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discours du président béninois pour le 1er août.

 
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simba
Grioonaute


Inscrit le: 03 Fév 2005
Messages: 3
Localisation: Europe de l'ouest

MessagePosté le: Dim 07 Aoû 2005 04:34    Sujet du message: discours du président béninois pour le 1er août. Répondre en citant

Mes chers compatriotes,

Demain, lundi 1er août, toutes les Béninoises et tous les Béninois de l’intérieur comme l’extérieur, revivront pour la 45e fois, dans un esprit d’unité et de ferveur patriotiques intenses, le souvenir vivifiant et exaltant du sentiment collectif de légitime fierté et d’espérance forte qu’ont éprouvé les acteurs et témoins de l’événement historique majeur que fut l’accession de notre pays à l’indépendance et à la souveraineté internationale, le 1er août 1960.

Moment privilégié pour prendre la mesure exacte du chemin parcouru, depuis que notre cher pays, le Bénin, a émergé dans le concert des Etats libres et souverains, fermement résolu à assumer la plénitude de son grand destin national, dans le processus global d’édification d’un monde plus juste et plus humain, plus fraternel et plus pacifique.

Moment légitime pour honorer la mémoire impérissable de nos dignes et valeureux aînés qui ont versé leur sang, dans des luttes âpres et multiformes pour la sauvegarde de notre identité, et la pleine réalisation des aspirations profondes du peuple béninois à la liberté, à la justice et au progrès social.
En nous adressant à vous, Béninoises et Béninois à l veille de cette commémoration, nous voudrions vous convier à un survol rétrospectif de ces quarante cinq années d’indépendance, quarante cinq années d’un parcours jalonné de faits marquants qui ont induit de profondes mutations qualitatives dans les domaines politique, économique, social et culturel, et imprimé à l’évolution générale de notre vie nationale sa dynamique interne et sa courbe ascendante.
Au 1er août 1960, dans l’allégresse et la liesse populaire, nous avons fêté, chanté et dansé, au rythme de l’Aube nouvelle, persuadés que, de par notre propre génie créateur, notre ardeur au travail, notre esprit de fraternité et notre sens de la justice, nous pourrions nous débarrasser des séquelles de l’esclavage et des handicaps du legs colonial, construire une nation et prospère.
Hélas, nous avons vite déchanté, car aux chaînes rompues se sont régulièrement et tragiquement substituées de nouvelles entraves, faisant alterner les victoires et les insuccès, les grandes espérances et les vives déceptions.
Ainsi, et pour résumer l’essentiel, nous avons retenu :
Au plan politique, notre pays a incontestablement posé des actes décisifs qui vont dans le sens de son progrès.
Cependant, très tôt, les contradictions tribales, régionalistes ainsi que le recours facile et systématique à la violence, entretenus par les hommes politiques et diverses obédiences ont ruiné la cohésion nationale et compromis notre développement économique.
L’année 1963 marque un tournant majeur, avec la première intervention de l’armée dans la vie politique nationale, suite à l’appel pressant des syndicats face à l’incapacité injustifiée et incompréhensible de la classe politique à assumer correctement le devoir national dont elle se prévalait. C’est ainsi que les élites militaires se découvrirent et se donnèrent une vocation politique dans le règlement des crises et la gestion des affaires publiques.
En 1972, une nouvelle incursion de l’armée dans l’arène politique vient mettre fin au régime du Conseil présidentiel, un système tricéphale aux mille contradictions, complètement enlisé dans un pourrissement irrémédiable, face aux assauts répétés des syndicats, des organisations sociales et des mouvements de jeunes. Le nouvel environnement politique créé par l’avènement du gouvernement militaire révolutionnaire a permis une remise en confiance des populations de nos villes et de nos campagnes, le rétablissement de l’autorité de l’Etat, l’amorce d’une conscience patriotique plus affirmée, l’épanouissement des valeurs socioculturelles, ainsi que la consolidation des bases de l’unité nationale et du développement économique.
D’une manière générale, l’espoir d’un lendemain meilleur était permis. .
Mais bien vite, la mauvaise gestion de nos sociétés d’Etat, les multiples dérives et les graves déviances intervenues dans tous les secteurs et à tous les niveaux, ont tôt fait de saper les bases de l’économie nationale et du pouvoir d’Etat, créant ainsi d’énormes difficultés au système institutionnel qui révélait au grand jour les limites du monolithisme qui le fonde.
Alors, dans l’intérêt supérieur de la Nation, et obéissant à la voix intérieure de notre conscience de citoyen, nous avons conçu et mis en œuvre le processus ayant conduit à la tenue de la Conférence des Forces vives de la Nation de février 1990.
A la surprise de ceux qui ne connaissaient de notre que sa triste réputation « d’enfant malade de l’Afrique », nous avons réussi, dans un puissant sursaut collectif, à vaincre la fatalité, à redresser la barque, et à ouvrir pour notre cher et beau pays des perspectives radieuses avec l’amorce, dans une ambiance nationale de consensus dynamique et constructif, du processus du renouveau démocratique.


Béninois et Béninois,
Mes chers compatriotes

Après quinze années d’expérience démocratique, notre pays vit en paix. Les institutions de la République fonctionnent régulièrement. Les Béninoises et Béninois jouissent des libertés fondamentales. La liberté de presse est garantie. L’environnement juridique est assaini. Les dispositions constitutionnelles favorisent l’alternance au pouvoir et la succession au sommet de l’Etat. Ces prescriptions fondamentales de notre Constitution du 11 décembre 1990 doivent pouvoir résister à toute révision opportuniste, d’autant plus que, par delà toutes les préoccupations conjoncturelles et subjectivistes qui la motivent, elles constituent en fait la référence basique et le test d’authenticité de la nouvelle culture démocratique dont les acteurs politiques doivent désormais faire preuve.
Aujourd’hui, au Bénin, la culture du pluralisme démocratique se renforce. La stabilité de nos Institutions garantit les bases du développement et les conditions d’une saine émulation socio-économique.
Sans aucun doute, dans divers autres secteurs de la vie nationale, des résultats notables ont été enregistrés. La mise en œuvre méthodique des projets inscrits au Programme d’action du gouvernement a permis le renforcement des infrastructures de base, et la réalisation de plusieurs ouvrages dans les domaines socio-éducatif et sanitaire.
De toute évidence, notre pays jouit aujourd’hui d’un capital de prestige et de considération dans l’arène internationale.
Nous pouvons avoir des raisons d’être fiers que le Bénin se soit illustré, et de fort belle manière, par sa participation honorable aux phases finales de la coupe d’Afrique des nations senior et junior, et de la coupe du monde junior en football.
Pourtant, nous nous devons de reconnaître en toute honnêteté et sans complaisance aucune, que beaucoup reste encore à faire, pour offrir le bien-être aux populations de nos villes et de nos campagnes. Pour y parvenir, il nous faut briser le cercle vicieux de la pauvreté et renforcer les bases d’un développement socio-économique harmonieux et durable.
Aujourd’hui, les Béninoises et Béninois sont face à des problèmes quotidiens de survie, à l’amenuisement du pouvoir d’achat et à la cherté de la vie en raison de la conjoncture économique internationale difficile.
C’est pourquoi les taux de croissance économique enregistrés jusqu’ici, quoique supérieurs à la moyenne sous-régionale, demeurent faibles.
Comparés aux taux de croissance démographique, ces indicateurs apparaissent insuffisants pour lutter efficacement contre la pauvreté et le sous-développement.
Malgré les louables efforts consentis par nos braves paysans, nos travailleurs des divers secteurs, nos opérateurs économiques et l’Etat, l’économie béninoise demeure fragile. Elle subit les effets des contre-performances marquée par la récession, la hausse vertigineuse des prix des produits pétroliers et la détérioration toujours plus accentuée des termes de l’échange.
Nous devons renverser ces tendances, en créant les conditions objectives et subjectives favorables à la relance progressive de l’économie nationale.
Dans cette voie, nous devons prioritairement concentrer nos efforts et nos actions visant à enrayer les multiples goulots d’étranglement qui compromettent les politiques de développement globales et sectorielles élaborées et mises en œuvre depuis une décennie.
Les Etudes nationales de perspectives à long terme ont défini l’objectif global qui consiste à faire du Bénin à l’horizon 2025 « un pays phare, un pays bien gouverné, uni et de paix, à économie prospère et compétitive, de rayonnement culturel et de bien-être social ».
Le Programme d’action du gouvernement (PAG) et le Document de stratégie de réduction de la pauvreté au Bénin (DSRP) se sont arrimés à cet objectif global. Dans cette vision définie et partagée par l’ensemble des composantes catégorielles de la Nation, les actions prévues et programmées sont exécutées, à la mesure des financements mobilisés au plan national et avec le concours de nos partenaires au développement.
Une politique bien pensée et judicieusement mise en œuvre ne peut que conduire à l’objectif global, qui est de rendre note économie plus compétitive et d’offrir le bien-être aux populations.
Hélas, tel n’est pas encore le cas dans notre pays.
Dans ces conditions, pour avancer avec assurance et succès dans la voie du développement durable et de la modernité, il nous faut scruter attentivement note environnement immédiat, identifier les facteurs de blocage, en un mot tous les obstacles susceptibles de compromettre la pleine réalisation des objectifs de croissance et de progrès.

Béninoises et Béninois,


Comme vous le savez, nous avons coutume d’interpeller sans ménagement les intellectuels béninois et de les situer constamment sur les responsabilités particulières qui sont les leurs dans la vie sociale nationale.
En effet, nous avons toujours considéré à juste titre que le facteur principal, l’acteur déterminant de notre avancée sur le chantier du développement de notre pays, n’est autre que l’homme.
Notre intime conviction, c’est que tout repose sur l’individu, sur l’homme, ce centre autonome de décision, ce produit exclusif et complet d’une maturation culturelle originale et complexe, cet être de volonté et d’action.
Cependant, l’homme reste et demeure le plus grand prédateur de la démocratie, de l’Etat de droit et du développement économique de notre pays.
En effet, il ne suffit pas d’avoir des lois, il faut aussi des hommes aptes et résolus à les appliquer dans leur esprit et dans leur lettre, capables de gérer loyalement et efficacement les institutions, dans le respect des règles de la bonne gouvernance.
Il faut des hommes soucieux de faire en sorte que toutes les spécificités de la société béninoise puissent être intégrées et prises en compte dans les décisions de l’Etat.
Il faut des hommes véritablement intègres pour que l’appareil judiciaire fonctionne comme il se doit.
Il faut des cadres rompus et chevronnés, consciencieux et honnêtes pour gérer sainement nos entreprises et nos services dans le respect scrupuleux du bien commun, et la volonté de réaliser les objectifs fixés.
Hélas, tout le monde sait et déplore ouvertement que bon nombre de nos cadres et de nos responsables, à divers niveaux de l’appareil d’Etat, pour des raisons sordides et bassement égoïstes, rivalisent d’ingéniosité diabolique pour faire dévier les décisions des institutions de leur finalité et de leur objectif, mettant ainsi en péril la cohésion nationale, la paix sociale et la stabilité institutionnelle.


Béninoises et Béninois,

Chacun d’entre nous, en vertu du principe du libre arbitre généreusement instauré par le Créateur, est placé devant la série de normes qui constituent le code éthique et la référence comportementale du citoyen, autant dans sa vie privée que dans sa pratique sociale publique.
La valeur du citoyen ne tient pas seulement à son profil de compétence, à sa formation, à sa qualification professionnelle, à la considération et au respect qu’inspirent son statut social et son rang politique. Elle tient certes à ses qualités-là, mais plus encore à l’observance par le citoyen, dans sa pratique sociale quotidienne, des principes et des règles éthiques liés à la gestion de la chose publique, au respect du bien commun, à la primauté de l’intérêt général, au sacrifice de soi pour que vive, grandisse et prospère la nation toute entière.


Béninoises et Béninois,

Le mal dont souffre cruellement notre société d’aujourd’hui est foncièrement moral, le manque de foi ayant asséché les cœurs de bon nombre de nos compatriotes.
Notre salut réside dans le rétablissement et la promotion des principes et des valeurs sacrées qui font la grandeur des nations modernes.
C’est du sens élevé de responsabilité de l’homme que se nourrissent la démocratie et l’Etat de droit, dans leur fonctionnement, leur enracinement et leur durabilité. L’Etat béninois a besoin d’hommes dépouillés des préjugés vulgaires, des idées préconçues, des passions aveugles et des extrémismes qui conduisent à l’intolérance et à la violence.
Ce dont l’Etat a besoin, c’est d’être animé, conduit et dirigé par des femmes et des hommes pénétrés de la morale démocratique, toujours disposés à se soumettre aux règles du jeu démocratique, aux impératifs de paix sociale, de stabilité politique et d’unité nationale, c’est-à-dire des citoyennes et des citoyens serviteurs fidèles et dévoués de la République, animés du souci constant de l’intérêt supérieur de la Nation. Il faut pour notre pays, des femmes et des hommes qui cultivent au plus profond d’eux-mêmes et savent les traduire dans leur pratique sociale de tous les jours, les valeurs républicaines fondamentales et que chacun, à son poste de responsabilité, cesse d’être un courtisan invétéré, un griot professionnel et un saboteur impénitent de l’économie nationale.
L’acteur politique béninois, le citoyen digne de ce nom, dans sa pratique et dans ses prestations au service de la Nation, doit faire preuve d’une rigueur morale intériorisée, qui ne doit jamais être vécue ou ressentie comme une pesanteur. Servir l’Etat doit être pour tout homme un point d’honneur, c’est-à-dire à la fois un devoir, un privilège et un prestige.
Ainsi donc, pour que notre démocratie se consolide, et que la vision de développement dégagée par les Etudes nationales de perspectives à long terme se réalise effectivement à l’horizon 2025, il faut que chaque citoyen, par un examen de conscience courageux et responsable, se remette en cause, s’auto-évalue, et raffermisse sa propre détermination à œuvrer à la pleine exécution des tâches concourant à la réalisation de ce noble objectif.


Béninoises et Béninois,

En cette veille du 45e anniversaire de l’indépendance de notre pays, unissons-nous tous, pour louer le Tout-Puissant, l’Eternel des armées et lui rendre grâce, pour avoir comblé notre pays, en le gratifiant d’un don inestimable : la paix, cette grâce divine que tout citoyen a le devoir sacré de protéger et de préserver.
C’est pourquoi, après deux quinquennats, et en raison de la stricte application de la Constitution du 11 décembre 1990, c’est avec foi et conviction que nous passerons le témoin, suite aux élections présidentielles de mars 2006. Cette échéance bien connue de tous et comme nous l’avions déjà annoncé, ne doit aucunement nous ébranler. Dieu nous préservera du pire, et tout se passera bien, si nous savons faire preuve de la maturité acquise depuis l’historique Conférence des forces vives de la Nation, à travers nos réelles qualités de patriotisme, de civisme, de tolérance, de concorde et d’unité nationale.

Nous restons convaincu qu’une fois encore, le peuple béninois saura administrer à la face du monde et devant l’histoire, la preuve de son sens élevé de responsabilité et de son esprit républicain.
Nous invitons donc chaque Béninoise et chaque Béninois à partager cette conviction, et à œuvrer pour qu’il en soit ainsi à toutes les phases des opérations électorales, pour conjurer les démons de la division.
Nous en appelons au sens patriotique, à l’esprit civique et à l’engagement républicain de toutes les Béninoises et de tous les Béninois, pour continuer par notre sens accru du devoir national et par notre travail quotidien, à faire de notre cher pays, le Bénin, un espace de liberté, de paix et de prospérité.
Dans cette heureuse et exaltante perspective, nous devons procéder aujourd’hui même à un profond réarmement moral, pour assainir nos mœurs et opérer notre propre mutation interne, pour nous mettre à la hauteur des exigences du cours de l’histoire, et des légitimes attentes de nos laborieuses populations des villes et campagnes.
Nous vous exhortons à ne jamais succomber au défaitisme, à la démission, à la résignation, et à poursuivre dans un esprit de détermination raffermie, l’œuvre de construction nationale, quoi qu’il en coûte, afin que les générations présentes et futures aient des raisons d’être fières du travail accompli par leurs aînés et leurs aïeux.
A vous tous, Béninoises et Béninois, de tous âges et de toutes conditions, nous renouvelons notre engagement citoyen d’œuvrer ensemble à la consolidation de notre processus démocratique et au développement durable de notre chère et commune patrie, la République du Bénin.

A chacun et à tous, bonne fête du 45e anniversaire de notre indépendance nationale !


Vive le Renouveau démocratique !

Vive le Bénin !

Je vous remercie.
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Simba
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