut une existence en démocratie et y a droit. Or, depuis trente ans, il vit en Allemagne, en exil de la dictature effroyable qui sévit dans son pays. Elias Sambar, écrivain palestinien, un autre de mes amis, a droit à une Palestine libre et démocratique, non pas à une Palestine occupée, ni à une vie sous la férule d'islamistes obscurantistes. Tibi, Sambar et moi voulons la même chose et y avons droit : la démocratie. Le problème: la guerre froide, l'instrumentalisation des régimes en place par les grandes puissances, enfin la lâcheté des démocrates occidentaux, leur manque de solidarité active et réelle font que les tyrans du Moyen-Orient, d'Arabie Saoudite, d'Egypte, de Syrie, du Golfe, d'Iran ont pu durer jusqu'à aujourd'hui.


Gian Paolo Accardo

Source : la libre Belgique :



«L'empire de la honte», selon Ziegler
OLIVIER MOUTON
Rapporteur spécial de l'Onu, le Suisse publie un nouveau réquisitoire féroce contre la mondialisation.
Les Nations unies, dit-il, sont menacées de disparition.
Alexis Haulot

ENTRETIEN

Rapporteur spécial des Nations unies pour le droit à l'alimentation, le Suisse Jean Ziegler publie un nouveau réquisitoire contre la mondialisation, «L'empire de la honte»(1).

Ce livre est marqué par votre expérience aux Nations unies...

Totalement. J'ai un poste d'observation comme jamais auparavant. Et je suis très préoccupé. L'Organisation des Nations unies a soixante ans cette année et elle est menacée mortellement. Par sa bureaucratie, d'une part, avec ses 62000 fonctionnaires. Par son inefficacité dans certaines crises majeures, ensuite: Srebrenica, le génocide du Rwanda, tout cela est impardonnable. Sa charte contient les éléments essentiels de la civilisation: la sécurité collective, la justice sociale planétaire et les droits de l'homme. Or, ces trois piliers sont attaqués par l'unilatéralisme de l'actuel régime américain, qui nie la sécurité collective en Irak, envoie Wolfowitz à la Banque mondiale et dénonce la Convention sur la torture que les Américains avaient pourtant signée. Depuis la première législature de Bush, une cellule a été installée au sous-sol de la Maison-Blanche pour surveiller tous les cadres supérieurs des Nations unies. Tous ceux qui ont un intérêt contraire aux intérêts immédiats des Etats-Unis sont combattus. A ce rythme, les Nations unies risquent de disparaître...

Le secrétaire général Kofi Annan vient de présenter une réforme de l'Onu. Pensez-vous que cela soit une façon de la sauver?

Ses propositions sont courageuses. Kofi Annan est quelqu'un de très, très bien. On l'attaque sur tous les fronts par le biais de campagnes diffamatoires, on tente de la détruire psychologiquement, mais il veut aller au bout de son mandat et mener à bien les Objectifs du millénaire pour le développement. Cela va à l'encontre des intérêts impériaux américains et du capital privé. Lorsque l'on propose de réduire par deux la pauvreté extrême - deux milliards de personnes vivent avec moins d'un dollar par jour -, cela implique des réformes agraires, le contrôle des profits des multinationales, la diminution des prix pharmaceutiques, la souveraineté alimentaire...

Votre livre est un plaidoyer pour l'annulation de la dette.

Oui, tout est là. C'est le garrot qui crée la faim et empêche le développement. Prenons l'exemple du Brésil. Il y a 180 millions d'habitants dont 53 millions sont gravement et en permanence sous-alimentés. Ce sont des chiffres officiels. Le président Lula, élu avec 61 pc des voix en octobre 2002, a une légitimité démocratique incroyable mais il ne peut rien faire. Il a un mis en place un programme nommé «Faim zéro» qui demande un financement. Or, il ne dispose pas du premier sou en raison d'une dette de 235 milliards de dollars. S'il ne parvient pas à trouver une solution, il est foutu. Mais pour cela, il doit négocier avec le FMI. S'il prenait cette décision de façon unilatérale, le premier bateau brésilien à accoster à l'étranger serait immédiatement saisi.

Cela dit, l'annulation pure et simple de la dette n'est pas la seule solution. Il y a des régimes corrompus. La société civile - l'ONG «Jubilee 2000» en l'occurrence - a proposé un mécanisme qui convertirait la dette des 49 pays les moins avancés en monnaie locale afin de contribuer au développement, sous la surveillance du FMI. C'est une voie. Mais il y a une vraie hypocrisie consistant à dire que si les pays du Tiers-Monde ne payaient pas leur dette, le système bancaire mondial s'effondrerait. Or, les chiffres démontrent que c'est absolument faux. Lors de la dernière crise boursière, des capitaux qui étaient 14 fois supérieurs à l'ensemble de la dette des 122 pays du Tiers-Monde ont été détruits. L'économie a parfaitement digéré cela.

A qui profite cette hypocrisie?

Aux cosmocrates. Les 500 plus grandes sociétés transcontinentales du monde ont contrôlé l'année dernière plus de 54 pc du Produit mondial brut. Nous vivons la reféodalisation du monde! Les nouveaux seigneurs féodaux ont un pouvoir infiniment plus puissant que n'importe quel pape ou empereur dans l'histoire. Une grande inquiétude s'exprime partout au sujet de cette orientation du monde. Et l'Europe reste à mes yeux trop silencieuse alors qu'elle a les moyens de proposer un autre modèle.
_________________
"Le colonialisme et ses dérivés ne constituent pas à vrai dire les ennemis actuels de l'Afrique. À brève échéance ce continent sera libéré. Pour ma part plus je pénètre les cultures et les cercles politiques plus la certitude s'impose à moi que LE PLUS GRAND DANGER QUI MENACE L'AFRIQUE EST L'ABSENCE D'IDÉOLOGIE."
Cette Afrique à venir, Journal de bord de mission en Afrique occidentale, été 1960, Frantz Fanon, Pour la Révolution Africaine
2011, annee Frantz Fanon
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
khoufou
Grioonaute


Inscrit le: 10 Juil 2006
Messages: 60

MessagePosté le: Jeu 27 Juil 2006 14:25    Sujet du message: Répondre en citant

Pourquoi les USA s'intéressent tant au Darfour


Qu’est-ce qui alimente la campagne poussant aujourd’hui les États-Unis à vouloir « arrêter le génocide au Darfour » ? Sur les campus, des organisations se sont brusquement mises à lancer pétitions, rassemblements et appels en ce sens. Une manifestation a eu lieu le 30 avril sur le Mall de Washington, DC, afin de « Sauver le Darfour ».

Chaque fois, inlassablement, on nous répète qu’il faut faire « quelque chose ». Les « forces humanitaires » et les « garants américains de la paix » doivent se déployer sans attendre pour mettre un terme aux « épurations ethniques ». Il faut engager les troupes de l’ONU ou celles de l’Otan pour faire cesser le « génocide ». Le gouvernement américain a la « responsabilité morale d’empêcher un nouvel holocauste ».
L’indignation est provoquée par les récits des médias à propos de viols massifs et par les innombrables photos de réfugiés désespérés. Les accusations prétendent que des dizaines de milliers d’Africains sont tués par les milices arabes soutenues par le gouvernement soudanais. Le Soudan est catalogué à la fois comme « État terroriste » et « État raté ». Même lors des rassemblements contre la guerre, on a distribué des signes proclamant « Hors de l’Irak ! » Le New York Times a lui aussi répété l’appel.

Qui se trouve derrière la campagne et quelles actions ces personnes réclament-elles ?

Même un regard superficiel sur les personnes qui soutiennent la campagne montre le rôle proéminent des chrétiens évangélistes de droite et des principaux groupes sionistes dans cet appel pour « sauver le Darfour ».
Un article du Jerusalem Post du 27 avril, intitulé « Les juifs américains dirigent la planification du rassemblement en faveur du Darfour », a décrit le rôle des principales organisations sionistes dans la mise sur pied du rassemblement du 30 avril. Dans le New York Times, une publicité d’une page entière en faveur du rassemblement était signée par bon nombre d’organisations juives, y compris UJA Affairs.
Mais il n’y avait pas que des groupes sionistes, dans cet appel. Le rassemblement était sponsorisé par une coalition de 164 organisations comprenant l’Association nationale des évangélistes, l’Alliance évangéliste mondiale et d’autres groupes religieux qui ont été les plus fervents supporters de l’invasion de l’Irak décidée par l’administration Bush. Le groupe évangéliste Sudan Sunrise, du Kansas, a contribué à affréter des cars et à fournir des orateurs, a effectué de très larges collectes de fonds et a mis sur pied un dîner rassemblant 600 personnes.
Ce fut à peine un rassemblement contre la guerre ou en faveur de la justice sociale. Les organisateurs ont bénéficié d’une entrevue personnelle avec le président George W. Bush juste avant le rassemblement. Il leur a dit : « J’accueille favorablement votre participation. Et je tiens à remercier les organisateurs d’être présents ici aujourd’hui. »
À l’origine, la manifestation projetait d’attirer plus de 100.000 personnes. La couverture médiatique fit état de « plusieurs milliers de participants », allant de 5.000 à 7.000. La manifestation rassemblait une écrasante majorité de Blancs. En dépit de son assistance clairsemée, elle reçut une large couverture médiatique qui se concentra sur des orateurs vedettes comme le lauréat de l’Academy Award, l’acteur George Clooney. Des démocrates et des républicains de premier plan lui ont donné leur bénédiction. Parmi ces politiciens, le sénateur démocrate de l’Illinois Barack Obama, le secrétaire d’État adjoint aux Affaires africaines Jendayi Frazer et le gouverneur du New Jersey Jon Corzine. Ce dernier, soit dit en passant, a dépensé 62 millions de ses « propres » dollars pour être élu.
Les médias traditionnels ont fait beaucoup plus de battage autour de ce rassemblement qu’autour de la manifestation de 300.000 personnes contre la guerre à New York, la veille, ou des manifestations de plusieurs millions de personnes, à travers tout le pays et en faveur des droits des immigrés, le lendemain.
L’ambassadeur des États-Unis aux Nations unies, John Bolton, l’ancien secrétaire d’État le général Colin Powell, la secrétaire d’État Condoleezza Rice, le général Wesley Clarke et le Premier ministre britannique Tony Blair ont tous avancé des arguments en faveur d’une intervention au Soudan.
Ces éminents architectes de la politique impérialiste font souvent allusion à un autre modèle lorsqu’ils parlent en faveur de cette intervention : la guerre « humanitaire » menée à bien en Yougoslavie et qui, après une campagne de bombardements massifs, a installé au Kosovo une administration gérée directement par l’ONU et l’Otan.
Le musée de l’Holocauste à Washington a lancé une « alerte au génocide ». Des dirigeants chrétiens ont signé une lettre réclamant avec insistance du président Bush qu’il envoie des troupes américaines pour mettre un terme au génocide du Darfour. Un cours national spécial à l’attention des étudiants a été instauré afin de générer un soutien de masse à une intervention américaine.
De nombreuses organisations non gouvernementales (ONG) financées par le National Endowment for Democracy (NED – Fondation nationale en faveur de la démocratie) ont pleinement soutenu la campagne. Des voix libérales, comme Amy Goodman, de Democracy Now, le rabbin Michael Lerner, de TIKKUN, ainsi que Human Rights Watch ont également fait la promotion de la campagne pour « Sauver le Darfour ».

Une diversion à la débâcle en Irak

L’invasion criminelle et les bombardements massifs de l’Irak, la destruction de ses infrastructures qui a laissé le peuple sans eau potable et sans électricité courante, ainsi que les horribles photos du recours à la torture par les militaires américains à Abou Ghraïb ont suscité l’indignation à l’échelle mondiale. Au point qu’en septembre 2004, le secrétaire d’État le général Colin Powell s’est rendu au Soudan et a annoncé au monde entier que la solution à ce « génocide », qualifié de crime du siècle, était d’exiger des Nations unies qu’elles imposent des sanctions contre l’un des pays les plus pauvres du monde et que des troupes américaines soient envoyées sur place en tant que « garantes de la paix ».
Mais le reste du Conseil de sécurité des Nations unies n’a pas voulu accepter ce point de vue, ni les preuves américaines ni les actions proposées.
La campagne contre le Soudan a gagné en ampleur même quand les preuves ont été fournies de ce que l’invasion américaine de l’Irak reposait sur un mensonge absolu. Les mêmes médias qui avaient apporté de la crédibilité à l’allégation du gouvernement américain prétendant qu’il était justifié d’envahir l’Irak parce que ce pays détenait des « armes de destruction massive », embraie désormais sur des rapports faisant état de « crimes de guerre » perpétrés par les forces arabes au Soudan.
Cette campagne du Darfour réalisé certains objectifs de la politique impérialiste américaine. Elle surenchérit dans la diabolisation des peuples arabes et musulmans. Elle détourne l’attention de la catastrophe sur le plan des droits de l’homme causée par la guerre brutale des États-Unis et l’occupation de l’Irak, qui ont tué et mutilé des centaines de milliers d’Irakiens.
C’est également une tentative de détourner l’attention du financement et du soutien par les États-Unis de la guerre israélienne contre le peuple palestinien.
Et, plus important encore, elle ouvre un nouveau front dans la détermination du pouvoir des compagnies américaines à vouloir contrôler la région tout entière.

Les intérêts américains au Soudan

Le Soudan est le plus vaste pays d’Afrique en superficie. Il est situé stratégiquement sur la mer Rouge, immédiatement au sud de l’Égypte et il a des frontières communes avec sept autres pays africains. Il a grosso modo les dimensions de l’Europe occidentale mais sa population n’est que de 35 millions d’habitants.
Le Darfour est la région occidentale du Soudan. Il a la taille de la France, avec une population de 6 millions d’habitants.
Des ressources récemment découvertes ont suscité parmi les compagnies américaines un intérêt très grand pour le Soudan. On croit qu’il possède des réserves en pétrole rivalisant avec celles de l’Arabie saoudite. Il possède également de vastes poches de gaz naturel et son sous-sol abrite en outre l’un des trois gisements les plus importants au monde d’uranium de haute pureté, sans oublier qu’on y trouve aussi le quatrième gisement le plus important en cuivre.
Au contraire de l’Arabie saoudite, toutefois, le gouvernement soudanais a conservé son indépendance vis-à-vis de Washington. Incapable de contrôler la politique pétrolière du Soudan, le gouvernement impérialiste des États-Unis a multiplié les efforts pour entraver le développement par le Soudan de ses précieuses ressources naturelles. Par ailleurs, la Chine a travaillé avec le Soudan en lui fournissant la technologie nécessaire pour la prospection, les forages, le pompage et la construction d’un pipeline. Elle achète en outre une grande quantité du pétrole soudanais.
La politique américaine vise à bloquer les exportations de pétrole via des sanctions et l’attisement des antagonismes nationaux et régionaux. Durant plus de deux décennies, l’impérialisme américain a soutenu un mouvement séparatiste dans le sud du Soudan, où l’on avait trouvé du pétrole pour la première fois. Cette longue guerre civile a épuisé les ressources du gouvernement central. Lorsqu’un accord de paix a enfin été négocié, l’attention américaine a tout de suite glissé vers le Darfour, dans le Soudan occidental.
Récemment, un accord similaire entre le gouvernement soudanais et des groupes rebelles au Darfour a été rejeté par l’un des groupes, de sorte que les combats se poursuivent. Les États-Unis jouent aux médiateurs neutres et continuent à exercer des pressions sur Khartoum en vue des concessions supplémentaires mais, « par le biais de leurs alliés africains les plus proches, ils ont contribué à entraîner les rebelles darfouriens de la SLA et de la JEM, ce qui a engendré de violentes réactions de la part de Khartoum ». (www.afrol.com)
Sur le plan ethnique, le Soudan présente l’une des populations les plus diversifiées de la planète. Plus de 400 groupes ethniques ont leurs propres langues et dialectes. L’arabe est la seule langue commune. Le grand Khartoum, la plus grande ville du pays, compte une population de quelque 6 millions d’habitants. Environ 85 pour 100 de la population soudanaise se consacre à l’agriculture de subsistance ou dans l’élevage de bétail.
Les médias traditionnels américains sont unanimes pour décrire de façon simpliste la crise du Darfour comme étant une série d’atrocités commises par les milices jawid du Jan, soutenues par le gouvernement central de Khartoum. Et on parle dans ce cas d’une agression « arabe » contre le peuple « africain ».
C’est une distorsion totale de la réalité. Comme le faisait remarquer le Commentateur noir, le 27 octobre 2004 : « Toutes les parties impliquées dans le conflit du Darfour, soit comme arabes, soit comme africaines, sont en fait composées d’indigènes et de noirs, absolument au même titre. Tous sont des musulmans, tous sont des locaux. Toute la population du Darfour parle arabe ainsi que de nombreux dialectes locaux. Toutes ces personnes sont des musulmans sunnites. »

Sécheresse, famine et sanctions

La crise du Darfour tire ses origines dans les luttes entre tribus. Une lutte désespérée s’est développée autour d’une eau de plus en plus rare et des droits de pâturage dans une vaste région de l’Afrique du Nord qui a été durement touchée par des années de sécheresse et de famine croissante.
Le Darfour compte plus de 35 tribus et groupes ethniques. Plus ou moins la moitié de la population consiste en petits fermiers pratiquant une agriculture de subsistance, l’autre moitié était constituée de bergers à demi nomades. Depuis des centaines d’années, la population nomade fait paître ses troupeaux de bétail et de camélidés dans des grands espaces de plaines herbeuses. Fermiers et bergers se partagent les puits. Durant plus de 5.000 ans, ce pays fertile a entretenu les populations, tant du Darfour, dans l’ouest, que de l’est du pays, le long du Nil.
Aujourd’hui, en raison de la sécheresse et de l’immense désert saharien qui ne cesse de gagner du terrain, il n’y a plus assez de pâturages ni de terres cultivables dans ce qui est pourtant censé être le grenier de l’Afrique. L’irrigation et le développement des riches ressources du Soudan pourrait résoudre bon nombre de ces problèmes. Les sanctions et l’intervention militaire des États-Unis n’en résoudront aucun.
Bien des gens, et particulièrement des enfants, sont morts au Soudan de maladies absolument faciles à prévenir et à guérir et ce, en raison d’une attaque par missiles de croisière américains commandée par le président Bill Clinton le 20 août 1998 contre l’usine pharmaceutique d’El Shifa, à Khartoum. Cette usine, qui produisait des médicaments bon marché pour traiter la malaria et la tuberculose, fournissait 60 % des médicaments disponibles au Soudan.
Les États-Unis avaient prétendu que le Soudan gérait là une usine de fabrication du gaz toxique VX. Aucune preuve n’étayait cette accusation. Cette simple usine de médicaments, totalement détruite par 19 missiles, ne fut pas reconstruite et le Soudan ne reçut pas un centime de dommages.

Le rôle de l’ONU et de l’Otan au Soudan

Actuellement, 7.000 militaires de l’Union africaine sont au Darfour. La soutien logistique et technique est assuré par les forces des États-Unis et de l’Otan. En outre, des milliers de membres du personnel de l’ONU supervisent les camps de réfugiés accueillant des centaines de milliers de personnes déplacées en raison de la sécheresse, de la famine et de la guerre. Toutes ces forces extérieures font bien plus que de distribuer la nourriture nécessaire. Elles constituent également une source d’instabilité. Comme les conquérants capitalistes en devenir le font depuis des centaines d’années, elles dressent consciemment les divers groupes les uns contre les autres.
L’impérialisme américain est lourdement impliqué dans la région tout entière. Le Tchad, situé directement à l’ouest du Darfour, a participé l’an dernier à un exercice militaire international organisé par les États-Unis et qui, selon le département américain de la Défense, était le plus important jamais mis sur pied en Afrique depuis la Seconde Guerre mondiale. Le Tchad est une ancienne colonie française et tant les troupes françaises que les troupes américaines sont profondément impliquées dans le financement, l’entraînement et l’équipement de l’armée du chef militaire du Tchad, Idriss Deby, qui a soutenu des groupes de rebelles au Darfour.
Durant plus d’un demi-siècle, la Grande-Bretagne a dirigé le Soudan, y rencontrant une résistance largement répandue. La politique coloniale britannique était profondément enracinée dans la tactique consistant à « diviser pour régner » et à maintenir ses colonies dans un état de sous-développement et d’isolement censé faciliter le pillage de leurs ressources.
Ces dernières années, l’impérialisme américain, qui a remplacé les puissances coloniales européennes dans de nombreuses parties du monde, a saboté l’indépendance économique des pays qui essayaient de sortir du sous-développement colonial. Ses principales armes économiques ont consisté en des sanctions combinées aux exigences d’« ajustement structurel » exprimées par le Fonds monétaire international, qu’il contrôle. En échange de prêts, les gouvernements visés doivent tailler dans les budgets qu’ils ont prévus pour le développement de leurs infrastructures.
Comment des exigences de sanctions émanant d’organisations occidentales et se traduisant par le maintien du sous-développement et de l’isolement, pourraient-elles résoudre le moindre de ces problèmes ?
Washington a souvent utilisé son pouvoir terrible au sein du Conseil de sécurité des Nations unies pour faire passer des résolutions censées appliquer ses plans, c’est-à-dire envoyer des troupes américaines dans d’autres pays. Il n’y eut jamais de missions humanitaires !
Des troupes américaines arborant le drapeau des Nations unies envahirent la Corée en 1950 et la guerre se traduisit par plus de 4 millions de morts. Arborant toujours ce même drapeau, les troupes américaines ont d’ailleurs occupé et divisé la péninsule coréenne durant plus de 50 ans.
En 1961, sur l’insistance des États-Unis, des troupes de l’ONU ont été déployées au Congo, où elles aller jouer un rôle dans l’assassinat de Patrice Lumumba, le tout premier Premier ministre du pays.
En 1991, les États-Unis ont été à même d’obtenir un mandat de l’ONU pour bombarder massivement toutes les infrastructures de la population civile irakienne, y compris des sites d’épuration des eaux, des sites d’irrigation et de traitement de la nourriture et appliquer des sanctions destinées à affamer la population. Le tout se traduisit par la mort de plus de 1,5 million d’Irakiens.
Les troupes des Nations unies en Yougoslavie et en Haïti ont été une couverture pour l’intervention américaine et européenne et la réconciliation via l’occupation.
Les puissances impérialistes américaine et européennes sont responsables de la traite génocidaire des esclaves qui a décimé l’Afrique, du génocide des populations indigènes des Amériques, des guerres et occupations coloniales qui ont pillé les trois quarts de la planète. C’est l’impérialisme allemand qui fut responsable du génocide du peuple juif. Lancer un appel en faveur d’une intervention militaire par ces mêmes puissances afin de répondre aux conflits qui opposent certains peuples du Darfour équivaut à ignorer tout simplement cinq siècles d’histoire.

----------------------------
Juste après le bombardement de l’usine pharmaceutique d’El Shifa, en 1998, Sara Flounders s’est rendue au Soudan en compagnie de John Parker. Tous deux faisaient partie d’une délégation d’investigation de l’International Action Center, dirigée par Ramsey Clark.


http://www.michelcollon.info/articles.php?dateaccess=2006-06-06%2017:49:47&log=invites
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Chabine
Super Posteur


Inscrit le: 02 Mar 2005
Messages: 3040

MessagePosté le: Mar 16 Jan 2007 22:40    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:
La terreur artificielle - Le chemin de la dictature

- C’est le plus vieux truc du grand livre, datant de l’époque romaine : créer les ennemis dont on a besoin.


Mise en application : http://www.mondialisation.ca/index.php?context=viewArticle&code=CHO20070107&articleId=4367

(voir cartes et tableaux sur le lien, c'est très instructif Confused )


La « diabolisation » des musulmans et la bataille pour le pétrole


par Michel Chossudovsky

Mondialisation.ca, Le 7 janvier 2007

À travers l'histoire, les « guerres de religions » ont servi à cacher les intérêts économiques et stratégiques derrière la conquête et l'invasion des terres étrangères. Les « guerres de religions » ont été constamment livrées en vue de garder le contrôle des routes marchandes et des ressources naturelles.



Les croisades s'étendant du 11ème au 14ème siècle sont souvent présentées par les historiens comme une « succession ininterrompue d'expéditions militaro-religieuses faites par des chrétiens européens dans l'espoir de reprendre la Terre Sainte aux Turcs infidèles. » Cependant, l'objectif des croisades avait peu à voir avec la religion. Les croisades consistaient en grande partie à des actions militaires provoquant l’autorité des sociétés marchandes musulmanes qui dominaient les routes commerciales de l’Orient.



La doctrine de la « Guerre Juste » soutenait les croisades. La guerre se faisait avec l'appui de l'Église catholique, agissant comme un instrument de propagande et d'endoctrinement religieux, servant dans l'ensemble de l'Europe au recrutement de milliers de paysans, de serfs et de vagabonds citadins.


La croisade US en Asie Centrale et au Moyen-Orient

Aux yeux de l'opinion publique, avoir une « cause juste » est crucial pour faire la guerre. Une guerre sera juste si elle est faite pour des raisons morales, religieuses ou éthiques.

La croisade US en Asie centrale et au Moyen-Orient n'est pas une exception. La « guerre contre le terrorisme » prétend défendre la patrie US et protéger le « monde civilisé ». Elle est soutenue comme une « guerre de religions », un « clash de civilisations », alors qu’en fait l'objectif principal de cette guerre est de sécuriser la domination et la propriété corporative sur les vastes richesses pétrolières de la région, tout en imposant aussi sous la direction du FMI et de la Banque mondiale (dirigée maintenant par Paul Wolfowitz), la privatisation des entreprises publiques et le transfert des capitaux économiques des pays dans les mains du capital étranger.

La théorie de la guerre juste défend la guerre comme une « opération humanitaire ». Elle sert à camoufler les vrais objectifs de l'opération militaire, tout en fournissant une image morale et des principes aux envahisseurs. Dans sa version contemporaine, elle appelle l'intervention militaire pour des raisons éthiques et morales contre des « États voyous » et des « terroristes islamiques », qui menacent la patrie.

La possession d’une « cause juste » pour faire la guerre est essentielle pour justifier l’invasion et l’occupations de l'Afghanistan et de l'Irak par l'administration Bush.

Enseignée dans les académies militaires étatsuniennes, une version contemporaine de la théorie de la « guerre juste » a été intégrée dans la doctrine militaire des États-Unis. La « guerre contre le terrorisme » et la notion de « préemption » se basent sur le droit à « l’autodéfense. » Ils définissent « quand il est permis de faire la guerre » : jus ad bellum [c’est-à-dire, par le droit international du maintien de la paix, NDT].

[Ce principe] Jus ad bellum sert à bâtir un consensus dans la structure de commandement des forces armées. Il sert aussi à persuader les troupes que l'ennemi est « mauvais » et qu'elles se battent pour une « cause juste ». Plus généralement, la version contemporaine de la théorie de la guerre juste est partie intégrante de la propagande de guerre et de la désinformation médiatique, appliquée pour gagner l’appui du public à l’ordre du jour guerrier.


La bataille pour le pétrole. La diabolisation de l'ennemi

La guerre édifie un ordre du jour humanitaire. À travers l'histoire, le dénigrement de l'ennemi a été appliqué maintes et maintes fois. Les croisades consistaient à diaboliser les Turcs en tant qu’infidèles et hérétiques, en vue de justifier l'action militaire.

La diabolisation sert des objectifs géopolitiques et économiques
. De même, la campagne contre le « terrorisme islamique » (qui est appuyée secrètement par le Renseignement étatsunien) supporte la conquête des richesses pétrolières. L’expression « islamo-fascisme, » sert à avilir les politiques, les institutions, les valeurs et le tissu social des pays musulmans, tout en défendant en même temps les principes de la « démocratie occidentale » et du « marché libre » comme seule alternative pour ces pays.

La guerre menée par les USA dans la région étendue du Moyen-Orient et de l’Asie Centrale consiste à prendre le contrôle de plus de soixante pour cent des réserves mondiales de pétrole et de gaz naturel. Les géants pétroliers anglo-étatsuniens cherchent aussi à prendre le contrôle de l’itinéraire des pipelines pétroliers et gaziers sortant de la région. (Voir le tableau et les cartes ci-dessous).

Les pays musulmans, incluant l'Arabie Saoudite, l’Irak, l’Iran, le Koweït, les Émirats Arabes Unis, le Qatar, le Yémen, la Libye, le Nigéria, l’Algérie, le Kazakhstan, l’Azerbaïdjan, la Malaisie, l’Indonésie et le Brunei, possèdent entre 66,2 et 75,9 pour cent du total des réserves pétrolières, en fonction de la source et de la méthodologie d'évaluation. (Voir le tableau ci-dessous).

Par contraste, les USA ont à peine deux pour cent du total des réserves pétrolières. Les pays occidentaux avec ses principaux producteurs pétroliers (Canada, USA, Norvège, Royaume-Uni, Danemark et Australie) contrôlent à peu près quatre pour cent du total des réserves pétrolières. (Dans une autre évaluation de Oil and Gas Journal qui comporte les sables pétrolifères du Canada, ce pourcentage serait de l'ordre de 16,5 pour cent. Voir le tableau ci-dessous).

La plus grande part des réserves pétrolières mondiales se trouve dans une région s’étendant (du sud au nord) de l’extrémité du Yémen au bassin de la mer Caspienne et (d’ouest en est) du littoral méditerranéen oriental au golfe Persique. Cette vaste région, du Moyen-Orient à l’Asie Centrale, théâtre de la « guerre contre le terrorisme » menée par les USA, englobe, d’après les évaluations de World Oil, plus de soixante pour cent des réserves pétrolières mondiales. (Voir le tableau ci-dessous).


L'Irak a cinq fois plus de pétrole que les USA.

Les pays Musulmans possèdent au moins 16 fois plus de pétrole que les pays occidentaux.

Les principaux pays non musulmans ayant des réserves pétrolières sont le Venezuela, la Russie, le Mexique, la Chine et le Brésil.
(Voir le tableau)

La diabolisation est employée contre un ennemi qui possède les trois quarts des réserves pétrolières mondiales. « L’axe du mal », les « États voyous », les « nations ratées », les « terroristes islamiques » : la diabolisation et le dénigrement sont les piliers idéologiques de la « guerre contre le terrorisme » étatsunienne. Ils servent de casus belli pour guerroyer dans la bataille pour le pétrole.

La bataille pour le pétrole exige la diabolisation de ceux qui le possèdent. L'ennemi est présenté comme mauvais, dans le but de justifier l'action militaire qui inclut le massacre de masse des civils. La région de l’Asie Centrale au Moyen-Orient est fortement militarisée. (Voir la carte). Les gisements pétroliers sont encerclés : Navires de guerre de l'OTAN placés dans l’est méditerranéen (en tant qu'éléments de l’opération de « maintien de la paix » de l'ONU), porte-avions des Groupes d’Attaques US, et Escadres de Destroyers dans le Golfe Persique-Arabique, déployés en tant qu'éléments de la « guerre contre le terrorisme ».

L'objectif ultime, de l'action militaire combinée aux opérations secrètes du Renseignement et à la propagande guerrière, est de briser le tissu national pour transformer les pays souverains en territoires économiques ouverts, dans lesquels les ressources naturelles peuvent être pillées et confisquées sous la surveillance du « marché libre ». Ce contrôle s’étend aussi aux couloirs stratégiques des pipelines pétroliers et gaziers (par exemple en Afghanistan).

La diabolisation est une opération psychologique, servant à faire pencher l'opinion publique pour construire un consensus en faveur de la guerre. La guerre psychologique est commanditée directement par le Pentagone et l'appareillage du Renseignement étatsunien. Elle ne se limite pas à assassiner ou à exécuter les dirigeants des pays musulmans, elle s’étend aux populations entières. Elle vise aussi les musulmans en Europe de l'ouest et en Amérique du Nord. Elle prétend casser la conscience nationale et la capacité de résistance à l'envahisseur. Elle dénigre l'Islam. Elle crée des divisions sociales. Elle a l’intention de diviser les sociétés nationales pour en définitive déclencher la « guerre civile ». Tout en créant un environnement qui facilite carrément l'appropriation des ressources des pays, en même temps, potentiellement en contrecoup, elle crée une nouvelle conscience nationale, développe la solidarité entre les communautés ethniques et rassemble les peuples dans la confrontation contre les envahisseurs.

Il vaut la peine de noter que le déclenchement des divisions sectaires et des « guerres civiles » sont envisagés dans le processus de refonte de la carte du Moyen-Orient, dans lequel il est prévu que les pays seront morcelés et transformés en territoires. La carte du Nouveau Moyen-Orient, bien que non officielle, a été utilisée par l'Académie Nationale de Guerre étatsunien. Elle a été publiée récemment dans le Journal des Forces Armées (en juin 2006). Dans cette carte, les états nation sont morcelés, les frontières internationales sont redéfinis le long des lignes des clans ethniques, le plus souvent en fonction de l’intérêt des géants pétroliers anglo-étatsuniens (voir la carte ci-dessous). La carte a aussi servi dans un programme de formation à l'Université de la Défense de l'OTAN pour les officiers supérieurs militaires.

Note : Cette carte a été préparée par le Lieutenant-Colonel Ralph Peters. Elle a été publiée au Armed Forces Journal en juin 2006, Peters est colonel en retraite de l'US National War Academy. (Carte sous Copyright 2006 du Lieutenant-Colonel Ralph Peters).


Le pétrole se trouve dans les terres musulmanes

Le pétrole est situé dans les terres musulmanes. Le dénigrement de l'ennemi est un constituant essentiel de la géopolitique énergétique eurasiatique. C'est une fonction directe de la distribution géographique des réserves pétrolières et gazières mondiales. Si le pétrole était dans des pays à prédominance bouddhiste ou hindou, on s’attendrait à ce que la politique étrangère US se dirige contre les Bouddhistes et les Hindous, qui deviendraient aussi l’objet du dénigrement.

Dans le théâtre de guerre du Moyen-Orient, l'Iran et la Syrie, qui font partie de « l’axe du mal », sont les prochaines cibles selon des déclarations officielles des USA.

Les « guerres civiles » parrainées par les USA ont été aussi conduites dans plusieurs autres régions pétrolières et gazières stratégiques, comme au Nigeria, au Soudan, en Colombie, en Somalie, au Yémen, en Angola, pour ne pas citer la Tchétchénie et plusieurs républiques de l'ancienne Union Soviétique. Coutumiers du fait, les USA ont sponsorisé les « guerres civiles », comportant souvent l’acheminement de groupes paramilitaires d'appui secret, qui ont été déclenchées dans la région du Darfour au Soudan ainsi qu'en Somalie, le Darfour possédant de vastes réserves pétrolières. En Somalie, des concessions lucratives sont déjà accordées à quatre géants pétroliers anglo-étatsuniens.

« Selon des documents obtenus par The Times, pratiquement les deux-tiers de la Somalie ont été attribués aux géants pétrolier étatsunien Conoco, Amoco (maintenant partie de BP), Chevron et Phillips, dans les dernières années avant que Mohamed Siad Barre, le Président somalien pro-étatsunien, soit renversé et que la nation plonge dans le chaos en janvier 1991. Des sources industrielles ont dit que les compagnies ayant des droits sur les concessions les plus prometteuses sont dans l’attente d’une décision de l'administration Bush pour envoyer des troupes US afin de protéger l’envoi d’assistance qui aidera aussi à protéger leurs investissements de multiples millions de dollars en Somalie. » (Intérêts US en Somalie, Global Research, 2002)


Mondialisation et conquête des ressources énergétiques mondiales

La diabolisation collective des musulmans, avec le dénigrement de l'Islam, exercée dans le monde entier, représente au niveau idéologique un instrument de la conquête des ressources énergétiques mondiales. Elle fait partie des mécanismes économiques et politiques plus généraux qui sous-tendent le Nouvel Ordre Mondial.

(voir sur le site : tableau des Réserves pétrolières mondiales prouvées par pays Source : EIA : Agence de l’Information sur l’Énergie (faire défiler de haut en bas pour les notes explicatives dans la table)

ANNEXE

Théâtres de guerres au Moyen-Orient

© Carte de Eric Waddell, Global Research, 2003. Cliquez pour élargir.

Pour les détails sur la campagne contre le pipeline, voir : bakuceyhan.org

Notes concernant le tableau de répartition des réserves pétrolières

Les pays des principales réserves pétrolières mondiales sont indiqués. Les pays ayant moins de 0,1% des réserves totales ne sont pas montrés.

Les chiffres de Oil & Gas Journal indiqués ci-dessus sont basés sur les réserves pétrolières prouvées incluant les gisements de pétrole bitumineux (sables pétrolifères ou sables bitumineux). Les chiffres pétroliers mondiaux indiquent les réserves pétrolières sans les sables bitumineux. La différence entre les deux ensembles de chiffres concerne en grande partie la situation du Canada et du Venezuela. Les sables bitumineux sont considérés par quelques experts comme non récupérables avec la technologie et les prix actuels, bien que cette question soit l'objet de discussions houleuses.

Les pays Musulmans sont indiqués en bleu. Les pourcentages sont arrondis jusqu'à la première décimale.

Selon cette évaluation, le Canada * apparaît comme le deuxième pays en termes de taille des réserves prouvées à cause de la taille de ses gisements de pétrole bitumineux. L'évaluation pétrolière ci-dessus pour le Canada de Oil & Gas Journal inclut 4,7 milliards de barils de réserves de pétrole brut conventionnel et en condensat, et 174,1 milliards de barils de réserves de sables pétrolifère.

Dans d’autres évaluations reconnues, où les sables pétrolifères ne sont pas pris en compte, les réserves canadiennes sont de beaucoup inférieures (en milliards de barils) :

BP Statistical Review 16,802
Oil & Gas Journal 178,792
World Oil 4,700


BP note que « le chiffre des réserves pétrolières canadiennes inclut une estimation officielle des sables pétrolifères canadiens en cours de développement actif ». BP dit de ses sources d’informations sur les réserves pétrolières que « Les évaluations de cette table ont été compilées en utilisant une combinaison de sources primaires officielles, de données de tierce personne, du Secrétariat de l'OPEP, de World Oil, de Oil & Gas Journal et d’une évaluation indépendante des réserves russes basée sur des informations du domaine public. »

L'évaluation des réserves pétrolières canadiennes de Word Oil « n'inclut pas la réserve de 174 milliards de barils de sable pétrolifère. »

Michel Chossudovsky est l'auteur du best-seller international The Globalization of Poverty (titre français: "La mondialisation de la pauvreté», éd. Écosociété) qui a été publié en 11 langues. Il est professeur d'économie à l'Université d'Ottawa, Canada, et directeur du Center for Research on Globalization Global Research. Il collabore également à l'Encyclopaedia Britannica. Son dernier ouvrage est intitulé ``America`s War on terrorism``, Global Research, 2005. Il est l'auteur de Guerre et mondialisation, La vérité derrière le 11 septembre.



Article original en anglais, Global Research , publié le 4 janvier 2007. © Copyright Michel Chossudovsky, Global Research, 2007


Traduction de Pétrus Lombard
_________________
"Le colonialisme et ses dérivés ne constituent pas à vrai dire les ennemis actuels de l'Afrique. À brève échéance ce continent sera libéré. Pour ma part plus je pénètre les cultures et les cercles politiques plus la certitude s'impose à moi que LE PLUS GRAND DANGER QUI MENACE L'AFRIQUE EST L'ABSENCE D'IDÉOLOGIE."
Cette Afrique à venir, Journal de bord de mission en Afrique occidentale, été 1960, Frantz Fanon, Pour la Révolution Africaine
2011, annee Frantz Fanon
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Chabine
Super Posteur


Inscrit le: 02 Mar 2005
Messages: 3040

MessagePosté le: Sam 24 Fév 2007 03:35    Sujet du message: Répondre en citant

http://www.mondialisation.ca/index.php?context=viewArticle&code=JON20070219&articleId=4859

Du 11 septembre à l’Etat policier US
par Alex Jones
Mondialisation.ca, Le 19 fevrier 2007
Oulala.net



L’animateur texan de talk show qui a prédit le 11 septembre nous dit comment l’élite globale est en train de mener une guerre contre le peuple américain.

Le réalisateur, journaliste et animateur de débats , Alex Jones, s’est depuis des dizaines d’années mobilisé contre le « Nouvel Ordre Mondial ». A l’été 2001, moins de deux mois avant le 11 septembre, il a lancé une « Opération de dévoilement de la terreur gouvernementale », en demandant à ses auditeurs d’appeler la Maison Blanche et d’exiger que les Néocons au pouvoir ne mettent en oeuvre aucune attaque.

Comment Jones savait-il qu’un désastre était imminent ? En analysant la propagande des médias. Dans la période précédant le 11 septembre, il a remarqué une vague de nouveaux articles à propos de menaces terroristes, d’exercices militaires et de plans éventuels de loi martiale. Jones a même prédit que le gouvernement pourrait en rendre reponsable Oussama Ben Laden. (...)


Nous avons discuté avec lui sur comment on peut considérer le 11 septembre comme l’événement fondateur du Nouvel Ordre Mondial et ce que l’élite globale garde en réserve pour le peuple américain.

HUSTLER : Si le 11 septembre était un travail de l’intérieur, comment l’a-t-on fait et pourquoi ?

ALEX JONES : Les éléments criminels du complexe militaro-industriel ont orchestré le 11 septembre pour remodeler radicalement la mentalité politique du monde. Leur but était de créer le prétexte et l’excuse ultime pour transformer les Etats-Unis en un état policier total ; de pouvoir s’engager dans n’importe quel contrat secret et piller le Trésor comme ils le veulent. Et en fin de compte pouvoir utiliser les Etats-Unis comme une machine de domination du monde, en sortir et construire cet empire mondial.

Il est clair que Bush et Cheney sont des managers de haut niveau. Mais si nous regardons qui les a placés à leurs postes - qui les contrôle, qui sont les plus gros donateurs au Congrès et aux gouverneurs d’Etat, qui est impliqué dans chaque facette de la vie politique - ce sont les compagnies pétrolières. Et les compagnies pétrolières contrôlent beaucoup des entrepreneurs de la défense.

Si maintenant nous regardons le 11 septembre, nous voyons les intérêts de l’entreprise globale à l’oeuvre pour constituer un syndicat du crime mondial. Ce sont les banques, les sociétés et les medias dominant. Nous avons toujours eu de drôles de types qui faisaient des affaires, mais maintenant dans ces affaires tous les coups sont permis, avec des méthodes de Mafia au sang froid.

Comme l’élite au pouvoir essaie de toujours globaliser et de se consolider pour protéger son pouvoir et son profit, ils ont distribué les problèmes à des groupes de réflexion qui leurs disent : « Vous nous demandez ce qui pourrait arranger cet agenda pour vous. OK, des attaques terroristes ou une catastrophe majeure ». On a transmis cela à des équipes d’individus privés spécialistes en opérations secrètes qui sont d’authentiques assassins. Beaucoup d’entre eux ont été recrutés par la CIA et entraînés à tuer des gens innocents. C’est ce qu’ils font, et ils le font avec zèle. Ils croient que la fin justifie les moyens.

Mais partout dans le monde, des gens ont résisté, si bien que l’élite globale devait programmer un événement pour ramener les gens par la peur sous les ailes noires de ce complexe militaro-industriel. Le terrorisme est leur clé, « problème-réaction-solution » est leur bible, et ils le mettent à éxécution avec une grande efficacité.

« Problème-réaction-solution » a été utilisé par beaucoup de régimes à travers l’Histoire, depuis les Romains jusqu’aux nazis. Le gouvernement a des buts qu’il veut atteindre, mais qui ne pourraient pas être facilement acceptés par le peuple, alors il crée ou exploite un problème et en rend les autres responsables. Les gens réagissent en demandant de l’aide au gouvernement et en abandonnant volontiers leurs droits en échange de ce qu’ils pensent être leur sécurité. Le gouvernement offre alors la solution qu’il a programmée depuis longtemps avant que la crise ait commencé. Dans ce cas, le problème est le terrorisme, la réaction est la peur, et la solution est la guerre globale - et un état policier chez soi.

H : Pourquoi tant de gens ont-ils peur de mettre en question le 11 septembre ?

A.J : Quiconque a commencé à faire des recherches sérieuse sur le 11 septembre voit que le récit officiel se contredit lui-même à chaque paragraphe. Il serait la risée d’une cour de justice. Et si vous creusez plus profond, vous trouvez que chaque élément de preuve pointe vers une blessure auto-infligée, depuis les mobiles jusqu’aux preuves scientifiques.

Mais reconnaître que des membres de notre gouvernement sont derrière cela signifie que vous faites face à une réalité qui a entièrement basculé. C’est effrayant de réaliser que nous avons un groupe de prédateurs criminels au contrôle de plusieurs secteurs du gouvernement. C’est terrifiant et cela donne la chair de poule. Je ne suis pas une personne craintive mais je me réveille quelquefois au milieu de la nuit et je pense : Mon Dieu, je suis en train de combattre une bande de tueurs. Mais que feront-ils ensuite si nous les laissons faire ceci ?

Nous avons déjà atteint le point où 65% des Américians savent que le 11 septembre était préparé de l’intérieur. Mais la plupart vivent avec ce secret et ont peur d’en parler, parce qu’ils ne veulent rompre avec rien. Si bien que vous obtenez un contrat tacite entre un peuple et son gouvernement où le peuple dit en fait : « Je la fermerai à ce sujet aussi longtemps que vous ne malmènerez pas trop l’économie ».

J’ai rencontré des anciens politiciens de haut niveau et des gens sensés qui disaient : « Nous savons tous que la 11 septembre n’est pas arrivé comme ils le disent, et nous savons tous que la guerre en Irak est basée sur des mensonges. Mais, Alex, nous avons besoin d’essence pas chère ! »

Au bout du compte, c’est juste de la décadence. La décadence, c’est ne pas élever ses enfants dans la droiture. La décadence, c’est être égoïste. La décadence, c’est ne pas s’impliquer dans sa communauté. Mais les gens qui veulent rendre notre société décadente essaient de nous donner une vue limitée de la décadence, en mettant l’accent sur des choses comme le sexe. Et je ne dis pas cela parce que je suis en train de parler à HUSTLER. Dans les sociétés les plus répressives et corrompues de l’Histoire, ceux qui font réellement le mal essaient toujours de réprimer les gens en inventant de faux démons. Ils disent : « Cette fille sexy habillée en minijupe, c’est un démon ». Non, le démon dans notre société est le type qui vole les fonds de pension des gens.

H : Quel est l’arrière-plan historique pour un gouvernement qui tue son propre peuple ?

A.J : Le faucon en politique étrangère Zbigniew Brzezinsky a écrit en 1997 que nous avions besoin d’une attaque de Pearl Harbor pour mobiliser nos esclaves dans la guerre contre les barbares. Ensuite en 2000 les Néocons ont ramassé cette idée dans leur Projet pour un Nouveau Siècle Américain, en écrivant que nous avions besoin d’un nouveau Pearl Harbor, un événement catalyseur, pour rassembler le soutien populaire à cet empire.

Si on remonte plus loin, dans le début des années 60, nous avons l’Opération Northwood appelant à des événements catalyseurs - comme des détournements d’avion - aboutissant de préférence à une liste de jeunes Américains morts, pour causer une vague utile d’indignation nationale contre Cuba et l’Union Soviétique. Nous avons des manuels d’entraînement de l’armée décrivant comment organiser des attaques terroristes en Europe pour en accuser l’ennemi. Nous avons l’Opération Ajax, ensuite déclassifiée, pour renverser l’Iran. Il y a l’incident du Golfe du Tonkin, qui nous a fait entrer au Vietnam ; le gouvernement a clamé que nous étions attaqués, ce que nous savons maintenant être un mensonge.

Pour les gens qui ne peuvent pas croire que des membres du gouvernement aient pu organiser le 11 septembre, je voudrais juste attirer leur attention sur des choses comme le Projet SHAD (Shipboard Hazard and Defense, le programme militaire de test de guerre chimique et biologique qui a exposé 10.000 soldats à des agents toxiques). Pendant des dizaines d’années, l’Angleterre et les USA ont mené des tests secrets en utilisant leurs soldats comme cobayes.

Ils ont répandu des bactéries nocives sur nos principales cités pour en observer les effets. Des prisonniers ont été intentionnellement exposés à des toxines dangereuses. Nous connaissons l’expérience de Tuskegee, où on a refusé un traitement à des hommes Noirs atteints de la syphilis afin d’observer leur mort. Des soldats de la Guerre du Golfe ont été exposés à des agents biologiques, et les troupes sont maintenant exposées à de hauts niveaux d’uranium apauvri. C’est une galerie des horreurs. Ils ont moins d’empathie pour les gens qu’ils ont tués le 11 septembre que vous ou moi en avez pour marcher sur un cafard.

Et ils pensent que parce qu’ils sont sans pitié, cela leur donne le droit de régner sur nous. C’est comme un cancer qui vous dirait : « Oh, regarde, je suis l’élite. Je grossis plus vite que les autres cellules. Je gagne. Je suis sans pitié ». Non, vous êtes en train de tuer l’hôte en qui vous vivez. Vous détruisez le corps dont vous faites partie.

H : Alors qu’est-ce que l’élite globale garde en réserve pour le peuple américain ?

A.J : Psychologiquement, la perception est la réalité. Alors toutes ces alertes terroristes bidon et ces rumeurs effrayantes ont pour but d’organiser la société autour d’un contrôle central. Ils utilisent les crises, comme les épidémies, les ouragans ou les attaques terroristes. Et ils disent : il faut vous mettre en quarantaine. Nous devons utiliser des troupes dans les rues et installer la loi martiale, c’est le seul moyen de garantir votre sécurité.

De prétendus experts sont sur Fox et CNN chaque semaine pour dire que des terroristes ont l’arme nucléaire et vont nous frapper. Cela n’a pas d’importance si aucun de nos ennemis au Moyen-Orient n’a d’arme nucléaire. Selon eux, nous allons avoir de plus grosses attaques terroristes dans ce pays, si bien que le gouvernement doit progressivement nous ôter de plus en plus de nos droits.

Même si vous croyez l’histoire officielle, que des gens dans une grotte ont fait asseoir le NORAD ou ont entraîné la CIA dans des opérations boursières et averti les officiels de ne pas voler et ont fait voler des avions dans des bâtiments, vous devez au moins reconnaître que le gouvernement en tire avantage pour créer un état policier.

H : Vous attendez-vous à ce que plus de gens parlent haut et fort ?

A.J : Oui. De plus en plus de gens vont parler contre ce syndicat du crime global. Et il y aura de plus en plus de résistance envers eux car ils sont en train de pressurer les gens de plus en plus. Et pour chaque action il y aura une égale et plus grande réaction. Nous voyons déjà la réponse organique de la population mondiale contre cette tyrannie.

Mais ces escrocs ont évidemment prévu cela, alors ils essaient de transformer la police en flics anti-émeutes style Darth Vader et ils installent toutes ces caméras de surveillance et des appareils pour scanner votre visage et lire votre permis. C’est pourquoi nous voyons ces choses ridicules comme des agents de sécurité d’aéroport faisant boire à des femmes la bouteille de leur propre lait maternel et jeter leurs bâtons de rouge à lèvres.

Si vous étudiez la tyrannie, vous savez qu’on a toujours agi ainsi pour l’effet psychologique. Si on peut vous faire faire quelque chose de stupide et ridicule, vous suivrez d’autres ordres qui en comparaison vous paraîtront raisonnables. On vous veut en colère et humiliés. C’est ainsi que vous apprenez à suivre leurs ordres.

J’ai lu des documents de la Sécurité Intérieure à ce propos. J’ai vu Tom Ridge qui disait il y a quatre ans sur C-SPAN : « Nous allons entraîner le public à de nouveaux systèmes de sécurité. Nous allons entraîner notre propre peuple et le tester dans les aéroports. Et on l’étendra éventuellement aux rues d’Amérique ». Maintenant, vous pouvez chercher « viper teams » (équipes de vipères) sur Google et vous verrez les agents de la Sécurité Intérieure faisant des recherches au hasard. Ce n’est pas pour chercher des terroristes. C’est pour entraîner chacun à être un esclave.

Je pense que l’outil le plus puissant que nous ayons pour notre lutte est l’éducation. Vous pouvez aller dans les propres archives du gouvernement, la Bibliothèque du Congrès, CIA.gov, les départements d’histoire. Ils admettent que notre gouvernement a monté des centaines d’attaques terroristes de par le monde - de l’Amérique Latine à l’Asie et à l’Europe de l’Ouest - pour en rendre responsables leurs ennemis politiques ou des gouvernements ou des groupes qu’ils voulaient poursuivre ou démoniser.

La clé est de se focaliser sur leur propre histoire de terreur sponsorisée par le gouvernement, qu’ils ne peuvent contester ou nier parce qu’ils l’ont déjà admis. Et ensuite chercher les mobiles. Qui a un mobile ? A qui cela profite ? Qui a besoin de piller le Trésor et d’installer un état policier ? Depuis Northwoods jusqu’au 11 septembre, on trouve la même signature.


Traduction Paul Castella.
_________________
"Le colonialisme et ses dérivés ne constituent pas à vrai dire les ennemis actuels de l'Afrique. À brève échéance ce continent sera libéré. Pour ma part plus je pénètre les cultures et les cercles politiques plus la certitude s'impose à moi que LE PLUS GRAND DANGER QUI MENACE L'AFRIQUE EST L'ABSENCE D'IDÉOLOGIE."
Cette Afrique à venir, Journal de bord de mission en Afrique occidentale, été 1960, Frantz Fanon, Pour la Révolution Africaine
2011, annee Frantz Fanon
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Chabine
Super Posteur


Inscrit le: 02 Mar 2005
Messages: 3040

MessagePosté le: Jeu 12 Juil 2007 22:41    Sujet du message: Répondre en citant

http://www.alterinfo.net/Comment-le-MI5-permet-l-instauration-de-la-dictature-en-Angleterre_a9788.html

Comment le MI5 permet l'instauration de la dictature en Angleterre



Comment le MI5 a laissé le chef de bande se procurer des recrues et des explosifs
The Times, par Sean O'Neill et Michael Evans, le 11 juillet 2007



The Time a appris qu'une équipe de dix homme du MI5 suivait le meneur des l'attaques du 21/7/2005 la nuit où il quittait la Grande-Bretagne pour une formation terroriste au Pakistan.

Le service de sécurité était aussi alerté quand Muktar Said Ibrahim est revenu en Grande-Bretagne trois mois plus tard, mais il lui permis de rentrer sans encombre dans le pays.

Ibrahim, qui a essayé de faire sauter l'autobus N° 26 le 21 juillet 2005, sera condamné avec ses trois complices -- Yassin Omar, Hussein Osman et Ramzi Mohamed -- par la Cour de la Couronne de Woolwich aujourd'hui pour conspiration de meurtre

Le jury dans le procès long de six mois a été renvoyé hier après l'échec de décider pour les deux autres accusés.

Comme de nouveaux détails émergent de l'échec apparent de la sécurité qui a laissé Ibrahim libre d'effectuer les attaques, les autorités font des demandes pressantes d'explications.

Les sources anti-terroristes ont dit au Times qu'Ibrahim a été conduit à Heathrow le 11 décembre 2004 par un irakien de haute priorité suspecté de terrorisme. Leur voiture était suivie.

L'homme, Rauf Mohamed, était cité dans des documents du Ministère de l'Intérieur comme " activement engagé " dans la fourniture de soutien à l'insurrection en Irak.

Ibrahim, 29 ans, a rencontré l'Irakien dans une mosquée de l'est de Londres dirigée par une secte islamique ultra orthodoxe et son association avec Rauf Mohamed était un indice des plus évidents que l'activiste de coin de rue avait été transformé en possible menace terroriste.

La relation avec Rauf Mohamed menait à Ibrahim et à ses deux compagnons de voyage -- qui sont morts plus tard en combattant en Irak - interrogés à l'aéroport par la Branche Spéciale.

Pendant qu'ils étaient interviewés, Rauf Mohamed a été pris en filature quand il rentrait en voiture à Londres. Lors du témoignage donné à son procès ultérieur, les fonctionnaires de la surveillance ont rapporté qu'il les a repérés, a abandonné sa voiture et passé plusieurs heures à essayer de les semer en utilisant des techniques de contre-surveillance. L'Irakien a été plus tard l'objet d'une tentative de déportation, accusé, jugé et acquitté du délit de terrorisme, et ensuite placé sous un arrêté d'intervention sévère.

En dépit de ses liens avec cet éminent suspect terroriste, Ibrahim n'a été ni arrêté ni interrogé quand il est revenu à Heathrow le 8 mars 2005, après avoir reçu une formation pour fabriquer des explosifs et avoir été bien soigné par Al-Qaeda pour devenir kamikaze.

Les sources de la sécurité ont confirmé avoir été averties du retour au pays d'Ibrahim mais il semble n'avoir pas été assujetti à une surveillance 24 heures sur 24. Une source de la sécurité a déclaré : " Il était considéré comme peu important. Il n'était pas oublié, mais les renseignements sur lui n'avait rien d'inquiétant comme on était sur toute une armée d'autres qui étaient observés à plein temps. "

S'il y avait quelque forme de surveillance ou de collecte de renseignement, il lui a échappé qu'Ibrahim recrutait une cellule de kamikazes et faisait des achats de quantités de peroxyde d'hydrogène pour fabriquer des bombes.

Après l'échec du complot à la bombe du 21 juillet, le MI5 craignait que la Grande-Bretagne soit la cible d'une forme répétée d'attaques terroristes, une toutes les deux semaines, ont dit des sources de la sécurité au Times.

Ainsi les autorités de la sécurité craignant que d'autres terroristes islamiques du pays soient sur le point de lancer encore des attaques en été 2005 le niveau officiel de menace a été maintenu artificiellement à " critique " -- le plus haut de tous - bien qu'il n'y avait aucun renseignement particulier de frappe imminente.

L'adjoint de l'Assistant Commissaire Peter Clarke, chef du Commandement du Contre-Terrorisme de Scotland Yard, a dit que les quatre hommes coupables des attaques du 21/7 avaient dit des mensonges " ridicules " afin d'essayer de se soustraire à la justice.

" Manifestement ces hommes se sont mis à copier les horreurs infligées aux Londoniens le 7 juillet 2005, " a dit M. Clarke. " Mais ce n'était pas des plans sur décision du moment. Il avait incubé pendant plusieurs mois. Ils ont échoué à faire exploser leurs bombes -- pas à passer à l'action.

" En dépit du carnage du 7 juillet, le 21 juillet le public a réagi courageusement, et sans penser à sa propre sécurité. " a-t-il ajouté : " Ces hommes sont des terroristes spécialisés qui ne présentent plus de danger pour le public. "

Ibrahim sera condamné avec Omar, le terroriste de 26 ans de Warren Street, Osman, le terroriste de 28 ans de Shepherds Bush, et Mohamed, le terroriste de 25 ans d'Oval [il s'agit des 3 stations du métro de Londres visées par les attentats, NDT].

Le Service des Poursuites Judiciaires de la Couronne annoncera aujourd'hui s'il souhaite continuer un nouveau procès pour les accusations contre Manfo Kwaku Asiedu, 34 ans, le cinquième terroriste allégué, et Adel Yahya, 24 ans, qui a prétendument acheté du peroxyde d'hydrogène mais qui n'étaient pas dans le pays au moment des attaques.

Muktar Said Ibrahim a reçu la citoyenneté britannique un an avant les attaques du 21/7. À l'origine en 1990, à l'âge de 12 ans, il lui avait été donné asile et une permission exceptionnelle de rester pendant quatre ans.

Il a été reconnu coupable juvénile en 1993 pour indécence. En 1995 il a été condamné à trois ans en prison après qu'il ait frappé une femme de 77 ans à terre et volé son sac à main. Plus tard il lui a obtenu une peine de deux ans pour vol et tentative de vol.

En 2000 Ibrahim a reçu l'autorisation sans limite de rester dans le pays. En 2004 il a sollicité et obtenu la citoyenneté, bien que le Ministère de l'Intérieur connaissait son casier judiciaire


Les signes d'alerte

En mai 2004, Ibrahim Said Muktar est photographié par la police dans un camp d'entraînement à Lake District ; Yassin Hassan Omar, Hussein Osman et Ramzi Mohamed sont également présents.

En août 2004, la police photographie Ibrahim durant une perturbation à la mosquée de Finsbury Park dans le nord de Londres.

En septembre 2004, Ibrahim a obtenu un passeport britannique en dépit de son casier judiciaire.

En octobre 2004, il est arrêté à un étalage de livres extrémistes dans Oxford Street à Londres ; accusé d'infraction à l'ordre public.

En décembre 2004, des fonctionnaires de la Branche Spéciale questionnent Ibrahim alors qu'il est route pour le Pakistan.

En février 2005, un mandat d'amener est publié pour l'arrestation d'Ibrahim au sujet des accusations d'Oxford Street.

En mars 2005, Ibrahim revient du Pakistan en Grande-Bretagne.


Original : http://www.timesonline.co.uk/tol/news/uk/crime/article2056474.ece


L'éditeur du site The Truth Seeker a rajouté une commentaire à cet article :

Une équipe du MI5 suivait le chef des terroristes du 21/7/2005 la nuit où il quittait la Grande-Bretagne pour une formation terroriste au Pakistan. Mais quand il est revenu on lui a permis de rentrer dans le pays sans encombre. En effet, le MI5 lui a laissé les mains libres -- lui permettant ainsi d'effectuer les " attaques terroristes " qui préparaient le terrain pour la nouvelle législation " anti-terroriste ".

C'est ainsi qu'un état policier totalitaire est établi : Avant tout, on permet à une " menace terroriste " de se réaliser ou bien elle est secrètement cultivée pour qu'ensuite les autorités réagissent en renforçant les mesures de répression -- des mesures censées nous protéger en apparence mais prévues en fait pour asservir.


Autrefois pareille roublardise, comme permettre et aider secrètement ce genre de " terrorisme " aurait été qualifiée de " diabolique ". Essentiellement elle l'est, mais notez combien d'extrémistes ont reçu un " asile " au Royaume-Uni. En fait, les services de sécurité britanniques ont autorisé l'entrée à des extrémistes et les ont ensuite observés sans réserve sans les gêner quand ils se préparaient à lancer des attaques terroristes.

Puis, au moment critique, les services de sécurité ont laissé tomber tout ce qui pouvait en fin de compte restreindre les terroristes et ils les ont laissés continuer -- en réalité, le MI5 les a consolidés à travers les étapes initiales de préparation à l'attaque terroriste, bien que ces extrémistes en étaient quasi certainement inconscients -- et ensuite ils les ont en finalement laissés effectuer leurs attaques terroristes alors qu'ils auraient pu les arrêter beaucoup plus tôt.

Le site The Truth Seeker rapporte aujourd'hui que Channel 4, la chaîne de télévision anglaise, a diffusé hier une information impliquant le MI5 dans le terrorisme de ces dernières années en Irlande du Nord :


Passer juste la publicité d'introduction. Mais notez que ce clip vidéo implique manifestement l'actuel dirigeant du MI5 (photo en haut) dans l'assassinat d'une policière irlandaise : La " guerre contre le terrorisme " antérieure, lors des troubles en Irlande du Nord, les Anglais agissaient de connivence avec l'IRA, pour donner le feu vert à de nombreuses attaques pour des avantages politiques. Font-ils la même chose maintenant dans la " guerre contre le terrorisme " actuelle ?

Le clip vidéo en anglais :
http://www.channel4.com/player/v2/player.jsp?showId=7639

Traduction de Pétrus Lombard pour Alter Info
_________________
"Le colonialisme et ses dérivés ne constituent pas à vrai dire les ennemis actuels de l'Afrique. À brève échéance ce continent sera libéré. Pour ma part plus je pénètre les cultures et les cercles politiques plus la certitude s'impose à moi que LE PLUS GRAND DANGER QUI MENACE L'AFRIQUE EST L'ABSENCE D'IDÉOLOGIE."
Cette Afrique à venir, Journal de bord de mission en Afrique occidentale, été 1960, Frantz Fanon, Pour la Révolution Africaine
2011, annee Frantz Fanon
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Chabine
Super Posteur


Inscrit le: 02 Mar 2005
Messages: 3040

MessagePosté le: Jeu 21 Fév 2008 15:48    Sujet du message: Répondre en citant

La Maison Blanche légalise la torture


Washington a annoncé que les Etats-Unis pourront à l'avenir infliger le supplice de la baignoire pour interroger les personnes suspectées de terrorisme.
mercredi 6 février 2008


Le président américain se réserve, pour la première fois officiellement, le droit de torturer. Mercredi, le porte-parole de la Maison Blanche, Tony Fratto, a annoncé que les Etats-Unis pourront à l'avenir infliger le supplice de la baignoire pour interroger les personnes suspectées de terrorisme. Il s'est refusé à qualifier de «torture» cette pratique désignée sous l'euphémisme «waterboarding». Celle-ci consiste à faire suffoquer un supplicié avec de l'eau jusqu'au seuil de la mort.
Le supplice sera infligé de manière arbitraire «selon les circonstances», a poursuivi Fratto. «Si l'on croit qu'une attaque pourrait être imminente, cela pourrait être une circonstance dont on voudra vraiment tenir compte (…) Le président (Bush) écoutera le jugement averti des professionnels du Renseignement et le jugement du ministre de la Justice en termes de conséquences légales de l'emploi d'une technique particulière».

Mardi, alors que tous les regards étaient tournés vers les élections primaires, le directeur de la CIA Michael Hayden a reconnu devant le Congrès, que ses agents avaient jusqu'alors utilisé le supplice de la baignoire contre trois prisonniers. Cette torture aurait été infligée en 2002-2003 à trois suspects d'Al-Qaeda - Khaled Sheikh Mohammed, Abu Zubaydah et Abd al-Rahim al-Nashiri – et à eux seulement, selon Hayden. Il a justifié ces tortures en affirmant qu'elles étaient «nécessairs» car la CIA connaissait mal Al-Qaeda Rolling Eyes et devait « apprendre vite». Il a déclaré que le «waterboarding» n'aurait pas été utilisé par la CIA depuis «près de 5 ans», mais a plaidé pour que la CIA puisse toujours «légalement» l'infliger à l'avenir. Une trentaine d'autres détenus de la CIA, a-t-il encore reconnu, ont été soumis à ce qu'il appelle d'autres «techniques d'interrogatoire poussées» dont il n'a pas précisé la nature.

Les trois principaux candidats à la Maison Blanche, qu'il s'agisse d'Obama et Clinton côté démocrate, ou John McCain côté républicain, se disent opposés à toute forme de torture, et veulent fermer le camp de détention de Guantanamo Bay.
_________________
"Le colonialisme et ses dérivés ne constituent pas à vrai dire les ennemis actuels de l'Afrique. À brève échéance ce continent sera libéré. Pour ma part plus je pénètre les cultures et les cercles politiques plus la certitude s'impose à moi que LE PLUS GRAND DANGER QUI MENACE L'AFRIQUE EST L'ABSENCE D'IDÉOLOGIE."
Cette Afrique à venir, Journal de bord de mission en Afrique occidentale, été 1960, Frantz Fanon, Pour la Révolution Africaine
2011, annee Frantz Fanon
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Montrer les messages depuis:   
Poster un nouveau sujet   Répondre au sujet       grioo.com Index du Forum -> Actualités Monde Toutes les heures sont au format GMT + 1 Heure
Page 1 sur 1

 
Sauter vers:  
Vous ne pouvez pas poster de nouveaux sujets dans ce forum
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Vous ne pouvez pas éditer vos messages dans ce forum
Vous ne pouvez pas supprimer vos messages dans ce forum
Vous ne pouvez pas voter dans les sondages de ce forum



Powered by phpBB © 2001 phpBB Group