samuel Grioonaute régulier
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Posté le: Dim 01 Déc 2024 09:01 Sujet du message: Briser les piliers de la domination francaise |
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La rupture totale et définitive avec nos oppresseurs multiséculaires est la seule voie de la véritable indépendance et de la véritable souveraineté car la France ne coupera jamais la branche sur laquelle elle est assise. C’est à nous de la couper.
Il ne peut y avoir de ’’relations normales’’ entre la France et les pays qu’elle a colonisés, entre le maitre et l'esclave, tant que la rupture ne sera pas consommée. Les axes stratégiques de cette rupture sont, pour l’essentiel, les suivants :
1. Chasser l’armée française de nos terres.
La fonction principale de l'armée française en Afrique et la raison de sa présence continue sur notre sol depuis plus de 60 ans est l'occupation militaire de nos territoires par l'installation de bases permanentes dans des pays comme le Tchad, le Sénégal, la Côte d'Ivoire, Djibouti, le Gabon, etc., ainsi que le contrôle de nos armées au travers de la formation des officiers et du recrutement en leur sein d'agents dormants au service de la France qui peuvent intervenir à tout moment pour renverser les régimes qui ne se montrent pas suffisamment dociles. En outre, les territoires sur lesquels des bases militaires ne sont pas installés sont mis sous surveillance militaire permanente grâce aux forces aériennes d'intervention basées au Tchad qui peuvent décoller à tout moment et frapper n'importe où dans le « pré-carré».
Entre 1960 et aujourd'hui, de multiples coups d’État ont été planifiés et exécutés par la France grâce à la présence de son armée sur le sol africain et de nombreux leaders nationalistes et panafricanistes ont été renversés, exilés ou physiquement éliminés par les services secrets francais aidés de ses sbires intérieurs. La fonction essentielle de ces bases militaires et de ces agents est donc d'exercer une intimidation permanente sur nos dirigeants en les mettant sous la menace d'une déstabilisation possible à tout moment. Il n'y a pas de différence entre cette situation et celle où un malfrat vous mettrait en joue et vous enjoindrait de faire ceci ou cela sous la menace des armes. En dehors de ses troupes d'occupation néocoloniale, la France entretient également des réseaux dormants de « rebelles » manipulés sous des prétextes ethnicistes ainsi que des groupes terroristes qu'elle « réveille » ou « rendort» au gré de ses besoins du moment pour exercer des chantages à la déstabilisation sur les leaders récalcitrants. Par sa présence l'armée française rend possibles leur entrainement, leur financement et leurs opérations sur nos territoires aussi bien par les renseignements que par l'assistance et la formation qu'elle leur apporte. En cas de conflit, elle paralyse aussi nos armées en leur faisant perdre toute initiative sur le terrain et les maintient sous tutelle permanente en empêchant toute action indépendante susceptible de mettre à mal les objectifs qu'elle s'est fixés.
Ces manœuvres sont complétées par des efforts visant à maintenir nos armées sous-équipées en hommes et en matériels de façon à justifier la présence de l'armée française à leurs côtés en invoquant leur incapacité à juguler les menaces sans son aide. C'est ainsi par exemple que la France a maintes fois organisé à l'ONU des embargos sur les armes en direction de pays comme la Centrafrique ou la Côte d'Ivoire sous Laurent Gbagbo de façon à mettre les forces armées de ces pays dans l'incapacité de se défendre par elles-mêmes. Quant aux autres pays, leurs armées n'ont pas la latitude d'acheter et d'utiliser toute arme qu'elles désirent. Ces pays doivent faire appel à la France pour certaines opérations telles que des frappes aériennes. Enfin, les armées africaines sont équipées pour l’essentiel, par l'industrie de l'armement française qui s'assure ainsi un marché captif de plusieurs milliards d'euros par an et restreint par la même occasion la possibilité de choix des armées africaines en matière d'équipement. C'est aussi la présence de l'armée française qui garantit l'approvisionnement de la France en matières premières stratégiques tel que l'uranium et cela aux dépens d'un pays comme le Niger par exemple qui produit ce minerai mais qui demeure classé depuis 20 ans et sans interruption au dernier rang de l'indice de développement humain. Tous les dirigeants nigériens, sans aucune exception, qui à un moment ou à un autre ont exprimé une volonté de ''renégocier'' ou de contester les ''le prix de l'uranium'' ont été renversés, voire assassinés.
2. Mettre fin à l’usage du franc CFA et aux "accords de coopération monétaire" avec la France,
C'est l'existence du franc CFA qui permet à la France de disposer de nos matières premières sans aucune contrepartie financière ou matérielle car les échanges entre nos pays et la France sont libellés en francs CFA et comme c'est la France qui contrôle l'émission du franc CFA et le fabrique, il lui suffit tout simplement de faire marcher la planche à billets chaque fois qu'elle a besoin de se procurer des matières premières chez nous.
Vous dites que c'est du vol? Eh bien , vous avez tout à fait raison.
Du fait qu'elle contrôle le franc CFA, même si nous nous enrichissons au cours du temps, la France peut à tout moment nous renvoyer en arrière, c'est-à-dire nous réappauvrir en jouant sur la dévaluation de cette monnaie de singe. Par exemple, si nous avons 600.000 francs CFA, soit l'équivalent de 1.000 dollars auprès de la Banque de France, elle peut à tout moment dévaluer le franc CFA de 50% et nos 600.000 francs ne vaudront plus que 500 dollars. Cela consiste donc essentiellement à réappauvrir nos pays, c'est-à-dire à les renvoyer à un état antérieur de leur développement, car il nous faudrait désormais débourser deux fois plus d'argent pour acheter ce que nous pouvions acheter dans le passé avec l'équivalent de 1.000 dollars ou pour rembourser des dettes auprès de la France et d'autres filous internationaux.
Cela est déjà arrivé à plusieurs reprises dans le passé. Entre 1948 et 1994, en 36 ans, la France a dévalué 4 fois le franc CFA (1948, 1959, 1967, 1994) de façon unilatérale. A chaque fois donc, elle nous aura volé la moitié de notre richesse et nous aura appauvris de moitié. En fait, on a comme l'impression que chaque fois que nous avançons d'un pas, la France nous fait reculer de deux pas pour nous ramener au point de départ afin de rendre tout développement économique impossible pour nous.
Pire, le franc CFA rend impossible la création de toute industrie nationale compétitive en raison du fait que les produits que nous fabriquons se révéleront toujours plus chers que tout produit concurrent importé, cette monnaie de singe étant arrimé à l'euro. En conséquence, tant que le franc CFA sera en vigueur, il nous sera impossible de développer des économies industrielles compétitives parce que tout ce que nous fabriquerons se révélera toujours plus cher que les produits importés et ne pourra jamais les concurrencer. Ce système plombe nos exportations (parce que trop chères) et encourage l'importation de produits étrangers (parce que moins chers). Voici ce qu'en dit un expert : « La vente de biens facturés en une monnaie forte dissuade les clients internationaux d'acheter, alors que le cout réduit des marchandises fabriquées à l'étranger incite au contraire à importer ».
Ce qui nous réduit essentiellement au rôle d'un réservoir de matières premières pour l'industrie étrangère et d'un marché captif pour la consommation des produits finis francais, européens, etc., puisque nous ne disposons pas d'une industrie de transformation sur notre propre sol.
La France utilise aussi le franc CFA pour financer sa dette extérieure, cela grâce à l'obligation qui nous est faite de déposer, dans les coffres-forts de la Banque de France, 50% des devises (dollars, euros et autres) que nous obtenons de nos échanges extérieurs en vendant nos matières premières aux autres pays. La France utilise essentiellement ces dollars et euros pour faire face à ses obligations (dettes) sur le marché international.
Le franc CFA garantit le rapatriement des bénéfices réalisés par les entreprises françaises en Afrique. Leur présence ne nous apporte aucune valeur ajoutée. Elle nous appauvrit au contraire en asséchant nos finances.
Les impôts que ces entreprises sont supposées nous payer, elles les payent à la France grâce au système mafieux de la double non-imposition, astuce trouvée par la France pour échapper à l'obligation de payer des impôts en Afrique. En théorie, les entreprise françaises basées en Afrique ne sont pas assujetties à l’impôt et les entreprises africaines en France de même. L'arnaque réside dans le fait que, tandis que la France dispose de multiples entreprises sur notre sol, étant un pays hautement industrialisé, nous n'avons pas une seule entreprise sur son sol. Donc ces accords ont été signés pour bénéficier uniquement à la France. Les pays de l'AES viennent de dénoncer cette arnaque vielle de 1962 dans certains cas. Imaginez-vous que de toutes ces multinationales opérant sur notre sol et engrangeant chaque année des bénéfices énormes, aucune ne payait l’impôt chez nous depuis 1962.
Du fait de la libre convertibilité, le franc CFA encourage et entretient la corruption et la fuite des capitaux qui finissent dans les banques françaises et les paradis fiscaux.
Enfin, c'est grâce au franc CFA que la France contrôle économiquement et politiquement nos pays. On l'a vu lors de la crise en Cote d'Ivoire quand la France a décidé de fermer le robinet monétaire à Laurent Gbagbo pour l'asphyxier financièrement et encore tout récemment quand la France a utilisé l'UEMOA pour asphyxier financièrement le Mali et aujourd'hui le Niger et les isoler sur le plan économique.
3. Bannir le français comme langue d’enseignement et le remplacer par nos propres langues maternelles avec l’anglais comme première langue étrangère pour les besoins du commerce international, de la diplomatie et de la recherche scientifique.
L’enseignement monolingue, exclusiviste et assimilationniste du français est en train de tuer nos langues et nos cultures qui sont chaque jour un peu moins parlées au profit du seul français qui se répand partout rapidement et remplace nos propres idiomes dans les échanges entre nous. C’EST UN GÉNOCIDE LINGUISTIQUE ET CULTUREL QUI EST EN TRAIN D’ÊTRE PERPÉTRÉ PAR LA FRANCE ET LA FRANCOPHONIE DANS L’INDIFFÉRENCE GÉNÉRALE.
Le français est une langue génocidaire dont le caractère exclusiviste et assimilationniste ne peut s'accommoder de l'existence des autres langues. Historiquement, le français est né du génocide des dizaines de langues (Picard, normand, breton, champenois, gallo, poitevin-saintongeais, bourguignon, morvandiau, languedocien, provençal, gascon, auvergnat, limousin, etc.), et d'ethnies qui existaient en France avant la Révolution et que l’État français et l'élite française ont interdit pour n'enseigner que le seul français.
Oui, avant 1789 en France on parlait des dizaines de langues différentes en France, exactement comme chez nous aujourd'hui et il existait de multiples ethnies différentes, exactement comme chez nous aujourd'hui mais l'élite française et l’État français ont unilatéralement décidé que seul le français, leur langue qui n'était qu'une langue parmi d'autres, serait enseigné et transmis à tous les enfants de France, indépendamment de leur origine. C'est ainsi que le français s'est imposé en France comme seule langue et que toutes les autres langues régionales ont disparu à jamais.
C'est ce crime abominable que les Français sont en train de rééditer chez nous où chaque jour qui passe nos langues sont de moins en moins parlées ou disparaissent carrément comme le pana tandis que le français se répand rapidement dans tous les coins du pays.
4. Bâtir une industrie de transformation de nos matières premières sur notre propre sol.
La colonisation a essentiellement conçu nos pays comme des débouchés, des marchés pour l’écoulement des produits fabriqués par la métropole et des pourvoyeurs de main-d’œuvre et de matières premières pour ses industries. Elle a verrouillé le système de façon que nous ne soyons pas nous-mêmes producteurs de ce que nous consommons en concentrant l’outil de production, c’est-à-dire les usines, les machines, le savoir- faire, etc. dans la métropole coloniale. Au lieu de transformer sur place ces matières premières, les colonisateurs les transportaient dans leurs pays d’ où ils nous revenaient en tant que produits finis vendus à des prix prohibitifs. Ce système est toujours en vigueur et il ne peut être brisé que par l’industrialisation de nos pays et la transformation de nos matières premières sur notre propre sol.
5. Déchirer les "accords de coopération économique" et autres contrats léonins imposés par la France et récupérer le contrôle total de toutes nos richesses minières,
Les prétendus ’’relations de coopération ou accords de coopération économique et financière’’ entre la France et les pays africains ont été pensés et structurés pour maintenir la domination de la France et le pillage de nos ressources tout en garantissant notre soumission, y compris mentale. Pour se réserver l'exclusivité de nos matières premières et nous garder comme un marché captif pour l'écoulement de ses marchandises, la France nous a imposé de signer des ''accords'' totalement biaisés en sa faveur avec des ''taux de participation'' africains insignifiants (de l'ordre de 10 à 15%). des compensations en tout point ridicules et qui nous permettent à peine de maintenir la tête hors de l'eau pendant que nos ressources sont allégrement pillées par la France pour s'enrichir.
6. Acquérir le droit de diversifier nos partenaires internationaux, de commercer avec qui nous voulons sans aucun statut préférentiel donné à la France,
7. Mettre fin à la tutelle politique exercée par la France sur nos pays et instaurer notre indépendance politique à l’ONU.
8. Bâtir l’État Fédéral d’Afrique selon le plan établi par les leaders historiques du panafricanisme tels que Kwame Nkrumah, Ruben Um Nyobe, Patrice Lumumba, Thomas Sankara, Djibo Bakari, Gamal Abdel Nasser, etc.,et les intellectuels patriotes africains tels que Cheikh Anta Diop, Joseph Tchundjang Pouemi, Joseph Ki-Zerbo, Elenga Mbuyinga, etc. |
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