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Similitudes linguistiques entre Soninké et KMT

 
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OGOTEMMELI
Super Posteur


Inscrit le: 09 Sep 2004
Messages: 1498

MessagePosté le: Lun 04 Sep 2006 20:34    Sujet du message: Similitudes linguistiques entre Soninké et KMT Répondre en citant

J'avais perdu de vue ce précieux document. Et suis bien content de le retrouver : http://www.soninkara.com/index.php?option=com_content&task=view&id=75&Itemid=2
Soninkara a écrit:
L'auteur de ce document (Adama DRAME, égyptologue) démontre, dans ce document manuscrit, les liens linguistiques qui existent entre la langue Soninké et celle des Pharaons d'Egypte.

P.S.
Si des grioonautes savent comment acquérir les ouvrages de l'auteur de ce manuscrit, je suis preneur.
Merci
_________________
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Umoja Ni Nguvu !!!

Les Panafricanistes doivent s'unir, ou périr...
comme Um Nyobè,
comme Patrice Lumumba,
comme Walter Rodney,
comme Amilcar Cabral,
comme Thomas Sankara,
Et tant de leurs valeureux Ancêtres, souvent trop seuls au front...
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Merikama
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Messages: 254

MessagePosté le: Ven 03 Sep 2010 22:42    Sujet du message: Re: Similitudes linguistiques entre Soninké et KMT Répondre en citant

OGOTEMMELI a écrit:
J'avais perdu de vue ce précieux document. Et suis bien content de le retrouver : http://www.soninkara.com/index.php?option=com_content&task=view&id=75&Itemid=2
Soninkara a écrit:
L'auteur de ce document (Adama DRAME, égyptologue) démontre, dans ce document manuscrit, les liens linguistiques qui existent entre la langue Soninké et celle des Pharaons d'Egypte.

P.S.
Si des grioonautes savent comment acquérir les ouvrages de l'auteur de ce manuscrit, je suis preneur.
Merci


Les ouvrages de l'auteur sont ici : http://www.soninkara.com/langue/apprendre-le-soninke/tihbahtuw-etymologie-par-adama-drame.html

Aujourd'hui, nous pouvons dire que nous avons au moins cinq (5) langues Nègres comme base de travail pour une VOCALISATION sérieuse des livres sacrés de KAMA :

- Le Wolof (Cheikh Anta Diop)
- Le Baasa (Oum Ndigi)
- Le Tshi-Luba (Mubabinge Bilolo)
- Le Sooninkehn (Adama Dramé)
- Le Songhay [Sohey-zarma] (Farmo Moumouni)

Certes, il nous manque encore des DICTIONNAIRES égyptien ancien (Kame) - langue négro-africaine moderne (je salue au passage, le colossal travail de traduction que mène actuellement Mubabinge Bilolo du "Ägyptisches Handwörterbuch" d'A. Erman et H. Grapow en Tshi-Luba), mais nous n'avons cependant aucune excuse de ne pas tenter de revitaliser la spiritualité négro-africaine, en compilant TOUS les textes sacrés de l'Afrique Antique, en vocalisant les concepts majeurs Kame dans nos langues.

Aujourd'hui avec le Tshi-Luba par exemple, Mubabinge Bilolo est capable de vocaliser les translittérations du "Livre des Morts" qui est strictement parlant, un LIVRE D'INITIATION (un livre de la science initiatique, c'est-à-dire de la MAÂT), sans passer par les "conventions" sémitisantes des "académies" occidentales.

Avons nous pris la pleine mesure de ce que le "Livre des Mort" ("Livre de sortir vers la lumière") est capable à lui seul de "BRULER" toutes les Bibles et tous les Corans en Afrique Noire ?


_________________


"L’esclave qui n’est pas capable d’assumer sa révolte ne mérite pas que l’on s’apitoie sur son sort. Cet esclave répondra seul de son malheur s’il se fait des illusions sur la condescendance suspecte d’un maître qui prétend l’affranchir". THOMAS SANKARA

[Sankara = S ˁnḫ Rˁ]
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Arara Dajome
Grioonaute


Inscrit le: 26 Jan 2006
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MessagePosté le: Sam 04 Sep 2010 08:40    Sujet du message: Répondre en citant

rien
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Dernière édition par Arara Dajome le Mar 21 Juin 2011 08:03; édité 1 fois
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bahamadia
Grioonaute 1


Inscrit le: 24 Mai 2009
Messages: 236

MessagePosté le: Sam 04 Sep 2010 15:48    Sujet du message: Répondre en citant

Arara Dajome a écrit:
Salut Merikama,

Il n'y a un aspect autre que la vocalisation dans ce genre d'ouvrages que je trouve fort intéressant et que je déplore de ne pas avoir été suffisamment été mis en évidence. Dans de nombreux travaux de comparaison égyptien-langues négro-africaines modernes, certains mots sont considérés par les auteurs africains comme des cognats, c'est à dire des mots ayant une origine commune parce qu'ils se ressemblent. Cependant selon les méthodes comparatistes "occidentales"/standard, ces mots ne sont pas considérés comme des cognats et leur ressemblance est considérée comme une coïncidence. Sans vouloir me faire de la pub Cool dans un de mes papiers qui va être publié bientôt, j'essaie de rationaliser pourquoi selon ces auteurs et selon la linguistique africaine traditionnelle, ces mots sont considérés comme des cognats. Je vais ouvrir un thread là dessus dès que possible.


Il y a beaucoup de coïncidences alors. A la la la ces auteurs.
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Merikama
Grioonaute 1


Inscrit le: 07 Sep 2008
Messages: 254

MessagePosté le: Mer 08 Sep 2010 22:04    Sujet du message: Répondre en citant

Arara Dajome a écrit:
Salut Merikama,

Dans de nombreux travaux de comparaison égyptien-langues négro-africaines modernes, certains mots sont considérés par les auteurs africains comme des cognats, c'est à dire des mots ayant une origine commune parce qu'ils se ressemblent. Cependant selon les méthodes comparatistes "occidentales"/standard, ces mots ne sont pas considérés comme des cognats et leur ressemblance est considérée comme une coïncidence. Sans vouloir me faire de la pub ]dans un de mes papiers qui va être publié bientôt, j'essaie de rationaliser pourquoi selon ces auteurs et selon la linguistique africaine traditionnelle, ces mots sont considérés comme des cognats. Je vais ouvrir un thread là dessus dès que possible.

Mon frère, j'attends avec impatience ton thread parce que j'avoue n'avoir rien saisi de ce que tu as écrit. Que cherches-tu au juste ? Veux-tu nous démontrer que ces "certains mots" (lesquels ?) sont des COGNATS ? Ou plutôt voudrais-tu nous prouver le contraire ?

Je rappelle qu'il ne s'agit pas de "quelques mots". Mubabinge Bilolo parle de plus de 80% du vocabulaire. Adama Dramé parle de 75% . Cela dit, au cas où tu maîtriserais le Tshi-Luba, le Sooninkeh et le Tshi-Kame, j'attends ta publication qui foutrait en l'air les affirmations de ces deux auteurs.

Mubabinge Bilolo a écrit:
Je voulais au début des années 2000 traduire le Wörterbuch der ägyptischen Sprache (Dictionnaire de Langue égyptienne) ou WB en ciLuba, ma langue natale. Mais le WB est trop volumineux. Il comprend 5 tomes et dépasse les capacités physiques et matérielles d'un individu. C'est pour cela que je me suis décidé de commencer par une sorte de précis de ce Dictionnaire, à savoir, par Ägyptisches Handwörterbuch ou ÄHW. Ce dernier est le dictionnaire académique avec lequel les étudiants apprennent le ciKam. Sa traduction dans les Langues négro-africaines rendrait beaucoup de services aux chercheurs et aux étudiant(e)s de l'Afrique et de la Diaspora.

Chemin faisant, donc après la traduction systématique de quelques lettres, j'avais constaté que le vocabulaire ciLuba était presqu'à 85% identique au vocabulaire de ciKam antique et que presque la totalité des concepts majeurs sont encore en usage jusqu'à ce jour.
Invisibilité et immanence du créateur Imn, p.17-18

85% des mots, ce ne sont pas "quelques mots" ! Mubabinge Bilolo, va même plus loin. Il aboutit au même constat qu'Adama Dramé, dans son étude du Kame à la lumière du Sooninkeh :

Mubabinge Bilolo a écrit:
En outre, j'avais découvert que certaines règles grammaticales devraient être revues. La transcription et la lecture de beaucoup de mots sont très problématiques. Mieux vaut y aller tout doucement que de prolonger les conventions problématiques de lecture et de transcription. Un doute méthodologique m'accompagne et m'oblige à revoir signe par signe.
Invisibilité et immanence du créateur Imn, p.18

Ici Mubabinge Bilolo, critique les transcriptions SEMITISANTES des hiéroglyphes Kame, il ouvre ainsi, un champs immense de recherche : une nouvelle transcription à la lumière de Linguistique proprement africaine de l'écriture sacrée Kame.

Mais quel est le but de tous ces travaux aujourd'hui ? Prouver que les anciens égyptiens étaient des Nègres ? Ce débat là est clos depuis longtemps. Il ne nous intéresse plus, nous autres qui visons la Renaissance Négro-Africaine. Cheikh Anta Diop a comme l'a si bien reconnu le grand John Henrik Clark, clos ce débat et ainsi rendu aux Nègres leurs Ancêtres, leur Culture, leur Identité au sens d'Aimé Césaire de ce terme. Nous sommes aujourd'hui dans la deuxième phase de la Renaissance (que les retardataires attrapent vite, le train en marche !): la phase de RECONSTRUCTION des Humanités Classiques Africaines. C'est ici que la Vocalisation du Kame est CAPITALE. Voici ce qu'en dit Mubabinge Bilolo sur cette question :

Mubabinge Bilolo a écrit:
07. Désafricanisation de CiKam par la Vocalisation européanisante.

Pour permettre au lecteur et à la lectrice de vérifier la pertinence, les avantages ou les apports de l'approche africaine ou afrocentrée par rapport à l'approche eurocentrée, je prends l'exemple de ma lecture de 1985 :

Mubabinge Bilolo a écrit:
De Šw et Tfnt procèdent Gbb (Geb) "Terre" et Nt (Nut ou Nout) "Ciel". De ce couple "Ciel et Terre" vont surgir deux autres couples d'être vivants : Wsrj (Osiris) et Ist (Isis) d'une part, et d'autre part Sth (Seth) et Nb-Hwt (Nephthys).

Ces quatre couples forment avec Itmw / Rˁ, la Psḏt-wrt (…), la "Grande Ennéade" d'Héliopolis (Iwnw) attestée dans Pyr. 165 a-b : Itmw (Tm), Šw + Tfnt, Gbb + Nwt, Wsjr + Ist, Sth + Nbt-ḥwt.
Les cosmo-théologies philosophiques d'Héliopolis et d'Hermopolis, p.47

Et dans mon commentaire sur Osiris et Isis, j'avais noté :

Mubabinge Bilolo a écrit:
Wsrj ou Osiris, dont le nom semble venir de Wst-jrt "siège de l'œil", sera présenté, dans certaines théogenèses, comme Wr, comme Nb ˁnḫ "Maître de la vie" … It nṯrw "père des dieux", etc. Ist ou Isis sera appelée : Mwt nṯrw nbw "Mère de tous les dieux", Wrt "la Grande", la "Maîtresse de deux pays" (…) Seth représente la force d'engendrement personnifié et joue dans certains textes un rôle à la fois positif et négatif.
Les cosmo-théologies philosophiques d'Héliopolis et d'Hermopolis, p.47

Un Africain ou une Africaine qui procède ainsi aura du mal à convaincre sa mère ou son père que c'est la Philosophie ou la Théologie Africaine qu'[il ou] elle est en train d'exposer, ou que ces noms Seth, Nephtys, Osiris, Isis, etc. sont dans une langue africaine. Il ne pourra même pas lui expliquer l'utilité de ce genre d'étude ou le/la convaincre que ce qui est dit, la concerne et que c'est un héritage de ses ancêtres. Le papa ou la maman aura raison de douter de l'africanité d'une telle pensée. Les collègues Grimal du Collège de France, Vernus de l'École des Hautes Études de Paris, Assmann de Heidelberg peuvent bien s'amuser, car ils auront nos propres parents comme alliés.

Prenons, à titre d'exemple, la liste de cette transcription et lecture des noms égyptiens tels qu'on les retrouve dans l'Internet :

Amun, Amunet, Anubis, Anuket, Apep, Apis, Aten, Atum, Bastet, Bat, Bes, Horus, Geb, Hapy, Hathor, Heka, Heqet, Isis, Khepri, Khnum, Khonsu, Kuk, Maahes, Ma'at, Mafdet, Menhit, Meretseger, Meskhenet, Monthu, Min, Mnevis, Mut, Neith, Nekhbet, Nephtys, Nu, Nut, Osiris, Pakhet, Ptah, Ra, Ra-Horakhty, Reshep, Satis, Sekhmet, Seker, Selket, Sobek, Sopdu, Set, Seshat, Shu, Tawaret, Tefnut, Thoth, Wadjet, Wadj-wer, Wepwawet, Wosret, etc.

J'ai simplifié l'écriture en adoptant la lecture anglaise, mais les choses sont plus compliquées encore avec le français qui écrit "ou" au lieu de "u". À quelle famille linguistique négro-africaine pourrait-on classer ces noms ?

Certes, en lisant attentivement, un(e) Africain(e) pourrait identifier les noms comme Amun, Atum, Geb, Monthu, Nu, Ra, Hapi et Shu comme noms d'origine négro-africaine ou Bantu, il pourrait associer Muntu et Monthu, quand bien même il n'aurait pas lu la transcription : Mnṯw. Mais il resterait sceptique sur le caractère Bantu de ces noms.

Ces noms : "Amunet, Anubis, Anuket, Apep, Apis, Aten, Bastet, Bat, Bes, Horus, Hathor, Heka, Heqet, Isis, Khepri, Khnum, Khonsu, Kuk, Maahes, Mafdet, Menhit, Meretseger, Meskhenet, Mnevis, Neith, Nekhbet, Nephtys, Osiris, Pakhet, Ptah, Ra-Horakhty, Reshep, Satis, Sekhmet, Selket, Sobek, Sopdu, Set, Seshat, Tawaret, Tefnut, Thoth, Wadjet, Wepwawet, Wosret", etc. ne sont ni Luba, ni Bantu. Ce sont des noms européens.

Quand nos parents africains doutent, ils utilisent un "Si" qui n'est pas toujours audible : Si les Égyptiens prononçaient ces noms de cette façon, c'est que le ciKam n'était pas une langue bantu et n'avait aucune relation de parenté avec le ciLuba.

Cet exemple prouve que les vocalisations popularisées par l'Occident ne sont ni scientifiquement ni politiquement neutre.
Invisibilité et immanence du créateur Imn, p.24-26

Dans ce quote, Bilolo a très bien résumé la situation. Ce serait clairement un DÉSASTRE si nous nous présentons dans nos futurs TEMPLES en Afrique et dans la Diaspora qui seraient dédiés à la Haute Philosophie Africaine, avec une vocalisation sémito-eurocentriste des HAUTS CONCEPTS de la Spiritualité Africaine Antique ...
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Arara Dajome
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MessagePosté le: Dim 12 Sep 2010 21:45    Sujet du message: Répondre en citant

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Dernière édition par Arara Dajome le Mar 21 Juin 2011 08:03; édité 1 fois
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Merikama
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MessagePosté le: Lun 13 Sep 2010 00:27    Sujet du message: Répondre en citant

Arara Dajome a écrit:
Cette dernière approche n'implique pas que pour la paire muntu/mntj " personnage guerrier, victorieux " l'association du M, du N et du T tshiLuba partagent une origine commune avec l'association de M-N-TJ en égyptien pour cette signification de "personnage guerrier, victorieux".

Salut Arara Dajome, pour te dire clairement, le fameux débat sur l'origine commune ou non du Tshi-Luba et du Tshi-Kame, ne m'intéresse plus. Je le considère comme clos. Ceux qui veulent débattre indéfiniment sur cette question, sont libres de le faire. En ce qui me concerne, c'est une perte de temps inutile. L'Égyptien ancien est une LANGUE NÈGRE.

Par ailleurs, Il devrait plutôt s'agir non pas de la paire Muntu/Mntj mais Muntu/Mnṯw, ce qui est différent. D'autre part, comme je te l'ai déjà dit dans un autre topic, le but de Mubabinge Bilolo, n'est pas de démontrer s'il en était que Muntu et Mnṯw (vocalisé selon la convention sémitisante Monthu ou Montou), sont des COGNATS, mais de montrer dans un DICTIONNAIRE que ce qui serait transcrit Mnṯw a la même signification qu'un mot donné en Tshi-Luba et que LOGIQUEMENT, cette transcription devrait être VOCALISÉE en ce mot et non Montho ou Montou.

Pour ce qui est justement de Mnṯw, Mubabinge Bilolo fait remarquer à juste titre que dans les ouvrages d'Égyptologie, l'hiéroglyphe transcrit conventionnellement par Mnṯw, n'est pas traduit, mais présenté comme désignant le "Dieu de la Guerre", "Dieu Vainqueur" ou "Dieu de la Victoire" dont on vocaliserait la transcription par Montou.

En fait, Bilolo transcrit le signe, par Ṯmwn qu'il vocalise ensuite par Cimuna (lire : Tshi-mouna) signifiant "vaincre", "battre, mettre en déroute, dominer, domestiquer", "briser, casser, fracturer, rompre … quelque chose de dur, de fort, de résistant". Lorsque ce signe de base est ajouté du déterminatif du Dieu, il le traduit plus précisément par : "Muntu-mu-Cimun(e, i), Muntu-nCimuna, Mfumu-nCimuna.

En clair, la démarche de Bilolo est purement égyptologique : recherche d'une meilleure transcription des signes, confrontés au Tshi-Luba sur le plan lexical. La question de savoir si ces deux mots sont des Cognats est pour moi totalement inutile.

Citation:
D'après ce que j'ai pu voir, les paires égypto-luba ne sont pour beaucoup pas des cognats étymologiques en ce que l'association de leurs sons pour un sens donné ne descendent pas d'une association antérieurement commune.

Qu'est-ce que tu en sais ? As-tu mené une étude approfondie sur la question ? Faudrait déjà non seulement travailler sur de bonnes transcriptions du Tshi-Kame, mais aussi maîtriser toute la sémantique des mots étudiés en Tshi-Luba. Je suis peut-être con, mais entre Muna et Mwn, je ne vois aucune différence de SON, sachant qu'en égyptien l'on ne transcrit que les consonnes et que "w", se prononce "ou" par convention.
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Merikama
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MessagePosté le: Lun 13 Sep 2010 13:40    Sujet du message: Répondre en citant

Merikama a écrit:
Faudrait déjà non seulement travailler sur de bonnes transcriptions du Tshi-Kame, mais aussi maîtriser toute la sémantique des mots étudiés en Tshi-Luba.

Avant même de pouvoir prétendre au fait que les mots d'une langue Nègre quelconque et leurs correspondants lexicaux en Kame sont ou ne sont pas des COGNATS, faudrait d'abord être en possession de la bonne transcription des Glyphes étudiés. Or aujourd'hui nous voyons clairement que les transcriptions sont essentiellement sémitisantes par "convention". De sorte que déclarer sur la base des ces transcriptions NON PERTINENTES que par exemples les 85% du vocabulaire Tshi-Luba retrouvé en Tshi-Kame, ne sont pas des COGANTS, me semble inconséquent.

Un Luba, INITIÉ au "bosquet initiatique" saisira tout de suite la portée de cette transcription/traduction comme le fait remarquer Mubabinge Bilolo :

Mubabinge Bilolo a écrit:
A partir de cette lecture CiMun, Muntu-nCimuna, les théologiens comme Bimwenyi Kweshi, Museka Ntumba et les hommes de lettres comme Mufuta Kabemba, Malubungi, Faik-Nzuji, Mpunga wa Ilunga, Ngandu Nkashama, Mufuta Bitupu, Kalamba Nsapu, Kabasela Lumbala, etc., savent qu'il est question de Mwabilayi, de Cilobo,, de Mfidi-Mukulu nCimuna-misumba. Ils peuvent donner des leçons magistrales aux égyptologues sur la théologie de Cimuna ou de MuCimuni, de Mutu (-a-Mankambe) ou de Mundundu. L'analyse pourrait être poursuivie avec Dimuna "prevenir, mettre en garde", Mwond/Mwondu "épine dorsale, échine", Munyoto "fumier", etc.
Invisibilité et immanence du créateur Imn, p.35

Il s'agit du Muntu "héro, vainqueur, homme invincible et redoutable", Muntu-muCimuni. Et qu'elle INSTITUTION est-elle capable de produire un tel Dieu ? Un tel "Homme-Dieu" ? Un tel Homme qui tutoie la PUISSANCE DIVINE dans sa capacité à liquéfier le mal ? Voilà le fond de cette transcription. Tout dans l'Égypte Antique tourne autour de l'Initiation, c'est-à-dire dans la communion avec le Divin.

La meilleure manière pour un Nègre de faire de l’Égyptologie est à mon sens la méthode de Mubabinge Bilolo :

Mubabinge Bilolo a écrit:
En ce qui me concerne, je pratique aujourd'hui l'égyptologie avec la participation de toute ma famille et de tous mes amis. Le téléphone portable aidant, je me laisse guider par les villageois que les occidentalisés considéraient comme analphabètes.
Invisibilité et immanence du créateur Imn, p.29
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