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Méthode kangourou: pour réduire la mortalité néonatale

 
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M.O.P.
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MessagePosté le: Ven 12 Fév 2010 17:21    Sujet du message: Méthode kangourou: pour réduire la mortalité néonatale Répondre en citant

Afrique centrale: Le Cameroun enseigne la méthode kangourou

Après le Mali, le Rwanda, et la République centrafricaine, le Tchad vient à son tour de s’approprier la technique de la mère Kangourou dont le but est de réduire la mortalité néonatale à travers une technologie simple. Et moins coûteuse.

Une équipe médicale du Tchad vient de séjourner à l’hôpital Laquintinie de Douala, afin de s’enquérir de la méthode kangourou qui permet aux pays en voie de développement qui disposent de peu de couveuses ou qui n’en ont pas du tout, de sauver les prématurés et les enfants de petit poids de naissance. Par conséquent, elle permet aux mères de devenir des incubateurs naturels de leurs nourrissons prématurés.

C’est donc au cours d’une cérémonie sobre que le Dr Sodam-Nguele Sile et deux infirmières dont Mmes Tormal Darwalls et Telnguen Djimasngar de l’hôpital de N’dajmena au Tchad ont reçu leurs parchemins lundi après-midi, des mains du surveillant général de l’hôpital Laquintinie de Douala. Après 15 jours de formation intense au centre pilote de Douala logé au sein de l’unité des prématurés de l’hôpital Laquintinie de Douala, ces dernières ont suivi des cours théoriques et pratiques dispensés par le Dr Odette Guifo et son équipe (Dr Béatrice Moudze et les infirmières formées à cette technique).

Côté théorie, il s’est agi d’assurer la prise en charge des prématurés en associant la technique du ‘peau-à-peau’ 24 heures sur 24, l’alimentation du bébé si possible par l’allaitement maternel, l’éducation de la mère et de la famille à l’hygiène pour prévenir les infections, et le suivi médical et social de l’enfant. Elles ont appris des étapes à respecter de la mise en Kangourou. Il s’agit de la mise en kangourou en intra hospitalier, le suivi des bébés et de leur famille en ambulatoire, la constitution des équipes spécialisées et les évaluations scientifiques nécessaires à l’amélioration permanente de la technique.

Présence indispensable

D’après le Dr Odette Guifo, «l’adaptation au Kangourou en intra hospitalier se déroule dans la salle des incubateurs. Elle est individuelle c’est-à-dire qu’elle se fait auprès de chaque couple mère/enfant. En particulier, le déroulement de cette étape doit tenir compte de certaines coutumes ou d’interdits particuliers. C’est la période pendant laquelle la mère va se familiariser avec la technique, apprendre à alimenter son bébé, et recevoir tous les conseils inhérents à la méthode». Cette période, à en croire le médecin permet également d’observer le couple mère/enfant et de détecter et noter toute anomalie susceptible d’être un obstacle à la mise en Kangourou.

La mère doit donc être présente aussi longtemps que possible auprès de son bébé. Il est indispensable que deux personnes (père, mère, ou autre membre de la famille) assistent à cette première adaptation. La mère apprend les règles d’hygiène, l’habillement du porteur et du bébé, la position Kangourou, le massage et son alimentation. De plus elle participe aux séances de causeries éducatives collectives. Lors des séances pratiques, les étudiantes tchadiennes ont eu à mettre en application les enseignements reçus au sein de l’unité des prématurés.

Le centre pilote

Le centre pilote du programme Kangourou de Douala couvre toute l’Afrique centrale. Depuis 2000, il s’atèle à former les services de pédiatrie de la sous-région à des méthodes simples (kangourou) et moins coûteuses relatives à la prise en charge des nouveaux-nés de petit poids. Un bilan à mi-parcours en 2008 soutient qu’il a déjà pris en charge plus de 1200 couples, famille enfants dont 1660 ont pu être suivis pendant plus d’un an. La survie de ces enfants, selon le Dr Guifo est de 95% largement supérieur au taux national de survie des prématurés. Dans la sous-région, le centre pilote s’est donné pour mission de diffuser le programme à tous les pays qui en expriment le besoin. «Nous avons mis notre expertise à la disposition de pauys d’Afrique… » Soutient Odette Guifo.

Réaction:
Dr Sodam-Nguele Sile: «Nous n’avons pas de couveuses au Tchad»

En fin de formation sur la méthode kangourou, elle s’exprime sur les difficultés à sauver les prématurés au Tchad.

Pourquoi avez-vous sollicité le programme kangourou dans votre pays?

On a tant attendu l’arrivée de la méthode kangourou chez nous… Il faut d’abord noter que le Tchad est un pays pauvre très endetté. Pour ce qui est de notre domaine (la santé ndlr), nous manquons d’équipements. Nous n’avons pas de couveuses, et même si nous en avions, la manière de disposer les nouveaux-nés n’est pas conseillée. Par exemple, il est déconseillé de mettre beaucoup d’enfant à la fois dans la couveuse, mais l’Afrique étant dépourvue de moyens, il y en a qui mettent 4 à 5 bébés dans une couveuse.

Comment assurez-vous donc la prise en charge des prématurés?

Nous utilisons encore la méthode traditionnelle où l’on alterne les bouteilles d’eau chaude et froide autour du bébé. Je puis vous assurer que nous perdons beaucoup de bébés et nous faisons de notre mieux pour prendre en charge ceux qui arrivent à survire.

Quelle est la situation du prématuré au Tchad?

Nous avons un taux de prématurité et de naissance des bébés de petit poids de l’ordre de 15%.

Quel sera l’apport de cette formation face à ce phénomène?

La formation que nous venons de suivre est une grande opportunité pour nous. Une fois rentrés au Tchad, nous allons d’abord rendre compte de ce nous avons appris à travers la formation des autres personnels, et nous allons sensibiliser les autorités pour que nous puissions mettre en pratique e programme le plus tôt possible. Non seulement à N’Djamena, mais aussi sur l’ensemble du territoire. Nous osons croire qu’avec l’aide de l’Eternel et l’engouement que nous avons ramené du Cameroun, nous allons aider les mères en détresse à garder leurs bébés prématurés en vie.

Quels souvenirs gardez-vous de votre séjour en terre camerounaise?

Avant de parler des souvenirs inoubliables que nous gardons de votre pays, nous voulons d’abord souligner qu’on attend l’équipe du Dr Odette Guifo à N’Djamena dans un proche avenir pour évaluer le centre du programme kangourou que nous allons mettre en place. Elles viendront l’auditer et améliorer si possible ce qui se fera. Quant à mon séjour à Douala, je voudrais au nom de mes sœurs qui m’accompagnent, remercier le directeur de l’hôpital Laquintinie de Douala, le Dr Solle Gérémie qui, malgré son emploi de temps très serré nous a reçu. Nous nous sommes senties chez nous dès le premier jour. L’équipe médicale a été formidable. Nous n’oublierons pas de si tôt cette chaleur que les Camerounais réservent à leurs invités
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