Posté le: Mar 22 Juil 2008 19:04 Sujet du message:
C'est la version de 1971.
Ce film est réputé. En quoi est-il une référence ? _________________ "Qui a peur de peuples noirs développés ?"
(Mongo BETI, La France contre l'Afrique)
Pour éviter tout malentendu, je précise que je suis blanc.
Pour les "anciens" du Forum, mon prénom n'est pas François. Enfin, je ne suis pas lié à l'association "Tjenbé Rèd".[/color]
Dernière édition par TjenbeRed le Mar 22 Juil 2008 19:51; édité 1 fois
Posté le: Mar 22 Juil 2008 19:50 Sujet du message:
TjenbeRed a écrit:
C'est la version de 1971.
Ce film est réputé. En quoi est-il une référence ?
En plus des héros ou leader noirs, il existe d'autres domaines ou le nègre, excelle, SHAFT est l'un des films cultes de l'époque STAX, ou lalala, ya du boulot, he la culture alors!!!!! ya pas que la bagarre, il y a aussi les "moyens" pour gagner la bagarre, et ce film est un moment ou l'on est en plein dans la lutte pour les droits civiques des noirs aux States
Isaac Hayes qui avait auditionné pour le rôle titre, a tant impressionné les producteurs du film lors de ses essais, que ces derniers l'ont rappelé pour qu'il compose le légendaire thème du film. Un morceau de disco aujourd'hui devenu culte, qui a remporté l'Oscar de la Meilleure Musique de film en 1972.
Hollywood s'empare du mythe
Considéré par beaucoup comme le film référence de la Blaxploitation, Shaft, les nuits rouges de Harlem a suscité l'intérêt des producteurs hollywoodiens en 2000 et un projet de remake a été lancé. C'est John Singleton qui a pris la direction du film, et Samuel L. Jackson a endossé le costume du mythique justicier.
Artiste complet
Parallèlement à ses activites de réalisateur, Gordon Parks s'illustre dans la photographie qui est selon lui une arme contre la pauvreté et le racisme. Durant les années 40 à 70, il photographie l'injustice sociale et la pauvreté. Auteur d'une dizaine d'ouvrages de photos, il écrit également des romans et des poésies .
Clin d'oeil
Dans une scène de Shaft, les nuits rouges de Harlem on voit le héros en train de lire un exemplaire de Essence Magazine dans l'appartement de sa petite amie. Le réalisateur Gordon Parks est aussi l'un des co-fondateurs du magazine. Parks fait une petite apparition dans le film en tant que propriétaire lorsque Shaft recherche Ben Buford.
To be continued ...
Shaft, les nuits rouges de Harlem a connu un tel succès auprès du grand public que rapidemment des suites ont vu le jour. En 1972, Gordon Parks réalise le deuxième volet des aventures de son justicier avec Les Nouveaux exploits de Shaft, l'année suivante Shaft contre les trafiquants d'hommes est réalisé par John Guillermin. Par la suite le personnage de John Shaft sera adapté dans une série pour le petit écran.
Une histoire de famille
Le comédien Ron O'Neal avait été auditionné pour tenir le rôle de "Shaft" mais sa peau jugée trop blanche par les producteurs lui empêcha d'obtenir le rôle. Il tournera cependant l'année suivante, en 1972, Superfly avec le fils de Parks : Gordon Parks Junior .
Pour plus d'infos sur ce qu'on appelle la Blaxploitation :
(...) Il devint le premier héros Noir de l’Histoire du cinéma.
Ce film fera de Richard Roundtree une star et le symbole d’une population noire jusque là oubliée. Le public se rendit en masse pour voir ce film qui reflétait si bien son quotidien. Ce nouveau héros issus de leur milieu, musclé, bel homme leur ressemblait.
Shaft fut aussi largement apprécié pour sa bande originale composée par Isaac Hayes, qui devint par la suite une référence en matière de musique de films. Elle fut même récompensée par un Oscar et reste encore dans les mémoires. Shaft eut deux suites Shaft’s Big Score en 1972 et Shaft in Africa en 1973 qui n’eurent pas le même succès. (...)
Mythe relancé par un remake qui n'était pas passé inaperçu lors de sa sortie, "Shaft" version 2000, réalisé par John Singleton nous promenait dans un New York d'aujourd'hui, en compagnie de Samuel L. Jackson, le neveu d'un célèbre détective privé de Harlem, John Shaft. Un personnage de flic courageux incarné jadis à l'écran par l'acteur Richard Roundtree. C'est en 1971 sous la direction du metteur en scène Gordon Parks que ce héros fier, indépendant et costaud voyait pour la première fois le jour.
En effet, après le succès impressionnant et inattendu de "Sweet Sweetback's Baadasssss Song", un film indépendant de Melvin Van Peebles sorti en '71, les grands studios hollywoodiens se sont rapidement rendus compte qu'il existait un public de couleur capable de leur rapporter beaucoup d'argent. Du même coup, ce long métrage innovateur sera à l'origine d'une nouvelle mode cinématographique, la "Blaxploitation". Pour la petite histoire, "Sweet Sweetback's Baadasssss Song" est encore actuellement considéré comme une oeuvre culte par des réalisateurs de renom tels que Spike Lee et Quentin Tarantino.
Mais revenons à Hollywood. Conscient du filon, c'est la Metro-Goldwyn-Mayer (MGM) qui produira le tout premier gros budget de la Blaxploitation, "Shaft", dans l'espoir de revoir ses revenus à la hausse. Bien leur en a pris, vu que le film fut un véritable succès commercial acclamé par la presse qui y voyait une réflexion profonde sur la vie de la rue. Dès lors, quelques nouveaux épisodes furent mis en chantier. En 1972, "Shaft's Big Score" toujours de Gordon Parks, avec Richard Roundtree, et à la MGM. Et en 1973, "Shaft in Africa" avec un nouveau réalisateur aux commandes, John Guillermin. Le succès ne sera malheureusement plus au rendez-vous. Un scénario beaucoup trop banal, des images peu soignées et des acteurs fort peu présents en sont certainement les raisons principales. Tout ceci, sans oublier, que sous le couvert de la "Blaxploitation" de luxe, se cachaient généralement des petits thrillers sans envergure qui avaient pour seule originalité à l'époque de mettre en avant des acteurs principalement de couleurs. Reste tout de même un cinéma qui ouvrait les yeux à de nombreux Américains qui découvraient grâce à ces productions que les gens de couleurs n'étaient pas seulement destinés à devenir des femmes de ménages ou des cireurs de chaussures.
Une révolution qui se décline en quelques centaines d'oeuvres (pas tous policières) et deux vagues, dont celle de 1970 et celle de 1990 que Spike Lee inaugure avec le désormais classique "Do the right thing" (1989). Suivront ensuite "Boyz in the hood" (1991), "New Jack City" (1991), "Menace II Society" (1993), "Pulp Fiction" (1994) et "Jackie Brown" (1998).
Une belle page de l'histoire du cinéma américain qui nous offrit quelques classiques à voir et à revoir comme "Sweet Sweetback's Baadasssss Song", "Do the right thing" et "Jackie Brown". Quant aux amateurs de cinéma, ils profiteront certainement de la réédition des "Nouveaux exploits de Saft" ("Shaft's Big Score") et de "Shaft-Les trafiquants d'hommes" ("Shaft in Africa"), ainsi que de la version 2000 de John Singleton, largement supérieure aux deux précédents.
Posté le: Mer 23 Juil 2008 12:52 Sujet du message: Ne pas oublier au commencement MELVIN VAN PEEBLES!
Au commencement, un homme : Melvin Van Peebles
La Blaxploitation :
Une définition, un concept, un contexte (Part 1)
Au commencement de l'aventure Blaxploitation, un homme. Acteur, cinéaste, réalisateur, compositeur, producteur, monteur, businessman : Melvin Van Peebles. Pour mieux situer le potentiel des Van Peebles, il faut citer le fils Mario, qui interprétera avec talent les rôles du détective Sonny Spoon et plus récemment de Malcom X dans le film “Ali“. Il débutera d'ailleurs sa carrière, dès l'âge de 14 ans, dans le film référence de son père, Sweet Sweetback Badasssss Song, avant de reprendre le rôle, quelques années plus tard. Né à Chicago en 1932, fils de teinturier, Melvin Van Peebles passe trois ans dans l'Air Force, avant de devenir le premier noir courtier en bourse de l'Histoire. Mais ses intérêts sont ailleurs. Il se passionne pour la peinture, la littérature et le cinéma. Après une succession de petits boulots (vendeur de vêtements ambulant à Chicago, peintre de portrait au Mexique, conducteur de tramway à San Francisco...), il réalise plusieurs courts-métrages, sans encore parvenir à rencontrer le succès. Sa carrière débute grâce à un séjour en France, où il travaille pour divers journaux, Hara Kiri et Le Figaro Littérature. Fort de cette expérience, il publie cinq romans et décide d'en adapter un à l'écran en 1968. “La permission“, titre de son premier long métrage, connaît un accueil chaleureux et reçoit même le “Prix de la Critique“ au festival de San Francisco. Il rentre alors aux USA et signe, deux ans plus tard, sa seconde contribution cinématographique, intitulée “Watermelon Man“. Une comédie anti-raciste réalisée pour Columbia et pour laquelle il sera payé 70.000 dollars. Une somme conséquente pour l'époque. Ce n'est qu'en 1971 que la carrière de Melvin prend une toute autre ampleur ; grâce à Sweet Sweet Badasssss Song, produit, réalisé et interprété uniquement par des noirs. La Blaxploitation est née.
Posté le: Mer 23 Juil 2008 18:43 Sujet du message:
Merci Maryjane et Melbamoor pour toutes ces infos.
Je reviendrai dès que je les aurai digérées et que mes idées seront en ordre. _________________ "Qui a peur de peuples noirs développés ?"
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