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Côte-d'Ivoire, Élections présidentielles
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Abiola
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Inscrit le: 13 Avr 2006
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MessagePosté le: Sam 15 Jan 2011 12:10    Sujet du message: Répondre en citant

Panafricain a écrit:

Ce qui se passe en Tunisie montre justement que contrairement à ce que la diaspora africaine raconte, tout n'est pas toujours piloté de l'extérieur dans le monde depuis Paris ou Washington. Si c'était le cas, Sankara n'aurait jamais accédé à la tête du Burkina Faso en 1983. 27 ans plus tard, la diaspora africaine est toujours sur le schéma d'une France omnipotente alors que le monde a totalement changé. La guerre froide est finie, de nouvelles puissances ont émergé et les diplomates français eux mêmes reconnaissent que certains aspects des relations entre la France et l'Afrique sont totalement anachroniques.

Toi et Marvel avez des schémas de raisonnement assez curieux. Lorsqu'on parle d'une lutte entre les intérêts occidentaux, français en l'occurence, et les intérêts des peuples africains, vous autres, parlez d'une "france omnipotente". Comme on dit en Côte-D'Ivoire, c'est pas dans notre bouche que vous allez manger votre piment ! C'est vous qui parlez d'une France-Dieu. Il faudrait arrêter cette caricature facile. Lorsque les chars français, se dirigeaient en 2004 vers la résidence de Laurent Gbagbo et que les hélicoptères mitraillaient la foule, on pouvait effectivement dire que certains aspects des relations entre la France et l'Afrique sont totalement anachroniques Very Happy

Si Sankara accède au pouvoir, c'est le résultat des actions du peuple Burkinabé en lutte. Si Sankara tombe, c'est le résultat des actions des intérêts français en lutte (entre autres). Mais en suivant vos contorsions, on pourrait dire : le Viet-Minh a gagné la bataille de Dien Bien Phu, eh !, vous voyez, les français ne controlaîent donc pas tout ! Very Happy
Ce qui est fort avec vous, c'est que vous confondez défaite et inexistence de l'impérialisme. En clair, vous prenez des vessies pour des lanternes !

Citation:

La France, voire la Françafrique servent aujourd'hui trop souvent d'exutoire aux intellectuels africains qui ferment ainsi les yeux sur leurs propres lâchetés. C'est facile de critiquer Sarkozy parceque la France est une démocratie. Mais quand il faut faire des lettres ouvertes publiques pour fustiger nos dictateurs, il n'y a plus personne.

Le jour où Beyala fera une lettre ouverte pour critiquer Biya et où Mabanckou fera la même pour fustiger Sassou ou Kabila, j'applaudirai. Pour le reste, permettez moi d'être sceptique.

Si ta conception de la lutte, c'est que des intellectuels écrivent des lettres ouvertes aux dictateurs, c'est mal engagé. Certains donnent des responsabilités quasi-christiques à une figure quasi-mystique de l'Intellectuel. Non. Lutte politique = Rue + Organisation.
Beyala pourrait écrire 10 000 lettres contre Biya, ça ne ferait pas avancer la lutte d'un pouce.

Pour finir sur les supposées performances d'Houphouet et de la Côte-d'Ivoire. Un simple fait résume la situation : pendant le règne d'Houphouet, des pays comme Singapour (ah non, trop petit, comme le Bostwana..) ou la Corée du Sud se sont industrialisés et nous ont laissé sur place comme Usain Bolt. Rester entre gens du fond de la classe, faire des comparaisons entre médiocres, n'aide pas à devenir premier.
_________________
Les Africains sont aujourd'hui à la croisée des chemins : c'est l'union ou la mort !
Africaines Africains, l'édification de la véritable union africaine est notre devoir et notre seule chance de salut sur cette terre.
Un vrai guerrier ne recule pas devant son devoir sous prétexte que la tâche est surhumaine, impossible...il se bat !
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marvel02
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MessagePosté le: Sam 15 Jan 2011 14:05    Sujet du message: Répondre en citant

Didier Daan,
Merci au passage pour ton racisme antibantou. Ne me dis pas que tu te permets de le dire parce que tu es toi même bantou. Ca n'excuse rien.

Je ne comprends pas de quoi tu causes. On s’attaque à la communauté internationale, on ne sait même pas ce que ça veut dire. Si tu as un passeport c’est parce qu’il y’a une communauté internationale. L’internet fonctionne, partout, grâce à cette communauté. Se pose la question comme Chabine "si la communauté international est là pour le bien des gens", dire que votre discours est enfantin, ce serait faire injure à mes enfants.
Qu’est ce que vous voulez mettre à la place de la communauté internationale ? La souveraineté? Allons-y alors. Et l’internet ivoirien ne fonctionnera plus au Sénégal. Quel monde merveilleux, n'est pas?! La politique dans la vie diplomatique ça ne représente même pas 5%. Le reste du temps ce sont des conventions de tout acabit. Arrêtez de faire le bébé.

Panafricain a écrit:
Le jour où Beyala fera une lettre ouverte pour critiquer Biya et où Mabanckou fera la même pour fustiger Sassou ou Kabila, j'applaudirai. Pour le reste, permettez moi d'être sceptique.


Je ne suis même pas sceptique je ne crois simplement pas à ces manipulateurs de bas étages. La même Beyala qui a failli se mettre nu pour revendiquer le poste de patron de la francophonie va nous la jouer anti-communauté internationale et anti-France. C’est aussi idiot que ces panafricains de France qui se croient plus pétris du continent que nous pauvre africains d’Afrique. « J’applaudis, je soutiens, je condamne… » des conneries. Il faut "faire" quand on se dit engagé.

Quand je lis :

Didier Daan a écrit:
Je suis un peu d'accord avec toi, panaf. Nous avons une croyance bizarre, que j'assimile à la "sorcellerie" ou la paranoïa, qui masque une certaine incapacité à se prendre en mains soi-même. Vas-y suggérer que l'Afrofrancophonie sorte du CFA, il y en aura qui sursauteront et te diront que si on le faisait, on mettrait "en marge" du monde!!!


Le débat n’a aucun sens quand il est lancé par des individus qui ont toutes leurs économies en euros. C'est foutage de gueule! Des gens qui ne risquent pas de subir les déboires d’une aventure monétaire. Qui reviendront dans quelques années nous donner les leçons sur ce qu’il aurait fallu mieux faire pour réussir cette monnaie ou sanctifier le dictateur qui y serait arrivé en appauvrissant au passage l'ensemble de l'économie. « Laissez moi jouir de Buana et je vais vous expliquer comment vous en passer » ! C’est en résumé le discours phare. Ils nous prennent vraiment pour des cons.
Je suis pour la sortie du CFA, mais ce n'est pas avec euro-plongés jusqu'au coup qu'il faut discuter de ces questions là.

Y’a quelques années j’étais farouchement opposé à ces dispositions électorales qui obligent le candidat à avoir séjourné au préalable au pays au moins 2 ans (parfois c’est 5 ans) avant de postuler. Manière de déclasser l’opposition en exil certes, mais quand je vois l’arrogance des panafricains de France je pense que je vais réviser ma position. Ca frise l’ingérence que de voir ces européens sous prétextes qu’ils sont noirs, nous donner des leçons sur notre propre destin. On jouit d’une démocratie chez les blancs, et on nous explique qu’il faut confisquer le pouvoir parce qu’on a un doute sur un processus qu’on a accepté jusqu’à la proclamation des résultats.
Désormais, le nouveau mot d’ordre c’est qu’un président doit être respecté comme élu quand son conseil constitutionnel l’a dit. Très bien. On va voter au Cameroun, en RDC, en Centrafrique, et dans bien des coins en Afrique dans les deux ans qui viennent. Les conseils constitutionnels ont déjà rédigé les proclamations officielles pour désigner celui qui les a nommé. On attend les mêmes venir nous expliquer qu’il y’a eu des manipulations. De Paris, ne voit-on pas tout ? N’importe quoi.

Qu’est ce que vous proposez au fait puisque la plupart des opposants africains n’ont aucune confiance aux institutions du pouvoir en place pour organiser des élections crédibles, et que les demandes de CEI indépendants sont systématiquement rejetées? Et quand il y'en a un, un conseil constitutionnel aux ordres vient foutre la merde. Que faire si l’arbitrage international est aussi mis en accusation?
Qu’on aille tous les 25 ans dans la rue pour demander le renversement des présidents en place ? C’était ça la leçon à tirer de la situation tunisienne ?

Gnata,
Ton évaluation militaire est un grand cirque.
Les forces militaires de nos jours (depuis 20 ans en réalité !) ce n’est pas une question de nombre de soldat mais de matériel militaire. Ce sont les USA qui équipent cette force. Tu dois donc comparer l’armement que les USA peuvent mettre à disposition, et l’armement des rebelles (le rebelle c’est Gbagbo bien entendu) pour évaluer les chances de survie de ton régime. Lorsque tu parles de "meilleure connaissance du terrain" par les troupes fidèles au dictateur déchu (ce qui est faut au passage: les angolais qui le soutiennent ou les libérians ne le connaissent pas mieux que les burkinabés qui vont combattre dans le camp de la légalité), tu es encore dans le schéma d’il y’a 20 ans. Aujourd’hui avec les GPS intégré dans les lunettes des soldats, c’est pas une connaissance dans la tête du soldat qui joue, mais on a une vision exacte du terrain et on voit les individus en live, même de nuit, à des centaines de kilomètre, ou sous des cachettes.
Laurent Gbagbo ne peut mobiliser aucun satellite pour faire ça. Mais ainsi équipé, même un bataillon bangladeshi pourra débusquer un à un les 100.000 mercenaires de Gbagbo sur l’ensemble du territoire nationale. Pas un sentier, pas un trou ne peut leur échapper.

Par ailleurs, il s’agit d’aller déloger Gbagbo, pas de faire la guerre à la Côte d’Ivoire. Je suis certain qu’un satellite est déjà sur le palais de Gbagbo et tous ses mouvements sont vus. On l’a vu en Irak, les américains ont des avions capables de voler haut, au dessus de toute visibilité humaine et de toute audition, antiradar bien sûr, et qui peuvent voir au sol jusqu’à la précision de distinguer une boite d’allumette d’un savon, et de tirer des balles avec précision de 90% sur la cible . Ce sont ces avions qui ont tué les fameux civils irakiens, dont la bande, transmise à Julian Assange, a donné naissance au phénomène Wikileaks. Alors mon cher, massacrer les 4000 agents de la garde bété de Gbagbo est un jeu d’enfant.
Les soldats ouest-africains ne serviront qu’à éviter les exactions préparés par ces mauvais perdants, et assurer le contrôle de la situation par le président élu.

Laissez tombez l'option militaire et partez du pouvoir. La démocratie c'est aussi perdre même si on est convaincu qu'on a fait de son mieux pour servir son pays. Partez et dans 5 ans, réessayez. Ce comportement de Gbagbo au delà d'être humiliant et sauvage, est purement suicidaire. Partez, vous serez battu dans tous les cas.
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marvel02
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MessagePosté le: Sam 15 Jan 2011 14:40    Sujet du message: Répondre en citant

Abiola a écrit:
Panafricain a écrit:

Ce qui se passe en Tunisie montre justement que contrairement à ce que la diaspora africaine raconte, tout n'est pas toujours piloté de l'extérieur dans le monde depuis Paris ou Washington. Si c'était le cas, Sankara n'aurait jamais accédé à la tête du Burkina Faso en 1983. 27 ans plus tard, la diaspora africaine est toujours sur le schéma d'une France omnipotente alors que le monde a totalement changé. La guerre froide est finie, de nouvelles puissances ont émergé et les diplomates français eux mêmes reconnaissent que certains aspects des relations entre la France et l'Afrique sont totalement anachroniques.

Toi et Marvel avez des schémas de raisonnement assez curieux. Lorsqu'on parle d'une lutte entre les intérêts occidentaux, français en l'occurence, et les intérêts des peuples africains, vous autres, parlez d'une "france omnipotente". Comme on dit en Côte-D'Ivoire, c'est pas dans notre bouche que vous allez manger votre piment ! C'est vous qui parlez d'une France-Dieu. Il faudrait arrêter cette caricature facile. Lorsque les chars français, se dirigeaient en 2004 vers la résidence de Laurent Gbagbo et que les hélicoptères mitraillaient la foule, on pouvait effectivement dire que certains aspects des relations entre la France et l'Afrique sont totalement anachroniques Very Happy

Si Sankara accède au pouvoir, c'est le résultat des actions du peuple Burkinabé en lutte. Si Sankara tombe, c'est le résultat des actions des intérêts français en lutte (entre autres). Mais en suivant vos contorsions, on pourrait dire : le Viet-Minh a gagné la bataille de Dien Bien Phu, eh !, vous voyez, les français ne controlaîent donc pas tout ! Very Happy


Nul autre que toi même ne pouvait t'autopiéger. Tu ne crois pas en France Dieu, mais tu crois en la France Diable. Ce qui revient strictement au même. C'est à dire, une vrai paranoia.

Le déroulé du résultat des élections en Côte d'Ivoire côté Gbagbo, on le connait tous maintenant. Une dizaine de sources concordantes nous l'a relaté.
Depuis dimanche minuit, on disait à Gbagbo qu'il a gagné à 52/48. vers 3h du matin, Ouattara a déjà fini de centraliser les rapports (via SMS svp) de ses représentants dans les 20.000 bureau de vote, il patronne le calcul, et va se coucher à 5h30 avec son résultat: 56/44, il est le vainqueur. Le Lundi vers midi, c'est du côté de la CEI qu'il reçoit la premières fuite. Il semble avoir gagné avec 55%. Pas loin de son propre calcul, il est satisfait. Entre temps Gbagbo continue à recevoir ses proches qui lui attestent qu'il va gagner. Ce n'est que le mardi matin, qu'un autre conseiller plus courageux, va lui dire, qu'on t'a menti. depuis le lundi soir les nouvelles ne sont pas bonne. Maintenant, on sait que tu as perdu.
Réaction immédiate de Gbagbo:Ah bon? Ce sont les français qui ont fait ça. Je ne vais pas me laisser faire. Organisons la contre attaque".

Voilà dans quels délires naissent les français dans vos esprits de colonisés dérangés. Mais comme ça vous donne l'impression d'être devenu de vrais agents secrets, des génies du fonctionnement du monde, capables de déceler les secrets et les stratégies des décideurs de ce monde, jouer aux défenseurs des délires d'un Gbagbo perdant vous arrange. Ca donne un sens à vos vies. Gbagbo le disait lui même dans une interview que j'ai mis en ligne ici au début de cette discussion et à quelques jours du premier tour: "si je savais qu'il était aussi facile de manipuler des consciences, je n'aurai pas acheté autant d'armes." Gbagbo profite de la naïveté et du manque de savoir des gens c'est tout. Il a bien compris qu'un certaine classe intellectuelle africaine et friandes de héros, de lutte contre l'impérialisme, de révolution. Etque cette classe est assez bête pour le soutenir même lui qui été mis au pouvoir par la France, dont l'avancée des rebelles n'a été stoppé que par la France, lui le tribalisme anti nord, lui l'antidémocrate, lui l'homme de Bolloré et de Bouygues, lui dont la corruption du régime est réputée. C'est le sens même de cette interview et il savait de quoi il parlait. Il savait même qu'il pouvait le dire en public, et les mêmes moutons suivront. Il savait qu'il pouvait avouer qu'il ne reconnaitra pas les résultats des élections s'il perdait, que ces intellectuels de pacotilles, sans aucune morale, l'appuierait quand même.
Voilà la réalité et regardez en face.

Abiola a écrit:
Si ta conception de la lutte, c'est que des intellectuels écrivent des lettres ouvertes aux dictateurs, c'est mal engagé. Certains donnent des responsabilités quasi-christiques à une figure quasi-mystique de l'Intellectuel. Non. Lutte politique = Rue + Organisation.

C'est bien ce que je disais. Vous espérez donc que les intimidations de rue, doivent remplacer la démocratie et le vote. Je croyais avoir affaire à des utopistes, mais c'était plus grave. Allez y, écrivez le code constitutionnel de la lutte politique par le rue et "l'organisation". Qui réussi à descendre les gens dans la rue est président. Tout un programme

Laughing [/quote]
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Abiola
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MessagePosté le: Sam 15 Jan 2011 19:06    Sujet du message: Répondre en citant

marvel02 a écrit:

Nul autre que toi même ne pouvait t'autopiéger. Tu ne crois pas en France Dieu, mais tu crois en la France Diable. Ce qui revient strictement au même. C'est à dire, une vrai paranoia.

France Diable ? Non, bien sûr que non. Tu fais semblant d'être réaliste mais tu ne l'es pas. La France ou la Chine d'ailleurs, ont des intérêts qu'elles défendent en Afrique et ailleurs. Il y a des intérêts concordants et des intérêts divergents entre nous. C'est simple et c'est de bonne guerre.

En ce qui me concerne, la France représente un frein au développement de l'Afrique par sa place au sein du système CFA, son dispositif militaire et la francophonie. Ces intérêts là, nous devons les détruire.
Les africains ont-ils eux aussi leur part de responsabiité ? Evidemment, mais ce n'est pas parce-que je ne me suis pas assez entraîné que je dois accepter de courir avec des épines dans le pied.

Citation:

Le déroulé du résultat des élections en Côte d'Ivoire côté Gbagbo, on le connait tous maintenant. Une dizaine de sources concordantes nous l'a relaté.
Depuis dimanche minuit, on disait à Gbagbo qu'il a gagné à 52/48. vers 3h du matin, Ouattara a déjà fini de centraliser les rapports (via SMS svp) de ses représentants dans les 20.000 bureau de vote, il patronne le calcul, et va se coucher à 5h30 avec son résultat: 56/44, il est le vainqueur. Le Lundi vers midi, c'est du côté de la CEI qu'il reçoit la premières fuite. Il semble avoir gagné avec 55%. Pas loin de son propre calcul, il est satisfait. Entre temps Gbagbo continue à recevoir ses proches qui lui attestent qu'il va gagner. Ce n'est que le mardi matin, qu'un autre conseiller plus courageux, va lui dire, qu'on t'a menti. depuis le lundi soir les nouvelles ne sont pas bonne. Maintenant, on sait que tu as perdu.
Réaction immédiate de Gbagbo:Ah bon? Ce sont les français qui ont fait ça. Je ne vais pas me laisser faire. Organisons la contre attaque".

Voilà dans quels délires naissent les français dans vos esprits de colonisés dérangés. Mais comme ça vous donne l'impression d'être devenu de vrais agents secrets, des génies du fonctionnement du monde, capables de déceler les secrets et les stratégies des décideurs de ce monde, jouer aux défenseurs des délires d'un Gbagbo perdant vous arrange. Ca donne un sens à vos vies. Gbagbo le disait lui même dans une interview que j'ai mis en ligne ici au début de cette discussion et à quelques jours du premier tour: "si je savais qu'il était aussi facile de manipuler des consciences, je n'aurai pas acheté autant d'armes." Gbagbo profite de la naïveté et du manque de savoir des gens c'est tout. Il a bien compris qu'un certaine classe intellectuelle africaine et friandes de héros, de lutte contre l'impérialisme, de révolution. Etque cette classe est assez bête pour le soutenir même lui qui été mis au pouvoir par la France, dont l'avancée des rebelles n'a été stoppé que par la France, lui le tribalisme anti nord, lui l'antidémocrate, lui l'homme de Bolloré et de Bouygues, lui dont la corruption du régime est réputée. C'est le sens même de cette interview et il savait de quoi il parlait. Il savait même qu'il pouvait le dire en public, et les mêmes moutons suivront. Il savait qu'il pouvait avouer qu'il ne reconnaitra pas les résultats des élections s'il perdait, que ces intellectuels de pacotilles, sans aucune morale, l'appuierait quand même.
Voilà la réalité et regardez en face.

Je me rappelle Aminata Traoré qui expliquait que tous les débats politques en Afrique tournaient autour de l'organisation des éléctions, de la démocratie etc. et que c'était bien dommage. Effectivement, pour la plupart des africains, les problèmes sociaux comptent bien plus que l'adoration devant ces pseudo processus démocratiques.

Comme je l'ai dit, dans cette affaire, peu m'importe qui a raison ou tord. Une victoire de Gbagbo (qui n'est pas panafricaniste) aurait un impact positif pour les objectifs des panafricanistes, qui sont alignés avec les besoins sociaux des populations africaines. C'est l'essentiel.

Citation:

Abiola a écrit:
Si ta conception de la lutte, c'est que des intellectuels écrivent des lettres ouvertes aux dictateurs, c'est mal engagé. Certains donnent des responsabilités quasi-christiques à une figure quasi-mystique de l'Intellectuel. Non. Lutte politique = Rue + Organisation.

C'est bien ce que je disais. Vous espérez donc que les intimidations de rue, doivent remplacer la démocratie et le vote. Je croyais avoir affaire à des utopistes, mais c'était plus grave. Allez y, écrivez le code constitutionnel de la lutte politique par le rue et "l'organisation". Qui réussi à descendre les gens dans la rue est président. Tout un programme
Laughing

Non, c'est un interprétation fallacieuse de ce que j'ai dit. Panafricain explique qu'il applaudira lorsque des intellectuels écriront des lettres pour fustiger Biya et Sassou. Je ne l'accompagnerai pas dans cette ovation. Pourquoi ?
Si votre ennemi est une dictature, ce n'est pas par la "démocratie et le vote" comme tu le dis, que vous allez l'abattre. Eh eh, d'ailleurs, c'est bien toi qui trépigne d'impatience à l'idée d'une intervention militaire ? RealPolitik Marvel, realpolitilk !
_________________
Les Africains sont aujourd'hui à la croisée des chemins : c'est l'union ou la mort !
Africaines Africains, l'édification de la véritable union africaine est notre devoir et notre seule chance de salut sur cette terre.
Un vrai guerrier ne recule pas devant son devoir sous prétexte que la tâche est surhumaine, impossible...il se bat !
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Abiola
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MessagePosté le: Sam 15 Jan 2011 19:59    Sujet du message: Répondre en citant

marvel02 a écrit:
Didier Daan,
Merci au passage pour ton racisme antibantou. Ne me dis pas que tu te permets de le dire parce que tu es toi même bantou. Ca n'excuse rien.

Je ne comprends pas de quoi tu causes. On s’attaque à la communauté internationale, on ne sait même pas ce que ça veut dire. Si tu as un passeport c’est parce qu’il y’a une communauté internationale. L’internet fonctionne, partout, grâce à cette communauté. Se pose la question comme Chabine "si la communauté international est là pour le bien des gens", dire que votre discours est enfantin, ce serait faire injure à mes enfants.

Internet ne fonctionne pas grâce à une hypothétique "communauté internationale". La gestion d'Internet est largement concentrée entre les mains des USA, normal ce sont eux qui l'ont créé. C'est d'ailleurs pour ça que des protestations se sont élévées. Donc si Internet fonctionne, ce n'est pas "grâce à la communauté internationale."

Citation:

Qu’est ce que vous voulez mettre à la place de la communauté internationale ? La souveraineté? Allons-y alors. Et l’internet ivoirien ne fonctionnera plus au Sénégal. Quel monde merveilleux, n'est pas?! La politique dans la vie diplomatique ça ne représente même pas 5%. Le reste du temps ce sont des conventions de tout acabit. Arrêtez de faire le bébé.

Le terme "communauté internationale" est vide de sens. Il y a des organisations internationales : l'ONU, L'UE, la CEDEAO etc. et des Etats. Les Etats agissent en fonction de leurs intérêts et les organisations internationales agissent en fonction de l'influence et des intérêts des Etats qui les composent. Parler de "communauté internationale", c'est utiliser un terme-écran pour blaguer les gens.

Didier Daan a écrit:
Je suis un peu d'accord avec toi, panaf. Nous avons une croyance bizarre, que j'assimile à la "sorcellerie" ou la paranoïa, qui masque une certaine incapacité à se prendre en mains soi-même. Vas-y suggérer que l'Afrofrancophonie sorte du CFA, il y en aura qui sursauteront et te diront que si on le faisait, on mettrait "en marge" du monde!!!


Citation:

Le débat n’a aucun sens quand il est lancé par des individus qui ont toutes leurs économies en euros. C'est foutage de gueule! Des gens qui ne risquent pas de subir les déboires d’une aventure monétaire. Qui reviendront dans quelques années nous donner les leçons sur ce qu’il aurait fallu mieux faire pour réussir cette monnaie ou sanctifier le dictateur qui y serait arrivé en appauvrissant au passage l'ensemble de l'économie. « Laissez moi jouir de Buana et je vais vous expliquer comment vous en passer » ! C’est en résumé le discours phare. Ils nous prennent vraiment pour des cons.
Je suis pour la sortie du CFA, mais ce n'est pas avec euro-plongés jusqu'au coup qu'il faut discuter de ces questions là.

ça devient comique, si tu n'habites pas en Afrique, tu n'as ni le droit à la parole ni le droit de proposer des solutions aux problèmes. Sinon, c'est du foutage de gueule selon Marvel. Ces attaques puériles ne réhaussent pas le débat !
Prenons le cas d'une lutte de longue durée : la fondation de l'Etat d'Israël. Il y a eu Herzl qui est mort en Europe. Il y a eu Ben Gourion qui est "monté" en Palestine. Il y a eu Edmond de Rotshild qui a vécu en Europe, donné 50 millions de dollars à la cause et dont le corps a finalement été transporté en Israël.

Critiquer les gens qui s'expriment et non leurs idées, du simple fait qu'ils ne sont pas Afrique (ou supposément), alors qu'on ne sait ni qui ils sont ni ce qu'ils font, est une tactique de bas étage.

Autres exemples de gens qui ont vécu dans le "confort" loin de leur patrie en souffrance : Lénine, Trotsky, Ho Chi Minh, De Gaulle, Khomeini, Kagame...

Citation:

Y’a quelques années j’étais farouchement opposé à ces dispositions électorales qui obligent le candidat à avoir séjourné au préalable au pays au moins 2 ans (parfois c’est 5 ans) avant de postuler. Manière de déclasser l’opposition en exil certes, mais quand je vois l’arrogance des panafricains de France je pense que je vais réviser ma position. Ca frise l’ingérence que de voir ces européens sous prétextes qu’ils sont noirs, nous donner des leçons sur notre propre destin. On jouit d’une démocratie chez les blancs, et on nous explique qu’il faut confisquer le pouvoir parce qu’on a un doute sur un processus qu’on a accepté jusqu’à la proclamation des résultats.
Désormais, le nouveau mot d’ordre c’est qu’un président doit être respecté comme élu quand son conseil constitutionnel l’a dit. Très bien. On va voter au Cameroun, en RDC, en Centrafrique, et dans bien des coins en Afrique dans les deux ans qui viennent. Les conseils constitutionnels ont déjà rédigé les proclamations officielles pour désigner celui qui les a nommé. On attend les mêmes venir nous expliquer qu’il y’a eu des manipulations. De Paris, ne voit-on pas tout ? N’importe quoi.

Qu’est ce que vous proposez au fait puisque la plupart des opposants africains n’ont aucune confiance aux institutions du pouvoir en place pour organiser des élections crédibles, et que les demandes de CEI indépendants sont systématiquement rejetées? Et quand il y'en a un, un conseil constitutionnel aux ordres vient foutre la merde. Que faire si l’arbitrage international est aussi mis en accusation?
Qu’on aille tous les 25 ans dans la rue pour demander le renversement des présidents en place ? C’était ça la leçon à tirer de la situation tunisienne ?

Absolument, le peuple en nombre a raison de tout. Si les élections sont truquées et que vous avez le peuple avec vous, portez le combat dans la rue. Moi, ce n'est jamais la tricherie des dictateurs qui m'offusque, car c'est un élément attendu, c'est le manque de détermination et d'imagination des opposants. D'ailleurs, on attend toujours les grandes manifs de soutien à Ouattara.

Citation:

Gnata,
Ton évaluation militaire est un grand cirque.
Les forces militaires de nos jours (depuis 20 ans en réalité !) ce n’est pas une question de nombre de soldat mais de matériel militaire. Ce sont les USA qui équipent cette force. Tu dois donc comparer l’armement que les USA peuvent mettre à disposition, et l’armement des rebelles (le rebelle c’est Gbagbo bien entendu) pour évaluer les chances de survie de ton régime. Lorsque tu parles de "meilleure connaissance du terrain" par les troupes fidèles au dictateur déchu (ce qui est faut au passage: les angolais qui le soutiennent ou les libérians ne le connaissent pas mieux que les burkinabés qui vont combattre dans le camp de la légalité), tu es encore dans le schéma d’il y’a 20 ans. Aujourd’hui avec les GPS intégré dans les lunettes des soldats, c’est pas une connaissance dans la tête du soldat qui joue, mais on a une vision exacte du terrain et on voit les individus en live, même de nuit, à des centaines de kilomètre, ou sous des cachettes.
Laurent Gbagbo ne peut mobiliser aucun satellite pour faire ça. Mais ainsi équipé, même un bataillon bangladeshi pourra débusquer un à un les 100.000 mercenaires de Gbagbo sur l’ensemble du territoire nationale. Pas un sentier, pas un trou ne peut leur échapper.

Par ailleurs, il s’agit d’aller déloger Gbagbo, pas de faire la guerre à la Côte d’Ivoire. Je suis certain qu’un satellite est déjà sur le palais de Gbagbo et tous ses mouvements sont vus. On l’a vu en Irak, les américains ont des avions capables de voler haut, au dessus de toute visibilité humaine et de toute audition, antiradar bien sûr, et qui peuvent voir au sol jusqu’à la précision de distinguer une boite d’allumette d’un savon, et de tirer des balles avec précision de 90% sur la cible . Ce sont ces avions qui ont tué les fameux civils irakiens, dont la bande, transmise à Julian Assange, a donné naissance au phénomène Wikileaks. Alors mon cher, massacrer les 4000 agents de la garde bété de Gbagbo est un jeu d’enfant.
Les soldats ouest-africains ne serviront qu’à éviter les exactions préparés par ces mauvais perdants, et assurer le contrôle de la situation par le président élu.

Tchié ! Télévision c'est pas bon deh ! ça faisait longtemps que je n'avais pas vu autant d'admiration béate devant la technologie occidentale. Bien sûr, les américains, en grave crise économique, vont se lancer dans des aventures militaires sous les tropiques. Alors que malgré toute cette technologie, ils galèrent en Afghanistan et en Irak. Après l'échec fracassant de "Restore Hope" ! Alors que les élections au Nigeria risquent d'être pires !
Si les troupes de la CEDEAO sont faibles, toute la technologie US n'y fera rien. On l'a bien vu au Sud-Vietnam. Et les soldats de la CEDEAO n'ont rien à voir avec l'armée rwandaise...

Citation:

Laissez tombez l'option militaire et partez du pouvoir. La démocratie c'est aussi perdre même si on est convaincu qu'on a fait de son mieux pour servir son pays. Partez et dans 5 ans, réessayez. Ce comportement de Gbagbo au delà d'être humiliant et sauvage, est purement suicidaire. Partez, vous serez battu dans tous les cas.


Après l'élégance de Ben Ali, la sauvagerie de Gbagbo. Constance dans le niveau.
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Les Africains sont aujourd'hui à la croisée des chemins : c'est l'union ou la mort !
Africaines Africains, l'édification de la véritable union africaine est notre devoir et notre seule chance de salut sur cette terre.
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Didier_Daan
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MessagePosté le: Sam 15 Jan 2011 21:26    Sujet du message: Répondre en citant

Abiola a écrit:
Internet ne fonctionne pas grâce à une hypothétique "communauté internationale". La gestion d'Internet est largement concentrée entre les mains des USA, normal ce sont eux qui l'ont créé. C'est d'ailleurs pour ça que des protestations se sont élévées. Donc si Internet fonctionne, ce n'est pas "grâce à la communauté internationale.

Lorsque quelqu'un sort pareille inexactitude sur Internet, alors moi je préfère m'en éloigner...

Au fait, les choses ne se passent pas comme souhaité dans la République de l'Hôtel du Golfe.

Moscou et Pékin contraignent l’ONU à ajourner un texte sur la Côte d’Ivoire

LEMONDE pour Le Monde.fr | 15.01.11 | 09h41 • Mis à jour le 15.01.11 | 18h36

ONU (NEW YORK), CORRESPONDANCE. - Au moment même où les Etats-Unis et l'Union européenne renforcent leurs sanctions contre le camp de Laurent Gbagbo, qui refuse de céder le pouvoir en Côte d'Ivoire, les Nations unies, dont le personnel est pris pour cible sur le terrain, peinent à s'entendre sur l'envoi de renforts et sur l'éventualité de nouvelles sanctions.

Devant les réticences de la Russie et de la Chine, le Conseil de sécurité a été contraint, vendredi 14 janvier, de reporter de quatre jours le vote d'une résolution approuvant le déploiement de 2 000 casques bleus supplémentaires et de trois hélicoptères d'attaque, pourtant réclamé par le Secrétaire général de l'Organisation, lui-même. Le texte, parrainé par la France et les Etats-Unis, aurait été jugé "trop politique" par les Russes et les Chinois. Autrement dit, trop critique à l'encontre du président ivoirien sortant.

NE PAS VOIR L'ONU S'"INGERER" DANS LES AFFAIRES INTERIEURES

Depuis le début de la crise postélectorale ivoirienne, Moscou refuse catégoriquement, et Pékin plus discrètement, de voir l'ONU s'" ingérer " dans les affaires intérieures ivoiriennes. Ici, en l'occurrence, la résolution faisait référence à la détérioration de la situation sécuritaire pour justifier le besoin de renforts, qui pourraient venir du Libéria, du Pakistan, du Bangladesh et de Mongolie, selon des diplomates.

A l'heure actuelle, la mission onusienne sur place (Onuci) compte 9 000 hommes en uniforme, dont 1 250 policiers. Mais plus du tiers de ces effectifs sont déployés à Abidjan, dont les 800 militaires et policiers qui assurent la protection de l'hôtel du Golf, où est assiégé le président élu Alassane Ouattara. "La Mission se trouve ainsi dans l'impossibilité de faire face rapidement à toute détérioration de la situation en matière de sécurité dans d'autres régions, en particulier dans l'ouest ", explique Ban Ki-moon dans sa lettre aux 15 pays membres.A l'ouest, se trouve la frontière avec le Libéria, traversée chaque jour par plus de 600 Ivoiriens.

"L'ONU NE SE LAISSERA PAS INTIMIDER"

Lors d'une conférence de presse, alors que le Conseil tenait ses consultations, le Secrétaire général s'est déclaré " profondément préoccupé par (…) le nombre croissant d'incidents violents visant des civils et la mission des Nations Unies ". Il a souligné que l'ONU disposait d'" informations concrètes " sur le fait que Laurent Gbagbo incite ses partisans à recourir à la violence contre les casques bleus et contre leurs concitoyens.

Le dernier bilan fait état de 247 morts et 49 disparus depuis l'élection du 28 novembre. Sur place, fin décembre, le chef des opérations de maintien de la paix, Alain Le Roy, aurait passé la consigne aux casques bleus de faire preuve de plus de fermeté, tout en évitant la confrontation. " L'ONU ne se laissera pas intimider " a fait savoir Ban Ki-moon. Mais de là à voter de nouvelles sanctions visant, à l'instar de celles imposées par Washington, nommément Laurent Gbagbo, son épouse et trois de ses proches collaborateurs... Les Russes ont prévenu, ils s'y opposeront.

Le Conseil de sécurité pourrait être contraint de se contenter de sanctions contre une bande de " seconds couteaux ", reconnait un diplomate.
Alexandra Geneste
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Panafricain
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MessagePosté le: Sam 15 Jan 2011 22:21    Sujet du message: Répondre en citant

Abiola a écrit:
Panafricain a écrit:

Ce qui se passe en Tunisie montre justement que contrairement à ce que la diaspora africaine raconte, tout n'est pas toujours piloté de l'extérieur dans le monde depuis Paris ou Washington. Si c'était le cas, Sankara n'aurait jamais accédé à la tête du Burkina Faso en 1983. 27 ans plus tard, la diaspora africaine est toujours sur le schéma d'une France omnipotente alors que le monde a totalement changé. La guerre froide est finie, de nouvelles puissances ont émergé et les diplomates français eux mêmes reconnaissent que certains aspects des relations entre la France et l'Afrique sont totalement anachroniques.

Toi et Marvel avez des schémas de raisonnement assez curieux. Lorsqu'on parle d'une lutte entre les intérêts occidentaux, français en l'occurence, et les intérêts des peuples africains, vous autres, parlez d'une "france omnipotente". Comme on dit en Côte-D'Ivoire, c'est pas dans notre bouche que vous allez manger votre piment ! C'est vous qui parlez d'une France-Dieu. Il faudrait arrêter cette caricature facile. Lorsque les chars français, se dirigeaient en 2004 vers la résidence de Laurent Gbagbo et que les hélicoptères mitraillaient la foule, on pouvait effectivement dire que certains aspects des relations entre la France et l'Afrique sont totalement anachroniques Very Happy


Ce n'est pas de la caricature. Ce qui revient le plus souvent dans le discours de certains, c'est que rien ne se passe dans le monde sans que les Usa ou la France ne tirent les ficelles. C'est cette attitude que je critique. Au lieu de tirer à boulets rouges sur l'ONU, la France etc demandons nous quelle est la part de responsabilité des hommes politiques ivoiriens dans la crise post électorale : Ado comme Gbagbo avaient déjà préparé un 3ème tour...


Citation:
Si Sankara accède au pouvoir, c'est le résultat des actions du peuple Burkinabé en lutte. Si Sankara tombe, c'est le résultat des actions des intérêts français en lutte (entre autres). Mais en suivant vos contorsions, on pourrait dire : le Viet-Minh a gagné la bataille de Dien Bien Phu, eh !, vous voyez, les français ne controlaîent donc pas tout ! Very Happy
Ce qui est fort avec vous, c'est que vous confondez défaite et inexistence de l'impérialisme. En clair, vous prenez des vessies pour des lanternes !


Pourquoi l'impérialisme n'a pas empêché Sankara d'accéder au pouvoir ?


Citation:


Si ta conception de la lutte, c'est que des intellectuels écrivent des lettres ouvertes aux dictateurs, c'est mal engagé. Certains donnent des responsabilités quasi-christiques à une figure quasi-mystique de l'Intellectuel. Non. Lutte politique = Rue + Organisation.
Beyala pourrait écrire 10 000 lettres contre Biya, ça ne ferait pas avancer la lutte d'un pouce.


Le terme de "lutte" qui me rappelle l'époque communiste, est pour moi un terme totalement désuet. Je ne vois pas quelle lutte politique basée sur la rue + l'organisation nos intellectuels pourraient mener sur le terrain en vivant en France.

Je vais me répéter : il n'y a rien de plus facile que de critiquer l'impérialisme ou la Françafrique. ça ne mange pas de pain. Protester et critiquer un dictateur africain publiquement, c'est déjà une autre étape à mon sens. Pour parler plus clairement, une bonne partie des intellectuels africains n'assument pas leur lâcheté. C'est tout.

Les lettres ouvertes ou les livres peuvent déclencher des mouvements ou mettre en difficulté des pouvoirs politiques : exemple la lettre ouverte de Célestin Monga (27 ans à l'époque) à Paul Biya en 1991 qui avait servi de catalyseurs pour les mouvements politiques démocratiques des années 90 au Cameroun. Le "Main basse sur le Cameroun" de Mongo Beti avait tout de même été interdit en France. Wole Soyinka a fait de nombreuses années de prison. Donc rayer d'un trait la force de la plume c'est aller un peu vite en besogne. On pourrait multiplier les exemples d'intellectuels arrêtés pour écrits jugés subversifs. De nos jours, il est beaucoup moins risqué de critiquer ouvertement la dictature en Afrique, mais bien peu s'y risquent, préférant critiquer Sarkozy comme si c'était un exploit : tout le monde peut le faire!

Citation:
Pour finir sur les supposées performances d'Houphouet et de la Côte-d'Ivoire. Un simple fait résume la situation : pendant le règne d'Houphouet, des pays comme Singapour (ah non, trop petit, comme le Bostwana..) ou la Corée du Sud se sont industrialisés et nous ont laissé sur place comme Usain Bolt. Rester entre gens du fond de la classe, faire des comparaisons entre médiocres, n'aide pas à devenir premier.


Ne réécrivons pas l'histoire non plus. La Côte d'Ivoire a choisi une stratégie de développement qui était basée sur l'exportation de produits agricoles, notamment le café et le cacao. Pendant une vingtaine d'années, cette stratégie a très bien fonctionné.

Le taux de croissance dans les 15 premières années d'indépendance (60 à 75) était de près de 7%, et supérieur à 10% entre 1960 et 1965. La Côte d'Ivoire a été à une époque le pays avec la plus forte croissance économique du monde. C'est à cette période que tous les investissements ont été faits, port, autoroutes, gratte ciels, universités etc Mais le miracle dépendait des cours du cacao (40% de la production mondiale) qui avaient fortement augmenté dans les années 60 et 70, et qui se sont fortement dégradés dans les années 80 et ont déréglé la machine économique ivoirienne. Dès 1981, il y a eu les premiers ajustement structurels...Evidemment on peut dire qu'il aurait fallu choisir une autre stratégie : c'est vrai, mais quand le modèle initial a marché pendant 20 ans, non seulement personne ne se posait la question, mais en plus la Côte d'Ivoire était citée comme un modèle à suivre.

Il y a un écrivain célèbre, VS Naipaul, qui a eu le prix Nobel en je ne sais plus quelle année, qui s'était rendu en Côte d'Ivoire en 1984 et qui avait écrit un texte intitulé "les crocodiles de Yamoussoukro" et une des raisons qui l'avait conduit en Côte d'Ivoire, c'est qu'il voulait visiter un pays d'Afrique noire qui était considéré comme ayant du succès sur le plan économique.

Dans son texte, il cite un américain qui travaillait à l'ambassade des Etats-Unis en CIV qui disait ceci : "n'est ce pas merveilleux, qu'ils aient réussi à faire tout ça avec seulement un peu de café et un peu de cacao ?"

Si aujourd'hui on raye tout d'un trait de plume parceque La CIV n'a pas fait aussi bien que les pays asiatiques, à l'époque, le miracle ivoirien fascinait et était bel et bien une réalité. Au début des années 80, on appelait encore Abidjan "Petit Paris" Wink

Au passage Naipaul fait justement la comparaison avec les pays voisins (Liberia, Guinée Ghana)

Au sujet de la Guinée et du Ghana : "La Guinée, qui fut comme la Côte d'Ivoire une ancienne colonie française, et potentiellement plus riche que la Côte d'Ivoire était maintenant en faillite, une tyrannie meurtrière, célèbre pour les "diètes noires" de ces cellules où les prisonniers ne recevaient ni eau ni nourriture. Le Ghana à l'époque de son indépendance en 1957 était beaucoup plus riche que la Côte d'Ivoire et mieux éduqué, avec des institutions, se trouvait après une succession de coups d'Etat dans un état d'anarchie et était un exportateur de main d'oeuvre."
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malcom
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MessagePosté le: Dim 16 Jan 2011 00:11    Sujet du message: Répondre en citant

marvel02 a écrit:
Chabine a écrit:
BEN ALI EST TOMBÉ, IL A FUI LE PAYS !!!

http://www.lepoint.fr/monde/emeutes-le-president-ben-ali-cede-a-la-rue-et-quitte-la-tunisie-14-01-2011-129754_24.php

Un grand merci à la "comédie internationale" qui n'a joué aucun rôle dans cette lutte. Honneur et respect au peuple tunisien et à ses martyrs.


Tu parles! Si Ben Ali avait parlé de manipulation occidentale des foules vous seriez tombés tous dans le panneau. On nous aurait expliqué par des visionnaires hors pairs que c'était prévisible, que le succès économique de ce pays rendait les vilains occidentaux jaloux etc... Que ben Ali n'est autre le successeur de Bourguiba chez qui Diop passait manger de temps en temps Paris, d'ou il n'a rien dit sur la Côte d'ivoire. Des parallèles seraient tirés avec tout et n'importe quoi par les experts maisons. Surtout que le bilan de ben Ali est un des meilleurs au monde en terme d'émergence d'un pays, les arguments bateaux auraient fait mouche.

Je dis un grand bravo au peuple Tunisien (que je n'aime pas beaucoup dans le fond, parce qu'ils sont très racistes!), mais aussi à Ben Ali de s'être retiré dans la dignité ET LA CLASSE.
Sous des marches certes, mais très contrôlable finalement. Il est "légalement" au pouvoir (si on s'en tient à sa cour constitutionnelle, bien sûr) jusqu'en 2014, a une armée qui ne peut souffrir de rivalité avec aucune autre faction sur le pays, a les moyens, les soutiens mondiaux de poids. Il pouvait se maintenir. Mais il a été élégant. Ce qu'il pouvait faire, il a eu en 23 ans pour le faire. le résultat n'est absolument pas mauvais, mais les tunisiens ont besoin d'alternance,. Ils veulent aussi quelqu'un qui va réussir là où Ben Ali a échoué.

Ce que je crains, c'est que je sais bien que dans les 22 pays arabes, s'il y'avait une élection démocratique, les islamistes prendrait le pouvoir. Il ne s'agit pas que d'un simple syndrome algérien et un banale hypothèse d'école. C'est le résultat de toutes les études sociopolitiques dans ces pays, qui ne connaissent aucune démocratie.
Alors, le pari pour moi, c'est qu'une transition tunisienne réussisse à mettre des institutions qui permettront à ce que quiconque occupera le pouvoir, soit obligé de respecter des équilibres démocratique qui imposent la laïcité et la liberté au sens social.
C'est un défi.


les tunisiens ont bien le droit etre raciste. Pourquoi nous negres avont tellement besoin de l amour des autres Peuples

tu debites les inepties sur ce forum a longeur de journee mais tu dois vraiment etre un gros complexe
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bam,s
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Abiola
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MessagePosté le: Dim 16 Jan 2011 01:17    Sujet du message: Répondre en citant

Didier_Daan a écrit:
Abiola a écrit:
Internet ne fonctionne pas grâce à une hypothétique "communauté internationale". La gestion d'Internet est largement concentrée entre les mains des USA, normal ce sont eux qui l'ont créé. C'est d'ailleurs pour ça que des protestations se sont élévées. Donc si Internet fonctionne, ce n'est pas "grâce à la communauté internationale.

Lorsque quelqu'un sort pareille inexactitude sur Internet, alors moi je préfère m'en éloigner...


Qu'est-ce qui est inexact au juste ? ça ?
http://en.wikipedia.org/wiki/Root_nameserver
Wikipedia a écrit:

The DNS Root Server System Advisory Committee is an ICANN committee. However, the root zone is controlled by the United States Department of Commerce who must approve all changes to the root zone file requested by ICANN. ICANN's bylaws[12] assign authority over the operation of the root nameservers of the Domain Name System to the DNS Root Server System Advisory Committee.


ou ça ?
http://www.wired.com/politics/law/news/2005/07/68065
Citation:

A decision by the United States to indefinitely retain oversight of the main computers that control internet traffic drew concerns Friday from foreign officials, many of whom want an international body in charge instead.
A Japanese official termed Thursday's announcement "not entirely necessary."
"When the internet is being increasingly utilized for private use, by businesses and so forth, there is a societal debate about whether it's befitting to have one country maintaining checks on that," said Masahiko Fujimoto of the Ministry of Internal Affairs and Communications' data communications division. "It's likely to fuel that debate."

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Chabine
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MessagePosté le: Dim 16 Jan 2011 01:44    Sujet du message: Répondre en citant

Black Shadow a écrit:
(...)
Marvel02,
A vous lire on a envie de reprendre les mots de Cicéron à votre adresse et ceux que vous soutenez à la république du Golf :

«– Mais enfin jusqu'où, Catilina, prétends-tu abuser de notre patience ?
– Jusques à quand auras-tu l'insolence de nous narguer ?
– Jusqu'à quelle extrémité l'audace effrénée dont tu fais preuve va-t-elle t'entraîner?»

Comme c'est amusant de voir le peuple tunisien imposer à ceux qui prenaient grand soin à éviter les mots "Constitution et constitutionnelle", la redécouverte du sens plein de ces mots.

Dans un communiqué de trois paragraphes diffusé vendredi soir, l'Elysée assure que «la France prend acte de la transition constitutionnelle annoncée par le Premier ministre Ghannouchi» et «souhaite l'apaisement et la fin des violences. Seul le dialogue peut apporter une solution démocratique et durable à la crise actuelle», affirme la présidence française.
certains boiront le calice jusqu'à la lie !


Ah, le charme de l'éducation à l'ancienne, quand faire ses humanités signifiait vraiment quelque chose ! L'élégance, la vraie ! Wink

Tiens, personne n'a relevé le "coup de Ouattara" (1993) qu'a tenté le Premier Ministre Tunisien, Président pendant 24h suite à la fuite "élégante" du tyran voleur et assassin Ben Ali, avant qu'on (y compris la rue Wink ) ne lui rappelle une certaine bricole appellée Constitution... Laughing

http://www.radio-canada.ca/nouvelles/International/2011/01/15/001-tunisie-ali-aeroports.shtml

Citation:
Zine el-Abidine Ben Ali a été définitivement écarté du pouvoir samedi en Tunisie, lorsque le Conseil constitutionnel a nommé président par intérim le président du Parlement tunisien, Foued Mebazaa.

Vendredi, le premier ministre Mohammed Ghannouchi avait annoncé qu'il prendrait l'intérim après le départ précipité de Ben Ali, chassé de la présidence sous la pression populaire.

M. Ghannouchi avait décidé de prendre le pouvoir en vertu de l'article 56 de la Constitution tunisienne, ce qui gardait cependant la porte ouverte à un éventuel retour de M. Ben Ali. Cette décision avait été contestée par plusieurs juristes, des membres de l'opposition, et des manifestants dans la rue.

La nomination de Foued Mebazaa a finalement été faite à la demande du premier ministre, en vertu de l'article 57.

M. Mebazaa a promis que « tous les Tunisiens, sans exception », seraient associés au processus politique en vue de consacrer le pluralisme et la démocratie.

Samedi, de nombreux représentants des partis d'opposition et de la société civile ont défilé au Palais du gouvernement pour des discussions portant sur d'éventuelles réformes démocratiques.

Le Conseil a aussi annoncé qu'une élection présidentielle devait être organisée dans les 60 jours.

_________________
"Le colonialisme et ses dérivés ne constituent pas à vrai dire les ennemis actuels de l'Afrique. À brève échéance ce continent sera libéré. Pour ma part plus je pénètre les cultures et les cercles politiques plus la certitude s'impose à moi que LE PLUS GRAND DANGER QUI MENACE L'AFRIQUE EST L'ABSENCE D'IDÉOLOGIE."
Cette Afrique à venir, Journal de bord de mission en Afrique occidentale, été 1960, Frantz Fanon, Pour la Révolution Africaine
2011, annee Frantz Fanon
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Didier_Daan
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MessagePosté le: Dim 16 Jan 2011 12:55    Sujet du message: Répondre en citant

Abiola a écrit:
Qu'est-ce qui est inexact au juste ? ça ?
http://en.wikipedia.org/wiki/Root_nameserver

Le quelqu'un dont je parlais, c'est bien MARVEL, qui veut nous désinformer sur le Net.
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Abiola
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MessagePosté le: Dim 16 Jan 2011 14:26    Sujet du message: Répondre en citant

Didier_Daan a écrit:
Abiola a écrit:
Qu'est-ce qui est inexact au juste ? ça ?
http://en.wikipedia.org/wiki/Root_nameserver

Le quelqu'un dont je parlais, c'est bien MARVEL, qui veut nous désinformer sur le Net.


Autant pour moi Wink
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sidesma
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MessagePosté le: Dim 16 Jan 2011 16:56    Sujet du message: Répondre en citant

Les soit disant" maitres du monde " ont peur que l'Afrique prennent sa liberté!

Ils utilisent la technique des médias mensongent pour mentir sur Gbagbo et tromper le monde.

Les vrais tyrans ont dormi tranquilles, c'est facile de le constater.
Maintenant que les ivoiriens ont choisi Gbagbo ,on veut leur faire croire ,ainsi qu'au monde qu'il est dictateur!

L'occident n'a aucune morale, et donc aucune leçon de morale à donner à l'Afrique.

La France a soutenu mobutu,elle soutient sassou, elle a soutenu eyadéma père,elle soutient biya, tous sont ou ont été des crapules, de gros pilleurs de l'afrique, et maintenant elle veut nous faire croire des choses que Gbagbo n'est pas!



Faites croire ce que vous voulez à qui vous voulez,mais pas à moi!

On sait réellement qui est Gbagbo!

Ouattara,tout le monde compte sur rebelle pour piller la côte d'ivoire!


Sarkozy, si la france n' a pas besoin de l'afrique comme il l'a prétendu
alors qu'il nous le prouve!
Ce que l'on voit montre vraiment le contraire!
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samuel
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MessagePosté le: Lun 17 Jan 2011 08:21    Sujet du message: Répondre en citant

Panafricain a ecrit:

Citation:

Ce n'est pas de la caricature. Ce qui revient le plus souvent dans le discours de certains, c'est que rien ne se passe dans le monde sans que les Usa ou la France ne tirent les ficelles. C'est cette attitude que je critique.


Mais penser que les Americains et les Franmcais sont de doux agneaux n'est pas acceptable non plus. Comme l'a dit Sarkozy, neocolonialiste sans complexe, les Francais ont des interets. Ils en sont conscients et les defendent partout. Et puisque vous pensez que les Francais n'ont rien a voir dans le soutien aux dictatures en Afrique et dans le reste du monde, voici ce qu'en dit la presse aujourd'hui.


Citation:
La France a lâché Ben Ali à la dernière minute
il y a 11 heures 34 min
Catherine Bremer et Brian Love

L'abandon à la dernière minute par Paris de son soutien à l'ancien président tunisien Ben Ali illustre la pression qui s'exerce sur la France pour qu'elle rompe avec des années de soutien aveugle à certains dirigeants étrangers. Lire la suite l'article

LA FRANCE A LÂCHÉ BEN ALI À LA DERNIÈRE MINUTE

La France, comme le reste du monde, a été prise de court quand les troubles en Tunisie ont finalement précipité le départ de Zine al Abidine Ben Ali vendredi. Après une réunion d'urgence au sommet de l'Etat, Paris a décidé de lui refuser son hospitalité.

La volte-face a été rapide après le long soutien de l'ancienne puissance coloniale au régime, dont la stabilité politique protégeait les intérêts économiques français et la répression des groupes fondamentalistes faisait de la Tunisie un rempart laïc.

Les analystes politiques s'interrogent désormais sur l'éventuel effet d'entraînement de ce changement de régime sur d'autres pays de la région et le président Nicolas Sarkozy est pressé de renouveler la diplomatie française en Afrique du Nord et le monde arabe.

"Il y a un risque de contagion", dit Christian Bouquet, spécialiste de l'Afrique du Nord et professeur de géopolitique à l'université Bordeaux III. "Il est clair que la France va être obligée d'avoir une position éthiquement plus correcte par rapport aux droits de l'homme, à la liberté d'expression, et donc probablement commencer à réfléchir sur ce qu'elle va dire désormais sur l'Algérie et, tant qu'on y est, sur le Maroc."

Pendant des années, la Tunisie a été considérée comme un pays en pointe en Afrique du Nord en termes de stabilité politique, de croissance économique, d'éducation et de droits des femmes. Mais des critiques ont rapidement pointé du doigt les atteintes aux droits de l'homme et aux valeurs démocratiques comme la liberté de la presse, de la part du régime de Ben Ali.

La France, occupée comme le reste du monde par d'autres autocrates plus gênants, ne s'est guère émue de problèmes qui s'aggravaient. Et dans les manifestations organisées ce week-end à Paris pour célébrer la chute de Ben Ali, les critiques sur ce mode étaient sensibles. "Ben Ali assassin, Sarkozy complice", pouvait-on lire sur une pancarte.

"La Tunisie était un régime autoritaire et c'est vrai qu'il y avait une dérive de l'autoritarisme du régime depuis la dernière réélection de Ben Ali que probablement la France n'a pas appréciée à sa juste mesure", déclare Axel Poniatowski, président de la commission des affaires étrangères à l'Assemblée nationale contacté par l'agence Reuters. "En l'espace de 72 heures, tout a basculé et je crois que la France comme la plupart des pays a été prise de court", ajoute-t-il.

LENT RENVERSEMENT

La France, où vivent 600.000 Tunisiens environ, est le premier partenaire commercial de la Tunisie. Elle y a investi 139 millions d'euros en 2009 et on compte quelque 1.250 entreprises françaises présentes en Tunisie, environ 25.000 Français y résident et plus d'un million de Français y passent des vacances chaque année.

Le gouvernement français explique qu'il est resté observateur dans les événements de ces derniers jours pour ne pas être accusé d'ingérence, mais les déclarations de la ministre des Affaires étrangères, Michèle Alliot-Marie, qui a proposé en milieu de semaine d'aider Tunis dans le maintien de l'ordre, ont été vivement critiquée au parlement.

A peine deux jours plus tard, les autorités françaises refusaient une éventuelle venue de Ben Ali sur leur territoire. "Nous n'avons jamais eu aucune demande de sa part pour venir en France. Si une telle demande avait été formulée, elle aurait été refusée", dit Michèle Alliot-Marie dans une interview accordée au Journée du dimanche.

Pour Christian Bouquet, ces évolutions ne sont que "de la realpolitik". "Tout d'un coup, on a fait faire machine arrière à l'avion de Ben Ali. Il y a eu incontestablement une prise de conscience brutale du fait que la position initiale de la France allait dans le mur", dit-il.

Quand, en avril 2008, Nicolas Sarkozy s'était rendu en visite en Tunisie, il avait éludé les inquiétudes sur la situation des droits de l'homme et vu dans la lutte anti-terroriste menée par Ben Ali un rempart contre l'apparition d'un régime "de type taliban" en Afrique du Nord.

Des années plus tôt, soulignant que pouvoir se nourrir, se loger et s'instruire constitue le premier des droits de l'homme, son prédécesseur, Jacques Chirac, estimait que la Tunisie était plus avancée que nombre de pays.

Quand les premières manifestations contre le chômage et la pauvreté ont éclaté, à la mi-décembre, les autorités françaises ont fait profil bas et ne se sont pas départies de cette attitude jusqu'aux dernières heures du règne de Ben Ali.

Analystes et diplomates jugent aussi que Paris a mis longtemps à comprendre que son soutien au régime de Ben Ali avait dépassé sa date de péremption.

"Les Français ont mal interprété l'ampleur du soulèvement populaire et ont commis une lourde erreur de jugement en s'accrochant trop longtemps à l'idée qu'ils pourraient aider Ben Ali à se maintenir au pouvoir", estime l'amiral Jacques Lanxade, ancien chef d'état-major des armées qui fut ambassadeur de France à Tunis à la fin des années 1990.

Paris a depuis lors appelé à des élections libres, offert son aide pour une transition démocratique et annoncé avoir pris des dispositions pour bloquer des mouvements suspects d'avoirs de l'ex-président tunisien Zine el Abidine Ben Ali et de son entourage en France.

La question qui se pose aujourd'hui est de savoir quel rôle la France pourra jouer à l'avenir en Tunisie et dans d'autres pays de la région.

Avec William Maclean à Londres; édité par Jean-Baptiste Vey et Henri-Pierre André)
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sidesma
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MessagePosté le: Lun 17 Jan 2011 11:15    Sujet du message: Répondre en citant

samuel a écrit:
Panafricain a ecrit:

Citation:

Ce n'est pas de la caricature. Ce qui revient le plus souvent dans le discours de certains, c'est que rien ne se passe dans le monde sans que les Usa ou la France ne tirent les ficelles. C'est cette attitude que je critique.


Mais penser que les Americains et les Franmcais sont de doux agneaux n'est pas acceptable non plus. Comme l'a dit Sarkozy, neocolonialiste sans complexe, les Francais ont des interets. Ils en sont conscients et les defendent partout. Et puisque vous pensez que les Francais n'ont rien a voir dans le soutien aux dictatures en Afrique et dans le reste du monde, voici ce qu'en dit la presse aujourd'hui.


Citation:
La France a lâché Ben Ali à la dernière minute
il y a 11 heures 34 min
Catherine Bremer et Brian Love

L'abandon à la dernière minute par Paris de son soutien à l'ancien président tunisien Ben Ali illustre la pression qui s'exerce sur la France pour qu'elle rompe avec des années de soutien aveugle à certains dirigeants étrangers. Lire la suite l'article

LA FRANCE A LÂCHÉ BEN ALI À LA DERNIÈRE MINUTE

La France, comme le reste du monde, a été prise de court quand les troubles en Tunisie ont finalement précipité le départ de Zine al Abidine Ben Ali vendredi. Après une réunion d'urgence au sommet de l'Etat, Paris a décidé de lui refuser son hospitalité.

La volte-face a été rapide après le long soutien de l'ancienne puissance coloniale au régime, dont la stabilité politique protégeait les intérêts économiques français et la répression des groupes fondamentalistes faisait de la Tunisie un rempart laïc.

Les analystes politiques s'interrogent désormais sur l'éventuel effet d'entraînement de ce changement de régime sur d'autres pays de la région et le président Nicolas Sarkozy est pressé de renouveler la diplomatie française en Afrique du Nord et le monde arabe.

"Il y a un risque de contagion", dit Christian Bouquet, spécialiste de l'Afrique du Nord et professeur de géopolitique à l'université Bordeaux III. "Il est clair que la France va être obligée d'avoir une position éthiquement plus correcte par rapport aux droits de l'homme, à la liberté d'expression, et donc probablement commencer à réfléchir sur ce qu'elle va dire désormais sur l'Algérie et, tant qu'on y est, sur le Maroc."

Pendant des années, la Tunisie a été considérée comme un pays en pointe en Afrique du Nord en termes de stabilité politique, de croissance économique, d'éducation et de droits des femmes. Mais des critiques ont rapidement pointé du doigt les atteintes aux droits de l'homme et aux valeurs démocratiques comme la liberté de la presse, de la part du régime de Ben Ali.

La France, occupée comme le reste du monde par d'autres autocrates plus gênants, ne s'est guère émue de problèmes qui s'aggravaient. Et dans les manifestations organisées ce week-end à Paris pour célébrer la chute de Ben Ali, les critiques sur ce mode étaient sensibles. "Ben Ali assassin, Sarkozy complice", pouvait-on lire sur une pancarte.

"La Tunisie était un régime autoritaire et c'est vrai qu'il y avait une dérive de l'autoritarisme du régime depuis la dernière réélection de Ben Ali que probablement la France n'a pas appréciée à sa juste mesure", déclare Axel Poniatowski, président de la commission des affaires étrangères à l'Assemblée nationale contacté par l'agence Reuters. "En l'espace de 72 heures, tout a basculé et je crois que la France comme la plupart des pays a été prise de court", ajoute-t-il.

LENT RENVERSEMENT

La France, où vivent 600.000 Tunisiens environ, est le premier partenaire commercial de la Tunisie. Elle y a investi 139 millions d'euros en 2009 et on compte quelque 1.250 entreprises françaises présentes en Tunisie, environ 25.000 Français y résident et plus d'un million de Français y passent des vacances chaque année.

Le gouvernement français explique qu'il est resté observateur dans les événements de ces derniers jours pour ne pas être accusé d'ingérence, mais les déclarations de la ministre des Affaires étrangères, Michèle Alliot-Marie, qui a proposé en milieu de semaine d'aider Tunis dans le maintien de l'ordre, ont été vivement critiquée au parlement.

A peine deux jours plus tard, les autorités françaises refusaient une éventuelle venue de Ben Ali sur leur territoire. "Nous n'avons jamais eu aucune demande de sa part pour venir en France. Si une telle demande avait été formulée, elle aurait été refusée", dit Michèle Alliot-Marie dans une interview accordée au Journée du dimanche.

Pour Christian Bouquet, ces évolutions ne sont que "de la realpolitik". "Tout d'un coup, on a fait faire machine arrière à l'avion de Ben Ali. Il y a eu incontestablement une prise de conscience brutale du fait que la position initiale de la France allait dans le mur", dit-il.

Quand, en avril 2008, Nicolas Sarkozy s'était rendu en visite en Tunisie, il avait éludé les inquiétudes sur la situation des droits de l'homme et vu dans la lutte anti-terroriste menée par Ben Ali un rempart contre l'apparition d'un régime "de type taliban" en Afrique du Nord.

Des années plus tôt, soulignant que pouvoir se nourrir, se loger et s'instruire constitue le premier des droits de l'homme, son prédécesseur, Jacques Chirac, estimait que la Tunisie était plus avancée que nombre de pays.

Quand les premières manifestations contre le chômage et la pauvreté ont éclaté, à la mi-décembre, les autorités françaises ont fait profil bas et ne se sont pas départies de cette attitude jusqu'aux dernières heures du règne de Ben Ali.

Analystes et diplomates jugent aussi que Paris a mis longtemps à comprendre que son soutien au régime de Ben Ali avait dépassé sa date de péremption.

"Les Français ont mal interprété l'ampleur du soulèvement populaire et ont commis une lourde erreur de jugement en s'accrochant trop longtemps à l'idée qu'ils pourraient aider Ben Ali à se maintenir au pouvoir", estime l'amiral Jacques Lanxade, ancien chef d'état-major des armées qui fut ambassadeur de France à Tunis à la fin des années 1990.

Paris a depuis lors appelé à des élections libres, offert son aide pour une transition démocratique et annoncé avoir pris des dispositions pour bloquer des mouvements suspects d'avoirs de l'ex-président tunisien Zine el Abidine Ben Ali et de son entourage en France.

La question qui se pose aujourd'hui est de savoir quel rôle la France pourra jouer à l'avenir en Tunisie et dans d'autres pays de la région.

Avec William Maclean à Londres; édité par Jean-Baptiste Vey et Henri-Pierre André)




Qui croit que les français n'ont rien avoir dans les dictatures africaines?
Il faut être naif pour le croire!

Qui a tué sankara?
mitterand
qui a tué moumié,opposant camerounais des années 1960?
Un français, un homme des services secrets français qui s'est fait passé pour un journaliste suisse.

Qui a ramené sassou au congo brazza?
la france , avec chirac comme tête de gang!

Qui formentait des coups d'état contre la guinée de sékou touré?
la france de de gaulle

Qui a tué lumumba?

france ,usa, belgique.

Qui a renversé Lissouba?


Qui a armé les biafrais pour faire une guerre separatiste?



Qui choisissait et selectionnait tous les dictateurs africains pour en faire des présidents?


Qui a maintenu bongo père,eyadéma père,mobutu,houphouet au pouvoir?


Qui maintient compaoré le criminel au pouvoir?


Et ben ali, qui l'a maintenu pendant les 23 années qu'il a passées à la tête de la tunisie?






La france, c'est le pays qui fait le plus de mal à l'afrique!
Pas besoin d'un doctorat pour comprendre ça.


C'est un pays qui soutient toutes les dictatures dans les pays sous developpés,pour ses intérêts!
Pour moi, ces gens restent de gros minables!
[/b]
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sidesma
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MessagePosté le: Lun 17 Jan 2011 11:18    Sujet du message: Répondre en citant

les crimes de Outtara :

http://www.youtube.com/watch?v=QI6lYgpraCw
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samuel
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MessagePosté le: Lun 17 Jan 2011 11:31    Sujet du message: Répondre en citant

Non, le desespoir n'est vraiment dans le camp auquel on pense. Notez la position tres ferme de la Guinee, maintenant dirigee par un grand intellectuel progressiste et opposant historique a Sekou Toure.

Contrairement a ce que pensent Panafricain et d'autres, ce n'est pas Sekou Toure mon ''heros'', mais cet homme-la, dirigeant historique de la FEANF qui s'etait oppose a lui et dont nous devorions les livres quand nous etions encore au college. Le probleme c'est que Panafricain, comme l'autre apparemment saisi de logorrhee scripturale, ne connait ces questions que de facon superficielle; il ne connait pas les positions des militants anti-imperialistes africains dans leur diversite, notamment ceux qui etaient anciens etudiants en France. Autrement, il n'aurait pas presente Sekou Toure comme leur heros. J'espere que j'aurai le temps d'y revenir.

Citation:
Soutien surprise de L' ONU pour Gbagbo - Côte d' Ivoire

L'ONU dispose d'une autorité supérieure qui est le Conseil de sécurité avec cinq membres permanents. Ceux-ci ont un droit de veto. Ils ont ainsi la possibilité de s'opposer seuls à une décision pourtant acceptée par la majorité des Etats.

Selon Hamadou Ziao du journal l'Inter, « la Russie et la Chine, membres permanents du Conseil de sécurité, usent encore de leur droit de veto, pour bloquer l'envoi de troupes supplémentaires et d'hélicoptères d'attaque en Côte d'Ivoire, selon le voeu du secrétaire général de l'Onu, Ban Ki-moon. Mieux, les deux Etats ont jugé 'trop politique' le projet de résolution préparé par la France et les Etats-Unis. Evoquant la thèse de l'ingérence dans les affaires internes à la Côte d'Ivoire, la Russie et la Chine ont estimé 'le texte trop critique à l'encontre de Laurent Gbagbo'.

Toutefois, cette opposition de ces deux membres permanents du Conseil de sécurité, appuyée dit-on par le Brésil et l'Afrique du Sud bloque les débats, en faveur de Laurent Gbagbo.

Les Etats membres du Conseil de sécurité se sont donné quelques jours de réflexion pour s'accorder sur un texte final.

Par ailleurs, des Etats de l'organisation régionale comme le Ghana, la Guinée et la Guinée Bissau ont ouvertement déclaré leur opposition à recourir aux armes. D'autres comme le Tchad, l'Angola au niveau africain, ne veulent pas en entendre parler.

Alassane Ouattara a critiqué l'inaction de la banque ouest-africaine. 'La décision prise par la banque centrale de la sous-région devrait être mise en œuvre intégralement. Ce qui n'est pas le cas à l'heure où je vous parle. Nous avons écrit au gouverneur (de la BCEAO) et nous lui avons dit que s'ils continuent, nous demanderons à l'Union européenne, aux Etats-Unis et aux Nations unies de les inscrire sur la liste des personnes à sanctionner' ».

Ill'Mama
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samuel
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MessagePosté le: Lun 17 Jan 2011 12:02    Sujet du message: Répondre en citant

Panafricain a ecrit:

Citation:
Il y a un écrivain célèbre, VS Naipaul, qui a eu le prix Nobel en je ne sais plus quelle année, qui s'était rendu en Côte d'Ivoire en 1984 et qui avait écrit un texte intitulé "les crocodiles de Yamoussoukro" et une des raisons qui l'avait conduit en Côte d'Ivoire, c'est qu'il voulait visiter un pays d'Afrique noire qui était considéré comme ayant du succès sur le plan économique.


Au lieu de te contenter des ''observations'' glanees au bout de quelques jours par un ecrivain (et donc un litteraire qui a priori ne connaissait pas grand-chose a la question), tu devrais peut-etre relire les livres de ceux qui ont etudie a fond la question, qui y ont consacre des annees de recherche, des theses et des ouvrages qui etaient lus dans toutes les universites du monde. Cela te permettrait de depasser le niveau des legendes qu'on raconte aux gogos, a ceux qui croient aux ''miracles''. L'histoire a bien donne raison a Samir Amin car aujourd'hui, plus de 42 ans apres qu'il ait ecrit son livre, la Cote d'Ivoire est toujours un pays ''pauvre'' et sous-developpe, classe au 149eme rang mondial en termes de developpement humain. Tels sont les seuls chiffres qui comptent (ceux qui concerne l'esperance de vie a la naissance, le niveau d'education des citoyens ivoiriens, leur acces a la sante, etc.). Toutes les autres considerations sur le pretendu ''miracle'' ne sont que de la poudre aux yeux.


Citation:

Samir Amin
Le Développement du capitalisme en Côte d’Ivoire

1967
Collection « Grands documents », 338 pages
7,47 €
ISBN : 2.7073.0080.2
EAN13 : 9782707300805

Depuis 1950 la Côte d'Ivoire connaît une croissance économique exceptionnelle dont le taux, de l'ordre de 8 % par an, situe ce pays dans le peloton d'avant-garde du Tiers Monde. Au cours de cette période de vingt années, le développement rapide du capitalisme a façonné une économie et une société nouvelles dans les campagnes méridionales, la création d'une économie de plantation a permis la constitution d'une bourgeoisie rurale ivoirienne ; et, à Abidjan, un ensemble industriel léger a permis la création d'une structure urbaine moderne et prospère. Cependant, on ne saurait parler du développement d'un capitalisme ivoirien urbain : en 1970 comme en 1950, la part du secteur étranger représente la moitié environ des revenus non agricoles. La Côte d'Ivoire, qui a parcouru en vingt ans un chemin très comparable à celui que d'autres pays africains avaient suivi plus tôt et plus lentement, fournit un beau cas d'étude de « croissance sans développement », c'est-à-dire d'une croissance engendrée et entretenue de l'extérieur.

‑‑‑‑‑ Table des matières ‑‑‑‑‑

Préface.

Introduction : La Côte d'Ivoire, le pays et les hommes.

Chapitre I : La population et l"emploi.
I. - La croissance démographique globale et l’immigration.
II. - L’urbanisation et le peuplement européen ; la structure démographique de la population urbaine ; l’emploi non agricole.
III. - La répartition de la population rurale.
IV. - Les caractères généraux de l’évolution de la démographie et de l’emploi en Côte d’Ivoire de 1950 à 1965.

Chapitre II : La croissance de la production de l’agriculture, de l’élevage, de la pêche et de l’exploitation forestière.
I. - Les productions vivrières principales.
II. - Les grandes productions d’exportation.
III. - Les autres productions végétales, l’élevage et la pêche.

Chapitre III : La répartition régionale et sociale des revenus ruraux
.
I. - La part des entreprises étrangères dans la production primaire.
II. - L’agriculture africaine : auto-consommation et commercialisation.
III. - La répartition régionale des revenus ruraux africains.
IV. - La répartition sociale du revenu dans les zones de plantation.
V. - La portée et les limites du développement agricole de la Côte d’Ivoire de 1950 à 1965.

Chapitre IV : La croissance de la production industrielle, des transports et des services.

I. - L’industrie et l’artisanat.
II. - Le bâtiment et les travaux publics.
III. - Les transports.
IV. - Le commerce et les services.
V. - La croissance de la production industrielle des transports et des services de 1950 à 1965.

Chapitre V : La répartition sociale du revenu urbain.

I. - La répartition sectorielle des effectifs de travailleurs, des salaires et des revenus d’entreprise en 1965.
II. - La structure sociale et la distribution du revenu urbain en 1965.
III. - Une évaluation de la répartition sociale du revenu vers 1950.
IV. - Le développement industriel de la Côte d’Ivoire de 1950 à 1965 et l’évolution de la société ivoirienne.

Chapitre VI : Le volume, l’efficacité et le financement des investissements (1950-1965).
I. - Le volume des investissements publics de 1950 à 1965.
II. - La structure du financement des investissements publics.
III. - La répartition sectorielle des investissements publics de 1950 à 1965.
IV. - Une estimation des investissements privés de 1950 à 1965.
V. - La structure et l’évolution du financement des investissements privés de 1950 à 1965 .
VI. - La structure d’ensemble et l’évolution des investissements de 1.950 à 1965 ; distribution sectorielle ; efficacité et financement.

Chapitre VII : Les finances publiques, la balance des paiements et l’équilibre économique général.
I. - L’évolution des dépenses publiques courantes de 1950 à 1965.
II. - La fiscalité et le financement vies dépenses administratives.
III. -La balance des paiements et l’équilibre extérieur.

Conclusion : Le développement du capitalisme en Côte d’Ivoire ; nature, portée et perspectives.

Postface à la deuxième édition.

Tableaux annexes.
Bibliographie.
Table des cartes et graphiques.
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Nkossi
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MessagePosté le: Lun 17 Jan 2011 13:50    Sujet du message: Répondre en citant

Décidément la Côte d’Ivoire va faire tourner la tête à plus d’un. Il y a une semaine, ce journaliste nous disait que « Quelque chose cloche à Abidjan » :
Citation:
Quelque chose cloche à Abidjan
Jean-Claude Guillebaud

Les résultats électoraux ne sont pas si clairs que ça ; le jeu des grandes sociétés occidentales l'est encore moins

Quelque chose commence à se troubler dans le discours médiatique concernant la Côte d'Ivoire. Une interrogation se répand dans l'opinion : tout n'est peut-être pas aussi simple qu'on l'a cru dans cette affaire. Jusqu'alors, nous pensions tous la même chose : vaincu par les urnes, désavoué par une majorité d'électeurs, condamné par la communauté internationale unanime, Laurent Gbagbo s'accrochait coupablement au pouvoir, au risque de provoquer un carnage dans le pays. Tout cela relevait, en somme, d'une figure classique : celle du satrape exotique prêt, faute de mieux, à lancer ses « escadrons de la mort » à la trousse des opposants.
La cause paraissait donc entendue. La France comme l'Amérique et l'ONU avaient d'ailleurs reconnu en Alassane Ouattara le vrai vainqueur du scrutin, c'est-à-dire le président légitime. Plusieurs pays d'Afrique de l'Ouest, du même avis, se disaient prêts à intervenir militairement pour chasser le mauvais perdant du pouvoir. Je dois dire que c'est justement cette unanimité qui, depuis le début, m'a dérangé. J'ai pensé à une sage tradition juive, citée par Emmanuel Levinas dans l'une de ses « Leçons talmudiques » : si tout le monde est trop vite d'accord pour condamner un prévenu, alors mieux vaut le libérer, car tout jugement unanime est suspect. Certes, le très roublard Laurent Gbagbo n'est pas « innocent ». On impute à juste titre à ses sbires des violences et des meurtres. Un de nos confrères journalistes a disparu voici quelques années en Côte d'Ivoire dans des conditions suspectes. Gbagbo n'est sûrement pas un ange et cette équipée de deux avocats français (Roland Dumas et Jacques Vergès) accourus de Paris pour le défendre - contre rétribution - est assez grotesque. Il reste qu'une interprétation simpliste de la réalité ivoirienne ne tient plus la route.
Bornons-nous à quelques remarques. Plusieurs journaux, dont notre confrère « Le Monde », ont publié des cartes détaillées du résultat des élections. Elles montraient clairement que la Côte d'Ivoire était coupée en deux. Battu dans la moitié nord (musulmane) au prix de certaines fraudes, Gbagbo reste très majoritaire dans le Sud chrétien, y compris à Abidjan. Cela signifie qu'une opération militaire du clan Ouattara au Sud - et à Abidjan - serait forcément sanglante. Le personnage le plus va-t-en-guerre, Guillaume Soro, n'est autre que l'ancien chef de la rébellion du Nord, le « Premier ministre » de Ouattara. Le rappel de cette complexité géographique liée à des réalités ethniques et religieuses m'a incité à chercher d'autres points de vue que ceux de nos grands médias.
J'ai consulté le blog d'une consœur spécialiste de l'Afrique dont je respecte depuis longtemps la compétence : Colette Braeckman, du « Soir de Bruxelles ». Sans blanchir de ses responsabilités le « boulanger d'Abidjan » (appelé ainsi pour sa réputation de rouler tout le monde dans la farine), elle insiste sur quelques vérités dérangeantes. Je cite en vrac : les résultats électoraux « globaux » ne sont pas si clairs que cela ; le jeu des grandes sociétés occidentales en Côte d'Ivoire l'est encore moins ; plusieurs pays africains commencent eux-mêmes à douter et, comme le Ghana voisin, refusent à l'avance d'intervenir militairement. Citant le chercheur Michel Galy, animateur de la revue « Culture et conflits » et bon connaisseur de la Côte d'Ivoire, Colette Braeckman met donc les Occidentaux en garde. En cadenassant le discours dominant sur une vision simplificatrice des choses, on risque d'échauffer un peu plus l'opinion et, au bout du compte, de favoriser une logique massacreuse qui paraît s'éloigner mais peut resurgir à tout moment.
Ajoutons qu'on exacerbe ainsi le sentiment « anti-étranger » qui pourrait bien, un jour, réconcilier les deux camps ivoiriens, mais à nos dépens.

Contacté par des amis ou africanistes (càd ceux qui connaissent mieux que quiconque la situation à Abidjan notre journaliste nuance son propos : pour résumer, d’après ce que lui ont fait remarquer ces « connaisseurs » Même s’il y a eu de la triche dans le camp ADO, cela est marginal et ne peut affecter sa victoire sur LKG. Le pôôôôvre, il s’est peut être fait remonter les bretelles qui sait ?

Et cette semaine : Sud Ouest Dimanche

Citation:
Tunisie, le temps des excuses

Je m'apprêtais à présenter quelques excuses aux lecteurs de « Sud Ouest Dimanche » au sujet de la Côte d'Ivoire quand la crise s'est précipitée à Tunis. Devais-je changer de sujet ? A priori, oui, puisqu'il semblait n'exister aucun rapport entre Tunis et Abidjan. Puis je me suis ravisé. Le rapport existe bel et bien. Je vais dire pourquoi.

Petit rappel : le 26 mai 2004, le directeur du « New York Times », l'un des plus prestigieux - et puissants - quotidiens du monde, prit la plume pour présenter ses excuses aux lecteurs. Il reconnaissait que son journal avait commis des erreurs à propos du déclenchement de la guerre en Irak, en se faisant, trop hâtivement, le relais de la propagande de l'administration américaine. J'avais beaucoup admiré ce courage déontologique. Il contrastait avec la tartufferie en vigueur chez nous, où ni les politiques, ni les journalistes, ni les « experts » en tout genre ne présentent jamais (sauf rares exceptions) leurs excuses aux gens qu'ils ont contribué à tromper.
Or, je crois qu'au sujet de la Tunisie, nombre d'observateurs, de politiciens, de ministres seraient fondés à présenter aujourd'hui des excuses. N'ont-ils pas, pendant des années, défendu cette dictature ubuesque où ils avaient leurs habitudes estivales ? N'ont-ils pas, jusqu'à ces derniers jours, trouvé des mérites à ce Ben Ali qui s'est servi de l'épouvantail « islamiste » pour, avec sa parentèle, piller son pays ? Des excuses ? Je pense à Frédéric Mitterrand, habitué des plages tunisiennes, qui, la semaine dernière, refusait que l'on qualifie ce régime de « tyrannie univoque ». Je pense à Michèle Alliot-Marie qui, dans une déclaration hallucinante, avait proposé que la France apporte un secours policier au régime tunisien aux abois. Faute de démissionner, il serait logique que ces deux ministres nous présentent leurs excuses. Question de principe. J'ajoute que les autorités françaises et européennes dans leur ensemble devront, un jour ou l'autre, faire amende honorable quant à leur incroyable mansuétude à l'endroit du tyranneau tunisien.

Mais je veux être clair. Défendre un « devoir d'autocritique » n'a de sens que si on commence par se l'appliquer à soi-même. Dans mon dernier « Paris-Province » consacré à la Côte d'Ivoire, j'insistais sur le fait que rien, là-bas, n'est aussi simple qu'on ne le dit dans les grands médias. Sans excuser les crimes et les roueries de Laurent Gbagbo, président sortant, j'ajoutais que cette affaire n'opposait pas un « ange blanc » de la démocratie (Ouattara) à un « ange noir » du crime. Je continue de le penser.
Hélas, ma démonstration contenait des inexactitudes et des raccourcis que quelques amis ou africanistes m'ont reprochés. J'ai accordé trop d'importance aux « trucages » qu'auraient commis, dans le nord du pays, les partisans d'Alassane Ouattara. À l'examen, ils apparaissent marginaux et, en tout cas, insuffisants pour remettre en question le résultat global qui consomme bel et bien la défaite de Gbagbo. De la même façon, j'ai négligé le fait que dans le sud du pays, traditionnellement favorable à ce dernier, une partie notable des électeurs avait voté au second tour pour Ouattara. Ce fut le cas, par exemple, des populations appartenant à l'ethnie des Baoulé, celle de l'ancien président Houphouët-Boigny.
Autre reproche : en opposant un Nord « musulman » à un Sud « chrétien », je simplifiais trop. La réalité est un peu plus mélangée, notamment du fait de l'immigration en provenance des pays voisins. Au total, et même si des Ivoiriens m'ont remercié, je n'ai pas toujours évité de tomber moi-même dans le piège que je dénonçais (et que je dénonce toujours) : la simplification abusive. Dans un pays qui risque, à tout moment, de basculer dans la guerre civile, ces imprécisions - même de détail - constituent une faute. Elles justifient que je m'en excuse. Je le fais ici sans détour.

_________________
La véritable désaliénation du Noir implique une prise de conscience abrupte des réalités économiques et sociales. F. Fanon
L'ignorance est un danger que tout homme doit éviter. S. NKOUA

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MessagePosté le: Lun 17 Jan 2011 16:40    Sujet du message: Répondre en citant

samuel a écrit:
Panafricain a ecrit:

Citation:
Il y a un écrivain célèbre, VS Naipaul, qui a eu le prix Nobel en je ne sais plus quelle année, qui s'était rendu en Côte d'Ivoire en 1984 et qui avait écrit un texte intitulé "les crocodiles de Yamoussoukro" et une des raisons qui l'avait conduit en Côte d'Ivoire, c'est qu'il voulait visiter un pays d'Afrique noire qui était considéré comme ayant du succès sur le plan économique.


Au lieu de te contenter des ''observations'' glanees au bout de quelques jours par un ecrivain (et donc un litteraire qui a priori ne connaissait pas grand-chose a la question), tu devrais peut-etre relire les livres de ceux qui ont etudie a fond la question, qui y ont consacre des annees de recherche, des theses et des ouvrages qui etaient lus dans toutes les universites du monde. Cela te permettrait de depasser le niveau des legendes qu'on raconte aux gogos, a ceux qui croient aux ''miracles''. L'histoire a bien donne raison a Samir Amin car aujourd'hui, plus de 42 ans apres qu'il ait ecrit son livre, la Cote d'Ivoire est toujours un pays ''pauvre'' et sous-developpe, classe au 149eme rang mondial en termes de developpement humain. Tels sont les seuls chiffres qui comptent (ceux qui concerne l'esperance de vie a la naissance, le niveau d'education des citoyens ivoiriens, leur acces a la sante, etc.). Toutes les autres considerations sur le pretendu ''miracle'' ne sont que de la poudre aux yeux.



Une des constantes de Panafricain et de ceux qui raisonnent comme lui, c'est d'occulter et de minimiser les plus graves de nos problèmes pour nous distraire avec des problèmes qui ont un impact bien moindre. La politique économique de nos états nous maintient dans la pauvreté : auto-répression monétaire, zone CFA, agriculture extra-vertie, éducation extravertie et déconnectée etc.

Les solutions à ces problèmes ont déjà été avancées par des gens comme Diop, Amin, Pouemi, Ki-Zerbo etc. La mise en application de ces solutions dépend de l'arrivée de panafricanistes au pouvoir, donc la mise hors d'état de nuire des gens inefficaces actuellement au pouvoir et leur soutiens, qu'il soient blancs, jaunes, noirs ou bleus.

Et pour insister sur le fait qu'il ne s'agit pas d'espoirs lancés au vent, la construction d'organisations panafricanistes a déjà commencé et nos rangs se renforcent jour après jour.
_________________
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Africaines Africains, l'édification de la véritable union africaine est notre devoir et notre seule chance de salut sur cette terre.
Un vrai guerrier ne recule pas devant son devoir sous prétexte que la tâche est surhumaine, impossible...il se bat !
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MessagePosté le: Lun 17 Jan 2011 17:11    Sujet du message: Répondre en citant

Salut @samuel, j’ai lu avec attention ton argumentaire et cette phrase a notamment retenu mon attention :
Citation:
L'histoire a bien donne raison a Samir Amin car aujourd'hui, plus de 42 ans apres qu'il ait ecrit son livre, la Cote d'Ivoire est toujours un pays ''pauvre'' et sous-developpe, classe au 149eme rang mondial en termes de developpement humain. Tels sont les seuls chiffres qui comptent (ceux qui concerne l'esperance de vie a la naissance, le niveau d'education des citoyens ivoiriens, leur acces a la sante, etc.).

Il faut rappeler que l’indice de développement humain (IDH) est calculé par le PNUD est censé refléter de façon plus significative le réel niveau de développement plutôt que les habituels indicateurs économiques : taux de croissance, …
L’opinion que tu émets là, nous sommes je pense une grande majorité à la partager, ce qui à mon avis pose un problème fondamental.
Le classement de l’IDH le plus récent date de 2010. Il est intéressant de l’observer plus en détail, notamment la catégorie IDH moyen qui comporte des pays dont l’indice est compris entre 0.5 et 0.8. Cette catégorie comprend des pays aux profils aussi divers que la Chine (92e, 0.772), la Tunisie (98e, 0.769), le Gabon (103e, 0.755), Botswana (125e, 0.694), l’Afrique du Sud (129e, 0.683), l’Inde (134e, 0.612), l’Angola (143e, 0.564), le Cameroun (153e, 0.523), le Nigeria(158e, 0511), la Côte d’Ivoire étant dans la catégories IDH bas (163e, 0.484).
Ce petit catalogue, de par le spectre des pays cités montre d’abord les limites de l’exercice. Des pays comme l’Afrique du Sud ou le Nigeria n’ayant évidemment pas les mêmes problématiques que le Bostwana ou le Cap-Vert.
Tout le monde sait aussi que des pays comme l’Inde ou la Chine n’ont actuellement pas les mêmes trajectoires que le Nigéria ou le Cameroun, la Chine étant capable d’acheter demain toutes les terres arables du Cameroun. Et pourtant ils apparaissent relativement proches dans le classement. Ce qui prouve donc que si l’information contenue dans cet indice reste pertinent, on ne peut quand même pas faire fi des indices économiques pour comparer des pays.
Si on se focalise plus précisément sur la Chine, on peut se rend compte que la Chine a basé sa croissance sur la mondialisation et les exportations. Son modèle repose sur la compétitivité de son industrie par rapport aux pays européens et d’Amérique du nord. Les travailleurs y sont extrêmement mal payés, ne bénéficient d’aucun droit ni d’aucune protection sociale. Tout reste à faire dans ce pays en terme de sécurité sociale, d’éducation etc … Les pays européens et d’Amérique du Nord ne se privent d’ailleurs pas de le rappeler et de s’en plaindre. Simplement, les dirigeants Chinois n’ont que faire de ces remarques et poursuivent leur action sans dévier de leur route.
Dans tous nos débats, nous prenons souvent exemple sur la Chine pour son intransigeance au plan international et pour son développement ne respectant pas les canons actuels occidentaux. La Chine est par exemple dans les négociations internationales notre champion pour ce qui concerne le droit des pays en développement à polluer pour se développer. Mais d’un autre côté, vivant pour la plupart en occident depuis longtemps et fortement imprégnés de ses idéaux, nous sommes pour beaucoup d’entre nous fortement influencés par les idées de démocratie, de liberté, de justice sociale ou de protection de la planète.
C’est l’impression que j’ai eu en lisant ta contribution qui clouait au pilori la Côte d’Ivoire sur l’autel du développement humain. Je me suis finalement demandé ce que tous ces africains en provenance des pays limitrophes venaient rechercher. Le Ghana a toujours été classé devant la Côte d’Ivoire sur l’IDH, comment pourtant expliquer la forte immigration ghanéenne ( estimée à 1million) ?
En conclusion, une des raisons pour lesquelles les gens sont incapables de s’entendre dans les débats sur l’Afrique, c’est qu’il règne une grande confusion dans les buts poursuivis. Certains parlent de puissance, d’autres d’éthique et de morale, d’autres encore de revanche sur la France et l’occident. Sans oublier ceux pour qui l’unité culturelle de l’Afrique surpasse toute autre considération.
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hormheb
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MessagePosté le: Lun 17 Jan 2011 17:51    Sujet du message: Répondre en citant

Si tout ce qui est rapporte ici est fidele aux propos tenus, ca confirme que paris aura vraiment du mal sur le terrain. En effet les Francais qui sont revenus en CI apres 2004, ne sont pas pres a retomber dans le meme panneau. Surtout ils ont vu comment ils ont ete traites par la France a leur retour. Aucun soutien financier! Rien ! Sauf bien sur les cadres des multinationales. Mais les petits patrons bien plus nombreux ont retenus la lecon. De plus, c'est interressant de voir qu'il y en a qui sont tellement enracines en CI, qu'ils en adoptent la nationalite.

http://news.abidjan.net/h/387684.html

Philippe Rémond est professeur agrégé des Sciences industrielles à l’Institut national polytechnique Houphouët-Boigny de Yamoussoukro et, par ailleurs, président des ressortissants européens pour la Côte d’Ivoire. Après ses vérités sur le complot de la France contre la Côte d’Ivoire et son Président Laurent Gbagbo sur le plateau de “Raison d’Etat’’, il est l’objet de menaces de toutes sortes. Mais l’homme persiste et signe : la France et l’Onu sont dans l’arbitraire !

Après votre passage –vérité sur le complot de la France contre le Côte d’Ivoire, à la télévision ivoirienne sur le plateau de “Raison d’Etat’’, vous êtes quotidiennement l’objet de menaces de la part de ceux qui n’ont pas aimé votre franc-parler. Comment jugez-vous cette attitude ?
C’est vrai que depuis mon passage à la télé, je suis la cible de gens qui n’ont pas aimé mes vérités sur l’attitude colonialiste de la France. Je trouve que ce n’est pas digne de se comporter comme ils le font. Chacun, dans un débat ouvert et aussi important que celle qui a lieu sur la situation en Côte d’Ivoire, est libre de ses opinions. Et force doit rester aux arguments. Mais ce ne sont pas ces menaces qui vont me détourner de la vérité. Je répète que la France, l’Onu et les autres Occidentaux se comportent de façon arbitraire en s’ingérant maladroitement dans les affaires ivoiriennes. Laurent Gbagbo a été proclamé Président de la République de Côte d’Ivoire par le Conseil constitutionnel, conformement à la Constitution ivoirienne. Et j’ai pris la décision de solliciter Sem Laurent Gbagbo pour qu’il m’accorde par sa signature, et non pas celle d’un autre qui a perdu l’élection, la nationalité ivoirienne. Cela dit, je condamne l’attitude inacceptable de la France en Côte d’Ivoire.

Comment expliquez-vous cet acharnement entêté de la France contre le Président LaurentGbagbo ?
Je suis scandalisé que des pays comme la France et les Usa, pour lesquels la Constitution est une loi sacro sainte, qui n’accepteront pas qu’on touche une virgule de celle-ci, se permettent de se livrer à des déclarations et des actes qui foulent aux pieds la Constitution ivoirienne. Alors qu’à partir du moment où les résultats de l’élection présidentielle ont été proclamés dans les conditions requises par le Conseil constitutionnel, personne n’a le droit de contester cette décision irrévocable. Et je dis que la France et les Usa se comportent comme des Etats voyous.

Et pourtant, ces pays sont attachés à leurs lois…

La France nous a enseigné de belles valeurs sur la démocratie, l’égalité des peuples, la souveraineté, les libertés. Mais on s’aperçoit que ces valeurs-là sont uniquement destinées à

être appliquées en France. Et dès qu’on est ailleurs, on sème la zizanie en faisant n’ importe quoi, au mépris des lois des pays qu’on veut assujettir pour l’éternité. On ne respecte pas les autres Nations qui sont des ex-colonies. On les dit pays sous- développés ou en voie de développement. Mais moi, je dis que ce sont des pays maintenus en voie de sous-développement

Qu’est-ce qui fait courir la France ?

La France ne voit que ses intérêts. La condition humaine, l’égalité des peuples sont secondaires pour elle. Même quand la France s’engage dans des actions humanitaires, c’est pour se donner bonne conscience. On sait que la France a pratiquement tous ses intérêts en Côte d’Ivoire. Sa stratégie est de piller les richesses de l’Afrique ou, à tout le moins, d’acheter à vil prix, les matières premières de l’Afrique pour les lui revendre, au prix fort.
C’est un commerce inéquitable qui se fait sur le dos de l’Afrique. C’est une exploitation post- coloniale qui, à mon sens, n’a que trop duré.

Et pourtant, le Président Laurent Gbagbo continue de traiter avec les groupes français en Côte d’Ivoire. Qu’est-ce qui ne va pas ?

C’est difficile à expliquer. On sait que juste avant les élections, Total «qui est un groupe pétrolier français» a eu de bonnes parts de marché dans des gisements au large de Grand- Bassam. Je ne comprends pas que la France en veuille autant à la Côte d’Ivoire qui continue de la traiter en pays ami. L’électricité et l’eau sont à Bouygues, le port est à Bolloré. Ce qu’il faut craindre, c’est que la France vienne à perdre tout ce qu’elle a ici, si les choses allaient trop loin. Je ne comprends pas le comportement de la France. Mais il faut bien qu’elle se décide à accepter le “partenariat gagnant-gagnant’’, dans le respect de chacun, que propose le Président Laurent Gbagbo. L’époque des relations du dominant à dominé est révolue.

Pourquoi la France ne veut-elle pas d’un partenariat équitable avec la Côte d’Ivoire ?

C’est la logique de la Françafrique. C’est la culture de l’Elysée, depuis l’époque coloniale et post-coloniale où la classe politique française manipulait les chefs d’Etat africains. Pour des intérêts que le film sur la Françafrique a diffusé sur les médias français et que à la télévision ivoirienne a largement présenté. Le bauxite de la Guinée, l’uranium du Niger, payé à 1/10e des cours mondiaux par la France, le pétrole du Gabon, du Congo et aujourd’hui, de la Côte d’Ivoire, pour ne citer que ces ressources, sont au cœur d’une immense convoitise française.

Au Niger, on a vu que lorsque le moment de renégocier ce contrat est arrivé, une rébellion surgie de nulle part est arrivée pour renverser le régime. Mais quand le France, à travers le groupe Areva, a confirmé sa position par rapport à ce marché qui intéressait aussi la Chine et bien d’autres, cette rébellion s’est volatilisée. La France veut contrôler les chefs d’Etat africains. Or, Laurent Gbagbo ne rentre pas dans ce schéma d’assujettissement. Voilà ce qui gène la France, voilà le seul tort du Président Laurent Gbagbo.

Le Président Laurent Gbagbo a demandé le départ de l’Onuci et de la force Licorne…
Il faut bien que l’Onuci parte, car elle a affiché clairement sa partialité aux côtés de la rébellion. On a vu ce que le contingent sénégalais a fait à l’Hôtel du Golf en prêtant main forte aux rebelles. On se souvient de ce que le Général de Gaulle disait de l’Onu, ce “gros machin’’. En fait, l’Onu n’est qu’un système pour cautionner les positions de puissances occidentales en leur donnant du poids, par rapport à leurs intérêts, un outil au service des puissants contre les faibles. C’est de la comédie. La preuve, l’Onu n’a jamais résolu le

moindre conflit dans le monde. Au contraire, elle ne fait que les envenimer, à dessein. On doit, par ailleurs, savoir que lorsque la France avait ses colonies, elle avait plus de poids à l’Onu. Aujourd’hui, elle pèse de moins en moins. D’où son acharnement à continuer à parler en leur nom.

Certains parlent d’option militaire contre le Président Laurent Gbagbo. Qu’en pensez- vous?
Ce serait de la folie, car déstabiliser la Côte d’Ivoire, c’est mettre la sous-région tout entière en péril. On connait le poids économique de la Côte d’Ivoire dans la sous-région. Et la France risque de perdre, gros car c’est de l’Afrique qu’elle tire les ressources dont elle a besoin pour son développement. Par ailleurs, les sanctions économiques au niveau de l’Uemoa et de la Beceao dont on parle tant ne sont en fait que des menaces destinées à faire monter les enchères. Si la Côte d’Ivoire s’écroule, ce sont la France et la sous-région tout entière qui s’écrouleront aussi.

Des voix s’élèvent de plus en plus pour dire qu’il faut quitter ces unions pour battre monnaie, afin d’échapper à toutes les tracasseries…
En réalité, le Franc Cfa est un outil d’assujettissement et de chantage à l’encontre des pays de la Zone Franc. Houphouët-Boigny avait dit : “Si on dévalue la franc Cfa, je crée ma monnaie’’. On a lâchement dévalué le Cfa à sa mort. C’est dire que la Côte d’Ivoire a suffisamment de ressources pour battre sa propre monnaie. Ce ne sont pas les intelligences qui manquent à ce pays pour le faire. Elle peut signer les accords et trouver les partenaires qu’il faut pour assumer son propre destin. Se débarrasser du joug de la France passe par les pesanteurs du Franc Cfa, qui, en fait, n’arrange que la France seule, dans cette affaire. La réflexion est ouverte à ce niveau.

Interview réalisée par K. Kouassi Maurice et Bamba Mafoumgbè

http://news.abidjan.net/h/387684.html
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marvel02
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MessagePosté le: Lun 17 Jan 2011 18:47    Sujet du message: Répondre en citant

Abiola,

La seule manière de savoir qui le peuple veut, c’est de compter les voies. Les manifestations ne sont que de l’intimidation, mais ne traduit en rien la volonté populaire.

Tu n’as rien compris de mon exemple internet qui justement exprime le double enjeu entre une domination sèche, et l’acceptation tacite de celle-ci par l’ensemble des Etats parce qu’ils y gagnent. Le conseil de sécurité fonctionne exactement de la même manière. Alors, revendiquons et créons nos internets locaux, non reliés au reste du monde, au nom de la souveraineté.

Israel n’aurait jamais vu le jour sans le sionisme. Commencez à préparer votre alya, et on en reparle.

Ca fait longtemps que tu n’avais pas vu d’admiration béate devant la technologie occidentale. Tiens donc, c’est pour ça que tu y vis n’est ce pas. Par désintérêt pour cette technologie, c'est ça?

Hormheb,
Je ne sais pas quelle avenir tu vois en Afrique en plébiscitant des chaines de télé à la coréenne, des pensées uniques et autres. Franchement, Gbagbo ou pas vous m'épatez. J'attends le prochain sujet et vous voir dénoncer le manque de démocratie ici ou là. Sincèrement, je ne vous raterai pas.
Même sur la Tunisie, je ne comprends rien à ce que vos dites. Ben Ali a été reconnu élu par le conseil constitutionnel non? Vous devriez logiquement soutenir la poursuite et fin de son mandat souverainement accordé. Ou je vous ai mal saisi depuis le début.

Bon j'aurai voulu vous répondre plus longuement.

A+
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samuel
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MessagePosté le: Lun 17 Jan 2011 19:50    Sujet du message: Répondre en citant

Jofrere a ecrit:

Citation:
C’est l’impression que j’ai eu en lisant ta contribution qui clouait au pilori la Côte d’Ivoire sur l’autel du développement humain. Je me suis finalement demandé ce que tous ces africains en provenance des pays limitrophes venaient rechercher. Le Ghana a toujours été classé devant la Côte d’Ivoire sur l’IDH, comment pourtant expliquer la forte immigration ghanéenne ( estimée à 1million) ?
En conclusion, une des raisons pour lesquelles les gens sont incapables de s’entendre dans les débats sur l’Afrique, c’est qu’il règne une grande confusion dans les buts poursuivis. Certains parlent de puissance, d’autres d’éthique et de morale, d’autres encore de revanche sur la France et l’occident. Sans oublier ceux pour qui l’unité culturelle de l’Afrique surpasse toute autre considération.


Je ne suis pas sur d'avoir compris ta position mais je vais tenter de l'interpreter quand meme et de presenter la mienne. Si tu veux dire que la diversite de nos motivations explique le fait que nous ne soyons pas souvent d'accord, je ne peux qu'acquiescer.

Par exemple, pour moi, ce n'est pas tant la puissance militaire et economique d'un pays qui importe que l'esperance de vie de ses habitants, les libertes dont ils jouissent, leur niveau d'education, leur acces a la sante, le degre de bien etre collectif dont ils jouissent (par exemple vivre dans un environnement propre et assaini ou une societe ou les gens ont un esprit positif, tourne vers la realisation de desseins collectifs avec des citoyens prepares a vivre et triompher dans un environnement competitif qui pose des defis auxquels sont capables de repoondre des gens capables d'innovation et d'imagination-Ouf! -Long et alambique n'est-ce pas?-) et le degre de ''civilisation'' dans les rapports que ses citoyens ont les uns envers les autres (je veux parler d'un niveau eleve de consensus social, de democratie apaisee et de reglements pacifiques des conflits politiques et sociaux, fruits d'une haute philosophie morale, elle-meme le resultat d'un haut niveau d'education et d'intelligence ''collective'' qui fait que les gens ne tiennent pas a regler la moindre petite querelle au couteau). C'est ce qui a mon avis est caracteristique d'une societe rellement developpee.

Quand tu repetes comme Panafricain que tu t'es demande ''ce que tous ces africains en provenance des pays limitrophes venaient rechercher.'', je crois que tu devrais actualiser tes connaissances de la situation ivoirienne et notamment des migrations vers la Cote d'Ivoire pour un certain nombre de raions:

Ces dernieres annees les migrations vers la Cote d'Ivoire n'ont plus le rythme qu'elles avaient dans le passe. Tout d'abord a cause du conflit qui y sevit. Ensuite parce que les pays qui fournissaient les migrants ont eux-memes relativement change: d'une part la situation economique s'est amelioree dans beaucoup d'entre eux et d'autre part le niveau d'education s'est un peu releve, sans compter les facilites de transport (on peut par exemple voyager de Niamey a Dakar en bus tout confort, avec climatisation et video a moindres frais) contribuant a affecter le nombre et la composition demographique des migrants car ceux qui migraient, c'etainet surtout des jeunes gens des milieux ruraux.

Par ailleurs, les pays de destination des migrants saheliens par exemple se sont tres considerablement diversifies. Autrefois, seuls le Ghana et la Cote d'Ivoire etaient connus des migrants maliens et nigeriens par exemple. Aujourd'hui on retrouve ces migrants en tres grand nombre au Benin, au Togo mais aussi dans des pays aussi ''lointains'' que le Cameroun, le Gabon ou l'Angola. Les nombreux Camerounais qui sont sur ce forum peuvent en temoigner. D'autre part, il n'y a pas qu'un million d'immigres de la sous-region au Ghana. Ils sont des millions et des millions. A mon avis, ils sont presqu'aussi nombreux qu'en Cote d'Ivoire (ceux qui sont issus de mon pays en tout cas). Donc la Cote d'Ivoire n'est plus un phenomene aussi exceptionnel que tu le laisses entendre.

Le Ghana par exemple est un tres vieux pays d'immigration et une terre d'accueil exceptionnelle (je ne sais pas si tu as une fois visite ce pays mais l'esprit des Ghaneens est tel qu'on a l'impression qu'aucun Africain (et d'ailleurs personne) n'y est etranger) au point qu'il est aujourd'hui difficile de distinguer, dans bien des cas les ''autochtones'' des etrangers. Soit dit en passant, je t'invite tres vivement a visiter un jour le Ghana: il n'y a pas de doute que tu reviendras totalement conquis face a l'esprit des Ghaneens, a la proprete des restaurants et des rues d'Accra (ou ''on ne voit pas le sable'' comme en Europe), etc.

Il faut ajouter a tout cela le fait que les jeunes etant un peu plus eduques, ils se ditrigent aussi de plus en plus en Europe et en Amerique du Nord meme si l'immigration senegalaise et malienne en France est encore fortement rurale.

Enfin, ce n'est pas seulement (je dis pas seulement) la ''richesse'' de la Cote d'Ivopire qui explique l'immigration des Saheliens dans ce pays. L'existence d'une ''niche'' (par exemple des services ou des activites que les nationaux d'un pays n'offrent pas pour des raisons diverses parfois liees a leurs traditions et a leurs propres comportements economiques) fait que des habitants de certains pays s'y en gouffrent. Par exemple en Cote d'Ivoire les Nigeriens, les Maliens et les Senegalais sont surtout marchands, le plus souvent ambulants. Cela est du en grande parteie au fait qu'il n'y a pas beaucoup d'Ivoiriens dans ces secteurs d'activites. En revanche ti trouveras beaucoup de Beninois, de Togolais et maintenant de plus en plus d'Ibos Nigerians au Niger. C'est a se demander ce qu'ils vont faire dans un pays aussi pauvre. Eh bien ils y sont pour la plupart importateurs de pieces detachees, mecaniciens, menuisiers, ou exercent d'autres petites activites ''modernes'' ou, jusqu'il y a tout recemment, on trouvait tres peu de Nigeriens.

Donc la ''richesse'' est sans doute la donnee la plus importante mais elle n'explique pas tout. Les regions cotieres ont aussi toujours ete ''attractives'' pour les Saheliens et les migrations contemporaines dans la sous-region epousent en realite une ''poussee'' des populations saheliennes qui a existe bien avant les independances ou meme la colonisation (par exemple les populations du Nord de la Cote d'Ivoire sont en partie issues des conquetes de Samory tout comme les royaumes Mossi ont resiste a la ''poussee'' conquerante des Songhay qu'ils ont stoppe dans leur avancee vers ces regions. Malgree cela pourtant, certaines parties du Burkina Faso actuel ont represente jusqu'au dix-neuvieme siecle un ''reservoir d'esclaves'' pour certains des royaumes saheliens).

Enfin, les relations d'echanges de toutes sortes entre nos peuples ne datent pas de l'epoque coloniale. Les historiens francais tentent de nous faire croire que c'est la colonisation qui nous a fait nous decouvrir les uns les autres en nous amalgamant dans des Etats et des territoires controles par des pouvoirs centraux. On veut nous faire croire que le caractere ''muliti-ethnique'' de nos pays date de la periode coloniale et qu'avant cela les populations vivaient les unes a cote des autres sans se rencontrer.

Or il n'en est rien. Des Etats centralises et ''multi-ethniques'' ont existe des centaines d'annees avant la colonisation et toutes sortes d'echanges (y compris de personnes a travers les migrations et les mariages interethniques) ont existe avant la periode coloniale. Tous les grands royaumes africains avaient une composition multi-ethniques et controlaient des populations diverses a l'interieur d'un territoire unifie.

La tres grande diversite ''ethnique'' de l'Afrique est elle-meme le resultat des migrations intra-africaines qui ont existe depuis des millenaires. On nous parle toujours des ethnies comme si elles ont toujours existe et personne ne se demande d'ou viennent les ethnies. Une theorie qui avait cours dans les annees 80 et 90 en faisait meme le resultat de manipulations coloniales, des ''creations coloniales''. Or pour comprendre d'ou viennent les ethnies il faut seulement faire l'analogie avec la theorie evolutionniste de Darwin et a la facon dont naissent de nouvelles langues:
lorsqu'a la suite d'une migration une fraction d'une population quelconque se trouve isolee de son groupe originel, elle tend a developper au fil des siecles, du fait de son isolement et des nouvelles conditions dans lesquelle elle vit un nouveau dialecte avant que ce dialecte, continuant a changer, devienmne une nouvelle langue et que ces populations soient designees comme des entites distinctes de l'originale. Ce sont donc les migrations qui ont toujours existe et qui n'ont jamais cesse qui ont contribue a la diversification des populations dont le nombre, il y a quelques millenaires etait significativement petit. Comme l'a postule Cheikh Anta Diop, Nous sommes donc tous issus d'un petit groupe de tribus originelles. Nous n'avons pas ete crees un jour, distincst et separes par je ne sais quel dieu. Nous sommes necessairement issus les uns des autres par un processus de diversification croissante qui tend a s'inverser aujourd'hui.
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Abiola
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MessagePosté le: Lun 17 Jan 2011 22:07    Sujet du message: Répondre en citant

marvel02 a écrit:
Abiola,

La seule manière de savoir qui le peuple veut, c’est de compter les voies. Les manifestations ne sont que de l’intimidation, mais ne traduit en rien la volonté populaire.
[/b]

Je pense que le peuple tunisien s'est exprimé très clairement dans la rue.
Il voulait le départ de Ben Ali.

Citation:

Tu n’as rien compris de mon exemple internet qui justement exprime le double enjeu entre une domination sèche, et l’acceptation tacite de celle-ci par l’ensemble des Etats parce qu’ils y gagnent. Le conseil de sécurité fonctionne exactement de la même manière. Alors, revendiquons et créons nos internets locaux, non reliés au reste du monde, au nom de la souveraineté.

Tu as l'air dans la confusion, mélangeant "souveraineté", "communauté internationale", "internet" etc. Les Etats coopèrent et ont toujours coopéré en fonction de leurs intérêts, dans l'antiquité jusqu'à aujourd'hui et ce n'est pas près de changer. Mais il n'y a pas d'opposition de principe entre coopération et souveraineté !
En revanche le terme "communauté internationale" est trop souvent utilisé pour masquer les acteurs étatiques qui lancent les décisions. Par exemple, quand il y a une résolution contre l'Iran, on dit la communauté internationale a pris des sanctions contre l'Iran, alors qu'en réalité, il ne s'agit que d'une poignée de pays.

Citation:

Israel n’aurait jamais vu le jour sans le sionisme. Commencez à préparer votre alya, et on en reparle.

Mais Marvel, elle a déjà commencé, tu en es bien la preuve Very Happy
Quand les attaques ad hominem et hors-sujet se font de plus en plus fréquentes, c'est qu'il y a épuisement de l'argumentaire. Quand bien même je resterai jusqu'à ma mort dans un village perdu du Périgord, cela n'enlèverai rien à la justesse (ou non) de mes arguments, de mes idées.
Il n'y a là que ma crédibilité envers moi même qui est en jeu, et ce n'est certainement pas des discussions sur un forum qui vont l'affecter ! Chacun peut s'inventer une vie sur un forum...

Citation:

Ca fait longtemps que tu n’avais pas vu d’admiration béate devant la technologie occidentale. Tiens donc, c’est pour ça que tu y vis n’est ce pas. Par désintérêt pour cette technologie, c'est ça?

Encore une attaque ad hominem hors-sujet dans une faible tentative d'attaquer sous la ceinture Smile Mais Marvel, si j'ai bien compris, tu étais en Europe toi aussi, non ? Il n'y a pas si longtemps ? Tu t'interdisais t'avoir des idées à proposer à ce moment là ? Tu as attendu de rentrer au pays pour t'exprimer ? J'en doute fort... Smile Et si c'est le cas, tu n'aurais pas du.

Citation:

Je ne sais pas quelle avenir tu vois en Afrique en plébiscitant des chaines de télé à la coréenne, des pensées uniques et autres. Franchement, Gbagbo ou pas vous m'épatez. J'attends le prochain sujet et vous voir dénoncer le manque de démocratie ici ou là. Sincèrement, je ne vous raterai pas.

En ce qui me concerne, je trouve que nous avons des problèmes tellement plus importants qu'une simple application de la démocratie électorale. Je juge d'abord en fonction de ça. Rester dans le franc CFA est bien pire que d'avoir un président "mal élu". Mais bon, on attends toujours ton avis sur le fait que Ouattara a participé à la rebellion de 2002. Quel démocrate, ton champion !

Citation:

Même sur la Tunisie, je ne comprends rien à ce que vos dites. Ben Ali a été reconnu élu par le conseil constitutionnel non? Vous devriez logiquement soutenir la poursuite et fin de son mandat souverainement accordé. Ou je vous ai mal saisi depuis le début.

Bon j'aurai voulu vous répondre plus longuement.

A+

Ta position est encore moins compréhensible et tiens encore moins la route, la population tunisienne s'est clairement exprimée, dans la rue Smile pour le départ de Ben Ali. Elle l'a même renversé. Donc si tu es pour que la volonté du peuple prime (la démocratie), tu es pour le départ de Ben Ali. En 2000, lors de la victoire de Laurent Gbabgo, ses partisans ont bravé les balles jusqu'à la victoire. Aujourd'hui, où est le peuple qui soutient Ouattara ? Pourquoi ses appels à la grève générale ne génèrent que de l'apathie ?

Le ridicule dans l'affaire, c'est que tu nous fais le numéro du démocrate qui soutient un démocrate. Qui crois-tu blaguer alors que tu soutiens un chef rebelle qui a plus de sang sur les mains que Gbabgo ? Qui crois-tu blaguer lorsque dans le camp de ton champion, les litiges se règlent par des exécutions dignes d'un gang mafieux ? Qui crois-tu berner quand ton champion a une solide carrière de tentatives de coups d'Etat (1993. 2002), de faux et usages de faux, d'extorsion de deniers publics et de crimes d'Etat ?
_________________
Les Africains sont aujourd'hui à la croisée des chemins : c'est l'union ou la mort !
Africaines Africains, l'édification de la véritable union africaine est notre devoir et notre seule chance de salut sur cette terre.
Un vrai guerrier ne recule pas devant son devoir sous prétexte que la tâche est surhumaine, impossible...il se bat !
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Didier_Daan
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MessagePosté le: Mar 18 Jan 2011 03:22    Sujet du message: Répondre en citant

samuel a écrit:
Quand tu repetes comme Panafricain que tu t'es demande ''ce que tous ces africains en provenance des pays limitrophes venaient rechercher.'', je crois que tu devrais actualiser tes connaissances de la situation ivoirienne et notamment des migrations vers la Cote d'Ivoire pour un certain nombre de raions:

Excellente réponse, je n'aurais pas fait mieux, car je m'apprêtais à suggérer à Jofrere quelques pistes basées sur les études des flux migratoires et de mobilité intra-régionale en Afrique de l'Ouest. Je suppose que des organismes comme l'OCDE en produisent.
Il ne s'agit pas seulement d'actualiser son savoir mais aussi de voyager et acquérir une certaine ouverture d'esprit.
Il y en a, surtout d'Afrique Centrale, qui devraient se rendre à l'évidence que l'Afrique de l'Ouest n'est pas aussi enclavée que leur environnement.
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hormheb
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MessagePosté le: Mar 18 Jan 2011 03:40    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:
Bon j'aurai voulu vous répondre plus longuement.


Surtout pas .... Very Happy
ca c'est certainement le msg le plus concis que tu es sorti depuis des lustres. On a tjrs droit a un livre quand tu te mets devant le clavier. Very Happy

Dc stp, reste sur cette lancee...
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Merikama
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MessagePosté le: Mar 18 Jan 2011 09:38    Sujet du message: Répondre en citant

COTE D’IVOIRE : L'OPTION DE LA GUERRE CONTRE LE REGIME GBAGBO AURA-T-ELLE ÉTÉ FINALEMENT CONTRE-PERFORMANTE ?

Burkina : San Finna N°599 du 17 au 23 Janvier 2011

Quand on examine rétrospectivement les choses, on a des raisons de se demander si la « communauté internationale », emmenée par Sarkozy et Obama, a eu raison d’appuyer à mort sur le champignon de la guerre contre la Côte d’Ivoire pour débarquer Laurent Gbagbo.

En effet, plus d’un mois après cette saillie, on en est toujours au point de départ : Laurent Gbagbo, « pas moyen bouger » ! Pire, son autre Dieu, c’est-à-dire le temps, a fini par émousser un peu les ardeurs des va-t-en-guerre en laissant émerger certaines données qui confortent la position du président élu Gbagbo.

Ce dernier vaque à ses obligations de chef de l'Etat sans tambours ni trompettes. On vient d’annoncer un budget de près de 3.000 milliards de FCFA (2.907 milliards de FCFA précisément), donc plus élevé que l’an passé et d’affirmer que les salaires seront payés rubis sur l’ongle tout comme une partie de la dette intérieure du pays. Qui dit mieux ?

Si on fait le point, de deux choses l’une.

D'abord, la France et les USA ont pu agiter la menace de la guerre rien que pour faire peur à Laurent Gbagbo afin qu’il décampe de son pays. Si telle était l’intention, il faut reconnaître qu’il y a eu méprise sur l’homme. Le temps passé par ce dernier dans l’Opposition, comme depuis 2000 où il a accédé au pouvoir, montrant sa capacité de résistance à la coalition internationale liguée contre lui, n’aura pas suffi à convaincre qu’on avait affaire à un être exceptionnel dont les convictions ne pouvaient être ébranlées ni par les menaces ni par l’usage de la force. On a donc fait chou blanc car ni ces jurements de l’écarter par la force, ni les offres financières pour qu’il accepte un exil doré, n’auront eu pour effet de le faire bouger d’un iota de ses positions.

Ensuite, peut-être que cette menace a été brandie parce qu’on entendait effectivement convaincre les Etats africains d'aller vite fait-bien fait, corriger cette forte tête et l’extraire du pays pour l'envoyer moisir dans une cellule de La Haye. Mais là aussi, on se retrouve le bec dans l’eau puisque malgré les harangues de la CEDEAO et de bien d’autres, et en dépit de l'appel à la curée, on n'a pas vu un commencement de mise en route de l’expédition punitive contre l’homme de Mama.

Dans un cas comme dans l'autre, c’est l'échec au jour d’aujourd’hui, de cette option de la guerre, ce qui explique que Ouattara Alassane semble de plus en plus désarçonné. Après avoir compris que le choix de la guerre ne pouvait pas prospérer, il avait tendu la main pour que les médias s'en saisissent mais le naturel reprenant ses droits, il vient à nouveau de lancer le Djihad le 14 janvier, contre le président légal et légitime du pays d’Houphouët.

Mais manifestement, pendant que quelques-uns continuent à agiter des épouvantails, l'opinion africaine réalise qu'on a voulu amener les Etats africains à commettre un fratricide et se rétractent de plus en plus de la solution par la guerre. Du coup, ceux qui n'ont de cesse d’en appeler à la négociation, à l'arbre à palabres, gagnent en crédit à la plus grande satisfaction de Laurent Gbagbo qui n'a pas arrêté, depuis le déclenchement de cette énième crise, de convier ses «frères ennemis » à s’asseoir autour d'une table pour discuter. Non pas tant pour partager le butin, quoi qu’il ne soit pas contre l’ouverture, mais surtout pour procéder aux vérifications, au recomptage des voix afin que celui qui a véritablement gagné soit déclaré aux yeux de tous vainqueur et que le perdant reconnaisse sa défaite dans les mêmes conditions.

Voilà, au train où vont les choses, une affaire qui risque de tourner à la pantalonnade pour ceux qui l'ont montée en neige, c’est-à-dire la « communauté internationale », la France, les USA en tête et quelques pays africains qui ont mordu à l’hameçon. Au point où nous sommes rendus, la question se pose de savoir qu’est-ce qu’il faut faire pour sortir de cette sale panade.

Alors qu'Obama doit se couper les cheveux en quatre, se demandant qui l'a poussé à embrayer aussi vite sur la position anti-Gbagbo, peut-être Susan Rice (ambassadrice américaine auprès des Nations-Unis -et ex lobbyiste de Ouattara à ce qu'on dit et lit-), Sarkozy, lui, doit se dire qu'il a encore « merdé » !

Ce n’est pas en effet joli-joli, surtout que les évènements en Tunisie viennent encore plus éclairer cette politique de « deux poids, deux mesures » des grandes démocraties à l’égard des pays africains. Et comble de déveine, voilà que la Russie et la Chine, qui jusque-là s’étaient montrées plutôt discrètes, embrayent sur le registre du refus de valider l’ingérence extérieure dans les affaires des pays souverains et disent Niet à l’envoi de 2.000 Casques bleus supplémentaires en Côte d’Ivoire et à des sanctions supplémentaires contre le régime Gbagbo.

C’est la quadrature du cercle !

Mais pour s'en sortir, il y a la bonne vieille formule du bouc émissaire chère à Machiavel. On n'en serait pas là si Ban ki-moon n’avait pas commis la gaffe monumentale d’envoyer son « frangin » Choi foutre cette sainte pagaille en RCI, n’est-ce pas ! Alors, le mal vient de ces deux-là, et principalement du dernier. Cette conviction, la politologue Ivoiro-camerounaise Evelyne Adhéspeau, l'a exprimée en ces termes dans L’Intelligent d’Abidjan 11 01 2011 « c’est par la reconnaissance empressée par Mr Choi de l’élection de Ouattara que tout ce désordre est arrivé. Pourquoi n’a-t-il pas attendu comme au premier tour la fin du processus c`est-à-dire la validation par le Conseil constitutionnel des élections du second tour. C’est vraiment là, la question. C’est un peu comme les enfants qui jouent aux cartes et celui qui s’aperçoit qu’il est en train de perdre mélange tout. N’eut été les morts que cela engendre cela prêterait à sourire. Et on attend toujours qu’il vienne nous enrichir de sa science et nous expliquer quelle est sa méthode de comptage ».

Voilà tout simplement exprimée la cause de tout ce bataclan qui fait dire au président angolais Eduardo Dos Santos qu' « il ya un président constitutionnel, qui est l'actuel président de la République, Laurent Gbagbo, qui doit être maintenu jusqu'à la réalisation de nouvelles élections, comme l'établit la loi électorale de ce pays ». Et ce pays demande bien sûr qu'avant de reprendre éventuellement tout scrutin, les conditions en soient réunies ; désarmement, réunification du pays...

Alors, pour garder l’honneur sauf à la communauté internationale, à la France et aux USA, Diable, pourquoi ne pas sacrifier ces deux bougres et circuler ?

http://www.sanfinna.com/avuedemonde1.htm
_________________


"L’esclave qui n’est pas capable d’assumer sa révolte ne mérite pas que l’on s’apitoie sur son sort. Cet esclave répondra seul de son malheur s’il se fait des illusions sur la condescendance suspecte d’un maître qui prétend l’affranchir". THOMAS SANKARA

[Sankara = S ˁnḫ Rˁ]
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MessagePosté le: Mar 18 Jan 2011 10:26    Sujet du message: Répondre en citant

hormheb a écrit:
Citation:
Bon j'aurai voulu vous répondre plus longuement.


Surtout pas .... Very Happy
ca c'est certainement le msg le plus concis que tu es sorti depuis des lustres. On a tjrs droit a un livre quand tu te mets devant le clavier. Very Happy

Dc stp, reste sur cette lancee...

T'es nul Razz Laughing

Ce que j'aime bien chez toi, comme chez Abiola c'est la courtoisie. Continuons comme ça. Sans ironie aucune.

Allez Hormheb, pas de fausse modestie, que serez-vous sans moi? Une messe de convaincus, à la pensée unique.
Comprenez que vous êtes très nombreux ici à soutenir la bêtise. Pour répondre à votre lot de sottises groupées il faut parfois une demi heure pour lire, et une heure pour démêler et répondre. Mais si tu souffres à me lire, c'est que ce n'est pas inutile. Souffre encore.

Bon, l'ONU envoie 2000 soldats de plus pour contraindre Gbagbo à partir. Allez, va chercher encore des articles périphériques pour justifier la réticence du cap vert, de Sao Tomé, et la lettre voeu du président maltais à Gbagbo pour démontrer qu'il est soutenu.
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MessagePosté le: Mar 18 Jan 2011 11:16    Sujet du message: Répondre en citant

Venance KONAN a écrit:


Chere Françafrique,

Jusqu’à ce jour en Afrique, tous les maux de la société sont toujours attribués à un sorcier ou une sorcière. Un homme meurt-il, dans un accident de voiture par exemple, on trouvera un sorcier à qui attribuer le décès. En 2007, après la cérémonie de la "flamme de la paix" à Bouaké, un leader de la FESCI, ce syndicat estudiantin qui soutient aveuglément Laurent GBAGBO trouva la mort dans un accident de la route en faisant un dépassement dangereux. Le jour de son enterrement, ses camarades étudiants incendièrent les cases de quelques vieilles personnes de son village qu’ils accusaient d’être les sorciers responsables de sa mort.
Cette mentalité anime encore bon nombre d’intellectuels africains et panafricanistes installés bien au chaud (façon de parler en ce moment) en France. Pour toute chose, il faut chercher le coupable ailleurs. Et pour eux, tout ce qui arrive de négatif en Afrique est le fait de la France ou de son excroissance, la Françafrique. C’est elle, notre sorcier. Ainsi, la crise post-électorale qui secoue en ce moment la Côte d’Ivoire serait la faute à la France ou à la Françafrique. Chère Françafrique !
Que serions-nous devenus, nous intellectuels africains et panafricanistes, si tu n’avais pas existé pour nous dédouaner de toute responsabilité dans nos malheurs. Laurent GBAGBO et BLÉ GOUDÉ sont ainsi présentés par nos chers intellectuels africains et panafricanistes de Paris comme de preux chevaliers qui se battent pour délivrer leur pays, voire tout le continent, des griffes de la vilaine Françafrique.
Des rives enneigées de la Seine, personne parmi eux n’a remarqué que Laurent GBAGBO a cédé toute l’économie de son pays aux multinationales, surtout françaises, et qu’en dix ans de règne, il n’a formé aucun cadre susceptible de créer ou de diriger la moindre entreprise, puisqu’il a laissé la FESCI tuer tout le système éducatif en y pratiquant le racket, le viol, le meurtre. Personne n’a remarqué la formidable prédation à laquelle s’est livré son régime sur l’économie ivoirienne et la corruption que ce régime a secrété, gangrénant toute la société ivoirienne.
Personne là-bas n’a remarqué que BLÉ GOUDÉ a triché pour obtenir sa licence, qu’il est le chef des "Jeunes patriotes" qui se sont surtout signalés par leur aptitude à racketter, à violer, et à tuer, et que ce BLÉ GOUDÉ, aujourd’hui nommé ministre par Laurent GBAGBO, est sous sanctions de l’ONU pour tous ces motifs. Loin de moi l’idée d’excuser les mêmes crimes commis par la rébellion et que je n’ai jamais cessé de dénoncer, mais un crime n’excuse pas l’autre. Et personne là-bas n’a remarqué la liberté de la presse bâillonnée, les messages de haine délivrés par la radio-télévision nationale et la presse proche de Laurent GBAGBO, les ressortissants étrangers quotidiennement menacés. Non ! Laurent GBAGBO est un grand combattant de la liberté !
Trêve de balivernes. Ce qui se passe en Côte d’Ivoire en ce moment est tout simplement une tentative de braquage de la démocratie. Les Ivoiriens ont voté et ont dans leur grande majorité donné leurs voix à Alassane OUATTARA. Et Laurent GBAGBO qui proclame urbi et orbi que son pouvoir lui vient de Dieu ne veut pas le lâcher.
Nos intellectuels africains et panafricanistes de Paris nous parlent d’ingérence de la communauté internationale dans les affaires d’un pays africain, du droit qui a été dit par le Conseil constitutionnel, de trucages des scrutins dans le nord de la Côte d’Ivoire, de pressions des rebelles des Forces nouvelles.
Sans doute que dans le confort dans lequel ils vivent à Paris, ils n’ont pas remarqué qu’en 2005, ce sont les leaders politiques ivoiriens, avec à leur tête le président de la république d’alors, Laurent GBAGBO, qui ont demandé à l’ONU de venir certifier tout le processus électoral ivoirien. Et chaque étape du processus a dû être validée par l’ONU avant que l’on ne passe à la suivante.

On se souvient tous, pour ceux qui veulent s’en souvenir, qu’en février dernier, Laurent GBAGBO avait dissout la Commission Electorale Indépendante et obtenu des modifications dans sa composition, ainsi qu’un nouveau président.

On se souvient que l’enrôlement sur les listes électorales avait été l’objet de plusieurs blocages et reports, pour satisfaire les désirs de Laurent GBAGBO. Je vous épargne toutes les péripéties des audiences foraines où le sang avait même coulé.
Nous avons mis cinq ans pour arriver à ce que Laurent GBAGBO convoque le collège électoral au scrutin. Entre temps, il avait signé l’accord politique de Ouagadougou et ses différents ajouts, avec Guillaume SORO qu’il a présenté avant l’élection comme le meilleur de ses différents Premiers ministres.

C’est cette communauté internationale, aujourd’hui vouée aux gémonies, qui avait financé tout ce processus. Et c’est lorsqu’elle a validé la liste électorale qu’on est allée à l’élection. Personne à cette époque n’avait parlé d’ingérence étrangère et de souveraineté nationale bafouée. Nous sommes allés au premier tour du scrutin, avec toujours les rebelles armés au nord. Personne, ni ici, ni ailleurs n’y avait trouvé à redire.
Les résultats qui plaçaient M. Laurent GBAGBO en tête ont été acceptés par tous, après la certification du représentant de l’ONU. Et dans les attendus du décret signé par M. Laurent GBAGBO pour convoquer les Ivoiriens au second tour, il est bien mentionné "vue la certification des résultats du premier tour par le Représentant spécial du secrétaire général de l’ONU…" Je vous rappelle que M. Laurent GBAGBO avait instauré un couvre-feu sur toute l’étendue du territoire, sans avoir prévenu qui que ce soit, à la veille de ce second tour.
Et il avait dépêché mille cinq cent soldats dans les zones occupées par la rébellion. A l’issue du scrutin, personne, parmi les personnes présentes sur place et habilitées à rendre compte de la manière dont les opérations se sont déroulées, à savoir les préfets et sous-préfets nommés par Laurent GBAGBO, les observateurs de l’ONUCI, de l’Union européenne, de l’Union africaine, de la CEDEAO, du Centre Carter, les journaliste présents, et Dieu seul sait combien ils étaient nombreux, personne n’a signalé d’incidents majeurs ayant entaché la sincérité du scrutin.

On ne nous a signalé aucun incident entre les soldats envoyés pas Laurent GBAGBO et les Forces nouvelles. On est d’accord ?

Et voici qu’à peine le président de la CEI a-t-il donné les résultats provisoires que le président du conseil constitutionnel se précipite sur le plateau de la télévision pour annoncer que ce que le président de la CEI a dit est nul et non avenu, parce que des résultats seront annulés. Et quelques heures plus tard, sans que l’on sache ni comment, ni quand il a enquêté, il annule d’un trait les résultats de tous les départements du nord en y ajoutant Bouaké qui est au centre, qui ont massivement voté pour M. OUATTARA.
Vous ne trouvez pas cela un peu gros, amis intellectuels africains et panafricanistes de Paris ? Mais ce qui est absolument inacceptable dans l’attitude du Conseil constitutionnel est qu’il a pris sa décision totalement en dehors du droit. La loi ivoirienne dit très précisément ceci :

"dans le cas où le Conseil constitutionnel constate des irrégularités graves de nature à entacher la sincérité du scrutin et à en affecter le résultat d’ensemble, il prononce l’annulation de l’élection et notifie sa décision à la Commission électorale indépendante qui en informe le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations unies et le Représentant du Facilitateur à toutes fins utiles. La date du nouveau scrutin est fixée par décret pris en conseil des ministres sur proposition de la CEI. Le scrutin a lieu au plus tard quarante-cinq jours à compter de la date de la décision du Conseil constitutionnel". Qu’est ce qui est ambigu dans ce texte ? Qu’est-ce qui est sujet à interprétation ?
On pourrait peut-être pinailler sur la question de savoir qui du Conseil constitutionnel ou du Représentant du Secrétaire général de l’ONU a le dernier mot. Mais rien, absolument rien, dans le droit ivoirien n’autorise le Conseil constitutionnel à annuler les résultats du scrutin d’une région, de manière à inverser les résultats provisoires.

Je voudrais que nos intellectuels africains et panafricanistes de Paris m’indiquent ce qui en droit pourrait autoriser le Conseil constitutionnel à violer ainsi la loi dont il est le gardien. Le Conseil constitutionnel ivoirien a tout simplement inventé ici le droit. Or il n’est pas le législateur. Son rôle est de dire tout simplement le droit, et rien que le droit.

Aussi, lorsque j’entends ou lis nos intellectuels africains et panafricanistes de Paris s’arc bouter sur le fait que le Conseil constitutionnel a le dernier mot, sans dire que ce Conseil a tout dit sauf le droit, je dis qu’il sont tout simplement malhonnêtes. Se rendent-ils compte de ce qu’ils défendent ?

La Côte d’Ivoire est entrée dans cette période de turbulence qui a débouché sur une rébellion armée parce qu’à un moment donné, les ressortissants du nord de ce pays avaient été suspectés de n’être pas totalement ivoiriens.

Après une dizaine d’années de tumulte, après plusieurs reports dus à la suspicion et dans le souci d’éviter toutes contestations ultérieures, des élections libres et transparentes se sont déroulées, sous le regard du monde entier. Elles ont été les plus coûteuses au monde. Les Ivoiriens tenaient tellement à sortir de cette crise qu’ils ont accepté sans broncher qu’ADAMA DOLO, dit Dahico, humoriste de son état, qui avait été naturalisé depuis moins de cinq ans, soit candidat, par la seule volonté de Laurent GBAGBO, en violation de la constitution.

Et le monde entier a constaté le très fort taux de participation qui était un record mondial. Et voici que le Conseil constitutionnel, sans aucune base juridique, raye d’un trait les votes de toutes les régions du nord. Il leur dénie ainsi tout simplement leur citoyenneté ivoirienne, ce que l’ivoirité tant décriée n’avait pas osé faire. Se rendent-ils compte, ces intellectuels africains et panafricaniste parisiens qu’en défendant cela, et si par hasard une telle forfaiture devrait prospérer, ils cautionneraient ainsi la future guerre civile qui dévasterait la Côte d’Ivoire ? C’est cela leur panafricanisme ? S’en rendent-ils compte ? La question ici n’est pas de soutenir tel candidat contre tel autre.

Il s’agit de défendre la démocratie. Les Ivoiriens ont voté, ils ont clairement exprimé leur vote, et Laurent GBAGBO veut confisquer leur volonté. Il n’y a pas de France ou de Françafrique dans cette affaire. Chercher des poux dans les cheveux de la France, c’est chercher à accuser un sorcier lorsqu’un homme ivre se tue au volant de sa voiture. Nos intellectuels africains et panafricanistes de Paris ont presque tous fui leurs pays respectifs pour cause de déficit démocratique et d’absence de liberté. C’est en tout cas ce que la plupart d’entre eux disent.

Nous autres qui avons fait le choix de continuer de vivre sur le continent malgré tout, nous avons toujours rêvé de voir nos pays devenir aussi démocratiques qu’ailleurs. Nous nous sommes toujours battus pour cela, avec la conviction que notre état actuel n’est pas une fatalité. Ce que l’on a toujours reproché à la France et à son excroissance la françafrique, c’est d’avoir maintes fois piétiné les désirs démocratiques des peuples africains et de leur avoir imposé des dirigeants corrompus. Et voici qu’un peuple africain, celui de Côte d’Ivoire, a pu choisir librement, pour la première fois de son histoire, celui qu’il veut comme dirigeant.

Et un dictateur aux petits pieds veut tuer cette démocratie naissante en massacrant tous ceux qui dans son pays s’opposent à lui.
Toute la communauté internationale dit "non" à ce hold-up. Et ce sont nos intellectuels africains et panafricanistes de Paris qui, aujourd’hui, prennent la défense de cet assassin, aux côtés des VERGÈS, DUMAS, et autres barons de l’extrême droite française ? Pincez-moi, je rêve !

Et ils ne disent pas un seul mot sur les centaines de personnes que Laurent GBAGBO et ses mercenaires tuent tous les jours ! C’est vrai que Paris est loin et ils n’entendent pas les crépitements de mitraillettes, les cris des personnes que l’on enlève, que l’on torture, les bruits des casseroles sur lesquelles les femmes tapent dans tous les quartiers où l’on ne dort plus, pour signaler l’arrivée des tueurs, dérisoires défenses contre le silence des intellectuels africains et panafricanistes de Paris.

Non, vous n’entendez pas, et vous direz comme BLÉ GOUDÉ, que ce sont des rumeurs, ou comme Laurent GBAGBO, que c’est encore un complot de la communauté internationale.
Mais moi je vis à Abidjan et chaque nuit, je me couche avec la peur au ventre, et, pendant les nuits de couvre-feu, j’ai entendu durant des heures les tirs des miliciens et mercenaires de Laurent GBAGBO. J’ai moi aussi, fait le compte de mes connaissances tuées, torturées ou disparues.

Je ne sais pas quand mon tour arrivera, parce que je suis dans leur collimateur. De grâce, que ceux qui ne peuvent rien pour nous aient au moins la décence de se taire.


Soit Venance Konan c'est un fidèle de grioo qui épouse mes arguments, soit c'est juste un type logique qui en rencontre un autre.

Mais je penche
CHÈRE FRANCAFRIQUE
Ayez la décence de vous taire si vous ne pouvez rien.
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Jofrere
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MessagePosté le: Mar 18 Jan 2011 11:21    Sujet du message: Répondre en citant

@Didier_Daan et @samuel
On peut tourner les choses comme on veut, le fait est que sous le règne Houphouet la CI a été extrêmement attractive pour les populations des pays limitrophes. Guinée, Mali et Burkina Faso essentiellement. Je lisais récemment sur RFI que 1 million de ghanéens vivent aujourd'hui en CI. Sans compter les ressortissants de pays en guerre tels que le Libéria et la Sierra Leone.
C'est un phénomène historique que personne ne peut nier et qui traduit un dynamisme économique de la CI à ce moment là. On peut discuter de l'attitude d'Houphouet par rapport au panafricanisme et par rapport à la France mais on ne peut quand même pas nier les faits.
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MessagePosté le: Mar 18 Jan 2011 11:37    Sujet du message: Répondre en citant

samuel a écrit:
Par exemple, pour moi, ce n'est pas tant la puissance militaire et economique d'un pays qui importe que l'esperance de vie de ses habitants, les libertes dont ils jouissent, leur niveau d'education, leur acces a la sante, le degre de bien etre collectif dont ils jouissent

La question essentielle est celle du comment. C'est celle là la plus difficile.
je viens par exemple de finir le livre de Sanou Mbaye: "L'Afrique au secours de l'Afrique". Dans ce bouquin, il y a semble-t-il de très bonnes idées, mais ça ressemble quand même à un catalogue de voeux pieux.
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MessagePosté le: Mar 18 Jan 2011 11:46    Sujet du message: Répondre en citant

Tout comme il faut admettre comme fait, le fait que Ouattara est un rebelle!
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samuel
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MessagePosté le: Mar 18 Jan 2011 12:04    Sujet du message: Répondre en citant

Jofrere a ecrit:

Citation:
On peut tourner les choses comme on veut, le fait est que sous le règne Houphouet la CI a été extrêmement attractive pour les populations des pays limitrophes. Guinée, Mali et Burkina Faso essentiellement. Je lisais récemment sur RFI que 1 million de ghanéens vivent aujourd'hui en CI. Sans compter les ressortissants de pays en guerre tels que le Libéria et la Sierra Leone.
C'est un phénomène historique que personne ne peut nier et qui traduit un dynamisme économique de la CI à ce moment là. On peut discuter de l'attitude d'Houphouet par rapport au panafricanisme et par rapport à la France mais on ne peut quand même pas nier les faits.


Salut Jofrere. Je suis desole mais je dois dire que je trouve ton attitude tres bizarre. Je m'arrache les cheveux pour tenter de savoir ou tu veux en venir.

Veux-tu seulement dire que la Cote d'Ivoire est un pays de forte immigration? Je n'ai jamais nie cela et je ne vois personne ici qui ait nie cela. D'autant plus que j'ai ete le tout premier a le souligner. Raison pour laquelle j'ai dit a Marvel des les premiers jours que je suis oppose a la guerre, entre autres pour la place exceptionnelle que la Cote d'Ivoire occupe dans la sous-region. Argument que j'ai detaille et illustre de toutes les facons, y compris en evoquant mon propre parcours car nul ici ne connait mieux que moi l'importance de la Cote d'Ivoire pour les populations saheliennes. Donc pourquoi passer son temps a enfoncer des portes ouvertes car je ne vois aucune raison de m'opposer a toi sur ce sujet?

Veux-tu dire que Houphouet a eu un relatif succes economique dans ses efforts pour developper la Cote d'Ivoire, surtout en comparaison des autres pays de la sous-region et que c'est ce qui explique l'immigration des populations qui y trouvent de meilleures opportunites? La aussi il n'y a pas de quoi ferrailler pendant un siecle. Je te le concede bien volontiers. Je suis d'accord avec toi. Je l'admeds. J'acquiesce. J'en suis totalement convaincu. Je m'aligne derriere toi. Tu as tout a fait raison. Assurement. Tels sont les derniers synonymes que j'ai trouves pour dire que je suis d'accord avec toi et j'espere que cette fois-ci c'est assez clair et qu'il ne soit pas besoin d'en discuter outre mesure. Pour moi ceci est si evident qu'il n'est pas besoin de s'y attarder mais il faut aller plus loin en parlant des evolutions, des limites du ''developpement ivoirien'', de ce que represente reellement ce ''developpement'' en termes d'IDH, etc. C'est ainsi seulement qu'on peut apporter quelque chose a la discussion et non en repetant les lieux communs ecules sur ''le miracle ivoirien''.

Le probleme sur ce forum, ce sont les prejuges que certains d'entre vous ont sur certains d'entre nous au point de nous preter des intentions et des positions qui ne sont que des caricatures de celles que nous defendons. Bien evidemment c'est plus facile ainsi d'abattre un contradicteur mais une discussion honnete requiert aussi une posture morale appropiee. Moi je n'ai aucun a priori sur Jofrere ni sur ce qu'il va dire. S'ils se trouve que nous sommes d'accord, c'est tant mieux. Ce qui est important c'est d'apporter quelque chose de nbouveau a la discussion et non de faire du sur-place en repetant des evidences.
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MessagePosté le: Mar 18 Jan 2011 13:30    Sujet du message: Répondre en citant

Il semblerait que l'armée française en côte d'ivoire transport des armes:

http://www.afriquejet.com/afrique-de-l%27ouest/cote-d%27ivoire/situation-en-cote-d%27ivoire:-des-caisses-suspectes-heli-portees-au-bima-2011010866683.html

Vu la position de la France dans le sujet, on peut deviner qui de ouattara ou de gbagbo serait l'heureux receveur de ses armes.
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MessagePosté le: Mar 18 Jan 2011 13:34    Sujet du message: Répondre en citant

Le texte ci haut, de Venance KONAN, sent cette même exaspération que j'exprime ici à l'encontre des Panafricains de Paris. M'a t-il copié l'expression? En tout cas le constat est qu'ils sont le groupe des principaux soutiens littéraires de Gbagbo. Mais pas seulement: l'idéologie de voir la main de France partout est plus vive chez ces panafricains de France qu'elle ne l'est auprès des opinions politiques nationales. J'ai aimé ce texte qui pointe du doigt, ces gens décalés, déphasés, jouissant de tous les atouts de la démocratie et de l'alternance, nous donner des leçons du bonheur dans la dictature et de la lutte pour la confiscation du pouvoir au peuple souverain. Ce n'est pas un question personnelle que j'aurai avec untel ou un autre, ni une surenchère de ma situation. Marvel n'est pas le pseudo de Venance Konan. Mais j'ai peut -être l'avantage d'avoir vu les choses un jour comme ceux de Paris, et un autre comme Venance.
Le plus dure et sans doute le plus invraisemblable, c'est qu'on ait choisi un régime aussi mauvais que celui de Gbagbo. Ou, je dis comme Venance, pincez moi, je rêve!

Jofrere a écrit:
samuel a écrit:
Par exemple, pour moi, ce n'est pas tant la puissance militaire et economique d'un pays qui importe que l'esperance de vie de ses habitants, les libertes dont ils jouissent, leur niveau d'education, leur acces a la sante, le degre de bien etre collectif dont ils jouissent

La question essentielle est celle du comment. C'est celle là la plus difficile.
je viens par exemple de finir le livre de Sanou Mbaye: "L'Afrique au secours de l'Afrique". Dans ce bouquin, il y a semble-t-il de très bonnes idées, mais ça ressemble quand même à un catalogue de voeux pieux.


Tout est là. Si je compare ces doux rêveurs à l'échiquier politique français, ils se placent sans discussion à l'extrême gauche. Ils en ont toutes les tares: espoir dans une hypothétique révolution qui emmènera des lendemains qui chantent, appels aux manifestations de rue permanentes, idéologie élevée en programme politique, considération des adversités comme une traitrise qui mérite la disparition du traitre, création d'une interprétation radicale et spéciale de la société, de l'économie, de l'histoire, anarchiste à ses heures etc... Et comme les communistes qui ont toujours été emmené par des bourgeois prétendant s'exprimer au nom du prolétariat, ici aussi nous avons à faire à des européens enracinés, prétendant s'exprimer pour les Africains profonds, et leur dire ce qui est bien pour eux, qu'eux mêmes ont fui. Je les connais si bien, que je sais qu'il vont fustiger cette parallèle en me traitant de captif du prisme occidental de lecture, comme les extrémistes la LCR ou du NPA (et du FN d'ailleurs, "ni-gauche ni droite") réfute ce qualificatif.

C'est dommage? Non, je crois que ce fondement est utile. Cette école révolutionnaire a besoin d'exister et il faut l'encourager. Des centaines de gens j'espère y connaitront leur formation. Une minorité s'accrochera à ces idéologies, comme le NPA qui ne veut pas prendre un bout de pouvoir parce que le système est pourri mais passer sa vie à critiquer et à espérer que lui échoit tout le pouvoir, ce qui n'arivera jamais. Ils refusera de militer sur place parce que les partis ne sont pas panafricains, refuseront de discuter avec le FMI parce que c'est interdit dans le dogme etc... Mais la majorité des acteurs finira toujours par rejoindre le camp de la pensée et de l'action pragmatique et réaliste.
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sidesma
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MessagePosté le: Mar 18 Jan 2011 14:07    Sujet du message: Répondre en citant

samuel a écrit:
Jofrere a ecrit:

Citation:
On peut tourner les choses comme on veut, le fait est que sous le règne Houphouet la CI a été extrêmement attractive pour les populations des pays limitrophes. Guinée, Mali et Burkina Faso essentiellement. Je lisais récemment sur RFI que 1 million de ghanéens vivent aujourd'hui en CI. Sans compter les ressortissants de pays en guerre tels que le Libéria et la Sierra Leone.
C'est un phénomène historique que personne ne peut nier et qui traduit un dynamisme économique de la CI à ce moment là. On peut discuter de l'attitude d'Houphouet par rapport au panafricanisme et par rapport à la France mais on ne peut quand même pas nier les faits.


Salut Jofrere. Je suis desole mais je dois dire que je trouve ton attitude tres bizarre. Je m'arrache les cheveux pour tenter de savoir ou tu veux en venir.

Veux-tu seulement dire que la Cote d'Ivoire est un pays de forte immigration? Je n'ai jamais nie cela et je ne vois personne ici qui ait nie cela. D'autant plus que j'ai ete le tout premier a le souligner. Raison pour laquelle j'ai dit a Marvel des les premiers jours que je suis oppose a la guerre, entre autres pour la place exceptionnelle que la Cote d'Ivoire occupe dans la sous-region. Argument que j'ai detaille et illustre de toutes les facons, y compris en evoquant mon propre parcours car nul ici ne connait mieux que moi l'importance de la Cote d'Ivoire pour les populations saheliennes. Donc pourquoi passer son temps a enfoncer des portes ouvertes car je ne vois aucune raison de m'opposer a toi sur ce sujet?

Veux-tu dire que Houphouet a eu un relatif succes economique dans ses efforts pour developper la Cote d'Ivoire, surtout en comparaison des autres pays de la sous-region et que c'est ce qui explique l'immigration des populations qui y trouvent de meilleures opportunites? La aussi il n'y a pas de quoi ferrailler pendant un siecle. Je te le concede bien volontiers. Je suis d'accord avec toi. Je l'admeds. J'acquiesce. J'en suis totalement convaincu. Je m'aligne derriere toi. Tu as tout a fait raison. Assurement. Tels sont les derniers synonymes que j'ai trouves pour dire que je suis d'accord avec toi et j'espere que cette fois-ci c'est assez clair et qu'il ne soit pas besoin d'en discuter outre mesure. Pour moi ceci est si evident qu'il n'est pas besoin de s'y attarder mais il faut aller plus loin en parlant des evolutions, des limites du ''developpement ivoirien'', de ce que represente reellement ce ''developpement'' en termes d'IDH, etc. C'est ainsi seulement qu'on peut apporter quelque chose a la discussion et non en repetant les lieux communs ecules sur ''le miracle ivoirien''.

e



samuel,moi je pense qu'ils vont faire la guerre,et je pense même qu'ils sont en train de la préparer,ces gens là ne reculent devant rien,ils ont besoin d'approvisionnement en matière première et une telle
occasion ne doit pas les échapper.
Bien sûr,cela est triste pour la côte d'ivoire.Car voir des africains mourrir,dans leur propre pays,alors qu'ils n'ont rien fait de mal, est inacceptable.
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Jofrere
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MessagePosté le: Mar 18 Jan 2011 15:18    Sujet du message: Répondre en citant

samuel a écrit:
Jil faut aller plus loin en parlant des evolutions, des limites du ''developpement ivoirien'', de ce que represente reellement ce ''developpement'' en termes d'IDH, etc. C'est ainsi seulement qu'on peut apporter quelque chose a la discussion et non en repetant les lieux communs ecules sur ''le miracle ivoirien''.

Ok, ok, ok Laughing
Je suis intervenu parceque je n'étais pas d'accord avec la citation de Samir Amin que tu as repris à ton compte dans un des posts. j'ai trouvé le propos un peu caricatural, les résultats en terme d'éducation et de santé étant très contrastés. Et c'est ce point de vue, qu'entre autres je voulais exprimer.
J'ai personnellement un fibre sociale aussi. Mais j'ai bien conscience qu'on vit aujourd'hui une guerre essentiellement économique dans laquelle nos pays se doivent d'être performants.
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sidesma
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MessagePosté le: Mar 18 Jan 2011 15:32    Sujet du message: Répondre en citant

Excusez moi,j'aimerais avoir le coeur net,est-ce bien Youssouf Bakayoko
avec Obama et mme Obama?

http://cotedivoire-lavraie.over-blog.fr/article-cette-photo-en-dit-long-63573701.html
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hormheb
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MessagePosté le: Mar 18 Jan 2011 16:59    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:
Mais si tu souffres à me lire, c'est que ce n'est pas inutile. Souffre encore.


Bro, Rassures-toi ca fait un bail que je ne te lis plus. A quoi bon ? tu as deja martele tes points de vue..et j'ai pris acte.

Voila pquoi tu dois maintenant etre plus concis quand tu postes.
Ca aidera tout le monde...

Note: il faut reconnaitre que tu fais preuve de bcp de courage et de perseverance. Deux qualites qui font defaut a beaucoup de panafricains.
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