Inscrit le: 14 Avr 2008 Messages: 41 Localisation: Paris
Posté le: Mar 31 Mar 2009 11:28 Sujet du message: Diversité, discrimination : A quand le temps de l'action ?
Venant de la Droite comme de la Gauche, du Centre comme des Extrêmes, les idées foisonnent mais étouffent l'efficacité. Quand cesseront-ils de branler le mammouth ? De couper les cheveux en quatre? De faire avec les mouches des choses peu avouables ? Même les amis les plus fidèles de notre brillante France diront que c'est là une de ses spécificités !
Le débat est crucial, la nécessité d'avancer impérieuse. Les banlieues fument et avec elles les espoirs des nouveaux venus. Les Antilles, si paisibles, s'encolèrent. Les élites issues des minorités semblent trop (dés)intégrées pour agir. Pourtant le sujet ne semble avoir aujourd'hui pour seule fonction que de permettre aux hommes politiques de démontrer leur capacité à débattre! Qui n'aimerait pas voir un peu moins de verve et un peu plus d'action ?
Peut-être y-a-t-il des points à faire valoir :
Gens de pouvoir : comprenez que pour que la diversité soit acceptée, il faut d'abord qu'elle soit VUE. Pouvons nous donc obtenir qu'une chaine de télévision comme RFO (ou Trace Tv) soit au mins présente sur la TNT ? Comment accepter qu'une chaine dédiée au DOM-TOM ne soit pas librement accessible à tous les français ?
Il faut que la diversité soit vue car, Gens de pouvoir, comprenez que ce débat est un débat de rat des villes et non de rats des champs. Le français dit de souche qui habite la campagne dite profonde a besoin de savoir que la France évolue, comme le nouvel arrivant a besoin de se faire connaître. Il relève de la responsabilité de l'Etat de tisser ces liens entre le Nouveau et l'Ancien. De faire exister les uns aux yeux des autres.
De fait, le premier pas de la diversité est "d'exister dans l'imaginaire de tous les français" (pour citer P. Lozès). Car la réalité des choses est que la France existe dans l'imaginaire des populations issues des migrations, mais que la réciproque n'est pas vraie. La France maintient dans l'extranéité ses enfants venus d'Afrique, des Antilles, d'Asie ou d'ailleurs.
Le paradoxe culmine dans les Départements d'Outre Mer où l'on nait et où l'on se vit français. On y vit entouré de tous les attributs de la francité (Carte d'identité, passeport, Préfecture, Gendarmerie, Euros, Elections, Diplômes, Langue !)... pour voir cette identité se muer en illusion et exploser comme une bulle quand un français blanc sans aucune mauvaise intention pose la question fatale : De quel pays venez-vous ?
Ainsi nous saurons tous que la conscience de la diversité aura progressé en France quand on nous demandera, non de quel pays nous venons, mais de quel pays sont venus ceux de nos ancêtres qui n'étaient pas gaulois.
Posté le: Mar 31 Mar 2009 14:50 Sujet du message: Re: Diversité, discrimination : A quand le temps de l'action
Humeur Noire a écrit:
Venant de la Droite comme de la Gauche, du Centre comme des Extrêmes, les idées foisonnent mais étouffent l'efficacité. Quand cesseront-ils de branler le mammouth ? De couper les cheveux en quatre? De faire avec les mouches des choses peu avouables ? Même les amis les plus fidèles de notre brillante France diront que c'est là une de ses spécificités !
Le débat est crucial, la nécessité d'avancer impérieuse. Les banlieues fument et avec elles les espoirs des nouveaux venus. Les Antilles, si paisibles, s'encolèrent. Les élites issues des minorités semblent trop (dés)intégrées pour agir. Pourtant le sujet ne semble avoir aujourd'hui pour seule fonction que de permettre aux hommes politiques de démontrer leur capacité à débattre! Qui n'aimerait pas voir un peu moins de verve et un peu plus d'action ?
Peut-être y-a-t-il des points à faire valoir :
Gens de pouvoir : comprenez que pour que la diversité soit acceptée, il faut d'abord qu'elle soit VUE. Pouvons nous donc obtenir qu'une chaine de télévision comme RFO (ou Trace Tv) soit au mins présente sur la TNT ? Comment accepter qu'une chaine dédiée au DOM-TOM ne soit pas librement accessible à tous les français ?
Il faut que la diversité soit vue car, Gens de pouvoir, comprenez que ce débat est un débat de rat des villes et non de rats des champs. Le français dit de souche qui habite la campagne dite profonde a besoin de savoir que la France évolue, comme le nouvel arrivant a besoin de se faire connaître. Il relève de la responsabilité de l'Etat de tisser ces liens entre le Nouveau et l'Ancien. De faire exister les uns aux yeux des autres.
De fait, le premier pas de la diversité est "d'exister dans l'imaginaire de tous les français" (pour citer P. Lozès). Car la réalité des choses est que la France existe dans l'imaginaire des populations issues des migrations, mais que la réciproque n'est pas vraie. La France maintient dans l'extranéité ses enfants venus d'Afrique, des Antilles, d'Asie ou d'ailleurs.
Le paradoxe culmine dans les Départements d'Outre Mer où l'on nait et où l'on se vit français. On y vit entouré de tous les attributs de la francité (Carte d'identité, passeport, Préfecture, Gendarmerie, Euros, Elections, Diplômes, Langue !)... pour voir cette identité se muer en illusion et exploser comme une bulle quand un français blanc sans aucune mauvaise intention pose la question fatale : De quel pays venez-vous ?
Ainsi nous saurons tous que la conscience de la diversité aura progressé en France quand on nous demandera, non de quel pays nous venons, mais de quel pays sont venus ceux de nos ancêtres qui n'étaient pas gaulois.
Tu poses une très bonnes question, sauf que je pense, à mon avis, que la poses de manière inappropriée: si je me trompe pas, tu l'adreses aux autorités françaises. C'est cela que j'appelle inapproprié.
Je reproche à notre communauté d'être toujours en posture d'attentismes et de demandeurs de droits de tous ordres. C'est une énergie de gaspillée lorsque nous passons notre temps à quémander ce à quoi nous avons normalement droit. Nous savons très bien que les autorotés n'agirons jamais, et quand elles le ferons pour calmer les esprits, elles ne satisferont jamais assez notre quête de justice, de liberté et d'égalité de chance.
Que faire alors! Lorsque Notre Ainé Wole Soyinka dit: "Le tigre ne proclamme pas sa trigritude mais bondit sur sa proie et le tue" il en avait assez des sanglot de la Négritude. Il voulait rapelait que le moment était arrivé d'arracher notre dû, notre liberté.
De même, notre génération confrontée à son époque, aux formes variables d'injustices subies par nos ainés, doivent arrêter de quémander quoi que ce soit pour se retrousser les manches et bosser.
Inspirons-nous un peu d'autres communautés: voyez les chinois, les indiens et d'autres. Croyez-vous qu'ils ne subissent pas les discriminaitions? Qu'ils n'ont pas les problèmes de visibilités et autres? Mais ils n'iront jamais perdre de leur temps, en manifestant, en organisation des manifestations et autres badinages pour réclamer danser dans les boîtes de nuits, d'apparaitre à la télevision, d'être embauche à la Défense, au Champs Elysée et dans je ne sais quel ministère.
NOn! Eux, pendant que nous, nous perdons ce temps précieux, ils sont au travail. Ils créent les entreprises de demain: demain, ce sont eux les patrons des TV, de ces grandes entreprises, de ces ministères qu'ils n'ont jmais réclamés. Ils l'auront simplement mérité par leur travail, lequel travail les ont hissés aux positions incontournables ...
Je conclus en exhortant chacun de nous de se mettre siomplement au travail etde préférence, le trvail collectif: de toutes les manières possibles, cherchons à nous rassembler, à entreprendre ensemble, à être honetes les uns envers les autres. Intégrez les associations, soutenez les initiatives d'où qu'elles viennent pour peu que c'est un des nôtres... Prenez au moins un minmum d'engagement concret envers la communauté, parmi une multitude d'initiatives qui existent et à venir ...
Inscrit le: 14 Avr 2008 Messages: 41 Localisation: Paris
Posté le: Jeu 02 Avr 2009 18:14 Sujet du message:
Des politiques officielles sont mises en oeuvre en ce moment. Tant qu'à voir cet argent dépensé autant fournir des idées en direction des politiques publiques. Yazid Sabeg a repoussé la remise de son rapport... c'est peut-être parlant.
Participer au débat public c'est aussi exister au sein de la Nation. Par ailleurs cela n'empêche pas l'action privée !
Des politiques officielles sont mises en oeuvre en ce moment. Tant qu'à voir cet argent dépensé autant fournir des idées en direction des politiques publiques. Yazid Sabeg a repoussé la remise de son rapport... c'est peut-être parlant.
Participer au débat public c'est aussi exister au sein de la Nation. Par ailleurs cela n'empêche pas l'action privée !
Bien sûr que nous pouvons et devons participer au débat public ... sauf que nous n'y sommes jamais invités. De manière général, des personnes qui ne vivent pas nos situations s'arrogent le droit de parler en notre nom.
par ailleurs, ce n'est pas la première fois que de telles soi-disanes politiques sont mises en oeuvres sans résultalts au bout.
Donc, mon avis est que nous ne devons pas nous laisser détourner par tout cela. Laissons ceux qui travailent travailler. Quant à nous, je persiste à penser que la meilleure voie de nous en sortir est de multiplier par 1000 nos forces et de travailler ensemble par tous les moyens nécessaires. Sans attendre le salut de personne d'autres de quelque politique publique.
Car, le jour nous avons acquis ce que nous par nos propres moyens, tout nous sera donnés sans rien demander.
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