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La famine mondiale

 
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Chabine
Super Posteur


Inscrit le: 02 Mar 2005
Messages: 3040

MessagePosté le: Lun 05 Mai 2008 23:34    Sujet du message: La famine mondiale Répondre en citant

Bon, personne n'en parle, alors que ça fait des semaines, voire des mois que la famine ravage l'Afrique, Haïti et d'autres pays du globe Sad Du coup, les émeutes de la faim sont à nos portes, ici, aux Antilles (ça commence à chauffer chez nos voisins les plus proches, et ici, ça devrait pas tarder), donc je lance le sujet. Je propose de centraliser toutes les infos à ce sujet sur ce topic.

Spéciale dédicace pour les adeptes du : "Le capitalisme c'est LA solution, c'est la loi du marché et du libre-échange qui va nous sauver"... Rolling Eyes

http://www.alterinfo.net/La-famine-mondiale_a19444.html

La famine mondiale
Par Michel Chossudovsky, Global Research


En cette époque d'après-guerre froide, l'humanité est confrontée à une crise économique et sociale d'une ampleur sans précédent et qui entraîne un appauvrissement rapide de larges secteurs de la population mondiale. Les économies nationales s'effondrent, le chômage est endémique. Des famines se déclarent en Afrique subsaharienne, en Asie du Sud et dans certaines parties de l'Amérique latine. Cette « mondialisation de la pauvreté, » qui a annulé bon nombre des progrès de la décolonisation d'après-guerre, a commencé dans le tiers-monde avec la crise de la dette du début des années 1980 et l'imposition des réformes économiques meurtrières du Fonds monétaires international (FMI).

Ce Nouvel Ordre Mondial se nourrit de la pauvreté humaine et de la destruction de l'environnement. Il engendre la ségrégation sociale, il encourage le racisme et les conflits ethniques et s'attaque aux droits des femmes et il précipite souvent les pays dans des affrontements destructeurs entre les nationalités. Depuis les années 1990, il s'étend, par l'entremise du « libre marché », dans toutes les régions du monde y compris l'Amérique du Nord, l'Europe occidentale, les pays de l'ex-bloc soviétique et les « nouveaux pays industriels » (NPI) de l'Asie du Sud-est et de l'Extrême-Orient.

Cette crise planétaire est encore plus dévastatrice que la Grande Dépression des années 1930. Elle a de lourdes conséquences géopolitiques; le démembrement économique donne lieu à des guerres régionales, à la fracture des sociétés nationales et, dans certains cas, à l'anéantissement de pays. Elle constitue de loin la plus grave crise économique des temps modernes. (Livre de Michel Chossudovsky intitulé : Mondialisation de la pauvreté et le nouvel ordre mondial)




Introduction

La famine est le résultat d'un processus de restructuration en « marché libre » de l'économie mondiale qui prend ses assises dans la crise de la dette du début des années 1980. Ce n'est pas un phénomène récent, tel qu'il a été suggéré par plusieurs reportages des médias occidentaux, en se concentrant strictement sur l'offre et la demande à court terme des produits agricoles de base.

La pauvreté et la sous-alimentation chronique sont des conditions qui préexistaient avant les récentes hausses des prix des produits alimentaires. Ces derniers frappent de plein fouet une population appauvrie, qui a à peine les moyens de survivre.

Des émeutes de la faim ont éclaté presque simultanément dans toutes les grandes régions du monde:

« Les prix des denrées alimentaires en Haïti a augmenté en moyenne de 40 % en moins d'un an, avec le coût des produits de première nécessitée tels que le riz qui a doublé... Au Bangladesh, [à la fin avril 2008] quelques 20,000 travailleurs du textile sont descendus dans la rue pour dénoncer l'augmentation vertigineuse des prix des produits alimentaires et aussi pour demander des salaires plus élevés. Le prix du riz dans le pays a doublé au cours de la dernière année, menaçant les travailleurs qui gagnent un salaire mensuel de seulement 25 $ et qui ont faim. En Égypte, des protestations de travailleurs concernant les prix des produits alimentaires a secoué le centre industriel du textile de Mahalla al-Kobra, au nord du Caire, pendant deux jours la semaine dernière, où deux personnes ont été abattues par les forces de sécurité. Des centaines de personnes ont été arrêtées et le gouvernement a envoyé des policiers en civil dans les usines pour forcer les travailleurs à travailler Shocked . Les prix des denrées alimentaires ont augmenté de 40% en Égypte au cours de la dernière année... Plus tôt ce mois-ci, en Côte d'Ivoire, des milliers de personnes ont marché vers la maison du président Laurent Gbagbo, scandant « nous sommes affamés » et « la vie est trop cher, vous allez nous tuer.

Des manifestations de même nature ainsi que des grèves et des affrontements sont survenus en Bolivie, au Pérou, au Mexique, en Indonésie, aux Philippines, au Pakistan, en Ouzbékistan, en Thaïlande, au Yémen, en Éthiopie et à travers la majeure partie de l'Afrique subsaharienne. »
(Bill Van Auken, Amid mounting food crisis, governments fear revolution of the hungry, Global Research, April 2008)

Avec de grands pans de la population mondiale déjà bien en dessous du seuil de pauvreté, la hausse des prix des denrées alimentaires de base qui se produit sur une courte période est dévastatrice. Des millions de personnes dans le monde sont dans l'incapacité d'acheter de la nourriture pour leur survie

Ces augmentations contribuent d'une manière très réelle à « éliminer les pauvres » à travers « la mort par la famine. » Dit dans les mots de Henry Kissinger: « Contrôlez le pétrole et vous contrôlerez les nations, contrôlez la nourriture et vous contrôlerez la population. »

À cet égard, Kissinger a fait savoir à travers le « Mémorandum d'études sur la sécurité nationale de 1974: Les implications de la croissance de la population mondiale sur la sécurité et les intérêts étrangers des États-Unis, » que des famines récurrentes pourraient constituer de facto un instrument de contrôle de la population.

Selon l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture, le prix des céréales a augmenté de 88% depuis mars 2007. Le prix du blé a augmenté de 181% sur une période de trois ans. Le prix du riz a augmenté de 50% dans les trois derniers mois (Voir Ian Angus, Food Crisis: "The greatest demonstration of the historical failure of the capitalist model", Global Research, April 2008):

« La plus populaire variété de riz de la Thaïlande se vendait il y a 5 ans 198 $ US et à 323 $ la tonne l'an dernier. En avril 2008, le prix a atteint 1000 $. Les augmentations sont encore plus élevées sur les marchés locaux; en Haïti, le prix d'un sac de 50 kilos de riz a doublé en une semaine à la fin mars 2008. Ces augmentations sont catastrophiques pour les 2,6 milliards de personnes dans le monde qui vivent avec moins de 2 $ US par jour et qui consacrent de 60% à 80% de leurs revenus à l'alimentation. Des centaines de millions de personnes n'ont pas les moyens de manger » (Ibid)


Deux dimensions interdépendantes

Il y a deux dimensions interdépendantes dans la crise alimentaire mondiale en cours, qui plonge des millions de personnes à travers le monde dans la famine et la privation chronique, une situation où des pans entier de la population n'ont plus les moyens d'acheter de la nourriture.

Tout d'abord, il y a un processus historique à long terme de politiques de réforme macroéconomiques et de restructuration économique mondiale, qui a contribué à baisser le niveau de vie partout dans le monde, autant dans les pays développés que dans les pays en développement.

Deuxièmement, ces conditions historiques préexistantes de pauvreté de masse ont été exacerbées et aggravées par la récente flambée des prix des céréales, qui a entraîné dans certains cas, le doublement du prix de détail des denrées alimentaires de base. Ces hausses de prix sont en grande partie le résultat de la spéculation boursière sur les denrées alimentaires de base
.

La soudaine augmentation spéculative sur le prix des céréales
Les médias ont induit en erreur l'opinion publique sur les causes de ces hausses de prix, en se concentrant presque exclusivement sur la question des coûts de production, le climat et d'autres facteurs qui ont pour effet de réduire l'offre et qui pourraient contribuer à gonfler les prix des aliments de base. Bien que ces facteurs puissent entrer en jeu, ils ont un lien limité pour expliquer l'impressionnante et spectaculaire hausse des prix des produits de base.

L'escalade des prix des produits alimentaires est en grande partie le résultat d'une manipulation du marché. Elle est en grande partie attribuable à la spéculation boursière sur les marchés des matières premières. Les prix des céréales sont artificiellement gonflés par la spéculation à grande échelle sur les opérations des marchés boursiers de New York et de Chicago. Il est intéressant de noter qu'en 2007, le Chicago Board of Trade (CBOT), a fusionné avec le Chicago Mercantile Exchange, formant la plus importante entité au monde traitant dans le commerce des produits de base et comptant un large éventail d'instruments spéculatifs (les options, les options sur contrat à terme, les fonds indiciels, etc.)

Des transactions spéculatives sur le blé, le riz ou le maïs, peuvent se produire sans qu'il y ait de transactions réelles de ces produits.

Les institutions qui actuellement spéculent sur le marché des céréales ne sont pas nécessairement impliquées dans la vente ou la livraison des grains. Les transactions peuvent se faire par fonds indiciels qui permettent de parier sur la hausse ou la baisse en général de la variation des prix des marchandises.

Une « option de vente » est un pari que les prix vont baisser, une « option d'achat » est un pari que les prix vont augmenter. Grâce à la manipulation concertée, les opérateurs institutionnels et les institutions financières font augmenter les prix, et alors ils placent leurs paris sur la hausse du prix d'un produit en particulier. La spéculation génère la volatilité du marché. À son tour, l'instabilité qui en résulte encourage la poursuite de l'activité spéculative.

Les bénéfices sont réalisés lorsque le prix monte. En revanche, si le spéculateur est un short-selling (1), le bénéfice sera réalisé lorsque le prix diminuera.

Cette récente flambée spéculative des prix des denrées alimentaires a engendré un processus mondial de création de la famine à une échelle sans précédent.

Ces opérations spéculatives ne devraient pas pouvoir engendrer délibérément la famine. Ce qui cause la famine est l'absence de procédures réglementaires relatives au commerce spéculatif
(les options, les options sur contrat à terme, les fonds indiciels). Dans le contexte actuel, un gel des transactions spéculatives sur les produits alimentaires de base, décrété par décision politique, contribuerait immédiatement à faire baisser les prix des produits alimentaires.

Rien n'empêche que ces opérations soient neutralisées et désamorcées par un ensemble soigneusement élaboré de mesures réglementaires.

Visiblement, ce n'est pas ce qui est proposé par la Banque mondiale et le Fonds monétaire international (FMI).


Le rôle du FMI et de la Banque mondiale

La Banque mondiale et le FMI ont présenté un plan d'urgence, afin d'accroître l'agriculture en réponse à la « crise alimentaire. » Cependant, les causes de cette crise ne sont pas prises en compte.

Robert B. Zoellick, le président de la Banque mondiale décrit cette initiative comme un « new deal, » un plan d'action « pour un accroissement à long terme de la production agricole, » qui consiste entre autres à doubler les prêts agricoles pour les agriculteurs africains.

« Nous devons mettre de la nourriture dans des bouches qui ont faim. C'est aussi abrupt que cela. » (Robert Zoellick, président de la Banque mondiale, citée par Le Figaro, le 14 avril 2008)

La « médecine économique » du FMI et de la Banque mondiale n'est pas la « solution, » elle est plutôt en grande partie la « cause » de la famine dans les pays en développement. Plus le FMI et la Banque mondiale prêtent « pour accroître l'agriculture » et plus ils augmenteront les niveaux d'endettement.

La « politique de prêts » de la Banque mondiale consiste à accorder des prêts à la condition que les pays se conforment à l'agenda politique néolibérale qui, depuis le début des années 1980, a été propice à l'effondrement de l'agriculture alimentaire locale.

La « stabilisation macro-économique » et les programmes d'ajustement structurel imposés par le FMI et la Banque mondiale aux pays en développement (comme condition de renégociation de leur dette extérieure) ont conduit à l'appauvrissement de centaines de millions de personnes.

Les dures réalités économique et sociale derrières les interventions du FMI sont les causes à l'augmentation démesurée des prix des produits alimentaires, des famine au niveau local, des licenciements massifs de travailleurs urbains et de fonctionnaires et de la destruction des programmes sociaux. Le pouvoir d'achat interne s'est effondré, les cliniques de santé contre la famine et les écoles ont été fermées, des centaines de millions d'enfants ont été privés du droit à l'enseignement primaire.


La déréglementation des marchés céréaliers

Depuis les années 1980, les marchés céréaliers ont été déréglementés sous la supervision de la Banque mondiale et des surplus céréaliers des États-Unis et de l'Union européenne ont systématiquement été utilisés pour détruire la paysannerie et pour déstabiliser l'agriculture alimentaire nationale. À cet égard, les prêts de la Banque mondiale exigent la levée des barrières commerciales sur les importations de produits agricoles de base, conduisant au dumping des surplus céréaliers des États-Unis et de l'Union européenne sur le marché local. Ces mesures et d'autres ont mené les producteurs agricoles locaux à la faillite.

Un « marché céréalier libre, » imposé par le FMI et la Banque mondiale, détruit l'économie paysanne et affaibli la « sécurité alimentaire. » Le Malawi et le Zimbabwe étaient auparavant des pays prospères en excédent céréalier, le Rwanda était pratiquement autosuffisant en matière alimentaire jusqu'à 1990, date à laquelle le FMI a ordonné le dumping des excédents céréaliers de l'Union européenne et des États-Unis sur le marché intérieur, précipitant ainsi les petits agriculteurs en faillite. En 1991-1992, la famine a frappé le Kenya, un pays qui connaissait un succès pour ses surplus céréaliers. Le gouvernement de Nairobi avait précédemment été mis sur une liste noire pour ne pas avoir obéi à des recommandations du FMI. La déréglementation du marché des céréales a été exigée comme une des conditions pour le rééchelonnement de la dette extérieure de Nairobi avec les créanciers officiels du Club de Paris. (Livre de Michel Chossudovsky, Mondialisation de la pauvreté et le nouvel ordre mondial)

Dans toute l'Afrique, ainsi qu'en Asie du Sud-est et en Amérique latine, le modèle des « ajustement structurel » dans l'agriculture sous la tutelle des institutions de Bretton Woods a servi de manière sans équivoque à la disparition de la sécurité alimentaire. La dépendance vis-à-vis du marché mondial a été renforcée entraînant une augmentation des importations de céréales commerciales, ainsi qu'une augmentation de l'afflux « d'aide alimentaire. »

Les producteurs agricoles ont été encouragés à abandonner l'agriculture alimentaire et à se convertir dans des cultures de « haute valeur » à des fins d'exportation, souvent au détriment de l'autosuffisance alimentaire. Les produits de grande valeur ainsi que les cultures à des fins d'exportation ont été soutenus par des prêts de la Banque mondiale.

Les famines à l'ère de la mondialisation sont le résultat de politique. La famine n'est pas la conséquence d'un manque de nourriture, c'est en fait tout le contraire: les surplus alimentaires mondiaux sont utilisés pour déstabiliser la production agricole dans les pays en développement.

Strictement réglementée et contrôlée par l'industrie agroalimentaire internationale, cette offre excédentaire est finalement propice à la stagnation de la production et de la consommation des produits alimentaires de base essentiels et à l'appauvrissement des agriculteurs dans le monde. En outre, en cette époque de mondialisation, les programmes d'ajustement structurel du FMI et de la Banque mondiale ont un lien direct sur le processus de développement de la famine, car ils affaiblissent systématiquement toutes les catégories d'activités économiques urbaines ou rurales, qui ne servent pas directement les intérêts du marché mondial.

Les revenus des agriculteurs dans les pays riches et dans les pays pauvres sont réduits par une poignée d'industriels du secteur de l'agroalimentaire mondial qui en même temps contrôlent les marchés des céréales, les intrants agricoles, les semences et la transformation des aliments. La géante société Cargill Inc avec plus de 140 filiales et sociétés affiliées à travers le monde contrôle une part importante du commerce international des céréales. Depuis les années 1950, Cargill est devenue le principal contractant pour « l'aide alimentaire » des États-Unis financée par la Loi Publique 480 (1954).

L'agriculture mondiale a pour la première fois de l'histoire, la capacité de satisfaire les besoins alimentaires de toute la planète, mais la nature même du marché mondial de ce système ne permet pas que ça se réalise. La capacité de produire de la nourriture est immense mais les niveaux de consommation alimentaire reste extrêmement faibles, car une grande partie de la population mondiale vit dans des conditions d'extrême pauvreté et de privation. En outre, le processus de « modernisation » de l'agriculture a conduit à la dépossession des paysans et à l'augmentation du niveau de dégradation des terres et de l'environnement. Autrement dit, les forces mêmes qui encouragent la production alimentaire mondiale à se développer favorisent également une diminution du niveau de vie et une baisse de la demande de nourriture.


Le traitement choc du FMI

Historiquement, les escalades de prix des produits alimentaires au niveau du commerce en détail ont été déclenchées par la dévaluation des monnaies, qui ont toujours été le résultat invariable d'une situation hyper inflationniste. Par exemple, en août 1990 au Pérou, sur les ordres du FMI, du jour au lendemain le prix du carburant a été multiplié par 30 et le prix du pain a été multiplié par 12 :

« Partout dans le tiers-monde, la situation est celle du désespoir social et de la désolation d'une population appauvrie par l'interaction des forces du marché. Les émeutes contre les programmes d'ajustement structurel et les soulèvements populaires sont sauvagement réprimées: À Caracas, en 1989, le président Carlos Andres Perez qui après avoir dénoncé avec éloquence le FMI d'exercer « un totalitarisme économique qui ne tue pas par des balles mais par la famine, » a déclaré un état d'urgence et a régulièrement envoyé des unités d'infanterie et des commandos de la marine dans les quartiers pauvres (barrios de ranchos) sur les collines surplombant la capitale. Les émeutes anti-FMI de Caracas ont été déclenchées à la suite d'une augmentation de 200 % du prix du pain. Hommes, femmes et enfants ont essuyé des tirs sans discernement: « Il a été rapporté que la morgue de Caracas comptait jusqu'à 200 cadavres de personnes tuées dans les trois premiers jours ... et elle a avisé qu'elle était à court de cercueils. » Officieusement plus d'un millier de personnes ont été tuées. Tunis, en janvier 1984: les émeutes du pain instiguées en grande partie par de jeunes chômeurs pour protester contre la hausse des prix alimentaires. Au Nigeria en 1989: les émeutes des étudiants contre les programmes d'ajustement structurel ont entraîné la fermeture de six universités du pays par les Forces armées. Au Maroc, en 1990: une grève générale et un soulèvement populaire contre les réformes du gouvernement parrainées par le FMI. » (Michel Chossudovsky, op cit.)


Les semences génétiquement modifiées

Coïncidant avec la création de l'Organisation mondiale du commerce (OMC) en 1995, un autre important changement historique a eu lieu dans la structure de l'agriculture mondiale.

Dans le cadre du contrat de l'Organisation mondiale du commerce (OMC)), les géants de l'agroalimentaire ont une entière liberté d'entrer dans les marchés céréaliers des pays en développement. L'acquisition de « droits de propriété intellectuelle » exclusifs sur les variétés végétales par des intérêts agroindustriels favorise aussi la destruction de la biodiversité.

Agissant au nom d'une poignée de conglomérats de biotechnologie, des semences OGM ont été imposées aux agriculteurs, souvent dans le cadre de « programmes d'aide alimentaire. » Par exemple, en Éthiopie des trousses de semences OGM ont été remis aux agriculteurs pauvres afin de rétablir la production agricole à la suite d'une grande sécheresse. Les semences OGM ont été plantées, ce qui donne une récolte. Mais après, les agriculteurs ont réalisé que les semences OGM ne pourraient pas être replantées sans payer de redevances à Monsanto, Arch Daniel Midland et al. Ensuite, les agriculteurs ont découvert que les graines ne pousseraient que s'ils utilisaient les intrants agricoles soit, les engrais, les insecticides et les herbicides qui sont produits et distribués par les entreprises agroalimentaires de biotechnologie. Toute l'économie paysanne est dorénavant enfermée entre les mains des conglomérats de l'agro-industrie.

Avec l'adoption généralisée de semences OGM, une transition majeure a eu lieu dans la structure et dans l'histoire de l'agriculture depuis sa création il y a 10,000 ans.

La reproduction de semences au niveau des villages et chez les producteurs de semences a été perturbée par l'utilisation de semences génétiquement modifiées. Le cycle agricole, qui permet aux agriculteurs de stocker leurs semences biologiques et de les semer pour en tirer la prochaine récolte a été brisé. Ce concept destructeur, produisant invariablement la famine, est reproduit partout, pays après pays, conduisant à la disparition de l'économie paysanne mondiale.

Michel Chossudovsky est l'auteur du best-seller international "Mondialisation de la pauvreté et le nouvel ordre mondial," qui a été publié en 11 langues. Il est professeur d'économie à l'Université d'Ottawa, Canada, et directeur du Centre de recherche sur la mondialisation Global Research. Il collabore également à l'Encyclopaedia Britannica. Son dernier ouvrage est intitulé ``America`s War on terrorism``, Global Research, 2005. Il est l'auteur de Guerre et mondialisation, La vérité derrière le 11 septembre.

Traduit par Dany Quirion pour Alter Info

NDT :
(1) Short-selling est une technique qui consiste à vendre à découvert ou à crédit. C'est-à-dire qu'une personne vend des actions qu'elle n'a pas à un investisseur. Cette stratégie permet d'anticiper sur un retournement du marché qui permettra alors d'acheter les actions au client qui voudra les revendre à un prix inférieur.

Dimanche 04 Mai 2008
danyquirion@videotron.ca
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Chabine
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MessagePosté le: Lun 05 Mai 2008 23:41    Sujet du message: Répondre en citant

http://www.legrandsoir.info/spip.php?article6597

5 mai 2008
Haïti - Vie chère
Mise en garde d’un économiste contre la subvention des produits importés


L’économiste Jean-Claude Paulvin met en garde contre toutes décisions populistes visant à subventionner les produits [importés] de première nécessité pour baisser le coût de la vie en Haïti, selon les informations recueillies par l’agence en ligne AlterPresse.
Jean-Claude Paulvin, qui intervenait au Forum libre du jeudi (24 avril 2008) du Centre Pétion Bolivar, conseille aux autorités haïtiennes de « ne pas sacrifier l’avenir au profit du présent », ceci pour éviter les erreurs du passé.

Il y a 20 ans, les dirigeants qui se sont succédé avaient adopté des politiques visant à résoudre des problèmes conjoncturels en subventionnant des produits importés.

En privilégiant l’urbain sur le rural, ces dirigeants avaient sacrifié la paysannerie en détruisant la production agricole
, rappelle Paulvin qui préconise une valorisation de la production nationale pour faire face aux réalités dramatiques d’aujourd’hui dans le pays.

« Malheur à celui qui prend la décision populiste (…) Car, les petits enfants le paieront très cher », avertit Paulvin.

« Baisser les prix des produits [importés sur le marché national] n’apportera pas grand-chose », dit-il.

Pour affronter le phénomène de la vie chère, qui n’épargne pas les pays en développement, Jean-Claude Paulvin propose aux autorités haïtiennes de « rechercher une certaine autonomie alimentaire » et d’« augmenter le pouvoir d’achat des ménages » en créant beaucoup plus d’emplois dans le pays.

L’économiste/homme d’affaires croit qu’il serait préférable d’encourager les organisations non gouvernementales et les agences onusiennes à distribuer des produits alimentaires aux plus pauvres. Ceci dans l’objectif de gérer le problème de la vie chère de manière conjoncturelle.

Il pense que les dirigeants haïtiens devraient adopter des politiques structurelles et structurantes visant l’avenir, pour éviter au pays de nouvelles catastrophes.

« Vous êtes dégarni, vous avez très peu de capacités de réponse » quand il y a des crises alimentaires dans le monde, déplore Paulvin.

Il suggère, par ailleurs, une modernisation du transport en commun en Haïti en remplaçant les tap-tap par un système pouvant emmener beaucoup plus de personnes dans de bonnes conditions.

Les tap-tap qui polluent l’environnement méritent, selon lui, d’être supprimés.

Paulvin déconseille aussi à l’Etat haïtien de subventionner le prix des produits pétroliers.

« Ce serait un suicide » au cas où l’Etat déciderait de baisser le prix de ces produits », estime l’économiste qui nie avoir été contacté par le président René Préval.

alterpresse.org
_________________
"Le colonialisme et ses dérivés ne constituent pas à vrai dire les ennemis actuels de l'Afrique. À brève échéance ce continent sera libéré. Pour ma part plus je pénètre les cultures et les cercles politiques plus la certitude s'impose à moi que LE PLUS GRAND DANGER QUI MENACE L'AFRIQUE EST L'ABSENCE D'IDÉOLOGIE."
Cette Afrique à venir, Journal de bord de mission en Afrique occidentale, été 1960, Frantz Fanon, Pour la Révolution Africaine
2011, annee Frantz Fanon
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WILDCAT
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MessagePosté le: Mar 06 Mai 2008 01:01    Sujet du message: Répondre en citant

Merci Chabine;

Au moment où j'envoie ce post je suis en train de regarder Mots Croisés sur "les émeutes de la Faim". Je regarde le panel des intervenants: Aucun représentant de ces pays qui souffrent ne sont sur le plateaux. Ce sont toujours les mêmes qui sont là avec "mouche sur la merde" pour ne pas dire "cerise sur le gâteau" le secrétaire d'Etat à la Coopération (le caniche de Bongo) qui est optimiste mais qui refusent de parler des subventions octroyées aux paysans européens ou américains. Bref pour en revenir au sujet/ L'Afrique comme les Caraibes sont des terres fertiles et les dirigeants refusent de faire des politiques agricoles fortes et pérennes. Résultat: En Guinée, l'année passé quand il y a eu les massacres de janvier ceci était du à la chéreté de la vie et à l'époque le sac de Riz de 50kg avait quadruplé quand les salaires stagnait ou carrément pas payés pendant des mois. J'étais à Conakry en novembre 2007: Les produits locaux coûtent 4 fois plus cher que les produits importés. Je me souviens lorsqu'il y avait la crise de la dyoxine du poulet; certains bâteaux étaient aux abords des ports guinéens avec dans les containers de la volaille d'Europe. Pire; certains commerçants avec l'appui de politiciens locaux commercialisaient ces produits. Aujourd'hui; Wade, Gbagbo et consorts envoient des émissaires en Asie pour acheter et négocier des prix sur le blé, le riz. Nous avons des leaders qui octroie un budget au fonctionnement du secrétariat de la présidence 5 fois plus élevé que le budget de l'agriculture. Ce qui est triste dans tout cela est que une mentalité grandissante en Afrique pensent que ce qui vient de l'extérieur est mieux. Je vous dis on es mal barré avec des leaders irresponsables à la solde du FMI, OMC et Banque Mondiale!!!! Eh que chacun cultive derrière son jardin; je vous jure.
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Tii
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Messages: 55

MessagePosté le: Mar 06 Mai 2008 10:47    Sujet du message: Répondre en citant

Bonjour à tous,

On aura beau une fois de plus accuser le FMI, la BM, l'OMC, les occidentaux etc... cette crise alimentaire en Afrique montre une fois de plus l'échec des dirigeants africains. Par exemple comment un pays comme le Sénégal peut importer 80% des produits de son alimentation de base sans rien faire pour inverser la tendance ?
Je me rappelle un discours de Thomas Sankara dans lequel il disait à peu près ceci: n'allez pas chercher l'impérialisme loin, il est là à côté de nous dans nos assiettes. Lui au moins avait compris...

Regards.
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Chabine
Super Posteur


Inscrit le: 02 Mar 2005
Messages: 3040

MessagePosté le: Mar 06 Mai 2008 17:33    Sujet du message: Répondre en citant

WILDCAT a écrit:
Merci Chabine;

Au moment où j'envoie ce post je suis en train de regarder Mots Croisés sur "les émeutes de la Faim".

Moi aussi j'ai regardé cette émission, et je suis arrivée à la conclusion que tu évoques à la fin de ton post :
WILDCAT a écrit:
Eh que chacun cultive derrière son jardin; je vous jure.

Confused Sérieux, c'est décidé, ce weekend, je m'y mets. De toutes façons, en Martinique, beaucoup de personnes ont recommencé à cultiver leur jardin potager, pour parer la flambée des prix des primeurs qui a suivi le cyclone Dean l'an dernier Sad On trouve encore des tomates à 12€/kg dans les supermarchés : http://www.bondamanjak.com/content/view/4764/66/
D'où vient la tomate ? D'Espagne, évidemment. Et le pire, c'est que les importations les plus vilipendées par certains agriculteurs martiniquais viennent de ... la Guadeloupe, l'île soeur qui, manifestement, est moins gangrénée par des sangsues parasites qui ont le monopole des fournitures agricoles (engrais, pesticides, etc) ici, donc les Guadeloupéens produisent à meilleur coût, mais y'a encore des abrutis pour avoir des réflexes imbéciles, qu'ils n'ont pas vis à vis des européens et consorts Evil or Very Mad Moi je préfère savoir que l'île soeur s'en sort mieux, c'est plus près, en cas de catastrophe, naturelle ou autre, c'est toujours ça Sad

La bêtise et cupidité humaine sont sans limite, dans cette civilisation du profit maximal qui nous a tant gangréné. J'aimerais savoir où sont les adeptes du capitalisme triomphant, qui péroraient tant sur le forum il y a quelque temps, on ne les entends plus trop, depuis un moment Rolling Eyes

De toutes façons, je ne me fais guère d'illusions : il va falloir aller jusqu'à la limite du système, puis subir son éclatement, avant de changer de paradygme. Il y aura encore des petits malins qui prétendront tirer profit du système au maximum, et qui seront les premiers etonnés quand les pillages commenceront (il y a déjà eu des échauffourées dans le sud ce weekend...). Parce que, croyez-moi, les sangsues en profitent de la crise alimentaire, mais alors largement. Ils subissent les hausses de prix, certes, mais ils les répercutent en double Evil or Very Mad

A la Barbade, les commerçants ont demandé aux autorités l'autorisation de port d'armes, pour se protéger contre la population qui devient de plus en plus agressive dans les magasins d'alimentation. Ste-Lucie et la Dominique subissent des hausses de prix faramineuses depuis plusieurs mois déjà. Les sangsues croient que les gens vont se laisser tondre la laine sur le dos, puis vont se coucher pour mourir de faim, sans lutter. Ils se fourrent le doigt dans l'oeil jusqu'au coccyx Mad

Il n'empêche que la situation qui vient est d'autant plus préoccupante pour nous que nous sommes sur une île, et que nous avons vécu très récemment une pénurie liée à une catastrophe naturelle Sad Il n'y a pas encore de panique, mais quand ça va commencer, ça va faire mal Embarassed

Et dire que cela fait des années que je dis (dans le désert...) que le système de monoculture destiné à l'exportation est une connerie, qu'il faut commencer par s'occuper de nourrir sa population, que c'est de la crétinerie patentée de croire qu'on va continuer avec un "modèle" économique qui nous conduit à exporter des bananes pour pouvoire importer... du champagne Rolling Eyes Evidemment, tout le monde me prenait pour une demeurée (et se reservait du champagne... Rolling Eyes ).

En fait, le système au niveau macro-économique n'est fait que pour maximiser les profits des intermédiaires (sangsues, dans mon vocabulaire Mad ). Dans un système traditionnel, l'agriculteur vend ses produits directement au consommateur sur les marchés. Eventuellement il peut y avoir parfois un petit négociant comme intermédiaire, la marchande qui amène les produits de la campagne à la ville, chez nous, en prenant sa petite commission au passage. Mais ça, c'est pas intéressant pour la sangsue. Ce qui l'intéresse, c'est multiplier les intermédiaires, de façon à multiplier de façon exponentielle ses commissions. Donc transport. Donc entreposage. Donc intermédiaires douaniers. Donc subventions à l'exportation. Donc racket versés aux hypermarchés (sangsue majuscule, je connais très très bien le système Mad ), pour rien, pour du vent, pour un bénéfice que le consommateur ne verra mais même pas en rêve Evil or Very Mad Du racket pur et simple, pour lequel on construit des échafaudages juridiques tellement compliqués que, sans recul, on ne voit pas qu'on a affaire à du pillage pur et simple. Sans parler, bien sûr, du racket suprême, de THE SANGSUE suprême : les "banquiers goulus" (pour reprendre le mot de Césaire dans le Discours). Ceux qui financent les distributeurs mais aussi vos découverts et vos achats à crédit, en prenant largement leurs commissions au passage. Aucune création de richesse ne correspond à ce mécanisme. DU PILLAGE PUR ET SIMPLE.

Alors oui, je ne sais pas jusqu'où cette crise nous fera descendre, mais j'espère qu'elle servira au maximum d'entre nous à ouvrir les yeux, et à foutre en l'air ce p... de système capitaliste de m... Evil or Very Mad Mad Evil or Very Mad une fois pour toutes. Tant qu'on n'aura pas capté que dans PROFIT il y a PROFITATION (qui veut dire : ABUS, en créole Mad ), on ne sortira pas de l'ornière Evil or Very Mad

Il nous faut changer de paradygme, et recommencer à penser par et surtout pour nous-mêmes. NOUS désignant, bien entendu, LA COLLECTIVITE. Pas seulement la petite poche d'un tel ou de tel autre.

J'ai repris une partie des échanges issus d'un autre topic (portant sur la spiritualité, eh oui Shocked mais c'est notre vision -ou notre absence de vision - spirituelle du monde qui soutient tout le reste, tout est lié)

http://www.grioo.com/forum/viewtopic.php?p=115815#115815
marvel02 a écrit:
Le Sénégal meurt de faim aujourd'hui parce que les aliments de base sont le riz et le blé, qu'il ne produit pas, qu'il ne peut du tout (le blé) et très peu (le riz). Nous sommes face à un esclavage économique. Une aliénation alimentaire. Ce n'est pas par choix [encore une fois] qu'ils mangent ces aliments là. C'est par formatage, par domination d'un autre, introduit exprès pour vous rendre dépendant. Et il faut en sortir. Il y'a des milliards d'exemple. Mais si toi même tu ne te poses pas de questions et que tu penses que vous vivez à l'africaine en bouffant du riz, c'est tu es vraiment dans l'obscurité totale! Je n'y peux rien pour toi.


afrobeat a écrit:
Aujourd'hui nos exportations agricoles sont majoritairement le cacao, le café, l'hévéa etc des cultures qui ont été imposées par le colon pendant la colonisation(non pour nous servir, mais pour se servir lui, parce-que sa populationen avait besoin) aujourd'hui on ne remet rien en question
je trouve inconcevable qu'aujour'dhui,il sufit tout simplement que la thaillande décide de diminuer ses exportations de riz, pour faire profiter ses populations pour que nous crévions de faim. Tout simplement parce-qu'on a changé nos habitudes alimentaires


Chez moi, aux Antilles, tout le monde est persuadé que manger de la morue salée et des pois rouges (haricots), c'est "manger local" Rolling Eyes Il est vrai que, descendants d'esclaves, arrachés, extirpés, vivant hors de nous-mêmes, "dans un cul-de-bas-de-fosse de nous-mêmes" (Césaire, toujours, je sais, c'est d'actualité, et le Guide est certainement parti pour ne pas voir ça Crying or Very sad ), nous avons toujours mangé les reste qu'on a bien voulu nous donner. On a toujours été dépendants de ce que le bâteau voulait bien nous apporter, et nous l'avons payé très cher pendant la Seconde Guerre Mondiale (les îles ont été isolées par un blocus américain, et beaucoup de personnes sont mortes de faim Sad ). Comme l'a si bien dit feu Guy Cabort-Masson (intellectuel martiniquais ayant étudié à fond les rouages de la caste békée), en Martinique, il n'y avait pas d'Agriculteurs (il parlait des békés) mais des Planteurs : qui plantent ce que la France leur dit de planter, puis ils arrachent et plantent autre chose (cacao, tabac, canne à sucre, banane, what's next ? Rolling Eyes ). Ils s'arrangent pour palper le maximum de subventions pour cette tâche brillantissime, et importent un max de cochonneries qu'ils nous refourguent au passage Mad Evil or Very Mad Mad

Nous changeons nos habitudes sous l'impulsion de ceux qui en bénéficient. Si les gens consomment les produits importés plustôt que du local, ça fait plus d'occasions pour les sangsues de toucher leur petite commission dégueulasse Evil or Very Mad L'acculturation alimentaire vient de là, c'est ça l'objectif derrière.

Un bel exemple est ce manioc, qui vient de chez nous, que personne ne consomme plus, mais que les négriers portugais et autres ont exporté en Afrique. Toujours cette mentalité d'épicier, de négociant, obnubilé par sa commission, de sangsue Evil or Very Mad J'espère que le manioc que vous consommez en Afrique, c'est vous qui le produisez, au moins Confused

Enfin, bref, quand, en plus, on vit dans une région très menacées par des catastrophes naturelles, quand on voit ce qui arrive en Birmanie pour un cyclone dès début mai Sad , on se dit p... la saison n'a pas encore commencé, faut s'organiser Confused

Tiens, un truc que j'avais déjà vu appliqué dans un reportage sur un pays d'Afrique anglophone, pour purifier l'eau :
http://www.onpeutlefaire.com/fichestechniques/ft-guide-eau-potable.php

Perso, je vais me blinder dès maintenant pour la saison cyclonique à venir, et je me lance dans le jardin potager Confused Simié man pran douvan avan douvan pran mwen Arrow

Tii a écrit:
On aura beau une fois de plus accuser le FMI, la BM, l'OMC, les occidentaux etc... cette crise alimentaire en Afrique montre une fois de plus l'échec des dirigeants africains.

Rappele-moi QUI sponsorise "vos" dirigeants africains, déjà ? Les Bongo, Biya, Sassou, Deby et consorts, c'est le peuple africain qui les a élus ? Qui les aide à se maintenir, peut-être ? Rolling Eyes Mad Evil or Very Mad
_________________
"Le colonialisme et ses dérivés ne constituent pas à vrai dire les ennemis actuels de l'Afrique. À brève échéance ce continent sera libéré. Pour ma part plus je pénètre les cultures et les cercles politiques plus la certitude s'impose à moi que LE PLUS GRAND DANGER QUI MENACE L'AFRIQUE EST L'ABSENCE D'IDÉOLOGIE."
Cette Afrique à venir, Journal de bord de mission en Afrique occidentale, été 1960, Frantz Fanon, Pour la Révolution Africaine
2011, annee Frantz Fanon
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Tii
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MessagePosté le: Mer 07 Mai 2008 11:08    Sujet du message: Répondre en citant

Chabine a écrit:
Tii a écrit:
On aura beau une fois de plus accuser le FMI, la BM, l'OMC, les occidentaux etc... cette crise alimentaire en Afrique montre une fois de plus l'échec des dirigeants africains.

Rappele-moi QUI sponsorise "vos" dirigeants africains, déjà ? Les Bongo, Biya, Sassou, Deby et consorts, c'est le peuple africain qui les a élus ? Qui les aide à se maintenir, peut-être ? Rolling Eyes Mad Evil or Very Mad


Bonjour,

En Côte-d'Ivoire et au Sénégal qui subissent cette crise alimentaire, ce sont encore les occidentaux qui ont placé Gbagbo et Wade à la tête de ces pays ?

Regards.
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bamiléké
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MessagePosté le: Mer 07 Mai 2008 16:35    Sujet du message: Répondre en citant

Tii a écrit:
Chabine a écrit:
Tii a écrit:
On aura beau une fois de plus accuser le FMI, la BM, l'OMC, les occidentaux etc... cette crise alimentaire en Afrique montre une fois de plus l'échec des dirigeants africains.

Rappele-moi QUI sponsorise "vos" dirigeants africains, déjà ? Les Bongo, Biya, Sassou, Deby et consorts, c'est le peuple africain qui les a élus ? Qui les aide à se maintenir, peut-être ? Rolling Eyes Mad Evil or Very Mad


Bonjour,

En Côte-d'Ivoire et au Sénégal qui subissent cette crise alimentaire, ce sont encore les occidentaux qui ont placé Gbagbo et Wade à la tête de ces pays ?

Regards.


L'histoire de la CI et du Senegal n'ont pas commencés avec Wade et Gbagbo. Ils ont hérités d'une situation de fait bien ancré dans leurs pays respectifs depuis plusieurs dizaines années et il me semble qu'ils veulent mettre fin à cet état de fait avec toutes les difficultés et obstacle que cela comportera..
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Boursine
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MessagePosté le: Mer 07 Mai 2008 16:40    Sujet du message: Répondre en citant

Bonjour mesdames messieurs,
Je suis au Sénégal et je ne suis pas au courant d'émeutes de la faim mais j'ai vu des "manifestations contre la vie chère". Il est vrai qu'il y a une crise et la vie est de plus en plus chère mais quand même! Vous savez ce qu'es une famine vraiment?
A quelque chose malheur est bon. En effet, cette crise permettra
au sénégalais de se remettre en question notamment au sujet de la politique agricole et des habitudes alimentaires.
Je parle du Sénégal car c'est malheureusement le seul pays africain que je connait. Peut-être que la question se pose de manière particulière dans d'autres pays africains.
Ceux qui parlent de famine veux encore mobiliser leurs ONG pour les besoins du business de la FAIM.
Assalamou Aleikoum
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Vivre l'Afrique, parler d'Afrique dans le monde, parler du monde selon l'Afrique, parler des africains du monde, du monde des africains pour finalement mettre l'Afrique sur un piédestal au firmament et contempler notre terre promise comme un viatique indélébile. Nous reviendrons au terme de nos pérégrinations pour parachever l'oeuvre et murir l'héritage de nos ancêtres.
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Tii
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Messages: 55

MessagePosté le: Mer 07 Mai 2008 17:54    Sujet du message: Répondre en citant

bamiléké a écrit:
Tii a écrit:
Chabine a écrit:
Tii a écrit:
On aura beau une fois de plus accuser le FMI, la BM, l'OMC, les occidentaux etc... cette crise alimentaire en Afrique montre une fois de plus l'échec des dirigeants africains.

Rappele-moi QUI sponsorise "vos" dirigeants africains, déjà ? Les Bongo, Biya, Sassou, Deby et consorts, c'est le peuple africain qui les a élus ? Qui les aide à se maintenir, peut-être ? Rolling Eyes Mad Evil or Very Mad


Bonjour,

En Côte-d'Ivoire et au Sénégal qui subissent cette crise alimentaire, ce sont encore les occidentaux qui ont placé Gbagbo et Wade à la tête de ces pays ?

Regards.


L'histoire de la CI et du Senegal n'ont pas commencés avec Wade et Gbagbo. Ils ont hérités d'une situation de fait bien ancré dans leurs pays respectifs depuis plusieurs dizaines années et il me semble qu'ils veulent mettre fin à cet état de fait avec toutes les difficultés et obstacle que cela comportera..


Gouverner c'est aussi prévoir. Ils ont certes hérité de situations antérieures mais qu'ont-ils fait pour atténuer leur dépendance alimentaire ? Dans quelle politique la réduction de cette dépendance a-t-elle été inscrite ?
Il a fallu cette crise alimentaire pour que ces deux présidents se précipitent pour envoyer en Asie des émissaires acheter du riz. C'est pathétique.
Je peux donner une circonstance atténuante à Gbagbo à cause des troubles politiques qu'il y a eu en Côte-d'Ivoire.
Enfin, j'espère que les dirigeants des pays africains touchés par cette crise tireront les leçons nécessaires pour qu'elle ne se reproduise plus.
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