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Côte-d'Ivoire, Élections présidentielles
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Jofrere
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MessagePosté le: Mar 18 Jan 2011 19:50    Sujet du message: Répondre en citant

marvel02 a écrit:

Tout est là. Si je compare ces doux rêveurs à l'échiquier politique français, ils se placent sans discussion à l'extrême gauche. Ils en ont toutes les tares: espoir dans une hypothétique révolution qui emmènera des lendemains qui chantent, appels aux manifestations de rue permanentes, idéologie élevée en programme politique, considération des adversités comme une traitrise qui mérite la disparition du traitre, création d'une interprétation radicale et spéciale de la société, de l'économie, de l'histoire, anarchiste à ses heures etc...

Attention Sanou Mbaye n'est pas du tout d'extrême gauche. Il a travaillé à la BAD et ne rejette pas le marché dans son ouvrage. Simplement à un moment quand il écrit qu'il faudrait l'émergence d'une nouvelle génération de dirigeants qui soient plus soucieux du bien public que leurs prédécesseurs, j'ai envie de lui demander: oui mais comment? un miracle? la génération spontanée?
Il donne l'objectif mais pas le processus pour y arriver.
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marvel02
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MessagePosté le: Mer 19 Jan 2011 03:21    Sujet du message: Répondre en citant

sidesma a écrit:
Excusez moi,j'aimerais avoir le coeur net,est-ce bien Youssouf Bakayoko
avec Obama et mme Obama?

http://cotedivoire-lavraie.over-blog.fr/article-cette-photo-en-dit-long-63573701.html

Tu m'as retourné là. Oui Sidesma, avoir approché OBAMA, c'est la preuve même d'une manipulation des résultats. C'est ce qui me manquait pour croire.

Jofrere,
J'ai connu Sanou Mbaye quand il sévissait dans Jeune Afrique. Le glaive toujours prêt à fustiger les privatisations, la lame bien aiguisée pour découper en viande à shaorma toute forme de libéralisme, et planté dans ses certitudes d'un interventionnisme public partout au nom de la conscience révolutionnaire et du rôle majeur de l'Etat. Par ailleurs, la dernière fois que l'ai lu, il se montrait très critique sur une éventuelle dévaluation du FCFA car selon lui, elle accroitrait la pauvreté. Curieux raisonnement, quand on sait que la surévaluation de l'Euro, entraine une surévaluation du FCFA donc une perte de compétitivité qui s'est accrue à cause de la crise économique mondiale. Peut etre que dans ces derniers écrit il a changé (car je n'ai pas lu le bouquin dont tu parles), mais celui que je connaissais était un afrogauchiste parmi les plus décomplexé. Il a le droit. Et je ne dis pas non plus que je suis un afrolibéral, mais j'aime la nuance et les solutions au cas par cas, au lieu de se plonger dans le dogme et le suivre à la vie et à la mort. Bref, comme chez tous les révolutionnaires d'extrême gauche, le problème de fond est dans a mise en place effective de leurs théories. On attend le miracle le grand soir, l'homme nouveau, le réveil... Autant d'éléments inconcrets, incalculables. Quant tu as évoqué cette hésitation, j'ai fait le lien.
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Jofrere
Super Posteur


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Messages: 1327
Localisation: Paris

MessagePosté le: Mer 19 Jan 2011 14:35    Sujet du message: Répondre en citant

@marvel02
D'après le livre il a l'air de se positionner comme un Stiglitz en ce qui concerne le FMI et la BM. Je ne pense pas que ça fasse de lui un gauchiste, sinon nous sommes un paquet à être des gauchistes Wink
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sidesma
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Messages: 211
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MessagePosté le: Mer 19 Jan 2011 17:56    Sujet du message: Répondre en citant

marvel02 a écrit:
sidesma a écrit:
Excusez moi,j'aimerais avoir le coeur net,est-ce bien Youssouf Bakayoko
avec Obama et mme Obama?

http://cotedivoire-lavraie.over-blog.fr/article-cette-photo-en-dit-long-63573701.html

Tu m'as retourné là. Oui Sidesma, avoir approché OBAMA, c'est la preuve même d'une manipulation des résultats. C'est ce qui me manquait pour croire.





marvel02 a écrit:
sidesma a écrit:
Excusez moi,j'aimerais avoir le coeur net,est-ce bien Youssouf Bakayoko
avec Obama et mme Obama?

http://cotedivoire-lavraie.over-blog.fr/article-cette-photo-en-dit-long-63573701.html

Tu m'as retourné là. Oui Sidesma, avoir approché OBAMA, c'est la preuve même d'une manipulation des résultats. C'est ce qui me manquait pour croire.



Non,marvel, ce qui te manque ,c'est simplement de comprendre que la constitution de la C.I dit qu'après 3 jours sans proclamation des résultats par la CEI, il revient au conseil constitutionnel de le faire.

Si on applique la loi ivoirienne, cela signifie que l'ONU, l'UA, la france, sarkozy,les usa et obama ont tous tort et sont tous à côté de la plaque.

Une chose est certaine,la france ne mettrait jamais un rebelle à la tête
de son état,c'est en prison qu'il serait!
Le faire en C.I est un grand manque de respect pour ce peuple!

Par contre, comme ils ont trouvé des plaisantains et des traitres en afrique capables d'accepter cela,alors la france fait le forcing.

Le danger dans ce genre de situation c'est:
Si tu joues le jeu de france, elle est satisfaite et elle continue de maintenir son hégémonie sur l'Afrique, dans ce cas,ne parle jamais du respect de l'afrique et des africains ,se serait hypocrite.

Si les africains 'opposent à la france,s'ils disent stop!
la france prendra du recul, et fera plus attention.

En amérique du sud, les usa font attention car ils ont croisé des hommes là bàs,des gens capables de dire NON:
evo morales, hugo chavez, ceci fait que les usa perdent pied en amsud et recherchent un endroit pour s'adosser.


Si les africains disent stop maintenant,en côte d'ivoire,ce serait vraiment fini pour la france en afrique, car elle aurait perdu un monument: la C.I!

Si les africains acceptent que l'on positionne ouattara,c'est très dangereux :cela signifie que la france est encore la reine en afrique, alors pourquoi se retirer d'un continent que l'on domine?




Une vidéo sur Ouattara :

http://www.youtube.com/watch?v=6aCSF1MQRQc


C'est bizarre, il jurait ciel et terre qu'il n'avait rien a voir avec la rébellion, il prétendait que ce n'était que des affirmations gratuites,
et pourtant,on dirait que non!
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SOUVERAIN_CIV
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MessagePosté le: Mer 19 Jan 2011 18:15    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:

[size=18]Non,marvel, ce qui te manque ,c'est simplement de comprendre que la constitution de la C.I dit qu'après 3 jours sans proclamation des résultats par la CEI, il revient au conseil constitutionnel de le faire.

S'il te plait arrête de dire des contre-verités ce n'est écrit nulle part ça. Ce qui est écrit c'est que la CEI a 3 jours pour envoyer les procès verbaux au CC, au représentant de l'ONU et au représentant du facilitateur.

Citation:

Une chose est certaine,la france ne mettrait jamais un rebelle à la tête
de son état,c'est en prison qu'il serait!
Le faire en C.I est un grand manque de respect pour ce peuple!
.

tout a fait d'accord avec toi c'est pourquoi je ne comprendrai jamais pourquoi LG est allé aux élections dans ces conditions. S'il avait résisté en ce moment je crois qu'il aurait bcp bcp plus de soutien qu'aujourd'hui car c'est lui qui a été attaqué en 2002 par ces analphabètes de rebelles

Citation:

Le danger dans ce genre de situation c'est:
Si tu joues le jeu de france, elle est satisfaite et elle continue de maintenir son hégémonie sur l'Afrique, dans ce cas,ne parle jamais du respect de l'afrique et des africains ,se serait hypocrite.
Si les africains 'opposent à la france,s'ils disent stop!
la france prendra du recul, et fera plus attention.


Là tu te trompes car le problème today ce n'est pas la lutte contre l'impérialisme mais c'est le respect du peuple. Est que LG le fait j'en doute car vu la configuration des résultats en aucun cas il ne peut gagner.
Le jour ou il serait question d'une lutte anti-impérialisme tu verras qu'une unanimité sera faite sur ce forum. car crois moi tu n'aimes pas plus l'Afrique que tes contradicteurs.




Citation:

Si les africains disent stop maintenant,en côte d'ivoire,ce serait vraiment fini pour la france en afrique, car elle aurait perdu un monument: la C.I!
Si les africains acceptent que l'on positionne ouattara,c'est très dangereux :cela signifie que la france est encore la reine en afrique, alors pourquoi se retirer d'un continent que l'on domine?


Si LG arrive à se maintenir au pouvoir ce sera la mort de l'alternance en Afrique. Car n'importe quel autre président se maintiendrait et son argument sera LG. Si tu penses que LG a gagné laisse de coté l'argumentaire de pseudo-souveraineté, donne des arguments qui contredisent l'argument selon lequel Yao N'dré a violé l'article 64 du code électoral. Trouve moi juste un seul article qui autorise Yao N'dré à prendre la décision qu'il a prise et demain moi je descends ds la rue avec toi.
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sidesma
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MessagePosté le: Mer 19 Jan 2011 18:32    Sujet du message: Répondre en citant

Moi je dis, je m'en fous que les gens aiment gbagbo ou pas, là n'est plus la question!

la question,c'est de respecter un tout petit peu la C.I!

si on est vraiment africain,il y a des choses que l'on ne peut accepter!

Sarkozy accepterait il que les résultats des élections le donnant perdant soient proclamés dans le camp de son adversaire?

accepterait il que des représentants de son parti soeint chassés de tous les bureaux de vote?

accepterait il que les ambassadeurs des usa et d'allemagne prennent de force un membre de la CEI française pour lui imposer de prononcer des résultats en sa défaveur?

Accepterait il que l'on baffoue la constitution française?

Moi je dis stop!
Détester gbagbo est une chose, mais se foutre de nous africains en est une autre!
Depuis quand des ambassadeurs imposent à un membre de la cei de prononcer des résultats des élections?


Depuis quand des casques bleus de l'ONU s'associent avec des rebelles?

Pourquoi des choses qui ne se font pas ailleurs doivent se faire chez nous?

Si en france on accepte pas des résultats prononcés hors delai,alors
pourquoi le ferait on afrique?

Si en france, il est inacceptable de chasser de tous les bureaux de vote des partisans d'un candidat, alors, doit on accepter cela en afrique?

Les gens qui aiment ouattara sont étranges :

Ils sont prêts ,pour voir leur chef rebelle accéder au pouvoir,à piétiner l'image de l'afrique et pousser les européens à le faire!
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marvel02
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Inscrit le: 30 Aoû 2006
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MessagePosté le: Jeu 20 Jan 2011 00:33    Sujet du message: Répondre en citant

Jofrere a écrit:
@marvel02
D'après le livre il a l'air de se positionner comme un Stiglitz en ce qui concerne le FMI et la BM. Je ne pense pas que ça fasse de lui un gauchiste, sinon nous sommes un paquet à être des gauchistes Wink

Pas loin de de 40 à 45% dit-on. Ca fait un petit paquet quand même.
Mais bon, je peux me tromper aussi hein sur mon jugement...
Par contre, lorsqu'un texte épouse à 100% ce que je pense (comme le précédent de Venance KONAN), ca fait plaisir. Lisez plutôt:


Le visage hideux de l'imposture
Joseph Yves MINTOOGUE (Historien camerounais) a écrit:


Ce n'est pas tant la bêtise de Laurent GBAGBO qui nous meurtrit que le soutien que lui apportent quelques hordes de "progressistes" africains, en invoquant la souveraineté et la lutte contre "l’impérialisme".

Comme quoi l'Africain qui embouche les trompettes de "l'anti-impérialisme" ne pourrait être lui-même qu'un "progressiste", "patriote" et "nationaliste" au service du peuple et du progrès.

Qu'importe s'il sème la mort et le chaos, avec ses escadrons de la mort, ses jeunes "patriotes" et une armée qui a pris Abidjan en otage, réprime, tue (la nuit, de préférence) et viole impunément ceux qui s'obstinent à ne pas prendre le parti du "libérateur".

A-t-il reconduit la prédation, la corruption, l'incurie, le tribalisme, la xénophobie, la peur et le crime comme mode de gouvernement ? Qu'importe, sur tout ceci fermons les yeux. Car son génie et son grand mérite sont d'y avoir adjoint beaucoup de bavardages et de pitreries par lesquels il prétend se poser en défenseur de la souveraineté nationale, contre l'impérialisme et la Françafrique (sans mesures politiques et économiques concrètes depuis 10 ans).

Comme quoi, ce que les Biya, Bongo, Sassou et autres Eyadéma obtiennent en se disant "meilleurs élèves de la France ", on peut aussi l'obtenir en agitant la lutte contre "l'impérialisme". Et la stratégie est doublement efficace : non seulement elle permet effectivement de mourir au pouvoir, de piller, de tuer et d'affamer le peuple impunément, mais elle permet, en prime, de se poser en martyr de la liberté de l'Afrique, avec le soutien assuré et la sympathie des "progressistes africains".

"Progressiste", "nationaliste", "patriote" ? Il semble qu'il suffit pour le devenir de s'en prendre (pour de vrai ou simplement en s'agitant) à la France et à l'Occident qui seraient fatalement ennemis des intérêts des populations africaines; il ne saurait en être autrement.

Que la France et l'Occident soient contre nous signifie forcément que nous sommes du bon côté (celui du peuple), parait-il. De même celui qui a la sympathie de l'Occident ne peut être autre chose que le "chef bandit" du film.

C'est donc toujours le ressentiment, l'esprit de revanche et la frustration qu'on ressent à l'égard de l'Occident qui déterminent notre rapport, notre regard à ce qui engage d'abord notre propre destin. Du coup, en Afrique même, on se trouve face à une ahurissante absence de discernement d'un bon nombre de groupes et d'individus dits "progressistes" qui applaudissent les despotes locaux pour peu que ces derniers scandent le refrain enchanteur : "l’Afrique aux Africains".

"L'ingérence étrangère" et l'Occident seraient donc les maux absolus; si on prétend s'opposer à eux, on peut tuer, piller, entretenir le tribalisme et la xénophobie, mourir au pouvoir... ça n'a plus d'importance; on est quand même un vrai nationaliste et un bon démocrate.

?Et la sottise, sans complexe, malgré sa laideur, encombre de plus en plus l'espace public et entend se poser comme "La voix légitime" (la seule même) des millions d'Africains épris de liberté.

Qui veut savoir à quoi ressemble l'imposture ? Tiens, voici son visage hideux !

Le sentiment anti-français, anti-colonial ou anti-occidental peut-il tant aveugler certains intellectuels africains au point de les amener à renoncer à l'idéal démocratique d'alternance par la voie des urnes ?


Laisse tomber Sidesma. tout a été dit. Mobutu nous a déjà soulé avec ces histoires de respect de l'authenticité zaïroise qui lui permettaient de pendre des opposants dans un stade en plein jour, et se justifier devant les médias qu'il faut respecter les cultures locales. Moussa Traoré nous a sorti le même refrain en refusant de démocratiser. C'est aussi au nom de la souveraineté que Sékou Touré décrétait que sa monnaie avait la même valeur que toutes les autres monnaies du monde, ruinant son pays dans une économie fantômes, et érigeant au passage la torture en mode de gouvernement. C'est ça qu'il faut accepter quand on est africain?
Tu parles de respecter la Côte d'ivoire. Mais Gbagbo n'est pas la Côte d'ivoire. La côte d'ivoire ce sont ces millions d'électeurs et c'est eux qu'il faut respecter.

Je te dis laisse tomber. Je n'ai pas lu en plus d'un mois de débat un seul argument de mes adversaires qui m'ait convaincu. Pas un seul qui tienne la route. Tu penses que les résultats auraient été proclamés sur télé Gbagbo qu'il les aurait accepté? C'est juste une question de forme alors. La solution est donc facile: que Gbagbo demande à la CEI de se prononcer en son siège, et donc l'affaire est résolue.

Quand on vient menacer la CEI dans la publication des résultats, en direct sur toutes les chaines du monde entier, (en ayant déjà annoncé ne pas les reconnaitre), tu viens te moquer des gens en disant pourquoi elle s'est pas exprimée ici ou là dans un bar neutre à la merci des tontons macoutes locaux?
Votre raisonnement de défenses des dictateurs est comme le dit Mintoongue est ce qu'il y'a de plus répugnant. Continue à faire semblant et reproche à tous les opposants du monde qui croupissent en prison pour ne pas être candidat par leur faute d'être en prison. A tous les journalistes assassinés de ne pas avoir respecter les lois antidémocratiques et les comportement brutaux de leurs pays. Fais-le, comme tu accuses sans rire la CEI de ne pas avoir choisi de mourir patriotiquement sous les balles souveraines de Gbagbo. Attendons les élections au Cameroun, en RDC et partout, et qu'on te voit féliciter les dizaines de dictateurs sur le continent sous prétexte que ce sont leurs propres conseils constitutionnels qui ont proclamé. Vous êtes nul.

Encore une fois, laisse tomber Sidesma. Gbagbo, ce voleur incapable et mauvais politicien, ne me fera jamais vendre sa dictature comme le régime d'avenir de l'Afrique sous prétexte qu'il a dit ne pas aimer l'occident. Pour la dernière fois, laisse tomber ces arguments à la noix.

Souverain CIV,
C'est Gbagbo lui même qui qualifié Soro d'avoir été son meilleur premier ministre. A deux semaines du premier tour. Maintenant qu'il essaie de nous le vendre comme analphabète, brutal et illégitime, je n'avale pas ces jugements à géométrie variable. Gbagbo est menteur qui joue avec des enfants.
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Gnata
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MessagePosté le: Jeu 20 Jan 2011 06:32    Sujet du message: Répondre en citant

Le Ghana recoit de la Corée du Sud (pays de Ban Ki-Moon et de Choi ces délinquants Asiatiques pyromanes dans la crise Ivoirienne) quelques bateaux armés pour soi-disant défendre leur puit pétrolifère Jubilee (contre qui ???) , et la France annule la dette du Malawi et lui jure de l'aide dans ses affaires agricoles.

Ces infos seraient passées inapercues en d'autres circonstances sauf que le président du Malawi est celui de l'Union Africaine présentement et à la fin de ce mois Sarkozy s'est invité à l'assemblée générale de l'Union Africaine (surement pour aller nous redire que l'Homme Africain n'est pas rentrer dans l'Histoire) et le Ghana est le seul pays autour de la Côte-d'Ivoire qui refuse jusqu'à prêter de prêter son territoire pour une eventuelle attaque armée de L'ECOMOG contre la Côte-d'Ivoire.

Faire miroiter quelques espèces trébuchnates et sonantes aux uns, offrir quelques fusils (ici il s'agit d'engins nautiques) dépassés à d'autres et le tour est joué, ces roitelets Africains new-look peuvent avoir au moins une raison valable pour vendre leurs congénères à Bwana... Ne sont-ils pas déjà passés par cette technique pour nous soustraire de nos vaillants bras en Afrique ? Vont-ils encore nous offrir de la verroterie, des armes vieillots ect... contre "ces pièces d'inde" qui peuvent nous permettre d'être autonomes ?

Daily Graphic a écrit:
Ghana's Navy Gets Ship From South Korea to Guard Jubilee, Graphic Reports
By Moses Mozart Dzawu -

Ghana’s navy has taken delivery of an armored vessel to protect its territorial waters around the Jubilee oil field, the Daily Graphic reported.

The so-called quick attack vessel was delivered under an agreement with South Korea, (pays de choi, BAN KI MOOOOOOOO) the Accra-based newspaper said, citing an unidentified person at Ghana’s Western (PRES D'ABIDJAN) Naval Command.


Ibenin a écrit:
http://www.ibenin.com/2011/01/16/la-france-annule-la-dette-du-malawi-en-prelude-au-sommet-de-l%E2%80%99ua/

La France annule la dette du Malawi en prélude au sommet de l’UA …


La France a décidé d’annuler mardi la dette du Malawi, une dette qui s’élèvait à 10,8 millions d’euros.

« Nous avons décidé d’annuler la dette et de financer la recherche minière pour le développement économique du pays », a déclaré l’ambassadeur de France au Malawi, Jacques Gascuel aux journalistes. Le diplomate français s’est montré optimiste quant à des recherches fructueuses, bien que les dernières études datant des années 80 indiquent le contraire.

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"Always be intolerant to ignorance but understanding of illiteracy (..)in those homely sayings (mother wit) was couched the collective wisdom of generations" I know why the caged bird sings, p99, Maya Angelou
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Gnata
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MessagePosté le: Jeu 20 Jan 2011 07:22    Sujet du message: Répondre en citant

la légendaire rédaction impartiale de Grioo a écrit:
Raila Odinga n’a pas réussi à effectuer la percée attendue
http://www.grioo.com/ar,cote_d_ivoire_nouvelle_echec_des_mediations,20430.html

Malgré son parti pris, et ce depuis le début de la crise, Raila Odinga a été accepté par Gbagbo comme le dépêché de l'Union Africaine pour trouver une solution diplomatique à la crise post-électorale, au lieu de s'atteler à faire ce pour quoi il a été envoyé à faire, il s'est juste intéressé à un effet de la cause de la crise, c'est à dire le blocus terrestre du Golfdougou, l'hôtel de passe dans lequel Wattra et 700 brigands fortement armés squattent... En quoi le blocus intéresse les discussions sur la recherche des solutions politiques à cette crise ? Qu'est-ce qui est le plus important à résoudre, un effet, càd le blocus, qui plus est justifié, oubien la cause de l'effet càd la recherche de la paix sociale ?

Le Golf Hotel se trouve à moins de 10 minutes à pirogue de la présidence là où loge L. Gbagbo, vu qu'il s'y tasse 700 brigands armés, le blocus est une mesure de sécurité logique que n'importe quel homme normal, qui plus est un président en pareilles circonstances, qui à son intégrité physique à coeur prendrait sans hésiter.

N'ayant pas pu avoir gain de cause sur la levée du blocus, Mr Odinga fait une conférence disant qu'il n'y a pas d'avancées dans les discussions à cause du blocus de L. Gbagbo et par la même décide de vadrouiller à travers l'Afrique pour forcer les seuls soutiens de L. Gbagbo à le renier, ainsi il est allé au Ghana, en Afrique du Sud et en Angola.

Une fois le blocus levé personne ne sait ce que ces délinquants vont faire de leur liberté en plein Abidjan. Pour rappel (vidéo à l'appui) le 16 Décembre 2010 ces brigands usaient de lance-roquettes et d'armes lourdes pour prendre le siège de la télé, qui dit qu'ils ne referont pas les mêmes bêtises et même pire une fois le blocus levé ? Et puis avec 54% des voix comme Wattra dit qu'il a eu, il n'y a donc aucune âme sensible parmi ses 3 millions de votants capable de venir le libérer de là ? Smile À force de tricher...

L'histoire dira tôt ou tard ce que cache cet hôtel et les choses terribles que ces gens y font (surtout ce que contient la morgue du Golf Hotel) mais en attendant depuis hier, à cause de sa mauvaise foi manifeste, Mr Odinga a été revoqué comme médiateur par L. Gbagbo.
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Abiola
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MessagePosté le: Jeu 20 Jan 2011 10:33    Sujet du message: Répondre en citant

marvel02 a écrit:
Jofrere a écrit:
@marvel02
D'après le livre il a l'air de se positionner comme un Stiglitz en ce qui concerne le FMI et la BM. Je ne pense pas que ça fasse de lui un gauchiste, sinon nous sommes un paquet à être des gauchistes Wink

Pas loin de de 40 à 45% dit-on. Ca fait un petit paquet quand même.
Mais bon, je peux me tromper aussi hein sur mon jugement...

Bien sûr, vouloir sa propre monnaie pour le développement de nos économies, c'est du gauchisme. C'est fou, ceux qui disent être pragmatiques et concernés par les questions d'économie ne font que brasser de l'air, aucune proposition sérieuse pour sortir de la pauvreté, financer l'agriculture et l'industrialisation. Eh, c'est en restant dans le CFA, les initiatives PPTE, les accords ACP...qu'on va y arriver ? Quelle blague, ça fait 60 ans qu'on est dans cette merde.

Citation:

Par contre, lorsqu'un texte épouse à 100% ce que je pense (comme le précédent de Venance KONAN), ca fait plaisir. Lisez plutôt:

On craint le pire... Smile

Citation:

Le visage hideux de l'imposture
Joseph Yves MINTOOGUE (Historien camerounais) a écrit:


Ce n'est pas tant la bêtise de Laurent GBAGBO qui nous meurtrit que le soutien que lui apportent quelques hordes de "progressistes" africains, en invoquant la souveraineté et la lutte contre "l’impérialisme".

Comme quoi l'Africain qui embouche les trompettes de "l'anti-impérialisme" ne pourrait être lui-même qu'un "progressiste", "patriote" et "nationaliste" au service du peuple et du progrès.


On parle de questions sérieuses et concrètes : franc CFA, bases militaires françaises, accords de défense "secrets", francophonie, développement de notre agriculture vivrière, développement de notre industrie... Ce gars, dans un effet de manche comique, range tout ça sous le terme "trompettes de l'anti-impérialisme" ! ça commence bien... Smile

Citation:

Qu'importe s'il sème la mort et le chaos, avec ses escadrons de la mort, ses jeunes "patriotes" et une armée qui a pris Abidjan en otage, réprime, tue (la nuit, de préférence) et viole impunément ceux qui s'obstinent à ne pas prendre le parti du "libérateur".
Mais quel comique, le village de ma mère (village Dida, pas loin de Lakota) a été brûlé a la suite des violences entre Didas qui pour la majorité soutiennent Gbabgo et "Dioulas" qui pour la majorité, soutiennent Ouattara. Où est-ce que les réfugiés se sont dirigés ? A Abidjan, qui selon l'auteur, est "pris en otage".
Continuant sur le mode comique, le gars parle de répression et de viols, contre "ceux qui s'obstinent à ne pas prendre le parti du 'libérateur'". Mais pourquoi refuse-t'il de parler des individus armés qui tirent sur les forces de l'ordre ? Manque total de crédibilité.

Citation:

A-t-il reconduit la prédation, la corruption, l'incurie, le tribalisme, la xénophobie, la peur et le crime comme mode de gouvernement ? Qu'importe, sur tout ceci fermons les yeux. Car son génie et son grand mérite sont d'y avoir adjoint beaucoup de bavardages et de pitreries par lesquels il prétend se poser en défenseur de la souveraineté nationale, contre l'impérialisme et la Françafrique (sans mesures politiques et économiques concrètes depuis 10 ans).

Comme quoi, ce que les Biya, Bongo, Sassou et autres Eyadéma obtiennent en se disant "meilleurs élèves de la France ", on peut aussi l'obtenir en agitant la lutte contre "l'impérialisme". Et la stratégie est doublement efficace : non seulement elle permet effectivement de mourir au pouvoir, de piller, de tuer et d'affamer le peuple impunément, mais elle permet, en prime, de se poser en martyr de la liberté de l'Afrique, avec le soutien assuré et la sympathie des "progressistes africains".

"Progressiste", "nationaliste", "patriote" ? Il semble qu'il suffit pour le devenir de s'en prendre (pour de vrai ou simplement en s'agitant) à la France et à l'Occident qui seraient fatalement ennemis des intérêts des populations africaines; il ne saurait en être autrement.


Que la France et l'Occident soient contre nous signifie forcément que nous sommes du bon côté (celui du peuple), parait-il. De même celui qui a la sympathie de l'Occident ne peut être autre chose que le "chef bandit" du film.

C'est donc toujours le ressentiment, l'esprit de revanche et la frustration qu'on ressent à l'égard de l'Occident qui déterminent notre rapport, notre regard à ce qui engage d'abord notre propre destin. Du coup, en Afrique même, on se trouve face à une ahurissante absence de discernement d'un bon nombre de groupes et d'individus dits "progressistes" qui applaudissent les despotes locaux pour peu que ces derniers scandent le refrain enchanteur : "l’Afrique aux Africains".

"L'ingérence étrangère" et l'Occident seraient donc les maux absolus; si on prétend s'opposer à eux, on peut tuer, piller, entretenir le tribalisme et la xénophobie, mourir au pouvoir... ça n'a plus d'importance; on est quand même un vrai nationaliste et un bon démocrate.

?Et la sottise, sans complexe, malgré sa laideur, encombre de plus en plus l'espace public et entend se poser comme "La voix légitime" (la seule même) des millions d'Africains épris de liberté.

Qui veut savoir à quoi ressemble l'imposture ? Tiens, voici son visage hideux !

Bavardage sans arguments, sans faits, sans chiffres, bref sans aucune substance. La flemme de commenter Very Happy

Citation:

Le sentiment anti-français, anti-colonial ou anti-occidental peut-il tant aveugler certains intellectuels africains au point de les amener à renoncer à l'idéal démocratique d'alternance par la voie des urnes ?

C'est ce que je disais dans mon post précédent, alors que nous avons de graves problèmes économiques et sociaux à régler. Ce type lui, est obnubilé par "l'idéal démocratique d'alternance par la voie des urnes". C'est ce que les gens vont manger ou quoi ? C'est ce qui va les soigner ?
Il n'y a rien à espérer sur ce plan là d'une victoire de Ouattara. Et puis encore une fois, c'est ridicule de voir un type qui se dit démocrate soutenir un chef rebelle qui a deux tentatives de coups d'Etat à son actif (1993, 2002), des détournements de fonds publics et malversations financières, et plus de sang sur les mains que Gbagbo ! Ce texte est d'une faiblesse argumentaire extrême, ça ne m'étonne pas que Marvel en fasse les louanges Smile

Citation:

Laisse tomber Sidesma. tout a été dit. Mobutu nous a déjà soulé avec ces histoires de respect de l'authenticité zaïroise qui lui permettaient de pendre des opposants dans un stade en plein jour, et se justifier devant les médias qu'il faut respecter les cultures locales. Moussa Traoré nous a sorti le même refrain en refusant de démocratiser. C'est aussi au nom de la souveraineté que Sékou Touré décrétait que sa monnaie avait la même valeur que toutes les autres monnaies du monde, ruinant son pays dans une économie fantômes, et érigeant au passage la torture en mode de gouvernement. C'est ça qu'il faut accepter quand on est africain?
Tu parles de respecter la Côte d'ivoire. Mais Gbagbo n'est pas la Côte d'ivoire. La côte d'ivoire ce sont ces millions d'électeurs et c'est eux qu'il faut respecter.

Encore du haut niveau signé Marvel, l'expérience de gestion monétaire africaine est résumée à Sékou Touré. Il ne faut pas être grand économiste pour voir que la plupart des pays africains qui gèrent eux-même leur monnaie, y arrivent très bien. Et ils représentent la majorité sur le continent. La tactique de Marvel est bien connue, c'est du FUD : http://en.wikipedia.org/wiki/Fear,_uncertainty_and_doubt

Citation:

Je te dis laisse tomber. Je n'ai pas lu en plus d'un mois de débat un seul argument de mes adversaires qui m'ait convaincu. Pas un seul qui tienne la route. Tu penses que les résultats auraient été proclamés sur télé Gbagbo qu'il les aurait accepté? C'est juste une question de forme alors. La solution est donc facile: que Gbagbo demande à la CEI de se prononcer en son siège, et donc l'affaire est résolue.

Gbagbo demande un recompte des voix, et surtout la CEI ne s'est jamais prononcée. Si nous nos arguments ne tiennent pas la route, que dire tes tiens ? Very Happy

Citation:

Quand on vient menacer la CEI dans la publication des résultats, en direct sur toutes les chaines du monde entier, (en ayant déjà annoncé ne pas les reconnaitre), tu viens te moquer des gens en disant pourquoi elle s'est pas exprimée ici ou là dans un bar neutre à la merci des tontons macoutes locaux?

Prendre les gens pour des cons, ça a ses limites comme tactique. La CEI a des règles pour les publications des résultats, notamment le consensus. Blocage garanti mais inscrit dans ses règles. C'est pourtant pas compliqué à comprendre. Et pourquoi Youssouf Bakayoko n'est-il pas allé à l'hotêl Sébroko, siège des forces de l'ONU et à filé direct chez Ouattara pour être ensuite exfiltré en France ? C'est pas parce-qu'on répète des mensonges à longueur de journée qu'il deviendront vérité, Marvel Wink

Citation:

Vous êtes nul.

Comme je ne suis pas ingrat, je te retourne le compliment Wink

Citation:

Souverain CIV,
C'est Gbagbo lui même qui qualifié Soro d'avoir été son meilleur premier ministre. A deux semaines du premier tour. Maintenant qu'il essaie de nous le vendre comme analphabète, brutal et illégitime, je n'avale pas ces jugements à géométrie variable. Gbagbo est menteur qui joue avec des enfants.


Mais bien sûr, Soro n'est ni brutal ni illégitime... Smile Au fait, qui l'a élu pour gouverner la partie Nord du pays ?
_________________
Les Africains sont aujourd'hui à la croisée des chemins : c'est l'union ou la mort !
Africaines Africains, l'édification de la véritable union africaine est notre devoir et notre seule chance de salut sur cette terre.
Un vrai guerrier ne recule pas devant son devoir sous prétexte que la tâche est surhumaine, impossible...il se bat !
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Jofrere
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MessagePosté le: Jeu 20 Jan 2011 14:32    Sujet du message: Répondre en citant

Chabine a écrit:

http://www.acrimed.org/mot10.html
ACRIMED est un excellent site de décryptage des médias français


http://www.acrimed.org/article3516.html

La presse de Bolloré soigne l’ami Gbagbo
Publié le 13 janvier 2011 par Colin Brunel

Avant la Tunisie, l’Algérie et le Niger, un autre pays du continent africain a focalisé l’attention médiatique ces dernières semaines : la Côte d’Ivoire. Depuis le second tour de l’élection présidentielle, le 28 novembre dernier, la presse s’est largement fait l’écho de la tension qui règne dans le pays. Laurent Gbagbo, Président sortant, a en effet été proclamé vainqueur par le Conseil constitutionnel, contre l’avis de la Commission électorale indépendante, de l’Union africaine et de l’Union européenne, qui ont reconnu la victoire d’Alassane Ouattara.

Dissidence médiatique ?...
Une certaine unanimité médiatique s’est dégagée, en France, pour mettre en avant la victoire de Ouattara et les condamnations internationales de l’auto-proclamation de Gbagbo [1]. Cette unanimité n’est évidemment pas, en soi, un gage de vérité. Mais une voix discordante s’est fait entendre : la presse gratuite du groupe Bolloré (Direct Matin et Direct Soir, deux journaux dont les contenus sont à peu près identiques). Un examen de l’ensemble des numéros de Direct Matin du 22 novembre (soit le lundi précédant l’élection) au 11 janvier est, à cet égard, éloquent.
Aucune mention n’est faite de l’élection en Côte d’Ivoire dans la semaine précédant le scrutin, qui aurait pu permettre d’en identifier, même succinctement, les enjeux. Ce n’est que le 1er décembre qu’une première brève est publiée ; on y apprend que les deux camps s’accusent mutuellement de fraude : « Ouattara a accusé le président sortant et candidat Laurent Gbagbo d’être "dans une logique de confiscation du pouvoir". [...] De son côté, le président sortant a fait savoir qu’il allait contester les résultats dans trois régions du nord du pays, tenues par les rebelles ». Le 2 décembre, « la confusion règne ». Le 3, alors que la Commission électorale indépendante a proclamé Ouattara vainqueur avec 54,1 % des suffrages et que l’ensemble de la presse se fait l’écho de ce qui ressemble fortement à une défaite de Gbagbo, pour Direct Matin, « l’incertitude règne » quant aux résultats.



Les 6 et 7 décembre, Direct Matin évoque la visite de Thabo Mbeki, médiateur envoyé par l’Union africaine (UA), et explique que « l’objectif de l’UA [est d’]apaiser les tensions dans le pays », oubliant au passage de mentionner que l’UA a reconnu la victoire d’Alassane Ouattara. Toujours le 7 décembre, Direct Matin cite, pour la première fois depuis le début de la crise, les autorités françaises : « Le Quai d’Orsay a fait savoir que l’heure était "à la recherche d’une transition ordonnée, sereine et digne" », oubliant de nouveau une information digne d’intérêt : la France reconnaît elle aussi la victoire d’Alassane Ouattara.
Entre le 9 et le 16 décembre, au moment où les condamnations internationales et les menaces de sanctions contre Gbagbo sont les plus vives, une seule brève est publiée, le 10 décembre, dans laquelle on apprend (enfin) la position de l’Union africaine. Mais les formules faussement neutres employées par Direct Matin ne changeront pas : Gbagbo et Ouattara demeurent « les deux présidents proclamés de Côte d’Ivoire » (10 décembre), qui « revendiquent chacun leur victoire » (17 décembre), ou qui « se sont tous les deux proclamés président après le second tour de la présidentielle » (20 décembre)… Quitte à en arriver à des formulations absurdes, comme le 21 décembre où, dans un article où l’on apprend que l’Union africaine a décidé de sanctionner Gbagbo, celui-ci devient « Le président proclamé de Côte d’Ivoire » : exit Ouattara… qui revient néanmoins le 22 décembre où il redevient « un des deux présidents proclamés de Côte d’Ivoire ». « La confusion règne ».

... Ou prudence troublante ?
De toute évidence, le quotidien gratuit refuse, contrairement aux autres organes de presse, de se faire l’écho des condamnations internationales contre Gbagbo. En faisant quasiment l’impasse sur ces condamnations et en traitant sur un pied d’égalité les deux principaux protagonistes de la crise ivoirienne, qui auraient chacun une légitimité équivalente, Direct Matin instaure, de fait, un « équilibre » de traitement… pour le moins déconcertant. Il ne s’agit pourtant pas d’une marque de fabrique du quotidien

Le 5 janvier, un nouveau pas est franchi par Direct Matin. C’est désormais Alassane Ouattara qui est montré du doigt, tandis que Gbagbo est loué pour sa recherche d’un compromis:



Ira-t-on jusqu’à dire que Direct Matin, propriété du groupe Bolloré, accorde à mots à peine couverts un traitement de faveur à Laurent Gbagbo ? Au regard des éléments rapportés ci-dessus, on est tenté de répondre positivement ou, du moins, de s’interroger sur les accès de prudence des quotidiens de Bolloré.
Interrogation d’autant plus nécessaire que l’on apprend, de la bouche de Jacques Séguéla lui-même, que le groupe Euro RSCG (Havas), lui aussi propriété de Bolloré, s’est largement impliqué dans la campagne présidentielle de Gbagbo : « [Euro RSCG a soutenu Gbagbo] parce que Vincent Bolloré a des intérêts en Afrique, dans toute l’Afrique, c’est le plus gros investisseur français, je crois que c’est le plus gros investisseur européen en Afrique, et que de longue date il a toujours conseillé Gbagbo » [2]. Voilà qui a le mérite de l’honnêteté. Et même si Jacques Séguéla affirme dans la même interview que « dès les premiers incidents […], toute collaboration s’est instantanément stoppée », on imagine que le groupe Bolloré ne souhaite pas perdre sa mise et qu’il n’hésite donc pas à user de tous les moyens dont il dispose pour soigner l’image de l’ami Gbagbo ou, du moins, pour ne pas l’écorner. Gageons que le « capitaine d’industrie » Bolloré saura, si Laurent Gbagbo devait quitter le pouvoir, accorder ses faveurs à Alassane Ouattara, ne serait-ce que pour conserver l’exploitation du port d’Abidjan, source de profits considérables, qui contribue à faire du groupe Bolloré le premier groupe industriel en Côte d’Ivoire. Que diront alors Direct Matin et Direct Soir ?
L’attentisme engagé des quotidiens de Bolloré sert si bien les intérêts du propriétaire que tous les soupçons sont possibles sur leur indépendance éditoriale.

Notes

[1] Citons ici quelques titres des trois « grands » quotidiens généralistes nationaux, exemplaire de leur traitement de la crise ivoirienne : « Côte-d’Ivoire : Gbagbo, battu par Ouattara, a été investi président », « Côte d’Ivoire : Sarkozy appelle au respect de l’“élection incontestable” d’Ouattara », « Obama met en garde Gbagbo contre "un isolement accru" » (Libération) ; « L’Union africaine demande aussi à Laurent Gbagbo de partir », « L’UE, l’ONU et les États-Unis haussent le ton envers M. Gbagbo » ; « L’UE met en place une série de sanctions contre le camp Gbagbo » (Le Monde) ; « Sarkozy hausse le ton et demande à Gbagbo de partir », « La pression internationale s’accentue sur Gbagbo », « ONU : ambassadeur de Ouattara reconnu » (Le Figaro).

[2] Interview de Jacques Séguéla le mercredi 22 décembre, Questions d’Info (LCP/AFP/France Info).
Colin Brunel
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MessagePosté le: Jeu 20 Jan 2011 18:34    Sujet du message: Répondre en citant

sang froid a écrit:
Quelqu'un peut-il me dire si cette video est authentique ? Si tel est le cas, ce serait gravissisme que Ouattara accède à la magistrature suprême en CI

<object width="480" height="385"><param name="movie" value="http://www.youtube.com/v/XQiFp6qx6_E?fs=1&amp;hl=fr_FR"></param><param name="allowFullScreen" value="true"></param><param name="allowscriptaccess" value="always"></param><embed src="http://www.youtube.com/v/XQiFp6qx6_E?fs=1&amp;hl=fr_FR" type="application/x-shockwave-flash" allowscriptaccess="always" allowfullscreen="true" width="480" height="385"></embed></object>



que crois tu de ouattara?
c'est un pur rebelle qui veut mettre la C.I dans les flammes et le sang:

Les occidentaux aiment les crapules sanguinaires de la même espèce que compaoré,mobutu,sassou.

regarde la vidéo à partir du lien ci-dessous ,
Ouattara et le culte du mensonge:


http://www.youtube.com/watch?v=6aCSF1MQRQc
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MessagePosté le: Jeu 20 Jan 2011 18:41    Sujet du message: Répondre en citant

Une vidéo de Choi, le coréen qui veut mettre des flammes en afrique!

Il est pressé par l'embassadeur des usa et de france pour dire des mensonges sur les élections en côte d'ivoire, effrayant!

http://news.abidjan.net/h/388192.html

le lien de cette vidéo est ici :

www.unmultimedia.org.

Etant retourné sur le même site, ils l'ont enlevée,cette vidéo,quelqu'un a til vu cette vidéo de Choi que l'on pousse à mentir sur le vrai vainquer des élections?



Comme ils ont menti que saddam avait des armes de destruction massive pour piller l'irak
ils refont le même scenario du mensonge sur le vainqueur des élections pour piller la côte d'ivoire
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sidesma
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MessagePosté le: Jeu 20 Jan 2011 19:15    Sujet du message: Répondre en citant

marvel02 a écrit:
Jofrere a écrit:
@marvel02
D'après le livre il a l'air de se positionner comme un Stiglitz en ce qui concerne le FMI et la BM. Je ne pense pas que ça fasse de lui un gauchiste, sinon nous sommes un paquet à être des gauchistes Wink

Pas loin de de 40 à 45% dit-on. Ca fait un petit paquet quand même.
Mais bon, je peux me tromper aussi hein sur mon jugement...
Par contre, lorsqu'un texte épouse à 100% ce que je pense (comme le précédent de Venance KONAN), ca fait plaisir. Lisez plutôt:


Le visage hideux de l'imposture
Joseph Yves MINTOOGUE (Historien camerounais) a écrit:


Ce n'est pas tant la bêtise de Laurent GBAGBO qui nous meurtrit que le soutien que lui apportent quelques hordes de "progressistes" africains, en invoquant la souveraineté et la lutte contre "l’impérialisme".

Comme quoi l'Africain qui embouche les trompettes de "l'anti-impérialisme" ne pourrait être lui-même qu'un "progressiste", "patriote" et "nationaliste" au service du peuple et du progrès.

Qu'importe s'il sème la mort et le chaos, avec ses escadrons de la mort, ses jeunes "patriotes" et une armée qui a pris Abidjan en otage, réprime, tue (la nuit, de préférence) et viole impunément ceux qui s'obstinent à ne pas prendre le parti du "libérateur".

A-t-il reconduit la prédation, la corruption, l'incurie, le tribalisme, la xénophobie, la peur et le crime comme mode de gouvernement ? Qu'importe, sur tout ceci fermons les yeux. Car son génie et son grand mérite sont d'y avoir adjoint beaucoup de bavardages et de pitreries par lesquels il prétend se poser en défenseur de la souveraineté nationale, contre l'impérialisme et la Françafrique (sans mesures politiques et économiques concrètes depuis 10 ans).

Comme quoi, ce que les Biya, Bongo, Sassou et autres Eyadéma obtiennent en se disant "meilleurs élèves de la France ", on peut aussi l'obtenir en agitant la lutte contre "l'impérialisme". Et la stratégie est doublement efficace : non seulement elle permet effectivement de mourir au pouvoir, de piller, de tuer et d'affamer le peuple impunément, mais elle permet, en prime, de se poser en martyr de la liberté de l'Afrique, avec le soutien assuré et la sympathie des "progressistes africains".

"Progressiste", "nationaliste", "patriote" ? Il semble qu'il suffit pour le devenir de s'en prendre (pour de vrai ou simplement en s'agitant) à la France et à l'Occident qui seraient fatalement ennemis des intérêts des populations africaines; il ne saurait en être autrement.

Que la France et l'Occident soient contre nous signifie forcément que nous sommes du bon côté (celui du peuple), parait-il. De même celui qui a la sympathie de l'Occident ne peut être autre chose que le "chef bandit" du film.

C'est donc toujours le ressentiment, l'esprit de revanche et la frustration qu'on ressent à l'égard de l'Occident qui déterminent notre rapport, notre regard à ce qui engage d'abord notre propre destin. Du coup, en Afrique même, on se trouve face à une ahurissante absence de discernement d'un bon nombre de groupes et d'individus dits "progressistes" qui applaudissent les despotes locaux pour peu que ces derniers scandent le refrain enchanteur : "l’Afrique aux Africains".

"L'ingérence étrangère" et l'Occident seraient donc les maux absolus; si on prétend s'opposer à eux, on peut tuer, piller, entretenir le tribalisme et la xénophobie, mourir au pouvoir... ça n'a plus d'importance; on est quand même un vrai nationaliste et un bon démocrate.

?Et la sottise, sans complexe, malgré sa laideur, encombre de plus en plus l'espace public et entend se poser comme "La voix légitime" (la seule même) des millions d'Africains épris de liberté.

Qui veut savoir à quoi ressemble l'imposture ? Tiens, voici son visage hideux !

Le sentiment anti-français, anti-colonial ou anti-occidental peut-il tant aveugler certains intellectuels africains au point de les amener à renoncer à l'idéal démocratique d'alternance par la voie des urnes ?


Laisse tomber Sidesma. tout a été dit. Mobutu nous a déjà soulé avec ces histoires de respect de l'authenticité zaïroise qui lui permettaient de pendre des opposants dans un stade en plein jour, et se justifier devant les médias qu'il faut respecter les cultures locales. Moussa Traoré nous a sorti le même refrain en refusant de démocratiser. C'est aussi au nom de la souveraineté que Sékou Touré décrétait que sa monnaie avait la même valeur que toutes les autres monnaies du monde, ruinant son pays dans une économie fantômes, et érigeant au passage la torture en mode de gouvernement. C'est ça qu'il faut accepter quand on est africain?
Tu parles de respecter la Côte d'ivoire. Mais Gbagbo n'est pas la Côte d'ivoire. La côte d'ivoire ce sont ces millions d'électeurs et c'est eux qu'il faut respecter.

Je te dis laisse tomber. Je n'ai pas lu en plus d'un mois de débat un seul argument de mes adversaires qui m'ait convaincu. Pas un seul qui tienne la route. Tu penses que les résultats auraient été proclamés sur télé Gbagbo qu'il les aurait accepté? C'est juste une question de forme alors. La solution est donc facile: que Gbagbo demande à la CEI de se prononcer en son siège, et donc l'affaire est résolue.

Quand on vient menacer la CEI dans la publication des résultats, en direct sur toutes les chaines du monde entier, (en ayant déjà annoncé ne pas les reconnaitre), tu viens te moquer des gens en disant pourquoi elle s'est pas exprimée ici ou là dans un bar neutre à la merci des tontons macoutes locaux?
Votre raisonnement de défenses des dictateurs est comme le dit Mintoongue est ce qu'il y'a de plus répugnant. Continue à faire semblant et reproche à tous les opposants du monde qui croupissent en prison pour ne pas être candidat par leur faute d'être en prison. A tous les journalistes assassinés de ne pas avoir respecter les lois antidémocratiques et les comportement brutaux de leurs pays. Fais-le, comme tu accuses sans rire la CEI de ne pas avoir choisi de mourir patriotiquement sous les balles souveraines de Gbagbo. Attendons les élections au Cameroun, en RDC et partout, et qu'on te voit féliciter les dizaines de dictateurs sur le continent sous prétexte que ce sont leurs propres conseils constitutionnels qui ont proclamé. Vous êtes nul.


C'est ton problème, j'espère qu'à ton niveau,tu ne fais pas partie des gens qui choisissent un candidat parcequ'il est de la même ethnie qu'eux,sinon ce serait très dangereux!


Une chose est sûre: ouattara est un rebelle!Il n'y a plus de doute là dessus.De nombreuses preuves sont là.

Et je suis simplement surpris que tu aimes bien ce rebelle et sa rebellion,au vu de tout ce que tu as rabaché sur ce site depuis le début!
C'est quand même bizarre de voir quelqu'un qui se dit être un africain souhaiter voir du sang de ses propres frères africains couler à flots!
Moi je ne soutiens pas et ne cautionne pas la mort des ivoiriens.


Sarkozy demandait aux français de rentrer,cela veut dire qu'il n'est pas prêt d'accepter le massacre de français,mais il est prêt d'accepter le massacre des ivoiriens.
Tous les pays occidentaux demandent a leur ressortissants de quitter la C.I

Vu que le massacre des ivoiriens ne te dérange pas non plus,je suis triste et très étonné de constater que tu partages les mêmes idées que l'occident.



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Nkossi
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MessagePosté le: Jeu 20 Jan 2011 20:28    Sujet du message: Répondre en citant

L'attaque partira de Bouaké... entre autres

Citation:
A la Une : bruits de bottes en Côte d’Ivoire

Cela fait maintenant presque deux mois que la situation politique est bloquée dans le pays… Laurent Gbagbo et Alassane Ouattara : deux présidents pour une même nation. Les différentes pressions et médiations de la communauté internationales n’ont rien donné. Laurent Gbagbo joue sur le temps, sur l’usure… Alassane Ouattara, lui, est piégé à l’Hôtel du Golf, et il hausse le ton. Dans un entretien accordé au quotidien français La Croix ce jeudi, et repris déjà notamment dans les colonnes de L’Intelligent, le président reconnu par la quasi-totalité de la communauté internationale est catégorique :

« l’intervention militaire est déjà prévue, organisée. Elle sera programmée, affirme-t-il. J’ai parlé avec le président nigérian Goodluck Jonathan dimanche, il m’a assuré de sa détermination. C’est pour cela que les chefs d’état-major des pays de la Cédéao se sont réunis mardi à Bamako, poursuit Alassane Ouattara. Des arrangements sont en cours pour qu’ils aillent faire des reconnaissances à Bouaké, qui sera peut-être le centre de regroupement des soldats.

La Côte d’Ivoire ne peut pas continuer comme ça, s’exclame-t-il, avec ce monsieur qui se prend pour un président. C’est un clown, et c’est tragique pour notre pays. »

Alassane Ouattara s’explique longuement aussi dans Libération. Même discours : « Laurent Gbagbo fera l’objet d’un recours à la force », affirme-t-il.

Concentration militaire à Bouaké

Alors, en effet, ce matin la presse ivoirienne rapporte des mouvements de troupes dans ville de Bouaké, dans le nord, contrôlée par l’ex-rébellion. « Aéroport de Bouaké - Comment se prépare le débarquement de l’Ecomog », titre le quotidien Nord-Sud qui remarque de nombreux déplacements dans la ville des forces onusiennes et de la force Licorne depuis ces derniers jours. Pour le journal, « même si aucun officiel ne veut se prononcer sur le sujet, les observateurs pensent que ces mouvements militaires, en cours, ont un lien avec l’arrivée de l’Ecomog, la force sous-régionale de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest dont la mission essentielle sera de déloger le président sortant Laurent Gbagbo. »

Même constatation pour L’Inter : « un vaste mouvement de troupes des forces impartiales s’opère depuis un certain temps à Bouaké, affirme le journal, fief de l’ex-rébellion qui a pris fait et cause pour ADO dans cette bataille pour le palais présidentiel. » L’Inter qui note le retour dans la ville de la Force française Licorne, deux ans après son départ, ainsi qu’une intense activité au sein de la base aérienne militaire de l’ONUCI qui serait en train d’être agrandie. « D’autres sources indiquent que plusieurs centaines de soldats étrangers autres que des Français ont également débarqué dans le fief de l`ex-rébellion, affirme encore L’Inter. En clair, poursuit-il, au moment où les différentes médiations ont montré leur limite quant à la résolution pacifique de la crise-post-électorale ivoirienne, ces différentes manœuvres militaires des forces impartiales à Bouaké ne sont pas loin de faire le lit à une intervention militaire avec la capitale du centre comme base. »

La diplomatie céderait-elle le pas ?

Sur le plan diplomatique, intense activité ces derniers jours… Comme le relève le site d’information Fasozine, « à la tête d’une délégation de la Cédéao, le président burkinabé, Blaise Compaoré a eu, lundi et mardi, des séances de travail avec le président français, Nicolas Sarkozy et le vice-Premier ministre britannique, Nick Clegg, sur la crise ivoirienne. »

Dans le même temps, rapporte L’Observateur au Burkina, « les chefs d’état-major des armées de la Cédéao se concertaient à Bamako pour trouver la meilleure formule pour déloger militairement Gbagbo du palais de la présidence. » Officiellement, la Cédéao affirme toujours privilégier le dialogue pour régler la crise. Alors, s’interroge L’Observateur, « lorsque d’un côté, on parle de négociation et que de l’autre, on s’affaire à trouver des stratégies pour chasser Gbagbo du pouvoir, est-ce à dire que la Cédéao ne parlerait pas d’une même voix ou bien est-ce une façon d’endormir le pestiféré d’Abidjan pour le surprendre comme un boxeur face à son adversaire ? »

Quoi qu’il en soit, constate Le Pays, toujours au Burkina, « opération de dernier recours, l’intervention militaire est aujourd’hui plus que jamais d’actualité. En effet, que faire d’autre, se demande le journal, l’échec de la mission Odinga venant s’ajouter à ceux de précédents négociateurs ? Persister à envoyer des émissaires pour obtenir en retour les mêmes résultats ? Ou se résigner à recourir à une intervention militaire bien ciblée, et circonscrite aussi bien dans l’espace que dans le temps ? D’un moment à l’autre, la crise ivoirienne pourrait connaître un dénouement sanglant, estime Le Pays. Force est de reconnaître aujourd’hui, qu’on aura tout fait pour l’éviter. Mais il faut se rendre à l’évidence : la diplomatie ne semble pas convenir au cas Gbagbo. ».

Par Frédéric Couteau


Source
_________________
La véritable désaliénation du Noir implique une prise de conscience abrupte des réalités économiques et sociales. F. Fanon
L'ignorance est un danger que tout homme doit éviter. S. NKOUA

Visitez le blog de Théo http://kouamouo.ivoire-blog.com/
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MessagePosté le: Ven 21 Jan 2011 03:41    Sujet du message: Répondre en citant

http://www.mediapart.fr/journal/international/200111/le-mutisme-du-parlement-europeen-sur-la-tunisie

Citation:
Le mutisme du Parlement européen sur la Tunisie
20 Janvier 2011 Par Lénaïg Bredoux

Les deux principaux groupes au Parlement européen, le PPE (droite) et le PSE (socialiste), ont refusé cette semaine le vote d'une résolution sur la révolution tunisienne, dans la droite ligne des accords d'association signés avec le régime de Ben Ali.


et vive la DémocraSSie (sans oublier la comédie internationale qui la défend vaillamment) Arrow
_________________
"Le colonialisme et ses dérivés ne constituent pas à vrai dire les ennemis actuels de l'Afrique. À brève échéance ce continent sera libéré. Pour ma part plus je pénètre les cultures et les cercles politiques plus la certitude s'impose à moi que LE PLUS GRAND DANGER QUI MENACE L'AFRIQUE EST L'ABSENCE D'IDÉOLOGIE."
Cette Afrique à venir, Journal de bord de mission en Afrique occidentale, été 1960, Frantz Fanon, Pour la Révolution Africaine
2011, annee Frantz Fanon
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MessagePosté le: Ven 21 Jan 2011 12:43    Sujet du message: Répondre en citant

Voilà comment les plumes de la haine au service du grand panafricaniste Laurent Gbagbo préparent le génocide à venir. Cet article est le résumé de la pensée national-socialiste de Gbagbo et de ses sbires.

Citation:
Bouaké, le fief de la rébellion ivoirienne est depuis quelques jours, le théâtre d’intenses manœuvres de déstabilisation orchestrées par les Présidents burkinabé et sénégalais. Ce ne sont plus des rumeurs. La menace est bien réelle. Depuis le mardi 18 janvier 2011, la ville de Bouaké est en effervescence. Et pour cause, 12 chars de combats, 5 camions de transport de troupes, 5 véhicules avant-blindés et 5 porte chars, sont arrivés dans la ville de Bouaké, fief des rebelles. Ces engins de la mort ont été accompagnés par 400 soldats burkinabè et 300 soldats Sénégalais. Cette force spécialement débarquée dans la capitale de la Vallée du Bandama, a été convoyée sous le label Ecomog pour incessamment faire la guerre à la Côte d’Ivoire. Les choses sont désormais claires et les Ivoiriens savent à partir d’aujourd’hui, les pays qui ont ouvertement déclaré la guerre à leur pays. Il s’agit du Sénégal et du Burkina Faso. Les Ivoiriens ne doivent pas s’étonner de voir les soldats des pays frères tels que le Sénégal et le Burkina Faso, s’engager dans une telle aventure qui leur sera sans doute fatale.

Nous sommes déjà en guerre depuis que les troupes de l’Onu ci tirent à balles réelles sur des Ivoiriens. Le peuple doit rester soudé et uni derrière son Président démocratiquement élu, Sem Laurent Gbagbo pour faire barrage à l’imposture. Les Ivoiriens savent aussi que, les pays qui font la guerre à leur pays ont un grand nombre de leurs ressortissants ici en Côte d’Ivoire. Nous sommes en guerre et chaque Ivoirien où il se trouve, doit avoir en esprit qu’il est en puissance un soldat. La population doit aider les Forces de défense et de sécurité (Fds), en dénonçant les collaborateurs ivoiriens qui seraient tentés d’herber les rebelles. Vous devez savoir une chose. Les soldats étrangers ne nous feront pas de cadeau. Ce sont des tueurs sans cœur qui débarqueront avec la ferme intention d’exterminer le peuple Ivoirien. C’est la guerre. Ce sont des Ivoiriens que les soldats burkinabé et sénégalais engagés aux côtés de la France viendront pour exécuter. Nous devons donc défendre âme et corps la Côte d’Ivoire qui reste pour nous le seul refuge. Patriotes, l’heure est venue pour la libération totale de ton pays, la Côte d’Ivoire.

http://gbagbo.ci/gbagbo_article.asp?article=2481.html&num=54
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Watso
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MessagePosté le: Ven 21 Jan 2011 15:39    Sujet du message: Répondre en citant

Gaynaako a écrit:
Voilà comment les plumes de la haine au service du grand panafricaniste Laurent Gbagbo préparent le génocide à venir. Cet article est le résumé de la pensée national-socialiste de Gbagbo et de ses sbires.

Citation:
Bouaké, le fief de la rébellion ivoirienne est depuis quelques jours, le théâtre d’intenses manœuvres de déstabilisation orchestrées par les Présidents burkinabé et sénégalais. Ce ne sont plus des rumeurs. La menace est bien réelle. Depuis le mardi 18 janvier 2011, la ville de Bouaké est en effervescence. Et pour cause, 12 chars de combats, 5 camions de transport de troupes, 5 véhicules avant-blindés et 5 porte chars, sont arrivés dans la ville de Bouaké, fief des rebelles. Ces engins de la mort ont été accompagnés par 400 soldats burkinabè et 300 soldats Sénégalais. Cette force spécialement débarquée dans la capitale de la Vallée du Bandama, a été convoyée sous le label Ecomog pour incessamment faire la guerre à la Côte d’Ivoire. Les choses sont désormais claires et les Ivoiriens savent à partir d’aujourd’hui, les pays qui ont ouvertement déclaré la guerre à leur pays. Il s’agit du Sénégal et du Burkina Faso. Les Ivoiriens ne doivent pas s’étonner de voir les soldats des pays frères tels que le Sénégal et le Burkina Faso, s’engager dans une telle aventure qui leur sera sans doute fatale.

Nous sommes déjà en guerre depuis que les troupes de l’Onu ci tirent à balles réelles sur des Ivoiriens. Le peuple doit rester soudé et uni derrière son Président démocratiquement élu, Sem Laurent Gbagbo pour faire barrage à l’imposture. Les Ivoiriens savent aussi que, les pays qui font la guerre à leur pays ont un grand nombre de leurs ressortissants ici en Côte d’Ivoire. Nous sommes en guerre et chaque Ivoirien où il se trouve, doit avoir en esprit qu’il est en puissance un soldat. La population doit aider les Forces de défense et de sécurité (Fds), en dénonçant les collaborateurs ivoiriens qui seraient tentés d’herber les rebelles. Vous devez savoir une chose. Les soldats étrangers ne nous feront pas de cadeau. Ce sont des tueurs sans cœur qui débarqueront avec la ferme intention d’exterminer le peuple Ivoirien. C’est la guerre. Ce sont des Ivoiriens que les soldats burkinabé et sénégalais engagés aux côtés de la France viendront pour exécuter. Nous devons donc défendre âme et corps la Côte d’Ivoire qui reste pour nous le seul refuge. Patriotes, l’heure est venue pour la libération totale de ton pays, la Côte d’Ivoire.

http://gbagbo.ci/gbagbo_article.asp?article=2481.html&num=54


Voilà,au moins c'est clair maintenant. On peut traduire :"Si vous nous attaquez,on se retourne contre les ressortissants étrangers".Déjà en 2002,ça avait chauffé pour les Burkinabè. Après la xénophobie décomplexée voilà le qu'on prépare le génocidaire sans complexes. Odieux chantage pour régime en fin de parcours.
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samuel
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MessagePosté le: Sam 22 Jan 2011 10:15    Sujet du message: Répondre en citant

De mieux en mieux:

Citation:
Crise ivoirienne : le président sud-africain propose une nouvelle approche du dossier

Devant l'échec des médiations en cours pour trouver une issue à la crise ivoirienne, le président sud-africain plaide en faveur d'une nouvelle approche. Jacob Zuma propose de vérifier les accusations sérieuses de fraudes émises de part et d'autre et de pouvoir avancer, en fonction des résultats. La question pourrait être étudiée au sommet de l'Union africaine, le 30 janvier prochain à Addis-Abeba, a-t-il indiqué. Jacob Zuma s'est exprimé le 21 janvier sur la crise post-électorale en Côte d'Ivoire lors dune conférence de presse à l'occasion de la visite en Afrique du Sud de Yoweri Museveni, le président ougandais.

« Nous devons faire autre chose que de demander à l'un des deux leaders de partir», voilà ce que dit aujourd'hui Jacob Zuma. Le président sud-africain avait adopté le mois dernier la ligne de l'Union africaine, appelant Laurent Gbagbo à se retirer du pouvoir au profit de son rival Alassane Ouattara.

Mais il constate que tous les efforts faits n'ont pas réussi à débloquer la situation.
Le médiateur de l'Union africaine, le Premier ministre kenyan a de nouveau quitté Abidjan cette semaine sur un constat d'échec. Raila Odinga plaide du coup pour plus d'isolement diplomatique et de sanctions financières afin toujours de contraindre Laurent Gbagbo au départ. Mais pour le président sud-africain, au contraire, il est temps de changer de stratégie.

Jacob Zuma rappelle qu'il y a eu de « graves accusations » sur des irrégularités pendant le vote ; il estime qu'il faut trouver un moyen de vérifier les faits, pour pouvoir avancer, en fonction des résultats, et il donne rendez- vous à ses pairs le 30 janvier, dans moins de 10 jours à Addis Abéba, pour en débattre au sommet de l'Union africaine.
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Nkossi
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MessagePosté le: Sam 22 Jan 2011 17:30    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:
Côte d`Ivoire: l`ambassadeur de France n`est plus accrédité (gvt Gbagbo)

Le gouvernement de Laurent Gbagbo, l`un des deux présidents ivoirien proclamés, a "mis fin à l`accréditation" samedi de l`ambassadeur de France en Côte d`Ivoire, a annoncé à l`AFP le porte-parole du gouvernement Gbagbo.

"On a mis fin a l`accréditation de l`ambassadeur de France en Côte
d`Ivoire. Il est maintenant considéré comme un sans-emploi, un citoyen
français, ordinaire, qui n`est plus pour nous un interlocuteur", a expliqué à
l`AFP Ahoua Don Mello, précisant que la décision a été prise samedi.

"Nous avons reçu une note verbale du ministère (français) des Affaires
étrangères signalant qu`ils avaient accrédité Ali Coulibaly comme ambassadeur
de Côte d`Ivoire en France", a-t-il ajouté, en référence à l`ambassadeur nommé
par Alassane Ouattara, qui a été reconnu président légitime par la communauté
internationale.

Le gouvernement Gbagbo avait déjà renvoyé début janvier de Côte d`Ivoire
les ambassadeurs britannique et canadiens, une décision contestée tant par
Londres qu`Ottawa.


Source
_________________
La véritable désaliénation du Noir implique une prise de conscience abrupte des réalités économiques et sociales. F. Fanon
L'ignorance est un danger que tout homme doit éviter. S. NKOUA

Visitez le blog de Théo http://kouamouo.ivoire-blog.com/
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hormheb
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MessagePosté le: Sam 22 Jan 2011 22:08    Sujet du message: Répondre en citant

Nkossi a écrit:
Citation:
Côte d`Ivoire: l`ambassadeur de France n`est plus accrédité (gvt Gbagbo)

Le gouvernement de Laurent Gbagbo, l`un des deux présidents ivoirien proclamés, a "mis fin à l`accréditation" samedi de l`ambassadeur de France en Côte d`Ivoire, a annoncé à l`AFP le porte-parole du gouvernement Gbagbo.

"On a mis fin a l`accréditation de l`ambassadeur de France en Côte
d`Ivoire. Il est maintenant considéré comme un sans-emploi, un citoyen
français, ordinaire, qui n`est plus pour nous un interlocuteur", a expliqué à
l`AFP Ahoua Don Mello, précisant que la décision a été prise samedi.

"Nous avons reçu une note verbale du ministère (français) des Affaires
étrangères signalant qu`ils avaient accrédité Ali Coulibaly comme ambassadeur
de Côte d`Ivoire en France", a-t-il ajouté, en référence à l`ambassadeur nommé
par Alassane Ouattara, qui a été reconnu président légitime par la communauté
internationale.

Le gouvernement Gbagbo avait déjà renvoyé début janvier de Côte d`Ivoire
les ambassadeurs britannique et canadiens, une décision contestée tant par
Londres qu`Ottawa.


Source


Oui, mais la suite on la connait...
La France va contester et il restera sur place et continuera a travailler comme l'anglais et le canadien.

A ce stade-ci, je me demande au nom de quoi LK maintien les contrats recemment signes et qui ne sont pas encore en phase d'execution..
Les contrats en cours apportent de l'argent ds la caisse. La prudence prevaut ici. Mais les autres... et surtout ceux qui peuvent etre executes tres rapidement (malheureusement le petrole n'entre pas ds ces cas-la, sauf s'il y a deja une infra pour l'extraction en place et dans ce cas, tu expulses manu-militari l'occupant et tu installes ton allie financier du moment - Chavez l'a fait au Venezuela il ya qques annees pour introduire d'autres majors que Exxon..)
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hormheb
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MessagePosté le: Dim 23 Jan 2011 00:10    Sujet du message: Ce que Fanon pensait de l'ONU... Répondre en citant

Je trouve cet article de Fanon d'actualite. je me permets de le partager avec vous en mettant en gras les passages les plus saillants a on avis qui nous ramenent sur la situation en CI.
LK n'est pas Lumumba et ne le sera jamais !
En revanche le contexte politique local et international qui a precede l'assassinat de Lumumba est tres similaire a celui que l'on a aujourd'hui avec les memes acteurs. Sauf que l'ex-URSS n'a plus la meme influence et que la Chine est un acteur invisible (une des raisons principales qui expliquent la position des USA).


Ce que Fanon pensait de l'ONU...

Le grand succès des ennemis de l'Afrique, c'est d'avoir corrompu les Africains eux-mêmes. Il est vrai que ces Africains étaient directement intéressés par le meurtre de Lumumba. Chefs de gouvernements fantoches, au sein d'une indépendance fantoche, confrontés jour après jour à une opposition massive de leurs peuples, ils n'ont pas été longs à se convaincre que l'indépendance réelle du Congo les mettrait personnellement en danger.
Et il y eut d'autres Africains, un peu moins fantoches, mais qui s'effraient dès qu'il est question de désengager l'Afrique de l'Occident. On dirait que ces Chefs d'État africains ont toujours peur de se trouver face à l'Afrique. Ceux-là aussi, moins activement, mais consciemment, ont contribué à la détérioration de la situation au Congo. Petit à petit, on se mettait d'accord en Occident qu'il fallait intervenir au Congo, qu'on ne pouvait laisser les choses évoluer à ce rythme.

Petit à petit, l'idée d'une intervention de l'ONU prenait corps. Alors on peut dire aujourd'hui que deux erreurs simultanées ont été commises par les Africains.
Et d'abord par Lumumba quand il sollicita l'intervention de l'ONU. Il ne fallait pas faire appel à l'ONU.L'ONU n'a jamais été capable de régler valablement un seul des problèmes posés à la conscience de l'homme par le colonialisme, et chaque fois qu'elle est intervenue, c'était pour venir concrètement au secours de la puissance colonialiste du pays oppresseur.
Voyez le Cameroun. De quelle paix jouissent les sujets de M. Ahidjo tenus en respect par un corps expéditionnaire français qui, la plupart du temps, a fait ses premières armes en Algérie ? L'ONU a cependant contrôlé l'autodétermination du Cameroun et le gouvernement français y a installé un "exécutif provisoire".

Voyez le Viet-Nam. Voyez le Laos.

Il n'est pas vrai de dire que l'ONU échoue parce que les causes sont difficiles.

En réalité l'ONU est la carte juridique qu'utilisent les intérêts impérialistes quand la carte de la force brute a échoué.
Les partages, les commissions mixtes contrôlées, les mises sous tutelle sont des moyens internationaux de torturer, de briser la volonté d'expression des peuples, de cultiver l'anarchie, le banditisme et la misère.


Car enfin, avant l'arrivée de l'ONU, il n'y avait pas de massacres au Congo. Après les bruits hallucinants propagés à dessein à l'occasion du départ des Belges, on ne comptait qu'une dizaine de morts. Mais depuis l'arrivée de l'ONU, on a pris l'habitude chaque matin d'apprendre que les Congolais s'entremassacraient.
On nous dit aujourd'hui que des provocations répétées furent montées par des Belges déguisés en soldats de l'Organisation des Nations Unies. On nous révèle aujourd'hui que des fonctionnaires civils de l'ONU avaient en fait mis en place un nouveau gouvernement le troisième jour de l'investiture de Lumumba.

Alors on comprend beaucoup mieux ce que l'on a appelé la violence, la rigidité, la susceptibilité de Lumumba.

Tout montre en fait que Lumumba fut anormalement calme.
Les chefs de mission de l'ONU prenaient contact avec les ennemis de Lumumba et avec eux arrêtaient des décisions qui engageaient l'État du Congo.
Comment un chef de gouvernement doit-il réagir dans ce cas ? Le but recherché et atteint est le suivant : manifester l'absence d'autorité, prouver la carence de l'État.
Donc motiver la mise sous séquestre du Congo.


Le tort de Lumumba a été alors dans un premier temps de croire en l'impartialité amicale de l'ONU.
Il oubliait singulièrement que l'ONU dans l'état actuel n'est qu'une assemblée de réserve, mise sur pied par les Grands, pour continuer entre deux conflits armés la "lutte pacifique" pour le partage du monde.

Si M. Ileo en août 1960 affirmait à qui voulait l'entendre qu'il fallait pendre Lumumba, si les membres du cabinet Lumumba ne savaient que faire des dollars qui, à partir de cette époque, envahirent Léopoldville, enfin si Mobutu tous les soirs se rendait à Brazzaville pour y faire et y entendre ce que l'on devine mieux aujourd'hui, pourquoi alors s'être tourné avec une telle sincérité, une telle absence de réserve vers l'ONU ?

Les Africains devront se souvenir de cette leçon. Si une aide extérieure nous est nécessaire, appelons nos amis. Eux seuls peuvent réellement et totalement nous aider à réaliser nos objectifs parce que précisément, l'amitié qui nous lie à eux est une amitié de combat.

Mais les pays africains de leur côté, ont commis une faute en acceptant d'envoyer leurs troupes sous le couvert de l'ONU. En fait, ils admettaient d'être neutralisés et sans s'en douter, permettaient aux autres de travailler.

Il fallait bien sûr envoyer des troupes à Lumumba, mais pas dans le cadre de l'ONU. Directement. De pays ami à pays ami. Les troupes africaines au Congo ont essuyé une défaite morale historique. L'arme au pied, elles ont assisté sans réagir (parce que troupes de l'ONU) à la désagrégation d'un État et d'une nation que l'Afrique entière avait pourtant salués et chantés. Une honte.

Notre tort à nous, Africains, est d'avoir oublié que l'ennemi ne recule jamais sincèrement. Il ne comprend jamais. Il capitule, mais ne se convertit pas.

Notre tort est d'avoir cru que l'ennemi avait perdu de sa combativité et de sa nocivité. Si Lumumba gêne, Lumumba disparaît
.

L'hésitation dans le meurtre n'a jamais caractérisé l'impérialisme.
Voyez Ben M'Hidi, voyez Moumié, voyez Lumumba. Notre tort est d'avoir été légèrement confus dans nos démarches. Il est de fait qu'en Afrique, aujourd'hui, les traîtres existent. Il fallait les dénoncer et les combattre. Que cela soit dur après le rêve magnifique d'une Afrique ramassée sur elle-même et soumise aux même exigences d'indépendances véritables ne change rien à la réalité.

Des Africains ont cautionné la politique impérialiste au Congo, ont servi d'intermédiaires, ont cautionné les activités et les singuliers silences de l'ONU au Congo.
Aujourd'hui ils ont peur. Ils rivalisent de tartufferies autour de Lumumba déchiqueté. Ne nous y trompons point, ils expriment la peur de leurs mandants. Les impérialistes eux aussi ont peur. Et ils ont raison car beaucoup d'Africains, beaucoup d'Afro-Asiatiques ont compris. Les impérialistes vont marquer un temps d'arrêt. Ils vont attendre que "l'émotion légitime se calme". Nous devons profiter de ce court répit pour abandonner nos craintives démarches et décider de sauver le Congo et l'Afrique.
(...)
Car nul ne connait le nom du prochain Lumumba. Il y a en Afrique une certaine tendance représentée par certains hommes. C'est cette tendance dangereuse pour l'impérialisme qui est en cause. Gardons-nous de jamais l'oublier : c'est notre sort à tous qui se joue au Congo.

Dr Frantz Fanon
"La mort de Lumumba : pouvions-nous faire autrement ?"
Afrique Action, n°19, 20 février 1960
repris dans "Pour la Révolution Africaine" (1964)

http://www.bworldconnection.tv/index.php/Articles/Personnages/Ce-que-Fanon-pensait-de-l-ONU.html
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hormheb
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MessagePosté le: Dim 23 Jan 2011 04:39    Sujet du message: Répondre en citant

http://www.unmultimedia.org/tv/webcast/2011/01/daily-press-briefing-40.html


Derniere interview the Choi au daily press conference des Nations Unis.

Aller a la min 16: la question tres directe et pressante du journaliste de Inner City Press. Le meme journaliste insiste tout a la fin du point presse vers la min 27.
Observez l'embarras de choi (sa gestuelle surtout - un psychanaliste vous dira que cela traduit bien quelque chose - )quand on lui demande de confirmer qu'il n'a recu aucune pression des USA et de la France.

Si quelqu'un sait comment mettre la video en ligne ici, merci.

le site de Inner city vaut le detour:
http://www.innercitypress.com/cote4choi011811.html

ils ont l'air d'etre les seuls a poser des questions qui derangent et a challenger les UN sur leurs annonces au sujet de la CI.
bref du travail de journaliste et pas de journaleux que nous voyons depuis fin Novembre en France surtout..
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Chabine
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MessagePosté le: Dim 23 Jan 2011 04:45    Sujet du message: Re: Ce que Fanon pensait de l'ONU... Répondre en citant

hormheb a écrit:
Je trouve cet article de Fanon d'actualite. je me permets de le partager avec vous en mettant en gras les passages les plus saillants a on avis qui nous ramenent sur la situation en CI.
LK n'est pas Lumumba et ne le sera jamais !
En revanche le contexte politique local et international qui a precede l'assassinat de Lumumba est tres similaire a celui que l'on a aujourd'hui avec les memes acteurs. Sauf que l'ex-URSS n'a plus la meme influence et que la Chine est un acteur invisible (une des raisons principales qui expliquent la position des USA).


Marrant, quand j'ai posté cet extrait depuis le 30 décembre (après l'avoir tapé avec mes petites mimines Wink), personne ne l'a lu sur le forum, depuis que le même extrait a été posté partout, à droite à gauche, il est, subitement devenu à la mode Smile

http://www.grioo.com/forum/viewtopic.php?p=130770&highlight=#130770

Accesoiremment, ce n'est qu'un EXTRAIT de l'article, pas l'article en entier Wink
_________________
"Le colonialisme et ses dérivés ne constituent pas à vrai dire les ennemis actuels de l'Afrique. À brève échéance ce continent sera libéré. Pour ma part plus je pénètre les cultures et les cercles politiques plus la certitude s'impose à moi que LE PLUS GRAND DANGER QUI MENACE L'AFRIQUE EST L'ABSENCE D'IDÉOLOGIE."
Cette Afrique à venir, Journal de bord de mission en Afrique occidentale, été 1960, Frantz Fanon, Pour la Révolution Africaine
2011, annee Frantz Fanon
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Merikama
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MessagePosté le: Dim 23 Jan 2011 12:10    Sujet du message: Répondre en citant

SARKOZY MET EN GARDE LES CHEFS D'ETATS AFRICAINS QUI N’OBÉIRONT PAS



Crédit : Mel-Essis d'Abidjantalk.com
_________________


"L’esclave qui n’est pas capable d’assumer sa révolte ne mérite pas que l’on s’apitoie sur son sort. Cet esclave répondra seul de son malheur s’il se fait des illusions sur la condescendance suspecte d’un maître qui prétend l’affranchir". THOMAS SANKARA

[Sankara = S ˁnḫ Rˁ]
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MessagePosté le: Dim 23 Jan 2011 14:02    Sujet du message: Re: Ce que Fanon pensait de l'ONU... Répondre en citant

Chabine a écrit:
hormheb a écrit:
Je trouve cet article de Fanon d'actualite. je me permets de le partager avec vous en mettant en gras les passages les plus saillants a on avis qui nous ramenent sur la situation en CI.
LK n'est pas Lumumba et ne le sera jamais !
En revanche le contexte politique local et international qui a precede l'assassinat de Lumumba est tres similaire a celui que l'on a aujourd'hui avec les memes acteurs. Sauf que l'ex-URSS n'a plus la meme influence et que la Chine est un acteur invisible (une des raisons principales qui expliquent la position des USA).


Marrant, quand j'ai posté cet extrait depuis le 30 décembre (après l'avoir tapé avec mes petites mimines Wink), personne ne l'a lu sur le forum, depuis que le même extrait a été posté partout, à droite à gauche, il est, subitement devenu à la mode Smile

http://www.grioo.com/forum/viewtopic.php?p=130770&highlight=#130770

Accesoiremment, ce n'est qu'un EXTRAIT de l'article, pas l'article en entier Wink

J'ai lu cet artilce fort bien interressant. En revanche en faire un parallèle avec le debat sur la CI me paraît à contre sens. La situation en CI est la suivante: Est ce que Oui ou Non LG a gagané ces élections. Si on en croit les chiffres la réponse est non mais bon le conseil constitutionnel a du invalider 7 departements pour le donner gagnant. Est ce que le CC avait le droit de prendre une telle décision? D'autres répondent oui en brandissant l'article 64 du code électoral seulement les défenseurs de LG ne font référence à aucun article précis de la constitution ou du code électoral pour le soutenir. De là Vient le problème. J'entends par ci par là qu'il faut respecter la décision du conseil donc la souveraineté du peuple ivoirien or la souverainété du peuple c'est justement ce vote que le Conseil constitutionnel n'a pas respecté. Le jour ou nos institutions respecteront elles mêmes la souverainété du peuple les instances internationales la respecteront.
Pr le reste force est de reconnaitre que c'est bizarre que la détermination de la communauté internationale ne s'est pas manifestée quand un régime démocratique de LG fut attaqué par des rebelles et qu'aujourd'hui elle est prête à le faire partir par la force même si je reste convaincu qu'il a perdu ces élections.
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MessagePosté le: Dim 23 Jan 2011 19:17    Sujet du message: Élections Côte d'Ivoire, Guinée, Burkina Faso Répondre en citant

U article très intéressant sur la situation en Cote d'Ivoire, en Guinée et au Burkina Faso.

Guinée, Côte d'Ivoire, Burkina Faso : le succès de la démocratisation est-il la règle ou l'exception?
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hormheb
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MessagePosté le: Dim 23 Jan 2011 20:10    Sujet du message: Re: Ce que Fanon pensait de l'ONU... Répondre en citant

Chabine a écrit:
hormheb a écrit:
Je trouve cet article de Fanon d'actualite. je me permets de le partager avec vous en mettant en gras les passages les plus saillants a on avis qui nous ramenent sur la situation en CI.
LK n'est pas Lumumba et ne le sera jamais !
En revanche le contexte politique local et international qui a precede l'assassinat de Lumumba est tres similaire a celui que l'on a aujourd'hui avec les memes acteurs. Sauf que l'ex-URSS n'a plus la meme influence et que la Chine est un acteur invisible (une des raisons principales qui expliquent la position des USA).


Marrant, quand j'ai posté cet extrait depuis le 30 décembre (après l'avoir tapé avec mes petites mimines Wink), personne ne l'a lu sur le forum, depuis que le même extrait a été posté partout, à droite à gauche, il est, subitement devenu à la mode Smile

http://www.grioo.com/forum/viewtopic.php?p=130770&highlight=#130770

Accesoiremment, ce n'est qu'un EXTRAIT de l'article, pas l'article en entier Wink



Sorry siter, ca m'a echappe. Et c'est vrai que personne n'a rebondi sur ton post. ceci explique cela.
Et tu conviendras avec moi que cet article a lui tout seul merite un topic tant il y a dire ...
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Chabine
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MessagePosté le: Lun 24 Jan 2011 01:11    Sujet du message: Re: Ce que Fanon pensait de l'ONU... Répondre en citant

hormheb a écrit:
Chabine a écrit:
hormheb a écrit:
Je trouve cet article de Fanon d'actualite. je me permets de le partager avec vous en mettant en gras les passages les plus saillants a on avis qui nous ramenent sur la situation en CI.
LK n'est pas Lumumba et ne le sera jamais !
En revanche le contexte politique local et international qui a precede l'assassinat de Lumumba est tres similaire a celui que l'on a aujourd'hui avec les memes acteurs. Sauf que l'ex-URSS n'a plus la meme influence et que la Chine est un acteur invisible (une des raisons principales qui expliquent la position des USA).


Marrant, quand j'ai posté cet extrait depuis le 30 décembre (après l'avoir tapé avec mes petites mimines Wink), personne ne l'a lu sur le forum, depuis que le même extrait a été posté partout, à droite à gauche, il est, subitement devenu à la mode Smile

http://www.grioo.com/forum/viewtopic.php?p=130770&highlight=#130770

Accesoiremment, ce n'est qu'un EXTRAIT de l'article, pas l'article en entier Wink



Sorry siter, ca m'a echappe. Et c'est vrai que personne n'a rebondi sur ton post. ceci explique cela.
Et tu conviendras avec moi que cet article a lui tout seul merite un topic tant il y a dire ...

J'avais prévu de dédier un topic à Lumumba, pour le 50ème anniversaire de sa disparition, mais je me suis laissée submerger par l'actualité (Tunisie, Haïti) Sad
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"Le colonialisme et ses dérivés ne constituent pas à vrai dire les ennemis actuels de l'Afrique. À brève échéance ce continent sera libéré. Pour ma part plus je pénètre les cultures et les cercles politiques plus la certitude s'impose à moi que LE PLUS GRAND DANGER QUI MENACE L'AFRIQUE EST L'ABSENCE D'IDÉOLOGIE."
Cette Afrique à venir, Journal de bord de mission en Afrique occidentale, été 1960, Frantz Fanon, Pour la Révolution Africaine
2011, annee Frantz Fanon
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marvel02
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MessagePosté le: Lun 24 Jan 2011 15:37    Sujet du message: Re: Ce que Fanon pensait de l'ONU... Répondre en citant

Je me suis mis à réfléchir pour trouver un sortie honorable à Gbagbo. C'est un effort difficile parce que cet homme n'a vraiment pas d'honneur. Bon, j'ai essayé.
Et si Gbagbo négociait simplement les conditions d'organisation de l'élection dans 5 ans pour qu'il soit sûr que lorsqu'Alassane remettra son mandat en jeu, il n'y ait pas d'entourloupe. Qu'il ne contrôle absolument rien de l'élection, pour laisser une meilleure chance à la vérité.

Parce que Ouattara n'est élu que pour 5 ans. Nous avons tendance à l'oublier et à penser que c'est à vie que la Côte d'ivoire va lui appartenir si Gbagbo cède, comme lui même pense que c'est à vie qu'on lui a donné ce pays en 2000. C'est 5 ans seulement. Or une crise peu durer 30 ans ou plus. Le problème avec ma proposition c'est que Gbagbo est capable (il l'a montré) de contester un arbitrage qu'il a soutenu jusqu'au lendemain de l'élection. Car je rappelle que les préfets et sous-préfets nommés par lui même ont affirmé que l'élection s'est bien déroulée. Sauf à l'Ouest, dans son propre fief. Mais quand on compte les voix et que ça ne marche plus, il remet tout le processus en cause.
Wikileaks nous a appris qu'à 4 mois de l'élection, l'ambassadrice des USA à Abidjan restait persuadée que Gbagbo n'est que la troisième force du pays. Gbagbo sait qu'il n'a eu le pouvoir que dans des conditions scabreuses et qu'il ne peut se maintenir que de la sorte. Même dans 5 ans, il ne gagnera pas. Donc, il refusera cette proposition car pour lui ce n'est pas la lumière autour de l'élection qui compte, mais au contraire, créer le trouble, pour pouvoir se maintenir.

Car le problème d'avenir c'est celui là: comment doit-on organiser les élections crédibles à l'avenir??? Si les instances locales sont désavouées par une partie des acteurs, et que les instances internationales le sont autant par l'autre partie, qui doit les contrôler les opérations, au point de se permettre d'inscrire dans la loi électorale, que le premier contestataire ira en prison?
Quelqu'un ici a cité Aminata Traore qui trouvait dommage qu'en Afrique la politique se résume à la manière d'organiser les élections. Parce que ce n'est pas un problème résolu. Quand l'alternance sera une évidence, on passera à autre chose. Et le temps à lui seul ne suffit pas pour y arriver. Haïti est là pour ne le rappeler. Et contrario, les USA n'ont même pas eu de ballon d'essai: le premier essai fut le bon. Etje ne crois pas non plus à la facilité de dire que la démocratie est empêchée en Afrique pour préserver les intérêts français car la France n'est pas dieu (ni le diable), elle n'a pas le pouvoir, ni les moyens, ni la technique... d'influer sur 53 gouvernements (elle n'a même pas des intérêts partout). Le monde arabe qui n'y arrive pas, nous rappelle que ce n'est si simple.

La question reste posée: comment alors réussir des élections, hors communauté nationale et internationale???

Que ceux qui soutiennent Gbagbo nous le dise, car personnellement, je crois dans nos Etats faibles à l'assistance étrangère et neutre. Qu'elle soit africaine c'est bien, qu'elle vienne de plus loin ne me dérange pas à priori. Je connais les experts en élections de mon pays, et leur degré de corruptibilité aussi. Si vous croyez qu'ils sont mieux indiqués pour arbitrer les élections en CI que les suédois parce que Lumumba fut tué devant des casques bleus suédois (comme certains ici aiment rappeler les soutien ou rejet pour des raisons historique), moi je suis sceptique. En l'occurence, en Côte d'Ivoire, nous avons assisté à une combinaison de tout: des observateurs tant de l'UA que de l'UE que de l'ONU, des structures locales composites (CEI), techniques mais proche du pouvoir (CC), des arbitres étrangers (Compaoré), un certificateur suprême, des préfets dans leur rôle etc. Mais un type s'est tout de même permis de déclarer, après vote, que ça s'est mal passé. Je pense qu'on ne devrait pas se focaliser sur ce candidat malheureux, car la voix de la conjugaison des efforts m'a l'air d'être la meilleure pour certifier de la qualité d'une élection. Rien n'est parfait en ce bas monde, mais cette solution est bonne et a très bien fonctionné. C'est Laurent Gbagbo qui est un emmerdeur de première. Si j'ai tort, je suis ouvert à d'autres proposition.
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marvel02
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MessagePosté le: Lun 24 Jan 2011 16:22    Sujet du message: Répondre en citant

Oui, Fanon avait raison de dire que l'Afrique peine à se détacher de l'occident et qu'il faut qu'elle y arrive. Il faut le claironner. Mais j'espère au moins, pour commencer le débat, que ceux qui diffusent ce prêche se sont eux détachés; comme Fanon. Ce n'est pas, encore, ceux qui disent "Laissez-moi vivre chez le blanc, mais s'il vient chez vous, chassez-le sans concession". Ceux là ne sont que des Gbagbo: ami de Bolloré et de Total, et on se dit contre la mainmise française le jour ou l'africain électeur s'exprime et ne veut plus de toi... Je n'arrive vraiment pas à comprendre ce délire. Et la dernière en date vous connaissez? Gbagbo aurait proposé de renégocier avec Total son pourcentage dans la production, d'où on lui en voudrait. Le même Total à qui il a cédé ses puits sans appel d'offre! On vit au coeur du système, on l'alimente, et on tente de faire croire aux pauvres idiots restés sur le continent, que le discours creux c'est l'essentiel. Soyez pauvres mais dignes, hurlent-ils en se goinfrant de la baguette garnie de chez Paul. Consommez africains, chantonnent nos héros, avant de sauter dans un métro renégocier leur crédit à vie pour l'appartement qu'on veut acquérir dans l'hexagone comme symbole de réussite, et pour y élever à moindre frais, sa descendance à tout jamais.

Oui il faut rappeler Fanon, et se regarder en face.

Pour en revenir à l'alternance.
Il y'a des présidents élus, sans contestation aucune, mais qui démissionnent en cours de mandat pour des scandales divers, ou pour avoir été mis en minorité sur un projet qui lui tenait à coeur. A quel moment l'Afrique atteindra ce stade de hauteur de responsabilité, quand on ne peut même pas quitter le pouvoir après l'avoir exercé durant 10 ans, et qu'une élection vous déclare battu? Faut-il pousser le bouchon de la guerre jusqu'au point de non retour pour 1825 jours alors qu'on a déjà bénéficier d'autant, en dehors de tout mandat?
On a souvent venté des pays comme l'Angleterre qui n'a pas de constitution écrite, mais fonctionne selon une coutume politique que tout le monde s'applique à respecter. Et cela fonctionne parfaitement. En Afrique, soit disant terre de parole et d'honnêteté, nous en sommes encore à refuser de quitter le pouvoir comme une question de salut nationale, comme si les 17 millions d'ivoiriens ne valent rien, et que tu es le seul adoubé à cette tâche.
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asher001
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MessagePosté le: Lun 24 Jan 2011 16:36    Sujet du message: Re: Ce que Fanon pensait de l'ONU... Répondre en citant

marvel02 a écrit:
Je me suis mis à réfléchir pour trouver un sortie honorable à Gbagbo. C'est un effort difficile parce que cet homme n'a vraiment pas d'honneur. Bon, j'ai essayé.
Et si Gbagbo négociait simplement les conditions d'organisation de l'élection dans 5 ans pour qu'il soit sûr que lorsqu'Alassane remettra son mandat en jeu, il n'y ait pas d'entourloupe. Qu'il ne contrôle absolument rien de l'élection, pour laisser une meilleure chance à la vérité.

Parce que Ouattara n'est élu que pour 5 ans. Nous avons tendance à l'oublier et à penser que c'est à vie que la Côte d'ivoire va lui appartenir si Gbagbo cède, comme lui même pense que c'est à vie qu'on lui a donné ce pays en 2000. C'est 5 ans seulement. Or une crise peu durer 30 ans ou plus. Le problème avec ma proposition c'est que Gbagbo est capable (il l'a montré) de contester un arbitrage qu'il a soutenu jusqu'au lendemain de l'élection. Car je rappelle que les préfets et sous-préfets nommés par lui même ont affirmé que l'élection s'est bien déroulée. Sauf à l'Ouest, dans son propre fief. Mais quand on compte les voix et que ça ne marche plus, il remet tout le processus en cause.
Wikileaks nous a appris qu'à 4 mois de l'élection, l'ambassadrice des USA à Abidjan restait persuadée que Gbagbo n'est que la troisième force du pays. Gbagbo sait qu'il n'a eu le pouvoir que dans des conditions scabreuses et qu'il ne peut se maintenir que de la sorte. Même dans 5 ans, il ne gagnera pas. Donc, il refusera cette proposition car pour lui ce n'est pas la lumière autour de l'élection qui compte, mais au contraire, créer le trouble, pour pouvoir se maintenir.

Car le problème d'avenir c'est celui là: comment doit-on organiser les élections crédibles à l'avenir??? Si les instances locales sont désavouées par une partie des acteurs, et que les instances internationales le sont autant par l'autre partie, qui doit les contrôler les opérations, au point de se permettre d'inscrire dans la loi électorale, que le premier contestataire ira en prison?
Quelqu'un ici a cité Aminata Traore qui trouvait dommage qu'en Afrique la politique se résume à la manière d'organiser les élections. Parce que ce n'est pas un problème résolu. Quand l'alternance sera une évidence, on passera à autre chose. Et le temps à lui seul ne suffit pas pour y arriver. Haïti est là pour ne le rappeler. Et contrario, les USA n'ont même pas eu de ballon d'essai: le premier essai fut le bon. Etje ne crois pas non plus à la facilité de dire que la démocratie est empêchée en Afrique pour préserver les intérêts français car la France n'est pas dieu (ni le diable), elle n'a pas le pouvoir, ni les moyens, ni la technique... d'influer sur 53 gouvernements (elle n'a même pas des intérêts partout). Le monde arabe qui n'y arrive pas, nous rappelle que ce n'est si simple.

La question reste posée: comment alors réussir des élections, hors communauté nationale et internationale???

Que ceux qui soutiennent Gbagbo nous le dise, car personnellement, je crois dans nos Etats faibles à l'assistance étrangère et neutre. Qu'elle soit africaine c'est bien, qu'elle vienne de plus loin ne me dérange pas à priori. Je connais les experts en élections de mon pays, et leur degré de corruptibilité aussi. Si vous croyez qu'ils sont mieux indiqués pour arbitrer les élections en CI que les suédois parce que Lumumba fut tué devant des casques bleus suédois (comme certains ici aiment rappeler les soutien ou rejet pour des raisons historique), moi je suis sceptique. En l'occurence, en Côte d'Ivoire, nous avons assisté à une combinaison de tout: des observateurs tant de l'UA que de l'UE que de l'ONU, des structures locales composites (CEI), techniques mais proche du pouvoir (CC), des arbitres étrangers (Compaoré), un certificateur suprême, des préfets dans leur rôle etc. Mais un type s'est tout de même permis de déclarer, après vote, que ça s'est mal passé. Je pense qu'on ne devrait pas se focaliser sur ce candidat malheureux, car la voix de la conjugaison des efforts m'a l'air d'être la meilleure pour certifier de la qualité d'une élection. Rien n'est parfait en ce bas monde, mais cette solution est bonne et a très bien fonctionné. C'est Laurent Gbagbo qui est un emmerdeur de première. Si j'ai tort, je suis ouvert à d'autres proposition.


"C'est Laurent Gbagbo qui est un emmerdeur de première".

Very Happy Apparemment Gbagbo cet "emmeerdeur de première", il t'emmerde beaucoup en premier il me semble; c'est vraiment révélateur dans tous tes posts quand on te lit ! parfois ça relève du cas pathologique, voir d'un état mental pas très stable; car vraiment, tu es acharné sur lui; on dirait que quand tu te lèves le matin, tu penses à Bagbo, tu manges tu penses à Gbagbo, tu t'endors, tu penses à Gbagbo.
Est ce que t'as rêvé de Gbagbo ? Combien de temps par jour parles tu de Gbagbo dans ton entourage; combien de ton énergie consacre tu à Gbagbo ?
J'espère pour ta santé qu'il n'en est pas ainsi parce que pour l'insatnt c'est ce Gbagbo qui te sort par les trous du nez qui a de l'ascendance psychologiquement sur toi.
On dit quand on n'aime pas quelqu'un au point de le détester, vouloir sa mort, cela sigifie qu'on ressemble à cette personne... Rolling Eyes Question
Le mieux à fairec'est d'aller en CI... ou en France...donner un coup de main à l'ONUCI, la communauté internationale pour chasser ton "emmerdeur de première" qui apparemment "t'emmerde" beaucoup et aussi des gars comme Sarkozy et consor.
Soro il est en tournée chez son pote Blaise, peut être que très bientôt il délogeront Gbagbo.
Patience Marvel, peut être que bientôt tu pourras te réjouir pleinenement de la défaite ou de la mort de Gbagbo; peut être..peut être
Time will tell
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hormheb
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MessagePosté le: Mar 25 Jan 2011 04:18    Sujet du message: Répondre en citant

Le rapport de Thabo Mbeki sur sa mission en CI

je n'ai pas pu trouver la version anglaise qui a mon avis est plus proche de l'original.
Et sorry si qqu'un l'a deja poste. Il me semble que non car ca fait un bon bout que certains se demandaient ici comment obtenir ce rapport ?

Pas de scoop.. En tout cas il ne declare aucun vainqueur (ce n'etait pas le but de toute facon), raison pour laquelle les medias l'ont mis sous le boiseau...

http://www.lepost.fr/article/2011/01/23/2380563_crise-ivoirienne-le-rapport-de-thabo-mbeki-sur-sa-mediation.html

AU PRESIDENT DE LA COMMISSION DE L'UNION AFRICAINE




Monsieur le président,

Suite à la requête formulée par Votre Excellence et nous demandant d'effectuer une mission en Côte d'Ivoire, du 05 au 06 décembre 2010. Durant notre séjour, nous avons rencontré les personnes suivantes:

M. Laurent GBAGBO, Candidat à l'élection présidentielle;

M. Alassane Ouattara, Candidat à l'élection présidentielle;

M. Y.J. Choi, Représentant Spécial du Secrétaire des Nations Unies;

M. Paul Yao N'Dré, Président du Conseil Constitutionnel accompagné des membres du conseil;

M. Youssouf Bakayoko, Président de la Commission électorale indépendante; et plusieurs autres personnalités, y compris M. Joseph Kokou Koffigoh, ancien premier ministre du Togo et chef de l'équipe d'observateur de l'Union Africaine, des membres de la commission électorale indépendante et d'autres personnes ayant participé à la campagne du candidat Laurent Gbagbo dans le nord du pays. Notre travail a consisté à nous intéresser uniquement au point focal de la crise en Côte d'Ivoire, c'est-à-dire l'issue de l'élection présidentielle. (NB: En vue de mener à bien notre mission, toutes les parties concernées : la Cei, le CC, le Représentant Spécial du SG des Nations Unies, les candidats à la présidentielle et les Représentants du facilitateur de la Cedeao, ont tous reçu les informations "brutes" émanant des rapports de plus 20 000 bureaux de vote et tous les documents y afférents. Par conséquent, chacun avait la possibilité de les étudier et tirer ses propres conclusions).




RAPPORT SUCCINCT SUR NOS DIVERS ECHANGES ET RENCONTRES

3.1 Le Président de la commission électorale indépendante (CEI) a insisté que les résultats qu'il a annoncés, déclarant Mr. Ouattara vainqueur, reflètent correctement et réellement l'issue de l'élection présidentielle.

3.1.1 Cependant, un certain nombre de problèmes suivants ont été soulevés durant nos échanges: 3.1.2. Aucun consensus n'a pu être atteint au sein de la CEI sur les résultats annoncés par le président de la CEI, comme le prescrivent les procédures en vigueur;

3.1.3. Le président de la CEI a proclamé ces résultats tout seul, en l'absence des autres de la CEI, contrairement aux dispositions en vigueur et mode opératoire de la CEI:

3.1.3.1. Les autres membres de la CEI attendaient au siège de l'institution pour prendre part à une réunion prévue le 1er Décembre sur convocation du président de la CEI. Il était prévue au cours de cette réunion de finaliser leurs discussions sur les résultats de l'élection présidentielle, avant la transmission desdits et autres documents électoraux au Conseil Constitutionnel: le Président de CEI ne s'est pas présenté au siège de la CEI et les autres membres n'ont su où il se trouvait que quand ils l'ont découvert sur une chaîne de télévision étrangère entrain de donner les résultats provisoires;

3.1.4. Le Président de la CEI a proclamé ces résultas dans l'hôtel qui est le QG de M. Ouattara et non au siège de la CEI;

3.1.5 . Le président de la CEI a proclamé ces résultats malgré la note à lui adressée par le Conseil Constitutionnel lui indiquant que n'ayant pas pu respecter les trois jours, après la fermeture des bureaux de vote, pour la proclamation, elle n'était plus autorisée a proclamer des résultats provisoires;

3.1.6 Il était difficile pour la CEI d'atteindre un consensus parce qu'elle est essentiellement composée de représentants de partis politiques qui, le plus souvent, travaillent à faire prévaloir les intérêts de leurs partis. Cette situation situation a rendu impossible la proclamation des résultats par région comme souhaité et accepté;

3.161. Il a été porté à notre connaissance qu'à deux reprises, le porte parole de la CEI, un membre des Forces Nouvelles, devançant ainsi le mode opératoire de la CEI. C'est dans ce contexte qu'un membre de la CEI a interrompu la proclamation des résultats par le porte-parole en arrachant les papiers qu'il tenait. Ces images télévisées ont fait le tour du monde.

3.1.6.2. La CEI a transmis ces résultats provisoires tardivement parce que étant dans l'impossibilité d'avoir un consensus;

3.1.6.3. M. Ouattara a rejeté cette affirmation en disant que le retard dans le travail de la CEI est né de l'impact du couvre-feu instauré malgré ses objections à cette décision; et

3.1.6.4. Les membres de l'équipe de Gbagbo ont à leur tour rejeté cette analyse et soutenu que la CEI, les organisations internationales, les diplomates et les journalistes n'étaient pas concernés par cette mesure.

3.2. Le président de la CEI a dit s'être rendu à l'hôtel du Golf qui sert de QG à M. Ouattara pour proclamer les résultats parce qu'il pensait qu'il n'était pas en sécurité s'il donnait ces résultats au siège de la CEI. Il a continué à vivre à l'hôtel du Golf parce qu'il craignait pour sa vie, surtout qu'il avait reçu des menaces de mort.

3.2.1. Le Président de la CEI a soutenu que les résultats qu'il a annoncé ont été accepté par la CEI.

3.3. Le Conseil Constitutionnel (CC) pour sa part soutien que les résultats proclamés par lui et qui déclarent M. GBAGBO vainqueur du scrutin sont corrects, tenant compte des voix qu'il a invalidées sur la base de divers incidents dans ces zones anti démocratiques.

3.3.1. Le Conseil Constitutionnel (CC) a expliqué que pour arriver aux conclusions de ses délibérations, il a :

3.3.1.1. identifié les irrégularités sur les bulletins de vote qu'il a étudiées et vérifiées;

3.3.1.2. pris en compte les rapports soumis à son attention par les représentants de la CEI dans les zones concernées;

3.3.1.3 pris en compte les preuves présentées par le plaignant, M. Gbagbo;

3.3.1.4. échangé avec plusieurs équipes d'observateurs, y compris ceux de l'Union Africaine, de la CEDEAO et des communautés religieuses afin d'avoir leurs avis et observations sur le déroulement du scrutin dans les zones concernées;

3.3.1.5. reçu le rapport de ses propres équipes d'observateurs déployées dans les 19 régions du pays; et

3.3.1.6. menés ses propres investigations quand cela semblait nécessaire.

3.3.2. Le Conseil Constitutionnel affirme avoir rejeté certaines requêtes de M; GBAGBO sur la base que les preuves présentées n'étaient pas suffisantes pour déclarer l'annulation du vote dans les régions concernées.

3.3.3. Le Conseil Constitutionnel soutien avoir invalidé les résultats du vote dans une région bien qu'aucune requête en annulation n'ait été formulée, mais a agi sur la base des éléments à sa disposition qui justifient l'annulation de ce vote.

3.3.4. Le Président du Conseil constitutionnel a dit que la loi a été respectée pour la confirmation des candidatures aussi bien du premier tour qu'au second, pour la réception et la confirmation des résultats provisoires du premier tour conformément à loi. Le président de la CEI à deux reprises le Président du Conseil Constitutionnel le 31 novembre 2010, dernier jour pour la proclamation des résultats provisoires, pour l'informer du retard pris par la CEI à cause des difficultés qu'elle avait à trouver un consensus sur tous les résultats. Le président du Conseil Constitutionnel soutien le président de la CEI le tenait informer de la situation parce qu'il savait qu'il devait transmettre les résultats provisoires dans les délais prescrits par la loi et que ces résultats restaient provisoires restaient des résultats provisoires jusqu'à leur confirmation par le Conseil Constitutionnel. Le Président de Conseil Constitutionnel a indiqué que les questions liées à ces missions légales en ce qui concerne les élections et à la légitimité de ses décisions sont apparues uniquement quand il s'est prononcé contre les résultats provisoires proclamés par la CEI. Il a souligné que le Conseil Constitutionnel a l'obligation à l'obligation de conduire son mandat constitutionnel sans parti pris. C'est ce qu'il a fait.

3.3.5. Lorsque nous avons voulu savoir pourquoi le Conseil Constitutionnel n'avait pas demandé la reprise des élections dans les zones où les résultats ont été annulés, le Président et les autres membres du Conseil ont indiqué que la loi permet au Conseil Constitutionnel de demander la reprise du scrutin sur l'ensemble du territoire national et non dans certaines parties du pays.

3.4. Le Représentant Spécial du SG des Nations Unies, M. Y.J. Choi, a dit que sa décision selon laquelle M. Ouattara a gagné les élections est juste. il soutien avoir mené, indépendamment de la CEI et du CC, sa propre vérification du processus électoral.

3.4.1. Il soutien que si ses conclusions sur l'issue des élections sont aussi proches de celles de la CEI, ce n'est pas par pur hasard.

3.4.2. pour M. Choi, la décision d'invalider le scrutin dans les zones concernées n'est pas justifiées au regard de ce qui s'est passé dans dites zones.

3.4.3. En outre, il soutient avoir étudié les requêtes de M. Gbagbo et déduits certaines voix liées auxdites requêtes après avoir constaté que les requêtes formulées étaient justifiées. Après avoir donc déduits ces voix du scrutin, M. Ouattara reste toujours le vainqueur du scrutin.

3.4.4. M Choi a indiqué que l'un des facteurs qui a compliqué l'organisation du scrutin est le fait que contrairement aux dispositions légales contenues dans le 4ème Accord Complémentaire de 2008 l'Accord Politique de Ouagadougou, les élections se sont tenues sans que le désarmement et l'intégration des Forces Nouvelles n'étaient pas effectifs.

3.4.4.1. La disposition de l'article 3 de l'APO dit ceci: "Afin de favoriser l'organisation des élections dans de bonnes conditions, les deux parties ont convenu de relancer, sans délai et sous la conduite du CCI, et la supervision des Forces Impartiales, le désarmement, le stockage des armes des deux forces ex-belligérentes ainsi que la démobilisation des ex combattants des Forces Nouvelles. En tout état de cause, ces opérations devront être achevées au plus tard deux (02) mois avant la date fixée pour l'élection présidentielle".

3.4.4.2 M. Choi dit avoir conseillé aux deux parties ivoiriennes de respecter cette disposition. Il dit avoir prévenu les parties en indiquant que si elles acceptaient d'aller aux élections sans la mise en oeuvre de cette disposition, alors, elles ne devraient pas formuler des requêtes liées à des allégations d'irrégularités du scrutin dans la zones concernées et sous contrôle des Forces Nouvelles.

3.5. M. Ouattara soutient que les résultats proclamés par la CEI sont justes et qu'il est de fait, le président de la Côte d'Ivoire.

3.5.1. M. Ouattara souligne que les résultats proclamés par la CEI ont été confirmé par le Représentant Spécial du SG des Nations Unies.

3.5.2. Il dit que le Président du Conseil Constitutionnel a été nommé par M. Gbagbo et donc mis en place pour le soutenir. La décision du CC qui proclame M. Gbagbo comme vainqueur du scrutin est frauduleuse et vise à subvertir la volonté du peuple de Côte d'Ivoire.

3.5.2.1. Il rejette les accusations de M. Gbagbo selon lesquelles les élections dans les zones sous contrôle des Forces Nouvelles ont été émaillées de graves actes de violence et de fraudes massives.

3.5.2.2. Il soutien que ses partisans ont été victimes de violence de la part de ceux M. Gbagbo à l'ouest et sud-est du pays. Cependant, il n' a pas souhaité formuler de requêtes sur ces incidents.

3.5.3 Pour lui, la seule solution à la crise est que M. Gbagbo respecte la volonté du peuple ivoirien et quitte le pouvoir.

3.5.3.1. Si M. Gbagbo acceptait de quitter le pouvoir, M. Ouattara promet de garantir ses droits et statuts d'anciens chef de l'Etat et sa sécurité. C'est dans ce sens qu'il a écrit et transmis au facilitateur, le Président Blaise Compaoré, un engagement solennel.

3.5.3.2. M. ouattara dit que cette offre ne sera pas éternellement sur la table. Car, plus M. Gbagbo reste au pouvoir, plus difficile il lui sera d'honorer cet engagement. En outre, M. Ouattara soutient que des actions des actions seront menées contre M. Gbagbo, si le pays devait subir les conséquences de son refus de quitter le pouvoir.

3.5.4. M. Ouattara dit avoir prêté serment et formé son gouvernement. Il a écrit au Conseil Constitutionnel pour l'en informer, comme étant entendu que le Conseil Constitutionnel est la seule juridiction ayant le pouvoir légal d'installer le Président de la République;

3.5.4.1. En outre, M. Ouattara nous a informé qu'il a donné instruction au gouverneur de Banque Centrale des Etats de l'Afrique de l'Ouest et au Ministre de l'économie et des finances de ne transférer aucun fond au Gouvernement dirigé par M. Gbagbo.

3.6. M. Gbagbo soutient que la décision du Conseil Constitutionnel est juste et que par conséquent, il est le Président élu et légitime de la République de Côte d'Ivoire. Il qualifie la décision de la CEI et toues les actions qui y sont rattachées comme un coup d'Etat. Il dit avoir nommé un premier ministre et lui avoir demandé de former un gouvernement.

3.6.1. M. Gbagbo n'a pas donné une suite au message de M. Ouattara et n'a pas dit ce qu'il ferait en ce qui concerne la prestation de serment de M. Ouattara et la formation de son gouvernement.

3.6.2. Commentant le processus électoral, M. Gbagbo a insisté qu’il était très important de respecter la constitution de la République de Côte d’Ivoire. Il a fait référence aux dispositions de la constitution ivoirienne qui indique clairement que le Conseil Constitutionnel est la seule juridiction et institution autorisée à proclamer les résultats définitifs de l’élection présidentielle et à déclarer le vainqueur de ce scrutin.

3.6.2.1 Voici les termes de cette disposition de la constitution ivoirienne : « Le Conseil Constitutionnel contrôle la régularité des opérations u référendum et en proclame les résultats. Le Conseil statue sur : L’éligibilité des candidats aux élections présidentielles et législatives ; Les contestations relatives à l’élection du Président de la République et des députés. Le conseil constitutionnel proclame les résultats définitifs des élections présidentielles. (Constitution de la République de Côte d’Ivoire , titre VII : du Conseil Constitutionnel : Article 94.)

3.6.2.2. M. Gbagbo a insisté que la décision du Représentant Spécial du SG des Nations Unies, résultants de ses propres investigations ne saurait être au-dessus des décisions et pouvoir constitutionnels du Conseil Constitutionnel.

3.6.3. M. Gbagbo a indiqué que des irrégularités massives ont eu lieu dans le nord du pays et dans des zones sous contrôle des Forces Nouvelles. Ces irrégularités ont consisté à l’empêchement des électeurs à exprimer leurs droits constitutionnels de vote, l’expulsion de ses représentants des bureaux de vote ou leur interdiction d’y accéder, actes excessifs de violence et d’intimidation, y compris mort d’homme, blessures graves infligées à beaucoup d’autres, viol de femmes et incendies de domiciles de ses partisans.

3.6.4. M. Gbagbo a indiqué que sa position « n’est pas liée au fait qu’il veuille s’accrocher au pouvoir mais parce qu’il aime son pays ». Il dit qu’il aurait accepté l’issue du scrutin, si sa défaite était régulière et juste. Il soutien ne pas accepter tout processus qui pourrait avoir un impact négatif sur le pays, tel que le non respect de la Constitution et de ses lois.

3.6.4.1 M. Gbagbo a indiqué que s’il avait perdu ces élections de manière juste, il aurait quitté le pouvoir sans regret, dans la mesure où la Constitution du pays contient une disposition qui met l’ancien chef d’Etat à l’abri du besoin. C’est d’ailleurs cette disposition dont bénéficie l’ancien président Henri Konan Bédié. En outre, M. Gbagbo a indiqué qu’il avait d’autres activités auxquelles il pourrait se consacrer s’il venait à perdre le pouvoir dans une élection juste et régulière.

3.6.5. Répondant à notre suggestion de rencontrer M. Ouattara, M. Gbagbo a indiqué que rien ne justifiait une telle rencontre dans l’état actuel des choses et qu’il était opposé à une telle rencontre. Cependant, si nous insistons à ce qu’il le rencontre, il se soumettrait à notre volonté.

QUELQUES OBSERVATIONS

Il est peu probable que la CEI, CC et le Représentant Spécial du SG des Nations Unies changent leurs affirmations sur la justesse de leurs décisions. Il aussi peu probable que M. Gbagbo et M. o Ouattara abandonnent leurs positions individuelles qui fait de chacun, le vainqueur de l’élection présidentielle. Il ne nous a pas été possible de conduire nos investigations sur les décisions de la CEI, CC et du Représentant Spécial du SG des Nations Unies pour déterminer laquelle des décisions est la plus crédible. Les élections présidentielles on pensait tous qu’elles allaient permettre au pays de mettre un terme à la division du passé, ont plutôt renforcé cette division et les animosités nées de la rébellion de 2002 qui a consacré la partition du pays.

L’hostilité entre les deux camps à l’issue du second tour est très intense et très palpable. Chaque camp démontrant sa détermination à faire aboutir sa position sur l’autre. La situation de deux gouvernements parallèles dans une ville et un même pays ne peut soutenue pendant longtemps. La seule voix de règlement de la crise ivoirienne est de persuader Messieurs Gbagbo et Ouattara d’entamer des négociations en vue de trouver une issue acceptable à la crise post-électorale. Si cela n’est pas fait, il est clair que le pays connaîtra une guerre destructive qui aura pour conséquences de nombreuses pertes en vies humaines et des destructions de biens.

Cette guerre naîtra des conséquences des points inachevés de la rébellion de 2002, dont l’impact négatif s’est accentué avec les élections présidentielles. Il faut prendre soin de ne pas présenter la crise ivoirienne comme étant un conflit entre « les bonnes gens » et les « mauvaises gens », ce rendrait l’idée d’un accord négocié beaucoup plus difficile. La crise actuelle dans le pays ne résulte pas du ait qu’il y a dans le pays des anges et des démons. La crise est née des problèmes structurelles profonds qui ont pris forme dans la société ivoirienne. Il est donc très important de les connaître et de les régler tous ensemble si l’on souhaite arriver à une solution durable et complète de la crise.

RECOMMANDATIONS

Il est très importants que l’Union Africaine se joigne immédiatement à la CEDEAO en vue de mettre en place un Comité de Médiation composé de chefs d’Etats ou de gouvernement en exercice pour aider les parties ivoiriennes à arriver à un règlement négocié de la crise.

13.1. Il est important d’associer les parties ivoiriennes à la désignation des membres de ce Comité de Médiation afin que celui-ci puisse bénéficier de la confiance des deux parties.

13.2. Les propositions que nous faisons devront être mises en appli cation immédiatement étant entendu que tout retard pourrait conduire au déclenchement de la violence et de la guerre qui pourrait voir le jour à tout moment.

CONCLUSION

14. A la fin de notre séjour, nous avons échangé avec les médias afin de transmettre plusieurs messages au peuple de Côte d’Ivoire. Nous avons dit que l’Union Africaine est désireuse de voir la Côte d’Ivoire vivre dans le paix et la démocratie. Que pour l’Union Africaine, la paix et la démocratie sont deux valeurs interpendantes qui poursuivent les mêmes objectifs. Nous avons indiqué que l’UA souhaite que le pays reprenne sa marche pour le développement et le bien-être des populations. Ceci ne peut se faire dans un environnement de violents conflits et de guerre et d’absence de démocratie. Nous avons exprimé notre souhait de voir l’UA prendre toutes les dispositions nécessaires qui permettront d’atteindre ces objectifs. Nous avons lancé un appel aux leaders et au peuple Ivoiriens leur demandant de sauvegarder la paix et ainsi d’offrir une marge de manœuvre à l’UA et autres organisations africaines en vue d’aider le pays à mettre fin à la crise qu’il vit.

DIVERS

15. Nous avons été bien accueillis par nos interlocuteurs qui ont tous exprimés leur appréciation de notre présence et souhaité une intervention de l’UA pour un règlement rapide de la crise ivoirienne. Ils ont souhaité que l’UA tienne son engagement jusqu’à ce qu’une solution à la crise soit trouvée.

16. Nous remercions les présidents et gouvernements de la République d’Afrique du Sud qui ont mis à notre disposition l’avion qui nous a permis d’effectuer notre mission et les conditions de sécurité mises à notre disposition.

17. Nous remercions le Représentant de l’UA en Côte d’Ivoire, l’Ambassadeur de l’Afrique du Sud en Côte d’Ivoire le Gouvernement de la République du Ghana et l’Ambassadeur de l’Afrique du Sud au Ghana pour le soutien à notre mission.

http://www.lepost.fr/article/2011/01/23/2380563_crise-ivoirienne-le-rapport-de-thabo-mbeki-sur-sa-mediation.html
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marvel02
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MessagePosté le: Mar 25 Jan 2011 21:48    Sujet du message: Répondre en citant

Comme prévu, l'unanimité se fissure:

Citation:
Visite surprise du président de l’Union africaine Bingu wa Mutharika. Le chef d’Etat malawite est arrivé ce mardi à Abidjan afin de rencontrer les deux présidents proclamés de Côte d’Ivoire, Laurent Gbagbo et Alassane Ouattara. Le dossier ivoirien fait de moins en moins l’unanimité au sein de l’UA, qui réclame officiellement le départ de Laurent Gbagbo au profit de son rival. Après les présidents angolais, ghanéen et sud-africain, c’est au tour ce mardi de l’Ougandais Yoweri Museveni de se démarquer. « Il faut enquêter et ne pas se contenter de dire "untel a gagné" », a-t-il notamment déclaré, contestant les choix de l’ONU et de l’UA.


Source et suite

Je suis prêt à entendre tout le révisionnisme historique qui va nous vendre désormais Museveni comme un parfait panafricain à suivre, et qui depuis 1986 se fait réélire panafricainement. Ce n'est pas important. On savait qu'avec le temps, l'unanimité (historique et rarissime dans l'histoire des RI) allait se craqueler. Trop de dictateurs ont envi de s'imposer en Afrique pour permettre des arbitrages.

Ce qui n'empêche pas les résolutions de se poursuivre:
Citation:
Le Nigeria demande au Conseil de sécurité de l'ONU d'autoriser l'usage de la force en Côte d'Ivoire pour chasser Laurent Gbagbo du pouvoir, déclare le ministre des Affaires étrangères Odein Ajumogobia dans une lettre ouverte publiée par plusieurs journaux lundi.

"La Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao) réclame sans équivoque un soutien international via une résolution spécifique du Conseil de sécurité des Nations unies pour valider l'usage de la force", mais "en dernier recours", écrit M. Ajumogbia.


Source et suite

Car, je pense très honnêtement que si on ne dégage pas Gbagbo au plus vite, la grave crise actuelle "va forcément déboucher sur l'anarchie, et le chaos, ou pire, une véritable guerre civile", comme l'a dit le chef de la diplomatie nigériane. J'ai peut être tort, mais je suis trop persuadé que commission d'enquête, recomptage de voix, ou que sais-je ne finisse toujours que par donner raison au vainqueur (après avoirperdu une année pour sélectionner les arbitres que l'on va dénoncer au fur et à mesure), et par voir le mauvais perdant tout faire pour se maintenir quand même. Il y'a assez de dictateurs en Afrique pour l'y encourager en pensant à leurs propres avenir de "cramponnés au pouvoir". Certes on ne comprend pas bien dans l'opinion des distinctions entre "guerre" et "déloger Gbagbo par la force". Les réactions hystériques sur ce forum l'ont suffisant démontré. C'est pourtant l'un qu'il faut, pour éviter l'autre. Et là j'accuse la lenteur de la communauté internationale qui a pris trop de temps pour s'imposer.

On sait aussi que la Russie et la Chine vont retarder au conseil de sécurité la résolution couvrant l'action de force légitime sur Gbagbo. On va nous expliquer ici que c'est pour leur grand coeur pour l'Afrique, que ce sont des régimes d'avenir là bas etc... Mais peu importe. Au final, si ca dégénère c'est parce qu'on aurait pas su prendre les bonnes décisions à temps.
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Panafricain
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MessagePosté le: Jeu 27 Jan 2011 01:10    Sujet du message: Répondre en citant

@Hormheb : je peux me tromper, mais je doute que ce soit là la version intégrale du rapport Mbeki. Je trouve la version proposée assez succinte, et la numérotation des paragraphes me paraît bizarre.
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samuel
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MessagePosté le: Jeu 27 Jan 2011 11:44    Sujet du message: Répondre en citant

Les Etats-Unis ne veulent pas de la guerre en Cote d'Ivoire. Ils veulent un transfert pascifique du pouvoir. Ils l'ont reaffirme hier aux Nigerians venus solliciter leur aval pour une confrontation armee. Comme on dirait la-bas, ''they are stepping back''.

Citation:
Washington favorable aux efforts pour faciliter un transfert pacifique du pouvoir en Côte d'Ivoire
(Xinhuanet 27/01/2011)

WASHINGTON -- Le conseiller du président américain à la sécurité nationale, Tom Donilon, a affiché mercredi son soutien ferme aux efforts qui sont menés pour faciliter un transfert pacifique du pouvoir en Côte d'Ivoire.

M. Donilon s'est exprimé sur la situationen ivoirienne suite à la visite à la Maison Blanche d'une délégation de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'ouest (CEDEAO), dirigée par le président sierra-léonais Ernest Bai Koroma.

M. Donilon a exprimé "son soutien ferme aux efforts menés par la CEDEAO pour faciliter un transfert pacifique du pouvoir en Côte d'Ivoire", indique un communiqué de la Maison Blanche.

"M. Donilon et la délégation de la CEDEAO ont réaffirmé leur engagement commun de voir le vainqueur des dernières élections Alassane Ouattara assumer le rôle de président de la Côte d'Ivoire, et leur volonté commune de voir l'ancien président Laurent Gbagbo céder le pouvoir", selon le document.

MM. Gbagbo et Ouattara sont engagés dans un bras de fer depuis l'organisation du second tour de l'élection présidentielle le 28 novembre dernier. L'ONU et la CEDEAO ont reconnu l'élection de M. Ouattara et demandé à M. Gbagbo de quitter le pouvoir. La CEDEAO n'a pour sa part pas exclu une intervention militaire comme dernier recours.

M. Donilon et la délégation de la CEDEAO ont mis l'accent sur l"'importance de maintenir l'unité internationale sur ce point", comme l'avaient approuvé l'Union africaine (UA), la CEDEAO et le Conseil de sécurité de l'ONU.

Ils ont convenu de "poursuivre leur coordination étroite" en ce sens, selon le communiqué.


Publié le 2011-01-27 11:23:52

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samuel
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MessagePosté le: Jeu 27 Jan 2011 11:50    Sujet du message: Répondre en citant

L'ouganda, tout comme l'Afrique du Sud, veut une enquete, pas la guerre.

Citation:
Côte d'Ivoire : l'Ouganda demande une enquête sur le scrutin

Le président ougandais Yoweri Museveni.
AFP Photo/Marc Hofer
Par RFI
Yoweri Museveni, président de l'Ouganda, considère que la position des Nations unies sur la Côte d'Ivoire était « simpliste ». Il a en conséquence appelé à l'ouverture d'une enquête sur l'élection présidentielle de novembre, selon Tamale Mirundi, porte-parole de la présidence ougandaise.
« Nous pensons qu'une proposition pourrait être faite à l'Union africaine : une enquête plus approfondie sur l'élection est nécessaire », a déclaré Tamale Mirundi, porte-parole de la présidence ougandaise.
Selon lui, Yoweri Museveni serait favorable à « une approche sérieuse concernant l'examen du processus (électoral), dont l'enregistrement des électeurs et de qui a voté ». « L'enquête pourrait être confiée à une commission spéciale de l'Union africaine (UA) », a-t-il ajouté.
«Si des élections sont contestées, il ne faut pas se contenter de proclamer la victoire d'un candidat. Il faut enquêter pour comprendre ce qui n'a pas fonctionné », a-t-il précisé au quotidien privé ougandais Daily Monitor.
La communauté internationale a reconnu Alassane Ouattara vainqueur de l'élection présidentielle de novembre que le président sortant Laurent Gbagbo affirme de son côté avoir gagnée, refusant en conséquence de quitter son poste. Cette impasse fait craindre un durcissement du conflit.
Harmoniser la position de l'Union africaine
Les chefs d'Etat de l'Union africaine se réuniront les 30 et 31 janvier au siège de l'UA à Addis Abeba en Ethiopie. Ils auront notamment pour objectif d'harmoniser leurs positions sur la Côte d'Ivoire. Si le Nigeria est favorable à une solution militaire, pour sa part l'Afrique du Sud se tient à une position identique à celle de l'Ouganda.
Le président sud-africain Jacob Zuma a souligné vendredi le blocage de la situation « malgré tous les efforts » et a plaidé pour trouver « quelque chose d'autre que demander à l'un des deux chefs de partir ». Le président en exercice de l'UA, le président malawite Bingu wa Mutharika, est arrivé ce mardi 25 janvier 2011 en Côte d'Ivoire pour rencontrer Laurent Gbagbo et Alassane Ouattara.
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hormheb
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MessagePosté le: Jeu 27 Jan 2011 18:41    Sujet du message: Répondre en citant

Un des papiers les plus eclaires sur la crise en CI.
Normal, il provient de deux intellectuels qu'on ne presente plus.

Kainfri devrait mettre cet article a la une de Grioo..

http://www.mediapart.fr/club/edition/les-invites-de-mediapart/article/260111/cote-divoire-la-democratie-au-bazooka

Côte d'Ivoire : la démocratie au bazooka?

Dans les conditions actuelles où l'on est sommé de choisir une partie contre l'autre selon l'impératif de la lutte à mort, il est difficile de dire quoi que ce soit sur la crise ivoirienne, ses causes historiques, ses significations pour l'Afrique postcoloniale, les modalités de sa possible résolution et ses conséquences sur l'équilibre de la sous-région sans susciter un déchaînement incontrôlé de passions, voire la violence des partisans des deux camps. Par Achille Mbembe et Célestin Monga


Raison et vociférations


Il est pourtant impératif d'apporter autant de clarté que possible sur ses enjeux ; de chercher à entendre raison, au-delà des tragiques événements au cours desquels des civils déjà fort appauvris perdent la vie dans des combats de rue, pendant que les chefs des factions bénéficient de protection et jouissent de toutes sortes d'immunités.


D'autre part, pour sortir de l'impasse, encore faut-il dépasser le dualisme Laurent Gbagbo-Alassane Ouattara. Le projet démocratique en Afrique ne saurait en effet être réduit à une simple mystique électorale, surtout dans les contextes où chefs de guerre sans foi ni loi, vieux fonctionnaires carriéristes et entrepreneurs politiques maniant à la fois l'eau bénite et le feu se servent avant tout des élections comme d'une voie royale pour le contrôle des rentes et toutes sortes d'accaparements.


La crise ivoirienne - tout comme d'autres qui l'ont précédée - impose par contre que l'opinion africaine et internationale se saisisse de nouveau des questions fondamentales qui détermineront l'avenir de la paix et la sécurité des peuples et des États dans cette région du monde. Ces questions sont les suivantes. Comment détermine et valide-t-on, de manière irrécusable, les résultats d'un scrutin dans un pays dont une bonne moitié du territoire est occupée par des rebelles armés combattant un gouvernement que la communauté internationale n'a pas déclaré illégitime ? À qui appartient le droit de statuer sur les contentieux électoraux en Afrique ? Comment fonctionne le principe universel de primauté entre droit national et droit international dans un État où la Constitution n'a pas été suspendue ? L'utilisation de la force militaire par des États voisins ou étrangers pour résoudre des conflits post-électoraux dans un pays indépendant se justifie-t-elle en droit ? Si oui, quels critères démocratiques doivent remplir les pays qui y envoient des soldats ? Et comment se fait-il qu'il y ait eu si peu d'interventions armées alors même que le dévoiement des élections est devenu une pratique courante, et que les contentieux post-électoraux n'ont cessé de se multiplier en Afrique au cours des vingt dernières années ?


Sur un plan similaire, quelle valeur faut-il attribuer aux prescriptions morales proclamées urbi et orbi par la communauté internationale sur un Continent où ses principes, son engouement, sa fermeté et ses sanctions s'appliquent différemment selon le pays et le moment, c'est-à-dire de façon inconsistante, voire arbitraire ? Plus précisément, de quelle légitimité peut se prévaloir une ancienne puissance coloniale qui, de jour, embrasse, soutient, finance, arme et décerne des satisfecits à des autocrates répugnants et, de nuit - juge et surtout partie - entretient des bases militaires dans des pays en conflit tout en se posant en donneuse de leçons de morale et en pontife de la démocratie ?


Poser ces questions alors que dans le cas ivoirien qui nous préoccupe la messe semble avoir été dite ne relève, ni de la provocation, ni de l'appel à l'inaction. Il s'agit au contraire de préalables qu'il faudrait intégrer à toute discussion sur la résolution d'une crise politique devenue le symptôme des déficits structurels des marchés politiques africains d'aujourd'hui, des errements d'une communauté internationale qui se rend trop souvent en Afrique avec le dilettantisme de gens qui vont en safari, et de l'immense colère qu'une décolonisation inachevée et pervertie a laissé dans les esprits de nombreux citoyens et intellectuels africains.


Par ailleurs, ce qui se joue à Abidjan n'est pas qu'une « affaire d'Africains ». Le différend ivoirien interpelle tous les peuples en quête de justice et de liberté. Alors que l'on s'accorde à dénoncer la crise du modèle démocratique y compris dans les vieux pays industriels, les leçons que l'on peut en tirer seraient donc utiles aux citoyens d'autres États de la planète. À l'heure de la mondialisation et des vives contradictions qu'elle ne cesse de produire, il s'agit en effet de redonner vie et substance au projet démocratique à la fois à l'échelle nationale et locale et à l'échelle planétaire, de remettre à jour les termes d'un contrat citoyen qui offre le cadre de stabilité à toute société humaine digne de ce nom, de circonscrire les conditions (forcément extrêmes) dans lesquelles le recours à la force peut être une option dans les relations entre États et au sein des États, et de réévaluer les conditions et modes d'engagement des acteurs internationaux dans les crises régionales et nationales.


Deux vérités incompatibles


Une élection a donc bel et bien eu lieu en Cote d'Ivoire. Officiellement, l'organisation des opérations pré électorales et du scrutin présidentiel ont duré trois ans (2007 à 2010). Elles auraient coûté 261 milliards de francs CFA, soit environ 57.000 francs CFA par votant. Sur cette somme, l'État de Cote d'Ivoire (c'est-à-dire les pauvres contribuables de ce pays où le revenu mensuel par habitant est de moins de 60.000 francs CFA aurait payé 242 milliards, soit 93%.


Élu en octobre 2000 lors d'un scrutin qu'il n'avait pas organisé, Laurent Gbagbo avait été finalement reconnu et accepté comme Président de la République par la classe politique ivoirienne. Moins de deux ans plus tard, alors que personne ne remettait plus en cause sa légitimité, son régime avait été la cible d'une sanglante tentative de coup d'état. Ni Alassane Ouattara, ni Henri Konan Bédié, ni la CEDEAO, ni la France, ni la communauté internationale n'avaient, à l'époque, proposé une intervention militaire pour protéger un gouvernement dont tous reconnaissaient pourtant la légalité.


Au contraire, les promoteurs du putsch avorté de septembre 2002 ont bénéficié des honneurs de la République. Ils ont occupé militairement la moitié nord du pays qu'ils ont gouverné à leur guise, et leur chef a fini par se faire nommer Premier ministre. Le mandat présidentiel de Laurent Gbagbo s'étant achevé en 2005, il est quand même resté au pouvoir, estimant à tort ou à raison que le contrôle d'une partie du territoire par la rébellion armée lui imposait de demeurer à la magistrature suprême jusqu'à ce qu'une solution de sortie de crise soit trouvée.


Nul ne conteste que l'élection présidentielle de 2010 s'est déroulée dans des conditions peu optimales - la « partition » de fait du territoire national, une souveraineté passablement ébréchée en conséquence de divers compromis boiteux, et un processus inachevé de désarmement de la rébellion. La Commission Électorale Indépendante (CEI) chargée, d'après la Constitution et la loi électorale d'organiser les élections et d'en proclamer les résultats provisoires selon le mode du « consensus » n'a pu le faire dans le délai officiel des 72 heures après la fermeture des bureaux de vote. Ses 31 membres n'ayant pas pu trouver le « consensus » requis par les accords signés par les parties, son Président s'est fait conduire en pleine nuit par deux ambassadeurs occidentaux au siège de campagne du candidat Alassane Ouattara pour proclamer unilatéralement ce dernier vainqueur.


S'appuyant sur des allégations d'irrégularité et de fraudes dans certaines régions du pays, le Conseil Constitutionnel qui, en tant qu'organe juridique suprême en matière électorale, avait seul la prérogative de proclamer les résultats définitifs, a annulé les résultats à ses yeux truqués du scrutin dans les trois départements de la Vallée du Bandama. Sans demander que les élections y soient reprises, que les chiffres sur les procès-verbaux soient revalidés ou que les votes y soient recomptés, il a proclamé Laurent Gbagbo vainqueur. Conséquence : les deux candidats s'arc-boutent chacun sur sa position malgré la frivolité des faits sur lesquels ils s'appuient, l'opprobre dont ils sont l'objet dans certaines zones de la Cote d'Ivoire, les menaces de guerre que leur entêtement fait peser sur le pays, et les risques mortels auxquels ils s'exposent et exposent leurs compatriotes.


Depuis lors, deux logiques incomplètes s'affrontent. Pour les uns, tout se ramène à une affaire de vandalisme électoral. Il suffit alors, comme le réclament à cor et à cris les hérauts de la « démocratie par procuration », que la « communauté internationale » se hisse à hauteur du défi. La mise en quarantaine, l'étranglement financier et l'interdiction de voyager ne suffisant pas, une petite intervention chirurgicale conduite par les armées de la sous-région viendrait s'ajouter à la panoplie des moyens nécessaires pour extirper l'usurpateur, contraindre le larron - unilatéralement désigné ? - à la fuite, procéder à son assignation devant la Cour Pénale internationale, voire le « liquider » simplement.


S'étant avérés incapables de mobiliser leurs troupes aux fins de défense de ce qu'ils affirment être les résultats du suffrage universel au besoin par la voie d'un soulèvement populaire, une partie des Ivoiriens et de leurs alliés externes cherche maintenant à sous-traiter la besogne à des supplétifs africains - eux-mêmes probablement originaires de pays où des élections démocratiques n'ont jamais eu lieu, tragique ironie aujourd'hui concevable seulement en Afrique. Sans doute armés, encadrés et soutenus sur le plan logistique par un cartel de pays occidentaux, ils sont invités à verser leur sang et celui de quelques milliers d'Ivoiriens dans une aventure dont les fondements en droit international et en droit ivoirien n'existent pas. Les apparences de la démocratie dans ce qui fut autrefois le joyau de l'Afrique francophone seraient ainsi sauves. Et chacun s'en irait la conscience allégée, mais sans que la vieille demande de justice universelle à l'égard de l'Afrique et des Africains - qui était au fondement de la lutte pour une véritable décolonisation - ait progressé d'un pas.


Pour d'autres encore, tout ceci n'est qu'un complot - un de plus - ourdi contre le dernier des prophètes anti-impérialistes, et peut-être un jour martyr de la lutte pour la « seconde indépendance » d'un continent pillé depuis des siècles par des prédateurs de tous bords.


Quant aux États occidentaux - ceux-là même qui n'ont cesse d'invoquer la liberté, les droits de l'homme et la démocratie, mais qui n'hésitent jamais à les fouler aux pieds chaque fois qu'il s'agit de vies de nègres - l'appui indéfectible et multiforme, actif ou silencieux, prodigué depuis 1960 aux régimes de partis uniques, aux caporaux et autres kleptocrates en civil, aux guerres de sécession (cas du Katanga et du Biafra en particulier) et à toutes formes de répressions sanglantes sur le Continent a fini d'oter toute crédibilité à leurs sermons.


Dans ce procès qui dure depuis un demi-siècle déjà, ce que l'on appelle « la communauté internationale » n'est pas en reste. Qui, toutes générations confondues, ne se souvient en Afrique du meurtre de Patrice Lumumba, premier Premier ministre démocratiquement élu de la République du Congo, assassiné le 17 janvier 1960 avec la complicité silencieuse de l'ONU ? Plus près de nous, cette « communauté internationale » n'a-t-elle pas fermé les yeux sur les génocides du Rwanda, au Darfour, ou en République Démocratique du Congo ? La liste est en effet longue des « bonnes dictatures » que les propriétaires de la bonne conscience mondiale continuent de sponsoriser à travers la planète et dont les dirigeants criminels sont reçus sur tapis rouges et à coups de fanfare à Paris, Londres, Washington ou Bruxelles.


Les trafiquants d'élections en Irak, en Afghanistan, au Pakistan, en Biélorussie, en Libye, en Éthiopie, en Égypte, et dans de nombreux autres pays ne dorment-ils pas tranquilles ? La toute-puissante et généreuse communauté internationale ne continue-t-elle pas de leur déverser chaque année des dizaines de milliards de dollars d' « aide financière » ? Quant au Premier ministre kenyan Raila Odinga que l'Union africaine a affublé du titre pompeux de médiateur de la crise ivoirienne, rappelons simplement qu'il a accepté 1.500 morts dans son pays après l'élection présidentielle de décembre 2007 avant d'entrer dans le gouvernement d'un Président qu'il qualifiait la veille de « tyran sanguinaire ». Pour le reste, bien des dictateurs crapuleux n'ont pas hésité à enfourcher le cheval du nationalisme et du panafricanisme pour justifier désordre et chaos.


Le voleur de boeufs et le voleur de poules


Il faut donc revenir aux constats de fond. Le premier est qu'aux élections de 2010, la Cote d'Ivoire a été piégée par l'architecture juridico-politique dont elle s'est hâtivement dotée pour résoudre la crise des dix dernières années. Tant que cette architecture est en place, chaque consultation électorale majeure risque de déboucher sur les memes impasses.


Deuxièmement, il est désormais difficile, voire impossible, de déterminer avec exactitude lequel des deux candidats a gagné de manière incontestable le scrutin présidentiel des 31 octobre et 28 novembre. L'un et l'autre disposent de demi-arguments pour justifier leur position et défendre leur cause. Mais aucun ne dispose de toute la vérité.


Troisièmement, si guerre il doit y avoir, elle sera avant tout une guerre contre les civils, comme nous l'ont malheureusement appris tant d'expériences récentes.


Au demeurant, rivalisant de cynisme, les deux prétendants au trône (et leurs affidés) le savent parfaitement. Le premier semble se résigner à l'idée d'en être la première victime. Il rêve peut-être de célébrer ses propres funérailles à la manière des hommes riches au temps de l'esclavage - au milieu d'une flambée de sacrifices humains, en utilisant si nécessaire ses parents, clients et captifs comme gages et dommages collatéraux.


En appelant publiquement à une guerre d'extirpation menée par des armées étrangères dans son propre pays et contre une partie de ses compatriotes, le second voudrait accéder à la magistrature suprême par la fenêtre, en marchant sur les cadavres de ses concitoyens et en instrumentalisant vaille que vaille les instances sous-régionales et internationales, lorsqu'il ne se laisse pas instrumentaliser par elles, et en contractant auprès de ses soutiens externes une lourde dette secrète qu'il fera payer, le moment venu, par toutes sortes de capitations, privilèges extra-territoriaux et abandons de souveraineté.


Certes, celui qui appelle à la guerre n'a pas le même niveau de responsabilité morale que celui qui pourrait en être la principale cible. Mais tous les deux sont unis par une funeste dette de mort dont l'enjeu premier n'est pas la démocratie, mais l'accaparement des rentes sur fonds de relance des procédures de l'inégalité et, dans les deux cas, par le biais d'une intensification des conduites d'extraversion.


Il convient d'autre part de souligner que dans cette Afrique postcoloniale, la situation ivoirienne est somme toute prosaïque. Ce n'est pas la première fois - et ce ne sera sans doute pas la dernière - que l'on fait face à des perdants qui refusent de s'en aller et à des prétendants qui, voulant éviter le dur et patient travail de mobilisation de leur société, se démènent pour arriver au pouvoir dans les fourgons des armées étrangères d'occupation. Voleurs de boeufs contre voleurs de poules, c'était le cas récemment au Zimbabwe et, dans une large mesure, au Kenya. D'intervention armée, il n'y en eut point malgré l'ampleur du délit.


Que dire des successions de père en fils au Congo-Kinshasa, au Togo et au Gabon, ou encore des hold-ups électoraux à répétition au Cameroun et dans presque toutes les satrapies de l'Afrique centrale, en Guinée, au Burkina-Faso, en Mauritanie, en Ouganda, au Rwanda et au Burundi, en Éthiopie, en Érythrée et ailleurs ? La réponse de « la communauté internationale » ? Nul émoi. C'est qu'à l'heure actuelle, il n'existe, ni dans le droit international, ni dans les conventions africaines (ou d'ailleurs étrangères), aucune clause prévoyant le recours à une force extérieure pour fonder la démocratie ou restaurer celle-ci à la suite d'un contentieux électoral.


Le dévoiement des élections dans le cadre du multipartisme en Afrique est une question historique et structurelle. Le coût des élections en vies humaines n'a cessé d'augmenter au cours des vingt dernières années. Bien peu de ces exercices auront été conduits dans la transparence, dans des conditions de légitimité incontestables. Qui s'étonnera qu'en de si funestes circonstances, leurs résultats ne soient que rarement acceptés par tous les protagonistes ?


Pis, elles sont devenues le moyen privilégié de conduire la guerre par d'autres moyens. Dans maints pays en effet, nombreux sont ceux qui, mis dans l'impossibilité de voter, ont été pratiquement déchus de leur citoyenneté. Le formidable déséquilibre entre les ressources accaparées par les partis au pouvoir et celles des formations de l'opposition est tel que la compétition est faussée dès le départ. Tout est réquisitionné par les partis gouvernementaux : l'appareil d'Etat, la bureaucratie, la police, la garde prétorienne, l'armée et les milices, la télévision nationale, l'ensemble des magistrats et la cour constitutionnelle, sans compter les deniers publics.


Dans certains cas, il n'y a pas jusqu'à la « commission électorale indépendante » qui ne soit sous la botte du gouvernement. Par ailleurs, il n'est pas rare qu'elles soient précédées ou suivies par un couvre-feu, quand ce n'est pas par une déclaration d'état d'urgence. Alors qu'elles sont supposées consacrer l'idée de la souveraineté du peuple, peu nombreux sont les Etats qui peuvent les financer de manière autonome. La plupart des gouvernements dépendent partiellement ou entièrement de subsides étrangers pour en assurer l'organisation. Cette tutelle financière étrangère ne s'apparente pas seulement à de la corruption indirecte. Elle jette un discrédit sur la capacité des Africains à se gouverner eux-memes.


Hormis les rares cas de l'Afrique du Sud, du Botswana, de l'Ile Maurice et, dans une moindre mesure du Ghana, les élections constituent donc l'un des baromètres les plus trompeurs de la démocratisation des régimes africains postcoloniaux. Moment privilégié de cristallisation des conflits historiques, elles servent surtout à exacerber les antagonismes déjà présents au sein des pays considérés. Il est, de ce point de vue, significatif qu'elles aient été au point de départ des conflits meurtriers les plus récents, ou en tous cas de graves crises qui menacent durablement l'existence de maints États. Au cours des vingt dernières années, les violences pré- et post-électorales ont inévitablement conduit à des désordres civils et, souvent, à d'innombrables pertes en vies humaines, à des destructions spectaculaires de la propriété et à des déplacements parfois massifs de populations. Celles-ci sont ensuite abandonnées aux mains d'organisations humanitaires qui, pour justifier leur propre existence et activités, comptent de plus en plus sur la militarisation des désastres et catastrophes du Continent lorsqu'elles n'appellent pas directement à l'ingérence externe.


Quel droit d'ingérence ?


Parce qu'elle menace désormais la sécurité, la stabilité et le progrès des Africains, la question du respect du verdict des élections doit être abordée avec un minimum de profondeur historique et stratégique. Les contentieux électoraux ne seront pas réglés par la boite de Pandore que sont les interventions militaires ad hoc, mais par la constitution, sur la longue durée, de nouveaux rapports de force entre l'État et la société et entre les classes sociales en voie de cristallisation. Il appartient aux Africains et à eux seuls de conduire ce travail.


Aucun diktat d'aucune ex-puissance coloniale ne saurait s'y substituer. Les Africains seuls doivent décider s'ils veulent mettre un terme aux crises post-électorales à répétition. S'ils optent pour l'usage de la force (solution qui traduit par définition un déficit d'imagination morale), ils devront s'entendre au préalable sur des principes de droit collectivement négociés et qui s'appliqueraient à tous les cas sans exception. Pour être légitimes, de telles interventions armées (forcément rarissimes) devraient être entièrement financées par les Africains eux-memes.


Du Kosovo à l'Irak, de l'Iran à l'Afghanistan, du Moyen-Orient en Amérique Latine, l'on ne saurait oublier combien la politique des « deux poids, deux mesures » a plombé au long des années la légitimité des interventions des puissances occidentales dans les affaires d'autres États. À l'appliquer en Afrique, cette politique risque d'ouvrir de nouvelles fractures et fronts d'hostilité entre États du Continent. Quelle crédibilité auraient des soldats nigérians, nigériens, gambiens, togolais ou burkinabé arpentant les quartiers d'Abidjan à la recherche de la démocratie ? Il faut en effet faire preuve soit d'un strabisme notoire, soit de haine de soi ou de mépris invétéré des Africains pour justifier qu'au sein de la CEDEAO, des régimes issus de putsch militaires ou classés comme des dictatures sur l'indicateur Freedom House aillent « sauver la démocratie » dans des pays tiers.


En plus d'accentuer la logique qui fait des élections un jeu à somme nulle, la politique des « deux poids, deux mesures » encouragerait les tentatives d'instrumentalisation des instances internationales par des acteurs crapuleux, voire alimenterait guerres ethniques et tentatives de sécession - toutes choses absolument contraires aux intérêts de l'Afrique. L'alternance régulière au pouvoir en Afrique ne peut guère être fille du droit d'ingérence. Le « droit d'ingérence » n'est pas un droit. Il est une perversion du droit. Exception faite des situations d'extrémité (cas des génocides), les appels au « droit d'ingérence » visent surtout à consacrer l'asymétrie au coeur des relations internationales. Dans le cas de l'Afrique, il faut craindre que le « droit d'ingérence » ne soit, in fine, que l'équivalent du « droit de conquête » et d'occupation qui, au temps de la colonisation, justifiait l'asservissement des « races inférieures », c'est-à-dire justement celles qui, de force, avaient été déclarées incapables de se gouverner par elles-mêmes.


Sortir du piège électoral


Serions-nous par conséquent condamnés à la paralysie et à l'inaction ? Non, certes.


Dans le cas de la Cote d'Ivoire, il ne reste malheureusement qu'une palette de mauvaises solutions. S'il est désormais impossible de déterminer de façon indiscutable sur la base de procès-verbaux non falsifiés qui a gagné les élections ; si les deux prétendants au trône peuvent compter chacun sur une certaine force militaire et mettre dans la rue des dizaines de milliers de partisans convaincus de leur bon droit et décidés à en découdre, alors le scénario d'une révolution démocratique visant à neutraliser Gbagbo ou Ouattara n'a pas beaucoup de chances de réussite. D'ailleurs, il est de plus en plus évident, quelle que soit l'issue de la confrontation, qu'aucun des deux hommes ne pourra, à moyen ou long terme, gouverner sereinement la Cote d'Ivoire entière et tenir les rênes de l'État sans se lancer dans des « purges » de l'administration et des chasses aux sorcières dans l'armée ou au sein de la population, faisant ainsi le lit de la prochaine rébellion ou de la prochaine tentative de putsch.


L'on pourrait, à la limite, envisager la partition du pays et un divorce par consentement mutuel, à l'exemple de l'ancienne Yougoslavie. Mais une telle solution n'est pas seulement écartée par les deux « Présidents ». Les grands ensembles ethno-régionaux de Cote d'Ivoire - notamment dans le sud - sont très hétérogènes et les populations y sont tellement mélangées que les déchirements et le coût économique et humain d'un éclatement seraient insupportables.


Le bras de fer qui consiste à étouffer le régime de Laurent Gbagbo à coup de sanctions internationales, de retraits d'accréditation d'ambassadeurs nommés par lui, d'exclusion de ses représentants au sein des instances politiques et économiques régionales - y compris de l'Union économique et monétaire ouest-africaine et de la Banque centrale des États d'Afrique de l'ouest -, de fermeture des guichets de la BCEAO, de menaces d'embargo sur les exportations de cacao qui sont avant toute chose la principale source de revenu de millions de pauvres paysans, pourrait plonger davantage la Cote d'Ivoire dans une crise économique et financière profonde et durable dont souffrirait l'ensemble de la sous-région. À cet égard, le recours à l'asphyxie monétaire comme instrument de combat politique révèle les véritables enjeux de la Zone franc. Celle-ci montre enfin au grand jour son vrai visage d'union monétaire asymétrique, de vestige du pacte colonial, de camisole de force bridant la compétitivité et la flexibilité des économies africaines et de piège politique pour tout adversaire désigné à la vindicte des pontifes de la bonne conscience internationale.


Si l'on écarte l'hypothèse d'un nouveau coup d'état militaire à la Nigérienne qui neutraliserait les deux principaux protagonistes du conflit actuel et certains de leurs affidés, il reste alors une dernière (mauvaise) solution - celle qui consisterait à reprendre le second tour de l'élection présidentielle, dans de meilleures conditions de surveillance et de décompte des voix, notamment par les Ivoiriens eux-mêmes.


Dans tous les cas, si les Ivoiriens doivent sortir de l'impasse dans laquelle ils se trouvent et retrouver les chemins d'une réconciliation durable, il n'y a guère d'alternative à une négociation entre les parties en conflit, à un renouveau de l'imagination morale et institutionnelle, et à une refonte radicale de leur système politique. Cette réforme pourrait prendre la forme d'une conférence nationale de laquelle sortirait une assemblée constituante. À une nouvelle constitution fondée sur le principe d'une décentralisation fédérative viendrait s'ajouter une réforme du scrutin. Celle-ci inclurait, de nécessité, une dose de proportionnelle à même d'assurer une représentation minimum de la diversité des « terroirs », tandis qu'un président fédéral honorifique serait élu au suffrage universel.


Cela dit, il n'y aura pas de progrès de la démocratie en Afrique tant que les Africains ne seront pas à même de choisir librement leurs dirigeants, c'est-à-dire, également, de congédier ceux d'entre eux dont ils ne veulent plus. Afin de parvenir à un renouvellement des élites, de la culture et des pratiques du pouvoir, il est absolument impératif que le nombre de mandats à la tête de l'État soit limité et que l'alternance au pouvoir devienne une réalité. L'une des raisons de l'enkystement des structures politiques africaines est bel et bien l'impossibilité dans laquelle se trouvent bien des peuples de se débarrasser pacifiquement de tyrans décidés à mourir au pouvoir.


Mais pour que les conditions d'une alternance pacifique soient réunies, il faut repenser de fond en comble la politique, l'économie et l'architecture des élections. Ce remodelage doit être l'œuvre des Africains eux-mêmes qui se doteraient, à l'occasion, d'un cadre juridique et de moyens de pression contre les pouvoirs délinquants. Ces moyens de contrainte pourraient inclure - dans de très rares cas étroitement circonscrits - des interventions militaires. La démocratie ne se réduit cependant, ni au multipartisme, ni aux élections même si elle est impensable sans ces ingrédients. De graves divisions traversent les sociétés africaines contemporaines. La plupart sont exacerbées par l'accélération de leur structuration objective en classes antagonistes, même si pour le moment, la conscience de classe est sinon détournée, du moins subsumée par d'autres formes de subjectivation. Dans ces conditions, le jeu démocratique dans le continent ne saurait être un jeu à somme nulle. Il est par conséquent impératif que soient « constitutionalisés » les statuts et droits de l'opposition et que, là où cela est possible, le gouvernement par coalitions l'emporte sur l'arithmétique purement majoritaire.


De façon plus décisive encore, un effort intellectuel colossal doit être consacré non seulement à l'approfondissement du sens de la démocratie elle-même, mais aussi à une extension progressive de ses multiples dénotations dans les conditions africaines contemporaines. Ceci implique que, dans la mise en forme des institutions de la démocratie, l'on prenne au sérieux la morphologie complexe des sociétés et surtout les pratiques quotidiennes par le biais desquelles les gens s'efforcent de soigner le lien social là où il a été endommagé, d'entretenir le minimum de cohésion nécessaire à la reproduction de la vie, bref de « faire communauté ».


Si les Africains veulent devenir les initiateurs d'une impulsion potentiellement innovatrice pour la démocratie dans le monde de notre temps, alors ils doivent arrêter de réciter les catéchismes et de psalmodier les versets des autres et faire oeuvre de créativité et d'imagination philosophique, politique et institutionnelle. Ils doivent forger une alternative historique à un modèle postcolonial de pouvoir qui, un demi-siècle après la décolonisation, ne sait toujours se nourrir que de la mystique du sang versé et ne sait, en conséquence, vivre que de la mort en masse de ceux qu'il est supposé servir.


Dans un contexte où l'inégalité des personnes semble mieux tolérée que l'exclusion des sujets, c'est au principe représentatif lui-même qu'il faut donner un nouveau contenu politique et juridique. Le but en la matière ne serait certes pas de pérenniser l'inégalité en tant que telle, mais de multiplier les répertoires grâce auxquels l'on conjuguerait désormais systématiquement différence et inclusion, afin justement que nulle composante du corps politique ne soit abandonnée sur le bord du chemin. Au demeurant, compte tenu des réalités socio-anthropologiques du Continent, aucune expérience d'auto-gouvernement ne saurait faire fi de l'existence objective d'une pluralité de corps titulaires de pouvoirs divers. Il n' y a pas jusqu'à l'idée même de société civile qui ne doive être repensée en fonction de cette multiplicité. Faute d'un déplacement substantiel de ses différentes dénotations dans différents contextes, l'idée de la démocratie en Afrique sera réduite à l'état de simple surface, vidée de tout contenu positif ; et loin de refléter la volonté du peuple, les élections resteront des moments de condensation explosive de conflits anciens - la guerre de tous contre tous.


Pour le reste, le besoin de transformations radicales n'a jamais été aussi pressant qu'aujourd'hui. Mais les forces sociales capables de porter ces transformations semblent manquer à l'appel. C'est à les rassembler et à les nourrir qu'appelle le présent. Telle est l'aride tâche à laquelle doivent s'astreindre les mouvements sérieux d'opposition et la coalition de tous ceux qui, contre la spirale dégénérative, veulent entreprendre la construction d'une liberté neuve en Afrique. Celle-ci doit redevenir son propre centre, sa force propre. Si, pour y parvenir, la guerre est inévitable, alors le Continent devra apprendre à choisir judicieusement ses guerres, faute de quoi consciemment ou non, il se fera chaque fois enrôler dans celles d'autrui, avec des conséquences chaque fois plus catastrophiques pour son avenir.


Achille Mbembe est l'auteur de Sortir de la longue nuit. Essai sur l'Afrique décolonisée (Paris, La Découverte, 2010).


Célestin Monga est l'auteur de Nihilisme et négritude (Paris, PUF, 2009).

http://www.mediapart.fr/club/edition/les-invites-de-mediapart/article/260111/cote-divoire-la-democratie-au-bazooka
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Panafricain
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MessagePosté le: Jeu 27 Jan 2011 22:06    Sujet du message: Répondre en citant

Analyse et réflexion très intéressantes de Monga et Mbembe qui vont au delà de la simple crise ivoirienne. Mais je ne suis pas d'accord sur deux points :

Le 1er, en ce qui concerne le choix de leur chronologie : ce n'est pas en 2000 qu'il faut commencer, c'est en 1999, quand il y a le coup d'Etat de Guei que tout le monde laisse passer comme une lettre à la poste, et qu'il y a un infléchissement de la politique africaine de la France qui décide de ne pas intervenir pour rétablir Bédié dans ses fonctions (Gvt Jospin).

Ensuite, je ne comprends pas qu'ils affirment qu'il est aujourd'hui impossible de déterminer qui a gagné en Côte d'Ivoire : c'est bel et bien possible. Pour le reste, je suis d'accord avec leurs arguments sur le sens de l'alternance démocratique en Afrique aujourd'hui.
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Gnata
Super Posteur


Inscrit le: 14 Juil 2005
Messages: 1127

MessagePosté le: Jeu 27 Jan 2011 23:36    Sujet du message: Répondre en citant

Panafricain a écrit:
Le 1er, en ce qui concerne le choix de leur chronologie : ce n'est pas en 2000 qu'il faut commencer, c'est en 1999, quand il y a le coup d'Etat de Guei que tout le monde laisse passer comme une lettre à la poste, et qu'il y a un infléchissement de la politique africaine de la France qui décide de ne pas intervenir pour rétablir Bédié dans ses fonctions (Gvt Jospin). .

Juste une digression... si Jospin avait activé les accords de défense nous n'en serions pas là en Côte-d'Ivoire, l'adepte des vapeurs éthyliques Bédié allait encore être à la barre, nous ne serions pas entrain de nous débarrasser lentement mais surement de l'emprise francaise... Car c'est par improbablité que Gbagbo est apparut et est devenu président, c'est par improbabilité aussi qu'il est entrain d'être fait de lui un autre Lumumba, l'espace politique était en son temps saturé par Bédié, Allassane et nouveau venu le Gnl Guei, Gbagbo était l'éternel opposant qu'on raillait et moquait...

Aujourd'hui cette crise nous a permis d'avoir en moins de temps qu'il faut pour le dire, une armée pas loin de nos ambitions économiques, un système monétaire bientôt au service de notre économie ( Laughing quelle aubaine !) , un système politique dans lequel les Institutions font leur travail et sont solides, comme quoi à quelquchose malheur est toujours... bon !
_________________
"Always be intolerant to ignorance but understanding of illiteracy (..)in those homely sayings (mother wit) was couched the collective wisdom of generations" I know why the caged bird sings, p99, Maya Angelou
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