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"Nous ne sommes pas des descendants d’Africains"
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Panafricain
Super Posteur


Inscrit le: 22 Fév 2004
Messages: 1127

MessagePosté le: Mar 12 Mai 2009 16:58    Sujet du message: Re: "Nous ne sommes pas des descendants d’Africains& Répondre en citant

Jimmy971 a écrit:
attention ! Vous connaissiez le mari Serge Romana ? Voila la femme ! C'est du même tonneau : "on a rien a voir avec les africains, nous sommes descendants d'esclaves"

Citation:
[b]Viviane Romana "Nous ne sommes pas des descendants d’Africains, mais d’esclaves"


Pour être tout à fait honnête, Serge Romana répondait à la question "faut-il être noir pour être antillais" et la réponse est évidemment non puisqu'il y a des Non noirs qui sont antillais.

Quand il dit "je ne me définis pas comme un Noir", je pense (je peux me tromper) qu'il veut dire qu'il ne se lève pas tous les matins en pensant qu'il est Noir (ou fils d'esclave), que ce n'est pas la seule chose qui le définit, comme le fait que d'autres soient blancs n'est pas la seule chose qui les définisse.

J'ai du mal à croire que Serge Romana souffre d'un complexe d'infériorité quelconque...

En ce qui concerne les propos de son épouse, je n'ai pas encore lu l'interview.
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Panafricain
Super Posteur


Inscrit le: 22 Fév 2004
Messages: 1127

MessagePosté le: Mar 12 Mai 2009 17:17    Sujet du message: Répondre en citant

Jimmy971 a écrit:
Regarde cette video et tu changeras d'avis sur romana qui est beaucoup plus nocif que ce qu'il parait


La vidéo est édifiante, mais date de mai 2006 et je crois que cette prise de position visait surtout à combattre ce que certains considéraient comme une OPA du Cran sur les problématiques traitées depuis des années par les associations domiennes
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Fela
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Messages: 26

MessagePosté le: Mar 12 Mai 2009 17:43    Sujet du message: Répondre en citant

Évidemment que nous ne sommes pas des descendants d'africains, puisque NOUS SOMMES AFRICAINS!
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hibiscus
Grioonaute


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Messages: 36

MessagePosté le: Mar 12 Mai 2009 20:16    Sujet du message: Ils sont libres... Répondre en citant

En ce qui me concerne ces personnes là sont libres d'avoir leurs opinions et de les défendre. La communauté NOIRE avancera ( du moins je l'espère), sans eux . On s'en fiche!!!
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Chabine
Super Posteur


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MessagePosté le: Mar 12 Mai 2009 22:02    Sujet du message: Répondre en citant

Fela a écrit:
Évidemment que nous ne sommes pas des descendants d'africains, puisque NOUS SOMMES AFRICAINS!


Tout simplement ! Smile

Merci Fela Wink
_________________
"Le colonialisme et ses dérivés ne constituent pas à vrai dire les ennemis actuels de l'Afrique. À brève échéance ce continent sera libéré. Pour ma part plus je pénètre les cultures et les cercles politiques plus la certitude s'impose à moi que LE PLUS GRAND DANGER QUI MENACE L'AFRIQUE EST L'ABSENCE D'IDÉOLOGIE."
Cette Afrique à venir, Journal de bord de mission en Afrique occidentale, été 1960, Frantz Fanon, Pour la Révolution Africaine
2011, annee Frantz Fanon
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Gaynaako
Grioonaute


Inscrit le: 28 Nov 2005
Messages: 59

MessagePosté le: Mar 12 Mai 2009 22:38    Sujet du message: Répondre en citant

Fela a écrit:
Évidemment que nous ne sommes pas des descendants d'africains, puisque NOUS SOMMES AFRICAINS!


Nous ne sommes pas des descendants d'africains = Nous ne sommes surtout pas africains !

Il faut arrêter de se voiler la face. Ces types sont en plein dans un déni de négrité et ils sont de plus en plus nombreux de l'autre côté de l'atlantique..
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Chabine
Super Posteur


Inscrit le: 02 Mar 2005
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MessagePosté le: Mar 12 Mai 2009 22:59    Sujet du message: Répondre en citant

Gaynaako a écrit:
Fela a écrit:
Évidemment que nous ne sommes pas des descendants d'africains, puisque NOUS SOMMES AFRICAINS!


Nous ne sommes pas des descendants d'africains = Nous ne sommes surtout pas africains !

Il faut arrêter de se voiler la face. Ces types sont en plein dans un déni de négrité et ils sont de plus en plus nombreux de l'autre côté de l'atlantique..


1/ Tu as des statistiques à ce sujet ?

2/ Tu y es déjà allé, de l'autre côté de l'Atlantique ? Tu connais bien ?
_________________
"Le colonialisme et ses dérivés ne constituent pas à vrai dire les ennemis actuels de l'Afrique. À brève échéance ce continent sera libéré. Pour ma part plus je pénètre les cultures et les cercles politiques plus la certitude s'impose à moi que LE PLUS GRAND DANGER QUI MENACE L'AFRIQUE EST L'ABSENCE D'IDÉOLOGIE."
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hormheb
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Inscrit le: 31 Déc 2005
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MessagePosté le: Mer 13 Mai 2009 02:20    Sujet du message: Répondre en citant

Jimmy971, as-tu vraiment lu l'article sur Viviane romana que tu as toi-meme poste. Tu t'es arrete a cette fameuse phrase: "nous ne sommes pas descendants d'africains mais d'esclaves ".
Je suis Afrfcain et j'ai lu l'article avec beaucoup d'attention. Et je comprends qu'elle dit que "nous ne sommes pas d'escendants d'africains libres, mais d'Africains captifs ".
Tout ce qui est dit sur cet article remarquable et tres pedagogique est en osmose avec cete phrase que tu condamnes.

je connais les travaux de cette soeur sur les familles matrifocales, l'impact de ces dernieres sur la struturation de la personalite de nos freres et soeurs des antilles et surtout le combat qu'elle mene pour reparer comme elle peut les degats causes.
Le contenu de l'article est au total plus instructif que le debat que tu essaies de lancer ici sur cette phrase lue un peu trop vite...

Quant a Serge Romana, je l'ai vu sur d'autres chaines et surtout sur France5 pdt la "revolution LKP" et c'est clair que son parcours, ses responsabilites professionelles (il est chirurgien je crois) et associatives ne l'ont pas aide a regler les quelques soucis qu'il a avec ses origines africaines. L'article de Viviane nous eclaire aussi sur les raisons possibles.
Au fait as-tu verifie qu'ils sont mari et femme ? pas frere et soeur ? tu as l'air aussi tres catregorique la-dessus.

Pour finir je dirai, que nous devons apprendre a depasser ce genre de detail: un tel dit qu'il n'est pas Africain ou qu'il n'a rien a voir avec ce continent. Et alors ?
L'essentiel est de travailler pour qu'en s'elevant soi-meme, on s'eleve avec ce continent. Et quand je vois tous les evenements positifs qui arrivent sur cette Afrique depuis quelques annees (globalement j'attends et pas seulemet le jardin francafricain vu de paris qui donnent l'impression a certains que toute l'Afrique est idem - merci les journaux gaulois), je suis convaincu que dans moins d'une generation, ceux la-meme qui la rejettent aujourd'hui seront les premiers a en etre fiere et a la defendre bec et ongles dans un futur proche.
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hormheb
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MessagePosté le: Mer 13 Mai 2009 22:30    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:
maintenant t'as le droit de dormir hein : mais le jour ou tu vas avoir en face de toi un type haineux qui te denie le droit de te reclamer des esclaves et te renvoies en pleine figure que tu es un vulgaire esclavagiste africain...ben tu lui expliqueras que viviane romana a fait un travail extraordinaire sur les mefaits de l'esclavage et que t'as refusé de voir plus loin parce que ca te suffisait


Brother,

oui qques fois j'ai eu des brothers et sisters qui m'ont sorti ce genre d'inepties sur le pretendu role esclavagiste des Africains. Crois-moi il n'ose plus soulever ce genre de debats par la suite car je les mets a leur place comme il faut: poliment mais tres argumente. quelques fois aussi je ne dis rien lorsque je vois qu'en face c'est un cas desepere. Il faut savoir utiliser son energie efficacement.
Une fois encore je maintiens que ce qui pour toi sembles si important (se focaliser sur des gens qui refusent leur africanite malgre les evidences) est un detail par rapport a l'essentiel du travail qui a faire en Afrique. Travail qui ne doit pas ignorer tout ce qui se fait de positif dans la diaspora.
Tu ne crois pas que si on avait une Afrique debout, ce genre de discussions n'aurait meme pas lieu ?
Pour finir, meme chez ceux qui refusent leur africanite aux antilles et en Guyane, il y en a qui se battent, et sont prets a mourir pour que la situation des leurs s'ameliorent: plus de discrimination, meilleur consideration, plus d'autonomie dans les decisions et les choix locaux, etc.... Et alors, tu vas jeter ceux-la par la fenetre parce qu'il sont un pbm avec l'Afrique ?
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antoine
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MessagePosté le: Dim 17 Mai 2009 14:58    Sujet du message: Répondre en citant

Jimmy971, je dois avouer que je ne vois pas ou tu veux en venir. Les propos de V Romana sont profonds et réfléchis. Que n'as tu pas compris dans ses propos?

V Romana parle là de "dénaturer" un individu, le vider de sa substance. En étant esclave, il n'a plus d'ethnie, plus de nation, plus d'identité, il n'est plus Africain, il est juste un esclave, il n'est même plus l'ombre de lui même. Après 400 ans, il n'est plus que l'ombre de ce que l'esclavagiste a bien voulu faire de lui, donc il n'est plus Africain. Donc, nous sommes des descendants d'esclaves. Cet exercice de V Romana est bien plus éfficace que 100 millions de discours enflammés. Ce genre de travaux permettent de "travailler" sur les "vraies" séquelles post esclavagiste.

Il est évident que dans son propos, elle ne parle pas de filiation "biologique", mais bien de la construction psychologique de l'identité.

Je partage son point de vue, travaillant moi même sur cette utile différenciation entre la filiation "biologique" et la construction psychologique de l'identité.
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kessy007
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MessagePosté le: Dim 17 Mai 2009 15:40    Sujet du message: Répondre en citant

Après le concept de diviser pour mieux régner, ces deux individus ont inventé la méthode de SE diviser pour mieux être asservi encore et encore.
J'ai cru rêvé en entendant ces idioties. Nous sommes les mêmes noirs de l'Afrique aux Antilles. Il ne faut pas nier cela car c'est en préambule ce sur quoi certains blancs racistes s'appuient pour nous maintenir la tête sous l'eau. "Favoriser leur division, nous serons ainsi tranquille". C'est comme ça qu'a été mise en exergue dans de nombreux pays comme le Congo par exemple la question des ethnies ... avec toujours le même but diviser.

Les Antillais qui pensent cela et agissent en ce sens se tirent une balle dans le pied et nous sortons tous perdants. Les blancs, les noirs et toutes les autres communauté parce que tant que les excuses ne seront pas faites, les pansements des plaies ne seront pas faites nous végéterons et favoriserons le communautarisme.
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antoine
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MessagePosté le: Dim 17 Mai 2009 15:55    Sujet du message: Répondre en citant

kessy007 a écrit:
Il ne faut pas nier cela car c'est en préambule ce sur quoi certains blancs racistes s'appuient pour nous maintenir la tête sous l'eau. "Favoriser leur division, nous serons ainsi tranquille".


Avoir sa propre identité n'est pas signe de division, idem quitter le domicile famillial et créer son foyer n'est pas une division. Le danger réel est de partir du postulat consistant a croire que les noirs viennent de "noirerie" et les blancs de la "blancherie" qui seraient deux identités et surtout les seules identités pouvant exister. Tous les noirs n'ont pas la même identité, tous les blancs n'ont pas la même identité.
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OGOTEMMELI
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MessagePosté le: Dim 17 Mai 2009 16:39    Sujet du message: Répondre en citant

C'est louche quand même de réduire l'identité à sa seule dimension psychologique, et surtout d'introduire une sorte de dichotomie entre la "biologie" et la "psychologie" : comme si le corps de "nègre" n'était pas en interactions avec l'esprit "d'esclave" ; comme si l'Antillais n'était pas essentiellement, majoritairement, descendant d'un Africain pris en captivité en Afrique et exploité en tant que "chose mobiliare" aux Antilles...
Viviane Romana a écrit:
Nous ne sommes pas des descendants d’Africains, mais d’esclaves.

La mise en esclavage a entraîné l’anéantissement des ethnies et des cultures africaines. A l’abolition, les gens étaient des esclaves.

Ils n’étaient plus africains. Ils avaient tout perdu : les langues, les croyances animistes... Un autre groupe s’est constitué dans l’esclavage ; il s’est approprié un autre dieu.

En tout cas, quelles que soient les intentions théoriques de leur auteure, ces considérations de Mme Romana sont (à tout le moins) sujettes à caution : à croire que les créolistes ne lisent pas vraiment les critiques qui leur sont adressées. Pourtant Ama Mazama (et d'autres auteurs) a bien montré la fausseté de ces propos sur "l'anéantissement des ethnies et des cultures africaines"...

Cf. Ama Mazama, Critique afrocentrique de la créolité, in Penser la créolité, éd. Karthala, 1995, pp.85-100

1/ Par exemple, l'onomastique antillaise est saturée de mots africains. Il y a un superbe livre sur ce sujet que j'ai maintes fois feuilleté à la FNAC, qui recense des centaines de noms de personnes attestés aux Antilles ayant une origine africaine, que les auteurs identifient dans leur étymologie même...

2/ Plus généralement, le créole, dit Ama Mazama, est une langue négro-africaine...

3/ On trouve des nations caribéennes qui parlent encore de nos jours des langues qu'elles ont directement rapportrées d'Afrique, notamment en Jamaïque...

Bref, l'argument massif de l'anéantissement de l'être-africain au profit d'une renaissance esclave est un argument bidon, que de nombreuses études sociologiques ont récusé : même le père Labat décrit des scènes saisissantes d'esclaves africains regroupés par "ethnies" à l'occasion de cérémonies qu'ils organisaient entre eux, lesquelles visaient à perpétuer leur être-africain en conteste concentrationnaire des plantations...

Ce sont donc bien des millions d'Africains qui deviennent des Antillais, au fil de siècles, en passant par la funeste "case créole" ; mais ces Antillais ne laissent pas d'être des Africains quoique différemment de ce qu'ils auraient été s'ils étaient restés libres en Afrique, ou s'ils avaient émigré de leur propre gré...

Par ailleurs, le propos de Mme Romana néglige le fait que le plus gros des flux de captifs africains déportés aux Antilles date des dernières décennies du Yovodah, notamment de la période des Engagés ; mais aussi en raison même d'un taux de mortalité particulièrement elevé qui renouvellait profondément les cohortes de déportés, de générations en générations : en clair, il n'y a pas eu un stock de captifs africains déportés au XVIIè siècle et qui s'est reproduit sur place jusqu'en 1848 ; il y a eu un système immuable qu'a alimenté des fournées successives de Nègres au cours d'une rotation démographique analogue au FIFO : First In First Out. Cette perspective de la population de captifs en terme de flux plutôt qu'en termes de stock modifie sérieusement les présupposés sociologiques des théories psychosociologiques de la Romana...

Une énième difficulté de ces positions : elles font comme si les conséquences de l'esclavage ne surviennent qu'une fois arrivé aux Antilles, alors que la société de plantation a été expérimentée d'abord sur les côtes atlantiques africaines (Madère, Cap Vert, Sao Tomé & Principe, etc.) près de deux siècles avant d'être transportée aux Antilles...

Enfin, la chasse au bois d'ébène pendant 400 ans en Afrique, les infrastructures et superstructures de cette activité criminelle ont eu également des conséquences radicales sur les sociétés africaines, qui à partir du XVIIIè siècle, sont principalement des sociétés secrétées par le Yovodah.

Par conséquent il n'y a pas que la société antillaise qui soit originaire de l'esclavage ; les sociétés africaines contemporaines sont elles aussi surdéterminées par ces 400 ans de Yovodah : encore une fois, il est très troublant de vouloir trouver comme une différence ontologique dans cette expérience historique COMMUNE des Deux Rives ; expérience qui scèlle plutôt une communauté de destin des Nègres de toutes Rives...

Enfin, à la fin des fins : dans ces positions épistémiques hâtives, il n'y a jamais de recherches menées par leurs auteurs sur la rive Africaine, en vue de prouver scientifiquement, de manière exhaustive, ce qu'ils présupposent : Mme Romana a-t-elle mené une étude comparative des sociétés africaines contemporaines avec les sociétés antillaises pour établir qu'elles sont absolument différentes ? Il me semble que ses comparaisons s'arrêtent à "Métropole" versus "DOM" ; ce qui, en toute rigueur, ne saurait préjuger en rien du cas Afrique-Antilles...
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Dernière édition par OGOTEMMELI le Lun 18 Mai 2009 10:11; édité 1 fois
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antoine
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MessagePosté le: Dim 17 Mai 2009 17:07    Sujet du message: Répondre en citant

L'on ne devient pas fort dans le "ce que l'on aurait dû être", mais dans ce que "l'on est" !

Antoine BRACAT
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melbamoor
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MessagePosté le: Dim 17 Mai 2009 19:46    Sujet du message: Répondre en citant

Donc si on comprend nous sommes des descendants d’esclaves. Ces esclaves viennent d’où ? Ils viennent d’ « esclavie » ?



Hahahahaha trop bon , trop fort mon gars.. Laughing
sinon pour être sérieux, nous avons de toutes les façons un héritage africain, mais notre africanité se construit t'elle sur la continuité et surtout la construction de notre identité, que j'appellerai hybride, effectivement force est de constater que nous sommes le fruit de plusieurs continents, Inde, Afrique, Europe , Chine,. Caraibes, toutes ces "composantes" ont accrus nos différences et occultés nos coutumes et us africaines à la base, puisque nous ne sommes pas arrivés dans les îles par l'opération du saint esprit.
On oublie souvent de faire référence au peuple Haitien , qui lui ne se revendique, que comme un peuple libre, certes à l'origine africaine, mais pas descendant d'esclave..

Apartir de quel moment peut t'on considérer que l'homme noir déporté n'est plus un esclave, au moment ou il brise ses chaines, ou au moment ou son identité est construite et lui permet de se reconnaitre parmi les siens ou qu'il aille?? Oui je sais c'est très compliqué, je crois que pour avancer nous devons faire notre possible pour ne pas oublier notre culture antillaise,(car nous en avons une he oui !) tout en composant avec les autres et en fonction du lieu ou nous nous trouvons.

Quel bonheur d'être à Londres durant une semaine, c'est bizarre, une fois là bas j'ai une impression de liberté, que je perds une fois rentrée à Paris... curieux pourriez vous m'expliquer? ce sentiment??? Confused
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OGOTEMMELI
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MessagePosté le: Lun 18 Mai 2009 10:48    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:
Enfin, à la fin des fins : dans ces positions épistémiques hâtives, il n'y a jamais de recherches menées par leurs auteurs sur la rive Africaine, en vue de prouver scientifiquement, de manière exhaustive, ce qu'ils présupposent : Mme Romana a-t-elle mené une étude comparative des sociétés africaines contemporaines avec les sociétés antillaises pour établir qu'elles sont absolument différentes ? Il me semble que ses comparaisons s'arrêtent à "Métropole" versus "DOM" ; ce qui, en toute rigueur, ne saurait préjuger en rien du cas Afrique-Antilles...

De part et d'autre, d'une Rive de l'Atlantique à l'autre, il manque vraiment une connaissance directe réciproque : d'Antillais fréquentant l'Afrique (par les voyages, la lecture, la recherche universitaire, les manifestations culturelles, les échanges économiques, politiques, sportifs, etc.) et d'Africains fréquentant les Antilles...

En tout cas, à ma connaissance, ceux qui ont pu faire de telles expériences sont particulièrement frappés par tout ce qui nous lie (malgré nous, à notre insu) intimement, voire viscéralement...

Dans ses travaux linguistiques, Ama Mazama citant un auteur jamaïcain (Melvin Alleyne, sauf erreur) observe que le lexique kreyol le plus imprégné de langue/culture africaine est celui qui a trait au domaine domestique, privé, voire intime : bonda, domgbré, coucoune, etc. en revanche, le domaine public, impersonnel, est saturé de mots des langues de maîtres...

Mon expérience personnelle des Antilles m'a laissé une impression que 20 ans auparavant chantait Alpha Blondy : dans les rues de Fort-de-France, en 1996, j'avais l'impression de croiser des Bambara, Bété, Mina, Mossi, etc. exactement comme Alpha dans les rues de Kingstone. Sauf que quand lui le disait, l'adolescent que j'étais alors mettait son propos sur le compte des plantes et autres substances hallucinogènes que le Cocody Rasta consommait à l'époque sans modération : ce sentiment d'être parmi les siens est pourtant bien réel, quoique assez indicible...

Dans l'autre sens, Dee Dee Bridgewater voyageant au Mali pour la première fois a eu tout de suite le sentiment d'avoir toujours été de là-bas : une expérience très bouleversante qu'elle a racontée avec beaucoup d'émotions lors d'un documentaire...

Je ne prendrais pas l'exemple des pèlerinages à Gorée ou au Bénin (pour les adeptes du Vaudoun)...

Cette nature profondément intime, presque "indicible", des liens reliant les Deux Rives surprend souvent la perspicacité de certains intellectuels hypra rationalistes qui ne se donnent presque jamais la peine, eux, de la vivre personnellement avant de pouvoir en parler...

Une famille guadeloupéenne, dont j'oublie le nom, a préservé de générations en générations la mémoire de sa filiation africaine. Elle a fini par voyager en Afrique où elle a rencontré les membres africains des descendants de ses ancêtres. Eh oui, si elles travaillaient sur leur arbre généalogique, certaines familles antaillaises pourraient retrouver des Africains d'aujourd'hui ayant les mêmes ancêtres qu'elles. Démarche évidemment valable pour des familles africaines qui entreprendraient de rechercher leurs ramifications antillaises...

Cela dit, de même que les Fang ne sont pas des Wollof, les Antaillais ne sont pas des Yorouba : cette diversité de manières d'être Africain fait tout de même de nous tous des Africains contemporains de la conjoncture historique du Yovodah. On peut promouvoir ce qui nous distingue, tout en travaillant également à préserver ce qui nous rassemble, qui pourrait être aussi porteur d'avenir commun. Mais il semble que d'aucuns posent en préalable la négation d'une histoire commune comme condition d'épanouissement de leurs particularités régionales...

Dommage pour eux, nous on est devandougou...
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jess
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MessagePosté le: Lun 18 Mai 2009 13:51    Sujet du message: Répondre en citant

antoine a écrit:
kessy007 a écrit:
Il ne faut pas nier cela car c'est en préambule ce sur quoi certains blancs racistes s'appuient pour nous maintenir la tête sous l'eau. "Favoriser leur division, nous serons ainsi tranquille".


Avoir sa propre identité n'est pas signe de division, idem quitter le domicile famillial et créer son foyer n'est pas une division. Le danger réel est de partir du postulat consistant a croire que les noirs viennent de "noirerie" et les blancs de la "blancherie" qui seraient deux identités et surtout les seules identités pouvant exister. Tous les noirs n'ont pas la même identité, tous les blancs n'ont pas la même identité.



....Et pourtant le blanc prendra toujours la défense du blanc sans se poser la question sur ses origines,à méditer
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Merikama
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MessagePosté le: Lun 18 Mai 2009 23:55    Sujet du message: Répondre en citant

antoine a écrit:
V Romana parle là de "dénaturer" un individu, le vider de sa substance. En étant esclave, il n'a plus d'ethnie, plus de nation, plus d'identité, il n'est plus Africain, il est juste un esclave, il n'est même plus l'ombre de lui même. Après 400 ans, il n'est plus que l'ombre de ce que l'esclavagiste a bien voulu faire de lui, donc il n'est plus Africain.

Donc en clair, tu en conviendras avec moi que le fait de vouloir ériger son identité sur cette base c'est-à-dire sur ce slogan : "nous sommes des descendants d'esclaves", implique indéniablement que vous acceptez, voire revendiquez, votre aliénation mentale, c'est-à-dire cet état pathologique qui est la conséquence directe de l'esclavage. Ce qui est assez inédit en psychothérapie.

En effet, si nous suivons l'analyse de Viviane Romana, c'est comme si l'"Antillais volage", qui ayant compris que son comportement est bien une conséquence de l'esclavage, finisse par se dire : "Ok, je suis fier d'être un mari volage puisque je suis fier d'être un descendant d'esclave". C'est en fait, le malade qui jubile d'être malade … Du jamais vu en médecine !

Citation:
Donc, nous sommes des descendants d'esclaves. Cet exercice de V Romana est bien plus éfficace que 100 millions de discours enflammés. Ce genre de travaux permettent de "travailler" sur les "vraies" séquelles post esclavagiste.

Mais quel est le but réellement de ce travail ? Veux-t-on rester toujours esclave au point de s'en inventer une identité ? C'est-à-dire accepter le fait qu'on ait été "détruit" dans sa personnalité d'origine, puis substitué une personnalité aliène d'esclave au service du maître Blanc ?

Dans ce cas, en quoi est-ce Rédempteur une telle position dans laquelle l'on refuse de se libérer de son état d'esclave, qui de physique est devenu mental jusqu'en exprimer les séquelles aujourd'hui encore : "mari volage", "famille matrifocale", "désire ardent d'une reconnaissance du Blanc", etc.

Mais l'on sait que les esclaves arrivant aux Antilles n'ont jamais accepté leur état. Ils ont toujours nourri le désir ardent de retourner en Afrique. Pour eux la Rédemption, la liberté c'est l'Afrique et rien d'autre. Se sentir libre, c'est d'abord se sentir AFRICAIN. De sorte que je suis étonné de la position de Viviane Romana, qui montre ici la cas typique d'une trahison envers ses Ancêtres. C'est indigne, abject …

Avant d'élaborer des théories biscornues sur ses Ancêtres (parce qu'on a honte en réalité d'être une Négresse), la moindre des choses c'est de se demander ce qu'en pensaient les intéressés eux-mêmes. Pour cela, des tas de témoignages existent. Voulaient-ils être "Créoles", si tant est que cette notion a un sens ?

Et que penser d'Aimé Césaire (que son Ka soit vivant à jamais ! ) qui ne considérait que l'Afrique comme seul chemin possible vers la Rédemption pour l'Antillais aliéné ? Un peu de sérieux quand même ….
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"L’esclave qui n’est pas capable d’assumer sa révolte ne mérite pas que l’on s’apitoie sur son sort. Cet esclave répondra seul de son malheur s’il se fait des illusions sur la condescendance suspecte d’un maître qui prétend l’affranchir". THOMAS SANKARA

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antoine
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MessagePosté le: Mar 19 Mai 2009 01:15    Sujet du message: Répondre en citant

jess a écrit:
antoine a écrit:
kessy007 a écrit:
Il ne faut pas nier cela car c'est en préambule ce sur quoi certains blancs racistes s'appuient pour nous maintenir la tête sous l'eau. "Favoriser leur division, nous serons ainsi tranquille".


Avoir sa propre identité n'est pas signe de division, idem quitter le domicile famillial et créer son foyer n'est pas une division. Le danger réel est de partir du postulat consistant a croire que les noirs viennent de "noirerie" et les blancs de la "blancherie" qui seraient deux identités et surtout les seules identités pouvant exister. Tous les noirs n'ont pas la même identité, tous les blancs n'ont pas la même identité.



....Et pourtant le blanc prendra toujours la défense du blanc sans se poser la question sur ses origines,à méditer


Il serait préférable de se voir par rapport a toi plutôt que par rapport à l'autre fusse-t-il blanc, jaune, bleu, vert. Il faut arréter de voir des modèls ailleurs.


Attention, pourquoi tenez-vous autant a créer systématiquement une identité Martiniquaise ou Guadeloupéenne uniquement à partir de l'Afrique?

Il me semble clair que notre identité en Guadeloupe ou Martinique à partir de ce que nous avons ici chez nous avec les apports que nous avons. Je suis en phase avec moi, je suis un Guadeloupéen, je suis un descendant d'Africain "biologiquement", je suis un descendant d'esclaves "pychologiquement" parlant, ni l'un ni l'autre ne m'ont empéché de savoir qui je suis et d'avoir confiance en moi. Je comprends ceux qui ressentent le besoin de chercher plus du coté Africain, mais nous ne devons pas présenter cela comme étant un passage obligé pour tous.
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antoine
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MessagePosté le: Mar 19 Mai 2009 01:25    Sujet du message: Répondre en citant

Jimmy971 a écrit:
antoine a écrit:
Jimmy971, je dois avouer que je ne vois pas ou tu veux en venir. Les propos de V Romana sont profonds et réfléchis. Que n'as tu pas compris dans ses propos?

V Romana parle là de "dénaturer" un individu, le vider de sa substance. En étant esclave, il n'a plus d'ethnie, plus de nation, plus d'identité, il n'est plus Africain, il est juste un esclave, il n'est même plus l'ombre de lui même. Après 400 ans, il n'est plus que l'ombre de ce que l'esclavagiste a bien voulu faire de lui, donc il n'est plus Africain. Donc, nous sommes des descendants d'esclaves. Cet exercice de V Romana est bien plus éfficace que 100 millions de discours enflammés. Ce genre de travaux permettent de "travailler" sur les "vraies" séquelles post esclavagiste.

Il est évident que dans son propos, elle ne parle pas de filiation "biologique", mais bien de la construction psychologique de l'identité.

Je partage son point de vue, travaillant moi même sur cette utile différenciation entre la filiation "biologique" et la construction psychologique de l'identité.



Donc si on comprend nous sommes des descendants d’esclaves. Ces esclaves viennent d’où ? Ils viennent d’ « esclavie » ?


Ils venaient d'Afrique, et? Les Africains viennent d'ou? Ceux qui étaient là d'ou ils viennent, eux même venaient d'ou? Et ainsi de suite...donc si je suis ta logique, nous ne sommes ni descendant d'esclaves ni descendant d'Africain, mais des premiers. Qui sont les premiers? Les premiers que nous connaissons aujourd'hui, sont-ils vraiment les premiers?

Donc...
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Moussa l'Africain
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MessagePosté le: Mar 19 Mai 2009 09:45    Sujet du message: Répondre en citant

jess a écrit:
antoine a écrit:
kessy007 a écrit:
Il ne faut pas nier cela car c'est en préambule ce sur quoi certains blancs racistes s'appuient pour nous maintenir la tête sous l'eau. "Favoriser leur division, nous serons ainsi tranquille".


Avoir sa propre identité n'est pas signe de division, idem quitter le domicile famillial et créer son foyer n'est pas une division. Le danger réel est de partir du postulat consistant a croire que les noirs viennent de "noirerie" et les blancs de la "blancherie" qui seraient deux identités et surtout les seules identités pouvant exister. Tous les noirs n'ont pas la même identité, tous les blancs n'ont pas la même identité.



....Et pourtant le blanc prendra toujours la défense du blanc sans se poser la question sur ses origines,à méditer


Ah ?

Petite parenthèse : je regrette de ne pas pouvoir être en vie le jour où, dans plusieurs siècles, des historiens asiatiques (ou issus d'un autre peuple qui n'existe même pas à l'état embryonnaire aujourd'hui - eh oui, les peuples et les catégories raciales ne sont pas figés à jamais) se pencheront sur les questions de l'esclavage et de la traite négrière. Leur analyse évitera forcément la pollution constituée par les problèmes identitaires et les obsessions de nos apprentis historiens contemporains, qui introduisent une dimension émotionnelle à ce qui devrait être une analyse dépassionnée et distanciée, et qui les pousse à s'identifier à leurs objets d'étude morts depuis des siècles ou pire encore, à imposer à d'autres une identité dont ils ne veulent pas forcément.

L'identité est une construction artificielle relevant du choix personnel, et il y a quelque chose de profondément malsain et de violent à apostropher un interlocuteur en ces termes : "partage ma vision du monde et effectue les mêmes choix identitaires que moi ou alors tu n'es qu'un sale con aliéné qui a forcément honte de ses racines". La posture du "tout le monde est aliéné, sauf moi qui suis hyperconscient" est également terriblement présomptueuse.
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afrobeat
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MessagePosté le: Mar 19 Mai 2009 13:27    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:
je suis un descendant d'esclaves "pychologiquement


ça veut dire quoi ça?!!

Citation:
L'identité est une construction artificielle relevant du choix personnel


Tu vas un peu trop vite en besogne là mon cher ami, cette assertion est totalement discutable et critiquable en tout point!
Donc essaye d'émettre un peu de réserve dans ce ce qui pourrait paraître pour toi comme une certitude?
A mon avis c'est ta conception de la construction de l'identité qui est plutôt artificielle! et surtout ne confondez pas culture et identité.

Je peux être d'accord que la culture c'est un choix personnel, c'est ce que la plupart des gens font, on choisit de s'identifier à telle ou telle culture parce-que ça paraît plus kool, plus "moderne", moins dénigrant, eulogieux, glorieux,beaucoup plus aimé et accepté, et moins méprisant...D'ailleurs on a un cas concret ici avec les gesticulations de ceux qui suivent les romana (pas les gesticulations de Romana(1)).
Tout le monde choisit toujours de dire, moi je suis ceci, moi je suis cela essaye de ressembler en tout point à la culture à laquelle il veut s'identifier, mais déjà, il ya un problème et une question à se poser : qu'est-ce qui pousse les gens à dire de manière spontanée "je suis ceci" ou alors " je ne suis pas cela", pourtant le plus souvent à leur vue le commun des mortels sait déjà ce qu'ils sonT? d'essayer à tout prix de s'identifier à une culure ou alors de se distancier D'une autre?

Mais ce qui est quand même frappant et qu'on ne saurait nier, est que ces comportements sont le plus souvent répertoriés dans les zones insulaires ayant abrités l'esclavage.
A l'île de Zanzibar(grand bastion esclavagiste...), on voit des négros, encore plus négros que shaka zulu qui se disent descendants de perses! à première vue on peut halluciner de voir des gens avec de bonnes têtes de négros se réclamer d'une civilisation perse sans craindre le ridicule, mais c'est sans compter sur les dégâts que peut poser le passé esclavaigiste d'un individu et les parades qu'il trouvera pour effacer cette honte fin de pouvoir exister fièrement dans son environnement sociétal.
C'est ainsi donc que le fait que les perses aient colonisé l'île de zanzibar à une époque, les descendants d'esclaves refusent cette lignée et préfère s'identifier à eux, parce-qu'il fait pas bon d'être considéré comme descendants d'esclaves dans la société(fautles comprendre...)ce n'est ni glorieux , ni eulogieux ce statut..
A la fin, on se rend compte que ce n'est qu'une question d'orgueil, pas de fierté, parce-que la fierté c'est assumer ce qu'on est totalement avec ce qui nous élève et ce qui nous "rabaisse".

Les antilles ne font pas l'exclusivité!

Moussa l'identité n'est pas un choix, elle est tellement imprégné de nous'même qu'elle ne nous permet même pas de choisir, si peut-être de manière superficielle, et la force de l'identité est qu'elle dépasse les âges! c'est quelque chose de trop profond

Moussa l'identité n'est pas la culture!

(1) Mais ce qu'il faut surtout noter, c'est que le discours de Romana et des notables du cm98 sort complètement du cadre développé ci-dessus.C'estun discours purement politique.
En effet, dès la création du cran en 2005 et de l'aura médiatique don il a bénéficié, les Romana et le cm98 se sont mis à paniquer pensant que le cran était entrain d'usurper la place qui était censé être la leur, parce-que leur objectif premier de ces gens ,c'est d'abord d'arriver à se construire un espace publique et médiatique dont ils seront considérés en toute légitimité comme ceux qui sont habailités à parler de ces question. Pas de chance, le venue du cran que personne n'avait prévu fausse un peu les plans....

Il fallait donc trouver une stratégie contre ce qui est pour eux une "impostrure" parce-qu'ils considèrent que c'est à eux que cette place devrait être réservé sous prétexte qu'il travaille sur ces questions depuis longtemps.
- l'une des options a été d'essayer d'abatrre le cran, mais ils n'étaient pas de taille, puisque malgré tout cette organisation bénéficiait de nombreux soutiens politiques à la fois à droite et à gauche..
- Ils ont donc choisit la deuxième option : c'est-à-dire essayer de jouer sur la corde sensible, sur une espèce de "populisme" émotionnel, comptant sur l'ignorance des masses et le reni de soi.
disqualifiant donc tout ceux(ne faisant pas partie de leur organisation) qui essaye de ramener la question sur la place publique, en les reniant le statut de descendant d'esclave à l'instar de Dieudonné-oubliant que c'est grâce à lui qu'ils sont sortis de l'ombre...-, se reclamant d'une identité "antillaise", n'ayant rien à voir avec l'afrique.Le bout de cette logique c'est de créer donc une dichotomie africains et antillais dans le simple but de réserver au cm98 le droit et l'exclusivité absolue de parler de ces questions sur la place publique.
Ainsi on est sur qu'on a exclu le cran et les Dieudonné de tout acabit.
On crée donc de manière surnoise une communauté de descendants d'esclaves dont on ne peut remettre en question l'existence.Mais delà à se considérer comme seules victimes de l'esclavage et seule habilité à en parler! restons sérieux quand même!

Mais au fil du temps certains membres du cm98 ont compris l'absurdité de ce discours et ont commencé à prendre leur distance à l'instar d'un claude ribbe par exemple, très zelé à l'époque pour affirmer qu'on afait un hold -up aux antillais sur la question de l'esclavage, mais que l'on retrouve aujourd'hui auxpremiers rangs dans les manifestations du cran.Et je crois que Romana a ausi un peu mis de l'eau dans son vin, parce-qu'il a compris que ça sert à rien et ça n'aura rien de productif!(enfin je l'espère!)
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antoine
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MessagePosté le: Mar 19 Mai 2009 16:16    Sujet du message: Répondre en citant

jess a écrit:
antoine a écrit:
kessy007 a écrit:
Il ne faut pas nier cela car c'est en préambule ce sur quoi certains blancs racistes s'appuient pour nous maintenir la tête sous l'eau. "Favoriser leur division, nous serons ainsi tranquille".


Avoir sa propre identité n'est pas signe de division, idem quitter le domicile famillial et créer son foyer n'est pas une division. Le danger réel est de partir du postulat consistant a croire que les noirs viennent de "noirerie" et les blancs de la "blancherie" qui seraient deux identités et surtout les seules identités pouvant exister. Tous les noirs n'ont pas la même identité, tous les blancs n'ont pas la même identité.



....Et pourtant le blanc prendra toujours la défense du blanc sans se poser la question sur ses origines,à méditer


Ah bon? Les blancs ne connaissent pas de conflits entre eux? Les blancs ne s'entretuent pas? Les blancs ne s'autotorpillent pas? Les blancs ne se battent pas entre eux? Il est urgent d'arréter d'idéaliser l'autre et cesser de fantasmer sur le mythe du blanc parfait que le noir devrait singer. C'est le plus grand cadeau que tu puisses faire à ceux que tu prétend aimer et défendre.
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antoine
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MessagePosté le: Mar 19 Mai 2009 16:41    Sujet du message: Répondre en citant

afrobeat a écrit:
Citation:
je suis un descendant d'esclaves "pychologiquement


ça veut dire quoi ça?)


Il suffit de lire le topic dès e début.
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Merikama
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MessagePosté le: Mar 19 Mai 2009 17:30    Sujet du message: Répondre en citant

antoine a écrit:
à partir de ce que nous avons ici chez nous avec les apports que nous avons. Je suis en phase avec moi, je suis un Guadeloupéen, je suis un descendant d'Africain "biologiquement", je suis un descendant d'esclaves "pychologiquement"

Je suis désolé, ce discours n'a aucun sens. Un esclave par définition n'a pas d'identité. C'est un être déshumanisé qui adopte l'"identité" que lui octroie son maître qui est une identité aliène. De sorte que prétendre que "psychologiquement" on est un descendant d'esclave, c'est qu'on clame avec fierté l'identité qu'à bien voulu nous octroyer notre maître. On glorifie le fait d'être encore aujourd'hui un aliéné, c'est à dire un être qui n'a d'identité que celle du maître. En clair, on veut toujours rester un esclave.

Citation:
Il me semble clair que notre identité en Guadeloupe ou Martinique à partir de ce que nous avons ici chez nous avec les apports que nous avons.

Il est téméraire, voire malhonnête intellectuellement, de réduire l'identité martiniquaise ou gouadeloupéene en une identité d'esclave.
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"L’esclave qui n’est pas capable d’assumer sa révolte ne mérite pas que l’on s’apitoie sur son sort. Cet esclave répondra seul de son malheur s’il se fait des illusions sur la condescendance suspecte d’un maître qui prétend l’affranchir". THOMAS SANKARA

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Gnata
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MessagePosté le: Mar 19 Mai 2009 20:58    Sujet du message: Répondre en citant

Moussa l'Africain a écrit:
Ah ?

Petite parenthèse : je regrette de ne pas pouvoir être en vie le jour où, dans plusieurs siècles, des historiens asiatiques (ou issus d'un autre peuple qui n'existe même pas à l'état embryonnaire aujourd'hui - eh oui, les peuples et les catégories raciales ne sont pas figés à jamais) se pencheront sur les questions de l'esclavage et de la traite négrière. Leur analyse évitera forcément la pollution constituée par les problèmes identitaires et les obsessions de nos apprentis historiens contemporains, qui introduisent une dimension émotionnelle à ce qui devrait être une analyse dépassionnée et distanciée


Tout ceci est tragiquement naïf. Toute opinion est une vision d'une thématique selon une perspective propre , la thématique est radicalement sinon relativement discutée d'un certain endroit ( standpoint) qu'on prend pour repère de son système, si bien qu'un point de vue est ce qu'il est d'abord et avant tout, càd UN point de vue parmi une multitude.

Il n'y a pas de problème à discuter, à émettre un point de vue du lieu culturel d'où on est, la couillonnade c'est lorsqu'on ne le spécifie pas expressement et qu'on veut faire admettre ce point particulier pour universel avec tous les moyens coercisifs intellectuels possible.

Citation:
qui les pousse à s'identifier à leurs objets d'étude morts depuis des siècles ou pire encore, à imposer à d'autres une identité dont ils ne veulent pas forcément.

... Si tu as la chance de lire Joy DeGruy Leary in Post traumatic slave syndrome, p-e que tu vas saisir que les êtres humains meurent, mais qu'ils laissent en héritage à leurs descendances des concepts sociaux jusqu'à des bequilles culturels, en passant par une certaine éducation (on ne parle pas d'instruction) ce qui fait que de génération en génération on est surdimensionné par ces legs, donc certaines habitudes se conservent et deviennent inconscients à moyen ou long terme , bref c'est en examinant le passé (ce que tu supposes être des objets morts) ce qu'on nous a laissé en héritage en le scrutant meticuleusement qu'on peut penser s'élancer dans le futur, sinon c'est rouler à l'aveuglette et ça ne nous a pas réussi jusqu'à maintenant dans tous les domaines.

Citation:
L'identité est une construction artificielle relevant du choix personnel
On suppose, vu le topic qu'on discute depuis le début d'identité sociale ou culturelle et non de simple particularité individuelle...
Citation:
et il y a quelque chose de profondément malsain et de violent à apostropher un interlocuteur en ces termes : "partage ma vision du monde et effectue les mêmes choix identitaires que moi ou alors tu n'es qu'un sale con aliéné qui a forcément honte de ses racines".La posture du "tout le monde est aliéné, sauf moi qui suis hyperconscient" est également terriblement présomptueuse

Les choses sont un peu plus complexes que ça, je vis dans la province Canadienne du Québec et malgré que l'arrivée des premiers québecois ici se soit fait au 15ème siècle et moins encore, ils se révendiquent encore aujourd'hui de la france et de son identité de manière tellement violente qu'ils arrivent à se moquer des anglicismes que les francais de france exhibent à tout bout de champs dans leur vocabulaire.

Pour faire court ( parce qu'on peut developper tellement ce topic) si ces blancs qui n'ont même pas été esclavagisés ni colonisés comme nous l'avons été, revendiquent si ardemment leur identité culturelle franco-latine en pleine amérique du nord en imposant par des lois (donc de force) aux immigrants d'inscrire leurs enfants dans des écoles primaires UNILINGUE francophone, d'imposer les affiches publiques UNIQUEMENT en langue francaise, avec comme langue gouvernementale UNIQUEMENT le francais ect... qu'advient-il de nous ? Prenons-en de la graine !
Au lieu d'y réfléchir, on essaie de jouer les futés en taxant ceux qui nous le rappelle d'hyperconscients qui se la pète, ai-je déjà dit que tout ceci était d'un tragique ?!

L'Article dit :
Citation:
nous sommes des descendants d'esclaves. Cet exercice de V Romana est bien plus éfficace que 100 millions de discours enflammés. Ce genre de travaux permettent de "travailler" sur les "vraies" séquelles post esclavagiste.


Au contraire au lieu de travailler au diagnostic des séquelles de l'Esclavage, ses travaux perdent identitairement ceux qui s'y fient !... Et c'est dommage (ai-je dit que c'était tragique ?!) on perore sur des futilités au lieu d'aller au but ... Dre Joy DeGruy elle fait ce travail sur les vrais séquelles de ce drame, ses compilations et recherches de psy vont jusqu'en Afrique du sud post-apartheid, Romana gagnerait à la consulter, serieusement !
_________________
"Always be intolerant to ignorance but understanding of illiteracy (..)in those homely sayings (mother wit) was couched the collective wisdom of generations" I know why the caged bird sings, p99, Maya Angelou


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Black Shadow
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MessagePosté le: Mar 19 Mai 2009 21:03    Sujet du message: Répondre en citant

Au diable les Romanas et ceux qui croient que l'oublie de l'Afrique éclaircit notre horizon... Peut-être faut-il rappeler à tous ces diplômés et faux intellectuels, la sagesse de nos ainés comme MALCOM X, ou des plus brillants d'entre nous aujourd'hui comme OBAMA : " Il faut réinvestir l'Afrique".


OPINION: Malcolm X To Barack Obama, 44 Years Of Change
By Imani Countess May 19, 2009 8:45 am

“Our living Black manhood…Our own Black shining prince…” eulogized Ossie Davis in his moving remarks at the February 1965 memorial service for Malcolm X. On Tuesday, May 19 the iconic African American leader would have been 84 years old, if he had not been slain by assassins in a Harlem ballroom. Anniversaries have become the customary occasion to reflect, reminisce, to speculate and so it seems appropriate to take this time to contemplate: As a community elder, what would Malcolm be doing now? What would he say and think about Barack Obama, the first Black president? How would he assess President Obama’s first 100 days?

It is tempting to try to step into the mind of Malcolm and offer some thoughts. But of course, no one really knows, and anyone who thinks that they could project answers would be foolish to try. However, based upon what is known about Malcolm, particularly the last years of his life there are many of his values, perspectives, and teachings that remain highly relevant today. They also provide important guidelines as Black communities work through this time of unprecedented political opportunity in the midst of severe economic hardship and challenge.

First and perhaps most important, Malcolm X spoke truth to power, never afraid to say what he believed to be true. His remarks were never moderated by any form of political correctness, he said what most of us are unable to say. Not only because most lack his wit, expansive knowledge, and oratorical skill, but because most of us remain bound by the restraints of pragmatism and fear. Whether organizing for the Nation of Islam, or for the Organization of African American Unity, following his break with The Nation, Malcolm was unwavering. Following the 1963 assassination of President John F. Kennedy, Malcolm made his famous ‘chickens coming home to roost’ comment. Widely criticized for the remarks made during a period of national mourning, the essence - that the violence spawned by the United States would haunt the society - was a truth that resonated with many throughout the country.

As one listens to his recorded speeches today, Malcolm’s sharp wit, fearlessness, and the basic wisdom embedded in his words continues to command respect and admiration. Malcolm focused on root causes, he talked of systems and structures, colonialism, imperialism, racism, and the need for alternatives.

“…the interests in this country are in cahoots with the interests in France and the interests in Britain. It’s one huge complex or combine, and it creates what’s known as not the American power structure or the French power structure, but it’s an international power structure. And this international power structure is used to suppress the masses of dark-skinned people all over the world and exploit them of their natural resources.” (Detroit, February 1965)

Today, internationalists continue to analyze the intersection between racism and the global economy. The need for unity between Africans and the African Diaspora, for shared analysis, and complementary struggles for racial and economic justice is as important in 2009 as it was in 1965.

Malcolm was not afraid to change, to acknowledge the theoretical and political shifts in his thinking. Few would have had the courage to make a public and dramatic break with the leadership of the Nation of Islam in which Elijah Muhammad taught that the devil was the white man, unequal to Blacks. Yet, Malcolm returned from Mecca with a 180 degree shift in his views.

The yardstick that is used by the Muslim to measure another man is not the man’s color but the man’s deeds, the man’s conscious behavior, the man’s intentions. And when you use that as a standard of measurement or judgment, you never go wrong. (Detroit, February 1965)

And, he was clear about the need for a strong relationship with Africa. Not just Africa as the land from which one could draw cultural inspiration but a place from which African Americans take their identity.

You can’t have a positive attitude toward yourself and a negative attitude toward Africa at the same time. To the same degree that your understanding of and attitude toward Africa becomes positive, you’ll find that your understanding of and your attitude toward yourself will also become positive. (Detroit, February 1965)

While it has been 44 years, we still have much to learn from Malcolm: A Black man who embraced opportunities for growth and change, who always spoke truth to power, who understood why it was vitally important for African Americans to reach across oceans and cultures in order to bridge the historical differences between ourselves and brothers and sisters in Africa and the Diaspora, a Black man who simply was not afraid to Be.

Happy Birthday, Malcolm.

http://newsone.blackplanet.com/nation/malcolm-x-1925-1965-may-19-1925-%E2%80%93-february-21-1965/

_________________
Il dit
le griot à la langue pendante
" vous irez plus loin encore
dans la forêt blanche
des bétons entassés
et vous pleurerez
dans les quartiers boueux
d'une ville sans refuge "
Il dit aussi
le griot nouveau
" regardez !
il est des hommes
que les révoltes étreignent ".

Véronique Tadjo, Laterite, Paris, Hatier, coll. "monde noir", 1984.
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MessagePosté le: Mar 19 Mai 2009 21:09    Sujet du message: Répondre en citant

Je ne pense pas qu'on doive accorder un crédit total au discours des Romana et compagnie, ce sont diverses expériences de la vie qui me font dire ça, en effet chaque fois que j'ai eu affaire de près ou de loin (qu'on en croise dans la rue, qu'on côtoie dans les transports en commun ou ailleurs) à des individus à la peau sombre et qu'ils aient été originaires des Amériques : dans leur attitude, leurs mimiques, leurs intonations, leurs tshuii (comme on dit chez nous) ou tchiip, bref dans leur comportement général, TOUT m'a toujours fait penser à l'Africain que l'on retrouve en Afrique, même chez les Afro-Américains. L'esclavage a bien entendu été une véritable abomination, mais cette chose n'a à mon avis pas pu effacer comme une sorte de manière d'être Africaine qui a été transmise du coup, et ça je n'ai pas besoin de faire de grands discours pour le constater, simplement les expériences de la vie quotidienne.
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antoine
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MessagePosté le: Mer 20 Mai 2009 01:01    Sujet du message: Répondre en citant

Merikama a écrit:
antoine a écrit:
à partir de ce que nous avons ici chez nous avec les apports que nous avons. Je suis en phase avec moi, je suis un Guadeloupéen, je suis un descendant d'Africain "biologiquement", je suis un descendant d'esclaves "pychologiquement"

Je suis désolé, ce discours n'a aucun sens. Un esclave par définition n'a pas d'identité. C'est un être déshumanisé qui adopte l'"identité" que lui octroie son maître qui est une identité aliène. De sorte que prétendre que "psychologiquement" on est un descendant d'esclave, c'est qu'on clame avec fierté l'identité qu'à bien voulu nous octroyer notre maître. On glorifie le fait d'être encore aujourd'hui un aliéné, c'est à dire un être qui n'a d'identité que celle du maître. En clair, on veut toujours rester un esclave.

Citation:
Il me semble clair que notre identité en Guadeloupe ou Martinique à partir de ce que nous avons ici chez nous avec les apports que nous avons.

Il est téméraire, voire malhonnête intellectuellement, de réduire l'identité martiniquaise ou gouadeloupéene en une identité d'esclave.


C'est quand même inquiétant ce refus catégorique d'accepter l'idée que la vie puisse suivre son court en Guadeloupe et Martinique après l'esclavage. Ce refus d'accepter qu'ici des gens ont commencés à se construirent dès la fin de l'esclavage avec les éléments qu'ils ont me parait servir de "cheval de troie" à certains pour faire valoir leur propre intérèt et donc revendication. Il est évident que pour certains cela puisse paraître moins dénigrant ou moins tragique de se réclamer descendant d'Africain plutot que descendant d'esclave, néanmoins il est important de faire face à la réalité. Pour les raisons évoquées plus haut, l'esclave arrivé ici n'était plus Africain ou ceci cela, il était juste esclave, c'est peut etre difficile a accepter.

Il faudra un jour ou l'autre que certains puissent accepter que nous sommes un peuple à part entière. Ce pendant, chacun reste libre de remonter ses racines jusqu'au point il ou s'estimera comblé.
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Gnata
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MessagePosté le: Mer 20 Mai 2009 03:06    Sujet du message: Répondre en citant

antoine a écrit:
C'est quand même inquiétant ce refus catégorique d'accepter l'idée que la vie puisse suivre son court en Guadeloupe et Martinique après l'esclavage.


Ce qui est plutôt navrant c'est de ne pas comprendre ou saisir la thématique qui est discutée !
Il n'est point question de nationalité, mais d'identité,ce topic a maintenant une bonne vingtaine d'interventions, depuis lors tu aurais dû savoir à un moment de quoi on parle, là Evil or Very Mad ...
Tu peux être de Bahia donc Brésilien, de Jo'burg donc Sud-africain ou de l'Artibonite donc Haïtien et prétendre au même héritage culturel qu'un Massaï, pourtant tu n'es pas Kenyan, you dig it ?!
Citation:
Ce refus d'accepter qu'ici des gens ont commencés à se construirent dès la fin de l'esclavage avec les éléments qu'ils ont me parait servir de "cheval de troie" à certains pour faire valoir leur propre intérèt et donc revendication


Jusqu'à ce qu'on découvre l'ampleur des séquelles de l'esclavage et leurs profondeurs, dis-moi sérieusement, quelle reconstruction est possible immédiatement après pareille traumatisme ? il ne s'agit pas d'une dent cassée qu'on répare... Tu ne pas saisis pas ce dont il est question, malheureusement c'est pas une particularité, en Afrique aussi, c'est du pareille au même, on se dit que c'est fini, c'est du passé, (get over it)passons et allons au delà... pourtant aucune entreprise sérieuse n'a été faite en ce sens.
Citation:
Il est évident que pour certains cela puisse paraître moins dénigrant ou moins tragique de se réclamer descendant d'Africain plutot que descendant d'esclave, néanmoins il est important de faire face à la réalité.
Encore une fois tu ne saisis pas le punch, tu peux te reclamer descendant d'esclaves, de colonisés, de néo-colonisés, mais prendre soin de ne pas en faire une identité ce serait tellement une situation terrible !

Citation:
Il faudra un jour ou l'autre que certains puissent accepter que nous sommes un peuple à part entière. Ce pendant, chacun reste libre de remonter ses racines jusqu'au point il ou s'estimera comblé


Oui, la chanson dit : Tu es un c.. mais il y a juste à toi à qu'on ne l'a pas dit, pour dire que tout le monde autour sait qui tu es, sauf toi-même .
Dans Les derniers Maîtres de la Martinique l'autre Béké qui exécrait le melange des couleurs savait exactement qui il etait et aussi QUI ses compatriotes Noirs étaient , les gens du LKP savent QUI ils sont, jusqu'à ce que tu te le fasse rapeller de manière inopinée (ou violente) comme l'autre footeux qui a craqué en plein match de soccer, tu peux toujours te prendre pour quelquechose de particulier... T'es pas le premier, ni même le dernier !
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antoine
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MessagePosté le: Mer 20 Mai 2009 03:51    Sujet du message: Répondre en citant

Gnata a écrit:
antoine a écrit:
C'est quand même inquiétant ce refus catégorique d'accepter l'idée que la vie puisse suivre son court en Guadeloupe et Martinique après l'esclavage.


Ce qui est plutôt navrant c'est de ne pas comprendre ou saisir la thématique qui est discutée !
Il n'est point question de nationalité, mais d'identité,ce topic a maintenant une bonne vingtaine d'interventions, depuis lors tu aurais dû savoir à un moment de quoi on parle, là Evil or Very Mad ...
Tu peux être de Bahia donc Brésilien, de Jo'burg donc Sud-africain ou de l'Artibonite donc Haïtien et prétendre au même héritage culturel qu'un Massaï, pourtant tu n'es pas Kenyan, you dig it ?!
Citation:
Ce refus d'accepter qu'ici des gens ont commencés à se construirent dès la fin de l'esclavage avec les éléments qu'ils ont me parait servir de "cheval de troie" à certains pour faire valoir leur propre intérèt et donc revendication


Jusqu'à ce qu'on découvre l'ampleur des séquelles de l'esclavage et leurs profondeurs, dis-moi sérieusement, quelle reconstruction est possible immédiatement après pareille traumatisme ? il ne s'agit pas d'une dent cassée qu'on répare... Tu ne pas saisis pas ce dont il est question, malheureusement c'est pas une particularité, en Afrique aussi, c'est du pareille au même, on se dit que c'est fini, c'est du passé, (get over it)passons et allons au delà... pourtant aucune entreprise sérieuse n'a été faite en ce sens.
Citation:
Il est évident que pour certains cela puisse paraître moins dénigrant ou moins tragique de se réclamer descendant d'Africain plutot que descendant d'esclave, néanmoins il est important de faire face à la réalité.
Encore une fois tu ne saisis pas le punch, tu peux te reclamer descendant d'esclaves, de colonisés, de néo-colonisés, mais prendre soin de ne pas en faire une identité ce serait tellement une situation terrible !

Citation:
Il faudra un jour ou l'autre que certains puissent accepter que nous sommes un peuple à part entière. Ce pendant, chacun reste libre de remonter ses racines jusqu'au point il ou s'estimera comblé


Oui, la chanson dit : Tu es un c.. mais il y a juste à toi à qu'on ne l'a pas dit, pour dire que tout le monde autour sait qui tu es, sauf toi-même .
Dans Les derniers Maîtres de la Martinique l'autre Béké qui exécrait le melange des couleurs savait exactement qui il etait et aussi QUI ses compatriotes Noirs étaient , les gens du LKP savent QUI ils sont, jusqu'à ce que tu te le fasse rapeller de manière inopinée (ou violente) comme l'autre footeux qui a craqué en plein match de soccer, tu peux toujours te prendre pour quelquechose de particulier... T'es pas le premier, ni même le dernier !


Je cause bien d'identité, il serait quand même assez bien que tu puisse lire les post sur ce topic depuis le début.
Pour être clair, je ne dis pas "circulez, il n' a rien à voir" concernant l'esclavage, je prends juste le temps et le recul nécessaire pour analyser les choses sans passion.
Le fanatisme enlève toute lucidité. Ce n'est ni un Africain ni autre qui me dira qui je suis, je sais qui je suis.

Au fait, les esclaves n'ont pas été lobotomisés.
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OGOTEMMELI
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MessagePosté le: Mer 20 Mai 2009 04:36    Sujet du message: Répondre en citant

C'est vraiment ahurissant (à vrai dire, pas tant que ça...) de fonder son identité sur la modalité même de négation de cette identité, ie sur un processus de déshumanisation...

N'importe quel historien, tant soit peu perspicace, voit que l'identité antillaise/caribéenne se construit dans LA RESISTANCE A LA BOISDEBENISATION. D'ailleurs, l'événement politique majeur survenu en Caraïbes du fait de captifs nègres semble avoir débuté par une nuit de chants et prières dits en langue africaine ; ainsi que le rapporte Aimé Césaire dans son fameux "Toussaint Louverture"...

C'est donc bien une identité de survivant/résistant à l'esclavage, et non pas une identité d'esclave ; si l'on conçoit raisonnablement que le bois d'ébène est justement le Nègre nié dans son humanité...

Essentiellement, l'Antillais me semble être un Nègre ayant survécu à la société négrocidaire de plantation. Et bien évidemment, il ne sort pas indemne de ce camp de concentration à ciel ouvert : pas plus qu'un Juif ne sort indemne de Daschau, mais sans pour autant cesser d'être Juif, et s'identifier plus que jamais comme tel. En tout cas, je n'ai jamais entendu qu'un quelconque rescapé juif du nazisme clame que son identité s'origine dans les camps nazis...

Pour en revenir à l'histoire (et laisser un peu de côté les embrouilles psychologiques) : à partir du moment où il est capturé en Afrique, le futur Antillais rentre déjà dans le long et funeste tunnel de la boisdébénisation : où l'expérience du cachot pestilentiel des forts négriers (El Mina, Ouidah, Sao Tome, Gorée, etc.) n'est pas des moindres dans sa plongée en enfer ; où l'expérience de la traversée de l'Atlantique n'est pas non plus des moindres dans sa plongée en déshumanisation...

Par ailleurs, des traditions orales recueillies en Afrique, par une équipe de chercheurs dirigée par Djibril Tamsir Niane sous l'égide de l'UNESCO, il ressort que dans le Rio Pongo, il existait au XIXè siècle des centres de déshumanisation des captifs africains installés par les complices locaux des négriers européens, où un traitement psychologique endogène était pratiqué sur les captifs, afin de leur faire accepter leur condition inhumaine et ainsi réduire les risques de rébellion lors de l'embarquement et de la traversée. Par conséquent, c'est dès l'Afrique même que le futur Antillais est déjà embarqué dans ce long voyage au pays de "l'esclavie", où la probabilité pour qu'il en sorte était des plus faibles...

Cela dit, si des gens veulent rafistoler une ontologie d'esclave, c'est eux qui voient : c'est pour eux qui est fort. Personnellement, je m'en gnagne !
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Merikama
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MessagePosté le: Mer 20 Mai 2009 15:57    Sujet du message: Répondre en citant

antoine a écrit:
Il faudra un jour ou l'autre que certains puissent accepter que nous sommes un peuple à part entière. Ce pendant, chacun reste libre de remonter ses racines jusqu'au point il ou s'estimera comblé.

Je ne vois vraiment pas de quel peuple tu parles. Il faut tirer les choses au clair : Serge Romana, lui-même dit qu'il se considère FRANÇAIS DESCENDANT D'ESCLAVE. Et pour lui, c'est l'esclavage qui devrait forger l'identité des Antillais dans la république. Il s'agit véritablement, d'une identité d'esclaves lobotomisés pour devenir des "français" (ce n'est rien d'autre que cela). L'identité française, blanche ("nos ancêtres les gaulois") greffée dans la tête d'un esclave à qui on a dénié toute humanité. En clair, Serge Romana ne se considère pas Antillais mais, FRANÇAIS, une identité que lui a inculqué son maître Blanc.

Selon le point de vue donc des Romana, pour "réussir" leur INTÉGRATION dans la société française, les Antillais se doivent de se considérer comme descendants d'esclaves et en être fiers. En réalité, ils demandent aux Antillais de se sentir français à 100% et non Antillais. La seule revendication qu'il "réclament" aux Blancs, leurs anciens maîtres, c'est le "devoir de mémoire" des sévisses subit par les esclaves (dont les descendants leur pardonneront), pour pouvoir vivre ensemble en tant que français dans la belle république des droits de l'homme …

Je suis désolé, cette démarche n'est pas celle de tout le monde aux Antilles. Même les créolistes invétérés, tel que Raphaël Confiant, ne se considèrent pas Français. Ils sont des Antillais. Aimé Césaire ne s'est jamais considéré français, mais martiniquais. Tous les leaders du LKP qui drainent des foules immenses en Guadeloupe, ne se considèrent mais alors pas du tout français. Ils se considèrent Guadeloupéens. Tout simplement parce que se considérer français au sens identitaire du terme, c'est accepter l'idée d'être resté un esclave. Et cela la majorité des Antillais d'aujourd'hui ne peuvent l'accepter. L'identité antillaise n'est certainement pas une identité d'esclave.

Or cette identité antillaise (même au sens créolisant du terme), n'existe que parce qu'il y a eu des Africains déportés. La culture antillaise est fondamentalement Nègre, ne pas le reconnaître, c'est "rejeter secrètement l'Afrique" (dixit Aimé Césaire). Et rejeter l'Afrique c'est en réalité se rejeter soi-même et cela n'a aucun sens.

Chez les Romana, le rejet est double : ils rejettent non seulement leur Africanité mais aussi leur "Antillanité" au profit d'une Identité française d'esclaves. C' est pathétique …
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"L’esclave qui n’est pas capable d’assumer sa révolte ne mérite pas que l’on s’apitoie sur son sort. Cet esclave répondra seul de son malheur s’il se fait des illusions sur la condescendance suspecte d’un maître qui prétend l’affranchir". THOMAS SANKARA

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Merikama
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MessagePosté le: Mer 20 Mai 2009 22:04    Sujet du message: Répondre en citant

Merikama a écrit:
Or cette identité antillaise (même au sens créolisant du terme), n'existe que parce qu'il y a eu des Africains déportés. La culture antillaise est fondamentalement Nègre, ne pas le reconnaître, c'est "rejeter secrètement l'Afrique" (dixit Aimé Césaire). Et rejeter l'Afrique c'est en réalité se rejeter soi-même et cela n'a aucun sens.

Je colle ici cette vidéo pour appuyer mon propos.


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antoine
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MessagePosté le: Jeu 21 Mai 2009 00:49    Sujet du message: Répondre en citant

Merikama a écrit:
antoine a écrit:
Il faudra un jour ou l'autre que certains puissent accepter que nous sommes un peuple à part entière. Ce pendant, chacun reste libre de remonter ses racines jusqu'au point il ou s'estimera comblé.

Je ne vois vraiment pas de quel peuple tu parles. Il faut tirer les choses au clair : Serge Romana, lui-même dit qu'il se considère FRANÇAIS DESCENDANT D'ESCLAVE. Et pour lui, c'est l'esclavage qui devrait forger l'identité des Antillais dans la république. Il s'agit véritablement, d'une identité d'esclaves lobotomisés pour devenir des "français" (ce n'est rien d'autre que cela). L'identité française, blanche ("nos ancêtres les gaulois") greffée dans la tête d'un esclave à qui on a dénié toute humanité. En clair, Serge Romana ne se considère pas Antillais mais, FRANÇAIS, une identité que lui a inculqué son maître Blanc.

Selon le point de vue donc des Romana, pour "réussir" leur INTÉGRATION dans la société française, les Antillais se doivent de se considérer comme descendants d'esclaves et en être fiers. En réalité, ils demandent aux Antillais de se sentir français à 100% et non Antillais. La seule revendication qu'il "réclament" aux Blancs, leurs anciens maîtres, c'est le "devoir de mémoire" des sévisses subit par les esclaves (dont les descendants leur pardonneront), pour pouvoir vivre ensemble en tant que français dans la belle république des droits de l'homme …

Je suis désolé, cette démarche n'est pas celle de tout le monde aux Antilles. Même les créolistes invétérés, tel que Raphaël Confiant, ne se considèrent pas Français. Ils sont des Antillais. Aimé Césaire ne s'est jamais considéré français, mais martiniquais. Tous les leaders du LKP qui drainent des foules immenses en Guadeloupe, ne se considèrent mais alors pas du tout français. Ils se considèrent Guadeloupéens. Tout simplement parce que se considérer français au sens identitaire du terme, c'est accepter l'idée d'être resté un esclave. Et cela la majorité des Antillais d'aujourd'hui ne peuvent l'accepter. L'identité antillaise n'est certainement pas une identité d'esclave.

Or cette identité antillaise (même au sens créolisant du terme), n'existe que parce qu'il y a eu des Africains déportés. La culture antillaise est fondamentalement Nègre, ne pas le reconnaître, c'est "rejeter secrètement l'Afrique" (dixit Aimé Césaire). Et rejeter l'Afrique c'est en réalité se rejeter soi-même et cela n'a aucun sens.

Chez les Romana, le rejet est double : ils rejettent non seulement leur Africanité mais aussi leur "Antillanité" au profit d'une Identité française d'esclaves. C' est pathétique …


Quand je lis cela, je n'ai qu'un mot "MIGAN"
C'est vraiment ce que l'on peut appeler un migan.

Viv' pèp Gwadloup ! Viv' pèp Matnik !
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antoine
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MessagePosté le: Jeu 21 Mai 2009 00:59    Sujet du message: Répondre en citant

Jimmy971 a écrit:
Citation:
Le vingt mars dernier, à l’auditorium de l’Hôtel de ville de Paris[1], une conférence par le professeur Serge Romana, président du CM98, sur l’avenir des Antillais en France hexagonale.

Notons tout d’abord, que pour le professeur, en Hexagone, il n’y a plus de Martiniquais ou de Guadeloupéens, mais des Antillais. Notons aussi que pour le CM 98, il existe une communauté antillaise mais pas de communauté ultramarine.

Selon le professeur, l’avenir des Antillais, en tant que groupe humain, est incertain. En effet, ce monde ne fonctionne pas comme groupe humain de part son identité à multiple facettes: noirs, créoles, métis, etc.… Impossible donc de se retrouver puisque ces identités ne recouvrent qu’une partie de l’identité “totale”. La communauté antillaise se trouve à l’heure du choix : de société, d’identité, de modèle économique, de politique.

Le LKP ayant apporté une visibilité aux Antillais en Hexagone, ceux-ci doivent faire le choix de leur identité et s’organiser en réseau communautaire. Pour le CM 98, le choix identitaire le plus cohérent est celui de “antillais, descendants d’esclaves”, capable de défendre un projet de groupe, et dont les élites, réunies en club, doivent être actives dans l’intérêt de leur communauté.

http://kkaruki.spaces.live.com/blog/cns!244036F55452765!346.entry


Sinon pour antoine, je laisse tomber : le debat de depart c'est pas de savoir qui doit définir l'identité des antillais mais tu as sauté là-dessus car c'etait plus facile pour toi de te defendre la-dessus que de te defendre sur ce qu'a très bien expliqué Ogotommeli. Cr tu a intelligemment évité de lui répondre...

Sinon ton identité c'est la tienne. Y'a des martiniquais qui se sentent descendant d'africains et si toi tu te sens descendants d'esclaves c'est ton droit mais franchement arrete de chercher des excuses bidons du genre "les esclaves n'etaient plus africians" tout simplement parce qu'ils l'etaient au moins jusqu'a leur mort.

dis plutot clairement que tu veux pas qu'on te lie avec le moindre lien en rapport avec l'afrique ca sera plus honnete je pense parce que ton histoire là elle fait quand meme super-marrer


tu ne parles pas au nom des martiniquais ni au nom des antillais plus globalement mais en ton nom a toi mais tu fais comme si tu ne savais pas qu'il n'y a pas un seule opinion sur cette question

en d'autres termes ton point de vue est pas plus représentatif que celui des représentants d'akiyo et le probleme c'est que tu essayes de faire croire qu'il n'y a qu'un seul point de vue qui est le tien et que c'est le seul valable


Mais encore Jimmy971 ? Qui a dit que mon point de vue est le seul? Qui t'a dit que je ne veux aucun lien avec l'Afrique? Au fait Jimmy, le 971 dèrrière ton pseudo te vient d'Afrique?
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Maryjane
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MessagePosté le: Jeu 21 Mai 2009 12:03    Sujet du message: Répondre en citant

Salut tout le monde.

Bien qu'ayant depuis des années cessé de suivre le CM98 à cause de la distinction obsessionnelle qu'ils tiennent à faire entre Africains et Antillais (le genre d'argumentation qui me refroidit net en général, et ce quel que soit la température initiale de mon enthousiasme), j'ai cependant apprécié leur initiative sur le Mémorial des Noms de l'Abolition, exposition qui a eu lieu le mois dernier à l'Hôtel de Ville de Paris, et dont l'info avait été relayée ici.

Cette exposition, riche en émotions fortes, m'a permis ainsi qu'à d'autres, de retrouver les esclaves Africains qui se sont vus les premiers attribuer ces noms occidentaux qui sont aujourd'hui **les nôtres **. J'ai sûrement retrouvé les Aînés de MA Famille dans tout ce mémorial, qui ne s'arrête pas à une simple exposition, mais permet ensuite à tout visiteur ayant relevé les noms et matricules des premiers Esclaves sûrement issus de sa famille, de remonter dans son arbre généalogique et d'être aidé par les bénévoles de l'association dans ses démarches.

Certains ont voulu profiter de cet instant pour commencer à débattre sur le 10 et le 23 mai, évoquer certaines "autres associations" sans les nommer ; j'ai très vite stoppé la conversation parce que je m'en foutais royalement ; je n'étais pas là pour ça. J'étais là pour rechercher cet Africain de ma famille dont le Nom et l'Histoire manquent tant à ma Paix Intérieure, loin ; très loin des polémiques qui n'enrichissent en rien l'unité dont les Afros sont censés faire preuve ensemble ici en France.

C'était l'un de ces moments forts de ma vie.

Le CM98 va également organiser, comme chaque 23 mai, la commémoration des victimes de l'esclavage colonial (Sarcelles et Saint Denis).

Je n'irai pas pour les cérémonies dites "officielles", les dépôts de gerbes, recueillements religieux et autres discours d'élus municipaux. Moi, j'irai où MES ENTRAILLES M'AURONT TOUJOURS GUIDÉE ET ME GUIDERONT ENCORE : L'HOMMAGE AUX TAMBOURS. L'explication n'a pas lieu d'être, elle est tant dans l'intitulé que dans mon ventre.

Je rends hommage à mes Pères par les PERCUSSIONS, par la TRANSE à l'écoute du DJEMBE, par les boyaux qui se tordent au son des Tambouyé et des Répondè, c'est chez moi la seule façon d'entrer en contact avec l'Afrique qui est en moi depuis la Conception et ne demande qu'à tout dévaster de l'intérieur pour ensuite reprendre ses droits à l'air libre.

Alors qu'importe, en cet instant présent, que Romana et sa femme ne se sentent pas Africains, croient utiles de le marteler à tout bout de chant et formuler leur prose de façon aussi abjecte que celle-ci, en affirmant inviter les "Antillais, Guyanais et Réunionnais à SURMONTER LA HONTE DE LEUR ORIGINE ET D'AFFIRMER AVEC FIERTÉ LEUR IDENTITÉ DE FRANÇAIS DESCENDANTS D'ESCLAVES" (sic)*.

Romana ne me représente pas. Pour la simple raison que je ne le lui demande pas et le lui permettrai encore moins. Son travail est de permettre à tout un chacun de CHERCHER et DÉCOUVRIR PAR LUI-MÊME qui il est. Non de parler ou penser à sa place.

Romana - et c'est tout à son honneur - cherche les outils pour nous les tendre. On les prend ou pas. L'avantage est qu'ensuite chacun fait comme il veut, sans jamais s'ôter de l'esprit que l'individu n'est en rien Messie et que sa parole n'est pas Évangile.

Romana dit ce qu'il veut. Toute personne sachant qui elle est et ce qu'elle veut n'aura donc pas à s'offusquer de la quête de réhabilitation personnelle de ce Monsieur qui cherche à "surmonter la honte de [ses] origines" tout en voulant inciter les autres à en faire autant.

Désolée mais la seule chose dont j'ai honte à l'heure actuelle c'est de ne pas avoir CHERCHÉ PLUS TÔT D'OÙ JE VIENS.

* (Propos repris mot pour mot dans le programme de la journée du 23 mai - page 3, ici).

Voilà pour moi Homeboyz.
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Merikama
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MessagePosté le: Jeu 21 Mai 2009 13:32    Sujet du message: Répondre en citant

Maryjane a écrit:
Je rends hommage à mes Pères par les PERCUSSIONS, par la TRANSE à l'écoute du DJEMBE, par les boyaux qui se tordent au son des Tambouyé et des Répondè, c'est chez moi la seule façon d'entrer en contact avec l'Afrique qui est en moi depuis la Conception et ne demande qu'à tout dévaster de l'intérieur pour ensuite reprendre ses droits à l'air libre.

Alors qu'importe, en cet instant présent, que Romana et sa femme ne se sentent pas Africains, croient utiles de le marteler à tout bout de chant et formuler leur prose de façon aussi abjecte que celle-ci, en affirmant inviter les "Antillais, Guyanais et Réunionnais à SURMONTER LA HONTE DE LEUR ORIGINE ET D'AFFIRMER AVEC FIERTÉ LEUR IDENTITÉ DE FRANÇAIS DESCENDANTS D'ESCLAVES" (sic)*

Merci la sœur, ce que tu dis là est très fort, poignant. Ceux qui critiquent l'émotionnel dans nos propos, n'ont toujours pas compris qu'on parle ici de sentiment d'appartenance.
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"L’esclave qui n’est pas capable d’assumer sa révolte ne mérite pas que l’on s’apitoie sur son sort. Cet esclave répondra seul de son malheur s’il se fait des illusions sur la condescendance suspecte d’un maître qui prétend l’affranchir". THOMAS SANKARA

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MessagePosté le: Jeu 21 Mai 2009 13:58    Sujet du message: Répondre en citant

antoine a écrit:
Quand je lis cela, je n'ai qu'un mot "MIGAN"
C'est vraiment ce que l'on peut appeler un migan.

Viv' pèp Gwadloup ! Viv' pèp Matnik !

Sais-tu que Migan est un mot Fongbê du Bénin ? Une contraction de Minugân, qui signifie si ma mémoire est bonne, chef ou administrateur. C'était un titre qui était donné par le roi.

Pour quelqu'un qui se dit descendant d'esclaves lobotomisés, qui par définition n'a d'identité que celui de son maître, je suis pour le moins étonné que tu m'octroies ce titre de "Migan" Rolling Eyes

Serge Romana a écrit:
il y a aussi des Français descendants d’esclaves. En l’affirmant, nous nous donnons les armes pour nous saisir des outils de la République, pour faire notre place en France hexagonale.

Comme je l'ai dit plus haut, la quête de Romana, c'est la FRANCE HEXAGONALE, d'où la nécessité pour lui d'évoquer son identité à travers celui de son maître, pour se faire accepter dans la république : une identité d'un esclave lobotomisé (donc qui ne serait plus africain) à qui on a greffé une identité aliène : l'identité française. De ce point de vue Romana n'est donc pas un Antillais, mais un esclave français. Parce qu'un Antillais est nécessairement un descendant d'Africain. Comme on peut déjà s'en rendre compte par le simple terme évoqué plus haut de Migan.
_________________


"L’esclave qui n’est pas capable d’assumer sa révolte ne mérite pas que l’on s’apitoie sur son sort. Cet esclave répondra seul de son malheur s’il se fait des illusions sur la condescendance suspecte d’un maître qui prétend l’affranchir". THOMAS SANKARA

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antoine
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MessagePosté le: Jeu 21 Mai 2009 15:49    Sujet du message: Répondre en citant

Jimmy971 a écrit:
Ton premier post me concerne et tu dis ça

Citation:
Jimmy971, je dois avouer que je ne vois pas ou tu veux en venir. Les propos de V Romana sont profonds et réfléchis. Que n'as tu pas compris dans ses propos?

V Romana parle là de "dénaturer" un individu, le vider de sa substance. En étant esclave, il n'a plus d'ethnie, plus de nation, plus d'identité, il n'est plus Africain, il est juste un esclave, il n'est même plus l'ombre de lui même. Après 400 ans, il n'est plus que l'ombre de ce que l'esclavagiste a bien voulu faire de lui, donc il n'est plus Africain


Désolé mais « avoir une ethnie » ? Les esclaves primo-arrivants savaient parfaitement de quelle ethnie ils venaient, de quelle nation, de quelle empire. J’ai l’impression que t’as pas lu les réponses qui t’ont été faite et qui t’expliquent que des esclaves arrivaient en nombre a cause du taux de mortalité ?

ton discours serait valable que pour les esclaves de la deuxième générations qui descendent des premiers et si ces esclaves creoles avaient ''tué'' tout ce qui etaient en rapport avec l'afrique.

seulement tu fais là unelecture à la Edouard glissant qui m'a toujours enervé avec sa theorie de l'antillais qui nait dans les cales des navires : sous-entendus, l'esclaves n'a plus rien n'a voir avec l'afrique des qu'il la quitte.

Alors explique moi pourquoi tu considères que ton ancêtre commence avec la seconde générations de chaque vague d’esclaves ?

A chaque fois qu’un esclave debarque tu dis : « lui j’en veux pas pour ancêtre, en revanche je veux bien de son fils qui n’est plus un bossale mais un creole ». la c’est toi qui fait de la discrimination sinon pourquoi tes ancêtres commencent-ils avec la seconde générations ?

Ca tu nous la pas expliqué

le creole est inventé par les bossales

Citation:
Devenus rapidement plus nombreux que les Blancs, les esclaves bossales durent utiliser en partie la langue des maîtres, mais ils n'y avaient qu'un accès déformé et limité. Les stratégies linguistiques d'apprentissage n'avaient plus pour langue-cible celle des Blancs (français, anglais, portugais, etc.), comme lors de la période précédente, mais des variétés approximatives de français, d'anglais ou de portugais. Les bossales n'apprenaient que des mots européens transmis par des ordres donnés par des Blancs ou des esclaves arrivés les premiers (les «Créoles») auxquels les colons avaient délégué certaines responsabilités, comme de socialiser les nouveaux venus. En fait, les langues créoles résultent des stratégies d'appropriation mises en place par les esclaves «bossales» («nés en Afrique») à partir des langues européennes parlées de façon approximative par les esclaves créoles («nés au pays»).
Bien qu'ils n'aient pas été en mesure d’apprendre la langue des maîtres blancs (négriers ou planteurs), les esclaves s’appropriaient en général les mots et les sons de ceux-ci tout en recourant à la grammaire et aux notions qu'ils connaissaient dans leurs diverses langues d'origine.

Lentement, d'approximations en interprétations, les stratégies d'appropriations transformèrent la langue de base, la langue orale des Blancs, qui subit de tels changements qu'elle se transforma en une autre, autonome, pour devenir un créole. Ainsi, ce sont les «esclaves bossales» qui auraient créé les langues créoles, en tentant de se réapproprier les variétés linguistiques imprécises énoncées par les «esclaves créoles», beaucoup plus proches de leurs maîtres blancs. Par ailleurs, le cas de l'île de Saint-Barthélemy (Antilles) constitue un cas à part, car ce sont des Blancs qui ont transformé leur langue française en créole.

http://www.tlfq.ulaval.ca/axl/amsudant/creole.htm


Donc le creole est une langue inventé par des gens qui n’ont pas d’identité selon toi, qui n’existe pas, qui sont des etres vides de leur substance hein ?

La vérité est que les premiers esclaves sont des africains, leur enfants sont "creoles" mais ils demeurent chez eux un eforte identité africaine malgré qu'il soit pas nés en afrique et ensuite tout au long de l’histoire il y a des bossales qui arrivent sans cesse car le taux de mortalité est énorme dans les plantations alors il faut que tu m’expliques ta theorie :

tu veux faire croire qu’il y a eu une vague d’esclave et puis plus rien après ?

Si c’est oui, ta theorie est fausse

Mais comme je suppose que c’est pas ce que tu defend comme idee, donc je vois pas pourquoi tu t’accroches au salades des romana dont on voit bien le but de la propagande puisque serge le dis lui-même : il veut construire une identité pour avoir du poids en france et pour ca il recupere "l'identité esclave"

Citation:
« On sait que vers 1708 des marrons insultaient les Blancs à la Martinique : avec quels mots ? Pour Saint- Domingue, il ne reste que le souvenir (cf. J. Fouchard : Les Marrons du Syllabaire) de ces papiers ou parchemins écrits en langues africaines, et trouvés dans des sacs ou « macoutes » des esclaves des esclaves insurgés de la guerre 1791-1804»

P. 27 La littérature franco-antillaise de Régis Antoine


Citation:
Dans un tel contexte, le pourcentage des esclaves créoles dans l'ensemble de la population servile se réduit par l'effet mécanique de l'augmentation du nombre des bossales, mais, en revanche, leur rôle social s’accroit considérablement. Ils sont désormais les principaux agents de la socialisation et de l'intégration des nouveaux arrivants, qui sont affectés en masse aux rudes travaux des champs. Les signes de cette évolution sont évidents : en Martinique, jusqu'à la fin de la société d'habitation, les "commandeurs" sont des Blancs; dans la société de plantation qui lui succède, tous sont des esclaves créoles »

P. 100 « La créolisation » de Robert Chaudenson, Salikoko S. Mufwene



Lis bien ce passage

Citation:
Le concubinage apparaît donc comme un mode d'organisation et d'expression des attachements affectifs choisi préférentiellement au mariage. Ce choix, partiellement motivé par des facteurs structurels inhérents à la société esclavagiste, doit être envisagé comme l'expression d'une préférence comportementale. En effet, les modèles culturels africains, dont le souvenir était entretenu par l'afflux constant de bossales, distinguaient nettement entre union légitime (conférant l'accès au lignage, à la solidarité clanique, aux droits patrimoniaux) et des formes de conjugalité plus ou moins éphémères telles le mariage à l’essai chez les peuples du Dahomey et du Haut-Congo. De même, la polygynie qui attribue un rôle axial à la mère (matrifocalité résidentielle) sans pour autant être exclusive d'une filiation patrilinéaire et la grande autonomie comportementale des Africaines contribuent-elles à une définition plus souple du concept de famille dans la société créole. Dès lors, la juxtaposition des modèles culturels africains et des contingences spécifiques à la société esclavagiste va enfanter un modèle familial multiforme.

« Du code noir au code civil » de Jean-François Niort, Université Antilles-


Tu es toujours partant pour dire ceci ?

Citation:
V Romana parle là de "dénaturer" un individu, le vider de sa substance. En étant esclave, il n'a plus d'ethnie, plus de nation, plus d'identité, il n'est plus Africain, il est juste un esclave, il n'est même plus l'ombre de lui même.


Dans ce cas pose toi la question de savoir si l’ideologie de certains n’interfèrent pas dans ce qu’ils disent : parce que je vois pas comment quelqu’un de serieux peut affirmer que les esclaves sont des etres vides


ce passage ca veut dire quoi ?

Citation:
Ils venaient d'Afrique, et? Les Africains viennent d'ou? Ceux qui étaient là d'ou ils viennent, eux même venaient d'ou? Et ainsi de suite...donc si je suis ta logique, nous ne sommes ni descendant d'esclaves ni descendant d'Africain, mais des premiers. Qui sont les premiers? Les premiers que nous connaissons aujourd'hui, sont-ils vraiment les premiers?

Donc...


Tu ne cherche pas a rejeter le fait qu'ils viennent d'afrique ? Nan mais je reve ! t'es entrain de joueur sur les mots juste parce que "esclave originaire d'afrique" t'emmerde vachement et que t'es obligé de faire du second degré pour me dire que si on remonte encore ils sont originaire d'ailleurs.

si ca ne te derange pas qu'on dise qu'ils sont africains pourquoi tu fais du second degré alors ? c'est bien la preuve que tu rejette cette base comme origine et que tu prefere faire commencer ton arbre généalogique avec un nègre creole car pour toi celui ci a l'avantage de ne pas etre "africanisé" et qu'a partir de lui tu peux projeter tes désirs sur le nègre "vide", brut, immaculé, qui n'est plus africain ni par sa langue, ni par son ethnie, ni par sa nation non il est juste esclave... bizarre comme ça ressemble au discours des romana ton trip là. c'est le discours bien rodé qu'on nous met dans le crane

Moi c'est ce que je comprend de tes post maintenant si tu penses autre chose faudra etre plus convaincant mais ton discours est totalement bancal et contradictoire


NB : Jimmy 971 ben Jimmy c'est mon prénom mais quand j'ai voulu m'inscrire sous ce speudo celui ci etait deja pris alors comme j'ai ete pris au depourvu j'ai mis "971" puisque je suis originaire de guadeloupe. Je vois pas en quoi le noter demontrerai une contradiction selon toi ? en fin j'ai pas très bien compris ta phrase et son but. Bref


Encore et toujours du MIGAN.
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