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La Gwadloup sé tan nou.
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WILDCAT
Super Posteur


Inscrit le: 17 Sep 2006
Messages: 1191

MessagePosté le: Dim 15 Fév 2009 09:55    Sujet du message: Répondre en citant

Qui est Elie Domota d'après le Journal le monde.fr Rolling Eyes

Question: Le Monde.fr est-il d'influence béké? Pourquoi? Parce que le dernier paragraphe marque l'infantilisation de l'Homme Noir Rolling Eyes Ou peut-être je vois le complot partout Twisted Evil


Citation:
Parcours1967
Naissance à Saint-Claude (Guadeloupe).

1984
Part faire ses études à Limoges.

1991
Retour au pays natal.

1993
Devient militant à l'UGPG.

2008
Secrétaire général de l'UGPG.

2009
Prend la tête du mouvement social.

http://www.lemonde.fr/societe/article/2009/02/12/elie-domota-le-rouge-et-le-noir_1154396_3224.html


Elie Domota, le rouge et le noir
LE MONDE | 12.02.09 | 14h24 • Mis à jour le 12.02.09 | 18h46 Réagissez (25) Classez Imprimez Envoyez Partagez
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Son père était charpentier. Elie (l'élu) Domota a pour surnom Moïse. De là à le prendre pour un messie, il n'y a qu'un pas. Beaucoup de Guadeloupéens l'ont franchi. Prophète et guide qui libérera son peuple de l'esclavage de la "pwofitasyon" (l'exploitation), un rôle taillé à la mesure de cette grande baraque ? Depuis un mois, le meneur du collectif LKP conduit la révolution tranquille de la Guadeloupe. Il sourit, avec son calme habituel, dont il ne se départit qu'à dessein : "Le peuple, dit-il, n'a pas besoin de guide, de sauveur suprême." Il porte souvent un tee-shirt rouge avec une inscription : "Sé neg ki libéré neg."


"Neg", il ne l'est pas tant que cela. Dans une île où il n'y a pas moins de douze mots, et sans doute davantage, pour désigner les nuances de peau du noir au blanc, ou l'inverse, la couleur est une touche sensible. Il a tendu son avant-bras gauche et passé dessus sa main droite : "Vous voyez bien ma couleur de peau." On ne voyait rien du tout. On ne voyait pas ce qu'il fallait comprendre. Le déclic est venu plus tard, quand quelqu'un a dit : "Ici quand un enfant naît clair de peau, on dit qu'il est bien sorti." Domota est un "chabin", terme créole affectueux pour un afro-caribéen de carnation claire, qui voudrait que toutes les peaux soient "couleur humaine". Sans discrimination d'aucune sorte.

Quand les négociations ont été rompues, une première fois, et que le préfet a quitté la table parce qu'il s'était fait invectiver - par un élu -, les Blancs l'ont suivi. Toute l'administration. Il n'est resté qu'un Noir à la table, Martial Arconte, le directeur délégué du travail de Guadeloupe, qui a refusé de se lever. "C'est dur, hein, Arconte !", a lancé Domota. Tout le monde a rigolé et Arconte aussi. En bon syndicaliste, ferme sans dogmatisme, le secrétaire général de l'UGTG, syndicat majoritaire dans l'île, sait à la perfection mettre la pression et la relâcher. Et au besoin faire une démonstration de force - lui qui ne se déplace plus sans garde du corps. "Il n'y en a pas beaucoup comme lui. C'est le meilleur syndicaliste de la Guadeloupe. Il sait quand pousser son avantage et sortir d'un conflit", juge Bernard Carbon, consultant et expert en relations sociales.

Ce qui fait de Domota, 42 ans, un politique abouti est ailleurs. Il possède la maîtrise du temps et le sens des symboles. Les patrons, qui ne l'aiment pas, disent qu'il est "juste bon en com". Croit-on que la date du 20 janvier, jour de l'investiture de Barack Obama, ait été choisie au hasard pour lancer le mouvement social ? Ou que la première réunion officielle avec le ministre Yves Jégo ait eu lieu au petit bonheur le 4 février ? Ce jour-là, en 1794, la Convention abolit l'esclavage dans les colonies. Moins d'un an auparavant, une révolte violente avait éclaté en Guadeloupe, seule île où le décret d'abolition sera appliqué, avant que Napoléon ne rétablisse l'esclavage.

La révélation est venue en CE2. Napoléon, justement, pendant la campagne d'Italie. "Comment pouvait-on nous présenter comme un héros quelqu'un qui avait rétabli l'esclavage ?" Le rouge, signe de reconnaissance du LKP, n'est pas un banal rappel marxiste ou révolutionnaire. C'était la couleur des insurgés de 1801, qui se battirent contre l'envoyé du premier consul. Les héros de Domota sont à rechercher du côté de Delgrès, Toussaint Louverture, Solitude, Ignace, plutôt que de Lumumba ou de Luther King. Son histoire est antillaise.

Il est "bien sorti", Domota, troisième d'une fratrie de six, avec une seule fille. La mère est femme de ménage, puis "dame de service", comme on dit, dans une cantine scolaire. Il passe son enfance à Bas-du-Bourg, un quartier très populaire de Basse-Terre. Il vient de tout en bas. "Une grande partie de ce que je suis s'est déterminée là", dit-il. Le père, ouvrier charpentier donc, inconditionnel de François Mitterrand, s'est toujours intéressé à la politique. Elie aurait peut-être pu s'appeler François. L'un de ses plus vieux copains s'appelle bien Patrice, parce que son père a connu Lumumba, le héros de l'indépendance congolaise. Patrice Tacita, avocat, poète, et pilier du LKP, explique : "Elie a une fibre militante qui remonte à très loin. Lui était aux Jeunesses ouvrières chrétiennes et moi à l'Uneeg, une organisation patriotique et indépendantiste d'élèves et d'étudiants." Ils avaient 14 ans. "C'est quelqu'un qui a été confronté très tôt à l'injustice sociale. S'il recueille une telle adhésion aujourd'hui c'est qu'il connaît parfaitement les gens, leur vie. Il connaît leur rythme, leur tambour intérieur."

Leur "Gwo-Ka". Ce tambour est bien plus qu'une musique. Domota a réussi l'un de ces petits miracles : allier l'art au mouvement social, mieux que jamais. L'un des principaux mouvements culturels de la Guadeloupe, Akyo, qui rassemble des musiciens, des peintres, des intellectuels, est allié depuis longtemps à l'UGTG. Mais il est aujourd'hui aux premières loges du collectif. Pendant les heures interminables de négociation, au dehors, le tambour a joué, sans jamais s'arrêter, pour donner de la force.

Malgré ses études en France, Elie Domota ne s'est jamais sérieusement posé la question d'y rester. Pour l'aller, ce fut au hasard : Vannes, Limoges, ou Grenoble ? "Il me semblait qu'il faisait très froid à Grenoble et qu'il pleuvait beaucoup à Vannes. Finalement, à Limoges, il a plu tous les jours." Il accumule les diplômes, un DUT de gestion, une maîtrise d'administration économique et sociale et un troisième cycle d'urbanisme, joue beaucoup au foot et s'amuse. Mais à l'heure de rentrer, pas d'hésitation. "Je crois que j'ai fait le bon choix au bon moment. C'était un besoin impérieux de revenir ici." Maintenant, il est le bon homme à la bonne place, l'incarnation d'une génération de quadras qui explose.

De 1958 aux années 1970, pas mal d'intellectuels sont rentrés au pays, imprégnés de marxisme. Ils ont tenté des expériences, plus ou moins heureuses. "Leur réussite, c'est d'avoir planté des graines dans la conscience de leurs enfants. Nous appartenons à cette génération", explique l'avocat Patrice Tacita. " Tambours nous-mêmes devenus, cette nuit nous partirons", dit l'un de ses vers. "En France, on parle toujours d'intégration pour nous. C'est curieux, non ? On ne devrait pas plutôt parler d'insertion ?", ironise Domota, sans agressivité. Chez nous, c'est différent. Ici, on est la majorité visible." Mais aussi celle à qui le pouvoir économique échappe, ulcérée que le même modèle se reproduise depuis des siècles.

Elie Domota est directeur adjoint de l'ANPE. Il a été recruté dans l'agence où il était inscrit, après en avoir été radié. Ce garçon-là ne fait rien comme tout le monde. Et pourtant, c'est en lui que la majorité se reconnaît.

Béatrice Gurrey

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Chabine
Super Posteur


Inscrit le: 02 Mar 2005
Messages: 3040

MessagePosté le: Dim 15 Fév 2009 22:39    Sujet du message: Répondre en citant

Gnata : excuse-moi, mais si je prends quelques minutes pour venir donner des nouvelles à la communauté, ce n'est pas pour perdre un temps précieux avec quelqu'un qui n'est là que pour polémiquer, et n'avance aucun argument autre que "ouais, ce sont des revendications sociales, pas politiques". Le fait politique se nourrit du social, à peu près partout dans le monde. De plus, il est patent que le pouvoir économique l'a emporté sur le politique depuis un certain temps déjà, d'où les dérives actuelles qui nous pètent à la figure, et que le LKP a eu raison de dénoncer.
Tu n'as peut-être que ça à faire, polémiquer dans le vide derrière ton écran, bien au chaud loin de ton pays, mais ce n'est pas mon cas. Aujourd'hui, mon pays en devenir a besoin de l'énergie de tous ses enfants, dans cette crise majeure. Je ne vous passe pas toutes les infos, en particulier les plus inquiétantes pour la poursuite du mouvement. J'ai moi-même du mal à en avoir Sad Tout ce que je sais c'est nous sommes à une semaine du Carnaval, que la pression monte, et que ça ne sent pas bon du tout. Donc je n'ai pas le temps pour les enfantillages. Merci.

WILDCAT : franchement, quel intérêt de lire ce quotidien dont la négrophobie a été démontrée depuis des années déjà, sur ce forum même ? Arrêtez de perdre du temps à vous exciter sur les médias de l'Autre, concentrons-nous sur nous, et sur la communauté.

Alex a écrit:
Chabine concernant le Franz fanon,voilà qui est claire et pour le préfet d'origine camerounaise,je constate vraiment une vrai mascarade,pire un scandale qui ne devrait s'arrêter là et je passerais le message aux autres là-dessus ici au pays.En concernant Gaston Monnerville et Félix Eboué,plutôt bon collabos au système et ils furent bien remercié là-dessus.Mais concernant les nouvelles générations quels retombées ? L'intégration des jeunes Antillais dans les grandes institutions supérieurs françaises est probant ou pas ?

Alex, très sincèrement, des Antillais surdiplômés, j'en connais à la pelle, maintenant, les raisons pour lesquelles ils sont mis à l'écart sont claires. Et très sincèrement, savoir s'ils peuvent mettre leurs talents au service du colon est vraiment le cadet de mes soucis. Je préfère très largement qu'ils soient aux commandes des affaires CHEZ EUX. J'en ai rien à f... qu'il y aie un Obama en France, je veux que mon pays avance, et il ne pourra le faire sans ses enfants.

Alex a écrit:
On n'en disconvient pas que c'est d'abord votre problème et j'ai toujours prôné cette optique dans ce forum : "à chacun de prendre d'abord son destin en main".Mais ma chère Chabine sur le plan international,cette crise montre plus que jamais simplement que la France cache quelque chose de malsain et de grave dans son système d'intégration sociale et cela ne peut qu'entrainer notre mécontentement ici sur le continent vue les leçons d'intégrations sociales que celle-ci n'a cessé de nous bourrer les oreilles durant un demi-siècle alors qu'elle ne les respecte même pas sur son territoire.

Il y en a encore qui découvrent le lune, décidemment (tout comme mes compatriotes qui ont "découvert" le fonctionnement des békés devant Canal +) Rolling Eyes

Alex a écrit:
De surcroit et là je tiens à préciser à la plupart d'entre-vous que ce n'est qu'à travers de tels débats qu'on puisse réellement faire la lumière sur ce qui couvent sous ses systèmes opaques où on nous renvoient le plus claire du temps une image radieuse mais qui au fond est loin d'être le cas.Les Antilles semblent aller dans ce sens.

On verra bien. Pour l'instant, ce n'est pas gagné Confused

Bon, back to reality. Les négociations sont suspendues sur les 2 îles pour l'instant. Les points de blocage :

- Guadeloupe : le LKP insiste pour que soit validé le financement par l'état via les charges patronales de l'augmentation de 200€, pré-actée le 8 février avant la volte-face précédée de la fuite de "J'y go".

- Martinique : le Collectif du 5-02 a suspendu les négo sur la baisse de -20% des prix des produits de 1ère nécéssité, car il y a un désaccord avec la Grande Distribution : celle-ci parle de 100 références alors que le Collectif parle de 100 familles de produits (ex: baisse de -20% de l'ensemble des marques de riz, et pas d'une seule référence seulement). J'ai vu passer une brève à ce sujet mais elle est très récente :
http://www.bondamanjak.com/martinique/28-a-la-une/6568-greve-en-martinique-accord-trouve.html

Globalement, la situation reste très tendue en Martinique. Le mouvement a toutes les chances de se durcir demain. En Guadeloupe, ça sent le roussi aussi, mais je préfère ne pas répercuter les rumeurs que j'ai entendues, car je n'ai aucune confirmation.

De plus, je ne vois pas comment la France peut éviter la contagion, d'ici le 18 février Confused Des proches à Paris m'ont dit qu'il y avait une manif de solidarité prévue à la Nation aujourd'hui, à Paris. Besancenot a appelé à une manif demain.

Au jour d'aujourd'hui, je ne vois pas comment la situation pourrait se débloquer avant le Carnaval. De toutes les façons, c'est trop tard, les gens sont déjà trop surexcités. On verra bien Confused

Merci pour le soutien, et n'oubliez pas de continuer de suivre ce qui se passe dans la commaunauté (RDC ? Madagascar ? Zimbabwe, etc...), malheureusement, en ce moment, nous sommes un peu trop centrés sur nous-même à cause de la crise, je suis larguée Embarassed

Pliss Foss Wink Arrow
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"Le colonialisme et ses dérivés ne constituent pas à vrai dire les ennemis actuels de l'Afrique. À brève échéance ce continent sera libéré. Pour ma part plus je pénètre les cultures et les cercles politiques plus la certitude s'impose à moi que LE PLUS GRAND DANGER QUI MENACE L'AFRIQUE EST L'ABSENCE D'IDÉOLOGIE."
Cette Afrique à venir, Journal de bord de mission en Afrique occidentale, été 1960, Frantz Fanon, Pour la Révolution Africaine
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ARDIN
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MessagePosté le: Dim 15 Fév 2009 22:56    Sujet du message: Répondre en citant

Chabine a écrit:
- Guadeloupe : le LKP insiste pour que soit validé le financement par l'état via les charges patronales de l'augmentation de 200€, pré-actée le 8 février avant la volte-face précédée de la fuite de "J'y go".

" J'y go" Laughing Laughing Laughing Peux tu nous relater un peu l'épisode cette fuite? vu de la martinique, Pls...
Thanx
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Chabine
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Messages: 3040

MessagePosté le: Dim 15 Fév 2009 23:19    Sujet du message: Répondre en citant

ARDIN a écrit:
Chabine a écrit:
- Guadeloupe : le LKP insiste pour que soit validé le financement par l'état via les charges patronales de l'augmentation de 200€, pré-actée le 8 février avant la volte-face précédée de la fuite de "J'y go".

" J'y go" Laughing Laughing Laughing Peux tu nous relater un peu l'épisode cette fuite? vu de la martinique, Pls...
Thanx

C'est Canal Plus qui a baptisé Jégo = J'y go Laughing
http://www.ciscoshow.com/yves-jego-ok-jy-go
Quant à la fuite, c'était le 8 février dernier, depuis la Guadeloupe (on l'attendait en préfecture, il était déjà dans l'avion)
http://www.caribcreole1.com/news/france/1,949,09-02-2009-le-depart-d-yves-jego-la-version-francaise.html
Avant ça, tu avais eu aussi la fuite du préfet de Guadeloupe :
http://www.caribcreole1.com/news/guadeloupe/1,901,29-01-2009-au-9eme-jour-le-prefet-craque-et-prend-la-fuite-historique-.html

Sinon, à part ça, une réflexion édifiante d'une sociologue Martiniquaise, à laquelle j'adhère complètement :

Citation:
05 février 2009 : Va-t-on vers de nouvelles manières de penser et de faire ?

Danielle LAPORT, Sociologue
Enseignante-chercheure associée


La mobilisation du 05 février me rassure sur mon peuple. Elle me rassure sur sa capacité de dire « non » aux abus, « non » à la dissonance insolente qui structure la Martinique , « non » aux profondes inégalités. Les décideurs politiques et économiques semblent découvrir l'ampleur de la question de la pauvreté ! Dans un article que j'ai rédigé en janvier et publié dans le quotidien local, j'interpellais les consciences martiniquaises sur la pauvreté croissante des salariés et pointais la disjonction entre un taux de croissance, donc de valeur ajoutée, remarquable en Martinique et un taux de chômage et une situation de précarité inadmissibles.

Aujourd'hui, ces questions explosent à la face des « bien-pensants ». Nous constatons une totale impréparation du côté des décideurs, pourtant la Guadeloupe avait donné le ton depuis quelques jours. Sans doute, les décideurs avaient-ils misé sur l'endormissement et l'apathie des Martiniquais ? Sans doute avaient-ils misé sur la faiblesse supposée des syndicats incapables, selon eux, de mobiliser ? Certains intellectuels n'avaient-ils pas écarté l'idée d'une mobilisation, avançant le fait que l'histoire de la Martinique n'est pas celle de la Guadeloupe , comme s'il était question d'histoire ? Il est question d'un « ici et maintenant » et d'un « demain » sur fond d'une histoire dont on doit tirer tous les enseignements. Qu'a-t-on fait du potentiel de communication mis en place autour du dialogue social du début des années 2000 ? Où sont les accords issus de ce dialogue social qui auraient certainement anticipé ces questions sociales problématiques ?

Ce soulèvement populaire doit inviter à revoir les schémas de pensée. Et oui, appréhender la question sociale est aussi noble qu'appréhender la question économique ou la question environnementale ! Cette approche, il va pourtant falloir l'intégrer définitivement !

L'exemple le plus indécent de ces 5 dernières années est celui du secteur de la banane : un Contrat de progrès économique à grands renforts de financements publics et dans le même temps un cortège impressionnant de licenciements, environ 2000 ! Le syndicat CGTM a tenté de rétablir l'équilibre en élaborant une proposition de Contrat de progrès social qui a été adressé aux Responsables du gouvernement, aux Présidents des assemblées territoriales. Aucune suite n'a été donnée à cette proposition. La presse destinataire de ce document, n'a même pas relayé cette initiative. Le chemin est long, très long pour ceux qui ont décidé de porter toujours plus haut la cause des plus faibles !

J'entends depuis quelques jours, que nous serions à un tournant de l'histoire de la Martinique et qu'il est donc urgent de penser les termes d'une nouvelle société. Je suis perplexe. Je croyais, naïvement, que nos décideurs savaient ce qu'ils faisaient et où ils voulaient aller lorsqu'ils parlaient de développement durable. Le développement durable est l'idéologie du XXIème. Elle est sous-tendue par l'idée que tous les choix économiques doivent être faits sur une analyse de l'impact que ces choix auront sur l'écologie et l'humain. Si l'on doit sacrifier la nature et l'être humain, l'orientation économique choisie doit être écartée. C'est en substance cela le développement durable ! Sommes-nous conscients des enjeux et prêts ?

Le développement durable invite à dessiner les contours d'une approche raisonnée, humaine et sociale de la croissance. Les concepts « d'équité », de « solidarité » et de « justice distributive » qui caractérisent le développement durable créent une rupture avec les théories néolibérales qui placent « le capital et la compétition entre les individus » au centre de toutes les problématiques de la société. La solidarité consiste à établir l'égalité des conditions d'existence des individus. L'équité entend assurer une large répartition des fruits de la croissance. La justice s'adjoint un qualificatif nouveau qui interpelle. Dans la philosophie du développement durable, la donne économique devra être appréciée à l'aune de sa capacité à valoriser le potentiel humain. La loi marchande n'est plus la valeur ultime. La valeur ajoutée intègrera la manière dont on s'est préoccupé de garantir aux différentes générations la possibilité de vivre dignement et décemment.

Si le développement durable était correctement appréhendé, nos décideurs auraient anticipé cette mobilisation populaire qui ne concerne que des questions sociales en lien avec les choix économiques.
En tout état de cause, les premières solutions à cette crise devraient commencer par l'adoption de nouvelles manières de faire et de penser face aux problèmes posés.

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Chabine
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Messages: 3040

MessagePosté le: Dim 15 Fév 2009 23:32    Sujet du message: Répondre en citant

http://www.montraykreyol.org/spip.php?article2055

DU COLON (ALAIN HUGHES-DESPOINTES, INDUSTRIEL) AU NEO-COLON (MICHEL HERLAND, PROFESSEUR A L’UAG)
samedi 14 février 2009 par Jean-Laurent Alcide

C’est en pleine grève générale, au beau milieu de la plus grave crise sociétale qu’ait traversé nos sociétés antillaises depuis trois décennies, qu’un certain Michel Herland, professeur à l’UAG (Université des Antilles et de la Guyane) a trouvé le moyen de se fendre d’un grand article dans la page « Débats » du quotidien « France-Antilles », édition de la Martinique (mardi 10 février, page 6.)

Cet article intitulé « Vivre et travailler au pays ? » se veut, de la part de son rédacteur métropolitain, une réfutation en règle de l’une des revendications principales des peuples martiniquais et guadeloupéen à savoir le droit de ne pas être obligé d’émigrer, de partir à l’étranger, pour pouvoir avoir une vie décente. Cette revendication est ancienne, même si elle trouve ces jours-ci un fort écho à travers le LKP (Lyannaj kont Pwofitasion) de Guadeloupe et le Collectif du 5 février en Martinique.

Inconscience ou provocation délibérée ?

De la part d’un professeur d’université, on voit mal comment invoquer l’inconscience. Surtout quand Michel Herland écrit froidement ce qui suit :

« Il n’y a aucune raison raisonnable qui puisse justifier qu’un Martiniquais soit autorisé à travailler en Métropole sans qu’un Métropolitain puisse faire de même en Martinique ! » Rolling Eyes

De tels propos font fi de trois siècles et demi d’histoire qui ont vu les nègres subir une double déportation :

. de l’Afrique vers les Antilles (entre les 17è et 19è siècles) . des Antilles vers la France à travers une institution semi-esclavagiste appelée BUMIDOM (Bureau des Migrations d’Outre-Mer) qui a sévi entre 1950 et 1980 avant de changer de nom.

Donc aucun Martiniquais n’a « été autorisé à travailler en Métropole » comme l’écrit cet universitaire inculte, mais des dizaines de milliers de Martiniquais ont été expédiés vers la France dans l’après-guerre afin d’occuper des emplois dont les Français de souche ne voulaient déjà pas : filles de salle, servantes, facteurs, éboueurs, commis, agents de police, poinçonneurs de tickets, etc…L’émigration antillaise a été planifiée par l’Etat français car aucun Antillais ne choisit de gaîté de cœur d’échanger son île contre les magnifiques paysages de Roubaix-Tourcoing ou l’ambiance extraordinaire du métro parisien. C’est au contraire le Métropolitain qui aspire à venir vivre et travailler aux Antilles et qui fait des pieds et des mains, quand il est fonctionnaire, pour y obtenir sa mutation.

Mais continuons…

Michel Herland va encore plus loin dans la provocation lorsqu’il écrit ce qui suit :

« Ainsi le gouvernement français se comporte-t-il de manière discriminatoire et injuste lorsqu’il accorde, par exemple, une priorité aux lauréats des concours de recrutement de l’enseignement secondaire issus de la Martinique, en les faisant bénéficier d’emblée du nombre de points nécessaire pour obtenir un poste « au pays ».

Si ces fameux points existent, ils ne permettent pas d’obtenir d’emblée un poste au pays, contrairement à ce qu’affirme notre universitaire, car un jeune Antillais qui vient de réussir au CAPES ou à l’Agrégation à l’âge de 26 ou 27 ans, ne dépassera jamais en nombre de points un enseignant métropolitain quadragénaire ou quinquagénaire, surtout quand ce dernier a déjà roulé sa bosse soit dans d’autres DOM-TOM (la Réunion, Tahiti etc.) soit dans la Coopération en Afrique noire. Sinon si M. Herland disait vrai, le corps enseignant martiniquais serait presqu’exclusivement composé d’autochtones, ce qui est très loin d’être le cas. On estime, en effet, à 48% le nombre d’enseignants métros de la Maternelle à l’Université en Martinique. Imagine-t-on un seul instant une région de l’Hexagone (Corrèze ou Bourgogne) où près de la moitié du corps enseignant serait noir ?

Mais la où la malhonnêteté intellectuelle de notre universitaire est la plus criante, c’est quand il écrit :

« A ce compte-là, en effet, on ne voit pas pourquoi les lauréats d’origine marseillaise ou niçoise, par exemple, qui aimerait également obtenir un poste près de chez eux, n’auraient pas le même privilège, au lieu d’être obligés de passer plusieurs années en « pénitence » dans le 9-3 ou dans un autre département tout aussi peu attractif à leurs yeux »

On appréciera au passage l’allusion au « 9-3 », département français comportant le plus grand nombre d’immigrés africains, antillais et arabes, comme lieu de pénitence, véritable bagne pour le pauvre petit enseignant gaulois blond comme les blés, animé de toute sa foi républicaine et se voyant confronté à des hordes d’enfants indigènes, à cette racaille comme dit Sarkozy, qui refusent d’étudier. Arrêtons-nous simplement sur une banale donnée de la géographie : l’enseignant marseillais nommé dans le « 9-3 » n’est jamais qu’à 700 kms de chez lui alors que l’enseignant martiniquais nommé au même endroit est, lui, à …7.000kms de chez lui. L’enseignant marseillais est à 3h de TGV et à 1h (50 euros en vol low-cost) d’avion de chez lui tandis que son collègue martiniquais est à 8h d’avion de chez lui (à condition de débourser un minimum de 400 euros). Bref, le « loin de chez lui » pour quelque soit l’enseignant métropolitain n’a rien à voir avec le « loin de chez lui » pour l’enseignant martiniquais.

Enfin, Michel Herland feint d’ignorer que la Martinique possède une langue, une culture, une histoire, bref une identité, très différents de celle de la France, même si ladite identité comporte des éléments français aux côtés d’éléments amérindiens, africains et asiatiques. Et donc que remplir nos écoles (surtout maternelles et primaires) d’enseignants qui ne connaissent rien à cette culture est un véritable génocide culturel. A Tahiti (qui est un TOM et non un DOM comme la Martinique), il est interdit à un non-tahitianophone d’enseigner au niveau de la Maternelle et du Primaire. Or, en Martinique, l’école maternelle de la Jossaud, en pleine campagne de Rivière-Pilote, pourtant fief indépendantiste, sur 7 classes, 5 sont tenues par des enseignants non-martiniquais et donc non-créolophones. A l’école primaire de Saint-Anne, autre fief indépendantiste, c’est la totalité du corps enseignant qui est non-martiniquais !!! A ce compte-là, dans vingt ans, il ne sera plus possible de parler de culture martiniquaise.

Une question donc, monsieur Herland : est-il pensable que dans une école d’un village ou d’une ville de l’Hexagone, la majorité ou la totalité du corps enseignant soit composé de Noirs ? Vous savez bien que c’est impossible et que deux jours après la rentrée scolaire, des manifestations de parents d’élèves auraient bloqué les cours pour obliger le rectorat de l’endroit à rectifier cette anomalie. Vous voyez bien qu’on ne peut pas mettre sur le même pied, comme vous le faites, dans une sorte d’égalité purement abstraite, enseignant métropolitain et enseignant martiniquais. Sauf à gommer 3 siècles et demi d’histoire et 7.000kms de distance entre le continent européen et les Amériques.

Nous avons gardé le plus hilarant pour la fin. Citons cet extrait tout à fait édifiant :

« Il existe, par exemple, un potentiel de développement non négligeable dans le tourisme de séjour pour les retraités métropolitains avec tous les services qui doivent l’accompagner ».

C’est donc tout l’avenir que monsieur Michel Herland souhaite à ses étudiants de l’UAG ! Ces derniers apprécieront.

En tout cas, des colons du type Huyghes-Despointes aux néo-colons du type Michel Herland, il n’y a qu’un pas, les seconds, ne nous trompons pas de combat, étant dix fois plus dangereux que les premiers. Car s’il existe un seul et unique « Békéland » (au Cap Est, ville du François), il y a une bonne dizaine de « Métroland » (Sainte-Luce, Saint-Anne, Diamant, Trois-Ilets, Tartane, etc….
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"Le colonialisme et ses dérivés ne constituent pas à vrai dire les ennemis actuels de l'Afrique. À brève échéance ce continent sera libéré. Pour ma part plus je pénètre les cultures et les cercles politiques plus la certitude s'impose à moi que LE PLUS GRAND DANGER QUI MENACE L'AFRIQUE EST L'ABSENCE D'IDÉOLOGIE."
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Chabine
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MessagePosté le: Dim 15 Fév 2009 23:40    Sujet du message: Répondre en citant

http://www.hns-info.net/spip.php?article17295

Le collectif du 5 février 2009 fait le point sur la lutte dans les DOM
dimanche 15 février 2009, par Ludo


Fort-de-France, dimanche 15 Février 2009 – Le Collectif du 5 Février 2009 fait un point d’étape sur les négociations en cours, le planning des rendez-vous prévus dans la journée de dimanche et de lundi.

Ce samedi 14 Février à 9 heures, s’est tenue à la préfecture de Fort-de-France une réunion de négociation entre le Collectif du 5 Février 2009, les représentants patronaux, et le préfet.
Etant donné que les travaux de la commission prix ont été interrompus la veille, en préalable, le Collectif a protesté contre l’attitude des représentants de la grande distribution qui refusent d’acter la baisse de 20% du prix sur 100 familles de produits, conformément à leurs engagements, et ce en dépit des précédentes discussions. Face à cette attitude, cette réunion a été interrompue par les représentants du Collectif.

En guise de protestation, les représentants du collectif du 5 février ont informé qu’ils suspendaient les négociations en cours en Préfecture, jusqu’à ce que les patrons de ce secteur et non leurs représentants, se présentent au sein de cette commission.
C’est alors que le président du MEDEF local a proposé de se rendre auprès de ces dirigeants afin de les rencontrer. Le Collectif a alors décidé de demander une suspension de séance en attendant le résultat de cette démarche.
Juste avant cette suspension le collectif a également protesté contre les déclarations de certains élus appelant à la reprise du travail.
Le préfet de région Ange Mancini, a informé qu’un décret a été promulgué abaissant le prix de la bouteille de gaz à 19 euros, en réponse à la revendication d’un tarif maximum de 15 euros formulée par le Collectif du 5 février.

Lors de la reprise de la séance, le président du Medef ayant confirmé la position des patrons de la grande distribution de s’en tenir à une liste d’articles, le Collectif a alors décidé la suspension des travaux en Préfecture jusqu’à la résolution de cette question.

COMMUNICATION
Ce samedi, Ghislaine Joachim-Arnaud et Patrick Doré, ont participé à une émission radio en présence de certains représentants de partis politiques. Cette émission a été diffusée sur les 10 radios associatives de la FEDERAM.
Parallèlement, une assemblée générale de l’UNSA Education (syndicat enseignant) s’est tenue au salon d’honneur du stade de Dillon. Réunion au cours de laquelle plusieurs centaines d’enseignants présents ont réaffirmé leur soutien au mouvement contre la vie chère.
Un communiqué protestant contre les appels à la reprise, formulés par certains élus, a été votée à l’unanimité au sein du Collectif. Enfin, une conférence de presse s’est tenue à la Maison des Syndicats en fin de journée.

PLANNING DES RENDEZ-VOUS PUBLICS DE DIMANCHE 15 FEVRIER ET LUNDI 16
Dimanche 15 février, 16h à la Maison des Syndicats les membres du Collectif organisent une réunion avec les organisations désirant soutenir ou rejoindre le mouvement contre la vie chère.
Lundi 10 heures, à la Maison des Syndicats

Le Collectif du 5 février appelle à une grande mobilisation

A PROPOS DU MOUVEMENT POPULAIRE DANS LES DOM
Le « Collectif dom », solidaire du mouvement qui se déroule en Guadeloupe, Martinique, et Réunion, a mis en place un calendrier de manifestation dans plusieurs villes de France. Ainsi, les domiens vivant en métropole pourront exprimer leur adhésion au mouvement contre la vie chère.
Une manifestation se déroulera dans les principales villes de France le 28 février prochain. Le Collectif du 05 février a, d’ores et déjà, décidé d’y envoyer des représentants.
Ce mouvement de révolte sociale contre la vie chère qui s’est emparé de la Guadeloupe et de la Martinique, est aujourd’hui d’actualité dans l’île de la Réunion. 25 syndicats, organisations politiques et associations réunionnaises ont lancé, ce jeudi 12, un appel à la grève générale prévue le 5 mars prochain.
La lutte contre la vie chère est une bataille que mènent ces départements d’outre-mer main dans la main. Le Collectif du 5 février attire donc l’attention des médias, locaux comme nationaux, sur l’unité de cette revendication, qui n’est plus, propre à la seule Guadeloupe.
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Mayombe82
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MessagePosté le: Lun 16 Fév 2009 11:27    Sujet du message: Répondre en citant

Bonjour tout le monde,

Comme chaque Grioonaute (je suppose), je suis cette actualité avec beaucoup d’acuité, sans comprendre pas mal de choses.
Avant de m’étaler ici, de sortir ma bile etc., j’aimerais savoir que font les conseillers régionaux, les maires etc. pour inverser la tendance ? sont-ils trop limités dans leurs mandats pour peser sur les choix des grands groupes économiques etc ?
C’est la plus grande question que je me pose.
En Afrique noire dite « francophone », les données du problème sont claires : nos « élus » et les colons sont complices de la situation.
Merci de m’édifier sur la chose, @+, M82.
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melbamoor
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MessagePosté le: Lun 16 Fév 2009 12:31    Sujet du message: LA DICTATURE DE MARYJANNE COMME QUOI IL N Y A PAS QU EUX... Répondre en citant

Désolée ma chère mais ce n'est pas du tout la meme teneur de ces deux mails,
terroriste va!!!, dis plutot que mon sujet ne te plait pas, arrete d'etre aussi castratrice et violente dans tes réactions, tu n'as meme pas lu l'article,
de plus tu ne le reportes pas, et tu me dis que l'on débat déjà du sujet ici,
OU CA????

ainsi personne ne le voit ,

tierco, ni ne peut y répondre,

Bravo pour ton courage, TU ES VRAIMENT TRES COOL!!!Un vrai petit gendarme....

Après vous vous demandez pourquoi plus personne d'intéressant ne vient plus sur ce forum

allez ciao, et peut etre à un de ces quatre;........
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Maryjane
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MessagePosté le: Lun 16 Fév 2009 13:10    Sujet du message: Re: LA DICTATURE DE MARYJANNE COMME QUOI IL N Y A PAS QU EUX Répondre en citant

... Shocked Shocked Shocked Shocked ???????

ON RECAPITULE :

ORIGINE DES BEKES QUAND ALAIN DESPOINSTES REECRIT L'HISTOIRE



Arrow
Maryjane à Melbamoor a écrit:
Hello Lady ;

La question est déjà débattue ici :

http://www.grioo.com/forum/viewtopic.php?t=11025

Wink


Arrow

melbamoor a écrit:
Désolée ma chère mais ce n'est pas du tout la meme teneur de ces deux mails,
terroriste va!!!, dis plutot que mon sujet ne te plait pas, arrete d'etre aussi castratrice et violente dans tes réactions, tu n'as meme pas lu l'article,
de plus tu ne le reportes pas, et tu me dis que l'on débat déjà du sujet ici,
OU CA????


Shocked Evil or Very Mad Mad Shocked Evil or Very Mad Mad Shocked Evil or Very Mad Mad Evil or Very Mad Evil or Very Mad Evil or Very Mad Evil or Very Mad !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

ICI - DANS LA PREMIÈRE PAGE DE CE MÊME TOPIC, RAPPORTÉ PAR ZINGH :


zingh2006 a écrit:
a justice française va poursuivre le béké raciste vu sur Canal+


Le procureur de la République de Fort-de-France a ouvert une information judiciaire pour apologie de crime contre l'humanité et incitation à la haine raciale, suite aux propos diffusés dans l'émission "les derniers maîtres de Martinique"."
Hier, après avoir réfléchi pendant plusieurs jours, le parquet a décidé de poursuivre et de le faire savoir.

Si dans son communiqué le parquet ne cite pas Alain Huygues-Despointes, c'est bien évidemment lui qui devrait être la cible de la procédure judiciaire.

Dans le reportage diffusé vendredi sur Canal +, le chef d'entreprise regrette face à la caméra que les historiens ne s'intéressent pas aux côtés positifs de l'esclavage. Prônant la "préservation de la race", il estime par ailleurs qu'une famille dont tous les membres ne sont pas de la même couleur "manque d'harmonie".

Des investigations devraient très prochainement être engagées par le juge d'instruction.

Dans le même temps, Patrick Chamoiseau, écrivain martiniquais de renom, auteur de "Texaco" a déclaré au sujet des déclarations d'Alain Huyghes-Despointes:

il (le reportage de Canal + sur les békés) met en exergue tous les symptômes de ce que l'on pourrait appeler d'un point de vue écologique une « fin d'espèce » .

et ajoute avec justesse :

S'il existe encore des « derniers maîtres » en Martinique, c'est que, sans doute, existent aussi des derniers esclaves. Curieusement, ceux-ci n'ont jamais les faveurs de la « grande » presse de France sinon après 10 jours de grève générale, de cyclone ou de visite présidentielle . Cette fois, il est question d'un documentaire qui mettrait en émoi toutes les composantes sociales de la Martinique parce qu'un béké y a avoué les raisons de la perpétuation de sa caste.
A l'issue de ce film, quel Martiniquais peut déclarer : « Je suis tombé des nues » , « Je ne savais pas que... » ? Aucun. Sauf le plus démagogue ou le plus idiot.

Cette fois encore, l'aliénation atavique en une confiance garantie de la métropole nourricière ou de ses représentants, autant ancrée chez les « maîtres » que chez leurs « sujets » , a conduit à ces émois les premiers internautes. Cris du coeur jubilatoires pour des adeptes de plus en plus nombreux de l'interactivité émotionnelle et primaire.

Alors qu'ils osent à peine entrebâiller leurs portes aux médias locaux, les békés se sont fait piéger par un jeune journaliste blanc de France. Ils lui ont donné à la fois leur bon Dieu et leurs confessions. Mais voilà que, sacrilège, ce dernier n'a diffusé que les confessions. Et, comme toutes confessions, elles sont vérolées des péchés les plus inavouables.

Et maintenant, quelle pénitence auront-ils à supporter des téléspectateurs du monde ?

La révolution de leurs « sujets » ? La charge de plus en plus lourde d'une colonisation à l'agonie... ?

Gardons-nous avant ou après ce documentaire de vouloir écrire l'histoire.



Propos de Patrick Chamoiseau recueillis dans France-Antilles Martinique

http://miltondassier.over-blog.com/article-27754571.html


ICI :

zingh2006 a écrit:
SCOOP : ALAIN HUYGUES DESPOINTES N'EST PLUS EN MARTINIQUE
Lundi, 09 Février 2009 18:26







Officiellement, il a dû quitter l'île avec son épouse, pour se faire soigner dans l'hexagone. A suivre.


http://www.bondamanjak.com/martinique/28-a-la-une/6455-scoop-alain-huygues-despointes-nest-plus-en-martinique.html


ET ENCORE ICI :

zingh2006 a écrit:
LES BEKES DE MARTINIQUE ET "LA PRESERVATION DE LA RACE"
Samedi, 07 Février 2009 09:55


D'aucuns, un jour, voulurent "voir ce que les békés avaient dans le ventre". Nul ne sait d'ailleurs ce qu'ils y découvrirent ni ce qu'ils rapportèrent de cette étrange expédition… Ce que les martiniquais perçoivent, par contre, désormais, c'est ce que les békés ont dans la tête… Parce qu'ils l'avouent eux-mêmes, montrant ainsi qu'une petite ballade à la mairie de la capitale, de la Martinique, le 22 mai, ne constitue pas un indicateur fiable de changement de mentalité.

Cette prise de conscience s'avère d'autant plus salutaire que, durant ces dernières années, des esprits naïfs avaient imaginé que l'oubli et l'indifférence pouvaient suffire à conjurer les pesanteurs de l'histoire et servir de ferments à un monde débarrassé des pestilences des Gobineau aux petits pieds.

Et voilà que, brusquement, Alain Huyghues-Despointes nous ramène aux splendeurs de la "société post-raciale" et à l'hilarant "Tous créoles" : "Dans les familles métissées, déclare-t-il sur Canal +, les enfants sont de couleurs différentes, il n'y a pas d'harmonie. Moi, je ne trouve pas ça bien. Nous, on a voulu préserver la race".


"Préserver la race", le crédo est lâché… Le même qui hante tous les bas-fonds de l'histoire : l'esclavage, la colonisation, la ségrégation, l'apartheid, le nazisme…

Les révisionnistes de la colonisation avaient voulu faire voter une loi reconnaissant le "rôle positif" de celle-ci. Alain Huyghues-Despointes, lui, prend les choses à la racine, remonte le cours du temps jusqu'aux origines de la domination, enfonçant encore plus profondément sa conscience dans la fange révisionniste : "Les historiens ne parlent que des aspects négatifs de l'esclavage et c'est regrettable". Car, voyez-vous, il y eut des aspects positifs à ce crime immonde qu'aucune réparation ne pourra jamais réparer !

Un tel affront, après des milliers d'autres, pourra t-il jamais être lavé par des "excuses" ou des justifications malhonnêtes ? Nous ne le pensons pas. En tous cas, au-delà du caractère absolument insupportable des déclarations incriminées, il convient de renvoyer son auteur à sa propre médiocrité, de s'extraire de la réaction spontanée et de tenter de dégager les enseignements utiles de ce qui n'est ni une banale anecdote ni un fait isolé.

La vérité est qu'Alain Huyghues-Despointes ne fume pas du shit ; il n'est pas non plus victime du "mode opératoire" et du manque de "déontologie" de canal +. Alain Huyghues-Despointes n'exprime, simplement et placidement, que ce qu'il pense intimement et ce que pensent nombre de ses congénères, depuis toujours. Quelques décennies plus tôt, en 1960, sur l'ORTF, un certain HAYOT, béké de son état, ne s'était pas non plus gêné : "Les békés ? C'est bien ce qu'il y a de mieux. Ce sont les colons blancs de race pure qui se reproduisent dans les colonies".

Constance donc d'une vision… Enracinement dans l'histoire de notre pays de l'idéologie raciste, instituée par le colonisateur, relayée et assumée, jusqu'à la caricature, par la caste békée. Dans son ouvrage "Les puissances d'argent en Martinique", Guy CABORT-MASSON analyse cette ex-croissance du capitalisme français en Martinique : "En effet, la caste békée est du style mafia, secrète, renfermée avec une forte coloration raciste, anti tout ce qui n'est pas blanc".

Et CABORT, comme nous l'appelions, cite de larges extraits d'une enquête psycho-sociale qu'une sociologue canadienne blanche, Edith KOVATS-BEAUDOUX, avait réalisée en 1969 sur les békés, sous le
titre : "Une minorité dominante : les blancs créoles de la Martinique" (Faculté des Lettres et Sciences Humaines de Paris). Un voyage saisissant d'actualité dans la mentalité de ce groupe social.

Ainsi, Madame KOVATS-BEAUDOUX écrit :

"Pour le créole (les békés – n.d.r.)… il vaut donc mieux que dans une entreprise les cadres soient blancs, car ils devront sans cesse pousser les ouvriers au travail et surveiller leur activité. Les noirs n'ont pas le sens de l'organisation en vue d'un rendement supérieur".

Et de poursuivre :

"Bien qu'ils admettent que les mulâtres soient plus instruits qu'eux […] la plupart des créoles (c'est-à-dire les békés - n.d.r.) ne parviennent pas à faire abstraction du passé, d'un côté "nègre" des mulâtres. "Au fond, même chez les plus cultivés, chez les plus bourgeois, il reste un côté sauvage qui se voit dans leurs yeux, dans leur regard. […]". Les autres, ici, ce sont les martiniquais de couleurs qui, même s'ils sont cultivés, même s'ils sont riches, sont considérés comme différents dans leur source, qui ont un "fond sauvage". [...]. Cette différence est bien liée au facteur racial, un Noir évolué restera toujours un noir".


Guy CABORT-MASSON conclut :

"De fait la caste békée s'est maintenue en-dehors, au-dessus des populations importées et métissées de force, poursuivant une illusoire pureté raciale à coups d'endogamies, d'intégration de petits blancs et d'importation "d'Aryens"… Pendant 330 ans. Seule l'Afrique du Sud connaît un tel apartheid".

Certes, un groupe socio-racial n'est, à priori, jamais totalement homogène idéologiquement. Chaque individu jouit, en effet, de la faculté de se forger ses propres conceptions et de tracer son propre parcours de vie.

Mais l'idéologie békée dominante est bien une idéologie raciste. Alain HUYGHUES-DESPOINTES en 2009, les békés étudiés par Edith KOVATS-BEAUDOUX en 1969 et HAYOT en 1960 expriment la même vision. Dénoncer cette mentalité d'apartheid n'équivaut nullement à alimenter les haines. Bien au contraire ! Nous insistons : une communauté responsable ne saurait espérer surmonter ses traumatismes par l'oubli, la banalisation ou la négation de son passé, surtout quand ce passé est si lourdement présent dans son quotidien.

Dans l'atmosphère si pesamment feutrée de la société martiniquaise, on croit souvent tuer les monstres en n'en parlant pas, en faisant semblant, en cultivant avec une rare sophistication le non-dit. Malheureusement, le "ne rien voir, ne rien entendre, ne rien dire" des trois singes de sagesse bouddhiques ne permet pas de faire progresser les consciences.

Le vivre ensemble en respect convoque la mémoire, l'analyse, la lucidité, le débat franc, la confrontation ouverte des parcours et la volonté partagée d'un avenir commun. Alain HUYGHUES-DESPOINTES ne semble pas avoir emprunté cette voie là. Mais, il faudra bien, pour rendre le futur possible, que les békés consentent un jour –le plus tôt- à se suicider en tant que caste…

Francis CAROLE Clément CHARPENTIER-TITY

http://www.bondamanjak.com/martinique/28-a-la-une/6415-les-bekes-de-martinique-et-qla-preservation-de-la-raceq-.html


Melbamoor a écrit:
ainsi personne ne le voit ,


Melbamoor, il n'y a qu'avec toi que ça arrive ; tu prends l'habitude de t'enflammer ; preuve ICI Arrow SANS PRENDRE LE TEMPS DE LIRE CE QU'IL Y A D'ECRIT JUSTE AVANT TES POSTS et tu accuses les autres ensuite DE TE METTRE EN RETRAIT, quand ce n'est pas pour injurier leur mère en créole, alors que c'est toi qui ne PRENDS PAS LE TEMPS DE LIRE AVANT DE PARLER.

Et au fait DE QUEL DROIT TU TE PERMETS DE ME TRAITER DE TERRORISTE Mad Mad Mad Mad ???????!!!!!!!


Melbamoor a écrit:
dis plutot que mon sujet ne te plait pas, arrete d'etre aussi castratrice et violente dans tes réactions, tu n'as meme pas lu l'article,


Shocked Shocked PARDON ?????

C'est VIOLENT et CASTRATEUR ça comme réaction Melbamoor ?


Maryjane à Melbamoor a écrit:
Hello Lady ;

La question est déjà débattue ici :

http://www.grioo.com/forum/viewtopic.php?t=11025

Wink


Question Question Question

Citation:
Bravo pour ton courage, TU ES VRAIMENT TRES COOL!!!Un vrai petit gendarme....

Après vous vous demandez pourquoi plus personne d'intéressant ne vient plus sur ce forum

allez ciao, et peut etre à un de ces quatre;........


Mais libre à toi Melbamoor, très franchement, après un pétage de plomb ridicule pareil, LIBRE A TOI Evil or Very Mad Evil or Very Mad Evil or Very Mad Evil or Very Mad Evil or Very Mad Evil or Very Mad .
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melbamoor
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MessagePosté le: Lun 16 Fév 2009 14:10    Sujet du message: Répondre en citant

Je te laisse à tes divagations......
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Maryjane
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MessagePosté le: Lun 16 Fév 2009 14:19    Sujet du message: Répondre en citant

melbamoor a écrit:
Je te laisse à tes divagations......


Tu fais bien Wink .
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Chabine
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MessagePosté le: Lun 16 Fév 2009 19:09    Sujet du message: Répondre en citant

Bonjour,

Je lance un appel au calme, car je constate que même ceux qui ne vivent pas les événements perdent leurs nerfs, et franchement, les soeurs, ce n'est pas le moment.

Les forces de répression sont entrées dans la danse ce matin en Guadeloupe Sad J'ai entendu de mes oreilles le témoignage d'Alex Lollia, militant du LKP, sur RFO : il a eu la cheville brisée, et a vu un gendarme sauter A PIEDS JOINTS sur une femme à terre Shocked J'en ai encore le souffle coupé.

Vous pouvez essayer de réécouter le JT de 13h sur le site de RFO.

La presse locale est sur le terrain, il n'y a que la presse gauloise pour l'instant :

http://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5hTmeerjzNJnIW1MkhoxDflhe59rA

Le déploiement des forces de répression est, parait-il, très impressionnant sur place. TAUBIRA serait à la tête des manifestants, devant le commissariat de police de P-à-P.

A F-de-F, il y aurait entre 20 000 et 40 000 manifestants. Je n'y suis pas, étant assez désespérée par les attitudes que j'ai vu ce weekend, et par la désorganisation TOTALE du mouvement en Martinique. Je pense à mon péyi, et j'ai envie de pleurer Crying or Very sad Je pense à la révolte de la Guadeloupe, digne, ordonnée, construite par des années de répression et d'impasse, et aujourd'hui, quand j'entends le témoignage de Lollia, j'ai aussi envie de pleurer Crying or Very sad

PERSONNE NE PEUT DIRE OU NOUS ALLONS. CA A COMMENCE A DEGENERER, CA PEUT CONTINUER Crying or Very sad Crying or Very sad Crying or Very sad

Merci pour votre soutien

Je ne sais pas où nous allons, mais nous y allons. Arrow
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Chabine
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MessagePosté le: Lun 16 Fév 2009 19:13    Sujet du message: Répondre en citant

http://www.bondamanjak.com/guadeloupe/27-a-la-une/6582-declaration-de-victorin-lurel.html#JOSC_TOP

Déclaration de Victorin LUREL sur les événements en Guadeloupe
Lundi, 16 Février 2009 13:52

Au moment où je parle, les incidents et les dérapages se multiplient en plusieurs points du territoire guadeloupéen.
En ma qualité de président de Région, j’appelle solennellement l’ensemble de la population à garder son calme et son sang froid. J’appelle également toutes celles et ceux qui s’expriment à savoir raison garder.
La montée aux extrêmes à laquelle nous sommes en train d’assister porte en elle les germes d’une défaite qui serait notre échec à tous.
Je condamne par avance toutes les violences et tous les dérapages, d’où qu’ils viennent. La mobilisation pour obtenir la satisfaction des légitimes revendications peut se poursuivre sans en arriver à des violences dont la Guadeloupe toute entière souffrirait.
J’appelle le représentant de l’Etat à ce qu’il conserve l’attitude responsable dont il a fait preuve depuis le début du conflit dans sa mission de maintien de l’ordre, puisqu’en 28 jours de mobilisation, il n’y a eu absolument aucun incident.
J’appelle aussi les responsables du LKP, mais aussi les milliers de Guadeloupéens qui se reconnaissent dans ce mouvement à faire preuve de modération en poursuivant leurs manifestations sans entraver les libertés individuelles et le droit d’aller et de venir sur le territoire.
Le reniement du gouvernement et de l’Etat qui a entraîné la Guadeloupe dans cette situation d’impasse a généré une colère et une exaspération auxquelles le gouvernement doit répondre dans les plus brefs délais. Et en aucun cas par une attitude de répression.
La matraque ne remplacera jamais la table des négociations. Je regrette que les mains tendues des deux collectivités n’aient pas été saisies par le collectif et par le patronat. C’est pourtant tous ensemble, et seulement tous ensemble, que nous pourrons trouver une issue à une paralysie qui chaque jour porte un peu plus atteinte à notre avenir.
Il y a aujourd’hui urgence. Ma place est encore à la table des négociations. Je n’hésiterai cependant pas à descendre dans la rue, en dernière extrémité, si le gouvernement persiste encore plus longtemps dans sa surdité et son mépris à l’égard de la Guadeloupe.
Victorin LUREL Député – Président de la Région Guadeloupe
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Maryjane
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MessagePosté le: Lun 16 Fév 2009 20:56    Sujet du message: Répondre en citant

Chabine a écrit:
Bonjour,

Je lance un appel au calme, car je constate que même ceux qui ne vivent pas les événements perdent leurs nerfs, et franchement, les soeurs, ce n'est pas le moment.


Pa dig Lady ; je suis largement au-dessus de ce genre de connerie et suis surtout déjà passée à autre chose. Y'a bien plus intelligent à débattre mais aussi plus préoccupant à 8000 km d'ici donc on poursuit.

A moins qu'on l'ait déjà posté ici je suis tombée sur le site officiel du LKP.

http://www.lkp-gwa.org/

Quelques news par le Nouvel Obs :

http://tempsreel.nouvelobs.com/depeches/economie/20090216.FAP5104/le_conflit_se_durcit_en_guadeloupe.html

Citation:
Le conflit se durcit en Guadeloupe
AP | 16.02.2009 | 19:51

Nicolas Sarkozy a décidé lundi d'intervenir directement sur la situation en Guadeloupe, où les forces de l'ordre ont procédé pour la première fois en un mois de conflit à plusieurs dizaines d'interpellations pour lever un barrage routier, suscitant la colère sur l'île antillaise.

Le président de la République, qui s'était jusque-là tenu en retrait sur le dossier, a fait savoir par un communiqué qu'il recevrait jeudi les présidents des collectivités locales et les parlementaires des départements d'outre-mer pour "faire un point sur la situation de ces territoires dans le contexte de la crise économique".

Cette annonce intervient quelques heures après une intervention des forces de l'ordre de Guadeloupe en huit endroits pour lever des barrages routiers tenus par plusieurs centaines de personnes au total, selon le préfet Nicolas Desforges.

Sur l'un d'eux, au Gosier, des manifestants étaient cagoulés et des jets de pierre ont visé les gendarmes, qui ont procédé à une cinquantaine d'interpellations. Selon lui, douze personnes ont été placées en garde à vue, les autres étant relâchées après un contrôle d'identité.

"C'est la première fois qu'on a ce contact un peu rugueux", a observé le préfet, interrogé par téléphone. "L'Etat français, dès qu'il n'a pas de réponse, c'est la répression", a accusé de son côté Elie Domota, le leader du collectif Liyannaj kont pwofitasyon (LKP, Ensemble contre l'exploitation).

Il a lui fait état de "plus de 80 arrestations" et affirmé que certains manifestants ont reçu des coups. Selon la préfecture, seul le syndicaliste Alex Lollia s'est plaint de douleurs. Conduit à l'hôpital pour un examen, il en est dans un premier temps ressorti, mais a été admis à nouveau quelques heures plus tard à la demande de son cardiologue.

Depuis la métropole, François Fillon a justifié cette intervention en expliquant qu'on "ne doit pas faire de barrage sur les routes, on ne doit pas bloquer les stations-service". "Ca ne fait pas partie des moyens légaux d'expression", a sermonné le Premier ministre, promettant que l'Etat continuerait à assurer la "liberté de circulation" sur l'île.

L'accrochage intervient après plusieurs mises en garde de part et d'autre, sur fond de blocage des négociations sur le plan social. "Nous ferons respecter l'Etat de droit si besoin est. Avec fermeté mais sans brutalité", prévenait ainsi le ministre de l'Outre-mer Yves Jégo. Jeudi dernier, Elie Domota avait averti que "si quelqu'un blesse un membre du LKP ou un manifestant guadeloupéen, il y aura des morts".

Le président socialiste du conseil régional Victorin Lurel a appelé lundi la population au calme et à demandé à l'Etat d'éviter "une attitude de répression". "La matraque ne remplacera jamais la table des négociations", plaide-t-il dans un communiqué, jugeant que "la mobilisation pour obtenir la satisfaction des légitimes revendications peut se poursuivre sans en arriver à des violences dont la Guadeloupe toute entière souffrirait".

Dans le même mouvement, il continue de dénoncer "le reniement du gouvernement", qu'il invite à "répondre dans les plus brefs délais" aux attentes des manifestants. Ceux-ci demandent une hausse des plus bas salaires, que le gouvernement se refuse à financer après avoir laissé entendre qu'il consentirait des exonérations de cotisations sociales.

Le gouvernement renvoie désormais la balle dans le camp du patronat, mais le président du Medef de Guadeloupe Willy Angèle demande "qu'on arrête de se défausser sur nous". Il a affirmé à l'Associated Press que les entreprises "sont allées au maximum de ce que peut supporter notre économie". Le conflit a déjà coûté quelque 800 emplois sur l'île et 8.000 à 12.000 pourraient disparaître au total, calcule-t-il.

Le Nouveau parti anticapitaliste, qui avait appelé à prendre exemple sur le mouvement de grève générale déclenché le 20 janvier, a condamné "énergiquement l'escalade de la violence". La CGT et la FSU ont elles aussi dénoncé la "répression". A Paris, une manifestation de soutien était organisée en fin d'après-midi.

Le mouvement s'est aussi poursuivi en Martinique, qui en est à son douzième jour de grève générale. Environ 3.000 manifestants ont défilé lundi matin dans les rues de Fort-de-France, alors que les négociations devaient reprendre en préfecture entre les syndicats du "collectif du 5-Février" et les représentants de la grande distribution.

AP

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Dernière édition par Maryjane le Lun 16 Fév 2009 21:04; édité 2 fois
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MessagePosté le: Lun 16 Fév 2009 21:00    Sujet du message: Répondre en citant

http://www.leparisien.fr/politique/echauffourees-en-guadeloupe-les-militants-arretes-liberes-16-02-2009-413229.php

Echauffourées en Guadeloupe : les militants arrêtés libérés

16.02.2009, 12h09 | Mise à jour : 19h55

Au 27e jour de grève générale en Guadeloupe, l'île a connu une brusque poussée de tension lundi, les forces de l'ordre intervenant pour démanteler des barrages du «Collectif contre l'exploitation» (LKP), dont une cinquantaine d'activistes ont été interpellés, selon les autorités.
Les militants ont coupé au petit matin routes et ponts en neuf points de l'île, selon la préfecture, dressant des barrages de palettes, branchages et cocotiers coupés sur des axes stratégiques.


Les forces de l'ordre ont immédiatement été envoyées sur place, lançant un jeu du chat et de la souris qui s'est prolongé une bonne partie de la journée, les manifestants remontant un peu plus loin les obstacles démontés.

La cinquantaine de Guadeloupéens interpellés ont finalement été libérés en milieu de journée (19 heures à Paris). Dix d'entre eux seront convoqués devant la justice en juin pour «entrave à la circulation», violences lors de manifestations publiques «avec armes» et «refus de se prêter aux photos d'identité judiciaire et relevés d'empreintes», d'après une source judiciaire. Un peu plus tôt, François Fillon avait dénoncé l'opération des grévistes : «On ne doit pas faire de barrages sur les routes, on ne doit pas bloquer les stations-services, ça ne fait pas partie des moyens légaux d'expression», avait réagi le Premier ministre, en marge d'une visite dans le Pas-de-Calais.

Ces manifestants ont été interpellés lors d'échauffourées autour de neuf barrages dressés sur différents axes routiers stratégiques de Guadeloupe. Parmi eux, se trouvait Charlie Lando, membre du LKP, le «collectif contre l'exploitation» qui mène la grève depuis le 20 janvier, et proche de son leader, Elie Domota.

Les syndicalistes dénoncent des violences policières

Dès le début de l'intervention, des responsables syndicaux ont dénoncé des «actions violentes» de la police vis-à-vis des interpellés. Alex Lollia, un des responsables du collectif LKP, s'est ainsi vu délivrer 5 jours d'interruption temporaire de travail (ITT). Selon le directeur du CHU de Point-à-Pitre, il souffre de «contusions». Il a précisé qu'une autre personne avait été prise en charge pour des «contusions légères».

A sa sortie de l'hôpital, Lillia s'est présenté devant la presse, minerve autour du cou et certificat d'ITT à la main. « Les CRS sont arrivés en masse, ils ont commencé à nous frapper et à lancer des gaz lacrymogènes, explique-t-il. C'était excessivement violent». Il est retourné un peu plus tard à l'hôpital et a été placé en observation, selon la direction de l'établissement.

Le préfet Nicolas Desforges estime pour sa part qu'il fallait «ramener à sa juste proportion» les blessures subies par le syndicaliste. Selon lui, il se plaint «d'une plaie au coude et de fourmillement dans les jambes».

L'appel au calme du président du conseil régional

Victorin Lurel, président (PS) du conseil régional de Guadeloupe, a appelé «solennellement l'ensemble de la population à garder son calme et son sang froid», dénonçant une «montée aux extrêmes» après les échauffourées entre forces de l'ordre et grévistes. «Je condamne par avance toutes les violences et tous les dérapages, d'où qu'ils viennent. La mobilisation pour obtenir la satisfaction des légitimes revendications peut se poursuivre sans en arriver à des violences dont la Guadeloupe toute entière souffrirait», ajoute-t-il.

Demandant au préfet de conserver «l'attitude responsable dont il a fait preuve depuis le début du conflit dans sa mission de maintien de l'ordre, puisqu'en 28 jours de mobilisation, il n'y a eu absolument aucun incident», Victorin Lurel appelle «aussi les responsables du LKP (Collectif contre l'exploitation), mais aussi les milliers de Guadeloupéens qui se reconnaissent dans ce mouvement, à faire preuve de modération en poursuivant leurs manifestations sans entraver les libertés individuelles et le droit d'aller et de venir sur le territoire».

Manifestation en Martinique

Même blocage à la Martinique, où le «collectif du 5 février», qui mène depuis 10 jours la grève, a claqué samedi la porte de négociations avec la grande distribution sur des baisses de prix et attend d'elle un accord écrit pour reprendre les discussions. Le collectif a appelé à une «grande mobilisation» ce lundi. Dans un entretien accordé au Parisien - Aujourd'hui en France de lundi, Yves Jégo, secrétaire d'Etat à l'Outre-mer se dit pourtant «confiant» sur l'issue de la crise en Martinique. En revanche, pour la Guadeloupe, «c'est plus compliqué», estime Jégo qui demande au patronat de «formuler une proposition complète très rapidement».
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MessagePosté le: Lun 16 Fév 2009 21:25    Sujet du message: Répondre en citant

La chanteuse de zouk Jocelyne Labylle née à Saint-Claude en Gadeloupe,rend hommage au mouvement de grève, organisé par le collectif LKP avec ce morceau intitulé "Grèv an Péyi la" .


http://www.thotep.com/article.php3?id_article=672
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MessagePosté le: Lun 16 Fév 2009 22:14    Sujet du message: Répondre en citant

Je reviens de la manif de Fort-de-France, il y a un hélico qui tourne sur le haut de la ville depuis un quart d'heure. J'ai suivi la manif du grand carbet à la préfecture. Les gens sont très déterminés. Pas de présence policière visible.Par moment la foule est très compacte. Les slogans sont plus radicaux et avec le tambour BELE la communion entre les manifestants donnent la chaire de poule. Les visages sont sérieux. Il ya toutes les couches sociales des gens de tout âge enfant sur patins à roulette femmes et hommes âgés avec bâton à la main bourgeoises avec leur forçats au cou personne sur chaises roulantes même une colonne d'aveugles homme et femme se tenant par la main...... Il se passe quelque chose à la Martinique.
Le pouvoir ne fait plus peur.
En Gwada ils en sont à vouloir fermé Canal I0. Mais on peut capter radyotanbou sur le net.
On est encore plus fort quand on parait faible devant les forts. Saint Paul lettre aux habitants de Corynthe.
Tchenbe la pa moli se moli a ki rèd.
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MessagePosté le: Lun 16 Fév 2009 23:36    Sujet du message: Répondre en citant

Les hélicos ont tourné toute la journée, et j'ai vu passer une demi-douzaine de camions militaires pleins de petits cochons roses et bleus il y a une heure... Confused

Cela dit, le ton semble changer : libération des manifestants arrêtés ce matin, et J'y go s'apprête à lacher du lest (au profit des entreprises, bien sûr...)
http://bellaciao.org/fr/spip.php?article80503

Citation:
Guadeloupe : Jégo promet des baisses de charges pour les entreprises
lundi 16 février 2009 (22h53)
LEMONDE.FR avec AFP | 16.02.09 | 17h38 • Mis à jour le 16.02.09 | 22h41


Sinon, retour sur les violences policières de ce matin :
http://bellaciao.org/fr/spip.php?article80499

Citation:
Charges gendarmesques et arrestations en Gwada
lundi 16 février 2009 (22h12)

Je suis métropolitain, réside et travaille en Guadeloupe et suis en mesure de vous donner ces quelques infos sur les faits de ce jour. Ce matin, les gendarmes convoyés de métropole par avions complets depuis quelques jours(l’Etat n’a cependant plus d’argent !) sont intervenus avec sauvagerie dans la commune de Gosier au motif que la "libre" circulation était entravée par la présence de "barrages"(des pierres, troncs d’arbres) sur la chaussée. Des membres du collectif LKP présents, totalement calmes, mais aussi de simples citoyens spectateurs(dont des femmes) ont été brutalisés et 40 d’entre eux interpellés, frappés, menottés et transportés, dans les conditions que l’on imagine, dans les locaux de la police à Pointe à Pitre et aux Abymes.

Au cours de ces assauts, un syndicaliste notamment a été traqué, poursuivi, violemment frappé à coup de matraque avant d’être arrêté puis transporté, d’abord à l’hoptal (5 jours d’ITT) puis au commissariat. Interrogé par un journaliste local à sa sortie,il a déclaré qu’il avait été témoin de scènes de violences commis par les militaires à l’égard de femmes antillaises frappées à coups de poing, de pieds et de matraque. Vers 15H, alors que l’on ignore s’ils étaient en garde à vue ou pas, la totalité des 40 interpelés ont été libérés, 8 d’entre étant cités à comparaître en juin au motif"d’entrave à la liberté de circulation en réunion", observation faite que pendant la durée de leur rétention une foule énorme s’est constituée aux abords des locaux de la police en scandant des demandes de liberté.

Voici de quelle façon on traite, dans ce qui reste de la République, des protestataires qui réclament simplement dans le calme et la dignité, l’application de mesures que tout le monde s’accorde à dire qu’elles sont parfaitement justifiées et pour lesquelles(augmentation des bas salaires de 200 euros notamment) l’Etat s’était engagé puis a retiré nuitemment son engagement.

A cet égard, je crois qu’il convient de préciser que le représentant départemental du MEDEF, un certain Willy Angel, que nous avons vu assis à côté du ministre, du préfet, aux tables de discussion avant qu’elles ne soient interrompues, est totalement inconnu dans le petit monde des vraies affaires locales.Il s’agit d’un homme de paille, permettant au MEDEF local de ne pas faire apparaître au public un véritable patron. Les antillais le connaissent cependant car tout se sait dans une petite île : il a été "entrepreneur" mais a coulé les deux très petites entreprises qu’il avait montées !

Je peux comprendre que Paris est loin de Pointe à Pitre mais je suis amer de constater le peu de solidarité réelle et effective( fermeté des propos, invitation à des rassemblements de soutien, etc) des centrales syndicales et partis politique de gauche métroplitains.

De : NO PASARAN
lundi 16 février 2009


Quelqu'un a des échos de la manif de solidarité d'aujourd'hui, à Paris ?
http://www.liberation.fr/societe/0101319855-l-extreme-gauche-defile-pour-la-guadeloupe-qui-nous-montre-la-voie
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"Le colonialisme et ses dérivés ne constituent pas à vrai dire les ennemis actuels de l'Afrique. À brève échéance ce continent sera libéré. Pour ma part plus je pénètre les cultures et les cercles politiques plus la certitude s'impose à moi que LE PLUS GRAND DANGER QUI MENACE L'AFRIQUE EST L'ABSENCE D'IDÉOLOGIE."
Cette Afrique à venir, Journal de bord de mission en Afrique occidentale, été 1960, Frantz Fanon, Pour la Révolution Africaine
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samba
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MessagePosté le: Mar 17 Fév 2009 03:36    Sujet du message: Répondre en citant

Les choses vont très vites. Là KMT retransmet TOM. Chabine traduira.Il faut que le collectif trouve des alliés autres que Français. Ces hommes d'affaire suprématistes dont le dieu est argent, sont représentant de multinationales style coca-cola.On pourrait faire des pétitions pour signaler le fait négrophobe à ces compagnies basée à Atlanta ou Chicago. Bref nous avons des alliés naturels style NAACP qui sont de plus en plus puissant d'ailleurs. ILs veulent jouer le pourrissement mais ils oublient un petit truc ceci pour les RG qui s'alimentent sur Griot. Les DFA sont dans les Amériques et le système de défense de l'hémisphère à travers la OEA se donne le droit d'intervention comme disait Bernard Kouchner après 45 jours de cahot. A bon entendeur....
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MessagePosté le: Mar 17 Fév 2009 04:00    Sujet du message: Répondre en citant

Le blog officiel du Collectif du 5 février, en Martinique :

http://collectif5fevrier.blogspot.com/

Citation:
Après 11 jours de grève la mobilisation en Martinique s'amplifie et s'organise. contrairement à ce que d'aucun voudrait faire croire au peuple martiniquais. Aujourd'hui, La solidarité est de mise à tous les niveaux, le Blog Otonom Mawon est l'expression de ces formes de résistance. tous unis derrière le collectif du 5 février 2009


Y'a une TV aussi.

Citation:
lundi 16 février 2009
Communiqué de presse du 16/02/2009, à 07H00
INFORMATION IMPORTANTE


Nous le collectif, nous condamnons très fermement l’attitude irresponsable de certains
médias qui attisent un sentiment de peur et de panique dans la population martiniquaise.
Le ressassement systématique des termes « hystérie », « chaos », « famine », « pénurie »
et autres termes négatifs n’est pas pour maintenir un climat de sérénité dans la
population. Sérénité dont nous avons plus que jamais besoin en ce moment historique
pour la martinique.


Nous le collectif mettons d’ailleurs tout en œuvre pour que cette
mobilisation se déroule dans un esprit pacifique, responsable et civique. Aussi appelons-
nous au sens de la responsabilité de tous, medias y compris, pour éviter tout
débordement.

Nous rappelons que nos revendications contre la vie chère sont légitimes et que cette lutte
se mène au bénéfice de la population martiniquaise.

Publié par Blog Otonom Mawon du Collectif du 5 Février


Le blog du Collectif Continuité Liyannaj Kont Pwofitasyon

http://continuitelkp.new.fr/

Citation:
Continuité Liyannaj Kont Pwofitasyon


Appel aux citoyens

Nous, Continuité Liyannaj Kont Pwofitasyon, constitué dans l’Hexagone pour soutenir les mouvements initiés en Guadeloupe contre la vie chère et pour la suppression des inégalités entre l’Hexagone et les pays d’Outre-Mer, puis déclenchés en Martinique par le collectif du 5 février 2009, appelons tous les citoyens, artistes, associations, syndicats et partis politiques conscients et épris de justice à se mobiliser pour faire aboutir les négociations.

Appelons l’ensemble des citoyens à la vigilance pour le respect des droits humains en Outre-Mer comme dans l’Hexagone.

Appelons à manifester massivement

le samedi 21 février 2009

RDV A 14 heures

De la place de la République à la Place de la Nation



AMITIE MARIE-GALANTAISE, CGT-CASVP, KAPESTERIENS, UNP, DEFISEJUDOM, TNT, ARMADA, CHOUKAJ, ATOME, SUD-TMT, SUD-CT VILLE DE PARIS, COLLECTIF SOLIDARITE, P.O.I, ASSOCIATION AGORA KARAYIB, THEATRE DE L'AIR NOUVEAU, COLLECTIF D’ARTISTES, DLOKOKO, CIFORDOM, GENERATION CONSCIENTE, ILE ET SOLIDARITE, GRAN BALAN, LA CIE BOUKOUSSOU, LA CIE L'AUTRE SOUFFLE, LA CIE MAN LALA, BALKOUTA, ERITAJ, LA CIE AWA, ACTION ET PARTICIPATION, CONFEDERATION SYNDICALE DES FAMILLES, COLLECTIF DOM-TOM-US-CGT VILLE DE PARIS ET DE NOMBREUSES PERSONNALITES A TITRE INDIVIDUEL…


ATTENTION!!! Restons unis : Aucun distinctif reflétant quelque organisme que ce soit n'est souhaité!!
Tous les messages de la marche doivent refléter la philosophie de notre démarche.

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MessagePosté le: Mar 17 Fév 2009 04:17    Sujet du message: Répondre en citant

samba a écrit:
Les choses vont très vites. Là KMT retransmet TOM. Chabine traduira.

Tala té bèl, je ne suis pas devant ma TV, boug' mwen ! Twisted Evil

samba a écrit:
Il faut que le collectif trouve des alliés autres que Français.

C'est QUI, les alliés français du Collectif ? Confused

samba a écrit:
Ces hommes d'affaire suprématistes dont le dieu est argent, sont représentant de multinationales style coca-cola.On pourrait faire des pétitions pour signaler le fait négrophobe à ces compagnies basée à Atlanta ou Chicago. Bref nous avons des alliés naturels style NAACP qui sont de plus en plus puissant d'ailleurs.

Il y a déjà plein de messages de soutien internationaux sur le site officiel du LKP : http://www.lkp-gwa.org/ (suspendu pour l'instant, comme par hasard ! Evil or Very Mad )

samba a écrit:
ILs veulent jouer le pourrissement mais ils oublient un petit truc ceci pour les RG qui s'alimentent sur Griot.

Les RG sont dans les manifs, dans les syndicats, au sein des journalistes, je les vois quand je sors, et surtout surtout surtout aux écoutes téléphoniques tous azimuts en ce moment (vous faites vraiment ch... d'ailleurs, bande de nazes ! Evil or Very Mad ). Grioo c'est secondaire par rapport au boulot de terrain, crois-moi ! Même si ça complète le repérage déjà effectué dans la vraie vie ! C'est un des prix à payer Confused

samba a écrit:
Les DFA sont dans les Amériques et le système de défense de l'hémisphère à travers la OEA se donne le droit d'intervention comme disait Bernard Kouchner après 45 jours de cahot. A bon entendeur....

On sait tout ça. La question est : que faisons-nous, maintenant ? Confused

EN tous cas, merci à la chaîne de TV KMT (Kanal Martinique TV), car l'info est de plus en plus verrouillée sur place Mad

- RFO, qui avait fait preuve d'une résistance remarquable dans les premiers jours de grève, a été reprise en main fermement depuis une semaine, plus d'antenne ouverte ni d'émissions spéciales, des JT au compte-goutte, et plus de JT depuis aujourd'hui (forcément, si c'est pour montrer ce qui se passe en Gwada... Evil or Very Mad ). Le personnel gréviste de RFO est dans la rue, très virulent.

- ATV (Antilles TV) fait genre "Papy fait de la résistance", en organisant des débats complaisants sur les thèmes qui font mal (5 jours pour comprendre la crise : zoom sur la Grande Distribution, les Transports, les Banques, etc...). Je ne suis pas trop dupe

- RCI (Radio Caraïbe International) : après avoir essuyé des menaces de la part d'annonceurs mécontents de la couverture de la crise en Gwada (ils ont même demandé la tête du rédacteur en chef Mad ), le mot d'ordre ici est : tout va bien, vivement le Carnaval (I wè papa'y, i wè grenn' papay'... comme si les esprits n'étaient déjà pas suffisement excités Evil or Very Mad )

- Les radios associatives sont aux abonnés absents : service minimum sur APAL (Radio Asé Pléré Annou Lité), Bèlè an tout' sauss', c'est bien gentil, mais nous c'est l'info qu'on veut Mad

Il n'y a que KMT pour faire de la résistance, véritablement. Sérieux, si tu veux vraiment de l'info, faut te déplacer carrément à la Maison des Syndicats ! Evil or Very Mad

Enfin bref, Internet est toujours là (en espérant qu'il n'y aura pas de coupures d'EDF à partir de demain Confused), voici un autre site d'infos :

http://www.assemblee-martinique.com/joomla/news-225/greve_antilles__la_grande_distribution_ne_baisse_pas_ses_prix.html

Citation:
Grève aux Antilles : la grande distribution ne baisse pas ses prix
16-02-2009
Le secteur de la grande distribution de Martinique ne veut toujours pas baisser les prix, au sens du collectif du 5 Février, dans le conflit social qui a tourné à la grève générale aux Antilles depuis le 20 Janvier.

D'après un des porte-paroles de la grande distribution Steeve Lancry (groupe Lancry) interrogé sur la télé ATV , la baisse demandée par le collectif du 5 Février (baisse sur 100 familles de produits) en Martinique n'est pas réalisable car elle représenterait un manque à gagner sur plus de 8.000 références (articles). Pour essayer de rattraper les négociations, la grande distribution propose une baisse sur 54 familles de produits comprenant entre 0 (sic) et 3 articles ou une liste de 100 produits (articles). La baisse consentie sur ces articles serait de 14 % sur leur marge, plus 4 % de baisse de taxe d'octroi de mer (Conseil Régional) et 2% de baisse de transport maritime soit en tout 20 %.

Le collectif des syndicats martiniquais avait suspendu les négociations ce week end et avait donné comme condition à la reprise des négociations la signature de l'accord de la semaine dernière (20% sur 100 produits). Un malentendu opposant le collectif (parlant de famille de produits, exemple tous les riz) et la grande distribution (parlant d'article, exemple : Uncle Ben's) perdure depuis près d'une semaine sans qu'aucune liste ne soit déterminée, même après la constitution d'un groupe de travail et les gesticulations des élus et du préfet.

Depuis le début de la crise en Guadeloupe (20 Janvier), des pré-accords bidons ne cessent de se succéder entre les partenaires sociaux aux Antilles (Guadeloupe, Martinique) sans qu'aucune solution ne soit trouvée. En Guadeloupe, le gouvernement en la personne d'Yves Jégo, secrétaire d'état à l'outremer avait laissé entendre que l'Etat interviendrait dans la hausse de 45.000 bas salaires mais le pré-accord a été réfuté par le premier ministre.

En attendant, la grève générale continue avec ses diverses conséquences (des mamblos* ont interpellé lundi des manifestants du LKP en Guadeloupe qui avaient formé des barrages malgré l'avertissement du gouvernement français). Il n'y a eu heureusement aucune victime sérieusement blessée ni tuée.


*mamblos : vocable guadeloupéen qui désigne des forces armées étrangères (gauloises, quoi...)
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MessagePosté le: Mar 17 Fév 2009 04:32    Sujet du message: Répondre en citant

Mayombe82 a écrit:
Bonjour tout le monde,

Comme chaque Grioonaute (je suppose), je suis cette actualité avec beaucoup d’acuité, sans comprendre pas mal de choses.
Avant de m’étaler ici, de sortir ma bile etc., j’aimerais savoir que font les conseillers régionaux, les maires etc. pour inverser la tendance ? sont-ils trop limités dans leurs mandats pour peser sur les choix des grands groupes économiques etc ?
C’est la plus grande question que je me pose.
En Afrique noire dite « francophone », les données du problème sont claires : nos « élus » et les colons sont complices de la situation.
Merci de m’édifier sur la chose, @+, M82.


Tu as mis le doigt dans le mille, et après la déconfiture des élus guadeloupéens dans la crise, les nôtres se sont discrédités en appelant pratiquement à suspendre la grève ce weekend Evil or Very Mad

Cela dit, il y a des exceptions :
http://www.assemblee-martinique.com/joomla/news-225/crise_aux_antilles_garcin_malsa_sauve_honneur_des_elus.html
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MessagePosté le: Mar 17 Fév 2009 04:38    Sujet du message: Répondre en citant

http://www.guadeloupe.franceantilles.fr/actualite/une/alex-lollia-admis-aux-urgences-16-02-2009-24258.php

Alex Lollia admis aux urgences
André-Jean VIDAL franceantilles.fr 16.02.2009

Alex Lollia au CHU : « Ils m’ont donné des coups de matraque, je me suis débattu, ils m’ont attrapé par la tête, ils m’ont projeté par terre. »
« Ils m’ont couru après, ils m’ont bousculé, tabassé, dit « Toi on t’a vu à la télé hier soir. On va te casser ». Alex Lollia a été l’une des victimes de la matinée. Le secrétaire général de la CTU a été admis aux urgences du CHU.

A l’entrée du CHU, le passage est filtré. Sous une toile de tente, les militants de l’UGTG et de la CTU. Les grilles sont ouvertes. Quelques voitures grimpent le raidillon qui mène aux urgences. C’est là qu’Alex Lollia a été conduit juste après sa prise en charge, à Belle-Plaine/Le Gosier, lundi matin, vers 9 h 30.
Il tenait un barrage avec quelques autres personnes, quand les forces de l’ordre sont intervenues. Des gardes mobiles (que l’on confond souvent avec les CRS, qui ont quitté le département il y a presque vingt ans). Immédiatement, ceux-ci ont donné l’assaut. Puis poursuivi les barragistes, dont Alex Lollia. Celui-ci a été examiné dès son arrivée au CHU. Il souffre d’une blessure au coude gauche, de multiples contusions dues à des coups. La fille d’Alex est dans la salle d’attente. Elle est anxieuse. Des militants de la CTU et du LKP attendent près des portes des urgences. Il règne là un grand calme. Alex Lollia est allongé là, sur un brancard. Il porte une minerve. « Ils m’ont projeté en me tenant par le cou… », nous dira-t-il plus tard. Plusieurs membres de sa famille l’entourent. Est-il interpellé ou en voie d’interpellation ? On ne sait pas. Sa fille ne sait pas, les siens ne savent pas.

« Ils m’ont dit : « On va te casser ! »

Alex Lollia, sur son brancard, raconte : « Les CRS ont débarqué à l’aube en nombre. Nous avons toujours reculé chaque fois qu’ils avançaient. Nous avons quitté la nationale, pour prendre les petites voies. Là, ils ont lancé du gaz lacrymogène. Nous avons pris les petits chemins qui passent entre les maisons et ils ont commencé à tabasser. Nous nous sommes séparés en quatre groupes. Nous sommes passés par la mangrove, nous sommes rentrés chez les habitants. Ils sont rentrés nous récupérer. Quand je descendais une côte, ils nous couraient après, ils ont foncé sur nous. Il y avait beaucoup de femmes. Quand je me suis retourné, j’ai vu qu’ils sautaient à deux pieds sur une femme. Je suis allé porter secours à cette femme. Les CRS sont arrivés : ils m’ont dit Sale chien ! Sale nègre ! On t’a vu hier soir à la télé, on va te casser ! Ils m’ont donné des coups de matraque, je me suis débattu, ils m’ont attrapé par la tête, ils m’ont projeté par terre. Ils se sont mis sur moi, ils m’ont tabassé. Les voisins sont venus avec des bâtons et les ont chassés. Ils sont partis. Les pompiers m’ont soigné sur place puis ils m’ont évacué au CHU. » Alex Lollia, grand cardiaque, a été examiné par un cardiologue. S’il est couvert de contusions, il garde le moral et reste en observation. Hier, quand nous l’avons quitté, sa pensée était claire. Le militant syndical ne perd pas le moral.


A écouter : itw radio d'Alex Lollia
http://www.bondamanjak.com/guadeloupe/63-petites-annonces/6600-manifestations-en-guadeloupe-le-temoignage-de-lollia.html
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"Le colonialisme et ses dérivés ne constituent pas à vrai dire les ennemis actuels de l'Afrique. À brève échéance ce continent sera libéré. Pour ma part plus je pénètre les cultures et les cercles politiques plus la certitude s'impose à moi que LE PLUS GRAND DANGER QUI MENACE L'AFRIQUE EST L'ABSENCE D'IDÉOLOGIE."
Cette Afrique à venir, Journal de bord de mission en Afrique occidentale, été 1960, Frantz Fanon, Pour la Révolution Africaine
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Dernière édition par Chabine le Mar 17 Fév 2009 04:49; édité 1 fois
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Chabine
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MessagePosté le: Mar 17 Fév 2009 04:44    Sujet du message: Répondre en citant

http://www.guadeloupe.franceantilles.fr/actualite/vielocale/rue-gambetta-fizi-nou-pa-pe-16-02-2009-24259.php

Rue Gambetta : « Fizi… nou pa pè !»
Martin T. LAVENTURE franceantilles.fr 16.02.2009

Six cents à sept cents personnes sont restées mobilisées devant le commissariat de police de la rue Gambetta pour soutenir les manifestants interpellés.
Six cents à sept cents personnes sont restées mobilisées devant le commissariat de police de la rue Gambetta pour soutenir les manifestants interpellés. Ces derniers ont été relâchés en début d'après-midi.

«Manblo! La jòl! Fizi… nou pa pè !»*. Ce slogan s'élève d'une petite foule et de quelques centaines de bouche.
Il est 11 heures, en amont et en aval de la rue Gambetta, des gendarmes et des policiers veillent sur les entrées de l'artère qui abrite le commissariat de police de Pointe-à-Pitre. C'est au premier étage du bâtiment que les manifestants interpellés sont entendus. « Nos camarades sont à l'intérieur. Il faut donner de la voix pour gonfler leur moral », dit un homme costaud portant tee-shirt rouge et bandana frappés du sigle du LKP. Plus les minutes s'égrènent, plus la foule grossit. Treize gendarmes et huit policiers en tenue d'émeutes gardent la rue Gambetta, côté place de la Victoire.
11 h 30, une vague de six cents à sept cents personnes arrivent sur la place, face aux forces de l'ordre. Lita Dahomay, militante de Combat ouvrier et du Liyannaj intervient pour demander à la foule de garder son calme. Elle appelle les volontaires à former un cordon de sécurité pour éviter tout débordement. Dans la foule, les slogans et les chants sont ininterrompus. Il y a dans une même communion, autant de femmes que d'hommes et autant de jeunes que de moins jeunes. A aucun moment, la tension ne monte plus que de raison ; cependant, dans le public on commente avec une crainte non dissimulée le changement de méthode dans cette mobilisation. L'arrestation de membres du LKP n'est pas rassurante, entend-on dire. Il se murmure des rumeurs les plus folles : « L'Etat veut démanteler le collectif. Il veut l'arrestation de tous les membres du LKP à commencer par son leader. »
Il est 12 heures passées, la foule applaudit à tout rompre Luc Reinette, un des leaders indépendantistes qui se présente à l'entrée de Gambetta flanqué de la Guyanaise, Christiane Taubira. La députée du Walwari, membre du parti radical de gauche est venue porter son soutien d'élue à la Guadeloupe. Peu de temps après, sans doute portée par cette présence guyanaise, arrivent sur la place Jacques Bangou, maire de Pointe-à-Pitre, Eric Jalton, député-maire des Abymes, Guy Losbar, maire de Goyave…
Les chants et les slogans continuent de plus belle. Un militant du collectif, insiste pour garder la ligne adoptée dès le départ. « Manifester oui, mais sans débordement. L'Etat est emmerdé, commente-il. Il y a trop de caméras, il ne peut pas comme en 1967, donner l'ordre de tirer sur nous. »
Alors, le collectif Liyannaj kont pwofitasyon, après avoir accueilli avec soulagement, dans l'après-midi, la remise en liberté des personnes interpellées, poursuit avec encore plus de détermination sa «révolution de velours».


*Gendarmes, en prison ! Fusils ! Nous n'avons pas peur !
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Chabine
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MessagePosté le: Mar 17 Fév 2009 04:53    Sujet du message: Répondre en citant

http://www.bondamanjak.com/guadeloupe/27-a-la-une/6603-la-guadeloupe-est-en-feu.html

La Guadeloupe est en feu
Lundi, 16 Février 2009 23:44

Affrontements violents à Grand Baie au Gosier entre des jeunes et un escadron de gendarmes qui a été pris dans une embuscade. Des barrages sont érigés à Perrin entre Morne-à-L'eau et les Abymes. Dans la périphérie pointoise on dénombre plusieurs barrages en feu . Le magasin Electronotic est en train de bruler entièrement et les pompiers ne peuvent pas y accéder à cause des barrages. Ambiance quasi volcanique, la Guadeloupe est entre soufrière et fournaise. La nuit du 16 février 2009, jour de honte, pour la France sera longue.

Crying or Very sad Crying or Very sad Crying or Very sad
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Maryjane
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MessagePosté le: Mar 17 Fév 2009 09:51    Sujet du message: Répondre en citant

J'ai pas de mots.

Juste les nerfs et la haine qui montent.
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WILDCAT
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MessagePosté le: Mar 17 Fév 2009 10:05    Sujet du message: Répondre en citant

Maryjane a écrit:
J'ai pas de mots.

Juste les nerfs et la haine qui montent.


Crying or Very sad Mad Crying or Very sad

J'ai un ami d'enfance qui est actuellement dans la commune du Moule. Un guinéen fiancé à une Guadeloupéenne. Il me dit que la nervosité et la fatigue commence à se ressentir de plus en plus fort. On a laissé pourrir la situation et si il y a un seul "dérapage fatale" ça part tout simplement en live. Une chose est sûre; je ne connais pas l'issue de cette crise mais ça va laisser des traces et ceux qui ont fauter qu'ils se préparent à avoir leur conscience hanté pour le restant de leur vie Crying or Very sad Crying or Very sad Mad Crying or Very sad INCROYABLE!!!
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Maryjane
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MessagePosté le: Mar 17 Fév 2009 14:29    Sujet du message: Répondre en citant

Reçu par mail today

Citation:
Non à l'occupation!! URGENCE AVANT MASSACRE GUADELOUPE
appel de soutien depuis la Guadeloupe, dimanche 8 février.
Non à l'occupation!! URGENCE AVANT MASSACRE GUADELOUPE


Chers compatriotes,

C’est un appel de soutien que je lance depuis la Guadeloupe.

Un collectif de 52 organisations comprenant tous les syndicats, des groupements de mutuelle, des fédérations d’associations, les plus grosses associations de la Guadeloupe, le syndicat des transporteurs, les syndicats des stations de service, syndicat de pêcheurs, etc a lancé un mouvement de grève depuis le 20 janvier 2009.

Des négociations on été engagées au World Trade Center, avec autour de la table de négociation, une représentation de l’ensemble des décideurs de la Guadeloupe :

Le collectif : *Lyanag kont profitasyon* - Rassemblement contre les profiteurs
Les élus : Conseil Régional - Conseil Général - Les maires - les Députés - Les Sénateurs
Les socio professionnels : MEDEF - CGPME - CTPME - CCI - CES - etc
L’Etat : Préfet de Région - Les Directeurs d’administration centrale


Suite à la lecture d’une note émise par le Secrétaire d’Etat à l’Outre-Mer, Yves JEGO, le Préfet de Région a décidé d’abandonner la table de négociations pour soi-disant se mettre à travailler.

Aujourd’hui, vendredi 30 janvier 2009, près de 60.000 personnes ont défilé dans les rues de Pointe à Pitre, afin de démontrer leur soutien au "kolectif", or les médias métropolitains, confisqués par SARKOZY, ne font guère écho de ce mouvement dont la substance est unique dans l’histoire de France ; car, c’est la première fois qu’un telle manifestation arrive a créer un consensus de toutes les forces vives d’une Région et sans exclusive.

La Guadeloupe réclame la venue du Premier Ministre pour gérer une fin de cette crise. Or, le ministre de tutelle, en l’occurrence Monsieur JEGO, refusant de jouer son rôle légal, refuse de se rendre en Guadeloupe par peur de...

L’Etat Français s’est défaussé devant le peuple guadeloupéen qui a assisté en direct à la démission du gouvernement.

Les négociations étaient retransmises par 3 chaines de télévision locale, les téléspectateurs ont assisté au départ du Préfet qui a refusé de continuer les négociations, promettant de sévir en cas de dérapage.
17 Airbus ont débarqué depuis début janvier, avec près de 4000 militaires/gendarmes/CRS, armés jusqu’aux dents. Des chars d’assauts, des minutions, des cercueils en plastique, des vivres ont également été acheminés en même temps que ces forces de répression. Ce tel dispositif de guerre coûte 3 millions d’euros par jour au contribuable français. Les guadeloupéens auraient préféré que cet argent serve à résoudre quelques uns des 146 points de la plateforme de revendications.

L’Etat français a tiré sur la foule à plusieurs reprises en Guadeloupe : 1910 - 1925 - 1952 - 1967

En 1967, suite à un fort mouvement de grève, messieurs MESSMER, MARCELIN et DE GAULLE ont fait tirer sur la foule et tuer plus de 170 personnes - officiellement seuls 31 morts ont été déclarés par l’Etat.


Pendant que je rédige ce document, le gouvernement vient de décider de transférer les rédactions de RFO à Paris, les émissions locales ne seront plus produites localement. Sarkosy se fabrique sa dictature par ses exactions, voilà que l’Outre-Mer revient 30 ans en arrière avec les pratiques coloniales.

Chers compatriotes, je vous demande de diffuser ce document par vos relais, il faut que toute la France sache que l’on se bat pour l’ordre juste et contre les profiteurs de toute nature.

*"La gwadloup cé tan nou - la gwadloup cé pa ta yo - yo bisyon fé sa yo vlé - a dan péyi en nou"

* /*"La Guadeloupe est à nous - la Guadeloupe n’est pas à eux - ils veulent faire ce qu’ils veulent - dans notre pays"

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ARDIN
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MessagePosté le: Mar 17 Fév 2009 14:43    Sujet du message: Répondre en citant

WILDCAT a écrit:
Une chose est sûre; je ne connais pas l'issue de cette crise mais ça va laisser des traces et ceux qui ont fauter qu'ils se préparent à avoir leur conscience hanté pour le restant de leur vie Crying or Very sad Crying or Very sad Mad Crying or Very sad INCROYABLE!!!

Leur conscience n'est déja pas hanté par tant de mal commis auparavant, c'est la raison pour laquelle ils continuent...
Maintenant, c'est surtout à nous Africains et Antillais d'ouvrir les yeux, à ceux qui croient au message d'amour et de paix des prétendus humanistes occidentaux; de se rendre vraiment compte que c'est du pipeau. Il ne sont intéressés que par leur propre bien-être.
Du courage aux frères et soeurs là-bas, il faut qu'ils tiennent le coup...
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yoruba
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MessagePosté le: Mar 17 Fév 2009 14:46    Sujet du message: Répondre en citant

GREVE: les gendarmes s'expriment en GUADELOUPE: ...

Après plus d’un mois de grève générale en Guadeloupe les renforts de gendarmerie envoyés en grand nombre montrent leur vrai visage. Les seules guerres gagnées sont celles contre des populations désarmées ! Un gouvernement menteur incapable de tenir ses promesses !

Témoignage du représentant Alex Lollia, responsable du collectif LKP.

http://www.thotep.com/article.php3?id_article=673
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Attention,Elevation.
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eikichi onizuka
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MessagePosté le: Mar 17 Fév 2009 14:48    Sujet du message: Répondre en citant

Pourquoi ses journaleux parlent sans arrêt de touriste ?



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Maryjane
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MessagePosté le: Mar 17 Fév 2009 14:52    Sujet du message: Répondre en citant

Chabine a écrit:

Citation:
Continuité Liyannaj Kont Pwofitasyon


Appel aux citoyens

Nous, Continuité Liyannaj Kont Pwofitasyon, constitué dans l’Hexagone pour soutenir les mouvements initiés en Guadeloupe contre la vie chère et pour la suppression des inégalités entre l’Hexagone et les pays d’Outre-Mer, puis déclenchés en Martinique par le collectif du 5 février 2009, appelons tous les citoyens, artistes, associations, syndicats et partis politiques conscients et épris de justice à se mobiliser pour faire aboutir les négociations.

Appelons l’ensemble des citoyens à la vigilance pour le respect des droits humains en Outre-Mer comme dans l’Hexagone.

Appelons à manifester massivement

le samedi 21 février 2009

RDV A 14 heures

De la place de la République à la Place de la Nation



AMITIE MARIE-GALANTAISE, CGT-CASVP, KAPESTERIENS, UNP, DEFISEJUDOM, TNT, ARMADA, CHOUKAJ, ATOME, SUD-TMT, SUD-CT VILLE DE PARIS, COLLECTIF SOLIDARITE, P.O.I, ASSOCIATION AGORA KARAYIB, THEATRE DE L'AIR NOUVEAU, COLLECTIF D’ARTISTES, DLOKOKO, CIFORDOM, GENERATION CONSCIENTE, ILE ET SOLIDARITE, GRAN BALAN, LA CIE BOUKOUSSOU, LA CIE L'AUTRE SOUFFLE, LA CIE MAN LALA, BALKOUTA, ERITAJ, LA CIE AWA, ACTION ET PARTICIPATION, CONFEDERATION SYNDICALE DES FAMILLES, COLLECTIF DOM-TOM-US-CGT VILLE DE PARIS ET DE NOMBREUSES PERSONNALITES A TITRE INDIVIDUEL…


ATTENTION!!! Restons unis : Aucun distinctif reflétant quelque organisme que ce soit n'est souhaité!!
Tous les messages de la marche doivent refléter la philosophie de notre démarche.


J'y serai.

Et j'espère qu'il n'y aura pas que des Antillais à cette manif, mais des Afros TOUT COURT. Et si vraiment ces Afros se déplacent pas cette fois... Evil or Very Mad Evil or Very Mad Evil or Very Mad Evil or Very Mad
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Gnata
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MessagePosté le: Mar 17 Fév 2009 17:33    Sujet du message: Répondre en citant

yoruba a écrit:
GREVE: les gendarmes s'expriment en GUADELOUPE: ...

Après plus d’un mois de grève générale en Guadeloupe les renforts de gendarmerie envoyés en grand nombre montrent leur vrai visage. Les seules guerres gagnées sont celles contre des populations désarmées !


La question suivante est Que fait-on après que tout ca se soit calmée ? Parce que c'est pas vrai que la france va lâcher prise vue qu'elle est militairement intouchable (il y a deux fois plus de militaires dans leur armée qu'il y a d'habitants en gwadeloupe) et c'est vrai, entre autre, que pour ne plus revivre la même situation s'il arraivait qu'elle soit VRAIMENT inquiétée, qu'elle fabriquera des Allassane Ouatara ou des Morgan Tvangarai antillais ...

Après que la gendarmerie des francais et des Békés ait pris le dessus ( parce que c'est pas vrai qu'il y ait d'autres issues...) que feront les leaders de la LKP ? quelle est leur vision post manifestation ? de quoi se nourrira la suite de leur lutte ?
Nous sommes passés par là en CIV , on a manifesté et les choses sont elles demeurées pareilles , Gbagbo est (certes) resté président et puisqu'il n'avait rien comme idéologie derrière, nous nous sommes emmurés à attendre les moves de bwana pour réagir...

L'avantage d'une idéologie c'est qu'elle est comme une carte ...selon J. Henrik Clarke ( de mémoire donc ) : It helps to make a map leading into the area where you intend to go, in case you don't get there those who will come after you will know how to get there. Une carte de l'endroit où on veut aller, ainsi lorsqu'on ne pourra s'y rendre soi-même, la génération qui suivra elle se servira de cette même carte pour continuer à paver le chemin jusqu'à la destination finale.
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Olmeque
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MessagePosté le: Mar 17 Fév 2009 19:01    Sujet du message: Répondre en citant

hotep,

c'est le DAWA!!!! c'est genial!!
Mais pourquoi maintenant seulement??!! Un noir à la maison blanche ça donne des couill... à tous le monde??!! Laughing
Pour une fois j'ai senti TOUS les antillais mis apart ceux de grioo ou afromilitant me ressembler!! C'EST TROP BON COMME SENSATION!!! Twisted Evil
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Kainfri
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MessagePosté le: Mar 17 Fév 2009 19:42    Sujet du message: Répondre en citant

Faut-il donner les indépendances aux Antilles Françaises ? La question dite "taboue" par BFM TV...en ce moment.
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Black Shadow
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MessagePosté le: Mer 18 Fév 2009 01:09    Sujet du message: Répondre en citant

Merci CHABINE de nous faire remonter l'info par d'autres canaux que ceux des "main stream" medias.

Un lien vers une analyse de la situation par TAUBIRA:

http://bworldconnection.com/medias.html?idA=219&rub=M%E9dias[/b]
_________________
Il dit
le griot à la langue pendante
" vous irez plus loin encore
dans la forêt blanche
des bétons entassés
et vous pleurerez
dans les quartiers boueux
d'une ville sans refuge "
Il dit aussi
le griot nouveau
" regardez !
il est des hommes
que les révoltes étreignent ".

Véronique Tadjo, Laterite, Paris, Hatier, coll. "monde noir", 1984.
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MessagePosté le: Mer 18 Fév 2009 10:51    Sujet du message: Répondre en citant

Faudrait peut etre aussi parler dedommagement par rapport aux siecles de labeurs pour meme pas un centime.
Les Bekes eux ont ete dedommage de plus pouvoir etre exclavagistes.

Parce qu'apres independance il faudra construire un etat viable!

Kainfri a écrit:
Faut-il donner les indépendances aux Antilles Françaises ? La question dite "taboue" par BFM TV...en ce moment.

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La vie est un privilege, elle ne vous doit rien!
Vous lui devez tout, en l'occurence votre vie
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WILDCAT
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MessagePosté le: Mer 18 Fév 2009 19:41    Sujet du message: Répondre en citant

LE MANIFESTE DES NEUFS

http://www.rue89.com/2009/02/16/le-manifeste-des-neuf-intellectuels-antillais


Citation:
Document
Le manifeste des neuf intellectuels antillais

"C'est en solidarité pleine et sans réserve aucune que nous saluons le profond mouvement social qui s'est installé en Guadeloupe, puis en Martinique, et qui tend à se répandre à la Guyane et à la Réunion. Aucune de nos revendications n'est illégitime. Aucune n'est irrationnelle en soi, et surtout pas plus démesurée que les rouages du système auquel elle se confronte. Aucune ne saurait donc être négligée dans ce qu'elle représente, ni dans ce qu'elle implique en relation avec l'ensemble des autres revendications. Car la force de ce mouvement est d'avoir su organiser sur une même base ce qui jusqu'alors s'était vu disjoint, voire isolé dans la cécité catégorielle –– à savoir les luttes jusqu'alors inaudibles dans les administrations, les hôpitaux, les établissements scolaires, les entreprises, les collectivités territoriales, tout le monde associatif, toutes les professions artisanales ou libérales...

Mais le plus important est que la dynamique du Lyannaj – qui est d'allier et de rallier, de lier relier et relayer tout ce qui se trouvait désolidarisé – est que la souffrance réelle du plus grand nombre (confrontée à un délire de concentrations économiques, d'ententes et de profits) rejoint des aspirations diffuses, encore inexprimables mais bien réelles, chez les jeunes, les grandes personnes, oubliés, invisibles et autres souffrants indéchiffrables de nos sociétés. La plupart de ceux qui y défilent en masse découvrent (ou recommencent à se souvenir) que l'on peut saisir l'impossible au collet, ou enlever le trône de notre renoncement à la fatalité.

GRÈVE LÉGITIME

Cette grève est donc plus que légitime, et plus que bienfaisante, et ceux qui défaillent, temporisent, tergiversent, faillissent à lui porter des réponses décentes, se rapetissent et se condamnent.

Dès lors, derrière le prosaïque du "pouvoir d'achat" ou du "panier de la ménagère", se profile l'essentiel qui nous manque et qui donne du sens à l'existence, à savoir : le poétique. Toute vie humaine un peu équilibrée s'articule entre, d'un côté, les nécessités immédiates du boire-survivre-manger (en clair : le prosaïque) ; et, de l'autre, l'aspiration à un épanouissement de soi, là où la nourriture est de dignité, d'honneur, de musique, de chants, de sports, de danses, de lectures, de philosophie, de spiritualité, d'amour, de temps libre affecté à l'accomplissement du grand désir intime (en clair : le poétique). Comme le propose Edgar Morin, le vivre-pour-vivre, tout comme le vivre-pour-soi n'ouvrent à aucune plénitude sans le donner-à-vivre à ce que nous aimons, à ceux que nous aimons, aux impossibles et aux dépassements auxquels nous aspirons.

La "hausse des prix" ou "la vie chère" ne sont pas de petits diables-ziguidi qui surgissent devant nous en cruauté spontanée, ou de la seule cuisse de quelques purs békés. Ce sont les résultantes d'une dentition de système où règne le dogme du libéralisme économique. Ce dernier s'est emparé de la planète, il pèse sur la totalité des peuples, et il préside dans tous les imaginaires – non à une épuration ethnique, mais bien à une sorte "d'épuration éthique 1" (entendre : désenchantement, désacralisation, désymbolisation, déconstruction même) de tout le fait humain. Ce système a confiné nos existences dans des individuations égoïstes qui vous suppriment tout horizon et vous condamnent à deux misères profondes : être "consommateur" ou bien être "producteur". Le consommateur ne travaillant que pour consommer ce que produit sa force de travail devenue marchandise ; et le producteur réduisant sa production à l'unique perspective de profits sans limites pour des consommations fantasmées sans limites. L'ensemble ouvre à cette socialisation anti-sociale, dont parlait André Gorz, et où l'économique devient ainsi sa propre finalité et déserte tout le reste. Alors, quand le "prosaïque" n'ouvre pas aux élévations du " poétique ", quand il devient sa propre finalité et se consume ainsi, nous avons tendance à croire que les aspirations de notre vie, et son besoin de sens, peuvent se loger dans ces codes-barres que sont "le pouvoir d'achat" ou "le panier de la ménagère". Et pire : nous finissons par penser que la gestion vertueuse des misères les plus intolérables relève d'une politique humaine ou progressiste. Il est donc urgent d'escorter les "produits de premières nécessités", d'une autre catégorie de denrées ou de facteurs qui relèveraient résolument d'une "haute nécessité".
Par cette idée de "haute nécessité", nous appelons à prendre conscience du poétique déjà en œuvre dans un mouvement qui, au-delà du pouvoir d'achat, relève d'une exigence existentielle réelle, d'un appel très profond au plus noble de la vie.

Alors que mettre dans ces "produits" de haute nécessité ?

C'est tout ce qui constitue le cœur de notre souffrant désir de faire peuple et nation, d'entrer en dignité sur la grand-scène du monde, et qui ne se trouve pas aujourd'hui au centre des négociations en Martinique et en Guadeloupe, et bientôt sans doute en Guyane et à la Réunion.

D'abord, il ne saurait y avoir d'avancées sociales qui se contenteraient d'elles-mêmes. Toute avancée sociale ne se réalise vraiment que dans une expérience politique qui tirerait les leçons structurantes de ce qui s'est passé. Ce mouvement a mis en exergue le tragique émiettement institutionnel de nos pays, et l'absence de pouvoir qui lui sert d'ossature. Le "déterminant" ou bien le "décisif" s'obtient par des voyages ou par le téléphone. La compétence n'arrive que par des émissaires. La désinvolture et le mépris rôdent à tous les étages. L'éloignement, l'aveuglement et la déformation président aux analyses. L'imbroglio des pseudos pouvoirs Région-Département-Préfet, tout comme cette chose qu'est l'association des maires, ont montré leur impuissance, même leur effondrement, quand une revendication massive et sérieuse surgit dans une entité culturelle historique identitaire humaine, distincte de celle de la métropole administrante, mais qui ne s'est jamais vue traitée comme telle. Les slogans et les demandes ont tout de suite sauté par-dessus nos "présidents locaux" pour s'en aller mander ailleurs. Hélas, tout victoire sociale qui s'obtiendrait ainsi (dans ce bond par-dessus nous-mêmes), et qui s'arrêterait là, renforcerait notre assimilation, donc conforterait notre inexistence au monde et nos pseudos pouvoirs.

Ce mouvement se doit donc de fleurir en vision politique, laquelle devrait ouvrir à une force politique de renouvellement et de projection apte à nous faire accéder à la responsabilité de nous-mêmes par nous-mêmes et au pouvoir de nous-mêmes sur nous-mêmes. Et même si un tel pouvoir ne résoudrait vraiment aucun de ces problèmes, il nous permettrait à tout le moins de les aborder désormais en saine responsabilité, et donc de les traiter enfin plutôt que d'acquiescer aux sous-traitances. La question békée et des ghettos qui germent ici où là, est une petite question qu'une responsabilité politique endogène peut régler. Celle de la répartition et de la protection de nos terres à tous points de vue aussi. Celle de l'accueil préférentiel de nos jeunes tout autant. Celle d'une autre Justice ou de la lutte contre les fléaux de la drogue en relève largement... Le déficit en responsabilité crée amertume, xénophobie, crainte de l'autre, confiance réduite en soi... La question de la responsabilité est donc de haute nécessité. C'est dans l'irresponsabilité collective que se nichent les blocages persistants dans les négociations actuelles. Et c'est dans la responsabilité que se trouve l'invention, la souplesse, la créativité, la nécessité de trouver des solutions endogènes praticables. C'est dans la responsabilité que l'échec ou l'impuissance devient un lieu d'expérience véritable et de maturation. C'est en responsabilité que l'on tend plus rapidement et plus positivement vers ce qui relève de l'essentiel, tant dans les luttes que dans les aspirations ou dans les analyses.

Ensuite, il y a la haute nécessité de comprendre que le labyrinthe obscur et indémêlable des prix (marges, sous-marges, commissions occultes et profits indécents) est inscrit dans une logique de système libéral marchand, lequel s'est étendu à l'ensemble de la planète avec la force aveugle d'une religion. Ils sont aussi enchâssés dans une absurdité coloniale qui nous a détournés de notre manger-pays, de notre environnement proche et de nos réalités culturelles, pour nous livrer sans pantalon et sans jardins-bokay aux modes alimentaires européens. C'est comme si la France avait été formatée pour importer toute son alimentation et ses produits de grande nécessité depuis des milliers et des milliers de kilomètres. Négocier dans ce cadre colonial absurde avec l'insondable chaîne des opérateurs et des intermédiaires peut certes améliorer quelque souffrance dans l'immédiat ; mais l'illusoire bienfaisance de ces accords sera vite balayée par le principe du "Marché" et par tous ces mécanismes que créent un nuage de voracités, (donc de profitations nourries par " l'esprit colonial " et régulées par la distance) que les primes, gels, aménagements vertueux, réductions opportunistes, pianotements dérisoires de l'octroi de mer, ne sauraient endiguer.

VICTIMES D'UN SYSTÈME FLOU, GLOBALISÉ

Il y a donc une haute nécessité à nous vivre caribéens dans nos imports-exports vitaux, à nous penser américain pour la satisfaction de nos nécessités, de notre autosuffisance énergétique et alimentaire. L'autre très haute nécessité est ensuite de s'inscrire dans une contestation radicale du capitalisme contemporain qui n'est pas une perversion mais bien la plénitude hystérique d'un dogme. La haute nécessité est de tenter tout de suite de jeter les bases d'une société non économique, où l'idée de développement à croissance continuelle serait écartée au profit de celle d'épanouissement ; où emploi, salaire, consommation et production serait des lieux de création de soi et de parachèvement de l'humain. Si le capitalisme (dans son principe très pur qui est la forme contemporaine) a créé ce Frankenstein consommateur qui se réduit à son panier de nécessités, il engendre aussi de bien lamentables "producteurs" – chefs d'entreprises, entrepreneurs, et autres socioprofessionnels ineptes – incapables de tressaillements en face d'un sursaut de souffrance et de l'impérieuse nécessité d'un autre imaginaire politique, économique, social et culturel. Et là, il n'existe pas de camps différents. Nous sommes tous victimes d'un système flou, globalisé, qu'il nous faut affronter ensemble. Ouvriers et petits patrons, consommateurs et producteurs, portent quelque part en eux, silencieuse mais bien irréductible, cette haute nécessité qu'il nous faut réveiller, à savoir : vivre la vie, et sa propre vie, dans l'élévation constante vers le plus noble et le plus exigeant, et donc vers le plus épanouissant. Ce qui revient à vivre sa vie, et la vie, dans toute l'ampleur du poétique.

On peut mettre la grande distribution à genoux en mangeant sain et autrement.

On peut renvoyer la Sara et les compagnies pétrolières aux oubliettes, en rompant avec le tout automobile.

On peut endiguer les agences de l'eau, leurs prix exorbitants, en considérant la moindre goutte sans attendre comme une denrée précieuse, à protéger partout, à utiliser comme on le ferait des dernières chiquetailles d'un trésor qui appartient à tous.

On ne peut vaincre ni dépasser le prosaïque en demeurant dans la caverne du prosaïque, il faut ouvrir en poétique, en décroissance et en sobriété. Rien de ces institutions si arrogantes et puissantes aujourd'hui (banques, firmes transnationales, grandes surfaces, entrepreneurs de santé, téléphonie mobile...) ne sauraient ni ne pourraient y résister.

Enfin, sur la question des salaires et de l'emploi. Là aussi il nous faut déterminer la haute nécessité. Le capitalisme contemporain réduit la part salariale à mesure qu'il augmente sa production et ses profits. Le chômage est une conséquence directe de la diminution de son besoin de main d'œuvre. Quand il délocalise, ce n'est pas dans la recherche d'une main d'œuvre abondante, mais dans le souci d'un effondrement plus accéléré de la part salariale. Toute déflation salariale dégage des profits qui vont de suite au grand jeu welto de la finance. Réclamer une augmentation de salaire conséquente n'est donc en rien illégitime : c'est le début d'une équité qui doit se faire mondiale.

Quant à l'idée du "plein emploi", elle nous a été clouée dans l'imaginaire par les nécessités du développement industriel et les épurations éthiques qui l'ont accompagnée. Le travail à l'origine était inscrit dans un système symbolique et sacré (d'ordre politique, culturel, personnel) qui en déterminait les ampleurs et le sens. Sous la régie capitaliste, il a perdu son sens créateur et sa vertu épanouissante à mesure qu'il devenait, au détriment de tout le reste, tout à la fois un simple "emploi", et l'unique colonne vertébrale de nos semaines et de nos jours. Le travail a achevé de perdre toute signifiance quand, devenu lui-même une simple marchandise, il s'est mis à n'ouvrir qu'à la consommation. Nous sommes maintenant au fond du gouffre. Il nous faut donc réinstaller le travail au sein du poétique. Même acharné, même pénible, qu'il redevienne un lieu d'accomplissement, d'invention sociale et de construction de soi, ou alors qu'il en soit un outil secondaire parmi d'autres. Il y a des myriades de compétences, de talents, de créativités, de folies bienfaisantes, qui se trouvent en ce moment stérilisés dans les couloirs ANPE et les camps sans barbelés du chômage structurel né du capitalisme. Même quand nous nous serons débarrassés du dogme marchand, les avancées technologiques (vouées à la sobriété et à la décroissance sélective) nous aiderons à transformer la valeur-travail en une sorte d'arc-en-ciel, allant du simple outil accessoire jusqu'à l'équation d'une activité à haute incandescence créatrice. Le plein emploi ne sera pas du prosaïque productiviste, mais il s'envisagera dans ce qu'il peut créer en socialisation, en autoproduction, en temps libre, en temps mort, en ce qu'il pourra permettre de solidarités, de partages, de soutiens aux plus démantelés, de revitalisations écologiques de notre environnement... Il s'envisagera en "tout ce qui fait que la vie vaut la peine d'être vécue". Il y aura du travail et des revenus de citoyenneté dans ce qui stimule, qui aide à rêver, qui mène à méditer ou qui ouvre aux délices de l'ennui, qui installe en musique, qui oriente en randonnée dans le pays des livres, des arts, du chant, de la philosophie, de l'étude ou de la consommation de haute nécessité qui ouvre à création – créaconsommation. En valeur poétique, il n'existe ni chômage ni plein emploi ni assistanat, mais autorégénération et autoréorganisation, mais du possible à l'infini pour tous les talents, toutes les aspirations. En valeur poétique, le PIB des sociétés économiques révèle sa brutalité.

Voici ce premier panier que nous apportons à toutes les tables de négociations et à leurs prolongements : que le principe de gratuité soit posé pour tout ce qui permet un dégagement des chaînes, une amplification de l'imaginaire, une stimulation des facultés cognitives, une mise en créativité de tous, un déboulé sans manman de l'esprit. Que ce principe balise les chemins vers le livre, les contes, le théâtre, la musique, la danse, les arts visuels, l'artisanat, la culture et l'agriculture... Qu'il soit inscrit au porche des maternelles, des écoles, des lycées et collèges, des universités et de tous les lieux connaissance et de formation... Qu'il ouvre à des usages créateurs des technologies neuves et du cyberespace. Qu'il favorise tout ce qui permet d'entrer en Relation (rencontres, contacts, coopérations, interactions, errances qui orientent) avec les virtualités imprévisibles du Tout-Monde... C'est le gratuit en son principe qui permettra aux politiques sociales et culturelles publiques de déterminer l'ampleur des exceptions. C'est à partir de ce principe que nous devrons imaginer des échelles non marchandes allant du totalement gratuit à la participation réduite ou symbolique, du financement public au financement individuel et volontaire... C'est le gratuit en son principe qui devrait s'installer aux fondements de nos sociétés neuves et de nos solidarités imaginantes...

NOUS APPELONS À UNE HAUTE POLITIQUE, À UN ART POLITIQUE

Projetons nos imaginaires dans ces hautes nécessités jusqu'à ce que la force du Lyannaj ou bien du vivre-ensemble, ne soit plus un "panier de ménagère", mais le souci démultiplié d'une plénitude de l'idée de l'humain.

Imaginons ensemble un cadre politique de responsabilité pleine, dans des sociétés martiniquaise guadeloupéenne guyanaise réunionnaise nouvelles, prenant leur part souveraine aux luttes planétaires contre le capitalisme et pour un monde écologiquement nouveau.

Profitons de cette conscience ouverte, à vif, pour que les négociations se nourrissent, prolongent et s'ouvrent comme une floraison dans une audience totale, sur ces nations qui sont les nôtres.

An gwan lodyans qui ne craint ni ne déserte les grands frissons de l'utopie.

Nous appelons donc à ces utopies où le Politique ne serait pas réduit à la gestion des misères inadmissibles ni à la régulation des sauvageries du "Marché", mais où il retrouverait son essence au service de tout ce qui confère une âme au prosaïque en le dépassant ou en l'instrumentalisant de la manière la plus étroite.

Nous appelons à une haute politique, à un art politique, qui installe l'individu, sa relation à l'Autre, au centre d'un projet commun où règne ce que la vie a de plus exigeant, de plus intense et de plus éclatant, et donc de plus sensible à la beauté.

Ainsi, chers compatriotes, en nous débarrassant des archaïsmes coloniaux, de la dépendance et de l'assistanat, en nous inscrivant résolument dans l'épanouissement écologique de nos pays et du monde à venir, en contestant la violence économique et le système marchand, nous naîtrons au monde avec une visibilité levée du post-capitalisme et d'un rapport écologique global aux équilibres de la planète...

Alors voici notre vision : Petits pays, soudain au cœur nouveau du monde, soudain immenses d'être les premiers exemples de sociétés post-capitalistes, capables de mettre en œuvre un épanouissement humain qui s'inscrit dans l'horizontale plénitude du vivant..."

Ernest Breleur, Patrick Chamoiseau, Serge Domi, Gérard Delver, Edouard Glissant, Guillaume Pigeard de Gurbert, Olivier Portecop, Olivier Pulvar, Jean-Claude William

Guadeloupe Martinique outre-mer

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Alex
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MessagePosté le: Mer 18 Fév 2009 21:15    Sujet du message: Répondre en citant

Un an jour pour jour après les émeutes de la faim qui ont balayé la plupart du continent africain voilà on revit le même phénomène en Guadeloupe.Je crois revivre les émeutes qu'on a vécu au Cameroun en janvier 2008,des jeunes à la suite des syndicats prennent les rues et brulent tout Evil or Very Mad.

Voilà le signe d'un terrible malaise social,on découvre une jeunesse antillaise en générale et de Guadeloupe marginalisé et abandonné.Tout cela pour moins de cinq minutes dans un journal de TF1 ou de France2,c'est tout simplement un refus de reconnaissance et responsabilité de la métropole française vis-à-vis des Antilles.Ces évènements auront l'avantage de faire comprendre plus que jamais aux Antillais la place qu'ils occupent dans ce système.Tout cela prendra fin mais cela devra permettre aux Antilles d'aller sur des nouvelles bases.Autant qu'en Afrique,aux Etats-Unis,on y découvre une jeunesse noire qui ne croit plus trop en l'avenir et qui fonce tête baissé.

Pourquoi le régime français et les médias ont sous estimé un tel élan de revendications et une telle crise ?

Les responsables politiques des Antilles semblent eux même dépasser par les évènements.On a l'impression que tous ses responsables autant politique que administratif ont tout simplement sous estimé les acteurs et les évènements en cour.
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WILDCAT
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MessagePosté le: Mer 18 Fév 2009 21:34    Sujet du message: Répondre en citant

LES ANTILLES SONT UN SOUCIS SECONDAIRE POUR LA METROPOLE: SARKO NE COMPRENDS PAS LE NOIR AFRICAIN ET ENCORE MOINS LE NOIR ANTILLAIS. SAUF SI CES DERNIERS SONT DES NANTIS!! BREF IL N'AIME PAS LES PAUVRES (Au point de vue matériel). IL RENCONTRERA JEUDI LES ACTEURS SUCCEPTIBLES DE DEBLOQUER LA CRISE ANTILLAISE. IL NE FAUDRA PAS S'ETONNER SI LA CRISE PERSISTE, L'ELYSEE, MATIGNON ET L'ASSEMBLEE NATIONALE COMMENCE A PLANCHER SUR LA QUESTION D'UN REFERENDUM POUR ENCLENCHER LE STATUT D'AUTONOMIE DE LA GUADELOUPE ET DE LA MARTINIQUE!!! CERTAINS BEKES ONT DEJA DISPARU DES ILES POUR DES RAISONS DE SECURITES SANS COMPTER CEUX QU'ON OUBLIENT LES METROPOLITAINS BLANCS QUI EUX SE SONT INSTALLES SUR LES ILES ET ONT AUGMENTE LES INEGALITES SOCIALES!!!
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