Grioo.com   Grioo Pour Elle     Village   TV   Musique Forums   Agenda   Blogs  



grioo.com
Espace de discussion
 
RSS  FAQFAQ   RechercherRechercher   Liste des MembresListe des Membres   Groupes d'utilisateursGroupes d'utilisateurs   S'enregistrerS'enregistrer
 ProfilProfil   Se connecter pour vérifier ses messages privésSe connecter pour vérifier ses messages privés   ConnexionConnexion 

Madagascar 1947

 
Poster un nouveau sujet   Répondre au sujet       grioo.com Index du Forum -> Histoire
Voir le sujet précédent :: Voir le sujet suivant  
Auteur Message
Pakira
Super Posteur


Inscrit le: 01 Mar 2004
Messages: 1750

MessagePosté le: Jeu 21 Juil 2005 23:38    Sujet du message: Madagascar 1947 Répondre en citant

Préambule

À Madagascar, la nuit du 29 mars 1947, des militants nationalistes attaquent la caserne de Moramanga pour s'emparer des armes.

L'attaque échoue et au matin, les soldats prennent leur revanche en massacrant la population et incendiant les villages voisins.

Deux jours après, sur ordre du ministre des colonies du cabinet Ramadier, le socialiste Marius Moutet, des renforts sont envoyés dans la région pour une opération punitive. Au cri de « mort aux cafards », des milliers de civils sont abattus ou massacrés à la baïonnette.

La pacification de Madagascar est le grand oublié des massacres coloniaux de l'après-guerre, la France y testant de nouvelles armes et sa stratégie anti-insurrectionnelle.

La guerre, la famine et les épidémies dans les camps feront plus de 300.000 morts, la répression visant à éliminer tout particulièrement les cadres.


Déroulement des évènements

Sam 29 mars, 1947, 20h

Près de deux mille insurgés ont attaqué ce soir un camp militaire tenu par l'armée d'occupation, près d'un noeud de communication ferroviaire à Moramanga. Ce camp aurait dû servir de relais pour les troupes envoyées en Indochine, où la France fait face à la guerilla du Vietminh.

Les insurgés ont réussi à éliminer les officiers français, mais les tirailleurs sénégalais résistent.

Sam 29 mars, 1947, 22h

Dans le Sud, des insurgés s'emparent du terminus côtier de la voie qui va à Fianarantsoa.

Dim 30 mars, 1947

Au Nord, les tirailleurs ont repoussé les assaillants, qui se sont repliés mais ont soulevé toute la population. Victoire politique pour le peuple Malgache.

Ce matin, l'Armée Française a massacré toute la population malgache de Moramanga. Victoire militaire pour les colons :

"Au petit jour, le Sénégalais furieux du massacre de leur marabout et de leurs camarades envahissent [...] Moramanga et exercent des représailles contre la population.

Bientôt des centaines de cadavres jonchent les rues et les champs.

Toutes les maisons sont incendiées et, en quelques jours, le bourg n'est plus qu'un amas de cendres.

A midi, le haut commissaire arrive. Il ne trouve pas un survivant."

Déclaration des insurgés du Sud : "C'est le jour où nous nous libérons du joug de la colonisation. Nous avons combattu cette nuit et nous continuerons à nous battre".

On compte près de un million de soulevés dans cette seule région.


Moramanga, l'Ouradour malgache

Lun 31 mars, 1947

Le corps expéditionaire français débarquant à Tamatave
Des renforts arrivent dans la région de Moramanga.

"[...] les Sénégalais en fureur nettoient complètement la région, avec l'aide des renforts. Tout ce qui bouge est lardé de coups de baïonettes. En trois jours, des milliers d'indigènes sont tués..."

"Les représailles sont effrayantes. Des prisonniers malgaches sont chargés en avion et lâchés vivants au dessus des villages dissidents comme 'bombes démonstratives'. A d'autres endroits, les rebelles, enfermés dans des cases, sont brûlés vifs."


Mar 1 avril, 1947

Marcel Baron, chef de la sûreté, organise la terreur dans les villes, toujours tenues par les français. Il commence à armer militaires, policiers et colons.

A Fianarantsoa, on fusille des insurgés tous justes faits prisonniers sous pretexte d'une fausse tentative d'évasion.

A Mananjary, une cinquantaine de détenus malgaches (parmi lesquels se trouvaient des anciens combattants des 1914-1918) ont été abattus en prison ou dans le bâtiment des douanes.


Mer 2 avril, 1947

"[Le MDRM va-t-il désavouer la violence ou] s'engager dans la dangereuse voie du Viêt-minh ?", publie le Monde. "[Il s'agit d'une] campagne d'agitation généralisée", "les troubles ont lieu sur plusieurs points de l'île".

Au conseil des ministres, Moutet a affirmé que le MDRM était un parti "raciste et nationaliste qui [n'a] en vue que l'oppression par les Hovas du reste de la population après élimination des Européens".


Jeu 3 avril, 1947

Raseta et Ravoahangy, deux des députés malgaches

"Le calme est rétabli à Madagascar", titre France-Soir. "Les rebelles agiraient en liaison avec un parti politique".

Sur l'île d'autres colons sont tués, des concessions brûlent.

Les insurgés tentent de s'emparer de Fianarantsoa.

Le Franc-Tireur publie une interview de Raseta, le député malgache resté à Paris. Celui-ci dément toute implication du MDRM et démonte la thèse ridicule d'un complot ourdi par les Hovas contre les "côtiers", soulignant justement que beaucoup de "côtiers" se sont révoltés (il suffit de regarder la carte).

Les insurgés occupent Vohipeno, dans le Sud.


4-12 avril, 1947

France-Soir parle le 10 avril de "mystérieux émissaires venus clandestinement d'Indochine" qui auraient provoqué les troubles.

Marcel Baron fait arrêter illégalement les deux députés malgaches présents à Tananarive, Joseph Ravoahangy et Jaques Rabemananjara.

Il obtient d'eux des aveux - couvert par les magistrats français, il applique des méthodes que l'on ne dénoncera que plus tard, pour l'Algérie.

Le MDRM est dissous à Madagascar.


Mer 16 avril 1947

Conseil des Ministres houleux en France. Les ministres communistes ne suivent plus le reste du gouvernement sur les affaires du VietNam et de Madagascar, et Maurice Thorez quitte la scéance avec ses ministres.

Le PCF, dans l'Humanité, dénonce l'illégalité de l'arrestation des députés malgaches.


Ven 18 avril 1947

Les députés ont été inculpés, pour "flagrant délit continu".

France-Soir justifie, sous la plume de Pierre Thibault, l'inégalité de la procédure : dans son article intitulé "Nécessité fait loi", il invoque "la souveraineté française mise en péril" pour justifier les mesures nécessaires pour "protéger la vie [des français]".

De fait, d'autres colons sont tués, les concessions brûlent. Les insurgés ont organisé des zones libérées.

http://www.madagascar-4ever.com/articles.php?lng=fr&pg=54
_________________
"tout nèg a nèg

ki nèg nwè ki nèg klè
ki nèg klè ki nèg nwè
tout nèg a nèg

nèg klè pè nèg nwè
nèg nwè pa lè wè nèg klè
nèg nwè ké wéy klè
senti i sa roune nèg klè
mè nèg klè ké wéy klè a toujou nèg

sa ki fèt pou nèg vin' blang?
blang té gen chivé pli long?
pou senblé yé nou trapé chivé plat kon fil mang!!!
mandé to fanm...!
mè pou kisa blang lé vin' nwè?
ha... savé ki avan vin' blan yé té ja nèg!

a nou mèm ké nou mèm dépi nânni nânnan...
chinwa soti, kouli soti, indyen soti, blang soti
mèm koté nèg soti

avan yé sotil koté y fika
AFRIKA!!!"

Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Soundjata Kéita
Super Posteur


Inscrit le: 06 Mai 2005
Messages: 1655
Localisation: Au sein de mon Empire

MessagePosté le: Sam 23 Juil 2005 11:53    Sujet du message: Répondre en citant

1947 Massacres Coloniaux à Madagascar : Pseudo Hommage français et Continuité négationniste
22/07/2005


La visite du président français à Madagascar a débuté par un numéro de vrai-faux en repentance exécuté par un homme politique qui en la matière ne s’en est que rarement laissé compter. En effet une visite officielle dont le but affirmé était de resserrer des liens françafricains distendus après le rejet populaire de Didier Ratsiraka, ex-président à vie ami de la France en 2002 au profit de Marc Ravalomanana, se devait de s’honorer de quelques gâteries, même superficiellement autocritiques. Qu’importe du moment que l’essentiel était bien ailleurs.

Le président français qui est arrivé à Madagascar le 21 juillet 2005 à la tête d’une délégation d’une quinzaine d’entreprises françaises désireuses de brasser des affaires avec la Grande Ile a laissé échapper quelques trompe-l’œil qui raviront certainement les élites africaines mendiantes et décérébrées, en recherche de rentes et en exception permanente d’horizon collectif transcendant. «Il faut évoquer les pages sombres de notre histoire commune et avoir conscience du caractère inacceptable des répressions engendrées par les dérives du système colonial. En 1947, le sentiment national montait sur la Grande Ile où s'enchaînèrent des événements tragiques. Rien ni personne ne peut effacer le souvenir de toutes celles et de tous ceux qui perdirent injustement la vie et je m'associe avec respect à l'hommage qu'ils méritent», a déclaré le président français, lors du dîner de gala offert par Marc Ravalomanana le président malgache.

Le tout enguirlandé de propos grandiloquents sur les réconciliations, les hauts et les bas de l’histoire, le refus de l’oubli et autres phraséologies appuyées. Le président français faisait référence à un des massacres coloniaux les plus meurtriers que la France ait commis en 1947, lorsque l’armée coloniale réprima dans le sang entre 89 000 et 200 000 résistants à l’impérialisme.

Il est heureux que six mois après que le parlement de son pays se soit doté d’une loi colonostalgique prototype le 23 février 2005 faisant injonction aux historiens de la république d’investir dans une propagande d’école le « rôle positif » de la colonisation outre-mer, le président français mentionne ce qu’il appelle pudiquement les « dérives du système colonial ». La loi du 23 février votée à l’instigation du groupe parlementaire majoritaire [UMP] dont il est issu ne dit pas autre chose que l’exact opposé du garant des institutions françaises… Peut-être le premier magistrat de France n’est-il pas au courant des activités oiseuses de son législateur ? Ou alors il y a-t-il un discours « bwana » à usage des gentils malgaches gobe-tout, empaqueté localement pour eux et sans cours légal en hexagone où les choses sérieuses se passent ?

Il ne faut pas avoir les neurones montés à la vitesse supersonique pour comprendre que la France, tout particulièrement son enclave envahissante la Françafrique, qui s’était farouchement opposée à l’élection par le peuple malgache du président Ravalomanana, se devait de se présenter sous les atours les plus contrits. En 2002 Madagascar était entré en crise politico-militaire suite à l’éviction démocratique de l’ancien autocrate au pouvoir pendant un quart de siècle, soutenu mordicus par la Françafrique et ses agents pathogènes africains. Tentant de contester la volonté populaire, les conservateurs acquis à l’immobilisme du pré carré, nourris des décennies durant au suc enivrant des rentes et affaires aussi juteuses que corrompues ont tenté jusqu’au dernier moment de remettre en scelle un dictateur en bout de course. De guerre lasse, la France a accordé à l’ « amiral rouge » et ex-président dont la fortune est l’inverse et démesurée proportion de celle de ses administrés, un exil politique doré à Neuilly [région parisienne]. Ceci malgré le mandat d’arrêt international lancé contre lui, condamné par contumace dans son pays pour détournement de sept millions d’euros.

La situation de crise politique malgache à laquelle la France avait concouru en 2002 en soutenant un homme politique battu électoralement et honni par les populations, avait fait péricliter l’économie malgache en 2003. Les affaires étant les affaires, quelques pirouettes verbales sont censées faire passer la pilule que de nombreux crève-la-faim n’ont pas supportée qui sont passés brutalement de vie à trépas… Comme le pays devrait bénéficier de l’hypothétique et trop médiatisée annulation de dette promise par le G8, soit sous toute réserve près de 60% de sa richesse nationale -PNB-, il est tant pour les entreprises prédatrices de viser le pactole qui pourrait se libérer… Ce qui n’est pas payé en remboursement pourrait ainsi être dérivé vers une assistance technique ou un de ces projets fumeux, éléphants blancs qui n’abusent ni m’amuse personne.

Une fois resitué la visite de la délégation française à Madagascar, destinée à faire oublier le soutien à l’ancien dictateur et à remettre le pied à l’étrier à la Françafrique, on comprend les états d’âmes feints de la république coloniale. Derrières ces circonlocutions tactiques, la permanence d’une morgue et d’un mépris uniques face à son passé criminel, génocidaire, chaque fois que les victimes sont négro-africaines.

Théorème 1 : La France ne s’excuse jamais face aux pays, dirigeants, peuples noirs d’Afrique et d’ailleurs quelque soit sa culpabilité prouvée dans des atteintes aux droits humains. C’est un principe impérialiste qu’elle est la seule à continuer de respecter à la lettre, toutes tendances politiques confondues. On a connu les excuses belges par rapport au Congo, celles des Américains au Rwanda, celle même de l’Onu. Pour la forme de férocité blanche typiquement française, l’image qu’elle se fait de son rang, l’idée qu’elle se fait de ses ex-colonisés, s’excuser donnerait un avantage psychologique et éthique aux victimes et engendrerait une déferlante de revendications incontrôlables. On ne s’excuse donc jamais !

Théorème 2 : La France mobilise l’érudition des historiens pour minorer et lénifier les coûts et l’impact réels de la colonisation et de toutes les prédations impérialistes. A commencer par le nombre de victimes. A Madagascar le nombre de 89 000 morts malgaches suite à la violence coloniale française passait il y a dix ans pour le chiffre de l’état major français, qui n’avait pas intérêt à des chiffres extrapolés à la hausse. Aujourd’hui invoquant des « historiens » les médias français parlent de 10000 à 15 000 morts, d’autres, pusillanimes offrent au tout venant une fourchette allant de 10 000 à 100 000 victimes malgaches. Tout est fait pour semer la confusion, et accréditer au sein de ce flou une version a minima des massacres coloniaux. Vu pour les chiffres de la traite négrière transatlantique où en 1998 historiens et politiques parlaient de 30 millions de déportés, en 2005 les mêmes ne parlent plus que de 11 millions d’Africains concernés. Suivez la tendance et dans 30 ans il n’y aura jamais rien eu de semblable à une déportation négrière…

Théorème 3 : La minimisation des massacres coloniaux, le mépris des Nègres qui s’en dégagent se traduit aussi par le refus de l’évocation par les autorités du terme de réparations. Comme monopole ethnique exclusif, il n’est jamais invoqué pour les crimes coloniaux quels qu’ils aient pu être connus et reconnus pour leur ampleur et intensité déstructurantes. A contrario la France qui n’a pas partie mêlée au génocide arménien fait de sa reconnaissance une monnaie d’échange dans les négociations de la Turquie en vue de son adhésion à l’Europe. Bien plus près d’elle, la république reste sourde, hautaine, et fabrique des éruditions de pacotille données pour robustes pour faire écran, se cloîtrer dans l’absurde du négationniste, du déni d’humanité, du mépris.

Théorème 4 : L’attitude des élites officielles africaines, en danseuse entre mendicité, proternitudes, corruptions et aliénation, relève souvent d’une franche hostilité face à l’évocation de l’histoire coloniale, et aux réparations négrières notamment. Elles se vautrent dans le mutisme quand elles n’affichent pas, sur commande ou anticipant les ordres du maître, une opposition pathologique. Si on se souvient de la position du président sénégalais contre les réparations négrières, celle du président malgache, mérite autant le détour. En rappelant maladroitement qu’il était né en 1949, après les massacres de 1947 et en balbutiant une poussive rhétorique prétendument tournée vers l’avenir, M. Ravalomanana a démontré le peu de cas de son épaisseur politique, humaine, en ignorant le principe de base de la continuité historique, culturelle, spatiale de l’état qu’il dirige :

«Tout ça c'est du passé, moi je regarde l'avenir. [...] Je suis né en 1949, pas en 1947. On ne peut pas oublier ce qui s'est passé mais moi je pense d'abord aux générations futures».

La colonisation a ceci de concentrationnaire qu’elle enferme les esprits même apparemment libérés des fers et chaînes et fait des victimes les plus réfractaires à leur propre libération. Présidents élus démocratiquement compris.


Pierre Prêche

Afrikara.com



Hotep, Soundjata
_________________
La vérité rougit l'oeil, mais ne saurait le transpercer


Pour la Renaissance du Gondwana
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Mainty
Grioonaute régulier


Inscrit le: 20 Fév 2005
Messages: 400

MessagePosté le: Sam 23 Juil 2005 20:42    Sujet du message: Répondre en citant

1947 histoire tragique qui me révolte

En plus la France a su utiliser ses troupes coloniales (sénégalais, comoriens ) a son habitude pour son black on black crime....


Un article interressant sur Ravalomanana
le président actuel : http://www.liberation.fr/page.php?Article=312517


Marc Ravalomanana, un self-made-man incontrôlable

Contrairement à son prédécesseur, le Président ne doit rien à Paris.

Par Christian CHADEFAUX

jeudi 21 juillet 2005 (Liberation - 06:00)

Antananarivo de notre correspondant




'était «off». Fin avril 2003, Marc Ravalomanana effectue son premier voyage officiel en France. A l'issue d'un entretien à Antananarivo, magnétophone éteint, c'est lui qui pose la question : «C'est vrai que la France est le premier partenaire de Madagascar ?» La réponse est positive. Suit une seconde question : «Et depuis combien de temps la France est le premier partenaire de Madagascar ?» «Depuis toujours», c'est-à-dire depuis que la France a pris possession de son pays, il y a plus d'un siècle. Une pause, puis le président malgache reprend abruptement : «Alors, si le pays est dans l'état où il se trouve, parmi les pauvres du monde, c'est que le partenaire n'est pas bon...»

Empire agroalimentaire. C'est tout Ravalomanana. Une conception pragmatique des choses de la vie, un bon sens paysan. Ce que commence à comprendre Jacques Chirac, c'est qu'un partenaire, pour Marc Ravalomanana, c'est quelqu'un qui s'implique, s'engage. C'est comme ça, avec un flot d'assistants techniques d'origines les plus diverses, qu'il a bâti son empire agroalimentaire Tiko, qui lui servit de tremplin pour accéder au pouvoir en 2002. Et ne déclarait-il pas récemment, prétextant que ses compatriotes ne sont pas encore suffisamment «aux normes», qu'il avait «17 conseillers étrangers, dont 7 Allemands et même un philosophe grec...» La plus en vue et «la plus écoutée», selon un conseiller à la présidence, est en ce moment la Franco-Norvégienne Eva Joly !

Délit d'initié permanent. Jongleur, funambule, charmeur et terriblement convaincant sur ses bonnes intentions de «développement rapide et durable» pour son pays, et même s'il mélange les affaires de l'Etat avec les siennes et oublie qu'il ne doit beaucoup de sa réussite de «self-made-man» qu'à des exonérations de taxes, de droits et même d'impôts et à un délit d'initié permanent, Ravalomanana est, sans doute, le premier chef d'Etat malgache, et vraisemblablement africain, qui ne peut se prévaloir d'aucun cursus, civil ou militaire, français.

«Il vient de nulle part et on ne sait pas où il va. On n'arrive pas à le suivre», dira un diplomate en poste à Antananarivo pendant la crise de 2002. Marc Ravalomanana est un homme sans passé. Colonisation ? Rébellion de 1947 (il n'était pas né) ? Impérialisme, néocolonialisme... ? Il ne connaît pas. Et si Paris continue à se prendre les pieds dans son passé colonial et à assortir son «partenariat» d'un byzantisme politico-diplomatique, la France aura laissé à d'autres sa chance d'être enfin utile au développement d'un pays dont la soif d'un avenir meilleur est à l'image de son président, «qui n'a pas peur et croît seulement».



Et merci Grioo d'avoir éffacé mes commentaires sur l'article concernant la venue de Chirac à Madagascar c est sympa.
http://www.grioo.com/opinion5080.html
Vous petez les plombs des fois je ne vous suis plus???Mes commentaires etaient de bonnes qualités mais vous préferez les Fuck Chirac" laissés par certains....
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Skelter
Grioonaute régulier


Inscrit le: 14 Mar 2005
Messages: 417

MessagePosté le: Dim 24 Juil 2005 12:37    Sujet du message: Répondre en citant

Ce qui est navrant c'est la dichotomie de la France.

D'un côté on a la ligne qui est de dire que la France n'a pas à faire pertuellement acte de repentance et va jusqu'à réhabiliter son passé colonial par une loi, de l'autre on a Chirac qui condamne la répression de 47, à Madagascar.

Il y a t'il un discours franco-français et un autre pour le business?

Qu'attend Chirac pour faire abroger cette loi du 23 02 05?
_________________
Le titre du bouquin de Bilé c'est "Noirs dans les camps Nazis" pas "Noirs Nazi"^^
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Mainty
Grioonaute régulier


Inscrit le: 20 Fév 2005
Messages: 400

MessagePosté le: Dim 24 Juil 2005 13:05    Sujet du message: Répondre en citant

Skelter a écrit:
Ce qui est navrant c'est la dichotomie de la France.

D'un côté on a la ligne qui est de dire que la France n'a pas à faire pertuellement acte de repentance et va jusqu'à réhabiliter son passé colonial par une loi, de l'autre on a Chirac qui condamne la répression de 47, à Madagascar.

Il y a t'il un discours franco-français et un autre pour le business?

Qu'attend Chirac pour faire abroger cette loi du 23 02 05?



En tous cas Chirac s'est trompé à Madagascar, il sent l'unfluence américaine et asiatique monter à Madagascar . Il a voulu prendre le président Ravalomanana pour un bouffon en s'excusant des atrocités coloniales passés pour pouvoir introduire le fait que la France est "le partenaire de toujours" mais dommage pour lui mais si je ne suis pas sa conception le président malgache est un businessman qui se fout du passé.....donc avec Madagascar il faut un autre discours désolé Mr Chirac...
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Mainty
Grioonaute régulier


Inscrit le: 20 Fév 2005
Messages: 400

MessagePosté le: Dim 24 Juil 2005 13:20    Sujet du message: Répondre en citant

En tous ca je trouve que cet extrait d'interview du président malgache tue!


C'est vrai que la France est le premier partenaire de Madagascar ?» La réponse est positive. Suit une seconde question : «Et depuis combien de temps la France est le premier partenaire de Madagascar ?» «Depuis toujours», c'est-à-dire depuis que la France a pris possession de son pays, il y a plus d'un siècle. Une pause, puis le président malgache reprend abruptement : «Alors, si le pays est dans l'état où il se trouve, parmi les pauvres du monde, c'est que le partenaire n'est pas bon...»


Meme si je n 'aime pas trop ce gars il a fait mouche....
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Skelter
Grioonaute régulier


Inscrit le: 14 Mar 2005
Messages: 417

MessagePosté le: Dim 24 Juil 2005 13:26    Sujet du message: Répondre en citant

Il fait mouche mais continue son partenariat avec la France et reçoit Chirac en grandes pompes. Rolling Eyes

Il a quand même déclaré qu'il était un businessman et qu'il n'avait rien à foutre du passé.
_________________
Le titre du bouquin de Bilé c'est "Noirs dans les camps Nazis" pas "Noirs Nazi"^^
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Mainty
Grioonaute régulier


Inscrit le: 20 Fév 2005
Messages: 400

MessagePosté le: Dim 24 Juil 2005 13:35    Sujet du message: Répondre en citant

Skelter a écrit:
Il fait mouche mais continue son partenariat avec la France et reçoit Chirac en grandes pompes. Rolling Eyes

Il a quand même déclaré qu'il était un businessman et qu'il n'avait rien à foutre du passé.


Oui c 'est ce que je disais c est pour ca que je le suis pas....
Par contre son partenariat avec Chirac est fragile et peut etre suspensif a tout moment
Dois je rappeler que Ravalomanana ets pro americain et ne porte pas Chirac dans son coeur.
Lors des éléctions présidentielles truquées Chirac supportait le président sortant Ratsiraka alors que les US supportaient le candidat Ravalomanana =>il y avait eu une crise sans précedent avec 2 présidents s'estimant élus!!!!
Ravalomanana a été reconu comme président en 1er par les Etats Unis puis par un certain nombre de pays alors que la France ne voulait pas mais s'est ensuite résigné.

==>Donc ce fameux partenariat franchement avec 2 présidents ayant des visions differentes je le pense ephemere et miné de méfiance.
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Montrer les messages depuis:   
Poster un nouveau sujet   Répondre au sujet       grioo.com Index du Forum -> Histoire Toutes les heures sont au format GMT + 1 Heure
Page 1 sur 1

 
Sauter vers:  
Vous ne pouvez pas poster de nouveaux sujets dans ce forum
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Vous ne pouvez pas éditer vos messages dans ce forum
Vous ne pouvez pas supprimer vos messages dans ce forum
Vous ne pouvez pas voter dans les sondages de ce forum



Powered by phpBB © 2001 phpBB Group