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Journee Du Tirailleur Senegalais!

 
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Linguere
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Inscrit le: 29 Déc 2005
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MessagePosté le: Mer 23 Aoû 2006 17:13    Sujet du message: Journee Du Tirailleur Senegalais! Répondre en citant

http://www.seneweb.com/news/article/4828.php

Soleil: Mercredi 23 Aoû 2006

Citation:
JOURNÉE DU TIRAILLEUR SÉNÉGALAIS : La nation se souvient

Le Sénégal célèbre aujourd’hui la troisième « Journée des Tirailleurs », pour commémorer le rôle et le sacrifice des soldats africains des colonies ayant combattu pour la France pendant les deux Guerres mondiales. Ce sera cet après-midi, sous la présidence du Premier ministre, Macky Sall.

Il faut rappeler que c’est le président de la République, Me Abdoulaye Wade, qui en avait pris l’initiative, il y a deux ans, à Dakar. Quatre présidents avaient répondu présents à la manifestation. Il s’agit des chefs d’État du Mali, du Burkina Faso, du Tchad et du Bénin qui avaient fait le déplacement pour honorer ce devoir de mémoire.

Pour cette journée dont l’après-midi est férié, il y aura ce matin un dépôt de gerbes de fleurs au cimetière des soldats à Thiaroye. Un officier sénégalais sera également décoré par l’ambassadeur d’Allemagne à Dakar, à 10 heures, tandis que l’après-midi, c’est le Premier ministre, Macky Sall, qui présidera la cérémonie officielle à la Place du Tirailleur.

En initiant cette journée, le chef de l’État a voulu la commémoration du genre à la mémoire des soldats africains ayant combattu pour l’empire colonial français, durant les deux Guerres mondiales. « L’instauration de cette journée est une manière d’affirmer notre sentiment d’injustice qui a été faite à l’égard des Tirailleurs sénégalais », avait dit le président Wade.

La moitié de l’armée française en 1944 Il est bon de rappeler qu’au lendemain des commémorations, en France, des débarquements de Normandie (6 juin 1944) et de Provence (15 août 1944), que sur les 560.000 hommes de l’armée française, plus de la moitié (295.000) étaient des Tirailleurs « sénégalais ». Un terme générique malheureusement retenu par l’histoire, qui masque le fait qu’il s’agissait des fils du Continent, du Maghreb à l’Afrique noire.

Les Tirailleurs « sénégalais » étaient marocains, algériens, soudanais, ivoiriens, centrafricains, tchadien, gabonais, camerounais ou malgaches ou béninois. C’était presque tout l’empire colonial français en Afrique.

Pour le débarquement du 15 août, ils constituaient la moitié des 250.000 hommes de l’armée française. Sur les 170.000 Tirailleurs engagés dans la seconde Guerre mondiale, 40.000 trouveront la mort, quelque 72.000 seront blessés. C’est, entre autres, pour tous ces sacrifices et contre l’oubli que Me Abdoulaye Wade a initié une journée du souvenir.

La stèle de bronze, Demba et Dupont, qui représente un Tirailleur sénégalais aux côtés d’un soldat français, trône désormais fièrement sur l’ancienne place de la Gare à Dakar, rebaptisée place du Tirailleur. D’ailleurs, aujourd’hui, un timbre leur sera décerné par La Poste sénégalaise.


Auteur: A.THIAM
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Boursine
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MessagePosté le: Mer 23 Aoû 2006 17:30    Sujet du message: Répondre en citant

AU SECOURS LES TIRAILLEURS REVIENNENT.

Vous aurez compris que je suis un peu perplex quant à la célébration du mérite de ces valeureux soldats.
Ils ont certes combattus l'horreur nazi mais savaient-ils vraiment pourquoi ils se battaient? ils étaient des sujets français et non des citoyens (à l'exception des habitants des 4 communes St Louis, Rufisque, Gorée et Dakar) Enfin ils ont combattu les algériens, les malgaches et les indochinois... QUI NE VOULAIENT QUE SE DEPARTIR DU HONTEUX SYSTEME COLONIAL.

Je suis peut-être trop sévère mais je ne suis pas trop enthousiaste pour porter les tirailleurs sur un piedestal.

SALAM
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Yugo2Bakel
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MessagePosté le: Jeu 24 Aoû 2006 18:10    Sujet du message: Répondre en citant

J'aurais bien voulu y être à cette commémoration.

Dis moi, Linguere, tu es Senef ou tu vis là bas ?
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Linguere
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MessagePosté le: Jeu 24 Aoû 2006 19:11    Sujet du message: Répondre en citant

Boursine a écrit:
AU SECOURS LES TIRAILLEURS REVIENNENT.

Vous aurez compris que je suis un peu perplex quant à la célébration du mérite de ces valeureux soldats.
Ils ont certes combattus l'horreur nazi mais savaient-ils vraiment pourquoi ils se battaient? ils étaient des sujets français et non des citoyens (à l'exception des habitants des 4 communes St Louis, Rufisque, Gorée et Dakar) Enfin ils ont combattu les algériens, les malgaches et les indochinois... QUI NE VOULAIENT QUE SE DEPARTIR DU HONTEUX SYSTEME COLONIAL.

Je suis peut-être trop sévère mais je ne suis pas trop enthousiaste pour porter les tirailleurs sur un piedestal.

SALAM


Roi du Sine,
Ces hommes, au peril de leur vie, ont combattu pour une cause qui n'etait pas la leur certes, ils ont defendu la securite de la mere patrie qui n'a rien fait pour eux en echange mais je ne pense pas que ca doit etre une raison de les oublier.
Ces hommes ont ete victimes d'une injustice. Le combat contre le racisme passe par la reconnaissance des drames coloniaux et des occultations de l'histoire. En se rappelant, on peut aider a la reconstruction de la dignite de ces hommes et de leurs descendants.
Il faut savoir se souvenir, il ne faut pas oublier.
J'aime pas trop la politique de Me Wade, mais pour ce qui est de cette commemoration, j'ai ete ravie de l'apprendre.
On ne peut pas exiger aux autres de reconnaitre notre merite si on ne reconnait pas le notre.

Igo2Bakel a écrit:
Dis moi, Linguere, tu es Senef ou tu vis là bas?


"Senef" est utilise pour les Senegalais de France, n'est-ce pas?
Donc oui, je suis senegalaise a 100000000000% Laughing mais pas de France, malheureusement je vis pas au pays presentement, chuis Chez Uncle Sam!

Ciao
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Boursine
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MessagePosté le: Jeu 24 Aoû 2006 19:19    Sujet du message: Répondre en citant

Linguere a écrit:
Boursine a écrit:
AU SECOURS LES TIRAILLEURS REVIENNENT.

Vous aurez compris que je suis un peu perplex quant à la célébration du mérite de ces valeureux soldats.
Ils ont certes combattus l'horreur nazi mais savaient-ils vraiment pourquoi ils se battaient? ils étaient des sujets français et non des citoyens (à l'exception des habitants des 4 communes St Louis, Rufisque, Gorée et Dakar) Enfin ils ont combattu les algériens, les malgaches et les indochinois... QUI NE VOULAIENT QUE SE DEPARTIR DU HONTEUX SYSTEME COLONIAL.

Je suis peut-être trop sévère mais je ne suis pas trop enthousiaste pour porter les tirailleurs sur un piedestal.

SALAM


Roi du Sine,
Ces hommes, au peril de leur vie, ont combattu pour une cause qui n'etait pas la leur certes, ils ont defendu la securite de la mere patrie qui n'a rien fait pour eux en echange mais je ne pense pas que ca doit etre une raison de les oublier.
Ces hommes ont ete victimes d'une injustice. Le combat contre le racisme passe par la reconnaissance des drames coloniaux et des occultations de l'histoire. En se rappelant, on peut aider a la reconstruction de la dignite de ces hommes et de leurs descendants.
Il faut savoir se souvenir, il ne faut pas oublier.
J'aime pas trop la politique de Me Wade, mais pour ce qui est de cette commemoration, j'ai ete ravie de l'apprendre.
On ne peut pas exiger aux autres de reconnaitre notre merite si on ne reconnait pas le notre.

Igo2Bakel a écrit:
Dis moi, Linguere, tu es Senef ou tu vis là bas?


"Senef" est utilise pour les Senegalais de France, n'est-ce pas?
Donc oui, je suis senegalaise a 100000000000% Laughing mais pas de France, malheureusement je vis pas au pays presentement, chuis Chez Uncle Sam!

Ciao


Soit.
Mais il faudrait peut être pour commencer leur attribuer une allocation de retraite et ensuite tirer à boulets rouges sur le Fr.
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aminarenoi
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MessagePosté le: Jeu 24 Aoû 2006 21:19    Sujet du message: Répondre en citant

c'est bien cette commeration pour ses tirailleurs senegalais mais quan on pense senegal est-ce qu'il ya mali, b-fassau, guinée, ...eSt ki vont avec ?
L AFRIK SUBSAHARIENNE ETAIT LA!!!
on est tous ensemble! donc il est bien utile de preciser qu ils ont aussi participer a la guerre donc hommage a tous les pays africains ainsi que le Mali et les voisins africains.
_________________
nous sommes les descendants des kamites ( ancien egypte) peuples nous étions esclaves et certains le sont encor malheureusement beaucoup dignorance et cela est l'oeuvre de l'homme blanc diviser pour mieux nous régner! tachons de connaitre notre histoire car le savoir est une arme ! je me bats pour ça si Dieu veut on reuissira combattons les préjugés et surtou contre les ignorants !!!
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ARDIN
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MessagePosté le: Ven 25 Aoû 2006 18:18    Sujet du message: Répondre en citant

Boursine a écrit:
Citation:
AU SECOURS LES TIRAILLEURS REVIENNENT.
Vous aurez compris que je suis un peu perplex quant à la célébration du mérite de ces valeureux soldats.
Ils ont certes combattus l'horreur nazi mais savaient-ils vraiment pourquoi ils se battaient? ils étaient des sujets français et non des citoyens (à l'exception des habitants des 4 communes St Louis, Rufisque, Gorée et Dakar) Enfin ils ont combattu les algériens, les malgaches et les indochinois... QUI NE VOULAIENT QUE SE DEPARTIR DU HONTEUX SYSTEME COLONIAL.
Je suis peut-être trop sévère mais je ne suis pas trop enthousiaste pour porter les tirailleurs sur un piedestal.
SALAM

Effectivement, je trouve que tu es trop severe, l'engagement et la participation des "Tirailleurs Senegalais" aux cotes des troupes coloniales, n'ont jamais ete des actes volontaires. A partir du moment ou ils ont ete convaincu de "sauver la mere-patrie" (sic!) la raison n'a plus eu sa place. Les algeriens, les malgaches et autres leur ont ete presente comme le danger a neutraliser pour le bien de la mere-patrie (sic!); tout comme "les fameux immigres clandestins africains" aujourd'hui le sont aux yeux des policiers francais noirs"
S'il ya une personne a blamer, c'est bien celui-ci:
Blaise N’diagne, le mentor de Leopold Sedar Senghor, qu'on celebre comme "Premier depute Noir francais"... sic! sic! et sic!!!
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"toubab"
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MessagePosté le: Ven 25 Aoû 2006 18:55    Sujet du message: Répondre en citant

Salut Ardin, je n'ai pas bien compris ce que tu voulais dire :
Citation:
Les algeriens, les malgaches et autres leur ont ete presente comme le danger a neutraliser pour le bien de la mere-patrie (sic!); tout comme "les fameux immigres clandestins africains" aujourd'hui le sont aux yeux des policiers francais noirs"

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Fred, le "toubab" du Sénégal
Un noir à l'exterieur mais blanc à l'interieur c'est un bounty, et un blanc, noir à l'interieur c'est quoi ? Un pain au chocolat ? Wink
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ARDIN
Super Posteur


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Messages: 1863
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MessagePosté le: Ven 25 Aoû 2006 19:18    Sujet du message: Répondre en citant

"toubab" a écrit:
Salut Ardin, je n'ai pas bien compris ce que tu voulais dire :
Citation:
Les algeriens, les malgaches et autres leur ont ete presente comme le danger a neutraliser pour le bien de la mere-patrie (sic!); tout comme "les fameux immigres clandestins africains" aujourd'hui le sont aux yeux des policiers francais noirs"

Toubab, rapportes toi au mythe du Negre de la maison et du Negre des plantations, Malcolm X, l’a tres bien explique.
Ce que j’ai dit se rapporte a peu pres a ca, je n’ai malheureusement pas le talent de Malcolm X, tu m’en excuseras.
Dans les plantations, pour dissuader une rebellion, le maitre envoyait le Negre de la maison convaincre ses freres. C’est ce que les Colons ont aussi fait pendant la colonisation... Lors du referendum de 1958, le General de Gaulle s’est appuye sur Leopold Sedar Senghor, Felix Houphouet Boigny et compagnie pour empecher l’autodetermination, et l’attitude des “Tirailleurs Senegalais” face aux Algeriens et Malgaches tire son explication de la meme logique; tout comme, l’imaginaire des Negres qui represente l’autorite est travaille, encore plus aujourd’hui, pour agir de la meme facon face aux autres Negres; d’ou l’exemple des flics francais Noirs, mais de facon generale, tu peux observer la meme attitude dans les institutions publiques. Celle-ci se traduit parfois et surtout par la suspiscion demesuree, l’exces de zele d’un noir en face de l’autre. Fanon l'a aussi tres bien explique dans les Damnes de la terre.
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"toubab"
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MessagePosté le: Ven 25 Aoû 2006 19:50    Sujet du message: Répondre en citant

Ah, ok, je croyais que tu parlais de la première ou de la seconde guerre mondiale où les algeriens et autres malgaches etaient appelés communement "Tirrailleurs"
Quoi qu'il en soit, on ne peut pas, sous pretexte qu'ils ont combatus des personnes qui aspiraient à leur "independance", oublier ceux qui se sont (ou ont étés) sacrifiés pour la libertée (des Français entre autres)...
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jcm
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MessagePosté le: Lun 28 Aoû 2006 13:39    Sujet du message: la journée du TIrailleur sénégalais Répondre en citant

Nous annonçons la création du site des Anciens du 15ème RTS
(15ème Régiment de Tirailleurs sénégalais) et du 75ème RIMa.

http://www.15emerts.com/

Nous n’oublions pas nos frères d’armes africains avec lesquels nous avons passé un moment de notre jeunesse. Ils sont encore présents dans nos cœurs et nous serions très heureux d’avoir de leurs nouvelles.
Ce site du souvenir leur est ouvert ; il est un peu le leur. Que ceux qui le peuvent nous rejoignent, et viennent nous dire ce qu’ils sont devenus.
Notre forum est prêt à accueillir leurs remarques, suggestions, souvenirs (bons ou mauvais.)
Un Ancien qui se souvient...
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"toubab"
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MessagePosté le: Ven 01 Sep 2006 14:05    Sujet du message: Répondre en citant

Mr. Green Ben, tant qu'on y est, je cherche des renseignements sur les 4ème, 21ème, et 23ème RIMA ou BIMA ça depend de l'epoque... Wink merci
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Boursine
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MessagePosté le: Ven 01 Sep 2006 14:30    Sujet du message: Répondre en citant

"toubab" a écrit:
Mr. Green Ben, tant qu'on y est, je cherche des renseignements sur les 4ème, 21ème, et 23ème RIMA ou BIMA ça depend de l'epoque... Wink merci


Il n'y plus de tirailleurs sénégalais mais il y a encore des tir-ailleurs français en Afrique. Apparamment ils veillent encore au bon fonctionnement de leurs colonies. Je me trompe?
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jcm
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MessagePosté le: Ven 01 Sep 2006 15:42    Sujet du message: la journée du Tirailleur sénégalais Répondre en citant

Boursine a écrit:
"toubab" a écrit:
Mr. Green Ben, tant qu'on y est, je cherche des renseignements sur les 4ème, 21ème, et 23ème RIMA ou BIMA ça depend de l'epoque... Wink merci


Il n'y plus de tirailleurs sénégalais mais il y a encore des tir-ailleurs français en Afrique. Apparamment ils veillent encore au bon fonctionnement de leurs colonies. Je me trompe?


Oui, en ce qui concerne les Anciens du 15°RTS, qui n'ont aucune intention de s'occuper d'un problème qui n'est pas de leur ressort.
Est-il inimaginable que des hommes puissent être désintéressés et n'avoir aucune arrière pensée ?
Non, il ne s'agit pas non plus de paternalisme...Ce serait un peu tard.
Il y a de cela 50 ans (!), des hommes se sont trouvés réunis dans une situation qui les dépassait tous. Certains sont morts, d'autres, blessés, ont souffert toute leur vie et souffrent encore.
Même si cela semble un peu naïf, il semble bien que l'esprit de camaraderie soit encore vivant chez quelques "vieux".
Nous restons persuadés que ces "vieux", Blancs ou Noirs, sauraient se comprendre si la chance de se retrouver leur était donnée.
Tel est le sens de notre démarche; c'est le seul.
Nous espérons avoir été compris,
Signé: Un Ancien qui vous invite à venir éventuellement discuter sur le site que nous venons tout juste de créer. Vous y serez tous sincèrement les bienvenus.
http://www.15emerts.com/
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jcm
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MessagePosté le: Ven 01 Sep 2006 15:50    Sujet du message: Répondre en citant

"toubab" a écrit:
Mr. Green Ben, tant qu'on y est, je cherche des renseignements sur les 4ème, 21ème, et 23ème RIMA ou BIMA ça depend de l'epoque... Wink merci


Je pense qu'il sera possible d'avoir des renseignements sur le site:
http://www.troupesdemarine.org/annonces/viewforum.php?f=2
Cool
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Yugo2Bakel
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Messages: 698

MessagePosté le: Ven 01 Sep 2006 15:54    Sujet du message: Re: la journée du Tirailleur sénégalais Répondre en citant

jcm a écrit:
Boursine a écrit:
"toubab" a écrit:
Mr. Green Ben, tant qu'on y est, je cherche des renseignements sur les 4ème, 21ème, et 23ème RIMA ou BIMA ça depend de l'epoque... Wink merci


Il n'y plus de tirailleurs sénégalais mais il y a encore des tir-ailleurs français en Afrique. Apparamment ils veillent encore au bon fonctionnement de leurs colonies. Je me trompe?


Oui, en ce qui concerne les Anciens du 15°RTS, qui n'ont aucune intention de s'occuper d'un problème qui n'est pas de leur ressort.
Est-il inimaginable que des hommes puissent être désintéressés et n'avoir aucune arrière pensée ?
Non, il ne s'agit pas non plus de paternalisme...Ce serait un peu tard.
Il y a de cela 50 ans (!), des hommes se sont trouvés réunis dans une situation qui les dépassait tous. Certains sont morts, d'autres, blessés, ont souffert toute leur vie et souffrent encore.
Même si cela semble un peu naïf, il semble bien que l'esprit de camaraderie soit encore vivant chez quelques "vieux".
Nous restons persuadés que ces "vieux", Blancs ou Noirs, sauraient se comprendre si la chance de se retrouver leur était donnée.
Tel est le sens de notre démarche; c'est le seul.
Nous espérons avoir été compris,
Signé: Un Ancien qui vous invite à venir éventuellement discuter sur le site que nous venons tout juste de créer. Vous y serez tous sincèrement les bienvenus.
http://www.15emerts.com/


ffffffffffff... Il y aurait tant à redire sur cet esprit de camaraderie; mais vu que c'est un topic sur une commémoration Africaine, on va s'abstenir... jusqu'à ce que cela démange trop. lol.

Et puis des hommes (homme avec un grand H) désintéressés et sans aucune arrière pensée, ça ne court pas les rues, que cela soit ici ou ailleurs.
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"toubab"
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MessagePosté le: Ven 01 Sep 2006 15:59    Sujet du message: Répondre en citant

c'est vrai qu'à notre niveau, on ne s'occupaient pas de savoir pourquoi on etaient là, on y etais, c'est tout, et on essayait d'en profiter, à part quelque cons qui ne s'y sont pas plus la plupart ont "tissé" des liens avec la population locale...
Boursine, tu crois que les "tire ailleur" comme tu dis? en Côte d'ivoir ont veillé au bon fonctionnement ?
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Gnata
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MessagePosté le: Lun 04 Sep 2006 16:58    Sujet du message: Répondre en citant

"toubab" a écrit:

Boursine, tu crois que les "tire ailleur" comme tu dis? en Côte d'ivoir ont veillé au bon fonctionnement ?

Illuminati a écrit:
http://www.dailymotion.com/visited/search/cote%20d%27ivoire/video/x58oe_cote-divoire-le-mardi-noir

Est-ce que cette vidéo comble ton immense IGNORANCE ou cette légendaire TARTUFERIE toubab lorsqu'il s'agit de Nègres ?
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ARDIN
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MessagePosté le: Ven 15 Sep 2006 13:54    Sujet du message: Répondre en citant

Boursine a écrit:
Je suis peut-être trop sévère mais je ne suis pas trop enthousiaste pour porter les tirailleurs sur un piedestal.

SALAM

Oui, apres tout cela, ce sont ceux epargnes par les balles nazies qui ont ete tues par la suite par des balles francaises a Thiaroye.
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Linguere
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MessagePosté le: Ven 15 Sep 2006 21:39    Sujet du message: Répondre en citant

ARDIN a écrit:

Blaise N’diagne, le mentor de Leopold Sedar Senghor, qu'on celebre comme "Premier depute Noir francais"... sic! sic! et sic!!!


Non il n'etait pas le "Premier Depute Noir Francais" mais le "Premier Depute Noir". N'oublie pas que le Senegal faisait partie de l'AOF donc la vie politique du pays etait controlee par les Europeens, donc a l'Assemblee Nationale il n'yavait qu'eux et les metis. Son election a mis fin a cette hegemonie.
Mais si tu veux, tu peux maintenir "francais" puisque Mr Diagne etait marie a une blanche, et que la loi permettant aux habitants des 4 communes d'avoir la citoyennete francaise ne fut promulguee qu'en 1916.
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ARDIN
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MessagePosté le: Sam 16 Sep 2006 01:00    Sujet du message: Répondre en citant

Linguere a écrit:
Citation:
Non il n'etait pas le "Premier Depute Noir Francais" mais le "Premier Depute Noir". N'oublie pas que le Senegal faisait partie de l'AOF donc la vie politique du pays etait controlee par les Europeens, donc a l'Assemblee Nationale il n'yavait qu'eux et les metis. Son election a mis fin a cette hegemonie.
Mais si tu veux, tu peux maintenir "francais" puisque Mr Diagne etait marie a une blanche, et que la loi permettant aux habitants des 4 communes d'avoir la citoyennete francaise ne fut promulguee qu'en 1916.

Ma Chere, je ne lui conteste ni le droit d'etre le Premier Depute Noir, et encore moins celui d'etre francais; ce que je deteste, c'est cette notabilite qu'on colle a des individus qui ont fait plus de mal que de bien a l'Afrique.
Tu dis que son election a mis fin a l'hegemonie des Blancs et des Metis... Avec quel impact reel? Quand on sait qu'il faisait partie de ces trente deputes Negres essoufles qui etaient quotidiennement noyes dans le flot de six cents deputes Blancs pour la plupart racistes. La France a eu ses collabos, l'Afrique aussi, et ce sont ces deputes Noirs... Et contrairement aux collabos francais, les collabos africains trouvent grace aux yeux d'Africains qui voient en eux les bienfaiteurs de l'Afrique. Voila Chere Linguere, la raison de ma boutade.
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Linguere
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MessagePosté le: Lun 18 Sep 2006 16:01    Sujet du message: Répondre en citant

ARDIN a écrit:
Linguere a écrit:
Citation:
Non il n'etait pas le "Premier Depute Noir Francais" mais le "Premier Depute Noir". N'oublie pas que le Senegal faisait partie de l'AOF donc la vie politique du pays etait controlee par les Europeens, donc a l'Assemblee Nationale il n'yavait qu'eux et les metis. Son election a mis fin a cette hegemonie.
Mais si tu veux, tu peux maintenir "francais" puisque Mr Diagne etait marie a une blanche, et que la loi permettant aux habitants des 4 communes d'avoir la citoyennete francaise ne fut promulguee qu'en 1916.

Ma Chere, je ne lui conteste ni le droit d'etre le Premier Depute Noir, et encore moins celui d'etre francais; ce que je deteste, c'est cette notabilite qu'on colle a des individus qui ont fait plus de mal que de bien a l'Afrique.
Tu dis que son election a mis fin a l'hegemonie des Blancs et des Metis... Avec quel impact reel? Quand on sait qu'il faisait partie de ces trente deputes Negres essoufles qui etaient quotidiennement noyes dans le flot de six cents deputes Blancs pour la plupart racistes. La France a eu ses collabos, l'Afrique aussi, et ce sont ces deputes Noirs... Et contrairement aux collabos francais, les collabos africains trouvent grace aux yeux d'Africains qui voient en eux les bienfaiteurs de l'Afrique. Voila Chere Linguere, la raison de ma boutade.


Ca peut se comprendre ta boutade(et c'est pas pour rien que t'as note que son mentor etait Senghor) mais t'as quoi contre les senegalaisssssssssssss????
Si demain je deviens la premiere femme senegalaise a etre elue aux hauts sommets de l'Etat, c'est comme ca qu'on m'appellera, la premiere femme presidente dans l'histoire du Senegal, meme si durant mon mandat j'ai aide le pays a etre le pays le plus pauvre sur la liste de la banque mondiale, toujours est-il que l'histoire retiendra que je fus la premiere. Et c'est dans ce sens qu'on doit le prendre, du moins, c'est mon avis.
Je ne nie pas son role dans l'histoire des tirailleurs mais rendons a Diagne ce qui appartient a Diagne.
Ciao
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ARDIN
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MessagePosté le: Mer 20 Sep 2006 16:53    Sujet du message: Répondre en citant

Linguere a écrit:
Ca peut se comprendre ta boutade(et c'est pas pour rien que t'as note que son mentor etait Senghor) mais t'as quoi contre les senegalaisssssssssssss????

Salut!
Je t'invite a lire mes interventions sur ces topics-ci:
"Le Senegal est un exemple"
"Le cas Senghor"
"Face a Face: Cheikh Anta Diop & Senghor. 2 Geants"
"Sommet de la francophonie"

Une fois que tu auras tout lu, tu ne pourras pas te tromper en disant que je ne suis pas "fan de Senghor", mais de la a me demander ce que j'ai contre les Senegalais... A moins que tu veuilles me livrer en pature a une quelconque fatwa senegalaise.

Je tiens a te rassurer, ce n'est pas tant le fait que Senghor ou Diagne soient Senegalais, mais surtout en tant qu'entites africaines.
Le Senegal n’est d’ailleurs pas le seul pays d’Afrique qui ait enfante pareils esprits.
Citation:
Je ne nie pas son role dans l'histoire des tirailleurs mais rendons a Diagne ce qui appartient a Diagne.

Oui, rendons lui ce qui lui appartient: sa collaboration dans le sacrifice inutile de ses freres.. Je suis d’accord avec toi: rendons le lui!
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Maryjane
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MessagePosté le: Lun 25 Sep 2006 14:30    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:
http://www.lequotidien.sn/articles/article.CFM?article_id=38154

ANCIENS COMBATTANTS - Décristallisation des pensions par Paris : La victoire de la reconnaissance

Après plusieurs dizaines d’années de lutte, les anciens combattants voient enfin leurs efforts couronnés. Paris a décidé d’aligner leurs pensions sur celles de leurs camarades français.

C’est certainement le sourire que devraient afficher les 80 mille anciens combattants d’Afrique et d’Asie. Ces derniers vont recevoir une pension égale à celle qui est versée à leurs compagnons d’armes en France. Selon Radio France internationale (Rfi) «l’information devrait venir directement du chef de l’Etat (Jacques Chirac), cette semaine ou dans le courant de la semaine suivante». La célèbre radio française tire ces renseignements de la ministre française déléguée aux anciens combattants, Amlaoui Mekachera interrogée par le Journal du dimanche, dans son édition d’hier. Selon Mme Mekachera, une proche de l’Elysée, citée par Rfi, Jacques Chirac «est décidé à aller plus loin. Il veut tendre à une égalité et, non seulement à l’équité entre (leurs) compatriotes et leurs camarades à l’étranger». Cette information confirmée, ce serait une première, dit-on, dans l’histoire du paiement des pensions des anciens combattants d’Afrique et d’Asie. D’autant que c’est la première fois qu’un Président français parle «d’une injustice manifeste qu’il faut supprimer».

Pour Amlaoui Mekachera, le coût réel d’une décristallisation est de plusieurs centaines de millions d’euros. Selon elle, il n’est pas question de rembourser les 45 années d’arriérés. «La priorité, ce sont les prestations de sang, la retraite du combattant et les retraites d’invalidité», explique la ministre.

En réaction à cette mesure française, Alioune Camara, directeur de l’Office national des anciens combattants, affiche le sourire. Cela se ressent, à travers ses propos : «J’en suis heureux. Vraiment, je ne croyais pas à cette mesure.» Il étaie son sentiment en indiquant : «Il y a deux jours, j’ai reçu un renseignement concernant nos pensions sur décision du 18 juillet 2006 que le Conseil d’Etat (français) acceptait le maintien, après l’arrêt Diop (Abdoulaye Diop du nom d’un ancien combattant sénégalais qui avait saisi le Conseil d’Etat français) en constatant le caractère discriminatoire des lois de la dé cristallisation et de gel partiel des pensions des anciens combattants fonctionnaires, civils et militaires, ressortissants des anciennes colonies françaises.» M. Camara termine en ajoutant que «lors de la Journée du tirailleur du 23 août, (il) faisai(t) appel au Président Wade de gommer à jamais cette injustice qui n’est pas conforme à la devise de la France : Liberté-Egalité-Fraternité».

Mamadou Ticko DIATTA -



Citation:


http://www.liberation.fr/actualite/societe/206584.FR.php

"Indigènes" fait craquer Chirac

Emu par le film, sur les écrans mercredi, il s'apprête à revaloriser les pensions des anciens combattants étrangers, gelées depuis 1959.
Par Jean-Dominique MERCHET
QUOTIDIEN : Lundi 25 septembre 2006 - 06:00

«Jacques, il faut faire quelque chose !» L'émotion de Bernadette Chirac après la projection privée du film Indigènes, le 5 septembre, en présence de Jamel Debbouze et Rachid Bouchareb, a convaincu le président de la République qu'il fallait «aller plus loin» pour améliorer la situation des anciens combattants coloniaux. Dans les jours prochains, de nouvelles mesures devraient être annoncées. Le ministère des Anciens combattants y travaille avec Bercy, car aucune ligne budgétaire n'est prévue dans le projet de loi de finances pour 2007. «Cela porte sur plusieurs dizaines de millions d'euros supplémentaires», indique-t-on aux Anciens combattants. Au total, près de 80 000 vétérans, âgés de plus de 65 ans, sont concernés dans 23 pays. Environ 40 000 vivent en Algérie et au Maroc, et 15 000 en Afrique noire, en particulier au Sénégal et au Tchad.

A l'époque de l'indépendance des Etats africains, les pensions des anciens combattants ont été gelées à leur niveau de 1959. C'est ce que l'administration française appelle la «cristallisation». «Elle a été brutale, raconte Eric Deroo, spécialiste de l'histoire des troupes coloniales, auteur de la Force noire (Tallandier). Mais, à l'époque, les dirigeants des Etats africains voulaient rompre le lien direct entre la France et ses anciens soldats, et ils demandaient à gérer eux-mêmes cet argent. Puis, au fil des ans, des textes sournois sont venus durcir les conditions d'attribution.» Les inégalités se sont alors creusées, puisque les pensions des anciens combattants français étaient régulièrement revalorisées. Aujourd'hui, les anciens tirailleurs perçoivent en moyenne un quart de ce que touchent leurs camarades français. Des injustices plus criantes ont été signalées, avec des différences de l'ordre de un à dix.

En 1996, un ancien sergent-chef sénégalais, Amadou Diop, porte plainte contre l'Etat français. Et, en 2001, le Conseil d'Etat lui donne raison... à titre posthume. Mais le gouvernement est obligé de revoir sa copie. La facture de 1,85 milliard d'euros de rattrapage fait reculer le gouvernement Jospin. En 2002, une «décristallisation» partielle est engagée par Hamlaoui Mekachera, né en Algérie et ancien officier de l'armée française. Pour réduire la facture, l'idée est de substituer la notion d' «équité» à celle d' «égalité». Le niveau des pensions sera calculé à partir du niveau de vie de chaque pays, à partir des chiffres fournis par les Nations unies. «Le rattrapage a coûté 220 millions d'euros, dont 130 la première année», indique le ministère des Anciens combattants.

Malgré ces avancées, les associations de défense des immigrés, comme le Gisti, et de nombreux anciens militaires réunis au sein du Conseil national pour la défense des droits des anciens combattants d'outre-mer de l'armée française, souhaitaient aller plus loin, vers une égalité complète de traitement. Cela semble acquis pour les détenteurs de la carte du combattant, qui doivent avoir passé au moins 90 jours dans une unité opérationnelle au cours d'une guerre. Pour un Français, cette pension s'élève en moyenne à 450 euros par mois. Mais d'autres prestations sont concernées : pensions d'invalidité pour les blessés, pensions de retraite pour des militaires qui ont servi pendant au moins quinze ans sans forcément participer à des guerres, pensions aux veuves. Se pose enfin la question de la rétroactivité de ces mesures, qui, en droit français, ne peut dépasser quatre ans. Après quarante ans d'injustice.

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"toubab"
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MessagePosté le: Ven 29 Sep 2006 22:09    Sujet du message: Répondre en citant

Salut, y a t'il qqn qui connaît des soldats d'Afrique, Français, qui se seraient retournés en Afrique, apres l'independance, si oui, quel a eté l'etat de leur pensions, ont elles etés "cristalisés" comme celles des anciens combatants qui n'ont pas eu la nationalitée Française ?
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Maryjane
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MessagePosté le: Ven 29 Sep 2006 22:40    Sujet du message: Répondre en citant

Ok Cool
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Dilo
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MessagePosté le: Ven 29 Sep 2006 23:09    Sujet du message: Répondre en citant

"toubab" a écrit:
Salut, y a t'il qqn qui connaît des soldats d'Afrique, Français, qui se seraient retournés en Afrique, apres l'independance, si oui, quel a eté l'etat de leur pensions, ont elles etés "cristalisés" comme celles des anciens combatants qui n'ont pas eu la nationalitée Française ?

Confused Confused
Je n'y ai rien compris de ce message:
...des soldats d'Afrique, Francais, qui se seraient retournés en Afrique...???
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"toubab"
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MessagePosté le: Dim 01 Oct 2006 15:32    Sujet du message: Répondre en citant

ben oui, faut dire qu'a l'heure ou j'ecrivai j'avais plus les yeux en face des trous...
donc pour simplifier ma question: j'aurais voulu savoir si des anciens combatants qui, sur le sol français avaient leur pensions revalorisées, auraient continués à toucher une pension revalorisée alors qu'ils avaient quité la France pour retourner dans leur pays d'origine
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Yugo2Bakel
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MessagePosté le: Lun 02 Oct 2006 14:35    Sujet du message: Répondre en citant

Idjom ! Message enlevé.

Pour répondre à ta question, peut être auraient-ils pu user d'armes qui ne décapitent pas les personnes, pour commencer.
Tu ne crois pas ? Mad

Dans le lien qui suit (dont le sujet m'avait fait venir à Grioo) tu y verras des photos bien explicites:

http://www.grioo.com/forum/viewtopic.php?t=1133&highlight=

Evil or Very Mad

Bientot le Sénégal.
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"toubab"
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MessagePosté le: Ven 17 Aoû 2007 23:36    Sujet du message: Répondre en citant

bonjour à tous, je profite de ma visite pour faire remonter ce sujet, la journée du Tirailleur est elle encor d'actualité cette année ?
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MessagePosté le: Jeu 08 Nov 2007 22:09    Sujet du message: Répondre en citant

Et c'est pareil pour le 11 novembre, tant que ça ne fait pas la une des journaux et que ça ne concerne pas les noirs, ça n'interresse personne ici ?
Plus serieusement, est-ce que le 11 novembre est une date qui à une signification ailleur qu'en France ?
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MessagePosté le: Dim 02 Nov 2008 12:33    Sujet du message: monument à la gloire des troupes d'Afrique Répondre en citant

Les origines du monument de Reims
« Aux héros de l'Armée noire »

En 1921 a été créé à Paris le Comité aux héros de l'Armée noire présidé par le général Louis ARCHINARD, ancien commandant supérieur du Soudan français, assisté du général MARCHAND.
Ce comité, placé sous le haut patronage du président de la République, du président du Conseil, des ministres des Affaires étrangères, de la Guerre et des Colonies, du commissaire général des Troupes noires et des maréchaux de France, avait pour mission de faire ériger en métropole et en Afrique, un monument à la mémoire des soldats indigènes morts pour la France au cours de la 1ère guerre mondiale, « à l'aide des souscriptions des communes de France et des Amis des Troupes noires françaises ».
Deux villes furent rapidement retenues : Reims en métropole, et Bamako capitale du Soudan français ( actuel Mali ), sur les rives du Niger en Afrique.

Le 29 octobre 1922 au matin, place du Boulingrin à Reims, le ministre de la Guerre, André MAGINOT, remettait solennellement des Croix de guerre à 166 communes de l'arrondissement de Reims, avant de venir poser la première pierre du monument à 15 heures, sur un terrain situé à l'embranchement du Boulevard Henry Vasnier et de l'avenue du général Giraud, à la sortie de Reims en direction de Châlons.
À cette occasion, le ministre rappela le « rôle glorieux » des troupes noires au cours de la 1ère guerre mondiale, évoquant la citation du sergent Amadou DI'ALE, du 34e Bataillon de tirailleurs sénégalais, qui fit à lui seul 130 prisonniers et continua de combattre pendant deux jours malgré une blessure, avant d'être finalement évacué sur ordre de ses supérieurs. Il affirma que la victoire française de 1918 n'avait pas seulement ramené les frères d'Alsace-Lorraine dans la famille française, mais qu'elle avait aussi scellé les liens qui unissaient cette famille à la France coloniale :

Aujourd'hui, La France ne compte plus 40 millions de Français.
Elle compte 100 millions de Français.

Blaise DIAGNE, député noir du Sénégal et vice-président du Comité aux Héros de l'Armée noire, évoquant la solidité des liens unissant les populations coloniales à la France, déclara : « Il faut que l'on sache que la France avec son armée coloniale et ses forces métropolitaines, peut faire respecter sa victoire ».
Blaise DIAGNE était marié à une blanche, Marie Odette VILLAIN.
Élu député en 1914, il a été le premier député noir à siéger à l’Assemblée nationale.
Pendant la 1ère guerre mondiale, il avait réussi à convaincre des milliers d’Africains de s’engager volontairement pour venir défendre la métropole, en leur faisant entrevoir la possibilité d’acquérir à l’issue du conflit la citoyenneté française pleine et entière, promesse qui n’a pas été tenue.

Le général ARCHINARD rappela que les Troupes noires se sont bien battues sur le Front partout où elles ont été engagées, et en particulier dans le secteur de Reims qu'elles sont parvenues à tenir dans les moments les plus difficiles, justifiant ainsi le choix de la ville pour l'érection du monument en métropole.

Le maire Charles ROCHE exprima la fierté des Rémois pour le choix de leur ville, et leur reconnaissance :

Nous sommes très honorés et très fiers que notre cité ait été choisie pour l'érection de ce monument commémoratif.
Les motifs qui ont présidé à ce choix paraissent d'ailleurs absolument légitimes. C'est en défendant notre ville que l'Armée noire a subi les pertes les plus lourdes et qu'elle a victorieusement résisté aux assauts les plus terribles de l'ennemi, et c'est encore de notre région que le 5 septembre 1918, elle s'est élancée à la poursuite de l'ennemi, le culbutant sur la Suippe, la Retourne et l'Aisne jusqu'au jour où, il y a bientôt quatre années de cela, les plénipotentiaires allemands sont venus avouer leur défaite [...]
La dette de reconnaissance que nous avons contractée envers cette Armée noire et cette Armée coloniale ne s'adresse pas seulement aux héros, victimes de la guerre, elle s'étend aux glorieux chefs de ces vaillants soldats [...]
Au nom de la Ville de Reims, je m'incline respectueusement devant ceux qui symbolisent la vaillance, l'abnégation et le sacrifice.
J'exprime notre éternelle reconnaissance aux sublimes héros qui, pour la défense de notre chère cité et de notre France immortelle, ont donné leur sang et leur existence, et ont écrit la plus glorieuse page de notre Histoire nationale [...]

Charles ROCHE exprima aussi sa reconnaissance à la famille Pommery, pour avoir spontanément fait don à la Ville de l'emplacement où allait être érigé le monument.

En juin 1924, peu de temps avant l'inauguration du monument, le marquis Melchior DE POLIGNAC, associé-gérant de la maison Pommery et Greno - Louise Pommery Fils et Compagnie, informa le maire de Reims que cette maison prestigieuse de champagne acceptait d'officialiser et de régulariser la cession gracieuse à la Ville, annoncée lors de la pose de la première pierre en octobre 1922, de la partie du terrain sur lequel le monument avait été érigé, d'une superficie de 173,75 m2.
Le 10 juillet 1924, le Conseil municipal autorisa l'administration municipale à accepter cette offre, « moyennant le prix de un franc pour la régularité ».
L'acte de cession, dressé par le notaire de la Famille Pommery, maître MANDRON, a été signé après l'inauguration, en novembre 1924.


Le 13 juillet 1924
l 'inauguration du monument associe
l'hommage aux soldats de l'Armée noire
l'exaltation de l'Empire français
et la célébration de la résurrection de Reims

Le 13 juillet 1924, en fin de matinée, l'inauguration du monument de Reims fut présidée par Édouard DALADIER, ministre des Colonies, en présence du général ARCHINARD, président du comité d'érection, du préfet de la Marne, BRISAC, du sous-préfet de Reims, MENNECIER, et du maire de Reims, Charles ROCHE.
Parmi les nombreuses personnalités qui accompagnent le ministre des colonies, se trouvent deux députés noirs : Blaise DIAGNE, député du Sénégal et Gratien CANDACE, député de la Guadeloupe.
Le général ARCHINARD monta à la tribune et rappela le rôle important joué au cours de l'été et de l'automne 1918 par les troupes du 1er Corps d'armée coloniale, dont l'héroïsme permit de tenir le Fort de la Pompelle et de sauver la ville de Reims gravement menacée par l'offensive allemande.
Le général PETIT, qui commandait la 134e division d'infanterie engagée elle aussi en 1918 dans la défense de Reims, estima que la gloire d'avoir sauvé Reims avait été confisquée par l'Armée noire et coloniale et refusa de participer à la cérémonie.

Photographie publiée dans L'Illustration le 19 juillet 1924
À la tribune le général Archinard prononce le discours d'inauguration
en présence du ministre des Colonies, Édouard Daladier
( Archives municipales et communautaires de Reims )

« Les tirailleurs noirs se sont conduits en bons Français
Ils se sont montrés dignes de combattre sous nos trois couleurs, à côté de nous »

Les officiers des troupes coloniales, les fonctionnaires coloniaux qui ont vécu au milieu des troupes noires, qui ont pu les apprécier dans la vie de tous les jours, et dans les combats, ont eu la bonne pensée de demander au grand statuaire Moreau-Vauthier, leur compagnon d'armes, de faire un monument à la gloire des tirailleurs noirs et de leurs chefs tombés glorieusement en défendant leur patrie lointaine et leur patrie d'adoption qui, pour nous comme pour eux, forment aujourd'hui la France. [...]
Nous sommes ici pour glorifier nos troupes noires, mais ce serait laisser planer sur elles quelque ridicule injustifié, que de ne pas réfuter les accusations, le dénigrement de source allemande, aussi bien que l'exagération de leur nombre et de leur rôle.
Les tirailleurs noirs se sont conduits en bons Français ; ils se sont montrés dignes de combattre sous nos trois couleurs, à côté de nous [...]
La vérité, c'est que les troupes exotiques ( sic ) de toute origine engagées devant Reims, entre le 26 mai et la fin de juillet 1918, représentaient au total une douzaine de bataillons, c'est-à-dire à peine le dixième des troupes de toutes armes entrées en ligne sur ce front.
Elles s'y sont montrées terribles pour les Allemands parce qu'ils les regardaienrt comme des sauvages [...}
Au nom du comité que je préside, et au nom de tous les souscripteurs, j'ai l'honneur de remettre ce monument « À la gloire des héros de l'Armée noire et de leurs chefs tombés au champ d'honneur », à la Ville de Reims qui, après avoir vu les sacres des rois de France a subi le terrible baptême du feu qui la rend à nos yeux plus noble et plus aimée.
Vive la Ville de Reims ! Vive la République française !

Extraits du discours prononcé par le Général Archinard

« Gloire à l'Armée noire,
gloire à ses vaillants combattants,
sauveurs de notre chère cité »

Aucun emplacement ne se prêtait aussi merveilleusement à l'érection d'une telle œuvre : faisant face aux tranchées ennemies distantes de quelques centaines de mètres seulement, debout sur ce parapet de granit où le burin a gravé pour les générations futures les hauts faits d'armes qu'ils ont accomplis, nos héros noirs sont adossés à cette ravissante montagne de Reims aux côteaux verdoyants, couverte d'arbres et de vignes cournant sous le faix des raisins mûrissant ; cette montagne de Reims, dont le radieux panorama s'étend de tous les côtés à l'horizon , et qui, grâce à ses glorieux défenseurs, est restée inviolée malgré l'énorme poussée de l'adversaire et n'a eu à subir ni la souillure de l'ennemi, ni les dévastations de la guerre. [...]
La ville de Reims est fière d'avoir la garde d'un monument commémorant des faits aussi glorieux de l'histoire locale et nationale. [...}
Gloire à l'Armée noire, gloire à ses vaillants combattants, sauveurs de notre chère cité, et merci à cette foule, qui a tenu à saluer au pied du monument l'aurore de cette ère de prospérité, de justice et de paix bienfaisantes, but suprême de nos communes aspirations, tant désiré de la France tout entière.

Extraits du discours prononcé par Charles Roche, maire de Reims

« L'hommage de la Métropole et des Frances
qui rayonnent au-delà des océans »

Après le discours, si précis et si documenté, du général Archinard, un des plus remarquables créateurs de notre empire colonial, après les nobles paroles du maire de Reims, le ministre des colonies a le devoir d'associer la France tout entière, celle de la Métropole, et les Frances qui rayonnent au-delà des océans, à l'hommage d'admiration et de respect qui est aujourd'hui rendu aux soldats noirs.
Lorsqu'en 1914, nos foyers furent envahis, la question se posait de savoir ce que feraient nos colonies.
Beaucoup prétendaient qu'elles se révolteraient, et qu'au lieu de nous donner des hommes, il faudrait au contraire en envoyer de la métropole, pour rétablir l'ordre.
Ceux-là se sont trompés, et le ministre proclame bien haut que les colonies n'ont pas déçu les espoirs qu'on avait mis en elles : 800 000 hommes, dont 600 000 combattants, sont venus à nos côtés, et plus de 30 000 sont tombés glorieusement pour le salut de la patrie commune.
Ici, à la lisière de la montagne, ici, où passèrent tant d'invasions successives, il convenait d'élever ce monument à la gloire des héros noirs, qui écrivirent une si magnifique épopée [...]
Les troupes noires ont participé aux batailles les plus sanglantes de la guerre, et elles ont su mériter l'estime des populations civiles, tout autant que l'admiration de leurs chefs. [...]
Il fallait sauver la cité historique, où des générations avaient sculpté, au portail de la Cathédrale, une page de pierre où vibrait l'histoire des premiers siècles de notre patrie (...]
Il faut que la métropole fasse un vigoureux effort, pour aider ces populations courageuses à lutter contre la maladie et la misère, et pour forger, avec les divers éléments de notre empire colonial, une vaste association, pour la grandeur de la France et son rayonnement dans le monde. [...]
Vive Reims ! Vive la France ! Vive la République !

Extraits du discours prononcé par Édouard Daladier, ministre des Colonies

Après l'inauguration, un vin d'honneur a été servi dans le grand hall d'expédition de la Maison Pommery, puis un banquet a réuni les invités de la Ville de Reims dans les salons Degermann, à l'issue duquel le préfet de la Marne, le représentant du maire de Reims et le ministre des Colonies prirent la parole :

« Fidélité, souvenir et gratitude
envers tous ceux qui sont tombés pour que la France vive »

La pensée qui domine cette journée est la même que celle qui commande à toutes les inaugurations de monuments aux morts : fidélité, souvenir et gratitude envers tous ceux qui sont tombés pour que la France vive.
Mais aujourd'hui, ce ne sont pas les fils de la terre de France que nous glorifions, ce sont ses enfants d'adoption qui sont venus de pays lointains pour défendre notre sol comme si il avait été le leur. [...]
Vous êtes ici dans la Marne que vous avez contribué à défendre [ Daladier qui a combattu en Champagne dans les rangs du 118e RI, quittera le banquet peu après pour se rendre au cimetière militaire de Sillery se recueillir sur la tombe de camarades de régiment, puis à Verzy où il a été en cantonnement, et à Prunay, où il voulait revoir l'emplacement de son ancienne cagna] qui a connu des heures douloureuses et subi le joug infâme ; dans Reims qu'on a pu croire détruite pour jamais.
Vous venez ici assister à notre joie de voir sa libération et sa résurrection, nous vous en sommes reconnaissants et nous vous apportons l'hommage de gratitude de la ville de Reims [...]

Extraits du discours prononcé par le préfet de la Marne, Brisac

« Les coloniaux ont bien mérité de la Patrie »

Vous nous avez confié le monument. Il restera sous la garde vigilante des habitants et il fera l'admiration de tous ceux qui sont passeront sur la route 44 et qui diront en s'y arrêtant : « Les coloniaux ont bien mérité de la Patrie ».

Monsieur Doneux, adjoint, représentant du maire de Reims « qu'un deuil récent écarte de la fête »

Célébrer « la résurrection de Reims »
et magnifier « l'effort colonial »

[...] Et comment ne célébrerai-je pas, mon cher préfet, la résurrection de Reims, car, lorsque nous fûmes témoins du martyre atroce de la ville que les Barbares voulurent détruire parce qu'ils ne pouvaient la piller, nous ne doutions pas qu'un jour prochain Reims allait sortir plus belle et plus riche que jamais de ses ruines [...]
Vous garderez pieusement ce monument ; mais je voudrais aussi que vous songiez aux nécessités de la vie, aux difficultés qui vous attendent, aux problèmes formidables qui se posent, et je vous demande de penser à ce grand empire colonial et à ces Français qui, perdus dans la brousse, travaillent à la grandeur morale de la France.
Je lève mon verre à tous les artisans de cet effort colonial qui a pour but d'élargir la Patrie dans le vaste monde.

Édouard Daladier, ministre des Colonies


Un grande fête militaire et sportive
à la gloire des soldats de marine et des coloniaux

Au cours de l'après-midi, une grande fête militaire et sportive a rassemblé 10 000 personnes au Parc Pommery.tout proche du monument.
Défilé historique, la lecture au haut-parleur d'un poème en prose de Michel CLAUDE, fanfares et chœurs, minute de silence et Marseillaise, puis épreuves sportives se sont succèdés tout au long de l'après-midi..

La fête sportive et militaire annoncée dans L'Éclaireur de l'Est du 13 juillet 1924



Extraits du programme d'inauguration conservé
aux Archives municipales et communautaires de Reims

L'Éclaireur de l'Est du 14 juillet 1924

Photographie publiée dans L'Illustration le 19 juillet 1924
Défilé historique de l'Armée coloniale dans le stade du Collège d'Athlètes
( Archives municipales et communautaires de Reims )


La description du monument de Reims
réplique de celui de Bamako

Aux héros de l'Armée noire
-
Reims
Marne
Château-Thierry
Aisne
-
1924

Oeuvre de deux Parisiens, le sculpteur Paul MOREAU-VAUTHIER et l'architecte Auguste BLUYSEN, il était constitué d'un socle en granit rapporté d'Afrique où étaient gravés les noms des principales batailles de la 1ère guerre mondiale au cours desquelles les troupes africaines ont été engagées.
Il était surmonté d'un bronze représentant un groupe de soldats africains du corps d'armée colonial, rassemblés autour d'un drapeau français porté par un officier blanc.

Le groupe de bronze du monument de Reims

C'est un groupe de cinq combattants . Un sous-lieutenant imberbe étreint un drapeau tandis qu'à sa droite, un tirailleur en chéchia semble guetter encore l'ennemi, du côté de la Pompelle.
À gauche, un autre tirailleur semble avoir été surpris au moment où il se lève pour sortir de la tranchée.
Derrière, deux colosses noirs semblent dire : « Nous sommes là, si l'on a besoin de nous ».
Un murmure d'admiration parcourt la foule, qui reconnaît le symbole du dévouement et de la fidélité de nos soldats noirs.

L'Éclaireur de l'Est, 14 juillet 1924


Le monument « Aux héros de l'Armée noire », érigé à Reims « en témoignage de reconnaissance envers les Enfants d'adoption de la France, morts en combattant pour la Liberté et la Civilisation », était la réplique du monument inauguré le 3 janvier 1924 à Bamako

Le monument de Bamako
( Archives municipales et communautaires de Reims )


Le monument démonté
par les autorités allemandes d'occupation

Pendant la 2e guerre mondiale, la statuaire de bronze a été démontée par les Allemands, embarquée sur un wagon de chemin de fer pour une destination inconnue. Elle a sans doute été fondue pour en récupérer le métal.
La date d'enlèvement de la statue n'est pas clairement établie : certaines sources la situe précisément dès le début de l'Occupation, le 10 septembre 1940 ; d'autres parlent de l'année 1942, sans préciser la date.

Photographie tirée de l'ouvrage de Daniel Pellus
La Marne dans la Guerre 1939-1945, Éditions Horvath, 1987
accompagnée de la légende suivante :
« Le démantèlement d'un des monuments les plus célèbres de Reims,
le Monument aux Noirs, photographié clandestinement par Monsieur Cocset »

Le chargement de la statue en gare de Reims.
À l'arrière plan, les entrepôts des Comptoirs Français.
( Photographie extraite de la monographie dactylographiée
de Jean Joly, La Résistance et les Forces françaises de l'intérieur,
Mouvement : Ceux de la Résistance - Arrondissement de Reims,
achevé après son décès en 1994 par son gendre Daniel Marquet, Reims, 1998 )


L'historique et la description du monument actuel

Les origines du monument actuel


Au milieu des années 1950, l'Amicale des anciens coloniaux et marins de Reims sollicita l'appui du gouverneur général de l'Afrique occidentale française en poste à Dakar, pour le lancement d'une souscription destinée à la réédification du monument à l'Armée noire de Reims.

Le 4 juin 1955, le préfet de la Marne avisé par le gouverneur de cette démarche, l'informait que la Ville de Reims envisageait de constituer un comité chargé d'étudier les moyens à mettre en œuvre pour la réédification du monument, et lui demandait d'inviter l'Amicale des anciens coloniaux à se mettre en relation avec le maire de Reims.

En réalité, la Ville de Reims, qui en était propriétaire, était partagée sur le projet de reconstruction.
Elle craignait de voir se rallumer les tensions opposant anciens combattants des troupes coloniales et anciens combattants des régiments métropolitains qui se disputaient la gloire d'avoir sauvé Reims en 1918.
En outre, elle considérait alors qu'elle n'avait pas les moyens financiers pour s'engager dans la recontruction à l'identique de ce monument dont la valeur avait été estimée à 250 000 francs de 1939.
L'indemnité pour dommages de guerre ne s'élevait qu'à 7 760 francs, et une étude préalable faisait apparaître que la réédification du monument primitif, à partir de la réplique préservée à Bamako, coûterait entre 200 000 et 400 000 francs, une somme jugée difficile à réunir à l'époque.

En septembre 1958, à l'occasion du 40e anniversaire de la défense de Reims par les Corps d'armée coloniaux, une stèle provisoire fut inaugurée sur le site de l'ancien monument, au cours d'une cérémonie présidée par le général MORLIÈRE, au cours de laquelle il rendit hommage « aux troupes d'Outre-Mer de toutes races et de toutes couleurs » :

Aujourd'hui, et par cette stèle, c'est à tous ceux qui, en 1918, préservèrent la Ville des sacres de l'envahisseur, que Reims rend avec nous tous un hommage reconnaissant et mérité .
Et parmi tous ces héroïques défenseurs, Reims fait dans son cœur une place de choix aux troupes d'Outre-Mer de toutes races et de toutes couleurs

La stèle provisoire érigée en 1958
( Archives municipales et communautaires de Reims )

La Ville de Reims
à
ses défenseurs
-
Les troupes coloniales
et
les anciens combattants coloniaux
à
leurs morts

Au début des années 1960, avec la fin de la guerre d'Algérie qui clôturait le long et difficile processus de la décolonisation, la reconstruction à l'identique du monument ancien fut écartée, parce qu'il évoquait l'engagement des troupes indigènes dans la 1ère guerre mondiale d'une façon qui pouvait être considérée désormais comme trop coloniale, voire trop colonialiste, alors que la Ville de Reims était jumelée avec Brazzaville, qu'elle recevait assez fréquemment des visites de personnalités africaines et que son université accueillait de plus en plus d'étudiants africains.
On retint donc l'idée d'un nouveau monument, plus simple, plus discret, destiné à commémorer le souvenir des soldats africains tombés pour la défense de la Ville de Reims, « sous une forme ne pouvant choquer personne ».

En 1961, la municipalité de Reims et la délégation locale de l'Association française des coloniaux et anciens combattants d'outre-mer ont pris l'initiative de créer un Comité du Monument aux soldats d'outre-mer à Reims, déclaré en sous-préfecture le 30 mars 1961, dont la mission était « de faire édifier à Reims un Monument en remplacement du Monument à l'Armée noire détruit sous l'Occupation ».

Le comité a lancé un concours ouvert aux élèves de l'École régionale des Beaux-Arts et des Arts appliqués, et il a finalement retenu le projet de monument présenté par Jean-Marie MAYA-PEREZ, projet élaboré sous la direction de son professeur, l'architecte Claude DUCHER.

La maquette du monument actuel

Les plans du monument actuel
( Archives municipales et communautaires de Reims )

Considérant que la somme allouée au titre des dommages de guerre était insuffisante pour mener à bien ce projet dont le coût était évalué au début des années 1960 à environ 30 0000 ( nouveaux ) francs, le comité d'érection présidé par Roger CRESPIN, conseiller général, adjoint au maire de Reims, Jean TAITTINGER, et président des anciens des Forces françaises libres, avait demandé au ministère des Anciens combattants une subvention de 10 000 ( nouveaux ) francs.
Mais le mandatement de cette subvention était subordonné à la production des travaux exécutés.

Le 6 juillet 1960, le ministre de l'Intérieur informait le préfet de la Marne qu'il donnait son accord prélable au projet de reconstruction du monument présenté par la Ville de Reims.

Le 17 août 1962, le préfet de la Marne adressait au ministre de l'Intérieur le dossier règlementaire à soumettre à l'avis de la Commission centrale des monuments commémoratifs. Il appelait tout spécialement l'attention du ministre « sur l'intérêt que le Comité d'érection attacherait à pouvoir procéder à l'inauguration de ce monument le 11 novembre prochain », c'est-à-dire le 11 novembre 1962, et lui demandait avec insistance de bien vouloir intervenir pour activer la procédure.

Le 10 décembre 1962, était promulgué le décret du Premier ministre, Georges POMPIDOU, approuvant « l'érection du monument commémoratif : REIMS (Marne ) Monument à la Mémoire des Morts de l'Armée noire » sur proposition du ministre de l'Intérieur Roger FREY et avec l'avis favorable de la Commission centrale des monuments commémoratifs.

Le 19 décembre 1962, le sous-préfet de Reims, pas encore informé de cette décision, alertait le préfet sur le fait que les travaux n'ayant pu commencer tant que le décret n'était pas promulgué, la Ville de Reims risquait de perdre le bénéfice de cette subvention.

Le 21 décembre 1962, le préfet de la Marne faisait parvenir au sous-préfet de Reims deux ampliations du décret ministériel approuvant l'érection du monument et lui demandait de notifier cette décision au maire de Reims.

La construction du monument, confiée à un entrepreneur rémois, Émile NIGRON, a été réalisée avec le concours des services municipaux ( voirie et jardins )

Le 27 juillet 1963, l'édition rémoise du quotidien L'Union datée du 27 juillet 1963, publiait une photographie du monument presqu'achevé et annonçait le lancement d'une souscription publique destinée « à parfaire le financement du nouveau monument aux soldats africains ».

Le 27 septembre 1963, quelques jours avant l'inauguration du monument, le sous-préfet de Reims faisait parvenir au préfet de la Marne une brève notice historique rédigée par Monsieur CRESPIN, président du Comité d'érection et adjoint au maire de Reims, et il l'informait que sur les 70 communes de l'arrondissement sollicitées pour participer à son financement, 8 seulement avaient répondu favorablement et apporté au total une contribution de 230 francs.

Le 6 octobre 1963, le monument fut inauguré sous le patronage de Pierre MESSMER, ministre des Armées, Jean SAINTENY, ministre des Anciens combattants, Jacques FOCCART, secrétaire général pour la Communauté et les affaires africaines et malgaches, et le général CATROUX, grand chancelier de la Légion d'honneur.

Au sein du Comité d'honneur départemental figuraient le préfet, Émile VIÉ, Pierre SCHNEITER, ancien président de l'Assemblée nationale, les parlementaires marnais, le président du conseil général, les conseillers généraux de Reims.

La présentation du monument actuel

Le monument actuel , désigné sous la nom de Monument aux soldats d'Outre-mer par le Comité d'érection et qualifié de Monument à la mémoire des morts de l'Armée noire sur le décret ministériel approuvant son érection, est constitué de deux obélisques de 7 mètres de haut en pierre d'Eurville, érigés sur un bloc d'une tonne, et entouré d'un dallage de schistes de Rimogne.
Les deux obélisques symbolisent l'union des combattants métropolitains et africains, et le bloc la résistance de Reims et de ses défenseurs pendant la 1ère guerre mondiale.

La France
et la ville de Reims
aux soldats africains tombés
pour la défense de la liberté
1914-1918

Ici fut érigé un monument
qui témoignait de la reconnaissance
de la ville de Reims envers les soldats africains
qui défendirent la cité en 1918.
L'occupant détruisit par haine raciale
ce « Monument aux Noirs » en septembre 1940.
Les anciens combattants ont tenu à ce que
son souvenir demeure dans notre mémoire.


Sculptures de mémoire
Études de dix monuments de 14-18
par le sculpteur Patrice ALEXANDRE
Marne, pays d'histoires, 2001-2003

Sur son socle se dressait un groupe de combattants en bronze.
Les restes du socle de ce monument sont visibles au musée du Fort de la Pompelle [ au mémorial du Fort de la Pompelle ].
La sculpture se présentait comme une pyramide tronquée.
Le statuaire Moreau-Vauthier, d'une rare habileté, a conjugué composition et savoir-faire du modelé.
Technique éprouvée, issue de la sculpture coloniale, bien à l'aise, pour représenter ces hommes de l'autre côté de la Méditerranée.
Ils n'ont pas encore le droit de porter le drapeau.
On leur demande de prendre la pose autour d'un officier blanc.

Transposition académique

Transposition cubiste

Transposition africaine

Tirailleur sénégalais

Masque africain

Les transpositions du sculpteur Patrice ALEXANDRE ont été présentées à Reims en 2004 dans l'exposition Hosties noires.

Exposition " Hosties noires " - Reims 2004


Le Monument à l'Armée noire
dans le rapport de la Commission Becker

En octobre 2007, la présidence d'une commission chargée de définir des orientations pour la célébration en 2008 du 90e anniversaire de la fin de la Première Guerre mondiale a été confiée à.Jean-Jacques BECKER, professeur émérite à l’université Paris X- Nanterre, président du Centre de recherche de l’Historial de la Grande Guerre.
La Commission Becker a rendu son rapport en décembre 2007, un rapport qui évoquait la possibilité en septembre 2008 « d'une cérémonie à Reims lors de la réinstallation du monument " Aux héros de l’Armée
noire " érigé à Reims " en témoignage de reconnaissance envers les enfants d’adoption de la France, morts en combattant pour la Liberté et la Civilisation " ».
La formulation « réinstallation » est pour le moins ambiguë dans la mesure où elle ne précise pas que ce monument, dont l'Annexe 2 du rapport rappelle qu'il a été démonté en 1940 par les nazis et emmené en Allemagne où il a disparu, devrait pour être réinstallé, d'abord être reconstruit à l'identique.

Septembre 2008

- Cérémonie à Souain, Butte Navarin et Blanc Mont (Marne) pour commémorer la
participation américaine à la guerre, ainsi que les idéaux ayant sous-tendu cette
participation, tels qu’ils ont été formulés par le président Wilson dans ses 14 points.
ou bien
- Une cérémonie organisée au Bois-Belleau (Aisne), haut lieu de la première
participation des troupes américaines aux combats de la Grande Guerre. Ce lieu est
particulièrement symbolique de l’intervention américaine et reste très visité par les
touristes américains. ( Si ce site était choisi, la meilleure date serait le 25 mai ).
ou bien
- Une cérémonie à Reims lors de la réinstallation du monument « Aux héros de l’Armée
noire » érigé à Reims « en témoignage de reconnaissance envers les enfants
d’adoption de la France, morts en combattant pour la Liberté et la Civilisation »

Annexe 2

Pendant la Deuxième Guerre mondiale, dès le début de l’Occupation, la statuaire de bronze a
été démontée par les Allemands le 10 septembre 1940, embarquée sur un wagon de chemin de
fer pour une destination inconnue. Le monument actuel fut inauguré le 6 octobre 1963. Il est
constitué de deux obélisques de sept mètres de haut en pierre symbolisant l’union des
combattants métropolitains et africains et le bloc, la résistance de Reims et de ses défenseurs
pendant la Grande Guerre.
Une exposition pourrait accompagner l’une ou l’autre cérémonie ( spécialiste du sujet :
Professeur Marc Michel, Université d’Aix-en-Provence )

Source : www.crdp-reims.fr/memoire/lieux/1GM_CA/monuments/01armeenoire.htm

Cette Annexe 2 qui reprend un paragraphe de mon dossier en ligne sans l'identifier, est illustrée malencontreusement par une photographie, non pas du monument de Reims, mais du monument de Bamako, certes identique.
La photographie est issue des Archives municipales et communautaires de Reims qui ne sont pas citées, avec comme seule indication de source, le lien vers le site du CRDP de Champagne-Ardenne.

Créée le 31 octobre 2007, cette commission a mené un travail collectif de réflexion sur le contenu historique et mémoriel des cérémonies et proposé des dates anniversaires et des lieux symboliques où pourraient être organisées des manifestations.


Les autres monuments
aux combattants d'Afrique noire
en France

En France métropolitaine, d'autres monuments, peu nombreux, rendent hommage aux combattants d'Afrique noire.

Les monuments du Jardin d'agronomie tropicale de Paris

Deux d'entre eux se dressent dans l'enceinte du Jardin d'agronomie tropicale de Paris, à l'extrémité Nord-Est du Bois ed Vincennes. Créé en 1899, ce jardin avait accueilli l'Exposition coloniale de 1907. Après le 1ère guerre mondiale, des monuments y ont été érigés en hommage aux soldats indigènes des colonies, morts pour la France en 14-18, en particulier un monument aux soldats noirs et un monument aux soldats de Madagascar.
Ce jardin a été racheté en 2003 par la Ville de Paris.

Le monument aux soldats noirs
( Photographies de Suzanne Gilles )

Aux soldats noirs
morts
pour la France

Le monument aux soldats de Madagascar
( Photographies de Suzanne Gilles )

1914
Au souvenir
des soldats
de Madagascar
1918

Les monuments du département du Var

Deux autres monuments ont été érigés dans le département du Var, où étaient installés pendant la 1ère guerre mondiale les dépôts de l'armée dite « coloniale indigène » créée par décret en 1915 :
- le monument « À l'Armée d'Afrique » de Saint-Raphaël ;
- le monument « À l'Armée noire de 14-18 » de Fréjus, inauguré en 1994,
œuvre d'Yvon GUIDEZ.

À l'Armée noire

« Passants,
ils sont tombés
fraternellement unis
pour que tu restes Français »

Léopold Sédar Senghor

Le Monument à l'Armée noire de Fréjus
( Photographie de Marielle Vennetier )


La Force noire
une exposition et un film documentaire
jusqu'au 28 novembre au CRDP

Du 24 octobre au 28 novembre 2008, une exposition consacrée à " La Force noire " est présentée dans le Hall d'entrée du CRDP de Champagne-Ardenne 17, boulevard de la Paix à Reims.

Réalisée par la direction générale de l'Office national des anciens combattants et mise à la disposition du CRDP par le service départemental de la Marne de l'ONAC, elle retrace à l'aide de 10 panneaux un siècle d'histoire des tirailleurs indigènes enrôlés dans les colonies pour aller se battre au service de la Métropole

Elle est accompagnée de la projection à la demande d'un film documentaire réalisé en 2007 par l'ECPAD et d'un film muet tourné en 1918

L'exposition " La Force noire " présentée dans le hall du CRDP

Le film documentaire réalisé par Éric Deroo et Antoine Champeaux

L'engagement des troupes coloniales pendant la Grande Guerre

Bouna N'Diaye, adjudant-interprète au 1er Régiment de tirailleurs sénégalais

Blaise Diagne, député noir du Sénégal en 1914,
commissaire général aux troupes noires pendant la 1ère guerre mondiale

Plus de 180 000 mobilisés, 28 753 tués et disparus, 37 200 blessés


Ressources documentaires

Archives départementales de la Marne, M 14266, Cabinet du préfet, " Le Monument à la mémoire des morts de l'Armée noire à Reims ".
Archives municipales et communautaires de Reims, 27W9, 15W49, 31W506, 35S1, M14266, 1Fi385, " Monuments - Monument à l'Armée noire ".
L'Éclaireur de l'Est, 13 et 14 juillet 1924.
Sylvie NÉLIS, " Le monument aux héros de l'Armée noire ", Mairie-Infos, n° 159, novembre 2004.
Olivier RIGAUD,
- " Le Monument à l'armée noire ", Amicarte 51, n° 36, 1998 ;
- Reims à l'époque de l'Art Déco, Patrimoine Ressources, Scérén-CRDP de Champagne-Ardenne, 2006.
" 1918 : Les coloniaux sauvent Reims ", site non officiel des Troupes de marine
Patrice ALEXANDRE, " Sculptures de mémoire. Études de dix monuments de 14-18 ", catalogue de l'exposition, Marne, pays d'histoires, 2001-2003.
" Jardin d'agronomie tropicale ", Mairie de Paris, sans date.

http://www.crdp-reims.fr/memoire/lieux/1GM_CA/monuments/01armeenoire.htm
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Fred, le "toubab" du Sénégal
Un noir à l'exterieur mais blanc à l'interieur c'est un bounty, et un blanc, noir à l'interieur c'est quoi ? Un pain au chocolat ? Wink
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