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L'argent, le temps, et les esclaves

 
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lesaint
Grioonaute


Inscrit le: 07 Jan 2006
Messages: 24

MessagePosté le: Dim 09 Mar 2008 11:43    Sujet du message: L'argent, le temps, et les esclaves Répondre en citant

La vraie réalité de l'argent

L'argent est aujourd'hui essentiellement virtuel. Il a pour réalité une suite de 0 et de 1 dans les ordinateurs des banques. La majeure partie du commerce mondial a lieu sans monnaie-papier, et seulement 10% des transactions financières quotidiennes correspondent à des échanges économiques dans le "monde réel".

Les marchés financiers eux-mêmes constituent un système de création d'argent virtuel, de profit non-basé sur une création de richesses réelles. Grâce au jeu des marchés financiers (qui permet de transformer en bénéfices les oscillations des cours), les investisseurs avisés peuvent être déclarés plus riches, par une simple circulation d'électrons dans des ordinateurs. Cette création d'argent sans création de richesses économiques correspondantes est la définition même de la création artificielle de monnaie. Ce que la loi interdit aux faux-monnayeurs, et ce que l'orthodoxie économique libérale interdit aux états, est donc possible et légal pour un nombre restreint de bénéficiaires.



Si l'on veut comprendre ce qu'est réellement l'argent et ce à quoi il sert, il suffit d'inverser le vieil adage "le temps c'est de l'argent".

L'argent, c'est du temps.

L'argent est ce qui permet d'acheter le temps des autres, le temps qui a été nécéssaire à produire les produits ou les services que l'on consomme.


L'argent, le temps, et les esclaves


Techniquement, l'argent est une unité de calcul intermédiaire pour échanger du temps contre du temps, sans que le temps des uns et des autres puisse être comparé directement. Car chaque conversion entre l'argent et le temps se fait sur la base d'une estimation subjective, qui varie selon le rapport de force économique et informationnel entre l'acheteur et le vendeur.

Dans la pratique, ce rapport de force est toujours défavorable au consommateur-salarié.

Lorsqu'un individu moyen achète un produit, il paye le temps qui a été nécéssaire pour fabriquer ce produit à un prix bien plus élevé que le salaire qui lui est payé pour une fraction équivalente de son propre temps.

Par exemple, chez les grands constructeurs automobiles, une voiture est produite en une journée de travail (soit en 8 heures) par 20 salariés (y compris le travail des commerciaux et le travail inclus dans les fournitures et les équipements de production utilisés). Le salaire journalier de chaque salarié devrait donc être égal à 1/20è du prix de la voiture, soit 1000 euros si la voiture vaut 20.000 euros. Ce qui fait un salaire mensuel théorique de 22.000 euros (sur la base de 22 jours travaillés par mois). Pour la plupart des salariés, on est très loin du compte.

Lorsqu'un salarié occidental donne 10 heures de son temps, il reçoit seulement l'équivalent d'une heure. Pour un salarié du Tiers Monde, le rapport tombe à 1000 heures contre une.

Ce système est la version moderne de l'esclavage.

Les bénéficiaires du temps volé aux salariés sont les entreprises et leurs dirigeants (dont le salaire est plus de 100 fois celui d'un employé ordinaire), mais aussi les états dès lors que l'argent prélevé par les impots et les taxes n'est pas utilisé dans le sens de l'intérêt général.
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OGOTEMMELI
Super Posteur


Inscrit le: 09 Sep 2004
Messages: 1498

MessagePosté le: Dim 09 Mar 2008 14:47    Sujet du message: Répondre en citant

Il me semble trouver au moins deux confusions dans ce texte :
- entre la valeur d'usage et la valeur d'échange
- entre le prix de vente et le coût de revient
- (entre les notions marxistes de surtravail et de plus-value)

En théorie économique, on explique aisément pourquoi le prix de vente est différent du coût de revient, et pourquoi il est souhaitable que cette différence soit positive à l'égard du prix de vente : c'est cette différence qui mesure la valeur de la richesse produite au cours d'une période. En effet, si on payait 22000€ de salaire pour réaliser exactement 22000€ de chiffre d'affaires, il n'y aurait personne pouir prendre le risque de faire des "Affaires". Au contraire, c'est l'espérance de réaliser une "plus-value" entre coûts et prix qui motive l'esprit d'entreprise...

La valeur d'usage d'un bien ou service est relative à l'intensité du besoin que son utilisation permet d'éteindre ; tandis que la valeur d'échange d'un bien ou service consiste en la quantité de bien ou service (appréciée en monnaie, ou en temps de travail) que l'acheteur est disposé à proposer pour l'acquérir.

Quant à la valeur du temps de travail : en général, elle est préalablement fixée (notamment par contrat) et n'est qu'indirectement liée à la valeur d'échange des biens et services produits grâce à ce travail. Elle consiste plus rigoureusement en la quantité de monnaie que l'employeur est prêt à payer à l'employé pour effectuer des tâches contractuellement déterminées. En d'autres termes, le salaire n'a que peu à voir avec ce que le travail permet de produire : le marché du travail a ses propres facteurs d'évolution qui ne sont pas ceux du marché des biens et services...

Pour le reste, en effet la quantité de monnaie en circulation (ou l'argent en circulation) est très largement supérieure à la valeur marchande des biens et services produits et/ou échangés : ce qui est bien une couillonnade pour ceux qui n'ont pas le droit d'obtenir des sous sans aucune contrepartie réelle, physique, généralement estimée en temps de production...

De là à en tirer certaines conséquences hâtives...

La productivité de l'industrie automobile n'est pas liée exclusivement à la productivité directe de la main d'oeuvre. Elle résulte beaucoup plus des innovations organisationnelles et technologiques intervenues au cours des 40 dernières années : Juste-à-temps, temps masqué, production assistée par ordinateur, automatisation, flexibilité, mobilité, externalisation, etc (Cf. Benjamin CORIAT : L'Atelier et le chronomètre ; L'Atelier et le robot...). Il n'y a donc aucune raison que le produit monétaire de ces gains de productivité soit alloué exclusivement aux salariés, encore moins aux actionnaires, puisque les investissements capitalistques réalisés doivent être amortis, et surtout renouvelés périodiquement...
_________________
http://www.afrocentricite.com/
Umoja Ni Nguvu !!!

Les Panafricanistes doivent s'unir, ou périr...
comme Um Nyobè,
comme Patrice Lumumba,
comme Walter Rodney,
comme Amilcar Cabral,
comme Thomas Sankara,
Et tant de leurs valeureux Ancêtres, souvent trop seuls au front...
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Yedidia
Grioonaute 1


Inscrit le: 28 Juil 2004
Messages: 183

MessagePosté le: Dim 09 Mar 2008 16:05    Sujet du message: Répondre en citant

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