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Le GANSTA RAP : votre avis
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melost
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MessagePosté le: Mar 17 Juil 2007 08:59    Sujet du message: Répondre en citant



Aujourd'hui, ce logo produit un effet inverse que celui escompté. Il peut rendre un album beaucoup plus attrayant auprès des ados qui, on le sait, aiment bravés l'interdit.


Mj, si tu me lit Wink
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Si tu diffères de moi, mon frère, loin de me léser, tu m'enrichis.
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Maryjane
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MessagePosté le: Mar 17 Juil 2007 09:11    Sujet du message: Répondre en citant

Chabine a écrit:
sam! a écrit:
Bonjour à tous!
Je n'ai malheureusement pas eu le temps de lire tout le sujet (je n'ai lu que le titre et les première lignes...), mais je donne mon avis seulement en fonction de l'intitulé du sujet.
D'après les connaissances que j'ai le terme gangsta rap est un terme "inventé" par les journalistes WASP et le rap n'est devenu gangsta qu'après et est parti en cacahuète après cette superbe invention. Il ya eu surenchère à cause de la surmédiatisation, et surtout des francais qui se revendique(rai) gangsta je trouve(rai) cela complètement hors sujet et inaproprié.

Désolé pour le hors sujet si il y a...

T'es complètement dans le sujet, mec Wink

Maryjane a écrit:
Chabine, ton topic là... Shocked... je vais te lire de long en large, franchement ça promet ; merci pour l'initiative Cool


De rien, Miss Smile Ou ja konnèt Cool
Je sais pas si je vais trouver des billes, mais je compte décliner le thème sur tous les genres musicaux que j'ai vu et que je vois dégénérer sous les yeux/dans mes oreilles Confused :

- Reggae/Soundsystems Arrow Dancehall commercial
- Salsa (dont salsa conciente) Arrow Reggaeton lobotomisant
- Zouk (souvent conscient chez Kassav) Arrow Zouklove merdique à partir des 90s

Bon, maintenant que t'as posté, t'as intérêt à tout lire, car j'ai oublié de préciser : si tu postes, que t'aimes ou pas, tu lis et tu discutes, et pis c'est tout ! Twisted Evil

Bon. Vais me coucher moi Arrow


"Y'a pas de bruit" Twisted Evil Twisted Evil Twisted Evil
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Maryjane
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MessagePosté le: Mar 17 Juil 2007 09:13    Sujet du message: Répondre en citant

melost a écrit:


Aujourd'hui, ce logo produit un effet inverse que celui escompté. Il peut rendre un album beaucoup plus attrayant auprès des ados qui, on le sait, aiment bravés l'interdit.


D'où mon avatar Twisted Evil

melost a écrit:
Mj, si tu me lit Wink


Je t'ai lu ma bouille (tu m'as manqué G.D.I. Very Happy !!!!!!)
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melost
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Messages: 676

MessagePosté le: Mar 17 Juil 2007 09:22    Sujet du message: Répondre en citant

Maryjane a écrit:
melost a écrit:


Aujourd'hui, ce logo produit un effet inverse que celui escompté. Il peut rendre un album beaucoup plus attrayant auprès des ados qui, on le sait, aiment bravés l'interdit.


D'où mon avatar Twisted Evil

melost a écrit:
Mj, si tu me lit Wink


Je t'ai lu ma bouille (tu m'as manqué G.D.I. Very Happy !!!!!!)


Ouais, ouais, ça c'est ma sista MJ.

Ya head up. aight ?
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Maryjane
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MessagePosté le: Mar 17 Juil 2007 10:00    Sujet du message: Répondre en citant

melost a écrit:
Maryjane a écrit:
melost a écrit:


Aujourd'hui, ce logo produit un effet inverse que celui escompté. Il peut rendre un album beaucoup plus attrayant auprès des ados qui, on le sait, aiment bravés l'interdit.


D'où mon avatar Twisted Evil

melost a écrit:
Mj, si tu me lit Wink


Je t'ai lu ma bouille (tu m'as manqué G.D.I. Very Happy !!!!!!)


Ouais, ouais, ça c'est ma sista MJ.

Ya head up. aight ?


Mr. Green

Puisqu'on parle de "Head Up" ; en voici une de Tupac qui, bien que figure emblématique de ce qu'on nomme le "Gangsta Rap", savait toucher au coeur quand il y mettait la plume :

Tupac - Keep Ya Head Up

Little somethin for my godson Elijah and a little girl named Corinne

Some say the blacker the berry, the sweeter the juice
I say the darker the flesh then the deeper the roots
I give a holler to my sisters on welfare
Tupac cares, and don't nobody else care
And uhh, I know they like to beat ya down a lot
When you come around the block brothas clown a lot
But please don't cry, dry your eyes, never let up
Forgive but don't forget, girl keep your head up
And when he tells you you ain't nuttin don't believe him
And if he can't learn to love you you should leave him
Cause sista you don't need him
And I ain't tryin to gas ya up, I just call em how I see em
You know it makes me unhappy (what's that)
When brothas make babies, and leave a young mother to be a pappy
And since we all came from a woman
Got our name from a woman and our game from a woman
I wonder why we take from our women
Why we rape our women, do we hate our women?
I think it's time to kill for our women
Time to heal our women, be real to our women
And if we don't we'll have a race of babies
That will hate the ladies, that make the babies
And since a man can't make one
He has no right to tell a woman when and where to create one
So will the real men get up
I know you're fed up ladies, but keep your head up

Keep ya head up, oooo child things are gonna get easier
ooooo child things are gonna get brighter [2x]

Aiyyo, I remember Marvin Gaye, used to sing ta me
He had me feelin like black was tha thing to be
And suddenly tha ghetto didn't seem so tough
And though we had it rough, we always had enough
I huffed and puffed about my curfew and broke the rules
Ran with the local crew, and had a smoke or two
And I realize momma really paid the price
She nearly gave her life, to raise me right
And all I had ta give her was my pipe dream
Of how I'd rock the mic, and make it to tha bright screen
I'm tryin to make a dollar out of fifteen cents
It's hard to be legit and still pay tha rent
And in the end it seems I'm headin for tha pen
I try and find my friends, but they're blowin in the wind
Last night my buddy lost his whole family
It's gonna take the man in me to conquer this insanity
It seems tha rain'll never let up
I try to keep my head up, and still keep from gettin wet up
You know it's funny when it rains it pours
They got money for wars, but can't feed the poor
Say there ain't no hope for the youth and the truth is
it ain't no hope for tha future
And then they wonder why we crazy
I blame my mother, for turning my brother into a crack baby
We ain't meant to survive, cause it's a setup
And even though you're fed up
Huh, ya got to keep your head up

And uhh
To all the ladies havin babies on they own
I know it's kinda rough and you're feelin all alone
Daddy's long gone and he left you by ya lonesome
Thank the Lord for my kids, even if nobody else want em
Cause I think we can make it, in fact, I'm sure
And if you fall, stand tall and comeback for more
Cause ain't nuttin worse than when your son
wants to kno why his daddy don't love him no mo'
You can't complain you was dealt this
hell of a hand without a man, feelin helpless
Because there's too many things for you to deal with
Dying inside, but outside you're looking fearless
While tears, is rollin down your cheeks
Ya steady hopin things don't all down this week
Cause if it did, you couldn't take it, and don't blame me
I was given this world I didn't make it
And now my son's getten older and older and cold
From havin the world on his shoulders
While the rich kids is drivin Benz
I'm still tryin to hold on to my survivin friends
And it's crazy, it seems it'll never let up, but
please... you got to keep your head up


Traduction :

Un petit quelque chose pour mon filleul et une petite fille nommée Corinne
Quelques-uns disent plus noir que la baie, plus doux que le jus
Je dis plus sombre que la chair alors plus profond que les racines
Je pousse un coup de gueule pour ma soeur qui a besoin de l'aide sociale
Tupac se soucie, et personne d'autre ne s'en soucie
Et je sais qu'ils aiment beaucoup te battre
Quand tu viens autour du bloc les frères font vraiment les cons
Mais s'il te plaît ne pleures pas, sèches tes yeux, ne laisses jamais tomber
Pardonne mais n'oublie pas, femme garde la tête haute
Et quand il te dit tu n'es rien ne le croit pas
Et s'il ne peut pas apprendre à t' aimer, tu devrais le quitter
Parce que soeur tu n'as pas besoin de lui
Et j'ai pas essayé de te tailler, je les appelle seulement par ce qu'ils sont
Tu sais que ça m'a rendu malheureux ( qu'est ce que c'est)
Quand les frères font des bébés, et abandonne une jeune mère pour être un père
Et depuis que nous venons tous d'une femme
Obtenons notre nom d'une femme et notre jeu d'une femme
Je me demande pourquoi nous jetons nos femmes
Pourquoi nous violons nos femmes, est-ce que nous détestons nos femmes ?
Je pense qu'il est temps de tuer pour nos femmes
Il est temps de guérir nos femmes, soyons vrai envers nos femmes
Et si nous ne le faisons pas nous aurons une race d'enfants
Qui détestera les femmes, qui font des enfants
Et depuis qu'un homme ne peut pas en faire un
Il n'a aucun droit de dire à une femme quand et où en créer un
Donc les vrais hommes se lèveront
Je sais que vous en avez marre femmes, mais gardé la tête haute

Gardes la tête haute, ooohhh petit les choses deviendront plus faciles

Hey yo ! Je me souviens que Marvin Gaye, avait l'habitude de chanter pour moi
Il m'a fait ressentir les choses comme un noir, c'était la chose à faire
Et soudainement le ghetto ne me paressait plus si difficile
Et j'ai pensé que nous l'avions fais difficile, nous en avions toujours assez
J'ai haleté et soufflé au sujet de mon couvre-feu et brisé les règles
Couru avec la bande local, et j'ai fumée un ou deux...
Et je me rends compte que maman a vraiment payée le prix
Elle a presque donnée sa vie, pour bien m'élever
Et tout ce que j'ai pu lui donner était des rêves inexistant
Comme la façon dont je balançais le mic, et le faire au grand jour
J'essayais de me faire un dollar au lieu de quinze cents
C'est dur d' être honnête et de toujours payer le loyer
Et dans la fin on dirait que je me dirige vers la taule
J'essaie et trouve mes amis, mais ils soufflent dans le vent
Hier soir mon copain a perdu sa famille entière
Il a voulu prendre l'homme en moi pour conquérir cette folie
On dirait que la pluie n'arrêtera jamais de tomber
J'essaie de garder ma tête haute, et je continu de me protéger de ce qui pourrait me tomber dessus.
Tu sais c'est marrant quand il pleut ça mouille
Ils ont de l'argent pour les guerres, mais ne peuvent pas nourrir les pauvres
Ils disent qu'il n'y a rien à faire pour la jeunesse et la vérité est
Qu'il n'y a aucun espoir pour le futur
Et alors ils se demandent pourquoi on est fou
Je blâme ma mère, pour changer mon frère en un bébé de la dope,
On n'a pas de viande pour survivre parce ce que c'est un coup monté
Et même si tu penses que tu en as marre
Huh, tu dois garder la tête haute

À toutes les dames ayant des enfants dans leur foyer
Je sais que c'est sage vivent à la dure et que vous vous sentez toutes seules
Le père est parti pour longtemps et il vous a laissés dans votre solitude
Remerciez le Seigneur pour mes enfants, même si personne d'autre ne les aimes
Parce que je pense que nous pouvons le faire, en fait, j'en suis sûr
Et si vous tombez, relevez-vous exprimez-vous et revenez plus fortes
Parce qu'il n'y a rien de pire que quand votre fils
Veut savoir pourquoi son papa ne l'aime plus
Vous ne pouvez pas vous plaindre vous avez négociez
Cet enfer d'une main sans homme, ressentant l'impuissance
Parce qu'il y a trop de choses pour toi à dealer
Mourantes au-dedans, mais dehors vous semblez courageuses
Pendant que les larmes, coulent sur vos joues
Vos sérieux espoirs ne s'écrouleront pas tous cette semaine
Parce que si c'était ça, vous ne pourriez pas les prendre, et ne me blâmez pas
J'ai donné à ce monde je ne l'ai pas fait
Et maintenant mon fils devient de plus en plus vieux et froid
D'avoir le monde sur ses épaules
Pendant que les gosses de riches conduisent des Benz
J'essaye encore de tenir le coup pour mes amis survivants
Et c'est fou, on dirait que ça ne s'arrêtera jamais
Mais s'il vous plaît? Vous devez garder la tête haute


Wink
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Maryjane
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MessagePosté le: Mar 17 Juil 2007 10:32    Sujet du message: Répondre en citant

Vu par les Roots Cool :

The Roots - What They Do

Yo, yo
Lost generation, fast paced nation
World population confront they frustration
The principles of true hip-hop have been forsaken
It's all contractual and about money makin
Pretend-to-be cats don't seem to know they limitation
Exact replication and false representation
You wanna be a man, then stand your own
To MC requires skills, I demand some shown
I let the frauds keep frontin
And roam like a celluar phone far from home
Givin crowds what they wantin
Offical hip-hop consumption, the 5th thumpin
Keepin ya party jumpin with an original somethin
Yo, I dedicate this to the one dimension-al
No imagination, excuse for perpetration
My man came over and said, "Yo we thought we heard you"
Joke's on you; you heard a bitin-ass crew but um..

Never do....what they do, what they do, what they do...

Thin is the line that run between love and hatred
The game is ill-natured, it's nothing sacred
Aiyyo, it's funny when I see some rap niggaz due to make it
A few'll blow up, or go as far as they can take it
My nine to five, is just to hit ya get the party live
I'm Black Thought, used to rap for sport
Now the rhymes sayin rent payin life support
I take it very serious-ly, within this in-dustry
It's various crews that try to touch me
But I come with the beautiful things, and I bless the track plushly
Around the world crowds love me, from doin tours
Recepient of applause from all of you and yours
Creator of original sounds to send to stores
you take home, to absorb and sweat it out your pores
Now who can stop the music runnin through these veins
Infinitely go against the grain, that's why my motto's to..

Livin the life of limos and lights
Airplanes and trains, short days and long nights
Keyboards and mics, bass chords and drum kicks
And my mental thick to hit my head like brick
As I embark on a mission welcomin to the dark
When I first spark the arts, when the listenin start
Open your head wide, and let the Thought inside
My style fortified by all of Philadel-phi
I've dealt more stealth than all the wicked weal-thy
Mentality undetectable by the naked eye
Then I get paid when the record is played
To put it short "I want it made" like Ed, nuff said
Then after that, I'm puttin on my cousin Hamed
We let the ladies blend with the darkskin thoroughbred
and discover, my level is that of no other
And Roots crew reign offical and true while I'm continuin to..

Never do....what they do, what they do, what they do...


Twisted Evil
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Chabine
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MessagePosté le: Mar 17 Juil 2007 17:17    Sujet du message: Répondre en citant

Y'a du monde dans la place, apparemment !

Eh, Maryjane, c'est quoi ça, tu me pourris mon topic, SISTA ! Twisted Evil Que des bons lyrics tu me postes, alors que le topic traite de la dégénérescence du Rap, c'est kwa ton blème ? Twisted Evil

Le clip de What they do, en intégralité, AVEC LES SOUS-TITRES !!!
http://www.youtube.com/watch?v=Z8l31heyYxQ&NR=1
(je sais pas si j'ai bien posté pour le visualiser ici même, si quelqu'un peut rectifier au cas où... Embarassed )


J'adore les détails du clip :
- les SOUS-TITRES : "Rap Video manual - Enter Artist Name here :"
- la plaque de travers de la BMW (de location), au début Very Happy
- le mec qui s'obstine à utiliser son tél. portable en pleine soirée, alors qu'il entend rien (ça fait pas longtemps que porter son portable en bandoulière en bwate de nuit n'est plus à la mode chez les nazes "branchés" martiniquais - ouais, nous sommes graves... Rolling Eyes )
- les faux mannequins avec lunettes de soleil en bwate de nuit (ça, par contre, c'est toujours à la mode ici, surtout pour les mecs, faut dire, mais aussi pour les nanas, qui les mettent en serre-tête...)
- les faux zicos du clip, "paid to fake it" Laughing qui se font virer an genre BLIP par ?uestlove à la fin Laughing Laughing Laughing
- le faux Champagne ("It's really Ginger Ale")
- la "severe but cramp" de la nana en maillot (démodé) près de la piscine
- tout le monde qui agite sa coupe de fax Champs en choeur à la fin, avec un air de suprême ennui sur la tronche, on dirait une swarée VIP en Martinique... c'est vraiment ça, tout le monde flambe (avec du vrai Champagne, attention... Rolling Eyes ), mais tout le monde s'enmerde...

Bon, on reprend ! Razz

Extrait d'un article des Rapaces :
http://rapaces.zone-mondiale.org/pages/comm8.htm

Citation:
La marchandise, dans son processus de colonisation de la vie, nécessite donc maintenant l'existence d'une créature humaine nouvelle aux comportements qui sauront faire reculer la menace d'un effondrement global provoqué par la baisse tendancielle du taux de profit et la saturation des marchés.

Cet humain là ne poursuit qu'un but, le confort, pourvu qu'il condamne la difficulté de réfléchir et toutes les sensibilités fondamentales susceptibles de se heurter à la logique de l'intérêt, comme l'exige l'Economie.
Cela explique pourquoi les crétins des "radios jeunes", les candidats au viol par des émissions télévisées fascisantes, et la multitude de leurs clones anonymes peuplant ces pays dits "développés" paraissent mettre tant d'entêtement à glorifier la survie.
C'est peut-être aussi parce que la marchandise annonce qu'elle continue de récompenser les exploités. toujours plus difficilement cependant.

Aussi, pour accéder au paradis de la consommation aliénée, quelques débiles sociaux doivent abandonner toute leur intimité, tant instinctive, affective que sexuelle, à la contemplation de téléspectateurs fascinés par ce nouveau pouvoir de créer de l'essence humaine dont dispose désormais le Spectacle.

La subjectivité artificielle se modèle petit à petit, le temps de broyer chaque obstacle retardant la venue de cette masse uniformisée à la fois dans son mode de vie et dans son intimité que le totalitarisme spectaculaire-suicidaire-marchand appelle.

Pour accélérer le processus qui mettra définitivement fin à la conscience de classe, l'idéologie marchande revêt cet apparat qu'elle sait si bien utiliser en temps de guerre : la propagande.

Aussi, comme catégorie de consommateurs particuliers parce que subissant de plein fouet les contradictions du système capitaliste, la jeunesse populaire fait l'objet d'un traitement spécifique consistant au matraquage cérébral discontinu de propos rétrogrades dont la pauvreté langagière n'égale que leur euphorie devant le consommable.

Il s'agit en l'espèce de s'assurer que ces futurs parents d'enfants génétiquement modifiés seront à même de défendre jusqu'au bout le système qui les entraîne au fond de l'abîme. Il faut en plus de son soutien actuel à la terreur marchande que la classe prolétarienne ne puisse réagir intelligemment face aux catastrophes que la domination lui prépare, et, en premier lieu, les bouleversements écologiques et le totalitarisme politique.

Dans l'arsenal des dispositifs innombrables servant à l'abêtissement des masses, le "HIP-HOP qu'on voudrait nous vendre" * est l'arme perfectionnée pour un appui tactique à la décomposition sociale.
* Citation de SHEEK, rappeur de la première heure dans le groupe NEC PLUS ULTRA.

La quête effrénée de la minimisation des coûts de production souille cette forme musicale originellement gratuite et la transforme en fer de lance de toutes les vulgarités, n'étant plus que la force d'attraction privilégiée de la plus basse médiocrité.

Par cette dynamique les tenants du rap commercial (et tous ceux aspirant à le devenir) s'accomplissent en porte-paroles excités des pires ordures idéologiques, s'illustrant plus par pauvreté mentale que par réel engagement, en s'acharnant à consolider le décalage entre les conditions objectives d'exploitation et la perception faussée qu'en a leur public atomisé.

Quand ils ne jouent pas les révolutionnaires de supermarché, ces soldats de la foi marchande tentent de réhabiliter violemment le machisme après deux siècles de lutte des femmes, s'en remettent au "tout puissant" malgré le crépuscule des idoles, partagent les certitudes archaïques des couches les plus conservatrices de la société.


Sacré constat, comme on dit chez moi : sans graisse, hein ? Shocked Surprised Twisted Evil
_________________
"Le colonialisme et ses dérivés ne constituent pas à vrai dire les ennemis actuels de l'Afrique. À brève échéance ce continent sera libéré. Pour ma part plus je pénètre les cultures et les cercles politiques plus la certitude s'impose à moi que LE PLUS GRAND DANGER QUI MENACE L'AFRIQUE EST L'ABSENCE D'IDÉOLOGIE."
Cette Afrique à venir, Journal de bord de mission en Afrique occidentale, été 1960, Frantz Fanon, Pour la Révolution Africaine
2011, annee Frantz Fanon
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Maryjane
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MessagePosté le: Mar 17 Juil 2007 17:24    Sujet du message: Répondre en citant

Chabine a écrit:
Y'a du monde dans la place, apparemment !

Eh, Maryjane, c'est quoi ça, tu me pourris mon topic, SISTA ! Twisted Evil Que des bons lyrics tu me postes, alors que le topic traite de la dégénérescence du Rap, c'est kwa ton blème ? Twisted Evil


Twisted Evil Yes Yes Yoh Laughing Laughing Laughing !!! mais au moins du lyric qui soit dénonce le système des rappeurs DING DING, soit qui montre de quoi peut être capable un THUG quand il laisse parler son coeur Wink !!!!!!!!!
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khoufou
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MessagePosté le: Mar 17 Juil 2007 18:14    Sujet du message: Répondre en citant

moi j'aimais bien le rap des années 90,mais depuis qu'il y a eu le gansta rap,je peux plus supporter cette musique.

je trouve qu'avec le gangsta rap on touche le fond,il donnent un exemple lamenable aux jeunes.
à part chanter: fumer de la weed - biatch - traiter leurs soeurs de chiennes,etc...je vois pas ce qu'il y a d'interessant là dedans Rolling Eyes

pour moi ils se comportent comme des macaques.
la gangsta rap c'est pas de la musique mais de la *****
je préfère la vraie musique noire comme la soul,le r'n'b,la funk,le jazz,etc...
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Chabine
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MessagePosté le: Mar 17 Juil 2007 18:20    Sujet du message: Répondre en citant

Je vois qu'on apprécie, donc je continue Very Happy

Spéciale dédicace pour SKYROCK, principal vecteur de la lobotomisation de masse. Prenez le temps d'écouter les extraits audio disponibles sur le site, c'est édifiant de connerie Mad

http://rapaces.zone-mondiale.org/pages/comm10.htm

COMMUNIQUE N°10
Septembre 2002
SKYROCK, LA VOIX DE SON MAITRE




" Je vais devoir rendre l'impertinence solvable... "
Pierre Bellanger, Pdg de Skyrock
,
"Skyrock, le renouveau", Broadcast n°47, 17 mars 1999.

" La première station rap au monde, véritable porte-voix de la culture des cités et leader auprès des moins de 25 ans avec 3 millions d'auditeurs le matin... "
Emmanuel Berretta, "Skyrock, la radio des bad boys",
Le Point, 31 août 2001.


Skyrock, la radio auto-proclamée "Premier sur le rap".


Tout part d'une loi, au premier abord contraignante pour les radios françaises, mais qui va vite se révéler pour Skyrock une véritable aubaine.
A tel point que son Pdg va même aller jusqu'à demander au directeur du CSA, alors Hervé Bourges, sa plus stricte application, cherchant ainsi à pénaliser la concurrence au profit de "la station première sur le rap"...

"La proportion substancielle d'oeuvres musicales, créées ou interprétées par des auteurs et artistes français ou francophones, doit atteindre (...) un minimum de 40% de chansons d'expression française, dont la moitié au moins provenant de nouveaux talents ou de nouvelles productions..." Article 28 de la loi (du 30 septembre 1986) modifiée le 1er février 1994 par le Conseil Supérieur de l'Audiovisuel

Le magazine Broadcast du 20 janvier 1999 confirme d'ailleurs bien que cette loi adoptée par le CSA a avant tout été "élaborée pour favoriser une meilleure exposition des artistes francophones et des nouveaux talents".



Historique et motivations opportunistes.

Les observateurs avertis ont pu noter, sans grande surprise, le réel décollage du rap français à partir de cette année 1994.

Souvenez-vous : "1994, Je danse le Mia propulse IAM à la tête des hit-parades" relate le journal Libération (du 26 janvier 1999). Et l'année suivante, "l'industrie du disque salue Solaar (meilleur artiste de l'année) et IAM (meilleur groupe de l'année)" aux Victoires de la musique.

Dans la foulée, 1996 marque le changement de programmation de la radio Skyrock.
Les obligations du CSA en matière de quotas de diffusion d'oeuvres françaises et de nouveaux artistes contraignent Skyrock à passer du créneau rock-dance au créneau rap. En 1996, le rap est en effet le secteur le plus "prometteur" en matière de production musicale francophone. Les rappeurs français sont alors nombreux, considérés à juste titre comme de "nouveaux artistes", et leurs "oeuvres" sont parmi les plus économiques à produire.

Pierre Bellanger, Pdg de Skyrock, ne nie d'ailleurs pas ce choix purement stratégique pour la survie de sa station.
A la question posée par une journaliste du magazine Broadcast (18 novembre 1998) : "Vous continuez à surfer sur la vague du rap. Si demain ce genre musical ne remportait plus le même succès, seriez-vous prêt à basculer vers un format techno ou raï ?"
Il répondait très simplement : "Tout est possible. La particularité de Skyrock est d'anticiper et de prendre des risques. La station est liée au genre musical du rap, mais elle reste avant tout découvreuse de courants musicaux." A bon entendeur...

Et pour tous ceux qui imaginaient encore un quelconque militantisme Hip-Hop de la part du "gentil Pdg" Bellanger, la triste réalité éclate d'autant plus brutalement : "Jamais la nouvelle génération n'a disposé d'autant d'argent de poche. Or elle n'a aucune charge sur le dos. Ce qui signifie que tout l'argent des jeunes est dépensé en conneries. Ajoutez à cela que leur parole est primordiale lorsque la famille décide d'acheter du matériel électronique, informatique ou audiovisuel..." (propos du Pdg de Skyrock publiés dans Le Point du 31 août 2001).

Cet argumentaire visant exclusivement à séduire les annonceurs publicitaires rappelle que la station considère avant tout ses auditeurs comme des consommateurs.


Pour le rap business.


Difool, Directeur d'antenne et animateur
Extrait Audio (3,3Mo)
"113 sur Skyrock"

Cette promesse réconfortante faite aux industriels qui vont pouvoir refourguer leur camelotte ne peut s'accompagner, de la part de la radio, que d'une recherche de conditionnement total de son auditorat à la consommation.
C'est fondamental.

Et ce mécanisme s'observe pour tous les médias, qu'ils soient privés ou semi-publics, puisque leur intérêt commun se retrouve dans la favorisation de la croissance économique et des cycles de production et de consommation de masse.

Les exemples ne manquent pas pour attester de cet abêtissemment. Le rap, c'est un business considérable.
Il ne faut pas perdre ça de vue.

"La station avait à l'origine du mal à vendre ses espaces publicitaires, vu la catégorie d'auditeurs qu'elle vise. Aujourd'hui, les patrons de labels français (Small, Hostile, Atmosphériques...) travaillent avec le directeur général de Skyrock, notamment pour établir le choix crucial des titres lancés en format single." Nicolas Dambre, Musique Info Hebdo (28 septembre 2001).

"Si le refrain vient trop tard, c'est mauvais pour la chanson. Le public décroche... Oui, ça m'ait arrivé plusieurs fois de demander à des rappeurs qu'ils déplacent leur refrain. Pour les textes, je ne censure pas à proprement parler (...) On en discute, et s'ils veulent passer chez nous, ils refont leur chanson. Le rap est une musique jeune, vous savez, il faut qu'elle mûrisse (...) Je suis une radio commerciale. Mon objectif, quand je mise sur un titre ou un album, c'est d'en faire au minimum un Disque d'Or, c'est à dire 100 000 exemplaires." Laurent Bouneau, Directeur Général des programmes de Skyrock, dans "Rap, la loi du fric", Télérama n°2612, 2 février 2000.

On se souvient aussi de l'émission Envoyé Spécial (France 2) sur "Le marché du rap", où l'on voyait le Directeur Général d'Hostile Records (Virgin) répercuter au docile Pit Baccardi la contrainte du minutage de son futur "tube" pour espérer intégrer la playlist de Skyrock...

Extraits Audio (1,3Mo)
"Skyrock sur France2"


Aymeric Béguin, directeur marketing national d'East West, à propos de Sniper : "Nous avons obtenu de bons résultats (70 000 albums vendus en juin) sur la base d'un travail de street marketing et de campagnes sur Radio Génération, Ado FM et notre partenaire Skyrock."


"Barclay a mis en route un plan marketing important (...) La sortie d'Au delà des apparences (d'Ol Kainry), mis en place à 25 000 exemplaires se voit soutenue par une campagne radio sur Skyrock dont le budget s'élève à 1 million de francs. 40 spots teasing de 30 secondes ont été diffusés du 27 octobre au 5 novembre et 60 spots de 30 secondes (...) Le street marketing n'est pas en reste, puisque 4 000 CD samplers et 800 VHS EPK ont été distribués dans les MJC. Ainsi que 50 000 stickers teasing sur Paris/Province." Musique Info Hebdo (9 novembre 2001).

Au delà des classiques espaces publicitaires, la radio a privilégié les partenariats commerciaux annoncés à l'antenne. Cette forme nouvelle de promotion se fait ainsi en intégrant le contenu des émissions. Les animateurs ne sont plus de simples saltimbanques, mais d'efficaces représentants de commerce.

Stéphane Ndjigui, chef de produit chez Hostile : "Skyrock a commencé à soutenir Rohff depuis début juillet. On a fait gagner une BMW sur la Roulette et une journée de karting avec Rohff sur Ado FM puisque sur son single, il s'identifie à une voiture".

A travers ces divers éclairages, on comprend mieux pourquoi a été tant salué dans la presse le passage de Skyrock "au rang de première radio de France auprès des 15-24 ans".


Quand la démocratie est prise en main par les marchands.


Pour maîtriser ceux qu'on considère comme des moutons, on n'a jamais fait mieux qu'un bon berger.

Sous la houlette du "Grand frère Difool" (titre d'un article très élogieux paru dans le magazine L'Express du 25 janvier 2001), "le jeune", cible du marketing des requins-programmateurs-marchands, n'a qu'à bien se tenir !

Au delà des sérieuses mises en garde du CSA en fin d'année 2000 pour "débordements", "l'irrévérencieux" animateur (qui est surtout directeur d'antenne) soutient éduquer les masses.
Pour se défendre , il évoque "créer une relation de confiance dans un univers de déconnades"...

Cette foudre maîtrisée qui s'est abattue sur lui a bel et bien servi une entreprise concertée.
En lui permettant d'acquérir cette notoriété si instable et précieuse "d'emmerdeur", le gouvernement, via les remontrances du CSA, a renforcé sa "crédibilité" auprès des jeunes auditeurs.

C'est ce qui lui permettait dernièrement de lancer une grande campagne gouvernementale dans une action commune (avec Le Monde et Le Point) nommée "Bouge ton vote".
Cette campagne visait prioritairement les jeunes, plus abstentionnistes que jamais. Elle les appellait à aller voter pour les élections présidentielles de 2002.

La radio prouve dès lors que, cette "confiance" acquise auprès des jeunes, elle la solde sans complexes, comme le reste, à son meilleur partenaire : l'Etat.

"On ne pouvait rêver meilleur vecteur de communication civique. Entre techno et rap, la radio Skyrock, porte-voix branché des moins de 25 ans, qui fut même accusée par le CSA de pervertir les ados, se propose de les ramener dans le droit chemin. Et se lance à l'assaut des jeunes... électeurs." (Le Point, 23 novembre 2001)

Quand on sait vendre des produits en tout genre à de jeunes auditeurs rebelles et instables, il faut croire qu'on est aussi capable de leur vendre le passage aux urnes comme la marque d'une nouvelle attitude "jeune".
L'Histoire nous aura appris que le passage de l'extrême droite au second tour des élections présidentielles de 2002 n'aura été qu'une justification de plus. Une justification au soutien appelé très largement pour, en apparence, "contrer l'extrême droite". Mais surtout une justification au soutien unanime pour légitimer le fonctionnement actuel de notre pseudo "démocratie".



Plus d'audience et de soutien pour le Libéralisme.


On se souvient aussi de la grande campagne lancée par Skyrock pour l'acquisition d'un nombre plus important de fréquences... Nombre de rappeurs se sont empressés de signer cette pétition sans en connaître la réelle signification.

Kool Shen, Joey Starr, Mc Solaar, Akhenaton, Shurik'n, Fonky Family, Passi, Stomy Bugsy, Doc Gynéco, Arsenik sont de ceux qui ont apporté leur soutien à cette campagne nationale nommée "Plus de fréquences pour Skyrock !!!"
(Voir document ci-contre publié dans la presse spécialisée au format d'un encart publicitaire...)

"Plus de Sky, plus de rap, plus de fréquence pour la radio n°1, qu'on se le disent, on roule avec Skyrock." Arsenïk

A lire la petite paraphe d'Arsenïk sur cette pétition, on comprend clairement les intérêts communs qui se sont dégagés de cette campagne. Ces "rappeurs à succès" ne sont assurément pas du genre à mordre la main qui les nourrit, mais plutôt à la lécher...


Sauf que, comme le souligne lui-même le président du CSA, Hervé Bourges, réprimendant Pierre Bellanger (au cours d'un entretien publié dans un magazine pour les professionnels de l'audiovisuel nommé Broadcast, le 20 janvier 1999) : "le développement de la station est plafonné, vous le savez bien, tant qu'elle fait partie d'un groupe, le groupe Lagardère, qui a atteint le seuil anti-concentration fixé par la loi, et qui ne peut plus désormais obtenir de nouvelle fréquence..."

Il est intéressant de savoir que tous ces rappeurs se sont faits complices d'une pression concentrationnelle et anti-concurrentielle téléguidée par le grand groupe Matra Hachette - Lagardère (marchand d'armes notoire), qui, depuis, a revendu ses parts du réseau Skyrock pour acquérir de nouvelles fréquences...

Il faut croire que ces "artistes" ne sont plus à ça près... Après s'être autrement compromis dans l'acceptation de la commercialisation de leur art et mode de vie, ils acceptent les richesses matérielles que Skyrock, entre autre, leur procure, et qu'ils étalent d'autant plus violemment à la face de leur auditoire qu'elles sont fondamentalement illégitimes...

---------------------------------------------------------------------------

Un exemple pris... au hasard du jeu que jouent les animateurs de SKYROCK et les marionettes d'artistes collabos Mad

http://www.dailymotion.com/related/2996525/video/x19wer_booba-interview-skyrock-carton-rose/1

Bon, je vous laisse apprécier la "force" du message de l'artiste, mais ce que je relève particulièrement, c'est le jeu malsain de l'animateur, qu'on devine vachement AFRO derrière son MIC Mad

- ses glapissements ridicules "T'entends pas ou quoi !", mais COMMENT les gars peuvent écouter de la merde pareille sans se rendre compte qu'on se fout de leur gueule ? J'ai plus de respect pour ces mecs là que les crevures qui les manipulent, je te jure ! Evil or Very Mad Evil or Very Mad Evil or Very Mad

- quand l'animateur rajoute de l'huile sur le feu : on part d'un CLASH (affrontement verbal entre artistes) et lui de suggérer (encourager ?) vicieusement que ça pourrait aller au delà des mots... Vous voulez vous la jouer 2Pac et Notorious BIG, les gars ? Un peu de sang pour pimenter tout ça et booster les ventes ? Evil or Very Mad Evil or Very Mad Evil or Very Mad

C'est quand même le COMBLE qu'une radio appelée SKYROCK et animée par des européens qui caricaturent les Afros de banlieue aie pris le contrôle du marché du RAP français. A quelle heure on va comprendre qu'on se fait avoir profond ??? Shocked Evil or Very Mad Mad

- ah si, j'ai trouvé une revendication quand même : "Fuck le câble !" , puisque les Hip Hop awards ne passent pas ailleurs, ce qui limite le blé à se faire pour cet ***artiste*** engagé... enfin BREF ! Rolling Eyes

En tous cas, le marketing "ethnique" ça fonctionne à fond la caisse, hein, le mec il peut sortir n'importe quelle connerie, mais du moment qu'il affirme "Parole de Soninké", eh ben i bon ! Rolling Eyes Heureusement que Joey Starr ne l'a pas jouée "parole de Chabin" en son temps, celà dit... je kiffais quand même, jamais compris pourquoi Embarassed Razz Twisted Evil
_________________
"Le colonialisme et ses dérivés ne constituent pas à vrai dire les ennemis actuels de l'Afrique. À brève échéance ce continent sera libéré. Pour ma part plus je pénètre les cultures et les cercles politiques plus la certitude s'impose à moi que LE PLUS GRAND DANGER QUI MENACE L'AFRIQUE EST L'ABSENCE D'IDÉOLOGIE."
Cette Afrique à venir, Journal de bord de mission en Afrique occidentale, été 1960, Frantz Fanon, Pour la Révolution Africaine
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Dernière édition par Chabine le Mer 18 Juil 2007 05:13; édité 1 fois
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Benny Da B'
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MessagePosté le: Mar 17 Juil 2007 18:47    Sujet du message: Répondre en citant

Pas des masses de trucs à rajouter à tous les documents de Chabine.

A noter que vu d'Afrique, on a le phénomène "marrant" si on peut dire des mecs qui singent ceux qui déjà singeaient !

En clair, on copie les rappeurs français déjà eux même pâle copie des rappeurs américains.

Avec le lot de déformation, imprécision, débileries, qui passe à chaque étape... Sad

Pour le reste, le processus, religioso-machiste est bel et bien aussi à l'oeuvre dans nos "musiques populaires pour les jeunes". Y a qu'à voir notre Douk Saga national, qui après avoir bien "vendangé" l'esprit de la jeunesse en CI pensait qu'il sauverait sa peau en se la jouant "J'ai changé, j'ai rencontré Dieu"....Il semble que le crucifix en qu'il se trimballait était pas assez gros....l'a calanché le pauvre.
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MessagePosté le: Mar 17 Juil 2007 18:52    Sujet du message: Répondre en citant

khoufou a écrit:
moi j'aimais bien le rap des années 90,mais depuis qu'il y a eu le gansta rap,je peux plus supporter cette musique.

Ah ? Bah pourquoi ? Twisted Evil

khoufou a écrit:
je trouve qu'avec le gangsta rap on touche le fond,il donnent un exemple lamenable aux jeunes.

Ah ben naaaaaaaaaan, t'as rien compris, man ! Faut pas croire que tout le monde est aussi influençable, et puis c'est "que" de la musique, de "l'entertainement", quoi ! Rolling Eyes
khoufou a écrit:
à part chanter: fumer de la weed - biatch - traiter leurs soeurs de chiennes,etc...je vois pas ce qu'il y a d'interessant là dedans Rolling Eyes

C'est un mode de vie qui est réel, bon ou mauvais, il existe, c'est comme ça, il est pas plus mauvais qu'un autre... Et puis les mecs ils sont là, ils se font leur thune comme tout le monde, bla bla bla...

Non, je vous rassure, je déconne !

khoufou a écrit:
pour moi ils se comportent comme des macaques.
la gangsta rap c'est pas de la musique mais de la *****

Attention, gars, tu vas te faire traiter d'hypocrite, d'envieux et de haineux... Rolling Eyes

khoufou a écrit:
je préfère la vraie musique noire comme la soul,le r'n'b,la funk,le jazz,etc...

Là, tu frises l'accusation d'intello de l'intelligentsia Grioonaute ! Mr. Green
Reprends-toi, brotha, tiens, prends un peu de bon son :
http://www.youtube.com/watch?v=54IJSlTEx6c
Pour pas qu'on dise que je fais une fixation sur l'ourson Mr. Green , PASSI, je kiffais ce mec, quand il a fait BISSO NA BISSO (album qui reste culte pour moi), voilà, maintenant c'est de la GROSSE MERDE Rolling Eyes

Là, c'était de la création et du message :
Bisso na Bisso - Dans la peau d'un chef
sans parler du reste de l'album (vais me le ressortir, tiens ! Razz )


Allez trève de déconnade, y'a un truc qui me fait bien marrer : quand c'est DIAM'S, on peut critiquer, dire que c'est de la daube, mais quand c'est BOOBA, ah non, faut pas, "parole de soninké"... Rolling Eyes La nana, on peut, c'est qu'une byyyyyyyatch, leuco, en plus, mais l'ourson, c'est broza, donc pas possible ? Rolling Eyes
BREF Arrow
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MessagePosté le: Mar 17 Juil 2007 20:25    Sujet du message: Répondre en citant

Chabine a écrit:
Je sais pas si je vais trouver des billes, mais je compte décliner le thème sur tous les genres musicaux que j'ai vu et que je vois dégénérer sous les yeux/dans mes oreilles Confused :

- Reggae/Soundsystems Arrow Dancehall commercial
- Salsa (dont salsa conciente) Arrow Reggaeton lobotomisant
- Zouk (souvent conscient chez Kassav) Arrow Zouklove merdique à partir des 90s

Bon, je fous la paix (temporairement) au RAP pour me pencher sur un genre musical qui a une influence plus directe sur notre vie, aux Antilles : le DANCEHALL Confused

Dérivé du Reggae jamaïcain, le Dancehall suit la même pente que le Rap commercial, avec les mêmes effets, sensiblement différents : exaltation du gangstérisme (les rude - prononcez WOUDE - boys remplaçant les bad boys), mysogynie exacerbée (même recettes que dans le RAP : byyyyyatch en string, chorégraphies encore plus suggestives, Caribbean style oblige Rolling Eyes ), homophobie exacerbée, lyrics affligeants, un peu moins de Blingue Blingue mais ça vient, tout doucement... Et evidemment, plus aucun message social, ou si peu.

En VF ou en VK (version Kreyol), des OVNIS comme ADMIRAL T ou comme FUCKLY peuvent percer grâce à leur talent, sans trop se compromettre (quoique... Admiral & Diams, beuh... je préfèrais quand il chantait "Play together avec les Barbadiens de Square D Confused ), mais de grosses daubes commerciales comme KRYS vont avoir un boulevard pour étaler leur prose à 2 centimes Mad

Au commencement, donc, était le Reggae : ce lien donne un excellent historique
http://reggaediscographies.free.fr/Reggae.htm

En Jamaïque comme dans les ghettos Africains-Américains US, l'évolution de la musique suit l'histoire, mais est aussi manipulée par la politique gouvernementale, la CIA et les impératifs du traffic de drogue.

Citation:
Les gangs (et les armes) :

La mort le 9 octobre 1948 à l’âge de 24 ans de Vincent Martin surnommé Ivanhoé (ou Ivan Martin, Ivan Brown, Allan Ladd, captain Midnight, RHYGIN’) après son évasion du « General Penitentiary » en fait un héros mythique. Il servira de modèle au personnage interprété par Jimmy Cliff dans le film The Harder They Come (1972).

Depuis les années 60 chaque quartier de Kingston est tenu par un gang qui garantit au besoin par la terreur la victoire électorale du parti auquel il est lié : Rema (JLP), Jungle (PNP), Tel Aviv Shocked Question (PNP), South Side (JLP). Les chefs de gangs (les DON) font la loi. Les hommes politiques les appellent les «protecteurs de la communauté ».

Les émeutes de 1966 entraînent un cycle de violence d’une dizaine d’année. A partir de 1966 la violence gagne le guetto, les agents du PNP et du JLP intègrent les rudes boys dans leurs commandos. Le sommet est atteint lors des élections générales de 1976. Lors des violences de 1976 les gangmen du JLP sont menée par Claudie Massop, ceux du PNP sont mené par Buckie Marshall. Un accord de paix est conclu en 1976.

En janvier 1978 suite à un massacre de 5 membres d’un gang, un nouveau mouvement de paix s’organise autour de l’organisation rasta des 12 tribus d’Israël. Il débouche sur le retour de Bob Marley le 25 février 1978 et la programmation d’un concert. Le 22 avril 1978 a lieu le « One Love Peace Concert » devant 32000 spectateurs (dont les Rolling Stones). Après un exil de 14 mois, Bob Marley revient en Jamaïque pour ce concert. (Se succèdent The Meditations, Dillinger, Culture, Dennis Brown, Jacob Miller, Big Youth, Peter Tosh qui fait un discours à l’attention des politiciens restant sur scène 66 mn, Bob Marley qui fait monter sur scène Seaga et Manley et leur unit les mains). En février 1979 Claudie Massop est abattu par la police.En mars 1980 Buckie Marshall est assassiné à New York.

Les gangs vont mener une véritable guerre civile qui culmine avec la campagne électorale des élections d’octobre 1980, on dénombre 700 morts. Les gangs sont manifestement manipulés par les partis politiques, les trafiquants de drogues et sans doute aussi par la CIA puisque les Etats-Unis tiennent à la chute du gouvernement pro castriste de Manley.

Le 4/02/1979 Claudie Massop est tué par une patrouille de police, un an plus tard Buckie Marshall est assassiné dans une discothèque de New-York.

La violence est pour partie liée au trafic de drogue (en particulier le crack). Avec le temps les gangs ont acquis des moyens financiers et des armes qui leur permettent de se passer des partis. Cet affranchissement de la tutelle des partis est apparent depuis le milieu des années 90. Jim Brown (né Lester Lloyd Coke) succède à Claudie Massop.

L’accointances avec les hommes politiques demeure, ainsi en 1992 Seaga prend la tête du cortège funèbre de Lester Coke alias Jim Brown considéré comme le DON des DONS de Ouest-Kingston.

En cas de besoin, les tueurs emprisonnés peuvent être sortis de prison sans que leur évasion soit signalée, ainsi en 2001 Orval Stewart censé purgé une peine pour meurtre depuis 1992 était appréhender pour usage de ganja dans une voiture volée.

En 2002 on compte 4900 détenus en Jamaïque (pour 2800 places), il y a également 16 000 jamaïcains détenus aux Etats Unis et 5 000 au Royaume-Uni.


Donc là aussi, contexte très spécifique et compliqué, que nos wude boays singent stupidement sans connaître les tenants et les aboutissants Evil or Very Mad

Par exemple, les fameux "POM POOOOOOOOM !" qui ponctuent toute chanson de Ragga qui se respecte, eh ben c'était les tirs à armes réelles qui ponctuent les concerts en Jamaïque ! Shocked Et nous (y compris moi à l'époque Embarassed ) de meugler en choeur bêtement... Rolling Eyes

On avait déjà parlé de l'évolution du Dancehall dans ce topic :

Derrière les accusations d'homophobie dans le ragga il y a (DEJA ! Surprised ) 2 ans. Le focus ici portait essentiellement sur l'homophobie notoire des chanteurs de dancehall, mais un article du Monde (une fois n'est pas coutume, JE SAIS Twisted Evil ) permettait de mieux comprendre l'évolution des musiques Jamaïcaines :

Citation:
La transformation d'un message humaniste
LE MONDE | 29.06.05 | 13h25

Nulle trace d'homophobie dans le reggae classique ni dans les quelque 400 chansons écrites par Bob Marley. Il faut attendre les années 1990 et le titre de Buju Banton Boom Bye Bye pour voir exploser "l'homophobie jamaïcaine" : "Boom Bye Bye ina batty boy's head/Rude Boy no promote no nasty man/dem haffi dead/Send fi di matic an di Uzi instead, shoot dem... " (Boum bye bye dans la tête du pédé/Les rudes boys ne soutiennent pas les salauds/A mort les pédés (...) Faites passer l'automatique et l'Uzi/Abattez-les).

La réaction des lobbys gays des Etats-Unis et d'Angleterre stoppa net l'ascension de la chanson. Le jeune Buju (18 ans) tombait des nues. Qu'avait-il fait d'autre que citer le Lévitique (20, 13) ? Grandi dans la misère des ghettos de Kingston-Est, à peine alphabétisé, Buju Banton n'avait aucun autre repère moral que la Bible face à l'explosion de violence qui balayait son île depuis le milieu des années 1970. Il se réfugia auprès d'une secte rasta, les Emmanuelites (ou bobos). C'est de cette secte qu'allait sortir la vague des chanteurs homophobes, les Sizzla, les Capleton, ces rastas qui drapent leurs cheveux dans de hauts turbans. Puis, en 2001, c'était au tour d'un boys band, T.O.K., de sortir Chi Chi Man (la folle), qui allait devenir l'hymne de la campagne électorale d'Edward Seaga...

En 1980, Seaga, que l'on disait soutenu par la CIA, gagnait des élections dans un climat de violence inouï. Le rêve de Michael Manley d'engager la Jamaïque dans une troisième voie, indépendante à la fois des Etats-Unis et de Cuba, était réduit à néant. Les neuf années de pouvoir de Seaga furent marquées par la persécution des chanteurs de reggae conscious (conscient) et par la naissance du dancehall (ou ragga), tendance musicale qui abandonnait l'humanisme pour l'apologie du sexe et des armes.

En 1983, le dub-poet Michael Smith mourait lapidé, tandis que Max Romeo et des dizaines de chanteurs rastas se réfugiaient à l'étranger. En 1989, Manley était réélu, mais, atteint d'un cancer, laissait bientôt sa place à un jeune avocat, PJ Patterson, premier chef d'Etat noir de la Jamaïque.

La rumeur (jamais vérifiée...) disait Patterson homosexuel. C'est cette carte que Seaga allait jouer pour déconsidérer son adversaire, qui accède au pouvoir le 30 mars 1992 ; en juillet, Boom Bye Bye explose dans les charts. Pendant trois mandats, Seaga s'attachera à créer une vague homophobe à travers ces chanteurs. En 2002 encore, il utilise la chanson de T.O.K., Chi Chi Man, pour sa campagne électorale. Nul sur le plan électoral, l'effet sur la musique et les mentalités est terrible... A cela s'ajoutent l'essor du tourisme sexuel (qui n'est certes pas le lot exclusif des homosexuels) et les viols dans les prisons.

Comme la CIA, accusée aux Etats-Unis de favoriser la circulation du crack dans les ghettos noirs pour financer les "contras", Seaga a utilisé les gunmen (tueurs) politiques recyclés en posses (gangs) de la cocaïne. Le plus célèbre, le Shower Posse, à Miami, était dirigé par Jim Brown, ancien garde du corps de Seaga.

Lorsque le parti de Manley reprend le pouvoir en 1989, il emprisonne Jim Brown et tous les gunmen ennemis. Dans les prisons, tous les "top guns", les chefs, possèdent armes et portables. En prison, violer un jeune, ce n'est pas seulement profiter de lui : c'est assurer sa soumission, en s'arrangeant pour que tout le monde sache qu'il s'est "plié" ("bend" ), qu'il est un "pussy" (vagin, femmelette). Ainsi terrorisés, des jeunes tels que Buju réagissent par des chansons homophobes, sans relever que leurs bourreaux n'étaient pas homosexuels.

En Jamaïque, le plus efficace des médias est le sound systems. Dans les années 1980 et 1990, en plein boom de la cocaïne, un nouveau studio s'ouvrait tous les trois mois. Le public et les DJ se recrutaient parmi les jeunes des posse s, bourrés de dollars et vivant à 100 à l'heure. D'où la culture "bling bling", le culte des Lexus et des chaînes en or ; d'où aussi l'écho des prisons et la terreur des viols...

Le plus surprenant est la transformation du message rasta de fierté identitaire, respectueux des choix de chacun, en message homophobe. Alors que les fondateurs du mouvement rasta et ses leaders des années 1970 s'étaient frottés aux pensées rebelles du début du XXe siècle, les Emmanuelites sont une secte pauvre, illettrée, méprisée des autres rastas et du reste des Jamaïquains. Vivant sans eau ni électricité près de Kingston, marqués par la malnutrition, exclus des écoles à cause de leur coiffure, ils n'ont communiqué pendant vingt ans avec le monde "pollué" de Babylone que pour vendre des balais de jonc. A la mort de son fondateur, Prince Emmanuel, la secte s'est déchirée. Rita Marley, connue pour ses sympathies pro-Seaga, lui était venue en aide après un cyclone. Cette ancienne maîtresse de catéchisme ne pouvait que renchérir pour la condamnation des homos...

--------------------------------------------------------------------------------
Hélène Lee est l'auteur du Premier Rasta (1999) et de Voir Trench Town et mourir (2004), chez Flammarion.

Hélène Lee
Article paru dans l'édition du 30.06.05


C'est intéressant de relire ce topic, 2 ans après, car les discussion avaient également dérivé sur l'évolution du RAP vers le Blingue Blingue :

Chabine a écrit:
Mais la vraie question que je me pose c'est : pourquoi ce sont ces artistes là qu'on met le plus en avant, maintenant ? Pourquoi ce sont eux qui ont le plus de succès commercial ? Pourquoi pas les artistes conscients et politiquement engagés ? C'est la même question que je me pose au sujet des rappeurs US tendance Bling Bling/Gansgta Rap : pourquoi l'Amérique si puritaine par ailleurs se complait-elle à privilégier cette image là des Noirs ? Dans quel but inavouable, si ce n'est d'ancrer dans les mentalités WASP l'image du Noir délinquant et des Femmes Noires lascives qui vont avec dans les clips ? Vous voyez ce que je veux dire ?
(...)
J'ai enfin compris d'où me venait cet arrière-goût amèr, cette méfiance instinctive dès l'apparition du Ragga, au début des années 90... quant à l'influence aux Antilles, c'est plus que lamentable.... ça donne des jeunes qui singent les clips et les attitudes des "bad boys", sans même comprendre ce que ça veut dire... ça donne assez souvent des aliénés, tel la nouvelle star du genre, KRYS, qui chante :
"an vlé an gal
an vlé pa an blan
an vlé an négress a peau chappé..."
("je veux une nana, je ne veux pas d'une blanche mais d'une négresse à peau claire..." sic, sans commentaires !).
Evidemment, ils ne sont pas tous comme ça, mais à force de ne pas se poser de questions sur le contenu, c'est tout un style musical qui risque d'être stigmatisé et passé à la trappe.


coolman a écrit:
Un excellent article du monde nous permet de mieux comprendre à quel point des artistes peuvent être manipulés, particulièrement lorsqu’il s’adresse à des masses populaires.

Il en est ainsi du mouvement « Bobo dread », acteur majeur du dancehall jamaïcain (et de ces quelques imitateurs Antillo-guyanais) qui n’ont plus pour seul mot d’ordre que de tuer tous les homosexuels (burn the batty man), fini la reggae conscient des années 70-80, fini le reggae qui dénonçait le racisme, l’injustice social, il ne reste plus que des crétins enturbannés qui n’ont plus pour seul préoccupation que la vie sexuelle des membres d’une minorité, elle aussi maintes fois persécutée…

Voilà...Le faible frappe…le faible….

A qui profite donc le crime ?


Ps : idem, n’êtes vous pas étonné de la disparition totale dans le rap US de groupes éminemment politiques tels que Public ennemy, NWA, Grand master flash, De la soul, qui ont été remplacés par des groupes débiles ne prônant que la violence physique sans aucune volonté de compréhension du réel, tous obnubilés par leur musculature, les chromes de leurs 4x4, et la taille des fessiers des bimbos décervelées qui s’agitent les yeux vides, autour d’eux ?.......A qui profite le crime…

Pourquoi tous les chanteurs à textes (rap, reggae, dancehall), politiquement conscients ont t’il disparu pour laisser place à ceux qui ne flattent que les plus bas instincts de leur public ?


Penser deviendrait t’il une obscénité ? Ça me rappelle le roman d’Orwell, 1984, où il existe un ministère dont la tâche est de réduire progressivement le nombre de mots dans le dictionnaire…afin de rendre les gens incapables de…..penser

Sommes nous en présence d’un complot orchestré pour détruire la pensée humaine, voire l’humanité ?

A qui profite le crime ?


Maryjane a écrit:
J'aimais bien le ragga à son époque, j'aime tout autant le dance-hall maintenant, mais lorsque j'ai appris ce que voulait dire chi-chi-man, bun'dem, ça m'a gênée de danser dessus. Du coup je n'en écoute plus (pas par dégout ni choix mais plutôt par manque de temps et d'intérêt). Quand on va aux Antilles, on dirait qu'il n'y a que le Zouk et le Dance-Hall.

Ce qui me fait chier c'est que les sons les plus "appels aux meurtre" sont musicalement les plus énormes. J'avais une compil excellente qui s'appelait "Straight to the dance hall" de Selecta Polino, en le disséquant j'ai contasté (approx) que sur 20 sons les trois quart étaient anti gay.

Forcément ça refroidit ; j'ai donné le cd.

(...)
Concernant ce monde du rap américain, je pense pas qu'il faille voir un complot qui chercherait à ne montrer que cette image du nègre ; ça plaît bien au nègre lui-même de se montrer ainsi aux Etats-Unis. Ca paye bien, ça donne une image de rude-boy et tout le monde va dans le même sens en achetant leurs cd.

Perso je me suis débarassée de tout ce qui était Snopp et Dre chez moi, à partir du jour où j'ai appris qu'ils étaient proxénètes et producteurs de pornos. Dans l'un (l'une ??) de ses interludes, Dre est carrément en train de se partouzer des meufs. Mouais si tu veux.

Il faut pas toujours prendre le nègre pour une victime. Concernant le rap américains ils se trouvent très bien comme ça, même s'ils ont la possibilité de faire autre chose parce qu'ils ont les MOYENS FINANCIERS de faire autre chose.

Y'a qu'à voir des groupes de rap comme The Roots, qui sont ultra underground et qui fustigent ce genre de négros opportunistes qui passent leurs temps à poser avec des Uzis, des putes à faux cheveux à califourchons sur des harley, marcher au ralenti dans leurs clips les poches remplies de green et des tatouages plein les gencives. Les Roots ne sont pas appréciés dans le milieu parce qu'ils disent ce qui est vrai (écoutez "What They Do" - par ailleurs excellent tant dans les lyrics que dans le son lui-même). On les appelle "Voleurs de scène".

Pour Public Enemy c'est autre chose, ils ont été discrédités par le Pr Griff qui aurait proféré trop de paroles antisémites, et Flavor Flav a vraisemblablement pété un câble, du coup le groupe s'est cassé.
(...)


Y'en a qui se posaient déjà des questions à l'époque, où en sommes-nous aujourd'hui ? Confused
_________________
"Le colonialisme et ses dérivés ne constituent pas à vrai dire les ennemis actuels de l'Afrique. À brève échéance ce continent sera libéré. Pour ma part plus je pénètre les cultures et les cercles politiques plus la certitude s'impose à moi que LE PLUS GRAND DANGER QUI MENACE L'AFRIQUE EST L'ABSENCE D'IDÉOLOGIE."
Cette Afrique à venir, Journal de bord de mission en Afrique occidentale, été 1960, Frantz Fanon, Pour la Révolution Africaine
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Chabine
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MessagePosté le: Mar 17 Juil 2007 20:51    Sujet du message: Répondre en citant

Je poursuis ma parenthèse sur la musique Jamaïcaine. Sorry, bros, les articles suivants sont en anglais :

http://www.7mac.com/academy/CIA_reggae1.htm

THE CIA & REGGAE

Bob Marley, the undisputed king of reggae music, was an international superstar and a global icon for Pan African social revolution.

Why has the West decided that there isn't enough room on this planet for the children of the "Third World?" They say, "the world is dangerously overpopulated!" This is one of the biggest lies of our time.

Reggae and Rastafarian culture gave new life to the legacy of Marcus Garvey.

At least 9 years before Bob Marley's death to melanoma cancer, the capability of induced cancer in laboratory animals is reported to have become possible.

The CIA employed Charles "Little Nut" Miller as a political thug attached to Edward Seaga's JLP Party and later as a member of a vicious Jamaican "posse" drug gang in the U.S.

"Don't involve Rasta in your seh seh. Rasta don't work fe nuh CIA!"
- Bob Marley, Rat Race

Part 1 of a series excerpted from the Conscious Rasta Report entitled HIGH CRIMES OF MURDER (©1998/$10.00)
Footnoted documentation can be found on page 76 of the report.

Hold tight now reggae music lovers. The following exposé will likely shock some of you, and piss others off; I prefer to use the term outrage! Twisted Evil Hopefully what I'm about to reveal should enlighten us all and stimulate you, along with myself, to the appropriate counteraction.

I've come to the conclusion that progressive reggae music was kidnapped over a decade ago. A bunch of lightweights and imposters are being held up as reggae superstars and the musical culture that these usurpers are bringing forward is undermining true Rasta culture. Within my hypothesis, the degradation of modern Rasta culture has been orchestrated in large part by the hidden hand of the U.S. national security establishment.

In this chapter we examine how this network operates overseas, principally through the Central Intelligence Agency (CIA), but also with the assistance of agencies such as the U.S. Agency for International Development (USAID), the Drug Enforcement Agency (DEA) and the U.S. Information Agency (USIA). These comprise an intelligence network of U.S. government institutions that have a presence throughout the world. These government agencies are major players in this conspiracy. The scheme includes a number of non-governmental entities as well as corporate and private interests.

I charge that, beginning in the 1970s, a Cabal, operating in and around this network, conspired to implement a covert psychological warfare program aimed at thwarting the rapid diffusion of conscious reggae music and its attendant culture. Today's popular reggae contrasts immensely with that which was created by the Rasta pioneers. The best of the socio-political and cultural reggae music was recorded from the late sixties, throughout the seventies and early eighties. Our criticism is not intended to condemn all "New School" recording artists or to trash all contemporary reggae. To issue such blanket condemnations is usually not productive or accurate.

What I am saying is that that much of the more recent popularized reggae music has retreated from the humility, creative spark and cultural integrity of "Roots" reggae music. Just as contemporary rap and hip hop have strayed (or been deflected) from their roots within the black protest motive, dance hall, the preferred groove of Reggae Gen-X, has become too firmly bound to trifling clichés centered around ghetto bravado, "dissin" other deejays, sexual bombast and materialism.

In addition, certain disturbing facts surround this reggae conspiracy, as I have examined them, encompassing a broad spectrum of affairs. The plot involves U.S. foreign intrigue, psychological warfare, social engineering, smuggling drugs and guns, shootings and killings. Central to all of this mayhem is involvement of the entertainment industry-a vast cult of vampirology that thrives upon money laundering. Shocked The end result of the Cabal's machinations is the production and distribution of a huge mass of unconscious musical recordings and videos that are being fronted off on undiscriminating reggae fans. Within the lives of these unenlightened listeners, certain productions are actually serving as mind control and propaganda-influencing the behavior of those who listen as well as many who don't listen but might only glimpse in passing certain video distortions of ghetto life.

One might imagine this an improbable conjecture, but I contend that the Cabal has been motivated, to a large degree, toward the goal of stemming migration from Jamaica into America and Europe. I have prepared an accompanying chart that shows demographic trends for a selected group of countries. Note that the islands of Jamaica and Haiti, along with Mexico, serve as the most efficient birthing centers in the Western Hemisphere. It must be taken into account that, originating from within these populations, migration rates were forecast to explode during the next century. Additionally, the formation of cultural enclaves usually accompanies such migrations, and cultural awareness generally gives rise to political, social and spiritual awakenings. Thus Rasta music showed up increasingly throughout the Western world. Eventually it became imperative that this radical social force had to be taken down.

So we have a fourfold network of U.S. agencies: 1) the CIA, 2) USAID, 3) DEA, and 4) USIA; for each of which we must later go into further detail. Each had a role to play in this conspiracy. Each had installed its own set of operatives in this little Caribbean Island paradise, Jamaica. How this network was set up, the various players, the gathering of "indigenous resources" and the hijacking of the island's culture-this makes for one fascinating tale of conspiracy. This story entails a clash of cultures.



Bon, je zappe des chapitres, pour passer directement à l'émergence du Dance hall :

http://www.7mac.com/academy/CIA_reggae4.htm

Citation:
In the wake of the deaths of Bob and Peter, a new set of Jamaican reggae artists has risen to prominence whose ideologies run counter to the revolutionary music of the Wailers and their contemporaries. Chief among these include Yellowman (described by noted reggae historian L.A.-based Rojah Stephans as a "salacious, foul-mouthed rapper"), Shaggy, Shabba Ranks and grind-queen Patra, nearly all of whose artistic merits center around their own sexual prowess. As Rojah Stephans explained on a recent television program, even if the CIA wasn't directly responsible for the deaths of Bob Marley and Peter Tosh, the shift in cultural focus of reggae music since these men's deaths has accomplished the very goal of Western intelligence establishments.


Bon, même sans être fan de conspiracy theories (trop de complot tue le complot... Twisted Evil ), c'est toujours intéressant de contraster les sources informatives Confused
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Maryjane
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MessagePosté le: Mar 17 Juil 2007 20:56    Sujet du message: Répondre en citant

Chabine a écrit:
Chabine a écrit:
Je sais pas si je vais trouver des billes, mais je compte décliner le thème sur tous les genres musicaux que j'ai vu et que je vois dégénérer sous les yeux/dans mes oreilles Confused :

- Reggae/Soundsystems Arrow Dancehall commercial
- Salsa (dont salsa conciente) Arrow Reggaeton lobotomisant
- Zouk (souvent conscient chez Kassav) Arrow Zouklove merdique à partir des 90s

Bon, je fous la paix (temporairement) au RAP pour me pencher sur un genre musical qui a une influence plus directe sur notre vie, aux Antilles : le DANCEHALL Confused

Dérivé du Reggae jamaïcain, le Dancehall suit la même pente que le Rap commercial, avec les mêmes effets, sensiblement différents : exaltation du gangstérisme (les rude - prononcez WOUDE - boys remplaçant les bad boys), mysogynie exacerbée (même recettes que dans le RAP : byyyyyatch en string, chorégraphies encore plus suggestives, Caribbean style oblige Rolling Eyes ), homophobie exacerbée, lyrics affligeants, un peu moins de Blingue Blingue mais ça vient, tout doucement... Et evidemment, plus aucun message social, ou si peu.

En VF ou en VK (version Kreyol), des OVNIS comme ADMIRAL T ou comme FUCKLY peuvent percer grâce à leur talent, sans trop se compromettre (quoique... Admiral & Diams, beuh... je préfèrais quand il chantait "Play together avec les Barbadiens de Square D Confused ), mais de grosses daubes commerciales comme KRYS vont avoir un boulevard pour étaler leur prose à 2 centimes Mad

Au commencement, donc, était le Reggae : ce lien donne un excellent historique
http://reggaediscographies.free.fr/Reggae.htm

En Jamaïque comme dans les ghettos Africains-Américains US, l'évolution de la musique suit l'histoire, mais est aussi manipulée par la politique gouvernementale, la CIA et les impératifs du traffic de drogue.

Citation:
Les gangs (et les armes) :

La mort le 9 octobre 1948 à l’âge de 24 ans de Vincent Martin surnommé Ivanhoé (ou Ivan Martin, Ivan Brown, Allan Ladd, captain Midnight, RHYGIN’) après son évasion du « General Penitentiary » en fait un héros mythique. Il servira de modèle au personnage interprété par Jimmy Cliff dans le film The Harder They Come (1972).

Depuis les années 60 chaque quartier de Kingston est tenu par un gang qui garantit au besoin par la terreur la victoire électorale du parti auquel il est lié : Rema (JLP), Jungle (PNP), Tel Aviv Shocked Question (PNP), South Side (JLP). Les chefs de gangs (les DON) font la loi. Les hommes politiques les appellent les «protecteurs de la communauté ».

Les émeutes de 1966 entraînent un cycle de violence d’une dizaine d’année. A partir de 1966 la violence gagne le guetto, les agents du PNP et du JLP intègrent les rudes boys dans leurs commandos. Le sommet est atteint lors des élections générales de 1976. Lors des violences de 1976 les gangmen du JLP sont menée par Claudie Massop, ceux du PNP sont mené par Buckie Marshall. Un accord de paix est conclu en 1976.

En janvier 1978 suite à un massacre de 5 membres d’un gang, un nouveau mouvement de paix s’organise autour de l’organisation rasta des 12 tribus d’Israël. Il débouche sur le retour de Bob Marley le 25 février 1978 et la programmation d’un concert. Le 22 avril 1978 a lieu le « One Love Peace Concert » devant 32000 spectateurs (dont les Rolling Stones). Après un exil de 14 mois, Bob Marley revient en Jamaïque pour ce concert. (Se succèdent The Meditations, Dillinger, Culture, Dennis Brown, Jacob Miller, Big Youth, Peter Tosh qui fait un discours à l’attention des politiciens restant sur scène 66 mn, Bob Marley qui fait monter sur scène Seaga et Manley et leur unit les mains). En février 1979 Claudie Massop est abattu par la police.En mars 1980 Buckie Marshall est assassiné à New York.

Les gangs vont mener une véritable guerre civile qui culmine avec la campagne électorale des élections d’octobre 1980, on dénombre 700 morts. Les gangs sont manifestement manipulés par les partis politiques, les trafiquants de drogues et sans doute aussi par la CIA puisque les Etats-Unis tiennent à la chute du gouvernement pro castriste de Manley.

Le 4/02/1979 Claudie Massop est tué par une patrouille de police, un an plus tard Buckie Marshall est assassiné dans une discothèque de New-York.

La violence est pour partie liée au trafic de drogue (en particulier le crack). Avec le temps les gangs ont acquis des moyens financiers et des armes qui leur permettent de se passer des partis. Cet affranchissement de la tutelle des partis est apparent depuis le milieu des années 90. Jim Brown (né Lester Lloyd Coke) succède à Claudie Massop.

L’accointances avec les hommes politiques demeure, ainsi en 1992 Seaga prend la tête du cortège funèbre de Lester Coke alias Jim Brown considéré comme le DON des DONS de Ouest-Kingston.

En cas de besoin, les tueurs emprisonnés peuvent être sortis de prison sans que leur évasion soit signalée, ainsi en 2001 Orval Stewart censé purgé une peine pour meurtre depuis 1992 était appréhender pour usage de ganja dans une voiture volée.

En 2002 on compte 4900 détenus en Jamaïque (pour 2800 places), il y a également 16 000 jamaïcains détenus aux Etats Unis et 5 000 au Royaume-Uni.


Donc là aussi, contexte très spécifique et compliqué, que nos wude boays singent stupidement sans connaître les tenants et les aboutissants Evil or Very Mad

Par exemple, les fameux "POM POOOOOOOOM !" qui ponctuent toute chanson de Ragga qui se respecte, eh ben c'était les tirs à armes réelles qui ponctuent les concerts en Jamaïque ! Shocked Et nous (y compris moi à l'époque Embarassed ) de meugler en choeur bêtement... Rolling Eyes

On avait déjà parlé de l'évolution du Dancehall dans ce topic :

Derrière les accusations d'homophobie dans le ragga il y a (DEJA ! Surprised ) 2 ans. Le focus ici portait essentiellement sur l'homophobie notoire des chanteurs de dancehall, mais un article du Monde (une fois n'est pas coutume, JE SAIS Twisted Evil ) permettait de mieux comprendre l'évolution des musiques Jamaïcaines :

Citation:
La transformation d'un message humaniste
LE MONDE | 29.06.05 | 13h25

Nulle trace d'homophobie dans le reggae classique ni dans les quelque 400 chansons écrites par Bob Marley. Il faut attendre les années 1990 et le titre de Buju Banton Boom Bye Bye pour voir exploser "l'homophobie jamaïcaine" : "Boom Bye Bye ina batty boy's head/Rude Boy no promote no nasty man/dem haffi dead/Send fi di matic an di Uzi instead, shoot dem... " (Boum bye bye dans la tête du pédé/Les rudes boys ne soutiennent pas les salauds/A mort les pédés (...) Faites passer l'automatique et l'Uzi/Abattez-les).

La réaction des lobbys gays des Etats-Unis et d'Angleterre stoppa net l'ascension de la chanson. Le jeune Buju (18 ans) tombait des nues. Qu'avait-il fait d'autre que citer le Lévitique (20, 13) ? Grandi dans la misère des ghettos de Kingston-Est, à peine alphabétisé, Buju Banton n'avait aucun autre repère moral que la Bible face à l'explosion de violence qui balayait son île depuis le milieu des années 1970. Il se réfugia auprès d'une secte rasta, les Emmanuelites (ou bobos). C'est de cette secte qu'allait sortir la vague des chanteurs homophobes, les Sizzla, les Capleton, ces rastas qui drapent leurs cheveux dans de hauts turbans. Puis, en 2001, c'était au tour d'un boys band, T.O.K., de sortir Chi Chi Man (la folle), qui allait devenir l'hymne de la campagne électorale d'Edward Seaga...

En 1980, Seaga, que l'on disait soutenu par la CIA, gagnait des élections dans un climat de violence inouï. Le rêve de Michael Manley d'engager la Jamaïque dans une troisième voie, indépendante à la fois des Etats-Unis et de Cuba, était réduit à néant. Les neuf années de pouvoir de Seaga furent marquées par la persécution des chanteurs de reggae conscious (conscient) et par la naissance du dancehall (ou ragga), tendance musicale qui abandonnait l'humanisme pour l'apologie du sexe et des armes.

En 1983, le dub-poet Michael Smith mourait lapidé, tandis que Max Romeo et des dizaines de chanteurs rastas se réfugiaient à l'étranger. En 1989, Manley était réélu, mais, atteint d'un cancer, laissait bientôt sa place à un jeune avocat, PJ Patterson, premier chef d'Etat noir de la Jamaïque.

La rumeur (jamais vérifiée...) disait Patterson homosexuel. C'est cette carte que Seaga allait jouer pour déconsidérer son adversaire, qui accède au pouvoir le 30 mars 1992 ; en juillet, Boom Bye Bye explose dans les charts. Pendant trois mandats, Seaga s'attachera à créer une vague homophobe à travers ces chanteurs. En 2002 encore, il utilise la chanson de T.O.K., Chi Chi Man, pour sa campagne électorale. Nul sur le plan électoral, l'effet sur la musique et les mentalités est terrible... A cela s'ajoutent l'essor du tourisme sexuel (qui n'est certes pas le lot exclusif des homosexuels) et les viols dans les prisons.

Comme la CIA, accusée aux Etats-Unis de favoriser la circulation du crack dans les ghettos noirs pour financer les "contras", Seaga a utilisé les gunmen (tueurs) politiques recyclés en posses (gangs) de la cocaïne. Le plus célèbre, le Shower Posse, à Miami, était dirigé par Jim Brown, ancien garde du corps de Seaga.

Lorsque le parti de Manley reprend le pouvoir en 1989, il emprisonne Jim Brown et tous les gunmen ennemis. Dans les prisons, tous les "top guns", les chefs, possèdent armes et portables. En prison, violer un jeune, ce n'est pas seulement profiter de lui : c'est assurer sa soumission, en s'arrangeant pour que tout le monde sache qu'il s'est "plié" ("bend" ), qu'il est un "pussy" (vagin, femmelette). Ainsi terrorisés, des jeunes tels que Buju réagissent par des chansons homophobes, sans relever que leurs bourreaux n'étaient pas homosexuels.

En Jamaïque, le plus efficace des médias est le sound systems. Dans les années 1980 et 1990, en plein boom de la cocaïne, un nouveau studio s'ouvrait tous les trois mois. Le public et les DJ se recrutaient parmi les jeunes des posse s, bourrés de dollars et vivant à 100 à l'heure. D'où la culture "bling bling", le culte des Lexus et des chaînes en or ; d'où aussi l'écho des prisons et la terreur des viols...

Le plus surprenant est la transformation du message rasta de fierté identitaire, respectueux des choix de chacun, en message homophobe. Alors que les fondateurs du mouvement rasta et ses leaders des années 1970 s'étaient frottés aux pensées rebelles du début du XXe siècle, les Emmanuelites sont une secte pauvre, illettrée, méprisée des autres rastas et du reste des Jamaïquains. Vivant sans eau ni électricité près de Kingston, marqués par la malnutrition, exclus des écoles à cause de leur coiffure, ils n'ont communiqué pendant vingt ans avec le monde "pollué" de Babylone que pour vendre des balais de jonc. A la mort de son fondateur, Prince Emmanuel, la secte s'est déchirée. Rita Marley, connue pour ses sympathies pro-Seaga, lui était venue en aide après un cyclone. Cette ancienne maîtresse de catéchisme ne pouvait que renchérir pour la condamnation des homos...

--------------------------------------------------------------------------------
Hélène Lee est l'auteur du Premier Rasta (1999) et de Voir Trench Town et mourir (2004), chez Flammarion.

Hélène Lee
Article paru dans l'édition du 30.06.05


C'est intéressant de relire ce topic, 2 ans après, car les discussion avaient également dérivé sur l'évolution du RAP vers le Blingue Blingue :

Chabine a écrit:
Mais la vraie question que je me pose c'est : pourquoi ce sont ces artistes là qu'on met le plus en avant, maintenant ? Pourquoi ce sont eux qui ont le plus de succès commercial ? Pourquoi pas les artistes conscients et politiquement engagés ? C'est la même question que je me pose au sujet des rappeurs US tendance Bling Bling/Gansgta Rap : pourquoi l'Amérique si puritaine par ailleurs se complait-elle à privilégier cette image là des Noirs ? Dans quel but inavouable, si ce n'est d'ancrer dans les mentalités WASP l'image du Noir délinquant et des Femmes Noires lascives qui vont avec dans les clips ? Vous voyez ce que je veux dire ?
(...)
J'ai enfin compris d'où me venait cet arrière-goût amèr, cette méfiance instinctive dès l'apparition du Ragga, au début des années 90... quant à l'influence aux Antilles, c'est plus que lamentable.... ça donne des jeunes qui singent les clips et les attitudes des "bad boys", sans même comprendre ce que ça veut dire... ça donne assez souvent des aliénés, tel la nouvelle star du genre, KRYS, qui chante :
"an vlé an gal
an vlé pa an blan
an vlé an négress a peau chappé..."
("je veux une nana, je ne veux pas d'une blanche mais d'une négresse à peau claire..." sic, sans commentaires !).
Evidemment, ils ne sont pas tous comme ça, mais à force de ne pas se poser de questions sur le contenu, c'est tout un style musical qui risque d'être stigmatisé et passé à la trappe.


coolman a écrit:
Un excellent article du monde nous permet de mieux comprendre à quel point des artistes peuvent être manipulés, particulièrement lorsqu’il s’adresse à des masses populaires.

Il en est ainsi du mouvement « Bobo dread », acteur majeur du dancehall jamaïcain (et de ces quelques imitateurs Antillo-guyanais) qui n’ont plus pour seul mot d’ordre que de tuer tous les homosexuels (burn the batty man), fini la reggae conscient des années 70-80, fini le reggae qui dénonçait le racisme, l’injustice social, il ne reste plus que des crétins enturbannés qui n’ont plus pour seul préoccupation que la vie sexuelle des membres d’une minorité, elle aussi maintes fois persécutée…

Voilà...Le faible frappe…le faible….

A qui profite donc le crime ?


Ps : idem, n’êtes vous pas étonné de la disparition totale dans le rap US de groupes éminemment politiques tels que Public ennemy, NWA, Grand master flash, De la soul, qui ont été remplacés par des groupes débiles ne prônant que la violence physique sans aucune volonté de compréhension du réel, tous obnubilés par leur musculature, les chromes de leurs 4x4, et la taille des fessiers des bimbos décervelées qui s’agitent les yeux vides, autour d’eux ?.......A qui profite le crime…

Pourquoi tous les chanteurs à textes (rap, reggae, dancehall), politiquement conscients ont t’il disparu pour laisser place à ceux qui ne flattent que les plus bas instincts de leur public ?


Penser deviendrait t’il une obscénité ? Ça me rappelle le roman d’Orwell, 1984, où il existe un ministère dont la tâche est de réduire progressivement le nombre de mots dans le dictionnaire…afin de rendre les gens incapables de…..penser

Sommes nous en présence d’un complot orchestré pour détruire la pensée humaine, voire l’humanité ?

A qui profite le crime ?


Maryjane a écrit:
J'aimais bien le ragga à son époque, j'aime tout autant le dance-hall maintenant, mais lorsque j'ai appris ce que voulait dire chi-chi-man, bun'dem, ça m'a gênée de danser dessus. Du coup je n'en écoute plus (pas par dégout ni choix mais plutôt par manque de temps et d'intérêt). Quand on va aux Antilles, on dirait qu'il n'y a que le Zouk et le Dance-Hall.

Ce qui me fait chier c'est que les sons les plus "appels aux meurtre" sont musicalement les plus énormes. J'avais une compil excellente qui s'appelait "Straight to the dance hall" de Selecta Polino, en le disséquant j'ai contasté (approx) que sur 20 sons les trois quart étaient anti gay.

Forcément ça refroidit ; j'ai donné le cd.

(...)
Concernant ce monde du rap américain, je pense pas qu'il faille voir un complot qui chercherait à ne montrer que cette image du nègre ; ça plaît bien au nègre lui-même de se montrer ainsi aux Etats-Unis. Ca paye bien, ça donne une image de rude-boy et tout le monde va dans le même sens en achetant leurs cd.

Perso je me suis débarassée de tout ce qui était Snopp et Dre chez moi, à partir du jour où j'ai appris qu'ils étaient proxénètes et producteurs de pornos. Dans l'un (l'une ??) de ses interludes, Dre est carrément en train de se partouzer des meufs. Mouais si tu veux.

Il faut pas toujours prendre le nègre pour une victime. Concernant le rap américains ils se trouvent très bien comme ça, même s'ils ont la possibilité de faire autre chose parce qu'ils ont les MOYENS FINANCIERS de faire autre chose.

Y'a qu'à voir des groupes de rap comme The Roots, qui sont ultra underground et qui fustigent ce genre de négros opportunistes qui passent leurs temps à poser avec des Uzis, des putes à faux cheveux à califourchons sur des harley, marcher au ralenti dans leurs clips les poches remplies de green et des tatouages plein les gencives. Les Roots ne sont pas appréciés dans le milieu parce qu'ils disent ce qui est vrai (écoutez "What They Do" - par ailleurs excellent tant dans les lyrics que dans le son lui-même). On les appelle "Voleurs de scène".

Pour Public Enemy c'est autre chose, ils ont été discrédités par le Pr Griff qui aurait proféré trop de paroles antisémites, et Flavor Flav a vraisemblablement pété un câble, du coup le groupe s'est cassé.
(...)


Y'en a qui se posaient déjà des questions à l'époque, où en sommes-nous aujourd'hui ? Confused



Je comprends plus rien là. Ca se perd dans la masse Chabine ; pourquoi reporter ici un topic créé il y a 2 ans parlant de l'homophobie dans le dance hall alors que tu as choisi de créer ce topic après les précédents échanges sur le topic de Booba ?

Autant rafraîchir l'autre topic sur le Dance Hall en y ajoutant tes posts sur les autres effets pervers du Dance Hall, non ? plutôt que de le copier coller dans sa quasi totalité ici alors que c'est surtout censé parler du RAP ?!

Tu veux faire 10 000 choses à la fois ; ton initiative était bonne, ne la transforme pas en tout et n'importe quoi ; prends tout simplement ton temps et ne mélange pas tout Lady.

Par ailleurs :

Chabine a écrit:
Allez trève de déconnade, y'a un truc qui me fait bien marrer : quand c'est DIAM'S, on peut critiquer, dire que c'est de la daube, mais quand c'est BOOBA, ah non, faut pas, "parole de soninké"... Rolling Eyes La nana, on peut, c'est qu'une byyyyyyyatch, leuco, en plus, mais l'ourson, c'est broza, donc pas possible ? Rolling Eyes
BREF Arrow


Tu allumes des feux que tu auras du mal à éteindre si jamais ceux que tu vises (et qui sont déjà passés à autre chose) s'évertuent à te répondre ; il y a eu je pense suffisamment d'hostilités sur le topic de Booba - au point que tu as choisi de le scinder pour continuer à parler ICI du Gangsta Rap sans faire mention du personnage. Mais voilà que tu y reviens et en rajoute une couche sur l'individu.

Là Chabine tu déconnes, sorry.
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Chabine
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MessagePosté le: Mar 17 Juil 2007 21:35    Sujet du message: Répondre en citant

Maryjane a écrit:
Chabine a écrit:
Chabine a écrit:
Je sais pas si je vais trouver des billes, mais je compte décliner le thème sur tous les genres musicaux que j'ai vu et que je vois dégénérer sous les yeux/dans mes oreilles Confused :
- Reggae/Soundsystems Arrow Dancehall commercial
- Salsa (dont salsa conciente) Arrow Reggaeton lobotomisant
- Zouk (souvent conscient chez Kassav) Arrow Zouklove merdique à partir des 90s

Bon, je fous la paix (temporairement) au RAP pour me pencher sur un genre musical qui a une influence plus directe sur notre vie, aux Antilles : le DANCEHALL Confused
(...)



Je comprends plus rien là. Ca se perd dans la masse Chabine ; pourquoi reporter ici un topic créé il y a 2 ans parlant de l'homophobie dans le dance hall alors que tu as choisi de créer ce topic après les précédents échanges sur le topic de Booba ?

Simple question de conception des choses Confused Selon moi, ces phénomènes de desgénérescence musicale sont liés, le RAP, genre le plus porteur en Europe et aux US n'étant que la partie émergée de l'iceberg. L'autre partie, très visible aux Antilles, c'est le DANCEHALL, et comme par hasard, ces 2 genres ont tendance à se raprocher énormément aux US (collaborations entre Rapeurs et chanteurs de Dancehall, surtout Sean Paul -prononcer ShanaPôl... Laughing ). Il me semble plus intéressant de faire converger ces analyses plutôt que de créer un topic pour chaque cas.

J'avais annoncé dans un post précédent que j'avais l'intention de faire ces parenthèses dans ce topic que J'ai pris l'initiative de lancer, c'est donc exactement ce que je fais Wink

Tu remarqueras d'ailleurs que dans le topic qui parlait (seulement) de l'homophobie dans le Dancehall, les échanges ont naturellement dérivé vers l'évolution du Rap commercial, sans que personne ne s'en émeuve à l'époque.

Maryjane a écrit:
Autant rafraîchir l'autre topic sur le Dance Hall en y ajoutant tes posts sur les autres effets pervers du Dance Hall, non ? plutôt que de le copier coller dans sa quasi totalité ici alors que c'est surtout censé parler du RAP ?!

L'autre topic mélangeait 2 problématiques : l'homophobie ET le Dancehall. Comme ça m'avait déjà sâoulée qu'on confonde dérives commerciales et référendum pour ou contre les homo, je n'ai pas voulu relancer ce topic là Confused

Pour ne pas réinventer la roue, j'ai également cru bon d'extraire de ce topic les interventions qui me semblaient s'inscrire dans la préoccupation du présent topic.

Et puis, tu avoueras que si on peut discuter de l'intérêt de re-copier/coller un article entier, il en va de même lorsque tu reprends l'intégralité de mon long post dans ta réponse, Miss ? Wink

Maryjane a écrit:
Tu veux faire 10 000 choses à la fois ; ton initiative était bonne, ne la transforme pas en tout et n'importe quoi ; prends tout simplement ton temps et ne mélange pas tout Lady.

Come je l'ai dit plus haut, ces sujets en apparence différents sont, selon moi, intimement liés. Il s'agit des mêmes ressorts (flatter les bas instincts afin de noyer les revendications sociales), des mêmes intervenants (l'industrie de l'entertainement) et des mêmes cibles (les Afros, qu'ils soient "artistes" ou public Confused). Je ne pense pas mélanger quoi que ce soit mais faire le lien entre des phénomènes similaires.

Maryjane a écrit:
Par ailleurs :

Chabine a écrit:
Allez trève de déconnade, y'a un truc qui me fait bien marrer : quand c'est DIAM'S, on peut critiquer, dire que c'est de la daube, mais quand c'est BOOBA, ah non, faut pas, "parole de soninké"... Rolling Eyes La nana, on peut, c'est qu'une byyyyyyyatch, leuco, en plus, mais l'ourson, c'est broza, donc pas possible ? Rolling Eyes
BREF Arrow


Tu allumes des feux que tu auras du mal à éteindre si jamais ceux que tu vises (et qui sont déjà passés à autre chose) s'évertuent à te répondre ; il y a eu je pense suffisamment d'hostilités sur le topic de Booba - au point que tu as choisi de le scinder pour continuer à parler ICI du Gangsta Rap sans faire mention du personnage. Mais voilà que tu y reviens et en rajoute une couche sur l'individu.

Là Chabine tu déconnes, sorry.

Euh, excuse-moi, mais ça ne ferait pas de mal de faire les mêmes remarques à ceux qui continuent à faire des sous-entendus de l'autre coté, je pense, hein ! Mad

Attends, moi je veux bien tout ce qu'on veut, tu es dans ton rôle de Modo, là pas de soucis, mais moi je revendique une dimension humaine. Je ne suis pas parfaite ni supérieure à qui que ce soit, et y'a des trucs qui m'ont saoûlée, et j'ai encore des choses à dire sur le sujet, que ça plaise ou non Mad

J'ai dégagé du topic sur BOOBA par esprit d'apaisement et afin de respecter l'esprit de l'initiateur du topic. Pas parce que j'avais plus rien à dire, ni sur l'individu ni sur le système, d'où le présent topic. On va pas m'interdire de dire ce que j'ai à dire, sous prétexte que ça ne plait pas à certains, quand même ? Mad

Ce que j'ai écrit est faux ? Il fait combien de pages, le topic sur DIAM'S, là ? Combien de venin déversé sur sa tronche (que j'apprécie pas particulièrement) sans que ça gêne personne, alors que, hop, dès qu'on touche à son alter égo masculin (du moins en termes de poids dans le Rap Business gaulois actuel), c'est pas touche ? On a le droit le dire que DIAM'S c'est de la m..., que la mettre à la tête de la Motown France, c'est de la vakabonnagerie, mais BOOBA, c'est le nouveau Dieu ? Et je dois la fermer ?

Quand on me dit "si tu kiffes pas et ben t'écoutes pas, et puis c'est tout", non seulement personne ne me dit de la fermer, merci Evil or Very Mad , mais on occulte le fait que nous n'avons plus le choix d'écouter ou non de la daube Mad Désolée mais quand on arrêtera de me bassiner avec ces merdes dès que j'allume ma TV et/ou ma radio, là je la fermerai. D'ici là, je compte bien continuer à l'ouvrir, que ça plaise ou non ! Moi ça me plait pas d'entendre des âneries à longueur de journée, ça me plait pas d'entendre mes neveux les reprendre en coeur, et ça n'a que trop duré !

Et que je sache, j'ai insulté aucun Grioonaute, là, la réciproque est loin d'être vraie, alors bon.

S'il faut appliquer la loi du POLITIQUEMENT CORRECT, maintenant, qu'elle s'applique A TOUT LE MONDE ! Evil or Very Mad Arrow

PS : en plus j'interdis à personne de me contredire sur le fond du débat, en me démontrant que j'ai tort de penser ça du Rap actuel, que c'est pas ce que je pense, etc... pourtant ce serait facile à faire, puisque je ne m'y connais pas en Rap et je ne m'en cache pas Confused Donc ceux qui ne sont pas d'accord, à vos claviers Arrow
_________________
"Le colonialisme et ses dérivés ne constituent pas à vrai dire les ennemis actuels de l'Afrique. À brève échéance ce continent sera libéré. Pour ma part plus je pénètre les cultures et les cercles politiques plus la certitude s'impose à moi que LE PLUS GRAND DANGER QUI MENACE L'AFRIQUE EST L'ABSENCE D'IDÉOLOGIE."
Cette Afrique à venir, Journal de bord de mission en Afrique occidentale, été 1960, Frantz Fanon, Pour la Révolution Africaine
2011, annee Frantz Fanon
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Maryjane
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MessagePosté le: Mar 17 Juil 2007 22:10    Sujet du message: Répondre en citant

Chabine a écrit:
Maryjane a écrit:
Chabine a écrit:
Chabine a écrit:
Je sais pas si je vais trouver des billes, mais je compte décliner le thème sur tous les genres musicaux que j'ai vu et que je vois dégénérer sous les yeux/dans mes oreilles Confused :
- Reggae/Soundsystems Arrow Dancehall commercial
- Salsa (dont salsa conciente) Arrow Reggaeton lobotomisant
- Zouk (souvent conscient chez Kassav) Arrow Zouklove merdique à partir des 90s

Bon, je fous la paix (temporairement) au RAP pour me pencher sur un genre musical qui a une influence plus directe sur notre vie, aux Antilles : le DANCEHALL Confused
(...)


Je comprends plus rien là. Ca se perd dans la masse Chabine ; pourquoi reporter ici un topic créé il y a 2 ans parlant de l'homophobie dans le dance hall alors que tu as choisi de créer ce topic après les précédents échanges sur le topic de Booba ?

Simple question de conception des choses Confused Selon moi, ces phénomènes de desgénérescence musicale sont liés, le RAP, genre le plus porteur en Europe et aux US n'étant que la partie émergée de l'iceberg. L'autre partie, très visible aux Antilles, c'est le DANCEHALL, et comme par hasard, ces 2 genres ont tendance à se raprocher énormément aux US (collaborations entre Rapeurs et chanteurs de Dancehall, surtout Sean Paul -prononcer ShanaPôl... Laughing ). Il me semble plus intéressant de faire converger ces analyses plutôt que de créer un topic pour chaque cas.

J'avais annoncé dans un post précédent que j'avais l'intention de faire ces parenthèses dans ce topic que J'ai pris l'initiative de lancer, c'est donc exactement ce que je fais Wink


... "ce topic que J'ai pris l'initiative de lancer"... Shocked... Question Question Question... Confused

Wow.

Ok Chab'. Pa dig. Dans ce cas poursuis ; c'est TON topic, alimente-le à ta guise ; sachant que tu l'intitules "GANGSTA RAP, VOTRE AVIS", alors fais comme bon te semble, en débattant juste derrière du :

Citation:
- Reggae/Soundsystems Arrow Dancehall commercial
- Salsa (dont salsa conciente) Arrow Reggaeton lobotomisant
- Zouk (souvent conscient chez Kassav) Arrow Zouklove merdique à partir des 90s


No prob. C'est ton topic.

Chabine a écrit:
Et puis, tu avoueras que si on peut discuter de l'intérêt de re-copier/coller un article entier, il en va de même lorsque tu reprends l'intégralité de mon long post dans ta réponse, Miss ? Wink


Tout à fait ; rien à voir avec le fait d'aller recopier un topic dans un autre ; merci.

Chabine a écrit:
Maryjane a écrit:
Tu veux faire 10 000 choses à la fois ; ton initiative était bonne, ne la transforme pas en tout et n'importe quoi ; prends tout simplement ton temps et ne mélange pas tout Lady.

Come je l'ai dit plus haut, ces sujets en apparence différents sont, selon moi, intimement liés. Il s'agit des mêmes ressorts (flatter les bas instincts afin de noyer les revendications sociales), des mêmes intervenants (l'industrie de l'entertainement) et des mêmes cibles (les Afros, qu'ils soient "artistes" ou public Confused). Je ne pense pas mélanger quoi que ce soit mais faire le lien entre des phénomènes similaires.


Le titre de ton topic n'a donc à présent plus rien à voir (off modo hein).

Chabine a écrit:
Maryjane a écrit:
Par ailleurs :

Chabine a écrit:
Allez trève de déconnade, y'a un truc qui me fait bien marrer : quand c'est DIAM'S, on peut critiquer, dire que c'est de la daube, mais quand c'est BOOBA, ah non, faut pas, "parole de soninké"... Rolling Eyes La nana, on peut, c'est qu'une byyyyyyyatch, leuco, en plus, mais l'ourson, c'est broza, donc pas possible ? Rolling Eyes
BREF Arrow


Tu allumes des feux que tu auras du mal à éteindre si jamais ceux que tu vises (et qui sont déjà passés à autre chose) s'évertuent à te répondre ; il y a eu je pense suffisamment d'hostilités sur le topic de Booba - au point que tu as choisi de le scinder pour continuer à parler ICI du Gangsta Rap sans faire mention du personnage. Mais voilà que tu y reviens et en rajoute une couche sur l'individu.

Là Chabine tu déconnes, sorry.

Euh, excuse-moi, mais ça ne ferait pas de mal de faire les mêmes remarques à ceux qui continuent à faire des sous-entendus de l'autre coté, je pense, hein ! Mad


Tu avais déjà pris soin de répondre aux sous-entendus dont tu parles mais tu y es revenue. Et tu y reviens ici. C'est en cela que je trouve que tu en rajoutes. Surtout quand on sait que les paroles amènent les paroles ; mais vraisemblablement ça éclate du monde alors défoulez-vous.

Chabine a écrit:
Attends, moi je veux bien tout ce qu'on veut, tu es dans ton rôle de Modo, là pas de soucis, mais moi je revendique une dimension humaine. Je ne suis pas parfaite ni supérieure à qui que ce soit, et y'a des trucs qui m'ont saoûlée, et j'ai encore des choses à dire sur le sujet, que ça plaise ou non Mad


Excuse-moi Chabine, mais moi partais SURTOUT DE CA :

Chabine a écrit:

T'as la haine GRAVE, toi, allez, respire un bon coup, et t'inquiète, je te fous la paix désormais, discussion impossible

(...)

Bon, OK les gars, LA, je crois VRAIMENT que c'est IMPOSSIBLE que j'y comprenne quelque chose, donc je vais VRAIMENT en rester là. Pas la peine de vous embêter à me répondre, je vous fous la paix pour de bon. Bonne continuation Arrow

(...)

PPS : je passerai plus tard pour débarrasser le topic de mes interventions, et les balancer dans un topic spécial "le Gangsta Rap, votre avis", pour ceux que le discussion intéresse, comme ça tout le monde sera content, et vous pourrez rester entre fans ici, OK ? Désolée d'être intervenue ici Arrow


Et puis, par ailleurs : pas besoin d'enfiler la panoplie de modo pour dire ce que je pense Chabine, ou alors j'ai un gros problème.

Chabine a écrit:
J'ai dégagé du topic sur BOOBA par esprit d'apaisement et afin de respecter l'esprit de l'initiateur du topic. Pas parce que j'avais plus rien à dire, ni sur l'individu ni sur le système, d'où le présent topic.


C'est bien de ça que je parle, Chabine.

Chabine a écrit:
On va pas m'interdire de dire ce que j'ai à dire, sous prétexte que ça ne plait pas à certains, quand même ? Mad

Ce que j'ai écrit est faux ? Il fait combien de pages, le topic sur DIAM'S, là ? Combien de venin déversé sur sa tronche (que j'apprécie pas particulièrement) sans que ça gêne personne, alors que, hop, dès qu'on touche à son alter égo masculin (du moins en termes de poids dans le Rap Business gaulois actuel), c'est pas touche ? On a le droit le dire que DIAM'S c'est de la m..., que la mettre à la tête de la Motown France, c'est de la vakabonnagerie, mais BOOBA, c'est le nouveau Dieu ? Et je dois la fermer ?

Quand on me dit "si tu kiffes pas et ben t'écoutes pas, et puis c'est tout", non seulement personne ne me dit de la fermer, merci Evil or Very Mad , mais on occulte le fait que nous n'avons plus le choix d'écouter ou non de la daube Mad Désolée mais quand on arrêtera de me bassiner avec ces merdes dès que j'allume ma TV et/ou ma radio, là je la fermerai. D'ici là, je compte bien continuer à l'ouvrir, que ça plaise ou non ! Moi ça me plait pas d'entendre des âneries à longueur de journée, ça me plait pas d'entendre mes neveux les reprendre en coeur, et ça n'a que trop duré !

(...)

Et que je sache, j'ai insulté aucun Grioonaute, là, la réciproque est loin d'être vraie, alors bon.

S'il faut appliquer la loi du POLITIQUEMENT CORRECT, maintenant, qu'elle s'applique A TOUT LE MONDE ! Evil or Very Mad Arrow


... Tu me rappeleras à quel moment quelqu'un ici ou dans l'autre topic t'a dit de "la fermer" Chabine.

Sinon, pour le reste j'ai pris de la distance par rapport à ton topic ; on en retient des choses ok ; mais d'ici à ce que ça me prenne à la gorge à ce point, très franchement y'a encore de la marge.

Bonne continuation à toi donc.
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Dernière édition par Maryjane le Mar 17 Juil 2007 22:57; édité 3 fois
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khoufou
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MessagePosté le: Mar 17 Juil 2007 22:23    Sujet du message: Répondre en citant

J'ouvre juste une petite parenthèse à propos de ce qu'a dit Maryjane,je suis d'accord avec elle.

Chabine,je trouve que l'idée de créer un topic sur le gangsta rap était bonne mais même si c'est vrai qu'on peut faire le parallèle gangsta rap/dance hall pour les mêmes raisons commerciales,mais là si tu commences à nous mettre des articles sur le dance hall,tu changes du sujet et ça pollue le topic. Confused

Pour revenir au rap,comme l'ont dit plusieurs grioonautes je trouve aussi que le rap français est une pâle copie du rap américain mais en plus nul.

Mais en ce qui concerne le rap français je trouve que ce qui s'est fait de mieux c'est NTM et IAM (surtout leur album le micro d'argent),je suis pas un fan mais j'avoue quà l'époque j'ai bien aimé.

Mais depuis bien longtemps maintenant le rap français c'est de la grosse daube!
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Chabine
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MessagePosté le: Mar 17 Juil 2007 22:57    Sujet du message: Répondre en citant

Maryjane a écrit:
Ok Chab'. Pa dig. Dans ce cas poursuis ; c'est TON topic, alimente-le à ta guise ; sachant que tu l'intitules "GANGSTA RAP, VOTRE AVIS", alors fais comme bon te semble, en débattant juste derrière du :

Citation:
- Reggae/Soundsystems Arrow Dancehall commercial
- Salsa (dont salsa conciente) Arrow Reggaeton lobotomisant
- Zouk (souvent conscient chez Kassav) Arrow Zouklove merdique à partir des 90s

No prob.

Faut accepter que les autres n'aient pas la même vision. Maintenant, la parenthèse sur le DANCEHALL est fermée, en ce qui me concerne, j'ai plus de billes toutes façons (ça te va, khoufou ? Wink )

Maryjane a écrit:
Chabine a écrit:
Maryjane a écrit:
Tu veux faire 10 000 choses à la fois ; ton initiative était bonne, ne la transforme pas en tout et n'importe quoi ; prends tout simplement ton temps et ne mélange pas tout Lady.

Come je l'ai dit plus haut, ces sujets en apparence différents sont, selon moi, intimement liés. Il s'agit des mêmes ressorts (flatter les bas instincts afin de noyer les revendications sociales), des mêmes intervenants (l'industrie de l'entertainement) et des mêmes cibles (les Afros, qu'ils soient "artistes" ou public Confused). Je ne pense pas mélanger quoi que ce soit mais faire le lien entre des phénomènes similaires.


Le titre de ton topic n'a donc à présent plus rien à voir (off modo hein).

J'ai pensé à un autre titre, il n'est pas exclu que je le change dès que j'aurai trouvé.
Maryjane a écrit:
Par ailleurs :
Tu avais déjà pris soin de répondre aux sous-entendus dont tu parles mais tu y es revenue. Et tu y reviens ici. C'est en cela que je trouve que tu en rajoutes. Surtout quand on sait que les paroles amènent les paroles ; mais vraisemblablement ça éclate du monde alors défoulez-vous.

Marrant que tu ne voies les sous-entendus que dans MES posts, et pas dans ceux des autres... Sauf quand ils dépassent les bornes et versent carrément dans la scatologie, faute d'arguments... Rolling Eyes J'ai pas l'intention d'en arriver là.

Maryjane a écrit:
Chabine a écrit:
J'ai dégagé du topic sur BOOBA par esprit d'apaisement et afin de respecter l'esprit de l'initiateur du topic. Pas parce que j'avais plus rien à dire, ni sur l'individu ni sur le système, d'où le présent topic.


C'est bien de ça que je parle, Chabine.

L'erreur a été de penser que j'allais m'interdire de parler de BOOBA simplement parce que ça plait pas à certains. Ben non, tu vois, je compte bien parler de lui et de tous ceux qui me déplaisent et qui m'agressent les timpans en permanence Mad (AKON, bien avant BOOBA, PASSI, STOMY - et oui, lui aussi, quoique pas tout le temps - etc...).

Maryjane a écrit:
Chabine a écrit:
Quand on me dit "si tu kiffes pas et ben t'écoutes pas, et puis c'est tout", non seulement personne ne me dit de la fermer, merci Evil or Very Mad , mais on occulte le fait que nous n'avons plus le choix d'écouter ou non de la daube Mad Désolée mais quand on arrêtera de me bassiner avec ces merdes dès que j'allume ma TV et/ou ma radio, là je la fermerai. D'ici là, je compte bien continuer à l'ouvrir, que ça plaise ou non ! Moi ça me plait pas d'entendre des âneries à longueur de journée, ça me plait pas d'entendre mes neveux les reprendre en coeur, et ça n'a que trop duré !

(...)

Et que je sache, j'ai insulté aucun Grioonaute, là, la réciproque est loin d'être vraie, alors bon.

S'il faut appliquer la loi du POLITIQUEMENT CORRECT, maintenant, qu'elle s'applique A TOUT LE MONDE ! Evil or Very Mad Arrow


... Tu me rappeleras à quel moment quelqu'un ici ou dans l'autre topic t'a dit de "la fermer" Chabine.


Dans ce topic, personne, dans l'autre, facile :
Arrow
Ex_Harmony le 13 juillet a écrit:
"T'aime ou t'aime pas dis moi toi qui sais tout
Si tu kiffes pas renoi t'écoutes pas et puis c'est tout
J'aime pas les dictons,
Ma tronche sur les biftons
J'aimerais bien être le parrain et t'appeler fiston
C'est bien ou quoi, dis moi toi qui sais tout
Si tu kiffes pas t'écoutes pas et puis c'est tout
Kho, j'aime les défis, la course, un rallye faut qu'on s'allie
Parce qu'on a trop salit Booba Ali"

Si tu kiffe pas/ Lunatic
Oui oui je sais le niveau est trop bas pour notre Intelligensia Grionaute Mr. Green

et qu'on vienne pas me chatouiller sur "oui mais c'est pas EXACTEMENT ce qui est écrit, là", car si on sait voir les sous-entendus dans mes posts, ça ne fait pas de mal de les voir aussi AILLEURS.

Dans uns discussion sur un artiste, quel qu'il soit, quand on te dit "si t'aimes pas, t'écoutes pas" ça signifie clairement "TA GUEULE". Osez me dire l'inverse Evil or Very Mad Ca, c'est pas passé, c'est d'autant moins passé que le champ des sujets qu'il est possible d'aborder en public se réduit de jour en jour (je parle de la vraie vie aussi), et ça commence à ma saoûler mais GRAVE Mad

Maryjane a écrit:
Sinon, pour le reste j'ai pris de la distance par rapport à ton topic ; on en retient des choses ok ; mais d'ici à ce que ça me prenne à la gorge à ce point, très franchement y'a encore de la marge.

Bonne continuation à toi donc.

Merci, et la prochaine fois, je suis sûre qu'on peut parfaitement régler ça en privé, on a l'habitude, quand même Confused
Arrow
_________________
"Le colonialisme et ses dérivés ne constituent pas à vrai dire les ennemis actuels de l'Afrique. À brève échéance ce continent sera libéré. Pour ma part plus je pénètre les cultures et les cercles politiques plus la certitude s'impose à moi que LE PLUS GRAND DANGER QUI MENACE L'AFRIQUE EST L'ABSENCE D'IDÉOLOGIE."
Cette Afrique à venir, Journal de bord de mission en Afrique occidentale, été 1960, Frantz Fanon, Pour la Révolution Africaine
2011, annee Frantz Fanon
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Chabine
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MessagePosté le: Mer 18 Juil 2007 04:48    Sujet du message: Répondre en citant

Bon, une fois ces pénibles mises au point faites, on peut reprendre Confused

J'ai trouvé cet article sur l'histoire du RAP. Les plus initiés que moi pourront donner leur avis sur la qualité de cette étude historique, j'y ai, pour ma part, relevé un détail intéressant, et qui rejoint le parallèle RAP/DANCEHALL :

Citation:
Les origines du rap ce sont aussi les sounds systems jamaïcains où des disco mobiles aux haut-parleurs énormes colportent à travers l'île, depuis le milieu des années 60, chaque nouveau tube reggae et sont des lieux de micro ouvert pour tous les chanteurs qui désirent se faire connaître.



Sinon, je n'ai extrait que ce qui concerne ce topic :

http://www.hiphopcore.net/articles/50-article-emergence-evolution-et-histoire-du-rap.html

L'âge d'or du hip-hop: De 85 à 92

En cette période "bénie" selon tous les amateurs de rap, même si les sorties se sont intensifiées depuis les premières années, il y'en a encore relativement peu et elles sont toutes longuement mûries donnant lieu à de nombreux classiques de l'histoire du rap. C'est une période d'intense créativité tant au plan musical qu'au plan textuel et c'est pour cela que les américains l'appellent le Golden Age.

La période des Battle

Comme nous l'avons vu, depuis sa naissance, le rap a donné lieu à des joutes verbales qui ont permis de révéler de grands talents de l'improvisation ou de la rime écrite. Cette tradition va donner lieu à quelques-uns des plus grands moments du rap. Ainsi à New-York, les quartiers s'opposent, chacun revendiquant la paternité du rap (réellement originaire du Bronx). En 1986, MC SHAN sort 'The Bridge' où il affirme que le Queens, son quartier a donné naissance au rap. KRS-ONE, originaire du Bronx, contre-attaque avec 'The Bridge Is Over' et, pendant un an, les deux rappers vont se livrer un véritable combat à coup de maxis interposés... De même LL COOL J et KOOL MOE DEE vont se battre virtuellement dans leurs titres et leurs clips, le dernier étant particulièrement jaloux du succès immédiat du premier... Mais jamais aucune opposition n'en viendra aux mains, le respect étant omniprésent de part et d'autre.


Le règne des lyricistes

La tendance textuelle dominante est dans ces années le drame, le récit urbain qu'à magnifié 'The Message'. Parmi la multitude de labels qui se créent émerge Cold Chillin', le label de Marley Marl, sûrement le plus grand DJ et producteur de la fin des années 80. Il a en effet dans son écurie des talents aussi bruts que divers sous la forme de rappers devenus aujourd'hui légendaires :

- KOOL G RAP, le premier rapper à incorporer des récits mafieux dans des textes à la violence et au réalisme inégalés.
- BIG DADDY KANE, une voix de baryton aux services de textes mettant en avant une parfaite connaissance de la rue et de ses rouages avec un tempérament "belliqueux".
- BIZ MARKIE, un déjanté au flow hallucinant et auteur des textes les plus imprévisibles tels que 'I Need A Haircut' ou 'Pickin' Boogers' ("A la chasse des crotte de nez"!!).
- ROXANNE SHANTE, la première femme à avoir une renommée dans tout le pays.
- ERIC B and RAKIM, la réunion d'un DJ ingénieux et de celui que les Américains appellent The God (Dieu) pour la portée universelle et métaphysique de ses paroles marquant à jamais toute une génération de fans.

Def Jam tient la dragée haute à Cold Chillin' en mettant à jour un jeune anglais du nom de SLICK RICK dont les paroles laissent une grande place à l'introspection mais aussi aux récits 'amoureux'. Mais c'est surtout grâce à PUBLIC ENEMY que ce label remporte la mise. En effet, nous avons peut-être là le plus grand groupe de l'histoire du rap. Armé d'une philosophie radicale et inventeur d'un mur du son rapologique, d'un réel chaos sonore, Public Enemy s'impose dès son premier album comme un groupe majeur. Le groupe, prônant l'autodéfense par les armes face à la suprématie oppressante des Blancs et cultivant l'imagerie paramilitaire Black Panther, va donner naissance à toute une vague de rap hautement politisé et engagé, ce qui n'avait pas été vu depuis les Last Poets.

Un autre grand lyriciste de l'époque est KRS-ONE (que nous avons déjà évoqué) au sein de son BOOGIE DOWN PRODUCTIONS. Celui qui se fait appeler le "métaphysicien du rap" ou le "Professeur", autodidacte de talent, prêche l'éducation et la connaissance de soi dans des textes humanistes et utopistes tels que 'You Must Learn'. Il est aussi l'un des premiers à introduire une composante reggae dans son flow et il initie le Stop The Violence Movement, un mouvement d'opinion relayé par les rappers et destiné à dénoncer le Black on Black crime (meurtre entre Noirs).


Confusion et émergence de la New School

Nous sommes ici dans une période très turbulente pour le rap qui connaît ses premiers procès pour obscénités et/ou violence et qui voit les stickers avertissant les parents sur le contenu des albums se multiplier sur les pochettes (les fameux Parental Advisory). Ainsi, le 2 LIVE CREW, adeptes du rap "porno", voit ses titres classées X et interdits de ventes dans certains états. ICE-T, premier rapper à émerger de Los Angeles, voit, lui, le retrait des bacs de son album pour la présence du titre 'Cop Killer' ("Tueur de Flic").

D'autre part, certains groupes, surfant sur la vague du militantisme enclenché par Public Enemy, se voient sous la haute surveillance du FBI. On peut citer parmi les plus influents les POOR RIGHTEOUS TEACHERS, le X-CLAN et PARIS, auteur d'un 'Bush Killa' explicite. Des micros seront posés chez certains qui seront sous filature constante et dont des profils psychologiques seront dressés.

De plus, le rap connaît alors les premiers problèmes juridiques liés au sampling. En effet, des artistes commencent à demander des droits sur les morceaux empruntant des portions de leur propres compositions. Ainsi, en 1992, Biz Markie se retrouve ruiné et voit son album retiré des bacs à la suite d'un procès retentissant, pour quelques mesures samplées sur un obscur hit de 1972. D'autres artistes se retrouveront dans la même situation jusqu'à une clarification des lois liés au sampling.

Mais le plus important danger planant sur la tête des rappers est bien la tentative de récupération du rap par les major companies à des fins commerciales. Après le succès mondial de Run DMC et LL Cool J et de certaines tournées, les maisons de disques comprenant le potentiel de vente du rap, on voit alors l'apparition d'un rap "dance" vidé de son contenu et basé sur un support musical "easy-listening" qui, même s'il connaîtra un fort succès au niveau des ventes, emmènera le rap à son plus bas niveau d'originalité, rendant ainsi moins évidente encore son acceptation en tant que musique à part entière et non comme mode "passagère" par la presse rock américaine. Le symbole de ce mouvement est VANILLA ICE, un rapper blanc inconsistant qui grâce au marketing vendra 3 millions d'exemplaires de son médiocre "To The Extreme"... MC HAMMER sera l'autre bête noire des puristes, accommodant en effet son rap d'un spectacle façon comédie musicale à Broadway et allant jusqu'à apparaître dans des spots publicitaires ridicules pour Pepsi ou la chaîne de restauration KFC.

Toute cette confusion donne cependant l'envie à une nouvelle génération de rappers de marquer un retour à un rap inventif et attaché à ses racines. Ces nouveaux rappers vont se revendiquer de la New School reléguant les anciens rappers à la Old School. La différence se marque par une attention plus grande portée au flow et par une perte de la linéarité des textes qui deviennent moins des histoires qu'on raconte ou des états d'âme qu'un martèlement de mots et d'idées. De plus, cette nouvelle génération va trouver une source infini de samples dans le Jazz et la soul des années 60 auxquels elle va s'attacher. On voit aussi parmi eux les premiers rappers blancs ou latinos crédibles (CYPRESS HILL, THIRD BASS, KID FROST). Les groupes les plus influents de cette période sont:

- GANGSTARR, symbole de l'alliance jazz-rap et de l'intégrité rapologique au service de l'éducation des masses;
- LEADERS OF THE NEW SCHOOL au style de rap saccadé, dont le génial Busta Rhymes est membre;
- PETE ROCK & CL SMOOTH, initiateurs d'un son jazzy maintes fois copié;
- MAIN SOURCE, mené par le talentueux Large Professor;
- BRAND NUBIAN, les messagers de la 5% Nation;
- LORD FINESSE, un rapper / producteur de talent;
- EPMD accompagné de son Hit Squad (REDMAN, K-SOLO) au Funk sale et ravageur et aux flows hautement innovants;
- ULTRAMAGNETIC MC'S auteurs de morceaux aux sonorités et aux paroles étonnantes et osées.

Mais le plus gros choc de cette période vient de la réunion de quelques groupes sous la bannière des Native Tongues. Ce collectif, réunissant A TRIBE CALLED QUEST, les JUNGLE BROTHERS, DE LA SOUL et bien d'autres groupes, se démarque par un afro-centrisme "bon enfant" et des récits à la poésie abstraite et au positivisme quasi psychédéliques qui firent penser à l'époque à un "revival" hippie.Cette renaissance du "vrai rap" n'empêche cependant pas les problèmes de subsister et elle marque la fin de l'âge d'or laissant place à une période plus prolifique mais moins innovante.



De 1992 à 2000: Explosion du "phénomène" rap



Les 'Gangsters' de la côte Pacifique au sommet des charts

Des précurseurs tels que Ice-T, Mellow Man Ace ou Kid Frost avait déja fait parler de l'émergence d'une scène rap sur la côte Ouest des Etats-Unis mais c'est en 1988 que tout va basculer. En effet, un jeune rapper qui a le sens des affaires monte un label, Ruthless Records, avec des fonds d'origine mystérieuses - vraisemblablement le deal de drogue - et sort l'album du groupe dont il est l'une des vedettes. L'homme se fait appeler EAZY E et son groupe est Niggers With Attitude, ou plus simplement NWA. Le monde va désormais entendre parler d'une nouvelle sous-division rapologique : le Gangsta Rap. Les récits de drive-by-shooting (assassinats de gangsters rivaux à l'arme automatique depuis une voiture) ou de deals dans les rues de L.A. vont devenir la nouvelle norme d'un rap musicalement plus mélodique et accessible que celui de New York, mais textuellement plus menaçant. DR DRE en est l'architecte sonore, empruntant à tout va des échantillons des disques de George Clinton. Le détonateur pour NWA est le titre 'Fuck The Police' où ils s'en prennent aux forces de l'ordre qui multiplient les bavures et les délits de faciès dans les quartiers noirs. Boycotté par les radios, NWA vendra quand même plusieurs millions de ses albums jusqu'à une séparation qui donnera lieu à des carrières solos couronnées de succès pour chaque membre (ICE CUBE, MC REN, Eazy E jusqu'à sa mort des suites du Sida...).

Dr Dre sera lui le membre le plus chanceux de NWA avec la découverte de SNOOP DOGGY DOGG, un rapper à la diction paresseuse et aux textes à la fois humoristiques et durs qui séduiront l'Amérique entière et amèneront le label monté par Dre, Death Row, à devenir la Motown rap du début des années 90; chaque nouvel album du label s'écoulant comme des petits pains et le label totalisant 18 millions d'albums vendus entre 1992 et 1996. The DOGG POUND, WARREN G et d'autres profiteront de leurs affiliations à ce label pour lancer leur carrière; toujours dans un registre faisant fortement référence aux gangs. D'autres artistes feront encore parler d'eux comme MC EIHT, DJ QUIK, ou encore dans un style moins mélodieux CYPRESS HILL, FUNKDOOBIEST, HOUSE OF PAIN et COOLIO qui connaîtront un succès international...

Cependant, issu de cette vague, un artiste sort du lot et s'impose comme un modèle et aussi un "sex symbol" pour de nombreux jeunes en manque d'idéal. Cultivant une image à double facette entre un côté "lover" - qui a engendré des perles tels que 'Dear Mama' et 'Keep Ya Head Up', véritables odes aux femmes fortes - et un côté "bad boy" - à l'origine de titres comme 'Fuck The World' ; 2PAC séduit aussi bien les filles que les garçons et atteint une popularité inégalée. Auteur de titres très introspectifs et obsédé par la mort ('If I Die Tonight', 'Death Around The Corner', 'I Wonder If Heaven Got A Ghetto'), il meurt assassiné dans des circonstances mystérieuses en 1996. Sa mort marque le déclin de la côte Ouest, qui va s'engluer dans des guerres fratricides liées aux gangs, et ouvre la porte à des dizaines d'albums posthumes et à une adoration quasi-religieuse de Tupac.



Diffusion du hip-hop dans les USA et Retour de New-York au premier plan

Durant la période de règne de Los Angeles, les rappers new-yorkais se sont fait discrets. Les seules nouvelles têtes d'affiche sont en effet REDMAN, DAS EFX, ONYX ou NAUGHTY BY NATURE qui permettent d'apporter une alternative, plus dure musicalement, au Gangsta Rap. Les autres rappers parvenant aux succès ne font que critiquer la "dérive" du rap pour plaire aux puristes, tel TIM DOG dans son 'Fuck Compton' (quartier d'origine de NWA)...

Depuis 1992, on voit aussi arriver au premier plan des rappers issus de tous les coins des Etats-Unis. Ainsi, COMMON et NO I.D. de Chicago, les GETO BOYS de Houston, THE ROOTS de Philadelphie (premier groupe à incorporer des instrumentistes dans sa formation et dans tous ses concerts), EMINEM et SLUM VILLAGE de Detroit ou encore OUTKAST et GOODIE MOB d'Atlanta s'imposent en quelques albums comme des artistes majeurs du rap actuel. Les jeunes KRIS KROSS d'Atlanta, même si leur succès ne fut que bref, marquent en vendant 5 millions de leur premier album en 1992 le coup d'envoi de cette vague qui atteint aujourd'hui des sommets avec les ventes phénoménales de MASTER P et des soldats de son écurie No Limit de la Nouvelle-Orléans.

Entre 1993 et 1994, New York qui était au creux de la vague depuis un bon moment connaît une période faste avec la sortie coup sur coup de quatre albums hardcore qui relancent toute sa scène et s'imposent comme des classiques du genre: "Ready To Die "de THE NOTORIOUS B.I.G, "Enta Da Stage" de BLACKMOON, "Illmatic" de NAS et "Enter The Wu-Tang" du WU-TANG CLAN. Derrière eux, apparaissent de nombreux autres MC de talent: MOBB DEEP, JAY-Z, FAT JOE, JERU THA DAMAJA ou O.C.

Lassée par la superficialité, le sexisme et les récits toujours similaires des gangsta rappers de la côte ouest, cette nouvelle vague se démarque et retranscrit avec brio les difficultés nouvelles des Noirs et la violence physique et psychologique de la vie dans les ghettos ainsi que les espoirs de réussite de tous les jeunes qui s'y retrouvent "parqués". Les producteurs découvrent aussi le trésor de samples que représente la musique classique et ce renouveau new-yorkais va de pair avec une avalanche de pianos et de violons mélancoliques. New York voit ses ventes grimper en flèche et Los Angeles retourne dans l'ombre de la "Big Rotten Apple". Une tension palpable s'installe alors pendant 2 ans entre les deux côtes mais, malheureusement, cette fois-ci les violences ne resteront pas uniquement verbales et, en 1997, un an après la mort de 2Pac, The Notorious B.I.G., qui s'apprêtait à sortir son second album, périt sous les balles... La nation rap se rendant compte de la dérive violente qui la touche et des pertes qu'elle a entraîné s'unit alors pour calmer les esprits, comme le symbolise le tube de PUFF DADDY, dédié à son ami Notorious, 'I'll Be Missing You'.



L'ère Wu-Tang et le retour à l'underground

En l'espace de quatre ans, de 1993 à 1997, le Wu-Tang Clan envahit progressivement les bacs et impose son emprise sur toute la musique. Ce posse de neuf rappers, aux personnalités très différentes, autour duquel gravite plus de 30 groupes, est même élu en 1998 par les lecteurs de The Source (la "Bible" hebdomadaire du hip-hop) "meilleur groupe rap de tous les temps". Sous la direction du producteur-interprète The RZA, ces artistes s'inspirent de l'imagerie kung-fu, retournent à un hip-hop dur et sans concessions au son old school minimaliste et aux paroles sans équivalent et prennent en main leurs affaires et leur contrat en affirmant leur indépendance artistique. Un par un, les rappers du Clan sortent leurs albums solos dominant peu à peu le marché et devenant de vraies superstars.

Prenant exemple sur le choix d'indépendance du Wu et nostalgique de l'époque où le rap n'était qu'un moyen d'expression et non pas une machine à sous, tout un élan underground se crée sur les deux côtes américaines, symbolisé par les labels Rawkus et Loud qui renouent avec la qualité des sorties de l'âge d'or en ne proposant que des produits au contenu artistique irréprochable. Les chefs de file de ce mouvement, remettant le maxi vynil au goût du jour, ont pour noms COMPANY FLOW, MOS DEF, REFLECTION ETERNAL, ALL NATURAL, JURASSIC 5, DILATED PEOPLES, RAS KASS ou MIKE ZOOT.

De même, en réponse au matérialisme affiché par certains rappers ne cherchant que le succès facile en recyclant sans aucune originalité des tubes des années 80 (Puff Daddy, Jermaine Dupri...), un nouveau type de poétes-rappers se développe, arpentant les bars et les concours d'improvisation comme a pu le montrer magnifiquement le film "Slam".

Par ailleurs, les femmes se font plus présentes sur le devant de la scène avec les succès des "vétérans" QUEEN LATIFAH et MC LYTE et avec l'émergence de nouvelles rappeuses plus que sexy et prêtes à tout pour le succès telles que FOXY BROWN, ou LIL'KIM.

La fin de cette décennie nous donne aussi la réponse à une question qui pouvait être légitimement posée. En effet, nombre de spécialistes se demandaient si la longévité était possible dans le rap où les adeptes sont toujours à la recherche d'une nouvelle sensation de "fraîcheur", d'un nouveau son, d'une nouvelle diction, d'un nouvel argot... Les récents albums et le succès artistique et parfois commercial de vétérans tels que LL Cool J, Gangstarr, Brand Nubian, EPMD et Rakim ont prouvé que les puristes savaient ne pas oublier les grands artistes de leur musique, tant que ceux-ci savaient garder leur intégrité et se remettre au goût du jour.

De plus, dans cette période, le rap a largement dépassé le cadre de quelques passionnés constamment à la recherche des dernières nouveautés et a envahi tous les foyers de la middle class blanche américaine jusqu'à devenir aujourd'hui le genre musical majeur des USA, comme l'attestent les ventes phénoménales de deux artistes qui, au premier abord, n'étaient pas destinés à plaire au plus grand nombre: Jay-Z et DMX. Le premier a en effet battu un record historique en classant 5 semaines de suite son dernier album "Hard Knock Life Vol.2" à la première place des charts. DMX est lui rentré dans l'histoire en classant, dans la même année, 2 albums au sommet du Billboard US. Enfin, on peut dire que ces 8 dernières années ont marqué un peu plus encore le fossé se créant entre un rap underground, défendu par les puristes, haut-parleur des opprimés et porteur des valeurs originelles du hip-hop, et un rap commercial, cherchant sans cesse une brèche vers un succès rapide souvent au détriment de la qualité artistique.
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"Le colonialisme et ses dérivés ne constituent pas à vrai dire les ennemis actuels de l'Afrique. À brève échéance ce continent sera libéré. Pour ma part plus je pénètre les cultures et les cercles politiques plus la certitude s'impose à moi que LE PLUS GRAND DANGER QUI MENACE L'AFRIQUE EST L'ABSENCE D'IDÉOLOGIE."
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sam!
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MessagePosté le: Mer 18 Juil 2007 08:33    Sujet du message: et j'ajoute... Répondre en citant

....surtout le rap est devenu gangsta à partir du moent ou des millions de dollars ont été investi sur ce courant musical et sur certaines personnalités que l'on a décidéde mettre en avant.
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Chabine
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MessagePosté le: Mer 18 Juil 2007 18:46    Sujet du message: Re: et j'ajoute... Répondre en citant

sam! a écrit:
....surtout le rap est devenu gangsta à partir du moent ou des millions de dollars ont été investi sur ce courant musical et sur certaines personnalités que l'on a décidéde mettre en avant.


Je pense que celà n'est pas spécifique au RAP, et que dès qu'un courant culturel, quel qu'il soit, est massivement investi par le pouvoir économique, y'a de quoi se poser des questions sur les motivations de fond de ceux qui orientent ces politques Confused

Surtout quand, en l'ocurrence, ils le font sur une musique née, à l'origine, d'une forte contestation du système. Je crois qu'avec le RAP ils ont parfaitement réussi à inverser la logique, et à retourner l'arme contre ceux qui l'avaient pointé Mad

Vous allez encore dire que je fais le grand écart, mais ça me fait penser, dans un tout autre domaine, au succès des écrivains de la CREOLITE Confused Non pas que je nie le talent d'un Chamoiseau ou d'un Confiant, mais quand on voit les thèmes qu'ils abordent... On se dit que les Editeurs gaulois ont clairement saisi une occasion de miner le rapprochement des Antilles avec l'Afrique, initiée par CESAIRE, et ça a fonctionné Confused Les Prix Goncourt, Renaudot et autres n'arrivent pas par hasard, qui peut comprendre que Chamoiseau et Confiant aient été récompensés, et pas Césaire ? La réponse est dans les livres du patriarche, et aussi dans les objectifs (inavoués) du secteur de l'édition Confused

Je ferme la parenthèse Mr. Green

Por revenir au RAP, une des choses qui me fait le plus gerber, c'est de constater avec quel MEPRIS ceux qui tirent les ficelles considèrent le public, comment ils formatent sciemment une musique afin d'abrutir au maximum les masses, comment ils choisissent soigneusement les "artistes" qu'ils vont mettre en avant, afin de servir leurs objectifs. ET CA MARCHE Sad Au delà de toutes espérances, même. Les jeunes des "quartiers" (je trouve cette expression débile, quelqu'un peut me l'expliquer, stp ? Rolling Eyes ) et ceux, en général, issus de l'immigration se laissent convaincre par un système de valeurs qui ne les mènera nulle part, et qui, surtout, ne remet pas en cause la société inégalitaire dans laquelle nous vivons. Ils s'y identifient tellement viscéralement qu'ils perdent toute faculté de raisonner quand on pointe les failles du système, tellement l'industrie du disque a réussi à les convaincre que celà fait partie de leur identité profonde Sad

Ca ne se passe pas sur le terrain rationnel, il s'agit d'autre ressorts : le rêve bon marché (univers Bling Bling), la facilité (argent facile, drogue, bonheur factice : bagnoles, putes, qui remplacent l'amour), le frisson de l'interdit (drogue, flingues), une virilité faussement valorisée (j'existe parce que je parle fort, que je nique ta race, et que j'ai un flingue, je joue au dur, mais y'a rien dans le frigo quand je rentre à la maison), un sentiment d'appartenance (le 9-3 / 9-5 / 9-2 et maintenant 971 et 972 en force Rolling Eyes à quand le 7-5-0-1-6 aussi, tant qu'on y est ? ).

Ces décideurs qui mettent en avant le GANGSTA RAP et pas autre chose enferment leur public dans une impasse, et ils le font sciemment, en méprisant leur auditoire Mad Ce sont les mêmes qui promeuvent les programmes de destruction massive des neurones qui passent à la TV, tels le LOFT, tous les talk shows abrutissant de la veine Faux-Gel, Hard-le-Son, Cacauète, Navrant et Cie.

Ca me fait gerber quand je vois ça Mad Et ça m'attriste de voir que les gens à qui s'adresse ce discours y adhèrent si totalement, car en fait elles se convainquent elles-mêmes d'êtres trop abruties pour mériter autre chose Sad Et quand vous leur proposez autre chose, on vous répond : ah oui mais c'est pour l'INTELLIGENTSIA, ça, c'est pas pour nous Confused Ben non, moi j'y crois pas, à l'Intelligentsia, je ne souscris pas à cette idée proprement dégueulasse selon laquelle il y aurait une culture pour ***l'élite*** et une sous-culture pour la masse Mad

Je pense que c'est ça qui me touche autant sur ce sujet, car les présupposés de cette idée reçue sont terribles Sad A partir du moment où on accepte qu'il y a la vraie culture, pour les ***élites***, et que la sous-culture médiocre, c'est assez bon pour les masses, le fascisme n'est pas loin Mad Ce qui ne veut pas dire qu'il faut une culture uniforme pour tous, non, mais la qualité elle émerge de tous les milieux (généralement les plus modestes, d'ailleurs), si on promeut la médiocrité, c'est avec un objectif précis.

Je déteste les justifications des décideurs des média, qui justifient la médiocrité de leurs programmes par le fait "qu'ils donnent au public ce qu'ils demandent, la preuve, c'est qu'ils apprécient". Ben non, les gars, c'est vous qui leur servez de la merde en barre, et qui ne leur donnez aucune alternative. parce que vous les méprisez, et que ça vous arrange de maintenir les gens dans la bêtise, voire de les y enfoncer. C'est de ça qu'il s'agit Mad

Le RAP a émergé sur un terreau social conflictuel, avec de vraies revendications, de vrais et incontestatbles talents, un message qui est allé au coeur des gens. Sa récupération par une industrie aux motivations douteuses est une escroquerie, c'est tout simplement ABJECT.

Au risque de surprendre, l'exemple de la perversité de cette imposture est, selon moi, significative... chez BOOBA Confused Il n'est pas du tout innocent que les majors aient misé sur un des artistes les plus porteurs du moment, en termes de phrasé, en tous cas. Si on compare les textes de Booba à ceux du groupe Rapaces (ceux dont j'ai posté les articles), y'a pas photo, question groove, mélodie et métaphores, Rapaces, j'ai même pas pu écouter jusqu'au bout, c'est laborieux comme la plupart de oeuvres d'artistes engagés mais au talent défaillant Confused C'est avec son talent que Booba séduit l'auditoire, il faut le lui reconnaitre (même si perso, j'aime pas sa voix, on peut finir par s'y laisser prendre). Le souci, le GROS SOUCI c'est ce qu'il véhicule dans ses lyrics : de la daube en termes de thématiques, même si c'est bien tourné, que les images sont riches, que le rythme y est. C'est pas parce qu'il va glisser "Mama Africa" ou "nos ancêtres les égyptiens" au détours d'une rime que je vais me laisser avoir par un faux militantisme de façade, ses objectifs à lui, il ne s'en cache pas, c'est le pognon, le pognon et encore le pognon Mad Le souci c'est aussi l'image qu'il véhicule, et la banalisation de la prostitution des artistes pour un objectif ouvertement matérialiste. Tout celà est CREUX, mais c'est tellement bien tourné que ça séduit les foules. Sur que quand l'industrie appuie à fond, CA AIDE AUSSI. Mais pour quel objectif ?

Ce système est très pervers, et le pire, ce que je pense que la partie est d'ores et déjà gagnée Sad

Bon, je vous soumets les réflexions de quelqu'un de bien plus autorisé que moi sur la question : MC SOLAAR

http://www.journalvachefolle.net/article-58.html

Citation:
Solaar et les stars
par Benny Thyrion




Je suis dégoûté par la transmission de l'autoritarisme, du racisme, du sexisme du bourreau à sa victime - ces jeunes des cités qui prennent à leur profit les armes qui les ont dominés, qui adoptent le même système pour d'opprimés y devenir oppresseurs à leur tour.


Mc Solaar: "(Mon rap) ne fait pas d'exclusion, ne crée pas de ghetto. (...) Sur la banlieue, ce que j'ai pu entendre avant défend plutôt une philosophie du ghetto, surtout ne pas en sortir. (...) Qu'on habite avenue Foch ou à cinq pas dans un pavillon, je souhaite à tout le monde de pouvoir prendre du recul, de ne pas être le gardien de sa prison. (...) Ils veulent en fait recréer la même oppression du pognon lorsqu'ils retournent au quartier."

Télé Moustique: "C'est malheureusement ce que montrent la majorité des clips de hip hop américain où les rappers vivent en nouveaux milliardaires."

Mc Solaar: "C'est choquant parce que cela participe à l'abrutissement général. Cela s'adresse à des minorités, noire, blanche, hispanique. C'est le propre de la société américaine, même dans les ghettos, le modèle reste l'argent, le prix de la maison, des voitures. L'industrie là-bas fonctionne sur l'envie. On en vient à aimer celui qui vous écrase. C'est la dictature monétaire. L'argument de marketing de base, c'est la convoitise. Même la révolte et l'extrême violence deviennent du marketing. On admire toujours les gens qui oppriment."

Télé Moustique: "Un jour, tu m'as dit avoir permis à des jeunes de rêver de rap pour s'en tirer. Tu ne trouves pas cela un peu court comme perspective?"

Mc Solaar: "Si j'ai dit cela, je le regrette totalement. Chaque fois que j'ai rencontré des rappers, j'ai toujours expliqué que le rap était un passe-temps. Tu t'amuses dans un home studio, le temps d'écrire ton petit texte et de trouver un peu de musique... Il ne faut pas abandonner l'école pour cela. On peut même travailler et faire de la musique dans son coin. C'est du boulot mais pas les 3X8. Il ne faut pas penser au rap ou au sport pour s'en sortir, il faut penser aux études. Quand on a étudié, on est de toute façon meilleur dans le rap ou le sport. On est moins "formaté". "S'en sortir" est un terme trop "hardcore", comme si le mec était perdu avant. Je n'accepte plus ce genre de message. Le sportif qui gagne, avec un reportage sur la banlieue, ses parents, l'Islam..."

Télé Moustique: "C'est qu'aujourd'hui on ne pense pas seulement à s'en sortir mais à devenir célèbre...

Mc Solaar: "Moi je ne souhaite ça à personne. C'est le culte du veau d'or. Les plus défavorisés se disent: "Super coup: on rappe et on est riches". Selon l'expression "prendre des vessies pour des lanternes", c'est une lanterne. Elle fait reculer les gens. Il y a d'autres choses à faire. Et même si, au milieu de tous ces gens qui rappent, tu fais la différence, automatiquement, quand tu arrives, il y a de la déception. Ce n'est pas la rock attitude, se marrer en cassant des chambres d'hôtel... Quand, pour but, on a la gloire, même si on l'atteint, cela ne vous suffit plus."

(Propos (mal exprimés?) de MC Solaar, recueillis

(mal retranscrits?) par Jean-Luc Cambier;

in: Télé Moustique, 07 février 2001)

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Chabine
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MessagePosté le: Mer 18 Juil 2007 21:30    Sujet du message: Répondre en citant

Un petit post fainéant, juste en images Razz

Comment ont évolué les choix promotionnels des artistes de RAP mis en avant par les maisons de disques, ces 15 dernières années ?

Arrow Arrow


Séquence détente, petite devinette : savez-vous ce que veux dire ce geste, au Brésil ?


Réponse : dans le uc !!! Mr. Green Il doit être au courant Twisted Evil Laughing Arrow
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MessagePosté le: Jeu 19 Juil 2007 22:19    Sujet du message: Répondre en citant

Spike Lee parle des stars du GANGSTA RAP (en VO, sorry) :

http://www.nobodysmiling.com/hiphop/news/85730.php

Citation:
Spike Lee Calls Out Snoop Dogg
Friday, February 3, 2006
By: Michael Ivey

Renowned film director Spike Lee at the University of Florida Wednesday ridiculed criminal content in mainstream hip hop and the outlets that dispense it, singling out fourteen year vet Snoop Dogg. "No one gets upset that pimpdom gets elevated on a pedestal", Lee told a crowd of over 2,000. He used Snoop’s movie Soul Plane as an example of a film that promotes stereotypical images of black people.

"We are bombarded by these ('gangsta') images again and again and again and again . . . They do make a difference on human behavior," he said. Lee repeatedly mentioned the internationally recognized California emcee, whose content has consistently detailed gang banging and pimping in songs and videos since 1992.

"African-Americans are known all over the world from these videos," Lee said. He even used the word "cooning" in reference to rap music videos, many of which portray women as ornamental sex objects. Spike Lee also encouraged students to enter professions they love so much they would do for free. "Not many people on this Earth get to do what they love," he said.

Spke Lee has been nominated for two academy awards in his career and gained popularity for socially conscious films like "Do The Right Thing", "Bamboozled" and "Malcolm X." Lee has served the last four years as artistic director of Graduate Division of the Kanbar Institute of Film and Television at New York University's Tisch School of the Arts. He will appear this month on TV Land’s "That's What I'm Talking About," a weekly mini-series hosted by Wayne Brady, which explores the perceptions of blacks in America.


"No one gets upset that pimpdom gets elevated on a pedestal" = Personne ne s'indigne de ce que la culture des maquereaux soit mise sur un piédestal Evil or Very Mad


http://www.nobodysmiling.com/hiphop/news/85752.php

Citation:
Spike Lee Targets More Hip Hop Stars
Thursday, February 9, 2006
By: Michael Ivey

Acclaimed film director Spike Lee criticizes both 50 Cent and The Inc. Records CEO Irv Gotti in an interview for the latest issue of Complex magazine. "I mean, look, 50 Cent has made a lot of money, but whatever you are doing that makes you have to put a bulletproof vest on your 5-year-old son, that's time for some deep introspective shit," says Lee.

The Brooklyn native says he loves hip hop but strongly disagrees with images perpetuated by some of its' key figures. Lee also singles out Irvin "Irv Gotti" Lorenzo who was recently acquitted of money laundering. "You name your company Murder Incorporated, your logo's got bullet holes in it, you changed your name to Gotti, and you wonder why your ass is in court?" says Lee. "Alright, well gangsters go to jail; gangsters get shot."

Late last year Irvin Lorenzo and his brother Christopher stood accused of laundering illegal drug money through The Inc. Records for reputed drug distributor Kenneth "Supreme" McGriff. McGriff and 50 Cent have had their differences in the past and it is suspected that a character in the rapper’s 2005 film "Get Rich or Die Trying" is loosely based on McGriff.

Lee feels the implications behind the film’s title only reinforce unbridled materialism. "…young brothers, they took that to heart: 'Whatever I got to do to get them rims, get my fly gear, to get my bitches and hos, I'm going to do it," he says. "Fuck who I got to hurt, who I got to shoot, who I got to kill’". He also says he is not feeling the title of 50’s new video game "Bulletproof." Spike Lee last week mentioned hip hop star Snoop Dogg repeatedly in his degrading speech about "pimp" and "gangsta" images in the music. Lee has used hip hop music as part of the backdrop for films such as 'Clockers', 'Bamboozled' and 'He Got Game'. He also discusses in the Complex article violence in video games, Dave Chappelle and diversity in Hollywood.


GANG BAND et PIMPDOM, 2 thèmes qui n'ont pas encore été beaucoup évoqués par ici Confused

Petit éclairage :
http://www.evene.fr/livres/livre/frederic-joignot-gang-bang-25901.php
Citation:
Gang bang
Enquête sur la pornographie violente

de Frédéric Joignot


Résumé du livre

Le 'gang bang' est un des thèmes favoris de la nouvelle industrie pornographique. Une bande - un 'gang' d'une dizaine d'hommes, ou beaucoup plus - passent et repassent sur une même femme, la prennent à plusieurs, la sodomisent, lui forcent la gorge et l'éreintent. Des milliers de sites proposent des 'gang bang'. Mais aussi des 'bukkake', plus violents encore, des scènes de 'démolition', de 'destruction' et de 'viols', où des milliers de jeunes actrices anonymes se retrouvent maltraitées en direct. Cette nouvelle pornographie, violente, appelée aussi 'gonzo', se développe sur Internet, et conquiert également le cinéma X. Dans cette enquête, Frédéric Joignot lève l'omerta qui règne dans ces milieux de la pornographie hard. Il mène une étude radicale sur ce qu'elle est devenue, car interroger la pornographie renvoie à une réflexion sur la sexualité de notre société, l'essor immense du sexe virtuel, ses fantasmes, ses codes et ses violences, associés à une fixation machiste et à une misère sexuelle.

Edifiant Shocked Mad Evil or Very Mad

Et c'est ça que promotionnent certains artistes (pas que dans le RAP Blingue Blingue, dans le Dancehall, c'est pas mauvais non plus Mad )

Faites un petit test : tapez "Gang Band + Lyrics" sur Google, et voyez combien d'artistes sont inspirés par ce superbe thème (à commencer par le très gaulois Indochine, du reste... Rolling Eyes ). Je veux bien qu'on vienne m'expliquer que "c'est que de l'entertainment"... Mad

Quant aux concept du PIMP, il est tout à fait corollaire :

http://fr.wikipedia.org/wiki/Pimp_Rap

Citation:
Le Pimp rap est un courant du rap faisant l'apologie du proxénétisme qui est apparu à la fin des années 1980. (Pimp est un mot d'argot anglosaxon signifiant Maquereau.)

Ce style de rap est originaire de Californie, les villes concernées sont Oakland ainsi que le reste de la baie de San Francisco, le South Central Los Angeles et Long Beach.

Cependant, l'idéologie du Pimp Rap s'est vite implantée dans le Sud des Etats-Unis ainsi que dans le Midwest dans des villes comme Memphis, Chicago ou Atlanta.



Les Artistes
Les deux figures emblématiques du Pimp Rap sont Too Short et Ice T, l'un étant originaire d'Oakland (baie de San Francisco) et l'autre venant de Compton.
Cependant, des artistes comme Snoop Dogg, le 2 Live Crew ou certains rappeurs alternatifs new-yorkais, font, à leurs manières, du Pimp Rap.
Il faut noter que l'image du "Pimp" est idôlatrée par beaucoup de rappeurs, qui, dans leurs clips, avantagent le côté luxueux de la vie des maquereaux : belles voitures, joaillerie...Or, le Pimp Rap, tel qu'il a été créé, privilégie le côté dur des choses, la frustration, la violence ou encore les relations malsaines entretenues avec les femmes. Pour preuve, le dicton de ces rappeurs est "Pimpin Ain't Easy". Traduire : "Etre un mac n'est pas facile".
Pour comprendre l'esprit de ce style de Rap, des morceaux comme Alwayz Wanted Ta Be a Hoe d'Ice T ou Girl (That's Your Life) de Too Short sont plus appropriés que P.I.M.P de 50 Cent.
Le rappeur Eazy E a aussi fait plusieurs morceaux de musique assez orientés "Pimp Rap".
Depuis quelques années, l'étendart du Pimp Rap est porté par le rappeur californien Suga Free.


Remarque de non initiée : le rapeur TOO SHORT, idole du PIMP RAP ? Mr. Green Que dois-je comprendre ?
_________________
"Le colonialisme et ses dérivés ne constituent pas à vrai dire les ennemis actuels de l'Afrique. À brève échéance ce continent sera libéré. Pour ma part plus je pénètre les cultures et les cercles politiques plus la certitude s'impose à moi que LE PLUS GRAND DANGER QUI MENACE L'AFRIQUE EST L'ABSENCE D'IDÉOLOGIE."
Cette Afrique à venir, Journal de bord de mission en Afrique occidentale, été 1960, Frantz Fanon, Pour la Révolution Africaine
2011, annee Frantz Fanon
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Queen Pokou
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MessagePosté le: Ven 27 Juil 2007 22:50    Sujet du message: Répondre en citant

Ma contribution à ce sujet:
Je vous invite à écouter de tout urgence un titre qui reflète assez fidèlement mon opinion sur les dérives du rap: "Le rap a perdu ses esprits", de Keny Arkana



Citation:
Eh, l'rap, l'ennemi que tu contestais à tes débuts t'a récupéré
et tes soldats se tirent dessus, ont perdu de vue leur mission et leur camp
ont oublié que peu d'entre nous ont la parole et qu'elle est rare et précieuse
Qu'elle peut faire mal comme elle peut soulager
Qu'elle peut abattre l'espoir ou crier l'mal d'un peuple crier quitte à outrager
Représenter ses idéaux ou ceux
D'une génération perdue bien consciente que ça tourne pas rond ici

Et toi l'rap, t'as oublié ce qui faisait ta force
Et l'rap, retourne pas ta veste ta contestation est dans le fossé
Et l'rap, réveille toi, j'sais que t'es pas mort juste hypnotisé
Par l'Ennemi, celui qu'à la base tu maudissait


Refrain :
L'rap a perdu ses esprits, impossible à raisonner
Un peu comme hypnotisé
A croire que les jolies paillettes l'ont impressionné
Récupéré dans leur camp pour mieux l'emprisonner

Eh l'rap tes Soldats s'entretuent, n'oublie pas ta mission eh yo !....

Eh l'rap ! Haut-parleur de ceux
Qui ne représentent rien aux yeux
Du monde, indomptable, mais ta fougue s'est sauvée dans les cieux
Amadoué, changeant radicalement de discourt
Rappeur capitaliste focalisant sur ses ventes de disques où
sont passé tes valeurs? car la parole une flèche
Mais ta cible devenue invisible, ça tire dans tous les sens ! eh merde ! !
Eh l'rap, t'a perdu de vue ta lutte, embourgeoisé
Ton petit confort avant tout, hein, c'est sûr que là t'es plus pourchassé
Mais fais gaffe car ils aimeraient te déraciner
Te dénature en te déviant de tes principes faisant de toi un produit lassigné
En fait, il faudrait juste que tu reprenne position
Mais l'rap t'es libre donc prend-le comme une supposition...


J'ai pas connu l'enfance du rap, j'suis arrivée à son adolescence
Depuis il a bien changé, devenu un bonne adulte bien
intégré commençant même à oublier d'où il vient.
Nous snobe!... ne parlant que de fiestas et de liasses
Mais l'combat est ailleurs, l'ont endormi, l'rap est devenu mondain, hélas...

Eh l'rap réveille toi! reviens avec nous t'es
pas un mouton à la base, mais un résistant qui représentait
La souffrance des incompris, le mal de ce monde
Les erreurs d'un système pourri, oh oui ton rôle était noble
La voix du peuple, la rage des minorités
Mais aujourd'hui, seul le style, la gloire et l'argent sont tes priorités
N'oublie pas ton combat! N’oublie pas ceux d'en bas! mais
L'rap, t'es libre donc prend-le comme un conseil d'ami...

Qui prétend faire du rap sans prendre position?!
Qui prétend faire du rap sans prendre position?!
Qui prétend faire du rap sans prendre position?!
Eh l'rap! tes Soldats s'entretuent, ont perdu leur mission.


Le tout interprété avec une voix éraillée et étranglée de rage, pardon mais
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Life is not about being. It's about becoming.
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Lox
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MessagePosté le: Lun 30 Juil 2007 23:16    Sujet du message: Répondre en citant

Edité par Grioo :

Bonjour Lox Cool ; ton post a été reclassé sur le topic concernant Booba, ici :

http://www.grioo.com/forum/viewtopic.php?p=109622#109622

Merci à toi Wink
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chanteloup
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MessagePosté le: Mer 05 Sep 2007 10:02    Sujet du message: Répondre en citant

Voir le film "CB4" qui sans les nommer raconte l'hisoire des NWA : des jeunes qui étaient simplement a la recherche d'un créneau pour vendre un maximum de disques.

Dernière édition par chanteloup le Mer 10 Juin 2009 16:37; édité 1 fois
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Chabine
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MessagePosté le: Jeu 03 Juil 2008 00:45    Sujet du message: Répondre en citant

Up sur ce topic, ça faisait longtemps, je sais plus s'il en reste encore beaucoup pour suivre Embarassed

chanteloup a écrit:
Chabine dans ton énoncé sur l'histoire du rap, tu as juste fait une petite erreur, mais qui pour moi a beaucoup d'importance, ce n'est pas Easy E et Dr Dré qui ont inventés le gangsta rap, tous simplement parce qu'il n'étaient pas des gangsters, (...)


Attention, chanteloup, ce n'est moi qui ai fait l'historique du Rap (pas assez calée, pas du tout, même, you're kidding ! Razz ), je n'ai fait que citer un article dont voici le lien :

Citation:
Posté le: Mer 18 Juil 2007 08:48 Sujet du message:
http://www.hiphopcore.net/articles/50-article-emergence-evolution-et-histoire-du-rap.html


Sinon, un excellent article qui souligne pas mal de points déjà abordés ici, sur le rôle du Gangsta Rap. En mieux Cool Il y a d'ailleurs une référence à ce que tu disais, chanteloup, à propos de Dr Dre (tu expliqueras certainement mieux que moi, j'ai compris que ça confirmait tes dires Confused )

Par contre c'est en anglais, et désolée, j'ai la flemme de traduire Razz
Je le poste in extenso, mais je recommande d'aller sur le blog, il y a pas mal de liens intéressants dans le corps de l'article original.
_____________________________________________________________
http://www.tayarijones.com/blog/archives/2006/07/we_still_wear_t.html

Citation:
Tayari's Blog: We Still Wear The Mask, by Jelani Cobb

You all might remember my moking response to Ice Cube and other hip-hop stars' critque of Oprah Winfrey. Ice Cube, et al, accuse Ms. Winfrey of having a "problem" with hip-hop and demand that she invite them onto her show. Jelani Cobb, professor of history at Spelman College (my alma mater), intense culture-critic, and all-around righteous brother, has written a more serious and thought-provoking response. Meet Jelani, and read his essay.


These days, camouflage is the new black. Hip hop now operates on a single hope: that [color=red]if the world mistakes kindness for weakness it can also be led to confuse meanness with strength[/color].

We could have known that it would come to this way back in 1896. That was the year that Paul Lawrence Dunbar dropped a jewel for the ages, telling the world that “we wear the mask that grins and lies.” The poet’s point was that beneath the camouflage of subservient smiles, black folks of the Jim Crow era were hiding a powder keg of other emotions, waiting patiently for the chance to detonate. The thing is, Dunbar never got the chance to spit bars with 50 Cent or throw in a guest collabo on a Mobb Deep album. If he had, then he would’ve known that grins and lies were only half the story.

These days, camouflage is the new black. Hip hop now operates on a single hope: that if the world mistakes kindness for weakness it can also be led to confuse meanness with strength. That principle explains why there is a permanent reverence for the thug within the music; it is why there is a murderer’s grit and a jailhouse tat peering back at you from the cover of damn near any CD you picked up in the last five years. But what hip hop can’t tell you, the secret that it would just as soon take to its deathbed is that it this urban bravado is a guise, a mask, a head-fake to shake the reality of fear and powerlessness in America. Hip hop will never admit that our assorted thugs and gangstas are not the unbowed symbol of resistance to marginalization, but the most complacent and passive products of it.

We wear the mask that scowls and lies.

You could see which way the wind was blowing way back in the early 90s when Dr. Dre was being ripped off by white Ruthless Records CEO Jerry Heller, and nonetheless got his street cred up by punching and kicking Dee Barnes, a black woman journalist, down a flight of stairs. In this light, hip hop’s obsessive misogyny makes a whole lot more sense. It is literally the logic of domestic violence. A man is abused by a larger society, but there are consequences to striking back at the source of his problems. So he transfers his anger to an acceptable outlet – the women and children in his own household, and by extension, all the black people who constitute his own community.

Nothing better illustrates that point than the recent Oprah Debacle. Prior to last month, if you’d heard that a group of rappers had teamed up to attack a billionaire media mogul you would think that hip hop had finally produced a moment of collective pride on par with the black power fists of the 1968 Olympics. But nay, just more blackface. Surprised

In the past two months, artists as diverse as Ludacris, 50 Cent and Ice Cube have attacked Oprah Winfrey for her alleged disdain for hip hop. It’s is a sad but entirely predictable irony that the one instance in which hip hop’s reigning alpha males summon the testicular fortitude to challenge someone more powerful and wealthy than they are, they choose to go after a black woman.

The whole set up was an echo of some bad history. Two centuries ago, professional boxing got its start in America with white slaveholders who pitted their largest slaves against those from competing plantations. Tom Molineaux, the first black heavyweight champion, came up through the ranks breaking the bones of other slaves and making white men rich. After he’d broken enough of them, he was given his freedom. The underlying ethic was clear: an attack on the system that enslaved you will cost you your life, but an attack on another black person might just be the road to emancipation.

The basis for this latest bout of black-on-black pugilism was Oprah’s purported stiff-arming of Ludacris during an appearance on her show with the cast of the film Crash. Ludacris later complained that the host had made an issue of lyrics she saw as misogynistic. Cube jumped into the act whining that Oprah has had all manner of racist flotsam on her show but has never invited him to appear – proof, in his mind, that she has an irrational contempt for hip hop. Then 50 threw in his two cents with a claim that Oprah’s criticism of hip hop was an attempt to win points with her largely white, middle class audience. All told, she was charged with that most heinous of hip hop’s felonies: hateration.

But before we press charges, isn’t 50 the same character who openly expressed his love for GW Bush as a fellow “gangsta” and demanded that the black community stop criticizing how he handled Hurricane Katrina? Rolling Eyes Compare that to the multiple millions that Oprah has disseminated to our communities (including building homes for the Katrina families, financing HIV prevention in South Africa and that $5 million she dropped on Morehouse College alone) and the idea of an ex-crack dealer challenging her commitment to black folk becomes even more surreal.

In spite of – or, actually, as a result of -- his impeccable gangsta credentials, 50 basically curtsied before a President who stayed on vacation for three days while black bodies floated down the New Orleans streets. No wonder it took a middle-class preppie with an African name and no criminal record to man-up and tell the whole world that “George Bush don’t care about black folks.” No wonder David Banner – a rapper who is just a few credits short of a Master’s Degree in social work -- spearheaded hip hop’s Katrina relief concerts, not any of his thug counterparts who are eternally shouting out the hoods they allegedly love.

The 50 Cent, whose music is a panoramic vision on black-on-black homicide, and who went after cross-town rival Ja Rule with the vengeance of a dictator killing off a hated ethnic minority did everything but tap dance when Reebok told him to dismantle his porn production company or lose his lucrative sneaker endorsement deal.

But why single out 50? Hip hop at-large was conspicuously silent when Bush press secretary Tony Snow (a rapper’s alias if ever there was one) assaulted hip hop in terms way more inflammatory than Oprah’s mild request:


“Take a look at the idiotic culture of hip-hop and whaddya have? You have people glorifying failure. You have a bunch of gold-toothed hot dogs become millionaires by running around and telling everybody else that they oughtta be miserable failures and if they’re really lucky maybe they can get gunned down in a diner sometime, like Eminem’s old running mate.”

(We're still awaiting an outraged response from the thug community for that one. Rolling Eyes ) Rush Limbaugh has blamed hip hop for everything short of the Avian flu but I can’t recall a single hip hop artist who has gone after him lyrically, publicly or physically. Are we seeing a theme yet?

It’s worth noting that Ludacris did not devote as much energy to Bill O'Reilly -- who attacked his music on his show regularly and caused him to lose a multi-million dollar Pepsi endorsement – as he did to criticizing Oprah who simply stated that she was tired of hip hop’s misogyny. Luda was content to diss O'Reilly on his next record and go about his business. Anyone who heard the interview that Oprah gave on Power 105.1 in New York knew she was speaking for a whole generation of hip hop heads when she said that she loved the music, but she wanted the artists to exercise some responsibility. But this response is not really about Oprah, or ultimately about hip hop, either. It is about black men once again choosing a black woman as the safest target for their aggression and even one with a billion dollars is still fair game.

Of all their claims, the charge that Oprah sold out to win points with her white audience is the most tragically laughable. The truth is that her audience’s white middle-class kids exert waaay more influence over 50 and Cube than their parents do over Oprah. I long ago tired of Cube, a thirty-something successful director, entrepreneur and married father of three children making records about his aged recollections of a thug’s life. The gangsta theme went cliché eons ago, but Cube, 50 and a whole array of their musical peers lack either the freedom or the vision to talk about any broader element of our lives. The reality is that the major labels and their majority white fan base will not accept anything else from them.

And there we have it again: more masks, more lies
.


It is not coincidental that hip hop has made "Nigga" the most common noun in popular music but you have almost never heard any certified thug utter the word cracker, ofay, honky, peckerwood, wop, dago, guinea, kike or any other white-oriented epithet. The reason for that is simple: Massa ain’t havin' it. Mad The word "fag", once a commonplace derisive in the music has all but disappeared from hip hop’s vocabulary. (Yes, these thugs fear the backlash from white gays too Twisted Evil .) And "bitch" is still allowed with the common understanding that the term is referring to black women. The point is this: debasement of black communities is entirely acceptable – required even – by hip hop’s predominantly white consumer base.

We have lived enough history to know better by now – to know that gangsta is Sonny Liston threatening to kill Cassius Clay but completely impotent when it came to demanding that his white handlers stop stealing his money. Gangsta is the black men at the Parchman Farm prison in Mississippi who beat the civil rights workers Fannie Lou Hamer and Annell Ponder into bloody unconsciousness because their white wardens told them to. Gangsta is Michael Ervin, NFL bad boy remaining conspicuously mute on Monday Night Football while Limbaugh dissed Donovan McNabb as an Affirmative Action athlete. Gangsta is Bigger Thomas with dilated pupils and every other sweaty-palmed black boy who saw method acting and an attitude as his ticket out of the ghetto.

Surely our ancestors’ struggles were about more than creating millionaires who could care less about us and then tolerating their violent disrespect out of a hunger for black success stories. Surely we are not so desperate for heroes that we uphold cardboard icons because they throw good glare. There’s more required than that. The weight of history demands more than simply this. Surely we understand that these men are acting out an age-old script. Taking the Tom Molineaux route. Spitting in the wind and breaking black bones. Hoping to become free.

Or, at least a well-paid slave
.


Aaaaaaaaaaaaaouch !!! Shocked Shocked Shocked Sans concessions, ça fait mal mais qu'est-ce que c'est bien vu ! Surprised
_________________
"Le colonialisme et ses dérivés ne constituent pas à vrai dire les ennemis actuels de l'Afrique. À brève échéance ce continent sera libéré. Pour ma part plus je pénètre les cultures et les cercles politiques plus la certitude s'impose à moi que LE PLUS GRAND DANGER QUI MENACE L'AFRIQUE EST L'ABSENCE D'IDÉOLOGIE."
Cette Afrique à venir, Journal de bord de mission en Afrique occidentale, été 1960, Frantz Fanon, Pour la Révolution Africaine
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Gnata
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MessagePosté le: Jeu 03 Juil 2008 16:31    Sujet du message: Répondre en citant

Chabine quote Jelani Cobb a écrit:
Tayari's Blog: We Still Wear The Mask, by Jelani Cobb

You all might remember my moking response to Ice Cube and other hip-hop stars' critque of Oprah Winfrey. Ice Cube, et al, accuse Ms. Winfrey of having a "problem" with hip-hop and demand that she invite them onto her show. Jelani Cobb, professor of history at Spelman College (my alma mater), intense culture-critic, and all-around righteous brother, has written a more serious and thought-provoking response. Meet Jelani, and read his essay.


These days, camouflage is the new black. Hip hop now operates on a single hope: that [color=red]if the world mistakes kindness for weakness it can also be led to confuse meanness with strength[/color]. ( ...)

Surely our ancestors’ struggles were about more than creating millionaires who could care less about us and then tolerating their violent disrespect out of a hunger for black success stories. Surely we are not so desperate for heroes that we uphold cardboard icons because they throw good glare. There’s more required than that. [color=red][b]The weight of history demands more than simply this. Surely we understand that these men are acting out an age-old script. Taking the Tom Molineaux route. Spitting in the wind and breaking black bones. Hoping to become free.

De peu et on croirait lire TaharkahX the brother with soul l'Afrocentrique le plus drôle de Youtube ...selon moi , son Slave Catchers peut bien avoir été inspiré de ce genre de lectures ,il y a un bout qu'il a une dent contre le Rap-thug-cockkrach-coon-sissi-life Laughing ...



From TaharkahX
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"Always be intolerant to ignorance but understanding of illiteracy (..)in those homely sayings (mother wit) was couched the collective wisdom of generations" I know why the caged bird sings, p99, Maya Angelou
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