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Côte-d'Ivoire, Élections présidentielles
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samuel
Grioonaute régulier


Inscrit le: 28 Jan 2005
Messages: 459

MessagePosté le: Mar 08 Mar 2011 08:16    Sujet du message: Répondre en citant

Voici l'un des hommes [politiques africains les plus brillants (intellectuellement s'entend). Le seul fait que des hommes comme lui et laurent Gbagbo existent aujourd'hui en 2011 (alors qu'on aurait eu du mal a en trouver il y a tout juste quelques annees), est l'indice le plus sur que le temps de la vraie liberation de l'#Afrique francofolle approche.

Citation:
Crise Ivoirienne : La Cote d'Ivoire de Laurent Gbagbo tiendra-t-elle ???
07/03/2011 à 23h04 - mis à jour le 08/03/2011 à 03h41 | 869 vues | 2 réactions

LA CRISE IVOIRIENNE DISSEQUEE PAR L'OEIL D'UN EXPERT !!!!

Hermann Yaméogo, Opposant Burkinabé, président du parti politique l'UNDD, revient d'un séjour en Cote d'Ivoire...

Il a approché au plus près certains protagonistes de la crise qui secoue la Côte D'ivoire depuis maintenant 3 mois et nous livre là une interview des plus intéressantes....

1) Monsieur le président, vous avez estimé devoir restituer votre dernier séjour en Côte d’Ivoire. Dites-nous auprès de qui vous l’avez fait et si vous en avez été satisfait.

Me Hermann Yaméogo

Une fois de retour, j’en ai donné la primeur au Mogho Naaba, aux confessions religieuses, aux relais susceptibles d’en tenir informé par le menu, le chef de l’Etat et bien évidemment, au BEN du parti.

Auprès de tous ceux qui nous ont reçus, nous avons bénéficié d’une bonne écoute, repartant avec le sentiment d’avoir bien fait de leur porter la substance de nos observations.

2) Croyez-vous en la capacité du Panel des 05 chefs d’Etat de l’Union africaine de sortir la Côte d’Ivoire de l’impasse ?

Tout est question de volonté, d’indépendance par rapport au diktat de la communauté internationale emmenée par la France et les USA. C’est en définitive une question de courage et de capacité à défendre plus qu’autre chose, l’honneur de l’Afrique. Sinon, la solution, la seule durable, la seule qui vaille, ne peut se trouver en dehors de la réhabilitation du Droit tel qu’il est fondé par les institutions et les lois de l’Etat souverain de Côte d’Ivoire.

Chaque membre du panel joue ici sa réputation personnelle et celle du continent devant l’Histoire car il ne faut pas s’y tromper, tôt ou tard, celle-ci demandera des comptes aux acteurs de ce drame sans précédent qui se joue en Eburnie.

3) Ne pensez-vous pas que cette marche des femmes RDR réprimée qui a fait, dit-on, 06 morts, va compliquer la tâche du panel des chefs d’Etat de l’Union africaine ?

Je ne le crois pas. La ficelle est trop grosse. Ce n’est pas le régime de Laurent Gbagbo qui fera cette erreur monumentale. Il a tant fait des pieds et des mains pour éviter les exactions à l’encontre des étrangers afin de ne pas tomber dans le piège d’une guerre sous régionale, si bien évité l’affrontement avec la Licorne et l’ONUCI pour ne pas donner raison à la communauté internationale d’entrer en guerre, et enfin si bien évité la guerre civile, qu’on le voit mal commettant un acte terroriste aussi gratuit et inintelligent. Je crois seulement que nous sommes arrivés à un point si désespéré dans la confrontation que de tels horribles stratagèmes sont utilisés pour confondre « l’ennemi ». Mais nous ne sommes plus en 2002. L’endormissement de l’opinion par les forces diplomatiques, médiatiques, n’a plus autant d’emprise sur les esprits. Ce qui fait que ces procédés, des plus monstrueux, ont du mal à être mis à la charge du pouvoir de Gbagbo auquel le crime ne pourrait au demeurant profiter. Ma seule crainte, au train où vont les choses, c’est qu’on ne se retrouve demain avec une hécatombe portant sur 50 ou 100 Burkinabé, histoire de mettre encore plus dans l’embarras le régime Gbagbo.

4) Que pensez-vous de l’invitation faite aux deux protagonistes de la crise, Laurent Gbagbo et Alassane Ouattara de se rendre jeudi à Addis-Abeba ?

Je me perds en conjectures sur le pourquoi de cette idée. Après tant de traquenards déjoués et connaissant combien on le cherche (et que surtout cette « communauté internationale » n’hésiterait devant rien pour l’éliminer), ce serait risqué de se prêter à cette invitation incongrue dont les conséquences pourraient être gravissimes en cas de piège. Nous sommes en face d’une proposition et comme toute proposition, elle peut bien souffrir d’autres contre-propositions surtout qu’il est précisé dans la lettre de mission du panel que pour contraignantes que soient ses décisions, elles ne peuvent agir que sur la base d’un consensus entre les parties. ADO adoubé par la « communauté internationale » ayant moins à craindre dans un tel déplacement que Laurent Gbagbo, je ne voterai pas les yeux fermés pour cette délocalisation temporaire, même à Addis-Abeba pour les besoins d’un tête-à-tête. Mais si à Dieu ne plaise, cela devait finalement se réaliser, évidemment des précautions extrêmes ne seraient pas de trop !

5) En attendant, l’embargo semble jouer à plein contre le régime Gbagbo…

Il frappe surtout sans discrimination tous les Ivoiriens, qu’ils soient politiquement engagés ou non, qu’ils soient des nourrissons, des adultes ou des personnes âgées, et c’est tout à fait atterrant.

Depuis quelques années, il s’est développé, au travers des institutions spécialisées des Nations Unies, des ONG, des Etats…l’idée que la politique d’embargo était injuste en cela que dans sa finalité, elle frappait beaucoup plus les populations civiles innocentes que les dirigeants. On ne compte pas le nombre de critiques et de violateurs des embargos décidés contre l’Afrique du Sud du temps de l’apartheid, la Libye, l’Irak, la Palestine… C’est pourquoi est née la pratique des sanctions ciblées, personnalisées, pour épargner les populations.

Avec la Côte d’Ivoire, on n’a pas fait que tout mélanger, on est revenu à l’embargo avec cette différence qu’il est ici mis en œuvre de façon globale et totalement inhumaine pour forcer un peuple à se révolter contre le leader dans lequel il se reconnaît. Quand je vois les conséquences qui en découlent avec l’empêchement d’exporter le café-cacao qui fait vivre 10 millions d’Ivoiriens, avec cette fermeture des succursales des banques étrangères sans préavis et l’interdiction de fournir la Côte d’Ivoire en médicaments, avec comble de cruauté, l’assèchement de l’aide destinée aux malades atteints du VIH/Sida, je me dis qu’il y a en œuvre contre le peuple de Côte d’Ivoire des crimes de masse qui mériteraient bien qu’on active des procédures devant des juridictions pénales internationales contre tous les pays, toutes les organisations et leurs dirigeants qui ont mis en œuvre ces embargos.

6) La télévision burkinabé a offert une prestation remarquée au premier Ministre d’Alassane Ouattara, leader des Forces Nouvelles. Qu’en pensez-vous ?

Je ne l’ai pas suivie mais je suis au nombre des Burkinabé qui regrettent que l’on cherche à faire endosser à l’opinion, des préférences qui ne sont pas unanimement partagées.

7) Maître, votre retour d’Abidjan a coïncidé avec de graves tumultes dans le milieu scolaire et estudiantin et on vous accuse d’en être la main noire. Qu’en dites-vous ?

Chassez le naturel, il revient au galop ! Au lendemain de l’assassinat de Norbert Zongo en 1998, tenez-vous bien, on m’a accusé d’en être le commanditaire en chef ; on m’a aussi accusé d’avoir été à l’origine des troubles du marché Rod Wooko en 2003, de m’être commis avec le président Ould Taya en me rendant à Nouakchott en 2004 pour une déstabilisation du Burkina Faso. Aujourd’hui, il s’est même trouvé un haut représentant de l’Etat à Koudougou pour diffuser l’information selon laquelle ce ne sont pas les policiers qui ont tiré pendant les marches à Koudougou mais des éléments que j’aurais fait infiltrer dans les marches dans le but de déclencher ainsi l’insurrection. Bref, le retour à cette politique de bas étage vise, soit à nous ranger dans la catégorie des apatrides afin de créer un ralliement au pouvoir de Blaise Compaoré dans sa politique extérieure, soit à nous inciter à nous engager en première ligne dans l’apaisement des troubles, histoire d’apporter la preuve magistrale que la main noire dont on parle tant (comme de ce fameux commando invisible en Côte d’Ivoire) ne saurait être la nôtre.

Cool On dit qu’il y en a (et pas des moindres) dans l’appareil du pouvoir qui vous citent nommément et publiquement comme commanditaire de ces révoltes. Qu’en dites-vous ?

Oui, j’en suis informé et dernièrement, ces accusations ont eu lieu devant des commerçants et des enseignants. Je sais même qu’il n’en a pas manqué, au cours de ces rencontres, pour les trouver déraisonnables. Mais vous savez, j’ai connu bien de cercles de pouvoir pour savoir que généralement, des accusateurs de cette nature ne prennent pas de telles libertés par simple courage. Nous sommes ici dans un jeu de rôle et ceux qui accusent ainsi à pleins poumons jouent bien souvent leur partition. Je dis seulement que nous gagnerions beaucoup plus en sécurité, en capacité de développement partagé en nous émancipant véritablement des mauvaises habitudes héritées des Etats de non-droit et en nous consacrant sérieusement à nos propres problèmes plutôt que de nous dissiper dans le règlement des problèmes des autres lorsqu’en plus, ils ne nous y invitent plus.

9) Comment vivez-vous tout cela ?

De la façon la plus sereine, en faisant observer que je ne suis pas au Burkina Faso celui qui a pris le moins de risques pour la défense de la paix nationale, en réaffirmant encore et toujours mes convictions.

Si l’on a voulu d’une façon ou d’une autre incriminer le déplacement que j’ai effectué en Côte d’Ivoire, je dis que c’est mon droit le plus absolu et renvoie à leurs contradictions, ceux qui hier m’applaudissaient quand j’y suis allé en juin dernier pour demander aux autorités ivoiriennes, alors très remontées, de ne pas dénoncer la Facilitation de Blaise Compaoré et qui aujourd’hui me traitent d’apatride parce que je refuse de me rallier à cette sale guerre contre le pays d’Houphouët.

Je ne suis pas seulement allé à Abidjan pour exprimer ma solidarité à un homme qui lutte courageusement contre un impérialisme des plus cyniques et pour une des causes des plus nobles que l’Afrique ait connues depuis ces 50 dernières années ; je suis aussi allé pour défendre la cause de la paix, du dialogue entre le Burkina Faso et la Côte d’Ivoire fortement menacé, tout le monde en conviendra, par les temps qui courent.

Ceci précisé et revenant à l’affaire de Koudougou, nous avons dit haut et fort qu’on ne peut pas tirer ainsi à balles réelles sur des élèves et étudiants comme sur des lapins, sans conséquence. C’est tout naturellement que nous avons dit que nous étions derrière la jeunesse de Koudougou et de tout le Faso en révolte pour la vérité et la justice, et que nous avons en conséquence, appelé nos structures à la mobilisation.

10) N’y a-t-il pas contradiction à dire que vous n’êtes pour rien dans ces révoltes et à donner de telles consignes aux structures de votre parti ?
Pas le moins du monde.

Nous pouvons mettre au défi quiconque d’apporter la preuve que nous avons été à la base de cette dispute entre Justin et Aminata Zongo qui a dégénéré et nourri la révolte, que nous avons dit au policier de frapper à mort Justin et d’établir que nous avons, d’une façon ou d’une autre, poussé les élèves à manifester. Ceci étant, personne ne peut nous contester la liberté et le droit de nous révolter contre cet acte et toute la boucherie qui s’en est suivie, et de demander qu’on fasse droit aux justes demandes des élèves et étudiants et de la jeunesse burkinabé en général. Il y a eu tout de même 07 personnes dont des élèves qui sont restées sur le carreau. Sans compter plus de 100 blessés.

11) Que préconisez-vous pour mieux traiter cette révolte des jeunes qui semble gagner en force ?

Il faudrait en finir avec cette politique du mensonge. Il fut un temps où l’on pouvait maquiller les faits, transformer la vérité en mensonge et confier le soin aux forces économiques, diplomatiques et médiatiques de valider les faits dans les opinions. Ca a pu marcher dans les régimes d’exception ; ça a pu encore marcher grâce aux soutiens de la Francafrique si agissante au sein de la communauté internationale. Mais aujourd’hui, tout cela perd de la vigueur et ceux qui recourent aux boniments, à la diffamation, aux tracts, aux chantages, pour élaborer des politiques, construisent de plus en plus sur du sable. Je renvoie à la Tunisie, à l’Egypte... Toutes ces méthodes y ont été employées mais ça n’a pas empêché la désagrégation de régimes qu’on croyait fondés pour l’éternité !

Dans cette affaire, il faut tout simplement chercher les causes et remonter toute la chaîne de responsabilités sans vouloir s’en remettre à des faux fuyants du type méningite ou boucs émissaires. Si les premières mesures prises, j’en conviens, vont dans ce sens, il reste à aller au-delà et à procéder aux enquêtes nécessaires tant judiciaires qu’extrajudiciaires qui aident à éclairer et à rassurer sur les indispensables procédures judiciaires à mouvementer.

12) Comment voyez-vous les réformes dans tout cela ?

Pour dire vrai, avec moins d’assurance et de certitude qu’hier.

Nous avons longtemps mis en garde contre cette conviction tranquille du pouvoir d’avoir tout le temps pour lui et de pouvoir décider en toute liberté, du moment de la mise en œuvre des réformes comme de leur « modus operandi ». Habitués à tirer la sonnette d’alarme, nous avons prévenu que l’impatience était grande et qu’après l’heure, ce ne serait plus l’heure, attirant particulièrement l’attention sur le possible effet domino de tout ce qui se passait dans le nord de notre continent. Mais ça n’a pas ébranlé les convictions. Ce faisant, nous avons pris comme un retard à l’allumage et aujourd’hui, l’espérance que nous avions réussi à fonder dans les réformes n’est plus tout à fait la même qu’il y a quelques mois.

13) Qu’est-ce qui vous fonde à dire une telle chose ?

Je le constate seulement non sans amertume du reste car encore une fois, ce n’est pas faute pour nous d’avoir prévenu. Le pouvoir n’a ni mesuré à sa juste valeur l’urgence des changements revendiqués ni la possibilité de l’effet d’imitation de la révolution démocratique arabe en Afrique au sud du Sahara.

Voyez-vous, le Burkina Faso n’est pas épargné par les conséquences de la révolution dans les moyens de communication. Grâce à Internet, aux télévisions sur satellites, aux portables, nous suivons en temps réel les évènements dans le monde.

Nos jeunes ont été immergés dès le début dans l’ambiance décapante de cette nouvelle génération de révolution engagée essentiellement par les réseaux sociaux. Ils rêvent également d’en faire de même surtout que la galère, le manque d’emplois pour eux, les demandes insatisfaites au plan social, ça les connaît aussi.

14) Ne croyez-vous pas que les réalités sont différentes ?

Attention à ne pas trop ramer sur cet alibi propre aux flatteurs pour encore plus endormir ceux qui nous gouvernent.

Dans ces pays arabes comme chez nous, je le répète, il y a les mêmes exigences insatisfaites. Il y a ce même mal-vivre, cette même désespérance qui obstrue les perspectives d’avenir et qui pousse les jeunes à toutes les sollicitations, à toutes les audaces. Je ne peux même pas vous faire le point des messages, déclarations, appels que je reçois à cet égard.

C’est tout cela qui me fait craindre que nous n’ayons pas su saisir le momentum des réformes. Aujourd’hui, c’est comme si les réformes, si difficiles à imaginer en son temps par le pouvoir en place, une fois acceptées, étaient maintenant par négligence en deçà des attentes. Il y a en effet dans les esprits d’autres demandes plus excitantes que celles que nous portions depuis plus de 03 ans et au travers desquelles nous voulions un dialogue inclusif républicain porteur d’une refondation de la gouvernance nationale.

15) Sommes-nous donc partis pour le Syndrome arabe ?

Il y a comme des frémissements à la seule différence cependant que le pouvoir ne nous a pas encore livré la quintessence de ce qu’il entend par réformes. Si dans sa besace, il nous sort des changements à la hauteur des attentes politiques, économiques et sociales des Burkinabé et une procédure crédible de mise en œuvre, on peut encore aller à moindre frais à la Refondation. Mais s’il nous offre un élixir de réformes octroyées, parachutées de haut en bas, il ne fera qu’accélérer le mécontentement montant et nous amener au point de non-retour.
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Jofrere
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MessagePosté le: Mar 08 Mar 2011 15:08    Sujet du message: Répondre en citant

samuel a écrit:
Voici l'un des hommes [politiques africains les plus brillants (intellectuellement s'entend).

J'aime beaucoup l'intro Laughing
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marvel02
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MessagePosté le: Sam 12 Mar 2011 16:48    Sujet du message: Répondre en citant

La vérité est têtue.

Citation:
L`UA reconnaît Alassane Ouattara comme le seul président de la Côte d`Ivoire

Le panel des chefs d'Etat de l'Union africaine a rendu son avis le 10 mars à Addis-Abéba lors d'un mini sommet de l'organisation. Alassane Ouuattara est, selon eux, bien le seul président de la Côte-d'Ivoire. Le panel demande à la cour constitutionnelle d'organiser son investiture et à Laurent Gbagbo qui a, disent-ils, perdu l'élection présidentielle de se retirer. Des résolutions que l'UA dit vouloir appliquer dans les deux semaines.

En reconnaissant Alassane Dramane Ouattara comme président élu de Côte d'Ivoire, le Conseil de paix et de sécurité, cet organe de l'Union africaine demande par voie de conséquence à Laurent Gbagbo de se retirer. Se retirer dans l'intérêt de la nation et pour sauvegarder la paix.

L'Union africaine invite le président selon elle élu de Côte d'Ivoire à former un gouvernement d'union nationale dont le Premier ministre, les ministres de l'Intérieur et de la Défense seront nommés après consultation du CPC, autrement dit, le cadre permanent de concertation, un organe issu des accords de Ouagadougou qui rassemble les quatre principaux acteurs de la scène politique ivoirienne, dont Laurent Gbagbo.

Le départ de Laurent Gbagbo et la mise en place des nouvelles institutions doivent se faire dans les deux semaines, dit le panel. Le processus sera supervisé par un haut représentant de l'Union africaine, qui se réserve le droit de prendre « les mesures nécessaires » en cas d'échec du processus.

L' UA n'évoque pas de mesures contraignantes, comme cela avait été annoncé lors du dernier sommet.

Alassane Dramane Ouattara remporte donc une victoire diplomatique sur la scène africaine. Et c'est une défaite pour Laurent Gbagbo et ses alliés au premier rang desquels, le Sud-Africain Jacob Zuma qui est resté - selon une source diplomatique - étrangement silencieux lors des débats d'Addis-Abéba.

Réactions

Pour Pascal Affi Nguessan, représentant de Laurent Gbagbo à Addis-Abéba, président du Front Populaire Ivoirien, l'Union africaine a accouché d'une souris. Le panel n'a pas servi à grand-chose. Les résolutions de l'UA ne seront pas suivies.


Pour la énième fois, une énième communauté internationale le désavoue totalement et sans appel. Je pourrai attendre la sortie définitive de cette affaire pour tirer un véritable épilogue avec toutes les leçons. Mais je permets une énumération succincte.

1. Cette crise a révélé le revers de ces soit disant militants de l'indépendance et la liberté, qui ne conçoivent la démocratie que lorsqu'ils en sont bénéficiaires. Déjà avec MUGABE on avait gouté l'entrée, GBAGBO nous en sert le plat de résistance, quand WADE apporte les boissons. Finalement, y'en t-il un seul, sauf mort prématurément au pouvoir ou chassé à temps, à n'avoir pas déçu les attentes?

2. Elle a démontre la faible capacité d'action de l'Afrique politique institutionnelle. Comme au Rwanda, comme au Darfour, elle s'enferme dans des palabres, de longs silences et des déclarations de principes (d'ailleurs rares) pendant qu'on tue, viole la souveraineté d'un peuple qui s'est librement exprimé, et attend que l'occident ne prenne le sujet pour crier à l'ingérence. Je sais que si jamais je me retrouvais entre deux feux au milieu de la jungle congolaise, je parierai ma banane que l'hélico qui me sauvera sera estampillée ONU, et celui qui me bombardera sera plutôt "force armées congolaises". Même si vous le niez aujourd'hui ici à froid, je crois que nous courrirons dans la même direction ce jour là. L'aide africaine? vous pouvez toujours attendre!

3. Cette crise a démontré la faiblesse en savoir et en moral de l'opinion africaine soit disant instruite? Laissez moi rire pour le coup, au souvenir de ces Beyala, Mbembé (sans doute le plus idiot de tous) ou encore Monenembo. Ce n'est même pas le raisonnement qui est à remettre en cause, parce que chacun à le droit d'avoir ses opinions, mais la connaissance même des sujets, du fonctionnement institutionnel ou de l'histoire des idées politiques. J'ai eu honte pour eux. Tout le déroulement de cette crise va à l'encontre de leurs analyses à deux bal, ou rien dans l'avancée quotidienne de al résolution de cette question ne retient ce qu'ils sélectionnanient comme inquiétude, points forts ou faibles, remise en cause des uns et des autres, ou divergences sur des interprétations juridiques. De la légitimité du conseil constitutionnel? un faux débat qu'aucun organisme chargé du règlement de cette crise n'a pris au sérieux. De la françafrique qui englobait désormais la Corée du sud, les USA et l'Allemagne, il n'en fut rien. De l'ingérence excessif dans les affaires négroafricaines de ladite communauté internationale? la Libye démontre que l'idéologie d'ingérence vient de plus loin encore, et les experts parlent plutôt de la honte de ne pas s'être ingéré dans les affaires tunisiennes, égyptienne ou ailleurs. Contre courant. Non sens. N'est ce pas honteux que des soit disant intellectuels ne puissent pas être éclairer une opinion, ou influencer les décideurs politiques parce qu'ils sont si médiocres qu'ils ne racontent que des aneries? C'est à cela que nous sommes arrivés. Pardon, c'est à cela que nous avons été révélé. Une bande d'incompétents passe pour être nos élites, et on s'étonne de notre sous développement.

Quant à l'homme de la rue (l'homme d'internet devrai je dire puisque c'est dans cette rue que j'en ai le plus cotoyé à ce sujet), il évoquera la légitimité historique du tueur en chef, parce qu'il y'a 40 ans, il prenait son pti déj avec Um Nyobe him self. Alors, qu'il soit arrivé au pouvoir avec 3000 euros dans son compte, et dix ans plus tard en arbore 3 milliards, c'est un frère qu'il faut soutenir. Pauvre fonctionnaire honnête que je suis. Je viens d'apprendre la leçon: je volerai, je tuerai, il suffit que je saupoudre le tout d'un charabia panafricain et j'aurai du soutien.

Elle nous en a appris cette crise. Mais le seul à triompher jusque là, c'est la pure vérité. Laurent Gbagbo a perdu une élection à la régulière, sur des critères qu'il a admis jusqu'au soir de l'élection, et en bon autocrate s'accroche désespérément, refusant le choix du peuple, et le prenant en otage. Alassan Ouattara, empêché de se présenter depuis 15 ans (on sait désormais pourquoi), l'a emporté haut la main, et tous les arbitrages s'attèlent à confirmer cette limpide vérité.

Le panel des chefs d'Etat (dont le sudafricain) a parlé, et Gbagbo ne bougera pas. Deux semaines c'est court. Alors, sauf si l'Union africaine veut faire de l'impuissance sa marque de fabrique, il faut intervenir militaire pour déloger Laurent Gbagbo, afin d'éviter la guerre. Cette nuance n'est pas très claire dans la tête de Beyala, je l'ai entendu vendredi soir dans la semaine critique, j'espère que c'est plus clair chez les lecteurs d'ici.
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OGOTEMMELI
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MessagePosté le: Sam 12 Mar 2011 20:53    Sujet du message: Répondre en citant

Visiblement, il y en a qui sont nés de la dernière pluie...heureusement qu'on ne compte pas sur leur cécité intellectuelle pour comprendre ce qui se joue en Côte d'Ivoire...

En tout cas, le communiqué de la 252è réunion du Conseil de paix et de sécurité de l'UA avait déjà reconnu, ou plus exactement "entériné", l'élection de Wattara comme président de la CIV : un document daté du 10 décembre 2010, soit depuis déjà 3 mois !!!
Citation:
Le Conseil de paix et de sécurité de l'Union africaine (UA), en sa 252ème réunion, tenue le 9 décembre 2010, a adopté la décision qui suit sur la situation en Côte d’Ivoire :
[...]
3. Entérine le communiqué final sur la Côte d’Ivoire de la session extraordinaire de la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), tenue à Abuja, en République fédérale du Nigéria, le 7 décembre 2010, reconnaissant les résultats proclamés par la CEI, tels que certifiés par le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations unies, conformément à la résolution 1765 (2007)du Conseil de sécurité des Nations unies du 16 juillet 2007, et M. Alassane Dramane Ouattara comme le Président élu de la Côte d’Ivoire ;

De ce point de vue, il n'y a donc rien de nouveau sous le soleil. En revanche, le panel avait reçu pour mission d'évaluer la "situation d'ensemble" et de trouver une "solution pacifique" NEGOCIEE en vue d'installer Wattara dans ses fonctions de président "reconnu par la communauté internationale" : en guise de solution négociée, RIEN ; comme il fallait s'y attendre.

D'ailleurs, les autorités ivoiriennes légales et légitimes avaient déjà averti que toute proposition contraire à la constitution de la Côte d'Ivoire serait irrecevable, purement et simplement rejetée. Or, une solution "négociée" suppose une solution ayant acquis l'assentiment des parties concernées : RIEN, NEANT!!!

Pis encore pour le pauvre putschiste françafricain : il lui est demandé de se faire investir par le Conseil constitutionnel de la Côte d'Ivoire, dont pourtant il nie la compétence en matière de proclamation des seuls résultats électoraux légaux et définitifs !
En d'autres termes, la division du panel entre pro-Zuma et pro-Compaoré a produit une situation presque analogue à celle de la CEI : l'UA feint de reconnaître Wattara sous la pression de Bwana, mais lui rappelle qu'en Côte d'Ivoire seul le CC investit le président de la république ; fût-il "reconnu par la communauté francmaçonfricaine"...

Ultime conséquence : l'affaire sera réglée sur le terrain, comme actuellement à Abobo ou à Touleupleu...

Ultime leçon : la souveraineté ne se négocie pas, elle se conquiert, y compris par les armes. En tout cas, ce n'est pas l'UA (un bidule financé à 80% par l'UE, et manipulé à souhait par Bwana) qui octroie leur indépendance à ses Etats membres. Elle n'en a jamais eu les moyens depuis le temps de la création de l'OUA, où la stratégie panafricaniste de Nkrumah a été évincée par celle des larbinistes et autres affidés nègres des intérêts de Bwana...

Bref, il n'y a vraiment pas de quoi de pavoiser de cette non-décision rendue publique par le communiqué de la 265è réunion du CPS-UA...Sauf à avoir le triomphe facile. Sauf par imposture...
_________________
http://www.afrocentricite.com/
Umoja Ni Nguvu !!!

Les Panafricanistes doivent s'unir, ou périr...
comme Um Nyobè,
comme Patrice Lumumba,
comme Walter Rodney,
comme Amilcar Cabral,
comme Thomas Sankara,
Et tant de leurs valeureux Ancêtres, souvent trop seuls au front...
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marvel02
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MessagePosté le: Dim 13 Mar 2011 01:51    Sujet du message: Répondre en citant

C'est parce que votre rêve est impossible qu'il ne se réalisera jamais. Vous avez posé de mauvaises questions qui ne vous donneront que de mauvaises réponses. C'est ce que j'ai essayé de dire dans mon dernier poste. C'est comme ça qu'on fini par détester l'ONU parce que soit disant elle a échoué en RDC, alors que son mandat était d'éviter la partition (ce qu'elle a réussi en 1962), et non d'assurer la sécurité de Lumumba ou la réussite de son programme politique.
En fait pour moi, c'est qui est apparu le plus symptomatique dans ce débat pour moi: l'aspect "à côté de la plaque". "Pourquoi l'ONU n'a pas fait ça ailleurs, pourquoi n'arrête t-on pas tel président à vie de facto qui triche aussi..." c'est ce genre de questions totalement débiles, qui m'a marqué dans cette crise parce que nourrissant un faux débat, aux questions fausses pour des réponses inéluctablement fausses.

L'enjeu secret sur ce qui se joue en Côte d'ivoire? Vous avez beau expliquer, je n'ai toujours rien compris, sauf les 3 milliards de fortune de Gbagbo, et la peur de la CPI. Il n'ose même plus aller à Adis Abeba, ce que même Béchir (au pays bien plus riche et plus convoitable que la CIV) se permet!

Comme je vous le disais: "j'ai du respect pour l'opinion contraire, mais je n'ai pas vu un seul des arguments de Gbagbo qui tienne la route. Pas un. Ce qui est rarisme dans une contradiction politique".
Les faits ne me donnent-ils pas raison? Pas un seul. Recomptage, primauté du conseil constitutionnelle... rien n'est valable.
A quel marge de négociation vous attendiez vous, entre un président élu et un perdant? Que l'on proposa que Gbagbo régnasse encore 2 ans et demi, et Ouatara en fisse autant par la suite? Au nom de quoi? L'élection était censé sortir le pays des mandats par négociation politique qui dure depuis 5 ans. Donc si vous avez imaginé que cela se poursuive, c'est n'avoir rien compris à rien.
Gbagbo n'est pas indispensable à la rotation de la terre. Et ce serait dommage qu'il le soit, puisqu'il n'est pas éternel. Vous ne pouvez pas expliquer dans une conférence diplomatique qu'il faut trouver une solution absolument pour qu'un bout de pouvoir lui revienne malgré tout parce qu'il serait nationaliste. A l'heure où la démocratie et l'alternance sont devenues les seuls critères de gouvernance, vous ne pouvez pas espérer que Gbagbo pris la main dans le sac soit nommé président une fois de plus contre l'avis de son peuple, le droit et le bon sens.

Enfin. La messe est définitivement dite. Aucune autre médiation ne se fera. Et là, tu penses que la réponse ce sont les armes. C'est encore une mauvaise réponse à une mauvaise question, car l'enjeu n'est pas de dire que celui qui restera a gagné. Parce que même si Gbagbo réussi à battre les forces de la CEDEAO, matériellement soutenues par l'UE, les USA et tout le monde, il ne sera toujours pas reconnu comme président. Si Ouattara meurt, on demandera de nouvelles élections, et Gbagbo n'a aucune légitimité pour les coordonner ou les organiser. Ca sera donc une guerre inutile qui nous ramènera au même point, à savoir, Gbagbo doit partir!
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Abiola
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MessagePosté le: Lun 14 Mar 2011 08:25    Sujet du message: Répondre en citant

marvel02 a écrit:
C'est parce que votre rêve est impossible qu'il ne se réalisera jamais. Vous avez posé de mauvaises questions qui ne vous donneront que de mauvaises réponses. C'est ce que j'ai essayé de dire dans mon dernier poste. C'est comme ça qu'on fini par détester l'ONU parce que soit disant elle a échoué en RDC, alors que son mandat était d'éviter la partition (ce qu'elle a réussi en 1962), et non d'assurer la sécurité de Lumumba ou la réussite de son programme politique.
En fait pour moi, c'est qui est apparu le plus symptomatique dans ce débat pour moi: l'aspect "à côté de la plaque". "Pourquoi l'ONU n'a pas fait ça ailleurs, pourquoi n'arrête t-on pas tel président à vie de facto qui triche aussi..." c'est ce genre de questions totalement débiles, qui m'a marqué dans cette crise parce que nourrissant un faux débat, aux questions fausses pour des réponses inéluctablement fausses.

Ce sont là des questions purement réthoriques, dont nous connaissons déjà les réponses. Elles servent justent à exposer la politique de deux poids deux mesures de la "communauté internationale". C'est une politique de défense des intérêts de quelques uns. Ce qui est parfaitement normal mais doit être exposé à ceux qui croient naivement que l'ONU agit pour le droit, la démocratie et autres fadaises.

Citation:

L'enjeu secret sur ce qui se joue en Côte d'ivoire? Vous avez beau expliquer, je n'ai toujours rien compris, sauf les 3 milliards de fortune de Gbagbo, et la peur de la CPI.

C'est bien triste après 22 pages de discussion ! C'est pourtant fort simple, si Ggagbo réussit, plus de base militaire française en Côte d'Ivoire et plus de franc cfa : Big Win.

Citation:

Il n'ose même plus aller à Adis Abeba, ce que même Béchir (au pays bien plus riche et plus convoitable que la CIV) se permet!

Là aussi c'est pourtant simple à comprendre. Il n'y a pas à Karthoum presqu'une division entière de soldats de l'ONU hostiles et un régiment tout aussi hostile de soldats français, prêts à tous les coups fourrés.

Citation:

Comme je vous le disais: "j'ai du respect pour l'opinion contraire, mais je n'ai pas vu un seul des arguments de Gbagbo qui tienne la route. Pas un. Ce qui est rarisme dans une contradiction politique".

Je suis poli : je te retourne le compliment Wink

Citation:

Les faits ne me donnent-ils pas raison? Pas un seul. Recomptage, primauté du conseil constitutionnelle... rien n'est valable.

Ce n'est pas parce-que des bidules "internationaux" n'ont pas considéré ces arguments valables qu'ils ne le sont pas. Parler de ces bidules comme sources d'autorité démocratique ou légale n'est que poudre aux yeux des crédules. On attend toujours une condamnation de l'ONU de l'invasion de l'Irak par les USA... ou des sanctions contre Israel : pourquoi pas l'embargo total, comme en CI ? Pardon Marvel, laisse les fadaises aux nigauds. Essayer de faire passer des questions de rapports de force pour des questions de droit et de principes démocratiques, c'est ridicule.

Citation:

A quel marge de négociation vous attendiez vous, entre un président élu et un perdant? Que l'on proposa que Gbagbo régnasse encore 2 ans et demi, et Ouatara en fisse autant par la suite? Au nom de quoi? L'élection était censé sortir le pays des mandats par négociation politique qui dure depuis 5 ans. Donc si vous avez imaginé que cela se poursuive, c'est n'avoir rien compris à rien.

Aucun des pays de l'UA n'a d'intérêt objectif à défendre la CI de Gbagbo, c'est donc tout à fait logique. J'avoue que personnellement, j'espérais au moins un blocage de la part de Zuma. Sa visite en France a été un tournant, apparemment... Cependant, personne parmi nes panafricanistes n'a demandé un quelconque partage du pouvoir entre Laurent Gbagbo, vainqueur des élections et le chef rebelle Alassane Ouattara, perdant.

Citation:

A l'heure où la démocratie et l'alternance sont devenues les seuls critères de gouvernance

Le type même de phrases creuses et de pseudo-réflexions qui sévissent dans les cerveaux des "opposants" ou "intellectuels" africains. Ces critères, ce sont les chinois qui te l'ont expliqué ?

Citation:

Enfin. La messe est définitivement dite. Aucune autre médiation ne se fera. Et là, tu penses que la réponse ce sont les armes. C'est encore une mauvaise réponse à une mauvaise question, car l'enjeu n'est pas de dire que celui qui restera a gagné. Parce que même si Gbagbo réussi à battre les forces de la CEDEAO, matériellement soutenues par l'UE, les USA et tout le monde, il ne sera toujours pas reconnu comme président. Si Ouattara meurt, on demandera de nouvelles élections, et Gbagbo n'a aucune légitimité pour les coordonner ou les organiser. Ca sera donc une guerre inutile qui nous ramènera au même point, à savoir, Gbagbo doit partir!

C'est fort : "forces de la CEDEAO", "il ne sera pas reconnu comme président", "on demandera de nouvelle élections"... comme si le but dans l'affaire était de se faire reconnaître à l'international Very Happy
_________________
Les Africains sont aujourd'hui à la croisée des chemins : c'est l'union ou la mort !
Africaines Africains, l'édification de la véritable union africaine est notre devoir et notre seule chance de salut sur cette terre.
Un vrai guerrier ne recule pas devant son devoir sous prétexte que la tâche est surhumaine, impossible...il se bat !
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marvel02
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MessagePosté le: Mer 16 Mar 2011 01:10    Sujet du message: Répondre en citant

Abiola a écrit:

C'est fort : "forces de la CEDEAO", "il ne sera pas reconnu comme président", "on demandera de nouvelle élections"... comme si le but dans l'affaire était de se faire reconnaître à l'international Very Happy


Tiens, bonne suggestion. C'est quoi le but au fait? je ne comprends pas ou Gbagbo veut il en arriver.
Quand tu dis "si Gbagbo réussit", s'il réussit quoi? à vaincre l'ONU?
Il faut avoir la cervelle en dessin animé pour croire que Gbagbo puisse arriver à un quelconque résultat en se braquant contre la terre entière.
Parenthèse: Pour ceux qui veulent en avoir idée sérieuse et concrète, et pas des rêveries de ceux qui croient être entrain de révéler un monde mystique: lire "Maxime Lefebvre, "Le jeu du droit et de la puissance". Précis de relations internationales. PUF." C'est pas le vilain blanc qui va vous dire que "le monde est gentil et que l'ONU c'est le zorro du monde". celui là n'existe que dans l'esprit de ceux qui se trompent de débat et accumulent les échecs de héros perdants en héros qui n'a jamais éclos. Si quelqu'un dans la rue l'a cru, personne n'est sur cette longueur d''onde là où ça se discute et s'applique.

"S'il réussit donc" (on ne sait toujours pas quoi), plus de FCFA mais un franc Gbagbo. Une obsession bien connu de LG qu'il n'a pas réaliser en 10 ans parce qu'il n'avait pas les coudées franches, mais là, c'est le moment rêvé, n'est ce pas?! Lumineuse évidence.
Ainsi, dans un pays sans échanges, sans démocratie, sans unité, sans confiance pour son avenir, rien d'autre que les 3 milliards d'euros qu'il s'est mis en poche en 10 ans (Mobutu n'y est parvenu qu'en 32 ans! et seulement pour la moitié de cette somme... Mais je suppose que de la vilaine propagande buana...) qui vont soutenir sa propre planche à billet avec les Gbagbofrancs? Tu iras toi déposer ta fortune dans les banques de ce pays prometteur "si Gbagbo réussit", ou bien tout ça c'est juste bon pour le militantisme virtuel?
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OGOTEMMELI
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MessagePosté le: Mer 16 Mar 2011 10:32    Sujet du message: Répondre en citant

OGOTEMMELI a écrit:
Visiblement, il y en a qui sont nés de la dernière pluie...heureusement qu'on ne compte pas sur leur cécité intellectuelle pour comprendre ce qui se joue en Côte d'Ivoire...

Sur les enjeux géostratégiques : voilà ça ki est versé waaa comme ça, jusqu'àààà on pé même plus ramasser...

1/4 : http://www.youtube.com/user/MareepTV#p/u/5/-QVzlsqeJp4

2/4 : http://www.youtube.com/user/MareepTV#p/u/4/sgFDgVpKSXo

3/4 : http://www.youtube.com/user/MareepTV#p/u/3/U7Og2G3rBzI

4/4 : http://www.youtube.com/user/MareepTV#p/u/2/7IhegIEonww

Il n'y a pas plus aveugle que ce qui refuse de voir : bouche parle, mais zyeux voient rien !
_________________
http://www.afrocentricite.com/
Umoja Ni Nguvu !!!

Les Panafricanistes doivent s'unir, ou périr...
comme Um Nyobè,
comme Patrice Lumumba,
comme Walter Rodney,
comme Amilcar Cabral,
comme Thomas Sankara,
Et tant de leurs valeureux Ancêtres, souvent trop seuls au front...
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marvel02
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MessagePosté le: Ven 18 Mar 2011 10:01    Sujet du message: Répondre en citant

Désolé OGO, avec le bas débit il me faut une heure pour lire une vidéo youtube. Si une coupure d'électricité n'intervient pas entre temps bien sûr... Alors, permettez que je ne me délecte pas de cette propagande gbagboiste. Mais je sais que je n'y trouverai rien de plus que ce que j'ai déjà lu, ou ce que j'ai vu chez le maréchal du Zaïre, ce voisin qui m'a à jamais ouvert les yeux sur les populistes. Et qui au talent, coiffe Gbagbo à des distances vertigineuses. Donc, merci, j'ai mangé mon pain noir.
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sang froid
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MessagePosté le: Sam 19 Mar 2011 09:25    Sujet du message: Répondre en citant

Pour régler un conflit post-électoral, l’Union Européenne a décidé d’asphyxier les peuples de Côte d’Ivoire, y compris en les privant de la possibilité d’importer des médicaments pour se soigner. Personne ne s’en émeut ni en Europe ni en Afrique. Même dans le cas de l’Irak sous Sadam Hussein, on avait mis en place la fameuse opération « pétrole contre nourriture », qui certes à connu des dérives, mais au moins on y avait pensé. Ici point d’opération « cacao contre aspirine ». L’Histoire jugera ceux qui ont pris la responsabilité de cette punition collective mais surtout, les peuples de Côte d’Ivoire n’oublieront pas, quelque soit l’issue de cette crise.

http://www.msf.fr/2011/03/18/1984/cote-divoire-msf-prend-en-charge-des-blesses-a-abidjan/

Citation:
Côte d’Ivoire - MSF prend en charge des blessés à Abidjan

MSF renforce son aide médicale à Abidjan et dans l’ouest Au cours de la seule journée du 17 mars, les équipes de Médecins Sans Frontières qui travaillent en collaboration avec le ministère de la Santé dans l'hôpital d'Abobo Sud ont reçu 66 blessés. Ce jour là, de violentes attaques ont été lancées dans ce quartier très peuplé d'Abidjan où l'hôpital d'Abobo Sud est le seul établissement médical qui fonctionne.

« Ces patients - des hommes, des femmes et aussi des enfants - souffraient de blessures par balle, par des éclats d'obus, observe le Dr Mego Terzian, responsable des urgences à MSF. Huit des 66 patients admis à l'hôpital sont décédés peu de temps après leur arrivée. Puis neuf autres corps ont été amenés à l'hôpital, ce qui porte à 17 le nombre total de personnes décédées enregistrées dans l'hôpital. »

Les affrontements d'intensité croissante, ces dernières semaines, ont de graves répercussions sur la population qui se retrouve prise dans l'étau du conflit. Depuis fin février, MSF prend en charge les urgences dans l'hôpital d'Abobo Sud en étroite collaboration avec le ministère de la Santé. En l'espace de deux semaines (jusqu'au 16 mars), les équipes avaient reçu 129 patients. Autre motif de préoccupation, des patients ont peur de sortir pour aller se faire soigner à l'hôpital. Car les déplacements dans la ville sont difficiles avec les combats et les barrages érigés par des jeunes dans les rues.

Autre conséquence de l'insécurité, les habitants fuient les zones de conflit. Ces dernières semaines, des milliers de personnes déplacées se sont installés sur 24 sites à Abidjan. Et des milliers d'autres personnes déplacées sont hébergées dans des familles d'accueil. De même dans l'ouest du pays, les affrontements provoquent des mouvements de populations jusqu'au Liberia voisin. Et les structures de santé sont abandonnées par une bonne partie du personnel médical et manquent de médicaments.

L'instabilité de la situation rend ainsi difficile l'accès aux populations, notamment dans les zones proches de la ligne de front. « Dans ce contexte, il est essentiel que les patients aient accès aux soins, que les équipes médicales puissent travailler sans entraves et que le personnel de santé comme les établissements médicaux et les ambulances soient respectés», rappelle le Dr Mego Terzian, responsable des urgences à MSF.

De plus, les sanctions commerciales et financières imposées par la communauté internationale qui s'ajoutent aux difficultés de transport se traduisent par des ruptures d'approvisionnement en médicaments et matériel médical. Dans plusieurs régions du pays, des structures de santé manquent de médicaments de base essentiels et de traitements pour soigner des maladies chroniques ou aiguës.

Les donations de médicaments et de matériel médical faites par MSF à diverses structures de santé revêtent donc une grande importance, mais ne peuvent suffire à pallier tous les besoins dans ce pays où la crise s'amplifie.
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samuel
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MessagePosté le: Mar 22 Mar 2011 13:24    Sujet du message: Répondre en citant

Pour ceux d'entre nous qui ''ne croient pas aux complots'', qui croient que toutes ces guerres et ces morts autour de nous, toutes ces ''interventions'' de l'Occident, c'est vraiment pour defendre la democratie, les droits de l'Hommes, ''les peuples menaces par des dictateurs sanguinaires'', ''la verite des urnes'', etc., je recommande vivement la lecture de l'article qui suit. Cet article n'est pas l'oeuvre d'un auteur lunatique ou paranoiaque mais de la redactrice de l'Edito des Matieres Premieres et Devises. Tres instructif au demeurant. A visiter.
http://www.edito-matieres-premieres.fr/

Citation:
Les matières premières au coeur des guerres du XXIe siècle
par Isabelle Mouilleseaux
Jeudi 17 mars 2011

Actuellement, la guerre civile ivoirienne fait flamber le cours du cacao. Tout comme le conflit libyen a fait flamber le cours du brut.

Les matières sont au coeur de tous les conflits du XXIe siècle. Pour l'instant, elles sont "prises en otage". Mais l'heure viendra où on fera la guerre "pour l'accès aux matières premières".

A votre avis, pourquoi croyez-vous que les Américains ont envahi l'Irak ? Pour le brut.

Et pourquoi Israël a-t-il annexé le plateau du Golan ? Pour l'eau...

Aujourd'hui, la guerre civile ivoirienne fait rage et prend le cacao en otage. Et tout ceci influe violemment les cours de la fève brune.

La guerre civile règne
Les forces d'Alassane Ouattara affrontent celle de l'indéboulonnable Laurent Gbagbo.

Entre les deux : le cacao, un enjeu clé.

Pourquoi ?

▪ La Côte d'Ivoire est de loin le premier producteur mondial de cacao (40% de la production). Ce qui veut dire que la Côte d'Ivoire "fait" le cours du cacao.

▪ Le cacao est une véritable manne financière pour le pays. 20% PIB avec café, soit quatre milliards de dollars de devises.


En grossissant le trait : celui qui contrôle le cacao contrôle l'argent.

L'argent étant le nerf de la guerre, le cacao est pris en otage.

Tout allait bien, jusqu'aux élections à l'automne dernier
L'offre de cacao était suffisante par rapport à la demande mondiale et les fondamentaux étaient sains.

D'ailleurs, les cours avaient perdu un tiers de leur valeur entre l'été et les élections fin novembre.

La tendance des prix du cacao était clairement baissière.

Arrivent alors les élections, et le conflit.

Conséquence immédiate : inversion de tendance.

Les cours repartent à la hausse.



Cours du cacao depuis un an en livres la tonne

Cliquez sur l'image pour l'agrandir

Fin janvier : Ouattara décide d'étouffer financièrement son rival
Comment ?

En interdisant du jour au lendemain les exportations de cacao.

▪ Les multinationales (Cargill, Caillebault...) qui gèrent les exportations suivent le nouveau président démocratiquement élu et reconnu par la Communauté internationale.

▪ L'Europe le soutient en décrétant un embargo sur le cacao ivoirien.

Conséquence immédiate : le cours flambe (+20% en 10 jours)
▪ Le cacao ne sort plus du pays

▪ Il s'entasse dans les dépôts (mauvais pour une denrée périssable...)

On craint la pénurie sur le marché international et la spéculation s'engouffre dans la brèche, poussant le cours à la hausse.

Pris à la gorge, Gbagbo contre-attaque.

Lundi 7 mars : Gbagbo ordonne la reprise des exportations
Les multinationales doivent avoir écoulé tout leur stock d'ici la fin de mois, et s'acquitter des fameuses taxes à l'exportation. Sous peine de sanctions, bien entendu.

Finalement, ce sera la prise de contrôle de la filière cacao. La nationalisation pure et dure.

L'Etat prend le contrôle de la distribution à la place des multinationales.

Conséquence immédiate :

En trois séances, le cours du cacao s'effondre de 8%
Les shorts se rachètent en panique, amplifiant d'autant le mouvement.

En une semaine, il a perd 15%.

Et maintenant ?
Gbagbo n'a pas les moyens de racheter le chocolat aux producteurs pour l'exporter, le système bancaire ayant totalement volé en éclats.

Pire, alors que le cours du cacao est repassé de 1 800 $ à 2 400 $ la tonne sur le marché international, le prix d'achat du cacao payé aux petits producteurs locaux a été divisé par trois !

Un cauchemar pour les Ivoiriens.

L'économie du pays s'effondre.

Et voilà ce qu'on apprend à présent... c'est à peine croyable
Une rumeur. Non confirmée bien sûr. A prendre avec les plus grandes pincettes donc.

Les Américains, via la CIA, aurait aidé à l'élection d'un Burkinabé (Ouattara) pour favoriser la naturalisation des quatre millions de Burkinabés vivant en Côte d'Ivoire et dont la très grande majorité travaillent dans la production de cacao.

Objectif : garantir la stabilité de la production de cacao, pour les puissants négociants en cacao américains...

Intox ou info ? Peu importe...
Retenez juste que les matières sont le nerf de la guerre et au coeur des enjeux géopolitiques et stratégiques mondiaux.

Et n'oubliez pas : tout n'est que matières premières autour de nous. Tout...
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Panafricain
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MessagePosté le: Mar 22 Mar 2011 16:52    Sujet du message: Répondre en citant

samuel a écrit:
Pour ceux d'entre nous qui ''ne croient pas aux complots'', qui croient que toutes ces guerres et ces morts autour de nous, toutes ces ''interventions'' de l'Occident, c'est vraiment pour defendre la democratie, les droits de l'Hommes, ''les peuples menaces par des dictateurs sanguinaires'', ''la verite des urnes'', etc., je recommande vivement la lecture de l'article qui suit. Cet article n'est pas l'oeuvre d'un auteur lunatique ou paranoiaque mais de la redactrice de l'Edito des Matieres Premieres et Devises. Tres instructif au demeurant. A visiter.
http://www.edito-matieres-premieres.fr/


On doit donc la croire parceque sa parole est divine ? Laughing Laughing On n'a pas besoin de la lire pour savoir que derrière les prises de position se cachent des arrière-pensées. Je reviendrais répondre sur le fond plus tard.
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Jofrere
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MessagePosté le: Mar 22 Mar 2011 16:54    Sujet du message: Répondre en citant

Abiola a écrit:
J'avoue que personnellement, j'espérais au moins un blocage de la part de Zuma. Sa visite en France a été un tournant, apparemment...

Ces points de suspension signifient quoi exactement en ce qui concerne Zuma? je serais bien curieux de le savoir.
Son indécision a été tellement utilisée dans les débats sur tous les forums que le silence qui suit sa prise de position actuelle n'en est que plus assourdissant.
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marvel02
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MessagePosté le: Mar 22 Mar 2011 22:27    Sujet du message: Répondre en citant

Jofrere a écrit:
Abiola a écrit:
J'avoue que personnellement, j'espérais au moins un blocage de la part de Zuma. Sa visite en France a été un tournant, apparemment...

Ces points de suspension signifient quoi exactement en ce qui concerne Zuma? je serais bien curieux de le savoir.
Son indécision a été tellement utilisée dans les débats sur tous les forums que le silence qui suit sa prise de position actuelle n'en est que plus assourdissant.

Zuma n'est qu'un analphabète grossier et grotesque. Il faut être sur les forums masqués pour accorder du crédit aux déclarations à l'emporte pièce d'un tel clown qui croit commenter un combat de catch au quartier quand il donne son avis sur une question internationale. Zuma a dit, et puis quoi encore, Pourquoi pas la Russie défendant la démocratie pendant qu'on y est?!
Je me suis plutôt attardé sur l'exercice de correction auquel s'est livré son foreign office et la ministre qui le conduit. Plutôt douée.
Il n'y aucun argument de Gbagbo qui soit soutenable sur un table sérieuse de négociation. AUCUN. Je l'ai dit, vous le constatez. La seule solution? On la connait depuis le 1er décembre.
Mais là, je vois combien l'Afrique noire compte si peu pour les leucos: la vitesse avec laquelle les frappes ont été engagées contre la Libye alors que pour la Côte d'ivoire, malgré les oppositions de principes et unanime (épargnez moi les Museveni et autres sauvages de son espèce), rien n'est encore fait.

Je reste un panafricain convaincu, ce que Gbagbo n'est pas le moins du monde, chef d'un pays nègre dont le nom est en Français, boloréphile, voleurs, tribalisme et bête de surcroit qui pense que l'U.A. va trop vite. Cet homme (Gbagbo) se promènerait avec un ankh au cou et un NNC à la main toute la journée, il me montrerai le vrai bouton à activer pour mettre fin à la misère de l'Afrique, je lui foutrai d'abord une balle dans la tête avant d'appuyer sur ce bouton salvateur. Entre Mobutu et lui, 100 fois je voterai pour le maréchal. Entre lui et Houphouet? 1000 fois pour Houphouët. J'ai honte d'être africain quand je vois Gbagbo. Vraiment honte.
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Gnata
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MessagePosté le: Mar 22 Mar 2011 23:23    Sujet du message: Répondre en citant

marvel02 a écrit:
J'ai honte d'être africain quand je vois Gbagbo. Vraiment honte.

Suicide-toi si tu as si honte et au risque de croire que tu nous mens éffrontement ne reviens surtout pas ici tant que tu ne t'aies pas jété dans le fleuve Congo...
_________________
"Always be intolerant to ignorance but understanding of illiteracy (..)in those homely sayings (mother wit) was couched the collective wisdom of generations" I know why the caged bird sings, p99, Maya Angelou


Dernière édition par Gnata le Mer 23 Mar 2011 22:45; édité 1 fois
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samuel
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MessagePosté le: Mer 23 Mar 2011 09:22    Sujet du message: Répondre en citant

Panafricain a ecrit:

Citation:
On doit donc la croire parceque sa parole est divine ?


Je n'ai pas ecrit cela. Je n'ai pas dit cela. Tu peux croire ce que tu veux. Mais de grace ne travestis pas les propos des autres.

Citation:
On n'a pas besoin de la lire pour savoir que derrière les prises de position se cachent des arrière-pensées.


C'est donc plus que je ne peux esperer. Merci.

Citation:
Je reviendrais répondre sur le fond plus tard.


Pourtant, une ligne plus haut tu m'avais laisse croire que ses propos etaient si evidents qu'il n'etait point besoin de les commenter. Je n'ai pas envie de me lancer dans une polemique sur ce sujet avec toi. Je suis fatigue de ces passes d'armes absurdes. D'autant plus que j'ai l'impression que Kainfri et toi, ce n'est pas tant l'interet de la discussion qui vous importe que ''d'animer'' votre forum, de constamment ''provoquer'' les autres pour relancer les debats meme lorsque vous pensez la meme chose que vos interlocuteurs. Ca fait tourner le business et nous vous aidons bien pour cela.
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Jofrere
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MessagePosté le: Jeu 24 Mar 2011 15:26    Sujet du message: Répondre en citant

http://minilien.fr/a0ktf8

POURQUOI NOUS DEVONS TOUS APPELER AU CALME
24/03/2011 09:16:00VINCENT TOHBI

Même perdant, Laurent Gbagbo a réalisé un bon score aux dernières élections ivoiriennes. Avec 45,9% des voix exprimées, il a réalisé un score plus qu’honorable. Si l’on tient compte de l’importance numérique et quantitative théorique de l’alliance Bédié-Ouattara, Gbagbo n’a pas fait pâle figure à ces élections. En valeur absolue, il est allé au-delà des 38 % de l’électorat qu’il avait obtenu au premier tour.

Cela veut dire, qu’on le veuille ou non, que Gbagbo a une certaine popularité au sein de la population ivoirienne et qu’il faut nécessairement en tenir compte dans le paysage politique ivoirien. Le renier, ce serait compliquer davantage la lecture des forces politiques en présence. 45,9% de l’électoral, ça fait beaucoup de monde en Côte d’Ivoire.

C’est pourquoi tout intellectuel conscient doit se placer au-dessus de la mêlée et analyser d’une tête froide la situation, appeler au calme d’abord et envisager ensuite les suites politiques et judiciaires à cette grave crise politique. Il ne sert à rien de verser le pétrole sur un feu déjà craquant. Ce serait un gaspillage d’énergie, de ressources humaines et physiques et de temps. Notre rôle à nous est de situer les responsabilités et d’éviter un militantisme aveugle. Je l’ai déjà souligné dans un article antérieur, nous ne devons pas soutenir des individus mais la démocratie, l’équité et la justice. Si les intérêts des populations et des hommes politiques rejoignent l’idéal de justice, d’équité et de démocratie, alors nous menons le combat ensemble, sur la base de nos intérêts communs. Moi je ne suis d’aucun bord, je ne soutiens aucun homme politique, je demande le rétablissement de la vérité historique et la vérité des urnes. Ne vous êtes-vous jamais surpris à jouer le médiateur dans une bagarre à Adjamé qui ne vous concerne ni de près ni de loin ? L’idéal de justice est dans la nature et dans le sang de tout être humain. Notre résistance ou notre adhésion à cet idéal dépendent de notre environnement, de notre éducation, de notre culture, de notre inspiration idéologique ou religieuse.

Le taux d’analphabétisme en Côte d’Ivoire est élevé. C’est une des constantes des pays pauvres et surtout des pays en conflits. Mais ce qui est plus grave c’est l’illettrisme, c’est-à-dire les non-analphabètes qui refusent cependant de lire et s’éduquer. Ceux-là sont d’une dangerosité sérieuse. Quand vous mêlez analphabétisme et illettrisme, cela devient un sérieux problème pour le pays.

Donc vous auriez du mal à convaincre 45,9%, de notre électorat que même si elles ont voté pour Laurent Gbagbo et qu’il a perdu, elles ne doivent pas le suivre dans son entêtement de pirater le résultat des élections. Ceci est un exercice intellectuel trop difficile pour beaucoup des Ivoiriens. Je m’étais interrogé dans un autre article « Jusqu’où pouvons-nous aimer » sur cet imbroglio. Les campagnes d’éducation civique et électorale permanentes apprendront à nos populations progressivement à faire la distinction entre sympathie et suivisme. Mais pour l’heure, il faut accepter la dure réalité d’une population très peu préparée à l’exercice démocratique réel.

De toutes les façons, les grands professeurs d’Université qui ont formé des générations d’Ivoiriens dont moi n’arrivent pas à ce démarquer de leur leader historique et de ce désastre national, à plus forte raison mes frères de Bangofla, dans le fin fond de Zuenoula.

Thierry Henri a qualifié la France au Mondial 2010 d’un coup de main illégal, illégitime, injuste, non réglementaire, anti-sportif. Mais il s’est trouvé une grande proportion de la population française, des hommes politiques, des arts et des lettres, sportifs qui, bien que Français, ont dénoncé cet anti-jeu. Le niveau d’éducation d’un peuple, son niveau de développement et de bonheur, déterminent son acceptation du niveau d’étique, son altruisme, sa probité.

Il a un mois, j’étais à Perth en Australie. Je suis allé dans un marché aux fruits où il n’y a pas de vendeurs ni de surveillants. Les fruits sont sur les tables en plein air, vous vous servez autant que vous voulez et vous laissez l’argent sur les tables pour l’équivalent des fruits que vous avez pris et au montant unitaire indiqué sur la table. Si ma défunte mère l’avait tenté au marché Gouro d’Adjamé c’est sûr qu’en ce moment, je serais, comme disent les Ivoiriens, « en train de manger caillou » dans un obscur quartier de Zuenoula parce qu’elle n’aurait pu me payer un seul bic ni cahier. La pauvreté, la promiscuité, la précarité, le sous-développement nous dénaturent et influencent notre tentation au vol, à la violence, à l’intolérance

Donc, les Ivoiriens qui supportent Laurent Gbagbo le supportent de bonne foi. Ils ne comprennent pas les exigences de la démocratie ; ils ne comprennent pas que ces histoires de recolonisation sont des fadaises ; ils ne comprennent pas que la CEDEAO, l’Union Africaine, l’ONU ne font que jouer leurs rôles ; ils ne comprennent pas que les appels à la haine sont le délire d’un individu.

Appelons au calme. Car si nous jetons l’anathème sur les partisans de l’autre camp, nous nierions une réalité sociale et cultuelle et nous vouerions aux gémonies nos frères qui sont manipulés.

Ne soyons pas incendiaires. Insultons avec réserve, analysons avec calme, regardons avec sérénité, proposons avec réalisme. Ne prenons pas pour acquise la capacité que Dieu nous a donnée de nous élever au-dessus du lot et de pouvoir écrire. Ce don doit être mis au service de la paix dans le monde et en Côte d’Ivoire. Si nous, nous paniquons et versons dans la rhétorique incendiaire qui sauvera notre peuple ?

21 Mars 2011
VINCENT TOHBI IRIE
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Panafricain
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MessagePosté le: Ven 25 Mar 2011 05:52    Sujet du message: Répondre en citant

samuel a écrit:
Je suis fatigue de ces passes d'armes absurdes. D'autant plus que j'ai l'impression que Kainfri et toi, ce n'est pas tant l'interet de la discussion qui vous importe que ''d'animer'' votre forum, de constamment ''provoquer'' les autres pour relancer les debats meme lorsque vous pensez la meme chose que vos interlocuteurs. Ca fait tourner le business et nous vous aidons bien pour cela.


Samuel, Tes propos reflètent bien ce que je critique chez certains africains, à savoir la tendance affirmée à la paranoïa et la faculté à voir des "complots" derrière toute action, même la plus basique. Il y a un topic que tu as initié dans lequel tu m'as interpellé (celui sur les révolutions spontanées) dès le 1er post lol et dans lequel jusqu'à ce jour je n'ai rien posté. Etonnant pour quelqu'un qui veut provoquer pour faire "tourner le business"non ? D'ici à ce que tu me dises que je m'enrichis sur le dos de mes "frères" (à la différence de Gbagbo le patriote panafricaniste désintéressé n'est ce pas), il n'y a qu'un pas lol. Excuse moi pour la comparaison avec Gbagbo, pour le coup, là c'est un peu de provoc et je n'ai pas pu m'en empêcher!

@ Marvel

je dirais plutôt que Zuma est un autodidacte. Ton "analphabète" est un peu péjoratif à mon avis. Je pense que comme beaucoup, il s'était laissé embrumer par les arguments du camp Gbagbo qui a fait du lobbying et est allé mettre en avant les fraudes présumées, la "non régularité" de la déclaration de la CEI etc pour éviter qu'on débatte de la question de fond, à savoir que Ouattara avait gagné les élections. Je ne suis pas sûr que la cour constitutionnelle ait dit la vérité à ces chefs d'Etat au sujet des départements annulés puisque dans une de ses déclarations, Zuma a dit qu'elle n'avait pas seulement annulé les votes dans 4 départements mais de 3 autres.

--> d'où vient qu'il ait d'abord pensé que ce n'était que dans 4 régions que le conseil constitutionnel avait annulé votes ? je pense qu'il y a du avoir de l'intoxication de la part du camp Gbagbo qui a réussi à dissimuler la vérité pendant un certain temps.

Voilà un extrait de la dépêche de l agence de presse sud africaine (sapa)

http://www.news24.com/SouthAfrica/Politics/Zuma-explains-AU-stance-on-Ivory-Coast-20110317

Zuma said the council, which investigates complaints and allegations about the election process, had not only nullified the results from four disputed regions, it had also nullified those from a further three, all Ouattara strongholds.

Dans le même style, il y avait aussi eu une tribune de l'ancien ministre adjoint des affaires étrangères de Mbeki intitulée "where is the truth" où il affirmait qu'on ne savait pas qui avait gagné. Avis qui devait probablement être partagé par d'autres en Afrique du Sud.
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samuel
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MessagePosté le: Ven 25 Mar 2011 11:29    Sujet du message: Répondre en citant

Panafricain a ecrit:

Citation:
Samuel, Tes propos reflètent bien ce que je critique chez certains africains, à savoir la tendance affirmée à la paranoïa et la faculté à voir des "complots" derrière toute action, même la plus basique.


Que dire alors de ces Africains qui ne voient que paranoia dans tout ce que disent d'autres Africains et tant que ce que disent ces Africains ne va pas dans le sens des attentes de Bwana? Ceux-la sont-ils moins ''anormaux'' que ceux-ci? Bref! Mon cher Panafricain, epargnons-nous ces psychanalyses de bazar. A force de fouiller dans le psyche des autres on ne ramene generalement que ses propres fantasmes et prejuges. C'est le propre de ceux qui sont incapables de voir dans les mots ce que les mots veulent dire et qui se payent d'illusions sur leur propre intelligence (ou leur etat mental) en accusant les autres des maux dont ils sont les premiers a soufrfrir. Comme quoi, si c'est cela la paranoia, eh bien cette maladie ne sevit pas que chez ''certains Africains''; on peut dire qu'elle fait des ravages chez tous les Africains y compris ceux qui poitent du doigt les autres pour mieux cacher leur propre... paranoia!

Citation:
Il y a un topic que tu as initié dans lequel tu m'as interpellé (celui sur les révolutions spontanées) dès le 1er post lol et dans lequel jusqu'à ce jour je n'ai rien posté.


Voici exactment ce que j'ecrivais:
Citation:
(Bon, Marvel et panafricain vont trouver ici une illustration de leurs theses et me fondre dessus en criant a la ''paranoia'', a la ''theorie du complot'', etc. S'ils sont seuls, c'est que je suis tres chanceux).


Comme chacun peut le voir, c'etait une plaisanterie, juste pour taquiner (sur le mode ''provocateur'') des contradicteurs potentiels. Ca n'avait rien de ''mechant'' ou de ''serieux''. Je suis donc etonne que pour quelqu'un qui accuse les autres de paranoia, que tu aies percu cela comme une ''agression''. Tu es sur que je suis celui qui a besoin d'une cure? Laughing

Citation:
D'ici à ce que tu me dises que je m'enrichis sur le dos de mes "frères" (à la différence de Gbagbo le patriote panafricaniste désintéressé n'est ce pas), il n'y a qu'un pas lol.


Bon! Toutes mes excuses aussi. Moi aussi je voulais juste un peu provoquer. Je vois que ca t'a quand meme fait un peu mal. Au contraire, je ne pense que du bien de vous et de Grioo. Je sais que ce sera difficile pour toi de me croire mais j'ai une grande admiration pour vous et pour ce que vous faites. Je suis tres content de pouvoir echanger chaque jour avec desa jeunes freres aussi brillants que toi, Kainfri, Jofrere, Ogo, ou d'autres. Et je suis sur que nous sommes des milliers d'autres Africains dans ce cas-la. On 'est pas oblige d'etre tout le temps d'accord sur tout et c'est tant mieux. Il ne faut pas prendre les petites piques entre ''amis'' pour autre chose que ce qu'elles sont.

Bon! je ne veux pas trop en faire dans les louanges. J'arre la. Mais crois-moi, je suis sincere.
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Dilo
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MessagePosté le: Ven 25 Mar 2011 15:49    Sujet du message: Répondre en citant

Puisque Samuel est sincère, peut-il me dire sincèrement pourquoi il ne répond pas à mes MP??
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samuel
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Messages: 459

MessagePosté le: Ven 25 Mar 2011 16:59    Sujet du message: Répondre en citant

Parce que je n'ai jamais recu tes MP. Je ne sais pas ou et quand tu les as postes ni comment acceder a des MP (dont j'ignore meme la signification: que signifie MP?). Je me fais vieux, tu sais? Crying or Very sad
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Dilo
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Inscrit le: 01 Jan 2005
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MessagePosté le: Ven 25 Mar 2011 20:19    Sujet du message: Répondre en citant

Alors là, toutes mes excuses et aussi auprès des Grioonautes pour cette parenthèse ridicule dans le fil de ces débats sérieux.
Samuel, au bas de chaque post, il ya en bleu mp. Le message personnel serai donc dans ta boîte et n'apparait pas dans le forum. Sorry, je ne sais pas ce qui s'est passé depuis le 8 passé que je t'ai contacté. Je vérifierai encore ma boîte d'envoi. Essaie sous mon post de m'en envoyer un, en clikant sur mp. OK?
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Gempa
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MessagePosté le: Sam 26 Mar 2011 21:26    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:
je ne sais pas ce qui s'est passé depuis le 8 passé que je t'ai contacté.


Il s`agit certainement d`un complot mondial sioniste, incarné ici par le protocole des espions de grioo Kainfri et Panafricain.
Leur objectif : dominer l`afrique sub saharienne.
Mode opératoire : Les actions underground; Intercepter les MP etc...
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Chabine
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MessagePosté le: Dim 27 Mar 2011 03:44    Sujet du message: Répondre en citant

Gempa a écrit:
Citation:
je ne sais pas ce qui s'est passé depuis le 8 passé que je t'ai contacté.


Il s`agit certainement d`un complot mondial sioniste, incarné ici par le protocole des espions de grioo Kainfri et Panafricain.
Leur objectif : dominer l`afrique sub saharienne.
Mode opératoire : Les actions underground; Intercepter les MP etc...


La blague du jour, je suppose... Rolling Eyes

Sinon, juste un petit coucou pour dire aux frères Ivoiriens que beaucoup d'Antillais pensent à eux, en ce moment, notamment les artistes :

http://www.youtube.com/watch?v=jmsuWdMb_rw&feature=youtu.be

Pour ma part, je n'interviens plus dans les débats, j'ai suffisamment d'éléments pour m'être fait une opinion. Je me joins donc à ces artistes pour souhaiter force et courage au peuple Ivoirien, et prier pour un retour proche de la Paix. Tchimbé rèd, pa molli, sé frè a Ya foï ! Wink
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"Le colonialisme et ses dérivés ne constituent pas à vrai dire les ennemis actuels de l'Afrique. À brève échéance ce continent sera libéré. Pour ma part plus je pénètre les cultures et les cercles politiques plus la certitude s'impose à moi que LE PLUS GRAND DANGER QUI MENACE L'AFRIQUE EST L'ABSENCE D'IDÉOLOGIE."
Cette Afrique à venir, Journal de bord de mission en Afrique occidentale, été 1960, Frantz Fanon, Pour la Révolution Africaine
2011, annee Frantz Fanon
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Gnata
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MessagePosté le: Lun 28 Mar 2011 23:06    Sujet du message: Répondre en citant

Francis Fukuyama s'est trompé (ou disons qu'il a trompé bien des incrédules) en prédisant dans ses giclées médiatiques la Fin de L'Histoire(reprises par beaucoup d'intellectuels bien pensants exemple "Jacques Attali dans Une brève Histoire de l'avenir" entre autre ) selon lui la fin de la guerre froide signifiait la fin de l'histoire, dans le sens où la fin de la lutte entre les idéologies dominantes d'alors finirait et la victoire de la "démocratie" serait la norme dans tous les pays de ce beau monde, force est de constater qu'il n'en est rien, car la victoire de la démocratie libérale ou disons tout court du capitalisme triomphant a réussi à enlever le peu de pouvoir que les plus petites nations avaient comme item monnayable, comble du désepoir, nous n'avons même plus l'opportunité de passer de l'autre côté quand l'un de ces ogres veut nous bouffer tout crû, l'Histoire n'est pas finie et elle n'est pas prête de finir !

Avec des concitoyens nous avons cherché (avec torche) un politicien Canadien d'abord pour ne serait-ce lui faire entendre des sons différents emanant de la crise Ivoirienne puis à terme l'aider à exposer un point de vue nouveau sur la question dans son cercle politique, non seulement nous n'avons trouvé aucun voulant même de loin nous écouter honnêtement mais j'ai découvert quelque chose de très édifiant, les intérêts qui font la guerre à la Côte-d'Ivoire (et qui sont les mêmes un peu partout) ont une conscience de classe excessivement élévée mais d'une manière que l'on ne peut imaginer, voyez-vous chers grioonautes, nous qui nous amusons à nous prendre pour des gens conscients sommes du petit lait en face d'eux, en matière de militantisme nous sommes de trèèès loin de petits amateurs de rien du tout, ils sont des années lumières en avance !

Une autre chose édifiante c'est l'accord tacite d'autocensure consciente que s'inflige la plupart des journalistes quand vient le temps d'exposer d'autres sources d'informations sur un même sujet, ma foi si la situation ne paraissait pas aussi catastrophique j'aurai p-e fait un billet humouristique de quelques exemples, mais bon rien ne prête vraiment à rire ici, pas maintenant...

Prenant l'exemple du Canada, faut voir aussi que beaucoup (la quasi-majorité) des citoyens des pays dits industrialisés croient naïvement (outre celle de la fable sur l'aide aux populations) que leur gouvernement défend l'"Intérêt National" ( un terme qu'ils ne sont pas capable de définir) pourtant à y voir de près sous le vocable Intérêt National gît plutôt compagnies transnationales, ce que le Canadien moyen prend pour l'Intérêt National de son pays n'est pas le sien ne l'a jamais été et ne le sera probablement jamais, parce que même dans ces pays où ils sévissent, ces mêmes intérêts sont contre les citoyens du pays en question, ce sont toujours eux qui poussent les gouvernements à réduire par de la propagande économique, dès qu'ils peuvent, les acquis sociaux des peuples comme peau de chagrin, supputant à foison que ce qui est privé est nécessairement efficace bon ou bien, et ce qui est public mauvais dispendieux et propre à appauvrir l'état...

Bref, moi qui croyait que j'étais un Afrocentrique ou disons quelqu'un d'avisé sur certaines questions j'ai trouvé plus avisé que moi, qui plus est, totalement remonté avec des moyens quaisment exponentiels prêt à tout pour garder ce qu'ils n'ont jamais pensé lâcher un instant... Ouais le combat sera long !
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"Always be intolerant to ignorance but understanding of illiteracy (..)in those homely sayings (mother wit) was couched the collective wisdom of generations" I know why the caged bird sings, p99, Maya Angelou
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Abiola
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MessagePosté le: Mer 30 Mar 2011 18:21    Sujet du message: Répondre en citant

Situation critique pour Gbagbo. Yamoussoukro sur le point de tomber. Déroute partout. Crying or Very sad
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WILDCAT
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MessagePosté le: Mer 30 Mar 2011 19:22    Sujet du message: Répondre en citant

Abiola a écrit:
Situation critique pour Gbagbo. Yamoussoukro sur le point de tomber. Déroute partout. Crying or Very sad



TOUTE la sous région est en danger car aucun des deux camps veut lâcher prise . Il est primordial que les belligérants trouvent un terrain d'entente avant de rentrer sur Abidjan sinon ce sera advienne que pourra. Malheureusement je suis pessimiste sur une solution diplomatique.
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Alex
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MessagePosté le: Jeu 31 Mar 2011 13:23    Sujet du message: Répondre en citant

WILDCAT a écrit:
Abiola a écrit:
Situation critique pour Gbagbo. Yamoussoukro sur le point de tomber. Déroute partout. Crying or Very sad



TOUTE la sous région est en danger car aucun des deux camps veut lâcher prise . Il est primordial que les belligérants trouvent un terrain d'entente avant de rentrer sur Abidjan sinon ce sera advienne que pourra. Malheureusement je suis pessimiste sur une solution diplomatique.


Oh Frangin, faut pas mettre le reste de la région là dedans !!!

Les Ivoiriens sont devenus accro à la CHASSE AUX PRO *** Twisted Evil ,c'est tout. Personne ne va vous empecher de vous massacrer si vous y tenez tant, après cela le reste de la région exhistera toujours mais beaucoup d'Ivoiriens non!!!
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Gnata
Super Posteur


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MessagePosté le: Jeu 31 Mar 2011 14:45    Sujet du message: Répondre en citant

Abiola a écrit:
Situation critique pour Gbagbo. Yamoussoukro sur le point de tomber. Déroute partout. Crying or Very sad


Hommes de peu de foi (je m'inclus aussi parmi), un conseiller du Président Gbagbo en l'occurence Alain Toussaint a écrit ceci:
Citation:
" Le Président Laurent Gbagbo ne démissionnera pas. Le Chef de l'Etat ne capitulera pas face à la campagne militaire et médiatique orchestrée par la CIA et les services secrets français. Nous ne ferons pas l'économie d'une ultime bataille pour mettre fin à l'invasion de notre terre par les mercenaires ouest-africains de Ouattara et les soldats onusiens, français et américains. Que Dieu protège la Côte d'Ivoire."

Nous attendons son message à la Nation dans quelques instants, il se peut effectivement qu'il tire sa révérence et qu'il ai décidé de mettre fin à sa partition après 9 ans de combat militaire et 30 ans d'opposition politique, pour moi il n'a pas démérité, c'est juste dommage pour nous, être si près et voir cette autodetermination pour laquelle tant et tant de gens sont morts disparaitre, Ahhh quel dommage !
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marvel02
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MessagePosté le: Jeu 31 Mar 2011 15:38    Sujet du message: Répondre en citant

Les dernières interventions sont riches. Simples, mais si éloquentes dans un débat ou pratiquement tout a été dit. Pour ma part, j'en suis aux épilogues depuis un mois. A dire vrai, depuis début janvier. Gbagbo allait tomber soit par l'asphyxie financière (il fallait 5 mois), soit par une intervention armée qu'il fallait deux mois pour mettre en place. Le cas ivoirien ne sera même pas un cas d'école, parce que trop simple et trop prévisible. Il n'y aura pas de surprise. Ouattara finira par exercer le pouvoir réel, ou si jamais il lui arrivait quelque chose, de nouvelles élections auront lieu sans Gbagbo aux commandes.

Quelques textes m'ont donné envie de réagir.

Jofrere citant Vincent Thobi a écrit:
La pauvreté, la promiscuité, la précarité, le sous-développement nous dénaturent et influencent notre tentation au vol, à la violence, à l’intolérance

Donc, les Ivoiriens qui supportent Laurent Gbagbo le supportent de bonne foi. Ils ne comprennent pas les exigences de la démocratie ; ils ne comprennent pas que ces histoires de recolonisation sont des fadaises ; ils ne comprennent pas que la CEDEAO, l’Union Africaine, l’ONU ne font que jouer leurs rôles ; ils ne comprennent pas que les appels à la haine sont le délire d’un individu.


Les pauvres et les non instruits sont donc plus prédestinés à l'immoralité? C'est fortement discutable. J'ai même souvent tendance à croire au contraire. La plupart des régimes sanguinaires et kleptocrates sont constitués d'une classe de privilégiés. C'est, je pense, lorsque les méthodes d'ascension sociale ne sont pas claires (notamment parce qu'il sont perverties par cette classe supérieure immorale) que la misère entraine la violence. Si non, de tout temps et de toute histoire, c'est de la pression de ceux d'en bas, que viennent les redressements moraux d'une société et quasiment jamais le contraire. Oui, le peuple est manipulable en général, et particulièrement il l'est en Côte d'ivoire. Mais bien souvent, c'est dans les couches éduquées que la manipulation prend le mieux. Un proverbe kongo dit qu'on ne trompe que celui qui a des yeux (wa ba wuna, we na meso). L'aveugle on l'ignore. Ce sont les étudiants que l'on manipule.Les vendeurs à la sauvette, ils suivent ou pas, mais on s'y intéresse peu parce que difficile à convaincre et à aligner dans une idéologie donné, car son bagage de départ est trop faible. C'est une réflexion.

Panafricain a écrit:
@ Marvel

Je dirais plutôt que Zuma est un autodidacte. Ton "analphabète" est un peu péjoratif à mon avis. Je pense que comme beaucoup, il s'était laissé embrumer par les arguments du camp Gbagbo qui a fait du lobbying

Tu as raison, c'était péjoratif mais, avoue-le, à bon essient. Un lettré expérimenté ne réagit pas à l'écoute d'une des parties. Pas même des deux. Il attend l'enquête de ses propres services appuyées par des cabinets extérieurs. Il a un ambassadeur en Côte d'Ivoire dont le but est de faire des fiches à son intention, non!? Mais Zuma ne semble pas être du genre à s'encombrer de ce genre de littérature sans photo. On dirait un grioonaute. Déjà moi avec une femme, et le boulot, je ne la vois qu'une heure par jour. Alors, si j'étais président de la république d'un pays comme l'Afrique du sud, et que j'avais 6 femmes, je les verrai une fois le mois chacune au plus. A moins que j'admette que ne sont que des "vide-couilles" (passez moi l'expression) que je nourris et paie pour ce service. Même dans ce cas, c'est pour moi une insulte à l'institution du mariage, de la famille, du respect même dû aux femmes et du sérieux qui doit patronner à la programmation d'une progéniture. Non, je n'aime pas la polygamie, je n'aime pas Zuma.

Heureusement que l'Afrique du sud est un Etat réel avec des services techniques compétents. Comme aux USA, on peut être aussi bête que Bush, mais la machine derrière fait que le pays avancera toujours. En Afrique, ce sont les Gbagbo qui sont omnipotents et font planer le pays sans parachutes. Alors si le conducator tombe, tout le pays est dans la merde.
C'est bien ce qui se passe depuis le départ naturel d'Houphouët. C'est bien triste qu'il soit difficile à comprendre que nous devront confier nos pays à des systèmes viables et non à des hommes providentiels.

Chabine a écrit:
Pour ma part, je n'interviens plus dans les débats, j'ai suffisamment d'éléments pour m'être fait une opinion.

Et quelle est donc cette opinion? Attention, n'attend pas le fuite du dictateur pour jouer les révolutionnaires de la 25ème heure ou les analystes qui savait tout avant mais n'avaient rien dit.
Une chute toute proche à ce que j'apprends par RFI à l'instant qui dit que son chef d'Etat major, Philippe Mankou, s'est réfugié avec épouse à l'ambassade d'Afrique du sud. Cela aussi était prévisible. Le milliardaire-Général qu'il est devenu grace au gbagboïsme nationo-kleptoicratique, a fait de lui un des propriétaires immobiliers les plus importants de la capitale économique (en 10 ans, SVP). Il ne va pas risquer une guerre d'Abidjan ou il a toute sa fortune à perdre.

Gnata, laisse Fukuyama là où il est. La fin de l'histoire, ce titre est un contrepied ironique à Marx, qui commence "Le capital" avec cette phrase célèbre (et pourtant idiote): "l'histoire des peuples n'a été depuis toujours que celle de la lutte des classes. Maitre contre esclave, serf contre seigneur, bourgeois contre prolétaire etc..."
La lutte des classes s'étant terminée par le triomphe non pas de la classe supérieure, mais de l'acceptation de l'idée d'interpénétrabilité des classes (la possibilité d'accéder à toutes les classes), sonne t-il donc la fin de l'histoire, si on en croit Marx? Et ben justement non. C'est Marx, spéculateur, qui a donné à l'histoire une mauvaise raison d'être. Aujourd'hui, les petite nations comme tu dis, peuvent très bien devenir des émergents, des concurrents, voire des puissances supérieures de premier ordre. Elles ne sont pas condamnées, pour changer leur statuts, à des révolutions fumantes qui n'aboutissent jamais, mais au travers desquelles s'engouffrent des manipulateurs sans vergogne de la trompe des Ceausescu, Castro, Kadafi, Gbagbo etc... Voilà ce que dit Fukuyama avec justesse. Evidemment, tous les gauchos lui en veulent, mais moi, pas être de gauche DU TOUT. Vous l'avez compris je crois.
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marvel02
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MessagePosté le: Jeu 31 Mar 2011 16:28    Sujet du message: Répondre en citant

LES DERNIERES HEURES DE TOUTES LES DICTATURES SE RESSEMBLENT: défections, règlement de compte, transferts massifs d'argent volé, opportunistes sans vergogne... EN CIV, on y est.

Citation:
Quatre jours après le lancement d'une offensive, les forces pro-Ouattara sont aux portes d'Abidjan. La capitale économique du pays retient son souffle; Que va faire Laurent Gbagbo, résister et provoquer un bain de sang ou quitter un pouvoir qu'il occupe de façon illégitime depuis plusieurs mois.

16h15. Le commandant de l'armée de terre tué par son garde du corps

La situation devient chaotique à Abidjan, notamment dans l'entourage de Laurent Gbagbo. En effet, on vient d'apprendre de sources ivoiriennes que le général Firmin Détoh, commandant en chef des forces terrestres, a été assassiné par un de ses gardes du corps.


Source: Ouest France.

Citation:
Réputé favorable au sortant Laurent Gbagbo, battu dans les urnes, le statu quo ivoirien n'était qu'apparent.

La guerre d'Abidjan aura-t-elle lieu? Ce jeudi, en milieu d'après-midi, nul ne le sait encore. Seule certitude: l'étau se resserre d'heure en heure sur la capitale économique, donc sur le clan du chef de l'Etat sortant Laurent Gbagbo. Vers 15h, les "Forces républicaines de Côte d'Ivoire" (FRCI), acquises au président élu Alassane Dramane Ouattara, alias ADO, et à son Premier ministre Guillaume Soro, avaient percé sur au moins deux axes: à l'est, jusqu'à Aboisso (110 km d'Abidjan), près de la frontière ghanéenne, et au nord-ouest dans les environs de Nzianouan (130 km), sur la route qui file de Yamoussoukro, conquise hier soir sans combattre, au fief du "Gbagboland".

A ce stade, le "squatter présidentiel" semble confronté à une alternative aux allures de dilemme. Ou il se conforme à la résolution 1975, votée dans la nuit à l'unanimité par le Conseil de sécurité des Nations unies, et qui "l'exhorte" à s'effacer "immédiatement". Ou il s'obstine, au risque d'un carnage, à livrer bataille, avec le concours des unités qui lui demeurent fidèles et de milliers de "jeunes patriotes", miliciens enrôlés à la hâte et, pour la plupart, à peine formés au métier des armes.

La rapidité de le progression des FRCI a sidéré les "ivoirologues" les plus avertis. Plusieurs facteurs contribuent néanmoins à l'éclairer.

Une offensive éclair en préparation depuis des semaines

Le temps militaire n'est pas le temps politique. Quatre mois après le ballottage remporté par Ouattara, l'impasse diplomatique, scandée par l'échec de diverses tentatives de médiation, a imposé dans les esprits l'image de l'enlisement. Or, voilà des semaines que l'ex-rébellion nordiste des Forces nouvelles (FN), pourvue de milliers de combattants aguerris et d'un arsenal robuste, enrichi récemment avec le concours du Nigeria et du Burkina Faso, prépare cette offensive-éclair.

Le signal du changement de cap stratégique est survenu voilà quelques jours, quand le tandem ADO-Soro a signifié que l'ère des palabres était révolue. Côté Gbagbo, on a senti le vent tourner. Pour preuve, ces appels répétés à l'ouverture sans délai d'un "dialogue inter-ivoirien", puis à un "cessez-le feu immédiat." Déroutant à première vue, le manque de pugnacité des "Forces de défense et de sécurité", supposées loyales au mauvais perdant, s'explique elle aussi. Si Gbagbo a su à grand frais garnir ses armureries, s'il a monnayé la loyauté de maints officiers supérieurs et choyé des unités d'élites renforcées au prix d'un recrutement essentiellement ethnique, s'il a misé sur l'apport de mercenaires libériens ou sierra-léonais, la troupe était pour sa part majoritairement favorable à Alassane Ouattara.

Etouffement économique

A quoi bon mourir pour un pseudo-chef d'Etat à la destinée incertaine, traité en paria par l'essentiel de la communauté internationale? Et qui peinait de plus en plus à régler la solde des troufions et les salaires des fonctionnaires. A cet égard, la stratégie de l'étouffement économique, volontiers moquée car jugée inopérante, aura en partie au moins porté ses fruits. On avait eu l'occasion de le dire et de l'écrire à l'époque: face à un sortant pourvu d'un coquet trésor de guerre, que la maîtrise de certains circuits économiques et le concours de l'allié angolais lui permettaient d'alimenter à la marge, ce genre de dispositif requiert une bonne dose de patience. Le temps, entendait-on, travaille pour celui qui tient la présidence. Et non pour son rival, reclus avec les siens en son quartier-général de l'Hôtel du Golf. Pas si sûr....

La défection du général Philippe Mangou, chef d'état-major de l'armée de Gbagbo, réfugié depuis hier avec femme et enfants dans la résidence de l'ambassadrice d'Afrique du Sud, atteste la friabilité du soutien de l'élite galonnée à une coterie repliée sur elle-même et semble-t-il engagée dans une dérive religieuse de type messianique.

Autre indice : le report inexpliqué de l'adresse télévisée que Laurent Gbagbo devait prononcer dans la soirée de mercredi. En ouverture du journal de la mi-journée, ce jeudi, le présentateur de la Radio-Télévision ivoirienne a jugé utile de démentir la "rumeur" selon laquelle le sortant aurait lui aussi cherché refuge dans une chancellerie étrangère.

Dans l'équation ivoirienne, une autre inconnue a joué à coup sûr. Happée depuis plus de deux mois par les vertiges des révoltes arabes, les Occidentaux et l'Onu ont enfin mesuré le péril mortel que le statu quo faisait peser sur le "pays des Eléphants." La résolution mentionnée plus haut et le ferme réquisitoire asséné voilà peu par le président américain Barack Obama ont à l'évidence accru la pression sur le dernier carré des jusqu'au-boutistes. Et incité ceux qu'ils entraînaient dans leur fuite en avant à réfléchir.


Source: L'express

Nous étions là au début, je serai avec vous jusqu'à la fin, peuple ivoirien. Je vous l'avais dit, cette fin est proche. Nous avons gagné le 28 novembre, nous allons gagné pour une seconde fois.
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MessagePosté le: Jeu 31 Mar 2011 17:13    Sujet du message: Répondre en citant

22 pages à s'étriper pour défendre l'un ou l'autre de ces deux voyous qui aujourd'hui avec de l'argent obtenu je ne sais où achètent des armes pour saigner les fils et les filles des pauvres gens de Côte d'Ivoire. Deux voyous oui deux voyous, pourquoi ? Parce que l'un est soupçonné gravement d'avoir des liens avec la rébellion (et aujourd'hui c'est confirmé) et d'être l'adoubé de la "communauté internationale", l'autre a été incapable de se comporter en homme d'état patriote, dur, droit, tout ce qu'on retient de son passage c'est beaucoup de flou, la communauté internationale toujours pointée du doigt et rien d'autre. Ces deux zozos je les renvoie dos à dos.

Voilà pourquoi l'Africain avance très lentement, parce que nous en sommes encore à supporter des gens qui ne sont PAS DU TOUT patriotes ni panafricains. Aujourd'hui comme avant, c'est entrain d'être réglé dans le sang avec l'aide de la communauté internationale; oui, parce que nous savons que les armes avec lesquelles les soldats de Ouattara combattent ont sûrement été récemment parachutées par les forces de la communauté internationale, on apprend en ce moment que des soldats français se seraient déployés dans Abidjan, officiellement pour protéger les ressortissants, mais tout le monde sait qu'ils sont là pour faire triompher leur poulain. Pourtant tout cela n'empêche que Gbagbo n'est pas préféreable à Ouattara, ces deux ont échoué, aujourd'hui ce sont ceux qui n'ont pas de comptes en banque à l'étranger, qui ne peuvent pas envoyer leurs enfants à l'étranger qui meurent à Abidjan, les plus imbéciles à combattre pour des gens qui au fond sont nés plus nombrilistes que la moyenne.

J'ai pitié des Africains ! Mais le match de la dignité continue....
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Alex
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MessagePosté le: Jeu 31 Mar 2011 17:26    Sujet du message: Répondre en citant

marvel02 a écrit:
LES DERNIERES HEURES DE TOUTES LES DICTATURES SE RESSEMBLENT: défections, règlement de compte, transferts massifs d'argent volé, opportunistes sans vergogne... EN CIV, on y est.

Citation:
Quatre jours après le lancement d'une offensive, les forces pro-Ouattara sont aux portes d'Abidjan. La capitale économique du pays retient son souffle; Que va faire Laurent Gbagbo, résister et provoquer un bain de sang ou quitter un pouvoir qu'il occupe de façon illégitime depuis plusieurs mois.

16h15. Le commandant de l'armée de terre tué par son garde du corps

La situation devient chaotique à Abidjan, notamment dans l'entourage de Laurent Gbagbo. En effet, on vient d'apprendre de sources ivoiriennes que le général Firmin Détoh, commandant en chef des forces terrestres, a été assassiné par un de ses gardes du corps.


Source: Ouest France.

Citation:
Réputé favorable au sortant Laurent Gbagbo, battu dans les urnes, le statu quo ivoirien n'était qu'apparent.

La guerre d'Abidjan aura-t-elle lieu? Ce jeudi, en milieu d'après-midi, nul ne le sait encore. Seule certitude: l'étau se resserre d'heure en heure sur la capitale économique, donc sur le clan du chef de l'Etat sortant Laurent Gbagbo. Vers 15h, les "Forces républicaines de Côte d'Ivoire" (FRCI), acquises au président élu Alassane Dramane Ouattara, alias ADO, et à son Premier ministre Guillaume Soro, avaient percé sur au moins deux axes: à l'est, jusqu'à Aboisso (110 km d'Abidjan), près de la frontière ghanéenne, et au nord-ouest dans les environs de Nzianouan (130 km), sur la route qui file de Yamoussoukro, conquise hier soir sans combattre, au fief du "Gbagboland".

A ce stade, le "squatter présidentiel" semble confronté à une alternative aux allures de dilemme. Ou il se conforme à la résolution 1975, votée dans la nuit à l'unanimité par le Conseil de sécurité des Nations unies, et qui "l'exhorte" à s'effacer "immédiatement". Ou il s'obstine, au risque d'un carnage, à livrer bataille, avec le concours des unités qui lui demeurent fidèles et de milliers de "jeunes patriotes", miliciens enrôlés à la hâte et, pour la plupart, à peine formés au métier des armes.

La rapidité de le progression des FRCI a sidéré les "ivoirologues" les plus avertis. Plusieurs facteurs contribuent néanmoins à l'éclairer.

Une offensive éclair en préparation depuis des semaines

Le temps militaire n'est pas le temps politique. Quatre mois après le ballottage remporté par Ouattara, l'impasse diplomatique, scandée par l'échec de diverses tentatives de médiation, a imposé dans les esprits l'image de l'enlisement. Or, voilà des semaines que l'ex-rébellion nordiste des Forces nouvelles (FN), pourvue de milliers de combattants aguerris et d'un arsenal robuste, enrichi récemment avec le concours du Nigeria et du Burkina Faso, prépare cette offensive-éclair.

Le signal du changement de cap stratégique est survenu voilà quelques jours, quand le tandem ADO-Soro a signifié que l'ère des palabres était révolue. Côté Gbagbo, on a senti le vent tourner. Pour preuve, ces appels répétés à l'ouverture sans délai d'un "dialogue inter-ivoirien", puis à un "cessez-le feu immédiat." Déroutant à première vue, le manque de pugnacité des "Forces de défense et de sécurité", supposées loyales au mauvais perdant, s'explique elle aussi. Si Gbagbo a su à grand frais garnir ses armureries, s'il a monnayé la loyauté de maints officiers supérieurs et choyé des unités d'élites renforcées au prix d'un recrutement essentiellement ethnique, s'il a misé sur l'apport de mercenaires libériens ou sierra-léonais, la troupe était pour sa part majoritairement favorable à Alassane Ouattara.

Etouffement économique

A quoi bon mourir pour un pseudo-chef d'Etat à la destinée incertaine, traité en paria par l'essentiel de la communauté internationale? Et qui peinait de plus en plus à régler la solde des troufions et les salaires des fonctionnaires. A cet égard, la stratégie de l'étouffement économique, volontiers moquée car jugée inopérante, aura en partie au moins porté ses fruits. On avait eu l'occasion de le dire et de l'écrire à l'époque: face à un sortant pourvu d'un coquet trésor de guerre, que la maîtrise de certains circuits économiques et le concours de l'allié angolais lui permettaient d'alimenter à la marge, ce genre de dispositif requiert une bonne dose de patience. Le temps, entendait-on, travaille pour celui qui tient la présidence. Et non pour son rival, reclus avec les siens en son quartier-général de l'Hôtel du Golf. Pas si sûr....

La défection du général Philippe Mangou, chef d'état-major de l'armée de Gbagbo, réfugié depuis hier avec femme et enfants dans la résidence de l'ambassadrice d'Afrique du Sud, atteste la friabilité du soutien de l'élite galonnée à une coterie repliée sur elle-même et semble-t-il engagée dans une dérive religieuse de type messianique.

Autre indice : le report inexpliqué de l'adresse télévisée que Laurent Gbagbo devait prononcer dans la soirée de mercredi. En ouverture du journal de la mi-journée, ce jeudi, le présentateur de la Radio-Télévision ivoirienne a jugé utile de démentir la "rumeur" selon laquelle le sortant aurait lui aussi cherché refuge dans une chancellerie étrangère.

Dans l'équation ivoirienne, une autre inconnue a joué à coup sûr. Happée depuis plus de deux mois par les vertiges des révoltes arabes, les Occidentaux et l'Onu ont enfin mesuré le péril mortel que le statu quo faisait peser sur le "pays des Eléphants." La résolution mentionnée plus haut et le ferme réquisitoire asséné voilà peu par le président américain Barack Obama ont à l'évidence accru la pression sur le dernier carré des jusqu'au-boutistes. Et incité ceux qu'ils entraînaient dans leur fuite en avant à réfléchir.


Source: L'express

Nous étions là au début, je serai avec vous jusqu'à la fin, peuple ivoirien. Je vous l'avais dit, cette fin est proche. Nous avons gagné le 28 novembre, nous allons gagné pour une seconde fois.
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Tu parles d'une offensive,faudrait dire UNE OFFENSIVE DIGNE DE LA DERNIERE REVOLUTION LYBIENNE




http://www.afrik.com/article22485.html

A chaque fois que Gbagbo a compté sur cet armé,il s'est fait avoir!!!

A croire que le seul rampart de cet homme a toujours été les Patriotes de Blé Goudé ,reste à savoir ce que l'avenir nous reserve de ce coté.
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Benny Da B'
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MessagePosté le: Jeu 31 Mar 2011 18:46    Sujet du message: Répondre en citant

Ca va répondre à ta question Alex ...

Citation:


A croire que le seul rampart de cet homme a toujours été les Patriotes de Blé Goudé ,reste à savoir ce que l'avenir nous reserve de ce coté.



http://www.cojep.info/index.php?p=une&id=8974


Citation:

Ok, les amis, je viens d'avoir le signal, désolé,c'est terminé. C'est FINIIII!!!Je sais qu'on a passé beaucoup de bonnes années ensemble! On s'est tellement amusé! Mais maintenant il y a vraiment trop de stress. Alors j'espère qu'on continuera un jour, peut-être à Luanda, ou qui sait en Inde? Mais bon, pour l'instant c'est FINI, C'EST OVER.Il n'y a plus rien a sauver.Bye&kiss, on vous aime tous!


http://www.afrik.com/breve29370.html

Citation:

Devant l’avancée des troupes pro-Ouattara, Charles Blé Goudé pourrait s’exiler en Angola, si l’on en croit des sources diplomatiques, rapporte jeudi AfriScoop. Le chef des "Jeunes patriotes", fidèles à Laurent Gbagbo , aurait demandé à l’Angola de lui accorder l’asile politique. L’ambassadeur d’Angola en Côte d’Ivoire et le président Angolais, José Eduardo Dos santos, seraient en pleine discussion. Ce dernier serait contrarié par la demande de Charles Blé Goudé qui est sous le coup de sanctions internationales.
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Gnata
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MessagePosté le: Jeu 31 Mar 2011 19:25    Sujet du message: Répondre en citant

http://www.tv5.org/cms/chaine-francophone/info/p-1909-L-actualite-en-video.htm?jt=jt_monde#jttop
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"Always be intolerant to ignorance but understanding of illiteracy (..)in those homely sayings (mother wit) was couched the collective wisdom of generations" I know why the caged bird sings, p99, Maya Angelou
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innsa
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MessagePosté le: Jeu 31 Mar 2011 19:25    Sujet du message: Répondre en citant

Voila un pays qui perdu 9 ans pour rien du tout:

- 2002 Guillaume Soro prend les armes pour faire tomber Gbagbo démocratiquement élu

- 2011 Guillaume Soro prend les armes pour faire tomber Gbagbo contesté.

Entre temps des ivoiriens sont morts.

C'est la seule conclusion à tirer.
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Chabine
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MessagePosté le: Jeu 31 Mar 2011 20:06    Sujet du message: Répondre en citant

Alex a écrit:
WILDCAT a écrit:
Abiola a écrit:
Situation critique pour Gbagbo. Yamoussoukro sur le point de tomber. Déroute partout. Crying or Very sad



TOUTE la sous région est en danger car aucun des deux camps veut lâcher prise . Il est primordial que les belligérants trouvent un terrain d'entente avant de rentrer sur Abidjan sinon ce sera advienne que pourra. Malheureusement je suis pessimiste sur une solution diplomatique.


Oh Frangin, faut pas mettre le reste de la région là dedans !!!

Les Ivoiriens sont devenus accro à la CHASSE AUX PRO *** Twisted Evil ,c'est tout. Personne ne va vous empecher de vous massacrer si vous y tenez tant, après cela le reste de la région exhistera toujours mais beaucoup d'Ivoiriens non!!!


Ça n'a peut-être rien à voir, mais apparemment, ce n'est pas plus calme dans le Burkina Faso voisin, où règne la démocraSSie des assasins, apparemment :
http://www.grioo.com/ar,burkina_faso_le_maire_d_ouagadougou_blesse_par_des_mutins,20781.html

Citation:
Des bruits de bottes continuent de retentir à Ouagadougou, la capitale du Burkina Faso, où des militaires conduisent une véritable mutinerie. Ils ont tiré plusieurs coups de feu en l’air, dans la nuit de mardi à mercredi selon des habitants.

Les soldats ont également incendié et pillé, la résidence du chef d’état-major général des forces armées, celles du ministre de la Sécurité et du maire de Ouagadougou.

ce, après les récents, et très démocratiques, massacres de collégiens dans le même pays. Mais bon, comme TF1 n'en parle pas, ça n'existe pas.

Et je rappelle quand même aux distraits que la Tunisie et la Lybie font partie du continent africain, jusqu'à nouvel ordre. Bref, la sacro-sainte démocraSSie est menacée dans plein de pays du continent, et la vie des citoyens lambda encore davantage.

Le criminel de guerre Guillaume Soro est en vedette sur le JT de France 2, pendant que j'écris. J'en ai la nausée. Personne ne me fera croire que c'est une révolution populaire qui aura porté ADO au pouvoir, 4 mois, ça donne quand même le temps d'organiser une révolution authentiquement populaire (pas avec les troupes de l'ONUCI + de la force Licorne, quoi...), pour quelqu'un qui prétend avoir remporté les élections à une large majorité. Personne n'est dupe. Il est clair que Gbagbo n'est pas le héros africain de la situation, sinon il aurait fini aussi vite que Sankara ou Lumumba, il n'aurait pas passé 10 ans au pouvoir à force de compromis (voire de compromissions). La facture lui est présentée maintenant, et la potion sera amère avec ADO, surtout pour le peuple ivoirien à qui je souhaite bon courage.

Contente d'avoir un signe de vie de Benny da B, quand même, je pensais à toi hier. Quoi qu'il arrive, et les dés (pipés) sont déjà jetés, j'espère que les pertes en vies humaines seront limitées au maximum. Vu la situation, et ce que je lis sur Abidjantalk, impossible de se faire une opinion sur ce qui se passe vraiment sur place. Et, évidemment, je n'ai aucune espèce de confiance dans les mensonges de la propagande des média français (ex. ce matin : "les patriotes de Blé Goudé, responsables des troubles de fin 2004, qui ont terrorisé les ressortissants français à Abidjan", mais c'est bien sûr, pendant ce temps là, les soldats de la force licorne distribuaient des bombons aux Ivoiriens devant l'hôtel Ivoire... Rolling Eyes )

Ce topic nous a donné à tous suffisamment d'éléments pour nous faire notre propre opinion, depuis des mois. Maintenant, pendant que nous discutons tranquillement derrière nos écrans, des vies humaines sont en danger. Chez moi, il y a un proverbe qui dit que "Quand la barbe de ton voisin prend feu, mouille la tienne". Vu la conjoncture économique et politique mondiale (explosion des prix des matières premières, pétrole et alimentation en tête, en particulier), ça peut péter n'importe où (notamment aux Antilles, où nous enchaînons les grèves sectorielles dures, depuis quelques mois). Les contextes politiques de chaque pays/colonie (Antilles)/néo-colonie (Burkina Faso, par ex.) sont particuliers, mais les ingrédients d'un embrasement généralisé sont réunis à peu près partout. Même dans les pays dits ***occidentaux*** du reste (USA, UK, Portugal, Espagne, France, notamment, la pression populaire monte dans tous ces pays, même si TF1 n'en parle, faut pas compter sur eux pour ça...). Ce qui arrive aujourd'hui aux Ivoiriens peut se reproduire ailleurs, donc, à la place d' Alex, je ferais moins le malin. Gardons les yeux grands ouverts, et prenons soin de nous et de nos proches.

Courage aux frères Ivoiriens, au pays comme dans la diaspora (ti coucou à Benny da B, Gnata, OGO, Abiola, et les autres coutumiers du forum). Que la Paix revienne partout où elle fait défaut Sad
_________________
"Le colonialisme et ses dérivés ne constituent pas à vrai dire les ennemis actuels de l'Afrique. À brève échéance ce continent sera libéré. Pour ma part plus je pénètre les cultures et les cercles politiques plus la certitude s'impose à moi que LE PLUS GRAND DANGER QUI MENACE L'AFRIQUE EST L'ABSENCE D'IDÉOLOGIE."
Cette Afrique à venir, Journal de bord de mission en Afrique occidentale, été 1960, Frantz Fanon, Pour la Révolution Africaine
2011, annee Frantz Fanon
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Chabine
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MessagePosté le: Jeu 31 Mar 2011 20:42    Sujet du message: Répondre en citant

marvel02 a écrit:
Chabine a écrit:
Pour ma part, je n'interviens plus dans les débats, j'ai suffisamment d'éléments pour m'être fait une opinion.

Et quelle est donc cette opinion? Attention, n'attend pas le fuite du dictateur pour jouer les révolutionnaires de la 25ème heure ou les analystes qui savait tout avant mais n'avaient rien dit.


Excuse-moi, je n'avais pas vu que tu t'adressais à moi, je ne lis plus ta prose depuis belle lurette sur ce topic. Et tu vas encore devoir m'excuser, mais je n'ai aucune opinion d'analyste ni de spécialiste ni de quoi que ce soit à livrer, je ne suis pas aussi intelligente que toi, pas aussi cynique surtout, pour faire des analyses fumantes sur les corps non moins fumants des ivoiriens de tous bords qui meurent, depuis un moment (pas ces jours-ci seulement). Je n'ai rien, mais alors vraiment rien à dire à celui qui écrit ça :
le très civilisé et très panafricain, pas du tout sauvage, pas du tout vulgaire, pas du tout grossier, et pas du tout analphabète marvel02 a écrit:
Je reste un panafricain convaincu, ce que Gbagbo n'est pas le moins du monde, chef d'un pays nègre dont le nom est en Français, boloréphile, voleurs, tribalisme et bête de surcroit qui pense que l'U.A. va trop vite. Cet homme (Gbagbo) se promènerait avec un ankh au cou et un NNC à la main toute la journée, il me montrerai le vrai bouton à activer pour mettre fin à la misère de l'Afrique, je lui foutrai d'abord une balle dans la tête avant d'appuyer sur ce bouton salvateur. Entre Mobutu et lui, 100 fois je voterai pour le maréchal. Entre lui et Houphouet? 1000 fois pour Houphouët. J'ai honte d'être africain quand je vois Gbagbo. Vraiment honte.

alors simplifie-toi la vie, mets-moi à gauche, et ne te fatigue plus à m'adresser la parole, stp. Merci.

Ma conviction est faite depuis longtemps, mais il est trop tard, selon mon humble et misérable personne, pour refaire le film. Je laisse ça aux intelligents, aux adeptes de la solution qu'ils appellent de leurs voeux depuis le tout début (la balle dans la tête), et qui est en train de triompher en ce moment (la démocraSSie à la pointe du fusil). Toutes mes pensées vont au peuple ivoirien en ce moment, de quelque bord que ce soit.

Que la Paix revienne, même si elle aura un prix. J'espère que celui ci ne sera pas trop lourd à payer, même quand les armes se seront tues (mais vu les ravages, bien connus, des caniches du FMI partout où ils sont passés, notamment en Amérique Latine, ça m'étonnerait...).
Yako ! Sad
_________________
"Le colonialisme et ses dérivés ne constituent pas à vrai dire les ennemis actuels de l'Afrique. À brève échéance ce continent sera libéré. Pour ma part plus je pénètre les cultures et les cercles politiques plus la certitude s'impose à moi que LE PLUS GRAND DANGER QUI MENACE L'AFRIQUE EST L'ABSENCE D'IDÉOLOGIE."
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MessagePosté le: Jeu 31 Mar 2011 20:59    Sujet du message: Répondre en citant

innsa a écrit:
Voila un pays qui perdu 9 ans pour rien du tout:

- 2002 Guillaume Soro prend les armes pour faire tomber Gbagbo démocratiquement élu

C'esst pas parce qu'on est à la fin, que je vais laisser dire n'importe quoi. Gbagbo n'a jamais été élu démocratiquement. C'est la rue qui l'a porté au pouvoir, soutenu à 100% par la France, contre la communauté internationale, dont l'Afrique du sud.
C'est ça même qui est la vérité.

innsa a écrit:
- 2011 Guillaume Soro prend les armes pour faire tomber Gbagbo contesté.

Soro n'a jamais pris les armes en 2011 pour faire tomber. C'est l'armée république de Côte d'ivoire, dirigé par son président élu et 6 fois reconnu comme tel par 6 instances différentes qui a délogé le perdant qui s'accrochait depuis 4 mois au pouvoir sans gêne.
C'est ça la vérité historique.

Guillaume SORO est entrée dans l'histoire par la grande porte. Et ceci, à 38 ans dans quelques jours. Grace à lui, Gbagbo a du même fin à son programme nazi d'enracinement définitif de l'ivoirité et de la chasse aux nordistes. En septembre 2002, las des humiliations, discriminations, et brimades ethniques infligés par Gbagbo et sa trou^pe pour empêcher la candidature de celui que tout le monde savait être le préféré des ivoiriens (le 28 novembre nous l'a prouvé sans appel!), Soro a assumer de sauver la dignité de tout un peuple. Avec courage et engagement, il a tenté de stoppé ce régime de circonstance imposé par la France. C'est aussi grâce à la France et l'interposition de la force licorne, que Gbagbo y échappera.
Avec un sens politique aiguisé, il a même fini premier ministre de Gbagbo, qui l'a qualifié à deux semaines de l'élection, le meilleur de ses premiers ministres. Quand on sait comment les gouvernement sont fragile dans des situations de crise, la longévité de Guillaume Kigbafori Soro, est un exploit qui restera dans les annales de la politique africaine.

Quand il démissionne pour ne pas cautionner l'attitude de Gbagbo qui prévoit se cramponner au pouvoir malgré une défaite patente et prendre le risque de mettre le pays à feu et à sang, il ne va pas chercher à prendre les armes mais négocie une sortie honorable pour Gbagbo. Il est sur tous les fronts diplomatiques, organise la survie à l'hôtel du golfe, reste en permanentes négociations avec le clan des mauvais perdants. C'est en ultime solution qu'il décide de lancer les forces loyalistes de Côte d'ivoire sur les positions des perdants qui se cramponne.

Une révolution et des marches pour prouver que Ouattara a été bien élu par la majorité? Encore des analyses à deux sous bien propres à un forum. Pourquoi faire quand on vient de gagner brillament une élection que tout le monde reconnait 6 fois??? A quoi bon devant un régime qui ouvre le feu à la moindre manifestation et qui de toutes les façons n'avait aucune chance de s'en sortir? 5 mois maximums, tous les analystes sérieux l'avait défini. Au quatrième mois, le fruit était assez pourri pour retourner son noyau à la terre.
La France a mis son poulain au pouvoir? Et qui le dit... Le défenseur du petit poussin de 2000 qui du perron de l'ambassadeur de France appelait les ivoirien à prendre la rue.

Entre temps des ivoiriens sont morts.

C'est la seule conclusion à tirer.[/quote]
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marvel02
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MessagePosté le: Jeu 31 Mar 2011 21:32    Sujet du message: Répondre en citant

Chabine a écrit:

Excuse-moi, je n'avais pas vu que tu t'adressais à moi, je ne lis plus ta prose depuis belle lurette sur ce topic.


Chabine, tu ne me lis plus? Je vais me jeter dans le fleuve. Crying or Very sad Pour de vrai!
Chabine a écrit:

le très civilisé et très panafricain, pas du tout sauvage, pas du tout vulgaire, pas du tout grossier, et pas du tout analphabète marvel02 a écrit:
Je reste un panafricain convaincu, ce que Gbagbo n'est pas le moins du monde, chef d'un pays nègre dont le nom est en Français, boloréphile, voleurs, tribalisme et bête de surcroit qui pense que l'U.A. va trop vite. Cet homme (Gbagbo) se promènerait avec un ankh au cou et un NNC à la main toute la journée, il me montrerai le vrai bouton à activer pour mettre fin à la misère de l'Afrique, je lui foutrai d'abord une balle dans la tête avant d'appuyer sur ce bouton salvateur. Entre Mobutu et lui, 100 fois je voterai pour le maréchal. Entre lui et Houphouet? 1000 fois pour Houphouët. J'ai honte d'être africain quand je vois Gbagbo. Vraiment honte.


Sauvé! Elle me lit toujours! Hourra. Tu me rassures aussi que tu es la même: la mauvaise foi, c'est une seconde nature chez toi.

Chabine a écrit:
Et tu vas encore devoir m'excuser, mais je n'ai aucune opinion d'analyste ni de spécialiste ni de quoi que ce soit à livrer, je ne suis pas aussi intelligente que toi, pas aussi cynique surtout, pour faire des analyses fumantes sur les corps non moins fumants des ivoiriens de tous bords qui meurent, depuis un moment (pas ces jours-ci seulement).

Eh ouais. Gbagbo serait parti le 28 novembre, il n'y aurait eu aucun mort. On l'aurait neutralisé militairement à la fin de la première quinzaine de décembre, il n'y aurait pas eu de morts civils en Côte d'ivoire. On a écouté des rêveurs qui ne comprenaient pas le fait d'une intervention POUR EVITER une guerre civile, et voilà le résultat. Au lieu de s'engager dans une aventure qui ne pouvait que tuer des centaines d'ivoiriens et qu'il ne pouvait que perdre. Mais apparemment il coopte ses conseillers sur grioo...
Des français sont déployés dans Abidjan pour protéger les étrangers en mis dangers par les armées folles de Gbagbo, et on entend des allusions à un soutien masqué à Ouattara, comme s'il fallait laisser Gbagbo tuer à sa guise au non du nationalisme.
Oui, cela a servi de prétexte ailleurs, mais en Cote d'Ivoire au vu du comportement de Gbagbo qui n'a d'ailleurs aucune légitimité pour tenir une arme, et au vu de la puissance de feu de Ouattara, bien doté, le soutien français est inutile. Mais il aide à faire peur, TANT MIEUX. Gbagbo doit partir. Que ce soit ce soir, ce n'est pas trop tôt. S'il ne voulait pas que des étrangers le fasse, il n'avait qu'à déguerpir depuis 4 mois, au lieu de lancer dans des aventures barbares sans issues.

Ce débat est collector. Il devrait être publié en livre!
Kainfri, ose.

Oh Benny, j'avais peur pour ton sors. Tu avais si brutalement disparu en ayant pour dernier message de témoigner des escadrons de la mort qui sévissaient à Abidjan dans les quartiers ou tu te trouvais. Commando tribalistes d'ailleurs largement soutenus ici par soit disant panafricains. Ca me fait plaisir de fêter la victoire avec toi, bien vivant. Oui Benny, nous avons gagné. Tu imagines si le tribalisme, la division, la confiscation du pouvoir au peuple et toutes les joyeusetés de Gbagbo l'avaient emporté? L'Afrique aurait reculé de 40 ans.

Alex, tu es fascinant. Tu essaies d'y croire jusqu'au bout hein! Si l'armée échoue, peut-être que les slogans tribalistes lancés par des jeunes payés pour se rassembler gagneront la bataille. Très drôle.

Ouattara a gagné dans les urnes (un écart sans appel).
Ouattara a gagné dans la diplomatie (6 médiations, 6 victoires).
Ouattara a gagné dans les armes.

Pourquoi espères-tu jusqu'à un bain de sang de ces jeunes?

Révolution à la libyenne? Eh ben la guerre c'est comme ça. Ca se fait avec des alliés. C'est ce que Gbagbo n'a pas compris: quand on s'aliène la terre entière, on a perdu d'avance.

Enfin, Gbagbo a gagné au moins sur Grioo. Il pourrait s'y réfugier...
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