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Le cauchemar camerounais
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Tii
Grioonaute


Inscrit le: 21 Mar 2007
Messages: 55

MessagePosté le: Lun 26 Mai 2008 14:32    Sujet du message: Répondre en citant

Didier_Daan a écrit:
Tii a écrit:
Les cours du diamant n’ont jamais baissé comme ça a été le cas pour le cacao et le café, et si ça devait arriver je te laisse deviner les conséquences pour l’économie d’un pays dont 70% des recettes d’exportation reposent sur le diamant…

Je contaste que tu persistes dans ta logique des facteurs externes. Je ne vais pas insister.
Mais faire comme si on n´a pas vécu ou vit encore la longue série des détournements des fonds publics au Cameroun, la plupart incriminant même des proches à Etoudi... c´est comme si tu nous demandais aussi comme quelqu´un l´a fait à Eric Chingé "où sont les preuves?"... Et si même jusqu´à date récente certains ministres sont emprisonnés (qu´importe la raison politique), alors si ce ne sont pas là d´autres preuves de facteurs internes du cauchemar Camerounais, je n´insite pas.
Logiquement les causes internes du succès du Botswana ne t´intéressent pas.
Parler plus de facteurs externes du cauchemar Camerounais, c´est comme la rengaine du régime Francais actuel, qui justifie l´état de son économie par l´Euro, qui pourtant est aussi la monnaie de l´Allemagne et l´Espagne. Je préfère prendre cet exemple des Blancs pour qu´on se comprenne...
Enfin, il y a bien une différence entre pillage des fonds mais masqué par la bonne situation économique du pays, et pillage des fonds et situation économique catastrophique. On peut chercher l´erreur. Mais moi je n´insiste pas.


Sur la crise au Cameroun, je ne nie pas les facteurs internes qui l'ont provoquée et aggravée, j'ai tout simplement resitué son début avec les précisions qui me semblaient nécessaires.
Sur la comparaison entre le Cameroun et le Botswana, j'ai retenu l'élément principal de comparaison choisi par bamiléké (matières premières). Au niveau de la gestion interne, le Cameroun peut prendre l'exemple sur de nombreux pays africains dont le Botswana.
J'espère que cette fois j'ai été plus clair.

@@
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bamiléké
Super Posteur


Inscrit le: 13 Aoû 2005
Messages: 1078

MessagePosté le: Lun 26 Mai 2008 14:56    Sujet du message: Répondre en citant

Tii a écrit:
bamiléké a écrit:

Je te trouve culottée pour quelqu'un qui affirme que: "Y M Fotso à pillé la Camair et a été un de ses pires dirigeants".
(Dans quel état était la compagnie à son arrivée, qu'ont fait ses prédecesseurs, sur quoi te bases tu pour faire ce bilan etc, etc... Shocked Shocked ?????) Réflexion indigne d'une personne qui veut se faire passer pour réfléchie et au dessus de la mélée des "diffuseurs d'infos de gargottes".
Quand à ta propension à zapper ce à quoi tu ne peut pas répondre, elle est tout simplement hallucinante.


Qu'est-ce qui te fait croire que mon jugement sur Fotso n'était pas basé sur les informations dont je disposais en marge de l'opinion générale ?
Fotso a trouvé la Camair en mauvais état mais n'a pas mieux fait que ses prédecesseurs, pire c'est lui qui a vendu le fret qui était l'entité la plus rentable de la Camair. Passons.

bamiléké a écrit:

PS: un ministre de la Republique a recemment exprimé de manière à peine un peu plus subtile les propos de cet Onana (lors des émeutes de fevrier). Attitude qui confirme largement mes dires sur une certaine vision et politique de nos gouvernements à l'encontre d'une partie précise du peuple camerounais depuis l'indépendance et que certains qualifie de "paranoia".
On ne t'a pas beaucoups entendue sur ce coups là. C'est mieux de chicaner sur les détails.

Ciao.

Je reste libre d'intervenir dans les sujets que je souhaite et par ailleurs j'ai donné mon avis sur le texte de Onana.

Si tu me trouves culotté dans ma façon d'aborder les débats, c'est ton problème.

@@


Citation:
Qu'est-ce qui te fait croire que mon jugement sur Fotso n'était pas basé sur les informations dont je disposais en marge de l'opinion générale ?
Fotso a trouvé la Camair en mauvais état mais n'a pas mieux fait que ses prédecesseurs, pire c'est lui qui a vendu le fret qui était l'entité la plus rentable de la Camair. Passons.


Informations ultra secrètes et exclusives dont tu nous epargneras les détails n'est ce pas? Aux autres ont demande des preuves de tout ce qu'ils osent avancer, toi tu es au dessus de cela.

Citation:
Je reste libre d'intervenir dans les sujets que je souhaite et par ailleurs j'ai donné mon avis sur le texte de Onana.


C'est bien , évites les infos, articles et sujets qui confirment les dires que tu contestes dans d'autres sujets, c'est une bonne statégie.
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Tii
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Inscrit le: 21 Mar 2007
Messages: 55

MessagePosté le: Lun 26 Mai 2008 15:57    Sujet du message: Répondre en citant

bamiléké a écrit:

Citation:
Qu'est-ce qui te fait croire que mon jugement sur Fotso n'était pas basé sur les informations dont je disposais en marge de l'opinion générale ?
Fotso a trouvé la Camair en mauvais état mais n'a pas mieux fait que ses prédecesseurs, pire c'est lui qui a vendu le fret qui était l'entité la plus rentable de la Camair. Passons.


Informations ultra secrètes et exclusives dont tu nous epargneras les détails n'est ce pas? Aux autres ont demande des preuves de tout ce qu'ils osent avancer, toi tu es au dessus de cela.


Je ne détiens aucune information ultra-secrète. Dans mes interventions il ne me semble pas avoir demandé des preuves à qui que ce soit, je me contente d'argumenter.

bamiléké a écrit:

Citation:
Je reste libre d'intervenir dans les sujets que je souhaite et par ailleurs j'ai donné mon avis sur le texte de Onana.


C'est bien , évites les infos, articles et sujets qui confirment les dires que tu contestes dans d'autres sujets, c'est une bonne statégie.

Tu veux peut-être que gens interviennent comme toi tu le souhaites ?
Peux-tu me dire où j'ai continué à contester tout en ayant la confirmation du contraire de ce que j'ai écrit ?
Please restons dans le débat et évitons les diversions.
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toolazy
Grioonaute


Inscrit le: 02 Déc 2005
Messages: 81

MessagePosté le: Lun 26 Mai 2008 18:05    Sujet du message: Répondre en citant

Tii a écrit:


Qu'est-ce qui te fait croire que mon jugement sur Fotso n'était pas basé sur les informations dont je disposais en marge de l'opinion générale ?
Fotso a trouvé la Camair en mauvais état mais n'a pas mieux fait que ses prédecesseurs, pire c'est lui qui a vendu le fret qui était l'entité la plus rentable de la Camair. Passons.



1) les operation de fret de la CAMAIR sont toujours presentes et d'apres ce document elles n'ont pas ete vendues (ou pas en totalite) sous Fotso
http://64.233.183.104/search?q=cache:uzqsyYgWC8oJ:www.jeuneafrique.com/jeune_afrique/article_jeune_afrique.asp%3Fart_cle%3Dlin27035chroncnonna0+camair+fret+fotso&hl=nl&ct=clnk&cd=2&gl=nl&client=firefox-a
il est affirme dans ce doc. que les revenus du fret on chute de 34% au 31 decembre 2004, fotso a ete limoge en 2003. donc il y avait bel et bien des activite de fret en 2003 ou je me trompe?
serait-il possible d'avoir des elements de preuves pour justifier ton affirmation.

2) fotso a ete engage a la camair avec un agenda clair "redresser la compagnie pour la preparer a une privatisation horizon 2001-2002.
a cette periode la plupart des indicateurs laissait presage un futur positif pour la compagnie de quoi attirer les investisseurs, mais cette privatisation a ete eternellement repousser....donc bien qu'il ne soit pas a feliciter apres 3 ans de gestion il faut se rappeler que fotso etait la pour une mission de court terme.

3) pour faire comme toi et parler de facteur exogene ayant contribuer au declin deja engage de la camair il faut aussi noter que de de 2000 a 2002 l'industrie global du transport aerien a connu sa crise la plus profonde (perte de 30 milliards de dollars = ensemble des benefices depuis 1945 des 280 compagnies membres de l'IATA donc CAMAIR)
http://www.aviation-civile.gouv.fr/html/prospace/stats/pdf_sdeep/synth13.pdf

Tii a écrit:

1) Les caisses pleines ont servi à amortir le choc de la baisse des prix des matières au début des années 80 ; en 1985 elles n’étaient plus pleines d’où la chute brutale de l’économie en 1986.
2) Le pillage de l’économie camerounaise a commencé sous Ahidjo donc bien avant 1985, il était masqué par la bonne situation de l’économie. Ce pillage s’est accentué sous Biya et en pleine récession.
3) Je parle plus des causes exogènes pour montrer d’où part véritablement la crise du pays, causes qu’on ne peut pas éluder. Les causes internes, largement étalées par bamiléké, ont amplifié la crise.




c'est dommage que tu trouves des excuses au dirigeants qui ont trouve des "caisses pleines" mais que tu accables un dirigeant qui a trouve des "caisses vides"
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bamiléké
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Inscrit le: 13 Aoû 2005
Messages: 1078

MessagePosté le: Lun 26 Mai 2008 19:44    Sujet du message: Répondre en citant

toolazy a écrit:
Tii a écrit:


Qu'est-ce qui te fait croire que mon jugement sur Fotso n'était pas basé sur les informations dont je disposais en marge de l'opinion générale ?
Fotso a trouvé la Camair en mauvais état mais n'a pas mieux fait que ses prédecesseurs, pire c'est lui qui a vendu le fret qui était l'entité la plus rentable de la Camair. Passons.



1) les operation de fret de la CAMAIR sont toujours presentes et d'apres ce document elles n'ont pas ete vendues (ou pas en totalite) sous Fotso
http://64.233.183.104/search?q=cache:uzqsyYgWC8oJ:www.jeuneafrique.com/jeune_afrique/article_jeune_afrique.asp%3Fart_cle%3Dlin27035chroncnonna0+camair+fret+fotso&hl=nl&ct=clnk&cd=2&gl=nl&client=firefox-a
il est affirme dans ce doc. que les revenus du fret on chute de 34% au 31 decembre 2004, fotso a ete limoge en 2003. donc il y avait bel et bien des activite de fret en 2003 ou je me trompe?
serait-il possible d'avoir des elements de preuves pour justifier ton affirmation.

2) fotso a ete engage a la camair avec un agenda clair "redresser la compagnie pour la preparer a une privatisation horizon 2001-2002.
a cette periode la plupart des indicateurs laissait presage un futur positif pour la compagnie de quoi attirer les investisseurs, mais cette privatisation a ete eternellement repousser....donc bien qu'il ne soit pas a feliciter apres 3 ans de gestion il faut se rappeler que fotso etait la pour une mission de court terme.

3) pour faire comme toi et parler de facteur exogene ayant contribuer au declin deja engage de la camair il faut aussi noter que de de 2000 a 2002 l'industrie global du transport aerien a connu sa crise la plus profonde (perte de 30 milliards de dollars = ensemble des benefices depuis 1945 des 280 compagnies membres de l'IATA donc CAMAIR)
http://www.aviation-civile.gouv.fr/html/prospace/stats/pdf_sdeep/synth13.pdf

Tii a écrit:

1) Les caisses pleines ont servi à amortir le choc de la baisse des prix des matières au début des années 80 ; en 1985 elles n’étaient plus pleines d’où la chute brutale de l’économie en 1986.
2) Le pillage de l’économie camerounaise a commencé sous Ahidjo donc bien avant 1985, il était masqué par la bonne situation de l’économie. Ce pillage s’est accentué sous Biya et en pleine récession.
3) Je parle plus des causes exogènes pour montrer d’où part véritablement la crise du pays, causes qu’on ne peut pas éluder. Les causes internes, largement étalées par bamiléké, ont amplifié la crise.




c'est dommage que tu trouves des excuses au dirigeants qui ont trouve des "caisses pleines" mais que tu accables un dirigeant qui a trouve des "caisses vides"


Tii a écrit:
Citation:
Qu'est-ce qui te fait croire que mon jugement sur Fotso n'était pas basé sur les informations dont je disposais en marge de l'opinion générale ?


Soit tu les mets en avant afin de soutenir ta thèse, soit tu écrits au conditionnel, soit tu te tais. Tout le monde peut avoir ses sources sures dont il ne peut révéler le contenu, c'est mème une spécialité des "gorges profondes" des bars de Carrefour des sorciers... Laughing Laughing Laughing

Toolazy a écrit:
Citation:
c'est dommage que tu trouves des excuses au dirigeants qui ont trouve des "caisses pleines" mais que tu accables un dirigeant qui a trouve des "caisses vides"


Laughing Laughing Laughing
Les facteurs "exogènes" et les "nuances" ne sont mis en avant par certains que quand cela les arrange !! Laughing Laughing Laughing

Pour en revenir au sujet principal.

Les faceurs exogènes de la déconfiture camerounaise sont plus ou moins connus de tous MAIS c'est sur les facteurs endogènes que les camerounais peuvent agir et faire la difference, voilà pourquoi j'insiste dessus.

Tii a ecrit
Citation:
Au niveau de la gestion interne, le Cameroun peut prendre l'exemple sur de nombreux pays africains dont le Botswana.
J'espère que cette fois j'ai été plus clair.


Beh voilà, toi mème tu te rends compte que cette chute n'est pas uniquement due à la fatalité ou à la "malchance" des "facteurs externes"et que d'autres pays dépendants eux aussi de leurs matières premières ne sont pas gérés à l'emporte pièce comme au Camer.
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Jofrere
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Inscrit le: 01 Mar 2004
Messages: 1327
Localisation: Paris

MessagePosté le: Mar 27 Mai 2008 10:59    Sujet du message: Répondre en citant

Salut bamiléké,
je vais te faire la même remarque que celle que tu fais à Tii.
Tu écrivais il y a 2 ou 3 jours:

bamiléké a écrit:
Vu que rien ne justifie cet etat de fait , le pays n'ayant subit aucune catastrophe naturelle ou guerre, il y a un problème.


Aujourd'hui tu écris
bamiléké a écrit:
Les faceurs exogènes de la déconfiture camerounaise sont plus ou moins connus de tous MAIS c'est sur les facteurs endogènes que les camerounais peuvent agir et faire la difference, voilà pourquoi j'insiste dessus.


Je ne peux que saluer cette évolution et applaudir à cette derniere phrase.
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Un ennemi intelligent est préférable
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Didier_Daan
Bon posteur


Inscrit le: 16 Mai 2006
Messages: 569

MessagePosté le: Mar 27 Mai 2008 12:46    Sujet du message: Répondre en citant

Jofrere a écrit:
Aujourd'hui tu écris
bamiléké a écrit:
Les faceurs exogènes de la déconfiture camerounaise sont plus ou moins connus de tous MAIS c'est sur les facteurs endogènes que les camerounais peuvent agir et faire la difference, voilà pourquoi j'insiste dessus.


Je ne peux que saluer cette évolution et applaudir à cette derniere phrase.

Bami, j´attends que tu me dises si je dois pleurer ou rire.... Confused
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toolazy
Grioonaute


Inscrit le: 02 Déc 2005
Messages: 81

MessagePosté le: Mar 27 Mai 2008 12:49    Sujet du message: Répondre en citant

Didier_Daan a écrit:
Jofrere a écrit:
Aujourd'hui tu écris
bamiléké a écrit:
Les faceurs exogènes de la déconfiture camerounaise sont plus ou moins connus de tous MAIS c'est sur les facteurs endogènes que les camerounais peuvent agir et faire la difference, voilà pourquoi j'insiste dessus.


Je ne peux que saluer cette évolution et applaudir à cette derniere phrase.

Bami, j´attends que tu me dises si je dois pleurer ou rire.... Confused


Laughing Laughing Laughing

j'ai l'impression qu'il y a des gens qui discutent pour discuter ici
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bamiléké
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Inscrit le: 13 Aoû 2005
Messages: 1078

MessagePosté le: Mar 27 Mai 2008 13:48    Sujet du message: Répondre en citant

toolazy a écrit:
Didier_Daan a écrit:
Jofrere a écrit:
Aujourd'hui tu écris
bamiléké a écrit:
Les faceurs exogènes de la déconfiture camerounaise sont plus ou moins connus de tous MAIS c'est sur les facteurs endogènes que les camerounais peuvent agir et faire la difference, voilà pourquoi j'insiste dessus.


Je ne peux que saluer cette évolution et applaudir à cette derniere phrase.

Bami, j´attends que tu me dises si je dois pleurer ou rire.... Confused


Laughing Laughing Laughing

j'ai l'impression qu'il y a des gens qui discutent pour discuter ici


Yémalééééé ! C'est chap, c'est djinja, c'est cailloux ici .... Shocked Shocked Laughing Laughing Confused Confused
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Afrik 100 Fik
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MessagePosté le: Jeu 29 Mai 2008 09:42    Sujet du message: Répondre en citant

Didier_Daan a écrit:
Jofrere a écrit:
Aujourd'hui tu écris
bamiléké a écrit:
Les faceurs exogènes de la déconfiture camerounaise sont plus ou moins connus de tous MAIS c'est sur les facteurs endogènes que les camerounais peuvent agir et faire la difference, voilà pourquoi j'insiste dessus.


Je ne peux que saluer cette évolution et applaudir à cette derniere phrase.

Bami, j´attends que tu me dises si je dois pleurer ou rire.... Confused

Didier tu veux certainement parler de la dérobade en rase campagne de ton pote Bami, car la formule pseudo humoristique qu'il utilise dans son dernier post trahi une absence réelle d'arguments face aux dernières remarques de Jofrere...

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Didier_Daan
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MessagePosté le: Jeu 29 Mai 2008 14:51    Sujet du message: Répondre en citant

Afrik 100 Fik a écrit:
Didier tu veux certainement parler de la dérobade en rase campagne de ton pote Bami, car la formule pseudo humoristique qu'il utilise dans son dernier post trahi une absence réelle d'arguments face aux dernières remarques de Jofrere...

Afrik 100 Fric

Là tu me rappelles un cops d´enfance, qui aimait d´abord donner le coup poing et demander ce qui se passe même ensuite... Laughing Au fait, si je me permets de te demander pourquoi cette entrée tardive dans le topic... Smile
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bamiléké
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Messages: 1078

MessagePosté le: Ven 30 Mai 2008 08:31    Sujet du message: Répondre en citant

Afrik 100 Fik a écrit:
Didier_Daan a écrit:
Jofrere a écrit:
Aujourd'hui tu écris
bamiléké a écrit:
Les faceurs exogènes de la déconfiture camerounaise sont plus ou moins connus de tous MAIS c'est sur les facteurs endogènes que les camerounais peuvent agir et faire la difference, voilà pourquoi j'insiste dessus.


Je ne peux que saluer cette évolution et applaudir à cette derniere phrase.

Bami, j´attends que tu me dises si je dois pleurer ou rire.... Confused

Didier tu veux certainement parler de la dérobade en rase campagne de ton pote Bami, car la formule pseudo humoristique qu'il utilise dans son dernier post trahi une absence réelle d'arguments face aux dernières remarques de Jofrere...

Afrik 100 Fric


Je constate que nous passons des "arguments" aux "arguties"... et là ça me dépasse Laughing Laughing
PS: mon cher ami ne laisse pas ton émotion guider ta raison.
Ciao ! Laughing Laughing
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Afrik 100 Fik
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MessagePosté le: Ven 30 Mai 2008 11:24    Sujet du message: Répondre en citant

Ainsi donc tu serais la raison, Bami d'une manière générale, toute ton argumentation repose sur des accusations, pas toujours fondées... C'est la position la plus facile dans un débat, tu peux ainsi avancer les chiffres même les plus farfelus, comme ceux de la prostitution, et il y'aura toujours des petits esprits pour les gober...Mais bon des fois ca ne marche pas, c'est ce que j'ai voulu souligner dans ce post....

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Didier_Daan
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MessagePosté le: Ven 30 Mai 2008 18:42    Sujet du message: Répondre en citant

Afrik 100 Fik a écrit:
Ainsi donc tu serais la raison, Bami d'une manière générale, toute ton argumentation repose sur des accusations, pas toujours fondées... C'est la position la plus facile dans un débat, tu peux ainsi avancer les chiffres même les plus farfelus, comme ceux de la prostitution, et il y'aura toujours des petits esprits pour les gober...Mais bon des fois ca ne marche pas, c'est ce que j'ai voulu souligner dans ce post....

Afrik 100 Fric

Bon là, je vais essayer de défendre Bams pour une fois. Evil or Very Mad
Je ne pense pas qu´il soit le seul ici à sortir des chiffres. Tii a présenté quelques stats sur l´économie du Cameroun, et un autre s´est débrouillé, dans un fastidieux mais brillant post, à pointer les exagérations qui peuvent découller des chiffres.
Ok j´ai compris, eux ce sont des "grands esprits"!!! Laughing
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Tii
Grioonaute


Inscrit le: 21 Mar 2007
Messages: 55

MessagePosté le: Mar 10 Juin 2008 15:37    Sujet du message: Répondre en citant

Salut Toolazy,

toolazy a écrit:
Tii a écrit:


Qu'est-ce qui te fait croire que mon jugement sur Fotso n'était pas basé sur les informations dont je disposais en marge de l'opinion générale ?
Fotso a trouvé la Camair en mauvais état mais n'a pas mieux fait que ses prédecesseurs, pire c'est lui qui a vendu le fret qui était l'entité la plus rentable de la Camair. Passons.



1) les operation de fret de la CAMAIR sont toujours presentes et d'apres ce document elles n'ont pas ete vendues (ou pas en totalite) sous Fotso
http://64.233.183.104/search?q=cache:uzqsyYgWC8oJ:www.jeuneafrique.com/jeune_afrique/article_jeune_afrique.asp%3Fart_cle%3Dlin27035chroncnonna0+camair+fret+fotso&hl=nl&ct=clnk&cd=2&gl=nl&client=firefox-a
il est affirme dans ce doc. que les revenus du fret on chute de 34% au 31 decembre 2004, fotso a ete limoge en 2003. donc il y avait bel et bien des activite de fret en 2003 ou je me trompe?
serait-il possible d'avoir des elements de preuves pour justifier ton affirmation.

Je maintiens que le fret de la Camair a été cédé - aux intermédiaires - sous la direction de Fotso. La Camair a continué à faire du fret mais à travers un système de sous-traitance.

toolazy a écrit:

2) fotso a ete engage a la camair avec un agenda clair "redresser la compagnie pour la preparer a une privatisation horizon 2001-2002.
a cette periode la plupart des indicateurs laissait presage un futur positif pour la compagnie de quoi attirer les investisseurs, mais cette privatisation a ete eternellement repousser....donc bien qu'il ne soit pas a feliciter apres 3 ans de gestion il faut se rappeler que fotso etait la pour une mission de court terme.

Je suis d'accord avec toi.

toolazy a écrit:

3) pour faire comme toi et parler de facteur exogene ayant contribuer au declin deja engage de la camair il faut aussi noter que de de 2000 a 2002 l'industrie global du transport aerien a connu sa crise la plus profonde (perte de 30 milliards de dollars = ensemble des benefices depuis 1945 des 280 compagnies membres de l'IATA donc CAMAIR)
http://www.aviation-civile.gouv.fr/html/prospace/stats/pdf_sdeep/synth13.pdf

Tii a écrit:

1) Les caisses pleines ont servi à amortir le choc de la baisse des prix des matières au début des années 80 ; en 1985 elles n’étaient plus pleines d’où la chute brutale de l’économie en 1986.
2) Le pillage de l’économie camerounaise a commencé sous Ahidjo donc bien avant 1985, il était masqué par la bonne situation de l’économie. Ce pillage s’est accentué sous Biya et en pleine récession.3) Je parle plus des causes exogènes pour montrer d’où part véritablement la crise du pays, causes qu’on ne peut pas éluder. Les causes internes, largement étalées par bamiléké, ont amplifié la crise.


c'est dommage que tu trouves des excuses au dirigeants qui ont trouve des "caisses pleines" mais que tu accables un dirigeant qui a trouve des "caisses vides".


1)S’il y a des causes exogènes à la situation catastrophique de la Camair sous Fotso ou ses prédécesseurs, je ne les réfute pas.

J’ai quelques remarques par rapport aux informations lues sur ton ce lien :
- la crise du transport aérien a surtout frappé les USA et l’Europe : après les attentats du 11/09/2001, les vols intérieurs des compagnies aériennes ont baissé de plus de 50%,
- Air France a pu amortir le choc de cette crise grâce à son activité en Afrique.

http://www.egide.asso.fr/fr/services/actualites/lettre/L25/transport25.jhtml

2) Où vois-tu des excuses aux dirigeants sous Biya alors que j’ai écris ceci ci-dessus en rouge ? Prends la peine de bien lire.

Regards.
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Tii
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MessagePosté le: Mar 10 Juin 2008 15:51    Sujet du message: Répondre en citant

Salut Jofrere,

Jofrere a écrit:
Salut bamiléké,
je vais te faire la même remarque que celle que tu fais à Tii.
Tu écrivais il y a 2 ou 3 jours:

bamiléké a écrit:
Vu que rien ne justifie cet etat de fait , le pays n'ayant subit aucune catastrophe naturelle ou guerre, il y a un problème.


Aujourd'hui tu écris
bamiléké a écrit:
Les faceurs exogènes de la déconfiture camerounaise sont plus ou moins connus de tous MAIS c'est sur les facteurs endogènes que les camerounais peuvent agir et faire la difference, voilà pourquoi j'insiste dessus.


Je ne peux que saluer cette évolution et applaudir à cette derniere phrase.

Pas étonnant que bamiléké se contredise. A force, dans ses envolées emphatiques, de vouloir faire de la crise socio-économique du Cameroun un fait unique, il ne peut que finir par s'en mêler les pinceaux. Il n'a pas compris que cette crise se suffit à elle même et que point n'est besoin d'en rajouter.

Regards.
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Tii
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MessagePosté le: Mar 10 Juin 2008 16:29    Sujet du message: Répondre en citant

Salut bamiléké,

bamiléké a écrit:


Pour en revenir au sujet principal.

Les faceurs exogènes de la déconfiture camerounaise sont plus ou moins connus de tous MAIS c'est sur les facteurs endogènes que les camerounais peuvent agir et faire la difference, voilà pourquoi j'insiste dessus.

Tii a ecrit
Citation:
Au niveau de la gestion interne, le Cameroun peut prendre l'exemple sur de nombreux pays africains dont le Botswana.
J'espère que cette fois j'ai été plus clair.


Beh voilà, toi mème tu te rends compte que cette chute n'est pas uniquement due à la fatalité ou à la "malchance" des "facteurs externes"et que d'autres pays dépendants eux aussi de leurs matières premières ne sont pas gérés à l'emporte pièce comme au Camer.


Pour la nième et dernière fois je dis que je ne nie pas les facteurs internes de la crise camerounaise.
Est-ce que le diamant a connu les mêmes péripéties que le cacao et le café ? Si oui et que le Botswana n’a pas sombré dans la crise économique grâce à la gestion méticuleuse de sa principale ressource, alors ta comparaison avec le Cameroun sur tes postulats du départ est judicieuse. Sinon, il faut comparer ce qui est comparable et au niveau de la gestion interne on peut comparer le Botswana au Cameroun. Il n’y a aucun changement dans ma façon de raisonner et je reste cohérent, donc je ne me rends compte de rien comme tu l'écris.

Regards.
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bamiléké
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MessagePosté le: Mar 10 Juin 2008 17:45    Sujet du message: Répondre en citant

Voici un nouvel article qui illustre bien le système et les méthodes de gestion du pays. Cela devrait éclairer nos amis grioonautes qui ne connaissent pas grand chose du Cameroun.
Avis à ceux qui ne mettent en avant que la crise du café,cacao pour expliquer la crise actuelle qui est plutot une ruine... et considèrent les causes internes que comme accessoires.
Je craint bien que mème sans les fameuses causes exogènes, le pays n'aurait pu connaitre un sort different de celui qu'il vit actuelement, vues les pratiques décrites ci-après.
Peut on rajouter et vice versa? j'en doute fort...

Citation:
Détournements: qui est civilement responsable ?


Quelqu’un a dit que la rumeur – qu’elle vienne d’en haut – est le seul moyen qui permet au peuple de servir son réflexe de curiosité dans les pays où le non droit à l’information règle le rapport du gouvernement aux populations. Les Camerounais vivent avec la rumeur officielle comme une mode régie par un principe intrinsèque et absolu. On est si habitué à «faire avec » qu’on aurait quasiment tort de ne point s’en servir pour appeler à la réflexion des gens qui s’en servent pour manipuler ou instrumentaliser.
Depuis quelques semaines, quasiment sur tous les trottoirs et dans tous les bars de Yaoundé, tout le monde jure détenir « de sources A-1 » que le chef de l’Etat traîne avec un gouvernement dans la main dont il ne sait pas où trouver le chef pour deux (2) raisons. La première, c’est qu’il « n’arrive pas à avoir l’aval de l’Elysée avec qui Etoudi était en très mauvais rapport jusqu’à ce que le ministre de l’Identité nationale française et de l’immigration (choisie ou clandestine) M. Brice Hortefeu, vienne renouer le contact à la « fête du 20 mai ». La seconde, c’est que, selon une loi de l’équilibre non écrite, « M. Biya ayant placé Cavaye-Djibril en avant-garde de sa protection à l’Assemblée nationale, il faut trouver un Anglophone pour le Premier ministère, M. Nsahlai ayant choisi dit-on de « mourir pour ne plus voir ses choses-là de ses yeux, c’est Yang Philémon qui serait en tête de la feuille blanche ».
Naturellement, personne n’ose s’inscrire en faux contre de telles allégations dans la mesure où, premièrement avant le décès de Nsahlai, tout le monde le voyait premier ministrable, et où deuxièmement tout le monde s’est aperçu de la présence de Hortefeu à Yaoundé et a suivi ensuite le départ de M. Biya dont chacun croit pouvoir deviner la destination…

Evidemment, une bonne partie de toutes ces mauvaises langues attend avec une espérance plus ou moins confuse, comme si un changement de gouvernement allait, pour une fois, signifier une évolution vers un mieux-être, tandis que ceux qui d’habitude vivent d’arrogance et de mépris pour le peuple, se demandent comment ils vont faire bientôt pour empêcher que quelques pauvres gardiens de prison soient les seuls à décider si leurs épouses, frères, sœurs et enfants peuvent leur apporter à manger, ou simplement leur dire bonjour.
Mais, une rumeur pouvant en cacher une autre, la plus porteuse d’espoir pour certains, c’est celle d’une «Commission rogatoire » qui aurait été créée par le ministre de la Justice pour se rendre, parait-il, au Luxembourg et aux Iles Caïmans, deux paradis fiscaux bien connus, aux fins, soit de vérifier que reposent là-bas quelques dizaines de milliards d’euros déposés par une cinquantaine de dirigeants camerounais, soit de négocier leur rapatriement. Nous rappelons qu’une seule dizaine de milliards d’euros signifie près de 6.600 milliards de francs CFA. Faites donc le rapport avec les 2.300 milliards qui ne peuvent sortir de la famine 20 millions de Camerounais !
Mais, là n’est par notre problème aujourd’hui car, nous n’avons que deux (2) questions à poser. D’où vient que dans une République dont le projet politique de société porte sur « la rigueur de gestion et la moralisation des comportements», une cinquantaine de cadres et dirigeants politiques de la nation aient pu, en seulement deux décennies, sortir de leur pays pauvre et très endetté, pour injecter dans la spéculation financière internationale tellement de milliards d’euros que même le pays européen le plus riche en pâlirait? Parle-t-on vraiment de réalité, ou bien s’agit-il d’un échafaudage de l’esprit ?
Si c’était vrai, tout cela, les Camerounais commenceraient à comprendre, où à se demander où est passé le compte hors-budget qui autre fois abritait les recettes pétrolières? Où sont passés les 94 milliards Fcfa dont le compte de l’Oncpb était crédité au moment de la liquidation de la structure? Où est le milliard et demi versé au directeur de la Sodérim à l’époque pour le ministre des « nouveaux riches » pour construire une clôture autour de ses installations? Où sont passés les milliards investis dans la « ferme du Sud » ceux versés aux diverses sectes les plus de 100 milliards de la cellucam, les dizaines de milliards du Fonader, du Crédit Agricole, de la Mideno, etc. Où sont passés les centaines, peut-être les milliers de milliards bloqués dans les banques étrangers avec la démonétisation du billet de 10.000 à l’effigie d’Ahidjo? On peut résumer le reste en se demandant où sont passés les fonds destinés à financer les voyages de fonctionnaires dont le non paiement à l’origine du sort de Camair, et où sont passés les subventions régulières qui ont servi de prétexte au Fmi pour déconstruire l’économie naissante du Cameroun ?
Ma seconde question porte sur le contexte. Le processus de prédation et de pillage a duré des années, des dizaines d’années, impunément. Pourquoi? Au commencement, nous avons cru que c’est les preuves qui manquaient pour mettre hors d’état de nuire les braqueurs à col blanc. Mais, le principe de mesures conservatoires ayant abandonné le mode de gestion de l’administration, et le décret conférant aussi la présomption d’honnêteté et l’inamovibilité, chaque agent nommé a pris un titre foncier sur son poste et le budget de son poste jusqu’à ce que le prince ait des raisons discrétionnaires de « faire la tête comme ça… ».
On a fini par avoir l’impression – est-elle fausse ?- que c’est tout le système qui avait vocation à piller le pays, soit par quelque mission historique – permettre par exemple la recolonisation par des intérêts étrangers – soit pour contrer une volonté politique dont le Président aurait eu des velléités alors que ses compagnons avaient des projets plus réalistes.
Aujourd’hui, quoi qu’il en soit, ceux d’entre les profiteurs du système qui sont épinglés pour désamorcer la colère populaire redoutée, ou contenter la communauté internationale, sont suspectés de divers crimes économiques dont ils sont responsables pénalement, malgré leur présomption d’innocence dont le revers est la présomption de culpabilité.

Vu les dommages de toutes natures causés au peuple Camerounais par ces crimes dont ils sont accusés, on n’a encore vu dans aucun des procès terminés ou encore que celui-ci s’est constitué partie civile en tant que tel, et pourtant. Mais la question au fond est celle-ci : si la responsabilité pénale de ces agents de l’Etat est établie, on est surpris de constater que ce sont les structures qu’ils ont gérées qui les poursuivent finalement. A qui donc appartient la responsabilité civile et politique alors qu’ils ont commis leurs crimes au cours d’une mission où ils n’ont jamais été contrôlés, à moins qu’à la présidence de la République dont dépend le contrôle de l’Etat, il n’y ait jamais assez de preuves pour créer autour de ces messieurs la moindre suspicion.
Qui est responsable du comportement délictuel d’un agent qui, soupçonné de malversation ou de mœurs non orthodoxes dans un poste, est « sauvé » par la promotion à un plus grand poste, puis à une direction avec les mêmes soupçons ou plus lourds, qui passe ensuite ministre de la République, parfois en remplacement de celui qui le notait hier en fonction de ses agissements, qui évolue donc comme le plus honnête des hommes – à travers tous les filtres – et se retrouve subitement accusé des détournements commis lors de ses précédentes fonctions ?
La question que je pose en définitive c’est, quelle est la responsabilité de la personne qui ordonne, et qui doit contrôler… mais qui a tout vu sans rien dire ?



Par Jean Baptiste SIPA
Le 06-06-2008


Elle a bon dos la"crise des matières premières" Confused Confused
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Tii
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MessagePosté le: Mar 10 Juin 2008 19:45    Sujet du message: Répondre en citant

Salut tout le monde,

Voici un article pertinent sur le cauchemard camerounais qui nous change du mauvais kongossa de Mongue.

Citation:

Cameroun : des compétences à la baisse ? (1)
--------------------------------------------------------------------------------
Depuis la fin de la seconde guerre mondiale, le Cameroun a été un des pays de l’Afrique subsaharienne à générer le plus de cadres et de professionnels formés dans des domaines d’une grande diversité.
Par Fred Eboko*
--------------------------------------------------------------------------------
L’indépendance du pays et l’accélération de l’africanisation des cadres ont consacré une dynamique de formation, voire d’excellence jusqu’à l’orée des années 1990.
Ce phénomène a construit une représentation forte d’un pays doté de toutes les compétences dont son développement avait besoin. Mais l’effet laminoir de la crise socio-économique a aidé à construire un discours autour de l’idiome du "gâchis", tant les ressources semblaient promettre des lendemains qui chantent. Aujourd’hui, il est permis de se demander si cette représentation ne masque pas une réalité beaucoup plus cruelle : la baisse réelle du contenu des prétendues compétences.

On pourrait faire porter la "faute" au système éducatif camerounais, enseignement supérieur compris, ruiné par une corruption endémique et un dérèglement inquiétant, qui produit de plus en plus des compétences sujettes à caution. De nombreuses analyses ont déjà appuyé ce constat. Mais cela ne suffit pas à justifier le profond délitement des pratiques professionnelles. Ainsi par exemple, dans le secteur de la santé, que des grossesses extra-utérines passent pour des occlusions intestinales, que des pathologies digestives fréquentes soient si mal diagnostiquées, que le paludisme soit traité en lieu et place de toutes les autres maladies qui provoquent des fièvres, etc., ne relève plus seulement d’une question de formation initiale [ou de moyens] mais d’un retrait progressif de l’exigence professionnelle. Combinaison à la fois de la faiblesse des recours sociaux et/ou juridiques des patients, de leur docilité face au pouvoir biomédical [qui évite ainsi la contrainte de pousser à son terme et de manière systématique les investigations cliniques] et de la pression qu’exercent les mécanismes de survie dans un contexte où les carrières professionnelles dépendent de moins en moins de la qualité des prestations des personnels.

Qu’il s’agisse de la santé, de l’éducation, des domaines scientifiques, techniques, technologiques, etc., il n’y a pas d’efficacité, de qualité, de résultats positifs sans une véritable exigence groupale et individuelle.
Par ailleurs, autant que cette valeur d’exigence, le capital culturel, au sens bourdieusien, des diplômés des quinze dernières années au Cameroun semble s’être affaissé au point de créer une distance significative entre les compétences officielles frappées du sceau du parchemin d’une part et les pratiques, les expertises, les actes professionnels d’autre part. La " culture générale ", des cadres sortis des grandes écoles du Cameroun, aujourd’hui, semble réduite à portion congrue, comparée à l’épaisseur culturelle, au parler et au savoir-vivre que l’on relevait chez leurs prédécesseurs des décennies post 1960. Qu’au-delà de 3 ou 4 journaux de la presse écrite, le lecteur s’abreuve d’articles écrits dans une langue qui n’a plus qu’un rapport éloigné avec la syntaxe élémentaire [sans parler de déontologie] marque un recul certain. Périlleux autant pour la démocratie que pour l’exemplarité pédagogique qui a socialisé des générations d’élèves et d’étudiants à la pratique de l’écriture.

De manière spectaculaire, la gestion des entreprises publiques et privées, autant que leurs relations avec l’usager/client donnent à voir un paysage de déshérence. Evidemment, les meilleurs qui constituent le fleuron dans l’un ou l’autre domaine entretiennent à leur insu l’illusion d’une permanence de cette réputation de richesses et de variété des ressources humaines. Tout comme est entretenue la confusion entre les réussites camerounaises à l’étranger et la situation critique en quantité et aussi en qualité des résultats managériaux enregistrés par la majorité des bataillons de cadre moyens et supérieurs des sphères privée, publique et même informelle, au Cameroun.
Difficultés, voire faillites que le sens commun attribue à des facteurs liés à la pauvreté, à l’atrophie croissante des ressources… donc à des questions exogènes sans rapport aux capacités des professionnels. Le Cameroun et les Camerounais passent ainsi sous silence de nouvelles réalités : la crise des consciences et des pratiques professionnelles configure un champ social qui accepte une production et une reproduction de l’incompétence au sens propre du terme. Question : sommes nous peu ou prou capables de trouver des solutions et d’enrayer ce déclin ?

L’ingéniosité, la créativité de certains, y compris de certains autodidactes, montrent de manière incontestable un pays doté de grandes capacités intellectuelles. Pour autant, aucun pays ne peut se construire ni se reconstruire sur la simple base aléatoire de la répartition temporelle, spatiale et catégorielle de "petits génies" mais sous le socle d’un système pluriel de formation compatible avec les besoins et la capacité d’une nation à se projeter dans l’avenir (la "socialisation anticipatrice"). Un ingénieur en informatique ou en télécommunications, aussi brillant soit-il, ne peut maintenir ses compétences qu’au contact de la pratique quotidienne. De fait, nous sommes dans un pays où le technicien autodidacte – quand l’usager/client arrive à le trouver – est de plus en plus performant que celui qui affiche des diplômes en exerçant une autre activité que celle pour laquelle il a été formé à renfort de sacrifices familiaux et d’investissement national. De ce point de vue, le Cameroun n’est pas du tout en bonne santé. Y a-t-il pire maladie que celle qui s’ignore ?

* Chercheur, Fpae
(1)Texte publié dans Conjoncturis N° 17, avril 2008, publication de la Fondation Paul ANGO ELA (FPAE) de géopolitique en Afrique centrale BP 164 Yaoundé, Cameroun. fpae@globalnet.cm

Source: le journal "Mutations" du 09/06/08.
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Didier_Daan
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MessagePosté le: Mar 10 Juin 2008 21:16    Sujet du message: Répondre en citant

[quote="Tii"]Salut tout le monde,

Voici un article pertinent sur le cauchemard camerounais qui nous change du mauvais kongossa de Mongue.

Citation:

Aujourd’hui, il est permis de se demander si cette représentation ne masque pas une réalité beaucoup plus cruelle : la baisse réelle du contenu des prétendues compétences.

Voilà la phrase importante que je retiens de cet article qui nous sort un peu des matières premières, et nous présente une autre facette des causes du cauchemard Camerounais.
Entre nous, je ne sais pas si tu as réfléchi avant de balancer cet article qui, à ton avis, nous change du "mauvais kongossa" de Mongue. T´es-tu rendu compte un seul instant qu´il corrobore en fait tout ce que Mongue dit? Hein?
En outre, franchement je me demande si, comme on dit au pays, tu n´es pas "jeune" en nous sortant un article qui resasse des réalités qu´on sait déjà. Lequel article, si ton enthousiasm à le balancer ici, ne t´avait pas empêché de réaliser que en fait, il ne parle QUE des causes ENDOGÈNES du cauchemar Camerounais; lequel cauchemard, que j´interprète comme DÉCHÉANCE DES COMPÉTENCES et de l´EXCELLENCE, est étroitement lié aux "cadres" ou "prétendues compétences", qu´on peut aussi appeller ELITES qui gouvernent/gèrent le Cameroun. Et qui logiquement, donnne raison, non seulement à Mongue mais aussi à ceux qui ici pointent ces causes ENDOGÈNES.
Je regrète que ce chercheur n´ait pas parlé du système Ndam Njoya, qui a quand même placé le niveau académique très haut à une certaine période, et aussi bien évidemment de cette fameuse politique de l´"équilibre régionale" qui n´a eu que effet négatif, en d´autres termes une cause ENDOGÈNE du cauchemar Camerounais et qui nous a conduit vers là où nous sommes actuellement.
En tout cas, un grand merci pour cet article!!! Wink
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bamiléké
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MessagePosté le: Mar 10 Juin 2008 21:29    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:
Difficultés, voire faillites que le sens commun attribue à des facteurs liés à la pauvreté, à l’atrophie croissante des ressources… donc à des questions exogènes sans rapport aux capacités des professionnels. Le Cameroun et les Camerounais passent ainsi sous silence de nouvelles réalités : la crise des consciences et des pratiques professionnelles configure un champ social qui accepte une production et une reproduction de l’incompétence au sens propre du terme


Citation:
Difficultés, voire faillites que le sens commun attribue à des facteurs liés à la pauvreté, à l’atrophie croissante des ressources… donc à des questions exogènes sans rapport aux capacités des professionnels.


En extrapolant un peu, c'est bien ce que font Tii, Jofrere et compagnie...Ils se focalisent sur la chute des prix des matières premières qui entrainerait une paupérisation croissante des populations ce qui justifierai les dérives actuelles; tout en délaissant la crise morale notamment parmis ceux qui sont supposés servir de modèle à la nation et se disent "élite"....

Citation:
Le Cameroun et les Camerounais passent ainsi sous silence de nouvelles réalités : la crise des consciences...

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bamiléké
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MessagePosté le: Mar 10 Juin 2008 21:39    Sujet du message: Répondre en citant

Merci Tii pour cet article... Wink
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Tii
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MessagePosté le: Mer 11 Juin 2008 11:49    Sujet du message: Répondre en citant

Didier_Daan et bamiléké,

Je reste cohérent dans mon raisonnement dans ce topic et je vous mets au défit de me démontrer le contraire.

Si j'ai posté cet article c'est bien parce à aucun moment je n'ai nié les aspects endogènes de la crise du Cameroun, et si ça a été le cas prière de me dire où.

Cet article est différent de celui Mongue. Là où il faut parler de compétence, d'excellence voire de conscience comme c'est le cas dans l'article de Eboko, Mongue se focalise sur le diplôme, l'élite; ce qui le conduit à sa perle sur les taximans "diplômés" qui ne respectent pas le code de la route.

Je reviendrai plus tard sur la politique de l'équilibre régional qui est une vaste connerie.

Regards.
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Didier_Daan
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MessagePosté le: Mer 11 Juin 2008 13:52    Sujet du message: Répondre en citant

Tii a écrit:
Didier_Daan et bamiléké,

Je reste cohérent dans mon raisonnement dans ce topic et je vous mets au défit de me démontrer le contraire.

Cohérent, mouais peut-être! Mais alors dans ce cas c´est que tu ne t´es pas exprimé plus clairement. Ou bien nous n´avons pas su lire entre tes lignes?!
Tii a écrit:
Si j'ai posté cet article c'est bien parce à aucun moment je n'ai nié les aspects endogènes de la crise du Cameroun, et si ça a été le cas prière de me dire où.

Pas besoin de nous le redemander, tu as déjà (presque) fait ton aveu... Et ainsi, je te dis bienvenu dans le camp des ENDOGÉNISTES!!!Wink Mais sache qu´en face, il y a les EXOGÉNISTES, ces "nuanceurs", "dépassionnés", "jongleurs de mots"....
Tii a écrit:
Cet article est différent de celui Mongue. Là où il faut parler de compétence, d'excellence voire de conscience comme c'est le cas dans l'article de Eboko, Mongue se focalise sur le diplôme, l'élite; ce qui le conduit à sa perle sur les taximans "diplômés" qui ne respectent pas le code de la route.

Le ton des 2 articles est absoument différent. Il y a un, celui de Mongue, qui me semble direct, voire terre-à-terre; l´autre un peu "policé". Mais les 2 parlent de la même chose, des mêmes causes et mêmes caractéristiques du cauchemar Camerounais.
Tii a écrit:
Je reviendrai plus tard sur la politique de l'équilibre régional qui est une vaste connerie.

Regards.

Pas de problème, on est là. On part où, non?
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hormheb
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MessagePosté le: Sam 21 Juin 2008 23:02    Sujet du message: Comment le Cameroun est passé de la colonisation à la dict.? Répondre en citant

Comment le Cameroun est passé de la colonisation à la dictature


titre d'un documentaire qui passe Lundi 21 juin sur France 5 a 21:35

http://www.lemonde.fr/afrique/article/2008/06/21/comment-le-cameroun-est-passe-de-la-colonisation-a-la-dictature_1061275_3212.html#ens_id=1050285

pour ceux qui sont a Paris priere d'enregistrer et mettre le lien a dispo pour nous autres hors de France.
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Didier_Daan
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MessagePosté le: Ven 27 Juin 2008 22:14    Sujet du message: Répondre en citant

bamiléké a écrit:
En extrapolant un peu, c'est bien ce que font Tii, Jofrere et compagnie...Ils se focalisent sur la chute des prix des matières premières qui entrainerait une paupérisation croissante des populations ce qui justifierai les dérives actuelles; tout en délaissant la crise morale notamment parmis ceux qui sont supposés servir de modèle à la nation et se disent "élite"....


Les paradoxes du pays organisateur : L’élite contre le pays profond

Charles Ateba Eyene vient de commettre un ouvrage pour déplorer la prédation de la classe dirigeante notamment originaire du Sud.

Quotidien Mutations / Jeudi 19 juin

Intitulé: "Les paradoxes du pays organisateur", le dernier de Ateba Eyene est un procès intenté contre les gouvernants dont l’action, loin d’être tournée vers le développement, se décline en l’abandon des populations y compris dans leurs localités natales respectives. Dans un contexte où des voix s’élèvent pour dire que le chef de l’Etat, Paul Biya ne fait arrêter que "ses frères du Sud", cet ouvrage à la couverture rouge (signe de la gravité du thème, du propos et de l’instant), met à nu le déséquilibre régional dans la répartition des postes administratifs sous Paul Biya au Cameroun. Une réalité jadis évoquée par Christian Cardinal Tumi. Mais que le gouvernement accusa de l’accabler de tribalisme d’Etat.

L’auteur lui-même originaire de la province du Sud par ailleurs celle natale du président de la République, se livre à une sorte d’inventaire à la Prévert. Il ainsi, des frères du village promus à divers postes de souveraineté et de responsabilité dans l’administration publique, les sociétés d’Etat et les autres excroissances depuis l’accession de Paul Biya au pouvoir en 1982. Dans cet exercice, où l’on croit que le pays organisateur (au pouvoir), jouit toujours de "la loi du domicile", pour se tailler "la part du loin", dans la couverture en infrastructures et la mise en place des projets de développement. A ce propos, Ateba Eyene qui retient comme cas pratique son Sud natal, revient sur "les quatre principaux péchés de l’élite du Sud".

Il cite notamment, la non tenue du comice agro pastoral d’Ebolowa, l’aménagement toujours attendu deux décennies après, du port en eaux profondes de Kribi, l’illusion nourrie autour du sanctuaire à gorilles de Mengame et "la nébuleuse" autour du barrage hydroélectrique de Memvélé. Une manière de dire que le Sud est marginalisé par ses propres enfants. Subdivisés en cinq chapitres, "Les paradoxes du pays organisateurs" s’ouvrent par une dédicace "au président Paul Biya". Un paradoxe aussi! L’auteur rend en suite hommage aux hommes et femmes "sédentaires ignorants du Sud". Des lignes qu’il destine au temps présent et à la postérité pour un "changement radical des mentalités".

L’auteur récapitule département par département, le nombre de ministres et assimilés. Dans ce registre, il fait savoir que sur 22 ministres, le département du Dja et Lobo s’en est tiré avec 10 sur 22 là où chacun des autres n’a obtenu que 2 à l’exception de la Mvila avec 8 plénipotentiaires. Par la même occasion, il révèle que 151 ressortissants de la province natale de Paul Biya ont été nommés à un poste avec rang de secrétaire général de l’administration centrale sous le renouveau. Cette tendance est la même pour tous les autres postes importants de l’administration.

L’enclavement de la province contraste pourtant avec cette avalanche de promotions. Pour ce faire, Ateba Eyene pointe du doigt accusateur et pourfend la "mentalité rétrograde" des "élites" du Sud qui ne savent pas capitaliser leurs capacités. Une attitude qu’ils veulent transposer à d’autres communautés et hôtes de leur localité.

Ateba Eyene cite à ce sujet le cas de l’éviction au poste de gouverneur de cette province, de Enow Abrams Egbe. Administrateur civil principal, il a, à 45 ans, été successivement, sous-préfet, préfet, secrétaire général de la province et gouverneur dans cette partie du pays. Il est de son point de vue l’une des victimes de l’égoïsme des gouvernants originaires du Sud. Et pourtant, comme le dit si bien le préfacier, Roger Tsafack, le Sud ne manque pas de moyens naturels et financiers. Dans une citation qu’il emprunte à Georges Ngango, de regrettée mémoire, M. Tsafack fait savoir que si cette partie du territoire disposent de détenteurs de capital social au dessus de la moyenne, elle brille par "la carence" d’hommes et de femmes "capables et décidés à sortie leur pays du sous-développement". Une position que partage Guy Parfait Songue, l’auteur de la post-face qui indique que les faits, réalités et conséquences, relatés par Ateba Eyene, peuvent trouver leur origine dans la culture des populations du Sud. Le livre de Charles Ateba Eyene, de ce point de vue est courageux et pratique. Son style réaliste fait de lui un essai doublé d’une enquête journaliste dont le rendu devrait se poursuivre.

Léger Ntiga
http://www.cameroun-online.com/coltendance,col-123.html
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bamiléké
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MessagePosté le: Ven 27 Juin 2008 23:49    Sujet du message: Répondre en citant

Didier_Daan a écrit:
bamiléké a écrit:
En extrapolant un peu, c'est bien ce que font Tii, Jofrere et compagnie...Ils se focalisent sur la chute des prix des matières premières qui entrainerait une paupérisation croissante des populations ce qui justifierai les dérives actuelles; tout en délaissant la crise morale notamment parmis ceux qui sont supposés servir de modèle à la nation et se disent "élite"....


Les paradoxes du pays organisateur : L’élite contre le pays profond

Charles Ateba Eyene vient de commettre un ouvrage pour déplorer la prédation de la classe dirigeante notamment originaire du Sud.

Quotidien Mutations / Jeudi 19 juin

Intitulé: "Les paradoxes du pays organisateur", le dernier de Ateba Eyene est un procès intenté contre les gouvernants dont l’action, loin d’être tournée vers le développement, se décline en l’abandon des populations y compris dans leurs localités natales respectives. Dans un contexte où des voix s’élèvent pour dire que le chef de l’Etat, Paul Biya ne fait arrêter que "ses frères du Sud", cet ouvrage à la couverture rouge (signe de la gravité du thème, du propos et de l’instant), met à nu le déséquilibre régional dans la répartition des postes administratifs sous Paul Biya au Cameroun. Une réalité jadis évoquée par Christian Cardinal Tumi. Mais que le gouvernement accusa de l’accabler de tribalisme d’Etat.

L’auteur lui-même originaire de la province du Sud par ailleurs celle natale du président de la République, se livre à une sorte d’inventaire à la Prévert. Il ainsi, des frères du village promus à divers postes de souveraineté et de responsabilité dans l’administration publique, les sociétés d’Etat et les autres excroissances depuis l’accession de Paul Biya au pouvoir en 1982. Dans cet exercice, où l’on croit que le pays organisateur (au pouvoir), jouit toujours de "la loi du domicile", pour se tailler "la part du loin", dans la couverture en infrastructures et la mise en place des projets de développement. A ce propos, Ateba Eyene qui retient comme cas pratique son Sud natal, revient sur "les quatre principaux péchés de l’élite du Sud".

Il cite notamment, la non tenue du comice agro pastoral d’Ebolowa, l’aménagement toujours attendu deux décennies après, du port en eaux profondes de Kribi, l’illusion nourrie autour du sanctuaire à gorilles de Mengame et "la nébuleuse" autour du barrage hydroélectrique de Memvélé. Une manière de dire que le Sud est marginalisé par ses propres enfants. Subdivisés en cinq chapitres, "Les paradoxes du pays organisateurs" s’ouvrent par une dédicace "au président Paul Biya". Un paradoxe aussi! L’auteur rend en suite hommage aux hommes et femmes "sédentaires ignorants du Sud". Des lignes qu’il destine au temps présent et à la postérité pour un "changement radical des mentalités".

L’auteur récapitule département par département, le nombre de ministres et assimilés. Dans ce registre, il fait savoir que sur 22 ministres, le département du Dja et Lobo s’en est tiré avec 10 sur 22 là où chacun des autres n’a obtenu que 2 à l’exception de la Mvila avec 8 plénipotentiaires. Par la même occasion, il révèle que 151 ressortissants de la province natale de Paul Biya ont été nommés à un poste avec rang de secrétaire général de l’administration centrale sous le renouveau. Cette tendance est la même pour tous les autres postes importants de l’administration.

L’enclavement de la province contraste pourtant avec cette avalanche de promotions. Pour ce faire, Ateba Eyene pointe du doigt accusateur et pourfend la "mentalité rétrograde" des "élites" du Sud qui ne savent pas capitaliser leurs capacités. Une attitude qu’ils veulent transposer à d’autres communautés et hôtes de leur localité.

Ateba Eyene cite à ce sujet le cas de l’éviction au poste de gouverneur de cette province, de Enow Abrams Egbe. Administrateur civil principal, il a, à 45 ans, été successivement, sous-préfet, préfet, secrétaire général de la province et gouverneur dans cette partie du pays. Il est de son point de vue l’une des victimes de l’égoïsme des gouvernants originaires du Sud. Et pourtant, comme le dit si bien le préfacier, Roger Tsafack, le Sud ne manque pas de moyens naturels et financiers. Dans une citation qu’il emprunte à Georges Ngango, de regrettée mémoire, M. Tsafack fait savoir que si cette partie du territoire disposent de détenteurs de capital social au dessus de la moyenne, elle brille par "la carence" d’hommes et de femmes "capables et décidés à sortie leur pays du sous-développement". Une position que partage Guy Parfait Songue, l’auteur de la post-face qui indique que les faits, réalités et conséquences, relatés par Ateba Eyene, peuvent trouver leur origine dans la culture des populations du Sud. Le livre de Charles Ateba Eyene, de ce point de vue est courageux et pratique. Son style réaliste fait de lui un essai doublé d’une enquête journaliste dont le rendu devrait se poursuivre.

Léger Ntiga
http://www.cameroun-online.com/coltendance,col-123.htm


La verité fini toujours par triompher aussi incommode soit elle...
Voilà un autre fils du sud qui décrits des faits que j'avais énoncé dans un autre topic (censuré), c'est à dire l'hégémonie prédatrice de mes compatriotes originaires du sud et qui m'a valu tous les nom d'oiseaux. J'attend les réactions de ceux qui sont contre "la comptabilité macabre" qui révèlerait certaines positions de domination des citoyens issus de la mème aire géographique du Pdt de la République, qui accusent tout le monde de tous les méfaits sous pretexte que ça et là la diversité ethnique apparait dans l'appareil d'Etat , ou traitent de tribaliste toute personne qui ose souligner les carences de ceux qui nous dirigent actuellement.
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Didier_Daan
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MessagePosté le: Sam 28 Juin 2008 13:15    Sujet du message: Répondre en citant

bamiléké a écrit:
La verité fini toujours par triompher aussi incommode soit elle...
Voilà un autre fils du sud qui décrits des faits que j'avais énoncé dans un autre topic (censuré), c'est à dire l'hégémonie prédatrice de mes compatriotes originaires du sud et qui m'a valu tous les nom d'oiseaux. J'attend les réactions de ceux qui sont contre "la comptabilité macabre" qui révèlerait certaines positions de domination des citoyens issus de la mème aire géographique du Pdt de la République, qui accusent tout le monde de tous les méfaits sous pretexte que ça et là la diversité ethnique apparait dans l'appareil d'Etat , ou traitent de tribaliste toute personne qui ose souligner les carences de ceux qui nous dirigent actuellement.

Oh tu sais, Bams, vu que c'est une discussion de bistrot, on y verra de moins en moins de personnes ici venir "dépassionner" le débat.... Il vaut mieux parler de politique des quotas d'immigration ou de pêche dans l'espace Européen. Ca çà fait sérieux et beau.
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bamiléké
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MessagePosté le: Sam 28 Juin 2008 14:56    Sujet du message: Répondre en citant

Didier_Daan a écrit:
bamiléké a écrit:
La verité fini toujours par triompher aussi incommode soit elle...
Voilà un autre fils du sud qui décrits des faits que j'avais énoncé dans un autre topic (censuré), c'est à dire l'hégémonie prédatrice de mes compatriotes originaires du sud et qui m'a valu tous les nom d'oiseaux. J'attend les réactions de ceux qui sont contre "la comptabilité macabre" qui révèlerait certaines positions de domination des citoyens issus de la mème aire géographique du Pdt de la République, qui accusent tout le monde de tous les méfaits sous pretexte que ça et là la diversité ethnique apparait dans l'appareil d'Etat , ou traitent de tribaliste toute personne qui ose souligner les carences de ceux qui nous dirigent actuellement.

Oh tu sais, Bams, vu que c'est une discussion de bistrot, on y verra de moins en moins de personnes ici venir "dépassionner" le débat.... Il vaut mieux parler de politique des quotas d'immigration ou de pêche dans l'espace Européen. Ca çà fait sérieux et beau.


Laughing Laughing Laughing En fait la fin de règne approche, la panique commence à gagner certains, mais qu'ils n'aient pas peur, l'immense majorité des camerounais fait une difference entre les fossoyeurs du pays et ceux qui prétendent les représenter...
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Didier_Daan
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MessagePosté le: Ven 04 Juil 2008 10:03    Sujet du message: Répondre en citant

Shanda TONME sort 5 livres chez l’Harmattan en un seul jet
juillet 4th, 2008 • http://www.20mai.net/2008/07/04/shanda-tonme-sort-5-livres-chez-l-harmattan-en-un-seul-jet/

C’est peut-être, ou probablement la première fois qu’un camerounais sort autant de livres à la fois. Les 5 livres de Shanda Tonme sont sortis en juin chez l’éditeur l’Harmattan.

D’autres livres sont en cours de sortie aussi, toujours écrit par le chroniqueur au journal “Le Messager” dont un au titre particulièrement effrayant: “Avancez, ne nous attendez pas. Nous ne faisons plus partie du même monde.“

Diplomate, juriste consultant intrnational et conseiller de plusieurs organisations intrnationales, Jean-Claude SHANDA TONME, qui est sans doute la seule personnalité au monde à avoir pratiquement annoncé les attentats du 11 Septembre 2001 dans un article publié cinq jours avant l’événement sur les conséquences catastrophiques de la politique étrangère des Etats-Unis sous Georges W. Bush, dirige le Centre Africain de Politique Internationale (CAPI) qu’il a fondé en 1997.
Il est aussi Directeur du Cabinet International de Conseil et d’Arbitrage (CICA) qui réunit des experts africains spécialistes du contentieux international. Pur produit des universités françaises et américaines, il préside aussi la Commission Indépendante contre la Discrimination et la Corruption, une organisation humanitaire basée à Yaoundé au Cameroun, pays dont il porte la nationalité.


PS: Shanda Tomne, c'est bien celui qui écrit en janvier 2005 dans Le Messager N°2040, au sujet des départs massifs des Camerounais: "Partez tous ! ne revenez même plus ! Trouvez du travail là-bas. Prenez toutes les nationalités que vous voulez (Chinois, Russe, Usa, France, Belge, Suisses etc.). Envoyez les Western Union jusqu'au jour où le dernier membre de votre famille crèvera. Partez ! Partez tous et laissez-nous le pays. Ensuite nous prendrons le pouvoir. Oui nous prendrons le pouvoir ”
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bamiléké
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MessagePosté le: Ven 04 Juil 2008 17:23    Sujet du message: Répondre en citant

Salut DD, je viens de terminer la lecture de l'ouvrage d'Ateba Eyene.
En ce moment ce livre s'arrache comme des petits pains dans les librairies de Yaoundé. La légende qui veut que "les noirs n'aiment pas lire" n'est qu'une vaste fumisterie. Ecrivez des choses qui les touches ou les concernes et ils achèterons vos livres.

Lui aussi aborde le problème des élites ou ceux qui se présentent comme tel au Cameroun et en particulier à celle issue de la Province du Sud qu'il qualifie de "pays organisateur". Pourquoi ce qualificatif?
Toute personne avisée sait que dans nos démocratures le chef de l'Etat s'appuie d'abord sur les ressortissants qui proviennent des aires géographiques les plus proches de la sienne. Cela ce traduit donc dans la réalité par de nombreuses promotions et avantages pour "les frères" au sein de l'appareil d'Etat . Avec une influence capitale des moeurs, mentalités et habitudes de ceux qui détiennent le pouvoir sur l'appareil d'Etat et donc le pays tout entier. Seuls les fous, qui s'appuient sur les exceptions qui confirment la règle, osent nier cela.

J'ai aussi écrit tout cela dans un topic (topic censuré) ce qui ma valut toutes les injures et dénégations des hypocrites qui sévissent sur ce forum.

L'auteur ne s'est concentré que sur LES FACTEURS INTERNES du délitement camerounais, avis aux "équilibristes en relativisme" aux autres "spécialistes de la nuance " et aux "experts des facteurs externes" qui ne font que noyer le poisson.

Ateba Eyene par quelques simples observations nous révèle donc la surreprésention des hommes du sud Cameroun dans tous les postes clés de la république au risque de ce voir accuser de "COMPTABILITE MACABRE" par les spécialistes de l'obscurentisme via le net.

Il fustige aussi les problèmes de mentalité rétrograde en les comparant à d'autres régions du pays et qui causent temps de maux à la région, au risque de ce faire accuser d'ESSENTIALISME par ceux qui ignorent tout des réalités camerounaises.

Enfin si l'auteur ne provenait pas lui mème de la région qu'il décrit, les esprites obtus auraient vite liquidé l'affaire en le traitant de TRIBALISTE.

Donc l'auteur met sur la table les poblèmes de responsabilité de ceux qui sont supposés encadrer le reste de la population de part leur instruction supposée, leur pouvoir de décision et leur capacité financière. Ces problèmes ne sont pas l'exclusivité d'une région du Cameroun , mais de part sa position de privilégié, il se trouve que l'avidité de l'élite, son manque de vision, ses luttes de positionement ou l'égoisme qui minent le sud a des répercussions au niveau de la nation entière pour le meilleur et surtout malheureusement pour le pire.

Mais bon, la comptabilité des "nègres" travaillant à TF1 ou le décorticage des faits et gestes de Sarko rend souvent plus perspicaces les observateurs zélés de la négrophobie en Occident que l'observation froide et sans complaisance de nos système socios politiques... "on va faire comment?" Confused

Citation:
Charles Ateba Eyene: Le président Paul Biya est l’homme le plus détesté de la province du Sud Dans son nouveau livre, Les paradoxes du "pays organisateur" avec pour sous-titre: Elites productrices ou prédatrices : le cas de la province du Sud-Cameroun à l'ère Biya (1982-2007), l’auteur relève le contraste qu’il y a entre la richesse des élites et la pauvreté des populations de la Région d’origine du président de la République....

YAOUNDE - 12 JUIN 2008 : Vous venez de publier votre nouvel ouvrage qui s’intitule « Les paradoxes du "pays organisateur" ». De quoi est-il question dans cet ouvrage ?

Je pose dans cet ouvrage la problématique de l’élite et du développement. La question de fond est de savoir si une nombreuse élite entraîne forcement le développement local. J’ai pris un cas, celui de la province du Sud qui, depuis 1982 jusqu’en 2007, a eu une nombreuse élite à tous les niveaux. Je vous renvoie à l’almanach des principales élites du Sud nommées par paul Biya de la page 48 à la page 56. les secrétaires généraux à la présidence, les ministres, les directeurs du cabinet civile, les directeurs généraux, les Pca, etc. une nombreuse élite. En terme de statistique, vous avez 22 ministres, 42 directeur généraux et directeurs généraux adjoints de sociétés d’Etat, 7 gouverneurs de provinces, etc. Est-ce que tout ce beau a contribué à développer la province du Sud en terme de routes, de points d’eau, d’école, etc. ? La réponse est non. Quand on regarde le ratio élites et développement, il y a un grand contraste. D’où le titre de l’ouvrage, les Paradoxes…


Qu’avez-vous donc découvert ?

Beaucoup de surprises : 1) le Président Biya est l'homme le plus détesté du Sud si l'on s'en tient aux témoignages disponibles dans l'ouvrage ; 2) l'opulence de l'élite occulte la misère des masses rurales ; 3) le Sud est une terre d'antagonismes entre élites du fait de l'"egopolitique" c'est-à-dire de la politique du moi ; 4) la province du Sud est le lieu des consensus fabriqués. A ce niveau, la motion de soutien parue dans le Cameroon Tribune du 23 mai 2008, page 6 (voir annexe 4, page 212) intitulé "Le Sud profond avec Paul Biya au sujet de l'assainissement de la moralité publique et la modernisation des institutions résume par litote (?) le "Sud profond" aux ministres, directeurs généraux de sociétés d'Etat, directeurs de l'administration… Cela montre combien la base est prise en otage par l'élite du décret et de l'argent. Notre plus grande satisfaction est que le président a reçu ou recevra un exemplaire en or dudit livre.


On pourrait vous rétorquer que ces ministres et Dg de sociétés publiques sont là pour servir la République et non pas leurs régions d’origine…

Je suis d’accord avec vous. Mais il faut interroger le sens du mot élite. En 1970, le professeur Augustin Kontchou a soutenu son mémoire de Dess sur le thème, Les remaniements ministériels au Cameroun. Il y a dans les nominations ce qu’on appelle équilibre régional dans notre pays. Cela signifie que l’élite a une contrainte par rapport au pays, certes, mais par rapport à sa localité. Or, il se trouve que pour le cas du Sud, l’apport de l’élite n’est pas très visible. Il y a un star-system politique dans le Sud, mais sur le plan du développement collectif, il y a problème. Si une élite est incapable de servir sa région d’origine, est-ce que sa charité va commencer ailleurs ? L’élite dans le Sud a été prédatrice. Quand on regarde l’opération épervier, ce n’est pas parce que l’élite a développé la région qu’elle a des problèmes. Ça veut donc dire qu’il y a eu une mauvaise gestion du patrimoine collectif.


Est-ce que vous n’exacerbez pas le rôle des élites en leur attribuant des missions qui sont dévolues à l’Etat dans le cadre de ses missions régaliennes ?

C’est ça aussi une des problématiques de l’ouvrage. Il faut en fait redéfinir les missions de l’élite et celles de l’Etat. Il y a une confusion totale aujourd’hui en ce qui concerne le développement tel qu’il est compris par les principaux bénéficiaires, c’est-à-dire les populations.


Justement quel est le rôle de l’Etat et quel est celui de l’élite ?

Le rôle de l’Etat est d’assurer le développement équilibré de toutes les localités. C’est l’Etat qui répond du bien être de tous les Camerounais. Mais il se trouve que l’élite au Cameroun s’est substituée à l’Etat. Regardez à la télévision. Les élites distribuent les tables, construisent les salles de classes, etc. A la fin de chaque meeting du Rdpc, les populations demandent toujours la nomination des fils du coin à des postes de responsabilité. Parce que pour ces populations-là, ce sont les élites qui doivent apporter le développement. Les nominations viennent effectivement, mais le développement, lui, ne suit pas. Je voudrai encourager dans le livre les populations, non plus à demander la nomination des élites à des postes de responsabilité, mais à demander le développement. C’est valable pour toutes les provinces du Cameroun. Il ne faut pas nommer des gens qui ne pensent qu’à leurs intérêts propres. Il faut que le développement arrive au niveau des populations à travers les routes, les ponts, les points d’eau, etc. C’est cela qui me semble le plus important.


Vous soutenez dans votre livre que le Sud a toujours voté pour le Rdpc à 100% et n’a rien reçu en contre partie. Vous préconisez donc que les populations ne votent plus pour ce parti ?

Ce n’est pas exactement ce que je dis. En fait je pose le problème du vote à 100%. C’est une démocratie de la sorcellerie ! Le vote à 100% est le degré zéro de la démocratie. C’est pour cela que je dis que sur le plan de la démocratie, le Sud est aujourd’hui un fardeau pour le Cameroun. On n’enseigne aux populations du Sud à ne rien revendiquer. La province du Sud peut être plongé dans le noir, mais il sera interdit aux populations de revendiquer. La Crtv peut ne pas émettre dans la province. Mais on dit aux populations « ne revendiquez pas ! Parce que si vous revendiquez, vous êtes contre le président. C’est votre frère ». Donc, les populations subissent toutes sortes de mauvaises choses, mais ne peuvent pas réagir. Ça c’est la doctrine des profiteurs du régime. L’élément fondamental de la démocratie pourtant c’est la revendication, c’est poser les problèmes qui existent, c’est le débat, etc. et non l’égocentrisme forcené des gens. Ce qui est dit par les élites n’est pas ce que pensent les populations. Quand vous allez lire le livre, vous allez voir ce que les populations disent. Elles pleurent Ahidjo. Ce n’est pas moi qui leur dit de pleurer Ahidjo. Elles ont leurs arguments. Elles dénoncent l’élite.

Je voudrai inviter les Camerounais à ne pas juger le Sud sous le prisme de la fortune des élites. Non ! Il ne faut pas voir quelques élites qui ont de grosses maisons et des belles voitures pour conclure que le Sud est gâté. Le Sud c’est 30% de routes bitumées, pas d’enseignants dans les écoles, etc.


Qu’est ce qui vous fait penser que le Sud est plus pauvre que les autres provinces du Cameroun ?

Ce sont les statistiques. Je vais vous prendre des exemples. Quand le préfet de l’Océan veut se rendre à Ebolowa, il parcourt trois provinces. Ebolowa est pourtant à 170Km de Kribi en passant par Akom II. Mais, le préfet est obligé de faire 500Km en passant par Edéa, Boumnyébel, Yaoundé avant de descendre à Ebolowa. Il n’y a pas de routes. Celui de Sangmelima, est obligé de passer par Mbalmayo pour arriver à Ebolowa. Cette ville est pourtant à 90 km d’Ebolowa, en passant par Mengong. Ce sont des paradoxes énormes. Ce que je dis peut être valable pour beaucoup d’autres provinces. Les élites ne sont pas un facteur de développement.

Au Sud les élites sont à couteaux tirés. Fame Ndongo et et Ferdinand Oyono dans la Mvilla, Ondo Ndong et Mbiam, dans la vallée du Ntem, Joseph Owona et Emmanuel Nguiamba, dans l’Océan, etc. ce sont des batailles connues. Dans cette bataille de positionnement des élites, qu’est ce que les populations gagnent ?


Vous parlez dans votre livre de la « théorie du bon, moyen et mauvais Sud ». De quoi s’agit-il ?

C’est une façon de dire que les quatre départements qui composent le Sud ne sont pas, en matière d’élites pourvues de la même manière. Si nous prenons le cas des ministres, le Dja et Lobo qui est le département d’origine du chef de l’Etat, a eu 10 ministres sur 22, 15 Dg sur 42. Ça c’est le bon Sud. Le moyen Sud c’est la Mvilla qui compte 8 ministres sur 22. Le mauvais Sud c’est l’Océan qui a deux ministre sur 22, tout comme la vallée du Ntem.


L’océan dont vous êtes d’origine. Finalement est-ce que cet ouvrage n’a pas pour seul but de prêcher pour votre chapelle ?

Le mauvais Sud c’est l’Océan et la Vallée du Ntem. Cette dernière a deux ministres sur 22. C’est quasiment la même chose même en ce qui concerne les postes de Dg de sociétés. C’est pour dire à ceux qui ne sont pas du Sud que lorsque vous parlez de cette province, il faut vous rendre compte qu’il une porte et beaucoup de chambre. Les jeunes du Dja et Lobo ce sont des gens qui sont dans les affaires, qui gagnent les marchés publics, etc. ce n’est pas la même chose avec les autres.


Votre ouvrage ne peut-il pas être critiqué de favoriser le repli identitaire ?

Il ne le peut que si l’on veut utiliser la tactique de l’amalgame. Notre perspective est de comprendre la logique du « pays organisateur » qui ne sait rien organiser. Au Sud, il n’existe pas des sujets de consensus parce que tout le monde est opposé à tout le monde. C’est le contraire au Grand-Nord par exemple où les élites savent s’entendre pour poser les problèmes de développement de leur région. En 2005 les élites de l’Est ont adressé un mémorandum au président de la République posant les problèmes de l’Est. Dans les provinces anglophones les élites suivent toutes les initiatives de développement de leurs localités respectives. Par contre, le Sud semble abandonné par son élite. C’est la raison pour laquelle le barrage hydroélectrique de Memve’ele, le sanctuaire à gorilles de Mengame, le Comice agro-pastoral d’Ebolowa, le port en eau profonde et l’usine à gaz de Kribi se conjuguent au plus-que-parfait depuis 25 ans.



Charles Ateba Eyene, Les paradoxes du "pays organisateur" avec pour sous-titre : Elites productrices ou prédatrices : le cas de la province du Sud-Cameroun à l'ère Biya (1982-2007). Edition Saint Paul, Juin 2008. 222 pages.

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Didier_Daan
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MessagePosté le: Lun 07 Juil 2008 08:55    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:
Est-ce que vous n’exacerbez pas le rôle des élites en leur attribuant des missions qui sont dévolues à l’Etat dans le cadre de ses missions régaliennes ?

C’est ça aussi une des problématiques de l’ouvrage. Il faut en fait redéfinir les missions de l’élite et celles de l’Etat. Il y a une confusion totale aujourd’hui en ce qui concerne le développement tel qu’il est compris par les principaux bénéficiaires, c’est-à-dire les populations.

Je partage cet avis depuis longtemps: l'Etat est mort au Cameroun! Et cela est à considérer simultanément comme caratéristique et cause ENDOGENE du cauchemar du Cameroun. S'il y avait un élément EXOGENE, ce ne serait QUE, non pas la chute des prix des matières ou la détérioration des termes de l'échange comme quelques citoyens Français l'affirment ici, mais plutôt l'adoption (consciente ou non) de la culture FRANCAISE par les Camerounais. Je me base sur l'ultra-domination de cette culture ou manière de faire et l'impact néfaste de ce qu'on appelle "élite" (moulée à la Française) très marquée dans l'espace FRANCOPHONE sur leur quotidien et l'avenir de leur pays d'origine respectif. D'ailleurs je pense que le topic sur comment en finir avec la France devrait en tenir compte...

Citation:
Je voudrai inviter les Camerounais à ne pas juger le Sud sous le prisme de la fortune des élites. Non ! Il ne faut pas voir quelques élites qui ont de grosses maisons et des belles voitures pour conclure que le Sud est gâté. Le Sud c’est 30% de routes bitumées, pas d’enseignants dans les écoles, etc.

Hum! Ateba aurait pu dire cela d'une autre façon, moins....... "fraternelle". Je dirais plutôt qu'on inviterait clairement TOUS les Camerounais à juger le "Sud" - "pays organisateur" depuis la période postcoloniale, puisque le colon en faisant semblant de partir l'a ainsi décidé - sous le prisme des destructions causées par ses "élites" sur TOUTE l'étendue du pays. Ah oui, dans les archives il ya des faits qui parlent. Et sans détours!
En tout cas, bonne "auto-critique" de Ateba Yene qui a le mérite de pointer du doigt les VRAIS fossoyeurs du Cameroun. Même ça peut rappeller subtilement la théorie du "triangle ethnique" avancée par le regretté Prof. Nlep dans les années 90-92....
Cependant, si la tribu pouvait être comme le club pour chaque Camerounais, et le Cameroun comme équipe nationale pour chacun d'eux, alors ce serait peut-être déja pas mal. Mais nous en sommes pas encore là.
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Didier_Daan
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MessagePosté le: Lun 04 Aoû 2008 02:28    Sujet du message: Répondre en citant

Yaoundé: Atangana Mebara aux arrêts !
L’ancien secrétaire général à la présidence de la République est poursuivi pour détournement dans le cadre du «scandale» de l’avion présidentiel.
http://www.cameroon-info.net/cmi_show_news.php?id=23302

Ah tiens! Un jadis-potentiel-présidentiable du pays organisateur qui se retrouve aussi en taule!!! Comme quoi, le diable reste le diable.
Cependant, parions que par respect pour l'"équilibre régional", un Anglo ou un Bams sera aux arrêts dans les prochains jours. Je mise sur........................... Yves Michel Fotso. Et sur........... Ephraïm Inoni.
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Alex
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MessagePosté le: Mar 12 Aoû 2008 19:34    Sujet du message: Répondre en citant

bamiléké a écrit:
Salut DD, je viens de terminer la lecture de l'ouvrage d'Ateba Eyene.
En ce moment ce livre s'arrache comme des petits pains dans les librairies de Yaoundé. La légende qui veut que "les noirs n'aiment pas lire" n'est qu'une vaste fumisterie. Ecrivez des choses qui les touches ou les concernes et ils achèterons vos livres.

Lui aussi aborde le problème des élites ou ceux qui se présentent comme tel au Cameroun et en particulier à celle issue de la Province du Sud qu'il qualifie de "pays organisateur". Pourquoi ce qualificatif?
Toute personne avisée sait que dans nos démocratures le chef de l'Etat s'appuie d'abord sur les ressortissants qui proviennent des aires géographiques les plus proches de la sienne. Cela ce traduit donc dans la réalité par de nombreuses promotions et avantages pour "les frères" au sein de l'appareil d'Etat . Avec une influence capitale des moeurs, mentalités et habitudes de ceux qui détiennent le pouvoir sur l'appareil d'Etat et donc le pays tout entier. Seuls les fous, qui s'appuient sur les exceptions qui confirment la règle, osent nier cela.

J'ai aussi écrit tout cela dans un topic (topic censuré) ce qui ma valut toutes les injures et dénégations des hypocrites qui sévissent sur ce forum.

L'auteur ne s'est concentré que sur LES FACTEURS INTERNES du délitement camerounais, avis aux "équilibristes en relativisme" aux autres "spécialistes de la nuance " et aux "experts des facteurs externes" qui ne font que noyer le poisson.

Ateba Eyene par quelques simples observations nous révèle donc la surreprésention des hommes du sud Cameroun dans tous les postes clés de la république au risque de ce voir accuser de "COMPTABILITE MACABRE" par les spécialistes de l'obscurentisme via le net.

Il fustige aussi les problèmes de mentalité rétrograde en les comparant à d'autres régions du pays et qui causent temps de maux à la région, au risque de ce faire accuser d'ESSENTIALISME par ceux qui ignorent tout des réalités camerounaises.

Enfin si l'auteur ne provenait pas lui mème de la région qu'il décrit, les esprites obtus auraient vite liquidé l'affaire en le traitant de TRIBALISTE.

Donc l'auteur met sur la table les poblèmes de responsabilité de ceux qui sont supposés encadrer le reste de la population de part leur instruction supposée, leur pouvoir de décision et leur capacité financière. Ces problèmes ne sont pas l'exclusivité d'une région du Cameroun , mais de part sa position de privilégié, il se trouve que l'avidité de l'élite, son manque de vision, ses luttes de positionement ou l'égoisme qui minent le sud a des répercussions au niveau de la nation entière pour le meilleur et surtout malheureusement pour le pire.

Mais bon, la comptabilité des "nègres" travaillant à TF1 ou le décorticage des faits et gestes de Sarko rend souvent plus perspicaces les observateurs zélés de la négrophobie en Occident que l'observation froide et sans complaisance de nos système socios politiques... "on va faire comment?" Confused

Citation:
Charles Ateba Eyene: Le président Paul Biya est l’homme le plus détesté de la province du Sud Dans son nouveau livre, Les paradoxes du "pays organisateur" avec pour sous-titre: Elites productrices ou prédatrices : le cas de la province du Sud-Cameroun à l'ère Biya (1982-2007), l’auteur relève le contraste qu’il y a entre la richesse des élites et la pauvreté des populations de la Région d’origine du président de la République....

YAOUNDE - 12 JUIN 2008 : Vous venez de publier votre nouvel ouvrage qui s’intitule « Les paradoxes du "pays organisateur" ». De quoi est-il question dans cet ouvrage ?

Je pose dans cet ouvrage la problématique de l’élite et du développement. La question de fond est de savoir si une nombreuse élite entraîne forcement le développement local. J’ai pris un cas, celui de la province du Sud qui, depuis 1982 jusqu’en 2007, a eu une nombreuse élite à tous les niveaux. Je vous renvoie à l’almanach des principales élites du Sud nommées par paul Biya de la page 48 à la page 56. les secrétaires généraux à la présidence, les ministres, les directeurs du cabinet civile, les directeurs généraux, les Pca, etc. une nombreuse élite. En terme de statistique, vous avez 22 ministres, 42 directeur généraux et directeurs généraux adjoints de sociétés d’Etat, 7 gouverneurs de provinces, etc. Est-ce que tout ce beau a contribué à développer la province du Sud en terme de routes, de points d’eau, d’école, etc. ? La réponse est non. Quand on regarde le ratio élites et développement, il y a un grand contraste. D’où le titre de l’ouvrage, les Paradoxes…


Qu’avez-vous donc découvert ?

Beaucoup de surprises : 1) le Président Biya est l'homme le plus détesté du Sud si l'on s'en tient aux témoignages disponibles dans l'ouvrage ; 2) l'opulence de l'élite occulte la misère des masses rurales ; 3) le Sud est une terre d'antagonismes entre élites du fait de l'"egopolitique" c'est-à-dire de la politique du moi ; 4) la province du Sud est le lieu des consensus fabriqués. A ce niveau, la motion de soutien parue dans le Cameroon Tribune du 23 mai 2008, page 6 (voir annexe 4, page 212) intitulé "Le Sud profond avec Paul Biya au sujet de l'assainissement de la moralité publique et la modernisation des institutions résume par litote (?) le "Sud profond" aux ministres, directeurs généraux de sociétés d'Etat, directeurs de l'administration… Cela montre combien la base est prise en otage par l'élite du décret et de l'argent. Notre plus grande satisfaction est que le président a reçu ou recevra un exemplaire en or dudit livre.


On pourrait vous rétorquer que ces ministres et Dg de sociétés publiques sont là pour servir la République et non pas leurs régions d’origine…

Je suis d’accord avec vous. Mais il faut interroger le sens du mot élite. En 1970, le professeur Augustin Kontchou a soutenu son mémoire de Dess sur le thème, Les remaniements ministériels au Cameroun. Il y a dans les nominations ce qu’on appelle équilibre régional dans notre pays. Cela signifie que l’élite a une contrainte par rapport au pays, certes, mais par rapport à sa localité. Or, il se trouve que pour le cas du Sud, l’apport de l’élite n’est pas très visible. Il y a un star-system politique dans le Sud, mais sur le plan du développement collectif, il y a problème. Si une élite est incapable de servir sa région d’origine, est-ce que sa charité va commencer ailleurs ? L’élite dans le Sud a été prédatrice. Quand on regarde l’opération épervier, ce n’est pas parce que l’élite a développé la région qu’elle a des problèmes. Ça veut donc dire qu’il y a eu une mauvaise gestion du patrimoine collectif.


Est-ce que vous n’exacerbez pas le rôle des élites en leur attribuant des missions qui sont dévolues à l’Etat dans le cadre de ses missions régaliennes ?

C’est ça aussi une des problématiques de l’ouvrage. Il faut en fait redéfinir les missions de l’élite et celles de l’Etat. Il y a une confusion totale aujourd’hui en ce qui concerne le développement tel qu’il est compris par les principaux bénéficiaires, c’est-à-dire les populations.


Justement quel est le rôle de l’Etat et quel est celui de l’élite ?

Le rôle de l’Etat est d’assurer le développement équilibré de toutes les localités. C’est l’Etat qui répond du bien être de tous les Camerounais. Mais il se trouve que l’élite au Cameroun s’est substituée à l’Etat. Regardez à la télévision. Les élites distribuent les tables, construisent les salles de classes, etc. A la fin de chaque meeting du Rdpc, les populations demandent toujours la nomination des fils du coin à des postes de responsabilité. Parce que pour ces populations-là, ce sont les élites qui doivent apporter le développement. Les nominations viennent effectivement, mais le développement, lui, ne suit pas. Je voudrai encourager dans le livre les populations, non plus à demander la nomination des élites à des postes de responsabilité, mais à demander le développement. C’est valable pour toutes les provinces du Cameroun. Il ne faut pas nommer des gens qui ne pensent qu’à leurs intérêts propres. Il faut que le développement arrive au niveau des populations à travers les routes, les ponts, les points d’eau, etc. C’est cela qui me semble le plus important.


Vous soutenez dans votre livre que le Sud a toujours voté pour le Rdpc à 100% et n’a rien reçu en contre partie. Vous préconisez donc que les populations ne votent plus pour ce parti ?

Ce n’est pas exactement ce que je dis. En fait je pose le problème du vote à 100%. C’est une démocratie de la sorcellerie ! Le vote à 100% est le degré zéro de la démocratie. C’est pour cela que je dis que sur le plan de la démocratie, le Sud est aujourd’hui un fardeau pour le Cameroun. On n’enseigne aux populations du Sud à ne rien revendiquer. La province du Sud peut être plongé dans le noir, mais il sera interdit aux populations de revendiquer. La Crtv peut ne pas émettre dans la province. Mais on dit aux populations « ne revendiquez pas ! Parce que si vous revendiquez, vous êtes contre le président. C’est votre frère ». Donc, les populations subissent toutes sortes de mauvaises choses, mais ne peuvent pas réagir. Ça c’est la doctrine des profiteurs du régime. L’élément fondamental de la démocratie pourtant c’est la revendication, c’est poser les problèmes qui existent, c’est le débat, etc. et non l’égocentrisme forcené des gens. Ce qui est dit par les élites n’est pas ce que pensent les populations. Quand vous allez lire le livre, vous allez voir ce que les populations disent. Elles pleurent Ahidjo. Ce n’est pas moi qui leur dit de pleurer Ahidjo. Elles ont leurs arguments. Elles dénoncent l’élite.

Je voudrai inviter les Camerounais à ne pas juger le Sud sous le prisme de la fortune des élites. Non ! Il ne faut pas voir quelques élites qui ont de grosses maisons et des belles voitures pour conclure que le Sud est gâté. Le Sud c’est 30% de routes bitumées, pas d’enseignants dans les écoles, etc.


Qu’est ce qui vous fait penser que le Sud est plus pauvre que les autres provinces du Cameroun ?

Ce sont les statistiques. Je vais vous prendre des exemples. Quand le préfet de l’Océan veut se rendre à Ebolowa, il parcourt trois provinces. Ebolowa est pourtant à 170Km de Kribi en passant par Akom II. Mais, le préfet est obligé de faire 500Km en passant par Edéa, Boumnyébel, Yaoundé avant de descendre à Ebolowa. Il n’y a pas de routes. Celui de Sangmelima, est obligé de passer par Mbalmayo pour arriver à Ebolowa. Cette ville est pourtant à 90 km d’Ebolowa, en passant par Mengong. Ce sont des paradoxes énormes. Ce que je dis peut être valable pour beaucoup d’autres provinces. Les élites ne sont pas un facteur de développement.

Au Sud les élites sont à couteaux tirés. Fame Ndongo et et Ferdinand Oyono dans la Mvilla, Ondo Ndong et Mbiam, dans la vallée du Ntem, Joseph Owona et Emmanuel Nguiamba, dans l’Océan, etc. ce sont des batailles connues. Dans cette bataille de positionnement des élites, qu’est ce que les populations gagnent ?


Vous parlez dans votre livre de la « théorie du bon, moyen et mauvais Sud ». De quoi s’agit-il ?

C’est une façon de dire que les quatre départements qui composent le Sud ne sont pas, en matière d’élites pourvues de la même manière. Si nous prenons le cas des ministres, le Dja et Lobo qui est le département d’origine du chef de l’Etat, a eu 10 ministres sur 22, 15 Dg sur 42. Ça c’est le bon Sud. Le moyen Sud c’est la Mvilla qui compte 8 ministres sur 22. Le mauvais Sud c’est l’Océan qui a deux ministre sur 22, tout comme la vallée du Ntem.


L’océan dont vous êtes d’origine. Finalement est-ce que cet ouvrage n’a pas pour seul but de prêcher pour votre chapelle ?

Le mauvais Sud c’est l’Océan et la Vallée du Ntem. Cette dernière a deux ministres sur 22. C’est quasiment la même chose même en ce qui concerne les postes de Dg de sociétés. C’est pour dire à ceux qui ne sont pas du Sud que lorsque vous parlez de cette province, il faut vous rendre compte qu’il une porte et beaucoup de chambre. Les jeunes du Dja et Lobo ce sont des gens qui sont dans les affaires, qui gagnent les marchés publics, etc. ce n’est pas la même chose avec les autres.


Votre ouvrage ne peut-il pas être critiqué de favoriser le repli identitaire ?

Il ne le peut que si l’on veut utiliser la tactique de l’amalgame. Notre perspective est de comprendre la logique du « pays organisateur » qui ne sait rien organiser. Au Sud, il n’existe pas des sujets de consensus parce que tout le monde est opposé à tout le monde. C’est le contraire au Grand-Nord par exemple où les élites savent s’entendre pour poser les problèmes de développement de leur région. En 2005 les élites de l’Est ont adressé un mémorandum au président de la République posant les problèmes de l’Est. Dans les provinces anglophones les élites suivent toutes les initiatives de développement de leurs localités respectives. Par contre, le Sud semble abandonné par son élite. C’est la raison pour laquelle le barrage hydroélectrique de Memve’ele, le sanctuaire à gorilles de Mengame, le Comice agro-pastoral d’Ebolowa, le port en eau profonde et l’usine à gaz de Kribi se conjuguent au plus-que-parfait depuis 25 ans.



Charles Ateba Eyene, Les paradoxes du "pays organisateur" avec pour sous-titre : Elites productrices ou prédatrices : le cas de la province du Sud-Cameroun à l'ère Biya (1982-2007). Edition Saint Paul, Juin 2008. 222 pages.


Je dirais concernant l'affrontement ouvert que cela a engendré entre Ateba Eyene et son ainé le Pr Jacques fame Ndongo ce débat :

Alex a écrit:
Médiocrité et Guerre de tranchée en "pays organisateur" 

Il y’a de cela quelques mois un jeune « réformateur » du partie au pouvoir camerounais, le RDPC déclencha la psychose au sein de la puissante élite du sud du pays, région d’origine du président de la république Paul Biya. Charles Ateba Eyene, puisqu’il s’agit de lui, exprime dans un livre évocateur par son titre : Les paradoxes du "pays organisateur" avec pour sous-titre: Elites productrices ou prédatrices : le cas de la province du Sud-Cameroun à l'ère Biya (1982-2007),il y exprime le courroux des populations du sud vis-à-vis de leur élite qu’il reproche comme on dit ici au pays de : « manger seul ».Voilà, le problème est aussi simple mais bien qu’il frise l’hilarie au sein de la scène publique camerounaise,les « Sudistes » prennent ce problème très au sérieux.


Dans l’interview donné au journal du web ; Cameroon-Info.Net, publié le 12 JUIN 2008,Ateba Eyene avoue sur la question qu’avez-vous découvert  :

Citation:
1) le Président Biya est l'homme le plus détesté du Sud si l'on s'en tient aux témoignages disponibles dans l'ouvrage ;

2) l'opulence de l'élite occulte la misère des masses rurales ;

3) le Sud est une terre d'antagonismes entre élites du fait de l'"egopolitique" c'est-à-dire de la politique du moi ;

4) la province du Sud est le lieu des consensus fabriqués.


En fait le "pays organisateur" est le nom que les Camerounais donnent communément à l’ethnie Béti grande composante ethnique du sud-cameroun. Il faut noté que cette ethnie est divisé en trois grands clans,les Etons,les Ewondos et surtout les Bulus , non seulement clan du président de la république mais aussi le clan le plus détesté du pays et considéré pour beaucoup comme la plaque tournante du "pays organisateur" .En fait ,personne pas même les proches frères Etons et Ewondos ne digèrent la prédominance des personnalités bulus dans le régime. Simple minorité ethnique et encore inconnu d’une grande partie des camerounais il y’a de cela quelques décennies, aujourd’hui c’est une véritable lignée d’intellectuels et autres milliardaires au parcours douteux et à l’influence gênante surtout pour leur mentor le président de la république lui-même. A qui veut l’attendre, les membres de l’ethnie Bulu lance dans les rues de Yaoundé: « le pays çi, c’est pour nous !!!!!»Twisted Evil .Malgré ces propos, force est de reconnaître que ces paroles ne sont bonnes qu’à énerver leurs compatriotes et rien d’autre car Ateba Eyené vient de faire comprendre que les Bétis pour une grande partie ne voient rien sinon que la fierté nominale d’appartenir à l’ethnie du président. En fait, Ateba Eyene soulève le problème actuel du "pays organisateur"  en ces terme :

Citation:
La motion de soutien parue dans le Cameroon Tribune du 23 mai 2008, page 6 (voir annexe 4, page 212) intitulé “Le Sud profond avec Paul Biya au sujet de l’assainissement de la moralité publique et la modernisation des institutions résume par litote (?) le “Sud profond” aux ministres, directeurs généraux de sociétés d’Etat, directeurs de l’administration… Cela montre combien la base est prise en otage par l’élite du décret et de l’argent. Notre plus grande satisfaction est que le président a reçu ou recevra un exemplaire en or dudit livre.
On pourrait vous rétorquer que ces ministres et Dg de sociétés publiques sont là pour servir la République et non pas leurs régions d’origine…
Je suis d’accord avec vous. Mais il faut interroger le sens du mot élite. En 1970, le professeur Augustin Kontchou a soutenu son mémoire de Dess sur le thème, Les remaniements ministériels au Cameroun. Il y a dans les nominations ce qu’on appelle équilibre régional dans notre pays. Cela signifie que l’élite a une contrainte par rapport au pays, certes, mais par rapport à sa localité. Or, il se trouve que pour le cas du Sud, l’apport de l’élite n’est pas très visible. Il y a un star-system politique dans le Sud, mais sur le plan du développement collectif, il y a problème. Si une élite est incapable de servir sa région d’origine, est-ce que sa charité va commencer ailleurs ? L’élite dans le Sud a été prédatrice. Quand on regarde l’opération épervier, ce n’est pas parce que l’élite a développé la région qu’elle a des problèmes. Ça veut donc dire qu’il y a eu une mauvaise gestion du patrimoine collectif.

Cela aurait pu s’arrêter là sans la réplique de l’éminence grise du clan bulu,le chargé de la communication du partie au pouvoir et ministre de l’enseignement supérieur, le célèbre Professeur Jacques Fame Ndongo , en fait pas plus que Gervais Mendo Nzé,ancien DG de la chaîne nationale de radiotélévision la CRTV et grand Homme d’église avec l’éminent titre de mariologue. Dans un livre publié et vendu à 200 francs CFA seulement,Jacques Fame Ndongo fait l’apologie de l’Homme du sud dont voilà quelques propos tiré d’un interview :
Citation:
Qu'est ce qui, à votre avis, caractérise l'homme du Sud ?

Jacques Fame Ndongo : l'homme du Sud est, comme tout Camerounais, intelligent, pugnace, fier, travailleur et patriote. Il aspire légitimement au mieux-être. Et le Renouveau a pour objectif de promouvoir progressivement le mieux-être de tous.

Sauf que beaucoup de camerounais ne seraient pas du même avis, difficile de donner une telle image de celui-ci au Camerounais moyen surtout avec les effets dévastateurs que la plupart des membres de cette région ont sur la plupart les secteurs de l’Etat avec les nombreux postes de responsabilité qu’ils occupent. Le travail et surtout le patriotisme sont des qualités qu’on peut difficilement attribuer à de tels Hommes qui ont appris aux autres Camerounais l’art du pillage et du détournement à grande échelle. On peut encore lire
Citation:
Dans l'éditorial que vous signez, vous utilisez le mot " sudité " ? Quelle signification donnez-vous à ce néologisme ?

La " sudité ", c'est l'appartenance sociologique ou affective au Sud. C'est le contraire du " sudisme " qui est une notion péjorative (tout pour le Sud, rien pour les autres) et dangereuse. Le sudisme induit l'implosion de l'Etat. La " sudité " est un concept objectif qui traduit une réalité géographique, sociologique et historique. La sudité se définit comme un élément de la Nation, un ingrédient qui concourt au progrès de la Nation et non à sa destruction par le nombrilisme, le narcissisme ou le repli identitaire. On est de l'Adamaoua, du Centre, du Littoral, de l'Extrême-nord, de l'Est, de l'Ouest, du Nord, du Nord-ouest, du Sud-ouest ou du Sud par naissance ou par adoption. L'on est aussi et surtout, Camerounais. La sudité n'inhibe pas la camerounité. A contrario, le sudisme oblitère la camerounité qui est au-dessus des particularismes provinciaux. Le président Paul BIYA l'explique clairement dans Pour le Libéralisme communautaire, à propos des tribus (tribalité / tribalisme) et de la Nation.


Autres propos qui montre l’art des intellectuels camerounais de tourner les mots pour ne rien dire de concret sinon des penchants tribaux. C’est dans ce sens qu’Ateba Eyené repond à une question de l’interview cité plus haut.

Citation:
Votre ouvrage ne peut-il pas être critiqué de favoriser le repli identitaire ?

Ateba Eyené : Il ne le peut que si l’on veut utiliser la tactique de l’amalgame. Notre perspective est de comprendre la logique du « pays organisateur » qui ne sait rien organiser. Au Sud, il n’existe pas des sujets de consensus parce que tout le monde est opposé à tout le monde. C’est le contraire au Grand-Nord par exemple où les élites savent s’entendre pour poser les problèmes de développement de leur région. En 2005 les élites de l’Est ont adressé un mémorandum au président de la République posant les problèmes de l’Est. Dans les provinces anglophones les élites suivent toutes les initiatives de développement de leurs localités respectives. Par contre, le Sud semble abandonné par son élite. C’est la raison pour laquelle le barrage hydroélectrique de Memve’ele, le sanctuaire à gorilles de Mengame, le Comice agro-pastoral d’Ebolowa, le port en eau profonde et l’usine à gaz de Kribi se conjuguent au plus-que-parfait depuis 25 ans.

Dieu seul sait l’influence que ce livre aura sur l’avenir. Peut-être celle de disculper les originaires du sud du pays face aux exactions que leurs confrères ont commis au cours du régime du président Biya. Des paradoxes qui veulent blanchir l’image d’une région grandement entachée au point où Paul BIYA du lui-même se résoudre ces derniers mois à lancer une grande opération de chasse aux sorcières où plusieurs membres de l’élite de cette région, considéré comme des pontes du régime ont fini tout simplement écroués pour détournements de fond. Inculpations qui auront sûrement pour effets de faire réfléchir les originaires du sud quelque soit la classe sociale et les responsabilités sur les risques de piétiner la queue de Biya pour peu qu’on soit son "frère".Twisted Evil

C'est un débat qui soulève avant tout le problème sur la véritable mission d'un ministre du ministre en Afrique en général et au Cameroun en particulier.

-Un membre d'une élite régionale est nommé pour servir avant tout les intérêts de sa région ?

En fait,le débat est ouvert,Ateba Eyene a donné son point de vue qui est loin de correspondre à celui de l'opinion camerounaise à ce sujet.Rien que pour la petite idée que deviendront les régions n'ayant pas de ministres ?Shocked

Alex,12-08-2008
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bamiléké
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MessagePosté le: Mer 13 Aoû 2008 00:36    Sujet du message: Répondre en citant

Je me demande ou sont passés ceux qui me tiraient dessus à boulet rouge il y à quelque temps, face à mes affirmations confirmées par Ateba Eyene.
Ils ont tellement bien fait leur travail de deni de la réalité, de relativisme et de sabotage qu'on à fermé le topic.
Pour la plus grande joie des hypocrites et autre obscurantistes.
Voilà que le sujet resurgit de plus belle! lool

Beaucoups d'Africains n'aiment pas voir la verité en face, et ne developpent leur perspicacité que lorsqu'il s'agit de dénoncer les turpitudes des occidentaux. C'est désespérant... mais on fait avec... Confused
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bamiléké
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MessagePosté le: Mar 19 Aoû 2008 19:32    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:
Editorial de Pius N. Njawe

A la croisée des machettes…



A la fin de la première tournée qu’effectua Paul Biya en tant que chef d’Etat dans les dix provinces camerounaises en mai 1983, l’élite du Mfoundi, alors menée par Emah Basile, n’avait trouvé rien de mieux à offrir au nouveau président en tournée dans leur village, qu’une machette et un chasse-mouche. C’était le 11 juin 1983 devant le gratin politique, administratif, diplomatique et traditionnel réuni à l’esplanade de l’hôtel de ville de Yaoundé à l’occasion de la dernière étape de cette tournée. Geste hautement significatif dans le contexte politique de l’époque, marqué par le bicéphalisme entretenu par Ahidjo à la tête de l’Etat, et plaçant pratiquement sur le pied de guerre les originaires du Grand sud, fortement mobilisés pour défendre ce qu’ils considéraient alors comme « leur pouvoir ». A quoi l’illustre hôte aura cette réponse malheureuse : « Je saurai m’en servir », empruntant même au chef de guerre israélien cette explication devenue consacrée : « Qui veut la paix prépare la guerre ».
Neuf ans plus tard, à l’occasion de l’élection présidentielle de 1992, commença à Ebolowa la chasse aux « allogènes ». Armés de machettes et autres armes blanches, les populations autochtones entreprirent de casser, de piller et d’incendier les biens des « Anglos-bamis » soupçonnés d’intelligence avec le SDF de Ni John Fru Ndi et l’Union pour le changement, qui avaient proclamé le leader charismatique vainqueur de ladite élection présidentielle devant Biya. Le mouvement s’intensifia, contraignant certains membres des communautés grassfields de la région à plier bagages, et touchant même certains quartiers périphériques de Yaoundé. Un illustre ministre de la République monta alors au créneau et déclara à la Crtv que le gouvernement encourageait les citoyens de Yaoundé de s’armer de machettes pour parer à d’éventuelles attaques, ajoutant même que jamais le marché de la machette ne s’était bien porté que depuis que cet appel avait été lancé. Faut-il le rappeler, cette dérive faisait suite à un autre appel insistant lancé et réitéré chaque matin sur les ondes de Radio Centre, la station provinciale de la Crtv, invitant les populations à barrer la voie aux « étrangers » qui voulaient les spolier de leur « pouvoir ». Une véritable « radio mille collines » à la camerounaise, en fait !
La fameuse « Déclaration des forces vives du Mfoundi » rendue publique lors des émeutes de février 2008, de même que celle des chefs sawa datant de la même époque, s’inscrivent dans cette logique tribale ici encouragée par le pouvoir comme stratégie politique. Où des dignitaires et autres hauts cadres de la République prônent la loi du Talion, promettant de « répondre désormais aux coups par coups », non sans inviter « fermement tous les prédateurs venus d’ailleurs, de quitter rapidement et définitivement (leur) sol, car ils n’y seront plus jamais en sécurité… ». Que de tels propos soient tenus dans un pays où l’on se dit émancipé et où l’on dit construire une nation est inimaginable, déjà. Mais qu’aucune sanction ou tout au moins des mesures disciplinaires ne soient prises à l’encontre des auteurs est tout à fait inadmissible. Comment en effet des gens qui appellent à la haine tribale contre des compatriotes qui n’ont pas choisi de naître dans telle région ou telle autre, peuvent-ils bénéficier d’une telle impunité tant de l’autorité de l’Etat que de la société toute entière ?
Comment dès lors s’étonner que des supporters décident de s’attaquer à de paisibles citoyens parce que leur club de football aurait été victime d’injustice de la part des instances dirigeantes de la Fecafoot dont ceux-ci ne sont même pas membres ? Ce qui s’est passé à Akonolinga mercredi dernier est la conséquence logique de toute la préparation psychologique décrite ci-dessus, et constitue à notre sens une interpellation forte à l’endroit des pouvoirs publics ainsi mis devant leurs responsabilités. Il faut que, pour une fois, des sanctions exemplaires soient infligées aux coupables des actes criminels enregistrés dans cette localité, dont l’assassinat d’un « commerçant » qui a reçu un coup de … machette (certains parlent de hache) sur le crâne, l’incendie de plusieurs maisons et commerces appartenant à des gens bien ciblés, et dont le seul crime est d’être originaires de l’Ouest. Pourquoi donc les adeptes de la machette ne vont-ils pas exercer leur art à Bakassi où la rébellion met désormais en déroute une armée camerounaise qui a plus que besoin de rescousse, ainsi que le démontre dans la présente édition de votre journal une interview exclusive que celui qui se présente comme l’un des chefs de cette rébellion a bien voulu nous accorder ?

Nous voici donc à la croisée des machettes. Et l’Etat doit prendre ses responsabilités, disons-nous, afin que force reste à la loi. Ne l’oublions pas : le génocide rwandais avait commencé comme cela, comme un jeu, et le commerce des machettes devint un des plus florissants… Avis donc à cette élite-là qui produit des discours pouvant conduire à la dérive, aux autorités qui laissent faire, aux hommes politiques qui ne jouent pas franc jeu, et surtout, à la justice qui devrait plus que jamais être vigilante.

Le messager
Le 21-07-2008


Petit résumé pour ceux qui s'offusquent de la "paranoia" régnant dans les esprits de ceux qui refusent de "prendre de la hauteur"...
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Alex
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MessagePosté le: Mar 19 Aoû 2008 20:58    Sujet du message: Répondre en citant

Tel père,telle fille!!!!!

Citation:
Trafic: La fille de Siyam Siwé condamnée aux Etats-Unis

Tania Siyam vendait illégalement de l'ivoire grâce à des complicités au port de Douala.

D'après des organisations de protection de l'environnement, Tania Julie Siyam, 32 ans, d'origine camerounaise a été condamnée le 7 août 2008 à 5 ans d'emprisonnement ferme et à 100 000 dollars (quelque 45 millions de Fcfa) pour trafic illégal de pointes d'ivoire entre le Cameroun et les Etats Unis. Le jugement a été rendu un juge de la ville d'Akron, dans l'Etat de Ohio aux Etats-Unis, rapporte un cadre de la Last great ape Organisation (Laga).

Au Cameroun, Tania Siyam aurait bénéficié de la couverture de Alphonse Siyam Siwé, qui est, rappelle la décision de la justice américaine rapportée par l'Environment news service, le père de la condamnée. M. Siyam Siwe, était, indique certainement par erreur la décision judiciaire américaine, directeur général des ports camerounais à l'époque où le trafic s'est constitué. Mais l'ancien ministre de l'Energie et de l'eau qui croupit en prison depuis février 2006 avait plutôt dirigé le port de Douala entre 1998 et 2005. Dans l'entourage des Siyam, des sources familiales confirment que c'est bien la fille d'Alphonse Siyam Siwe née au Canada, pays dont elle a la nationalité, il y a 32 ans, qui a été condamnée.

Selon la Laga, au courant de l'année, Tania Julie Siyam avait transféré son commerce du Canada pour le Cameroun. Au Cameroun, " elle opérait " à travers un " réseau sophistiqué de trafic illégal de pointes d'ivoire d'éléphants comprenant des artistes et artisans, des compagnies maritimes internationales et des partenaires basés au Canada et aux Etats-Unis ". Les défenses empaquetées étaient décorées de manière à être déclarées comme ouvrages d'art, rapportent des sources judiciaires. Malgré ce subterfuge, la collaboration des polices canadienne et américaine a permis de mettre hors d'état de nuire Mme Siyam.

La condamnée avait déjà été provisoirement interpellée par la police canadienne à Toronto en 2004, rappelle une dépêche de l'Environment news service. Entre 1998 et 2005, " son activité, indiquent encore les nouvelles venues des Usa, consistait à effectuer de nombreux achats d'objets d'art du Cameroun sur Internet depuis le Canada et, à l'aide d'autres outils de télécommunication, faire la publicité et vendre à travers le monde les produits fauniques réglementés et protégés. "

L'exportation illégale d'ivoire procuré par des défenses d'éléphants qui envoie Tania Siyam derrière les barreaux, aurait causé la mort d'au moins 21 éléphants africains, soit 42 pointes éléphantesques. " La chasse illégale d'éléphants en vue d'approvisionner le commerce illégal d'ivoire est considérée comme le principal facteur du déclin de la population d'éléphants en Afrique Centrale. L'on estime à 20.000 le nombre d'éléphants abattus en 2006 suite à la demande sans cesse croissante d'ivoire en Asie, en Europe et en Amérique du Nord ", a indiqué un communiqué de la Laga.

YAOUNDE - 13 AOUT 2008
© J.B. Ketchateng, Mutations
http://www.cameroon-info.net/cmi_show_news.php?id=23380


Une voleuse comme son père Evil or Very Mad Twisted Evil . Voilà une famille qui finit bien Confused et je pense que ce n'est pas la seule de l'aristocratie camerounaise.
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Didier_Daan
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MessagePosté le: Sam 25 Oct 2008 18:43    Sujet du message: Répondre en citant

bamiléké a écrit:
Je me demande ou sont passés ceux qui me tiraient dessus à boulet rouge il y à quelque temps, face à mes affirmations confirmées par Ateba Eyene.
Ils ont tellement bien fait leur travail de deni de la réalité, de relativisme et de sabotage qu'on à fermé le topic.
Pour la plus grande joie des hypocrites et autre obscurantistes.
Voilà que le sujet resurgit de plus belle! lool

Beaucoups d'Africains n'aiment pas voir la verité en face, et ne developpent leur perspicacité que lorsqu'il s'agit de dénoncer les turpitudes des occidentaux. C'est désespérant... mais on fait avec... Confused

Tu parles!!!


Ce que Kofi Annan a dit de Paul Biya
Écrit par Irène Gaouda

"Deux mandats présidentiels à mon avis sont suffisants"
L'ex-secrétaire général de l'Organisation des Nations unies a évoqué, sur les antennes de la Bbc, la question de l'alternance en Afrique.

Avez-vous eu un échange avec le président Biya du Cameroun ou bien Wade du Sénégal. Qu'ont-ils dit ?

Je n'ai pas encore eu la possibilité de discuter de ces sujets importants avec ces deux chefs d'Etat. En ce qui concerne le cas du Nigeria, j'ai été impliqué et le président Obasanjo ne s'est plus présenté aux élections. Et je pense que le président Camerounais ne le fera pas. Je le connais très bien. Nous avons travaillé ensemble avec le président Obasanjo afin de résoudre le différend au sujet de la péninsule de Bakassi. Il a fait une grande contribution et je pense qu'il est temps d'aller de l'avant. Les chefs d'Etats doivent comprendre que l'alternance est nécessaire. Il est utile pour eux de quitter la scène avant que cette dernière ne les quitte.

Vous dites que vous avez travaillé avec le président Biya. C'est un homme que vous connaissez bien. Pensez-vous qu'il écoutera vos conseils. C'est-à-dire qu'il partira le moment venu?

Ça c'est un sujet dont j'aurais aimé discuter avec lui personnellement. J'espère qu'il écoutera mon conseil. Mais, je ne voudrais pas en parler sur les ondes.
Maintenant, les arguments que certains de ces dirigeants brandissent, c'est le fameux : " Le peuple a besoin de moi. Aussi longtemps qu'il continue de voter pour moi, je ne trouve pas d'inconvénients à cela "…
C'est une façon très facile de garder le pouvoir. Parfois vous rencontrez des chefs d'Etat qui vous disent qu'ils savent pas exactement ce qu'ils ont à faire. Et que Dieu leur a demandé de le faire. Et d'autres qui vous disent qu'ils savent exactement les plans de Dieu. Etrangement, ils vous diront que ce que Dieu a voulu qu'ils fassent coïncide avec leurs propres ambitions. Et quand ils vous disent : " le peuple a besoin de moi ", je ne peux pas supporter cela. Ils vous diront : " je suis fatigué, mais le peuple a encore besoin de moi ", mais personne ne peut croire en cela.

Vous déployez de grands efforts en ce qui concerne la bonne gouvernance en Afrique. Toutes les fois que ça ne va pas, vous intervenez. D'autres pensent que votre action aurait eu plus d'impact si vous la meniez quand vous étiez encore secrétaire général de l'Onu. Ne pensez-vous pas être passé à côté de votre mission ?

Je ne sais pas si je suis passé à côté de mes objectifs. J'ai exactement fait mon devoir en tant que Secrétaire général de l'Onu. J'essaie de poursuivre la même mission. Et les initiatives que j'ai prises étaient dans le but d'aider le Nigeria à mettre sur pied un processus démocratique. Par la suite, j'ai invité les présidents Obasnjo et Biya à se mettre ensemble pour résoudre la crise de Bakassi. J'ai également travaillé avec d'autres chefs d'Etats africains, notamment en Sierra Léone, en Côte d'Ivoire, au Libéria… J'ai travaillé pour la résolution des crises et conflits, et les résultats sont visibles.
___________
La totalité de cette interview ici http://www.lejourquotidien.info/index.php?option=com_content&task=view&id=784&Itemid=56
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bamiléké
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MessagePosté le: Ven 07 Nov 2008 16:55    Sujet du message: Répondre en citant

Malgrés l'enthousiasme soulévé dans le monde entier par l'élection de B Obama , au Cameroun les ventrocrates et autres "analphabètes" continuent leur cirque de plus belle , comme si de rien était... Faut -il en rire ou en pleurer ?
Shocked Shocked Shocked



Citation:
Sanaga-Maritime : Appel pour la candidature de Paul Biya en 2011
Les populations de la Sanaga-Maritime ont clairement exprimé leur volonté de voir Paul Biya rempiler à la tête du pays à la fin de son second septennat.


YAOUNDE - 7 NOVEMBRE 2008 : Le principal enseignement qu’on tirer de la célébration du vingt-sixième anniversaire de l’accession de Paul Biya à la magistrature suprême dans le département de la Sanaga-Maritime, est incontestablement le souhait de voir le chef de l’Etat actuel briguer d’autres mandats à la tête du pays après 2011.
Sous la houlette du ministre des Enseignements secondaires (Minsesec), Louis Bapes Bapes, par ailleurs délégué du Comité central du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc) pour la section Sanaga-Maritime-Centre, à Edéa, des populations de cette région constituées essentiellement de militants du parti présidentiel et des sympathisants, mais également des responsables des partis d’opposition, sont venus nombreux pour célébrer avec l’homme du 6 novembre 82, présenté par différents orateurs comme un “ homme de paix et de progrès ”. Il s’agit là d’une réponse sans bavure contre “ la génération 2011 ”, du nom de cette nébuleuse qui oeuvrerait en coulisses au sein du parti au pouvoir dans l’optique de succéder à Paul Biya à la tête de la Nation dans trois ans.

Après avoir loué le sens du patriotisme des populations de la Sanaga-Maritime pour avoir fait échec contre des manœuvres de déstabilisation du pays, à l’instar des “ villes mortes ”, le délégué du Comité central a insisté sur la nécessité de se mobiliser derrière le président de la République pour relever le défi du développement. Louis Bapes Bapes a par la suite louer les qualités d’homme d’Etat de Paul Biya, d’autant que “ vingt-six ans pour diriger un pays comme le Cameroun, il faut le faire. Je vous assure que notre président va faire davantage ”, a souligné le Minesec. Ce dernier qui demandera aux militants du Rdpc de tenir la barque haute, non sans rappeler le chemin difficile qui a été le leur pour parvenir à ce résultat somme toute appréciable. L’envoyé du Comité central voulait en appeler à la vigilance des militants du parti des flammes, tant il est vrai que nombre de populations riveraines vouent pratiquement un culte à l’Union des populations du Cameroun (Upc), dont ce fut l’un des bastion contre le pouvoir colonial avant et après l’indépendance du pays.

Grandes ambitions

Visiblement à l’unissons avec le promoteur du Renouveau national indépendamment des écueils de la vie, les intervenants ont tous prôné le langage de l’unité et la nécessité pour tous les fils du département d’unir leurs efforts pour le développement. Pour l’honorable Joseph Mboui, député à l’Assemblée nationale, la Sanaga-Maritime est intéressée par les grandes ambitions que le chef de l’Etat propose aux Camerounais. Raison pour laquelle Shocked Shocked Shocked nous en Sanaga-Maritime pensons que Paul Biya doit continuer son œuvre à la tête du pays pour voir le début de réalisations des grandes ambitions avec entre autres, l’extension d’Alucam, de la Socapalm… ”. Shocked Shocked Shocked Le même soutien à Paul Biya a été exprimé ce 6 novembre à Pouma par le délégué du Comité central, Louis Yinda, par ailleurs directeur général de la Société sucrière du Cameroun (Sosucam), de même que dans les sections de Dizangué, Ngambè et de Ndom, qui ont abrité les manifestations similaires .

Shocked Présenté comme le “ timonier du bateau Cameroun, Paul Biya l’homme d’actions et de convictions ” a été exalté par ses camarades, à travers nombre de ses réalisations, au rang desquelles, la création des unités administratives, le retour de Bakassi dans le giron national, la consolidation de la paix et de l’unité nationale. Shocked Un tableau qui ne cache pas cependant les réalités quotidiennes où des populations font face aux problèmes de développement. L’insuffisance des infrastructures de communication ainsi que l’absence d’électrification rurale constituent certainement les principaux freins qui entravent le développement local.

Dans la région Babimbi par exemple, le mauvais état des routes empêche les populations d’écouler facilement une production agricole pourtant nombreuse. Ces mêmes populations qui, bien qu’abritant les deux principaux barrages hydroélectriques du pays, en occurrence, Edéa et Songloulou, sont parmi les régions moins nanties en matière d’électrification rurale. Des problèmes que les populations voudraient voir solutionner, celle-ci qui ont mis en garde élites et élus, qui une fois les élections passées, ne se montrent plus intéressés par le devenir des riverains.


© A.M.P, La Nouvelle Expression


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Didier_Daan
Bon posteur


Inscrit le: 16 Mai 2006
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MessagePosté le: Sam 08 Nov 2008 01:20    Sujet du message: Répondre en citant

bamiléké a écrit:
Malgrés l'enthousiasme soulévé dans le monde entier par l'élection de B Obama , au Cameroun les ventrocrates et autres "analphabètes" continuent leur cirque de plus belle , comme si de rien était... Faut -il en rire ou en pleurer ?
Shocked Shocked Shocked

C'est un choix difficile à faire. Mais imaginons que son fils lui succède (ce à quoi j'y pense, vu le niveau de ce pays)... Et si on s'oppose au choix de son fils, alors imaginons que, par souci de suivre la "mode", Biya nous place sa femme à Etoudi.... Qu'est-ce-qu'on fait?? Bi y’a boya a alors????
Bams, tu sais, je crois de plus en plus que l'enthusiasm pour des figures Occidentales de certains Africains, Afrofrancophones en particulier, c'est simplement parceque le rêve ne leur est pas permis dans leurs propres pays.
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