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Alain MABANCKOU: ITW sur Black Bazar et les noirs
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Joseleñ
Bon posteur


Inscrit le: 09 Sep 2005
Messages: 763

MessagePosté le: Dim 15 Fév 2009 21:34    Sujet du message: La communauté noire n'existe pas Répondre en citant

Panafricain
Citation:
En dehors de la communauté noire, tu connais beaucoup de communautés dont les membres, y compris les moins nantis sont prêts à dépenser 150 euros pour une bouteille en boîte
?


Oui, le communauté malienne de France ! Elle est très sobre. Je te mets au défi de me définir ce que tu entends par communauté noire.

Citation:
"Black Bazar est le récit de la pagaille dans le monde noir à Paris


Qu'as-tu compris finalement de ce livre ? De quoi est-il question, de la communauté noire ou du monde noir ? Tu me diras qu'il n'y a pas de différence. Ce n'est pas ce que j'ai compris du sens apporté par Ardin.


Citation:
" Si je te dis que pour faire fortune au sein de la communauté, il vaut mieux ouvrir une boîte de nuit que d'être écrivain, tu vas me contredire ? "
Et moi je te confirme que si la communauté noire existait comme tu es entrain de le penser le ressenti communautaire serait grand et les petites affaires florissantes. Ce qui n'est pas le cas, puisque cette communauté noire, contrairement à ce que tu crois, n'existe pas, et donc il est difficile pour elle de fructifier n'importe quelle affaire. Et puis que sont devenues ces fameuses discothèques des années 1990 : Nelson, celle d'Austerlitz, voire de gare de l'Est ? Pourquoi ont-elle fermé ? Je te demanderai également de me citer un seul nom de gérant de boîte devenu millionnaire en France en gérant une boîte de nuit.

Citation:
On pensait que Nicolas sarkozy pouvait modifier cette relation.


Moi aussi, je pensais que Mabanckou pouvait changer cette auto-flagellation que s'infligent les noirs de France pour gagner la sympathie de l'establishmen français. Point à la ligne...

Citation:
Quand il tient un discours comme celui de Dakar, en expliquant que les Africains ne sont pas entrés dans l'histoire, cela dénote une méconnaissance totale de tous les travaux scientifiques, bien avant ceux de Cheikh Anta Diop.

Est-ce en nous rappellant ce black bazar Parisien qu'il contribue autrement au développement de ce que tu appelles communauté noire ? J'ai plutôt l'impression que ce Monsieur, du fait d'avoir quitté la France à une certaine époque a conservé de sa communauté congolaise natale, un "Jo-Balardisme" moyen-âgeux qui ne l'empêche de remarquer que c'est aussi l'une des plus actives de France, au-dessus des idées reçues. Les Congolais-Kinois dominent le secteur du transport de marchandises, la sécurité des biens et des personnes, l'insdustrie musicale et n'ont toujours pas besoin d'ouvrir une boîte pour faire fortune ( avis personnel).

Je ne sais pas si tu es un homme d'affaire avisé Panafricain, mais ton exemple de faire fortune en ouvrant une boite m'amuse beaucoup. Je ne sais pas si tu fais une étude de marché discrette, mais je vois des problèmes culturels au fonctionnement de ces boîtes. D'abord, combien de Comoriens qui font aussi partie du monde noir se reconnaissent-ils dans Black Bazar de Mabanckou ? Quand tu vas ouvrir ta boîte pour faire danser les adeptes de bikutsi et de makossa, n'oublie surtout pas d'associer les Comoriens ou les kanak dans la danse hein...Et comme entre vous les kmers, chacun veut imiter celui qui a eu l'idée, quand vous créez vos SARL, songez à devenir gérant-salarié, sait-on jamais en cas de fermeture...

En fait, Mabanckou écrit pour dire sa part aux blancs (expression camerounaise). Et comme ça marche, write a book is buisiness...

L'Africain a malheureusement une posture facile à insulter qu'à valoriser. Je mettrais ma main à couper que le jour où un écrivain écrira pour le monde noir de France et non pour une communauté d'affinité régionale, il pourra faire fortune, bien mieux qu'ouvrir une boîte pour faire danser et boire les nègres...
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lolo01
Bon posteur


Inscrit le: 02 Oct 2005
Messages: 565

MessagePosté le: Dim 15 Fév 2009 22:04    Sujet du message: Répondre en citant

j'en connais des néologismes, mais celui la est peut ête celui qui va clore ce débat :

Mabanckou a conservé un Jo-balardisme moyenageux , wahoo!!!!

Bravo josselen
_________________
Le vrai ennemi de l'homme noir est l'homme noir lui même.

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lam toro
Grioonaute


Inscrit le: 08 Oct 2005
Messages: 60

MessagePosté le: Jeu 19 Mar 2009 13:53    Sujet du message: Répondre en citant

Bon pour me faire mon opinion, je vais aller chercher le livre à la bibliothèque car je ne souhaite plus acheter des livres ( souvent cher) qui vont polluer ma bibliothèque. J'ai achéte la bio de serge bilé qui est une vrai mascarade. j'ai apprécié son livre "vert cassé" et je viens de finir ce matin dans le métro "mémoire de porc épic". je trouve que Mabanckou écrit assez bien, je ne l'ai pas entendu en interview mais il est souvent normale que les écrivains fassent tout pour vendre leur livre puisque notre communauté n'est pas grande collectionneuse de sa culture autre que musicale. Je vais me faire une idée et répondrais sur le topic car ce qui est intérressant de savoir est ce que l'écrivain joue à faire plaisir à ces journalistes occidentaux afin de pouvoir vendre un maximum ou il le fait part choix délibérer afin de discréditer la diaspora noire par arrogance de petit bourgeois noire.
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ramses
Grioonaute


Inscrit le: 30 Aoû 2004
Messages: 34

MessagePosté le: Dim 10 Mai 2009 08:04    Sujet du message: Répondre en citant

J'ai acheté et lu le livre...
J'ai adoré le style, les clichés parfois, mais globalement, ce n'est pas un chef d'oeuvre, loin de là. Mais c'est un roman, une fiction plutôt bonne. Sans plus. Mabanckou n'évolue pas dans le registre des Mongo Beti ou C.A.Diop. Pas de confusions. C'est un écrivain qui depuis dix ans, publie régulièrement, ce qui est bien. On peut contester certains thèmes, à l'instar du reproche fait à Miano ou à d'autres, mais si en tant qu'africains, ils n'ont pas le droit d'"aborder ces thèmes, qui en a donc le droit? il faut bien que certains les abordent puiqu'il y a dans le même temps d'autres qui abordent les thèmes que beaucoup semblent aimer... Y a t-il une obligation d'uniformité des thèmes? Aucune.
Dans Black Bazar, Mabanckou aborde des vieux clichés mais dont certains sont bien réels...mais il évoque par ex cette Egypte pharaonique dans laquelle les pharaons étaient noirs...Bien entendu lorsque notre seule grille de lecture reste ce que les critiques en disent, facile de taper sur nos écrivains!!! Lorsqu'on les lit: Miano, Kelman et bien d'autres, on tombe toujours sur le même problème: les critiques "occidentaux" se focalisent sur 2 ou 3 chapitres de leurs livres et en font la généralité; puis tout le monde tombe dans le panneau, y compris parfois ces mêmes auteurs!!! mais en général leurs livres sont plus nuancés qu'ils n'y paraissent. Ces mêmes auteurs ne sont parfois pas préparés à l'emballement médiatique, même si on peut noter une évolution notable dans le comportement de certains...
Les écrivains ne sont pas de hommes politiques, des historiens ou des scientifiques!!! Tous ne peuvent pas être la voix des sans voix.
Ce qu'on demande aux écrivains c'est de peindre leur société, ce qu'ils font à leur manière. C'est de produire assez souvent, ce qu'ils font. Maintenant, il faut les lire et peut être les aider à évoluer dans les thématiques abordés par une critique fondée et constructive. Un écrivain c'est aussi un murissement dans la pensée, dans l'écriture, en fonction aussi de son public. Quel est leur public lorsque beaucoup se vantent de ne jamais les acheter!!! quel signal leur envoie-t-on!!! ces écrivains sont les nôtres.
Le fait qu'eux "seuls" soeint mis en avant relève plutôt de l'incapacité pour les africains de posséder leurs propres structures leur permettant de faire la promotion des auteurs qu'ils jugeraient les plus représentatifs. Normal que l'Occident fasse son propre tri, et ce n'est pas parce qu'un auteur fait partie de ceux choisis à mettre en exhergue à Paris qu'il devient par le fait même un "vendu"!!!
Malcolm X disais dans un de ses discours "there are a lot of writers here, you must read what they write, so that you'll know what they write et they will know that you know et they'll keep writing..."
_________________
"Donnez-moi la foi sauvage du sorcier, donnez à mes mains puissance de modeler, donnez à mon âme la trempe de l'épée [...] Faîtes-moi rebelle à toute vanité mais docile à son génie, comme le poing à l'allongée du bras!" Césaire
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GrandKrao
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Inscrit le: 17 Fév 2005
Messages: 889

MessagePosté le: Dim 10 Mai 2009 11:20    Sujet du message: Répondre en citant

ramses a écrit:
J'ai acheté et lu le livre...
J'ai adoré le style, les clichés parfois, mais globalement, ce n'est pas un chef d'oeuvre, loin de là. Mais c'est un roman, une fiction plutôt bonne. Sans plus. Mabanckou n'évolue pas dans le registre des Mongo Beti ou C.A.Diop. Pas de confusions. C'est un écrivain qui depuis dix ans, publie régulièrement, ce qui est bien. On peut contester certains thèmes, à l'instar du reproche fait à Miano ou à d'autres, mais si en tant qu'africains, ils n'ont pas le droit d'"aborder ces thèmes, qui en a donc le droit? il faut bien que certains les abordent puiqu'il y a dans le même temps d'autres qui abordent les thèmes que beaucoup semblent aimer... Y a t-il une obligation d'uniformité des thèmes? Aucune.
Dans Black Bazar, Mabanckou aborde des vieux clichés mais dont certains sont bien réels...mais il évoque par ex cette Egypte pharaonique dans laquelle les pharaons étaient noirs...Bien entendu lorsque notre seule grille de lecture reste ce que les critiques en disent, facile de taper sur nos écrivains!!! Lorsqu'on les lit: Miano, Kelman et bien d'autres, on tombe toujours sur le même problème: les critiques "occidentaux" se focalisent sur 2 ou 3 chapitres de leurs livres et en font la généralité; puis tout le monde tombe dans le panneau, y compris parfois ces mêmes auteurs!!! mais en général leurs livres sont plus nuancés qu'ils n'y paraissent. Ces mêmes auteurs ne sont parfois pas préparés à l'emballement médiatique, même si on peut noter une évolution notable dans le comportement de certains...
Les écrivains ne sont pas de hommes politiques, des historiens ou des scientifiques!!! Tous ne peuvent pas être la voix des sans voix.
Ce qu'on demande aux écrivains c'est de peindre leur société, ce qu'ils font à leur manière. C'est de produire assez souvent, ce qu'ils font. Maintenant, il faut les lire et peut être les aider à évoluer dans les thématiques abordés par une critique fondée et constructive. Un écrivain c'est aussi un murissement dans la pensée, dans l'écriture, en fonction aussi de son public. Quel est leur public lorsque beaucoup se vantent de ne jamais les acheter!!! quel signal leur envoie-t-on!!! ces écrivains sont les nôtres.
Le fait qu'eux "seuls" soeint mis en avant relève plutôt de l'incapacité pour les africains de posséder leurs propres structures leur permettant de faire la promotion des auteurs qu'ils jugeraient les plus représentatifs. Normal que l'Occident fasse son propre tri, et ce n'est pas parce qu'un auteur fait partie de ceux choisis à mettre en exhergue à Paris qu'il devient par le fait même un "vendu"!!!
Malcolm X disais dans un de ses discours "there are a lot of writers here, you must read what they write, so that you'll know what they write et they will know that you know et they'll keep writing..."


Analyse assez juste, et j'y souscris; assez juste parce qu'ils ne sont pas forcément obliger de faire du zèle(à la radio ou à la télé) pour plaire au public (média essentiellement) français!
Je pense à un Kelman, qui à souvent été invité par certains présentateurs et journalistes d'émissions pour renforcer cet espèce de réécriture de l'histoire des relations entre les communautés noirs vivant en France et ce pays, actuellement je trouve ses analyses beaucoup plus nuancé devant les questions et analyse souvent orientées( peu objectif)de certains journalistes ou personnalités, surtout depuis la candidature d'Obama!
Pour Miano, il faut bien se faire une place, elle n'a peut être pas assez d'assise pour se permettre de faire des rappels à lajustessese de ce qu'elle écrit dans les émissions où elle est invitée!
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lam toro
Grioonaute


Inscrit le: 08 Oct 2005
Messages: 60

MessagePosté le: Dim 11 Oct 2009 21:11    Sujet du message: Répondre en citant

Je suis a quelque ligne de la fin du livre et je suis très décu. J'étais un fan suite à mémoire d'un porc épic et verre cassée. Le livre est un stéréotype des africains des années 90 depuis les choses ont changées. De plus le livre n'a pas de sens et l'on ressent vraiment le besoin de faire un livre alimentaire.

vraiment très déçu.

deux bonne rigolade au début mais 22 euros le livre
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