Posté le: Jeu 15 Juil 2010 01:45 Sujet du message: L'ANIMATION AFRICAINE EXISTE
Lol, pour reprendre le fameux titre du topic de Farao, "LA BD AFRICAINE EXISTE, je l'ai rencontré" que j'ai beaucoup apprécié. Ce topic-ci, "L'ANIMATION AFRICAINE EXISTE", peut-être considéré comme le pendant du sujet consacré à la BD africaine mais dans les domaines de l'animation (dessins animés, séries web, jeux vidéo etc.) mettant en scène des personnages africains. Honneur aux africains et aux afro-caraïbéens qui oeuvrent dans ce domaine.
MENTION SPECIALE aux Nigérians qui ne finissent pas de nous épater parce qu'après les films (plus de 2000 films sortis chaque année et troisième puissance cinématographique au monde), ils s'attaquent désormais aux dessins animés. Honneurs à ces derniers qui, on peut le dire, sont pour le moins productifs.
P.S. :Farao, tu ne m'en voudras pas de reprendre ton titre ?
Dernière édition par bahamadia le Jeu 15 Juil 2010 03:19; édité 1 fois
Posté le: Jeu 15 Juil 2010 02:11 Sujet du message:
Encore et toujours MARK OF URU d'Obinna Onwuekwe of Mayhem que j'ai repris cent fois et qu'on peut acheter sur amazon.com:
Pour reprendre un de mes posts concernant un dessinateur nigérian, Obinna Onwuekwe of Mayhem qui a réalisé une série web, Mark of Uru qui vaut vraiment le coup d'oeil :
Dont voici un extrait :
"Jupiter Jonah Script 1 is done!
Not that it needed an announcement or anything, and there have been false dawns before, but this time, for real, the script is finally done.
Now we wait for Shof to have the time to start on some layouts, (not rushing you Shof).
In other news I've been working with Yegwa Ukpo at Spaceboy Nigeria on some other comic related projects. I don't know how much I can talk about or show right now, so I'll just point you in this direction, and this one.
Lastly, I'm thinking of picking up an old project from a couple of years ago that I put aside based on the mythology of Nigerian Orishas. I had done some preliminary work on the project with a friend, Bolaji Alausa a few years back, but it didn't really come to anything. I think now might be the right time to pick it up again and finish the project myself.
I think the script might need a polish though..."
Et les personnages portent des noms africains sans complexe.
Dernière édition par bahamadia le Dim 03 Mai 2015 13:36; édité 1 fois
Posté le: Jeu 15 Juil 2010 03:37 Sujet du message:
Le film d'animation d'Akua Ofosuhene, une réalisatrice nigériane vivant en Angleterre, qui porte sur Okomfo Anokye :
Je vous laisse découvrir son histoire :
"Encyclopedia of World Biography on Okomfo Anokye
Okomfo Anokye (active late 17th century) was an Ashanti fetish priest, statesman, and lawgiver. A cofounder of the Ashanti Kingdom in West Africa, he helped establish its constitution, laws, and customs.
The original name of Okomfo Anokye was Kwame Frimpon Anokye (Okomfo means "priest"). Some traditions say that he came from Akwapim in the Akwamu Kingdom southeast of Ashanti, but his descendants claim he was born of an Ashanti mother and Adansi father and was related to the military leader Osei Tutu (the other cofounder of the Ashanti Kingdom) through a maternal uncle. When Osei Tutu succeeded about 1690 to the leadership of the small group of Akan forest states around the city of Kumasi which were already grouped in loose military alliance, Anokye was his adviser and chief priest. Tutu and Anokye, who must be considered together, carried out the expansionist policy of their predecessors, defeating two powerful enemies, the Akan Doma to the northwest and the Denkyera empire to the south. To throw off the Denkyera yoke required a powerful unity that transcended the particularism of the Ashanti segments, and Anokye employed not only the political influence of his priesthood but also added the spiritual ties that transformed the loose Ashanti alliance into a "national" union in 1695.
Anokye and Tutu established rituals and customs of the Ashanti state to diminish the influence of local traditions. They designated Kumasi the Ashanti capital. They established a state council of the chiefs of the preexisting states admitted to the union and suppressed all competing traditions of origin. Finally, they reorganized the Ashanti army.
The war with Denkyera from 1699 to 1701 went badly at first, but when the Denkyera army reached the gates of Kumasi, Anokye's "incantations" supposedly produced defections among their generals. The Ashanti broke the Denkyera hegemony and captured the Dutch deed of rent for Elmina Castle. This gave the Ashanti access to the African coast and involved them henceforth in the commerce and politics of the coastal slave trade. After Tutu's death in 1717, Anokye is said to have returned to Akwapim and died there.
The greatness of Anokye the lawgiver and of Tutu the warrior is measured by the permanency of the nation they created, its symbolism and ritual alive today in the greater state of Ghana. A historical judgment on Anokye is that he enabled the Ashanti "to succeed where Hellas had failed," that is, to retain their national unity after their war of liberation."
Source :http://www.bookrags.com/biography/okomfo-anokye/
Pour l'instant, l'équipe en est à la collecte de fonds afin de réaliser le film. Donc, ils vendent des posters, des sacs, DVDs (DVD sur la reine Yaa Asantewaa par exemple) sur le projet. Pour financer le film comme leur a conseillé apparemment Spike Lee. Si vous voulez aider au financement : http://www.aserendipitous.com/donate.htm
Je n'ai pas encore vraiment compris si c'était une école qui forme mais bon, le blog porte sur les comics et le désir de réaliser des films à l'issue de cela. Je crois que ce sont des artistes indépendants qui essaient de vivre de leur art en organisant des sessions de formation pour ceux qui s'intéressent à l'animation.
Posté le: Jeu 15 Juil 2010 23:47 Sujet du message:
bahamadia a écrit:
Encore et toujours MARK OF URU d'Obinna Onwuekwe of Mayhem que j'ai repris cent fois et qu'on peut acheter sur amazon.com:
Pour reprendre un de mes posts concernant un dessinateur nigérian, Obinna Onwuekwe of Mayhem qui a réalisé une série web, Mark of Uru qui vaut vraiment le coup d'oeil :
Très intéressant, savais pas qu'il foisonnait autant de créativité dans ce domaine au Nigéria (de la part de Nigérians)... Merci Bahamadia pour l'info. _________________ "Always be intolerant to ignorance but understanding of illiteracy (..)in those homely sayings (mother wit) was couched the collective wisdom of generations" I know why the caged bird sings, p99, Maya Angelou
Posté le: Lun 19 Juil 2010 19:44 Sujet du message:
De nombreuses vidéo sont à découvrir sur le site de Djehuty Graphics mais j'ai choisi le magnifique travail sur le couple mythique, que représentent Isis et Osiris (http://www.djehutygraphics.net/?cat=14) dont je vous poste les photos :
Bonne lecture. Il y a une vidéo que l'illustrateur, Djehuty, a réalisé et qui est vraiment pas mal c'est "Emancipate yourself from mental slavery" (http://www.djehutygraphics.net/?cat=8 ) mais pour vous dire la vérité, je n'arrive pas en poster la vidéo , d'où les images précédentes d'ailleurs.
Posté le: Lun 19 Juil 2010 22:31 Sujet du message:
bahamadia a écrit:
De nombreuses vidéo sont à découvrir sur le site de Djehuty Graphics mais j'ai choisi le magnifique travail sur le couple mythique, que représentent Isis et Osiris
Il y a évidemment quelques erreurs témologiques (TEM = ATUM => Témologie = discours sur TEM, que M. Bilolo appelle Méta-Méta-Ontologie), notamment au niveau du fait qu'il est incorrect du point de vue de la philosophie africaine, de parler de NOUN en omettant TEM et avancer l'idée d'une "matière prenant conscience d'elle-même" (NOUN n'étant rien d'autre que le Véhicule, le "corps" de TEM). Mais j'apprécie beaucoup ce travail de Djehuty Graphics dans ses tentatives de vulgarisation de l'héritage Nègre ancienne.
Merci bahamadia. _________________
"L’esclave qui n’est pas capable d’assumer sa révolte ne mérite pas que l’on s’apitoie sur son sort. Cet esclave répondra seul de son malheur s’il se fait des illusions sur la condescendance suspecte d’un maître qui prétend l’affranchir".THOMAS SANKARA
Posté le: Mar 20 Juil 2010 21:38 Sujet du message:
Merikama a écrit:
bahamadia a écrit:
De nombreuses vidéo sont à découvrir sur le site de Djehuty Graphics mais j'ai choisi le magnifique travail sur le couple mythique, que représentent Isis et Osiris
Il y a évidemment quelques erreurs témologiques (TEM = ATUM => Témologie = discours sur TEM, que M. Bilolo appelle Méta-Méta-Ontologie), notamment au niveau du fait qu'il est incorrect du point de vue de la philosophie africaine, de parler de NOUN en omettant TEM et avancer l'idée d'une "matière prenant conscience d'elle-même" (NOUN n'étant rien d'autre que le Véhicule, le "corps" de TEM). Mais j'apprécie beaucoup ce travail de Djehuty Graphics dans ses tentatives de vulgarisation de l'héritage Nègre ancienne.
Merci bahamadia.
Oui, à la lumière de nouveaux écrits sur l'histoire africaine, on peut noter des erreurs (comme la notion de paradis) mais c'est un travail d'illustrations vraiment très encourageant. Espérons qu'il nous gratifiera d'autres travaux. Sinon, de rien pour ce sujet, Merikama.
Les studios Pictoon ont réalisé un film, "Kabongo, le griot" qui pouvait être visionné au musée Dapper (les mercredis 21 octobre, 18 novembre et 16 décembre 2009).
Posté le: Sam 24 Juil 2010 20:20 Sujet du message:
Série qu'on ne présente dorénavant plus, The Boondocks, créée par Aaron McGruder, un cartooniste Africain-Américain :
La Bande-dessinée :
Tome 1 : Parce que je sais que tu ne lis pas le journal
Tome 2 : Libérez Jolly Jenkins
Tome 3 : Je suis presque sûr que Moïse ne portait pas de flingue
Tome 4 : Il semble que le destin ait le sens de l'ironie
Tome 5 : Ma femme est blanche et elle me déteste
Tome 6 : Meurs, Hollywood !
Quelques images :
Le personnage d'Oncle Ruckus est l'un des personnages que je trouve les plus marrants, personnage représentatif de l'aliénation la plus profonde. Il serait en partie Cherokee, Sioux, Navajo et irlandais pour son plus grand bonheur, ce qui n'empêche pas les policiers de lui tirer dessus à l'énumération de ses nombreuses origines ô combien valorisantes pour lui. Le voisin de Freeman, Tom en tient une couche aussi de ce coté et dont le nom est tiré du roman, "la case de l'Oncle Tom".
(Dessin d'un artiste du site "Deviantart")
Vidéo :
Alors là, c'est la vidéo qui m'a fait pleurer de rire tellement il y a du vrai dans ce qui est dit et qui montre bien le ridicule des relations entre noirs basées sur l'ignorance qui n'a aucune espèce d'incidence sur la vie des blancs comme le montre si bien la vidéo.
Les + : J'avais vraiment adoré la BD que je trouve meilleur que la série en elle-même car son adaptation est un peu trop vulgaire par moments, ce qui n'est pas le cas de la BD. Rien à redire quant à la qualité de l'animation. Les - : J'ai vraiment été dégoûtée par le fait que le réalisateur ait éclaircie la peau des personnages principaux, Huey et Riley Freeman, certainement pour les rendre soit-disant plus accessibles à la majorité . Sinon, vous pouvez visionner la série sur youtube ou dailymotion.
A la base, Urban Style Comics édite des livres, les vidéos étant là pour agrémenter le tout. Les + : Graphisme maîtrisé quant aux comics qui donnent vraiment envie de les lire. Coûtent pas trop chers en plus. Les - : Un peu trop de référence au monde arabe, pas de rapport avec les Noirs comme le jihab.
Cilia Sawadogo, réalisatrice burkinabé et allemande vivant au Canada :
Elle a réalisé de nombreux films dont : L’Arbre aux Esprits, 2005
Christopher changes his name, 1999
Le Joueur de Cora, 1996
L’arrêt d’Autobus, 1994
Naissance, 1993
La femme mariée à trois hommes, 1993
Bino et Fino, réalisé par des animateurs nigérians pour changer , Sola, Kunle Dada and Adamu Wazira et qui n'est pas sans rappeler Dora l'Exploratrice :
Je vous poste ici une vidéo excellente, "Faux cheveux" réalisée par un collectif du nom d'AnimAfro. Voilà comment ils se décrivent : "Collectif d'artistes numériques ayant des compétences dans l'audiovisuel , l'animation , le dessin etc ... et une sensibilité panafricaine." Un autre coup de coeur.
"AYA DE YOPOUGON SUR GRAND ÉCRAN
lundi 28 décembre 2009
Vendue à plus de 300 000 exemplaires et traduite dans 12 langues différentes, la série BD « Aya de Yopougon » est un franc succès. Aujourd'hui, ses créateurs, Marguerite Abouet et Clément Oubrerie, décident de la porter à l'écran (...)
Pour ceux qui ne connaissent pas encore Aya de Yopougon, sachez que c’est l’héroïne d’une série BD au titre éponyme, imaginée par l’écrivaine ivoirienne Marguerite Abouet et l’illustrateur français Clément Oubrerie. Forte d’un succès international obtenu peu après la sortie de son premier tome il y a quatre ans, cette BD éditée par Gallimard relate, avec fantaisie et humour, le quotidien de familles à Yop City, un quartier branché de la Côte d’Ivoire.
Récemment, Marguerite Abouet a déclaré : « En 2011, Aya doit changer de dimension et sortir en dessin animé au cinéma ». Aussitôt dit, aussitôt fait. Actuellement à l’ouvrage sur LE CHAT DU RABBIN, dernier film de Joann Sfar (GAINSBOURG - VIE HEROIQUE), la société Autochenille Production - créée par Clément Oubrerie, le réalisateur du biopic sur le fumeur de gitanes et Antoine Delesvaux - prépare l’adaptation en 2D traditionnelle des deux premiers tomes de la BD.
Au casting vocal de cette aventure, on retrouvera Aïssa Maïga (BAMAKO), Fatou N’Diaye (AIDE-TOI, LE CIEL T’AIDERA), Eric Judor (SEULS TWO), Tella Kpomahou (APRES L’OCEAN) et Emile Abossolo M'bo (HITMAN).
Profitons-en pour ajouter que le tome 5 de la BD est sorti en novembre 2009."
"Shrinkfish Animation are an animation studio housed in Abuja, Nigeria. Member’s of our online community, The District, they specialize in animation and media industry in Africa. Another animation studio coming from Nigeria, this small studio has swept up numerous awards internationally including…" (source : African Digital Art)
De rien. Tout le plaisir est pour moi. Ce serait vraiment bien si les Africains réalisaient que le monde de l'animation ainsi que l'illustration sont des domaines à investir. Regardez la Japan Expo qui a accueilli plus de 100 000 visiteurs cette année. C'est un secteur porteur et les Nigérians l'ont bien compris avec Nollywood notamment (cinématographie nigériane) et maintenant avec leur dessins animés, qui apportent du rêve. De vrais touche à tout et de vrais fonceurs.
Je vous présente une série d'animation fantastique créée par un cartooniste Africain-Américain, Dwayne McDuffie : Static Shock, dont vous pourrez visionner les épisodes sur Youtube par exemple et qui comporte 4 saisons de 52 épisodes en tout. "Cette série de super-héros met en scène les aventures de Virgil, un jeune garçon afro-américain, qui un jour se retrouve impliqué dans une guerre de gangs. Ces jeunes cassent des barils contenant un produit chimique et le gaz s'en échappant provoque des mutations sur toutes les personnes aux environs... leur donnant des super-pouvoirs." (source: wikipédia).
Vous pourrez y découvrir "les épisodes Static en Afrique et La Légende africaine [qui] font intervenir un autre super-héros noir, Anansi l'Araignée. Ce personnage tire son nom d'Anansi, une maligne araignée faisant partie du folklore africain. Ses principaux adversaires sont Osebo le léopard, Mmoboro la sauterelle et Onini le python. Tous trois sont également les homonymes de personnages du folklore africain piégés par Anansi (source : wikipédia)".
L'auteur de cette série est mort cette année à l'âge de 49 ans.
Des images du héros de la série :
Le trailer de la série :
La série a l'air pas mal. Je ne la connaissais pas. Heureuse dêtre tombée dessus et de vous la faire découvrir. A absolument visionner, sur Youtube et en anglais.
"Studio Pictoon au Sénégal : L’Afrique dans ses dessins animés
Source: La Gazette/Osiris
Pictoon est la première et la seule société de production de dessins animés africaine. Créés en 1998 à Dakar, par le Camerounais Pierre Sauvalle, les studios emploient 60 à 80 personnes toutes formées sur place. Kabongo le Griot, leur première grande production, affiche une volonté de vendre le savoir-faire et la culture africaine.
Pictoon fait moins rêver et a un succès moins éclatant que le célèbre studio de bande dessinée Disney. Mais, il fait son petit bonhomme de chemin en Afrique où il tente d’offrir les héros du continent au monde. Par le biais des dessins animés. Au bout d’une route poussiéreuse en plein cœur de Yoff, un quartier populaire de Dakar, un chemin de sable conduit à une villa modeste de couleur blanche et de deux étages. Il ne s’agit pourtant pas d’une école, mais du siège de Pictoon, premier studio de dessins animés d’Afrique. Regard d’acier et oreilles bouchés par des casques, Adama Badiane contemple les dessins sur une table lumineuse en cette période de vacances. Le jeune stagiaire de l’entreprise est à l’école de la bande dessinée depuis quelques mois. Une passion qu’il tente de vivre avec cette offre de formation du studio Pictoon. « J’adore ce travail et c’est grâce à Pictoon que je réussis à l’intégrer. C’est un rêve et une passion » savoure le bonhomme. Et aussi, un moyen de promotion de la culture africaine.
Le studio Pictoon est un moyen d’expression et de vulgarisation des héros africains inconnus sur les télévisions internationales. C’est justement le sacerdoce de ce premier studio installé en Afrique. Comme ce premier long métrage de 13 épisodes. Le griot Kabongo, co-produit par Canal France International, et son compagnon, le petit singe Golo, parcourt le monde à la recherche d’un élève à qui Kabongo pourrait transmettre son art de conteur. La quête de Kabongo sert de prétexte à nous entraîner dans de multiples mésaventures, tout en nous faisant voyager dans l’univers magique des mythes et légendes du monde entier. Dans chaque épisode, Kabongo et Golo font halte dans une contrée différente (France, Maroc, Mexique, Sahara, Moyen Orient, Grand Nord) où le griot nous présente un conte local. « Notre actuelle série de dessin animé, Kabongo le Griot, est un concept tout à fait africain. Kabongo voyage à travers le monde à la recherche d’un disciple à qui enseigner son art. Sa manière de voir et de raconter le monde est assez ludique et très imagée. C’est en cela qu’elle est universelle. Le griot est plus qu’un simple conteur, il est capable d’aborder les événements par le biais de la pensée. C’est la force de la connaissance et de la sagesse » décrypte Pierre Sauvalle.
En cette matinée, les rayons du soleil incendient complètement les Almadies plongés dans son silence habituel et surmontés par les balcons princiers. L’immeuble maculé, aux baies vitrées, abrite le second studio de Pictoon. Teint clair, dreadlocks au vent, Pierre Sauvalle dans un body noir, est justement le fondateur de cette société de bande dessinée en Afrique. Ce Franco-camerounais, africain optimiste, a voulu à travers cette initiative vulgariser les propres productions africaines et les vendre en Europe, en Asie et en Amérique. Et l’expérience dans des boites de production française l’a poussé à retourner dans le berceau après les études à l’ Ecole des beaux arts de Paris et les Gobelins pour promouvoir l’immense potentiel culturel du continent. « J’ai fait mes études en France. Les Beaux-Arts, puis les Gobelins. « J’ai travaillé huit ans dans des boîtes de production en France. Mais j’ai toujours voulu retourner en Afrique et participer à ce qu’elle développe ses propres productions. Il faut simplement que nous arrivions à nous ouvrir à l’international.[/size] Pour vendre des productions aux Etats-Unis, au Japon ou en France, il ne faut pas que nous soyons hermétiques, nous devons avoir des messages universels » explique-t-il.
Le constat est unanime : l’énorme succès mondial de Krikou, un jeune héros africain, constitue parfait exemple de paradoxe au sein duquel surnage la culture africaine. Le défi de Pictoon est de tenter de réduire cette fracture et permettre à l’Afrique de s’offrir et de se connaître soi-même. « Notre richesse culturelle et notre imaginaire sont toute une part d’évasion dont la jeunesse a besoin. Quand on regarde le succès planétaire de Kirikou (réalisé par un Français, ndlr) ou du Roi Lion - qui est d’ailleurs le dessin animé qui a rapporté le plus aux studios Disney - c’est assez révélateur. Il faut que nous sachions vendre notre culture ou d’autres s’en chargeront à notre place » avertit-il[/size]. Pour un projet aussi lourd, il fallait se jeter à l’eau pour matérialiser cette ambition sur les terres africaines en investissant près de 300.000 Euro sur fonds propres « en attendant de faire des preuves et trouver des synergies pour soutenir ensuite le projet, de nouveaux partenaires producteurs, distributeurs et financiers. »
Afro-optimiste
Le Directeur de Pictoon, en compagnie de son associée Aida Ndiaye, a très tôt compris l’enjeu stratégique et surtout financier de l’industrie de la bande dessinée sur le monde. L’exemple de la Corée du Nord, dont 50% des devises sont issues du dessin animé et dispose de 500 et 1 000 studios, est un parfait cas d’école pour ce diplômé de l’Ecole nationale des beaux arts de Paris. « Les séries européennes ou américaines sont toutes fabriquées en Asie, là où le coût de la main d’oeuvre est peu élevé. Il faut que les Africains comprennent que le potentiel de l’industrie du dessin animé est colossal. D’autant qu’un dessin animé, avec tout le marchandising qu’il y a à côté, reste un produit à très forte valeur ajoutée » prévient le Franco-camerounais. Pour l’instant, le chiffre d’affaires est encore modeste, mais l’entreprise travaille avec une centaine de dessinateurs et emploie une trentaine et parfois une cinquantaine de collaborateurs réguliers. La rémunération des dessinateurs de Pictoon est fonction de leur productivité. « Un bon mois, ils peuvent gagner jusqu’à 1 million de francs CFA. C’est une belle réussite pour des jeunes souvent sortis du système scolaire sans qualification », insiste le patron de Pictoon. Ces jeunes, une véritable main d’œuvre, ont du bénéficier de formations « grâce à Pictoon » parce qu’il s’était aventuré sur un terrain vierge avec l’inexistence de compétences locales. Le Studio de formation de la société a permis à plus de deux cents jeunes de se familiariser aux techniques des dessins animés. « Il fallait former tous ces jeunes parce que le terrain était vide. C’était un des défis qu’il fallait relever » savoure-t-il. Il lui reste à relever le défi de la post-production (la bande son) « parce que nous n’avons pas de personnes formées aux techniques de bruitage et de studio de post production en Afrique de l’ouest. »
Après 11 ans d’existence, Pictoon a fait son bonhomme de chemin en arrivant à bouleverser certaines habitudes sénégalaises en produisant des clips, fictions et des films et des animés pédagogiques. Les commandes proviennent de télévisions africaines et européennes, de maisons de disques, d’institutions publiques et d’organisations internationales comme l’Unicef. « Beaucoup de dessins animés européens sont fabriqués en Asie. Pourquoi l’Afrique n’aurait-elle pas aussi sa chance ? Les autorités ont compris que cela constituait un vecteur idéal pour faire passer des messages sanitaires : la lutte contre le paludisme, le sida ou le choléra », explique Pierre Sauvalle, qui réalise toutes ses productions en Français, en Anglais et en Wolof. Comme un symbole à son attachement au Sénégal ? Dès le départ, le directeur de Pictoon a compris que le Sénégal est un « hub culturel » et la richesse culturelle du pays est « énorme. » L’environnement économique du pays a pesé durement sur la balance au moment de faire le choix entre l’Afrique du Sud, le Ghana et le Sénégal. « Comme c’est un programme d’envergure internationale, il fallait faire un bon choix. Cela étonne toujours les Africains et les Européens quand on leur explique que nous avons réalisé ça sur le continent noir Et comme en Afrique du Sud, la monnaie était très forte, j’ai pensé que Dakar pouvait être un bon choix et il l’est » sourit-il. Même si les désagréments ne manquent pas de ralentir la productivité de son studio avec les fréquents délestages. « Depuis toujours j’avais ce rêve : être le premier à réaliser des dessins animés en Afrique. Je ne dis pas que c’est facile.
Ici, les fréquentes coupures d’électricité nous obligent à renouveler notre parc informatique tous les ans, mais c’est important qu’il existe un regard africain sur le monde » dit-il. Le Mondial d’Afrique du Sud de 2010 est justement un excellent prétexte pour Pictoon de fournir un autre long métrage sur le football africain et faire connaître ses héros des terrains gazonnés.
KUUMBA TEEN BII - Film d'animation "Made in sénégal" !!
Ecrit par Lightyear le 30/05/2010 - 21h06 - Catégorie : Films d'animation Africains
Titre Complet : Kuumba Tèen Bii, le secret du puits.
"Renseignements :
Pays principal concerné. : Sénégal
Réalisateur : Oumar Balla NDIAYE
Producteur : Alioune Babee NDIAYE
Compositeur : Youssou N'DOUR
Pays du (des) réalisateurs : SÉNÉGAL
Production : Waaw studio
Durée : 80 minutes
Genre : aventure
Type : animation
Sortie DVD : 03-04-2008"
(Source : http://www.spla.pro/fiche.php?no=5984&type=films)
"La Société WAAW Studio (World African Animation and Web) basée à Dakar au Sénégal et fondée en 2002 se lance dans la production de son premier long-métrage d'animation "Kuumba, Tèen Bii" (80').
Inspiré d'un conte populaire du Sénégal, "Kuumba" sera réalisé par
Oumar Balla Ndiaye. Il s'agit long-métrage dans un style de narration action aventure tout public, qui s'adresse prioritairement au 6-12 ans.
Le périple de deux jeunes héroïnes, deux fillettes, Ba-Pulo et Linguère, symbolisant la jeunesse, espoir de l'Afrique, qui parviendront à rétablir l'équilibre ethnique au terme d'une retentissante quête initiatique dansune dimension fantastique parsemée d'embûches. Grâce à elles, deux peuples belligérants s'uniront pour construire un monde meilleur.
Kuumba est aussi une fable, un formidable plaidoyer pour l'amitié face aux conflits que provoque le refus de la différence. C'est aussi une métaphore de l'Afrique d'aujourd'hui. La rythmique musicale africaine sur une composition originale de Youssou N'Dour sera visuellement conçue en motion capture et réintégrées en animation 2D pour des séquences de chorégraphie hautes en couleurs. Le bouclage définitif du budget est prévu aux environs de la fin de l'année 2008 et le démarrage de la production est à prévoir dans le premier trimestre 2009. (Africulture.com/)"
(Source : http://animafilms.blogs.allocine.fr/index.blog?blog=animafilms&tool=&page=2&f=1&themeID=26132)
L'histoire a l'air vraiment bien. Vous me direz : c'est basé sur un conte. Petite dédicace à Linguere du site, pas de l'histoire (En plus, il y a Youssou N'Dour qui s'occupe de la musique. Que demande le peuple ? ).
Posté le: Jeu 23 Juin 2011 20:38 Sujet du message:
Je vous poste ici une vidéo d'une heure pour découvrir les différents dessins animés réalisés par Obinna Onwuekwe qui est le réalisateur de MARK OF URU dont je vous ai déjà parlé et d'ailleurs en premier dans ce post. Vous pouvez acheter le DVD : http://www.transtales.com/
Parce que sa bd me fait rire, je vous poste cette fois-ci ses vidéos tirées de son blog, "Black and Beautiful" : http://blackandbeautiful.fr/missbb/. Vous pouvez visionner ses vidéos directement sur son blog.
Rashida Lewis, jeune Afro-américaine d’une vingtaine d’années, écrit, édite et publie son propre comics. Elle fait son entrée dans le monde impitoyable des jeux- vidéos avec SandStorm. Inutile de préciser que Rashida croit en son talent et après cette interview on ne peut que faire de même.
Pouvez vous nous expliquer le concept du jeu ? Le jeu Sandstorm Revelations est adapté du comics du même nom. L’héroïne Anumari part pour un voyage durant lequel elle est confrontée à son ennemi. Le prêtre de son père appelle Tétriti. Avec l’aide de son armée, il veut prendre le contrôle de toute l’Egypte. Elle doit les battre pour garder sa couronne de Reine. Mais durant son périple, elle réalise qu’elle n’a pas seulement affaire à Tétriti et à son armée, mais aussi au dieu Anubis.
Pourquoi avoir opté pour un jeu sur téléphone ? C’est le format le plus facile et surtout le moins cher pour commencer. Mais pour autant nous n’avons pas voulu qu’il soit bon marché avec un gameplay moyen. Nous l’avons fait avec les capacités du bluetooth. Il existe un mode 2 joueurs. Une fois le jeu terminé on peut toujours débloquer des personnages et jouer avec des amis.
L’histoire se déroule en Egypte Antique, c’est aussi un moyen d’éduquer les gens tout en jouant ? Bien sûr, beaucoup de gens ignorent qui étaient les vrais Egyptiens à cette époque. J’ai pris soin d’étudier profondément la démographie. Le mythe selon lequel les Egyptiens étaient blancs est omniprésent. J’aimerai changer ça.
Les afro-américains sont plus connus pour suivre les idées de Malcolm X, de Garvey ou encore de Martin Luther King pour ne citer qu’eux. Depuis quelques temps on assiste à une fascination pour L’Egypte Antique. A quoi est dû cet engouement ? Est-ce une nouvelle doctrine ?
Pas vraiment !! je suis fascinée par l’Egypte, mais ce n’est pas la seule chose que je regarde de la terre mère. Bien que mes principales pensées soient influencées par Garvey, je crois au panafricanisme. Mais la seule différence est que je ne crois pas forcément que nous devons vivre dans le même continent pour être reliés. Nous pouvons nous connecter avec nos frères dans un aspect mental et spirituel. Mais pour répondre à la question ce n’est certainement pas nouveau.
En parlant de connexions, le jeu sera commercialisé ou exactement ? Partout !! Tous les continents mais plus précisément en Afrique, qui connaîtra une plus grande campagne. J’y tiens…
En dépit du fait que vous soyez une jeune femme, ce qui est déjà rare dans cette industrie, est-ce que vous réalisez que ce sera le premier jeu afrocentrique dans le monde ? Si bien sûr et on ne doit pas se tromper. J’adore innover, c’est quelque chose que je trouve amusant. J’ai toujours voulu faire des choses qui apporteraient un peu plus de conscience aux gens. Leur montrer que nous avons nos propres histoires ou légendes qui méritent notre attention… C’est pourquoi je compte bien ne pas m’arrêter là.
C’est bon à savoir, ça sous-entend que vous avez d’autres projets ? Oui, nous avons un super projet qui risque de surprendre tout le monde, mais je préfère ne pas trop en parler pour le moment.
Ce sera encore sur téléphone portable ? Nous ne sommes pas encore sûrs que ce sera sur mobile. Nous sommes actuellement en discussion pour les droits de développement sur console.
Les jeux vidéos semblent être une véritable passion. J’aime tout ce qui est relié à l’art. Les comics, les jeux, l’animation, la musique… Les jouets aussi.
On peut donc se procurer le jeu actuellement ? Il est sorti officiellement il y a quelques jours et on peut le télécharger à partir du site www.sandstormgame.com.
Rashida Lewis est actuellement en pour-parlers avec Sony pour le développement du jeu sur console. Mais cela va dépendre du succès de son succès à travers le monde. C’est-à-dire du nombre de téléchargements. Vous êtes donc tous invités à découvrir ce jeu et à encourager cette première en téléchargeant massivement Sandstorm sur vos mobiles. Et surtout, faites tourner l’info !!!
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