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Côte d'Ivoire : chronique d'un échec annoncé

 
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OGOTEMMELI
Super Posteur


Inscrit le: 09 Sep 2004
Messages: 1498

MessagePosté le: Mar 28 Déc 2010 04:55    Sujet du message: Côte d'Ivoire : chronique d'un échec annoncé Répondre en citant

Ce devait être des élections qui allaient permettre de mettre fin à la crise, de tourner enfin la page du legs de Félix Houphouët-Boigny et d’engager la Côte d’Ivoire sur le chemin de la paix et du développement. Cela aura été en tous les cas les élections africaines les plus longuement et méticuleusement préparées qui ont impliqué depuis les accords de Marcoussis en janvier 2003 (1) un nombre impressionnant d’acteurs : le pouvoir, la rébellion armée, les partis politiques ivoiriens, la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), l’Union africaine, la France, l’Union européenne, la Francophonie, les Nations Unies sans oublier les médiateurs successifs (le Togolais Gnassingbé Eyadema, le Sud-africain Thabo Mbeki et le Burkinabè Blaise Compaoré...).
Du jamais vu en Afrique !



Le processus électoral avait fait l’objet d’un consensus laborieux entre toutes les parties prenantes même si à chaque étape il y avait eu des dérapages. Des audiences foraines au recensement de la population, de la constitution du fichier électoral à la délivrance de cartes d’identité nationale, de la constitution puis reconstitution de la Commission électorale indépendante à la distribution des cartes d’électeurs, l’ensemble du processus élaboré et mis en œuvre par le pouvoir, l’opposition et les rebelles sous la supervision sourcilleuse de la communauté internationale était censé délivrer un résultat incontesté. Un code de bonne conduite avait même été élaboré par les partis politiques au-delà de la loi électorale et de la Constitution pour s’assurer du respect des règles par tous les acteurs de la compétition électorale… Cerise sur le gâteau, il était fait appel aux Nations Unies pour certifier l’ensemble du processus… Du jamais vu en Afrique !

Ainsi après le premier tour tous s’accordaient pour valider la sincérité du scrutin et les deux candidats s’engageaient à respecter le verdict des urnes au second tour. Mais voilà qu’à l’arrivée on se retrouve avec deux vainqueurs. Un échec et une impasse qui risquent de plonger le pays dans une guerre civile plus dévastatrice encore que celle qu’il a connue de 2002 à 2005. Et au bout du compte, quel que soit le vainqueur, ce dernier risque de gouverner pendant longtemps contre une moitié du pays. Que s’est- il passé ? Pourquoi en est-on arrivé là et comment en sortir ? Au-delà des jugements à l’emporte-pièce, des prises de position partiales, instructions péremptoires et menaces, il est important de dégager un post mortem objectif afin de servir de leçon pour la Côte d’Ivoire et pour l’Afrique.

Observateur impartial et objectif de la scène politique ivoirienne et conscient que même si on se réclame du panafricanisme on ne saurait s’adjuger le droit de donner des instructions aux dirigeants ivoiriens surtout dans une Afrique où les conflits internes sont complexes et où la manipulation des processus électoraux est plus la règle qu’autre chose. De ce qui devait être des élections «parfaites» jusqu’au blocage actuel j’ai identifié quatre anomalies/erreurs qui ont à mon avis entrainé des dysfonctionnements menant à l’échec programmé du processus. Cet échec est bien sûr à mettre au passif de tous les acteurs impliqués qu’ils soient nationaux ou internationaux.

La première anomalie a trait au non-respect des accords signés qui prévoyaient notamment un cadre et un échéancier pour l’organisation et la tenue pacifiques des élections présidentielles. Ces modalités ont été stipulées dans le 4e Accord complémentaire à l’Accord politique de Ouagadougou (2) qui dresse un canevas pour les opérations de démobilisation, de désarmement et de stockage des armes, précise les conditions de restauration de l’appareil d’Etat et de son administration dans le pays tout en prévoyant la sortie de la crise.

Ainsi l’Accord complémentaire, dans son Article 3, stipule «.. afin de favoriser l'organisation des élections dans de bonnes conditions, les deux Parties ont convenu de relancer, sans délai et sous la conduite du CCI [Centre de commandement intégré]et la supervision des Forces impartiales, le désarmement, le stockage des armes des deux Forces ex belligérantes, ainsi que la démobilisation des ex combattants des Forces nouvelles. En tout état de cause, ces opérations devront être achevées au plus tard deux mois avant la date fixée pour l'élection présidentielle. »

L’Accord complémentaire prévoit également le regroupement et le cantonnement des forces rebelles, le démantèlement des milices, le paiement de primes de démobilisation le tout « devant être achevé au plus tard deux mois avant les élections présidentielles. » En outre l’article 8 du même Accord complémentaire reconnaît « que la non réunification du pays et les lenteurs accusées dans la normalisation institutionnelle et politique constituent de sérieux obstacles à l'organisation d'élections justes, transparentes et démocratiques. »

Il apparaît que les clauses ci-dessus, absolument essentielles à la tenue d’élections ouvertes, n’ont pas été respectées, les rebelles refusant de désarmer et rendant aléatoire le redéploiement de l’administration et la récupération par l’Etat de ses recettes fiscales et douanières. Or l’expérience récente (Irak, Afghanistan) a montré qu’il était illusoire de prétendre tenir des élections libres et transparentes dans des zones contrôlées par des rebelles en armes.

Pourquoi la communauté internationale n’a-t-elle pas exigé des rebelles qu’ils se conforment à l’Accord politique de Ouagadougou et ses quatre Accords complémentaires qu’ils ont eux-mêmes signés ? Pourquoi le Conseil de sécurité des Nations Unies n’a-t-il pas donné instruction aux rebelles de désarmer tel que prévu dans l’Accord de Ouagadougou que le Conseil a entériné ? Pourquoi le Facilitateur parrain du processus de Ouagadougou Blaise Compaoré n’a-t-il pas exercé les pressions nécessaires pour faire respecter cette clause essentielle ? Et enfin pourquoi les rebelles et leur chef politique, le Premier Ministre Guillaume Soro, ont-ils refusé de désarmer alors qu’ils étaient signataires de l’Accord ?

Ce manquement primordial au processus électoral élaboré laborieusement ouvrait fatalement la possibilité de violences et d’intimidations dans des zones contrôlées de fait par des groupes d’opposition armés dans le Centre, dans le Nord et dans l’Ouest du pays. Le fait que ces violences aient pu entacher la régularité du scrutin a été apprécié différemment par le Conseil constitutionnel et par le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies en Côte d’Ivoire créant ainsi une nouvelle crise.

La deuxième anomalie à mon avis tient à la composition et au mode de fonctionnement de la Commission électorale indépendante (CEI). Prêtant serment au palais présidentiel le 25 février 2010 devant le Conseil Constitutionnel et en présence du représentant du Facilitateur et du représentant des Nations Unies, ses membres s’étaient « engagés à remplir leur mission dans le respect de la Constitution et en toute impartialité ».

Or cette Commission est composée de 31 membres dont 11 représentant les corps constitués et 20 venant des partis politiques et groupes rebelles. Fait probablement unique en Afrique sur les 20 représentants des partis politiques et groupes rebelles dans la Commission, l’opposition compte 18 représentants et le parti au pouvoir 2 ! A supposer même que les représentants des corps constitués (11) soient tous proches du pouvoir, cela ne ferait jamais que 13 en face de 18. En quelque sorte la Commission « indépendante » est bel et bien contrôlée par l’opposition ! D’ailleurs son Président est un membre éminent de la coalition de l’opposition et ancien ministre PDCI dans le gouvernement Gbagbo. Fait curieux, tous ces membres ont été nommés par décret présidentiel ! Et parmi les 18 membres de l’opposition, on en retrouve 6 qui représentent 3 groupes rebelles (MPCI, MPIGO et MJP) ayant depuis longtemps fusionné dans les Forces nouvelles, et 8 issus de 4 partis politiques d’opposition (PIT,UDPCI, MFA et UDCY) dont le score combiné au 1er tour de la présidentielle s’est élevé à 3,5% des voix exprimées, les 4 autres représentant le RDR et le PDCI…
Du jamais vu en Afrique … ou ailleurs !

Et pourtant la loi électorale promulguée en 2001 ne prévoyait que « deux représentants de chaque parti ou groupement politique ayant au moins un Député à l'Assemblée Nationale ou ayant remporté au moins une élection municipale » (3).

C’est qu’entre-temps il y a eu une tentative de coup d’Etat, une rébellion armée, l’envoi par la France et les Nations Unies de forces d’interposition et le début du ballet politico diplomatique menant de Marcoussis à Ouagadougou en passant par Accra et Pretoria.C’est à Marcoussis qu’une telle composition de la Commission a été concoctée au mépris de la Constitution ivoirienne adoptée deux ans plus tôt par une large majorité des Ivoiriens et au mépris des règles d’équité les plus élémentaires.

En plus de cette composition pour le moins insolite (et sans doute pour en atténuer un peu les conséquences) on y ajoute une modalité de prise de décision qui va nécessairement mener au blocage: le consensus. Ce blocage a découlé du différend concernant le sort à réserver aux résultats de plusieurs départements dans le Nord du pays, de l’opportunité de prononcer des résultats provisoires compte tenu du manque de consensus et du dessaisissement de la Commission électorale par le Conseil constitutionnel. C’est suite à ce dessaisissement que le Président de la CEI, membre de l’opposition, a procédé dans la précipitation et la plus grande confusion à une déclaration de résultats provisoires non consolidés et encore moins validés par l’ensemble des commissaires centraux de la CEI et, fait inédit, depuis le QG de campagne du candidat de l’opposition, en d’autres termes de son candidat !

Auparavant une image avait fait le tour du monde, celle de papiers arrachés et déchirés des mains du porte-parole de la CEI, membre de l’opposition. L’auteur de cet acte, commissaire central de la CEI et représentant le ministre de l’Intérieur, a déclaré à la presse pour justifier son acte : « Le mode opératoire que nous avons adopté de façon consensuelle est qu’avant que les résultats ne soient rendus publics, ils ont besoin d’être consolidés en Commission centrale. Ce dont il s’agit, c’est que M. Bamba Yacouba a agi en violation flagrante du mode opératoire unanimement admis par la CEI. »

Il est donc avéré que la Commission électorale n’a pas respecté son serment d’impartialité et de respect de la Constitution. Mais pouvait-il en être autrement au vu de sa composition, de son mode opératoire et des enjeux ? Peut-on être à la fois juge et partie ? Pourquoi devrait on estimer que les résultats collatés et promulgués par le seul Président de la Commission (la Commission n’ayant pas statue à ce jour) reflètent fidèlement le souhait de la majorité des électeurs ? Et surtout pourquoi avoir impose une telle composition de commission électorale ?

En tout état de cause l’ordonnance de 2008 portant ajustement au code électoral pour les élections de sortie de crise indique que la proclamation définitive des résultats relève de la compétence exclusive du Conseil constitutionnel, la proclamation des résultats provisoires par la CEI ne constituant qu’une étape dans le processus électoral.

Et c’est là que survient à mon avis la 3e erreur. Elle est due à la précipitation du Conseil constitutionnel. Il ne s’agit pas ici de remettre en cause sa légitimité ou la légalité de son action. Comme partout ailleurs sa composition et ses attributions sont fixées par la Constitution. Et comme partout ailleurs son Président est nommé par le chef de l’exécutif. L’argument selon lequel son Président serait un proche du Président de la République n’est donc pas recevable. C’est la même chose partout.

Comme partout ailleurs le Conseil constitutionnel de Côte d’Ivoire est juge de la constitutionnalité des lois. II « contrôle la régularité des opérations de référendum et de l’élection des représentants du peuple » (4). Il « statue sur l’éligibilité des candidats aux élections présidentielle et législative, les contestations relatives à l’élection du Président de la République et des députés. Le Conseil constitutionnel proclame les résultats définitifs des élections présidentielles (5) ». C’est fort de ce mandat que le Conseil constitutionnel a procédé à l’annulation du scrutin dans 7 départements (sur les 8 contestés) sur la base de l’examen des 5 requêtes introduites par le candidat Laurent Gbagbo au sujet d’irrégularités ayant trait « à l’absence de ses représentants et délégués dans les bureaux de vote ; au bourrage d’urnes ; au transport des procès-verbaux par des personnes non autorisées ; à l’empêchement de vote des électeurs ; à l’absence d’isoloirs ; et à la majoration des suffrages exprimés ».

Sur la base des éléments de preuve soumis en appui des requêtes le Conseil constitutionnel a procédé à l’annulation du scrutin des départements incriminés et procédé au redressement des résultats aboutissant à la proclamation de Laurent Gbagbo comme vainqueur.

Toutefois, puisque comme partout ailleurs la décision du Conseil constitutionnel est finale et sans recours et compte tenu des circonstances exceptionnelles pourquoi le Conseil n’a t’il pas pris le temps d’enquêter plus à fond sur les requêtes déposées par le candidat Laurent Gbagbo et peut-être même solliciter du candidat Alassane Ouattara un dépôt de requêtes quitte à faire une exception sur le non-respect des délais ? De même pourquoi n’a t’il pas ordonne la reprise des élections dans les départements incriminés en sollicitant par le biais du Gouvernement les forces armées et les forces des Nations Unies pour assurer la sécurité dans les bureaux de vote de ces 7 départements?

Toujours est-il que cela demeure une décision de la justice suprême du pays qu’il ne nous appartient pas ici de remettre en cause tout comme cela s’est passé dans nombre d’autres élections africaines et même ailleurs (par exemple lors du face-à-face George W. Bush Al Gore aux Etats-Unis). Je peux comprendre que la rapidité choisie avait pour but de contrer l’action du Président de la Commission électorale mais cela a inévitablement créé une suspicion de partialité.

La dernière précipitation et anomalie ont été bien sûr la certification des résultats par le Représentant des Nations Unies.

Lors d’une conférence de presse tenue à Abidjan le 12 novembre 2010, le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour la Côte d’Ivoire, Choi Young Jin,avait certifié les résultats définitifs du premier tour de l’élection présidentielle tenue le 31 octobre 2010, six jours après leur proclamation par le Conseil constitutionnel. S’appuyant sur les cinq critères cadres de la certification (paix, inclusivité, accès aux médias d’Etat, liste électorale définitive et résultats), le chef de l’ONUCI avait estimé que le premier tour de l’élection présidentielle avait eu lieu dans « un environnement globalement pacifique et sécurisé, malgré des incidents isolés, notamment des actes d’intimidation et d’obstruction à la liberté de mouvement dans certaines régions. »

Pour la première fois de son histoire l’ONU se voyait conférer un tel rôle. A la suite des Accords de Pretoria (2005)(6) le Conseil de sécurité dans sa résolution n°1765 (7)avait confié au Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies le mandat de certification exercé à titre exclusif et personnel. La résolution précise que « le Certificateur doit sauvegarder les résultats légitimes avec engagement, honneur et détermination. Il veillera à ce que les résultats soient respectés ; que le vainqueur soit celui qui a gagné les élections ; que les résultats ne fassent l’objet ni de contestations non démocratiques, ni de compromissions. »

Reposant sur le respect des critères cadres ci-dessus la certification confiée au Représentant spécial du Secrétaire général comprend donc les différentes étapes du processus électoral, la sauvegarde des « résultats légitimes » et la prévention de « contestations non démocratiques ». La question essentielle à laquelle il convient donc de répondre est bien celle de la signification du terme « résultats légitimes ».

S’agit-il des résultats provisoires ? Ou des résultats définitifs ? Des résultats proclamés par la Commission électorale indépendante ou de ceux proclamés par le Conseil constitutionnel ?

Est légitime ce qui est conforme à la loi. Et dans ce cas d’espèce la légitimité des résultats découle comme dans toute démocratie de l’organe qui confère la légitimation à savoir le Conseil constitutionnel. Le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations unies aurait donc dû travailler sur les résultats proclamés par le Conseil constitutionnel et décider ou non de les certifier comme cela a été le cas lors du premier tour. En cas de désaccord persistant il aurait pu procéder à la vérification détaillée des critères d’annulation mis en avant par le Conseil constitutionnel et évaluer leur force de justification et même demander, compte tenu des circonstances exceptionnelles, que Alassane Ouattara puisse soumettre des « contestations démocratiques » et ensuite transmettre un rapport au Conseil de sécurité.

Il n’y a pas d’élections « parfaites », ni en Afrique ni ailleurs. Et personne ne peut en outre prétendre aujourd’hui savoir pour sûr qui a gagné les élections présidentielles et surtout si les requêtes déposées étaient valables ou non. Voilà pourquoi un organe judiciaire est celui à qui la loi confère l’autorité en dernier ressort de trancher et de décider du résultat final du scrutin. En Afrique il y a eu au cours de ces dix dernières années maintes contestations de résultats d’élections. Seules les décisions prises par les organes judiciaires suprêmes ont conféré la victoire à l’un des candidats. Cela aurait donc dû être le cas également en Côte d’Ivoire, à moins de récuser la légitimité de son Conseil constitutionnel ce qui serait contraire à l’ensemble des résolutions du Conseil de sécurité sur la Côte d’Ivoire qui commencent toutes par : « Réaffirmant son ferme attachement au respect de la souveraineté, de l’indépendance, de l’intégrité territoriale et de l’unité de la Côte d’Ivoire, et rappelant l’importance des principes de bon voisinage, de non-ingérence et de coopération régionale ». La supervision exercée par les Nations Unies ne suspend en aucune manière la Constitution ivoirienne.

La précipitation du Certificateur à déclarer un vainqueur a certainement contribué à l’impasse actuelle contrairement à ce qui s’est passé en Guinée où les différents organes ont pris le temps nécessaire ce qui a permis d’apaiser les tensions.

Tous ces dysfonctionnements ont précipité la Côte d’Ivoire au bord de la guerre civile et l’urgence aujourd’hui est d’abord de la prévenir.


Comment en sortir ?

Depuis l’arrivée au pouvoir du FPI en 2000, force est de constater que ce parti n’a jamais pu gouverner sereinement la Côte d’Ivoire. Victime d’un coup d’Etat avorté suivi d’une rébellion armée qui a abouti à une partition de fait depuis 2002, le régime s’est vu imposer par la communauté internationale un partage du pouvoir qui a amené ses opposants et même les rebelles à exercer une partie du pouvoir y compris le contrôle de la Commission électorale et donc du processus électoral.

Au lieu de sanctionner les rebelles et leurs soutiens on leur a offert des strapontins ministériels en imposant des Premiers ministres successifs jusqu'à installer le chef des rebelles au poste de Premier ministre (censé être neutre pendant les élections présidentielles a venir). Ce qu’ils n’ont pas réussi à obtenir par les armes la communauté internationale le leur a offert sur un plateau d’argent sans pour autant obtenir en contrepartie le désarmement et la réunification du pays !

Il est donc compréhensible que la moitié du pays qui a soutenu le Président Laurent Gbagbo ait une légitime attitude de ras-le-bol et de défiance vis-à-vis de cette même communauté internationale qui s’est empressée de reconnaître des résultats provisoires faisant fi du processus démocratique et des règles constitutionnelles du pays. Les instructions et injonctions ne feront que cristalliser la déchirure qui continue à frapper le pays. Quant a une intervention armée, quelque soit le prétexte utilise elle aurait des conséquences incalculables pour toute la région. Et même si in fine Alassane Ouattara venait à exercer le pouvoir, il le ferait contre la moitié du pays et sur un pays dévasté.

Ce qui s’impose donc c’est manifestement le dialogue politique, mais cette fois-ci un dialogue politique direct sans intermédiaires ni accompagnateurs. Qu’on laisse enfin les Ivoiriens régler leurs problèmes !

Aujourd’hui il leur appartient à eux seuls de décider des voies de sortie de crise et surtout de la gestion future des ressources du pays et notamment des réserves substantielles de pétrole qui alimentent bien des convoitises comme partout ailleurs en Afrique.(Cool

En attendant l’issue de la crise une attention particulière doit être impérativement accordée à la prévention de la violence des deux côtés et à s’assurer que toute allégation de violation de droits humains fasse l’objet d’enquêtes judiciaires nationales impartiales et de sanctions rapides et appropriées. En effet Il serait naïf de penser dans une situation pareille que les violences signalées ne viennent que d’un camp. Il n’y a pas en l’espèce d’un côté les « bons » et de l’autre les « méchants ». Il y a une lutte pour le pouvoir en Afrique aujourd’hui, qui au-delà des clivages nationaux ethniques et religieux apparents oppose surtout deux projets de société qui pour faire simple voient s’affronter des dirigeants tenants d’un libéralisme mondialisé a d’autres qui adhèrent à un panafricanisme souverain et socialisant.

Au moment où l’on commémore les 50 ans d’indépendance, tous les Africains doivent garder les yeux ouverts sur les véritables enjeux de ce qui se passe actuellement en Côte d’Ivoire. La naïveté passe 50 ans est impardonnable !




Par Pierre SANE

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(1)Accord de Marcoussis (France) de 2003
(2)Accord de Ouagadougou (Burkina Faso) de 2007
(3)Article 5 de la loi n° 2001-634 du 9 octobre 2001 portant composition, organisation, attributions et fonctionnement de la Commission électorale indépendante.
(4) Article 32 de la Constitution de la République de Côte d’Ivoire.
(5) Article 94 de la Constitution de la République de Côte d’Ivoire.
(6)Accords de Pretoria (Afrique du Sud) de 2005
(7) Résolution n° 1765 adoptée par le Conseil de sécurité le 16 juillet 2007.
(Cool « C’est une zone prometteuse dont les objectifs géologiques s'apparentent aux découvertes importantes réalisées sur les permis voisins au Ghana », confie Marc Blaizot, directeur géosciences de la branche exploration et production de Total. Dans l’état actuel des connaissances, les réserves pourraient atteindre jusqu’à 1,5 milliard de barils. » Jeune Afrique.com, 23 octobre 2010.
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Les Panafricanistes doivent s'unir, ou périr...
comme Um Nyobè,
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Et tant de leurs valeureux Ancêtres, souvent trop seuls au front...
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Merikama
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MessagePosté le: Mar 28 Déc 2010 16:58    Sujet du message: Re: Côte d'Ivoire : chronique d'un échec annoncé Répondre en citant

Pierre SANE a écrit:
Ce qui s’impose donc c’est manifestement le dialogue politique, mais cette fois-ci un dialogue politique direct sans intermédiaires ni accompagnateurs. Qu’on laisse enfin les Ivoiriens régler leurs problèmes !

Ce texte de Mr Pierre Sané est assez intéressant, mais je ne suis pas tout à fait d'accord avec sont appel au dialogue direct entre Koudou Laurent Gbagbo et Allassane Dramane Wattra, sans intermédiaire ...

Pierre Sané n'a apparemment pas très bien lu cette crise. Il tourne autour du pot sans véritablement désigner l'acteur essentiel, le PARRAIN, dans l'attaque de la Côte d'Ivoire en septembre 2002. Ce n'est ni Mr Wattra, ni Mr Compaoré qui ont attaqué la Côte d'Ivoire le 18 septembre 2002, mais la France, l'Etat français. Quand est-ce qu'appellerons nous un chat, un chat ? Cette attaque, la France l'a planifiée, elle l'a fait comme toujours en s'appuyant sur des Nègres HARKIS à sa solde. Après son échec en 2002, elle a tenté de remettre ça avec cette tentative de coup d'état électorale qui là encore a lamentablement échoué. C'est Mr Damana Adia Pickass, qui tout seul, face à l'ensemble de la presse internationale a fait échec à la grande France. Quelle bravoure !!

Si dialogue direct, sans intermédiaire, il devrait y avoir, ce n'est ni avec les PANTINS que sont Wattra, Compaoré, Soro, qu'il faudrait dialoguer, mais bel et bien avec le COLON français. La France devra reconnaître qu'elle a perdu sa guerre contre la souveraineté ivoirienne, contre les INDEPENDANTISTES Ivoiriens. Pour ne pas PERDRE définitivement l'Afrique qui sera le continent de l'Avenir, elle se doit de Négocier. Et c'est sur ce terrain qu'on reconnaîtra un VRAI homme/femme politique. La politique, comme le disaient les Anciens Égyptiens, c'est la Science de l'EQUILIBRE, la Science de la BALANCE, la Science qui permet d'atteindre le point 0 où toutes les forces antagonistes se neutralisent dans la société. De ce fait, elle a horreur des PASSIONS, à fortiori coloniales (complexe de la "mission civilisatrice"). Sarkozy devrait se ressaisir et jouer carte sur table.

Je proposerais par conséquent une rencontre au sommet entre Koudou Laurent Gbagbo et tout son STAFF avec Nicolas Sarkozy accompagné lui aussi de tout son Staff, et qu'on DISCUTE. Tout doit être mis sur la table. Autrement, certes que la Côte d'Ivoire comptera beaucoup de morts, mais la France ne sortira PAS vainqueur de ce bras de fer. Elle risque à 90% de tout perdre en Côte d'Ivoire et par voie de conséquence dans toute l'Afrique. La balle aujourd'hui n'est pas dans le Camp Gbagbo, mais bel et bien dans celui de la France. Soit elle veut prendre son destin en main en Afrique et dans le monde, soit alors le sous-traiter aux Etats Unis. C'est à elle et à elle seule de voir …
_________________


"L’esclave qui n’est pas capable d’assumer sa révolte ne mérite pas que l’on s’apitoie sur son sort. Cet esclave répondra seul de son malheur s’il se fait des illusions sur la condescendance suspecte d’un maître qui prétend l’affranchir". THOMAS SANKARA

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ARDIN
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MessagePosté le: Mar 28 Déc 2010 17:59    Sujet du message: Re: Côte d'Ivoire : chronique d'un échec annoncé Répondre en citant

OGOTEMMELI a écrit:
Ce devait être des élections qui allaient permettre de mettre fin à la crise, de tourner enfin la page du legs de Félix Houphouët-Boigny et d’engager la Côte d’Ivoire sur le chemin de la paix et du développement. Cela aura été en tous les cas les élections africaines les plus longuement et méticuleusement préparées qui ont impliqué depuis les accords de Marcoussis en janvier 2003 (1) un nombre impressionnant d’acteurs : le pouvoir, la rébellion armée, les partis politiques ivoiriens, la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), l’Union africaine, la France, l’Union européenne, la Francophonie, les Nations Unies sans oublier les médiateurs successifs (le Togolais Gnassingbé Eyadema, le Sud-africain Thabo Mbeki et le Burkinabè Blaise Compaoré...).
Du jamais vu en Afrique !

Houphouet Boigny a mis ce pays entre les mains de predateurs de tous poils qui se sont sucres pendant plus de 40 ans. C'est a sa mort qu'il aurait fallu que les Ivoiriens creent les conditions necessaires pour rompre avec cette tradition et solder cet heritage. Ceci est toujours possible, et pour cela, il faut que toutes les forces politiques interieures, exterieures et la societe civile s'organisent autour d'une table, au lieu de laisser Gbagbo batailler seul. Tout l'enjeu reside a ce niveau. Vu les cirscontances, la Cote d'Ivoire n'a pas besoin d'un President de la Republique a l'heure actuelle. Ce pays a besoin que tous ses enfants se retrouvent autour d'une table et discutent.
Merikama a écrit:
Si dialogue direct, sans intermédiaire, il devrait y avoir, ce n'est ni avec les PANTINS que sont Wattra, Compaoré, Soro, qu'il faudrait dialoguer, mais bel et bien avec le COLON français. La France devra reconnaître qu'elle a perdu sa guerre contre la souveraineté ivoirienne, contre les INDEPENDANTISTES Ivoiriens.

Merikama, je te trouve bien naif sur ce coup: quel genre de dialogue peut il y avoir entre les Independantistes Africains et quelqu'un qui nous meprise? Celui-la meme qui a dit que l'homme africain n'etait pas assez entre dans l'histoire? Non, seul un dialogue entre Ivoiriens doit etre privilegie en premier instance en associant toutes les bonnes volontes et toutes les ressources intellectuelles africaines. C'est pas ce qui manque! C'est la seule facon de mettre dos au mur tous ces hypocrites qui claironnent la paix universelle.
_________________
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OGOTEMMELI
Super Posteur


Inscrit le: 09 Sep 2004
Messages: 1498

MessagePosté le: Mar 28 Déc 2010 19:47    Sujet du message: Re: Côte d'Ivoire : chronique d'un échec annoncé Répondre en citant

Merikama a écrit:
Pierre Sané n'a apparemment pas très bien lu cette crise. Il tourne autour du pot sans véritablement désigner l'acteur essentiel, le PARRAIN, dans l'attaque de la Côte d'Ivoire en septembre 2002. Ce n'est ni Mr Wattra, ni Mr Compaoré qui ont attaqué la Côte d'Ivoire le 18 septembre 2002, mais la France, l'Etat français. Quand est-ce qu'appellerons nous un chat, un chat ?

C'est exactement le point que je voulais souligner dans cet article, à l'instar de bcp d'autres de cet acabit (notamment ceux de Michel Galy) : les intellectuels institutionnels (qui bossent dans quelque officine académique françafricaine) sont très friands de positions faussement "neutres", "équilibrées", qui en définitive enfument le lecteur pas assez averti...

En effet, tout ce que Pierre Sane présente comme étant des "erreurs" n'a rien à voir avec des défauts du processus de résolution de la crise ivoirienne, car il s'agit plutôt, d'une part, de mécanismes de transformation d'un putsch manqué (sept.2002) en un putsch électoral (nov.2010) ; d'autre part en parade (constitutionnelle) de ce dernier putsch...

Marcoussis, CEI, non-désarmement, certification ONUCI sont quelques outils actionnés par dans le but d'évincer KLG. Et le coup magistral d'échec et mat de Paul Yao Ndré a foutu un gros bordel dans cette machinerie. Choi craignait tellement un tel coup de la part du Conseil constitutionnel ivoirien qu'il s'en est publiquement ouvert dans Jeune Afrique peu avant le scrutin...

Bref, donc Sané a tord sur le diagnostic, car il n'y a aucune erreur! Les faits qu'il invoque comme étant des erreurs sont rigoureusement cohérents avec les objectifs poursuivis par leurs auteurs. Il s'ensuit évidemment qu'à son mauvais diagnostic ne peut correspondre miraculeusement une bonne thérapie : et sur ce point je rejoints volontiers Merykama, car ce qui se joue en Côte d'Ivoire oppose la France à l'une de ses colonies...

Aussi le niveau d'implication directe de Bwana est tel désormais que l'on parle de "substitution aux acteurs locaux" : à un stade critique qui dépasse largement ADO et Soro, dont les appels systématiques à la "Communauté Internationale" française témoignent bien que la situation locale leur échappe...

Soit la France plie le régime Gbagbo, et les déflagrations sous-régionales seront imprévisibles. Soit elle se fait botter le cul en Côte d'Ivoire comme il y a plus de 200 ans à Saint-Domingue. Mais, comme elle semble renoncer à engager directement ses forces militaires, dans tous les cas les pertes humaines seront du côté des Nègres...

Les négociations directes avec la France ont déjà eu lieu en coulisses, lorsque voulant acheter la paix françafricaine Gbagbo a refilé presque tous les contrats publics juteux aux capitalisme français ; y compris à TOTALFINAELF quelques jours avant le 1er tour de scrutin...


Il ne reste plus que l'affrontement : va-t-on en rester à cette guerre médiatico-diplomatique relativement impuissante, ou alors passer à l'offensive militaire qui elle comporte de plus grandes chances de succès au profit de la France, mais à un prix socio-politique si lourd que ses sbires régionaux hésitent encore un peu à acquitter...

Time will tell
_________________
http://www.afrocentricite.com/
Umoja Ni Nguvu !!!

Les Panafricanistes doivent s'unir, ou périr...
comme Um Nyobè,
comme Patrice Lumumba,
comme Walter Rodney,
comme Amilcar Cabral,
comme Thomas Sankara,
Et tant de leurs valeureux Ancêtres, souvent trop seuls au front...
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Merikama
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MessagePosté le: Mar 28 Déc 2010 20:03    Sujet du message: Re: Côte d'Ivoire : chronique d'un échec annoncé Répondre en citant

ARDIN a écrit:
Merikama a écrit:
Si dialogue direct, sans intermédiaire, il devrait y avoir, ce n'est ni avec les PANTINS que sont Wattra, Compaoré, Soro, qu'il faudrait dialoguer, mais bel et bien avec le COLON français. La France devra reconnaître qu'elle a perdu sa guerre contre la souveraineté ivoirienne, contre les INDEPENDANTISTES Ivoiriens.

Merikama, je te trouve bien naif sur ce coup: quel genre de dialogue peut il y avoir entre les Independantistes Africains et quelqu'un qui nous meprise? Celui-la meme qui a dit que l'homme africain n'etait pas assez entre dans l'histoire? Non, seul un dialogue entre Ivoiriens doit etre privilegie en premier instance en associant toutes les bonnes volontes et toutes les ressources intellectuelles africaines. C'est pas ce qui manque! C'est la seule facon de mettre dos au mur tous ces hypocrites qui claironnent la paix universelle.

Mon frère, on a essayé de dialoguer en direct avec les PANTINS (des Ivoiriens), ce qui a aboutit aux fameux "accords de Wagadougou", ce dialogue aura servi à RIEN, parce que c'est la France qui tirait les ficelles. D'ailleurs toutes nos "conférences nationales" qui se voulaient être des dialogues inter-africains ont toutes capotées du fait que la France y tirait les ficelles. Tous les PANTINS sont sous la pression de la France. Ce ne sont pas les Rebelles qui ont divisé la Côte d'Ivoire, ceci était l'œuvre de Dominique De Villepin, c'est lui qui a planifié le partage du territoire entre les "Forces Nouvelles" et l'Etat de Côte d'Ivoire.

Tant que la France travaillera à manipuler ses PANTINS, aucun accord Inter-Ivoiriens ne pourra aboutir à la Paix. C'est impossible. Que la France nous dise ce qu'elle veut. On lui a reconduit les contrats de ses multinationales VORACES, cela ne lui suffit pas ? Veut-elle nous Re-Coloniser carrément ? Veut-elle que nous lui payons en centaines de millions de Franc-Or notre liberté comme Ayiti, pour avoir la paix ? Qu'elle prenne la responsabilité de ces Actes et nous disent ce qu'elle nous veut. Notre problème n'est pas Alassane D. Wattra, ce monsieur aurait disparu de la circulation depuis longtemps n'eu été l'aide précieuse de la France à le maintenir dans le jeux politique Ivoirien.

Si la France veut nous remettre les chaînes de l'ESCLAVAGE qu'elle prenne ses responsabilités et nous attaque FRONTALEMENT au lieu de manipuler des Ivoiriens contre d'autres Ivoiriens. Hier par exemple, les CRS ont aidé des "Alassannistes" à prendre le contrôle de l'Ambassade de Côte d'ivoire à Paris. Pourquoi ??? Quel intérêt a la France à agir ainsi ?

Je suis contre les "gouvernements de large ouverture", les "gouvernements de réconciliation nationale", les "conférences nationales", les "dialogues directs inter-africains", les "élections" (aboutissant toujours à des FRAUDES), qui sont tous de PUISSANTS PARALYSANTS de l'Afrique, tant que les enjeux ne sont pas des problèmes entre Africains (qui de toutes les façons se seraient réglés très facilement, s'ils étaient purement Afro-africains), mais plutôt des LUTTES D'INDEPENDANCE. Dans ce genre de situation de guerres d'indépendance, il ne s'agit donc pas de "négocier" entre Frères Africains, lesquels n'ont pas toutes les cartes entre les mains, mais plutôt de discuter directement avec celui qui nous fait la guerre, celui qui tire les ficelles depuis 1945 : le COLONISATEUR FRANÇAIS. Que veut-il ?, Qu'est-ce qu'il nous veut ???
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"L’esclave qui n’est pas capable d’assumer sa révolte ne mérite pas que l’on s’apitoie sur son sort. Cet esclave répondra seul de son malheur s’il se fait des illusions sur la condescendance suspecte d’un maître qui prétend l’affranchir". THOMAS SANKARA

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MessagePosté le: Mar 28 Déc 2010 22:32    Sujet du message: Répondre en citant

NOVEMBRE 2004


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Merikama
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MessagePosté le: Mer 29 Déc 2010 21:24    Sujet du message: Répondre en citant

LE MESSAGE POIGNANT DE JEUNES IVOIRIENS ...

Citation:
L’UJNAMCI est l’Union des Jeunes Naturalisés et Métisses de Côte d’Ivoire. Cette Union a été crée dans l’objectif de changer la vision de certaines personnes sur les métisses et également sur les naturalisés. C’est-à-dire faire comprendre aux uns et aux autres qu’il n’ya pas plus Ivoiriens que d’autres. El Assad HAISSAM, est le président de l’UJNAMCI. Ces membres et lui étaient présents à la marche pacifique organisée par les ressortissants de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Cette marche partir de la Cathédrale Saint Paul jusqu'à l’Ambassade du Nigeria à Abidjan Plateau avait pour objectif pour les ressortissants de la CEDEAO vivants en Côte d’ Ivoire d’apporter leur soutien au peuple Ivoirien. Et dire le ras le bol face à l’attitude de la communauté Internationale.



http://www.djibitv.com/video/7379/L%E2%80%99UJNAMCI+pour+la+paix
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MessagePosté le: Mer 29 Déc 2010 21:47    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:
Les ressortissants de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) vivant en Côte d’Ivoire, avec à leur tête l’Ambassadeur de la Paix KIMA Emile ont organisé une marche pacifique le Mardi 28 Décembre, pour affirmer leur soutien à la Côte d’Ivoire, et dire leur mécontentement face à l’attitude des dirigeants de la CEDEAO. On pouvait lire sur les pancartes des messages comme “ Non à la guerre“ “peace en Côte d’Ivoire”. Pour l’ambassadeur de la Paix KIMA Emile, et les manifestants lors de cette marche, l’organisation sous régionale doit trouver des solutions pacifiques à la crise et non envoyées une force militaire en Côte d’Ivoire. Car ils veulent continuer à vivre dans la paix sur le territoire Ivoirien. Notons que cette marche pacifique de soutien à la Côte d’Ivoire des ressortissants de la CEDEAO, intervient au lendemain de la marche des ressortissants Nigériane. Et le jour même de l’arriver des émissaires de l’organisation sous régionale en Côte d’Ivoire.


http://www.djibitv.com/video/7370/Les+ressortissants+de+la+CEDEAO+marche+pour+soutenir+la+CI
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MessagePosté le: Jeu 30 Déc 2010 16:38    Sujet du message: Répondre en citant

Merci de poster desormais sur le topic Côte d'Ivoire, Elections presidentielles Wink
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"Le colonialisme et ses dérivés ne constituent pas à vrai dire les ennemis actuels de l'Afrique. À brève échéance ce continent sera libéré. Pour ma part plus je pénètre les cultures et les cercles politiques plus la certitude s'impose à moi que LE PLUS GRAND DANGER QUI MENACE L'AFRIQUE EST L'ABSENCE D'IDÉOLOGIE."
Cette Afrique à venir, Journal de bord de mission en Afrique occidentale, été 1960, Frantz Fanon, Pour la Révolution Africaine
2011, annee Frantz Fanon
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