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Ouattara vaut-il une guerre?

 
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samuel
Grioonaute régulier


Inscrit le: 28 Jan 2005
Messages: 459

MessagePosté le: Jeu 23 Déc 2010 09:58    Sujet du message: Ouattara vaut-il une guerre? Répondre en citant

Ceux qui sur ce site et de facon tout a fait irresponsable appellent a ''deloger Gbagbo par la force'', ont-ils seulement idee de ce qu'est la Cote d'Ivoire et de ce que la Cote d'Ivoire represente dans la sous-region ouest-Africaine, et ce, malgre leurs professions de foi ''panafricanistes'' et leur ''connaissance'' supposee du terrain ou ils appellent les autres a les rejoindre au lieu de se contenter de ''disserter'' a Paris? Savent-ils seulement qu'il n'y a pas une seule famille, je dis bien pas une seule famille burkinabe, nigerienne, malienne, etc. qui n'ait un membre quelconque en Cote d'Ivoire? Ont-ils idee des consequences d'une guerre en Cote d'Ivoire pas seulement pour les Ivoiriens mais pour les Maliens, les Nigeriens, les Burkinabe? Et tout cela pourquoi? Pour faire partir Gbagbo. Mais faire partir Gbagbo vaut-il une guerre? Pourquoi faut-il absolument ici et dans ce cas-ci seulement refuser toute negociation, toute solution pacifique au probleme? Pourquoi ici, comme par enchantement et des le premier jour tout le monde a repete en choeur: ''Gbagbo doit partir...immediatement''?

Pourquoi donc ceux qui appellent a la guerre, en premier lieu Soro et la France ne lancent-ils pas leurs propres troupes contre l'armee ivoirienne puisqu'ils ont les hommes et le materiel sur place? Puisqu'ils pensent que ''faire partir Gbagbo'' vaut bien une guerre, pourquoi ne veulent-ils pas en supporter le cout les premiers au lieu d'essayer de faire faire le sale boulot par d'autres, par les Africains dont le sang verse, evidemment, ne coute rien?

Les consequences d'une guerre en Cote d'Ivoire seraient sans doute profitables a la France parce qu'elle diviserait les Africains de facon durable et incrusterait des haines et des ressentiments profonds au-dela de la Cote d'Ivoire. Car on peut se demander comment les Ivoiriens verraient demain le retour chez eux des ressortissants de pays qui auraient envoye des soldats massacrer les leurs? Cela n'avaliserait-il pas les prejuges de ceux d'entre eux qui pensent que tout ceci est fait pour vendre leur pays aux ''etrangers''? Comment cohabiteraient-ils apres la guerre avec ceux-la alors que la France, en ''fixant'' sur place les les positions de l'armee reguliere au Sud et celles des rebelles au Nord a sciemment voulu consacrer la division du pays? Elle veut mainteant donner une dimension regionale a cette division en opposant les Africains de l'Ouest les uns aux autres.

Si tant est que la raison de la guerre et des massacres qu'on essaie de perpetrer serait le fait que ''Gbagbo s'accroche au pouvoir'', pourquoi pas une guerre pour deloger les Bongo ou les Eyadema qui ''s'accrochent'' au pouvoir depuis plus de 40 ans, ou meme de Wade qui s'apprete a transmettre le pouvoir de facon hereditaire a son fils? Il n'y a pas si longtemps Tandja du Niger a fait voter une nouvelle constitution pour s'octroyer une troisieme mandat. Il a souleve un tolle general mais personne n'a pourtant songe a faire la guerre pour le chasser du pouvoir et encore moins a mobiliser des contingents africains contre l'armee nigerienne. Le president Malgache a confisque le pouvoir par la force et s'y maintient encore mais personne n'a songe a une force internationale pour le deloger. On peut multiplier les exemples a l'infini. Pourquoi est-ce que Gbagbo, president legitime de Cote d'Ivoire, qui a par ailleurs gagne les elections et est dans son bon droit devrait-il faire exception?

Citation:
Résolution de la crise post-electorale : Les dangers de l’option militaire
(L'Inter 23/12/2010)

La Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) tient un sommet extraordinaire à Abuja, la capitale économique du Nigeria, demain. Selon des indiscrétions, il s’agirait pour la Cedeao d’examiner les modalités de mise en place d’une force africaine en vue d’une intervention militaire en Côte d’Ivoire. A l’instar de l’Ecomog qui a débarqué en Sierra Leone en février 1998 pour chasser du pouvoir le putschiste Johnny Paul Koroma, qui avait renversé le président Ahmad Tejan Kabbah. A moins de 48 heures de ce sommet de la Cedeao, Guillaume Soro a exhorté les futurs hôtes du président nigérian à aller dans le sens d’une opération militaire pour contraindre le président Laurent Gbagbo à céder le pouvoir à son rival Alassane Ouattara. « Après toute la pression internationale et les sanctions qui n’ont pas produit d’effet sur M. Gbagbo, il est évident qu’il n’y a qu’une solution qui reste, celle de la force », a-t-il déclaré hier à la chaîne française i-Télé, au lendemain du message à la nation du président Gbagbo. Pour le Premier ministre d’Alassane Ouattara, le Conseil de sécurité, l’Union africaine et la Cedeao devraient « envisager la force ». Les appels à quitter la Côte d’Ivoire lancés ces temps-ci par les chancelleries occidentales à leurs ressortissants s’inscrivent-ils dans la préparation de cette option militaire ? Ce schéma, il faut le dire tout net, pourrait être lourd de conséquences. « L’option militaire, c’est le scénario catastrophe », avertit à juste titre un expert, cité par l’Afp. Le recours à la force peut en effet se révéler une opération à haut risque, à plus d’un titre.

D’abord, l’intervention militaire peut être préjudiciable aux ressortissants des pays africains devant constituer cette force et qui vivent en Côte d’Ivoire. Ils pourraient subir le retour du bâton si les militaires issus de leurs pays sont déployés en Côte d’Ivoire pour y semer la mort et la désolation. Et la récente attaque de l’ambassade du Nigeria est un signal qui situe sur l’éventualité de représailles en cas d’agression de cette force africaine. Par ailleurs, une offensive militaire va nécessairement occasionner d’importantes pertes en vies humaines. Les populations civiles en seront les plus grandes perdantes. La situation en Côte d’Ivoire est si délicate qu’une intervention militaire pourrait conduire à une implosion générale. Avec son corollaire de morts, de crimes sexuels et autres violations graves des droits de l’homme, dont les populations pourraient être victimes sans distinction d’appartenance politique. Exactions que peuvent commettre également les forces extérieures appelées au secours, comme ce fut le cas au Libéria où l’Ecomog a marqué les esprits par ses dérives à la faveur de son intervention militaire. Pour toutes ces raisons, il serait sage de donner une chance à une résolution pacifique de cette crise.

Assane NIADA




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sang froid
Grioonaute 1


Inscrit le: 18 Juin 2006
Messages: 203

MessagePosté le: Jeu 23 Déc 2010 14:16    Sujet du message: Re: Ouattara vaut-il une guerre? Répondre en citant

Citation:
Résolution de la crise post-electorale : Les dangers de l’option militaire
(L'Inter 23/12/2010)
...
D’abord, l’intervention militaire peut être préjudiciable aux ressortissants des pays africains devant constituer cette force et qui vivent en Côte d’Ivoire. Ils pourraient subir le retour du bâton si les militaires issus de leurs pays sont déployés en Côte d’Ivoire pour y semer la mort et la désolation. Et la récente attaque de l’ambassade du Nigeria est un signal qui situe sur l’éventualité de représailles en cas d’agression de cette force africaine. Par ailleurs, une offensive militaire va nécessairement occasionner d’importantes pertes en vies humaines. Les populations civiles en seront les plus grandes perdantes. La situation en Côte d’Ivoire est si délicate qu’une intervention militaire pourrait conduire à une implosion générale. Avec son corollaire de morts, de crimes sexuels et autres violations graves des droits de l’homme, dont les populations pourraient être victimes sans distinction d’appartenance politique. Exactions que peuvent commettre également les forces extérieures appelées au secours, comme ce fut le cas au Libéria où l’Ecomog a marqué les esprits par ses dérives à la faveur de son intervention militaire. Pour toutes ces raisons, il serait sage de donner une chance à une résolution pacifique de cette crise.

Assane NIADA

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Je ne peux m’empêcher de penser à cet entrepreneur nigérian qui m’a fièrement montré en 2007 à Abidjan la photo de son fils en tenue d’uniforme de la marine nigériane.

Je ne peux m’empêcher non plus de penser à cette dame qui vivait du côté d’Adjamé à la fin des années 80 et qui avait eu 5 enfants de ressortissants du Burkina Faso, du Togo, du Bénin et du Niger. Loin de toute leçon de morale, je me souviens qu’on disait à l’époque pour plaisanter, qu’elle mérite une médaille du Conseil de l’Entente Laughing Laughing Laughing .

Il faut avoir vécu en Côte d’Ivoire et plus particulièrement à Abidjan pour comprendre comment ce pays est un petit concentré de l’Afrique de l’Ouest et comment le brassage des peuples de la sous région est très fort. Pas dans les beaux quartiers où l’on vit barricadé derrière des clôtures de 5m de haut, mais plutôt dans les quartiers populaires où l’on utilise ensemble des toilettes communes, les uns avec leur rouleau de papier toilette et les autres avec leur « séri daga », chacun faisant des compromis pour supporter son voisin.

Jonathan Gudluck et ses collègues de la sous région seraient bien inspirés de ne pas déclancher une action militaire stupide qui provoquerait une déflagration de l’Afrique de l’Ouest.

J’espère que le jeune homme dont j’ai vu la photo en 2007 ne soit pas obligé de lancer un obus sur Abidjan en se demandant s’il allait tomber sur la tête de son père.

Yako, peuples et habitants de Côte d’Ivoire.



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Chabine
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Inscrit le: 02 Mar 2005
Messages: 3040

MessagePosté le: Ven 31 Déc 2010 00:04    Sujet du message: Répondre en citant

Merci de poster desormais sur le topic Côte d'Ivoire, Elections presidentielles Wink
_________________
"Le colonialisme et ses dérivés ne constituent pas à vrai dire les ennemis actuels de l'Afrique. À brève échéance ce continent sera libéré. Pour ma part plus je pénètre les cultures et les cercles politiques plus la certitude s'impose à moi que LE PLUS GRAND DANGER QUI MENACE L'AFRIQUE EST L'ABSENCE D'IDÉOLOGIE."
Cette Afrique à venir, Journal de bord de mission en Afrique occidentale, été 1960, Frantz Fanon, Pour la Révolution Africaine
2011, annee Frantz Fanon
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