Grioo.com   Grioo Pour Elle     Village   TV   Musique Forums   Agenda   Blogs  



grioo.com
Espace de discussion
 
RSS  FAQFAQ   RechercherRechercher   Liste des MembresListe des Membres   Groupes d'utilisateursGroupes d'utilisateurs   S'enregistrerS'enregistrer
 ProfilProfil   Se connecter pour vérifier ses messages privésSe connecter pour vérifier ses messages privés   ConnexionConnexion 

Les revolutions populaires ''spontanees'' (ou provoquees)
Aller à la page 1, 2  Suivante
 
Poster un nouveau sujet   Répondre au sujet       grioo.com Index du Forum -> Politique & Economie Africaines
Voir le sujet précédent :: Voir le sujet suivant  
Auteur Message
samuel
Grioonaute régulier


Inscrit le: 28 Jan 2005
Messages: 459

MessagePosté le: Lun 17 Jan 2011 17:13    Sujet du message: Les revolutions populaires ''spontanees'' (ou provoquees) Répondre en citant

Je m'excuse d'avance aupres de tout le monde. Je ne veux pas jouer au rabat-joie et detruire cette belle unanimite quand ce ne sont pas des espoirs de revolutions en chaine. Mais je vais dire quelque chose de peu conventionnel. Ca me fait penser au negre de Fanon dont tout le monde apprehende la prise de parole: ''Il va dire une betise. Aie, Aie, il va dire une betise''.

Bref! Je n'en sais rien et je souhaiterais tres vivement me tromper mais ce qui se passe en Tunisie m'a tout l'air une des ces ''revolutions de velours'' preparees et provoquees par...les Americains! (Bon, Marvel et panafricain vont trouver ici une illustration de leurs theses et me fondre dessus en criant a la ''paranoia'', a la ''theorie du complot'', etc. S'ils sont seuls, c'est que je suis tres chanceux). Seul le temps nous le dira mais il est clair que la ''revolution de jasmin'' a toutes les caracteristiques des ''revolutions'' qu'on a connues en Serbie et ailleurs. Elle me parait presque trop parfaite. Elle demeure aussi etonamment ''legaliste-constitutionaliste'' pour une revolution. Peut-etre bien que c'est la maniere qu'ont trouve les Americains pour mettre sur pied et controler cette region ou leur projet d'AFRICOM se heurte a la tres forte opposition-resistance des dirigeants du Maghreb. Les jours a venir nous edifieront.

Mais quel qu'en soit l'auteur et quel qu'en soit l'issue, ce qui en sortira demeurera tout de meme une avancee certaine par rapport au regime pourri de Ben Ali. On ne peut neanmoins s'empecher de remarquer la frappante similitude avec la revolution serbe (lire ci-dessous). Donc, pardonnez-moi tous et encore une fois j'espere me tromper.


Citation:
Le mouvement serbe Otpor : une stratégie de subversion
13-12-2005 dans Guerre de l'information

Les guerres ayant déchiré l’ex-Yougoslavie forgent la conviction, aux Etats-Unis, qu’il faut absolument mettre au pas la Serbie accusée d’être l’initiatrice des conflits. Elle représente un obstacle dans la stratégie régionale américaine d’implantation dans les Balkans. La puissance étasunienne met en oeuvre une politique basée, dans un premier temps, sur la contrainte et la coercition, traduite dans les faits par l’établissement d’un embargo économique sur la Serbie et l’appui aux républiques sécessionnistes (soutien dans les instances internationales alors que les Russes prendront timidement le parti de la Serbie, envoi de conseillers militaires américains par le biais de sociétés privées ainsi que d’armes, etc.). L’apogée de cette politique se cristallise dans la campagne de bombardements de la Serbie par l’OTAN pendant trois mois. Malgré cela, le régime de M. Milosevic reste inébranlable. C’est alors, que le gouvernement américain décide de changer de stratégie et de se concentrer sur une déstabilisation du pouvoir serbe par l’intérieur. Cette option commence déjà à se définir en 1998, lorsque Bill Clinton donne carte blanche à la CIA pour tout entreprendre afin de renverser le gouvernement serbe. Une aide financière est octroyée aux partis d’opposition (leur désunion a très longtemps profité au pouvoir serbe) et aux médias indépendants. Les municipalités d’opposition ne font plus l’objet d’un embargo. Le message est clair : débarrassez-vous de ce régime et nous vous aiderons.

Création d’Otpor, son idéologie et recherche de soutiens financiers

Les précédentes manifestations contre le pouvoir, depuis 1991 et surtout celles de 1996-1997, bien qu’elles aient fait descendre dans les rues des centaines de milliers de personnes se sont montrée inefficaces s’essoufflent finalement.
Le mouvement d’étudiants Otpor (résistance) né en octobre1998 saura en tirer les leçons. Il décide de s’implanter dans toute la Serbie et ne pas se cantonner uniquement aux grands centres urbains. Le mouvement est dénué de leader mais dispose d’un noyau d’une vingtaine de personnes. La tâche s’avère difficile du fait de l’étroite surveillance policière et du manque de moyens financiers. Pour cela, les dirigeants d’Otpor prennent contact avec les fondations étrangères. Les Américains, convaincus de leur sérieux, décident de les soutenir principalement à travers l’USAID.
L’idéologie du groupe sera formée à travers des séminaires organisés par l’International Republican Institute (IRI), le National Democratic Institute (NDI), entre autres. La stratégie subversive d’Otpor se construit sur le principe de résistance non violente tiré des écrits de Gene Sharp. Ce dernier est le théoricien de la résistance non violente. En analysant les différents soulèvements pacifistes dans le monde, il met au point des techniques pour renverser des dictatures en attaquant leurs points faibles. Ces méthodes seront enseignées lors d’un séminaire organisé en mars 2000, à Budapest, par Robert Helvey, colonel américain à la retraite, travaillant pour l’Institut Albert Einstein fondé par Gene Sharp et mandaté par l’IRI auprès des membres d’Otpor. Homme d’expérience, il a déjà formé, entre autres, des insurgés au Myanmar ainsi que des étudiants chinois à la désobéissance civile.

Stratégie d’Otpor et soft power

Les principes de base du combat non violent sont : l’affaiblissement des piliers du régime que sont l’armée, la police et les médias; l’identification et l’exploitation des faiblesses du régime; l’obtention du soutien d’une large frange de la population et même des membres du gouvernement; le non recours à la violence qui risquerait d’aliéner les gens ordinaires et la communauté internationale. A cela s’ajoutent des tactiques opérationnelles pour savoir surmonter sa peur face à la police, créer des slogans courts et percutants (qui seront d’ailleurs utilisé lors des soulèvements en Ukraine et en Géorgie), préparer des grèves, user de la dérision pour discréditer le pouvoir, organiser des concerts pour réunir les gens. Pour attirer les personnes âgées (votant le plus souvent pour Milosevic), Otpor soutient les revendications des retraités et fait front commun avec les partis d’opposition. Des fleurs sont offertes aux soldats et à la police lors des manifestations. Le but du groupe est de convoquer des élections libres et équitables. La stratégie d’Otpor est très offensive et s’attaque aux piliers du pouvoir en les divisant par tous les moyens non violents possibles.
Il est à noter qu’Otpor est parrainé par l’ambassadeur américain à Belgrade Richard Miles qui sera affecté ensuite en Géorgie pour coacher Saakachvili avant sa prise du pouvoir. Ce combat asymétrique parvient pourtant à éroder le pouvoir et rallie à sa cause de nombreux citoyens épuisés et appauvris par des années de privation. De plus, les Américains font miroiter une considérable aide économique pour remettre le pays à flot en cas de changement politique. La grande force des Américains est leur maîtrise du soft power. En effet, ils utilisent un contre pouvoir issu de la société civile serbe qui servira leur cause au lieu de tenter d’imposer leurs vues par la force Le changement politique n’en sera que plus facilement accepté puisqu’il provient des Serbes et non pas de l’extérieur; il s’agit du choix légitime de la population.

La révolution d’octobre

En juillet 2000, le président Milosevic décide de convoquer des élections pour sa réélection au poste de Président de la Yougoslavie, sûr de l’emporter, il compte ainsi asseoir son pouvoir par les urnes. Convaincu qu’il y a fraude par un décompte parallèle avec l’appui de l’OSCE et d’ONGs, l’opposition organise des manifestations qui mobilisent des centaines de milliers de personnes dans tout le pays. On retrouve exactement cela en Géorgie et en Ukraine avec chaque fois des organismes internationaux et des ONGs (aux financements américains comme l’Open Society Institute ou la Freedom House) censés être impartiaux lors du décompte des bulletins de vote.
L’assaut du Parlement, le 5 octobre 2000, provoque l’effondrement du régime. Malgré des échauffourées avec la police, cette dernière et l’armée restent inactives face à l’ampleur du soulèvement populaire. Des manifestants de toute la Serbie participent au renversement du pouvoir en prenant d’assaut les télévisions fidèles au régime. Les piliers du pouvoir sont maîtrisés. Cependant, le combat non violent possède ses limites car c’est finalement un acte violent qui renverse M. Milosevic. Ce modèle de révolution « de velours » sera repris en Géorgie et en Ukraine avec succès. Ce seront les membres d’Otpor eux-mêmes qui dispenseront les séminaires d’initiation aux techniques non violentes. Ces révolutions sont encadrées par les Américains qui financent l’opposition et les médias. On observe clairement les similitudes dans les méthodes utilisées pour en faire de véritables mouvements spontanés populaires. Par exemple, la télévision Roustavi-2, la plus populaire de Géorgie, diffuse plusieurs fois un documentaire sur la chute de Milosevic, alors que M. Chevardnadze est encore au pouvoir. On voit alors apparaître les mêmes symboles utilisés par Otpor parmi l’opposition géorgienne. Les esprits sont préparés.

L’extension des révolution dans l’ancien bloc soviétique

Ces révolutions sont à l’oeuvre dans bon nombre de pays d’Asie centrale. Les membres d’Otpor qui, désormais, sont rémunérés pour leurs services en conseils pour révolution non violente reçoivent des appels d’immigrés cubains, du Venezuela et du Liban. Il reste à savoir si ce modèle subversif est exportable partout. Aleksandar Maric, activiste d’Otpor, pense que cette méthode ne peut réussir que dans des « dictatures souples » c’est à dire avec suffisamment d’espace pour l’existence d’un petite opposition (et donc, de médias indépendants), c’est pour cela qu’il refuse de travailler à Cuba et que la révolution a échoué en Biélorussie.
Grâce aux récents changements politiques en Asie centrale, les Américains avancent leurs pions et renforcent leurs positions aux détriments des Russes qui peuvent difficilement s’opposer à des régimes « démocratiques » nés de révolutions populaires. Le soft power apparaît comme étant une arme redoutable dans la stratégie globale de l’empire américain. Pour l’instant rien ne semble pouvoir la contrer.

Yvan Kalezic
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
samuel
Grioonaute régulier


Inscrit le: 28 Jan 2005
Messages: 459

MessagePosté le: Mer 02 Mar 2011 10:50    Sujet du message: Répondre en citant

Les gens n'ont qu'a dire ce qu'ils veulent mais je tiens mordicus a ma theorie du complot. Ces revolutions en chaine me paraissent de plus en plus suspectes et je vois la main de la CIA derriere. Quand je dis ca, vous vous posez certainement la meme question qui me vient aussi a l'esprit: ''Il ne faut tout de meme pas exagerer. Comment la CIA pourrait-elle decider de se debarrasser dee regimes amis (Moubarack, Ben Ali, etc.).'' J'avoue que je n'ai encore aucune reponse credible a cette question. J'aviserai des que j'en aurai trouve une.

Mais pour l'instant, le fait que les Etats-Unis decident d'intervenir en Libye parce que visiblement ''la revolution populaire'' a echoue la-bas, parait corroborer ma these mieux que ne l'aurait espere le plus parano des grioonautes. N'allez pas croire pour autant que je porte Khadafi dans mon coeur. Mais voyez vous... (comme dirait un ancien president de chez moi et comme gemissait Mongo Beti quand on lui posait une question sur Senghor), les Etats-Unis ne sont pas decides a lacher le morceau sous le pretexte d'empecher Khadafi de massacrer son propre peuple, massacre qui me parait pour le moins exagere. Je soupconne les Etats-Unis de vouloir faire le bonheur des Libyens malgre eux. La verite c'est que l'oncle Sam veut s'emparer des champs de petrole libyens et au-dela, des vastes richesses minieres des pays du sahel et a deja concocte son plan pour ca et si la France par exemple freine des quatre fers, c'est qu'elle vient de s'en apercevoir et tente probablement ''une negociation'' pour un partage ulterieur. C'est pourquoi Alain Juppe exige un accord prealable de l'ONU...

Bon, j'arrete la. Je vois encore que vous ne me croyez pas.

Citation:
Le ministre français des AE juge qu'une intervention militaire en Libye serait "extrêmement contre-productive"
2011-03-02 09:00:26 xinhua

Le ministre français des Affaires étrangères Alain Juppé a jugé lundi soir dans une émission télévisée qu'une éventuelle intervention militaire en Libye serait "extrêmement contre-productive" mais soulignant qu'" aucune option n'est exclue définitivement".

"Je ne sais pas quelle serait la réaction de la rue arabe, des populations arabes tout au long de la Méditerranée si on voyait les forces de l'OTAN débarquer sur le territoire du sud méditerranéen (...) Je pense que cela pourrait être extrêmement contre-productive", a indiqué le chef de la diplomatie française lors d'une émission sur la chaîne de télévision française TF1.

Au lieu de tenter de régler la crise libyenne par moyens militaires, "nous essayons d'accentuer les pressions pour faire tomber Kadhafi", a expliqué le ministre.

"Pour nous il y a une règle très stricte, c'est que c'est le Conseil de sécurité des Nations Unies qui a la légitimité pour décider de la paix ou de la guerre. Car intervenir, c'est faire la guerre", a répondu M. Juppé à l'hypothèse d'une intervention militaire avancée pas les Etats-Unis et le Royaume-Uni.

Néanmoins, il est encore trop tôt pour le ministre de décider de s'opposer à une telle intervention par un veto au Conseil de Sécurité. "Il faut qu'on en discute et il faut aussi voir comment évolue la situation. En fonction de cela, nous nous adapterons. Aucune option n'est exclue définitivement", a fait remarquer le ministre.
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Beauté nubienne
Grioonaute


Inscrit le: 02 Juil 2009
Messages: 16
Localisation: France

MessagePosté le: Mer 02 Mar 2011 12:54    Sujet du message: AFRICOM Répondre en citant

Bonjour Samuel,

Moi aussi j'ai toujours trouvé suspect ces révolutions des pays de l'Afrique du Nord... c'est pourquoi je suis très d'accord avec vous...

Beauté nubienne
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Jofrere
Super Posteur


Inscrit le: 01 Mar 2004
Messages: 1327
Localisation: Paris

MessagePosté le: Mer 02 Mar 2011 13:40    Sujet du message: Répondre en citant

Il ne suffit pas de trouver suspect, il faut démontrer.
_________________
Un ennemi intelligent est préférable
à un sot ami
agir en penseur, penser en homme d'action
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Nomade
Grioonaute régulier


Inscrit le: 30 Nov 2005
Messages: 415

MessagePosté le: Mer 02 Mar 2011 14:28    Sujet du message: Répondre en citant

Je pense que la révolution en Tunisie et en Egypte sont positive. Mais il est évident qu'il est possible de manipuler ce genre de révolution. Meme le Front Nationale de Le Pen en France a plus de 10 000 membres (et encore bien plus de votes). Ils pourraient bien envoyé tout ces gens dans la rue et partir la révolution anti-immigré du Peuple avec un grand P en France. N'importe quel groupe extrème et peu représentatif pourrait aussi faire ses propre révolutions du Peuple. On se rappelle tous la révolution orange en Ukraine. Sponserisé par l'occident. Ensuite les voteurs on voté pour l'ex supposé dictateur (Viktor Yanukovych) au pouvoir (et comme d'habitude les perdants beuglais a la fraude encore une fois). Faut pas être stupide et incrédule. C'est facile a manipuler.
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé Envoyer un e-mail
Chabine
Super Posteur


Inscrit le: 02 Mar 2005
Messages: 3040

MessagePosté le: Mer 02 Mar 2011 20:55    Sujet du message: Répondre en citant

samuel a écrit:
Je m'excuse d'avance aupres de tout le monde. Je ne veux pas jouer au rabat-joie et detruire cette belle unanimite quand ce ne sont pas des espoirs de revolutions en chaine. Mais je vais dire quelque chose de peu conventionnel. Ca me fait penser au negre de Fanon dont tout le monde apprehende la prise de parole: ''Il va dire une betise. Aie, Aie, il va dire une betise''.

Laughing Laughing Laughing

samuel a écrit:
Les gens n'ont qu'a dire ce qu'ils veulent mais je tiens mordicus a ma theorie du complot. Ces revolutions en chaine me paraissent de plus en plus suspectes et je vois la main de la CIA derriere. Quand je dis ca, vous vous posez certainement la meme question qui me vient aussi a l'esprit: ''Il ne faut tout de meme pas exagerer. Comment la CIA pourrait-elle decider de se debarrasser dee regimes amis (Moubarack, Ben Ali, etc.).'' J'avoue que je n'ai encore aucune reponse credible a cette question. J'aviserai des que j'en aurai trouve une.


Tu devrais trouver ton bonheur ici :
http://www.lepost.fr/article/2011/02/24/2416077_revolutions-ou-petards-mouilles-la-restructuration-geopolitique-du-moyen-orient.html

http://www.mondialisation.ca/index.php?context=va&aid=23365

http://www.mondialisation.ca/index.php?context=va&aid=23455

http://www.mondialisation.ca/index.php?context=va&aid=23393
(comparaison intéressante entre l'Indonésie - 1965 et 1998 - et l'Egypte)

Je ne crois pas à la théorie DU complot. Au sens où il n'en existerait qu'UN SEUL. Par contre, LES complots existent depuis des millénaires...

samuel a écrit:
Mais pour l'instant, le fait que les Etats-Unis decident d'intervenir en Libye parce que visiblement ''la revolution populaire'' a echoue la-bas, parait corroborer ma these mieux que ne l'aurait espere le plus parano des grioonautes. N'allez pas croire pour autant que je porte Khadafi dans mon coeur.

T'inquiète, pas besoin d'être parano pour trouver que le bruit des bottes est beaucoup plus rapide pour Khadafi (qui a pété les plombs, du moins il en a vraiment l'air, car je ne comprends pas l'arabe, donc je ne sais pas ce qu'il raconte, et je ne fais aucune confiance aux traductions de journalistes "occidentaux"). Ben Ali et Moubarak n'ont été désavoués par leurs anciens alliés qu'APRÈS leur chute. Personne n'a envoyé de porte-avions pour exiger leur départ.

samuel a écrit:
Mais voyez vous... (comme dirait un ancien president de chez moi et comme gemissait Mongo Beti quand on lui posait une question sur Senghor),

Laughing Laughing Laughing

samuel a écrit:
les Etats-Unis ne sont pas decides a lacher le morceau sous le pretexte d'empecher Khadafi de massacrer son propre peuple, massacre qui me parait pour le moins exagere.

Nous ne le saurons jamais, de toutes façons. Il est fort probable que ça ait été pire en Egypte (simplement parce que la population y est beaucoup plus importante).
samuel a écrit:
Je soupconne les Etats-Unis de vouloir faire le bonheur des Libyens malgre eux. La verite c'est que l'oncle Sam veut s'emparer des champs de petrole libyens et au-dela, des vastes richesses minieres des pays du sahel et a deja concocte son plan pour ca et si la France par exemple freine des quatre fers, c'est qu'elle vient de s'en apercevoir et tente probablement ''une negociation'' pour un partage ulterieur. C'est pourquoi Alain Juppe exige un accord prealable de l'ONU...

Je suis de ton avis. C'est l'achèvement d'un basculement des influences étrangères en Afrique qui a commencé avec la crise du Canal de Suez dans les années 50 (j'ai la flemme d'aller vérifier l'année exacte Razz )

samuel a écrit:
Bon, j'arrete la. Je vois encore que vous ne me croyez pas.


Perso, je crois que les révoltes sont plus ou moins spontanées. Parce que le fruit est mûr, ça fait des années que ça bouge, et la situation socio-économique est devenue intenable à cause de la flambée des prix de l'alimentaire.

Par contre, de toute évidence, de une, certains (pas tous) activistes ont été manipulés, et de deux, les contre-révolutions sont le pendant des révolutions, et conduisent souvent à une reprise en main, comme on peut en observer les soubresauts en Tunisie et en Egypte. Ce ne serait pas la 1ère fois, à un niveau micro (voire nano...) politique, nous en avons fait l'amère expérience, aux Antilles, après les grèves de 2009...

Donc qui vivra verra Confused

samuel a écrit:
Citation:
Le ministre français des AE juge qu'une intervention militaire en Libye serait "extrêmement contre-productive"
2011-03-02 09:00:26 xinhua

Le ministre français des Affaires étrangères Alain Juppé a jugé lundi soir dans une émission télévisée qu'une éventuelle intervention militaire en Libye serait "extrêmement contre-productive" mais soulignant qu'" aucune option n'est exclue définitivement".

"Je ne sais pas quelle serait la réaction de la rue arabe, des populations arabes tout au long de la Méditerranée si on voyait les forces de l'OTAN débarquer sur le territoire du sud méditerranéen (...) Je pense que cela pourrait être extrêmement contre-productive", a indiqué le chef de la diplomatie française lors d'une émission sur la chaîne de télévision française TF1.

Au lieu de tenter de régler la crise libyenne par moyens militaires, "nous essayons d'accentuer les pressions pour faire tomber Kadhafi", a expliqué le ministre.

"Pour nous il y a une règle très stricte, c'est que c'est le Conseil de sécurité des Nations Unies qui a la légitimité pour décider de la paix ou de la guerre. Car intervenir, c'est faire la guerre", a répondu M. Juppé à l'hypothèse d'une intervention militaire avancée pas les Etats-Unis et le Royaume-Uni.

Néanmoins, il est encore trop tôt pour le ministre de décider de s'opposer à une telle intervention par un veto au Conseil de Sécurité. "Il faut qu'on en discute et il faut aussi voir comment évolue la situation. En fonction de cela, nous nous adapterons. Aucune option n'est exclue définitivement", a fait remarquer le ministre.

Juppé aligné sur la position de Chavez, tu parles d'un retour aux affaires !!!
Twisted Evil Laughing Twisted Evil
_________________
"Le colonialisme et ses dérivés ne constituent pas à vrai dire les ennemis actuels de l'Afrique. À brève échéance ce continent sera libéré. Pour ma part plus je pénètre les cultures et les cercles politiques plus la certitude s'impose à moi que LE PLUS GRAND DANGER QUI MENACE L'AFRIQUE EST L'ABSENCE D'IDÉOLOGIE."
Cette Afrique à venir, Journal de bord de mission en Afrique occidentale, été 1960, Frantz Fanon, Pour la Révolution Africaine
2011, annee Frantz Fanon
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Alex
Grioonaute régulier


Inscrit le: 05 Aoû 2005
Messages: 466

MessagePosté le: Jeu 03 Mar 2011 09:43    Sujet du message: Répondre en citant

samuel a écrit:
Je m'excuse d'avance aupres de tout le monde. Je ne veux pas jouer au rabat-joie et detruire cette belle unanimite quand ce ne sont pas des espoirs de revolutions en chaine. Mais je vais dire quelque chose de peu conventionnel. Ca me fait penser au negre de Fanon dont tout le monde apprehende la prise de parole: ''Il va dire une betise. Aie, Aie, il va dire une betise''.

Bref! Je n'en sais rien et je souhaiterais tres vivement me tromper mais ce qui se passe en Tunisie m'a tout l'air une des ces ''revolutions de velours'' preparees et provoquees par...les Americains! (Bon, Marvel et panafricain vont trouver ici une illustration de leurs theses et me fondre dessus en criant a la ''paranoia'', a la ''theorie du complot'', etc. S'ils sont seuls, c'est que je suis tres chanceux). Seul le temps nous le dira mais il est clair que la ''revolution de jasmin'' a toutes les caracteristiques des ''revolutions'' qu'on a connues en Serbie et ailleurs. Elle me parait presque trop parfaite. Elle demeure aussi etonamment ''legaliste-constitutionaliste'' pour une revolution. Peut-etre bien que c'est la maniere qu'ont trouve les Americains pour mettre sur pied et controler cette region ou leur projet d'AFRICOM se heurte a la tres forte opposition-resistance des dirigeants du Maghreb. Les jours a venir nous edifieront.

Mais quel qu'en soit l'auteur et quel qu'en soit l'issue, ce qui en sortira demeurera tout de meme une avancee certaine par rapport au regime pourri de Ben Ali. On ne peut neanmoins s'empecher de remarquer la frappante similitude avec la revolution serbe (lire ci-dessous). Donc, pardonnez-moi tous et encore une fois j'espere me tromper.


Citation:
Le mouvement serbe Otpor : une stratégie de subversion
13-12-2005 dans Guerre de l'information

Les guerres ayant déchiré l’ex-Yougoslavie forgent la conviction, aux Etats-Unis, qu’il faut absolument mettre au pas la Serbie accusée d’être l’initiatrice des conflits. Elle représente un obstacle dans la stratégie régionale américaine d’implantation dans les Balkans. La puissance étasunienne met en oeuvre une politique basée, dans un premier temps, sur la contrainte et la coercition, traduite dans les faits par l’établissement d’un embargo économique sur la Serbie et l’appui aux républiques sécessionnistes (soutien dans les instances internationales alors que les Russes prendront timidement le parti de la Serbie, envoi de conseillers militaires américains par le biais de sociétés privées ainsi que d’armes, etc.). L’apogée de cette politique se cristallise dans la campagne de bombardements de la Serbie par l’OTAN pendant trois mois. Malgré cela, le régime de M. Milosevic reste inébranlable. C’est alors, que le gouvernement américain décide de changer de stratégie et de se concentrer sur une déstabilisation du pouvoir serbe par l’intérieur. Cette option commence déjà à se définir en 1998, lorsque Bill Clinton donne carte blanche à la CIA pour tout entreprendre afin de renverser le gouvernement serbe. Une aide financière est octroyée aux partis d’opposition (leur désunion a très longtemps profité au pouvoir serbe) et aux médias indépendants. Les municipalités d’opposition ne font plus l’objet d’un embargo. Le message est clair : débarrassez-vous de ce régime et nous vous aiderons.

Création d’Otpor, son idéologie et recherche de soutiens financiers

Les précédentes manifestations contre le pouvoir, depuis 1991 et surtout celles de 1996-1997, bien qu’elles aient fait descendre dans les rues des centaines de milliers de personnes se sont montrée inefficaces s’essoufflent finalement.
Le mouvement d’étudiants Otpor (résistance) né en octobre1998 saura en tirer les leçons. Il décide de s’implanter dans toute la Serbie et ne pas se cantonner uniquement aux grands centres urbains. Le mouvement est dénué de leader mais dispose d’un noyau d’une vingtaine de personnes. La tâche s’avère difficile du fait de l’étroite surveillance policière et du manque de moyens financiers. Pour cela, les dirigeants d’Otpor prennent contact avec les fondations étrangères. Les Américains, convaincus de leur sérieux, décident de les soutenir principalement à travers l’USAID.
L’idéologie du groupe sera formée à travers des séminaires organisés par l’International Republican Institute (IRI), le National Democratic Institute (NDI), entre autres. La stratégie subversive d’Otpor se construit sur le principe de résistance non violente tiré des écrits de Gene Sharp. Ce dernier est le théoricien de la résistance non violente. En analysant les différents soulèvements pacifistes dans le monde, il met au point des techniques pour renverser des dictatures en attaquant leurs points faibles. Ces méthodes seront enseignées lors d’un séminaire organisé en mars 2000, à Budapest, par Robert Helvey, colonel américain à la retraite, travaillant pour l’Institut Albert Einstein fondé par Gene Sharp et mandaté par l’IRI auprès des membres d’Otpor. Homme d’expérience, il a déjà formé, entre autres, des insurgés au Myanmar ainsi que des étudiants chinois à la désobéissance civile.

Stratégie d’Otpor et soft power

Les principes de base du combat non violent sont : l’affaiblissement des piliers du régime que sont l’armée, la police et les médias; l’identification et l’exploitation des faiblesses du régime; l’obtention du soutien d’une large frange de la population et même des membres du gouvernement; le non recours à la violence qui risquerait d’aliéner les gens ordinaires et la communauté internationale. A cela s’ajoutent des tactiques opérationnelles pour savoir surmonter sa peur face à la police, créer des slogans courts et percutants (qui seront d’ailleurs utilisé lors des soulèvements en Ukraine et en Géorgie), préparer des grèves, user de la dérision pour discréditer le pouvoir, organiser des concerts pour réunir les gens. Pour attirer les personnes âgées (votant le plus souvent pour Milosevic), Otpor soutient les revendications des retraités et fait front commun avec les partis d’opposition. Des fleurs sont offertes aux soldats et à la police lors des manifestations. Le but du groupe est de convoquer des élections libres et équitables. La stratégie d’Otpor est très offensive et s’attaque aux piliers du pouvoir en les divisant par tous les moyens non violents possibles.
Il est à noter qu’Otpor est parrainé par l’ambassadeur américain à Belgrade Richard Miles qui sera affecté ensuite en Géorgie pour coacher Saakachvili avant sa prise du pouvoir. Ce combat asymétrique parvient pourtant à éroder le pouvoir et rallie à sa cause de nombreux citoyens épuisés et appauvris par des années de privation. De plus, les Américains font miroiter une considérable aide économique pour remettre le pays à flot en cas de changement politique. La grande force des Américains est leur maîtrise du soft power. En effet, ils utilisent un contre pouvoir issu de la société civile serbe qui servira leur cause au lieu de tenter d’imposer leurs vues par la force Le changement politique n’en sera que plus facilement accepté puisqu’il provient des Serbes et non pas de l’extérieur; il s’agit du choix légitime de la population.

La révolution d’octobre

En juillet 2000, le président Milosevic décide de convoquer des élections pour sa réélection au poste de Président de la Yougoslavie, sûr de l’emporter, il compte ainsi asseoir son pouvoir par les urnes. Convaincu qu’il y a fraude par un décompte parallèle avec l’appui de l’OSCE et d’ONGs, l’opposition organise des manifestations qui mobilisent des centaines de milliers de personnes dans tout le pays. On retrouve exactement cela en Géorgie et en Ukraine avec chaque fois des organismes internationaux et des ONGs (aux financements américains comme l’Open Society Institute ou la Freedom House) censés être impartiaux lors du décompte des bulletins de vote.
L’assaut du Parlement, le 5 octobre 2000, provoque l’effondrement du régime. Malgré des échauffourées avec la police, cette dernière et l’armée restent inactives face à l’ampleur du soulèvement populaire. Des manifestants de toute la Serbie participent au renversement du pouvoir en prenant d’assaut les télévisions fidèles au régime. Les piliers du pouvoir sont maîtrisés. Cependant, le combat non violent possède ses limites car c’est finalement un acte violent qui renverse M. Milosevic. Ce modèle de révolution « de velours » sera repris en Géorgie et en Ukraine avec succès. Ce seront les membres d’Otpor eux-mêmes qui dispenseront les séminaires d’initiation aux techniques non violentes. Ces révolutions sont encadrées par les Américains qui financent l’opposition et les médias. On observe clairement les similitudes dans les méthodes utilisées pour en faire de véritables mouvements spontanés populaires. Par exemple, la télévision Roustavi-2, la plus populaire de Géorgie, diffuse plusieurs fois un documentaire sur la chute de Milosevic, alors que M. Chevardnadze est encore au pouvoir. On voit alors apparaître les mêmes symboles utilisés par Otpor parmi l’opposition géorgienne. Les esprits sont préparés.

L’extension des révolution dans l’ancien bloc soviétique

Ces révolutions sont à l’oeuvre dans bon nombre de pays d’Asie centrale. Les membres d’Otpor qui, désormais, sont rémunérés pour leurs services en conseils pour révolution non violente reçoivent des appels d’immigrés cubains, du Venezuela et du Liban. Il reste à savoir si ce modèle subversif est exportable partout. Aleksandar Maric, activiste d’Otpor, pense que cette méthode ne peut réussir que dans des « dictatures souples » c’est à dire avec suffisamment d’espace pour l’existence d’un petite opposition (et donc, de médias indépendants), c’est pour cela qu’il refuse de travailler à Cuba et que la révolution a échoué en Biélorussie.
Grâce aux récents changements politiques en Asie centrale, les Américains avancent leurs pions et renforcent leurs positions aux détriments des Russes qui peuvent difficilement s’opposer à des régimes « démocratiques » nés de révolutions populaires. Le soft power apparaît comme étant une arme redoutable dans la stratégie globale de l’empire américain. Pour l’instant rien ne semble pouvoir la contrer.

Yvan Kalezic


Evil or Very Mad Laughing

Cette question est assez !!!!! Mais je pense que vaudrait mieux il discuter serieusement pour y voir plus clair.

C'est vrai que 'TROIS REVOLUTIONS' d'une telle ampleur en moin de deux mois,c'est trop fort pour l'equilibre mondial des influences mais est-ce croire que seul l'Occident peut se targuer des grands tournants de l'Histoire ? Confused


Pour moi croire que ces revolutions sont SPONTANÉES,est simplement riducule,rien ne l'est.Les évènements historiques sont des successions de cirsconstances heureuses ou malheureuses qui finissent par entrainner des grands bouleversements socio- politiques.Dans ce sens prenons les trois cas d'Afrique du Nord:

EGYPTE

Citation:
En Égypte, une forte tension sociale a vu le jour à la veille des élections municipales d'avril 2008. Ces troubles ont pour origines notamment une inflation galopante et une pénurie de pain. Les 6 et 7 avril, des manifestations importantes ont eu lieu au Caire et à El-Mahalla El-Kubra, ville industrielle située dans le delta du Nil, provoquant des affrontements violents avec les forces de police.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Crise_alimentaire_mondiale_de_2007-2008



TUNISIE

Citation:
16 octobre 08 - Depuis 8 mois, les habitants du bassin minier de Gafsa dénoncent dans la rue leurs misérables conditions de vie. Des journalistes tunisiens sont venus à Genève pour faire connaître cette révolte étouffée par leur gouvernement.

C’est le plus long mouvement social de la Tunisie moderne. Voilà 8 mois que la population du bassin minier de Gafsa est en rébellion contre le « modèle économique tunisien ».

Dans un huis-clos total, lycéens, étudiants, ouvriers, mères de famille multiplient les grèves et les manifestations pour protester contre le chômage, la corruption et la flambée des prix. Du côté des médias officiels, silence radio. Tandis que les forces de police ont ordre d’encercler, de harceler, voire d’arrêter les émeutiers et, surtout, de faire barrage aux journalistes trop curieux.

Le minerai extrait de ce bassin fait de la Tunisie le 4ème producteur de phosphate au monde. Or la région est restée l’une des plus pauvres du pays. Pas d’infrastructures, si ce n’est une ligne de chemin de fer servant uniquement au transport des marchandises.

La Compagnie des phosphates de Gafsa (CPG) est, depuis le XIXème siècle, l’unique moteur économique de la région. Mais un plan d’ajustement structurel a drastiquement réduit les effectifs de la compagnie. De 11’000, les employés sont passés à 5’000. Le chômage touche 40% des jeunes.

Révolte des jeunes

Tout est d’ailleurs parti d’eux, le 5 janvier 2008 dans la ville de Redeyef, suite à un concours d’embauche de la CPG, considéré comme truqué. Recalés, les jeunes nouvellement diplômés de la région décident alors d’occuper le siège local de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT). Ils sont rapidement rejoints par leurs familles qui installent les tentes devant le bâtiment. Le mouvement ne cesse alors de s’amplifier.

Face à ce mouvement, le gouvernement opte pour deux priorités : éviter à tout prix que la protestation ne se propage dans les autres régions et que l’image du pays – 6,7 millions de touristes en 2007 – soit épargnée.

« La zone est interdite aux journalistes étrangers », explique Rachid Khéchana, à la fois rédacteur en chef de Al-Mawqif (L’opinion, l’un des trois journaux d’opposition du pays) et correspondant pour l’agence de presse swissinfo ainsi que pour Al-Hayat, quotidien panarabe basé à Londres. « Les autorités ne veulent pas étaler le scandale à l’extérieur. Si les infos sont diffusées hors du pays, la situation n’est plus maîtrisable. Mais tant qu’il s’agit d’un journal local, on peut toujours le confisquer dans les kiosques. » Grâce à ce black out total, il n’y a, aux yeux du monde, ni émeutes, ni arrestations ni procès.

Une brèche éphémère

Pourtant, une équipe de la TV pirate Al Hiwar Attounisi [le dialogue tunisien] parvient tout-de-même à sortir des images de ces insurrections. Elles sont diffusées via satellite sur la chaîne italienne Arcoiris et sur France 3. Depuis, les journalistes de la chaîne tunisienne font l’objet de tracasseries et de tabassages répétés. Raison pour laquelle son directeur Tahar Ben Hassine est venu témoigner, avec Rachid Khechana, cette semaine à Genève.

« Ces images sont les seules qui existent sur les insurrections de Gafsa, explique-t-il. Elles ont été prises clandestinement. Leur diffusion par satellite casse la stratégie du pouvoir. Le gouvernement veut donner l’impression que rien ne se passe à Gafsa. La police a l’ordre d’agir de manière dispersée afin de ne pas en faire un gros événement. Qui va savoir qu’ici un tel s’est fait tabasser ou que là-bas la caméra d’un journaliste a été fracassée ? Un étau invisible se resserre ainsi sur la population. »

Promesses présidentielles

En mars, le président tunisien contre-attaque. Signe apparent d’apaisement, il limoge le gouverneur de Gafsa et par la suite, le PDG de la Compagnie. Et en juillet, il s’engage à consacrer un pourcentage des revenus des exportations de phosphates pour construire une nouvelle cimenterie et de nouvelles infrastructures, avec à la clé des emplois pour la région.

« Là, les médias officiels ont parlé de la région minière…, ironise Rachid Khechana. C’est une des rares fois où Ben Ali a reconnu un problème social. »

Après cette initiative présidentielle, la tension baisse… avant de très vite remonter quand les familles réalisent la vacuité des promesses présidentielles. Une nouvelle vague d’arrestations s’abat alors sur la région.

Syndicalistes criminalisés

« Trente huit représentants syndicaux attendent toujours leur jugement. Inculpés comme droits communs, ils peuvent encourir des peines très lourdes. L’un d’eux, Adnan Hajji, risque jusqu’à plusieurs dizaines d’années. »

Un journaliste de Al-Hiwar, Fahem Boulkaddous, est aujourd’hui inculpé de « constitution de bande de malfaiteurs » et risque 10 ans de prison. « Cela juste parce qu’il a couvert le mouvement de protestation du bassin minier de Gfasa », remarque son directeur.

Les émeutes de Gafsa rencontrent un fort soutien de la société civile et des avocats. Ces derniers se déplacent à tour de rôle de Tunis – 10 heures de route aller-retour – pour suivre les procès et défendre les détenus.

Les relations entre Berne et Tunis

Lors du 2e volet du Sommet mondial de la société de l’information (une conférence organisée par la Suisse et la Tunisie) qui s’est tenu à Tunis en novembre 2005, le président de la Confédération d’alors – Samuel Schmid appela durant la cérémonie d’ouverture la Tunisie à respecter la liberté d’opinion et celles des journalistes travaillant en Tunisie.

Censurés par la télévision publique tunisienne, ces propos ont jeté un froid durable sur les relations entre Berne et Tunis, un pays qui a longtemps laissé vacant le poste d’ambassadeur de Tunisie à Berne.

La situation est désormais normalisée. Selon le ministère suisse des affaires étrangères (DFAE), les relations entre la Suisse et la Tunisie sont bonnes.

« La Suisse a constamment maintenu la direction de sa représentation en Tunisie au niveau d’un ambassadeur. La Tunisie a pour sa part établi pendant un certain temps la direction de sa représentation au niveau d’un chargé d’affaires. Ce n’est plus le cas depuis septembre 2008 puisqu’une ambassadrice a été nommée », précise le DFAE.

Le Secrétaire d’Etat Michael Ambühl s’est rendu en Tunisie en avril 2008 pour une visite officielle de travail. « Les discussions ont été fructueuses et un renforcement des relations bilatérales a été convenu. Les deux pays ont exprimé la volonté d’engager une coopération plus étendue », assure le DFAE.

http://www.perspectivestunisiennes.net/index.php?option=com_content&view=article&id=64:le-mouvement-social-du-bassin-minier-dans-la-presse-suisse&catid=15:actutn&Itemid=1


Avez-vous entendu parlé de cette revolté en 2008 ou mieux avez-vous y porté une grande attention ? Confused

Non,certainement pour la plupart comme moi,France 24 ou beaucoup d'autres médias occidentaux avec pinion en Afrique ou dans le Tier-Monde n'y faisait pas beaucoup allusion.

Tout cela pour dire que Egyptiens et Tunisiens étaient assez bien aguerri pour avoir fait un test préalable en 2008.Ils ont surtout retenu la leçon que la Police et non l'armée était toujours dévoué à écraser leurs mouvements sociaux.Cela poussera les manisfestants à s'attirer le ralliement de l'armée pour contrer la repression de la police.Mieux ces mouvements sur le plan de communication ne s'appuirront plus sur les grandes chaines de television occidentales comme par le passé mais et surtout sur Internet .Ce qui semble assez amusant c'est que la plupart des blogguers qui ont lancé des appel à manifester n'appartenaient pas pour la plupart à des mouvences politiques ou y étaient des membres actifs.


Donc c'est sans et aucun doute des revolutions en aucun points spontanées mais PROVOQUÉES si dans ce sens il faudrait voir derrière l'Occident,je pense que ce serait de mettre en defaut le sens de l'organisation de ces peuples et surtout de sa jeunesse.Il faut vous rappeler que c'est une élite qui a lancé ces differents mouvements bien qu'étant pour la plupart des chomeurs,ces jeunes étaient des intellectuels conscient des failles du système et les a largement exploité à leur compte comme à travers Internet .

De plus , en Tunisie ,le regime a au départ de cette revolution, usé au contraire de son influence en Occident et en particulier en France pour reprendre le dessus d'où le scandale de la tentative d'aide de la France pour reprimer le soulevement à travers la nouvelle tristement célèbre Alliot-Marie.


En Egypte ,Obama était carrement ténarisé avec le reste de l'Amerique a l'idée que Moubarak tombe avec cette obsession de la perte d'un tel allié de choix dans la lutte contre le terrorisme et surtout 'alliés' d'Israel d'où des jours de tergiversations qui n'ont pas entamés malgrés tout la volonté du peuple egyptiens qui à travers les réseaux sociaux et Al Jazera n'a cessé de mettre la pression à la communauté internationale,poussant au finish chacun des régimes occidentaux à prendre positions après des jours voir de semaines d'hésitation.

La Lybie n'a fait que profiter de l'effet domino pour tenter aussi l'impensable coté occidental qui croyait déjà le sieur Khadafi ,monarque à vie,et trop occupé à manger dans sa main .Si aujourd'hui cela a viré en guerre civile,je pense cela est simplement lié au fait que le peuple lybien n'avait pas apprecié comme en Tunisie ou en Egypte les limites d'un 'soulement pacifique' dans un tel pays.Cela ne les a pas fait reculer malgrés tout car cela s'est rapidement mué en revolte armé.Donc ce n'était qu'un message qui s'est repandu et cela à tous les prix :

Ben Ali dehors!
Moubarak dehors!

Puis Khadafi dehors à son tour !!!

Mais l'Algerie,le Yemen et Oman ,autant d'incertitudes politiques entre revolution et soulement populaire où une sphére politique occidentale qui beneficiait par le passé d'un appuie et d'un larxisme politique indeniable dans cette region qui semble desormais en proie à un vent de democratie qui a des risques et pas seulement pour les tyrannies.

Depuis le 11 septembre,je doute réellement des capacités de la CIA de controler les pensées des peuples en plus des régimes du Tier-Monde.Je n'ose croire qu'il ait produit l'islamisme religieux et aujourd'hui un tel vent de revolte dans le monde arabe.Si oui,pourquoi n'ont-ils pas toujours la capacité d'y garder le control ? Aujourd'hui cette main mise plus que jamais sera rudement mise à l'épreuve ?
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Jofrere
Super Posteur


Inscrit le: 01 Mar 2004
Messages: 1327
Localisation: Paris

MessagePosté le: Jeu 03 Mar 2011 10:18    Sujet du message: Répondre en citant

Alex a écrit:
mais est-ce croire que seul l'Occident peut se targuer des grands tournants de l'Histoire ?

Salut @Alex, là tu as pointé juste. Il y a trop de gens qui vivent dans le fatalisme. Ces gens ont la fâcheuse tendance à projeter leur propre impuissance sur les autres. Ils sont de ce fait incapables de comprendre que d'autres puissent malgré les obstacles prendre leur destin en main par l'insurrection. C'est comme ça en tous cas que j'interprète cette façon de voir la main de l'occident partout et de dénier toute capacité d'initiative aux peuples d'Afrique ou d'ailleurs.
Ceci dit, je suis d'accord avec toi quand tu dis qu'il n'y a pas de hasard mais des circonstances.
_________________
Un ennemi intelligent est préférable
à un sot ami
agir en penseur, penser en homme d'action
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
samuel
Grioonaute régulier


Inscrit le: 28 Jan 2005
Messages: 459

MessagePosté le: Jeu 03 Mar 2011 12:14    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:
Il y a trop de gens qui vivent dans le fatalisme. Ces gens ont la fâcheuse tendance à projeter leur propre impuissance sur les autres. Ils sont de ce fait incapables de comprendre que d'autres puissent malgré les obstacles prendre leur destin en main par l'insurrection. C'est comme ça en tous cas que j'interprète cette façon de voir la main de l'occident partout et de dénier toute capacité d'initiative aux peuples d'Afrique ou d'ailleurs.


salut Jofrere. Il est curieux que tu reconnaisses aujourd'hui des ''capacites d'autodetermination aux peuples afrricains'' tout en te plaignant du fait qu'il y ait ''trop de gens qui vivent dans le fatalisme''. Question: combien de luttes revolutionnaires as-tu menees pour te permettre ces affirmations aussi pretentieuses et ridicules venant d'un intellectuel africain qui tue son temps en surfant sur Grioo? Il se peut bien que tu aies quelque importance politique que j'ignore, ne te connaissant pas dans la vie relle mais pour le moment rien de ce que tu dis sur Griooo ne laisse transparaitre autre chose que la resignation d'un africain convaincu de la toute-puissance de Bwana. Bref! Voici ce que je pense:

Tout d'abord, il faut eviter tout sentimentalisme et tenter d'analyser froidement les choses, sans se laisser tromper par l'euphorie du moment car de telles 'revolutions'' comprennent toujours des acteurs de toute nature dont les motivations sont differentes. Donc je ne veux pas dire qu'il n'y pas des gens sinceres ou de vrais revolutionnaires dans les foules que tu vois a la tele, mais ils ne sont malheureusemnbt pas seuls et je pense que tu te trompes tres lourdement si tu crois que la CIA ou n'importe quelle autre puissance reste les bras croises devant de tels evenements.

Tu te trompes encore plus lourdement si tu crois que les ''revolutionnaires'' ont toujours et a tout moment l'initiative du mouvement, de sa direction et de ses objectifs. C'est toujours une lutte ou des acteurs multiformes interviennent et l'issue du combat dependra du rapport de forces qui sera finalement etabli. Que ce soit a l'origine du mouvement ou durant son processus, tu as toujours des forces opposees qui luttent pour imposer leurs vues et il n'y a aucun doute que la CIA a eu une main et continuera d'avoir une main dans l'affaire. Donc il n'est pas impossible qu'au lieu d'etre ''progressiste'' ceci debouche sur une regression.

Cependant, comme je l'ai dit au debut de ce post, je serais tres conten t si je me trompais.

Donc je n'ai pas comme toi des aprioris sur ce que tu appelles pompeusement ''les capacites d'autodetermination des peuples africains'' tout en etendant la main pour prendre ton Martini, bien au chaud dans ton salon parisien; (je veux dire que ''les capacites d'autodetermination, ce n'est pas une donnee ou quelque chose qui serait inne mais elles se forgent dans la lutte). Je n'en ai pas non plus sur ''la toute-puissance'' de Bwana que tu n'as jamais cesse de celebrer sur ce site contre tous les Africains qui osent manifester un tant soit peu de dignite. Je vois d'ailleurs que tu changes trop rapidement de veste car il n'y a pas longtemps tu evoquais mon message pour refroidir les ardeurs de quelqu'un qui se laissait aussi emporter par la grisaille du moment. Qu'est-il arrive entre-temps? trop de martini? (Sorry! C'est une plaisanterie. Laughing ).
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Gempa
Grioonaute


Inscrit le: 09 Juin 2008
Messages: 36

MessagePosté le: Jeu 03 Mar 2011 12:22    Sujet du message: Répondre en citant

En terme d'influence et de stabilité, cela n'aurait aucun sens pour les USA d'instiguer des révolutions en Egypte. Question de bon sens...
Autrement dit; les USA se fatigeuraient 'a maniguencer des revolutions dans le but de faire sauter leur ami Mubarak.
Et pourquoi ?
Pour le remplacer par une autre ami.... ?

S'agissant de la Tunisie, je ne crois pas qu'une station balnéaire puisse puisse un interet geo-stratégique majeure dans la région .

Quant au barjo de Kadafi, lui meme, pointe du doigt Al qaeda comme etant les isntigateurs de sa faillite avenir.


Dernière édition par Gempa le Jeu 03 Mar 2011 12:30; édité 1 fois
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Moussa l'Africain
Grioonaute


Inscrit le: 14 Mai 2004
Messages: 82

MessagePosté le: Jeu 03 Mar 2011 12:24    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:
que tu n'as jamais cesse de celebrer sur ce site contre tous les Africains qui osent manifester un tant soit peu de dignite


Ne pas confondre "dignité" et "exaltation narcissique vaine".
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
samuel
Grioonaute régulier


Inscrit le: 28 Jan 2005
Messages: 459

MessagePosté le: Jeu 03 Mar 2011 12:35    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:
En terme d'influence et de stabilité, cela n'aurait aucun sens pour les USA d'instiguer des révolutions en Egypte. Question de bon sens...


Et le bon sens etant la chose la mieux partagee du monde...Pas besoin de te repondre.


Citation:
Ne pas confondre "dignité" et "exaltation narcissique vaine".


OK. Herr Dr. Professor. Merci pour le conseil. Je peux me lever du divan maintenant?
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Alex
Grioonaute régulier


Inscrit le: 05 Aoû 2005
Messages: 466

MessagePosté le: Jeu 03 Mar 2011 13:02    Sujet du message: Répondre en citant

Jofrere a écrit:
Alex a écrit:
mais est-ce croire que seul l'Occident peut se targuer des grands tournants de l'Histoire ?

Salut @Alex, là tu as pointé juste. Il y a trop de gens qui vivent dans le fatalisme. Ces gens ont la fâcheuse tendance à projeter leur propre impuissance sur les autres. Ils sont de ce fait incapables de comprendre que d'autres puissent malgré les obstacles prendre leur destin en main par l'insurrection. C'est comme ça en tous cas que j'interprète cette façon de voir la main de l'occident partout et de dénier toute capacité d'initiative aux peuples d'Afrique ou d'ailleurs.
Ceci dit, je suis d'accord avec toi quand tu dis qu'il n'y a pas de hasard mais des circonstances.


Laughing Justement avez-vous vu : Kadhafi, notre meilleur ennemi sur France 5 et TV5,les deux derniers jours.Voilà une ebauche : http://www.wat.tv/video/kadhafi-notre-meilleur-ennemi-3fzg3_2jwu1_.html

Je n'ai pas encore pu trouvé le doc en intégralité.Ce documentaire est assez surprenant.J'y était surpris à plusieurs reprise. Condoleezza Rice affirmant dans un extrait qu'avant l'attaque sur l'Irak de Saddam Hussein,Khadaffi était venu les remettre des 'vrai armes de destructions massives' dont il était en possession depuis des années et les Etats-Unis) n'avaient rien soupçonné sur une telle existance avant cela.Samuel comment expliques-tu que ta CIA,n'a pas été au courant de grand chose,du 11 septembre ,des armes imaginaires de destructions massives de Saddam ou des réelles armes de Khadafi ? Confused

Ce documentaire prouve à quel point à travers Khadafi,les régimes occidentaux connaissaient mal le peuple lybien autant que le peuple irakien de Saddam dix ans avant.Je me doute que cela était le contraire en Egypte ou en Tunisie.Je ne sousestime pas l'intelligence de la CIA mais je crois que nous surestimons trop les capacités de ces régimes occidentaux.
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Gempa
Grioonaute


Inscrit le: 09 Juin 2008
Messages: 36

MessagePosté le: Jeu 03 Mar 2011 14:25    Sujet du message: Répondre en citant

samuel a écrit:
Citation:
En terme d'influence et de stabilité, cela n'aurait aucun sens pour les USA d'instiguer des révolutions en Egypte. Question de bon sens...


Et le bon sens etant la chose la mieux partagee du monde...


La connerie aussi. Laughing
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Jofrere
Super Posteur


Inscrit le: 01 Mar 2004
Messages: 1327
Localisation: Paris

MessagePosté le: Jeu 03 Mar 2011 14:26    Sujet du message: Répondre en citant

samuel a écrit:

Donc je n'ai pas comme toi des aprioris sur ce que tu appelles pompeusement ''les capacites d'autodetermination des peuples africains''

Salut Samuel, je ne me souviens pas d'avoir pompeusement employé cette expression, mais peu importe.
Ce que j'exprime en réalité c'est ma confiance absolue dans les peuples africains, dans le génie populaire si tu préfères, pour faire émerger le type d'institutions dont l'Afrique a besoin. je ne crois pas à l'homme providentiel, j'imagine plus quelque chose qui viendrait du bas, c'est à dire de nous. Et on en est très loin.
c'est pour ça qu'aujourd'hui je défends la démocratie partout en Afrique. En effet le schéma du despote éclairé, beaucoup si ce n'est tous s'en sont réclamé, l'abolition des libertés dans le cadre de la lutte anti-impériale, on a largement connu aussi. Le mise en avant de l'authenticité africaine on a expérimenté. Force est de constater qu'après 50 ans c'est un échec.
Il faut donc passer à autre chose et je pense comme Aminata Traoré qu'il est maintenant nécessaire de plus associer les populations à la marche des pays. Ce qui ne va pas c'est depuis très longtemps le rapport des élites à leur population.

Pour en revenir au sujet, c'est une évidence de dire que les grandes puissances, celles qui ont des intérêts en Afrique c'est à dire toutes, sont présentes dans ces conflits et oeuvrent en sous main pour sauvegarder leurs intérêts. Il en sera toujours ainsi. Mais le plus important c'est la volonté de changement, la prise en compte de sa force et la mobilisation. C'est le minimum. Mais c'est un combat sans fin, il ne faut pas s'y tromper.
_________________
Un ennemi intelligent est préférable
à un sot ami
agir en penseur, penser en homme d'action
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
samuel
Grioonaute régulier


Inscrit le: 28 Jan 2005
Messages: 459

MessagePosté le: Jeu 03 Mar 2011 14:29    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:
La connerie aussi.


La connerie surtout.
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Gempa
Grioonaute


Inscrit le: 09 Juin 2008
Messages: 36

MessagePosté le: Jeu 03 Mar 2011 14:33    Sujet du message: Répondre en citant

samuel a écrit:
Citation:
La connerie aussi.


La connerie surtout.


On est d'accord Laughing
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
samuel
Grioonaute régulier


Inscrit le: 28 Jan 2005
Messages: 459

MessagePosté le: Jeu 03 Mar 2011 15:57    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:
Citation:
La connerie aussi.


La connerie surtout.


On est d'accord


Euh...T'es sur de ce que tu dis? J'espere que c'est pas une autre...
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Gempa
Grioonaute


Inscrit le: 09 Juin 2008
Messages: 36

MessagePosté le: Jeu 03 Mar 2011 16:17    Sujet du message: Répondre en citant

samuel a écrit:
Citation:
Citation:
La connerie aussi.


La connerie surtout.


On est d'accord


Euh...T'es sur de ce que tu dis? J'espere que c'est pas une autre...



Oubli ca.
A Chacun son bon sens , chacun sa réalité.
Bonne journée.
God bless you.
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
samuel
Grioonaute régulier


Inscrit le: 28 Jan 2005
Messages: 459

MessagePosté le: Jeu 03 Mar 2011 16:40    Sujet du message: Répondre en citant

J'ai trouve le texte de cet auteur (Congolais) tres interessant et tres proche des questions que je me pose moi-meme (car des le debut j'avais dit que je n'etais sur de rien et que j'avais seulement des doutes mais cel a suffi a certains pour me sauter desssus).

Citation:
Les révolutions télévisées du Nord de l’Afrique et nous
(Le Potentiel 03/03/2011)

Avons-nous été étonnés de la médiatisation des révolutions arabes par les médias dominants, critiques acerbes du danger de « l’islamisme » ? Qu’est-ce qui a changé pour que ces médias deviennent les chantres de la justice sociale, de la liberté et de la démocratie en milieu arabe ? Les images vues à la télévision nous disent-elles la signification du long chemin de ces révolutions ? Que nous inspirent-elles ? Notre article se veut un essai de débat ouvert sur certaines de ces questions.

Voir à la télévision ce qui se passe en Afrique du Nord depuis plus d’un mois comporte plusieurs avantages et quelques inconvénients. Le début du lancement d’un travail de changement populaire fondé sur des revendications de justice sociale, de liberté et de démocratie est rendu visible par plusieurs chaînes de télévision du monde. Ces télévisions nous permettent de voir des masses populaires ayant décidé de rompre avec la peur pour affronter les dictatures armées à mains nues.

Mais comment, tout à coup, ces médias dominants, longtemps au service des dictateurs au nom de la stabilité chère aux multinationales du Nord et aux « maîtres du monde », se mettent-ils à rendre visibles les actions des peuples longtemps opprimés ? Il se pourrait que « les maîtres du monde » supervisent cette visibilité aux fins de récupérer, tant soit peu, des révolutions qu’ils n’ont pas vues venir. Les motifs commerciaux peuvent aussi être évoqués. Il n’est pas exclu que ces télévisions aient emboîté le pas à celles « iconoclastes » du monde arabes. Tentative de récupération ou pas, ces révolutions télévisées témoignent de quelque chose d’impressionnant : un début de changement à mains nues est possible.

A quelles conditions ? A condition de savoir où se trouvent les véritables forces et de les utiliser à bon escient pour renverser les rapports de force en marge de la compétitivité militaire. Quand, en 2002, Emmanuel Todd écrit son livre intitulé «Après l’empire. Essai sur la décomposition du système américain», il attire l’attention de ses lecteurs sur « une chose qui doit absolument être évitée : oublier qu’aujourd’hui comme hier les vraies forces sont d’ordre démographique et éducatif, le vrai pouvoir d’ordre économique. » (p.232) Le contrôle de la démographie et un effort constant pour éduquer et former les populations sont, à ses yeux, de « vraies forces ». Jean Ziegler partage le volet éducatif de ce point de vue quand il écrit : « L’opinion est fondée sur l’ignorance et l’ignorance favorise la despotisme. Informer, rendre transparentes les pratiques des maîtres est la tâche première de l’intellectuel. Les vampires craignent comme la peste la lumière du jour (…). De cet éveil, peut-être, naîtra l’insurrection des consciences (…) » (L’empire de la honte, Paris, Fayard, 2005, p. 320)

En passant en revue le début des révolutions tunisienne et égyptienne, une chose saute aux yeux : elles ont eu lieu dans des pays ayant des infrastructures et un minimum d’Etat. Le début de ces révolutions est porté par les réseaux sociaux créés, pour un bon nombre, par de jeunes étudiants et universitaires. Disons que l’insurrection des consciences est, pour une large part, le fruit de l’existence d’une certaine masse arabe critique, ayant vaincu la peur. Le mûrissement de ce fruit a pris du temps et a engagé beaucoup d’énergie et suffisamment d’argent. Mais aussi un certain sens de sacrifices. Ceci ne transparaît pas à travers les images que les télévisions nous offrent. Ces images nous révèlent des populations debout, ayant vaincu la peur. C’est, de temps en temps, au cours d’une interview, que le long chemin emprunté par ces révolutions est raconté.

L’illusion que provoquent ces images est celle du copier-coller sans un examen sérieux de ce long chemin de mûrissement et/ou des pièges tendus à ces révolutions.

Des compatriotes congolais croyant en la magie du mimétisme (de l’imitation servile) crient : « Nous Congolais, nous sommes un peuple lâche ; nous serons toujours des esclaves. Nous ne savons pas imiter ce qui se passe en Afrique du Nord. Nous avons toujours peur. »

Se voir à partir d’une expérience mûrie ailleurs (par autrui) devient, en ce qui nous concerne, un miroir dénigrant pour certains d’entre nous. Tous les efforts déployés par des compatriotes de la trempe de Floribert Chebeya au prix de leur vie sont vite oubliés au nom d’un appel à l’imitation de l’Afrique du Nord. Les expériences citoyennes des jeunes de Benilubero, par exemple, sont négligées au nom de la vitesse que devrait prendre le train de changement chez nous. Les analyses et les autres conférences sur la situation du pays -pouvant contribuer à l’insurrection des consciences - sont qualifiées, par certains partisans d’actions concrètes, de stupides.

Il y a, à travers notre histoire récente, une lutte permanente entre les partisans des actions concrètes éclairées par la pensée critique et ceux des actions concrètes tout court. Il y en a même qui estiment que les Congolais(es) ont trop parlé et trop écrit. Et qu’il est temps d’agir. Même là, des questions se posent. A qui parlent-ils ? De quoi parlent-ils ? Qu’est-ce qu’ils écrivent ? S’ils ont trop parlé et trop écrit et qu’ils ne sont pas arrivés à susciter une bonne masse congolaise critique, ils devraient s’interroger sur la qualité de ce qu’ils écrivent et leur public cible. Mais aussi sur les méthodes auxquelles ils recourent pour diffuser ce qui est dit et/ou écrit ; les corriger et/ou les adapter pour qu’il soit partagé par un plus grand nombre de compatriotes, à commencer par « les minorités organisées ».

Pour tout prendre, disons que les révolutions de l’Afrique du Nord ont pris corps dans le vécu quotidien des peuples arabes avant que les médias dominants en fassent écho. L’éducation et la jeunesse des peuples arabes, leur soif de justice sociale, de liberté et de démocratie, un usage rationnel des réseaux sociaux, etc. ont été des éléments importants dans leurs efforts pour renverser les rapports de force. La présence de « la main impérialiste invisible » avant, pendant et après ces révolutions n’est pas à exclure. Les jours, les mois et les années à venir nous dirons comment ces révolutions populaires seront mises au service des peuples et non récupérées par « les maîtres du monde et ceux qui leur obéissent ». Ils ne sont pas encore au bout de leur peine !

Chez nous, « la guerre de libération de 1996 » a fait long feu ! Pourquoi et comment ? Des questions que nous devrions sans cesse nous poser afin que le débat qu’elles suscitent et le consensus auquel ce débat aboutit, de temps en temps, accompagne, tant soit peu, nos actions concrètes présentes et futures.

Par JP MBELU
© Copyright Le Potentiel
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Jofrere
Super Posteur


Inscrit le: 01 Mar 2004
Messages: 1327
Localisation: Paris

MessagePosté le: Jeu 03 Mar 2011 16:55    Sujet du message: Répondre en citant

cher samuel, personne ne t'a sauté dessus, c'est un simple débat très courtois. Ceci dit relis le texte car à mon sens tu n'as pas surligné les passages les plus importants. Ce que tu as surligné est marginal par rapport au vrai propos de l'auteur. Je ne te ferai pas l'insulte de surligner pour toi les passages important étant absolument persuadé que tu les as toi même remarqués.
_________________
Un ennemi intelligent est préférable
à un sot ami
agir en penseur, penser en homme d'action
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
samuel
Grioonaute régulier


Inscrit le: 28 Jan 2005
Messages: 459

MessagePosté le: Jeu 03 Mar 2011 17:29    Sujet du message: Répondre en citant

Tout a fait Jofrere. Je ne demande pas a cet auteur d'etre d'accord avec moi sur tous les points...y compris sur ce qui constitue des points importants.

Quand au fait que personne ne m'a agresse, c'est OK. Je te rappelle seulement qu'au debut de mon message j'ai pris toutes les precautions oratoires possibles. J'ai averti, reconnu les faiblesses de mon argumentation, reclame la mansuetude des lecteurs, fait d'avance mon mea culpa, prie et supplie...Rien a faire. Chascun ne veut voir que ce qu'il veut voir...A commencer par moi comme tu l'as si bien souligne dans ta reponse!
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Alex
Grioonaute régulier


Inscrit le: 05 Aoû 2005
Messages: 466

MessagePosté le: Ven 04 Mar 2011 09:10    Sujet du message: Répondre en citant

samuel a écrit:
Tout a fait Jofrere. Je ne demande pas a cet auteur d'etre d'accord avec moi sur tous les points...y compris sur ce qui constitue des points importants.

Quand au fait que personne ne m'a agresse, c'est OK. Je te rappelle seulement qu'au debut de mon message j'ai pris toutes les precautions oratoires possibles. J'ai averti, reconnu les faiblesses de mon argumentation, reclame la mansuetude des lecteurs, fait d'avance mon mea culpa, prie et supplie...Rien a faire. Chascun ne veut voir que ce qu'il veut voir...A commencer par moi comme tu l'as si bien souligne dans ta reponse!


Il n'est pas question de voir quoi que ce soit,il est question de mieux comprendre les faits.La question que tu as soulevé,ouvre sans aucun doute une perpective sur l'orientation de ces revolutions mais il faut des arguments,je pense avoir donné les miennes si tu penses qu'elles ne sont pas claires à certains points,precises les.

En passant Samuel, en parlant de 'THEORIE DU COMPLOT',c'est mettre déjà à mal tes arguments car en discreditant les affirmations officielles,tu dois donner des arguments convaincants sur le plan scientifique de ton allégation.
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Chabine
Super Posteur


Inscrit le: 02 Mar 2005
Messages: 3040

MessagePosté le: Sam 05 Mar 2011 02:52    Sujet du message: Répondre en citant

Alex a écrit:
samuel a écrit:
Tout a fait Jofrere. Je ne demande pas a cet auteur d'etre d'accord avec moi sur tous les points...y compris sur ce qui constitue des points importants.

Quand au fait que personne ne m'a agresse, c'est OK. Je te rappelle seulement qu'au debut de mon message j'ai pris toutes les precautions oratoires possibles. J'ai averti, reconnu les faiblesses de mon argumentation, reclame la mansuetude des lecteurs, fait d'avance mon mea culpa, prie et supplie...Rien a faire. Chascun ne veut voir que ce qu'il veut voir...A commencer par moi comme tu l'as si bien souligne dans ta reponse!


Il n'est pas question de voir quoi que ce soit,il est question de mieux comprendre les faits.La question que tu as soulevé,ouvre sans aucun doute une perpective sur l'orientation de ces revolutions mais il faut des arguments,je pense avoir donné les miennes si tu penses qu'elles ne sont pas claires à certains points,precises les.

En passant Samuel, en parlant de 'THEORIE DU COMPLOT',c'est mettre déjà à mal tes arguments car en discreditant les affirmations officielles,tu dois donner des arguments convaincants sur le plan scientifique de ton allégation.

Je serais curieuse de savoir ce que c'est que des arguments convaincants sur le plan scientifique : des formules de mathématiques ? Rolling Eyes
_________________
"Le colonialisme et ses dérivés ne constituent pas à vrai dire les ennemis actuels de l'Afrique. À brève échéance ce continent sera libéré. Pour ma part plus je pénètre les cultures et les cercles politiques plus la certitude s'impose à moi que LE PLUS GRAND DANGER QUI MENACE L'AFRIQUE EST L'ABSENCE D'IDÉOLOGIE."
Cette Afrique à venir, Journal de bord de mission en Afrique occidentale, été 1960, Frantz Fanon, Pour la Révolution Africaine
2011, annee Frantz Fanon
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
samuel
Grioonaute régulier


Inscrit le: 28 Jan 2005
Messages: 459

MessagePosté le: Dim 06 Mar 2011 16:11    Sujet du message: Répondre en citant

Jofrere et autres, je vous invite a lire l'article qui suit. Vous me direz ensuite si c'est une revolution qu'il y a eu en Egypte ou non car pour moi une revolution ne signifie pas seulement les gens dans la rue ou la fuite du president, fut-il un dictateur ou l'alternance politique ou meme le changement de personnel politique. Une revolution, ce n'est pas seulement un changement au sommet de L'Etat. C'est un changement structurel et social et politique profond qui se traduit notamment par l'arrivee au pouvoir des couches et classes sociales qui en etaient exclues. Or ce n'est pas a ce que nous sommes en train d'assister actuellement. Et en Tunisie et en Egypte, l'armee, le pilier de L'Etat est reste la meme dans sa composition et son role. C'est la meme oligarchie qui conserve l'essentiel du pouvoir. Seuls les dictateurs et quelques personnes qui leur sont liees ne sont plus la. Et cela ne rend pas heureux que les foules. Dans ces conditions, rien ne garantit l'avenement d'un changement veritable et un retour en arriere ou, au mieux, un regime (essentiellement le meme) debarrasse de ses elements les plus genants et plus ou moins ''democratise'' qui aura a a faire la meme chose juste un peu plus intelligemment.

Citation:
Egypt: The Distance Between Enthusiasm and Reality
February 14, 2011 | 0048 GMT

By George Friedman

On Feb. 11, Egyptian President Hosni Mubarak resigned. A military council was named to govern in his place. On Feb. 11-12, the crowds that had gathered in Tahrir Square celebrated Mubarak’s fall and the triumph of democracy in Egypt. On Feb. 13, the military council abolished the constitution and dissolved parliament, promising a new constitution to be ratified by a referendum and stating that the military would rule for six months, or until the military decides it’s ready to hold parliamentary and presidential elections.

[/b]What we see is that while Mubarak is gone, the military regime in which he served has dramatically increased its power.[/b] This isn’t incompatible with democratic reform. Organizing elections, political parties and candidates is not something that can be done quickly. If the military is sincere in its intentions, it will have to do these things. The problem is that if the military is insincere it will do exactly the same things. Six months is a long time, passions can subside and promises can be forgotten.

At this point, we simply don’t know what will happen. We do know what has happened. Mubarak is out of office, the military regime remains intact and it is stronger than ever. This is not surprising, given what STRATFOR has said about recent events in Egypt, but the reality of what has happened in the last 72 hours and the interpretation that much of the world has placed on it are startlingly different. Power rests with the regime, not with the crowds. In our view, the crowds never had nearly as much power as many have claimed.

Certainly, there was a large crowd concentrated in a square in Cairo, and there were demonstrations in other cities. But the crowd was limited. It never got to be more than 300,000 people or so in Tahrir Square, and while that’s a lot of people, it is nothing like the crowds that turned out during the 1989 risings in Eastern Europe or the 1979 revolution in Iran. Those were massive social convulsions in which millions came out onto the streets. The crowd in Cairo never swelled to the point that it involved a substantial portion of the city.

In a genuine revolution, the police and military cannot contain the crowds. In Egypt, the military chose not to confront the demonstrators, not because the military itself was split, but because it agreed with the demonstrators’ core demand: getting rid of Mubarak. And since the military was the essence of the Egyptian regime, it is odd to consider this a revolution.

Mubarak and the Regime

The crowd in Cairo, as telegenic as it was, was the backdrop to the drama, not the main feature. The main drama began months ago when it became apparent that Mubarak intended to make his reform-minded 47-year-old son, Gamal, lacking in military service, president of Egypt. This represented a direct challenge to the regime. In a way, Mubarak was the one trying to overthrow the regime.

The Egyptian regime was founded in a coup led by Col. Gamal Abdel Nasser and modeled after that of Kemal Ataturk of Turkey, basing it on the military. It was intended to be a secular regime with democratic elements, but it would be guaranteed and ultimately controlled by the military. Nasser believed that the military was the most modern and progressive element of Egyptian society and that it had to be given the responsibility and power to modernize Egypt.

While Nasser took off his uniform, the military remained the bulwark of the regime. Each successive president of Egypt, Anwar Sadat and Hosni Mubarak, while formally elected in elections of varying dubiousness, was an officer in the Egyptian military who had removed his uniform when he entered political life.

Mubarak’s decision to name his son represented a direct challenge to the Egyptian regime. Gamal Mubarak was not a career military officer, nor was he linked to the military’s high command, which had been the real power in the regime. Mubarak’s desire to have his son succeed him appalled and enraged the Egyptian military, the defender of the regime. If he were to be appointed, then the military regime would be replaced by, in essence, a hereditary monarchy — what had ruled Egypt before the military. Large segments of the military had been maneuvering to block Mubarak’s ambitions and, with increasing intensity, wanted to see Mubarak step down in order to pave the way for an orderly succession using the elections scheduled for September, elections designed to affirm the regime by selecting a figure acceptable to the senior military men. Mubarak’s insistence on Gamal and his unwillingness to step down created a crisis for the regime. The military feared the regime could not survive Mubarak’s ambitions.

This is the key point to understand. There is a critical distinction between the regime and Hosni Mubarak. The regime consisted — and consists — of complex institutions centered on the military but also including the civilian bureaucracy controlled by the military. Hosni Mubarak was the leader of the regime, successor to Nasser and Sadat, who over time came to distinguish his interests from those of the regime. He was increasingly seen as a threat to the regime, and the regime turned on him.

The demonstrators never called for the downfall of the regime. They demanded that Mubarak step aside. This was the same demand that was being made by many if not most officers in the military months before the crowds gathered in the streets. The military did not like the spectacle of the crowds, which is not the way the military likes to handle political matters. At the same time, paradoxically, the military welcomed the demonstrations, since they created a crisis that put the question of Mubarak’s future on the table. They gave the military an opportunity to save the regime and preserve its own interests.

The Egyptian military is opaque. It isn’t clear who was reluctant to act and who was eager. We would guess that the people who now make up the ruling military council were reluctant to act. They were of the same generation as Hosni Mubarak, owed their careers to him and were his friends. Younger officers, who had joined the military after 1973 and had trained with the Americans rather than the Soviets, were the likely agitators for blocking Mubarak’s selection of Gamal as his heir, but there were also senior officers publicly expressing reservations. Who was on what side is a guess. What is known is that many in the military opposed Gamal, would not push the issue to a coup, and then staged a coup designed to save the regime after the demonstrations in Cairo were under way.

That is the point. What happened was not a revolution. The demonstrators never brought down Mubarak, let alone the regime. What happened was a military coup that used the cover of protests to force Mubarak out of office in order to preserve the regime. When it became clear Feb. 10 that Mubarak would not voluntarily step down, the military staged what amounted to a coup to force his resignation. Once he was forced out of office, the military took over the existing regime by creating a military council and taking control of critical ministries. The regime was always centered on the military. What happened on Feb. 11 was that the military took direct control.

Again, as a guess, the older officers, friends of Mubarak, found themselves under pressure from other officers and the United States to act. They finally did, taking the major positions for themselves. The demonstrations were the backdrop for this drama and the justification for the military’s actions, but they were not a revolution in the streets. It was a military coup designed to preserve a military-dominated regime. And that was what the crowds were demanding as well.

Coup and Revolution

We now face the question of whether the coup will turn into a revolution. The demonstrators demanded — and the military has agreed to hold — genuinely democratic elections and to stop repression. It is not clear that the new leaders mean what they have said or were simply saying it to get the crowds to go home. But there are deeper problems in the democratization of Egypt. First, Mubarak’s repression had wrecked civil society. The formation of coherent political parties able to find and run candidates will take a while. Second, the military is deeply enmeshed in running the country. Backing them out of that position, with the best will in the world, will require time. The military bought time Feb. 13, but it is not clear that six months is enough time, and it is not clear that, in the end, the military will want to leave the position it has held for more than half a century.
Of course, there is the feeling, as there was in 2009 with the Tehran
demonstrations, that something unheard of has taken place, as U.S. President Barack Obama has implied. It is said to have something to do with Twitter and Facebook. We should recall that, in our time, genuine revolutions that destroyed regimes took place in 1989 and 1979, the latter even before there were PCs. Indeed, such revolutions go back to the 18th century. None of them required smartphones, and all of them were more thorough and profound than what has happened in Egypt so far. This revolution will not be “Twitterized.” The largest number of protesters arrived in Tahrir Square after the Internet was completely shut down.
The new government has promised to honor all foreign commitments, which obviously include the most controversial one in Egypt, the treaty with Israel. During the celebrations the evening of Feb. 11 and morning of Feb. 12, the two chants were about democracy and Palestine. While the regime committed itself to maintaining the treaty with Israel, the crowds in the square seemed to have other thoughts, not yet clearly defined.But then, it is not clear that the demonstrators in the square represent the wishes of 80 million Egyptians. For all the chatter about the Egyptian people demanding democracy, the fact is that hardly anyone participated in the demonstrations, relative to the number of Egyptians there are, and no one really knows how the Egyptian people would vote on this issue.
The Egyptian government is hardly in a position to confront Israel, even if it wanted to. The Egyptian army has mostly American equipment and cannot function if the Americans don’t provide spare parts or contractors to maintain that equipment. There is no Soviet Union vying to replace the United States today. Re-equipping and training a military the size of Egypt’s is measured in decades, not weeks. Egypt is not going to war any time soon. But then the new rulers have declared that all prior treaties — such as with Israel — will remain in effect.

What Was Achieved?

Therefore, we face this reality. The Egyptian regime is still there, still controlled by old generals. They are committed to the same foreign policy as the man they forced out of office. They have promised democracy, but it is not clear that they mean it. If they mean it, it is not clear how they would do it, certainly not in a timeframe of a few months. Indeed, this means that the crowds may re-emerge demanding more rapid democratization, depending on who organized the crowds in the first place and what their intentions are now.

[/b]It is not that nothing happened in Egypt, and it is not that it isn’t important. It is simply that what happened was not what the media portrayed but a much more complex process, most of it not viewable on TV.[/b] Certainly, there was nothing unprecedented in what was achieved or how it was achieved. It is not even clear what was achieved. Nor is it clear that anything that has happened changes Egyptian foreign or domestic policy. It is not even clear that those policies could be changed in practical terms regardless of intent.

[/b]The week began with an old soldier running Egypt. It ended with different old soldiers running Egypt with even more formal power than Mubarak had.[/b] This has caused worldwide shock and awe. We were killjoys in 2009, when we said the Iranian revolution wasn’t going anywhere. We do not want to be killjoys now, since everyone is so excited and happy. But we should point out that, in spite of the crowds, nothing much has really happened yet in Egypt. It doesn’t mean that it won’t, but it hasn’t yet.

An 82-year-old man has been thrown out of office, and his son will not be president. The constitution and parliament are gone and a military junta is in charge. The rest is speculation.

"Egypt: The Distance Between Enthusiasm and Reality is republished with permission of STRATFOR."


Je n'ai malheureusment pas le temps de traduire ce texte pour ceux qui ne lisent pas l'anglais. Je l'aurais fait bien volotiers (avec l'aide Google bien sur!Laughing). C'est une texte tres lucide qui ne se laisse pas aveugler pa l'enthousiasme mais essaye de savoir ce qui est arrive exactement.
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Suwedi
Grioonaute 1


Inscrit le: 03 Mai 2006
Messages: 212

MessagePosté le: Lun 07 Mar 2011 12:22    Sujet du message: Répondre en citant

Je pense que ces révolutions arabes sont pour le pouvoir américain et leur cousin occidentaux un accident de parcours, mais qu’ils s’évertuent actuellement à vouloir le détourner pour leurs propres intérêts et c’est à partir de là que commence le complot. Mais voilà, il y a un problème, les américains ont une très grande longue expérience lorsqu’il s’agit de déstabiliser un pays ennemi pour destituer un dirigeant gênant, il y a une pléthore d’exemple d’une liste trop longue à énumérer. Ce que la CIA faisait dans l’ombre est maintenant fait au grand jour, il suffit de voir pour l’Iran qui est un dossier qui focalise toute leur attention et ils ne s’en cachent même pas.
En observant les discours politiques des décideurs américains par l’intermédiaire d’Obama, on constate qu’ils ont été pris de cours au début de ce soulèvement en Tunisie, au début ils ont tardé avant de se prononcer sur ces manifestations, puis ils ont exigé plus de retenue de la part du pouvoir en place avant de se ranger à la faveur du peuple, avec beaucoup de réserve, ils parlèrent même d’extrémiste musulman sur Fox News.
J’ai remarqué que le pouvoir américain rime avec Media, lorsqu’il entame une campagne géostratégique politique les médias anticipent les opérations politiques en mettant en place un climat propice pour que leurs concitoyens acceptent indirectement l’objet de cette politique, afin de leur donner l’illusion de participer au jeu démocratique.
En observant de prés, il y a une campagne mise en place actuellement pour détourner toute l’attention envers l’ampleur de la crise, et qui s’oriente sur les conséquences du multiculturalisme, notamment à l’encontre de la population musulmane et du fantasme qu’ils ont de « l’islamisme ».
D’ailleurs, Cette campagne se répand dans toute l’Europe comme un seul homme, évidement aux États-Unis et même au Canada et bizarrement en Australie aussi. Quoiqu’il en soit initialement les médias se focalisaient sur l’éventualité d’un choc des civilisations Musulmanes et Occidentales Judéo-chrétienne afin de préparer l’opinion sur l’éventualité d’une guerre contre l’Iran et ces alliés, mais devenir le porte voix de la faculté des peuples arabes musulmanes à accéder à une forme de modernité n’était certainement dans leur plan, bien au contraire, hormis peut-être qu’il s’agit d’un débat de dommage collatéraux.

Pour l’Égypte, le soulèvement est difficilement le fait des américains au vue de leur intérêt sur place, mais connaissant leur expérience dans ce domaine ça peut l’être surement. En Serbie par exemple la CIA avait financé par l’intermédiaire d’une ONG le NED, une organisation de la jeunesse serbe qui a initié le soulèvement populaire massive et qui fut à l’origine de la destitution de Milosevic. Ils ont aussi procédé de la même façon en Grèce en 74 pour y installer une junte d’officiers militaire aux pouvoir pour faire barrage à la monté d’un opposant socialiste Gregoris Lambrakis, un coup d’état suite à l’assassinat de ce député et « d’un étudiant » conduit le pays à la dictature des colonels, des documents déclassifié de la CIA confirme leur implication dans ce drame. alors pourquoi n’aurions pas le même cas de figure en Égypte ?
Mais tout cela dans quel but ? Puisque Moubarak a toujours été un fervent allié américain et accessoirement d’Israël, dont l’armée égyptienne a été subventionné à prés de 1.2 Milliards de dollar américain par ans.
J’ai crue avoir lue que Moubarak avait refusé de soumettre à sa population une campagne de stérilisation soumis par des organismes américains au vue de réduire la démographie beaucoup trop inquiétante pour nos chères petites têtes blondes de décideur occidentaux toujours aussi affamé d’eugénisme et pétrie soi-disant d’humanisme. Au vue de l’actualité, Moubarak a toujours voulue poser un compromis entre sunnite et chiite soit donc un rapprochement avec l’Iran, l’ennemi numéro Uno des américains et de leurs cousins d’occident, si les préparatifs d’une telle guerre contre l’Iran se fait de plus en plus pressant alors cela pourrait expliquer OPA américaine sur le pouvoir Égyptien.

Citation:
Profitant du soulèvement des peuples au Maghreb, Les Etats-Unis d'Amérique et leurs cousins d'Europe veulent en finir avec Mouammar Kadhafi et se partager définitivement la dépouille d'une Libye désormais conquise. Pour ce faire, ils ont recours à une propagande intensive qui rappelle celle utilisée contre l'ex-tyran irakien Saddam Hussein1. Pour mémoire, les médias occidentaux avaient quasi-unanimement repris l'antienne bushienne à propos des armes de destruction massive qu'aurait détenu le dictateur irakien. On découvrira le mensonge plus tard, mais l'Irak fut déjà détruit et les ressources du pays confisquées. La même machine de propagande avait été déployée contre Ceauçescu en 1989 en Roumanie. La presse occidentale avait vu en ce dictateur le « dracula communiste » auteur, avait-on dit, de charniers2 contenant quelques « 70.000 corps ». On parla de " génocide ", de " charniers ", de " massacres ", de " femmes enceintes éventrées ", de " tortures ", de " corps brûlés dans un crématorium". On évoqua des " chauffeurs de camions qui transportaient des mètres cubes de corps, qui étaient abattus d'une balle dans la nuque par la police secrète pour éliminer tout témoin." Evidemment les charniers étaient de faux, mais le couple dictatorial avait été déjà fusillé. Au même moment, passait sous silence l'opération d'exfiltration manu militari du président du Panama, Manuel Noriega agent de la CIA qui avait cessé d'obéir au maître de la Maison Blanche, Georges Bush. Pour les médias occidentaux, cette opération n'avait fait aucun dégât humain. Sauf qu'on découvrira plus tard qu'au moins 2.000 personnes avaient été tuées par les yankees3.

Le serviteur dévoué de la France que fut Jean-Bedel Bokassa, au moment où il allait être déchu, fut victime de la même propagande4 qui vit en lui un anthropophage. Subitement, le dictateur ami qui couvrait le couple Giscard d'Estaing de diamant était devenu « l'ogre de Berengo » qu'il faut abattre au plus vite pour éviter que ses « sujets centrafricains » finissent tous dans sa marmite.

Comme l'histoire se répète très souvent, aujourd'hui, la planète assiste à la condamnation à mort de Kadhafi par la même voie. La machine à propagande a été matinalement déclenchée: « Kadhafi massacre son peuple », il « bombarde son peuple », kadhafi et ses enfants, tous « psychopates sont en train de massacrer le peuple Libyen ». Ils ont déjà fait fait « 6.000 victimes5 qui manifestaient les mains nues ». Face à toutes ces atrocités commises par un « fou », un « inculte », un « criminel », il faut envoyer une expédition « humanitaire » pour sauver le soldat Ryan sous la férule de kadhafi.

Il existe bel et bien des éléments à charge contre Kadhafi. Cet homme n'est pas un ange. Pas plus que ceux qui veulent l'abattre d'ailleurs. Mouammar Kadhafi est au pouvoir depuis 42 ans. C'est une durée suffisamment importante pour être signalée. Ceci ne peut qu'être mal vu dans un monde qui, empêtré dans ses propres contradictions, a fini par ériger le changement factice comme la mesure de toute chose. Ce nombre d'années au pouvoir a créé forcément des pratiques répressives, clientélistes et corrompues. Cette longévité au pouvoir ne fait pas que des heureux, c'est sûr. En 1996 déjà Benghazi a connu des troubles. La famille Kadhafi a volé la Libye et placé beaucoup d'argent en Suisse, en Italie, en Angleterre, aux USA et ailleurs où ces fonds sont parfois investis au détriment du peuple Libyen.

En plus de tout ceci, Kadhafi et les siens se sont de près ou de loin, retrouvés dans de nombreux contentieux internationaux. Kadhafi a un passé « terroriste » admis par lui-même pour avoir indemnisé les familles des victimes du crash du DC 10 d'UTA et du boeing de la Panam. Même si un jour peut-être, l'histoire dira autre chose, il faut s'en tenir à ces faits. Pendant de nombreuses années, il a détenu des étrangers pour avoir inoculé le virus du sida à des enfants libyens. Kadhafi -à l'instar des humanitaires occidentaux d'ailleurs- est reconnu comme un important soutien à certains dictateurs africains. A l'ONU, lors de la 64ème assemblée générale, le guide Libyen n'a pas mâché ses mots contre les cousins qui se partagent le monde et la terreur qu'ils exercent sur les peuples appauvris. Plus récemment, la famille Kadhafi s'est retrouvé au centre d'une longue et difficile querelle avec la Suisse suite à l'arrestation de Hannibal Kadhafi et sa femme pour mauvais traitements sur leurs domestiques à Genève en juillet 2008.

Mais, en réponse à ces faits, Kadhafi accomplit pêle-mêle, des actes qui vont lui garantir le retour sur ce qui est appelé la scène internationale d'où il a été évincé - mais pas totalement, puisque des affaires continuaient- depuis l'embargo décidé par les Européens et leurs cousins qui occupent l'Amérique, les différentes tentatives d'assassinat et les bombardements6 du golfe de Syrte, de Benghazi et de Tripoli par les Etats-Unis d'Amérique.

Kadhafi va libérer les différents détenus, coopérer avec la justice écossaise dans l'affaire du crash de Lockerbie, indemniser les victimes. Il va même utiliser pendant toutes ces années l'argent du pétrole pour soutenir à la fois des dictateurs obséquieux et nombre de combats anticolonialistes en Afrique. Suivant l'intérêt à défendre et en habile politique, Kadhafi sait pactiser avec le diable et dieu. Mieux, il va prêter main forte à l'Europe à contenir et à réprimer l'immigration des africains. Comme les riches peuvent tout acheter y compris l'âme des cupides, Kadhafi va obtenir du respect de part et d'autre en achetant beaucoup d'armes aux Européens et à leurs cousins d'Amérique. Il va leur livrer du pétrole et du gaz. Il va renoncer, dans une gigantesque opération de communication bushienne qui voulait justifier que sa « guerre préventive » en Irak porte ses fruits, à son programme nucléaire. Il devient le bon ami que chacun des hypocrites arrachent. L'argent n'a pas d'odeur, dit-on. Si on ne le lui prend pas, « d'autres le feront à notre place ». C'est la Realpolitik, affirmait-on!

Puis vint le soulèvement des peuples au Maghreb. Les « meilleurs élèves » de la Tunisie et de l'Egypte vont être éjectés. Pour ne pas tout perdre, les Occidentaux vont militer pour que leurs deux « alliés de la région » partent. Le système doit être sauvé et pour cela, il faut court-circuiter les peuples en essayant de paralyser leur élan avec le départ de Ben Ali et Mubarak. Mais, ces peuples ont compris que le départ des deux hommes n'équivaut pas changement de système car depuis leur « fuite » organisée, la rue continue de manifester afin que la révolution aille à son terme.


Pour ne pas laisser cette occasion passée, il faut susciter quelque chose en Libye. Pour atteindre cet objectif, on va nous dire que la vague de la révolution a atteint la Libye. Donc, c'est la révolution libyenne. Laquelle est en train d'être réprimée sauvagement par Kadhafi. La campagne va être organisée et la meute va puiser dans son éternelle boîte à outils et sortir des armes traditionnelles réputées imparables: les médias, les institutions internationales (ONU, UE), les ONG autoproclamées de défenses des droits de l'homme financées par les multinationales (FIDH, Amnesty International, HRW, Croix Rouge...), les outils militaires multilatéraux (OTAN) et unilatéraux (US Marines) qui font vivre leurs pays respectifs du crime, le marteau judiciaire (la CPI7, le TPI), l'argent (donné le plus souvent par les entreprises multinationales qui sont les vrais instigateurs de ces opérations) et les groupes dits d'intellectuels amoureux des « causes justes » à géométrie variable. Tout cet arsenal est chapeauté par le sacerdoce humanitaire à l'égard des peuples qui sont en danger de mort.

Les médias vont donc déclencher les hostilités. Kadhafi, le « bouffon » est en train de bombarder son peuple8. Cette idée incessamment martelée finira par porter l'émotion est à son comble. Qui, dans ces moments d'intense exercice mental, ne se représenterait pas le visage de ce Kadhafi « le fou », « le criminel ». Ce personnage terrifiant, ce bédouin aux verres fumées qui voit tout sans être vu. Il ne répond pas aux codes de la société occidentale. Il est méprisant. « C'est sûr, il est en train de massacrer son peuple », entend-on dire. Comme on ne peut éternellement rester dans l'imagination, des images vont finir par être montrées à la télévision. Et là, on s'aperçoit que la révolution en Libye ne se déroule pas comme en Tunisie ou en Egypte. Ici, c'est un groupe de personnes qui a pris les armes et occupent des villes où le pétrole est produit. Alors, le langage va changer. Désormais, on passe de la révolution à l'insurrection. Les médias parlent désormais des insurgés9 et des rebelles10. Mais en dépit du nouveau vocabulaire médiatique, beaucoup d'esprits sont déjà structurés et prêts à accepter « l'invasion humanitaire ».

Ensuite, les ONG d'obédience pétrolifères (FIDH, AI, HRW) entrent en scène. Elles donnent un chiffre de 6.000 morts. Aussitôt, les médias reprennent ce chiffre et le répètent afin que l'émotion atteigne effectivement son paroxysme et y reste. Ces organisations dites de défenses des droits de l'homme vont revoir ensuite ce chiffre à la baisse. Quelques heures après avoir parlé de 6.000 personnes massacrées, le nombre de victimes passe à 2.000 personnes11, puis, elles seront de 3.000. Même quand les images de télévision (France24) montrent comment les combats se déroulent et qui sont les rebelles12, on persiste à dire que ce sont des populations civiles qui sont massacrées. Le vendredi 4 mars 2011, sur la RSR (radio suisse romande), un habitant d'une ville sous contrôle rebelle a déclaré que les pilotes de l'armée nationale ne bombardent pas les populations civiles. Mais qui a écouté ça? Qui scrute les reportages à la télévision et en tire par lui-même des conclusions?

Kadhafi, pour l'opinion dite internationale, est un monstre, soit! Les Occidentaux ont de nombreux compte à lui régler, c'est sûr. Mais, ce qu'on voit là est-ce une révolution populaire? Est-ce une rébellion armée? Est-ce tout simplement une guerre civile? La réalité sur le terrain ne contredit-elle pas la fiction d'une révolution populaire pacifique massacrée par « le fou de Tripoli »?

Malgré ceci, l'oncle Sam qui n'a jamais caché son intention de s'emparer de la Libye, a déployé un arsenal militaire impressionnant en sa direction avec la proposition d'un exil à Kadhafi comme option13. Ses lieutenants britannique et canadien l'ont suivi aussitôt14. Les européens qui ont compris les conséquences de cette avance sur eux, car eux parlaient d'une action de l'OTAN, ont commencé par trainer les pas15. Car, ils savaient que le déploiement de leurs cousins d'Amérique signifie qu'ils veulent s'arroger la part du lion libyen au cas où Kadhafi venait à être renversé16. La France dit à présent, à travers quasiment tous ces hommes politiques qu'elle ne croit pas à un succès d'une opération militaire17. Elle est bel et bien consciente de ce que veut l'Oncle Sam qui cherche à signifier aux Européens que les richesses de la Libye sont à redistribuer car elles sont restées trop longtemps entre les mains des européens: achat d'armes, gaz et pétrole notamment.

Autrement dit, mettre la pression à l'Europe pour gagner doublement: ne pas intervenir directement en Libye (leçons d'Afghanistan et d'Irak obligent) et dans le même temps prendre à l'Europe une sphère d'influence et des richesses supplémentaires avec sa propre action. Celle-ci préoccupée par la « vague d'immigrés qui risque de l'envahir » hésite à présent à s'engager dans cette nouvelle « guerre juste ».

C'est un truisme de dire qu'il se passe actuellement en Libye une guerre. Comme dans toute guerre la vérité est la première victime. Des livraisons d'armes aux rebelles sous couvert des ballets d'avions humanitaires, il se passe sûrement. De la formation, les rebelles en reçoivent de la part de leurs soutiens. Des victimes, il y a en. D'ailleurs Kadhafi a appelé l'ONU à ouvrir des enquêtes18. Mais, non! Moreno Ocampo, la marionnette, a déjà sorti la rhétorique habituelle du CPI contre les faibles: « crimes contre l'humanité ». Puis, Interpol est mis à contribution19. Ah, la CPI! Ah, Interpol! Toujours aussi forts avec les faibles et si impuissants avec les forts.

Le peuple libyen, comme tout autre peuple, a le droit indiscutable de se débarrasser des dirigeants qui ne lui sont pas favorables. Mais ce droit est à lui seul. Des « guerres justes » s'il faut en faire, il va falloir les débuter contre les Etats-Unis d'Amérique20, par Israël21 et par l'Europe22 qui n'ont de cesse de tuer des populations civiles pour satisfaire leur soif d'expansion et de ressources. Les Libyens quant à eux, savent ce qui est de leur devoir. Ils le font déjà avec la pleine conscience des difficultés liées à toute lutte pour la liberté. Ils n'ont pas besoin d'une « assistance humanitaire » qui « dégage » Kadhafi et le remplace par un roitelet obéissant qui livre quasi gratuitement – et cela a déjà commencé - les puits de pétrole et d'autres ressources du pays à Total, Texaco, Shell, BP, Exxon Mobil...ainsi qu'à des entrepreneurs de la misère des peuples. C'est à dire un « démocrate » comme les cousins aiment à en avoir près des ressources dont ils s'emparent. Les peuples n'en ont que faire des « libérations » réalisées par le devoir d'ingérence humanitaire des cousins d'Amérique et d'Europe. Il faut rappeler, à ce stade, la morale de l'histoire de l'humanité: l'Occident ne roule jamais pour les autres. Pas plus pour des idées « abstraites » genre Liberté, Démocratie, Paix, Justice. Ce qu'il aime défendre ce sont SES I-N-T-E-R-E-T-S 23! Ni plus ni moins ! Car, en définitive et à voir les choses de près, l'Occident n'est outillé que pour ses I-N-T-E-R-E-T-S.

source

Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Alex
Grioonaute régulier


Inscrit le: 05 Aoû 2005
Messages: 466

MessagePosté le: Lun 07 Mar 2011 14:31    Sujet du message: Répondre en citant

samuel a écrit:
Jofrere et autres, je vous invite a lire l'article qui suit. Vous me direz ensuite si c'est une revolution qu'il y a eu en Egypte ou non car pour moi une revolution ne signifie pas seulement les gens dans la rue ou la fuite du president, fut-il un dictateur ou l'alternance politique ou meme le changement de personnel politique. Une revolution, ce n'est pas seulement un changement au sommet de L'Etat. C'est un changement structurel et social et politique profond qui se traduit notamment par l'arrivee au pouvoir des couches et classes sociales qui en etaient exclues. Or ce n'est pas a ce que nous sommes en train d'assister actuellement. Et en Tunisie et en Egypte, l'armee, le pilier de L'Etat est reste la meme dans sa composition et son role. C'est la meme oligarchie qui conserve l'essentiel du pouvoir. Seuls les dictateurs et quelques personnes qui leur sont liees ne sont plus la. Et cela ne rend pas heureux que les foules. Dans ces conditions, rien ne garantit l'avenement d'un changement veritable et un retour en arriere ou, au mieux, un regime (essentiellement le meme) debarrasse de ses elements les plus genants et plus ou moins ''democratise'' qui aura a a faire la meme chose juste un peu plus intelligemment.

Citation:
Egypt: The Distance Between Enthusiasm and Reality
February 14, 2011 | 0048 GMT

By George Friedman

On Feb. 11, Egyptian President Hosni Mubarak resigned. A military council was named to govern in his place. On Feb. 11-12, the crowds that had gathered in Tahrir Square celebrated Mubarak’s fall and the triumph of democracy in Egypt. On Feb. 13, the military council abolished the constitution and dissolved parliament, promising a new constitution to be ratified by a referendum and stating that the military would rule for six months, or until the military decides it’s ready to hold parliamentary and presidential elections.

[/b]What we see is that while Mubarak is gone, the military regime in which he served has dramatically increased its power.[/b] This isn’t incompatible with democratic reform. Organizing elections, political parties and candidates is not something that can be done quickly. If the military is sincere in its intentions, it will have to do these things. The problem is that if the military is insincere it will do exactly the same things. Six months is a long time, passions can subside and promises can be forgotten.

At this point, we simply don’t know what will happen. We do know what has happened. Mubarak is out of office, the military regime remains intact and it is stronger than ever. This is not surprising, given what STRATFOR has said about recent events in Egypt, but the reality of what has happened in the last 72 hours and the interpretation that much of the world has placed on it are startlingly different. Power rests with the regime, not with the crowds. In our view, the crowds never had nearly as much power as many have claimed.

Certainly, there was a large crowd concentrated in a square in Cairo, and there were demonstrations in other cities. But the crowd was limited. It never got to be more than 300,000 people or so in Tahrir Square, and while that’s a lot of people, it is nothing like the crowds that turned out during the 1989 risings in Eastern Europe or the 1979 revolution in Iran. Those were massive social convulsions in which millions came out onto the streets. The crowd in Cairo never swelled to the point that it involved a substantial portion of the city.

In a genuine revolution, the police and military cannot contain the crowds. In Egypt, the military chose not to confront the demonstrators, not because the military itself was split, but because it agreed with the demonstrators’ core demand: getting rid of Mubarak. And since the military was the essence of the Egyptian regime, it is odd to consider this a revolution.

Mubarak and the Regime

The crowd in Cairo, as telegenic as it was, was the backdrop to the drama, not the main feature. The main drama began months ago when it became apparent that Mubarak intended to make his reform-minded 47-year-old son, Gamal, lacking in military service, president of Egypt. This represented a direct challenge to the regime. In a way, Mubarak was the one trying to overthrow the regime.

The Egyptian regime was founded in a coup led by Col. Gamal Abdel Nasser and modeled after that of Kemal Ataturk of Turkey, basing it on the military. It was intended to be a secular regime with democratic elements, but it would be guaranteed and ultimately controlled by the military. Nasser believed that the military was the most modern and progressive element of Egyptian society and that it had to be given the responsibility and power to modernize Egypt.

While Nasser took off his uniform, the military remained the bulwark of the regime. Each successive president of Egypt, Anwar Sadat and Hosni Mubarak, while formally elected in elections of varying dubiousness, was an officer in the Egyptian military who had removed his uniform when he entered political life.

Mubarak’s decision to name his son represented a direct challenge to the Egyptian regime. Gamal Mubarak was not a career military officer, nor was he linked to the military’s high command, which had been the real power in the regime. Mubarak’s desire to have his son succeed him appalled and enraged the Egyptian military, the defender of the regime. If he were to be appointed, then the military regime would be replaced by, in essence, a hereditary monarchy — what had ruled Egypt before the military. Large segments of the military had been maneuvering to block Mubarak’s ambitions and, with increasing intensity, wanted to see Mubarak step down in order to pave the way for an orderly succession using the elections scheduled for September, elections designed to affirm the regime by selecting a figure acceptable to the senior military men. Mubarak’s insistence on Gamal and his unwillingness to step down created a crisis for the regime. The military feared the regime could not survive Mubarak’s ambitions.

This is the key point to understand. There is a critical distinction between the regime and Hosni Mubarak. The regime consisted — and consists — of complex institutions centered on the military but also including the civilian bureaucracy controlled by the military. Hosni Mubarak was the leader of the regime, successor to Nasser and Sadat, who over time came to distinguish his interests from those of the regime. He was increasingly seen as a threat to the regime, and the regime turned on him.

The demonstrators never called for the downfall of the regime. They demanded that Mubarak step aside. This was the same demand that was being made by many if not most officers in the military months before the crowds gathered in the streets. The military did not like the spectacle of the crowds, which is not the way the military likes to handle political matters. At the same time, paradoxically, the military welcomed the demonstrations, since they created a crisis that put the question of Mubarak’s future on the table. They gave the military an opportunity to save the regime and preserve its own interests.

The Egyptian military is opaque. It isn’t clear who was reluctant to act and who was eager. We would guess that the people who now make up the ruling military council were reluctant to act. They were of the same generation as Hosni Mubarak, owed their careers to him and were his friends. Younger officers, who had joined the military after 1973 and had trained with the Americans rather than the Soviets, were the likely agitators for blocking Mubarak’s selection of Gamal as his heir, but there were also senior officers publicly expressing reservations. Who was on what side is a guess. What is known is that many in the military opposed Gamal, would not push the issue to a coup, and then staged a coup designed to save the regime after the demonstrations in Cairo were under way.

That is the point. What happened was not a revolution. The demonstrators never brought down Mubarak, let alone the regime. What happened was a military coup that used the cover of protests to force Mubarak out of office in order to preserve the regime. When it became clear Feb. 10 that Mubarak would not voluntarily step down, the military staged what amounted to a coup to force his resignation. Once he was forced out of office, the military took over the existing regime by creating a military council and taking control of critical ministries. The regime was always centered on the military. What happened on Feb. 11 was that the military took direct control.

Again, as a guess, the older officers, friends of Mubarak, found themselves under pressure from other officers and the United States to act. They finally did, taking the major positions for themselves. The demonstrations were the backdrop for this drama and the justification for the military’s actions, but they were not a revolution in the streets. It was a military coup designed to preserve a military-dominated regime. And that was what the crowds were demanding as well.

Coup and Revolution

We now face the question of whether the coup will turn into a revolution. The demonstrators demanded — and the military has agreed to hold — genuinely democratic elections and to stop repression. It is not clear that the new leaders mean what they have said or were simply saying it to get the crowds to go home. But there are deeper problems in the democratization of Egypt. First, Mubarak’s repression had wrecked civil society. The formation of coherent political parties able to find and run candidates will take a while. Second, the military is deeply enmeshed in running the country. Backing them out of that position, with the best will in the world, will require time. The military bought time Feb. 13, but it is not clear that six months is enough time, and it is not clear that, in the end, the military will want to leave the position it has held for more than half a century.
Of course, there is the feeling, as there was in 2009 with the Tehran
demonstrations, that something unheard of has taken place, as U.S. President Barack Obama has implied. It is said to have something to do with Twitter and Facebook. We should recall that, in our time, genuine revolutions that destroyed regimes took place in 1989 and 1979, the latter even before there were PCs. Indeed, such revolutions go back to the 18th century. None of them required smartphones, and all of them were more thorough and profound than what has happened in Egypt so far. This revolution will not be “Twitterized.” The largest number of protesters arrived in Tahrir Square after the Internet was completely shut down.
The new government has promised to honor all foreign commitments, which obviously include the most controversial one in Egypt, the treaty with Israel. During the celebrations the evening of Feb. 11 and morning of Feb. 12, the two chants were about democracy and Palestine. While the regime committed itself to maintaining the treaty with Israel, the crowds in the square seemed to have other thoughts, not yet clearly defined.But then, it is not clear that the demonstrators in the square represent the wishes of 80 million Egyptians. For all the chatter about the Egyptian people demanding democracy, the fact is that hardly anyone participated in the demonstrations, relative to the number of Egyptians there are, and no one really knows how the Egyptian people would vote on this issue.
The Egyptian government is hardly in a position to confront Israel, even if it wanted to. The Egyptian army has mostly American equipment and cannot function if the Americans don’t provide spare parts or contractors to maintain that equipment. There is no Soviet Union vying to replace the United States today. Re-equipping and training a military the size of Egypt’s is measured in decades, not weeks. Egypt is not going to war any time soon. But then the new rulers have declared that all prior treaties — such as with Israel — will remain in effect.

What Was Achieved?

Therefore, we face this reality. The Egyptian regime is still there, still controlled by old generals. They are committed to the same foreign policy as the man they forced out of office. They have promised democracy, but it is not clear that they mean it. If they mean it, it is not clear how they would do it, certainly not in a timeframe of a few months. Indeed, this means that the crowds may re-emerge demanding more rapid democratization, depending on who organized the crowds in the first place and what their intentions are now.

[/b]It is not that nothing happened in Egypt, and it is not that it isn’t important. It is simply that what happened was not what the media portrayed but a much more complex process, most of it not viewable on TV.[/b] Certainly, there was nothing unprecedented in what was achieved or how it was achieved. It is not even clear what was achieved. Nor is it clear that anything that has happened changes Egyptian foreign or domestic policy. It is not even clear that those policies could be changed in practical terms regardless of intent.

[/b]The week began with an old soldier running Egypt. It ended with different old soldiers running Egypt with even more formal power than Mubarak had.[/b] This has caused worldwide shock and awe. We were killjoys in 2009, when we said the Iranian revolution wasn’t going anywhere. We do not want to be killjoys now, since everyone is so excited and happy. But we should point out that, in spite of the crowds, nothing much has really happened yet in Egypt. It doesn’t mean that it won’t, but it hasn’t yet.

An 82-year-old man has been thrown out of office, and his son will not be president. The constitution and parliament are gone and a military junta is in charge. The rest is speculation.

"Egypt: The Distance Between Enthusiasm and Reality is republished with permission of STRATFOR."


Je n'ai malheureusment pas le temps de traduire ce texte pour ceux qui ne lisent pas l'anglais. Je l'aurais fait bien volotiers (avec l'aide Google bien sur!Laughing). C'est une texte tres lucide qui ne se laisse pas aveugler pa l'enthousiasme mais essaye de savoir ce qui est arrive exactement.


Je reconnais que cette "revolution" à pour l'instant épargné l'élite de l'armé mais je soutiens ce que j'ai dis plus haut et je continue à critiquer cette faculté que beaucoup d'entre vous avez à sous-estimer les capacités intellectuels des peuples du Tier-monde et en autre à surestimer les manigances de l'Occident.

Dans ce sens cher Samuel,je m'appuie sur l'Histoire pour t'expliquer que la lutte de pouvoir entre l'armée et le peuple n'est en aucun cas propre au Tier-monde.La plupart des pays occidentaux n'y ont pas echappé.Question de dire que ces democraties occidentales reluisantes qu'on admirent aujourd'hui ne sont pas instatanement nées.Si tu affirmes pour l'instant qu'il n'y a pas eu une revolution,je pense que tu te limites juste à deux mois et rien de plus.La revolution egyptienne est en court et elle n'a jamais pris fin avec le depart de Moubarak.Bien au contraire,les manifestants étaient tous d'accord sur un point;l'"instauration d'une DEMOCRATIE".Ce qui n'est pas encore le cas donc le processus continue avec le pilotage de l'armée sous l'etroite surveillance des revolutionnaires de la place Tahir.

Concernant l'avenir de cette armée,je tiendrais à te préciser que c'est un corps de métier avant tout et non des politiciens.Les écarter des postes politiques ne les éloigneraient pas automatiquement de leur responsabilité militaire et c'est dans ce sens que j'admire la patience du peuple egyptien qui prend son temps face à cette élite militaire qui faudrait reconnaitre dirige l'armée la plus puissante du monde arabe.Donc il serait inconscient de jouer les illuminés en destabilisant une puissance militaire de l'acabit de l'armée egyptienne en remerciant d'un coup son élite sous le pretexte d'une influence politique trop forte.Dans la plupart des pays ayant voulus reussir ce processus, la transition à toujours été assez longue.

Citation:
WikiLeaks : l’armée égyptienne est “en déclin” mais reste “puissante”

Il y a trois ans déjà, notait un télégramme diplomatique de l’ambassade américaine, obtenu par WikiLeaks et révélé par Le Monde, rien n’allait plus, en août 2007, entre l’armée égyptienne et les Etats-Unis.
“Les généraux furent longtemps nos meilleurs alliés, mais la situation a changé”, regrettait le diplomate signataire. Les choses ne se sont guère améliorées par la suite.
“L’armée égyptienne, note un télégramme américain daté du 23 septembre 2008, est une institution en déclin” mais qui reste “puissante” à l’intérieur du pays en ce qu’elle “garantit la stabilité du régime” et qu’elle opère “un vaste réseau d’entreprises commerciales particulièrement actives dans les secteurs de l’eau, l’huile d’olive, le ciment, la construction, l’hôtellerie et les stations d’essence”. L’armée possède également “de larges domaines immobiliers et des terrains dans le delta du Nil et sur les côtes de la mer Rouge”.
Bien sûr les Etats-Unis apprécient que l’Egypte leur garantisse un accès libre au canal de Suez ainsi que son espace aérien. “Depuis 1980, écrit l’ambassadrice Margaret Scobey dans un mémo envoyé en décembre 2008 au général David Petraeus, qui s’apprête alors à se rendre au Caire en tant que commandant en chef des forces américaines au Moyen-Orient, les Etats-Unis ont investi 36 milliards de dollars [27,1 milliards d'euros] dans les forces armées égyptiennes.”
Problème, l’armée ne cesse, avec ces fonds, de renforcer ses forces conventionnelles (avions, chars d’assaut) et “refuse” les réformes stratégiques que lui suggère son généreux donateur. Pas moyen, par exemple, de l’intéresser à la mise en place en commun de nouveaux outils “antiterroristes” dans la région
“UNE INTOUCHABLE COMPENSATION”
La faute à qui ? “Mohamed Hussein Tantawi, ministre de la défense égyptienne depuis 1981. Cet homme, note la diplomate, a été – et demeure ! – l’obstacle numéro un à la transformation des missions [de l'armée] pour prendre en compte les nouvelles menaces qui émergent. Depuis sa nomination, le degré de préparation tactique et opérationnelle [des armées] s’est dégradé. Mais Tantawi a toujours la confiance de Moubarak et pourrait très bien rester encore en place pendant des années.”
Certes, Américains “et Israéliens”, note un mémo de février 2010, se “félicitent” de “l’efficacité” des efforts égyptiens pour contribuer au blocus de Gaza et “combattre le flot d’armes et les fonds illicites” destinés au territoire palestinien contrôlé par le Hamas.
Pour autant, lors d’une rencontre, le 31 janvier 2010, à l’ambassade américaine du Caire entre Colin Kahl, sous-secrétaire à la défense de Barak Obama, et trois pontes du ministère de la défense égyptienne, les généraux en retraite Mohamed Al-Assar, Ahmed Moataz et Fouad Arafa, ce dernier n’y va pas par quatre chemins. Selon les accords de paix de Camp David signés en 1979 aux Etats-Unis entre Israéliens et Egyptiens, Washington avait promis de “récompenser” Le Caire en lui octroyant, chaque année, une aide économique et, surtout, militaire. Considérée comme “une intouchable compensation” par l’armée égyptienne, celle-ci s’établit aujourd’hui à 1,3 milliard de dollars par an.
Cela peut paraître beaucoup, laissait entendre la diplomate, mais ce n’est pas assez pour les généraux égyptiens. En 1979, rappelle le général Arafa, “le ratio” entre l’aide accordée à l’armée d’Israël et celle réservée à son homologue égyptienne s’établissait à 2 pour 3 (environ 2 milliards l’an pour Le Caire, 3 milliards pour Tel Aviv). “Ce ratio, note le général Al-Assar, numéro deux du ministère de la défense au Caire, est passé à 2 contre 5″ en faveur de l’Etat juif. Pour le général égyptien, note un mois plus tard l’ambassadrice, “c’est une violation des accords de Camp David”.
“NE PAS OUBLIER LE PROGRAMME NUCLÉAIRE ISRAÉLIEN”
Lors de la même entrevue, le général Al-Assar revient sur les propos tenus par le président Obama lors de son “adresse aux musulmans”, le 9 juin 2009, de travailler à la construction d’un Moyen-Orient sans armes nucléaires.
D’après le télégramme de l’ambassadrice Scobey, le général “nous appelle à ne pas oublier le programme nucléaire israélien. Celui-ci, ajoute-t-il, fournit à l’Iran une justification pour créer le leur”. Colin Kahl ne se laisse pas démonter : “Il n’est pas possible de tracer un strict parallèle : l’Iran est le seul pays du monde à menacer d’effacer de la carte, un autre pays [Israël].”
Quant au projet antinucléaire énoncé par Obama, ajoute l’envoyé de Washington, “cela prendra dix ou vingt ans”, tandis que “la communauté internationale ne peut attendre vingt ans pour trouver le moyen de ralentir les ambitions iraniennes”.
Un an plus tôt, soulignait un mémo rédigé par l’ambassadrice en avril 2009, c’est “Aboul Gheit, le ministre égyptien des affaires étrangères”, qui mettait les points sur les “i”. Washington “ne perçoit peut-être pas l’arme nucléaire israélienne comme une menace, mais nous-mêmes, et partout au Moyen-Orient, si”. Si les Etats-Unis “poussaient Israël à renoncer au nucléaire”, ajoutait le ministre égyptien, “ils seraient en bien meilleure position d’exiger la fin du programme iranien”.
Non que les Egyptiens cherchent à ménager l’Iran, “un cancer qui s’étend du Golfe jusqu’au Maroc”, avait lâché le président égyptien, Hosni Moubarak.

http://fr.zaman.com.tr/fr/newsDetail_getNewsById.action?newsId=4297


Si on prend en considération de telles préoccupations,on comprend vite que la puissance d'une telle armée sert avant tout les interets de la diplomatie americaine qui utilise celle-ci pour un contre-poids à l'influence iranienne et la menace du terrorisme.Question de dire que l'influence dans le monde arabe de cette armée ne sert en rien au peuple egyptien qui ne reçoit pas grand chose de l'aide consequente des Etats-Unis malgrés tout cette armée garderait un role préponderant dans le cadre de la défense géostratique du Canal de Suez ,celle-ci demeure l'element principal de l'influence egyptienne dans cette partie du globe et cette élite militaire à travers les autres Nasser ,Sadate et Moubarak, n'ont fait que l'exploiter pour leur ambition politique dans le Proche et Moyen-Orient.Cette influence geostrategique et économique du canal demeure de meme importante pour le peuple egyptien qui selon les analyses demeurent le troisième source devise après le tourisme et l'aide americaine.

Si beaucoup d'analystes affirment que l'armée s'est servi de cette revolution pour se debarasser d'un Moubarak viellissant avec la menace de la succession d'un fils fortement ancré dans une nouvelle logique de pouvoir avec des lobbies obeissant à leurs propres interets familiaux,il reste clair que c'est le peuple et non l'armée qui a pris l'initiative et cela depuis des années comme je l'ai expliqué plus haut.
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Jofrere
Super Posteur


Inscrit le: 01 Mar 2004
Messages: 1327
Localisation: Paris

MessagePosté le: Mar 08 Mar 2011 16:24    Sujet du message: Répondre en citant

salut @Samuel, Alex et @Suwedi,
j'ai lu avec attention et avec intérêt vos contributions.
En complément de ce que vous avez écrit, je dirais qu'aucune révolution ne ressemble à une autre pour la raison que les pays sont tous structurés différemment. Dans le cas de l'Egypte, nous savons qu'à l'instar de la Turquie ou du Pakistan, l'armée tient un rôle central dans la structure étatique et ce depuis Nasser. C'est un interlocuteur incontournable dans la vie politique égyptienne.
Nous avons pu constater lors des récents évènements qu'on n'avait pas à faire techniquement parlant à une révolution puisque comme tu l'as souligné Samuel, en dépit du départ de Moubarack et de ses proches, l'ensemble de la structure est resté en place. Il n'y a pas eu d'affrontement entre l'armée régulière et les manifestants. Ceci dit et ton texte le mentionne aussi, ce qui s'est passé en Egypte en réponse aux évènements tunisiens est considérable. C'est la prise de conscience par le peuple de sa propre puissance. Nul ne sait l'issue de tout cela si l'armée avait pris le parti de la force. Et peut-être ne l'ont ils pas fait par crainte de réellement braquer la population et de voir l'ensemble de leur système s'écrouler. Nul ne peut le dire.
Que va-t-il se passer dorénavant, quel est l'avenir de l'Égypte à moyen et à long terme? Quel sera le prochain équilibre politique en vigueur entre les différentes forces en oeuvre dans la société égyptienne? C'est le mystère total. Je ne connais pas exactement les chiffres mais il suffit de regarder la pyramide des âges et la niveau d'éducation des jeunes pour avoir une idée de l'emprise future des populations sur leur destin. Parcequ'au bout du compte c'est aussi simple que ça.
Quel scénario, quel type de régime? démocratique, théocratique? quelle place pour l'armée? Nul ne le sait et c'est bien évident que les autres puissances de la région, les autres régimes, Israel, l'Europe, les pays émergents, la Chine et les américains regarderont ce qui va se passer de très près. Il est évident aussi qu'il se passe beaucoup de choses dont nous simples observateurs n'avons aucune idée. Il est évident aussi que les médias ont joué et continueront de jouer un rôle important.
Mais @suwedi, depuis le début des "printemps arabes", tout le monde s'est attaché à louer le rôle joué par Al Jazeera. Chaque fois que j'ai dicuté avec un tunisien ou un marocain, c'est toujours ce média qui a été cité et non TF1 ou CNN. De plus jusque là les opinions occidentales n'ont absolument pas eu leur mot à dire. ce qui compte c'est la rue arabe. Lorsque Juppé s'est exprimé à propos de la Libye, c'était pour parler des opinons arabes. C'est pour ça que ton analyse basée sur la manière dont les médias occidentaux traitent d'après toi ces évènements me parait complètement hors de propos. Il y a quand même quelque chose de changé, c'est que les opinions arabes que ce soit dans les pays ou en Europe sont maintenant informées par des médias arabes.
_________________
Un ennemi intelligent est préférable
à un sot ami
agir en penseur, penser en homme d'action
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Suwedi
Grioonaute 1


Inscrit le: 03 Mai 2006
Messages: 212

MessagePosté le: Mer 09 Mar 2011 09:51    Sujet du message: Répondre en citant

Jofrere a écrit:

Mais @suwedi, depuis le début des "printemps arabes", tout le monde s'est attaché à louer le rôle joué par Al Jazeera. Chaque fois que j'ai dicuté avec un tunisien ou un marocain, c'est toujours ce média qui a été cité et non TF1 ou CNN. De plus jusque là les opinions occidentales n'ont absolument pas eu leur mot à dire. ce qui compte c'est la rue arabe. Lorsque Juppé s'est exprimé à propos de la Libye, c'était pour parler des opinons arabes. C'est pour ça que ton analyse basée sur la manière dont les médias occidentaux traitent d'après toi ces évènements me parait complètement hors de propos. Il y a quand même quelque chose de changé, c'est que les opinions arabes que ce soit dans les pays ou en Europe sont maintenant informées par des médias arabes.


C’est plutôt toi qui est hors de propos !

Pour illustrer une stratégie du complot, Je faisais références aux mécanismes des manipulations médiatiques s’alignant sur les objectifs politiques du pouvoir dirigeant dans le but d'orienter l’opinion publique mais vue "d’occident" et non du moyen orient ou du Maghreb, nuance !
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Jofrere
Super Posteur


Inscrit le: 01 Mar 2004
Messages: 1327
Localisation: Paris

MessagePosté le: Mer 09 Mar 2011 11:46    Sujet du message: Répondre en citant

@ Suwedi
Justement, l'opinion publique qui compte ici c'est l'opinion arabe et le média clef c'est Al Jazeera. Lorsque la donne change sur quelque chose d'aussi important, il faut en tenir compte dans ses réflexions.
_________________
Un ennemi intelligent est préférable
à un sot ami
agir en penseur, penser en homme d'action
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Suwedi
Grioonaute 1


Inscrit le: 03 Mai 2006
Messages: 212

MessagePosté le: Mer 09 Mar 2011 13:01    Sujet du message: Répondre en citant

Jofrere a écrit:
@ Suwedi
Justement, l'opinion publique qui compte ici c'est l'opinion arabe et le média clef c'est Al Jazeera. Lorsque la donne change sur quelque chose d'aussi important, il faut en tenir compte dans ses réflexions.


Mais Lol !! Et le café tu le veux avec combien de sucre ? te faudra-t-il un bavoir avec ? Laughing


C’est un débat d’idée au sens large sur l’éventualité d’un complot possible à l’origine de ces révoltes qui culminent dans les pays du Maghreb et du Moyen-Orient, et que je sache si je veux discuter des manipulations médiatiques en collusion avec les pouvoirs politiques médiatiques occidentales pour spéculer sur l’existence d’un complot, je le fais, un point c’est tout !

T'as eut tort et au lieu de faire profil bas, Mr surenchérie des directives de maitre de cérémonie, que tu peux d’ailleurs te les mettre où je pense et surtout te faire plaisir avec !
Non mais quelqu’un pourrait m’expliquer le délire de ce type ? Shocked
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Jofrere
Super Posteur


Inscrit le: 01 Mar 2004
Messages: 1327
Localisation: Paris

MessagePosté le: Mer 09 Mar 2011 14:14    Sujet du message: Répondre en citant

@suwedi
ça me semble pleinement dans le débat. Lorsque je lis ton intervention, je constate qu'elle est complètement centrée sur les USA et les opinions publiques américaines. Dans tous les cas, il y a un élément absent de ton argumentaire, c'est les aspirations du peuple égyptien.
C'est la remarque que j'vais fait auparavant à l'initiateur du topic. C'est aussi ce qu'a écrit @Alex.
_________________
Un ennemi intelligent est préférable
à un sot ami
agir en penseur, penser en homme d'action
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Suwedi
Grioonaute 1


Inscrit le: 03 Mai 2006
Messages: 212

MessagePosté le: Mer 09 Mar 2011 15:12    Sujet du message: Répondre en citant

Jofrere a écrit:
@suwedi
ça me semble pleinement dans le débat. Lorsque je lis ton intervention, je constate qu'elle est complètement centrée sur les USA et les opinions publiques américaines. Dans tous les cas, il y a un élément absent de ton argumentaire, c'est les aspirations du peuple égyptien.
C'est la remarque que j'vais fait auparavant à l'initiateur du topic. C'est aussi ce qu'a écrit @Alex.



Ici, On exprime un point de vue au sens le plus large du terme sur la possibilité d’un complot ourdi par des forces extérieurs probablement de nature américaine au vue d’une longue expérience passé dans ce domaine.

Ainsi dans cette même optique il est tout à fait logique de soulever les mécanismes communément orchestrés en coulisse dans le monde mediatico-politique vue d’Occident sur ces dossiers.

C’est tout l’objet du débat initié dans ce topic qui je le rappelle est « Les révolutions populaires ''spontanées'' (ou provoquées) », ainsi les sollicitations des peuples égyptiens sont des arguments qui rentrent évidemment dans le cadre du débat pour expliquer une révolte spontanées mais aussi l’éventualité qu'elles peuvent avoir été provoqués.

Si tu estimes que les revendications des égyptiens ne sont pas suffisamment au cœur de la problématique soulevée alors fais toi plaise, mais t’arrêtes tes conneries !! Pour t’avoir vue à l’œuvre je connais ta propension à vouloir emboucaner un débat avec les odeurs stériles d’arguments issue d’un esprit à la logique très variable selon les nécessités !
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Jofrere
Super Posteur


Inscrit le: 01 Mar 2004
Messages: 1327
Localisation: Paris

MessagePosté le: Mer 09 Mar 2011 15:23    Sujet du message: Répondre en citant

Au delà, de mon opinion sur la question qui est de dire que certains, dont peut-être toi, totalement obnubilés par les théories du complot poussent le bouchon jusqu'à totalement passer sous silence les aspirations bien légitimes du peuple égyptien. Ce à quoi je répondais dans ton intervention était plus précis. Lorsque tu parles de la manipulation des masses par les médias et des opinions occidentales, je t'oppose l'émergence capitale du média Al Jazeera et la primauté des opinions arabes sur le opinions américaines et européennes.
_________________
Un ennemi intelligent est préférable
à un sot ami
agir en penseur, penser en homme d'action
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Suwedi
Grioonaute 1


Inscrit le: 03 Mai 2006
Messages: 212

MessagePosté le: Mer 09 Mar 2011 16:21    Sujet du message: Répondre en citant

Jofrere a écrit:
Au delà, de mon opinion sur la question qui est de dire que certains, dont peut-être toi, totalement obnubilés par les théories du complot poussent le bouchon jusqu'à totalement passer sous silence les aspirations bien légitimes du peuple égyptien. Ce à quoi je répondais dans ton intervention était plus précis. Lorsque tu parles de la manipulation des masses par les médias et des opinions occidentales, je t'oppose l'émergence capitale du média Al Jazeera et la primauté des opinions arabes sur le opinions américaines et européennes.


Tu fantasmes lorsque tu dois solliciter ton intelligence sur une opinion pertinente qui s’illustre sur un support informationnel pourtant clair, peut-être par aveu d’échec ou du temps à tuer. Dans quel épisode as-tu lu que je croyais fermement à l’éventualité d’un complot occidental ? Jusqu’à maintenant je ne faisais que spéculer sur une telle probabilité politique mais visiblement tu sembles penser plus fort que mes neurones.

Je suis ouvert à toutes les possibilités et je n’ignore pas la part importante qu’à jouer Al Jazzera et les réseaux sociaux pour informer la population sur l’entendu du mouvement et de la force galvanisatrice qu’elle a pu susciter au sein de ces pays en embrassant tout sur son passage, mais cette force civique arabophone est-elle indépendante de toute ingérence extérieur ? C’est une question légitime qui doit être aussi posé.

Mais j’ai comme l’impression que tu as la prétention de croire que j’attendais ta permission pour savoir cela ! Je n’ai jamais pris la peine de lire tes interventions, et tu m’excuseras si je reprends mes anciennes habitudes, tu m’as suffisamment fait perdre mon précieux temps ! Jofrére ! lol
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Gempa
Grioonaute


Inscrit le: 09 Juin 2008
Messages: 36

MessagePosté le: Mer 09 Mar 2011 18:07    Sujet du message: Répondre en citant

En tout cas ce n`est pas un point de vu occidental que de dire que Mark Zukerberg y a joué un rôle très important, sinon, déterminant.
Je vous laisse.
Merci
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Kainfri
Super Posteur


Inscrit le: 22 Fév 2004
Messages: 1594

MessagePosté le: Mer 09 Mar 2011 22:46    Sujet du message: Re: AFRICOM Répondre en citant

Beauté nubienne a écrit:
Bonjour Samuel,

Moi aussi j'ai toujours trouvé suspect ces révolutions des pays de l'Afrique du Nord... c'est pourquoi je suis très d'accord avec vous...

Beauté nubienne

Moi aussi je me suis dit que les médias européens mentaient: ce n'est pas la misère qui a poussé un tunisien à s'immoler (parce que c'est quand même le point de départ), mais la CIA... Rolling Eyes

On se demande d'ailleurs pourquoi les ricains en voudraient à un si grand démocrate que Ben Ali. Rolling Eyes

Dans la foulée, c'est ptet aussi les ricains qui ont voulu le départ du "président" du plus grand allié israëlien de la région...
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Moussa l'Africain
Grioonaute


Inscrit le: 14 Mai 2004
Messages: 82

MessagePosté le: Mer 09 Mar 2011 23:31    Sujet du message: Répondre en citant

Allons Kainfri, pourquoi ne vous inclinez-vous pas devant la perspicacité des experts en géopolitique, qui parviennent depuis leur PC à percer à jour les complots les plus obscurs ?

Votre scepticisme est suspect, vous devez être un agent à la solde de la CIA et du complot judéo-galactique, plus précisément chargé de la désinformation.
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
samuel
Grioonaute régulier


Inscrit le: 28 Jan 2005
Messages: 459

MessagePosté le: Jeu 10 Mar 2011 10:26    Sujet du message: Répondre en citant

Kainfri a ecrit:

Citation:
Moi aussi je me suis dit que les médias européens mentaient: ce n'est pas la misère qui a poussé un tunisien à s'immoler (parce que c'est quand même le point de départ), mais la CIA...

On se demande d'ailleurs pourquoi les ricains en voudraient à un si grand démocrate que Ben Ali.

Dans la foulée, c'est ptet aussi les ricains qui ont voulu le départ du "président" du plus grand allié israëlien de la région...


Moussa l'Africain a ecrit:

Citation:
Allons Kainfri, pourquoi ne vous inclinez-vous pas devant la perspicacité des experts en géopolitique, qui parviennent depuis leur PC à percer à jour les complots les plus obscurs ?

Votre scepticisme est suspect, vous devez être un agent à la solde de la CIA et du complot judéo-galactique, plus précisément chargé de la désinformation.


Oui! Oui! C'etait de l'ironie. Mais pas de rieurs professionnels s'il vous plait! Les auteurs ne paient pas.
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Suwedi
Grioonaute 1


Inscrit le: 03 Mai 2006
Messages: 212

MessagePosté le: Jeu 10 Mar 2011 10:27    Sujet du message: Répondre en citant

Moussa l'Africain a écrit:
Allons Kainfri, pourquoi ne vous inclinez-vous pas devant la perspicacité des experts en géopolitique, qui parviennent depuis leur PC à percer à jour les complots les plus obscurs ?

Votre scepticisme est suspect, vous devez être un agent à la solde de la CIA et du complot judéo-galactique, plus précisément chargé de la désinformation.



Kainfri se faisant récompenser lors d’une distribution gratuite de bon point par le bwana de Grioo aka "Moussa l’africain" est tout aussi suspect, j’ai vraiment hâte de décortiquer ce nouveau complot ! Laughing

Par contre c'est vrai qu'expliquer la destitution de Moubarak par les américains seraient assez contradictoire au vue de l’énorme intérêt qu'il suscite dans cette région stratégique pour Israël. Mais il y a quelque piste intéressante qui pourrait expliquer ce fait, notamment le rapprochement entre Moubarak et Ahmadinedjad ... dans une volonté d’apaisement commune entre sunnite et chiite initié par ce premier, ce qui est inacceptable aussi bien pour les Israéliens et les américains !
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Montrer les messages depuis:   
Poster un nouveau sujet   Répondre au sujet       grioo.com Index du Forum -> Politique & Economie Africaines Toutes les heures sont au format GMT + 1 Heure
Aller à la page 1, 2  Suivante
Page 1 sur 2

 
Sauter vers:  
Vous ne pouvez pas poster de nouveaux sujets dans ce forum
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Vous ne pouvez pas éditer vos messages dans ce forum
Vous ne pouvez pas supprimer vos messages dans ce forum
Vous ne pouvez pas voter dans les sondages de ce forum



Powered by phpBB © 2001 phpBB Group