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Théophile KOUAMOUO et deux de ses journalistes arrêtés (CI)
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Benny Da B'
Super Posteur


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MessagePosté le: Mer 14 Juil 2010 22:37    Sujet du message: Théophile KOUAMOUO et deux de ses journalistes arrêtés (CI) Répondre en citant

Après la diffusion du «dossier brûlant» sur la filière Café Cacao, Théophile Kouamouo et d'autres responsables du Le Nouveau Courrier sont retenus par la Police Criminelle depuis hier mardi à 14 heures.

Hier Rédaction séquestrée, journalistes empoignés, responsables d...étenus, le quotidien ivoirien Le Nouveau Courrier a fait l'objet d'une descente musclée d'individus se réclamant de la Police Criminelle.

Sans mandat de perquisition, les éléments des forces de l'ordre ont réclamés "un dossier brûlant" sur les malversations dans la filière Café Cacao que le quotidien a commencé depuis ce matin à divulguer dans ses colonnes. Les responsables du journal sont toujours détenus par la Police Criminelle et en lieu et place dudit dossier, un ordinateur portable a été dérobé.

Source: Israël Yoroba de Avenue Abidjan

Ce matin: L'officier en charge du dossier a décidé sur instruction du procureur de la République de mettre aux arrêts les 3 journalistes de "Le Nouveau Courrier" dont Théophile Kouamouo. Ils seront présentés ce matin devant le parquet. Le procureur Tchimou a requalifié les faits parce que les journalistes ont refuser de révéler leurs sources. Ils sont désormais poursuivit pour "Vol" de documents administratifs.

Selon des sources à Abidjan, le Procureur de la République, menacerait de faire expulser le Directeur de Publication des Rédactions du « Nouveau Courrier », monsieur Théophile Kouamouo, de nationalité française et originaire du Cameroun. Toujours selon nos sources, seule la citation de la source ayant permis au Nouveau Courrier d’avoir accès au dossier d’accusation, pourrait faire arrêter cette menace d’expulsion.

Interrogations: N'y a t'il pas vice de procédure dans cette affaire dite "le livre Noir de la filière Café-Cacao" ? Quelles dispositions des lois Ivoirienne ou Internationale peuvent jouer en faveur de NOTRE CLIENT Théophile Kouamouo et ses collaborateurs ?

ps: Soutien Total et Théo et que vive le journalisme d’investigation

L'officier en charge du dossier a décidé sur instruction du procureur de la République de mettre aux arrêts les 3 journalistes de "Le Nouveau Courrier" dont Théophile Kouamouo.

Ils seront présentés ce matin devant le parquet.

http://www.facebook.com/group.php?gid=138435419514657&ref=mf

http://www.facebook.com/profile.php?id=704859433

http://www.facebook.com/profile.php?id=100001070899913
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Benny Da B'
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MessagePosté le: Mer 14 Juil 2010 22:42    Sujet du message: Côte d`Ivoire: trois journalistes arrêtés pour "vol de Répondre en citant

BIDJAN - Trois journalistes ivoiriens accusés de "vol de documents" sont gardés à vue depuis mardi, après la publication des conclusions d`une enquête judiciaire sur les malversations présumées de la filière cacao en Côte d`Ivoire, a-t-on appris mercredi de sources concordantes.

Stéphane Guédé, Théophile Kouamo et Saint Claver Oula, respectivement directeur de publication, des rédactions et rédacteur en chef du quotidien "Le nouveau courrier", sont gardés dans les locaux de la police criminelle d`Abidjan, a indiqué à l`AFP, Emmanuel Akani, un journaliste du groupe.

Ces trois responsables du journal édité depuis le 25 mai ont été convoqués mardi par le procureur d`Abidjan, Raymond Tchimou, en charge de l`affaire cacao, après la diffusion le même jour du document.

Il a exigé d`eux la divulgation de "la source de l`information", a expliqué à l`AFP Désiré Gueu, l`avocat des journalistes.

Selon M. Tchimou cité par l`avocat, seules trois personnes étaient censées détenir ce document, notamment le président ivoirien Laurent Gbagbo, le juge d`instruction et le procureur lui-même.

"Les journalistes ayant refusé de livrer leur source, le parquet a initié une procédure pour fait de vols de documents administratifs", a-t-il souligné.

Ouverte en octobre 2007 à la demande du président Gbagbo, une vaste enquête judiciaire avait débouché sur l`arrestation en juin 2008, pour "détournement de fonds, abus de biens sociaux et escroquerie" de la quasi-totalité des responsables de la juteuse filière (dont des proches de M. Gbagbo), soit une vingtaine de personnes.

Depuis lors, leur détention provisoire se prolonge dans des délais hors normes, et l`opération "mains propres" mise en avant par le pouvoir n`a toujours pas conduit à un procès.
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Benny Da B'
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MessagePosté le: Mer 14 Juil 2010 22:44    Sujet du message: Répondre en citant

Je me suis permis d'ouvrir un thread sur cette "affaire" qui concerne un journaliste dont le courage ne peut être mis en doute et qui mérite que l'on soit, à tout le moins, vigilant, sur ce qui va lui arriver.

Espérons, pour lui et son journal (récemment crée) que tout se finira aussi bien que possible.
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Panafricain
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MessagePosté le: Jeu 15 Juil 2010 00:41    Sujet du message: Répondre en citant

Merci pour l'ouverture du thread...
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Gnata
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MessagePosté le: Jeu 15 Juil 2010 07:34    Sujet du message: Répondre en citant

Benny Da B' a écrit:
BIDJAN - Trois journalistes ivoiriens accusés de "vol de documents" sont gardés à vue depuis mardi, après la publication des conclusions d`une enquête judiciaire sur les malversations présumées de la filière cacao en Côte d`Ivoire, a-t-on appris mercredi de sources concordantes..


Une fois qu'il s'agit de journalistes, il semble qu'on soit moins regardant sur ce pour quoi ils sont accusés... En clair l'article parle d'accusations de Vol de documents qui avaient l'air d'être confidentiels, plus simplement c'est une affaire de vol et non un crime d'opinion, le fait que ces quidams soient par après des journalistes semble secondaire pour ne pas dire sans objet.

Citation:
Selon M. Tchimou cité par l`avocat, seules trois personnes étaient censées détenir ce document, notamment le président ivoirien Laurent Gbagbo, le juge d`instruction et le procureur lui-même.


Alors que seules trois (3) personnes dans toute la Côte-d'Ivoire sont supposées détenir les conclusions dudit document, ils se retrouvent entre les mains de quidams (qui se trouvent être des journalistes), well, si j'étais le procureur de cette histoire j'aurais logiquement des questions à poser à ces gens, entre autres d'où, et, de qui tiennent-ils tous ces documents ?

Citation:
"Les journalistes ayant refusé de livrer leur source, le parquet a initié une procédure pour fait de vols de documents administratifs

Ces gens (ces journalistes) sont évidemment dans leur droit de ne pas divulguer leurs sources, en prétextant (surement) le secret professionnel de la non-divulgation de leur source, certes, mais le procureur en question qui se sent lésé à le droit lui-aussi au nom de l'état de Côte-d'Ivoire de porter plainte contre eux, les juges trancheront !

Citation:
Je me suis permis d'ouvrir un thread sur cette "affaire" qui concerne un journaliste dont le courage ne peut être mis en doute et qui mérite que l'on soit, à tout le moins, vigilant, sur ce qui va lui arriver.

Effectivement ouvrons l'oeil sur ce qui adviendra de ce valeureux journaliste, dont la valeur ici n'est pas en cause ...Cependant sachons aussi de quoi il est accusé pour ne pas manquer d'objectivité le moment venu, il ne s'agit pas d'un crime d'opinion, chose qui n'a jamais été punie en Côte-d'Ivoire, enfin pas à ma connaissance, mais d'une accusation de vol de documents administratifs confidentiels, qui si elles sont avérées (ces accusations) augurent très mal pour lui, en effet, journaliste d'investigations ou pas si tu t'accapares des choses ou documents qui ne t'appartiennent pas, attends-toi à être accusé de vol !
_________________
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Benny Da B'
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MessagePosté le: Jeu 15 Juil 2010 09:14    Sujet du message: Répondre en citant

@ Gnata,

Plus ou moins pour l'histoire de "vol" là, plus ou moins, car en effet, tu fais bien de le souligner, lorsqu'il s'agit de journalistes, les choses sont quelque peu différentes, à tout le moins dans des pays "démocratique".

Je crois quand même qu'il est "suspect" de rester aussi longtemps au violon. La protection des sources est un acquis qui ne peut être remis en cause à moins de vouloir, dans ce cas, totalement "refonder" le métier de journalistes.

Pourquoi pas après tout, sauf qu'on a pas vraiment l'impression que ce soit l'ambition de Tchimou et consorts sur ce coup.

Pour le reste, je reporte les infos d'un témoin proche qui sur place suit l'affaire.

http://www.avenue225.com/nouveau-courrier-tchimou-liberte-de-la-presse

C’est dans une ambiance détendue que Théophile Kouamouo a été rencontré. Son allure et sa bonne humeur n’ont pas pris de coup. «Nous allons très bien», rassure t-il. Le directeur des rédactions du « Nouveau Courrier » a bien voulu revenir sur cette incarcération qui cache des intentions inavouées de la part du procureur Tchimou.

Pour les patrons de la rédaction du journal pas question de céder à la pression. «Nous restons fort et digne de la confiance de nos lecteurs et surtout de notre métier. L’enjeu principal ici est que le procureur nous demande de révéler les sources de nos informations sinon il a nous conduirais droit en prison ».

Kouamouo et ses collaborateurs en refusant de révéler leur(s) source(s) disent vouloir préserver l’esprit du journalisme. «La position que nous tenons est de dire que si un journaliste doit dévoilé ses sources devant un procureur, c’est que le métier lui-même a disparu. Nous tenons bon pour nos lecteurs, pour la corporation et pour nos idée de la démocratie».

L’acharnement du procureur contre eux est difficilement compréhensible. Selon le gérant du quotidien « les démocraties les journalistes sont protégés » dans les démocraties. « Je tiens à rappeler que nous avons publié il n’y a pas longtemps un dossier d’instruction sur les morts de novembre 2004. Un dossier de l’inspection française. Cela a permis aux Ivoiriens de savoir là où on en était. Ça permis aussi de voir et de comprendre que les autorités françaises qui accusaient les autorités ivoiriennes d’avoir bombardé leur camp n’avaient pas de preuves et du coup protégeaient ceux qui auraient pu le faire. Une telle information rendue publique permet aux victimes ivoiriennes d’avoir plus de chance d’être indemnisées ».

Pour les détenus, c’est un combat qui va au-delà de la liberté d’expression. C’est le combat de la « liberté d’investigation ». « Et si pour cela on nous traite de voleur, ça veut dire chaque journaliste va être en prison. Nous avions publié récemment un document qui stipulait qu’il y avait des personnes qui avait des arriérés de salaire au Pdci (Parti démocratique de Côte d’Ivoire, parti d’oppositon). Cela a permis qu’aujourd’hui, un audit soit fait. Nous sommes aussi des soldats de la bonne gouvernance », révendique t-il l’ancien correspondant de Le Monde.

A la question de savoir si la vie de certaines personnes (avec leur famille) n’a pas été mise en danger par les révélations du Nouveau Courrier, Théophile répond : «Il n’y a pas un seul témoin que nous avons cité. Nous avons (re)donné le nom des inculpés». Des noms qui étaient déjà bien connus des Ivoiriens.

Les «Quatre mouquetaires » du Nouveau Courrier tiennent la barre. Pour eux, c’est une expérience qui leur permet aussi de voir et de comprendre d’autres réalités. «Comment vivent ceux qui sont dans les cellules, quelles sont les conditions carcérales des personnes qui y vivent. Ça nous édifie », affirme « Théo » avec sourire.

Et pour l’avenir.

«Nous n’avons pas la maîtrise de notre destin. Le Procureur de la république est le Chef de la Police, il est un peu celui qui a tous les pouvoirs. Nous ne pouvons pas estimer nos chances, mais nous comptons sur la mobilisation de tous les journalistes de la coopération », espèrent néanmoins les responsables du journal.

Mobilisation du monde journalistique.

Ici comme ailleurs les regroupement et institution de presse se mobilisent. Négociation, buzz sur le web, déclaration… tout est bien pour que la cause de ces journalistes soient entendues et qu’ils soient libérés. Réactions.

MAM CAMARA, président de l’Unjci

« Ce n’est pas un délit que de recueillir des infos et de les publier »

« Bien évidemment, on ne peut pas accepter cette arrestation de journalistes, même une garde à vue. Il y a une loi sur la presse qui n’autorise pas qu’on mette les journalistes en prison. Cette loi les protège donc. Ce n’est pas un délit de recueillir des informations justes et de les publier. Ici la véracité de l’information n’est pas mise en cause, mais on leur reproche la méthode dont ils ont usé pour entrer en possession de ce document. Dans ce cas- ci, on nous fait comprendre qu’il s’agit d’un délit de droit commun, c’est-à-dire d’un vol de document. Nous disons non ! On voit que quand ça arrange, on parle de délit de presse, mais quand ça n’arrange pas, on parle de délit de droit commun. Qu’on nous situe. Et puis s’il s’agissait de délit de droit commun, on ne devrait pas retenir aussi le directeur de publication. Ils veulent que le journaliste devienne une marionnette. Alors que non, il travaille sur la base de documents qu’il recueille auprès de ses sources et jamais il ne dévoilera ces sources-là comme on veut les pousser à le faire. On voit qu’il y a des enjeux qui sont apparus mais nous, en tout cas, nous demandons qu’ils mettent balle à terre. Ce n’est pas en les maltraitant qu’ils auront gain de cause. Nous demandons qu’ils soient traités dans de meilleures conditions, pas comme des vulgaires délinquants. Nous faisons notre lobbying, nous touchons les autorités pour obtenir leur libération. On pouvait même les relâcher et demander qu’ils reviennent régulièrement pour continuer les auditions. Une chose est sûre, nous ne sommes pas d’accord que les journalistes soient ainsi écroués ».

Guillaume Gbato, secrétaire général du syndicat national de la presse privée de Côte d’Ivoire(Synappci)

« Le journalisme, ce n’est pas seulement le compte rendu, c’est aussi l’investigation »

« Je pense qu’on ne peut pas être d’accord que des journalistes soient jetés en prison. On leur reproche d’avoir volé des documents, c’est tout à fait inacceptable. C’est un délit qui ne correspond pas aux journalistes. Ils le disent tout simplement parce que les journalistes ont refusé de donner leurs sources. Notre loi sur la presse interdit qu’on emprisonne des journalistes. Pour contourner cette loi, on parle de délit de droit commun. Quand ça les arrange, ils invoquent le délit de presse, quand ce n’est pas le cas, non. Le rôle du journaliste est de chercher l’info juste et de les mettre à la disposition du public, son rôle n’est pas seulement de faire que des comptes rendu. Avec tout le respect qu’on leur doit, on leur demande de libérer nos camarades parce que si on interdit l’investigation, on tue complètement le journalisme. Même si on leur reproche des choses, on ne doit pas les traiter de la sorte, on a pas besoin de les garder dans des cellules de bandits, on aurait pu procéder autrement. Le Synappci va user de tous les voies et moyens dont il dispose pour qu’on les libère. Il n’est pas dans l’intérêt de notre pays que des journalistes soient en prison. S’il y a eu fuite dans l’administration concernant ce document, c’est à eux de revoir cela. Sinon on ne peut tenir des journalistes responsables d’une défaillance administrative. On fera en sorte qu’on parle sur la base d’un délit de presse. Dès demain (aujourd’hui, ndlr) toutes les organisations de la presse se réunissent pour voir comment procéder pour obtenir leur libération ».

Eugène Diè Kacou, président du Cnp

« Nous négocions leur libération »

« Pour le moment, nous n’avons pas de déclarations à faire. On souhaiterait qu’on nous laisse négocier avec le procureur Tchimou. Je l’ai joint et nous sommes en train de discuter. Laissez-nous faire. Donc, actuellement, on ne peut pas se prononcer ».

Denis Kah Zion, président du Gepci

« Ce motif de vol de document dans le milieu de la presse n’est une jurisprudence »

« Le bureau du Gepci s’est réuni et a analysé la situation. Nous condamnons d’abord la descente des policiers dans les locaux du quotidien. Et nous disons que cela constitue une menace à la liberté de la presse. Nous disons que le motif soulevé par le procureur Tchimou à savoir le vol de document par un journaliste n’est pas jurisprudence. Sinon dans ce cas-là, les journalistes ne pourront plus travailler sereinement. Et donc le Gepci soutient les journalistes écroués, il soutient l’entreprise de presse et interpelle les autorités sur la sécurité des journalistes et de nos locaux. Il est inconcevable que des policiers débarquent dans une rédaction et emportent avec eux le matériel de travail. Nous n’acceptons pas cela. Nous disons que nous sommes des citoyens comme tous les autres et nous voulons travailler sereinement et en toute sécurité.

Reporter Sans Frontière n’a pas voulu être en reste d’une telle situation.

« Ce sont des méthodes que Reporters sans frontières n’avaient pas observées en Côte d’Ivoire depuis de nombreuses années. L’accusation de vol ne tient pas la route. Il est important de garder à l’esprit que la protection des sources est un principe fondamental de la pratique du journalisme, principe qui a tout son sens dans une affaire aussi sensible que celle de la filière café-cacao. Reporters sans frontières ne peut que déplorer une grave menace à la liberté de la presse et appelle à la libération immédiate des trois journalistes ».

Nous vous proposons de lire la loi sur la presse.

http://www.avenue225.com/wp-content/mediasavenue/2010/07/loi-sur-la-presse.doc
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OGOTEMMELI
Super Posteur


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MessagePosté le: Jeu 15 Juil 2010 10:00    Sujet du message: Répondre en citant

S'il s'agit de vol de documents administratifs, l'une des trois personnes sensées être les seules à détenir les originaux en CIV aurait du porter plainte pour perte de son original...

Si ces documents sont classifiés "secret défense", ou s'ils sont très sensibles, alors l'une des trois personnes en ayant reçu peut être coupable de négligence, puisqu'aucune n'a porté plainte pour perte...

En tout état de cause, des personnes soupçonnées de vol restent présumées innocentes aussi longtemps que l'accusation n'a pas prouvé leur culpabilité...

Enfin, le procureur pourrait aussi envisager la possibilité qu'une parties détentrices des originaux ait eu intérêt à les faire connaître à un journal de la place : qui, et pour quelle raison?
auquel cas, l'hypothèse du "vol de documents administratifs" ne serait pas la seule à retenir dans cette affaire...

Complexe affaire en perspective Arrow
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http://www.afrocentricite.com/
Umoja Ni Nguvu !!!

Les Panafricanistes doivent s'unir, ou périr...
comme Um Nyobè,
comme Patrice Lumumba,
comme Walter Rodney,
comme Amilcar Cabral,
comme Thomas Sankara,
Et tant de leurs valeureux Ancêtres, souvent trop seuls au front...
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Gnata
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MessagePosté le: Jeu 15 Juil 2010 10:27    Sujet du message: Répondre en citant

la loi sur la presse a écrit:

Article 73
La diffusion d'informations, même exactes, est interdite si celles-ci se rapportent :
1. aux secrets de la Défense Nationale et à la sûreté de l'Etat ;
2. aux atteintes à la stabilité monétaire nationale ;
3. au contenu d'un dossier de justice non encore évoqué en audience publique

Je ne sais pas jusqu'à quel point cette loi de la presse peut lui servir, parce que cette même loi dit que ce qu'il a fait est expressément délictueux, Benny d'habitude quand on suggère la consultation d'un document c'est parce qu'il nous est d'un certain secours, non ?!

Une journaliste américaine du New-york Time Judith Miller a croupi en prison parce qu'elle a divulgué des informations ayant trait à la sécurité des USA, le film est passé sur une chaîne câblée et pendant son visionnement j'étais pour le procureur qui la poursuivait pour atteinte à la sureté des USA, la limite à divulguer certaines informations s'arrête où ???

Le propos qui nous intéresse est autre de toutes façons, il s'agit d'un vol de documents, Mr Kouamouo a des avocats , un syndicat et de nombreux partisans prêts à le defendre, c'est tant mieux pour lui, il en aura besoin, le procureur de l'état lui argue que cette affaire lèse l'état de C-Ivoire, il fait son job en poursuivant les prévenus, chacun fait ce qu'il doit faire, la démocratie est sauve, les juges trancheront !
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Benny Da B'
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MessagePosté le: Jeu 15 Juil 2010 11:15    Sujet du message: Répondre en citant

@ Gnata,

Moi je n'ai rien recommandé, je n'ai fait que reporter un article qui en effet donnait un lien vers la loi sur la presse en CI. C'est intéressant en effet de l'avoir sous la main dans ce cas d'espèce.

Et pour revenir sur l'article que tu cites, il est lourd de sens en effet pour le cas de Kouamouo.

Mais ce qui est clair aussi c'est que les premiers à violer cette règle sont les gens de justice eux même pour faire avancer les enquêtes dans le sens qui leur plait. On ne peut donc totalement s'étonner de cette pratique, ni en CI ni ailleurs en fait...

Le passage par la case prison est par contre lui plus rare.... (même si pas impossible comme tu l'as dit)

@ Ogo et Gnata,

Le concept de vol de documents administratifs me semble faux dans ce cas d'espèce, (pour dire foireux). Au mieux peut on parler de recel ! Car en effet, on n'a pas parlé de cambriolage dans le bureau de Tchimou (lui même le reconnait) mais bien de récupération de documents par quelqu'un suite à une démarche avec des "indicateurs"..

Si ces documents n'ont pas été volé, mais bel et bien donné par quelqu'un, cela change de mon point de vue la perspective.

Vous et moi (et les autres "suiveurs" des affaires de CI) savons bien que pour taper sur Kouamouo et son journal, il faut qu'il y ait du très très lourd dans ce dossier, sans quoi, a priori, il est plutôt du bon côté du manche....
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Merikama
Grioonaute 1


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MessagePosté le: Jeu 15 Juil 2010 12:19    Sujet du message: Répondre en citant

Gnata a écrit:
la loi sur la presse a écrit:

Article 73
La diffusion d'informations, même exactes, est interdite si celles-ci se rapportent :
1. aux secrets de la Défense Nationale et à la sûreté de l'Etat ;
2. aux atteintes à la stabilité monétaire nationale ;
3. au contenu d'un dossier de justice non encore évoqué en audience publique

Je ne sais pas jusqu'à quel point cette loi de la presse peut lui servir, parce que cette même loi dit que ce qu'il a fait est expressément délictueux, Benny d'habitude quand on suggère la consultation d'un document c'est parce qu'il nous est d'un certain secours, non ?!

Je soutiens totalement ta position. Cela me permet ici encore de fustiger les INTÉGRISTES DE LA DÉMOCRATIE. Ainsi au nom de la soi-disant démocratie, de la liberté d'expression, on devrait enfreindre aux règles élémentaires concourant à l'équilibre de la société pour FAIRE VENDRE DU PAPIERS ? Je suis contre la divulgation d'éléments d'un dossier judiciaire relevant d'une instruction EN COURS, un peu de décence quand même ...

Pour moi, cette affaire pue la corruption à plein nez : "écoutes, j'ai besoin de faire décoller mon journal, alors, tu me donnes les infos et je te rétribue en retour après avoir vendu un max de papiers".
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"L’esclave qui n’est pas capable d’assumer sa révolte ne mérite pas que l’on s’apitoie sur son sort. Cet esclave répondra seul de son malheur s’il se fait des illusions sur la condescendance suspecte d’un maître qui prétend l’affranchir". THOMAS SANKARA

[Sankara = S ˁnḫ Rˁ]
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Benny Da B'
Super Posteur


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MessagePosté le: Jeu 15 Juil 2010 13:44    Sujet du message: Répondre en citant

Merikama a écrit:


Ainsi au nom de la soi-disant démocratie, de la liberté d'expression, on devrait enfreindre aux règles élémentaires concourant à l'équilibre de la société pour FAIRE VENDRE DU PAPIERS ?



C'est quoi l'équilibre d'une société et par quels marqueurs se définit il ?

Équilibre et SÉPARATION des pouvoirs
Liberté d'expression
droits à l'information

Tout ceci concoure à une société équilibré.
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Merikama
Grioonaute 1


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MessagePosté le: Jeu 15 Juil 2010 18:51    Sujet du message: Répondre en citant

Benny Da B' a écrit:
Merikama a écrit:


Ainsi au nom de la soi-disant démocratie, de la liberté d'expression, on devrait enfreindre aux règles élémentaires concourant à l'équilibre de la société pour FAIRE VENDRE DU PAPIERS ?



C'est quoi l'équilibre d'une société et par quels marqueurs se définit il ?

Équilibre et SÉPARATION des pouvoirs
Liberté d'expression
droits à l'information

Tout ceci concoure à une société équilibré.

Une société est en équilibre lorsque la JUSTICE y est appliquée. Pas besoin d'aller chercher plus loin.
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"L’esclave qui n’est pas capable d’assumer sa révolte ne mérite pas que l’on s’apitoie sur son sort. Cet esclave répondra seul de son malheur s’il se fait des illusions sur la condescendance suspecte d’un maître qui prétend l’affranchir". THOMAS SANKARA

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Benny Da B'
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MessagePosté le: Jeu 15 Juil 2010 19:27    Sujet du message: Répondre en citant

Euh ....entre autres...ou alors précisons que Justice doit se décliner (sociale, eco, machin tout çà..) mais c'est un autre débat.

Pour le reste, on peut quand même s'étonner d'un tel délai entre les arrestations en fanfare des barons de la filière cacao qui avaient "soit disant" détournés et ce procès qui ne vient toujours pas.

Ce rapport pourrait situer en partie les raisons ? !

Probablement le motif de cette débauche de moyens sur ce nouveau journal.

Cette justice à laquelle on devrait faire confiance selon toi Merikama, n'est ce pas la même qui nous a habitué depuis très très longtemps déjà à des montagnes qui accouche de souris ?

Combien de détournements de milliards et autres salades indigestes se sont terminées par de vrais procès digne de ce nom, des explications, des révélations et des sanctions effectivement exécutées ?

Très peu, tu le sais bien.

En ce sens, les journalistes FONT BIEN de pousser les autorités dans leurs retranchements pour qu'elles s'exécutent sur ce pour quoi elles ont été élues. C'est ce qu'on appelle le 4ème pouvoir, et tout faillible qu'il soit, il faut tout de même le défendre. Car sinon, c'est les procès des Staline l'alternative...
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Benny Da B'
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MessagePosté le: Jeu 15 Juil 2010 21:58    Sujet du message: Le Procureur Tchimou désavoué par ses (amis) politiques Répondre en citant

Le Procureur Tchimou désavoué par ses (amis) politiques

http://www.avenue225.com/theophile-kouamouo-liberte-de-la-presse-pj-tchimou

Citation:


La série Tchimou Vs Le Nouveau Courrier se poursuit avec de nouveaux épisodes, de nouveaux acteurs et de nouveaux scénarios. Au fil des heures nous vous donnerons l’évolution de la situation.

(Mise à jour 19 heures 02) Cet après midi a été particulièrement mouvementé du côté de la PJ au Plateau. Les choses échappent de plus en plus au Procureur. Selon nos sources, Tchimou aurait mandaté un émissaire auprès des détenus pour faire « amende honorable ». En d’autres termes, l’envoyé du procureur a demandé aux journalistes d’écrire une lettre dans laquelle ces derniers s’excusent et livrent (enfin) la ou les source(s) tant réclamée (s). C’est seulement à ces deux conditions qu’ils seraient libérés. Le patron des magistrats joue ses dernières cartes sachant que passer la journée de demain vendredi 16 juillet, les responsables du quotidien Le Nouveau Courrier devraient être relaxés ou déférés. Or en l’espèce, il ne dispose d’aucunes preuves pour les déférer.

Les « amis » politiques du procureur (des responsables du Front populaire ivoirien,FPI, et de la mouvance présidentielle) ont souhaité se désengager à haute voix et en choeur des « actes manqués » du procureur de la république.

Le Docteur Guehoun, secrétaire national à l’information du FPI, a fait une déclaration dans laquelle il insiste sur le fait que « Tchimou agit en son nom propre et de son propre chef». Même son de cloche de la part de l’ancienne ministre de la communication Danielle Boni Claverie et du député FPI et ancien journaliste Paul Ano. De telles déclarations isolent TO-TA-LE-MENT le magistrat.

Il va devoir d’ailleurs affronter un autre avocat. Me Hivat Tié Bi du cabinet SCPA LES OSCARS, va se constituer (si ce n’est déjà fait) aux côtés de Me Gueu avocat des détenus.

Au moment où nous écrivons ces lignes, Saint Claver Oula, le rédacteur en chef se porte à merveille ainsi que Stéphane Bahi. Le Red’ Chef a reçu la visite et les soins de son médecin.

(mise à jour 12 h28)

Il est environ 7 heures 20 quand nous arrivons devant les locaux de la Police judiciaire au Plateau (centre des affaires). L’ambiance habituelle qu’on connait au Plateau n’est pas encore installée. Le décor non plus. Il est encore tôt. A la Police judiciaire les visites sont (en principe) autorisées de 6 heures à 8 heures.

Devant le portail de l’ instance policière nous retrouvons un confrère. «J’ai pu voir Théo juste pour5 minutes. Après on m’a demandé de sortir car je n’avais pas le droit de le voir». Selon des informations reçues d’un policier, ils auraient reçu l’ordre du Directeur général de la PJ, selon lequel aucun visiteur ne devrait rencontrer Théophile Kouamouo et ses collaborateurs.

Nous patientons, quelques minutes. Peu avant 8 heures, nous entrons jusqu’aux portes de la salle (au sous sol) où est située la cellule. On a juste le temps d’entrevoir des barreaux et de nombreuses personnes entassées à l’intérieur.

Malheureusement nous ne pouvons apercevoir les trois journalistes. Nous sommes vite sommés de retourner à l’extérieur car «c’est l’heure de l’appel ». Les équipes de nuit ont fini. Leurs collègues doivent les remplacer.

Nous sommes donc accompagnés jusqu’aux portes de la Pj par un homme en civil. Il va rester devant la porte pour filtrer ceux qui entrent et qui sortent.

Les confidences d’un flic

«Ici nous gardons les criminels et autres braqueurs. Nous ne comprenons pas trop ceux que ces journalistes font ici», lance un policier en essayant de nous rassurer avec le sourire «Ne vous en faites pas. Ça ne va pas durer comme ça ».

De sources bien introduites, nous avons pu apprendre que les policiers détiennent les journalistes, malgré eux. «Il faut les comprendre, ils appliquent les ordres qu’on leur donne», assure un visiteur qui nous a rejoint.

10 heures. Après avoir fait le guet devant les bâtiments de la PJ, un policier nous demande de revenir autour de 12 heures. «C’est l’heure normale des visites ». Finalement nous décidons de quitter les lieux convaincus que les policiers usent de malice pour nous empêcher de voir les responsables du Nouveau Courrier.

Oula malade…

Au moment où nous quittions les lieux, des proches d’ Oula Saint-Claver, le rédacteur en Chef du Nouveau Courrier, essayaient de joindre son médecin. Ils étaient aidés dans leur tache (par téléphone) par Mam Kamara, Président de l’Union Nationale des Journalistes de Côte d’Ivoire. Il souffrirait d’un ulcère et les conditions de détention à la Police judiciaire n’arrangent pas les choses.

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Merikama
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MessagePosté le: Ven 16 Juil 2010 14:06    Sujet du message: Répondre en citant

Benny Da B' a écrit:
En ce sens, les journalistes FONT BIEN de pousser les autorités dans leurs retranchements pour qu'elles s'exécutent sur ce pour quoi elles ont été élues. C'est ce qu'on appelle le 4ème pouvoir, et tout faillible qu'il soit, il faut tout de même le défendre. Car sinon, c'est les procès des Staline l'alternative...

Même en violant les règles élémentaires du journalisme ? Mon frère faut laisser ... Kouamouo n'a pas bien agit sur ce coup là. Entre critiquer le système judiciaire (ce qui est légitime) et se fourvoyer dans les révélations au PUBLIC du contenu d'un DOSSIER judiciaire, il y a une très grande différence.

Apprécierais-tu que l'on relève au public (avant procès) le contenu d'une enquête judiciaire te concernant ? Je crois que tout être humain, quelque soit sa faute mérite quand même un minimum de RESPECT.

Merci.
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"L’esclave qui n’est pas capable d’assumer sa révolte ne mérite pas que l’on s’apitoie sur son sort. Cet esclave répondra seul de son malheur s’il se fait des illusions sur la condescendance suspecte d’un maître qui prétend l’affranchir". THOMAS SANKARA

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Jofrere
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MessagePosté le: Ven 16 Juil 2010 16:45    Sujet du message: Répondre en citant

L'état de droit dont on parle ce n'est pas simplement une vue de l'esprit, c'est un combat de tous les jours. Comment faire en sorte que des gens qui disposent d'un pouvoir l'exercent pleinement sans en abuser?
Il n'existe pas une justice au monde qui ne subisse de pression de la part de l'exécutif surtout lorsqu'elle s'intéresse de trop près à certaines affaires mettant en cause des personnalités proches du pouvoir. Je serais même tenté de dire que la norme c'est une justice aux ordres.
Que faire dans le cas d'un pouvoir qui empêche la justice de faire son travail?
La presse a un rôle à jouer dans sa faculté à alerter l'opinion publique sur certaines pratiques. Elle met souvent à profit des rivalités au sein de l'état pour récupérer des informations confidentielles. dans le cas dont il s'agit ici, c'est fort probable que c'est de cette façon que les journalistes ont acquis les document qui les incriminent.
Donc si c'est c'est des infos qui relèvent de la sécurité publique, ok. Mais dans le cas qui nous intéresse ici relève-t-il de la sécurité de l'état?
Il est fréquent que les états essaient de criminaliser le travail d'investigation journalistique. C'est même assez facile parceque par définition ce travail consiste à chercher à sortir une information qui ne doit pas sortir. Un des moyens utilisé est de sommer les journalistes de donner leurs informateurs, ce qu'évidemment ils ne peuvent pas faire car c'est le coeur même de leur métier.
C'était des remarques d'ordre général sans en savoir assez sur le l'affaire dont il s'agit ici.
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Jofrere
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MessagePosté le: Ven 16 Juil 2010 17:06    Sujet du message: Répondre en citant

Merikama a écrit:

Même en violant les règles élémentaires du journalisme ?

qu'est ce que tu appelles les règles élémentaires du journalisme?
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Merikama
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MessagePosté le: Ven 16 Juil 2010 18:36    Sujet du message: Répondre en citant

Jofrere a écrit:
Merikama a écrit:

Même en violant les règles élémentaires du journalisme ?

qu'est ce que tu appelles les règles élémentaires du journalisme?

Les règles dont je parles ont pourtant été données ici :

Gnata a écrit:
la loi sur la presse a écrit:

Article 73
La diffusion d'informations, même exactes, est interdite si celles-ci se rapportent :
1. aux secrets de la Défense Nationale et à la sûreté de l'Etat ;
2. aux atteintes à la stabilité monétaire nationale ;
3. au contenu d'un dossier de justice non encore évoqué en audience publique


Donc si monsieur Kouamouo n'est pas d'accords avec ces RÈGLES ÉLÉMENTAIRES qui organisent le métier de journaliste en Côte d'Ivoire, qu'il les critique d'abord avant de les TRANSGRESSER. Autrement pourquoi alors critiquer la justice si nous refusons justement de respecter les LOIS ?
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Jofrere
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MessagePosté le: Ven 16 Juil 2010 21:05    Sujet du message: Répondre en citant

Merikama a écrit:

Donc si monsieur Kouamouo n'est pas d'accords avec ces RÈGLES ÉLÉMENTAIRES qui organisent le métier de journaliste en Côte d'Ivoire, qu'il les critique d'abord avant de les TRANSGRESSER. Autrement pourquoi alors critiquer la justice si nous refusons justement de respecter les LOIS ?

Pour toi il n'existe pas de pression sur le justice. C'est un concept qui n'existe pas.
Et si d'aventure un executif ralentit une instruction comme ça arrive tout le temps notamment chez nous, les journalistes n'ont d'autre choix que d'attendre passivement.
C'est àa les règles élémentaires du journalisme pour toi.
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Benny Da B'
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MessagePosté le: Ven 16 Juil 2010 23:33    Sujet du message: Trois journalistes écroués à Abidjan pour "vol de docum Répondre en citant

http://news.abidjan.net/h/370075.html



Citation:


ABIDJAN, Trois journalistes d`un quotidien ivoirien, dont un Français, ont été écroués vendredi à Abidjan pour "vol de document administratif" après la publication des conclusions d`une enquête judiciaire sur la filière cacao en Côte d`Ivoire, a-t-on appris auprès de leur avocat.

Théophile Kouamouo, de nationalité française et directeur des rédactions du
journal Le Nouveau courrier, ainsi que les Ivoiriens Stéphane Guédé et Saint
Claver Oula, directeur de publication et rédacteur en chef, ont été inculpés
de "vol de document administratif" et placés sous mandat de dépôt à la Maison
d`arrêt et de correction d`Abidjan (Maca), a déclaré à l`AFP leur avocat, Me
Désiré Gueu.

Les journalistes, qui étaient détenus dans les locaux de la police
criminelle depuis la publication du document litigieux mardi, et le procureur
Raymond Tchimou - chargé de l`enquête sur la filière cacao - "ont campé sur
leur position : le procureur demandait aux journalistes de révéler leur
source, et ces derniers ont refusé", a-t-il expliqué.

Les journalistes devraient comparaître devant un tribunal "dès la semaine
prochaine", a indiqué l`avocat.

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Benny Da B'
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MessagePosté le: Ven 16 Juil 2010 23:43    Sujet du message: Répondre en citant

Jofrere a écrit:


Et si d'aventure un exécutif ralentit une instruction comme ça arrive tout le temps notamment chez nous, les journalistes n'ont d'autre choix que d'attendre passivement.



Théophile s'est "attaqué" si on peut dire, à la filière cacao ... grande pourvoyeuse de fonds occultes. C'est déjà, suite à des enquêtes sur cette même filière que le journaliste français Kieffer a disparu.

Des "barons" de cette filière sont en détention préventives depuis au moins deux ans maintenant en attendant leur procès. Mais étrangement, leur procès ne vient pas ... le pouvoir politique n'y tient pas semble t'il. Il a des très bonnes raisons pour cela on s'en doute et c'est précisément probablement ce qui était mentionné dans ce fameux rapport que Kouamouo et ses gars ont eu dans les mains.

Alors voilà, selon Merikama, devant un pouvoir politique qui REFUSE la vérité, qui refuse la justice, qui refuse en fait qu'on sache quoi que ce soit des corruptions / spoliation des paysans ivoiriens qui ont eu lieu durant la guerre, sous prétexte de "résistance patriotique", il faut juste se gargariser de mot comme "justice" "droit" etc ... et attendre patiemment que ca vienne.

bon...j'ai quelques doutes quand même...
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Gnata
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MessagePosté le: Sam 17 Juil 2010 12:15    Sujet du message: Répondre en citant

Benny Da B' a écrit:
Il s'est "attaqué" si on peut dire, à la filière cacao ... grande pourvoyeuse de fonds occultes. C'est déjà, suite à des enquêtes sur cette même filière que le journaliste français Kieffer a disparu.


Mr Kouamouo ne s'est attaqué a rien, les enquêtes et les conclusions ont déja été faites et sont en voie d'être exposées devant la justice par le Procureur général, dire donc qu'il s'est attaqué a cette affaire, c'est lui donner tout le crédit des enquêtes et des conclusions, ce qui n'est pas le cas, il semble par contre qu'elles aient été dérobées !

En démocratie il existe des voies et moyens pour n'importe quel quidam (journaliste ou citoyen gamma) d'acquérir des documents classés, sécrets et même confidentiels, pourquoi ne pas le faire selon les règles ?

Pour ce qui est de la disparution de Guy André Kieffer, certains journaux francais ont déja été traduits en justice par Gbagbo et condamnés pour moins que ce que tu viens de prétendre...
Il ne suffit pas de parler ou d'écrire des choses pour après se refugier derrière la liberté d'expression lorsqu'on on est traduit devant une cour de justice par les gens qui se sentent lésés.
Ce pouvoir que nous confère le législateur, la liberté d'expression, est avant tout un pouvoir et comme tel il implique des responsabilités, tout pouvoir est assorti de responsabilités en démocratie, on est entièrement responsable de ses dires et actes devant ses pairs, faudrait pas abuser d'un pouvoir puis fuire les responsabilités qui y sont gréffés quand vient le temps d'assumer les conséquences... Certains parlent de justice et de liberté croyant qu'elle n'est faite que pour eux !

Citation:
Des "barons" de cette filière sont en détention préventives depuis au moins deux ans maintenant en attendant leur procès. Mais étrangement, leur procès ne vient pas ... le pouvoir politique n'y tient pas semble t'il. Il a des très bonnes raisons pour cela on s'en doute et c'est précisément probablement ce qui était mentionné dans ce fameux rapport que Kouamouo et ses gars ont eu dans les mains.


D'une part tu veux nous faire croire que le Procureur Général est de mèche avec le pouvoir en place, d'une autre, tu dis que le Procureur mentionne dans ses conclusions, qui, soit dit en passant sont dans les mains du Président Gbagbo, que ce dernier ne veut pas que soit instruit un dossier dont il a lui-même expressément demandé l'enquête ?!
Pour toi, on peut être de mèche avec le pouvoir politique et l'accuser dans la même veine de ne pas vouloir des conclusions d'une enquête qu'il a lui-même voulu !? Tout ça est approximatif, du bricolage dans les idées ...

Citation:
Alors voilà, selon Merikama, devant un pouvoir politique qui REFUSE la vérité, qui refuse la justice, qui refuse en fait qu'on sache quoi que ce soit des corruptions / spoliation des paysans ivoiriens qui ont eu lieu durant la guerre, sous prétexte de "résistance patriotique", il faut juste se gargariser de mot comme "justice" "droit" etc ... et attendre patiemment que ca vienne.

Comment faire d'un bricolage des certitudes...

Personnellement je suis souvent très critique des positions du Président Gbagbo, parce que je trouve qu'il peut faire mieux, malheureusement dans un univers émoussé par la médiocrité on s'arroge le moins médiocre et il semble que c'est Gbagbo qu'on ait pour l'instant, même si je penche résolument pour Mamadou Koulibaly.

Si l'opposition politique et armée Ivoirienne veut convaincre une partie de la population plus allergique ou moins enclin a ses inconsistences dans pratiquement tous les domaines possible, il faudrait que son discours soit plus structuré et moins immergé dans l'a-peu-près, et le bricolage.

L'affaire qui nous concerne est d'ordre purement judiciaire, elle semble peut-être politique par rapport aux acteurs impliqués mais demeure judiciaire, une bonne défense peut permettre a Mr Kouamouo d'être tout simplement relaxé, pourquoi ne pas se concentrer sur ça, au lieu de se perdre dans des vrilles politiciennes ?
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hormheb
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MessagePosté le: Dim 18 Juil 2010 00:32    Sujet du message: Répondre en citant

Gnata a écrit:
Benny Da B' a écrit:
Il s'est "attaqué" si on peut dire, à la filière cacao ... grande pourvoyeuse de fonds occultes. C'est déjà, suite à des enquêtes sur cette même filière que le journaliste français Kieffer a disparu.


Mr Kouamouo ne s'est attaqué a rien, les enquêtes et les conclusions ont déja été faites et sont en voie d'être exposées devant la justice par le Procureur général, dire donc qu'il s'est attaqué a cette affaire, c'est lui donner tout le crédit des enquêtes et des conclusions, ce qui n'est pas le cas, il semble par contre qu'elles aient été dérobées !

En démocratie il existe des voies et moyens pour n'importe quel quidam (journaliste ou citoyen gamma) d'acquérir des documents classés, sécrets et même confidentiels, pourquoi ne pas le faire selon les règles ?

Pour ce qui est de la disparution de Guy André Kieffer, certains journaux francais ont déja été traduits en justice par Gbagbo et condamnés pour moins que ce que tu viens de prétendre...
Il ne suffit pas de parler ou d'écrire des choses pour après se refugier derrière la liberté d'expression lorsqu'on on est traduit devant une cour de justice par les gens qui se sentent lésés.
Ce pouvoir que nous confère le législateur, la liberté d'expression, est avant tout un pouvoir et comme tel il implique des responsabilités, tout pouvoir est assorti de responsabilités en démocratie, on est entièrement responsable de ses dires et actes devant ses pairs, faudrait pas abuser d'un pouvoir puis fuire les responsabilités qui y sont gréffés quand vient le temps d'assumer les conséquences... Certains parlent de justice et de liberté croyant qu'elle n'est faite que pour eux !

Citation:
Des "barons" de cette filière sont en détention préventives depuis au moins deux ans maintenant en attendant leur procès. Mais étrangement, leur procès ne vient pas ... le pouvoir politique n'y tient pas semble t'il. Il a des très bonnes raisons pour cela on s'en doute et c'est précisément probablement ce qui était mentionné dans ce fameux rapport que Kouamouo et ses gars ont eu dans les mains.


D'une part tu veux nous faire croire que le Procureur Général est de mèche avec le pouvoir en place, d'une autre, tu dis que le Procureur mentionne dans ses conclusions, qui, soit dit en passant sont dans les mains du Président Gbagbo, que ce dernier ne veut pas que soit instruit un dossier dont il a lui-même expressément demandé l'enquête ?!
Pour toi, on peut être de mèche avec le pouvoir politique et l'accuser dans la même veine de ne pas vouloir des conclusions d'une enquête qu'il a lui-même voulu !? Tout ça est approximatif, du bricolage dans les idées ...

Citation:
Alors voilà, selon Merikama, devant un pouvoir politique qui REFUSE la vérité, qui refuse la justice, qui refuse en fait qu'on sache quoi que ce soit des corruptions / spoliation des paysans ivoiriens qui ont eu lieu durant la guerre, sous prétexte de "résistance patriotique", il faut juste se gargariser de mot comme "justice" "droit" etc ... et attendre patiemment que ca vienne.

Comment faire d'un bricolage des certitudes...

Personnellement je suis souvent très critique des positions du Président Gbagbo, parce que je trouve qu'il peut faire mieux, malheureusement dans un univers émoussé par la médiocrité on s'arroge le moins médiocre et il semble que c'est Gbagbo qu'on ait pour l'instant, même si je penche résolument pour Mamadou Koulibaly.

Si l'opposition politique et armée Ivoirienne veut convaincre une partie de la population plus allergique ou moins enclin a ses inconsistences dans pratiquement tous les domaines possible, il faudrait que son discours soit plus structuré et moins immergé dans l'a-peu-près, et le bricolage.

L'affaire qui nous concerne est d'ordre purement judiciaire, elle semble peut-être politique par rapport aux acteurs impliqués mais demeure judiciaire, une bonne défense peut permettre a Mr Kouamouo d'être tout simplement relaxé, pourquoi ne pas se concentrer sur ça, au lieu de se perdre dans des vrilles politiciennes ?


Gnata,
j'ai vraiment bcp de mal a te suivre. Il me semble qd meme que tu soutiens l'insoutenable ici.
Pourquoi n'y a -t-il pas eu d'enquete administrative pour savoir qui a file l'info ? Aller du cote des journalistes est la meilleure facon de se faire de la publicite negative et de nuire une fois encore a ce regime qui a decidement bcp d'ennemis de l'interieur.
Tu ne trouves pas que c'est plus efficace de "menacer" les fonctionnaires qui ont eu acces a ces documents que de s'en prendre a des journalistes ? c'est ridicule ce que fait Tchimou !

Quelqu'un a -t-il un lien vers ce que ce journal a ecrit ? je ne le trouve pas sur le net.. thks
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Panafricain
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MessagePosté le: Dim 18 Juil 2010 12:14    Sujet du message: Répondre en citant

Gnata me rappelle les porte-flingue de Sarkozy (Morano, Estrosi and co), qui ont crié au fascisme quand Mediapart a publié les enregistrements qui ont déclenché l'affaire Woerth. Kouamouo and co ne sont pas en prison pour "vol", nous sommes en présence d'une affaire hautement politique. Comme quand Pius Njawe est mis en prison pour "propagation de fausse nouvelle" en publiant un article au sujet d'un malaise cardiaque de Biya. Comme dans l'affaire Kouamouo, les "autorités" voulaient connaître les sources.

Ce qui m'amuse, c'est que ce sont les mêmes qui louaient Kouamouo quand il a claqué la porte du Monde il y a qq années en disant que Stephen Smith modifiait ses articles sur la Côte d'Ivoire qui aujourd'hui lui trouvent soudain tous les défauts parcequ'ils touchent à des dossiers sensibles pour l'administration Gbagbo.

Gnata pour rappel, ce n'est que plusieurs décennies après l'affaire du Watergate qu'on a su qui était "gorge profonde", l'informateur qui a mis les journalistes sur la piste du Watergate qui a conduit à la démission de Nixon.
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Gnata
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MessagePosté le: Dim 18 Juil 2010 14:11    Sujet du message: Répondre en citant

Panafricain a écrit:
Kouamouo and co ne sont pas en prison pour "vol", nous sommes en présence d'une affaire hautement politique. Comme quand Pius Njawe est mis en prison pour "propagation de fausse nouvelle" en publiant un article au sujet d'un malaise cardiaque de Biya. Comme dans l'affaire Kouamouo, les "autorités" voulaient connaître les sources.

Celui qui l'accuse, en l'occurence le procureur de la republique lui parle de vol et toi tu dis qu'il s'agit d'autre chose, de vous deux quelqu'un ne doit pas savoir de quoi il parle.

Je ne connais pas l'historique des accusations de feu Pius Njawe mais je suis a peu pres sur que le Cameroun n'etait pas en guerre en ce moment et que l'opposition armee n'etait pas autour entrain de faire du foin avec tout ca...
Citation:
Ce qui m'amuse, c'est que ce sont les mêmes qui louaient Kouamouo quand il a claqué la porte du Monde il y a qq années en disant que Stephen Smith modifiait ses articles sur la Côte d'Ivoire qui aujourd'hui lui trouvent soudain tous les défauts parcequ'ils touchent à des dossiers sensibles pour l'administration Gbagbo.

Tu peux bien en rire, mais ca ne fait pas rire tout le monde... On a eu tout au long de cette geurre avant Mr Kouamouo des gens qui ont fait defection, des gens beaucoup plus puissants et importants que lui, et il existera encore surement apres Mr Kouamouo plusieurs autres defections sans que cela n'ebranle la cause qui fait que ce pays tienne (parce qu'il faut qu'on tienne !) encore aujourd'hui, notre ex-chef d'etat major le Gle Mathias Doue est cache au Ghana, nous l'avons aime pour service rendu autrefois, mais cela n'a pas empeche que nous nous en distancions pour ses accointances trop etroites avec la France.

Assis en france tu ne te doutes pas pourquoi le procureur veut savoir coute-que-coute qui a donne a Mr Kouamouo ces documents, mais pour nous qui savons que notre pays est en guerre, je trouve que c'est la moindre des choses, certains voudraient que le meme procureur cherche a savoir si la fuite vient de cehz le Pr Gbagbo, qui vous dit que c'est pas ce qu'il fait en ce moment ?

De nombreux journalistes ont, avant et apres cette guerre, fait des tirages sur la sessession du pays en montrant dessins a l'appui la CIV divisee en deux sans qu'ils ne soient inquiete outre mesure, pourtant apparemment y a pas plus fort en matiere de gravite...

Il faut laisser les gens travailler, si Tchimou poursui Mr Kouamouo, it's for a reason, s'il est demontre qu'il n'a pas eu l'aide qu'on soupconne, he will be set free, and will keep doing his good job...

Citation:
Gnata pour rappel, ce n'est que plusieurs décennies après l'affaire du Watergate qu'on a su qui était "gorge profonde", l'informateur qui a mis les journalistes sur la piste du Watergate qui a conduit à la démission de Nixon
Merci pour le rappel, et c'est tant mieux (tant pis ?!) pour les americains...
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Benny Da B'
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MessagePosté le: Dim 18 Juil 2010 16:50    Sujet du message: Répondre en citant

Gnata a écrit:


Celui qui l'accuse, en l'occurence le procureur de la republique lui parle de vol et toi tu dis qu'il s'agit d'autre chose, de vous deux quelqu'un ne doit pas savoir de quoi il parle.



Non, dans les faits non. Tu sais aussi bien que nous que la qualification de vol ne tient pas la route de la part de Tchimou, mais tu aimerais tant encore y croire un peu (et au passage le faire croire à tes lecteurs sur Grioo...)

Sinon, quand on sait que quelqu'un est un voleur on cherche par ou il est passé et ou il a caché le butin. Lorsqu'on lui demande qui lui a filé le magot, alors c'est que ce n'est pas lui le "voleur".

Le qualificatif de "vol de documents administratifs" N'EST PAS celui qui décrit la réalité, mais le moins mauvais des charges qu'il a pu trouver dans le code de procédure pour pouvoir taper sur des journalistes sans que ce la passe pour du délit d'opinion et de l'entrave à liberté de la presse.

Et comme tu sembles vouloir faire du juridisme . . . cela ne surprend guère qu'une instruction judiciaire finisse par un rapport "top secret défense" remis au pouvoir politique ? Au président en personne . . .

Et tu voudrais faire croire au grionnautes que nous sommes dans un système juridique de pays "normal" ?

Pour autant, l'ENSEMBLE des syndicats de journalistes, de patrons de presse, d'entreprise de presse et autres collectifs professionnels sont unanimes sur la question en Côte d'Ivoire. Mais j'imagine qu'ils sont tous, collectivement, des "traitres" . . .

Gnata a écrit:


Tu peux bien en rire, mais ca ne fait pas rire tout le monde... On a eu tout au long de cette geurre avant Mr Kouamouo des gens qui ont fait defection, des gens beaucoup plus puissants et importants que lui, et il existera encore surement apres Mr Kouamouo plusieurs autres defections



Voilà maintenant que KOUAMOUO est carrément dans la case des traitres à la cause !! C'est tout de même assez risible quand on sait que ce qui le fait être qualifié ainsi c'est le simple faite d'oser travailler à lever le voile sur les malversations massives de la filière cacao au nom de la "cause".

Au nom de ce fameux "il faut qu'on tienne" dont tu nous parles et dont on comprends désormais beaucoup mieux ce qu'il "contient".

Gnata a écrit:


sans que cela n'ebranle la cause qui fait que ce pays tienne (parce qu'il faut qu'on tienne !)



Car quand même ... à bien y regarder ... il reste plus grande chose dans la besace idéologique des "patriotes". Petit à petit, au fil d'accords, de deal improbables, de compromissions nombreuses, notre marigot politique ivoirien est devenu bien saumâtre . . . ADO sera candidat, le chef rebelle est premier Ministre, le Parrain Chef Bandit est devenu notre "tuteur" à tous, et les multinationales FRANÇAISE se goinfrent à Abidjan comme quasiment jamais ! (Gbagbo ayant en personne décoré de notre légion d'honneur nationale Bolloré)

Alors, oui, quand on a lâché sur tout . . . c'est que ce "tout" là, qu'on présenté aux "jeunes aux mains nues" comme l'essentiel ne l'est pas vraiment. Car l'essentiel est ailleurs, on le sait bien . . . et en l'occurrence probablement en Suisse Wink

En revanche, la main sur la caisse de la filière cacao, ca c'est sur "qu'il faut qu'on la tienne ! . . . Rolling Eyes

Ce qui m'amuse plutôt c'est de te voir te gargariser avec Mamadou Koulibaly, à gorge déployé, sans réaliser qu'il se pourrait tout à fait qu'il soit derrière tout cela.

Tout le monde sait depuis quelques semaines l'offensive qu'il a lancé contre la reb-fondation tel qu'il l'a définit lui même.

Et tout le monde sait aussi à Abidjan, les liens qui unisse Kouaoumo et Koulibaly.

Si bien qu'il ne semblerait pas du tout impossible pour ma part que MK soit celui qui a participé à refiler les tuyaux aux gars du Nouveau Courrier. Et j'attends avec impatience le jour ou tu seras contraint dans ce cas à venir traiter Koulibaly de traître . . .
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Gnata
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MessagePosté le: Dim 18 Juil 2010 19:49    Sujet du message: Répondre en citant

Benny Da B' a écrit:
[...] Si bien qu'il ne semblerait pas du tout impossible pour ma part que MK soit celui qui a participé à refiler les tuyaux aux gars du Nouveau Courrier. Et j'attends avec impatience le jour ou tu seras contraint dans ce cas à venir traiter Koulibaly de traître . . .
Décidement tu écris beaucoup trop de choses ...
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"Always be intolerant to ignorance but understanding of illiteracy (..)in those homely sayings (mother wit) was couched the collective wisdom of generations" I know why the caged bird sings, p99, Maya Angelou
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Benny Da B'
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MessagePosté le: Dim 18 Juil 2010 22:27    Sujet du message: Répondre en citant

Gnata a écrit:
Benny Da B' a écrit:
[...] Si bien qu'il ne semblerait pas du tout impossible pour ma part que MK soit celui qui a participé à refiler les tuyaux aux gars du Nouveau Courrier. Et j'attends avec impatience le jour ou tu seras contraint dans ce cas à venir traiter Koulibaly de traître . . .
Décidement tu écris beaucoup trop de choses ...


Parce que tu penses que ce qu'a fait Mamadou Koulibaly récemment (indexer publiquement et dans des instances officielles du FPI, un des ministres les plus puissants du gouvernement Gbagbo de corruption, népotisme et tutti quanti) allant jusqu'à provoquer des commissions d'enquête de super Tchimou, et des rectifications de concours administratifs à l'école de police, ce n'est pas de la même veine que celle de Kouamouo ? [Je parle bien de "l'affaire" Tagro]

Il me semble pourtant qu'il y a là une filiation "idéologique" limpide! Dénoncer les excès de la refondation et le way of life nouveau riche des "refondateurs" (ce mot étant devenu synonyme de parvenu/nouveau-riche/malotrus à Abidan . . . ce qui n'est tout de même pas rien . . . et doit / devrait ! bien désoler LG . . .) et se postionner dans une certaine posture de "Juste" qu'il a tenté de conserver depuis le premier jour de ce conflit. Je ne serais pas du tout surpris, vu la violence de ses attaques depuis quelques temps contre "son camp" que l'informateur soit de ce côté et pas du tout du côté du RHDP.

Bon... en même temps, quand on survit sur le fantasme de la guerre injuste imposée à la noble et anticoloniale Côte d'Ivoire Refondée, on est effectivement peu enclin à imaginer que ca ait pu merder quelque part ...
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hormheb
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MessagePosté le: Dim 18 Juil 2010 22:40    Sujet du message: Répondre en citant

Gnata a écrit:

Je ne connais pas l'historique des accusations de feu Pius Njawe mais je suis a peu pres sur que le Cameroun n'etait pas en guerre en ce moment et que l'opposition armee n'etait pas autour entrain de faire du foin avec tout ca...
...


Pourquoi faire reference a l'opposition, soit disant armee, ici ?
Voila un rapport qui apparemment met en cause des gens plutot proches du pouvoir et qui normalement devrait montrer que Gbagbo est decide a combattre la corruption, et tu nous dit que l'opposition en CI peut s'en servir contre le regime ? Et ceux qui sont deja en prison dans le cadre de ce meme dossier, l'opposition ne s'en est pas servi ? ca a change quoi ? C'est tout a l'honneur de Gbagbo de nettoyer cette filiere cacao de ceux qui empechent l'etat d'avoir des revenus qui servent a finaliser la construction de son independance economique.
Tu ne vois pas que cette action judiciaire desert plutot le regime ?
j'ai lu tous tes posts et je ne vois toujours pas ce que tu soutiens ici. Meme le patriotisme amene a condamner cette action judiciaire inutile, exiger la liberation des journalistes et surtout que la justice focalise son energie pour poursuivre les auteurs de crime economique. ce sont ces derniers qui sont les veritables dangers pour le pays et non les journalistes et je ne sais qu'elle opposition armee qui n'a brille que dans le racket et la prise en otage des deniers publics dans leur zone de controle.
Qui a lu l'article incrimine ? pouvez-vous le poster ici a defaut de liens ?
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Benny Da B'
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MessagePosté le: Dim 18 Juil 2010 22:50    Sujet du message: Répondre en citant

hormheb a écrit:


Qui a lu l'article incrimine ? pouvez-vous le poster ici a defaut de liens ?



http://lenouveaucourrier.ivoire-blog.com/archive/2010/07/16/comment-les-barons-ont-pille-les-planteurs-le-dossier-noir-d.html#more

Comment les Barons ont pillé les Planteurs : Le dossier noir de la filière café-cacao (1)

In le Nouveau Courrier N°046 du 13 juillet 2010 par Théophile Kouamouo et Saint-Claver Oula

C’est un réquisitoire qui marquera sans conteste l’histoire de la principale mamelle économique de la Côte d’Ivoire. Les conclusions de l’enquête remise par le procureur de la République Raymond Tchimou au chef de l’Etat le 24 juin troubleront à coup sûr le sommeil des barons de la filière café-cacao qui croupissent à la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (Maca) depuis bientôt 3 ans. Révélations exclusives.

Ce sont au total trente têtes fortes de la filière café-cacao, de Tapé Do (BCC) à Niamien N’Guessan Antoine (Notaire), en passant par Amouzou Kassi Henri (FDPCC), Kouassi Théophile (Expert-comptable), Obodji née Houssou Amelan Roseline (Daaf du FDPCC), Kouakou Firmin (FRC), Bayou Bagnon Jean-Claude (FGCCC), Zougrana Placide (ARCC), Kili Zilahon Angeline (FRC), etc. qui ont été passées au «scanner» par les services du procureur Raymond Tchimou. Sur les moindres actions entreprises pour leur compte personnel et pour le compte des structures qu’ils ont eu à diriger jusqu’à la saisine du procureur de la République par le numéro un ivoirien, «suite aux rumeurs persistantes et aux mentions dans la presse nationale faisant état, de troubles graves à l’ordre public ayant entraîné parfois mort d’homme et qui, semble-t-il, trouvent leurs justifications dans des accusations de détournement de fonds dans la filière café-cacao, notamment lors du rachat de l’usine de chocolat de Fulton, sise aux Etats Unis d’Amérique et lors de l’acquisition de différentes sociétés par les structures de la filière café-cacao à l’intérieur de la Côte d’Ivoire.» Les conclusions de l’enquête menées «aussi bien à Abidjan, à l’intérieur du pays, qu’aux Etats Unis d’Amérique» révèlent que «les structures avaient été engagées par leurs dirigeants dans des dépenses douteuses, des prêts qui n’étaient presque jamais remboursés, des participations, des acquisitions très souvent hasardeuses et des cessions sans l’accord des autorités de tutelles ou des responsables désignés par les textes.» «Des pratiques de gré à gré, en lieu et Place de l’appel d’offres, pour des Montants dépassants les seuils fixés par les textes réglementaires.» «Par ailleurs, certains états de dépenses effectuées ne comportaient pas toutes les signatures requises. Il en est de même pour les retraits effectués à la caisse dont la destination reste douteuse ou inconnue.» «En plus de leur rémunération statutaire, les dirigeants s’étaient fixés des rémunérations et primes exceptionnelles sans aucune base juridique. De plus, les membres des Conseils d’administration s’étaient attribués, en plus des jetons de présence, des rémunérations exceptionnelles (prime de fin d’année) sans oublier qu’ils avaient multiplié de façon excessive le nombre de réunion de conseil d’administration, contrairement aux dispositions des statuts.» «Ces différentes opérations des structures ont coûté des milliards correspondant à des pertes sèches.»

Les chefs d’accusation ainsi détaillés, les services du procureur de la République ont passé chaque baron de la filière café-cacao au «microscope ». Durant cinq jours, Le Nouveau Courrier, qui a réussi à se procurer un document de première main qui circule dans les cercles politiques et diplomatiques les plus fermés, parcourra avec vous des accusations graves et étayées, qui donneront du fil à retordre aux avocats des prévenus. Aujourd’hui, nous nous limitons à ce qui est considéré par le Parquet comme relevant de «l’escroquerie».

Sur les faits d’escroquerie

Tapé Doh Lucien – Le président du conseil d’administration de la BCC, d’après les conclusions de l’enquête, a reçu la somme de 49 millions de FCFA au nom et pour le compte de l’Association des agriculteurs de Côte d’Ivoire (AACI) alors que celle ci avait été dissoute depuis le 2 août 2001. Il est également reproché à Tapé de s’être fait établir des ordres de mission, sans les avoir effectuées. Des cas frappants ont été relevés. Il devait, par exemple effectuer une mission du 6 au 23 mars 2003 à Lomé alors qu’à la même date, il avait un ordre de mission pour Paris et Bruxelles. Il avait aussi, dans la même période, un autre ordre de mission du 11 au 14 mars 2003 pour Londres. Du 16 octobre au 3 novembre 2006, il a bénéficié d’un autre ordre de mission pour se rendre en France, en Italie et en Espagne, or il est sorti du territoire national le 27 octobre 2006 pour en revenir le 29 octobre de la même année. Le Parquet note que ces missions non effectuées constituent des manœuvres frauduleuses pour se faire attribuer des sommes d’argent. Tanoh Kouassi Kadio – Le directeur général de la BCC, à la suite de plusieurs ordres de mission, s’est fait remettre des sommes d’argent par sa structure au titre des frais de mission sans s’être déplacé. Alors qu’il a fait avaliser des missions à effectuer du 8 au 13 mai 2005 au Gabon, au Cameroun et au Ghana, Tano Kassi Kadio n’est sorti de la Côte d’Ivoire que le 10 mai 2005. Il devait en outre séjourner hors de la Côte d’Ivoire du 28 novembre au 3 décembre 2006, mais ce n’est le 30 novembre 2006 que le DG de la BCC est sorti du pays. Il lui est reproché par les enquêteurs de présenter parfois deux ordres de mission aux mêmes dates pour des pays différents. Notamment en ce qui concerne la mission en Allemagne et à Londres prévue au même, à savoir du 23 janvier au 3 février 2007, et pour lesquelles il a perçu deux fois les frais de mission.

Mensah Viviane Mangnan – Directeur financier de la BCC, il lui est reproché de faire des sorties d’argent sans que les bénéficiaires n’en justifient le motif. Elle a elle-même scanné des chèques dans son ordinateur et fait passé les écritures relativement aux opérations matérialisées par lesdits chèques dans la comptabilité de la BCC. Elle a également commis des manœuvres frauduleuses, note l’enquête, à l’effet de faire sortir des sommes d’argent sans respecter le mode opératoire en matière de sortie de fonds des caisses de la BCC. Les services du Procureur retiennent donc que ces manœuvres frauduleuses n’avaient pour seul objectif que de porter atteinte aux biens de la BCC.

Bolou Epse Dago Sophie Laure Adèle – Ex-directeur financier de la BCC, elle s’est fait remettre des perdiems en produisant des ordres de missions fictifs. Notamment des fonds qu’elle a perçus en délivrant des ordres de mission sur New-York du 11 au 18 novembre 2003, Paris et Londres du 4 au 12 juin 2005, Londres du 19 juin au 2 juillet 2005, Hambourg du 4 au 14 décembre 2005, Paris du 17 mai au 13 juin 2006. Des investigations menées ont démontré que Dame Bolou n’a fait aucune sortie du pays à ces dates indiquées.

Bayou Bagnon Jean-Claude – Directeur général du Fonds de garantie des coopératives café-cacao (FGCCC), il a financé des coopératives inexistantes et certaines fermées depuis des années pour la somme de plus de 2 milliards FCFA. Et les états produits par le FGCCC pour étayer le financement de ces coopératives constituent des faux ou des manœuvres dans le but de soutirer de l’argent pour le compte de ses dirigeants. C’est le cas de la coopérative Coopako, agréée le 3 janvier 2007 alors que l’état de financement des coopératives produit par le FGCCC mentionne qu’elle a été financée pour la campagne 2005-2006. Mangou Koffi Saraka Jacques – Président du FGCCC, Mangoua a fait virer, selon le Parquet, 1 milliard de FCFA du compte de sa structure à la Banque Atlantique sur le compte BFA logé à Citibank et Bayou Bagnon Jean-Claude, qui est le directeur de ladite structure, est intervenu comme cosignataire. Ce déblocage est intervenu sans aucune décision du Conseil d’administration, en plus de ce qu’il n’existe aucune explication valable de ce qu’est devenu ce fonds.

Sounga Koffi Aokoua Mathurin – Directeur général de SIMATP dont l’ensemble des actions a été souscrit et payé entièrement par le FGCCC. Mais en retour, cette société ne lui a jamais rien versé comme dividende. Les services du procureur de la République ont relevé que Bayou Bagnon, DG du FGCCC, apparaît dans certains procès verbaux de la SIMATP

comme intervenant pour le compte de sa structure sans que celle-ci ne lui ait donné aucun mandat. Il résulte clairement, d’après les déductions des enquêteurs, qu’aussi bien les statuts que les procès-verbaux du conseil d’administration de la SIMATP, l’ensemble des relations commerciales et juridiques, démontrent une connivence entre Souanga Koffi Anokoua Mathurin et toutes les autres personnes présentées comme étant les actionnaires pour profiter des avoirs du FGCCC.

Gnako Sokouri Alfred – Contrôleur du FGCCC est actionnaire à la SIMATP. C’est ce qui ressort de l’acte notarié créant la SIMATP, indiquant que les autres actionnaires sont présentés comme ayant libéré le prix de leurs actions. Et que le contrôleur général Gnako Alfred a lui-même reconnu que c’est le FGCCC qui a payé les actions de tous les membres de la SIMATP. Toutes les charges, notamment le paiement des prix d’acquisition des camions et tracteurs vendus par la SIMATP ont été faites par le FGCCC. Les services du procureur de la République déduisent, au terme de leur enquête, que Gnako Alfred et les autres actionnaires, Bayou Bagnon, avaient mis sur pied la SIMATP pour qu’elle soit financée par le FGCCC. Et que les dépenses de la SIMATP étaient assurées par le FGCCC à la suite d’une entente frauduleuse avec le FGCCC.

Kouakou Firmin – Le directeur général du FRC s’est fait établirplusieurs Ordres de missions pour des voyages non effectués. Il devait être à Londres D u 5 au 10 janvier 2003, du 11 au 22janvier 2003 à l’Iles-Maurice, du 20au 28janvier 2007 à Milan, du 17 au 24 octobre 2006 en Chine et pour la même date en Espagne. En ce qui concerne les deux dernières missions, il a perçu les frais les 17 et 18 octobre2006.

Kili Zilahon Angéline – La présidente du Conseil d’administration du FRC a également agi comme son directeur général en se faisant établir des ordres de mission sans les avoir effectuées et perçu les sommes d’argent y afférant. C’est le cas des missions non effectuées les 30 janvier2004, 7 mai 2004, 22 juin 2005 et 3 mai 2006.

Kouassi Tohouri Prosper – D’après la pièce de sortie de caisse N°7338 du24 août 20 06, Kouassi Tohouri, comptable financier, a reçu, sur instruction de son supérieur hiérarchique Kouakou Firmin, la somme de 150 millions de FCFA pour le paiement des impôts, mais il n’y a aucune trace d’un tel paiement dans les livres de la direction générale des impôts.

Jean-Claude Amon – L’ex-directeur de l’usine de Fulton a demandé à Hausmann Banet, directeur général de Lion Capital Management Group (LCM), de surfacturer le rachat de l’usine de chocolat de Fulton de 100millions de FCFA à plus de 127 millions de FCFA. Jean-Claude Amon a ensuite exigé le surplus, à savoir plus de 27 millions de FCFA pour lui-même et pour ses associés. lui est reproché d’user, à travers l’émission de plusieurs chèques pour entrer en possession du surplus, de manœuvres frauduleuses pour s’approprier les fonds du FRC.

Sahé Kouadio – Directeur général de la Société d'aménagement rural, d'équipement et de mécanisation(SAREM). Cette société est constituée par des personnes morales, notamment la filière café-cacao, la filière coton, la filière palmier à huile, le district d’Abidjan et des personnes physiques. Son commissaire aux comptes sou tient qu’au 31 décembre2004, il avait relevé dans son rapport que le montant des capitaux propres de la société était inférieur à la moitié du capital social. Le résultat net de l’exercice contrôlé montrait une perte de plus de 375 millions de FCFA et que le capital de 300 millions de FCFA avait été totalement absorbé. Les dirigeants n’ont pas rendu compte des revenus provenant de ces contrats exécutés. Et qu’ils ont usé de manœuvres frauduleuses pour s’approprier des engins de la société.

Yallé Agbré Gabriel – L’administrateur au FRC et trésorier de New York Chocolat Confection Company (NY3C),qui a acheté la fameuse usine de Fulton, aux Etats-Unis, est accusé d’avoir reçu «des avantages indus de la part de Okaingny Okaingny Louis», président du Conseil d’administration de ladite société. Il n’a jamais su expliquer l’utilisation des montants qu’il a reçus. Les virements dont il était bénéficiaire indiquaient qu’ils étaient destinés à la gestion des risques, mais il s’agissait «d’une justification fallacieuse» pour détourner l’argent reçu. Opération symbole : il areçu, par l’entremise de sa société IC Management, la somme de 10 milliards de FCFA pour la gestion des risques sur… 5000 tonnes de cacao. Sans qu’il ne parvienne à expliquer « la réalité de cette opération».

Okaingni Okaingni Louis – Le PCA de NY3C a fixé des avantages en nature à Yallé Agbré Gabriel et à Amon Jean-Claude, sans prendre la peine de consulter le Conseil d’administration. L’usine de Fulton a produit du chocolat et de la liqueur de cacao, mais les dirigeants de l’entreprise «ne donnent aucune explication» sur ce qu’ils ont fait des 917 millions de FCFA représentant le produit des ventes. M. Okaingny fait en outre partie des organes dirigeants du FRC et de la BCC en dépit d’une «incompatibilité manifeste». Il a profité de sa position pour se faire octroyer des prêts jamais remboursés.

Placide Zoungrana, Gbogou Didier Lohoury Agbalessi Coffi née Ahou Loukrou Dominique – Il était prévu que tout demandeur d’agrément d’exportation auprès de l’ARCC (Autorité de régulation du café cacao) s’acquitte de la somme de 100 000 FCFA. Ce qui a été fait de manière constante. Mais malheureusement, «le montant exhaustif perçu sur la délivrance des agréments n’apparaît nulle part». La promesse faite par les dirigeants de l’ARCC de «produire l’état exhaustif des revenus de cette activité» n’a jamais été tenue. «Manœuvres frauduleuses » destinées à se faire remettre indument de l’argent par les opérateurs du secteur.

Amouzou Kassi Henri – Le dossier de ce «baron» célèbre, président du Conseil de gestion du Fonds de développement de la filière café cacao (FDPCC) est lourd au titre des «escroqueries». En dépit du décret n° 2001- 512 du 28 août 2001 portant création du FDPCC qui prescrit une incompatibilité entre les fonctions de membre du Conseil de gestion et celle de membre du Conseil d’administration d’une structure intervenant dans la filière, Amouzou a cumulé les fonctions de président du Conseil de gestion du FDPCC, d’administrateur à CORI SA et d’administrateur à SIFCACOOP. Un cumul rentable : pour la première fonction, il recevait une indemnité de 5 500 000 FCFA ; pour la deuxième, une prime de 500 000 FCFA par mois ; pour la troisième une prime de 2 000 000 FCFA par mois. Entre mars et avril 2007, Amouzou Kassi Henri a reçu la somme de 139 000 000 FCFA, en exécutif d’une délibération du conseil de gestion à propos de tournées de sensibilisation sur la régénération du cacao. Le problème est que ces tournées n’ont jamais eu lieu. Entre 2004 et 2008, le FDPCC aurait engagé des frais dits de justice qui s’élèvent à la somme astronomique de 1 324 055 500 FCFA (un milliard trois cents vingt quatre millions cinquante cinq mille cinq cents francs CFA). Le 10 janvier 2008, le Conseil de Gestion donne mandat au secrétariat exécutif du FDPCC de procéder au remboursement de frais engagés notamment par Amouzou. Des frais, a-t-on alors affirmé, engagés à titre personnel dans le cadre de la résolution des difficultés liées aux crises traversées pendant toute l’année 2007. Une résolution «postérieure» aux frais judiciaires déjà engagés et qui, curieusement, n’indique pas les montants prêtés par les dirigeants, ni ne justifie leurs dépenses. De plus, aucune convention de prêt n’existe entre le FDPCC et eux. Le FDPCC, dans le cadre du règlement des prestations de la société Modena Communication, a remis différents chèques à un certain Boni Mel pour le compte de Davy Attia. Lequel n’a pas reçu plus de 500 000 000 FCFA pour la confection d’«agendas présidentiels». E t affirme ne pas connaître Boni Mel de qui il n’a jamais reçu ni chèque ni espèces. Il n’a pas non plus de relation commerciale avec la société Modena Communication dont il connaît simplement le patron, un certain Poule Patrick. Ces remises de fonds du FDPCC à Boni Mel étaient donc des manœuvres frauduleuses des dirigeants du FDPCC. Par ailleurs, les enquêteurs ont pu établir que Koyo Sylvère, avocat du FDPCC, a fait des transferts de l’ordre de plus de 200 000 000 FCFA sur le compte personnel de Henri Amouzou à Monaco. La «combine» semble simple: faire payer des gros honoraires à l’avocat par le FDPCC et les récupérer par la suite, au moins en partie. La même méthode semble avoir été utilisée avec Edouard Kouassi N’Guessan, responsable du cabinet FIDEC, commissaire aux comptes du FDPCC. Qui a effectué un virement de 150 000 000 FCFA sur le compte CITIBANK de Amouzou après sa rémunération. Un commissaire aux comptes qui a reconnu que ce virement équivalait à une commission (de 5% à 30%)sur les marchés obtenus auprès du FDPCC. Plus grave : l’instruction judiciaire a pu établir que 19 comptes du FDPCC, mouvementés par Henri Amouzou et Théophile Kouassi sont «inexistants» dans la comptabilité de la structure. Des faits confirmés par Abou Seydou, comptable au FDPCC. Ainsi du compte BNI n°130120010308 intitulé fonds cacao, ouvert en juin 2003 par un virement de 3 milliards, et débité 94 fois pour des montants supérieurs à 20 000 000 FCFA, puis clôturé en 2006. Ou du compte BIAO n° 313602660025 ouvert le12 juin 2003 avec un chèque de 4 milliards puis un autre chèque de 60 0 000 000F et qui n’a fonctionné qu’en débit depuis son ouverture.

Kouassi Théophile – Le secrétaire exécutif du FDPCC est le «double» de Henri Amouzou. Du coup, son nom est cité pratiquement pour les mêmes motifs. Créances imaginaires, affaire «Boni Mel/Attia Davy», 19 comptes fantômes. Kouassi Théophile a même choisi la même banque à Monaco qu’Henri Amouzou pour se faire virer de l’argent (200 000 000 FCFA) par l’avocat de la structure. Sur son compte Citibank, il a reçu un virement de 146 000 000 FCFA de la part du Commissaire aux comptes.

Dame Obodjy née Houssou Amelan Roselyne – Ex-directrice administrative et financière du FDPCC, elle est considérée comme coresponsable des actes de mauvaise gestion de ses patrons, Amouzou Henri et Kouassi Théophile. Digbeu Toh Lambert – L’ex-directeur administratif et financier du FDPCC, actuel Conseiller spécial du secrétaire exécutif du FDPCC, il «plonge» pour avoir fait inscrire dans les livres comptables de cette structure desfrais sans justificatifs et d’avoir remis des fonds à des «mandataires fictifs ». Kra Banny Blaise – Directeur financier de SIFCA Coop, Kra Banny Blaise s’est fait remettre à des fins personnelles, selon le document issu de l’instruction, les sommes de 530 000 000 FCFA et 250 000 000 FCFA, et les a justifiées par le libellé «remboursement de primes aux coopératives» et «remboursement au FDPCC», alors qu’elles n’étaient pas réellement affectées à ces usages. Ces faux libellés sont considérés comme des «fait d’escroquerie».[/u]


Dernière édition par Benny Da B' le Dim 18 Juil 2010 23:01; édité 1 fois
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Benny Da B'
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MessagePosté le: Dim 18 Juil 2010 22:58    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:


Qui a lu l'article incrimine ? pouvez-vous le poster ici a defaut de liens ?



Ils (le Nouveau Courrier) avaient prévu de publier de longs extraits de ce rapport dans plusieurs numéros durant la semaine dernière, mais visiblement, dès le premier article et les premières fuites, ca a déclenché le branle bas de combat chez Mr Tchimou.

Je partage ton avis hormheb que cette affaire DESSERT le régime plutôt que l'inverse, cela donne l'image d'un pouvoir qui veut protéger ceux qui ont bouffé ou en tout cas cacher la réalité de ce qui s'est passé.

A moins encore, et ce n'est pas à exclure, que dans ces grandes orgies de Franc des Colonies Françaises d'Afrique, le PR lui même ait eu à "gouter la sauce" ... sait on jamais (même si j'en doute en fait) mais ca pourrait expliquer pourquoi un rapport aussi "secret".
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hormheb
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MessagePosté le: Lun 19 Juil 2010 04:36    Sujet du message: Répondre en citant

Benny Da B' a écrit:
hormheb a écrit:


Qui a lu l'article incrimine ? pouvez-vous le poster ici a defaut de liens ?



http://lenouveaucourrier.ivoire-blog.com/archive/2010/07/16/comment-les-barons-ont-pille-les-planteurs-le-dossier-noir-d.html#more

Comment les Barons ont pillé les Planteurs : Le dossier noir de la filière café-cacao (1)

In le Nouveau Courrier N°046 du 13 juillet 2010 par Théophile Kouamouo et Saint-Claver Oula

C’est un réquisitoire qui marquera sans conteste l’histoire de la principale mamelle économique de la Côte d’Ivoire. Les conclusions de l’enquête remise par le procureur de la République Raymond Tchimou au chef de l’Etat le 24 juin troubleront à coup sûr le sommeil des barons de la filière café-cacao qui croupissent à la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (Maca) depuis bientôt 3 ans. Révélations exclusives.

Ce sont au total trente têtes fortes de la filière café-cacao, de Tapé Do (BCC) à Niamien N’Guessan Antoine (Notaire), en passant par Amouzou Kassi Henri (FDPCC), Kouassi Théophile (Expert-comptable), Obodji née Houssou Amelan Roseline (Daaf du FDPCC), Kouakou Firmin (FRC), Bayou Bagnon Jean-Claude (FGCCC), Zougrana Placide (ARCC), Kili Zilahon Angeline (FRC), etc. qui ont été passées au «scanner» par les services du procureur Raymond Tchimou. Sur les moindres actions entreprises pour leur compte personnel et pour le compte des structures qu’ils ont eu à diriger jusqu’à la saisine du procureur de la République par le numéro un ivoirien, «suite aux rumeurs persistantes et aux mentions dans la presse nationale faisant état, de troubles graves à l’ordre public ayant entraîné parfois mort d’homme et qui, semble-t-il, trouvent leurs justifications dans des accusations de détournement de fonds dans la filière café-cacao, notamment lors du rachat de l’usine de chocolat de Fulton, sise aux Etats Unis d’Amérique et lors de l’acquisition de différentes sociétés par les structures de la filière café-cacao à l’intérieur de la Côte d’Ivoire.» Les conclusions de l’enquête menées «aussi bien à Abidjan, à l’intérieur du pays, qu’aux Etats Unis d’Amérique» révèlent que «les structures avaient été engagées par leurs dirigeants dans des dépenses douteuses, des prêts qui n’étaient presque jamais remboursés, des participations, des acquisitions très souvent hasardeuses et des cessions sans l’accord des autorités de tutelles ou des responsables désignés par les textes.» «Des pratiques de gré à gré, en lieu et Place de l’appel d’offres, pour des Montants dépassants les seuils fixés par les textes réglementaires.» «Par ailleurs, certains états de dépenses effectuées ne comportaient pas toutes les signatures requises. Il en est de même pour les retraits effectués à la caisse dont la destination reste douteuse ou inconnue.» «En plus de leur rémunération statutaire, les dirigeants s’étaient fixés des rémunérations et primes exceptionnelles sans aucune base juridique. De plus, les membres des Conseils d’administration s’étaient attribués, en plus des jetons de présence, des rémunérations exceptionnelles (prime de fin d’année) sans oublier qu’ils avaient multiplié de façon excessive le nombre de réunion de conseil d’administration, contrairement aux dispositions des statuts.» «Ces différentes opérations des structures ont coûté des milliards correspondant à des pertes sèches.»

Les chefs d’accusation ainsi détaillés, les services du procureur de la République ont passé chaque baron de la filière café-cacao au «microscope ». Durant cinq jours, Le Nouveau Courrier, qui a réussi à se procurer un document de première main qui circule dans les cercles politiques et diplomatiques les plus fermés, parcourra avec vous des accusations graves et étayées, qui donneront du fil à retordre aux avocats des prévenus. Aujourd’hui, nous nous limitons à ce qui est considéré par le Parquet comme relevant de «l’escroquerie».

Sur les faits d’escroquerie

Tapé Doh Lucien – Le président du conseil d’administration de la BCC, d’après les conclusions de l’enquête, a reçu la somme de 49 millions de FCFA au nom et pour le compte de l’Association des agriculteurs de Côte d’Ivoire (AACI) alors que celle ci avait été dissoute depuis le 2 août 2001. Il est également reproché à Tapé de s’être fait établir des ordres de mission, sans les avoir effectuées. Des cas frappants ont été relevés. Il devait, par exemple effectuer une mission du 6 au 23 mars 2003 à Lomé alors qu’à la même date, il avait un ordre de mission pour Paris et Bruxelles. Il avait aussi, dans la même période, un autre ordre de mission du 11 au 14 mars 2003 pour Londres. Du 16 octobre au 3 novembre 2006, il a bénéficié d’un autre ordre de mission pour se rendre en France, en Italie et en Espagne, or il est sorti du territoire national le 27 octobre 2006 pour en revenir le 29 octobre de la même année. Le Parquet note que ces missions non effectuées constituent des manœuvres frauduleuses pour se faire attribuer des sommes d’argent. Tanoh Kouassi Kadio – Le directeur général de la BCC, à la suite de plusieurs ordres de mission, s’est fait remettre des sommes d’argent par sa structure au titre des frais de mission sans s’être déplacé. Alors qu’il a fait avaliser des missions à effectuer du 8 au 13 mai 2005 au Gabon, au Cameroun et au Ghana, Tano Kassi Kadio n’est sorti de la Côte d’Ivoire que le 10 mai 2005. Il devait en outre séjourner hors de la Côte d’Ivoire du 28 novembre au 3 décembre 2006, mais ce n’est le 30 novembre 2006 que le DG de la BCC est sorti du pays. Il lui est reproché par les enquêteurs de présenter parfois deux ordres de mission aux mêmes dates pour des pays différents. Notamment en ce qui concerne la mission en Allemagne et à Londres prévue au même, à savoir du 23 janvier au 3 février 2007, et pour lesquelles il a perçu deux fois les frais de mission.

Mensah Viviane Mangnan – Directeur financier de la BCC, il lui est reproché de faire des sorties d’argent sans que les bénéficiaires n’en justifient le motif. Elle a elle-même scanné des chèques dans son ordinateur et fait passé les écritures relativement aux opérations matérialisées par lesdits chèques dans la comptabilité de la BCC. Elle a également commis des manœuvres frauduleuses, note l’enquête, à l’effet de faire sortir des sommes d’argent sans respecter le mode opératoire en matière de sortie de fonds des caisses de la BCC. Les services du Procureur retiennent donc que ces manœuvres frauduleuses n’avaient pour seul objectif que de porter atteinte aux biens de la BCC.

Bolou Epse Dago Sophie Laure Adèle – Ex-directeur financier de la BCC, elle s’est fait remettre des perdiems en produisant des ordres de missions fictifs. Notamment des fonds qu’elle a perçus en délivrant des ordres de mission sur New-York du 11 au 18 novembre 2003, Paris et Londres du 4 au 12 juin 2005, Londres du 19 juin au 2 juillet 2005, Hambourg du 4 au 14 décembre 2005, Paris du 17 mai au 13 juin 2006. Des investigations menées ont démontré que Dame Bolou n’a fait aucune sortie du pays à ces dates indiquées.

Bayou Bagnon Jean-Claude – Directeur général du Fonds de garantie des coopératives café-cacao (FGCCC), il a financé des coopératives inexistantes et certaines fermées depuis des années pour la somme de plus de 2 milliards FCFA. Et les états produits par le FGCCC pour étayer le financement de ces coopératives constituent des faux ou des manœuvres dans le but de soutirer de l’argent pour le compte de ses dirigeants. C’est le cas de la coopérative Coopako, agréée le 3 janvier 2007 alors que l’état de financement des coopératives produit par le FGCCC mentionne qu’elle a été financée pour la campagne 2005-2006. Mangou Koffi Saraka Jacques – Président du FGCCC, Mangoua a fait virer, selon le Parquet, 1 milliard de FCFA du compte de sa structure à la Banque Atlantique sur le compte BFA logé à Citibank et Bayou Bagnon Jean-Claude, qui est le directeur de ladite structure, est intervenu comme cosignataire. Ce déblocage est intervenu sans aucune décision du Conseil d’administration, en plus de ce qu’il n’existe aucune explication valable de ce qu’est devenu ce fonds.

Sounga Koffi Aokoua Mathurin – Directeur général de SIMATP dont l’ensemble des actions a été souscrit et payé entièrement par le FGCCC. Mais en retour, cette société ne lui a jamais rien versé comme dividende. Les services du procureur de la République ont relevé que Bayou Bagnon, DG du FGCCC, apparaît dans certains procès verbaux de la SIMATP

comme intervenant pour le compte de sa structure sans que celle-ci ne lui ait donné aucun mandat. Il résulte clairement, d’après les déductions des enquêteurs, qu’aussi bien les statuts que les procès-verbaux du conseil d’administration de la SIMATP, l’ensemble des relations commerciales et juridiques, démontrent une connivence entre Souanga Koffi Anokoua Mathurin et toutes les autres personnes présentées comme étant les actionnaires pour profiter des avoirs du FGCCC.

Gnako Sokouri Alfred – Contrôleur du FGCCC est actionnaire à la SIMATP. C’est ce qui ressort de l’acte notarié créant la SIMATP, indiquant que les autres actionnaires sont présentés comme ayant libéré le prix de leurs actions. Et que le contrôleur général Gnako Alfred a lui-même reconnu que c’est le FGCCC qui a payé les actions de tous les membres de la SIMATP. Toutes les charges, notamment le paiement des prix d’acquisition des camions et tracteurs vendus par la SIMATP ont été faites par le FGCCC. Les services du procureur de la République déduisent, au terme de leur enquête, que Gnako Alfred et les autres actionnaires, Bayou Bagnon, avaient mis sur pied la SIMATP pour qu’elle soit financée par le FGCCC. Et que les dépenses de la SIMATP étaient assurées par le FGCCC à la suite d’une entente frauduleuse avec le FGCCC.

Kouakou Firmin – Le directeur général du FRC s’est fait établirplusieurs Ordres de missions pour des voyages non effectués. Il devait être à Londres D u 5 au 10 janvier 2003, du 11 au 22janvier 2003 à l’Iles-Maurice, du 20au 28janvier 2007 à Milan, du 17 au 24 octobre 2006 en Chine et pour la même date en Espagne. En ce qui concerne les deux dernières missions, il a perçu les frais les 17 et 18 octobre2006.

Kili Zilahon Angéline – La présidente du Conseil d’administration du FRC a également agi comme son directeur général en se faisant établir des ordres de mission sans les avoir effectuées et perçu les sommes d’argent y afférant. C’est le cas des missions non effectuées les 30 janvier2004, 7 mai 2004, 22 juin 2005 et 3 mai 2006.

Kouassi Tohouri Prosper – D’après la pièce de sortie de caisse N°7338 du24 août 20 06, Kouassi Tohouri, comptable financier, a reçu, sur instruction de son supérieur hiérarchique Kouakou Firmin, la somme de 150 millions de FCFA pour le paiement des impôts, mais il n’y a aucune trace d’un tel paiement dans les livres de la direction générale des impôts.

Jean-Claude Amon – L’ex-directeur de l’usine de Fulton a demandé à Hausmann Banet, directeur général de Lion Capital Management Group (LCM), de surfacturer le rachat de l’usine de chocolat de Fulton de 100millions de FCFA à plus de 127 millions de FCFA. Jean-Claude Amon a ensuite exigé le surplus, à savoir plus de 27 millions de FCFA pour lui-même et pour ses associés. lui est reproché d’user, à travers l’émission de plusieurs chèques pour entrer en possession du surplus, de manœuvres frauduleuses pour s’approprier les fonds du FRC.

Sahé Kouadio – Directeur général de la Société d'aménagement rural, d'équipement et de mécanisation(SAREM). Cette société est constituée par des personnes morales, notamment la filière café-cacao, la filière coton, la filière palmier à huile, le district d’Abidjan et des personnes physiques. Son commissaire aux comptes sou tient qu’au 31 décembre2004, il avait relevé dans son rapport que le montant des capitaux propres de la société était inférieur à la moitié du capital social. Le résultat net de l’exercice contrôlé montrait une perte de plus de 375 millions de FCFA et que le capital de 300 millions de FCFA avait été totalement absorbé. Les dirigeants n’ont pas rendu compte des revenus provenant de ces contrats exécutés. Et qu’ils ont usé de manœuvres frauduleuses pour s’approprier des engins de la société.

Yallé Agbré Gabriel – L’administrateur au FRC et trésorier de New York Chocolat Confection Company (NY3C),qui a acheté la fameuse usine de Fulton, aux Etats-Unis, est accusé d’avoir reçu «des avantages indus de la part de Okaingny Okaingny Louis», président du Conseil d’administration de ladite société. Il n’a jamais su expliquer l’utilisation des montants qu’il a reçus. Les virements dont il était bénéficiaire indiquaient qu’ils étaient destinés à la gestion des risques, mais il s’agissait «d’une justification fallacieuse» pour détourner l’argent reçu. Opération symbole : il areçu, par l’entremise de sa société IC Management, la somme de 10 milliards de FCFA pour la gestion des risques sur… 5000 tonnes de cacao. Sans qu’il ne parvienne à expliquer « la réalité de cette opération».

Okaingni Okaingni Louis – Le PCA de NY3C a fixé des avantages en nature à Yallé Agbré Gabriel et à Amon Jean-Claude, sans prendre la peine de consulter le Conseil d’administration. L’usine de Fulton a produit du chocolat et de la liqueur de cacao, mais les dirigeants de l’entreprise «ne donnent aucune explication» sur ce qu’ils ont fait des 917 millions de FCFA représentant le produit des ventes. M. Okaingny fait en outre partie des organes dirigeants du FRC et de la BCC en dépit d’une «incompatibilité manifeste». Il a profité de sa position pour se faire octroyer des prêts jamais remboursés.

Placide Zoungrana, Gbogou Didier Lohoury Agbalessi Coffi née Ahou Loukrou Dominique – Il était prévu que tout demandeur d’agrément d’exportation auprès de l’ARCC (Autorité de régulation du café cacao) s’acquitte de la somme de 100 000 FCFA. Ce qui a été fait de manière constante. Mais malheureusement, «le montant exhaustif perçu sur la délivrance des agréments n’apparaît nulle part». La promesse faite par les dirigeants de l’ARCC de «produire l’état exhaustif des revenus de cette activité» n’a jamais été tenue. «Manœuvres frauduleuses » destinées à se faire remettre indument de l’argent par les opérateurs du secteur.

Amouzou Kassi Henri – Le dossier de ce «baron» célèbre, président du Conseil de gestion du Fonds de développement de la filière café cacao (FDPCC) est lourd au titre des «escroqueries». En dépit du décret n° 2001- 512 du 28 août 2001 portant création du FDPCC qui prescrit une incompatibilité entre les fonctions de membre du Conseil de gestion et celle de membre du Conseil d’administration d’une structure intervenant dans la filière, Amouzou a cumulé les fonctions de président du Conseil de gestion du FDPCC, d’administrateur à CORI SA et d’administrateur à SIFCACOOP. Un cumul rentable : pour la première fonction, il recevait une indemnité de 5 500 000 FCFA ; pour la deuxième, une prime de 500 000 FCFA par mois ; pour la troisième une prime de 2 000 000 FCFA par mois. Entre mars et avril 2007, Amouzou Kassi Henri a reçu la somme de 139 000 000 FCFA, en exécutif d’une délibération du conseil de gestion à propos de tournées de sensibilisation sur la régénération du cacao. Le problème est que ces tournées n’ont jamais eu lieu. Entre 2004 et 2008, le FDPCC aurait engagé des frais dits de justice qui s’élèvent à la somme astronomique de 1 324 055 500 FCFA (un milliard trois cents vingt quatre millions cinquante cinq mille cinq cents francs CFA). Le 10 janvier 2008, le Conseil de Gestion donne mandat au secrétariat exécutif du FDPCC de procéder au remboursement de frais engagés notamment par Amouzou. Des frais, a-t-on alors affirmé, engagés à titre personnel dans le cadre de la résolution des difficultés liées aux crises traversées pendant toute l’année 2007. Une résolution «postérieure» aux frais judiciaires déjà engagés et qui, curieusement, n’indique pas les montants prêtés par les dirigeants, ni ne justifie leurs dépenses. De plus, aucune convention de prêt n’existe entre le FDPCC et eux. Le FDPCC, dans le cadre du règlement des prestations de la société Modena Communication, a remis différents chèques à un certain Boni Mel pour le compte de Davy Attia. Lequel n’a pas reçu plus de 500 000 000 FCFA pour la confection d’«agendas présidentiels». E t affirme ne pas connaître Boni Mel de qui il n’a jamais reçu ni chèque ni espèces. Il n’a pas non plus de relation commerciale avec la société Modena Communication dont il connaît simplement le patron, un certain Poule Patrick. Ces remises de fonds du FDPCC à Boni Mel étaient donc des manœuvres frauduleuses des dirigeants du FDPCC. Par ailleurs, les enquêteurs ont pu établir que Koyo Sylvère, avocat du FDPCC, a fait des transferts de l’ordre de plus de 200 000 000 FCFA sur le compte personnel de Henri Amouzou à Monaco. La «combine» semble simple: faire payer des gros honoraires à l’avocat par le FDPCC et les récupérer par la suite, au moins en partie. La même méthode semble avoir été utilisée avec Edouard Kouassi N’Guessan, responsable du cabinet FIDEC, commissaire aux comptes du FDPCC. Qui a effectué un virement de 150 000 000 FCFA sur le compte CITIBANK de Amouzou après sa rémunération. Un commissaire aux comptes qui a reconnu que ce virement équivalait à une commission (de 5% à 30%)sur les marchés obtenus auprès du FDPCC. Plus grave : l’instruction judiciaire a pu établir que 19 comptes du FDPCC, mouvementés par Henri Amouzou et Théophile Kouassi sont «inexistants» dans la comptabilité de la structure. Des faits confirmés par Abou Seydou, comptable au FDPCC. Ainsi du compte BNI n°130120010308 intitulé fonds cacao, ouvert en juin 2003 par un virement de 3 milliards, et débité 94 fois pour des montants supérieurs à 20 000 000 FCFA, puis clôturé en 2006. Ou du compte BIAO n° 313602660025 ouvert le12 juin 2003 avec un chèque de 4 milliards puis un autre chèque de 60 0 000 000F et qui n’a fonctionné qu’en débit depuis son ouverture.

Kouassi Théophile – Le secrétaire exécutif du FDPCC est le «double» de Henri Amouzou. Du coup, son nom est cité pratiquement pour les mêmes motifs. Créances imaginaires, affaire «Boni Mel/Attia Davy», 19 comptes fantômes. Kouassi Théophile a même choisi la même banque à Monaco qu’Henri Amouzou pour se faire virer de l’argent (200 000 000 FCFA) par l’avocat de la structure. Sur son compte Citibank, il a reçu un virement de 146 000 000 FCFA de la part du Commissaire aux comptes.

Dame Obodjy née Houssou Amelan Roselyne – Ex-directrice administrative et financière du FDPCC, elle est considérée comme coresponsable des actes de mauvaise gestion de ses patrons, Amouzou Henri et Kouassi Théophile. Digbeu Toh Lambert – L’ex-directeur administratif et financier du FDPCC, actuel Conseiller spécial du secrétaire exécutif du FDPCC, il «plonge» pour avoir fait inscrire dans les livres comptables de cette structure desfrais sans justificatifs et d’avoir remis des fonds à des «mandataires fictifs ». Kra Banny Blaise – Directeur financier de SIFCA Coop, Kra Banny Blaise s’est fait remettre à des fins personnelles, selon le document issu de l’instruction, les sommes de 530 000 000 FCFA et 250 000 000 FCFA, et les a justifiées par le libellé «remboursement de primes aux coopératives» et «remboursement au FDPCC», alors qu’elles n’étaient pas réellement affectées à ces usages. Ces faux libellés sont considérés comme des «fait d’escroquerie».[/u]


Thanks bro,

C'est tres allechant en effet.
Quand on va sur le lien, il n'y a rien.

De plus Kouamouo nous apprend que ce fameux rapport est entre les mains de pas mal de personnes y compris des chancelleries.
Raison de plus pour qualifier cette action de Tchimou de ridicule.
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Gnata
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MessagePosté le: Lun 19 Juil 2010 07:04    Sujet du message: Répondre en citant

hormheb a écrit:
Tu ne vois pas que cette action judiciaire desert plutot le regime ?
C'est pas à moi que tu dois dire ça Hormheb, mais plutôt à ceux qui sont convaincus qu'il s'agit d'un dossier purement politique ...
Citation:
j'ai lu tous tes posts et je ne vois toujours pas ce que tu soutiens ici.
Je pourrais te ramener la même assertion sans que nous sortions du bois, parce que je ne vois pas non plus ce qui a à soutenir, un procureur selon les lois, sa dicretion, et les preuves qu'il a, décide de poursuivre des quidams,et sans chercher à en savoir long sur l'affaire, des "conseils" fusent de toutes parts pour lui dire ce qu'il devait, doit, ou aurait du faire avant de poursuivre Kouamouo et Cies, je crois que si Tchimou est procureur c'est parce qu'il a des compétences en la matière.

Si cette poursuite ne sert pas le pouvoir en place, on peut déduire donc que Tchimou le fait selon son propre libre-arbitre, c'est ma foi le moins qu'on puisse espérer d'un procureur, être libre de ses actions...
_________________
"Always be intolerant to ignorance but understanding of illiteracy (..)in those homely sayings (mother wit) was couched the collective wisdom of generations" I know why the caged bird sings, p99, Maya Angelou
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Benny Da B'
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MessagePosté le: Lun 19 Juil 2010 08:10    Sujet du message: Répondre en citant

Gnata a écrit:


parce que je ne vois pas non plus ce qui a à soutenir,[b]



Il y a à réaliser que casser le thermomètre ne fait pas baisser la fièvre, ce qui est exactement l'attitude de Tchimou actuellement . . .

Il y a à soutenir que si on veut se donner les allures d'une opération mains propres alors on ne cherche pas des noises (déféré c'est plus que des noises quand mêmes) aux journalistes.

Il y a à soutenir qu'on veut savoir nous aussi pourquoi tout un tas de "haut cadres" (Smile) croupissent en prison depuis des années maintenant, soit disant pour détournements . . . en tant que citoyen on a le droit de savoir non. Pourquoi cela devrait se régler clandestinement, il s'agit quasiment d'argent public.
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Benny Da B'
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MessagePosté le: Lun 19 Juil 2010 22:26    Sujet du message: Côte d`Ivoire/corruption: un ministre proche de Gbagbo innoc Répondre en citant

http://news.abidjan.net/h/370264.html?n=370264

Citation:


Côte d`Ivoire/corruption: un ministre proche de Gbagbo innocenté

ABIDJAN - L'enquête ouverte en juin à la demande du président ivoirien Laurent Gbagbo sur des soupçons de corruption pesant sur le ministre de l'Intérieur Désiré Tagro a innocenté ce proche du chef de l'Etat, a-t-on appris lundi auprès du parquet.

L'enquête a conclu que le ministre n'avait pas "marchandé" les places pour le concours à l'école de police, comme l'en avait accusé le président de l'Assemblée nationale Mamadou Koulibaly, qui est lui aussi une figure du camp Gbagbo, a indiqué devant la presse le substitut du procureur Mamadou Diakité.

Le parquet a blanchi aussi M. Tagro des accusations de détournement de fonds destinés à l'organisation du Hajj (pélerinage musulman de La Mecque) et aux victimes des déchets toxiques déversés en 2006 à Abidjan.

Enfin, "il ne peut être reproché au ministre de l'Intérieur d'avoir perçu seul ou avec autrui, notamment le Premier ministre, la somme de dix milliards de francs CFA (15 M EUR) qui lui aurait été versée à titre de commission par la Sagem Sécurité", comme cela avait été évoqué dans la presse locale, a affirmé le substitut.

Sagem est l'opérateur technique français impliqué dans le processus électoral ivoirien, devant conduire à une présidentielle sans cesse reportée depuis la fin du mandat de M. Gbagbo en 2005 et dont la date reste inconnue.

L'élection doit permettre de clore la crise née du putsch manqué de 2002, qui a coupé le pays en un sud loyaliste et un nord contrôlé par l'ex-rébellion du Premier ministre Guillaume Soro.



Tiens c'est marrant, là Tchimou a mis 3 semaines pour boucler cette instruction ! Smile Et les conclusions sont limpides . . . Comme quoi quand il veut, ou quand il est motivé "correctement" il sait travailler vite . . .

Pour les autres de café-cacao là, ca fait des années qu'on attend et au moment ou on pensait avoir quelque chose, voilà que BAM, il nous met les journalistes en prison.
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Benny Da B'
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MessagePosté le: Lun 19 Juil 2010 22:36    Sujet du message: « C’est de la sorcellerie judiciaire », Me Gueu avocat des j Répondre en citant

« C’est de la sorcellerie judiciaire », Me Gueu avocat des journalistes

http://www.avenue225.com/cest-de-la-sorcellerie-judiciaire-me-gueu-avocat-des-journalistes

Citation:


Après plus 4 heures de débats acharnés, de plaidoyers et de défense le verdict du procès sera connu le mercredi : le procès reste en délibéré et les journalistes sont toujours aux mains de la justice. Dès le début du procès les avocats Maîtres Tié Bi et Gueu se sont heurtés à la décision du procureur de juger les journalistes selon le droit pénal pour vol de documents administratifs or au regard du droit de la presse il n’y a pas cas de vol une logique que les avocats soutiennent. Ambiance d’un procès sous stress.

A l’occasion de ce procès très médiatisé par la presse nationale et internationale, l’ambiance du palais de justice était tendue avec un nombre important de journalistes venus soutenir leurs confrères, des blogueurs venus montrer leur attachement à leurs amis, ainsi que des parents et autres personnes attirées par le buzz du procès.

Le procès prévu pour 13 h a commencé avec plus de 2 heures de retard. Les prévenus sont arrivés dans une salle comble et surchauffée. Entre temps le Gouvernement ivoirien par la voix du Ministre Sy Savané (Ministre de la Communication porte parole du gouvernement) s’est prononcé sur le procès. «Pour nous, il s’agit de tout faire pour que les journalistes soient libérés», sans faire perdre la face à l’appareil judiciaire, «c’est notre ligne de conduite», a déclaré le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement Ibrahim Sy Savané.

Pour bon nombre d’Ivoiriens, il s’agit ici d’une parodie de justice, un fourre-tout judiciaire marqué par un abus de pouvoir du procureur. Maître Gueu un des avocats à d’ailleurs souligné qualifié le procès de « sorcellerie judiciaire » avec un flou total. On ne sait plus au final ce qu’on reproche aux journalistes : vol, délit de presse, diffamation ? Pour plusieurs, le procureur doit libérer les prévenus car il n’a rien à leur reprocher.

Depuis le mardi 13 juillet, date de publication du premier article des conclusions judiciaires sur les malversations de la filière café cacao, Théophile Kouamouo et ses collaborateurs Oula Saint Claver et Stéphane Bahi sont aux mains de la justice Ivoirienne. Après leur garde à vue et le refus des journalistes de livrer leurs sources au procureur, ceux-ci avait été déférés à la MACA le vendredi soir.

Suy Kahofi



Emballé c'est déjà jugé . . . il ne reste plus qu'à espérer que le verdict soit "décent" . . .
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Benny Da B'
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MessagePosté le: Mar 20 Juil 2010 10:41    Sujet du message: Le parquet requiert 12 mois d`emprisonnement ferme contre le Répondre en citant

Affaire “Vol de documents administratifs” - Le parquet requiert 12 mois d`emprisonnement ferme contre les trois journalistes

http://news.abidjan.net/h/370282.html?n=370282

Citation:


L`examen de mise en liberté provisoire des trois journalistes du quotidien “Le Nouveau courrier” par le président du tribunal correctionnel (Plateau), Koné Brama, s`est vite mué hier en jugement de fond. Puisque le parquet a requis 12 mois d`emprisonnement ferme contre Théophile Kouamouo, Oula Saint Claver et Stéphane Guédé. La décision, elle, est attendue demain mercredi 21 juillet 2010. L`affaire ayant été mise en délibéré. Les trois journalistes en question déférés à la maison d`arrêt et de correction d`Abidjan (Maca), vendredi dernier, sont poursuivis par le parquet près le tribunal de première instance d`Abidjan-Plateau pour notamment vol de “documents administratifs” relatifs aux inculpés de l`affaire filière café-cacao. Cinq avocats constituent le conseil des journalistes dont la comparution a drainé hier une foule nombreuse. Rendant difficile l`accès à la salle abritant l`audience publique au milieu de l`après-midi.

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MessagePosté le: Mar 20 Juil 2010 11:09    Sujet du message: APPARTE Répondre en citant

Gnata a écrit:


Mr Kouamouo plusieurs autres defections sans que cela n'ebranle la cause qui fait que ce pays tienne (parce qu'il faut qu'on tienne !)



Arrow Arrow

http://news.abidjan.net/h/370310.html?n=370310

Relations Côte d’Ivoire-France : Comment Paris finance le régime de Gbagbo

Citation:


Au pays sans élection, seul le business a droit de cité. Les opérateurs français sont souvent debout pour préserver leurs parts de marché sur la Lagune (plus de 15%, contre 2% en moyenne dans le reste du monde). Même les Chinois n`ont pas encore réussi à accoster à Abidjan.

La France dispose en Côte d`Ivoire, d`un champ tricolore de 140 filiales de grands groupes (Bolloré, Bouygues, CFAO, Boccard, Veritas, Sanofi-Aventis…) et 500 PME-PMI de droit local. Troisième débouché au sud du Sahara, le pays reste également le premier marché de la zone franc, devant le Sénégal.

L`an dernier, Paris a dégagé un excédent commercial de 150 millions € grâce aux exportations de biens d`équipement. Une position qui explique un soutien massif au régime de Laurent Gbagbo, pour ne pas gripper la machine à sous.

Ainsi, en février 2008, le Trésor français a accordé un prêt relais de 225 millions $ pour le remboursement des arriérés dus à la Banque mondiale. De quoi faciliter la défense du dossier ivoirien auprès de Washington.

En mars 2009, deuxième décaissement majeur de Bercy : 200 millions $ pour apurer les créances de la Banque africaine de développement (BAD).

Quelques mois plus tard, le Club de Paris (créanciers publics, dont la France) concédait un premier allègement de dette en libérant 455 millions $.

Pour le business hexagonal, qui représente un tiers du PIB ivoirien, le meilleur est à venir, au risque de faire sauter le tabou sur l`aide liée. Sur les 6 100 milliards F CFA de la dette ivoirienne, la créance de la France atteint 2 700 milliards (5,1 milliards €) ! Un pactole qui passera en 2011 à l`ardoise magique du PPTE (pays pauvres très endettés).

Une partie de l`annulation de la dette bilatérale française sera reconvertie en C2D (contrat désendettement-développement) pour des projets d`infrastructures et la relance du business français.

De quoi mieux comprendre l`euphorie du ministre ivoirien de l`économie et des finances, Charles Diby Koffi , le 1er juillet à Paris, devant les hommes d`affaires français mobilisés par Ubifrance.

Avec la Banque Lazard comme conseiller financier et BNP Paribas, comme chef de file du Club de Londres, Diby était en lévitation au sommet de la Tour Eiffel !

Source : La Lettre du Continent N°592 du 15 juillet 2010



Tous nos encouragements à ces "valeureux guerriers" qui "tiennent" . . .
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hormheb
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MessagePosté le: Mar 20 Juil 2010 16:21    Sujet du message: Répondre en citant

Benny Da B' a écrit:
hormheb a écrit:


Qui a lu l'article incrimine ? pouvez-vous le poster ici a defaut de liens ?



http://lenouveaucourrier.ivoire-blog.com/archive/2010/07/16/comment-les-barons-ont-pille-les-planteurs-le-dossier-noir-d.html#more

Comment les Barons ont pillé les Planteurs : Le dossier noir de la filière café-cacao (1)

In le Nouveau Courrier N°046 du 13 juillet 2010 par Théophile Kouamouo et Saint-Claver Oula

C’est un réquisitoire qui marquera sans conteste l’histoire de la principale mamelle économique de la Côte d’Ivoire. Les conclusions de l’enquête remise par le procureur de la République Raymond Tchimou au chef de l’Etat le 24 juin troubleront à coup sûr le sommeil des barons de la filière café-cacao qui croupissent à la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (Maca) depuis bientôt 3 ans. Révélations exclusives.

Ce sont au total trente têtes fortes de la filière café-cacao, de Tapé Do (BCC) à Niamien N’Guessan Antoine (Notaire), en passant par Amouzou Kassi Henri (FDPCC), Kouassi Théophile (Expert-comptable), Obodji née Houssou Amelan Roseline (Daaf du FDPCC), Kouakou Firmin (FRC), Bayou Bagnon Jean-Claude (FGCCC), Zougrana Placide (ARCC), Kili Zilahon Angeline (FRC), etc. qui ont été passées au «scanner» par les services du procureur Raymond Tchimou. Sur les moindres actions entreprises pour leur compte personnel et pour le compte des structures qu’ils ont eu à diriger jusqu’à la saisine du procureur de la République par le numéro un ivoirien, «suite aux rumeurs persistantes et aux mentions dans la presse nationale faisant état, de troubles graves à l’ordre public ayant entraîné parfois mort d’homme et qui, semble-t-il, trouvent leurs justifications dans des accusations de détournement de fonds dans la filière café-cacao, notamment lors du rachat de l’usine de chocolat de Fulton, sise aux Etats Unis d’Amérique et lors de l’acquisition de différentes sociétés par les structures de la filière café-cacao à l’intérieur de la Côte d’Ivoire.» Les conclusions de l’enquête menées «aussi bien à Abidjan, à l’intérieur du pays, qu’aux Etats Unis d’Amérique» révèlent que «les structures avaient été engagées par leurs dirigeants dans des dépenses douteuses, des prêts qui n’étaient presque jamais remboursés, des participations, des acquisitions très souvent hasardeuses et des cessions sans l’accord des autorités de tutelles ou des responsables désignés par les textes.» «Des pratiques de gré à gré, en lieu et Place de l’appel d’offres, pour des Montants dépassants les seuils fixés par les textes réglementaires.» «Par ailleurs, certains états de dépenses effectuées ne comportaient pas toutes les signatures requises. Il en est de même pour les retraits effectués à la caisse dont la destination reste douteuse ou inconnue.» «En plus de leur rémunération statutaire, les dirigeants s’étaient fixés des rémunérations et primes exceptionnelles sans aucune base juridique. De plus, les membres des Conseils d’administration s’étaient attribués, en plus des jetons de présence, des rémunérations exceptionnelles (prime de fin d’année) sans oublier qu’ils avaient multiplié de façon excessive le nombre de réunion de conseil d’administration, contrairement aux dispositions des statuts.» «Ces différentes opérations des structures ont coûté des milliards correspondant à des pertes sèches.»

Les chefs d’accusation ainsi détaillés, les services du procureur de la République ont passé chaque baron de la filière café-cacao au «microscope ». Durant cinq jours, Le Nouveau Courrier, qui a réussi à se procurer un document de première main qui circule dans les cercles politiques et diplomatiques les plus fermés, parcourra avec vous des accusations graves et étayées, qui donneront du fil à retordre aux avocats des prévenus. Aujourd’hui, nous nous limitons à ce qui est considéré par le Parquet comme relevant de «l’escroquerie».

Sur les faits d’escroquerie

Tapé Doh Lucien – Le président du conseil d’administration de la BCC, d’après les conclusions de l’enquête, a reçu la somme de 49 millions de FCFA au nom et pour le compte de l’Association des agriculteurs de Côte d’Ivoire (AACI) alors que celle ci avait été dissoute depuis le 2 août 2001. Il est également reproché à Tapé de s’être fait établir des ordres de mission, sans les avoir effectuées. Des cas frappants ont été relevés. Il devait, par exemple effectuer une mission du 6 au 23 mars 2003 à Lomé alors qu’à la même date, il avait un ordre de mission pour Paris et Bruxelles. Il avait aussi, dans la même période, un autre ordre de mission du 11 au 14 mars 2003 pour Londres. Du 16 octobre au 3 novembre 2006, il a bénéficié d’un autre ordre de mission pour se rendre en France, en Italie et en Espagne, or il est sorti du territoire national le 27 octobre 2006 pour en revenir le 29 octobre de la même année. Le Parquet note que ces missions non effectuées constituent des manœuvres frauduleuses pour se faire attribuer des sommes d’argent. Tanoh Kouassi Kadio – Le directeur général de la BCC, à la suite de plusieurs ordres de mission, s’est fait remettre des sommes d’argent par sa structure au titre des frais de mission sans s’être déplacé. Alors qu’il a fait avaliser des missions à effectuer du 8 au 13 mai 2005 au Gabon, au Cameroun et au Ghana, Tano Kassi Kadio n’est sorti de la Côte d’Ivoire que le 10 mai 2005. Il devait en outre séjourner hors de la Côte d’Ivoire du 28 novembre au 3 décembre 2006, mais ce n’est le 30 novembre 2006 que le DG de la BCC est sorti du pays. Il lui est reproché par les enquêteurs de présenter parfois deux ordres de mission aux mêmes dates pour des pays différents. Notamment en ce qui concerne la mission en Allemagne et à Londres prévue au même, à savoir du 23 janvier au 3 février 2007, et pour lesquelles il a perçu deux fois les frais de mission.

Mensah Viviane Mangnan – Directeur financier de la BCC, il lui est reproché de faire des sorties d’argent sans que les bénéficiaires n’en justifient le motif. Elle a elle-même scanné des chèques dans son ordinateur et fait passé les écritures relativement aux opérations matérialisées par lesdits chèques dans la comptabilité de la BCC. Elle a également commis des manœuvres frauduleuses, note l’enquête, à l’effet de faire sortir des sommes d’argent sans respecter le mode opératoire en matière de sortie de fonds des caisses de la BCC. Les services du Procureur retiennent donc que ces manœuvres frauduleuses n’avaient pour seul objectif que de porter atteinte aux biens de la BCC.

Bolou Epse Dago Sophie Laure Adèle – Ex-directeur financier de la BCC, elle s’est fait remettre des perdiems en produisant des ordres de missions fictifs. Notamment des fonds qu’elle a perçus en délivrant des ordres de mission sur New-York du 11 au 18 novembre 2003, Paris et Londres du 4 au 12 juin 2005, Londres du 19 juin au 2 juillet 2005, Hambourg du 4 au 14 décembre 2005, Paris du 17 mai au 13 juin 2006. Des investigations menées ont démontré que Dame Bolou n’a fait aucune sortie du pays à ces dates indiquées.

Bayou Bagnon Jean-Claude – Directeur général du Fonds de garantie des coopératives café-cacao (FGCCC), il a financé des coopératives inexistantes et certaines fermées depuis des années pour la somme de plus de 2 milliards FCFA. Et les états produits par le FGCCC pour étayer le financement de ces coopératives constituent des faux ou des manœuvres dans le but de soutirer de l’argent pour le compte de ses dirigeants. C’est le cas de la coopérative Coopako, agréée le 3 janvier 2007 alors que l’état de financement des coopératives produit par le FGCCC mentionne qu’elle a été financée pour la campagne 2005-2006. Mangou Koffi Saraka Jacques – Président du FGCCC, Mangoua a fait virer, selon le Parquet, 1 milliard de FCFA du compte de sa structure à la Banque Atlantique sur le compte BFA logé à Citibank et Bayou Bagnon Jean-Claude, qui est le directeur de ladite structure, est intervenu comme cosignataire. Ce déblocage est intervenu sans aucune décision du Conseil d’administration, en plus de ce qu’il n’existe aucune explication valable de ce qu’est devenu ce fonds.

Sounga Koffi Aokoua Mathurin – Directeur général de SIMATP dont l’ensemble des actions a été souscrit et payé entièrement par le FGCCC. Mais en retour, cette société ne lui a jamais rien versé comme dividende. Les services du procureur de la République ont relevé que Bayou Bagnon, DG du FGCCC, apparaît dans certains procès verbaux de la SIMATP

comme intervenant pour le compte de sa structure sans que celle-ci ne lui ait donné aucun mandat. Il résulte clairement, d’après les déductions des enquêteurs, qu’aussi bien les statuts que les procès-verbaux du conseil d’administration de la SIMATP, l’ensemble des relations commerciales et juridiques, démontrent une connivence entre Souanga Koffi Anokoua Mathurin et toutes les autres personnes présentées comme étant les actionnaires pour profiter des avoirs du FGCCC.

Gnako Sokouri Alfred – Contrôleur du FGCCC est actionnaire à la SIMATP. C’est ce qui ressort de l’acte notarié créant la SIMATP, indiquant que les autres actionnaires sont présentés comme ayant libéré le prix de leurs actions. Et que le contrôleur général Gnako Alfred a lui-même reconnu que c’est le FGCCC qui a payé les actions de tous les membres de la SIMATP. Toutes les charges, notamment le paiement des prix d’acquisition des camions et tracteurs vendus par la SIMATP ont été faites par le FGCCC. Les services du procureur de la République déduisent, au terme de leur enquête, que Gnako Alfred et les autres actionnaires, Bayou Bagnon, avaient mis sur pied la SIMATP pour qu’elle soit financée par le FGCCC. Et que les dépenses de la SIMATP étaient assurées par le FGCCC à la suite d’une entente frauduleuse avec le FGCCC.

Kouakou Firmin – Le directeur général du FRC s’est fait établirplusieurs Ordres de missions pour des voyages non effectués. Il devait être à Londres D u 5 au 10 janvier 2003, du 11 au 22janvier 2003 à l’Iles-Maurice, du 20au 28janvier 2007 à Milan, du 17 au 24 octobre 2006 en Chine et pour la même date en Espagne. En ce qui concerne les deux dernières missions, il a perçu les frais les 17 et 18 octobre2006.

Kili Zilahon Angéline – La présidente du Conseil d’administration du FRC a également agi comme son directeur général en se faisant établir des ordres de mission sans les avoir effectuées et perçu les sommes d’argent y afférant. C’est le cas des missions non effectuées les 30 janvier2004, 7 mai 2004, 22 juin 2005 et 3 mai 2006.

Kouassi Tohouri Prosper – D’après la pièce de sortie de caisse N°7338 du24 août 20 06, Kouassi Tohouri, comptable financier, a reçu, sur instruction de son supérieur hiérarchique Kouakou Firmin, la somme de 150 millions de FCFA pour le paiement des impôts, mais il n’y a aucune trace d’un tel paiement dans les livres de la direction générale des impôts.

Jean-Claude Amon – L’ex-directeur de l’usine de Fulton a demandé à Hausmann Banet, directeur général de Lion Capital Management Group (LCM), de surfacturer le rachat de l’usine de chocolat de Fulton de 100millions de FCFA à plus de 127 millions de FCFA. Jean-Claude Amon a ensuite exigé le surplus, à savoir plus de 27 millions de FCFA pour lui-même et pour ses associés. lui est reproché d’user, à travers l’émission de plusieurs chèques pour entrer en possession du surplus, de manœuvres frauduleuses pour s’approprier les fonds du FRC.

Sahé Kouadio – Directeur général de la Société d'aménagement rural, d'équipement et de mécanisation(SAREM). Cette société est constituée par des personnes morales, notamment la filière café-cacao, la filière coton, la filière palmier à huile, le district d’Abidjan et des personnes physiques. Son commissaire aux comptes sou tient qu’au 31 décembre2004, il avait relevé dans son rapport que le montant des capitaux propres de la société était inférieur à la moitié du capital social. Le résultat net de l’exercice contrôlé montrait une perte de plus de 375 millions de FCFA et que le capital de 300 millions de FCFA avait été totalement absorbé. Les dirigeants n’ont pas rendu compte des revenus provenant de ces contrats exécutés. Et qu’ils ont usé de manœuvres frauduleuses pour s’approprier des engins de la société.

Yallé Agbré Gabriel – L’administrateur au FRC et trésorier de New York Chocolat Confection Company (NY3C),qui a acheté la fameuse usine de Fulton, aux Etats-Unis, est accusé d’avoir reçu «des avantages indus de la part de Okaingny Okaingny Louis», président du Conseil d’administration de ladite société. Il n’a jamais su expliquer l’utilisation des montants qu’il a reçus. Les virements dont il était bénéficiaire indiquaient qu’ils étaient destinés à la gestion des risques, mais il s’agissait «d’une justification fallacieuse» pour détourner l’argent reçu. Opération symbole : il areçu, par l’entremise de sa société IC Management, la somme de 10 milliards de FCFA pour la gestion des risques sur… 5000 tonnes de cacao. Sans qu’il ne parvienne à expliquer « la réalité de cette opération».

Okaingni Okaingni Louis – Le PCA de NY3C a fixé des avantages en nature à Yallé Agbré Gabriel et à Amon Jean-Claude, sans prendre la peine de consulter le Conseil d’administration. L’usine de Fulton a produit du chocolat et de la liqueur de cacao, mais les dirigeants de l’entreprise «ne donnent aucune explication» sur ce qu’ils ont fait des 917 millions de FCFA représentant le produit des ventes. M. Okaingny fait en outre partie des organes dirigeants du FRC et de la BCC en dépit d’une «incompatibilité manifeste». Il a profité de sa position pour se faire octroyer des prêts jamais remboursés.

Placide Zoungrana, Gbogou Didier Lohoury Agbalessi Coffi née Ahou Loukrou Dominique – Il était prévu que tout demandeur d’agrément d’exportation auprès de l’ARCC (Autorité de régulation du café cacao) s’acquitte de la somme de 100 000 FCFA. Ce qui a été fait de manière constante. Mais malheureusement, «le montant exhaustif perçu sur la délivrance des agréments n’apparaît nulle part». La promesse faite par les dirigeants de l’ARCC de «produire l’état exhaustif des revenus de cette activité» n’a jamais été tenue. «Manœuvres frauduleuses » destinées à se faire remettre indument de l’argent par les opérateurs du secteur.

Amouzou Kassi Henri – Le dossier de ce «baron» célèbre, président du Conseil de gestion du Fonds de développement de la filière café cacao (FDPCC) est lourd au titre des «escroqueries». En dépit du décret n° 2001- 512 du 28 août 2001 portant création du FDPCC qui prescrit une incompatibilité entre les fonctions de membre du Conseil de gestion et celle de membre du Conseil d’administration d’une structure intervenant dans la filière, Amouzou a cumulé les fonctions de président du Conseil de gestion du FDPCC, d’administrateur à CORI SA et d’administrateur à SIFCACOOP. Un cumul rentable : pour la première fonction, il recevait une indemnité de 5 500 000 FCFA ; pour la deuxième, une prime de 500 000 FCFA par mois ; pour la troisième une prime de 2 000 000 FCFA par mois. Entre mars et avril 2007, Amouzou Kassi Henri a reçu la somme de 139 000 000 FCFA, en exécutif d’une délibération du conseil de gestion à propos de tournées de sensibilisation sur la régénération du cacao. Le problème est que ces tournées n’ont jamais eu lieu. Entre 2004 et 2008, le FDPCC aurait engagé des frais dits de justice qui s’élèvent à la somme astronomique de 1 324 055 500 FCFA (un milliard trois cents vingt quatre millions cinquante cinq mille cinq cents francs CFA). Le 10 janvier 2008, le Conseil de Gestion donne mandat au secrétariat exécutif du FDPCC de procéder au remboursement de frais engagés notamment par Amouzou. Des frais, a-t-on alors affirmé, engagés à titre personnel dans le cadre de la résolution des difficultés liées aux crises traversées pendant toute l’année 2007. Une résolution «postérieure» aux frais judiciaires déjà engagés et qui, curieusement, n’indique pas les montants prêtés par les dirigeants, ni ne justifie leurs dépenses. De plus, aucune convention de prêt n’existe entre le FDPCC et eux. Le FDPCC, dans le cadre du règlement des prestations de la société Modena Communication, a remis différents chèques à un certain Boni Mel pour le compte de Davy Attia. Lequel n’a pas reçu plus de 500 000 000 FCFA pour la confection d’«agendas présidentiels». E t affirme ne pas connaître Boni Mel de qui il n’a jamais reçu ni chèque ni espèces. Il n’a pas non plus de relation commerciale avec la société Modena Communication dont il connaît simplement le patron, un certain Poule Patrick. Ces remises de fonds du FDPCC à Boni Mel étaient donc des manœuvres frauduleuses des dirigeants du FDPCC. Par ailleurs, les enquêteurs ont pu établir que Koyo Sylvère, avocat du FDPCC, a fait des transferts de l’ordre de plus de 200 000 000 FCFA sur le compte personnel de Henri Amouzou à Monaco. La «combine» semble simple: faire payer des gros honoraires à l’avocat par le FDPCC et les récupérer par la suite, au moins en partie. La même méthode semble avoir été utilisée avec Edouard Kouassi N’Guessan, responsable du cabinet FIDEC, commissaire aux comptes du FDPCC. Qui a effectué un virement de 150 000 000 FCFA sur le compte CITIBANK de Amouzou après sa rémunération. Un commissaire aux comptes qui a reconnu que ce virement équivalait à une commission (de 5% à 30%)sur les marchés obtenus auprès du FDPCC. Plus grave : l’instruction judiciaire a pu établir que 19 comptes du FDPCC, mouvementés par Henri Amouzou et Théophile Kouassi sont «inexistants» dans la comptabilité de la structure. Des faits confirmés par Abou Seydou, comptable au FDPCC. Ainsi du compte BNI n°130120010308 intitulé fonds cacao, ouvert en juin 2003 par un virement de 3 milliards, et débité 94 fois pour des montants supérieurs à 20 000 000 FCFA, puis clôturé en 2006. Ou du compte BIAO n° 313602660025 ouvert le12 juin 2003 avec un chèque de 4 milliards puis un autre chèque de 60 0 000 000F et qui n’a fonctionné qu’en débit depuis son ouverture.

Kouassi Théophile – Le secrétaire exécutif du FDPCC est le «double» de Henri Amouzou. Du coup, son nom est cité pratiquement pour les mêmes motifs. Créances imaginaires, affaire «Boni Mel/Attia Davy», 19 comptes fantômes. Kouassi Théophile a même choisi la même banque à Monaco qu’Henri Amouzou pour se faire virer de l’argent (200 000 000 FCFA) par l’avocat de la structure. Sur son compte Citibank, il a reçu un virement de 146 000 000 FCFA de la part du Commissaire aux comptes.

Dame Obodjy née Houssou Amelan Roselyne – Ex-directrice administrative et financière du FDPCC, elle est considérée comme coresponsable des actes de mauvaise gestion de ses patrons, Amouzou Henri et Kouassi Théophile. Digbeu Toh Lambert – L’ex-directeur administratif et financier du FDPCC, actuel Conseiller spécial du secrétaire exécutif du FDPCC, il «plonge» pour avoir fait inscrire dans les livres comptables de cette structure desfrais sans justificatifs et d’avoir remis des fonds à des «mandataires fictifs ». Kra Banny Blaise – Directeur financier de SIFCA Coop, Kra Banny Blaise s’est fait remettre à des fins personnelles, selon le document issu de l’instruction, les sommes de 530 000 000 FCFA et 250 000 000 FCFA, et les a justifiées par le libellé «remboursement de primes aux coopératives» et «remboursement au FDPCC», alors qu’elles n’étaient pas réellement affectées à ces usages. Ces faux libellés sont considérés comme des «fait d’escroquerie».[/u]


Pourquoi Kainfri ne met-il pas cet article en une de Grioo par solidarite, et meme plus loin publier le reste du feuilleton (des que la presse ivoirienne le fait). Ca c'est un scoop d'enfer qui sera certainement repris ailleurs. C'est une affaire qui a certainement des ramifications hors de CI et la CI etant toujours un pays cle pour la France... Un peu de jugeotte et d'opportunisme qd meme..
Pour l'instant Rue89 nous ravi la vedette
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Benny Da B'
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MessagePosté le: Mar 20 Juil 2010 22:16    Sujet du message: Répondre en citant

Côte d'Ivoire : Un réquisitoire inquiétant

http://news.abidjan.net/h/370365.html?n=370365

Citation:


Communiqué de presse - Reporters sans frontières s'étonne de la présence devant le tribunal correctionnel d'Abidjan des trois journalistes du Nouveau Courrier d'Abidjan, incarcérés depuis le 13 juillet 2010 pour "vols de documents administratifs". Voir communiqué précédent : http://fr.rsf.org/cote-d-ivoire-trois-journalistes-arretes-pour-14-07-2010,37950.html.

Stéphane Guédé, le directeur de la publication, Théophile KOuamouo, le directeur de la rédaction et Saint Claver Oula, le rédacteur en chef, ont comparu le 19 juillet devant le tribunal correctionnel d'Abidjan, dans le cadre d'une procédure de flagrant délit. Ils sont poursuivis pour "vols de documents administratifs", "diffusion d'information sur un dossier judiciaire non encore évoqué à l'audience publique" et "révélation d'un document couvert par le secret". Le verdict a été mis en délibéré et devrait être rendu public le 21 juillet prochain.

"Dans cette affaire, les décisions du procureur de placer en détention provisoire puis de déferrer devant un juge pénal les journalistes sont surprenantes. En effet, l'article 77 de la loi sur la liberté de la presse de 2004, qui dépénalise l'ensemble des délits de presse, condamne à une simple peine d'amende les journalistes qui ont diffusé des informations se rapportant au contenu d'un dossier de justice non encore évoqué en audience publique", a déclaré l'organisation. Dans le cadre d'un délit de presse, le Conseil national de la presse ou le juge civil sont les seuls organes compétents pour décider du montant de la peine d'amende.

Le 19 juillet, le procureur du tribunal correctionnel d'Abidjan a requis à l'encontre des journalistes une peine de douze mois de prison ferme assortie d'une amende de 10 millions de Francs CFA (soit environ 15.250 euros). La justice a également réclamé la suspension du quotidien et la confiscation de l'ordinateur sur lequel a été traitée l'information.

"En se plaçant sur le terrain des délits de droit commun et non plus sur celui des délits de presse, les instances judiciaires n'ont pas respecté les règles en vigueur en Côte d'Ivoire. Ces journalistes ne devraient pas risquer des peines de prison ferme. Nous appelons les autorités, garantes de la liberté de la presse, à rectifier rapidement ce problème et à juger les journalistes conformément à l'article 73.3 et 77 de la loi sur la liberté de la presse", a rappelé Reporters sans frontières.

Reporters sans frontières demande également aux autorités et à la justice ivoiriennes de respecter les principes de la déontologie journalistique. La publication de documents, même confidentiels, fait partie du travail de base d'un journaliste et le secret de sources est un des principes fondamentaux du métier. Sans ces deux conditions, le journalisme d'investigation ne peut pas exister. Les journalistes mis en cause dans cette affaire ont fait leur travail de manière professionnelle, afin d'informer les Ivoiriens sur une affaire d'intêrét public.



Citation:


http://www.avenue225.com/wp-content/mediasavenue/2010/07/loi-sur-la-presse.doc

LOI SUR LA PRESSE :

Article 73

La diffusion d'informations, même exactes, est interdite si celles-ci se rapportent :
1. aux secrets de la Défense Nationale et à la sûreté de l'Etat ;
2. aux atteintes à la stabilité monétaire nationale ;
3. au contenu d'un dossier de justice non encore évoqué en audience publique ;

[...]

Article 77

Les délits prévus à l'article 72 alinéa 1, 2, 3, 9 et aux articles 73, 74, 75 et 76 sont réprimés comme suit :
- en matière d'outrage, d'offense ou d'injure, l'amende est de10.000.000 de francs à 20.000.000 de francs ;
- dans les autres cas, l'amende est de 5.000.000 de francs à 15.000.000 de francs.



Concrètement, ca semble vouloir dire que requérir de la prison ferme pour un tel type d'entorse à la loi en Côte d'Ivoire est totalement hors procédure.

Pourtant, Tchimou sait ce qu'il fait semble nous dire Gnata et nous devons nous en remettre à sa très haute expertise de la justice et à son énorme probité, de nouveau démontrée il y a 24 H . . .

Bref ... tout ceci confirme que ce "procès" est ridicule et suspect.
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