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"Entre les murs", pour stigmatiser les bronzés
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HALAIN
Grioonaute 1


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MessagePosté le: Ven 10 Oct 2008 14:21    Sujet du message: "Entre les murs", pour stigmatiser les bronzés Répondre en citant

Bonjour ,

Avez vous vu le film "Entre les murs" , palme d'or au dernier festival de cannes ? "

Qu'en avez vous pensé ?

Personnellement j'ai été scandalisé par ce film et par l'image qu'il donne des jeunes français des banlieues issus de l'immigration post-coloniale

Quelle est la morale de ce film pour le français de souche ? : " Ces immigrés n’aiment pas la France , ils n’aiment pas les Français , ils sont fainéants , ils sont limités intellectuellement » , insolents , ils font vivre un véritable cauchemar professeurs et perturbent les bons élèves français . Qu’ils retournent en Afrique faire les singes dans leurs cocotiers .On veut bien accepter à la limite les chinois respectueux et travailleurs"

Ce film fait le jeu de l’extrême droite en accumulant et en diffusant de façon massive , dans tous les médias , les clichés les stéréotypes les plus négatifs sur les jeunes de banlieues . Les parents des classes aisées vont voir ce film en famille comme on va au zoo pour voir des dangereux prédateurs ou des singes comiques , histoire de se faire peur , histoire de se moquer et de se rappeler qu’ils sont les gentils français et qu’ils doivent se protéger des méchants immigrés .

Un film qui aborderait les cause historiques , sociologiques , économiques du fonctionnement intolérable de cette classe aurait il autant de succès ?

On ne peut bien sur pas défendre des jeunes qui ont un tel comportement en classe .
Mais sont ils les vrais et les seuls coupables de cette situation ?

La France doit assumer sa part de responsabilité dans cette situation catastrophique . En effet , cette classe est le dernier produit de l’aventure coloniale française , qui a détruit les civilisations , les économies de ces peuples et a importé ces peuples en France pour les faire travailler dans un climat de racisme , de discrimination et de relégation sociale .

Et bien sur , dans ce film , pas un mot sur ces nombreux jeunes de banlieue se battent dans des conditions difficiles pour obtenir leurs diplômes , certains arrivant même à intégrer des grandes écoles , et à obtenir un emploi hautement qualifié malgré les discriminations .


Le succès du film « Entre les murs « est un symptôme du fait que la France ne veut toujours pas assumer son passé colonial et ses conséquences sur la France contemporaine et que le fossé entre les Français de souche et les français issus de l’immigration coloniale s’élargit chaque jour , au moment ou les américains s’apprêtent à élire un président métis
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Dernière édition par HALAIN le Ven 10 Oct 2008 22:03; édité 4 fois
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Panafricain
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MessagePosté le: Ven 10 Oct 2008 14:47    Sujet du message: Répondre en citant

Je n'ai pas encore vu le film, de ce que j'en ai lu, il me semble qu'il prône plutôt l'exact contraire de ce que tu décris. Quant à la morale que tu lui donnes, elle me semble plus sortie de ton imagination qu'autre chose.

Je pense que c'est justement cette façon de toujours généraliser qui nuit aux communautés noires : ce film est un film sur ce qui se passe dans un collège précis, d'un quartier précis, avec une classe précise. Tu en fais une généralisation théorique sur "l'image des jeunes de banlieues etc". Si tu n'as jamais vu des jeunes qui parlent comme dans le film, fait un tour à la gare du Nord.

Si entre les murs peut déclencher un débat, ou susciter une dynamique positive, tant mieux. Par ailleurs, ce n'est pas parcequ'on ne parle pas d'un problème que ce problème n'existe pas. Et ce n'est pas parceque ça "ferait le jeu de l'extrême droite" qu'il ne faudrait pas non plus en parler. Il y a un problème dans les banlieues, personne ne le conteste. Ce qui diffère, c'est la façon d'appréhender les choses, de les expliquer et les solutions pour résoudre ces problèmes.

En conclusion ma question :" bienvenue chez les Chti" donne quelle image du Nord de la France ? ???
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HALAIN
Grioonaute 1


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MessagePosté le: Ven 10 Oct 2008 15:19    Sujet du message: Répondre en citant

Pour quelqu'un qui n'a pas encore vu le film , je trouve que le ton de ta réponse assez surprenant !

Je te conseille d'aller voir le film , pour te faire ta propre opinion et de donner ton avis après
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Kainfri
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MessagePosté le: Ven 10 Oct 2008 19:11    Sujet du message: Répondre en citant

Moi j'ai vu le film et je l'ai trouvé très bien, loin des films à clichés qu'on voit souvent, ou les âneries qu'on peut lire à droite et à gauche.

Ce sont les réalités d'un collège précis dans lequel les professeurs ont parfois du mal à rentrer, et dans lequel certains élèves ont des difficultés à trouver leurs marques.

Au passage, les étudiants élèves montrés dans le film, qui sont bien mieux placés que toi ou moi pour juger, ont adoré le film et ont réservé un triomphe aux acteurs et au professeur à leur retour après Cannes.

On voit dans le film les vraies difficultés que certains rencontrent.
Tu vois les noirs, mais on voit un asiatique arrivé en cours d'année et qui a du mal car ne parlant pas forcément bien français.
On retrouve un syndrôme classique, avec une maman parlant à peine français, et un jeune homme encadré par son grand frère.
On voit un professeur un peu pédant au départ et qui adapte ses méthodes d'enseignement à ses élèves, et qui arrive à susciter leur intérêt.

Je pense que ce film est une peinture très réaliste de ce qui se passe dans ce type de collèges, ce n'est pas pour rien que les jeunes professeurs se battent pour être enseignant à Henry IV plutôt que dans un collège du 18è.

S'ils avaient voulu faire des clichés les points n'auraient pas manqué. On aurait pu voir des élèves qui cognent leurs professeurs, des élèves qui téléphonent en classe, des élèves forcément médiocres (certains ne sont pas mauvais), etc...

=> en conclusion c'est pour moi une bonne photo de ce qui doit se passer dans un lycée de ce type.
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Maryjane
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MessagePosté le: Ven 10 Oct 2008 20:04    Sujet du message: Répondre en citant

Je vois ça demain.

Pointe feutre Pilot et cahier Super Conquérant sous le bras.

Je lâche mes com's demain Twisted Evil .
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Cathy
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MessagePosté le: Dim 12 Oct 2008 11:13    Sujet du message: Répondre en citant

Kainfri a écrit:
Moi j'ai vu le film et je l'ai trouvé très bien, loin des films à clichés qu'on voit souvent, ou les âneries qu'on peut lire à droite et à gauche.

Ce sont les réalités d'un collège précis dans lequel les professeurs ont parfois du mal à rentrer, et dans lequel certains élèves ont des difficultés à trouver leurs marques.

Au passage, les étudiants élèves montrés dans le film, qui sont bien mieux placés que toi ou moi pour juger, ont adoré le film et ont réservé un triomphe aux acteurs et au professeur à leur retour après Cannes.

On voit dans le film les vraies difficultés que certains rencontrent.
Tu vois les noirs, mais on voit un asiatique arrivé en cours d'année et qui a du mal car ne parlant pas forcément bien français.
On retrouve un syndrôme classique, avec une maman parlant à peine français, et un jeune homme encadré par son grand frère.
On voit un professeur un peu pédant au départ et qui adapte ses méthodes d'enseignement à ses élèves, et qui arrive à susciter leur intérêt.

Je pense que ce film est une peinture très réaliste de ce qui se passe dans ce type de collèges, ce n'est pas pour rien que les jeunes professeurs se battent pour être enseignant à Henry IV plutôt que dans un collège du 18è.

S'ils avaient voulu faire des clichés les points n'auraient pas manqué. On aurait pu voir des élèves qui cognent leurs professeurs, des élèves qui téléphonent en classe, des élèves forcément médiocres (certains ne sont pas mauvais), etc...

=> en conclusion c'est pour moi une bonne photo de ce qui doit se passer dans un lycée de ce type.


Moi Kainfri je n'ai pas vu le film, peut-être dans la journée...mais j'ai une collègue habitant le 18 ième, qui a été dans ce même collège durant 6 mois ( d'origine arabe, elle a aujourd'hui 22 ans), elle a vu le film et elle est choquée. Pour elle soit la situation s'est dégradée depuis son départ; soit...le film exagère les choses... Elle a eu la même interrogation que l'initiateur du post. Pourquoi ce film. S'en est suivi un débat à la pause déjeuner avec une autre collègue française qui elle a deux filles aux collèges en banlieue; Réaction de la collègue française? Elle a peur pour ses filles. Oui je m'interroge également quel est le but de ce film s'il provoque angoisse chez certain, et indignation chez d' autres (qui voit une stigmatisation de plus de ces jeunes issues de l'immigration). Pour ma part "L'esquive" donne une meilleur image de ces jeunes. Sûr qu'il y a eu un loupé dans le système d'accueil de ces familles, les conséquences se font sentir chez les gamins; mais ceux qui verront ce film peuvent-ils conduirent leur réflexion jusque là? Non pense pas. L'émotion qui suscite ce film est beaucoup trop forte pour permettre aux gens d'en tirer une conclusion autres que "ah ces bandes de sauvages!" "Il faut préserver nos enfants ! "Bon vais voir le film pour m'en faire une idée...
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"- A quoi est due la chute d'Adam et Eve ?
- C'était une erreur de Genèse."
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Panafricain
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MessagePosté le: Dim 12 Oct 2008 14:23    Sujet du message: Répondre en citant

HALAIN a écrit:
Pour quelqu'un qui n'a pas encore vu le film , je trouve que le ton de ta réponse assez surprenant !

Je te conseille d'aller voir le film , pour te faire ta propre opinion et de donner ton avis après


Merci pour le conseil avisé Cool Je ne l'avais pas vu, mais j'avais lu quelques articles sur le sujet, lu des interviews du réalisateur qui disait qu'il ne voulait pas que son film soit récupéré par les politiques pour en faire un débat général sur l'éducation nationale... Par ailleurs, le film a eu la palme d'or à l'unanimité, et connaissant la philosophie de Sean Penn, qui présidait ce jury, la palme d'or n'aurait pas pu revenir à un film "stigmatisant les bronzés" comme le dit l'auteur de ce topic.

J'ai vu le film hier, et mon avis n'a pas changé. Il correspondait bien à l'idée que je m'en faisait. Au passage, il est très drôle (c'est un aspect qui n'a pas été mentionné il me semble) et je trouve les jeunes qui jouent dans le film très bons (ils sont hyper convaincants), et la vie dans ce collège me semble assez réaliste même si certaines choses sont amplifiées par rapport à la réalité. Certains ont fait remarquer qu'il n'y a pas exemple pas beaucoup de "vraies leçons" de grammaire ou de français dans la salle de classe comparé à la "vraie vie".

A ceux qui disent que le film recycle les préjugés ou conforte l'extrême droite, je dirais simplement qu'il renforcera les préjugés chez ceux qui en ont déjà. Et comme je l'ai dit plus haut, ce n'est pas parcequ'on ne parle pas d'un problème que le problème n'existe pas. j'ai revu récemment deux films afro américains, Menace II society et "set if off" (le prix à payer). Est ce que ces films réalisés par des Noirs américains dépeignent une certaine réalité ou est ce qu'ils contribuent à "renforcer les stéréotypes" ? je crois qu'ils dépeignent une certaine réalité.

Pour en revenir à "entre les murs", le fil conducteur du film est qu'il n'est pas évident de gérer une classe avec des élèves aux origines extrêmement diverses, qui ont en partie une culture commune (la culture française) et en partie une culture différente (celle du pays d'où viennent leurs parents).

Il y a une scene qui m"a marqué ds le film. C est quand souleymane passe en conseil de discipline et sa mère, qui ne parle pas français, y assiste. C'est l'enfant qui traduit pour sa mere ce que disent les professeurs. Comme elle ne lit pas le français, elle signe les carnets de note sans comprendre ce qui se dit. Pour moi c'est un exemple tres realiste de ce qui se passe souvent : des parents étrangers qui ne savent pas ce qui se passe, non pas parcequ'ils ne veulent pas, mais parceque l'éducation nationale ne prend pas en compte certaines spécifités. Il devrait y avoir dans ce collège des gens, des adultes, qui comprennent le bambara (je crois que c etait la langue qu'elle parlait) pour faire le lien avec les parents, ce qui arrangerait déjà pas mal de choses pour commencer.

Bref c'est un film (et pas un documentaire), qui met de belle façon sur la table la vie d'un collège, de façon exagérée par rapport à la réalité que connaissent les collèges, mais c'est bien pour ça que c'est un film.

Qq liens : "entre les murs, c'est nous en exagéré"

http://www.ouest-france.fr/Entre-les-murs-c-est-nous-en-exagere-/re/actuDet/actu_3639-709652------_actu.html

"entre les murs, comment résister à la star académisation ?"http://www.rue89.com/2008/09/18/entre-les-murs-comment-resister-a-la-star-academisation
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HALAIN
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MessagePosté le: Dim 12 Oct 2008 16:52    Sujet du message: l'enfer est pavé de bonnes intentions Répondre en citant

Cathy a écrit:
L'émotion qui suscite ce film est beaucoup trop forte pour permettre aux gens d'en tirer une conclusion autres que "ah ces bandes de sauvages!" "Il faut préserver nos enfants ! "



Le but de ce film etait d'abord de poser le probleme educatif en banlieue . Son auteur est un homme de gauche . Il ne voulait donc pas faire une oeuvre qui faisait le jeu de l'extreme droite.
Mais à cause de l'emotion trop forte qui se degage du film , à cause du sujet trop sensible ( il touche à l'avenir de leurs chères tetes blondes ) , à cause de l'absence de toute reference historique ,economique et sociologique , ce film ne peut provoquer en final que cette conclusion .

L'enfer est pavé de bonnes intentions . Evil or Very Mad


panafricain a écrit:

Par ailleurs, le film a eu la palme d'or à l'unanimité, et connaissant la philosophie de Sean Penn, qui présidait ce jury, la palme d'or n'aurait pas pu revenir à un film "stigmatisant les bronzés" comme le dit l'auteur de ce topic.
"


Sean Penn etait lui aussi animé de bonnes intentions . Mais il a raisonné en americain , qui face à ces problemes éducatifs et raciaux n'hesite pas à prendre le taureau par les cornes , n'hesite pas à chercher les vraies causes de ces problemes et donc a trouver une vraie solution à ces problemes.
Sean Penn ne savait pas , que mis face à un tel film , le français moyen , lui, se refugirait dans le déni , l'egoisme et donc en final le racisme


un lien "entre les murs , un fil dangereux ? " :
http://www3.mediapart.fr/club/blog/claude-lelievre/230908/entre-les-murs-un-film-dangereux
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Cathy
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MessagePosté le: Dim 12 Oct 2008 21:53    Sujet du message: Répondre en citant

Panafricain a écrit:

Il y a une scene qui m"a marqué ds le film. C est quand souleymane passe en conseil de discipline et sa mère, qui ne parle pas français, y assiste. C'est l'enfant qui traduit pour sa mere ce que disent les professeurs. Comme elle ne lit pas le français, elle signe les carnets de note sans comprendre ce qui se dit. Pour moi c'est un exemple tres realiste de ce qui se passe souvent : des parents étrangers qui ne savent pas ce qui se passe, non pas parcequ'ils ne veulent pas, mais parceque l'éducation nationale ne prend pas en compte certaines spécifités. Il devrait y avoir dans ce collège des gens, des adultes, qui comprennent le bambara (je crois que c etait la langue qu'elle parlait) pour faire le lien avec les parents, ce qui arrangerait déjà pas mal de choses pour commencer.

[/url]


Oui, et plus un traducteur chinois pour les chinois, japonais pour les japonais, roumain pour les roumains, créole pour les créoles ainsi de suite Rolling Eyes Et pourquoi ne pas mettre en place un système d'accueil comme aux states ou les arrivants sont obligés de suivre certains cours notemment ld'apprentissage de la langue du pays ?
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OGOTEMMELI
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MessagePosté le: Lun 13 Oct 2008 05:43    Sujet du message: Répondre en citant

J'ai vu ce film.

Une seule chose m'a choqué, c'est quand le prof dit (en substance) que l'Autriche pourrait disparaître que le monde ne s'en apercevrait pas, tellement c'est un petit pays sans grand intérêt Shocked

C'est exactement ce que disait Jacques Marseille de l'Afrique dans un numéro de "Ce soir ou jamais", la saison passée, en présence de Jacques Attali. Le propos consistait à prétendre que l'Afrique (subsaharienne) ne représentant qu'à peine 2% du commerce mondial pourrait disparaître (par cataclysme naturel, ou par contamination biologique?) que cela ne changerait rien aux affaires du monde...

Pour le reste, raconter en deux heures la vie dans une classe pendant des mois, cela conduit nécessairement à une concentration d'incident qui ne surviennent qu'exceptionnellement "dans la vraie vie". Sauf que justement, il s'agit d'un film, d'une fiction, et non d'une télé(soit-disant)réalité...

La question consiste à savoir comment de tels incidents peuvent-ils survenir exceptionnellement, a fortiori couramment. Le film suggère une telle question mais à aucun moment ne propose-t-il de réponse. A chaque spectateur de "cogiter dans tête" pour essayer d'y répondre, sans pour autant que le film ne soit responsable des enseignements erronés que quelque spectateur pourrait en tirer : en principe, les initiateur de ce type de projet cinématographique espèrent une "prise de conscience" plutôt qu'une crise de paranoïa...

Cela dit, il y a la classe au premier plan, comme personnage principal. Mais il y a aussi la salle de prof en arrière-plan, où les conversations des enseignats étaient particulièrement intéressantes, et devraient être prises en considération pour proposer une perspective plus complète du projet de narration du réalisateur...

En tout cas j'ai bien aimé l'Africaine, mère d'un élève parti en couille : son port très droit, tout en dignité, d'une mère qui n'a pas baissé les bras, mais ne possède pas tout le "capital culturel" requis pour faire face à ce qui lui tombe dessus. Est-ce elle qui n'est pas adaptée au système, ou bien le système qui ne la calcule pas une seconde? Probablement les deux...
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Les Panafricanistes doivent s'unir, ou périr...
comme Um Nyobè,
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Et tant de leurs valeureux Ancêtres, souvent trop seuls au front...
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Bahia
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MessagePosté le: Lun 13 Oct 2008 06:14    Sujet du message: Petite piqûre de rappel Répondre en citant

Il n'est pas inutile de rappeler qu'Entre les murs a obtenu la Palme d'or à Cannes (présidé cette année par un Américain blanc) tandis que Miracle à Santa Anna aurait été très mal accueilli à Deauville jusqu'à voir sa sortie, initialement prévue le 8 octobre, annulée. Et tout ça se passe dans le même pays à 4 mois environ d'intervalle.

Une autre précision qui a son importance : Johnny Mad Dog s'est vu décerner un prix à Cannes (le prix de l'espoir dans la sélection "Un certain regard") mais également à Deauville (le prix Michel d'Ornano), cette même ville qui n'aurait pas supporté le dernier Spike Lee.

Une toute dernière précision : le seul film que je n'ai pas vu est Johnny Mad Dog (Merci Dongala ).
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Panafricain
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MessagePosté le: Lun 13 Oct 2008 08:23    Sujet du message: Répondre en citant

Cathy a écrit:
Panafricain a écrit:

Il y a une scene qui m"a marqué ds le film. C est quand souleymane passe en conseil de discipline et sa mère, qui ne parle pas français, y assiste. C'est l'enfant qui traduit pour sa mere ce que disent les professeurs. Comme elle ne lit pas le français, elle signe les carnets de note sans comprendre ce qui se dit. Pour moi c'est un exemple tres realiste de ce qui se passe souvent : des parents étrangers qui ne savent pas ce qui se passe, non pas parcequ'ils ne veulent pas, mais parceque l'éducation nationale ne prend pas en compte certaines spécifités. Il devrait y avoir dans ce collège des gens, des adultes, qui comprennent le bambara (je crois que c etait la langue qu'elle parlait) pour faire le lien avec les parents, ce qui arrangerait déjà pas mal de choses pour commencer.

[/url]


Oui, et plus un traducteur chinois pour les chinois, japonais pour les japonais, roumain pour les roumains, créole pour les créoles ainsi de suite Rolling Eyes Et pourquoi ne pas mettre en place un système d'accueil comme aux states ou les arrivants sont obligés de suivre certains cours notemment ld'apprentissage de la langue du pays ?


Je te sens ironique, et je suis désolé de te le dire, mais ta réaction est typiquement franchouillarde là. Tu crées un problème théorique alors que tout ça serait tres facile à mettre en place en pratique. Tu prends pour exemple les States, mais il semble qu'ils font plutôt l'exact opposé de ce que tu décris, voir ci dessous l'exemple de New York. Encore quelques posts, et tu m'accuseras de "communautarisme".

C'est bien que les nouveaux arrivants apprennent la langue, mais ceux qui sont là, qui ont des enfants scolarisés et qui ne parlent pas français font comment ? Il faut qu'ils attendent des années avant de comprendre ce qui se passe à l'école pour leurs enfants ? Ou une solution plus pragmatique est elle mieux adaptée ?

L'exemple de New York :

A New York, les services municipaux sont disponibles en six autres langues (les plus utilisées) en dehors de l'anglais. La ville de New York a officiellement reconnu qu’elle était polyglotte. Les agences municipales sont désormais dans l’obligation de se doter d’au moins un employé coordonnateur compétent dans une des six langues les plus utilisées de la ville (hors anglais) : le russe, le coréen, le chinois, l’espagnol, l’italien et le créole.

http://www.grioo.com/ar,le_creole_et_cinq_autres_langues_reconnues_officiellement_par_la_ville_de_new_york_,14546.html
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innsa
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MessagePosté le: Lun 13 Oct 2008 09:46    Sujet du message: @ Cathy Répondre en citant

Je trouve aussi ta réponse « limite » Cathy. C’est typiquement la réponse qui viendrait d’un français qui n’est pas raciste mais pense que chacun doit rester chez soit !
Pour le Moment en France intégration veut dire abandon de ta culture pour adopter la culture locale. Non reconnaissance des spécificités de l’autre. Uniformisation.
A droit de vivre en France que ceux qui parlent français, et la France n’a pas s’adapter aux gens qui viennent, a faire la moindre concession !

Oui, il faudrait reconnaître que des gens vivent en France sans parler le Français et que l’effort doit se faire des deux cotés : Effort du migrant pour comprendre et s’adapter aux coutumes locales, effort de l’accueillant pour comprendre celui qui vient !

Mais bon on connaît la France : adapte toi ou casse toi. Ceux qui ne l’aiment pas…
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Cathy
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MessagePosté le: Lun 13 Oct 2008 10:45    Sujet du message: Re: @ Cathy Répondre en citant

innsa a écrit:
Je trouve aussi ta réponse « limite » Cathy. C’est typiquement la réponse qui viendrait d’un français qui n’est pas raciste mais pense que chacun doit rester chez soit !
Pour le Moment en France intégration veut dire abandon de ta culture pour adopter la culture locale. Non reconnaissance des spécificités de l’autre. Uniformisation.
A droit de vivre en France que ceux qui parlent français, et la France n’a pas s’adapter aux gens qui viennent, a faire la moindre concession !

Oui, il faudrait reconnaître que des gens vivent en France sans parler le Français et que l’effort doit se faire des deux cotés : Effort du migrant pour comprendre et s’adapter aux coutumes locales, effort de l’accueillant pour comprendre celui qui vient !

Mais bon on connaît la France : adapte toi ou casse toi. Ceux qui ne l’aiment pas…


Désolée chers amis de ne pas aller dans votre sens, un traducteur pour chaque éthnie, pays dans une école ce n'est tout simplement pas possible! vous rendez-vous compte? le bambara, le soninké, le wolof, l'espagnol, le créole haitien, le créole guyanais, le créole gwada, attention ce n'est pas tout le créole réunionnais etc...z'êtes fou ou quoi?

Ben moi j'ai vu un reportage (ne me demande ni le titre ni le nom de l'émission, c le genre de truc ou un soir affalée sur le canapé tu zappes pendant une heure en te disant "y a vraiment rien à la tl) puis juste aux moments où tu termines ta phrase tu tombes sur les 10 dernières minutes d'une émission des plus instructives) ou des familles d'éthiopiens étaient accueillis aux states en passant par la case apprentissage de la langue!!! Ce serait beaucoup plus simple plutôt que de faire appel à des traducteurs, parce que la pauvre femme digne citée plus haut, ben son traducteur, elle ne pourra pas l'emmener avec elle au supermarché par ex ou chez le médecin. Autres choses, je parle d'une prise en charge dès l'arrivée sur le sol français. D'autres part, et cela je pense depuis quelques années, beaucoup de municipalités ce sont dotées de cours d'apprentissage de la langue française et d'alphabétisation (cours municipaux d'adultes) .
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Kainfri
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Messages: 1594

MessagePosté le: Mar 14 Oct 2008 00:15    Sujet du message: Répondre en citant

Aux USA en 2004 George Bush avait des spots publicitaires... en espagnol... Et les USA ne se sont pas écroulés pour autant.

Bon, je sais que je suis un "vendu", mais j'ai apprécié ce film assez drôle, et avant de fustiger, posons-nous la bonne question: est-ce que dans la "vrai" vie l'un de nous inscrirait son enfant dans un lycée du 18è ou 19è s'il avait le choix?.

Je ne sais pas pour vous, mais pour moi la réponse est clairement non.

Partant de là, on peut pas faire un plat parce qu'un film dépeint un lycée où personne ici n'inscrirait son enfant. Et encore une fois on a évité les clichés habituels: élèves rackettant les autres élèves, élèves tabassant les profs (avec deux poignardages récents l'actu l'aurait permis).
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melost
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MessagePosté le: Mar 14 Oct 2008 17:31    Sujet du message: Répondre en citant

Maryjane a écrit:
Je vois ça demain.


Je lâche mes com's demain Twisted Evil .


Demain, demain, demain...Laughing

Ça fait un sacré bail.


Bon si tu me cherche je suis déjà dehors.
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Maryjane
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MessagePosté le: Mar 14 Oct 2008 23:27    Sujet du message: Répondre en citant

melost a écrit:
Maryjane a écrit:
Je vois ça demain.


Je lâche mes com's demain Twisted Evil .


Demain, demain, demain...Laughing

Ça fait un sacré bail.


Bon si tu me cherche je suis déjà dehors.


Embarassed Embarassed Embarassed Embarassed Embarassed Embarassed Embarassed Embarassed Embarassed Embarassed Sorry baby j'ai tardé ; j'y suis pas encore allée ; le truc a avorté au dernier moment (j'ai limite mendié auprès de mes bouilles ; personne ne veut aller voir ça et la Homegal qui devait s'y coller se rappelait pas du titre du film ; il a suffi que je le lui rappelle pour qu'elle me fracasse l'oreille d'un insupportable "HELL NO" en bois Shocked Laughing ) ; mais je lâche pas l'affaire.

En principe j'y suis avant samedi et promis (accompagnée ou pas) je reviens...

Cool
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kiwi1
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MessagePosté le: Mer 15 Oct 2008 16:27    Sujet du message: Répondre en citant

L’image que je préfère c’est celle de la fin : la fille noir avec ses cheveux bien crépus vu comme limitée naturellement, et qui dit qu’elle n’a rien appris : une fille dépourvu de beauté et d’intelligence !

La parfaite image de femme noire dont les blancs ont toujours rêve de véhiculer a une distance infranchissable de la femme blanche dotée de la beauté naturelle et universelle : tout est ethnique sauf le blanc par exemple !
Alors qu’en réalité toute culture est à la fois une ethnie et une altérité !

La guerre de l’intelligence ou des canons de beauté à travers la couleur de peau ne date pas d’hier avec la hiérarchisation des races ! C’est la beauté et l’intelligence qui font la valeur de l’homme : ainsi on légitime l’esclavage comme dans l’humour de Montesquieu, débordé de lumière...

Cette Puissante image, de la fin, (on peut mettre des gens en prison avec des images, les anéantir...) reste fidèle à cette volonté de domination, cette image du noir et de la noirceur dont l’homme blanc a crée pour valider et affirmer sa suprématie...

Fidele à cette négation de la femme noire à cause sans doute de son statut rayonnant, qu’elles symbolisaient par leur beauté et leur et leur statu de reine princesses, déesse dans toute L’Afrique authentique, matriarcale que les blanc ont volé et violé en créant le patriarcat basé sur la négation de la femme en général et du noir en particulier ...

On le sait, femme noire debout = Afrik debout !!! et quand on sait les sources du PIB français, leur plus grande fierté, se venter d’être un pays riche: effectivement si on fait un film qui démontrer La richesse de la douce France carnassière...la tète des français sera pas la même!
http://vids.myspace.com/index.cfm?fuseaction=vids.individual&VideoID=39009907

il n’ay pas d’arme plus puissante que la maitrise de l’esprit de l’autre
les blancs créent cette image du noir et de la noirceur à travers cinema pub comme ya bon banania ...et les jeunes se l’approprie comme image de marque inconsciamment et s’identifie, pour nous anéantir et pour laisser longue vie à la francafrique :
les noirs seraient bons qu’à taper sur un ballon ou musique...


un doc sur racisme aux USA qui reste d’actualité en France...
http://plus7.arte.tv/fr/detailPage/1697660,CmC=2265562,CmPage=1697660,scheduleId=2231042.html
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Kainfri
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MessagePosté le: Mer 15 Oct 2008 18:34    Sujet du message: Répondre en citant

J'imagine que tu parles de la même fille sur laquelle le prof s'était interrogé à voix haute pendant le film : "tu étais douée l'année dernière, que t'est-il arrivé?.

Il dit bien qu'elle était douée, et qu'elle ne l'est plus, et on devine plutôt l'idée de l'adolescente qui veut grandir, s'affirmer auprès de ses copines.

Mais bon, comme il faut montrer à tout prix que c'est un film raciste... Rolling Eyes
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kiwi1
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MessagePosté le: Jeu 16 Oct 2008 12:08    Sujet du message: Répondre en citant

Nan désolée t’imagine rien et tu vois rien... pas temps à te consacrer
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Kainfri
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MessagePosté le: Jeu 16 Oct 2008 13:21    Sujet du message: Répondre en citant

Bon, n'imagine pas, et fais tourner tes neurones.

On voit aussi dans le film une fille noire dont le prof dit qu'elle était douée, mais qu'elle travaille moins bien, et pour laquelle il est patent que le film veut mettre en avant une crise d'adolescence.

Donc, ton "argument" sur l'image de fin est plus que contestable même si on ne voit que ce qu'on veut voir...
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Panafricain
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MessagePosté le: Jeu 16 Oct 2008 16:44    Sujet du message: Re: @ Cathy Répondre en citant

Cathy a écrit:


Désolée chers amis de ne pas aller dans votre sens, un traducteur pour chaque éthnie, pays dans une école ce n'est tout simplement pas possible! vous rendez-vous compte? le bambara, le soninké, le wolof, l'espagnol, le créole haitien, le créole guyanais, le créole gwada, attention ce n'est pas tout le créole réunionnais etc...z'êtes fou ou quoi?


Ne mélangeons pas tout. Le traducteur n'est nécessaire que dans le cas où les parents ne comprennent pas le français. Si les parents parlent bambara et qu'ils comprennent aussi le français, il n'y a pas besoin d'un traducteur. Mais je ne vois toujours pas pourquoi une telle solution serait inapplicable, en dehors de la franchouillardise et de la frilosité habituelle qui règnent dans ce pays et que ton propos reflète parfaitement. Dis moi au moins que ça coûterait "trop cher", mais te cantonner à "z'êtes fou ou quoi" ne me convainc pas.


Citation:
Ben moi j'ai vu un reportage (ne me demande ni le titre ni le nom de l'émission, c le genre de truc ou un soir affalée sur le canapé tu zappes pendant une heure en te disant "y a vraiment rien à la tl) puis juste aux moments où tu termines ta phrase tu tombes sur les 10 dernières minutes d'une émission des plus instructives) ou des familles d'éthiopiens étaient accueillis aux states en passant par la case apprentissage de la langue!!!


Si c'est une politique généralisée aux USA, il doit y avoir un lien quelque part qui nous explique tout ça non ?

Je t'ai donné l'exemple de New York qui s'adapte au fait que sa population soit cosmopolite au lieu de faire de la philosophie à la française et sombrer dans l'inaction et l'immobilité.

Citation:
Ce serait beaucoup plus simple plutôt que de faire appel à des traducteurs, parce que la pauvre femme digne citée plus haut, ben son traducteur, elle ne pourra pas l'emmener avec elle au supermarché par ex ou chez le médecin.


On parle d'école et d'éducation. Que viennent faire le supermarché et le médecin ? Par ailleurs, j'espère que les médecins qui soignent des gens qui ne parlent pas français se débrouillent d'une façon ou d'une autre pour communiquer avec leurs patients, sinon ce serait un peu dramatique.

Citation:
Autres choses, je parle d'une prise en charge dès l'arrivée sur le sol français. D'autres part, et cela je pense depuis quelques années, beaucoup de municipalités ce sont dotées de cours d'apprentissage de la langue française et d'alphabétisation (cours municipaux d'adultes) .


Les cours d'alphabétisation sont une bonne chose et c'est parfaitement complémentaire avec ce que je dis.
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Maryjane
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MessagePosté le: Jeu 16 Oct 2008 22:03    Sujet du message: Répondre en citant

Eh bah voilà c’est fait (quand même, hein Melost krr krr krr Mr. Green ) !!!

J’y suis allée sitôt sortie du taf ce soir et très franchement, là tout de suite, fraîchement sortie de projection, j’ai surtout ça à dire : le film pète.

Et Sean Penn a du goût. J’aimais déjà le gars ; il a fini de me convaincre.

J’ai aimé l’idée qu’un groupe d’élèves, qui pensent d’abord faire un film aux dialogues improvisés à se projeter en cours finisse sur les marches d’un festival et passe la barre du million d’entrées pour un sujet de ce type, le quotidien d’une classe de 4ème aux personnalités aussi hautes en couleurs qu’attachantes, dans un collège à réputation sensible.

J’ai connu ce genre d’ambiance. Ce soir j’ai eu 13 ans Embarassed .

Sorry pour ceux qui y voient une manipulation, une volonté de nuire à la communauté Afro de France, j’ai pour ma part tout simplement eu, au cours de ces 2 heures, la conviction quasi-intestinale de me revoir en classe de 4ème, avec mes potes de l’époque et un remix de plusieurs profs dont le souvenir s’est réincarné dans la peau de ces figurants, cette nouvelle génération de profs et d’élèves qui n’ont finalement pratiquement pas bougé d’un pouce de la mienne, celle d’il y a bientôt 20 ans. J’ai purement et simplement revécu mon adolescence et tout ce que ça comportait de bons et mauvais aspects de la période scolaire. Et j’ai revécu ça avec plaisir.

Le coup du "donne-moi ton carnet d’correspondance" quand tu réponds mal (DAMN les souvenirs de négociations avortées à l’entente de cette phrase manman Laughing !!!!), les "attendez m’sieur !!" quand le prof s’apprête à ramasser ton devoir sur table, les séances de remises de bulletin, la tronche froissée de ta daronne quand elle apprend tes absences injustifiées et les signatures parentales en faux sur les faux mots d’absences Laughing, les ambiances de forum en cours de français après une dissert’ ou une projection de film, ceux qui n’écoutent pas et empêchent les autres de se concentrer, le semblant de copinage avec un prof plus cool que les autres et qui en parallèle parvient à t’intéresser au genre de matière qu’au demeurant tu détestes, mais le prof aussi que tu as parfois un peu tendance à manquer de respect justement parce que tu crois que c’est ton pote, et qu’épisodiquement tu transformes en ennemi dès qu’il te rappelle qu’il est D’ABORD ton prof et te le montre en sévissant quand tu dépasses les bornes.

En voyant ce mec dans la peau du professeur qu’il a réellement été avant de devenir écrivain, j’ai revu M. CHARBONNIER, prof d’anglais (mon préféré), M. MSELATI, prof de maths (le seul à m’avoir intéressé aux maths et à qui je rend hommage ce soir à cause des ambiances survoltées similaires qu'on lui a infligées, mais qu'on a chaleureusement remercié après avoir eu nos diplômes Wink ), M. PASQUIER, prof de musique à qui on a fait la misère, qui nous a dégoûtés à jamais de la flûte (dans laquelle on n’a pratiquement jamais soufflé), et dont les cours servaient plus de récréation de cancres et crises de barres en tout genre, plutôt qu’une quelconque initiation palpable à la musique classique. Ces trois profs-là en un seul sur l’écran. Shi-ii-t les souvenirs et les émotions se bousculent Laughing !!!

En voyant des cas comme celui de Souleymane, élève à la frimousse d’amour et l’humour ravageur mais dont l’indiscipline le mène à l’expulsion et le risque de l'incontournable "retour au bled", j’ai revu des camarades de cité dont certains ont aussi connu le sort du retour au pays à force de conneries commises à l’école (et ailleurs), j’ai revu les petites camarades de classes effacées, au look Candy, qu’on appréciait tant qu’elles se comportaient pas en "bouffonnes", et qu’on taxait toujours pour nous aider dans les comptes rendus de lecture ou autres devoirs de bio à 2 minutes de l’entrée en cours pour éviter le zéro pointé (on les appelait les "Têtes" parce qu’elles étaient studieuses Very Happy ). J’ai adoré Boubacar (mon préféré), Carl, Coumba, j’ai eu droit à une piqûre de rappel impressionnante de mon adolescence et de cette époque bénie du collège où demeurent encore mes plus beaux souvenirs de délires entre potes. C’était l’époque où la couleur et les préjugés profonds ne monopolisaient pas nos vies, les frôlaient à peine.

En voyant Souleymane j’ai revu mon ami d’enfance, que je vois encore et dont le caractère sanguin, plus ou moins canalisé aujourd’hui, lui a lui aussi valu les expulsions de l’époque, les violents coups de sang, les convocations, les avertissements, mais aussi les affections de certains profs, qui voulaient croire en lui car sachant qu’il était au fond un bon garçon.

Coumba quant à elle est en période de puberté, commence à se fignoler, devenir féminine, et donc se relâche en cours parce que les intérêts extérieurs l’éloignent de l’école. Ça se traduit par une paresse, un manque de peps, une façon de répondre, un langage déplacé qui transforme la studieuse d’alors en rebelle au verbe soudainement trop urbain. Quelle ado qui commence à prendre conscience de sa féminité n’est pas au moins une fois tentée de s’intéresser à autre chose que l’école ? chez moi, c’était le walk-man auto-reverse et mes K7 TDK 90mn Twisted Evil.

Moi aussi, à un moment donné à l’école, je n’ai rien appris, j’avais pas envie. C’était d’abord mon son, mes clips sur TV6 et mes posters de Michaël Jackson, Madonna et Prince. Je trouvais suffisant d’être bonne en français et savoir les bases en math (plus, moins, multiplie, divise et STOP - fraction OUT ça va pas ou quoi) pour me dire que ça me suffirait pour entrer dans la vie active, au même titre que ces élèves qui trouvent aberrant d’appliquer l’imparfait du subjonctif dans les conversations de la vie de tous les jours.

On a pratiquement tous eu, à un moment donné ou un autre, rien à carrer des cours. Ca fait partie de cette période de la vie d’un pré-ado. Il se relâche. N’apprend pas parce qu’il n’a pas envie. Ne lit pas parce que les ordis et les textos parlent (mal) à sa place. Soit on se rattrape à tant, soit on le paye plus tard. Mais ça fait partie de son cheminement.

« Entre les murs » montre tout ça. Et moi j’ai adoré.

Cool


***

Ah oui et pour finir :

Kainfri a écrit:
Moi j'ai vu le film et je l'ai trouvé très bien, loin des films à clichés qu'on voit souvent, ou les âneries qu'on peut lire à droite et à gauche.

Ce sont les réalités d'un collège précis dans lequel les professeurs ont parfois du mal à rentrer, et dans lequel certains élèves ont des difficultés à trouver leurs marques.

(...)

On voit dans le film les vraies difficultés que certains rencontrent.
Tu vois les noirs, mais on voit un asiatique arrivé en cours d'année et qui a du mal car ne parlant pas forcément bien français.

On retrouve un syndrôme classique, avec une maman parlant à peine français, et un jeune homme encadré par son grand frère.

On voit un professeur un peu pédant au départ et qui adapte ses méthodes d'enseignement à ses élèves, et qui arrive à susciter leur intérêt.

Je pense que ce film est une peinture très réaliste de ce qui se passe dans ce type de collèges, ce n'est pas pour rien que les jeunes professeurs se battent pour être enseignant à Henry IV plutôt que dans un collège du 18è.

S'ils avaient voulu faire des clichés les points n'auraient pas manqué. On aurait pu voir des élèves qui cognent leurs professeurs, des élèves qui téléphonent en classe, des élèves forcément médiocres (certains ne sont pas mauvais), etc...

=> en conclusion c'est pour moi une bonne photo de ce qui doit se passer dans un lycée de ce type.


J'abonde à 110 000 % dans ce sens.
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MessagePosté le: Jeu 16 Oct 2008 23:52    Sujet du message: Répondre en citant

Maryjane a écrit:
Eh bah voilà c’est fait (quand même, hein Melost krr krr krr Mr. Green ) !!!

[...J’y suis allée ...]




Bonne plume pour une ex cancre. Cool
Bavarde, dissipée, à côté du radiateur Cool , mais bonnes notes quand-meme. Ca c'est pour toi.

Sinon merci pour le txte. Ou j'habite, le film ne sortira probablement jamais dans les salles alors je me suis contenté d'un bon Coach Carter. Le context est diffèrent mais en ce qui concerne le fond du sujet, c'est pareil.
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Maryjane
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MessagePosté le: Ven 17 Oct 2008 08:06    Sujet du message: Répondre en citant

melost a écrit:
Bavarde, dissipée, à côté du radiateur Cool , mais bonnes notes quand-meme. Ca c'est pour toi.


Shocked ... A côté du radiateur... COMMENT TU SAIS Laughing Laughing !!!!

melost a écrit:
Sinon merci pour le txte. Ou j'habite, le film ne sortira probablement jamais dans les salles alors je me suis contenté d'un bon Coach Carter. Le context est diffèrent mais en ce qui concerne le fond du sujet, c'est pareil.


Pourquoi tu penses ne jamais voir ça du côté de chez toi ?

(Pareil pour "Coach Carter" Cool Cool Cool )
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Kainfri
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MessagePosté le: Ven 17 Oct 2008 10:58    Sujet du message: Répondre en citant

Finalement je ne suis pas qu'un hérétique, j'ai trouvé une forumiste irréprochable qui a aussi adoré le film... Merci MJ Wink

Et ça montre qu'on voit souvent ce qu'on veut voir...
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Maryjane
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MessagePosté le: Ven 17 Oct 2008 13:42    Sujet du message: Répondre en citant

Twisted Evil Razz Laughing Cool
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Cathy
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MessagePosté le: Ven 17 Oct 2008 16:48    Sujet du message: Re: @ Cathy Répondre en citant

Panafricain a écrit:
Cathy a écrit:


Désolée chers amis de ne pas aller dans votre sens, un traducteur pour chaque éthnie, pays dans une école ce n'est tout simplement pas possible! vous rendez-vous compte? le bambara, le soninké, le wolof, l'espagnol, le créole haitien, le créole guyanais, le créole gwada, attention ce n'est pas tout le créole réunionnais etc...z'êtes fou ou quoi?


Ne mélangeons pas tout. Le traducteur n'est nécessaire que dans le cas où les parents ne comprennent pas le français. Si les parents parlent bambara et qu'ils comprennent aussi le français, il n'y a pas besoin d'un traducteur. Mais je ne vois toujours pas pourquoi une telle solution serait inapplicable, en dehors de la franchouillardise et de la frilosité habituelle qui règnent dans ce pays et que ton propos reflète parfaitement. Dis moi au moins que ça coûterait "trop cher", mais te cantonner à "z'êtes fou ou quoi" ne me convainc pas.


Citation:
Ben moi j'ai vu un reportage (ne me demande ni le titre ni le nom de l'émission, c le genre de truc ou un soir affalée sur le canapé tu zappes pendant une heure en te disant "y a vraiment rien à la tl) puis juste aux moments où tu termines ta phrase tu tombes sur les 10 dernières minutes d'une émission des plus instructives) ou des familles d'éthiopiens étaient accueillis aux states en passant par la case apprentissage de la langue!!!


Si c'est une politique généralisée aux USA, il doit y avoir un lien quelque part qui nous explique tout ça non ?

Je t'ai donné l'exemple de New York qui s'adapte au fait que sa population soit cosmopolite au lieu de faire de la philosophie à la française et sombrer dans l'inaction et l'immobilité.

Citation:
Ce serait beaucoup plus simple plutôt que de faire appel à des traducteurs, parce que la pauvre femme digne citée plus haut, ben son traducteur, elle ne pourra pas l'emmener avec elle au supermarché par ex ou chez le médecin.


On parle d'école et d'éducation. Que viennent faire le supermarché et le médecin ? Par ailleurs, j'espère que les médecins qui soignent des gens qui ne parlent pas français se débrouillent d'une façon ou d'une autre pour communiquer avec leurs patients, sinon ce serait un peu dramatique.

Citation:
Autres choses, je parle d'une prise en charge dès l'arrivée sur le sol français. D'autres part, et cela je pense depuis quelques années, beaucoup de municipalités ce sont dotées de cours d'apprentissage de la langue française et d'alphabétisation (cours municipaux d'adultes) .


Les cours d'alphabétisation sont une bonne chose et c'est parfaitement complémentaire avec ce que je dis.


Tu sais, je sais parfaitement de quoi je parle. Sur le terrain, à tous les points de vue j'y suis. Ces jeunes que vous voyez dans ce film, on les retrouve ensuite désabusé dans les missions locales; ils n'ont mais plus d'estime d'eux mêmes, ils vont surtout parler d'eux comme étant des incapables; voudront faire des formations de technicien aéroportuaire ou d'agent de sécurité ou encore d'auxiliaire de vie. Pourquoi? Parce que soit un de ces sympathiques profs déboussolés que vous avez vu dans ce film documentaire leur auront mis dans la tête, soit c'est un conseiller de la mission locale qui le fera. Ensuite ces jeunes ne trouveront aucune place dans les entreprises, leur look, comportement, language parleront pour eux. Plus quelques années, nous retrouvont ces jeunes aux projet de ville de leur ville, comprenez, ils sont devenus RMISTES...ors, je peux vous garantir, l'état y mets le paquet pour les sortir de leur situation.

Ce film aurait éffectivement été interressant s'il ne renforçait pas les préjugés que la société porte déjà sur ces jeunes. De plus en ce qui concerne ces parents qui ne connaissent pas la langue de leur pays d'accueil, sachez là aussi que les conseils généraux dans un programme départemental d'insertion crachent énormément de fric aux organismes de formations pour dispenser des cours de fle aux publics étrangers.
De nombreuses personnes disposant de ces informations ayant vu le film peut effectivement se dire "ce ne sont que des bandes de sauvages qui ne veulent pas s'en sortir!"

Lors de mon collège en Guyane, je connaissais de nombreux jeunes haitiens scolarisé dont les parents ne savaient ni lire, ni écrire, vivaientt dans des bidonvilles; et bien croyez moi, les professeurs ne rencontraient pas ce genre de problèmes avec. Je pense que c'est une question d'éducation également. Et je précise que ces jeunes haïtiens étaient victimes de racisme et de la part des professeurs et des élèves...Je me souviendrai toujours des "vieux haïtiens" dont on nous insultait du matin au soir...

Franchement je reste sur ma position, ce film ne sert strictement à rien.
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"- A quoi est due la chute d'Adam et Eve ?
- C'était une erreur de Genèse."
(Boris Vian / 1920-1959)

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kiwi1
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MessagePosté le: Ven 17 Oct 2008 21:05    Sujet du message: Répondre en citant

La volonté de progresser dépend souvent de l’estime ou de l’image que l’on a de soi-même. Cette image se construit très souvent à travers le regard que l’autre nous renvoie. Positive ou négative, elle a une forte influence sur nos actes…

Une personne qui suscite la peur a plus de chances de répondre à cette peur par l’agressivité… Une personne que tout le monde trouve aimable ou amusante aura tendance à en rajouter pour garder la sympathie des autres … C’est tout bête mais c’est comme ça.

La fierté de son identité est souvent la dernière source de motivation, d’espoir pour une personne qui se retrouve oppressée, acculée en bas de l’échelle. C’est grâce à des mouvements comme « Black is Beautiful » née a la fin des années 70, que la population Afro-américaine a réussi (quelque peu) à trouver la force de se révolter (civil right, affirmative action,…) contre le système ségrégationniste en place. Un système qui jusqu’ici avait réussi, en manipulant des images et en propageant des clichés, à fausser l’image que les Noirs avaient d’eux-mêmes. Le miroir que nous tendent les autres ne reflète donc pas toujours ce que nous sommes, mais plutôt ce qu’ils présupposent que nous sommes ou ce qu’ils veulent que nous soyons. Les clichés traduisent avant tout la manière dont on est vu, perçu et identifié par l’autre. Ils peuvent être flatteurs, en apparence, d’où la tentation très forte de les entretenir, et c’est ce que nous, les Noirs, faisons beaucoup trop souvent.

L’acceptation et la « promotion » (publicité, légendes urbaines, expressions de la langue,…) des clichés sont des pièges qui enferment les gens dans un déterminisme (ou fatalité sociale) dangereux par l’aliénation qui en découle : « T’es un jeune de cité, t’es pas fait pour les longues études… par contre tu peux être rappeur ou footballeur mon petit… ». Ces clichés deviennent même des expressions courantes de la langue française du type « faire un boulot d’arabe », « être fort comme un turc » ou « être noir (ne pas avoir de chance) – être blanchi » (pas besoin de précisions)

Mais quels sont ces clichés qui « identifient » les Noirs ? En voici quelques uns, parmi les plus fréquents : - « Holala vos dansez bien vous les Noirs… »
« Vous courrez vite, vous gagnez toutes les médailles au sprint »
« Vous êtes bons dans tout ce qui est physique, y’a qu’à regarder la danse, le basket ou la boxe… »
« Les Noirs, y ont des gros sexes… » J’en vois déjà qui sourient à cette dernière affirmation. Mais attention, que beaucoups nous prennent pour des machines de reproduction (pour ne pas dire des animaux) et ce cliché en est la parfaite illustration.

Comme toute légende ou rumeur, les clichés partent d’une réalité. Moi-même, votre serviteur, je pensais qu’il suffisait tout simplement de me raser le crâne pour jouer comme Michael Jordan et (après un peu d’entraînement quand même) rejoindre la NBA. Mais ma carrière s’arrêta sèchement à Ris-Orangis…. Mais bon je pense que cela ne vous passionne pas trop, donc je vais revenir au sujet. Vous me direz : « Ce ne sont que des idées préconçues de peu d’importance ». Attention… Les clichés, une fois ancrés dans l’imaginaire collectif, peuvent avoir des conséquences néfastes, surtout lorsqu’ils sont accompagnés par le fameux : « Vous avez ça dans le sang »

Je vais me permettre de vous donner mon propre exemple. Je suis Congolais (Kinshasa moto). Tout le monde connaît les clichés qui nous collent à la peau (la sape, la peau décapée et le goût prononcé pour la 8-6). L’on me fait régulièrement la remarque suivante (de la part des autres africains) : « Tiens ? on dirait pas que tu es Zaïrois... », tout simplement parce que je ne porte pas des pantalons en peau de lézard, au dessus du nombril, que je ne suis pas métis depuis 3 semaines (arrivage de crèmes éclaircissantes) et que je ne dit « voitire » au lieu de « voiture »… Qu’est-ce que je répond à cela ? En fait la très grande majorité des Congolais ne sont pas comme on les décrits grossièrement. La réalité est que les Congolais « normaux » (on se comprend) , ne se faisant pas remarquer, ils ne sont pas identifiés comme tels alors que les autres le sont automatiquement.

Voilà comment un cliché peut être relativisé. Cet exemple paraît futile mais quand on le transpose dans un contexte de business ou des client refusent de travailler avec vous parce que les noirs ont la réputation de ne pas être sérieux c’est déjà moins « marrant ».

L’aspect futile de notre image. Les clichés qui nous identifient sont toujours construits sur des choses de peu de valeur dans le fond…. On danse bien, on cours vite et on rigole tout le temps… génial… Nous sommes bien peu crédibles en dehors de ces attributs artistiques et sportifs. Ces clichés tendent à orienter notre comportement car nous avons tendance à nous enfermer dans ces représentations qui nous empêchent d’exploiter nos qualités dans des domaines plus valorisants et surtout plus utiles pour notre élévation identitaire, culturelle et sociale. Beaucoup de nos jeunes en banlieue sont persuadés que leur seul espoir d’ascension sociale est soit le Rap soit le sport…. Le système qui propage cette idée et ceux des nôtres qui l’entretiennent participent à notre aliénation et à notre retard.

Charité bien ordonnée commence par soi-même, donc un peu auto-critique. Pourquoi, dans l’imagerie du Rap (français comme US), c’est toujours le négatif qui est valorisé. Celui qui va en prison ou qui galère dans les halls d’immeuble a toujours droit à une petite dédicace, mais rarement celui qui fait des études ou monte une société… Il suffit de voir la pochette de l’album de Alibi Montana ou d’écouter les lyrics de Soprano : « pour les mecs en bas des blocs on le fait à la bien… pour les frangins enfermés on le fait à la bien… ».

Le danger ici est que les clichés propagés par son excellence Nicolas sur « cette bande de racaille » trouvent un écho qui semble le crédibiliser. Mais c’est encore plus grave que ça car, par notre comportement, nous donnons raison aux préjugés de toute une société(cf. derniers reportages sur les bandes de la Gare du Nord par exemple). C’est donc en refusant de correspondre à ces clichés nous allons changer l’image qui nous limite et nous marginalise. Le jour où les jeunes de banlieue, dont je fais partie, accepteront l’idée qu’ils peuvent travailler en costard sans forcément être vigiles, le jour où ils commenceront à rêver d’être ingénieur ou de créer une entreprise, plutôt que de vouloir vivre dans un clip de 50 cent, ils auront le courage de « tenir le coup » et de garder espoir tout au long de leurs études.

Non seulement les clichés nous enferment, mais ils nous ôtent en plus tout ambition autre que courir, danser et chanter. Je ne sais pas si vous avez remarqué, mais même dans les domaines où nous sommes sensés exceller, nous ne sommes jamais aux commandes. Nous sommes chanteurs mais presque jamais producteur, Directeur artistique ou président de maison de disque. Les footballeurs Noirs se comptent par centaines, mais combien sont entraîneurs ou présidents de club ? Le compte est vite fait : Il n’y a qu’un seul Noir chez Skyrock (groupe Horbus), un seul D.A chez Warner et un seul président de club de foot (l’Olympique de Marseille)…

La dimension « génétique » des clichés. Vous avez ça dans le sang…Une phrase cinglante qui résonne comme la justification de notre situation, comme une réalité scientifique. Cette affirmation est terriblement dangereuse car elle ressemble à l’idéologie fondatrice du Code Noir justifiant l’Esclavage.

Il y a 80% de Noirs en NBA, nous gagnons toutes les médailles d’or au sprint et notre déhanché est redoutable… autant de preuves qui justifient que nous avons cela dans le sang ? On accorde aux Chinois la qualité d’inventeurs du Kung Fu, mais on ne dit pas pour autant qu’ils ont la baston dans le sang... Non, eux ce sont les « créateurs » d’un art martial génial. Attention, une fois de plus… si on accepte les clichés qui nous collent à la peau et les alimentons, cela signifie aussi que l’on accepte les théories affirmant que nos capacités intellectuelles sont limitées : 80% des entraîneurs sportifs US sont blancs, les plus grands groupes industriels sont occidentaux et leur connaissance est redoutable… autant de preuves qui justifient qu’ils ont ça (l’intelligence) dans le sang ? Et donc pas nous ?

Une réalité sociologique et non génétique. La réalité qui alimente les clichés sur les Noirs trouve très souvent une explication dans des faits sociologiques et économiques. L’environnement social, l’éducation, les moyens financiers, la domination (culturelle, économique, institutionnelle) jouent un rôle majeur dans nos choix et nos parcours personnels, en d’autres termes dans le « déterminisme social ». Cette notion est importante car elle précise bien qu’il n’y a pas de fatalité « génétique » inévitable, mais des prédispositions dues à l’influence de notre environnement social et économique. Il est donc possible de faire évoluer cette situation sociale par notre prise de conscience, notre volonté, nos études ou notre travail. En intégrant cela on comprend mieux que ce n’est pas notre couleur de peau qui explique qu’on soit éboueur, vigile ou femme de ménage. L’expression « dans le sang » a donc pour effet d’annihiler l’esprit de révolte et la volonté de faire changer les choses. Il est donc « vital » de combattre ces clichés et d’en refuser la fatalité.

Tout est une question de posture et de point de vue. « Vous dansez bien, vous avez le rythme dans le sang »… En fait, nous dansons bien nos danses, il y a donc ici une dimension culturelle, et non génétique. Comme dit le grand philosophe belge James Deano : « Dis moi combien de renoi savent danser la Polka ? ». Chaque groupe à son propre rythme « dans le sang »… Idem pour l’intelligence dans le crâne.

Le déterminisme crée par le système. Un cas d’école.« Vous êtes super bons en sport vous les Noirs », cette phrase que nous entendons souvent semble tellement justifiée par les faits, mais regardons-y de plus près. Prenons le cas d’un sport qui semble acquis aux Noirs, le basket-ball, en particulier la NBA. Il faut savoir avant tout qu’aux Etats-Unis, c’est à l’Université (championnat NCAA) que les joueurs sont recrutés lors de la Draft (cérémonie de sélection des joueur NCAA), pour rejoindre les rangs de la prestigieuse NBA. Aux USA, l’Université est payante et très souvent, pour les Noirs issus des « ghettos », l’obtention d’une bourse est la seule solution pour y entrer.

Il y a une politique dans les grandes universités Américaines comme Duke ou North Carolina, qui consiste à créer de grandes équipes de basket-ball en donnant des bourses d’études aux jeunes Noirs. Ainsi il est établit pour un jeune Noir que pour « s’en sortir », aller à l’Université, il faut être un excellent athlète. Cette détermination, qui est une condition sine qua none, à devenir de grands athlètes leur donne une grande volonté et font d’eux des champions hors-paire... Mais ont-ils le choix ? Il est à noter que dans l’argot afro-américain « Baller » (joueur de basket ou de football) est une expression qui signifie « cador »… L’excellence est donc axée sur le sport.

Allons plus loin…

Il existe des universités 100% noires aux USA, comme Morehouse ou Howard, qui possèdent elles aussi des équipes de basket-ball. Une université 100% Noire avec des équipes 100% noires, cela semble être le sésame pour la victoire… Et bien non, ces deux équipes n’ont jamais figuré dans les « final four » (phases finale) des 10 dernières années. Des Noirs nuls en basket-ball, qui aurait pu croire ça ?... Il se trouve que ces universités noires, prônant l’élévation sociale du peuple noir, favorisent l’excellence académique pour l’obtention des bourses d’études, et non pas le sport. Ainsi dans les universités comme LSU on retrouve des anciens élèves noirs comme Shaquille O’neal, alors qu’à Howard ou Morehouse on retrouve parmi les anciens élèves d’illustres personnages comme Barack OBAMA ou Spike LEE.

Le déterministe créé par l’environnement social. Revenons dans le contexte des ghettos américains. Dans ces quartiers les jeunes n’ont souvent d’autres possibilités que de pratiquer des sports de rue comme le basket ou le football. Un ballon, quelques amis, un Playground et le tour est joué. C’est donc tout naturellement qu’ils s’orientent vers ces sports. Mais combien y a-t-il de piscines Olympiques, de clubs d’équitation ou d’escrime dans ces quartiers ? Et même si il y en avait, le coût de ces loisirs serait certainement hors de portée de cette population. Par contre on y trouve des tas de « liquor store » (débit d’alcool), et de marchands d’armes. Et bizarrement, c’est dans ces quartiers que la violence par armes à feu est la plus importante aux Etats-Unis... Ces gens là ont-ils le meurtre dans le sang ?

Ceci nous explique deux choses :

les qualités des sportifs et athlètes noirs ne sont donc pas issues d’un héritage génétique mais plutôt de réalités sociales
Dans un contexte social favorable, les choix des Noirs ne sont pas uniquement tournés vers le sport ou la musique.

Bien que les clichés aient la dent dure, il nous est possible de les changer. Selon moi, votre humble serviteur, cette phase est primordiale dans notre processus de reconstruction identitaire. En arrêtant de nous laisser enfermer dans des imageries souvent futiles et limitées, nous parviendrons à retrouver l’estime de nous-mêmes et faire les bons choix dans nos parcours académiques et professionnels.

Pour conclure, je reprendrai tout simplement et avec fierté la devise de l’Université Afro-américaine MOREHOUSE : « Redifine yourself, redifine
the world ».


http://www.ananzie.net/Vous-avez-ca-dans-le-sang?var_recherche=image%20identit%C3%A9
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Kainfri
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MessagePosté le: Sam 18 Oct 2008 17:07    Sujet du message: Répondre en citant

kiwi, tu devrais ouvrir un topic pour exposer tes thèses.

A l'évidence pour la majorité de gens ayant vu le film elles ne tiennent pas.
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HALAIN
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MessagePosté le: Sam 18 Oct 2008 17:32    Sujet du message: Répondre en citant

kiwi1 a écrit:
La volonté de progresser dépend souvent de l’estime ou de l’image que l’on a de soi-même. Cette image se construit très souvent à travers le regard que l’autre nous renvoie. Positive ou négative, elle a une forte influence sur nos actes…



Kainfri ,

je pense , au contraire , que kiwi1 a bien compris les veritables enjeux du film "entre les murs " . Il a bien compris que le piège que nous tend les médias français en diffusant de façon massive , dans tous les médias , les clichés et les stéréotypes les plus négatifs sur les jeunes de banlieues .

Les jeunes se construisent par imitation.

C'est comme cela que se transmettent de génération en génération , les prejugés de certains blancs et les comportements stéréotypés et contre-productifs de trop nombreux noirs

Si les américains vont se décider à voter Obama , c'est aussi , parce que de récentes series TV ( 24 heures etc ) on mis en scene des presidents noirs crédibles et non pas le président noir stupide du "5 ieme element " du français Luc Besson
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OGOTEMMELI
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MessagePosté le: Sam 18 Oct 2008 18:15    Sujet du message: Répondre en citant

Kainfri a écrit:
kiwi, tu devrais ouvrir un topic pour exposer tes thèses.

A l'évidence pour la majorité de gens ayant vu le film elles ne tiennent pas.

Pas d'accord avec toi, Kainfri : le dernier post de Kiwi1 est très intéressant...Mais c'est son rapport avec le film qui m'est peu évident :

Le film raconte l'histoire fictive d'une classe difficile dans un arrondissement de Paris. Ce n'est donc pas l'histoire de toutes les classes de cet arrondissement, ni encore moins de toutes les classes difficiles de France et de Navarre : où est donc le cliché?

Logiquement celui-ci aurait consisté à dire :
- toutes les classes de cet arrondissement sont des classes difficiles ;
ou
- toutes les classes difficiles sont comme cette classe (fictive) de cet arrondissement.

En tout cas, je n'ai rien compris de semblable dans ce film : les classes difficiles existent bel et bien dans cet arrondissement de Paris ou ailleurs, et la peinture fictionnelle qu'en offre ce film ne me paraît pas malhonnête, ni niaise, ni "cliché"...

Par ailleurs, je suis tombé sur un doc de M6 qui présentait un chef d'entreprise spécialisé dans la vente de produits financiers et d'assurance, qui avait la particularité de recruter sa force de vente principalement dans "les quartiers" : pour ce jeune entrepreneur dynamique, les "jeunes des quartiers" ont tellement les crocs, ont une telle motivation à revendre, une telle soif de revanche sociale, qu'en leur ouvrant des perspectives réelles de carrières satisfaisantes (bonne paie, bonne chance d'évolution rapide), ils réalisent des performances à faire pâlir d'envie les cadors des Grandes Ecoles. D'ailleurs, le gars ambitionne de créer une école des métiers de la finance préférentiellement ouverte aux candidats des banlieues...

Là encore, il s'agit du cas réel d'une entreprise particulière présenté dans un doc qui n'avait aucune velléité de généralisation. Chaque cas devrait donc être considéré pour ce qu'il est, sans préjudice de considérations générales sur les clichés, même si elles sont aussi pertinentes que celles exposées ci-avant par Kiwi1...
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Kainfri
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MessagePosté le: Sam 18 Oct 2008 19:37    Sujet du message: Répondre en citant

OGOTEMMELI a écrit:
Kainfri a écrit:
kiwi, tu devrais ouvrir un topic pour exposer tes thèses.

A l'évidence pour la majorité de gens ayant vu le film elles ne tiennent pas.

Pas d'accord avec toi, Kainfri : le dernier post de Kiwi1 est très intéressant...Mais c'est son rapport avec le film qui m'est peu évident


En gros je dis qu'il est hors-sujet, et à l'évidence tu ne dis pas autre chose.
Je lui réitère donc mon conseil d'ouvrir un topic séparé pour en discuter.
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Kainfri
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MessagePosté le: Sam 18 Oct 2008 19:49    Sujet du message: Répondre en citant

Le souci c'est que des gens comme toi ont été tellement éduqués aux complots leucos (souvent réels), qu'ils en voient partout.

Si le but avait été de faire un film cliché, il aurait été bien plus facile de faire un film montrant des adolescents violents, agressant leurs profs (quelques profs ont quand même été battus ou blessés au couteau par des élèves), des élèves non-leuco médiocres, alors que le film montre au moins une élève "kémite" ayant de mauvais résultats alors qu'elle avait de bons résultats l'année d'avant, ce qui tend à montrer que les noirs ne sont pas génétiquement médiocres.

Une personne, forumiste de la première heure (Maryjane) a dit avoir trouvé très crédible le portrait qui a été dressé dans le film

=> en gros en l'occurence tu te plains non pas d'un cliché, mais que la vérité ait été montrée.

Sur Obama je trouve ton analyse étonnament "simpliste".
Obama n'est pas le pauvre petit noir arrivé là par hasard, il a, avec talent, bâti ses réseaux comme les autres, a trouvé le pognon, constitué les réseaux politiques qu'il faut, et c'est tout cela qui paie... et aussi le fait que mis à part le fait qu'il soit noir ses positions ne sont pas révolutionnaires, et ceux qui croient qu'il va "change" grand chose en seront pour leur frais... à commencer par Troy Davis qui va être exécuté sans qu'Obama bronche.
Et tu auras toujours des Troy Davis parce que même ton Obama n'est pas contre les armes...

HALAIN a écrit:
kiwi1 a écrit:
La volonté de progresser dépend souvent de l’estime ou de l’image que l’on a de soi-même. Cette image se construit très souvent à travers le regard que l’autre nous renvoie. Positive ou négative, elle a une forte influence sur nos actes…



Kainfri ,

je pense , au contraire , que kiwi1 a bien compris les veritables enjeux du film "entre les murs " . Il a bien compris que le piège que nous tend les médias français en diffusant de façon massive , dans tous les médias , les clichés et les stéréotypes les plus négatifs sur les jeunes de banlieues .

Les jeunes se construisent par imitation.

C'est comme cela que se transmettent de génération en génération , les prejugés de certains blancs et les comportements stéréotypés et contre-productifs de trop nombreux noirs

Si les américains vont se décider à voter Obama , c'est aussi , parce que de récentes series TV ( 24 heures etc ) on mis en scene des presidents noirs crédibles et non pas le président noir stupide du "5 ieme element " du français Luc Besson
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Cathy
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MessagePosté le: Sam 18 Oct 2008 19:57    Sujet du message: Répondre en citant

Kainfri a écrit:
OGOTEMMELI a écrit:
Kainfri a écrit:
kiwi, tu devrais ouvrir un topic pour exposer tes thèses.

A l'évidence pour la majorité de gens ayant vu le film elles ne tiennent pas.

Pas d'accord avec toi, Kainfri : le dernier post de Kiwi1 est très intéressant...Mais c'est son rapport avec le film qui m'est peu évident


En gros je dis qu'il est hors-sujet, et à l'évidence tu ne dis pas autre chose.
Je lui réitère donc mon conseil d'ouvrir un topic séparé pour en discuter.



Kainfri, lorsque les médias mettront en valeur ceux qui ont réussit grâce à leur effort, leur persévérance malgré les obstacles (et j'en connais...) alors, je pourrais regarder ce type de reportage sans suspicions. Un étranger n'est pas forcément le polygame, celui qui brûle les bagnoles, font souffrir les profs à l'école, ne sait pas s'exprimer dans la langue du pays d'accueil...non. Et je pense que le post de kiwi est explicite. Et je pense que ce post n'est pas hors sujet. Kainfri, j'ai bossé avec de très grosses boîtes, avec des consultants. Si seulement tu savais combien ce type de reportage les confortes dans leurs idéaux. Si seulement tu savais l'éffet que ce type de reportage a sur certains jeunes en devenir...J'ai entendu des jeunes qui voulaient être coiffeuse car " de toutes les façons je ne trouverai jamais un bon poste car je suis arabe, noir etc..." Kainfri, je suis sur le terrain depuis 5 ans. si j'ai laissé un boulot confortable pour me consacrer à ces gens (jeunes et parents rmistes de pères en fils c'est que j'avais un idéale qui s'est construit à partir de mon expérience des grosses boîtes, parfois j'ai envie de décrocher) La situation est déprimante...

MJ, j'ai lu ton post; j'ai peu sourie moi je me rapelle de mes notes en cours malgré mes grandes capacités toujours juste la moyenne alors que les profs reprenaient mon compte rendu lors de leur correction!!! je me disais toujours que de toutes les manières "le bac est anonyme" et effectivement ma plus mauvaise note a été 13, la plus haute 17.
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- C'était une erreur de Genèse."
(Boris Vian / 1920-1959)

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Maryjane
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MessagePosté le: Sam 18 Oct 2008 22:07    Sujet du message: Répondre en citant

Cathy a écrit:
MJ, j'ai lu ton post; j'ai peu sourie moi je me rapelle de mes notes en cours malgré mes grandes capacités toujours juste la moyenne alors que les profs reprenaient mon compte rendu lors de leur correction!!! je me disais toujours que de toutes les manières "le bac est anonyme" et effectivement ma plus mauvaise note a été 13, la plus haute 17.


Salut Lady.

Je ne comprends pas trop ce que tu essaies de me dire, si tu peux préciser ton propos, je prendrai soin d'y répondre après (sorry sorry sorry !!!!!)... Embarassed Wink .

Pour le reste, et vu les proportions que prend ce topic par rapport à ce film (et qui j'avoue me dépassent largement Shocked), je tends aussi à dire qu'à force de voir du complot anti-Afro partout, on finit par perdre en crédibilité, et donner raison à ceux qui nous étiquettent comme le peuple qui ne passe son temps qu'à se victimiser.

Ca me rappelle les foudres qu'avait déclenché "Collision" où on reprochait au film de "casser du Noir" alors que ça défonçait tout le monde.

Je ne me serais pas déplacée pour un film qui montrerait une bande de casseurs Afros et Arabes fiers de "tout niquer" et filmés au quotidien caméra sur l'épaule, un biopic de merde façon "Get Rich Or Die Tryin" de Fifty Pet's ou une bande de "Zoulettes" à faux cheveux et Guccy en plastique en guise de lunettes de soleil qui crachent comme des gars, parlent fort et se sapent en L.A. Bitch à faire la queue devant le Cap Sud.

J'ai vu personne raquetter, violer en bande, cramer de caisse de profs, taguer dans les chiottes ou voler des ordis en salle d'informatique dans le film.

De tous les échos (hors Grioo) dont j'ai pris connaissance, le malaise provoqué par ce film venait surtout du fait qu'on montrait - sur GRAND ECRAN et de façon politiquement incorrecte (au contraire du sirupeux "Etre et Avoir" film dépeignant de jolies têtes blondes acidulées à l'école en zone rurale sans déranger les bonnes moeurs de personne) à quel point le système éducatif ALLAIT MAL, et combien la bonne volonté d'un prof à l'autorité chancelante ne parvient pas à sauver tout le monde.

Cette classe n'était pas constituée que d'Afros et d'Arabes. Et puis j'ai entendu personne se plaindre de l'Asiatique dont la mère était à deux doigts de l'expulsion ; vous auriez dit quoi si - en plus de Souleymane qui se fait virer et Coumba qui bosse moins que l'année d'avant - l'expulsée avait été Afro ?

La mère de Souleymane ne parle pas bien français. Ca n'existe pas dans la vraie vie ? faut pas montrer ?

Souleymane à force de conneries, risque d'être renvoyé au pays par un daron qui rigole pas. Ca non plus (familles Antilles et Afrique) ça n'existe pas ?

Si je vous dis que certains camarades se faisaient dérouiller par leur père après une expulsion temporaire, vous direz que c'est une manipulation ? je DOIS PAS DIRE parce que sinon les Blancs vont encore plus nous détester ?

Quand le prof, qui s'aperçoit que Souleymane sait faire de belles photos, affiche son travail au tableau pour faire profiter les autres, c'est quoi, c'est de l'encouragement ou une humiliation pour montrer qu'un Noir c'est peut-être sauvage mais ça sait - par je ne sais quel miracle - utiliser un Konica ?

Nos profs faisaient PAREIL !!!

En dehors de ces menaces d'expulsion qui ne frappaient pas encore aux portes des écoles, et que ça plaise ou pas, je l'ai dit, je le répète encore, ce film est un calque définitivement FIDELE de ce que j'ai moi-même VU et VECU du temps de mon adolescence.

Cette manie de REFUSER d'admettre que le Monde va mal, et que dans ce monde, l'AFRO en fait partie AUSSI autrement qu'en esclave, ça me GAVE.

A en entendre il faudrait que l'Afro ait des ailes dans le dos, une auréole au-dessus du crâne et que quoi qu'il arrive de pas bien : FAUT PAS MONTRER Evil or Very Mad .

Franchement ça ira. Surtout que pour ce film-là, j'ai pas encore compris le virage qu'a pris cette conversation.

Perso je suis ok pour qu'on montre ce qui ne va pas, quitte à ce que ça me gêne moi-même. Ceux qui nous haïssent déjà n'auront pas besoin d' "Entre les Murs" pour dire qu'ils ont encore plus raison de nous haïr. Ceux qui veulent que les choses avancent considéreront ce film comme une claque nécessaire qu'un tas de gens auraient dû se prendre depuis longtemps dans la gueule pour ouvrir leurs yeux sur ce qui cloche.

D'autres - comme moi-même - auront pris ce film comme un projet d'école dont le succès surprise vient de dépasser les frontières et se fera connaître de par le monde, grâce au naturel déconcertant des figurants qui nous l'ont jouée à l'improviste pour un sujet des plus actuels et touchants.

De la même façon que les spectacles de "Stand Up" où l'humoriste s'assoit en bord de scène pour décortiquer les travers de l'être humain avec la participation du public, des docu-fictions du genre d'Entre les Murs fonctionneront toujours, parce les gens AIMENT qu'on LEUR parle d'EUX.

Allez sonder les jeunes qui sont allés voir ce film. Ne vous cantonnez pas à vos seules impressions et cette crainte que vous avez de toujours vous voir pointés du doigt.

Il plaira à certains et ne plaira pas à d'autres. C'est la loi du cinéma.

L'Afro est partie INTEGRANTE de cet univers. Quel que soit le domaine, et comme pour TOUT LE MONDE, il est actif OU passif. Coupable OU victime. Opprimé OU oppresseur, parce qu'il FAIT PARTIE DE CE MONDE, et qu'il peut être aussi bon OU mauvais qu'un autre. A vociférer dès qu'on le montre autrement que victime, on crie à la machination Evil or Very Mad .

Elle existe, cette machination. Mais à vouloir en saupoudrer partout pour tout et n'importe quoi, c'est là que moi je la nomme "paranoïa".

Ce n'est pas parce que je suis Afro, fière de l'Histoire de mes Origines et la revendique autant que la défends becs et ongles au quotidien que je crierai au racisme dès qu'on me montrera ce qui ne va pas chez moi (même si c'est à 80 % TENTANT). Ca voudrait dire que je vis pas. Et chez moi la vraie vie elle est dehors, avec tout ce ça comporte de plaisirs et de chieries qui font le monde dans lequel je vis.

S'il déplaît à certains de voir l'Afro, au même titre que les autres, en difficulté dans la vie active et qu'il soit montré dans cette difficulté, pour ensuite s'égosiller à dégoter de la machination à tout bout de champ, alors qu'ils prennent leur caméra et fassent leur propre film.

Là, ils parleront pour moi.
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Panafricain
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MessagePosté le: Sam 18 Oct 2008 22:37    Sujet du message: Répondre en citant

Cathy a écrit:


Kainfri, lorsque les médias mettront en valeur ceux qui ont réussit grâce à leur effort, leur persévérance malgré les obstacles (et j'en connais...) alors, je pourrais regarder ce type de reportage sans suspicions. Un étranger n'est pas forcément le polygame, celui qui brûle les bagnoles, font souffrir les profs à l'école, ne sait pas s'exprimer dans la langue du pays d'accueil...non. Et je pense que le post de kiwi est explicite. Et je pense que ce post n'est pas hors sujet. Kainfri, j'ai bossé avec de très grosses boîtes, avec des consultants. Si seulement tu savais combien ce type de reportage les confortes dans leurs idéaux. Si seulement tu savais l'éffet que ce type de reportage a sur certains jeunes en devenir...J'ai entendu des jeunes qui voulaient être coiffeuse car " de toutes les façons je ne trouverai jamais un bon poste car je suis arabe, noir etc..." Kainfri, je suis sur le terrain depuis 5 ans. si j'ai laissé un boulot confortable pour me consacrer à ces gens (jeunes et parents rmistes de pères en fils c'est que j'avais un idéale qui s'est construit à partir de mon expérience des grosses boîtes, parfois j'ai envie de décrocher) La situation est déprimante...


Cathy d'apres moi, l'environnement socio économique joue un grand rôle. Quand les jeunes disent qu'ils veulent devenir coiffeurs, c'est aussi qu'ils n'ont personne autour d'eux qui leur dit qu'ils peuvent faire d'autres métiers. Ils n'ont pas d'exemples autour d'eux, et il est vrai que les médias ne leur en donnent pas beaucoup à part les classiques sportifs, rappeurs et autres. Je me rappelle quand j'étais en terminale, on remplissait les dossiers pour postuler en classe prepa et un prof d'anglais m'a dit que la classe prépa c"etait dur, qu'en gros il ne me voyait pas en faire une, et a ajouté que si j'étais pris (ce qui fut le cas), je devrais "m'accrocher" (!!!)
Des mecs de ma classe de terminale n'ont pas postulé en classe preparatoire parcequ'ils se disaient qu'ils n'avaient pas le niveau, mais c'était faux. Une fois en classe prépa, je me suis rendu compte qu'il y avait bien sûr les classes prépa avec des super cracks dans des lycées genre Louis Le grand ou Henri IV, mais j'ai aussi vu qu'il y avait beaucoup de classe prépa où les élèves étaient moyens et j'en ai déduit que ceux de mes camarades qui n'avaient pas postulé avaient eu tort car leurs dossiers auraient été acceptés.

J'ai effectué mon lycée en province, et c'était un lycée situé dans un quartier dit "chaud". Mais dans les classes dans lesquelle j'ai été, de la seconde en terminale, l'ambiance n'était pas aussi houleuse et les élèves n'étaient pas aussi agités que dans "entre les murs". En terminale "C" nous étions 18. Je pense qu'environ la moitié de la classe ou plus devait être composée d'élèves dont les parents étaient immigrés.

Sur les 18, deux ont une leur bac avec mention : moi et un camarade qui était d'origine algérienne. Il a eu la mention "Bien" accompagnée d'un 20/20 en maths. Mais malheureusement personne n'en a parlé dans les journaux locaux...Par la suite la plupart ont fait de bonnes études et trouvé des jobs intéressants. Donc des exemples positifs il y en a aussi. Il n'y a pas de fatalité...
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Kainfri
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MessagePosté le: Dim 19 Oct 2008 10:43    Sujet du message: Répondre en citant

Cathy, ceux qui ont les préjugés dont tu parles, qu'il y ait ou pas des films comme celui-ci seront confortés dans leurs préjugés. C'est comme si tu disais que les lepénistes resteront racistes à cause d'images négatives.

De temps en temps les médias essaient de montrer des réussites (toujours les mêmes je dois dire), tu penses que ça change les préjugés des gens?

Comme l'a dit panafricain, le contexte social joue énormément, je prendrai mon cas.
Jeune à Orly dans le "9-4", j'étais premier de ma classe. Et que me voyais-je faire? Un CAP pour devenir "chef de chantier", parce que ça me paraissait bien par rapport à ce que tous les gens autour de moi faisaient ou voulaient faire.

Mes parents sont rentrés au Cameroun, et j'étais dans une classe avec des fils de gens pas trop pauvres (à l'échelle du Cameroun), et je peux te dire qu'en un mois mes objectifs avaient changé.

Et j'imagine que je saurai conseiller mes enfants dans leurs études alors que pour les enfants dont on parle, les parents n'ont pas souvent fait des études supérieures.

Comme de coutume on peut blâmer le thermomètre, mais c'est une réalité qui existe bel et bien.
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Kainfri
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MessagePosté le: Dim 19 Oct 2008 10:49    Sujet du message: Répondre en citant

Hum, MJ je pense que tu as "tout dit", il faut qu'on reste crédibles en dénonçant les complots là où ils existent vraiment, et ça ne manque pas.

Mais j'imagine que si on avait plus de noirs montrés positivement les gens réagiraient différemment, mais je ne suis pas sûr que les leuco-français adhéreraient...
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HALAIN
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Inscrit le: 09 Avr 2005
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MessagePosté le: Dim 19 Oct 2008 18:43    Sujet du message: Répondre en citant

Kainfri a écrit:
Le souci c'est que des gens comme toi ont été tellement éduqués aux complots leucos (souvent réels), qu'ils en voient partout.

Si le but avait été de faire un film cliché, il aurait été bien plus facile de faire un film montrant des adolescents violents, agressant leurs profs (quelques profs ont quand même été battus ou blessés au couteau par des élèves), des élèves non-leuco médiocres, alors que le film montre au moins une élève "kémite" ayant de mauvais résultats alors qu'elle avait de bons résultats l'année d'avant, ce qui tend à montrer que les noirs ne sont pas génétiquement médiocres.

Une personne, forumiste de la première heure (Maryjane) a dit avoir trouvé très crédible le portrait qui a été dressé dans le film

=> en gros en l'occurence tu te plains non pas d'un cliché, mais que la vérité ait été montrée.

Sur Obama je trouve ton analyse étonnament "simpliste".
Obama n'est pas le pauvre petit noir arrivé là par hasard, il a, avec talent, bâti ses réseaux comme les autres, a trouvé le pognon, constitué les réseaux politiques qu'il faut, et c'est tout cela qui paie... et aussi le fait que mis à part le fait qu'il soit noir ses positions ne sont pas révolutionnaires, et ceux qui croient qu'il va "change" grand chose en seront pour leur frais... à commencer par Troy Davis qui va être exécuté sans qu'Obama bronche.
Et tu auras toujours des Troy Davis parce que même ton Obama n'est pas contre les armes...

HALAIN a écrit:
kiwi1 a écrit:
La volonté de progresser dépend souvent de l’estime ou de l’image que l’on a de soi-même. Cette image se construit très souvent à travers le regard que l’autre nous renvoie. Positive ou négative, elle a une forte influence sur nos actes…



Kainfri ,

je pense , au contraire , que kiwi1 a bien compris les veritables enjeux du film "entre les murs " . Il a bien compris que le piège que nous tend les médias français en diffusant de façon massive , dans tous les médias , les clichés et les stéréotypes les plus négatifs sur les jeunes de banlieues .

Les jeunes se construisent par imitation.

C'est comme cela que se transmettent de génération en génération , les prejugés de certains blancs et les comportements stéréotypés et contre-productifs de trop nombreux noirs

Si les américains vont se décider à voter Obama , c'est aussi , parce que de récentes series TV ( 24 heures etc ) on mis en scene des presidents noirs crédibles et non pas le président noir stupide du "5 ieme element " du français Luc Besson



kainfri et Maryjane , relisez mes posts SVP !

je n'ai jamais dis que ce film avait pour but de faire un film cliché et malveillant sur les noirs . Je n'ai pas parlé de complots

J'ai dit au contraire que "L'enfer étatit pavé de bonnes intentions "

Ce qui compte ce n'est pas ce que voulait demontré ce film mais plutot ce qu'il en restera apres le matraquage médiatique provoqué par son succès !!!

Maryjane je ne suis pas pour qu'on cache la réalité aussi laide soit elle . Je suis pour qu'on montre la réalite mais que l'on expliques ses causes et qu'on designe les coupables cachés au lieu de transformer les victimes en uniques coupables .

A propos d'Obama , je ne voulais parler uniquement que du fait que des series TV montrant des presidents noirs credibles ont pu insconsciemment inciter des blancs à accepter que l'idee de voter de voter pour un candidat noir n'etait pas tout simplement une idée impossible .

Sans cette petite preparation spychologique , certains blancs n'auraient jamais imaginer voter pour un noir comme Obama malgré toutes les qualités personnelles d'Obama que tu rappelles a juste titre

Je continue à penser que ce matraquage d' images de noirs delinquants et incultes peuvent inconsiemment inciter des jeunes noirs à se comporter de de la meme façon.
Cette image de cette jeune noire paumée et impuissante qui dit qu'elle n'a rien appris cette année , dernière image du film , est effectivement terrifiante car elle va marquer les esprits en profondeur

C'est pour lutter contre ce phenomene que les USA ont inventé la discrimination positive et ont mis en avant des modeles positifs pour les jeunes noires .


Rappellez vous que les jeunes se construisent par imitation !!!
_________________
" Triste époque que celle où il est plus difficile de briser un préjugé qu'un atome " ( Albert Einstein )


Dernière édition par HALAIN le Lun 20 Oct 2008 21:19; édité 1 fois
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