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Est-ce cela le PanAfricanisme pragmatique?

 
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WILDCAT
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Messages: 1191

MessagePosté le: Lun 01 Sep 2008 19:34    Sujet du message: Est-ce cela le PanAfricanisme pragmatique? Répondre en citant

Ce texte m'interpèle car je remarque que de plus en plus de compagnies sont tenus par d'autres nationalités et non par des locaux. Est-ce bien pour l'Afrique où chaque pays doit faire la promotion de ses locaux. Comme dit l'auteur de ce texte est-ce du à un problème de diplôme, de compétences ou une volonté dilibéré de nos politiques de promouvoir les compétences extra territoriales. Bref je ne sais plus!!! Je suis d'Afrique de l'Ouest et je suis stupéfait du nombre de mes compatriotes de régions qui se retrouvent au Cameroun à de hautes fonctions de manager. Si cela continue on deviendra comme l'Europe à savoir: l'autre me pique mon boulot!!! Shocked Mais bon comme conclut l'auteur: C'est la concurence!!!

Citation:
Pourquoi tant de cadres ­ouest-africains au Cameroun ?
CAMEROUN - 24 août 2008 - par SERGE-ALAIN GODONG

Un nombre croissant de dirigeants d’entreprise viennent d’Afrique de l’Ouest. Le phénomène bouscule les managers locaux, inquiets de leurs perspectives d’emploi. Certains s’interrogent sur la qualité des diplômes délivrés dans leur pays.


Les Camerounais découvrent peu à peu que leur économie est attractive. Mais depuis cinq ans que s’intensifie l’arrivée massive de « profils à haut potentiel » dans les directions générales des multinationales, des voix s’élèvent. « Il y en a assez de ces personnes venues de l’étranger et qui perçoivent de super salaires alors que leur valeur ajoutée n’est pas toujours évidente », grogne un cadre de la direction marketing de Guinness. Mais, au Cameroun, ces expatriés ne sont ni des Européens ni des Américains motivés par de grosses primes d’expatriation.

Dans les filiales de multinationales

Serait-ce une spécialité camerou­naise, cette « invasion » qui prend sa source en Afrique de l’Ouest ? Une curiosité, mais aussi une surprise pour les intéressés. « Quand je suis arrivé ici, je ne m’attendais pas à trouver tant d’Ivoiriens », reconnaît Dialo Siaka, directeur général de l’agence de conseil en communication Océan, basée à Douala, la capitale économique camerounaise. Arrivé sur les rives du Wouri en 2002 comme directeur commercial, il est devenu le patron trois ans plus tard. Et peut rencontrer de nombreux compatriotes. C’est le cas de Valérie Tiako, directeur du marketing chez Orange Cameroun ; Désiré Gabala, directeur général de Nestlé Afrique centrale ; Serge Krou, directeur général d’Unilever Cameroun ; Douty Fadiga, auditeur associé chez PricewaterhouseCoopers ; ou encore Stephane Khon, directeur général de Danone. À cette diaspora ivoirienne s’ajoutent d’autres nationalités. Exemple avec Jean-Luc Konan, du Nigeria, directeur du développement pour l’Afrique centrale chez Union Bank of Africa (UBA).
Les caractéristiques de l’économie nationale expliquent ce phénomène. Avec la Côte d’Ivoire, le Cameroun est l’un des rares pays africains à disposer d’un tissu productif relativement dense qui fournit bon nombre de biens de consommation (alimentation générale, sucre, farine, huile, savon, piles…). Certes l’industrie - affectée notamment par les importations illicites venant du Nigeria et la concurrence chinoise - est en difficulté, mais elle résiste tant bien que mal. Le secteur secondaire représente plus de 30 % du produit intérieur brut (PIB).
À l’échelle de la région, le Cameroun se présente souvent comme l’unique lieu d’approvisionnement ou de transit avec le port de Douala. Les services contribuent ainsi à près de 30 % du PIB, représentant un chiffre d’affaires global de 500 milliards de F CFA. De nombreuses multinationales (hydrocarbures, banques et assurances, transport, biens de consommation, agro-industrie…) y sont implantées aux côtés de PME locales, qui représentent entre 90 % et 95 % des entreprises déclarées. Du coup, ce potentiel économique (30 % du PIB de la Cemac, la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale) utilise nécessairement des compétences spécifiques qu’il faut, parfois, aller chercher au-delà des frontières.
C’est ainsi qu’on ira recruter « des personnes à la fois proches culturellement mais affranchies des contraintes liées à l’environnement national et de ses travers », analyse Serge Krou. Il est donc « normal » que les dirigeants qui tiennent certaines fonctions sensibles ne viennent pas directement du pays afin de mieux résister aux pressions sociales et politiques, confie Assan Kaba, directeur d’exploitation de la banque Standard Chartered. « Ces cadres peuvent par exemple plus facilement engager des politiques de réduction des coûts », précise Alex Siewe, directeur de la communication chez AES-Sonel. Francophones pour la plupart, les ressortissants de l’Afrique de l’Ouest répondent à merveille à ce cahier des charges. « Mieux, ils sont habitués aux rapports difficiles avec l’administration, les douanes et le fisc notamment », ajoute Gabala de Nestlé.

Se remettre en question

Le Cameroun a également tiré profit des difficultés de la Côte d’Ivoire, qui a longtemps été une économie prospère et qui avait développé, localement, un vivier de talents. Du coup, après le déclenchement de la guerre en septembre 2002, la partition du pays et le recul de l’économie qui s’est ensuivi, un double phénomène s’est produit. Certaines sociétés ont délocalisé leur siège et unités de production sur Dakar ou Lagos mais aussi sur Douala, et sont venues avec leurs cadres formés et immédiatement opérationnels. Deuxième phénomène : un bon nombre de jeunes diplômés et de cadres ivoiriens ont été contraints à l’exil pour travailler et trouver des postes conformes à leurs formations, profils et compétences.
« Ces gens sont ouverts, profondément ancrés à une sorte de culture mondiale où l’on comprend vite que l’on a besoin des autres pour s’enrichir et exister », se réjouit le directeur général de La Citoyenne Assurances, Protais Ayangma, particulièrement sévère à l’égard de ses compatriotes, « habitués qu’ils sont à rester chez eux, à se montrer suffisants, à ne pas comprendre que le monde bouge et qu’il faut aller ailleurs se mesurer à la concurrence ». Faux, répliquent Laissa Mouen, directeur des investissements chez UBA-Cameroun, et Bouba Kaélé, manageur dans le département marketing de MTN : « Les Camerounais sortent, et beaucoup. » « C’est la preuve qu’ils sont bien formés, assure pour sa part Martin Abega, secrétaire exécutif du Groupement interpatronal du Cameroun (Gicam). Nous sommes en quelque sorte victimes de nos qualités : les jeunes diplômés ne sont pas absorbés par le marché de l’emploi local, limité qualitativement et quantitativement. » En conséquence de quoi, beaucoup ont fait le choix de l’expatriation, laissant le champ libre à d’autres. « Rappelons que pendant longtemps les Camerounais ont été privés d’accès à des postes décisionnels de haut niveau, du moins dans la plupart des entreprises privées », se souvient Siewe, qui dirige la communication d’AES-Sonel après avoir fait un bon bout de chemin en France.
L’autre explication concerne évidemment le système universitaire, presque exclusivement tourné vers l’administration et les ministères. Les écoles supérieures formant les cadres dont a cruellement besoin le secteur privé sont rares au Cameroun. L’Université catholique de Yaoundé, l’Essec de Douala (commerce et marketing), l’École polytechnique de Yaoundé, le Centre universitaire des sciences de la santé (CUSS) pour la médecine et l’école de journalisme (Esstic) paraissent bien isolés dans un pays de 18 millions d’habitants, dont 41 % ont moins de 15 ans. Autant de raisons qui amènent Philippe Jacoudet, directeur général du cabinet de recrutement ARDH, à dire que les Camerounais doivent changer s’ils veulent résister. « Du fait de la mondialisation et de l’ouverture des frontières, le marché de l’emploi est devenu très concurrentiel. Personne n’est protégé, y compris chez soi », conclut-il.

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Benny Da B'
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MessagePosté le: Lun 01 Sep 2008 19:50    Sujet du message: Répondre en citant

Personnellement, je comprends assez bien ce qu'il dit quand il mentionne le fait qu'en étant "extérieur" on résiste mieux au pressions de toutes sortes (pour qu'on embauche son neveu du village, qu'on fasse crédit à la tantie ou qu'on efface l'ardoise d'un tonton).

En ce sens, c'est assez logique et ça marche, raison pour laquelle toutes les boites s'y mettent.

Objectivement, si je suis un patron d'une big multinationale, et que je veux faire passer des réformes difficiles, j'opte pour un expat africain. C'est cynique, utilitariste, pragmatique...comme vous le voulez, mais c'est objectivement vérifiable en terme de résultats.

L'autre truc, les exemples pris par rapport aux ivoiriens sont à contextualiser, Nestlé, unillever, etc..sont des boites installées depuis trèèèèès longtemps en CI et qui ont donc eu le temps de former des cadres exactement comme ils les veulent, pour ensuite les envoyer ailleurs.

Mais ça marche dans tous les sens, on a eu en CI des articles de ce type quand MTN a débarqué en CI et qu'on a vu débouler plein de sud afs (plutôt noirs d'ailleurs).

Dans l'autre sens, je connais plusieurs businessman camerounais et congolais qui ont fait leur trou en CI.

Une "culture commune" africaine plus une langue de communication en commun (le français) ne peut que donner à des jeunes managers talentueux plus d'opportunités. Tu cherches plus du boulot dans 1 pays, mais dans 10 ou 15.
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bamiléké
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MessagePosté le: Mar 02 Sep 2008 15:59    Sujet du message: Répondre en citant

Illustration concrète du "folklore" camerounais...


Citation:
Energie : Jean David Bilé quitte Aes Sonel
Écrit par Xavier Luc Deutchoua
Un nouveau Dg à Aes-Sonel
Jean David Bilé bientôt remplacé par un Américain
Le courant change de phase à la tête de à Aes-Sonel. «C’est désormais à Brian Rick que reviendra la tâche de diriger Aes-Sonel, la filiale camerounaise du groupe Aes».

L’information, encore officieuse, est sur la place publique depuis hier, avec la sortie du N° 2486 de Jeune Afrique. Dans sa rubrique «confidentiel », notre confrère révèle: «Ancien directeur du contrôle financier dans la même entreprise, cet américain de 42 ans succédera à Jean David Bile, qui a conduit l’entreprise durant les six dernières années. Celui-ci prend pour sa part la tête de l’African power company (Apco) dont le président du groupe Aes, Paul Hanrahan, a annoncé la création lors de son voyage au Cameroun en juillet dernier. Le but étant d’investir 1,5 milliards de dollars pour développer une offre d’énergie électrique en direction de pays d’Afrique centrale et occidentale ».
Malgré la persistance de la fraude contre laquelle le Dg sortant s’est battu, les Américains estiment positive sa performance à la tête de Aes-Sonel. On lui sait gré, notamment le rajeunissement du personnel qui, même s’il a provoqué un renchérissement des coûts de fonctionnement, sera, de l’avis des experts, payant à long terme.
De source digne interne à Aes, le départ de Jean David Bilé sera officiellement annoncé le 19 septembre prochain. La décision de Aes de propulser Jean David Bile à la tête de Apco a été prise il y a quelque temps. Les responsables de la société se sont abstenus de la rendre publique avant que les officiels camerounais n’en jugent le moment opportun. Au demeurant, toujours dans le but d’éviter le ressentiment des pouvoirs publics camerounais les responsables de la maison-mère ont eu l’habilité de consulter le chef de l’Etat.
Du 23 au 25 juillet dernier en effet, Paul Hanraban, président de Aes, séjournait au Cameroun. Cette visite a été marquée par la signature du pacte d’actionnaires entre Aes-Sonel et l’Etat pour la Kribi power development corporation, et, le 24 juillet, par deux audiences : une accordée par premier ministre Ephraim Inoni, l’autre par Paul Biya, au palais de l’Unité. C’était surtout l’occasion, pour Paul Hanrahan, de solliciter l’accord de Paul Biya. Lequel aurait voulu voir un Camerounais succéder à Jean David Bilé. Le chef de l’Etat s’est visiblement rendu à l’idée de voir un Américain prendre la place, parce que le sortant, lui se voyait propulser à la tête d’un holding qui va coiffer toute l’Afrique. Et qui aura à piloter des investissements de l’ordre de 2,5 milliards de dollars, et non 1,5 milliard comme l’a écrit Jeune Afrique
De source interne à Aes, Brian Rick doit sa chance aux… cadres Camerounais de Aes-Sonel. « Ils ont laissé filer le poste de Dg du fait de batailles intestines à relent tribaliste », explique un proche du Dg sortant. Jean David Bilé aurait proposé deux nationaux pour le remplacer. A chaque fois, ses poulains ont été «descendus» par leurs collègues. «On a n’a pas voulu mettre le société entre les mains de quelqu’un dont l’action pouvait être plombée par des querelles tribales », confie un cadre américain au fait des secrets de la maison.
La nomination de Jean David Bilé à la tête de Apco vient provisoirement taire les rumeurs de son entrée prochaine au gouvernement. Son nom avait été cité dans les allées du pouvoir, en même temps que celui de André Siaka des Brasseries du Cameroun.

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Kamiche
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Inscrit le: 22 Mar 2004
Messages: 332

MessagePosté le: Dim 07 Sep 2008 16:09    Sujet du message: Répondre en citant

Benny Da B' a écrit:
Personnellement, je comprends assez bien ce qu'il dit quand il mentionne le fait qu'en étant "extérieur" on résiste mieux au pressions de toutes sortes (pour qu'on embauche son neveu du village, qu'on fasse crédit à la tantie ou qu'on efface l'ardoise d'un tonton).

En ce sens, c'est assez logique et ça marche, raison pour laquelle toutes les boites s'y mettent.

Objectivement, si je suis un patron d'une big multinationale, et que je veux faire passer des réformes difficiles, j'opte pour un expat africain. C'est cynique, utilitariste, pragmatique...comme vous le voulez, mais c'est objectivement vérifiable en terme de résultats.

L'autre truc, les exemples pris par rapport aux ivoiriens sont à contextualiser, Nestlé, unillever, etc..sont des boites installées depuis trèèèèès longtemps en CI et qui ont donc eu le temps de former des cadres exactement comme ils les veulent, pour ensuite les envoyer ailleurs.

Mais ça marche dans tous les sens, on a eu en CI des articles de ce type quand MTN a débarqué en CI et qu'on a vu débouler plein de sud afs (plutôt noirs d'ailleurs).

Dans l'autre sens, je connais plusieurs businessman camerounais et congolais qui ont fait leur trou en CI.

Une "culture commune" africaine plus une langue de communication en commun (le français) ne peut que donner à des jeunes managers talentueux plus d'opportunités. Tu cherches plus du boulot dans 1 pays, mais dans 10 ou 15.
Tout à fait d'accord, notamment en ce qui concerne les pressions sociales. Bien qu'étant camerounais, je suis plutôt enclin à comprendre que cette raison, en plus de quelques spécificités locales, incite à embaucher des expats africains. Sans compter que les relations qu'un ivoirien dans ce cas entretient avec les locaux doivent être bien différentes de celles qu'aurait un français, par exemple.
Par contre, je doute que cela ait un quelconque rapport avec la qualité de l'enseignement ou des diplômes camerounais. On pourrait trouver à profusion des exemples de camerounais ayant étudié au pays et fait leur trou ailleurs pour démentir.

La question que je me pose et à laquelle l'article ne répond pas est de savoir si ce phénomène est une tendance générale en Afrique francophone ou une spécificité camerounaise. Est-ce que en prenant au hasard un autre pays d'Afrique centrale ou de l'ouest, on ne pourrait pas reécrire le même article, éventuellement avec "camerounais" à la place de "ivoirien". Je sais par exemple que de nombreux camerounais étudient dans les universités des pays voisins (Congo, Niger, Mali, Gabon, CI, ...)

Je termine avec une pensée pour mon compatriote anonyme cadre chez Guinness (sans mauvais jeu de mots).
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Mayombe82
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MessagePosté le: Dim 07 Sep 2008 17:17    Sujet du message: Répondre en citant

Wildcat,

Comme toi, j’ai lu cet article. Mais je l’ai plus lu avec un large sourire qu’autre chose. La seule fois où j’ai mis les « pieds » au Kmer, c’était lors d’une escale et pour tout dire… je ne suis même pas sorti de l’aéroport. Mais je connais très bien des Congolais qui y vivent, qui y travaillent plus ou moins confortablement, qui se cherchent aussi. Quand le concept-poison (point de vue personnel) de l’ivoirité prenait des proportions telles que la chose était commentée dans nombre de capitales ouest-africaines, j’ai lu sur le Net le témoignage d’une Ivoirienne résident à Dakar qui faisait état d’une société de Dakar où l’écrasante majorité des employés et des cadres locaux décida de faire grève car il avait été nommé à un poste de haute responsabilité une personne de nationalité ivoirienne. Je ne jette nullement la pierre en citant cet exemple, mais si chacun de nous a le courage et l’honnêteté de reconnaître que même dans certains de nos villages, « l’étranger » n’est plus forcément le bienvenu comme au temps de la plupart de nos ancêtres.

Je disais que cet article m’a fait sourire, non pas que c’est drôle, ce genre de réactions, que Bamiléké soi-même qualifie de « "folklore" camerounais... », mais parce qu’est c’est pour moi l’illustration même de la bêtise. C’est grave en plein 21ème siècle d’en être encore là. Le 1er combat que les Nègres (ou Kémites, ou Noirs) doivent mener, c’est d’abord contre eux-mêmes. Leur 1er ennemi est à l’intérieur d’eux. A force de voir l’autre nègre comme l’ennemi, comme l’adversaire, quel que soit la coloration de son passeport (nationalité), quel que soit sa langue maternelle (l’ethnie), on patinera dans ce que l’on veut : la semoule, le foufou, la boue, bref ! le « poto-poto » Cool .

Avec ce genre de réactions primaires, l’ex-Celtel (avant de devenir Zain) devait avoir chaud aux f… En effet, nombre de frères et sœurs qui y travaillent, qui y ont fait des stages m’ont assuré plusieurs fois que l’une des stratégies depuis le siège était de ne pas mettre comme DG dans un pays un « local ». Et même à d’autres postes de direction, c’était un peu la même chose. Personnellement, je me veux citoyen du monde, bien que d’abord et avant tout africain dans ma chair, dans mon âme, dans mon esprit ; aussi, ce genre de stratégies ne me pose aucun problème. Aucun. Mais peut-on l’exiger de tout le monde ? On devrait, si on veut véritablement construire cette Afrique de nos rêves, de nos songes. Mais il faut reconnaître que c’est demander à certains d’entre nous de soulever le Kilimandjaro et l’Everest réunis. Je le dis parce que, Wildcat, je reviens sur ta question d’origine (qui a quand même son importance) : « Est-ce cela le PanAfricanisme pragmatique? »
J’ose espérer que pour moi, quand je dis « Panafricanisme », il y a déjà le mot pragmatisme dedans. Sinon, j’aurais peut-être complètement fait fausse route jusque là. Bien entendu, je réponds « non » à ta question. J’imagine que toi aussi, en te lisant. Mais je pense en toute modestie que pour l’Africain de base, qui vit en Afrique, y trime, les notions de Panafricanisme sont un peu loin de ses réalités quotidiennes. Le Panafricanisme est une culture. Sur www.grioo.com, comme sur d’autres sites Internet, à force d’en discuter, les gens ont du en discuter des millions de fois et arriver peut-être à la même conclusion. Je pense que c’est vraiment trop leur demander. Ce que ces employés/cadres Kmers condamnent, demain, ils le feront peut-être avec un autre parce qu’il serait un Bassa dirigeant une grosse structure en pays Ewondo, j’en passe et des meilleurs. On a toujours un bouc émissaire pour se plaindre de something…

Je peux me tromper. Cool
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OGOTEMMELI
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MessagePosté le: Dim 07 Sep 2008 20:06    Sujet du message: Répondre en citant

Prendre des Ivoiriens pour gérer ses business au Cameroun et prendre des Camerounais pour gagner son argent en Côte d'Ivoire, cela me rappelle une vieille stratégie coloniale : les tirailleurs ouest-africains allaient mater les "chefs locaux" d'Afrique centrale, tandis que c'étaient des troupes coloniales oubanguiennes qui venaient faire la guerre des Blancs contre les Samory : c'est pragmatique, mais pas forcément panafricaniste, d'autant moins panafricaniste que les exemples cités concernent des multinationales non-africaines qui distribuent leurs personnels africains selon leurs propres et seuls intérêts...

Il n'en reste pas moins que l'expérience interafricaine acquise par ces cadres africains "expatriés" pourrait à terme soutenir l'avènement d'une élite économique africaine autonome, créer ses propres affaires qu'elle gère elle-même, pour la prospérité de l'Afrique. Car pour la compétence, un Camerounais (bien formé) n'a évidemment rien à envier à Ivoirien (bien formé) ; et vice versa. L'esprit de compétition inamicale que cela pourrait provoquer (comme dans l'exemple sénégalais cité) serait toujours bénéfique pour ceux qui déplacent les pions : diviser pour mieux régner...
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Les Panafricanistes doivent s'unir, ou périr...
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Kamiche
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MessagePosté le: Lun 08 Sep 2008 16:28    Sujet du message: Répondre en citant

OGOTEMMELI a écrit:
Prendre des Ivoiriens pour gérer ses business au Cameroun et prendre des Camerounais pour gagner son argent en Côte d'Ivoire, cela me rappelle une vieille stratégie coloniale : les tirailleurs ouest-africains allaient mater les "chefs locaux" d'Afrique centrale, tandis que c'étaient des troupes coloniales oubanguiennes qui venaient faire la guerre des Blancs contre les Samory : c'est pragmatique, mais pas forcément panafricaniste, d'autant moins panafricaniste que les exemples cités concernent des multinationales non-africaines qui distribuent leurs personnels africains selon leurs propres et seuls intérêts...

Je ne suis pas sûr de la pertinence de la comparaison. Alors là, vraiment pas du tout. Je ne pense pas qu'on envoie un directeur étranger dans une boîte au Cameroun pour "mater" les locaux. D'ailleurs pour ça, un camerounais ferait très bien l'affaire.
Le premier argument cité dans l'article (mieux résister aux pressions) à mon avis suffit à justifier l'embauche d'étrangers à certains postes. Souvenons nous qu'au Cameroun, la nomination d'un ministre est toujours suivie d'une fête au village. Comme quoi, c'est l'occasion pour tout ce que le néo-ministre à comme famille proche ou lointaine de se faire une place au soleil. Contrairement à ce qu'on pourrait croire en lisant certains posts ici, ce n'est pas du tout une particularité d'un parti politique, et encore moins d'une ethnie.
Pendant un certain temps les camerounais ont réussi à imposer des notions telles que les quotas tribaux aux entreprises installées sur place. En ces temps de crise de l'économie mondiale, on comprend très bien que les entreprises veuillent se débarrasser de tous les freins à la productivité, et j'imagine aisément que cela commence par redonner une certaine valeur au mérite. Pas forcément celui des cadres eux-mêmes, mais celui de tous les cousins et cousines qui se retrouveraient embauchés uniquement grâce aux liens familiaux.
OGOTEMMELI a écrit:
Il n'en reste pas moins que l'expérience interafricaine acquise par ces cadres africains "expatriés" pourrait à terme soutenir l'avènement d'une élite économique africaine autonome, créer ses propres affaires qu'elle gère elle-même, pour la prospérité de l'Afrique. Car pour la compétence, un Camerounais (bien formé) n'a évidemment rien à envier à Ivoirien (bien formé) ; et vice versa. L'esprit de compétition inamicale que cela pourrait provoquer (comme dans l'exemple sénégalais cité) serait toujours bénéfique pour ceux qui déplacent les pions : diviser pour mieux régner...
Par contre là, on est plus en phase.
D'autant plus qu'à mon avis, et pour suivre la tendance mondiale, le seul moyen de créer des bizness viables et innovants en Afrique sera de les imaginer au moins à l'échelle régionale, sinon continentale voire mondiale. En ce sens, la mobilité de cadres entre les pays ne peut qu'être un grand pas dans cette direction.
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OGOTEMMELI
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MessagePosté le: Lun 08 Sep 2008 17:02    Sujet du message: Répondre en citant

Kamiche a écrit:
OGOTEMMELI a écrit:
Prendre des Ivoiriens pour gérer ses business au Cameroun et prendre des Camerounais pour gagner son argent en Côte d'Ivoire, cela me rappelle une vieille stratégie coloniale : les tirailleurs ouest-africains allaient mater les "chefs locaux" d'Afrique centrale, tandis que c'étaient des troupes coloniales oubanguiennes qui venaient faire la guerre des Blancs contre les Samory : c'est pragmatique, mais pas forcément panafricaniste, d'autant moins panafricaniste que les exemples cités concernent des multinationales non-africaines qui distribuent leurs personnels africains selon leurs propres et seuls intérêts...

Je ne suis pas sûr de la pertinence de la comparaison. Alors là, vraiment pas du tout. Je ne pense pas qu'on envoie un directeur étranger dans une boîte au Cameroun pour "mater" les locaux. D'ailleurs pour ça, un camerounais ferait très bien l'affaire.
Le premier argument cité dans l'article (mieux résister aux pressions) à mon avis suffit à justifier l'embauche d'étrangers à certains postes. Souvenons nous qu'au Cameroun, la nomination d'un ministre est toujours suivie d'une fête au village. Comme quoi, c'est l'occasion pour tout ce que le néo-ministre à comme famille proche ou lointaine de se faire une place au soleil. Contrairement à ce qu'on pourrait croire en lisant certains posts ici, ce n'est pas du tout une particularité d'un parti politique, et encore moins d'une ethnie.
Pendant un certain temps les camerounais ont réussi à imposer des notions telles que les quotas tribaux aux entreprises installées sur place. En ces temps de crise de l'économie mondiale, on comprend très bien que les entreprises veuillent se débarrasser de tous les freins à la productivité, et j'imagine aisément que cela commence par redonner une certaine valeur au mérite. Pas forcément celui des cadres eux-mêmes, mais celui de tous les cousins et cousines qui se retrouveraient embauchés uniquement grâce aux liens familiaux.

OK, bien entendu, je n'en mettrais pas ma main à couper, ne connaissant pas le cas camerounais, et procédant pour l'essentiel par conjectures. Donc, j'accepte volontiers tes réserves...

Pour autant, ces conjectures se fondent sur une tendance générale assez bien établie : à savoir que la quasi totalité des firmes multinationales (occidentales) sévissant en Afrique Noire trafiquent leurs comptes d'exploitation, afin de gruger les autorités fiscales locales sur leurs obligations en matière d'impôts et taxes ; notamment en vue de masquer certains transferts financiers litigieux entre leurs filiales africaines et les maisons-mères métropolitaines (occidentales).

Ces pratiques de fraudes déclaratives, financières et fiscales sont massivement banalisées depuis des décennies : le sentiment d'impunité est tel que, dans certains cas, les techniques comptables frauduleuses sont grossières, rudimentaires ; et pourraient être décelées par n'importe quel contrôleur débutant (intègre, intrensigent)...

Ainsi, un minimum de précaution pourrait consister à ne pas trop impliquer directement les cadres nationaux dans ces magouilles comptables et financières colonostalgiques : employant à ces effets des Ivoiriens à la place de Camerounais ; ainsi de suite. Je crois (mais n'en ai évidemment aucune preuve) que de telles considérations ne devraient pas être prises à la légère dans cette valse transafricaine de cadres. Quant à la pression familiale, elle est à prendre au sérieux, mais je vois très mal les big boss blancs des compagnies africaines accorder un intérêt aussi prépondérant à ces "aléas locaux" : ces patrons qui pompent le fric en Afrique n'ont aucunement l'âme de baby sitters...
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Kamiche
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MessagePosté le: Lun 08 Sep 2008 17:28    Sujet du message: Répondre en citant

OGOTEMMELI a écrit:
Quant à la pression familiale, elle est à prendre au sérieux, mais je vois très mal les big boss blancs des compagnies africaines accorder un intérêt aussi prépondérant à ces "aléas locaux" : ces patrons qui pompent le fric en Afrique n'ont aucunement l'âme de baby sitters...
Lorsque j'écris que les camerounais ont réussi à imposer des notions telles que les quotas tribaux dans certaines multinationales installées sur place, crois moi, ce n'est pas du tout une conjecture.
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Benny Da B'
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MessagePosté le: Mar 09 Sep 2008 11:19    Sujet du message: Répondre en citant

OGOTEMMELI a écrit:
Quant à la pression familiale, elle est à prendre au sérieux, mais je vois très mal les big boss blancs des compagnies africaines accorder un intérêt aussi prépondérant à ces "aléas locaux" : ces patrons qui pompent le fric en Afrique n'ont aucunement l'âme de baby sitters...


Ils n'accordent pas d'intérêt à çà...ils accordent de l'intéret à leur fric, DONC, si ca peut leur en faire perdre, ils en tiennent compte.

Personnellement, pour le voir se faire, j'en suis on ne peut plus persuadé, (qu'il y a une stratégie objective en ce sens). Et même, les grosses boites tenues et montées par des africains procèdent du même procédé.

Comme je l'avais dit pour MTN à leur arrivée en CI etc...

La pression famililale un "aléa" ? Vraiment, je suis pas sur que je minimeserais cela à ce point, quand on voit le temps et l'énergie que peut prendre à quelqu'un qui a pas mal de responsabilité, toutes ces charges (non voulues) qu'on lui attribue.

Quand tu dis vieille stratégie coloniale etc....oui en effet, c'est la meme...et pour cause ....c'est PRAGMATIQUEMENT EFFICACE.
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Benny Da B'
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MessagePosté le: Mar 09 Sep 2008 13:01    Sujet du message: Répondre en citant

OGOTEMMELI a écrit:

Pour autant, ces conjectures se fondent sur une tendance générale assez bien établie : à savoir que la quasi totalité des firmes multinationales (occidentales) sévissant en Afrique Noire trafiquent leurs comptes d'exploitation, afin de gruger les autorités fiscales locales sur leurs obligations en matière d'impôts et taxes


Soyons honnête, ça fait pas pas de mal, c'est le cas pour TOUTES les entreprises, de quelque types qu'elles soient, occidentales, Chinoises, Indiennes ou Africaines.

Objectivement, sur ce point, je verrais mal faire un distinguo.

En outre, elles ne grugent pas. Si on veut être précis, c'est plutôt des deals avec des agents des impôts véreux. C'est pas tant de la dissimulation que de la négociation / corruption avec les autorités "compétentes".
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OGOTEMMELI
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MessagePosté le: Lun 15 Sep 2008 15:51    Sujet du message: Répondre en citant

Benny Da B' a écrit:
OGOTEMMELI a écrit:

Pour autant, ces conjectures se fondent sur une tendance générale assez bien établie : à savoir que la quasi totalité des firmes multinationales (occidentales) sévissant en Afrique Noire trafiquent leurs comptes d'exploitation, afin de gruger les autorités fiscales locales sur leurs obligations en matière d'impôts et taxes


Soyons honnête, ça fait pas pas de mal, c'est le cas pour TOUTES les entreprises, de quelque types qu'elles soient, occidentales, Chinoises, Indiennes ou Africaines.

Objectivement, sur ce point, je verrais mal faire un distinguo.

En outre, elles ne grugent pas. Si on veut être précis, c'est plutôt des deals avec des agents des impôts véreux. C'est pas tant de la dissimulation que de la négociation / corruption avec les autorités "compétentes".

Désolé parent, dans "Mains basses sur le Cameroun", Mongo Béti avait montré comment les volumes de pétrole extraits qui étaient annopncés aux Camerounais n'avaient rien à voir avec ceux qui étaient publiés dans les journaux économiques français...

Tu confonds la corruption, qui suppose des corrompus, avec la dissimilation ou falsification d'informations financières et comptables par les firmes multinationales sévissant chez nous, et ce dans des proportions sans équivalent en Amérique ou en Europe :

cf. l'ouvrage récent de Xavier Harel, "Afrique pillage à huis clos - Comment une poignée d'initiés siphonne le pétrole africain". Il y a également un petit livre sur le trafic international de l'or africain, notamment celui du Mali. Tu as également un superbe fascicule publié par Agir ici - Survie sur le système Bolloré en Afrique, intitulé : "Bolloré : monopoles, services compris - tentacules africains", dont je pourrais mettre des extraits...
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Les Panafricanistes doivent s'unir, ou périr...
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OGOTEMMELI
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MessagePosté le: Lun 15 Sep 2008 16:05    Sujet du message: Répondre en citant

Benny Da B' a écrit:
Ils n'accordent pas d'intérêt à çà...ils accordent de l'intéret à leur fric, DONC, si ca peut leur en faire perdre, ils en tiennent compte.
Personnellement, pour le voir se faire, j'en suis on ne peut plus persuadé, (qu'il y a une stratégie objective en ce sens). Et même, les grosses boites tenues et montées par des africains procèdent du même procédé.
Comme je l'avais dit pour MTN à leur arrivée en CI etc...
La pression famililale un "aléa" ? Vraiment, je suis pas sur que je minimeserais cela à ce point, quand on voit le temps et l'énergie que peut prendre à quelqu'un qui a pas mal de responsabilité, toutes ces charges (non voulues) qu'on lui attribue.

Parent, n'exagerons rien avec la pression familiale en Afrique qui nuirait aux affaires des Blancs : foutaises!!!
Des hommes d'affaires camerounais ou nigérians qui sont nés dans cette "pression", et y baignent depuis toujours, sont devenus milliardaires malgré elle, ou peut-être même grâce à elle, en montant des compagnies prospères gérées par des cadres nationaux...

Certains, comme moi, se sont terrés à Bakô prétendument à cause de la "pression familiale", mais quand ya décès au pays là, Moneygram ou WesterUnion te convoquent dare-dare : où tu peux fuir pour partir Laughing

Et je suppose que les cadres africains des multinationales occidentales seraient planqués sur la lune qu'ils n'échapperaient pas à leur devoir de solidarité familiale, pour ceux qui ont le sens de ce devoir. Sinon, à Abidjan, on avait des tontons blindés de pognon qui ne calculaient personne dans l'entourage familial, et que chacun mettait une fierté ostensible à ignorer également : he bien, leur argent ne les a pas enterrés tout seul. Quand "compression" est arrivée dans les années 1980, certains jeunes cadres déchus sont revenus dormir dans le salon misérable du patriarche, qu'ils avaient snobé pendant les années de miel...

Foutaises!!!
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