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Le cauchemar camerounais
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bamiléké
Super Posteur


Inscrit le: 13 Aoû 2005
Messages: 1078

MessagePosté le: Lun 14 Avr 2008 21:07    Sujet du message: Le cauchemar camerounais Répondre en citant

A travers cette lettre ouverte de l'intellectuel Celestin Monga à l'artiste Lapiro de Mbanga, emprisonné pour délit d'opinion, l'auteur nous fais une froide analyse de la situation politique économique et sociale du Cameroun de 2008.
Attachez vos ceintures!!!


Celestin Monga: Lettre ouverte à Lapiro ou le procès du régime Biya . .L'heure est grave, tu le sais aussi bien que moi. Nous avons épuisé notre stock de naïveté et de patience. Nous ne pouvons continuer ni d'attendre le Messie, ni de compter sur la bande de braves hurluberlus qui jouent à être les leaders de l'opposition. . .


Washington, 10 avril 2008 : Mon cher complice Ndinga Man,

Je ne vais pas te demander comment tu vas. Je sais bien que, du fond de ta cellule de prison, tu es en grande forme intellectuelle et que tu nous prépares déjà les textes pimentés de ton prochain album. J'imagine bien la pitié que tu dois éprouver pour tes pauvres policiers mal payés qui sont chargés de t'humilier jour et nuit. Je sais la dose de bienveillance que tu entretiens sûrement à l'égard de ces fonctionnaires zélés comme le "commissaire", le "procureur" ou le "juge", ces braves compatriotes qui ne font qu'appliquer les instructions de la hiérarchie. Ironie du sort : tu n'as cessé de te battre pour ces gens-là pendant toute ta vie d'adulte. Et voilà : ces souffreteux t'infligent maintenant les petites et grandes humiliations qui leur donnent l'illusion de disposer d'une parcelle de pouvoir. Pour une fois dans leur vie, ils sont, eux aussi, "quelqu'un".

Mais tu le savais. Tu n'as jamais été dupe. Tu n'as jamais été un Mboutoukou. . . La vie imite parfois les mauvais films western de notre enfance : aucun bienfait n'est jamais impuni. Ceux qui bénéficient le plus de ta générosité sont souvent ceux qui se sentent humiliés par elle. Ils se sentent redevables et donc coupables. Ils peuvent se montrer hargneux, fourbes, implacables. Je suis sûr que tu dois sourire tous les matins et tous les soirs en les voyant déambuler devant toi avec leurs faux airs sérieux, leurs costumes mal coupés et leur faconde imbécile. Ils ont faim. Ils ont peur. Ils ont des enfants à nourrir. Ils ne peuvent te regarder dans les yeux et te dire ce qu'ils pensent véritablement au fond d'eux-mêmes, à savoir que tu es leur héros. Ils doivent bien faire semblant de respecter les ordres reçus, pour mériter leur maigre pitance. Sinon, ils pourraient eux-aussi se retrouver au cachot. Comme tous ces ministres de pacotille que l'on ramasse au hasard des humeurs du "Président de la République", et qui passent sans transition des fauteuils en cuir moelleux de leurs Mercedes volées au sol humide et puant des prisons de Yaoundé ou de Douala.

Toi au moins, tu n'as jamais habitué ton corps aux bonnes choses qui font si mal lorsqu'on en est brutalement privé. Tu as toujours été un citoyen de base et le succès international au niveau de ta carrière ne t'a jamais éloigné de ta modeste maison de Mbanga. Tes repères sont restés les mêmes, tes amis aussi. Tu n'as jamais eu besoin d'être nommé par "décret présidentiel" à un strapontin quelconque pour être quelqu'un. Tu es né seigneur et tu le resteras, que ce soit dans les plus grands palaces de ce monde ou au fond de ta cellule infecte de prison. En revanche, le commanditaire principal de ton arrestation et des tortures physiques et mentales dont tu es l'objet, a toujours été un esclave et le demeurera toute sa vie. Le fait qu'il se déguise dans des costumes trois pièces et qu'il se proclame chef de l'Etat depuis un quart de siècle ne changera rien à son destin : son histoire sera toujours celle d'un vieux Nègre aigri et complexé, tragiquement échappé d'une mauvaise bande dessinée. Même s'il nous survit comme il le proclame régulièrement, son éloge funèbre que nous écrirons collectivement, peut-être depuis nos tombes, en dira long sur son degré de machiavélisme et sa petitesse.

Grand Ndinga Man,

Je sais aussi que ton angoisse en ce moment concerne surtout Louisette, ton épouse, et les enfants. Comment se débrouillent-ils sans toi ? Comment vivent-ils ton absence de la maison ? Comment gèrent-ils la douleur de te savoir fragile et vulnérable derrière des barreaux, jeté tout nu à même le sol sous les regards méprisants de tes geôliers, livré en pâture à la pitié du monde ?
Je te rassure : Louisette est calme et réfléchie. Tu lui manques, bien sûr, ainsi qu'à Rebecca, ta petite fille de sept ans à qui j'ai parlé au téléphone hier. Mais n'aie pas d'inquiétude : toutes les deux portent leur douleur avec une classe et une dignité dont seules les femmes camerounaises sont capables. Louisette s'occupe héroïquement des enfants pendant ton absence. Elle est admirable. Elle est le symbole de ce pays-là, dont toi et moi ne désespérerons jamais.

Big Katika fô Mbanga,

Ceux qui t'ont traîné une nouvelle fois en cellule sont des joueurs de poker. Ils sont convaincus que le moment leur est propice pour procéder librement à toutes les malversations politiques possibles : la hausse des salaires, au demeurant insignifiante, que "le Président" a généreusement consentie aux fonctionnaires et aux soldats (comme si l'argent venait de sa poche), leur donne l'illusion d'avoir la situation en mains, comme ils aiment si bien le dire. Les cours record du baril de pétrole offre quelques centaines de milliards de francs supplémentaires pour acheter quelques âmes indociles. Les communiqués hypocrites de la communauté internationale ne portent que sur le Zimbabwe et le Tibet, ces lieux à la mode. La léthargie et l'épuisement mental des leaders de l'opposition sont des gages de tranquillité. Même les intellectuels (les "longs crayons" comme tu les appelles) sont essoufflés.

L'ensemble de ton ?uvre musicale le prouve, de Persévérance, ton premier album (1978) à Constitution constipée, ton dernier single (2008) : tu t'es préparé toute ta vie à assumer ce qui t'arrive aujourd'hui. C'est triste et banal dans le contexte du Cameroun actuel, marqué par des harcèlements de petits commerçants, des arrestations arbitraires (Mboua Massock), des enlèvements et détentions extrajudiciaires (Joe la Conscience), des accidents mystérieux (Jean-Michel Nintcheu), des assassinats odieux (Jacques Tiwa), la privatisation de la violence d'Etat par le biais d'un renforcement de milices privées aux ordres d'individus louches, et le médiocre cinéma de la chasse aux hauts fonctionnaires corrompus (Opération Epervier).

Fabien Eboussi Boulaga, ce philosophe que le monde entier nous envie mais que personne n'écoute à Yaoundé, s'interrogeait récemment : "Sommes-nous en voie de nous installer pour longtemps dans une société où règnent le mensonge, la funeste passion de l'enrichissement soudain, une joyeuse insouciance barbouillée de sang, de crasse, de stupre accompagnant la destruction de notre humanité ?" Oui, malheureusement.

Grand Ndinga Man,

J'y pense : 2008, déjà. 2008, 1991. Dix-sept ans. Les jours semblent reculer et l'histoire du Cameroun bégaie. Bien sûr, nous savons que l'histoire est tragique. Mais quelle douleur d'observer que, depuis 1991, notre pays a parcouru le chemin. . . à l'envers. Quelle déception de te savoir dans une cellule comme celle où beaucoup de Camerounais se trouvaient il y a une vingtaine d'années, simplement parce que l'on te soupçonne d'avoir exprimé une opinion, et d'avoir exercé ton droit citoyen de dissidence. Quel cauchemar de constater que les nombreux sacrifices consentis par tant de générations de Camerounais ont été gaspillés. Et de se sentir ramené si longtemps en arrière lorsque c'était moi qui passais des nuits en cellule, pendant que Ben Decca, André-Marie Tala, Djeukam Tchameni, Charles Tchoungang, Protais Ayangma et toi dépensiez votre souffle à travers le pays pour me faire libérer.

Au-delà de nos itinéraires croisés et de nos microscopiques cas individuels, quelle tristesse de voir notre pays revenu pratiquement à la case départ, et s'enfoncer allégrement dans le néant : fin février, en l'espace de cinq jours, plus d'une centaine de personnes ont trouvé la mort dans des violences policières - simplement parce qu'elles avaient organisé des marches de protestation contre la vie chère, contre le scandale de la corruption, contre les ambitions du monarque d'Etoudi. Une centaine de morts dans un pays de 20 millions d'habitants, c'est l'équivalent de 1.500 morts ici aux Etats-Unis. Pourtant, les prophètes de la démocratie de la Maison Blanche, du Pentagone et du Congrès, ceux-là mêmes qui voudraient imposer au monde entier des leçons d'éthique et de liberté se sont tus. Ils ont détourné le regard. Les actions courageuses de sensibilisation organisées par des militants de défense des droits de l'homme ne les ont pas émus. Il faut dire que ni les 200.000 morts du Darfour, ni les 4 millions de morts du Congo ne les ont sortis de leur "long sommeil dogmatique" (Achille Mbembe). Ce n'est donc pas la disparition de quelques Bantous sous le soleil de plomb et l'humidité des tropiques qui perturberait leur sérénité et leur bonne conscience.

Plus grave encore, des milliers de Camerounais meurent chaque jour silencieusement à travers le pays, pour diverses raisons : ils n'ont pas accès à l'eau potable ; ils ne peuvent se rendre au dispensaire le plus proche, souvent situé à plus de dix kilomètres ; ou ils s'y sont rendus, juste pour constater que ces soi-disant centres de santé ne disposent ni de médicament, ni de l'équipement minimal, ni d'eau, ni d'électricité, ni même de médecin. Ils meurent aussi parce qu'ils tentent de vaquer à leurs occupations et se retrouvent dans de terribles accidents de la circulation?un demi-siècle après l'indépendance, les pistes que les colons nous avaient généreusement léguées ont disparu, faute de maintenance. Pendant ce temps, le monarque d'Etoudi apprend à jouer au golf et à écouter Mozart. Tiger Wood n'a qu'à bien se tenir?
Même la liberté de la presse que Pius Njawe et les autres croyaient avoir conquise de haute lutte en 1991 paraît désormais un souvenir lointain. Oui, bien sûr, plusieurs radios et chaînes de télévision privées ont reçu toutes les autorisations, licences et parfois même subventions et soutiens financiers nécessaires à leur activité. A condition d'afficher des grilles de programmes qui célèbrent la futilité, les faits divers, le divertissement et la nègrerie la plus crasse. Tant qu'il s'agit de montrer à l'antenne des Nègres hilares qui dansent le ndombolo, le "gouvernement" est serein. Quant aux médias qui osent diffuser des chansons de toi ou de Longué Longué, dénoncer la corruption, la débauche, l'impunité, tant pis pour leurs promoteurs : on leur enverra d'abord des inspecteurs d'impôts. Puis, des huissiers. Equinoxe TV, Radio Equinoxe et Magic FM en ont fait la triste expérience. S'ils ne captent pas le message, on leur enverra des tortionnaires de la Sécurité militaire (Semil), ceux-là mêmes qui ont les mines les plus patibulaires. Ensuite, on les jettera en prison après des parodies de procès sur des prétextes divers, ou on leur organisera carrément des accidents de la circulation. Personne ne se doutera de rien, puis qu'il est de notoriété publique que les routes et les véhicules circulant dans le pays sont en piteux états, et que la plupart des conducteurs à qui l'Etat a délivré un permis ne savent pas vraiment conduire?

Big Katika fô Mbanga,

L'élite politique, tu m'en as toujours parlée. Cela a toujours été un sujet de désaccord entre toi et moi. Je trouvais que tu étais trop dur, trop impatient avec eux. Je leur trouvais des circonstances atténuantes. C'est difficile d'être réduit pratiquement au chômage, d'être clochardisé, de vivre grâce à la charité de quelques militants, de recevoir régulièrement du gaz lacrymogène au visage, et de demeurer un homme libre. Ils ont eux aussi des familles à nourrir, n'est-ce pas ? J'espérais qu'ils finiraient par faire le bilan de leurs propres actions, constater leur inefficacité, et en tirer eux-mêmes les conséquences. Malheureusement, ils en sont incapables. Ils ont tellement rêvé de se substituer à leur modèle d'Etoudi qu'ils ont fini par lui ressembler. Au fond, ce n'est pas surprenant. Ces hommes-là sont faits du même moule. Ils partagent le même imaginaire. Ils sont vivants et nous nous en félicitons. Mais nous devons faire leur deuil politique et moral, et célébrer leurs funérailles.

Reste "l'Assemblée nationale", dont les trois quarts des membres sont des prisonniers de droit commun en sursis. Ils ont tous compris la grande stratégie de vie au Cameroun depuis vingt-cinq ans : il faut s'enrichir par tous les moyens les plus illicites, et ensuite se battre pour être "élu" député du parti au pouvoir. Réfugié alors dans l'hémicycle de Ngoa Ekelle, sanglé dans le costume de représentant de la nation, arborant une écharpe tricolore avec glands à franges dorées, l'on peut chanter à tue-tête les louanges du "Président de la République" devant les caméras et rire discrètement sous cape. Je me demande cependant quelle est leur attitude lorsque les lumières s'éteignent. Entendent-ils leur conscience (cette petite voix céleste dont parlait Rousseau) ? Ont-ils l'intention d'envoyer tous leurs enfants, petits enfants et autres familles s'installer définitivement à l'étranger ? Que leur reste-t-il du Cameroun ? Leur reste-t-il des larmes pour pleurer ? Leurs yeux-sont-ils si secs ?

Sont-ils tous devenus aveugles lorsque, ce 10 avril, ils ont accepté de modifier la Constitution selon les termes précis que le monarque leur avait imposés ? Posée comme cela, la question est d'une naïveté impardonnable. Bien sûr qu'ils ne sont pas aveugles. Ils sont simplement égoïstes et cyniques. Après avoir obtenu des augmentations de salaires et indemnités, les "députés" ont été sommés de s'aligner sur la ligne du parti au pouvoir, faute de quoi ils perdaient leur mandat, source de revenus et statut social. Et pour bien faire comprendre aux éventuels récalcitrants que le "Président de la République" ne rigolait pas, quelques anciens ministres avaient été jetés en prison peu avant la réunion de l' "Assemblée nationale", sous le prétexte de la lutte contre la corruption. Le message était clair : ceux qui oseraient s'opposer à la volonté du Palais se retrouveraient immédiatement derrière les barreaux, pour une des nombreuses malversations, détournements et trafics dont tous les "députés" sont coupables. La technique a fonctionné : l'usage de la carotte d'une main pour amadouer les plus naturellement coopératifs, et le recours à la force la plus brutale pour secouer les quelques rares farceurs qui auraient des problèmes de conscience.
Tu connais mon avis sur la question de la révision : cette Constitution de 1996 est diabolique parce qu'elle porte en son sein les germes d'une guerre civile et même d'un génocide au Cameroun. Il fallait donc la modifier, mais de fond en comble, dans le cadre d'une grande conversation ouverte à toutes les sensibilités sociales et politiques, et sûrement pas pour supprimer la limitation des mandats présidentiels. Pas pour accommoder l'angoisse existentielle d'un individu qui, sentant venir sa fin, panique face à son maigre destin et croit pouvoir sinon ressusciter, du moins se réincarner en un autre.
Tu vois, Lapiro, en un sens, la situation est même plus préoccupante aujourd'hui : en 1991-92, nous avions au moins l'avantage de l'innocence, peut-être même de la naïveté. Certains d'entre nous croyaient vraiment pouvoir changer le pays. Nous bénéficiions d'un leadership intellectuel et moral d'hommes comme Mongo Beti, Ambroise Kom, Fabien Eboussi Boulaga ou Jean-Marc Ela, des gens à l'aise dans leur peau, n'attendant aucun subside, aucune subvention, ni aucune validation quelconque du monarque d'Etoudi. Les élites politiques sorties de l'ombre avaient au moins l'excuse de l'ignorance et de l'impréparation. Dix-sept ans après, l'incompétence politique n'est plus acceptable. Tu avais donc raison d'être particulièrement dur avec eux.

Big Katifa fô Mbanga,

Une chose dont les Camerounais ne parlent jamais, c'est le coût direct et indirect de la situation de crise larvée dans laquelle notre pays est enfoncé depuis si longtemps, sur les plans humain, financier, économique, politique et moral.

Le coût humain, tout le monde le connait, y compris ceux qui jouent avec les chiffres du nombre des victimes. Qu'importe que l'on ait dénombré "seulement" des dizaines de morts lors des événements tragiques de février, ou qu'il y en ait eu des centaines. L'histoire de notre pays est, malheureusement, l'histoire de la violence et de l'impunité. Mais nous devons tous admettre qu'un Camerounais qui perd sa vie aujourd'hui, simplement parce qu'il exprimait son opinion et son ras-le-bol face à l'injustice est un mort de trop sur notre conscience collective. Dans un tel contexte, il est à la fois dérisoire et de très mauvais goût d'engager une polémique autour du nombre de victimes. Cela a les relents d'une comptabilité funèbre.

Et puis, quid des morts anonymes qui jalonnent notre quotidien ? Qui comptabilise ces Camerounais innombrables qui se retrouvent à la morgue de l'hôpital Laquintinie et d'autres centres de santé, parce qu'ils n'ont pas eu l'attention médicale à laquelle leur citoyenneté énoncée dans la Constitution leur donnait droit ? Qui compte le nombre de ces enfants morts-vivants qui hantent chaque nuit les rues de Douala et Yaoundé comme des âmes damnées ou des fantômes ? Qui s'intéresse à ces milliers d'enfants abandonnés qui reniflent quotidiennement de la colle (la drogue des pauvres) dans les taudis de Maroua ? Qui s'intéresse aux enfants de tous âges abandonnés dans des orphelinats du Cameroun, morts avant même d'être nés ? Qui mesure vraiment le coût humain de cette crise que nous a offerte la politique dite du Renouveau ?

Grand Ndinga Man,

Je sais que tu aimes l'argent comme la plupart de nos compatriotes. Laisse-moi te donner un ou deux chiffres sur le coût financier et économique de la crise, qui est également astronomique. A cause de nos nègreries gouvernementales, l'Etat subit chaque année un manque à gagner financier que j'estime à presque 4 pourcent du produit intérieur brut, soit environ 400 milliards de FCFA. Il ne s'agit pas seulement de pertes de recettes douanières et d'impôt qui ne se matérialisent pas. Il s'agit aussi de taxes sur des activités et revenus privés perdus à cause de l'instabilité politique, des revenus publics partis en fumée à cause des retards sur des investissements publics et privés, du déficit des revenus touristiques, etc. A cela, il faut ajouter le gaspillage des fonds publics, comme les centaines de millions de dépenses supplémentaires de fonctionnement pour la police et les forces armées ; les achats d'équipements imprévus et inutiles (armes, munition, gaz lacrymogène, etc.) ; les frais de mission et de "motivation" des officiers de l'armée, des leaders politiques affamés, et des chefs traditionnels transformés en clochards et en mendiants ; le financement des promenades à travers le pays de "missions de soutien et de sensibilisation"?

Bien sûr, le monarque d'Etoudi n'en n'a cure : depuis trois ans, la Société nationale des hydrocarbures verse chaque année dans les caisses de l'Etat (qu'il considère comme sa propriété privée) 500 milliards de Fcfa au bas mot. Où va cet argent ? Qui dispose de la signature sur l'usage des fonds ? Où sont les gourous internationaux qui parlent de "transparence" et mesurent la "bonne gouvernance" ?
Pire que tout cela est le coût symbolique et politique de notre descente aux enfers. Au pays, des millions de Camerounais se sentent abandonnés à eux-mêmes, trahis dans leurs rêves. Leur révolte se réduit à des séances de prières et à quelques crises de colère épileptique, souvent d'ailleurs suivies de cures de jouissance effrénées lors des cérémonies de deuil, funérailles et mariages. Avec un taux de chômage avoisinant 60 pourcent de la population active, le culte des plaisirs faciles, le divertissement, et les visites régulières chez les sorciers semblent être les seules voies de salut.

Ce profond découragement et cet effondrement des ordres des valeurs sont bien notés à l'extérieur, et l'image et la crédibilité du pays en prennent un terrible coup. Obtenir un visa et traverser les frontières aujourd'hui avec un passeport camerounais relèvent de la gageure. Un compatriote de Houston m'a raconté récemment qu'il avait mis son passeport en vente sur le website Ebay.com pour un dollar symbolique. Personne n'en n'a voulu. . .

Oui, Ndinga Man,

Le Cameroun est aujourd'hui une triste métaphore de notre continent. La misère et la souffrance nous ont déshumanisés. A Washington, beaucoup d'Américains à qui je parle de la situation au pays haussent négligemment les épaules. Les plus sincères soulignent ce qui, à leurs yeux, nous caractérise : accoutumance à la misère et au fatalisme ; superficialité des élites jouisseuses ; acceptation passive d'une existence au rabais ; crises de violence à répétition ; bref, le désespoir permanent et goût immodéré pour l'insincérité.

J'ai appris à gérer ma colère. Je ne me fâche donc pas quand j'entends des gens qui nous veulent du bien nous décrire en ces termes. Lorsque j'explore le fondement de leurs opinions, ils le disent clairement : l'Afrique n'a pas eu le monopole de la souffrance et de l'injustice. Mais alors que d'autres communautés ont su vaincre les malédictions de l'histoire et se sortir de l'oppression, les Africains se seraient surtout enfermés soit dans un nationalisme primitif, soit dans une aigreur stérile contre le passé, se positionnant aux yeux du monde comme des victimes éternelles n'ayant à offrir à la conscience de l'humanité que leurs pleurs et leur amertume. Ils seraient en quelque sorte de ces peuples qui abusent de la malchance?

Big Katika fô Mbanga,

Tu m'as parfois demandé de te parler de la vie à Washington, de la façon dont les Camerounais ici et ailleurs dans le monde s'organisent pour influencer positivement ce qui se passe au pays. Oui, beaucoup d'associations ont été créées un peu partout, et certains compatriotes y mettent toute leur énergie, leur courage et leur passion. Ils organisent régulièrement des marches de protestations, collectent des signatures pour des pétitions, interpellent les journalistes et les organisations de défense des droits de l'homme. Ils font un travail ingrat, utile, mais malheureusement souvent inefficace.

L'exil est un défi constant. Il a évidemment de nombreuses dimensions. Il n'a pas besoin d'être géographique. Il peut se vivre à l'extérieur de son pays, tout comme il peut être intérieur et psychologique. Je veux dire par là qu'on peut vivre dans son propre pays et être en exil. C'est ton cas en ce moment, et celui de plusieurs millions de Camerounais qui vivent au Cameroun mais n'y ont pas le droit de vote, ne peuvent pas envoyer leurs enfants à l'école, ne peuvent pas se soigner. On est en exil dans son propre pays, dans sa propre peau, dans sa propre existence lorsque l'on est contraint de vivre alors qu'on est considéré comme étant socialement mort.

Les Africains de la diaspora subissent souvent un double exil : ils vivent physiquement en dehors du pays qui les a vus naître, loin de leurs familles et amis. De plus, ils sont psychologiquement en dehors d'eux-mêmes. Coupés du sol natal et également coupés de l'idée qu'ils se font de leur propre vie, ayant perdu beaucoup de repères, comme des personnages des romans de Sony Labou Tansi... Naturellement, beaucoup d'entre nous souffrons de troubles mentaux divers comme l'anxiété ou la dépression, souvent sans le savoir. Je dis à mes amis ici que nous devrions tous avoir en permanence des comprimés de Prozac dans nos poches? Ceci n'est pas une affaire de statut social ou de moyens financiers. Car il ne faut pas confondre le bien-être, qui est une affaire individuelle, et le bonheur qui, chez les Africains, est souvent une question collective. L'aisance matérielle à laquelle certains d'entre nous ont droit en Occident ne leur confère pas nécessairement le bonheur de se sentir citoyens accomplis du monde. La grande question qui se pose à chacun d'entre nous qui vivons en exil est donc de savoir comment convertir le bien-être relatif auquel nous sommes parvenus grâce à notre travail, en vecteur de production de bonheur collectif au pays.

Comment maximiser l'exil ? Comment convertir le bien-être individuel auquel les Camerounais des Etats-Unis, d'Europe ou d'Asie peuvent accéder en un bonheur collectif ? Le premier réflexe est généralement de verser dans des actes de charité. Se contenter d'envoyer un peu d'argent au pays de temps à autre aide certes quelques familles là-bas. Cela nous donne aussi bonne conscience. Nous pouvons alors dormir sur nos deux oreilles avec le sentiment d'avoir rempli notre mission. Mais cela ne sera jamais suffisant. On n'a jamais vu un pays se développer simplement grâce à la générosité de quelques bienfaiteurs ou à la charité de sa diaspora. Malgré notre bonne foi, malgré la noblesse de nos intentions, malgré l'ampleur de notre générosité, les résultats de nos actions sur le terrain demeurent souvent insignifiants.

Complice Ndinga Man,

Comprenons-nous bien : je ne prétends pas qu'il soit inutile d'envoyer au Cameroun des transferts par Western Union, Moneygram, ou par d'autres moyens. Je ne prétends pas que les ouvrages scolaires, les ordinateurs ou les médicaments dont nous remplissons les containers en partance pour l'Afrique soient inutiles. Ils permettent d'éduquer des enfants et de sauver des vies. Mais dans l'ensemble, la rentabilité économique et sociale de ces opérations reste marginale. Après avoir envoyé d'énormes sommes d'argent au pays pendant cinq, dix ou vingt ans, beaucoup d'émigrés s'aperçoivent que les personnes ou les institutions que nous croyons avoir aidées se trouvent plus ou moins dans la même situation, et continuent de dépendre de notre générosité pour leur survie. On a donc parfois l'impression d'avoir simplement retardé une échéance douloureuse. La vraie question qui se pose est alors non pas celle de notre générosité, mais celle de l'efficacité et de la durabilité de nos actions.
Nous devons diversifier nos méthodes d'intervention. Il faut se remettre constamment en cause, ne pas céder aux crises d'ego qui font croire que l'on a réussi dans la vie parce qu'on a décroché un diplôme, un bon travail, un bon salaire et une belle maison, généralement adossée d'ailleurs sur un crédit bancaire? Il faut s'organiser plus rigoureusement pour changer les conditions de vie là-bas, et rendre les populations autonomes. Je ne crois pas que le destin de l'Afrique se joue à l'étranger mais quelques actions de lobbying bien ciblées à Washington, Paris ou Bruxelles peuvent influencer positivement les politiques publiques chez nous. Coréens, Chinois, Juifs et bien d'autres communautés d'émigrés se sont organisées pour peser efficacement sur les choses dans leur pays. Il serait utile d'étudier l'expérience de ces communautés dont les membres de la diaspora sont parvenus à influencer très positivement le développement politique et économique de leur pays. Non pas pour les répliquer mimétiquement chez nous car chaque contexte est particulier, mais pour en tirer d'éventuelles leçons dont nous pouvons nous inspirer.

Attention : la raison principale pour laquelle les diasporas coréenne, chinoise ou juive sont capables de mener des actions efficaces dans leurs pays d'origine, c'est l'assurance qu'ils y disposent d'un système efficace de bonne gouvernance politique. A Seoul, Tel-Aviv ou Beijing, les fonctionnaires impliqués dans les transferts de ressources, de savoir et de matériel provenant de l'étranger ont généralement un sens civique élevé. Ils ont été formés pour valoriser l'intérêt collectif, considéré comme condition sine qua non à l'intérêt individuel. Chacun, à son niveau de responsabilité, mesure la chance dont le pays dispose de pouvoir compter sur l'engagement de ceux qui sont partis. La techno-structure administrative est donc préparée à faciliter les transferts de compétence, de technologie, et de ressources. Des institutions dignes de ce nom sont en place pour accueillir et même susciter l'implication de ces hommes que le pays a formés et qui sont partis. Au Cameroun en revanche, l'on n'a qu'indifférence, mépris ou jalousie à l'égard de ces compatriotes émigrés qui ont eu le tort de quitter la misère nationale. Les maigres dons qui sont envoyés de par le monde pour aider des organisations à but non lucratif, des écoles, des centres de santé ou des associations villageoises sont considérés comme des sources de profit. Les personnes résidant à l'étranger et désireuses de contribuer au développement sont systématiquement rançonnées par des douaniers et des fonctionnaires aigris.

Les migrations peuvent avoir un impact économique énorme : les transferts de fonds que les Africains de la diaspora envoient tous les mois au pays et financent aussi bien la consommation que l'investissement. Dans des pays comme le Cap Vert ou le Ghana, ces transferts représentent de larges fractions du revenu intérieur. Toutes choses étant égales par ailleurs, les taux de pauvreté sont donc moins élevés au sein des communautés disposant d'une large diaspora qui sert de réseau commercial et financier au groupe. Beaucoup de commerçants sénégalais, maliens ou burkinabè de New York ont pu commencer leurs activités avec des crédits fournisseurs obtenus au sein de réseaux communautaires. Au-delà de son poids financier, la diaspora peut influencer le politique et l'institutionnel, les schémas sociaux et même les manières de voir. Les communautés expatriées les plus disciplinées peuvent s'organiser en lobbies d'influence très efficaces. Mais le plus important est la capacité de la diaspora à travailler étroitement avec ceux restés au pays pour lancer de puissantes initiatives citoyennes qui permettent de changer les mentalités et de crédibiliser l'espoir.

Grand Ndinga Man,

L'heure est grave, tu le sais aussi bien que moi. Nous avons épuisé notre stock de naïveté et de patience. Nous ne pouvons continuer ni d'attendre le Messie, ni de compter sur la bande de braves hurluberlus qui jouent à être les leaders de l'opposition. Comme leur double d'Etoudi, ils sont mentalement épuisés. Nous devons même avoir pitié d'eux, honorer leur service à la nation, et les envoyer au musée de l'histoire dont ils n'auraient jamais dû sortir.

Nous devons prendre notre destin en mains. Car personne d'autre ne le fera à notre place. Ni ces hauts cadres de l'administration obnubilés par le énième remaniement ministériel, ni les officiers de l'armée, transformés pour la plupart en propriétaires immobiliers ou en commerçants, ni même la fameuse communauté internationale, qui n'a jamais cru un seul instant que les Africains méritaient eux aussi de choisir librement leurs dirigeants. Il suffit d'observer le silence complice de ces promoteurs de la démocratie, qui n'hésitent pas à faire le tour du monde pour aller imposer leur conception de la liberté en Irak, qui se mobilisent pour encourager le changement en Ukraine ou au Kosovo, mais sont aux abonnés absents lorsqu'il s'agit du Cameroun, de la Côte d'Ivoire, du Tchad ou du Congo.

Paul Valéry l'a écrit quelque part : "Le pouvoir n'a que la force qu'on veut bien lui attribuer ; même le plus brutal est fondé sur la croyance. En somme, tout pouvoir est exactement dans la situation d'un établissement de crédit dont l'existence repose sur la seule probabilité (d'ailleurs très grande) que tous les clients, à la fois, ne viendront pas le même jour réclamer leurs dépôts." Il est temps que les 20 millions de Camerounais aillent au guichet de cette banque qui a mis notre société en faillite.

Nous devons affronter notre destin avec courage et optimisme. Nous devons organiser une large coalition citoyenne, au-delà des clivages idéologiques, politiques et ethniques artificiels qui divisent notre pays. Je l'ai toujours dit : 95 pourcent des Camerounais ont les mêmes problèmes (pauvreté, chômage, éducation de leurs enfants, accès à la santé). Les habitants de l'Extrême-Nord ont besoin d'eau potable, comme ceux de la province du Centre. Ceux de l'Est ont besoin de routes pour désenclaver leur région et évacuer leurs produits sur le marché, exactement comme ceux du Sud-Ouest. L'hôpital public de Sangmélima n'a pas plus de médicaments que celui de Bamenda. Les écoles publiques de Kousséri sont aussi déglinguées que celles de Bot-Makak. L'eau potable est aussi rare à Nkongsamba qu'elle l'est à Ebolowa. L'électricité est un luxe à Meiganga, tout comme elle l'est à Nanga-Eboko ou Bangangté. Mamfé demeure une ville enclavée, coupée du monde, tout comme Yokadouma et Moloundou. La misère est aussi violente à Batouri qu'à Garoua. L'écrasante majorité des Camerounais est unie dans sa souffrance.

En revanche, la minorité trans-ethnique qui gère le pays est solidaire dans la défense de ses intérêts. Un milliardaire Bamiléké a généralement les mêmes préoccupations qu'un milliardaire Foulbé ou Beti. Ces gens-là éprouvent rarement de la compassion pour le petit peuple, les "sauveteurs", les "ndos" et les "Tchouk head" dont tu chantes si bien les malheurs. Il n'y a donc pas de raison que nous nous laissions manipuler par les étiquettes ethniques vides de sens que veulent nous accoler les affairistes de la politique.

Nous devons organiser une ferme protestation, et arracher notre avenir des mains de ceux qui nous ont prouvé qu'ils en étaient totalement indignes. Comme les Américains et les Français il y a plus de deux siècles, comme les Sud-africains en 1990, comme les Polonais et les Ukrainiens hier, nous devons exiger que notre citoyenneté et notre dignité nous soit restituée. Pour cela, nous devons penser en priorité à des actions non-violentes mais nous ne continuerons pas de tendre la joue droite à ceux qui nous giflent la joue gauche. Après tout, Jésus-Christ, homme non-violent s'il en fut, avait dû se résoudre à recourir au fouet pour chasser les incorrigibles marchands de Jérusalem : "Il fit un fouet avec des cordes, et les chassa tous du Temple ainsi que leurs brebis et leurs b?ufs ; il jeta par terre la monnaie des changeurs, renversa leurs comptoirs, et dit aux marchands de colombes : Enlevez cela d'ici. Ne faites pas de la maison de mon Père une maison de trafic !" (Evangile selon Saint-Jean, chapitre 2, versets 13-22).

Il y a toujours de nombreuses raisons de ne rien faire. Nous ne pouvons plus attendre. Le temps est venu de chasser des marchands du temple du Palais d'Etoudi. Nous devons le faire en évitant la haine et les règlements de compte, en affichant un niveau d'exigence éthique qui nous distingue de ces gens-là. Nous devons éviter les syndromes du Liberia ou du Rwanda. Je ne te détaillerai pas ici les modalités pratiques des actions citoyennes que nous devons engager. Des yeux voyeurs et indiscrets ne manqueront pas d'examiner cette petite lettre.

Complice Ndinga Man,

J'ai été plus long que je le prévoyais. Tes geôliers paranoïaques vont passer leur temps à chercher entre ces lignes la trace d'un coup d'état que toi et mois préparons. Demande-leur de se relaxer et de boire un peu de Matango à ta santé?
Il va falloir que tu sortes vite de ta cellule. Beaucoup de travail nous attend. Les Camerounais ont urgemment besoin de ton énergie, de ton unique sens de la satire, de tes éclats de rire, de ta voix cassée, de ton sale caractère, de ton entêtement, de ton courage, et de ton amour inconditionnel pour ce pays nôtre.
En attendant de te voir libre, je te propose de méditer dans la pénombre de ta cellule ces propos de Martin Luther King : "The ultimate measure of a man is not where he stands in moments of comfort and convenience, but where he stands at times of challenge and controversy." Ce n'est pas ton pidgin. Laisse-moi donc te traduire cela : "La mesure ultime d'un homme, ce n'est pas l'acte qu'il pose dans les moments où il est confortablement à son aise, mais son comportement pendant les périodes de souffrance et de controverse." Je n'ai pas besoin de te renouveler mon indéfectible fraternité spirituelle, et de cette camaraderie du rêve qui nous accompagne depuis si longtemps.
Washington, 10 avril 2008


© Célestin Monga, Le Messager [/quote]




Au delà de son camerounopessimisme apparent, cette lettre me donne plutot de l'espoir car elle montre que malgrés les années d'obscurantisme forcenné distillé par les gardes chiourmes du neocolonialisme, la flamme de la lucidité et du combat ne s'est jamais eteinte parmis les vrais fils de l'Afrique.
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toure007
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MessagePosté le: Mar 15 Avr 2008 10:09    Sujet du message: LE CAMEROUN EST EN DANGER Répondre en citant

On se croirait a l'epoque coiloniale ou les gens ne pouvaient pas s'exprimer de peur de se faire soit tuer ,soit emprisonner par les blancs. mais aujourd'hui ce ne sont plus les blancs qui tuent et emprisonnent, ce sont nos propre fres noirs.si vous n'etes pas d'accord avec cetf Etat de dictature comme moi, allez visiter ce site
http://www.popol-mustgo.com/
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Didier_Daan
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MessagePosté le: Mar 15 Avr 2008 23:47    Sujet du message: Re: Le cauchemard camerounais Répondre en citant

bamiléké a écrit:
Au delà de son camerounopessimisme apparent, cette lettre me donne plutot de l'espoir car elle montre que malgrés les années d'obscurantisme forcenné distillé par les gardes chiourmes du neocolonialisme, la flamme de la lucidité et du combat ne s'est jamais eteinte parmis les vrais fils de l'Afrique.

Franchement, je ne sais comment prendre cette lettre de C. Monga à Lapiro... Est-ce une moquerie? Ou bien autre chose??? Monga a-t-il oublié le u-turn de ce Lapiro en 90???
En tout cas, je n´ai pas oublié ce Ndinga man, qui a une fois trahi ses propres convictions au début du multipartisme. Peut être pensait-il, comme plusieurs au Cameroun à une certaine période, "changer le système de l´intérieur"? Voilà, lui aussi se rend compte que le diable est et reste définitivement le diable. Et l´approcher est extrêmement dangereux...
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bamiléké
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MessagePosté le: Mer 16 Avr 2008 19:02    Sujet du message: Re: Le cauchemard camerounais Répondre en citant

Didier_Daan a écrit:
bamiléké a écrit:
Au delà de son camerounopessimisme apparent, cette lettre me donne plutot de l'espoir car elle montre que malgrés les années d'obscurantisme forcenné distillé par les gardes chiourmes du neocolonialisme, la flamme de la lucidité et du combat ne s'est jamais eteinte parmis les vrais fils de l'Afrique.

Franchement, je ne sais comment prendre cette lettre de C. Monga à Lapiro... Est-ce une moquerie? Ou bien autre chose??? Monga a-t-il oublié le u-turn de ce Lapiro en 90???
En tout cas, je n´ai pas oublié ce Ndinga man, qui a une fois trahi ses propres convictions au début du multipartisme. Peut être pensait-il, comme plusieurs au Cameroun à une certaine période, "changer le système de l´intérieur"? Voilà, lui aussi se rend compte que le diable est et reste définitivement le diable. Et l´approcher est extrêmement dangereux...


Lapiro a eu l'occasion de s'expliquer sur les accusations de trahisons à sont encontre au début du multipartisme et il m'a convaincu. Grosso modo il expliquait sur une télévision privée qu'il a très vite compris que les leaders ou pseudos leader de l'opposition camerounais n'étaient pas sérieux et envoyaient les enfants d'autruit au casse pipe pour rien. Pendant qu'ils envoyaient une partie du peuple dans la rues ces politicards négotiaient en douce avec le pouvoir. La suite nous a montré que certains de ces leader ont finis dans le gouvernement comme l'upéciste Kodock ou l'ahidjoiste Bello Bouba. Tous ses manifestants morts sous les balles ont servit à quoi? Voilà pourquoi Lapiro avait milité pour une cessation des manifestations contre le pouvoir rdpciste. Les manipulations et intoxications du pouvoir ont fait le reste en laissant croire que Lapiro avait reçu de l'argent pour retourner sa veste.
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Kamiche
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MessagePosté le: Jeu 17 Avr 2008 09:37    Sujet du message: Re: Le cauchemard camerounais Répondre en citant

Didier_Daan a écrit:
bamiléké a écrit:
Au delà de son camerounopessimisme apparent, cette lettre me donne plutot de l'espoir car elle montre que malgrés les années d'obscurantisme forcenné distillé par les gardes chiourmes du neocolonialisme, la flamme de la lucidité et du combat ne s'est jamais eteinte parmis les vrais fils de l'Afrique.

Franchement, je ne sais comment prendre cette lettre de C. Monga à Lapiro... Est-ce une moquerie? Ou bien autre chose??? Monga a-t-il oublié le u-turn de ce Lapiro en 90???
En tout cas, je n´ai pas oublié ce Ndinga man, qui a une fois trahi ses propres convictions au début du multipartisme. Peut être pensait-il, comme plusieurs au Cameroun à une certaine période, "changer le système de l´intérieur"? Voilà, lui aussi se rend compte que le diable est et reste définitivement le diable. Et l´approcher est extrêmement dangereux...
Idem pour le "libérateur", également cité dans le message de Monga, qui s'est déjà retrouvé en campagne pour le parti au pouvoir.

De toute façon, ce n'est pas un discours, aussi brillant soit-il, qui va changer la situation du Cameroun.
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bamiléké
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MessagePosté le: Mer 30 Avr 2008 20:58    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:
Dérive intellectuelle

Ces docteurs en doctorats qui abêtissent le Cameroun


La génération « école supérieure » qui a gouverné le Cameroun après l’indépendance, dont on disait qu’elle était limitée intellectuellement pour véritablement élever le Cameroun vers les cimes qu’il mérite, a cédé la place depuis 25 ans à la race des « Professeurs-Docteurs-Ingénieurs-Experts ». Mais alors qu’on pensait que le pays allait emprunter le TGV du développement, il ne s’est jamais aussi mal porté. Nos docteurs en doctorats, au contraire, donnent du Cameroun aujourd’hui une image d’Etat idiot, qui ne sait pas où il va, et dans lequel les valeurs nobles ont disparu. Ceux qui devaient être nos lumières nous ont plongés dans les ténèbres de la bêtise humaine. Voici une petite palette des tares de ces abêtisseurs du Cameroun.

Ils ont fait du diplôme une consécration
Ils usent leurs culottes à étudier, ils investissent les amphis d’ici et d’ailleurs à accroître leur savoir, et ils engrangent de nombreux diplômes, parfois brillamment. Mais dès qu’ils obtiennent un emploi, ils succombent aux délices faciles du quotidien, caractérisés par le cycle travail-espaces intermédiaires (circuits, restaurants, auberges)-maison (télé, dodo). Ils affichent désormais leurs diplômes comme de simples médailles rappelant leurs exploits scolaires passés. Ils ne lisent presque plus, ils n’apprennent plus, ils ne se remettent plus en cause, ils ne font plus de la recherche. Les diplômes leur ont servi à acquérir des strapontins sociaux, un point c’est tout. Ne leur demandez surtout pas ce qu’ils peuvent apporter au pays avec les connaissances qu’ils sont supposés avoir acquises, ils ne vous diront rien, parce qu’ils n’y ont jamais pensé.

Ils ne sont que des consommateurs d’idées
Pour nos docteurs en doctorats, leur rôle se limite à énoncer les problèmes (et encore !), les solutions venant de là où elles sont conçues d’habitude. Voyez comment des gens qui sont supposés mieux connaître les réalités de leur pays, se font dicter les mesures économiques par des jeunes cadres parfois sans expérience du FMI et de la Banque mondiale ! « Là-bas » on en est au système LMD à l’université, c’est bon, on l’adopte chez nous. Et quand quelques-uns d’entre eux essayent de produire de la connaissance, ils sont carrément raillés, comme le fut Pr Anomah Ngu avec ses essais de vaccin contre le VIH/Sida. Seulement, en général, les solutions fabriquées ailleurs sont inadaptables à notre pays, et comme nos docteurs en doctorats n’en produisent pas, le résultat est celui que nous vivons.

Ils sont complexés
Un recteur à Douala visitait sa faculté de sciences avec son staff de grands professeurs, et ce qu’il a relevé de grave c’est que les enseignants ne s’habillent pas en costume et cravate. Et vous voulez que CICAM se porte bien quand des dirigeants d’une université située dans la chaude capitale économique du pays imposent des costumes trois pièces comme « tenue décente » à des enseignants travaillant dans des amphis surchauffés? Parce que chez les « autres », c’est ça la grande tenue, chez nous aussi ce doit être pareil. Regardez ces « érudits » dans les débats (façon de parler), et observez que leur argument massue préféré pour défendre une idée, c’est « même en France ou aux USA, ça se passe comme ça ». Notre pays n’avancera jamais si nous pensons que ce sont les « autres » qui doivent décider de ce qui est bon pour nous. Dire que nous pensions que ce complexe était dû à l’illettrisme !


Ils renient leur savoir pour de la flagornerie
Lorsqu’un linguiste agrégé appelle l’épouse du chef de l’Etat « Madame la présidente, Son Excellence… », on se demande si on ne rêve pas. Qui d’autre que le linguiste devait tirer la sonnette d’alarme sur les abus de langage au Cameroun ? C’est la même surprise désagréable qu’on a lorsqu’une « sommité » du droit estime qu’on peut retoucher la Constitution chaque fois qu’on le désire, comme un simple règlement intérieur d’association. Un « grand » politologue officiant à l’IRIC s’invite à tous les plateaux TV du Cameroun pour démontrer que la limitation des mandats présidentiels est « antidémocratique ». C’est grave ! Nos docteurs en doctorats n’ont plus aucun garde fou dans leur flagornerie à l’endroit du Prince : même les connaissances sont tronquées pour ces bas desseins. Pas étonnant que les taux de croissance et de chômage (les chiffres sur la population aussi) tiennent plus de l’affabulation que de la statistique réelle. Un pays peut-il avancer quand la science est sacrifiée à l’autel des lubies de ses dirigeants ?

Ils sont lâches et irresponsables
Leur posture favorite lorsqu’ils font semblant de critiquer le pouvoir en place, c’est d’imputer tous les maux de notre pays à l’entourage du président. Couards comme ils sont, ils veulent faire croire aux Camerounais qu’ils sont gouvernés par Dieu Le Père lui-même (l’infaillible), simplement parce qu’ils redoutent d’éventuels « coups de tête ». Nos agrégés en agrégations admettent volontiers qu’ils ne pensent pas, chacun de leurs actes étant posé « sous la haute impulsion de… ». Aucune de leurs interventions publiques ne peut s’achever sans qu’ils citent « Le chef de l’Etat, Son Excellence… ». Quand ils se font interviewer dans leur bureau, ils font tout pour que la photo de celui qui parle à travers leur bouche apparaisse à l’image. Or, comme une seule personne ne peut produire des idées géniales pour tous les secteurs de la vie du pays, on se retrouve dans une situation où rien n’est fait nulle part. Et flop !

Ils se prostituent dans les sectes et réseaux
Pour accéder à des postes importants et/ou pour se garantir un « enrichissement scandaleux », nos « longs crayons » adhèrent aux sectes et réseaux qui pullulent (à découvert depuis l’avènement du Renouveau) dans notre pays. Malheureusement pour eux, ils ne découvrent le vrai « mode d’emploi » de ces cercles mystiques et maléfiques que lorsqu’ils sont déjà à l’intérieur, et les voilà soumis aux pires humiliations : sodomie, cession d’épouses aux « maîtres » pour besoins sexuels, etc. Ils roulent carrosse, ils ont l’illusion de posséder un pouvoir puisqu’on se lève à leur passage, mais comme les prostituées, ils souffrent dans leur chair et leur psychique. Ils deviennent donc envieux de la liberté et de la tranquillité d’esprit des simples citoyens, ce qui engendre la méchanceté. Pas question d’avoir le bien-être social en restant propre, sans endurer les humiliations comme eux. On comprend ainsi aisément pourquoi le bonheur du peuple est le cadet de leurs soucis. Mais dites, comment à ce niveau d’instruction nos docteurs en doctorats ne savent-ils pas que rien sur cette terre ne s’obtient sans contrepartie ?

Ils sont tribalistes
La déclaration des « élites » du Mfoundi après les émeutes de février 2008 au Cameroun en est une illustration forte, qu’il n’est point besoin de commenter. Dès que nos « savants » sont nommés à des fonctions de pouvoir sur le plan national, ils courent festoyer au village natal. Comme pour dire qu’ils sont ministres, députés, recteurs, DG ou autres pour leurs frères du village. Ils soutiennent sans honte l’injuste système des « équilibres régionaux » au détriment de la compétence, y compris dans les examens et concours, et lors des recrutements et nominations à des postes de responsabilité. Ainsi, « the right man at the right place » est purement une vue de l’esprit au Cameroun, et l’évolution à reculons du pays est une conséquence logique.

Ils sont menteurs et fourbes
Quand on affirme, pince-sans-rire, devant les caméras de télévisions que les morts lors des émeutes de février 2008 doivent leur triste sort aux bagarres entre casseurs et pilleurs qui ne s’entendaient pas lors du partage du butin de leurs forfaitures ; ou lorsqu’on déclare triomphalement qu’il y a eu « zéro mort » à Bamenda pendant les années de braise, alors que des personnes sont mortes sous les balles des forces de l’ordre, c’est grave. C’est grave parce qu’on est parent d’enfants, et même (hélas !) enseignant, donc celui qui est supposé dire aux jeunes que le mensonge est un vice. Le mensonge a tellement été banalisé dans notre pays par ceux qui ont la charge de sa gestion, que le terme « politique » est désormais synonyme de « mensonge ». Vous vous rendez compte qu’on a donné des quitus de « bonne gestion » pendant des années à des DG d’entreprises étatiques, alors qu’ils étaient en train de piller et tuer ces structures ? SNEC, CAMAIR, CAMTEL, ONCPB, CNR, la liste est longue des entreprises mortes au Cameroun à cause du mensonge et de la fourberie de nos « experts ».

Ils sont amnésiques
Au début des années 1990, beaucoup de nos « érudits » sont montés au créneau pour dire que le Cameroun n’était pas encore prêt pour le multipartisme. Quelques semaines plus tard, les mêmes revenaient sans honte expliquer la justesse du choix du chef de l’Etat de promulguer les lois qui consacrent le multipartisme. En 1996, ils ont envahi les médias pour présenter la nouvelle Constitution comme un modèle du genre en matière de démocratie. Il n’y avait mieux nulle part : motions de soutien, marches triomphales. Aujourd’hui, voici les mêmes qui reviennent, toute honte bue, décrier « l’une des meilleures constitutions du monde ». Que dire de ce professeur qui, plus jeune, avait vécu des grèves d’élèves au lycée à Bonabéri et à l’université de Yaoundé, qui vient appuyer la thèse de la manipulation des jeunes dans leurs récentes revendications. Il n’y a donc que la jeunesse du Cameroun qu’il faut manipuler pour qu’elle réalise qu’elle a faim ? Au Burkina, au Sénégal et ailleurs, les jeunes sont donc plus « mûrs » qu’au Cameroun ! Une telle amnésie ambiante confine notre pays à l’éternel recommencement, donc à la stagnation et au recul.

Ils sont faibles et manipulables
Il n’y a pas longtemps, on a dit aux Professeurs-Docteurs-Ingénieurs-Experts du Cameroun qu’il fallait devenir chef de village pour montrer qu’on « maîtrise » une portion de la population, et obtenir ainsi une meilleure part du gâteau national. Alors ça a été la ruée vers les chefferies dans les villages du pays : quand on était vraiment éloigné de la famille régnante, on mettait sa fortune à contribution pour porter au trône « sa » personne. L’autorité traditionnelle a été fragilisée, décrédibilisée.
Demandez à ces trouillards de marcher à quatre pattes en invoquant de « hautes instructions », et ils vont faire mieux : ils vont ramper. De petits « indics » leur extorquent ainsi de fortes sommes d’argent sous prétexte de pouvoir faire avancer leur dossier en haut lieu. Le plus grave c’est que des maîtres d’EPS et de petits informaticiens conçoivent des slogans et des arguments ridicules, et nos « profs » les répètent comme des perroquets. Etre allé à l’école si longtemps pour n’être que des marionnettes, c’est triste. Malheureusement l’incidence de cette réalité n’est pas qu’individuelle ; le Cameroun en pâtit, car ces grands diplômés qui nous dirigent sont tout autant manipulables par les étrangers. Et nos entreprises, même de souveraineté, sont bradées ; les marchés et contrats de dupes en notre défaveur sont légion.

Ils sont corrompus et voleurs
Jadis, on identifiait les gens qui avaient « beaucoup lu » par leur détachement pour les biens matériels. Ils ne rêvaient que de reconnaissance pour leurs performances dans leur domaine de connaissance. Aujourd’hui, les super diplômés rêvent de grosses voitures, de châteaux, et de comptes bancaires obèses. Même au sein des universités, on voit comment ils se battent comme des chiffonniers pour décrocher des « missions juteuses ». Quand vous circulez dans nos grandes villes, on vous montre les immeubles construits par tel agrégé, ou tel expert avec l’argent volé à l’Etat. On s’est même servi de l’argent destiné à stopper l’expansion du VIH/SIDA pour bâtir de colossales fortunes. Si la lutte contre la corruption et les détournements était réelle dans notre pays, aucune université au monde n’aurait une plus forte concentration de Professeurs-Docteurs-Ingénieurs-Experts que nos prisons. Conséquence, comme ceux qui devaient avoir assez de distance avec le quotidien pour penser le devenir du pays sont absorbés par la recherche des gains faciles, le Cameroun est sur pilotage automatique.
Il faut préciser que les tares relevées ici ne sont pas exhaustives. Ce qu’il y a de plus inquiétant, c’est que cette race de « docteurs en doctorats » sans consistance est en train de se renouveler, ce qui est normal, puisque beaucoup d’entre eux sont assez cyniques pour continuer à enseigner. Une des preuves de ce nivellement par le bas est le comportement des mototaximen : ils sont discourtois, imprudents, ils ignorent le code de la route, pourtant on nous dit qu’ils sont en grande partie titulaires de licences et de maîtrises.
Alors, quand les grands diplômés d’un pays donnent une telle image d’ignorance de la vie en société, il y a de quoi croire que le peuple dont ils sont supposés être les « éveilleurs de consciences » est d’une idiotie proverbiale. Heureusement que cette déduction ne résiste pas à l’affirmation de cette grand-mère qui disait toujours qu’il y a l’intelligence de l’école, et il y a aussi l’intelligence humaine tout court qui ne se mesure pas au nombre de diplômes. Il n’y a donc pas lieu de désespérer du Cameroun, car un pays ne se construit pas uniquement avec des agrégés, et les couches moyennes qui portent le pays à bout de bras, sont en train d’apprendre à satiété ce qu’il ne faut surtout pas faire si on veut faire avancer un pays. Expérience qu’elles mettront à profit lorsque l’alternance se fera dans la manière de penser et de conduire le Cameroun.



Par Charles MONGUE chmongue@yahoo.fr
Le 29-04-2008

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Jofrere
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MessagePosté le: Ven 02 Mai 2008 14:55    Sujet du message: Répondre en citant

Quand je lis un texte comme celui, je mesure vraiment la difficulté du débat chez nous, due en grande partir au syndrôme de la critique à tous prix, la critique sans discernement.
Le principal ressort de ce texte, c'est la démagogie. Chez nous, lorsqu'on veut susciter l'adhésion, la méthode facile est de taper sur "les élites", "les intellectuels", "les docteurs", "les longs crayons", "les experts", "les grands parleurs" et j'en passe des formules similaires. Ce n'est pas une spécificité camerounaise, on peut d'ailleurs le constater dans le débat Français en ce moment.
En fait dans un pays, la critique des élites est salutaire et bienvenue, à condition de ne pas remettre en cause dans son argumentaire la notion même d'étude ou de savoir. Et c'est ce qui transparait dans le texte de Charles MONGUE.
Complexés, flagorneurs, lâches, irresponsables, invertis, tribalistes, menteurs, fourbes, amnésiques, faibles, manipulables, corrompus, voleurs ... n'en jetez plus, la coupe est pleine. Quel est le rapport entre chacun de ces qualificatifs et le fait d'avoir fait bac + 8? aucun évidemment. ce n'est pas parcequ'on a poussé loin ses études qu'on sera plus enclin qu'un autre à sombrer dans le vice ou la corruption. Je rajouterais même que l'absence d'étude n'a non plus jamais prémuni personne contre la corruption ou le vice. l'auteur dans ce qu'il dénonce pourrait trouver pour illuster son propos un bon paquet de Bac - 10.
Mais peut-être pense-t-il que le fait de faire des études est censé donner à l'individu une stature morale. Ce qui serait alors une grave erreur de raisonnement. Ce n'est pas à l'école qu'on apprend à être vertueux, c'est dans l'environnement famillial. Attribuer ce rôle à l'école est non seulement erroné, mais dangereux.
C'est qu'alorsen filigrane apparait une critique même de l'idée savoir.
L'auteur écrit en introduction:
Citation:
La génération « école supérieure » qui a gouverné le Cameroun après l’indépendance, dont on disait qu’elle était limitée intellectuellement pour véritablement élever le Cameroun vers les cimes qu’il mérite, a cédé la place depuis 25 ans à la race des « Professeurs-Docteurs-Ingénieurs-Experts ». Mais alors qu’on pensait que le pays allait emprunter le TGV du développement, il ne s’est jamais aussi mal porté. Nos docteurs en doctorats, au contraire, donnent du Cameroun aujourd’hui une image d’Etat idiot, qui ne sait pas où il va, et dans lequel les valeurs nobles ont disparu.

la conclusion logique est qu'il faudrait revenir à des élites dirigeantes "non instruites" donc plus vertueuses. C'est cette démagogie qu'il faut vraiment combattre. L'acquisition de connaissances est tellement cruciale pour nous et ce plus que jamais, il faut se débarrasser de ce type de pensées, tout en ayant bien conscience que le savoir n'est et ne reste qu'un outil indépendant de l'utilisation qu'on en fait ou pas.
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MessagePosté le: Sam 03 Mai 2008 17:05    Sujet du message: Répondre en citant

Jofrere a écrit:

la conclusion logique est qu'il faudrait revenir à des élites dirigeantes "non instruites" donc plus vertueuses. C'est cette démagogie qu'il faut vraiment combattre. L'acquisition de connaissances est tellement cruciale pour nous et ce plus que jamais, il faut se débarrasser de ce type de pensées, tout en ayant bien conscience que le savoir n'est et ne reste qu'un outil indépendant de l'utilisation qu'on en fait ou pas.


j'aurai tendance a dire que la conclusion logique de ce texte c'est que l' "habit ne fait pas le moine", ou plutot le diplome ne fait pas l'homme. Donc nous ne devrions plus tomber dans le piege de l'admiration du diplome mais avoir des jugements critiques sur les accomplissements une fois place a un poste et non sur un passe academique plus ou moins glorieux.
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MessagePosté le: Dim 04 Mai 2008 16:37    Sujet du message: Répondre en citant

toolazy a écrit:
Jofrere a écrit:

la conclusion logique est qu'il faudrait revenir à des élites dirigeantes "non instruites" donc plus vertueuses. C'est cette démagogie qu'il faut vraiment combattre. L'acquisition de connaissances est tellement cruciale pour nous et ce plus que jamais, il faut se débarrasser de ce type de pensées, tout en ayant bien conscience que le savoir n'est et ne reste qu'un outil indépendant de l'utilisation qu'on en fait ou pas.


j'aurai tendance a dire que la conclusion logique de ce texte c'est que l' "habit ne fait pas le moine", ou plutot le diplome ne fait pas l'homme. Donc nous ne devrions plus tomber dans le piege de l'admiration du diplome mais avoir des jugements critiques sur les accomplissements une fois place a un poste et non sur un passe academique plus ou moins glorieux.


Tout à fait d'accord avec toi Toolazy !
Ce texte ne prone en rien l'inutilité de l'école ou du savoir académique mais déplore plutot l'usage qu'en font les gens sur certaine partie (très grande) du territoire Africain .

Citation:
Mais alors qu’on pensait que le pays allait emprunter le TGV du développement, il ne s’est jamais aussi mal porté.



Beaucoups ont crut naivement que l'école allait naturellement aider à resoudre les problèmes de sous developpement en Afrique hors c'est plus compliqué que cela d'ou un grande amertume.

Ils ont fait du diplôme une consécration

Ils ne sont que des consommateurs d’idées

Necesité d'ètre créateur de biens, d'idées de concepts etc,etc Sortir d'une situation de passivité intellectuelle (mème si dans le passé, une grioonaute, voulant sans doute faire de l'esprit affirmait qu'uniquement consommer c'est "ètre actif"... Rolling Eyes )

A travers ses remarques, la société camerounaise et les parents sont invités changer leur approche du savoir académique . Ne plus se contenter d'envoyer ses enfants à l'école afin qu'ils aient un "parchemin" mais éduquer leur progéniture à la probité, au sens de l'effort et du bien commun, à l'abnégation etc,etc...
Hors que voit-on au Cameroun?
Des parents qui inscrivent leur enfant dans n'importe quel établisement pourvu que cela s'appelle ecole ou qui paient les professeurs afin que leur enfant accède au cour superieur, achètent des diplomes, j'en passe et des meilleurs...

Ne voit on pas, chaque fois que l'on nomme quelqu'un au Cameroun, les journalistes faire références aux nombreux diplomes obtenus par l'heureux élu comme si cela était un gage d'efficacité ? (Attitude surement typiquement francophone.)
Cela veut dire que l'ecole n'est pas envisagée comme un lieu ou l'on acquiert des connaissances qui pourraient beneficier ensuite à toute la société mais uniquement comme un sésame qui donnera accès à divers avantages sociaux et materiels; d'ou le désastre actuel !

L'étudiant doit se poser la question de savoir dans quel but il se forme. Si c'est faire la course aux diplomes prestigieux de préférence en Occident pour pouvoir ensuite parader toute sa vie en disant :"je sort de Science-po (comme Biya) Harvard ou Oxford.." je craint que ça n'aide en rien l'Afrique à résoudre ses problèmes.

Il ne s'agit pas d'une simple critique comme le prétend Jofrère mais la volontée d'un changement de paradigme de la part des camerounais par rapport aux études.

Jofrère a dit
Citation:
tout en ayant bien conscience que le savoir n'est et ne reste qu'un outil indépendant de l'utilisation qu'on en fait ou pas.



C'est bien ce que l'auteur nous montre à travers sa description apocalytique de l'élite camerounaise.

NB: il faudrait aussi décripter les modes de selection de ces "élites" africaine, c'est un autre débat.

Ceux qui vont crier à l'autoflagellation, la haine de soi, etc,etc, n'ont rien compris . Le but de tout cela et de faire prendre conscience dans le but d'un changement d'attitude.
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Tii
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MessagePosté le: Lun 05 Mai 2008 13:55    Sujet du message: Répondre en citant

Bonjour,

Je partage l'analyse de Jofrere.
L'auteur de ce texte, qui je suppose se veut réfléchi, fait les amalgames en tous genres qui sont justement ceux (entre autres) qui font que l'Afrique n'avance pas:
- instruction = éducation
- diplômé = intellectuel
- élite = intellectuel
- élite = savant.

Regards.
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MessagePosté le: Lun 05 Mai 2008 14:13    Sujet du message: Répondre en citant

Bonjour,

bamiléké a écrit:
Ne voit on pas, chaque fois que l'on nomme quelqu'un au Cameroun, les journalistes faire références aux nombreux diplomes obtenus par l'heureux élu comme si cela était un gage d'efficacité ? (Attitude surement typiquement francophone.)

Ce fait n'est pas propre au Cameroun ou aux francophones, de plus c'est normal qu'on présente le CV d'une personne qui permet aussi de voir son parcours.

De ce fait banal et surtout général tu en tires la conclusion ci-dessus qui pour moi est une interprétation grossière voire même erronée de la réalité.

bamiléké a écrit:

Cela veut dire que l'ecole n'est pas envisagée comme un lieu ou l'on acquiert des connaissances qui pourraient beneficier ensuite à toute la société mais uniquement comme un sésame qui donnera accès à divers avantages sociaux et materiels; d'ou le désastre actuel !

Regards.
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bamiléké
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MessagePosté le: Lun 05 Mai 2008 16:21    Sujet du message: Répondre en citant

Tii a écrit:
Bonjour,

bamiléké a écrit:
Ne voit on pas, chaque fois que l'on nomme quelqu'un au Cameroun, les journalistes faire références aux nombreux diplomes obtenus par l'heureux élu comme si cela était un gage d'efficacité ? (Attitude surement typiquement francophone.)

Ce fait n'est pas propre au Cameroun ou aux francophones, de plus c'est normal qu'on présente le CV d'une personne qui permet aussi de voir son parcours.

De ce fait banal et surtout général tu en tires la conclusion ci-dessus qui pour moi est une interprétation grossière voire même erronée de la réalité.

bamiléké a écrit:

Cela veut dire que l'ecole n'est pas envisagée comme un lieu ou l'on acquiert des connaissances qui pourraient beneficier ensuite à toute la société mais uniquement comme un sésame qui donnera accès à divers avantages sociaux et materiels; d'ou le désastre actuel !

Regards.


Dans ces évocations des diplomes par les journalistes camerounais, ce n'est pas la simple volonté de présenter le parcour du candidat qui prime mais la volonté de légitimer le choix du décideur et de présenter ses diplomes comme une garantie de compétence.
Le parcour académique est une chose, le parcour professionel, résultats à l'appui, en est une autre (Chose que ses journalistes bizaremment évitent souvent d'évoquer).
Et si j'insiste sur l'aspect francophone de ce réflexe , c'est parceque dans le système français le diplome prédefini souvent une fois pour toute la carrière de l'individu. L'autodidacte est souvent regardé avec suspicion voir avec dédain. Souviens toi de l'ancien Ministre de l'Economie français P Beregovoy qui, malgré sa compétence professionelle avérée, était toujours regardé avec une certaine condescendance par l'establishment d'enarques , centraliens et autres polytechniciens de la haute fonction publique.
De mème qu'au Cameroun, un entrepreneur milliardaire quasi analphabète comme Victor Fotso se verra toujour raillé par les diplomés en diplomes , mème si ils sont au chomage...!!
Les bataillons de Ministres des Finances aux diplomes ronflants qui se sont succédés au Cameroun, mais incapable de gérer efficacement une boulangerie, sont éloquants. Nous somme dans l'apologie de la théorie.
Les anglophones voient le diplome comme un élement quasi anecdotique. Certe il peut servir à avoir un accès privilégiés au monde du travail mais c'est l'efficacité sur le terrain prime.
En résumé je dirai qu'un diplomé d'Harvard devra faire ses preuves sur le terrain pour progrésser tandis qu'un Enarque verra sa carrière progresser toute sa vie mème en pantouflant.

Citation:
De ce fait banal et surtout général tu en tires la conclusion ci-dessus qui pour moi est une interprétation grossière voire même erronée de la réalité.


Qu'elle est cette réalité que j'interprète mal selon toi?
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Tii
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MessagePosté le: Lun 05 Mai 2008 18:20    Sujet du message: Répondre en citant

bamiléké a écrit:
bamiléké a écrit:
Tii a écrit:
Bonjour,

bamiléké a écrit:
Ne voit on pas, chaque fois que l'on nomme quelqu'un au Cameroun, les journalistes faire références aux nombreux diplomes obtenus par l'heureux élu comme si cela était un gage d'efficacité ? (Attitude surement typiquement francophone.)

Ce fait n'est pas propre au Cameroun ou aux francophones, de plus c'est normal qu'on présente le CV d'une personne qui permet aussi de voir son parcours.

De ce fait banal et surtout général tu en tires la conclusion ci-dessus qui pour moi est une interprétation grossière voire même erronée de la réalité.

bamiléké a écrit:

Cela veut dire que l'ecole n'est pas envisagée comme un lieu ou l'on acquiert des connaissances qui pourraient beneficier ensuite à toute la société mais uniquement comme un sésame qui donnera accès à divers avantages sociaux et materiels; d'ou le désastre actuel !

Regards.


Dans ces évocations des diplomes par les journalistes camerounais, ce n'est pas la simple volonté de présenter le parcour du candidat qui prime mais la volonté de légitimer le choix du décideur et de présenter ses diplomes comme une garantie de compétence.


Qu'est-ce que tu en sais ? Tu ne fais que supputer... Et les journaux dits "d'opposition" qui présentent ces CV, c'est aussi pour légitimer le choix du décideur ? Je te signale au passage qu'il y a encore des gens compétents et diplômés qui sont nommés par le décideur...

bamiléké a écrit:

Le parcour académique est une chose, le parcour professionel, résultats à l'appui, en est une autre (Chose que ses journalistes bizaremment évitent souvent d'évoquer).

Je suis d'accord avec toi mais l'auteur de l'article n'a pas tenu compte de cette séparation dans son papier.

bamiléké a écrit:

Et si j'insiste sur l'aspect francophone de ce réflexe , c'est parceque dans le système français le diplome prédefini souvent une fois pour toute la carrière de l'individu. L'autodidacte est souvent regardé avec suspicion voir avec dédain. Souviens toi de l'ancien Ministre de l'Economie français P Beregovoy qui, malgré sa compétence professionelle avérée, était toujours regardé avec une certaine condescendance par l'establishment d'enarques , centraliens et autres polytechniciens de la haute fonction publique.
De mème qu'au Cameroun, un entrepreneur milliardaire quasi analphabète comme Victor Fotso se verra toujour raillé par les diplomés en diplomes , mème si ils sont au chomage...!!
Les bataillons de Ministres des Finances aux diplomes ronflants qui se sont succédés au Cameroun, mais incapable de gérer efficacement une boulangerie, sont éloquants. Nous somme dans l'apologie de la théorie.

Le système français est un plus "déterministe" que le système british par exemple. Néanmoins, en Angleterre ou aux USA, le fait de passer par Oxford, Cambridge, Havard, Wharton etc... ouvre plus de portes que quand on vient d'une "obscure" université.
Pour être plus précis, l'entrée et l'évolution dans le marché du travail dépend du secteur d'activité et de la situation économique d'un pays. Bon tout ça, c'est un autre débat.
Pour finir, le diplôme donne un niveau de connaissance et pas de compétence que l'on acquiert sur le terrain. L'auteur de l'article n'a pas fait cette différence.

bamiléké a écrit:
Les anglophones voient le diplome comme un élement quasi anecdotique. Certe il peut servir à avoir un accès privilégiés au monde du travail mais c'est l'efficacité sur le terrain prime.

Le diplôme n'est anecdotique nulle part, tu n'as qu'à voir les systèmes de rémunération des pays pays anglo-saxons.

bamiléké a écrit:
En résumé je dirai qu'un diplomé d'Harvard devra faire ses preuves sur le terrain pour progrésser tandis qu'un Enarque verra sa carrière progresser toute sa vie mème en pantouflant.

Précision: un énarque est un fonctionnaire, il peut dans certains cas "pantoufler" dans le secteur privé.

bamiléké a écrit:
Citation:
De ce fait banal et surtout général tu en tires la conclusion ci-dessus qui pour moi est une interprétation grossière voire même erronée de la réalité.


Qu'elle est cette réalité que j'interprète mal selon toi?

Relis-toi et tu comprendras.

Pour revenir sur l'article, l'auteur fait tellement de mélange que je me demande si son papier a été soigneusement pensé. On ne sait même plus à qui il s'attaque: aux diplômés, aux dirigeants, à toute la société ? Même pour dénoncer il faut avoir le sens de la méthode et de la précision.

Regards.
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Jofrere
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MessagePosté le: Mar 06 Mai 2008 14:14    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:
Une des preuves de ce nivellement par le bas est le comportement des mototaximen : ils sont discourtois, imprudents, ils ignorent le code de la route, pourtant on nous dit qu’ils sont en grande partie titulaires de licences et de maîtrises.

ça se passe de commentaire.

Citation:
Heureusement que cette déduction ne résiste pas à l’affirmation de cette grand-mère qui disait toujours qu’il y a l’intelligence de l’école, et il y a aussi l’intelligence humaine tout court qui ne se mesure pas au nombre de diplômes.

La question n'est pas comparer en tant qu'humain quelqu'un qui aurait fait des études et quelqu'un qui n'en aurait pas fait. Mais d'affirmer que plus la population d'un pays est formée et mieux ce pays se porte. Nos pays ne souffrent pas d'un excès d'intellectuels, mais au contraire d'un déficit en personnes formées.

Citation:
Jadis, on identifiait les gens qui avaient « beaucoup lu » par leur détachement pour les biens matériels. Ils ne rêvaient que de reconnaissance pour leurs performances dans leur domaine de connaissance. Aujourd’hui, les super diplômés rêvent de grosses voitures, de châteaux, et de comptes bancaires obèses.

Voilà encore une contre-vérité. J'aime assez ce genre d'évocation d'une sorte de période dorée, ce bon vieux temps. hélas, ce bon vieux temps n'a jamais existé.

bamiléké a écrit:
Il ne s'agit pas d'une simple critique comme le prétend Jofrère mais la volontée d'un changement de paradigme de la part des camerounais par rapport aux études

La majorité des camerounais ont intégré depuis longtemps que l'avenir passait pas l'éducation des enfant. Ce qui est un très bon paradigme.
Ce qui fait aussi que le Cameroun n'est pas trop mal loti sur le plan de l'éducation en comparaison d'autres pays africains. C'est une constante qui revient dans les propos des personnes qui ont l'occasion de voyager à travers l'Afrique. Il faut quand même le souligner.

bamiléké a écrit:
Ne plus se contenter d'envoyer ses enfants à l'école afin qu'ils aient un "parchemin" mais éduquer leur progéniture à la probité, au sens de l'effort et du bien commun, à l'abnégation etc,etc...

Tu te rends bien compte que ce que tu préconises s'applique toujours qu'on soit à la ville, à la campagne, qu'on destine ses enfants, au champ au travail manuel ou de hautes études.

bamiléké a écrit:
Si c'est faire la course aux diplomes prestigieux de préférence en Occident pour pouvoir ensuite parader toute sa vie en disant :"je sort de Science-po (comme Biya) Harvard ou Oxford.." je craint que ça n'aide en rien l'Afrique à résoudre ses problèmes.

Pour moi passer à Harvard ou à Science-Po c'est la garantie d'avoir un enseignement de qualité(intervenants, conditions) ainsi qu'un carnet d'adresse. Point.

bamiléké a écrit:
L'autodidacte est souvent regardé avec suspicion voir avec dédain. Souviens toi de l'ancien Ministre de l'Economie français P Beregovoy qui, malgré sa compétence professionelle avérée, était toujours regardé avec une certaine condescendance par l'establishment d'enarques , centraliens et autres polytechniciens de la haute fonction publique.
De mème qu'au Cameroun, un entrepreneur milliardaire quasi analphabète comme Victor Fotso se verra toujour raillé par les diplomés en diplomes

On dirait que pour toi le fait d'être raillé ou de subir la condescendance est plus important que tout. Mais au contraire les 2 exemples illustrent le fait que même dans un contexte francophone, 2 autodidactes comme Berégovoy et Fotso ont été capables de se hisser au sommet.
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Didier_Daan
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MessagePosté le: Mar 06 Mai 2008 15:52    Sujet du message: Répondre en citant

Jofrere a écrit:
En fait dans un pays, la critique des élites est salutaire et bienvenue, à condition de ne pas remettre en cause dans son argumentaire la notion même d'étude ou de savoir. Et c'est ce qui transparait dans le texte de Charles MONGUE.

Les nuances, les nuances, toujours les nuances!! C´est "objectif", c´est "dépasionné", "modéré", c´est beau. Voilà un passage digne des grands brouhahas de la Maison des Associations à Paris, la capitale de l´AfroFrancophonie. Nous y sommes!!

[quote="Jofrere"]Complexés, flagorneurs, lâches, irresponsables, invertis, tribalistes, menteurs, fourbes, amnésiques, faibles, manipulables, corrompus, voleurs ... n'en jetez plus, la coupe est pleine.[quote="Jofrere"]

J´approuve TOTALEMENT le texte de Charles MONGUE. Je regrette seulement qu´il n´ait pas ajouté le qualificatif de JOUISSEURS à ces élites.
Je regrette aussi qu´il n´ait pas pointé la racine de ce SIDA spécial qui est, à mon avis, la manière particulière d´appropriation de la (culture) Francophonie, la faisant sienne en y ajoutant une certaine Cameroonian touch. Et on voit le mélange infecte que cà donne.

Jofrere a écrit:
Quel est le rapport entre chacun de ces qualificatifs et le fait d'avoir fait bac + 8? aucun évidemment. ce n'est pas parcequ'on a poussé loin ses études qu'on sera plus enclin qu'un autre à sombrer dans le vice ou la corruption. Je rajouterais même que l'absence d'étude n'a non plus jamais prémuni personne contre la corruption ou le vice. l'auteur dans ce qu'il dénonce pourrait trouver pour illuster son propos un bon paquet de Bac - 10.

Tout à fait du même avis. La réalité ne pouvant être occultée, des Camerounais (moi avec) regretteraient le temps du règne d´un "illétré" comme Ahmadou Ahidjo, en voyant comment des "élites diplômées", pourtant les principales bénéficiaires de la prospérité insufflée par Ahidjo, sous-développent leur pays. Evil or Very Mad

PS: Merci, Bams, pour le topic!!
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MessagePosté le: Mar 06 Mai 2008 16:54    Sujet du message: Répondre en citant

Didier_Daan a écrit:

Tout à fait du même avis. La réalité ne pouvant être occultée, des Camerounais (moi avec) regretteraient le temps du règne d´un "illétré" comme Ahmadou Ahidjo, en voyant comment des "élites diplômées", pourtant les principales bénéficiaires de la prospérité insufflée par Ahidjo, sous-développent leur pays. Evil or Very Mad
PS: Merci, Bams, pour le topic!!


Hum, Ahidjo un illétré !?!? Dans un débat il faut sortir des divers de l'homme de la rue et se renseigner, vas sur ce lien http://members.tripod.com/ahmed_luqman/id45.html et tu auras la bio d'Ahidjo.
Je referme la parenthèse.
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Didier_Daan
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MessagePosté le: Mar 06 Mai 2008 17:11    Sujet du message: Répondre en citant

Tii a écrit:
Didier_Daan a écrit:

Tout à fait du même avis. La réalité ne pouvant être occultée, des Camerounais (moi avec) regretteraient le temps du règne d´un "illétré" comme Ahmadou Ahidjo, en voyant comment des "élites diplômées", pourtant les principales bénéficiaires de la prospérité insufflée par Ahidjo, sous-développent leur pays. Evil or Very Mad
PS: Merci, Bams, pour le topic!!


Hum, Ahidjo un illétré !?!? Dans un débat il faut sortir des divers de l'homme de la rue et se renseigner, vas sur ce lien http://members.tripod.com/ahmed_luqman/id45.html et tu auras la bio d'Ahidjo.
Je referme la parenthèse.

En fait, je cherchais le contraire de "élite" et ai mis "illétré". Et ce par opposition à cette meute d´"élites" diplômées - certainement pas des gens "de la rue" - qui enfoncent le Cameroun depuis 1984. Si tu pouvais m´aider à mieux m´exprimer en Francais, alors merci d´avance. Tout comme, si tu pouvais me dire quel autre diplôme détetenait Ahidjo je n´en serais que reconnaisant. Car en consultant ce web page, je n´ai vu que CEPE comme diplôme...
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MessagePosté le: Mar 06 Mai 2008 17:36    Sujet du message: Répondre en citant

Didier_Daan a écrit:
Tii a écrit:
Didier_Daan a écrit:

Tout à fait du même avis. La réalité ne pouvant être occultée, des Camerounais (moi avec) regretteraient le temps du règne d´un "illétré" comme Ahmadou Ahidjo, en voyant comment des "élites diplômées", pourtant les principales bénéficiaires de la prospérité insufflée par Ahidjo, sous-développent leur pays. Evil or Very Mad
PS: Merci, Bams, pour le topic!!


Hum, Ahidjo un illétré !?!? Dans un débat il faut sortir des divers de l'homme de la rue et se renseigner, vas sur ce lien http://members.tripod.com/ahmed_luqman/id45.html et tu auras la bio d'Ahidjo.
Je referme la parenthèse.

En fait, je cherchais le contraire de "élite" et ai mis "illétré". Et ce par opposition à cette meute d´"élites" diplômées - certainement pas des gens "de la rue" - qui enfoncent le Cameroun depuis 1984. Si tu pouvais m´aider à mieux m´exprimer en Francais, alors merci d´avance. Tout comme, si tu pouvais me dire quel autre diplôme détetenait Ahidjo je n´en serais que reconnaisant. Car en consultant ce web page, je n´ai vu que CEPE comme diplôme...


De la bio tu ne retiens que le CEPE et zappes volontairement ceci: "[...]il a parcouru une grande partie du Cameroun et connu ses compatriotes de différentes tribus, dabord sur les bancs de lécole supérieur de Yaoundé, pépinière des cadres de ladministration de lépoque où se rencontrent les meilleurs élèves originaires des quatre points cardinaux du Cameroun[...]".
Pour le français don't worry, chaque fois que je pourrai t'aider à t'exprimer, je le ferai volontier et... gratuitement.
Fermons la parenthèse.
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MessagePosté le: Mar 06 Mai 2008 17:44    Sujet du message: Répondre en citant

Didier_Daan a écrit:

Jofrere a écrit:
Quel est le rapport entre chacun de ces qualificatifs et le fait d'avoir fait bac + 8? aucun évidemment. ce n'est pas parcequ'on a poussé loin ses études qu'on sera plus enclin qu'un autre à sombrer dans le vice ou la corruption. Je rajouterais même que l'absence d'étude n'a non plus jamais prémuni personne contre la corruption ou le vice. l'auteur dans ce qu'il dénonce pourrait trouver pour illuster son propos un bon paquet de Bac - 10.

Tout à fait du même avis. La réalité ne pouvant être occultée, des Camerounais (moi avec) regretteraient le temps du règne d´un "illétré" comme Ahmadou Ahidjo, en voyant comment des "élites diplômées", pourtant les principales bénéficiaires de la prospérité insufflée par Ahidjo, sous-développent leur pays. Evil or Very Mad

Tu ne peux être d'accord avec ça et être entièrement d'accord avec le texte de Mr Mongue.

Didier_Daan a écrit:
En fait, je cherchais le contraire de "élite" et ai mis "illétré". Et ce par opposition à cette meute d´"élites" diplômées - certainement pas des gens "de la rue" - qui enfoncent le Cameroun depuis 1984. Si tu pouvais m´aider à mieux m´exprimer en Francais, alors merci d´avance.

il ne faut pas tomber dans la parano. La question n'est pas dans le "mieux parler français", mais dans le "bien communiquer". Si tu emploies un mot pour un autre selon ton feeling, l'idéal serait que tu nous envoies ton dictionnaire. Wink
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MessagePosté le: Mer 07 Mai 2008 02:08    Sujet du message: Répondre en citant

Tii a écrit:
De la bio tu ne retiens que le CEPE et zappes volontairement ceci: "[...]il a parcouru une grande partie du Cameroun et connu ses compatriotes de différentes tribus, dabord sur les bancs de lécole supérieur de Yaoundé, pépinière des cadres de ladministration de lépoque où se rencontrent les meilleurs élèves originaires des quatre points cardinaux du Cameroun[...]".
Pour le français don't worry, chaque fois que je pourrai t'aider à t'exprimer, je le ferai volontier et... gratuitement.
Fermons la parenthèse.

Il me semble que Ahidjo est connu comme autodidacte. Au fait le sabitou, on sortait de cette Ecole supérieure de Yaoundé avec quel diplôme? C´est ma dernière question!!
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MessagePosté le: Mer 07 Mai 2008 10:34    Sujet du message: Répondre en citant

Didier_Daan a écrit:
Tii a écrit:
De la bio tu ne retiens que le CEPE et zappes volontairement ceci: "[...]il a parcouru une grande partie du Cameroun et connu ses compatriotes de différentes tribus, dabord sur les bancs de lécole supérieur de Yaoundé, pépinière des cadres de ladministration de lépoque où se rencontrent les meilleurs élèves originaires des quatre points cardinaux du Cameroun[...]".
Pour le français don't worry, chaque fois que je pourrai t'aider à t'exprimer, je le ferai volontier et... gratuitement.
Fermons la parenthèse.

Il me semble que Ahidjo est connu comme autodidacte. Au fait le sabitou, on sortait de cette Ecole supérieure de Yaoundé avec quel diplôme? C´est ma dernière question!!


Bonjour,

1) Autodidacte=personne ayant appris seule. Dire que Ahidjo fut un autodidacte relève d'une légende savamment entretenue. Il est allé à l'école et fut un élu parlementaire.
2) Je ne sais pas avec quel diplôme on sortait de l'école mentionnée. Ce qui importait dans ma démonstration c'est le fait qu'il ait été dans une école qui recrutait les meilleurs. L'illétrisme de Ahidjo (souvent mentionné dans des débats) relève aussi de la légende.

Regards.
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MessagePosté le: Mer 07 Mai 2008 10:49    Sujet du message: Répondre en citant

Jofrere a écrit:
Citation:
Une des preuves de ce nivellement par le bas est le comportement des mototaximen : ils sont discourtois, imprudents, ils ignorent le code de la route, pourtant on nous dit qu’ils sont en grande partie titulaires de licences et de maîtrises.

ça se passe de commentaire.


Bonjour,

Cette partie est la plus nulle du texte. Quelle est la relation entre avoir la licence/maîtrise et connaître le code de la route ?
En fait ce papier de Mongue est tout simplement un navet.

Regards.
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MessagePosté le: Mer 07 Mai 2008 10:56    Sujet du message: Répondre en citant

Didier_Daan a écrit:
Il me semble que Ahidjo est connu comme autodidacte. Au fait le sabitou, on sortait de cette Ecole supérieure de Yaoundé avec quel diplôme? C´est ma dernière question!!
Je ne suis pas sûr que ce soit une bonne question. Parce que si tu places la réponse à cette question dans le contexte actuel, tu vas en tirer une bien mauvaise conclusion.
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I long to accomplish great and noble tasks, but it is my chief duty to accomplish humble tasks as though they were great and noble.
The world is moved along, not only by the mighty shoves of its heroes, but also by the aggregate of the tiny pushes of each honest worker.


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bamiléké
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MessagePosté le: Mer 07 Mai 2008 14:10    Sujet du message: Répondre en citant

Tii a écrit:
Didier_Daan a écrit:
Tii a écrit:
De la bio tu ne retiens que le CEPE et zappes volontairement ceci: "[...]il a parcouru une grande partie du Cameroun et connu ses compatriotes de différentes tribus, dabord sur les bancs de lécole supérieur de Yaoundé, pépinière des cadres de ladministration de lépoque où se rencontrent les meilleurs élèves originaires des quatre points cardinaux du Cameroun[...]".
Pour le français don't worry, chaque fois que je pourrai t'aider à t'exprimer, je le ferai volontier et... gratuitement.
Fermons la parenthèse.

Il me semble que Ahidjo est connu comme autodidacte. Au fait le sabitou, on sortait de cette Ecole supérieure de Yaoundé avec quel diplôme? C´est ma dernière question!!


Bonjour,

1) Autodidacte=personne ayant appris seule. Dire que Ahidjo fut un autodidacte relève d'une légende savamment entretenue. Il est allé à l'école et fut un élu parlementaire.
2) Je ne sais pas avec quel diplôme on sortait de l'école mentionnée. Ce qui importait dans ma démonstration c'est le fait qu'il ait été dans une école qui recrutait les meilleurs. L'illétrisme de Ahidjo (souvent mentionné dans des débats) relève aussi de la légende.

Regards.


"L'illetrisme" d'Ahidjo est souvent un abus de langage. Il me semble qu'il savait tenir un crayon et compter. Seulement il n'a eu qu'une formation scolaire de base. Le fait qu'il soit très intelligent à largement compensé son manque de base académique. Ses concurrent politique en tous cas étaient largement mieux armés que lui, académiquement parlant.
En plus, durant l'époque coloniale les "meilleurs" autochtones n'étaient souvent destiné qu'à n'ètre que de simple petits auxiliaires administratifs coloniaux, leur formation était souvent loin d'ètre poussée.

Et pour finir, le fait d 'ètre élu parlementaire n'apporte aucune info pertinente vu le nombre "d'hurluberlus" qui ont toujours eu accès à cette honorable institution...du moins au Cameroun... Rolling Eyes
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Jofrere
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MessagePosté le: Mer 07 Mai 2008 14:44    Sujet du message: Répondre en citant

bon, qu'est ce que qu'il faut conclure de tout ça? que c'est l'école qui gâte la tête des gens et que le Cameroun aurait besoin à sa tête d'un "illétré" pour retrouver la prospérité?
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MessagePosté le: Mer 07 Mai 2008 14:52    Sujet du message: Répondre en citant

Tii a écrit:
Jofrere a écrit:
Citation:
Une des preuves de ce nivellement par le bas est le comportement des mototaximen : ils sont discourtois, imprudents, ils ignorent le code de la route, pourtant on nous dit qu’ils sont en grande partie titulaires de licences et de maîtrises.

ça se passe de commentaire.


Bonjour,

Cette partie est la plus nulle du texte. Quelle est la relation entre avoir la licence/maîtrise et connaître le code de la route ?
En fait ce papier de Mongue est tout simplement un navet.

Regards.



C'est vous deux qui ètes à coté de la plaque !
Avoir une formation superieur suppose d'avoir acquis un esprit critique et curieux, capable de s'adapter à la situation à laquelle on est confronté par un processus de raisonnement et de logique !

Ne pas avoir étudier le code de la route est une chose, voir des feux tricolores ou des panneaux d'indication tous les jours sans jamais se demander à quoi ils servent , rouler à tombeau ouvert sans jamais se demander quelles peuvent ètres les conséquences d'un tel comportement, ne pas savoir se discipliner alors que cela devrait ètre naturelement acquis sur les bancs de l'université ne serait ce que pour mener à bien ses études, se comporter come si ils n'avaient jamais eux à vivre en société, etc,etc...Tous cela révèle d'une faillite totale du système de l'enseignement superieur chez nous ou tout simplement d'une attitude de fumiste de la part de nos diplomé en diplomologie.

Si cela ne vous interpelle pas sous pretexte que le code de la route ne s'apprend pas sur les bancs de l'université, alors la situation est plus grave que je ne le croyais.

Lorsqu'on embauche un diplomé de l'enseignement superieur dans une boite, on sait que sa veritable formation professionelle aura lieux au sein de l'entreprise mais il et supposé avoir un cerveau vif, capable de rapidement s'adapter aux exigences de la boite , d'ètre curieux d'esprit pour avancer par lui mème et ussi d'avoir un comportement conforme au milieu académique qu' il est supposé avoir cotoyé durant ses études. Pour caricaturér qu'un pompiste (avec tout le respect que j'ai pour les pompistes) jure comme un arracheur de dents passe encore, quand c'est un docteur en philosophie, cela fait désordre.
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MessagePosté le: Mer 07 Mai 2008 14:53    Sujet du message: Répondre en citant

Bamiléké,

1) Quand tu regardes les dirigeants des pays, sont-ils généralement les mieux armés académiquement?
2) Le poste de parlementaire peut être un tremplin pour la politique. De plus la politique, quelque soit le niveau d'étude s'apprend sur le terrain.

@@
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bamiléké
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MessagePosté le: Mer 07 Mai 2008 14:58    Sujet du message: Répondre en citant

Jofrere a écrit:
bon, qu'est ce que qu'il faut conclure de tout ça? que c'est l'école qui gâte la tête des gens et que le Cameroun aurait besoin à sa tête d'un "illétré" pour retrouver la prospérité?



Mais pas du tout !!!
Il faut conclure que nos "elites intellectuelles" ou académiques n'assument pas leurs responsabilité vis à vis du reste de la population par indolence , incapables qu'ils sont de se détacher de leurs instincts ventraux et bas ventraux. Des exceptions existent bien sur.
Le saut de qualité qu'on aurait pu esperer par une prolifération de diplomés n'a pas eu lieux...Au contraire... Confused
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MessagePosté le: Mer 07 Mai 2008 15:05    Sujet du message: Répondre en citant

bamiléké a écrit:
Tii a écrit:
Jofrere a écrit:
Citation:
Une des preuves de ce nivellement par le bas est le comportement des mototaximen : ils sont discourtois, imprudents, ils ignorent le code de la route, pourtant on nous dit qu’ils sont en grande partie titulaires de licences et de maîtrises.

ça se passe de commentaire.


Bonjour,

Cette partie est la plus nulle du texte. Quelle est la relation entre avoir la licence/maîtrise et connaître le code de la route ?
En fait ce papier de Mongue est tout simplement un navet.

Regards.



C'est vous deux qui ètes à coté de la plaque !
Avoir une formation superieur suppose d'avoir acquis un esprit critique et curieux, capable de s'adapter à la situation à laquelle on est confronté par un processus de raisonnement et de logique !

Ne pas avoir étudier le code de la route est une chose, voir des feux tricolores ou des panneaux d'indication tous les jours sans jamais se demander à quoi ils servent , rouler à tombeau ouvert sans jamais se demander quelles peuvent ètres les conséquences d'un tel comportement, ne pas savoir se discipliner alors que cela devrait ètre naturelement acquis sur les bancs de l'université ne serait ce que pour mener à bien ses études, se comporter come si ils n'avaient jamais eux à vivre en société, etc,etc...Tous cela révèle d'une faillite totale du système de l'enseignement superieur chez nous ou tout simplement d'une attitude de fumiste de la part de nos diplomé en diplomologie.

Si cela ne vous interpelle pas sous pretexte que le code de la route ne s'apprend pas sur les bancs de l'université, alors la situation est plus grave que je ne le croyais.

Lorsqu'on embauche un diplomé de l'enseignement superieur dans une boite, on sait que sa veritable formation professionelle aura lieux au sein de l'entreprise mais il et supposé avoir un cerveau vif, capable de rapidement s'adapter aux exigences de la boite , d'ètre curieux d'esprit pour avancer par lui mème et ussi d'avoir un comportement conforme au milieu académique qu' il est supposé avoir cotoyé durant ses études. Pour caricaturér qu'un pompiste (avec tout le respect que j'ai pour les pompistes) jure comme un arracheur de dents passe encore, quand c'est un docteur en philosophie, cela fait désordre.


Je comprends que tu trouves que je suis à côté de la plaque: Mr Mongue et toi confondez instruction et éducation. Peut-être souhaitez-vous que l'école éduque aussi autant que possible et dans ce cas je n'y vois pas d'objection.
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MessagePosté le: Mer 07 Mai 2008 15:11    Sujet du message: Répondre en citant

Tii a écrit:
Bamiléké,

1) Quand tu regardes les dirigeants des pays, sont-ils généralement les mieux armés académiquement?
2) Le poste de parlementaire peut être un tremplin pour la politique. De plus la politique, quelque soit le niveau d'étude s'apprend sur le terrain.

@@


1) Pas toujours, mais ceux qui sont le mieux armés académiquement ont plus de chance d'ètre efficaces du fait de pouvoir maitriser plus facilement des situations complexes.
On voit les differences de comportement entre un Eyadema, Mubutu, Bokassa etc,etc... et un Biya (qui limite les dégats malgrés sont incompétence notoire) ou un Houphouet Boigny par ex ...

2)Tu parles d'un pays normal ou du Cameroun? Confused Tu sais comment on accède à ses poste chez nous ?
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MessagePosté le: Mer 07 Mai 2008 16:58    Sujet du message: Répondre en citant

Tii a écrit:
bamiléké a écrit:
Tii a écrit:
Jofrere a écrit:
Citation:
Une des preuves de ce nivellement par le bas est le comportement des mototaximen : ils sont discourtois, imprudents, ils ignorent le code de la route, pourtant on nous dit qu’ils sont en grande partie titulaires de licences et de maîtrises.

ça se passe de commentaire.


Bonjour,

Cette partie est la plus nulle du texte. Quelle est la relation entre avoir la licence/maîtrise et connaître le code de la route ?
En fait ce papier de Mongue est tout simplement un navet.

Regards.



C'est vous deux qui ètes à coté de la plaque !
Avoir une formation superieur suppose d'avoir acquis un esprit critique et curieux, capable de s'adapter à la situation à laquelle on est confronté par un processus de raisonnement et de logique !

Ne pas avoir étudier le code de la route est une chose, voir des feux tricolores ou des panneaux d'indication tous les jours sans jamais se demander à quoi ils servent , rouler à tombeau ouvert sans jamais se demander quelles peuvent ètres les conséquences d'un tel comportement, ne pas savoir se discipliner alors que cela devrait ètre naturelement acquis sur les bancs de l'université ne serait ce que pour mener à bien ses études, se comporter come si ils n'avaient jamais eux à vivre en société, etc,etc...Tous cela révèle d'une faillite totale du système de l'enseignement superieur chez nous ou tout simplement d'une attitude de fumiste de la part de nos diplomé en diplomologie.

Si cela ne vous interpelle pas sous pretexte que le code de la route ne s'apprend pas sur les bancs de l'université, alors la situation est plus grave que je ne le croyais.

Lorsqu'on embauche un diplomé de l'enseignement superieur dans une boite, on sait que sa veritable formation professionelle aura lieux au sein de l'entreprise mais il et supposé avoir un cerveau vif, capable de rapidement s'adapter aux exigences de la boite , d'ètre curieux d'esprit pour avancer par lui mème et ussi d'avoir un comportement conforme au milieu académique qu' il est supposé avoir cotoyé durant ses études. Pour caricaturér qu'un pompiste (avec tout le respect que j'ai pour les pompistes) jure comme un arracheur de dents passe encore, quand c'est un docteur en philosophie, cela fait désordre.


Je comprends que tu trouves que je suis à côté de la plaque: Mr Mongue et toi confondez instruction et éducation. Peut-être souhaitez-vous que l'école éduque aussi autant que possible et dans ce cas je n'y vois pas d'objection.


Mais non, mais non ma chère .
Personne n'affirme que instruction=éducation.
Mais un homme instruit est géneralement, ou devrait ètre, plus enclin à ètre éduqué.

Voilà ce qui est écrit dans Wikipédia:

Citation:

Enseigner (instruire) est donc éduquer, mais éduquer n'est pas forcément enseigner (instruire) .

L'éducation ne se limite pas à l'instruction stricto sensu qui serait relative seulement aux purs savoir et savoir-faire (partie utile à l'élève : savoir se débrouiller dans le contexte social et technique qui sera le sien).

Elle vise également à assurer à chaque individu le développement de toutes ses capacités (physiques, intellectuelles et morales). Ainsi, cette éducation lui permettra d'affronter sa vie personnelle, de la gérer en étant un citoyen responsable dans la société dans laquelle il évolue, capable de réfléchir pour pouvoir éventuellement construire une nouvelle société. En pratique, tout le monde est d'accord pour considérer que certains savoirs essentiels font partie du bagage minimum du citoyen, et qu'inversement il n'est pas d'enseignement possible sans un minimum de pures conventions (comme l'alphabet par exemple) et de capacités relationnelles, dont d'éducation. Instruction et éducation sont souvent confondues.



Le Cameroun et les camerounais s'emblent s'ètre bloqués à la première phase!!!
En France on parle de "science de l'éducation" pour parler de l'enseignement ce qui signifie que le volet (formation de l'ètre humain à vivre en société est pris en compte).
On parle d'EDUCATION NATIONALE au niveau ministeriel...

C'est parceque vous faites une césure totale entre les 2 concepts que vous ne comprenez pas le texte de Mongue!

Nos écoles sont donc à réformer de fond en comble afin de ne plus former ses monstres bardés de diplomes mais inutiles à l'avancement de la société.


PS:Penses tu que l'auteur de l'article pourrait écrire la mème chose à propos des diplomés chinois,vietnamiens, français , australiens ou tanzaniens? J'en doute. Pourtant je ne pense pas que la paysanne tanzanienne ai plus la notion de savoir vivre que la paysanne camerounaise. Je pense que la difference se fait sur les bancs.

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MessagePosté le: Mer 07 Mai 2008 17:29    Sujet du message: Répondre en citant

bamiléké a écrit:

C'est parceque vous faites une césure totale entre les 2 concepts que vous ne comprenez pas le texte de Mongue!

1) J'ai très bien compris le texte de Mongue, c'est la méthode et les confusions que je conteste.
2) Non je ne fais pas cette césure totale entre instruction et éducation, mais contrairement à Mongue et toi je ne confonds pas les deux et pour moi c'est une erreur de faire cette confusion. Le 1er éducateur d'un enfant devrait être son parent. De nos jours, on demande carrément à l'école de se substituer aux parents.

bamiléké a écrit:
Nos écoles sont donc à réformer de fond en comble afin de ne plus former ses monstres bardés de diplomes mais inutiles à l'avancement de la société.

Il suffit que: l'Etat de droit s'applique au Cameroun, que les personnes compétentes (je dis bien compétentes et pas diplômées) soient nommées aux postes qu'il faut, alors bien des maux décrits dans ce texte seront atténués.

bamiléké a écrit:

PS:Penses tu que l'auteur de l'article pourrait écrire la mème chose à propos des diplomés chinois,vietnamiens, français , australiens ou tanzaniens? J'en doute. Pourtant je ne pense pas que la paysanne tanzanienne ai plus la notion de savoir vivre que la paysanne camerounaise. Je pense que la difference se fait sur les bancs.

La différence est plutôt dans la qualité de la gestion et dans la vision que les dirigeants ont de leur pays.
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MessagePosté le: Mer 07 Mai 2008 17:40    Sujet du message: Répondre en citant

2 remarques:
1)Tout au long de ma scolarité j'ai cotôyé beaucoup de personnes issues du système éducatif camerounais. J'ai travaillé et je travaille avec des camerounais. Je connais un certain nombre de camerounais qui ont commencé leur cursus au pays et qui poursuivent aujourd'hui leurs études en Europe. Parmi ces gens, et là dessus pour éviter l'accusation d'être chauvin j'ai eu la confirmation par de nombreux ressortissants africains, j'ai constaté qu'un bon nombre sont arrivés en France avec un bagage académique solide. De plus Je n'ai jamais constaté une dérive morale particulièrement criantes chez ces personnes comme je l'entend souvent ici.
Je précise que je vis en France. Comment expliquer qu'on puisse prétendre que la système éducatif camerounais est en totale faillite alors que des camerounais ont fait les beaux jours des universités occidentales(USA, Canada, Allemagne, France, ..) hier comme aujourd'hui. Des exemples, il y en a à foison.
Il y aurait un micro-climat au Cameroun qui ferait que ces gens seraient incapables de la moindre réflexion là-bas mais seraient à contrario reconnus pour leurs qualités en Europe?
Il y a là un grand mystère pour moi.

bamiléké a écrit:
Ne pas avoir étudier le code de la route est une chose, voir des feux tricolores ou des panneaux d'indication tous les jours sans jamais se demander à quoi ils servent , rouler à tombeau ouvert sans jamais se demander quelles peuvent ètres les conséquences d'un tel comportement, ne pas savoir se discipliner alors que cela devrait ètre naturelement acquis sur les bancs de l'université ne serait ce que pour mener à bien ses études, se comporter come si ils n'avaient jamais eux à vivre en société, etc,etc...Tous cela révèle d'une faillite totale du système de l'enseignement superieur chez nous ou tout simplement d'une attitude de fumiste de la part de nos diplomé en diplomologie.

Si cela ne vous interpelle pas sous pretexte que le code de la route ne s'apprend pas sur les bancs de l'université, alors la situation est plus grave que je ne le croyais.

Ce dont tu parles ce n'est pas au niveau de l'université que ça s'apprend mais à la maternelle ou au jardin d'enfant. Normalement lorsque tu arrives à l'école primaire, on t'a déjà appris à vivre en société et à respecter les autres. Au pire des cas, arrivé en 6eme, c'est bon. Si tu dis vrai, le problème vient peut-être de la maternelle voire des parents. Et là effectivement ce serait très grave.
La critique lorsqu'elle est outrancière finit par nuire à la critique.
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MessagePosté le: Mer 07 Mai 2008 17:58    Sujet du message: Répondre en citant

bamiléké a écrit:

Penses tu que l'auteur de l'article pourrait écrire la mème chose à propos des diplomés chinois,vietnamiens, français , australiens ou tanzaniens? J'en doute. Pourtant je ne pense pas que la paysanne tanzanienne ai plus la notion de savoir vivre que la paysanne camerounaise. Je pense que la difference se fait sur les bancs.

Ce genre de propos me font un peu peur en toute honnêteté avec tout ce que cela sous-entend. La question qui reste en suspens du texte de Mongue et de tes remarques bamiléké est : quelles sont les conséquences à tirer?
A partir du moment où on laisse percer l'idée que l'état, par le biais de l'université publique devrait avoir pour rôle "d'éduquer" les gens, c'est déjà à mon sens la porte ouverte vers quelque chose d'assez dangereux.

Grioo avait publié il y a quelques mois l'interview d'une personne ayant ouvert une université au Cameroun. itw très intéressante. Dans cette itw, il listait les différentes crises dont souffrirait le Cameroun. Il y a un point avec le quel j'étais en total désaccord c'est lorsqu'il prétendait que le Cameroun souffre d'une crise morale. Il n'y a pas de crise morale au cameroun, juste une crise de leadership.
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MessagePosté le: Mer 07 Mai 2008 20:11    Sujet du message: Répondre en citant

Jofrere a écrit:
bamiléké a écrit:

Penses tu que l'auteur de l'article pourrait écrire la mème chose à propos des diplomés chinois,vietnamiens, français , australiens ou tanzaniens? J'en doute. Pourtant je ne pense pas que la paysanne tanzanienne ai plus la notion de savoir vivre que la paysanne camerounaise. Je pense que la difference se fait sur les bancs.

Ce genre de propos me font un peu peur en toute honnêteté avec tout ce que cela sous-entend. La question qui reste en suspens du texte de Mongue et de tes remarques bamiléké est : quelles sont les conséquences à tirer?
A partir du moment où on laisse percer l'idée que l'état, par le biais de l'université publique devrait avoir pour rôle "d'éduquer" les gens, c'est déjà à mon sens la porte ouverte vers quelque chose d'assez dangereux.

Grioo avait publié il y a quelques mois l'interview d'une personne ayant ouvert une université au Cameroun. itw très intéressante. Dans cette itw, il listait les différentes crises dont souffrirait le Cameroun. Il y a un point avec le quel j'étais en total désaccord c'est lorsqu'il prétendait que le Cameroun souffre d'une crise morale. Il n'y a pas de crise morale au cameroun, juste une crise de leadership.


Mon ami, vient faire un tour au Cameroun et immerges toi dans la société, et tu comprendras...
Cette deliquescence à pour origine sans doute la crise de leadersship, mais la crise morale est bien là.
Ex la plupart des pays africains ont subit une crise économique forte mais très peu ont vu, comme au Cameroun l'apparition et la prolifération d'une nouvelle race d'individus dans la société appelé "feymen" c'est à dire des escrocs ayant quasiment pignon sur rue. Leurs faits et méfaits ont malheureusement largement dépassés l'espace national . Personnages peu recommandables mais desormais admirés par une jeunesse en perte totale de repère!!!

Le prochain leader camerounais aura du pain sur la planche pour redresser cet état de fait.

Citation:
A partir du moment où on laisse percer l'idée que l'état, par le biais de l'université publique devrait avoir pour rôle "d'éduquer" les gens, c'est déjà à mon sens la porte ouverte vers quelque chose d'assez dangereux.


En effet cela peut ètre dangereux, mais nos Etats partent de si loin que tout est à batir.
Par éducation ce n'est pas forcemment apprendre à tenir un tasse de thé ou à faire le baise main, mais c'est forger en chacun citoyen un sentiment d'appartenance au groupe national et un comportement digne et responsable au sein de la société. Les cours d'éducation civique servent à cela...
La plupart des pays dits emergents ou anciennement sous developpés ont des système scolaires contraignants (Chine, Japon...) dans lesquels l'Etat s'implique fortement dans la vie de l'étudiant. Cela peut voir des conséquences facheuses (trops grande pression, suicides etc,etc...) mais à la fin on se retrouve avec des peuples biens formés et disciplinés. Une voie africaine est possible selon moi.

Enfin c'est le niveau de désordre généralisé au Cameroun qui justifie ce genre d'article...
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MessagePosté le: Mer 07 Mai 2008 21:40    Sujet du message: Répondre en citant

Jofrere a écrit:
2 remarques:
1)Tout au long de ma scolarité j'ai cotôyé beaucoup de personnes issues du système éducatif camerounais. J'ai travaillé et je travaille avec des camerounais. Je connais un certain nombre de camerounais qui ont commencé leur cursus au pays et qui poursuivent aujourd'hui leurs études en Europe. Parmi ces gens, et là dessus pour éviter l'accusation d'être chauvin j'ai eu la confirmation par de nombreux ressortissants africains, j'ai constaté qu'un bon nombre sont arrivés en France avec un bagage académique solide. De plus Je n'ai jamais constaté une dérive morale particulièrement criantes chez ces personnes comme je l'entend souvent ici.
Je précise que je vis en France. Comment expliquer qu'on puisse prétendre que la système éducatif camerounais est en totale faillite alors que des camerounais ont fait les beaux jours des universités occidentales(USA, Canada, Allemagne, France, ..) hier comme aujourd'hui. Des exemples, il y en a à foison.
Il y aurait un micro-climat au Cameroun qui ferait que ces gens seraient incapables de la moindre réflexion là-bas mais seraient à contrario reconnus pour leurs qualités en Europe?
Il y a là un grand mystère pour moi.

bamiléké a écrit:
Ne pas avoir étudier le code de la route est une chose, voir des feux tricolores ou des panneaux d'indication tous les jours sans jamais se demander à quoi ils servent , rouler à tombeau ouvert sans jamais se demander quelles peuvent ètres les conséquences d'un tel comportement, ne pas savoir se discipliner alors que cela devrait ètre naturelement acquis sur les bancs de l'université ne serait ce que pour mener à bien ses études, se comporter come si ils n'avaient jamais eux à vivre en société, etc,etc...Tous cela révèle d'une faillite totale du système de l'enseignement superieur chez nous ou tout simplement d'une attitude de fumiste de la part de nos diplomé en diplomologie.

Si cela ne vous interpelle pas sous pretexte que le code de la route ne s'apprend pas sur les bancs de l'université, alors la situation est plus grave que je ne le croyais.


Ce dont tu parles ce n'est pas au niveau de l'université que ça s'apprend mais à la maternelle ou au jardin d'enfant. Normalement lorsque tu arrives à l'école primaire, on t'a déjà appris à vivre en société et à respecter les autres. Au pire des cas, arrivé en 6eme, c'est bon. Si tu dis vrai, le problème vient peut-être de la maternelle voire des parents. Et là effectivement ce serait très grave.
La critique lorsqu'elle est outrancière finit par nuire à la critique.


Citation:
1)Tout au long de ma scolarité j'ai cotôyé beaucoup de personnes issues du système éducatif camerounais. J'ai travaillé et je travaille avec des camerounais. Je connais un certain nombre de camerounais qui ont commencé leur cursus au pays et qui poursuivent aujourd'hui leurs études en Europe. Parmi ces gens, et là dessus pour éviter l'accusation d'être chauvin j'ai eu la confirmation par de nombreux ressortissants africains, j'ai constaté qu'un bon nombre sont arrivés en France avec un bagage académique solide. De plus Je n'ai jamais constaté une dérive morale particulièrement criantes chez ces personnes comme je l'entend souvent ici.
Je précise que je vis en France. Comment expliquer qu'on puisse prétendre que la système éducatif camerounais est en totale faillite alors que des camerounais ont fait les beaux jours des universités occidentales(USA, Canada, Allemagne, France, ..) hier comme aujourd'hui. Des exemples, il y en a à foison.
Il y aurait un micro-climat au Cameroun qui ferait que ces gens seraient incapables de la moindre réflexion là-bas mais seraient à contrario reconnus pour leurs qualités en Europe?
Il y a là un grand mystère pour moi
.


Et bien oui, le système camerounais est encore capable de produire des gens biens INSTRUITS. Ces gens le doivent plus à leur capacités intrinsèque qu'a une quelconque efficacité du système.
Des jeunes intelligents et travailleurs, il y en aura toujours; intelligence qui a moins de peine à s'épanouir à l'étranger qu'au pays. D'ailleur ètre brillant dans ce système vous rend pratiquement invulnérable partout ailleur...
Je ne sais pas pourquoi mais les mèmes souvent "vertueux" à l'etranger une fois rentrés au pays changent totalement d'attitude. La permissivité generale diffuse expliquant surement cela. Disons que l'étranger les discipline, ils changent positivement.
NB:J'ai remarqué qu'à l'aeroport de Roissy les passagers camerounais sont plutots disciplinés et calmes (ils respectent tous le fameuse ligne jaune), mais dès qu'ils pénètre dans l'avion de la Cameroon airlines, le désordre commence et ne parlons pas du débarquement à Douala ou Yaoundé !! Est ce l'effet d'entrainement ? Wink

Citation:
Il y aurait un micro-climat au Cameroun qui ferait que ces gens seraient incapables de la moindre réflexion là-bas mais seraient à contrario reconnus pour leurs qualités en Europe?
Il y a là un grand mystère pour moi


Oui mon cher, le climat ici est propice à la médiocrité et au vice. Et quand cela provient des élites académiques ou de la société, cela vire au drame. Comme je le disais précedemment tout cela vient aussi du mode de selection ou "d'accès à la mangeoire" de ses élites. Quand il y a reflexion , c'est au service de l'absurde afin de défendre le système. C'est bien ce que mr Mongue dénonce aussi.

Citation:
Ce dont tu parles ce n'est pas au niveau de l'université que ça s'apprend mais à la maternelle ou au jardin d'enfant. Normalement lorsque tu arrives à l'école primaire, on t'a déjà appris à vivre en société et à respecter les autres. Au pire des cas, arrivé en 6eme, c'est bon. Si tu dis vrai, le problème vient peut-être de la maternelle voire des parents. Et là effectivement ce serait très grave.
La critique lorsqu'elle est outrancière finit par nuire à la critique


En effet cela s'apprend dès le plus jeune age, mais pourquoi l'elite ou les privilégiés c'est à dire ceux qui ont la chance de poursuivre des études superieures arrivent dans la vie avec la mème mentalité ou les mèmes reflexes que le dernier des broussards quasi analphabète ? Et après comment se comportent ils une fois avoir atteints des postes de prestige ou de responsabilité? C'est bien le volet educationnel qui manque totalement dans notre système d'instruction.
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Didier_Daan
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MessagePosté le: Jeu 08 Mai 2008 04:01    Sujet du message: Répondre en citant

bamiléké a écrit:
Mon ami, vient faire un tour au Cameroun et immerges toi dans la société, et tu comprendras...
Cette deliquescence à pour origine sans doute la crise de leadersship, mais la crise morale est bien là.

Le Jofrère a étalé ses connaissances sur le Cameroun autant que le cfa est une "discussion de bistrot". Il devrait donc, s´il est honnête, se laisser instruire sur le "mystère camerounais" en y allant Laughing
bamiléké a écrit:
Ex la plupart des pays africains ont subit une crise économique forte mais très peu ont vu, comme au Cameroun l'apparition et la prolifération d'une nouvelle race d'individus dans la société appelé "feymen" c'est à dire des escrocs ayant quasiment pignon sur rue. Leurs faits et méfaits ont malheureusement largement dépassés l'espace national . Personnages peu recommandables mais desormais admirés par une jeunesse en perte totale de repère!!!

Il est intéressant de parler du changement de valeurs/repères historiquement dans ce Cameroun. On est passé du "diplôme" comme référence et condition d´accès à une "élite" (ou classe sociale supérieure) jusque début 90, au "repère argent" suite à la crise économique - donc morale - dont cette "élite diplômée" (et jouissive) a une grande part de responsabilité. En d´autre terme, ce qui importe aujourd´hui, ce n´est plus l´acquisition de l´instruction, savoir, valeurs, ou même comment avoir de l´argent, mais plutôt avoir cet argent. Ainsi de nous jours, les feymen font partie des "élites" des villages - les mêmes qui ne connaissent que les prix mais pas la valeur des choses; ou encore des footeux comme un Eto´o ou un Djemba Djemba peuvent tutoyer un Prof. agrégé par ex. au Cameroun. Ca me rappelle les mots de certains policiers aux étudiants pendant les mouvements de 1990 à Ngoa...
Une autre explication du "mystère camerounais" à mon avis, c´est simplement la faillite d´un Etat. En effet, l´Etat est mort au Cameroun (à ne pas confondre avec gouvernement existant bel et bien!!!), et c´est justement là le problème. Et dans ce cas donc, le citoyen est obligé de se débrouiller. Si la Snec n´approvisionne plus en eau, alors faut aller en chercher dans le ruisseau le plus proche. Si l´Etat n´existe plus, comment inculquer le sens du bien collectif aux gens? Et dans ce cas aussi, le citoyen est obligé de se battre pour sa PROPRE survie. Et si cela devrait passer par être le meilleur de sa fac en Occident, pour être recruté dans telle ou telle firme Occidentale, alors il n´hésitera pas.
Ces "diplômes" sans le bon sens ont fini par ruiner le Cameroun...
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MessagePosté le: Ven 09 Mai 2008 02:14    Sujet du message: Répondre en citant

bamiléké a écrit:

Mon ami, vient faire un tour au Cameroun et immerges toi dans la société, et tu comprendras...
Cette deliquescence à pour origine sans doute la crise de leadersship, mais la crise morale est bien là.

Je ne vis certes pas au Cameroun, mais j'y suis assez souvent et j'y ai assez de monde pour savoir que cet argument est une arme politique contre le régime en place. On glorifie exagérément le passé, on noircit le tableau du présent, c'est de bonne guerre. Chaque fois que j'entend ça, je n'arrive pas à être convaincu par les raguments, le texte en est la parfaite illustration.

bamiléké a écrit:

Ex la plupart des pays africains ont subit une crise économique forte mais très peu ont vu, comme au Cameroun l'apparition et la prolifération d'une nouvelle race d'individus dans la société appelé "feymen" c'est à dire des escrocs ayant quasiment pignon sur rue. Leurs faits et méfaits ont malheureusement largement dépassés l'espace national . Personnages peu recommandables mais desormais admirés par une jeunesse en perte totale de repère!!!

Dire que "la jeunesse" admire les "feymen" c'est une généralisation totalement abusive.

bamiléké a écrit:

La plupart des pays dits emergents ou anciennement sous developpés ont des système scolaires contraignants (Chine, Japon...) dans lesquels l'Etat s'implique fortement dans la vie de l'étudiant. Cela peut voir des conséquences facheuses (trops grande pression, suicides etc,etc...) mais à la fin on se retrouve avec des peuples biens formés et disciplinés. Une voie africaine est possible selon moi.

On revient au sujet. je pense que tu fais une confusion. La façon dont fonctionne le système éducatif découle de la façon dont la société est organisée et non le contraire. ça signifie que les règles en vigueur à l'école, la compétition, les punitions corporelles découlent directement de ce qui se passe dans les familles. ce n'est pas l'état, c'est quelque chose de beaucoup plus profond. C'est pour en revenir à ce que je dis depuis le début, tout se joue à la maison.
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MessagePosté le: Ven 09 Mai 2008 02:19    Sujet du message: Répondre en citant

Didier_Daan a écrit:
ou encore des footeux comme un Eto´o ou un Djemba Djemba peuvent tutoyer un Prof. agrégé par ex. au Cameroun.

Dans tous les pays et de tous temps, l'argent a donné du pouvoir, du prestige aux gens. Et le Cameroun ne fait fait pas exception. Mais encore une fois, l'argument est vraiment faible.
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MessagePosté le: Ven 09 Mai 2008 02:25    Sujet du message: Répondre en citant

bamiléké a écrit:

Je ne sais pas pourquoi mais les mèmes souvent "vertueux" à l'etranger une fois rentrés au pays changent totalement d'attitude. La permissivité generale diffuse expliquant surement cela. Disons que l'étranger les discipline, ils changent positivement.

ceci ma parait être un bon point de départ pour une réflexion saine et c'est ce qui me fait dire que les fondamentaux sont bons. D'autant plus que les gens ne sont en aucun cas plus vertueux ici en occident.
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