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[samuel]

L'arnaque du franc CFA...expliquée aux nuls!

La souveraineté affirmée des pays de l'AES à travers la sortie du CFA sème la panique dans les rangs de la Françafrique qui a rameuté toute une foule de valets écervelés qui s'agitent sur la toile en ce moment pour nous dissuader de prendre le chemin de notre liberté, avec les mêmes "arguments" éculés qu'ils développent depuis 1960 et qui ne sont destinés qu'à nous maintenir en esclavage.

Voici certains de ces "arguments".:

1. "Le Mali est sorti du franc CA et le Mali est revenu au franc CFA". Ils veulent présenter cela comme un argument imparable qui démontrerait que le franc CFA est incontournable. Or, le Mali n'est pas le seul pays à être sorti du franc colonial. Le Maroc, la Tunisie, la Mauritanie, l'Algérie, le Laos, le Vietnam et Madagascar étaient tous d'anciennes colonies françaises qui avaient pour monnaie le franc CFA ou son équivalent. TOUS CES PAYS SONT SORTIS DE LA ZONE CFA ET N'ONT JAMAIS SENTI LA NÉCESSITÉ D'Y REVENIR. Ils conservent tous encore aujourd'hui leur monnaie propre, distincte et créée par eux-mêmes. Ces pays sont-ils masochistes pour rester encore aujourd'hui dans le franc CFA après des décennies si tant est que la monnaie de singe appelée "CFA" est incontournable?

2. Des gens qui n'ont absolument aucune notion de science économique et de la façon dont se crée une monnaie s'indignent et évoquent la "pauvreté" supposée de nos pays pour nous dissuader de créer notre propre monnaie.

Rappelons que la Gambie, minuscule pays enclavé au sein du Sénégal a sa propre monnaie alors que le Sénégal demeure toujours dans la zone CFA à cause de la servilité légendaire de ses dirigeants, des clowns écervelés qui passent leur vie à tenter de ressembler aux blancs. Savez-vous quel est le PIB de la Gambie? 2,2 milliards de dollars en 2022. Aliko Dangote à lui seul est 15 fois plus riche que la Gambie, pays de près de 3 millions d'habitants. Et quel est le PIB du Sénégal? 27,68 milliards de dollars en 2022, soit 14 fois plus que la Gambie. Quel est le PIB du Burkina, par exemple? 18,88 milliards de dollars, soit 9 fois plus que la Gambie. Voir ici: https://tradingeconomics.com/country-list/gdp?continent=africa

Et on nous dit que la Gambie est assez riche pour créer sa monnaie, mais pas le Sénégal ou le Burkina Faso. On croit marcher sur la tête.

Mieux encore, certains pays, encore plus petits et moins riches que la Gambie ont pourtant leur monnaie et leurs citoyens n'en meurent pas. C’est le cas des Sychelles (1,59 milliards de dollars), de la Guinée Bissau (1,63 milliards de dollars) ou de Sao Tome et Principe (0,55 milliard de dollars). Ne parlons même de l’Érythrée ou de Djibouti qui tous, ont aussi leur monnaie propre.

3. Autre argument bidon. Les pays de la zone CFA ne seraient pas les seuls qui feraient imprimer leurs billets par une puissance étrangère. 17 pays africains imprimeraient leurs billets au Royaume-Uni, 19 en France et 9 auraient leurs propres imprimeries. Donc, on en tire la conclusion que puisque tous ces pays africains feraient imprimer leurs billets à l'étranger, l'argument selon lequel la France tire un bénéfice de l'impression des billets CFA sur son sol serait infondé. CQFD.

Or, voici les faits. Ces pays ONT LEUR MONNAIE PROPRE. LEUR MONNAIE N'EST PAS CONTRÔLÉE PAR CEUX QUI LES IMPRIMENT. C'est eux qui décident à tout moment de la quantité monétaire qu'ils veulent voir imprimer, des signes monétaires, etc. Etc. Ils peuvent aussi changer d'imprimeur à tout moment et faire imprimer leurs billets là où ils veulent, y compris chez eux. Les imprimeurs n'ont absolument aucun mot à dire sur leurs monnaies. Ils se contentent d'imprimer. C'est tout.

Maintenant, comparez cette situation à celle du Niger qui fait non seulement imprimer les CFA qu'on lui octroie en France, mais UTILISE UNE MONNAIE ENTIÈREMENT CONTRÔLÉE PAR LA FRANCE. LA FRANCE IMPRIME LE CFA ET EN CONTRÔLE LA CIRCULATION. C'est-à-dire que le Niger ne décide pas de la quantité de monnaie qu'il peut faire imprimer. C'est la France qui en décide. C'est exactement le cas en ce moment puisque le Niger est en train d’être asphyxié financièrement et économiquement en raison du fait que la France a décidé de ne plus imprimer des CFA pour le Niger ou de faire délivrer des billets au Niger. Donc, le stock de billets dont le Niger dispose est en train d’être épuisé au jour le jour. Les banques commerciales ne disposent plus de billets à délivrer à leurs clients et les citoyens nigériens ne disposent plus d'argent pour leur consommation courante.

Tout ceci parce que le Niger ne contrôle pas sa monnaie et ses finances et en conséquence le Niger jouit d'une indépendance illusoire puisqu'on peut l'étouffer à n'importe quel moment en lui coupant le robinet monétaire.


On entend souvent dire que la France ne tire aucun intérêt matériel ou financier de l’existence du franc CFA. Ce qui est FAUX. Le franc CFA est le moyen par lequel la France canalise les richesses créées dans nos pays dans les coffres-forts de la Banque de France. Voici le mécanisme de cette arnaque qui dure depuis plus de 60 ans:

1. C’est l’existence du franc CFA qui permet à la France de disposer de nos matières premières sans contrepartie financière ou matérielle. Pour obtenir des matières premières africaines, par exemple de l’uranium nigérien, la France n’a pas besoin de rétrocéder une partie de sa richesse matérielle ou financière comme cela se passe entre tout acheteur et vendeur. La France n’a pas besoin de céder quelque chose en contrepartie des matières premières africaines. Pourquoi ?

Eh bien, tout simplement parce que les échanges entre la France et les pays de la zone CFA sont libellés en Francs CFA et que c’est la France qui fabrique le franc CFA et en contrôle l'émission. Pour acheter 2 tonnes d’uranium nigérien, la France n’a pas besoin de débourser de l’argent ou de céder quelque chose de matériel. Elle fait tout simplement marcher la planche à billets pour obtenir la somme correspondante qu’elle remettra à l’État africain. Ceci est différent d'un imprimeur indépendant qui agit comme un client pour un État étranger qui veut faire imprimer sa propre monnaie indépendante dont lui seul dispose du contrôle.

Vous dites que c'est du vol? Vous avez tout à fait raison.

2. Du fait qu’elle contrôle le franc CFA, même si nous nous enrichissons au cours du temps, la France peut à tout moment nous renvoyer en arrière, c’est-à-dire nous réappauvrir en jouant sur la dévaluation du franc CFA. Par exemple, si nous avons 600.000 francs CFA, soit l’équivalent de 1.000 dollars auprès de la Banque de France, elle peut à tout moment dévaluer le franc CFA de 50 pour cent et nos 600.000 francs ne vaudront plus que 500 dollars. Cela consiste donc essentiellement à réappauvrir nos pays, c’est-à-dire les renvoyer à un état antérieur de leur développement, car il nous faudrait désormais débourser deux fois plus d’argent pour acheter ce que nous pouvions acheter dans le passé avec l'équivalent de 1.000 dollars.

Cela est déjà arrivé à plusieurs reprises dans le passé. Entre 1948 et 1994, en 36 ans, la France a dévalué 4 fois le franc CFA (1948, 1959, 1967, 1994) de façon unilatérale. A chaque fois donc, elle nous aura volé la moitié de notre richesse et nous aura appauvris de moitié. En fait, on a comme l'impression que chaque fois que nous avançons d'un pas, la France nous fait reculer de deux pas pour nous ramener au point de départ afin de rendre tout développement économique impossible pour nous.

3. Le franc CFA rend impossible la création de toute industrie nationale compétitive en raison du fait que les produits que nous fabriquons se révèlent toujours plus chers que tout produit concurrent importé, cette monnaie de singe étant arrimée à l'euro. En conséquence, tant que le franc CFA sera en vigueur, il nous sera impossible de développer des économies industrielles compétitives parce que tout ce que nous fabriquerons se révèlera toujours plus cher que les produits importés et ne pourra jamais les concurrencer. Ce système plombe nos exportations (parce que trop chères) et encourage l’importation de produits étrangers (parce que moins chers). Voici ce qu’en dit un expert : « La vente de biens facturés en une monnaie forte dissuade les clients internationaux d’acheter, alors que le coût réduit des marchandises fabriquées à l’étranger incite au contraire à importer ».

Ce qui nous réduit essentiellement au rôle d’un réservoir de matières premières pour l'industrie étrangère, notamment française, puisque nous ne disposons pas d'une industrie de transformation sur notre propre sol, et d'un marché captif pour la consommation des produits finis français, européens, etc.

4. Un expert encore : « En zones franc CFA, les taux d’intérêt réels supportés par les emprunts restent très élevés (atteignant dans certains cas 15 %), ce qui ferme les voies d’accès à des prêts pour nombre d’agents, que ce soit des entreprises ou des ménages ». Ceci rend impossible la création d’entreprises rentables et prospères sur notre sol, faute de crédit.

5. La France utilise aussi le franc CFA pour financer sa dette, cela grâce à l’obligation qui nous est faite de déposer, dans les coffres-forts de la Banque de France, 50 pour cent des devises (dollars et euros) que nous obtenons de nos échanges extérieurs en vendant nos matières premières aux autres pays. La France utilise essentiellement ces dollars et euros pour faire face à ses obligations (dettes) sur le marché international.

6. C’est aussi la raison pour laquelle la France n’a pas besoin de contrôler directement les matières premières d’un pays comme le Mali par exemple pour exploiter pourtant économiquement et financièrement ce pays. En raison du fait que le Mali est de toute façon obligé de déposer 50 pour cent de ses avoirs extérieurs dans les coffres-forts de la Banque de France, tout argent obtenu par le Mali finit dans les caisses françaises même quand la France n’a aucune part directe dans l’exploitation des matières premières maliennes.

7. Le franc CFA garantit le rapatriement des bénéfices des entreprises française opérant dans nos pays. Leur présence ne nous apporte aucune valeur ajoutée. Elle nous appauvrit au contraire en asséchant nos fiances.

8. Les impôts que ces entreprises sont supposées nous payer, elles les payent à la France. Les pays de l'AES viennent de dénoncer cette arnaque vielle de 1962 dans certains cas. Imaginez. De toutes ces multinationales opérant sur notre sol et engrangeant chaque année des bénéfices énormes, aucune ne payait l’impôt chez nous depuis 1962. Par contre nous, tout le monde sait que nous n'avons pas d'entreprises en France. En conséquence, ces accords léonins ont été signes uniquement pour bénéficier à la seule France.

9. Du fait de la libre convertibilité, le franc CFA encourage et entretient la corruption et la fuite des capitaux qui finissent dans les banques françaises et les paradis fiscaux.

10. Enfin, c'est grâce au franc CFA que la France contrôle économiquement et politiquement nos pays. On l'a vu lors de la crise en Côte d'Ivoire quand la France a décidé de fermer le robinet monétaire à Laurent Gbagbo pour l'asphyxier financièrement et encore tout récemment quand la France a utilisé l'UEMOA pour asphyxier financièrement le Mali, et aujourd'hui le Niger et les isoler sur le plan économique.

On voit donc que les cancres écervelés (comme le Congolais qui est parti avec la caisse du Général) qui tentent de nous persuader de rester dans ce système qui nous condamne à la misère sont tout simplement stupides. AUCUN "DÉVELOPPEMENT" NE SERA JAMAIS POSSIBLE TANT QUE LE SYSTÈME MAFIEUX DU FRANC CFA SERA EN VIGUEUR.

Si c'était possible, nous l'aurions su depuis longtemps puisque cela fait plus de 60 ans que nous sommes dans ce système et que nous n’avançons pas. Or, quand on a essayé quelque chose sans résultat pendant 60 ans, n'est-il pas temps de changer?