Septembre 2003 - septembre 2005 : trois ans déjà que la Côte-d’Ivoire, hier vitrine de l’Afrique noire francophone se livre à elle-même une guerre ravageuse. Près de 10 000 Ivoiriens auraient été arrachés à la vie de façon violente depuis le début du conflit.
Côte-d’Ivoire:
Le long coup d’Etat contre Gbagbo
Des centaines de milliers d’autres sont devenus du jour au lendemain des réfugiés dans leur propre pays. L’économie, même si les salaires des fonctionnaires continuent d’être payés, tourne au ralenti. Des centaines d’entreprises ont dû fermer ou réduire considérablement leurs effectifs, jetant dans la rue des travailleurs qui viennent grossir les rangs du chômage dont l’importance grandissante fragilise davantage le tissu social déjà mal en point avec la montée de la criminalité. Longtemps après la guerre, l’éducation nationale portera encore les séquelles de ce conflit qui a instauré en Côte-d’Ivoire une école à deux vitesses, avec la partition de fait du pays.
Le pire est que le meilleur n’est pas à venir. Les protagonistes de la crise ne négocient la paix que pour mieux s’en éloigner. Le mois d’octobre qui s’annonce leur offre l’occasion de s’entredéchirer encore et encore. L’élection présidentielle prévue ce mois d’octobre et annoncée comme capitale pour la résolution de la crise, n’aura pas lieu. Ce qui va ouvrir une nouvelle période d’incertitude avec ce vide constitutionnel que chacun des camps en conflit veut combler à son avantage : prolongation du mandat de Laurent Gbagbo selon le camp présidentiel ; transition sans Laurent Gbagbo selon l’opposition politique et la rébellion.
Laurent Gbagbo est ainsi au cœur de la crise. C’est pour le renverser que ceux qui se réclament de la rébellion avaient pris les armes en septembre 2002. Ils gardent toujours ces armes aujourd’hui, faute d’avoir réussi à le chasser du pouvoir. Ce qui fait de la crise ivoirienne le coup d’Etat le plus long jamais fomenté en Afrique. Illustration
Soro contre Gbagbo:
Les secrets d'un long coup d'Etat
Le 19 septembre 2002, la ville d’Abidjan, capitale économique de la Côte-d’Ivoire est soudain réveillée par des tirs nourris à la kalachnikov. De nombreuses personnes sont tuées, dont le ministre d’Etat en charge de l’Intérieur et de la Décentralisation, Emile Boga Doudou, abattu à son domicile; des officiers supérieurs de l’armée tels que les colonels Dali Oblé, Dagrou Loula, Yodé ; et aussi l’ex-président, Robert Gueï exécuté avec son épouse Rose et leur entourage immédiat. L’armée ivoirienne est prise de cours. Ce 19 septembre 2002, elle est une armée vieillissante, sous-équipée, embourgeoisée et en état de dysfonctionnement total. Le taux d’encadrement de ses 18 500 hommes est de un sous-officier pour 1,3 militaire du rang, loin de la norme qui veut qu’il y ait un sous-officier pour 4 militaires de rang. L’équipement présente un taux de disponibilité de moins de 20 % pour les véhicules, moins de 15 % pour l’armement et moins de 11 % pour les moyens de transmission et de communication. Pour un millier d’hommes, seuls 79 fusils sont disponibles.
Cette armée déstructurée parvient néanmoins à contenir les assaillants à Abidjan, mais ne réussit pas à les déloger des autres villes ivoiriennes qu’ils ont occupées, Bouaké et Korhogo notamment. La Côte-d’Ivoire, de fait, est divisée en deux. Le sud sous le contrôle du pouvoir de Laurent Gbagbo et le nord, près de 60 % du territoire, aux mains des assaillants. Mais qui sont ces assaillants, d’où viennent-ils et pourquoi ont-ils pris les armes ? Dans son livre ‘’Pourquoi je suis devenu un rebelle’’, Guillaume Soro, le chef de la rébellion tente de justifier ce recours aux armes. Il y est encore revenu récemment dans un long entretien à la revue Politique Internationale. “ Le 19 septembre 2002, dit-il, est l’aboutissement d’une longue crise. Avant cet acte d'insurrection, il y avait eu des charniers, des pogroms et des assassinats politiques commis non seulement sur le territoire national mais, aussi, à l'étranger. Les escadrons de la mort sévissaient à l'étranger, traquant les opposants jusque dans leur exil. A titre d'exemple, le 1er août 2002 Balla Keita, ancien ministre de l'Education sous Houphouët-Boigny, a été assassiné au Burkina Faso où il s'était réfugié. Un document retrouvé à cette époque énumérait les noms de toutes les personnalités à assassiner. Mon nom y figurait. Nous n'avions pas le choix ! Soit nous décidions de combattre - avec tous les risques que cette décision supposait -, soit nous devions nous résigner à la victoire de Gbagbo... sans nous retrouver en sécurité pour autant. ”
La situation en Côte-d’Ivoire ce 19 septembre 2002 est pourtant loin de correspondre à cette nouvelle dictature tropicale que décrit Guillaume Soro. Tout au contraire, les deux premières années de l’ère Gbagbo sont pleines de promesses pour les Ivoiriens. Le nouveau président met en œuvre son ambitieux programme de refondation de la Côte-d’Ivoire. Sur le plan social, la gratuité de l’école dont nombre de parents africains ont rêvée ailleurs devient une réalité ici. Gbagbo supprime les droits d’inscription dans les écoles primaires et ordonné la distribution gratuite des manuels scolaires dans tous les établissements publics du pays. L’Etat met annuellement 20 milliards de francs cfa à la disposition de chaque conseil régional pour la réalisation de projets locaux de développement. Sur le plan économique, le nouveau pouvoir parachève la libéralisation de la filière café - cacao sur laquelle les précédents régimes ont buté. La croissance économique qui était tombée à – 3,84 % en 2000 est ramenée en janvier 2002 à un taux de 1 %. Le pays reprend aussi avec les bailleurs de fonds internationaux, dont la Banque mondiale et le Fonds monétaire international (Fmi) des relations qui avaient été rompues sous le règne de Henri Konan Bédié.
Sur le plan politique, Laurent Gbagbo maintient le calendrier électoral élaboré sous la junte de Robert Gueï. Il organise en décembre 2000 des élections législatives que son parti le Front populaire ivoirien (Fpi) ne remportera pas. Puis, en 2001 des élections municipales et régionales que le Fpi, parti au pouvoir, perdra une fois de plus. Lors des municipales dont le Rassemble-ment des républicains (Rdr) est sorti vainqueur, les médias occidentaux se contentent de proclamer que le parti d’Alassane Ouattara est devenu la première formation politique ivoirienne ; passant volontairement sous silence les parfaites conditions démocratiques dans lesquelles ces élections s’étaient déroulées ; et oubliant de dire que pour la deuxième fois de suite, le parti au pouvoir venait de perdre des élections qu’il a organisées, sans tenter d’en inverser le résultat ; fait plutôt rare en Afrique francophone. Et, rien n’indiquait alors que Laurent Gbagbo aurait agi différemment lors de la présidentielle d’octobre 2005 au terme de son mandat. N’est – ce – pas lui qui avait déclaré le 26 octobre 2000 en prêtant serment : “ si je suis devenu président en Côte-d’Ivoire, c’est pour prouver qu’en Afrique aussi, on peut organiser des élections et les perdre ” ?
Outre la tenue de ces trois élections parfaitement démocratiques, Laurent Gbagbo organise le forum national de réconciliation qu’il avait promis lors de sa campagne électorale et dont le pays a grand besoin. La nationalité ivoirienne et le foncier rural sont au cœur de ce forum. Avec plus de 30 % de sa population ayant des origines étrangères, la Côte-d’Ivoire, même du temps d’Houphouët-Boigny, a toujours été divisée sur la place à accorder aux étrangers vivant sur son sol et à leur descendance. Division accentuée avec le concept de l’ivoirité inventé par Henri Konan Bédié et qui classifie en deux catégories les détenteurs de la nationalité ivoirienne : d’un côté, les Ivoiriens de souche avec la plénitude des droits politiques, de l’autre côté, les Ivoiriens de seconde zone pratiquement dépourvus de droits politiques en raison de leurs origines non ivoiriennes. De même, la loi sur le foncier rural votée en 1998 par l’Assemblée nationale, pose pour principe que seules les personnes ayant la nationalité ivoirienne peuvent être propriétaires et acheter des terres du domaine rural ; ce qui interdit aux propriétaires de nationalité étrangère de transmettre leurs biens à leur descendance. Problème crucial dans un pays où 42 % des régions sont touchées par des litiges fonciers et 31 % par des litiges halieutiques.
Ces problèmes profonds auxquels la Côte-d’Ivoire est confrontée, au-delà des querelles de leadership qui sont nées à la mort d’Houphouët-Boigny, font l’objet de sérieuses discussions lors du forum de réconciliation auquel participent tous les leaders politiques ivoiriens dont les exilés de retour, Bédié et Ouattara, ainsi que le général Robert Gueï qui a finalement quitté le maquis dans lequel il s’était réfugié après son échec aux élections. Des résolutions sont adoptées par le forum pour résoudre ces problèmes cruciaux et un gouvernement d’union intégrant les principales formations politiques est formé le 5 août 2002, afin de mettre en œuvre, ensemble, les résolutions du forum national de réconciliation. Et donc, ce 19 septembre 2002 où Guillaume Soro et les siens font basculer la Côte-d’Ivoire dans la guerre, tous les voyants sont au vert. Le pays est résolument sur la bonne voie et le président Gbagbo peut se permettre de parcourir le monde, pour solliciter des appuis à la refondation de la Côte-d’Ivoire. Il se trouve en visite officielle en Italie au moment où Abidjan est réveillée par les tirs d’armes à feu. Qu’est-ce qui pouvait dès lors justifier que des Ivoiriens prennent les armes pour tenter d’imposer par la force un nouvel ordre national ?
Du putsch à la rébellion, le grand mensonge
L’art de légitimer par l’intox la déstabilisation d’un régime honni.
La plupart des observateurs admettent aujourd’hui que les rebelles ivoiriens sont des putschistes qui ont raté leur coup d’Etat, mais n’ont pas renoncé depuis trois ans à renverser par tous les moyens le régime honni. Il a pourtant fallu du temps pour que cette évidence soit reconnue. Dans les heures qui ont suivi le putsch manqué, tout a été mis en œuvre par les putschistes et leurs commanditaires pour faire croire que les événements du 19 septembre ne correspondaient pas à une tentative de renverser le régime Gbagbo par la force. Les assaillants d’abord, ayant du mal à justifier leur recours aux armes dans un pays en plein redressement, ont tôt fait de se présenter comme des mutins obligés de se battre contre leur démobilisation déjà programmée de l’armée. On découvrira plus tard que les assaillants étaient tout simplement un groupe hétéroclite de soldats ivoiriens déserteurs, réfugiés dans des pays voisins, de mercenaires étrangers et de chasseurs traditionnels du nord, formés dans des camps d’entraînement dans des pays limitrophes à la Côte-d’Ivoire, pour prendre le pouvoir à Abidjan.
L’assassinat abominable de Robert Gueï et de son épouse par l’armée ivoirienne dans la matinée du 19 septembre autorisera la presse française, les quotidiens Libération et Le Monde en tête, à nier l’évidence de la tentative de coup d’Etat et à prétendre qu’il s’agit soit d’un affrontement entre deux clans antagonistes au cœur du régime Gbagbo, soit tout simplement un coup monté par le président Gbagbo pour éliminer ses adversaires politiques. Guerre des clans … Mais, quels clans ? Boga Doudou et le ministre de la Défense de l’époque, Moïse Lida Kouassi, piliers du régime Gbagbo que l’on disait frères ennemis, étaient visés au même titre par les assaillants. L’un a été tué, l’autre leur a miraculeusement échappé. Si les deux avaient été mis hors d’état de nuire, ce que les assaillants voulaient, Laurent Gbagbo ne serait jamais rentré de sa visite à Rome et le coup d’Etat aurait réussi. De même, comment le régime pouvait-il se permettre d’hypothéquer sa mission bien entamée de redressement de la Côte-d’Ivoire, en mettant lui-même le feu au pays, sous le prétexte d’éliminer des adversaires politiques qu’il avait réussi à faire sortir du maquis pour les réintégrer dans la République ?
La vérité sur la nature des événements des 18 et 19 septembre a finalement été officiellement établie en…2004 par une commission d’enquête internationale créée par l’Onu et présidée par le juriste congolais Gérard Balanda Mikuin Leliel. Dans son rapport, la Commission écarte l’hypothèse du soulèvement des mutins. Elle explique qu’une simple révolte des mutins “ ne pouvait pas, à partir d’Abidjan, embraser tout le pays, quand bien même les tenants de cette thèse allèguent l’utilisation de moyens de communication modernes. Les insurgés n’étaient pas aussi nombreux et ne disposaient pas des moyens pour planifier et coordonner l’opération ”. La Commission balaie aussi d’un revers de la main “ l’hypothèse d’un règlement de comptes entre les caciques du pouvoir ”. Pour elle, “ cette hypothèse n’est pas soutenable car l’antagonisme et la rivalité supposés entre lesdits caciques (…) ne serait pas aussi généralisé pour constituer un drame politique devant déboucher sur l’écroulement du régime en faveur d’un camp ”. La Commission internationale conclut clairement que les événements des 18 et 19 septembre n’étaient rien d’autre qu’une “ tentative de coup d’Etat ”.
L’Onu publie son rapport bien trop tard. Le grand mensonge sur la vraie nature des événements des 18 et 19 septembre 2002 avait déjà permis de légitimer la déstabilisation du régime de Laurent Gbagbo. Il a empêché de poser les vraies questions que l’irruption de ces étranges assaillants suscitait : Qui étaient-ils ? D’où venaient-ils ? Qui étaient leurs commanditaires ? Qui leur a donné des armes et des uniformes ? Qui a payé leur pécule ? Si ces questions avaient été posées, on aurait su que certains hommes politiques étaient allés au forum de réconciliation tout en préparant la guerre. On aurait établi que le complot n’était pas seulement interne et que des pays voisins ont participé à la déstabilisation du régime ivoirien au moins en servant de base – arrière aux assaillants. La Commission internationale créée par l’Onu rapporte qu’elle “ a reçu des témoignages précis de soutien actif que certains pays voisins de la Côte-d’Ivoire apportent au groupe des rebelles ivoiriens. Des noms des officiers chargés de l’encadrement ainsi que des lieux où se trouvent des camps d’entraînement des rebelles ont été révélés (…). Quant aux sources de financement des équipements militaires, des témoins ont rapporté qu’au début de la rébellion, l’on a vu des paiements faits bien souvent au comptant et des armements à l’état neuf. D’autres révélations faites par certains responsables des rebelles eux-mêmes précisaient l’origine et la hauteur de certaines ides financières dont ils bénéficièrent. ”
En niant l’extranéité du complot contre le régime ivoirien, le grand complot a aidé Jacques Chirac à convaincre Olusegun Obasanjo de rappeler les trois avions que le Nigeria mettait à la disposition de Laurent Gbagbo pour mater les assaillants. Il a surtout permis à la France de refuser d’intervenir pour défendre la Côte-d’Ivoire ainsi que les accords de défense du début des années 60 qui la lient à ce pays, l’y obligent en cas d’attaque extérieure. La France chiraquienne, prétextant qu’il s’agissait d’une affaire ivoiro - ivoirienne, a lâché le régime Gbagbo et s’est donné un rôle inédit en Françafrique, d’arbitre entre un gouvernement légal et des putschistes qui veulent le renverser. Les grands gagnants de cette attitude de la France sont les assaillants qui ne seront pas mâtés et vont s’organiser en rébellion contrôlant près de 60% du territoire ivoirien.
Aujourd’hui, Guillaume Soro reconnaît qu’il n’y avait ni mutinerie, ni affrontement entre clans rivaux du régime, encore moins coup monté pour éliminer les adversaires politiques, mais bel et bien une tentative de coup d’Etat depuis longtemps planifiée et bien coordonnée : “ A Korhogo, explique-t-il, c'est Messemba Koné, aujourd'hui représentant des Forces nouvelles dans le Gouvernement de réconciliation nationale, qui a mené l'attaque. A Bouaké, nos commandants étaient Zaga Zaga - aujourd'hui décédé -, Chérif Ousmane et Fofana Losseni, l'actuel commandant de notre zone Ouest. A Abidjan, c'étaient Tuo Fozié, aujourd'hui ministre de la Jeunesse dans le Gouvernement de réconciliation nationale, et Wattao. J'étais moi-même à Abidjan, dans un PC situé quelque part dans la ville, en relation permanente, par téléphone cellulaire et par le téléphone satellite Thuraya, avec les forces qui devaient attaquer les trois villes. Lorsque notre dispositif a été prêt, j'ai donné le signal du début de l'attaque. ”
Toutefois, Guillaume Soro ne dit pas toute la vérité. Ce n’est pas lui qui coordonnait l’action des assaillants les 18 et 19 septembre, mais plutôt Ibrahim Coulibally, plus connu sous le pseudonyme de IB. Le coup d’Etat ayant échoué, le sergent IB ne pouvait pas apparaître au grand jour pour en délivrer le message. Et pour cause, il avait le double inconvénient d’être l’ancien garde du corps d’Alassane Ouattara et de vivre en exil au Burkina-Faso. Le présenter comme le chef des assaillants aurait été une sorte de revendication du coup d’Etat manqué. On aurait su qui en sont les commanditaires et où il s’est préparé. La grande intelligence des commanditaires de ce putsch a dès lors consisté à garder IB au maquis et aller chercher Guillaume Soro pour donner une suite politique à un échec militaire.
Ancien leader du puissant syndicat des élèves et étudiants de Côte-d’Ivoire (Fesci), qui s’est forgé une âme de combattant à l’école du Fpi et de Laurent Gbagbo, en se mesurant au pouvoir de Konan Bédié qui le jeta en prison, Guillaume Soro avait le profil de l’emploi. Chrétien du nord musulman, marié à une Bété de l’Ouest, il symbolise la nation ivoirienne. En plus, il a le bagout nécessaire pour faire passer un certain discours politique. Son apparition aux côtés des assaillants constitue le premier grand tournant de la crise ivoirienne. L’ancien leader estudiantin va blanchir le coup d’Etat et politiser l’action des assaillants. On ne parlera plus de putschistes voulant renverser un président élu, mais de combattants ayant pris les armes pour une juste cause : mettre fin à l’ivoirité.
Négociations de la paix, la victime au banc des accusés
Les fautes et les erreurs de Gbagbo qui profitent à la rébellion.
Face à la rébellion qui contrôle près de 60 % du territoire, Laurent Gbagbo avec son armée en déliquescence, est obligé de négocier pour obtenir la réunification du pays. Seulement, de Yamoussoukro à Pretoria, en passant par Lomé, Marcoussis, Accra et Libreville, les différents rounds de négociations vont devenir des procès en règle contre le président ivoirien qui est pourtant la victime d’une tentative de coup d’Etat. A la suite de son camarade de l’Internationale Socialiste, François Hollande qui a eu à déclarer qu’il est un homme infréquentable, une certaine opinion internationale présente Laurent Gbagbo comme un ennemi de la démocratie, un président illégitime, voire un nouveau dictateur tropical.
Ennemi de la démocratie ? L’accusation est cruelle pour cet homme qui s’est battu corps et biens pendant trois décennies, pour l’avènement en Côte-d’Ivoire d’une société plus ouverte et plus juste. Seulement, son image a été ternie par les conditions de son accession au pouvoir. L’ancien opposant est devenu président de la République au terme d’une élection que l’on peut dire chaotique. Certes, il n’était pas à l’origine de ce chaos organisé par le général Robert Gueï qui, dans sa volonté de conserver le fauteuil d’Houphouët, a exclu de la présidentielle du 22 octobre 2000 des candidats sérieux comme Konan Bédié ou Alassane Ouattara et a tenté par la suite d’inverser les résultats sortis des urnes qui donnaient Laurent Gbagbo vainqueur. Mais, le militant de gauche que fut Laurent Gbagbo a certainement eu tort de ne pas prêter une oreille attentive à la rue ivoirienne et à la communauté internationale qui lui demandaient d’organiser une nouvelle élection présidentielle. Un peu comme si, ce scrutin du 22 octobre qui ne fut pas libre, correspondait à l’idée qu’il se fait de la démocratie.
Laurent Gbagbo s’est aussi laissé discréditer par sa gestion des droits de l’homme. On a sans doute tort de lui attribuer le charnier de Youpougon. Cette horreur fut découverte le 27 octobre 2000. Or, Laurent Gbagbo n’avait été investi comme président de la République que dans la nuit du 26 octobre, après avoir refusé de prendre la charge de l’Etat avant sa prestation de serment, contrairement à ce que l’armée lui proposait après avoir délogé Robert Gueï le 25 octobre. Mais, de l’assassinat de Robert Gueï à la répression sanglante en mars 2004 d’une manifestation de l’opposition, que de graves violations de droits de l’homme n’y a-t-il eu en Côte-d’Ivoire et particulièrement à Abidjan, sous le règne de Laurent Gbagbo ! La commission internationale dépêchée par l’Onu en Côte-d’Ivoire révèle que le pouvoir de Laurent Gbagbo s’illustre par des assassinats ciblés de personnes enlevées le plus souvent à leurs domiciles à Abidjan, par les ‘’escadrons de la mort’’ et des milices ‘’à la solde de la présidence’’. La liste des assassinats ciblés est loin d’être exhaustive. On y retrouve pêle-mêle, des hommes politiques, des religieux, des journalistes, des ressortissants étrangers, etc. “ De nombreux témoignages et des sources concordantes ont porté à la connaissance de la Commission l’existence en Côte-d’Ivoire des groupes désignés pour des missions spéciales de tuer ou d’enlever des personnes gênantes pour le régime, ou soupçonnées d’être dangereuses. Ils peuvent agir le jour, mais ils agissent généralement la nuit, malgré les barrières et barrages, les contrôles militaires et le couvre-feu ”, rapporte la commission de l’Onu.
Ceux qui connaissent le président ivoirien doutent qu’il puisse être le commanditaire de ces horreurs ; ils savent le prix que Laurent Gbagbo attache à la vie humaine. En revanche, ils s’étonnent de l’impunité qui semble couvrir les auteurs de ces crimes. Combien d’enquêtes ont été menées, combien de sanctions prises ? Presque rien. Les auteurs de l’assassinat de Robert Gueï et de son épouse sont par exemple connus, à en croire la commission de l’Onu ; certains sont des éléments de la garde présidentielle, et ils ne sont pas inquiétés. Un peu comme s’ils étaient protégés en haut lieu ou si Laurent Gbagbo était obligé de composer avec eux.
Il en est également ainsi de sa gestion de la question de l’ivoirité qui a accentué le mal ivoirien. C’est vrai, le créateur de ce concept néfaste s’appelle Henri Konan Bédié et non pas Laurent Gbagbo qui n’a d’ailleurs jamais publiquement soutenu ce concept. Il ne l’a pas non plus fondamentalement combattu, un peu comme s’il approuvait l’exclusion à laquelle l’ivoirité appelle. En hésitant longtemps à mettre en œuvre certaines réformes imposées par Marcoussis en vue de faire reculer l’ivoirité, Laurent Gbagbo a donné l’impression de s’être approprié ce concept.
Davantage, l’application des accords conclus lors des négociations de paix a laissé du président ivoirien l’image peu reluisante d’un homme sans paroles, un ‘’boulanger’’ qui roule tout le monde dans la farine. C’est vrai, nombre de choses qui lui étaient demandées par ces accords n’auraient pas pu être acceptées par la plupart des chefs d’Etat et pas seulement en Afrique. Comme par exemple le fait d’intégrer dans son gouvernement des criminels qui ont pris les armes pour renverser les institutions, voire, confier les ministères de la Défense et de la Sécurité à des rebelles. Mais, en donnant l’impression d’avoir accepté ces accords, puis en posant des actes contraires, le président ivoirien a perdu la confiance de ses pairs qui font et défont l’opinion de la communauté internationale. Laurent Gbagbo qui aime à dire de lui – même : “ je suis comme un crabe, je marche en me penchant d’un côté, tantôt à gauche, tantôt à droite, mais toujours j’avance ”, a fini par passer non pas comme un homme d’Etat soucieux de résoudre les problèmes de fond qui se posent à son pays, mais comme un simple manœuvrier agissant au gré de ses intérêts. Aujourd’hui, le président ivoirien a entièrement fait sa part dans l’application des accords de paix. Mais, à quelle heure et après quelles pressions ? Très peu de gens sont prêts à le récompenser pour autant. En revanche, les rebelles qui ne sont pourtant pas des enfants de chœur ont réussi à exploiter les erreurs et les manœuvres de Laurent Gbagbo, pour s’attirer les faveurs de la communauté internationale.
La paix, otage de la rébellion
Ils refusent de déposer les armes et tiennent le pays en otage...
Laurent Gbagbo aime souvent dire que “ dans un pays, c’est l’opposition qui fait la paix ou la guerre ”. Pendant ses 30 ans d’opposition, il n’a jamais songé à prendre le pouvoir par les armes, convaincu qu’il était, que tôt ou tard, il y parviendrait par les urnes. Si la Côte-d’Ivoire est restée en paix pendant ces trois décennies – là, c’était aussi parce que lui, le principal opposant voulait qu’il en soit ainsi. Lorsque les Bétés, son ethnie, étaient les pestiférés d’Houphouët, il n’a pas pris les armes pour leur rendre justice. Quand Alassane Ouattara, du temps où il était Premier ministre de Côte-d’Ivoire l’a jeté et gardé en prison pendant 6 mois, il n’a pas armé de jeunes gens pour se venger. Lorsque Henri Konan Bédié faussait le jeu électoral pour se maintenir au pouvoir, il n’a pas encouragé une rébellion pour l’en déloger. Quelles que soient les raisons qu’ils avancent par ailleurs pour justifier leur recours aux armes le 19 septembre 2002, ce sont les rebelles qui ont plongé la Côte-d’Ivoire dans la guerre. Mais, très tôt avec le ralliement de Guillaume Soro, ils ont réussi à se positionner en victimes. La table ronde de Marcoussis en janvier 2003 qui leur a déroulé le tapis rouge et a imposé leur entrée au gouvernement a fini de les rendre fréquentables et de les légitimer. Pis encore, elle leur a donné un statut de combattants de la liberté en les baptisant ‘’Forces Nouvelles’’.
Les rebelles ivoiriens ne sont pourtant pas des enfants de chœur. Les nombreuses violations graves des droits de l’homme dont ils se sont rendus coupables dans la zone sous leur contrôle et dont curieusement, on ne parle que très peu, témoignent de la haute idée qu’ils ont de la liberté. La commission internationale dépêchée par l’Onu en Côte-d’Ivoire ne tarit pas d’exemples sur les tueries de masse et les crimes contre l’humanité perpétrés par les hommes de Guillaume Soro. “ Lors de la prise de Bouaké, les rebelles ont arrêté une centaine de personnes qu’ils ont détenues à la caserne de la 3e légion de gendarmerie. Quelques jours plus tard et plus précisément le 6 octobre 2002, 131 personnes parmi lesquelles 61 gendarmes, 61 enfants ou neveux desdits gendarmes, ainsi que sept autres personnes civiles ont été froidement exécutées alors qu’elles étaient désarmées et enfermées dans des cellules ”, rapporte la commission de l’Onu qui indique que la zone occupée par les rebelles est parsemée de charniers. Elle en a visité à Bouaké, Korhogo, Odienné, Man, Toulepleu, Bangolo, etc.
La commission rapporte aussi des cas de torture horrible dont on a du mal à penser qu’ils aient été commis par des êtres humains. Exemples : une jeune femme a témoigné devant la commission qu’un groupe de femmes dont elle faisait partie a été obligé de rester pendant deux semaines dans une cellule d’un camp militaire, avec les corps de ses parents tués. Elles ont ensuite été forcées d’enterrer ces corps. La même femme a signalé avoir été violée et forcée à boire de l’urine et du sang. En juin 2004 à Korhogo, des personnes enfermées dans un conteneur devaient lécher leur propre transpiration parce qu’elles n’avaient rien à boire. Une femme a expliqué à la commission la mort de son mari coupé en petits morceaux par des rebelles qui auraient aussi égorgé toute une famille. Une autorité a témoigné du cas d’une femme qui a été obligée de cuire et de manger la main de son mari tué par des rebelles. Un jeune homme a été obligé d’avoir des rapports sexuels avec sa propre mère. Cette dernière a supplié son fils d’accepter pour avoir la vie sauve. Après l’acte, la mère a été abattue sur le champ et le fils obligé de boire le sang de sa mère.
La commission de l’Onu a également reçu le témoignage d’un homme qui a été contraint de violer sa propre fille devant le reste de la famille. Suite à cette scène, la mère est devenue folle. Dans un village, une femme enceinte a été déshabillée en public et a été obligée de simuler l’acte sexuel pendant plusieurs heures. Elle a accouché d’un mort né le lendemain. Dans le même village, dix femmes ont été violées par une centaine de rebelles. Une jeune fille de 16 ans a été violée par huit personnes qui lui ont par la suite cassé le bassin. Elle ne peut ni s’asseoir, ni marcher. Ailleurs, des parents ont été arrêtés, déshabillés devant leurs enfants, obligés de marcher à quatre pattes et de traverser le village tout nus pour ensuite être abattus. Etc.
Telle est l’œuvre des hommes de Guillaume Soro. La rébellion a plongé la Côte-d’Ivoire dans la guerre et ses horreurs. Elle entend l’y maintenir aussi longtemps qu’elle n’aura pas obtenu ce pourquoi elle avait pris les armes le 19 septembre 2002, c’est-à-dire le départ de Laurent Gbagbo. Les différents rounds de négociation auxquels elle participe ne sont que la poursuite en costume et non plus en treillis du coup d’Etat du 19 septembre. Les accords de paix sanctionnant ces négociations ne l’engagent pas ; ils constituent une nouvelle arme entre ses mains pour tenir le pays en otage tant que Laurent Gbagbo en sera le président. Ces accords demandent des réformes politiques au président Gbagbo et mettent à la charge de la rébellion le désarmement de ses 42 500 hommes. Or, à chaque fois qu’on demande à la rébellion de remplir sa part du processus de paix, elle trouve un prétexte pour se dérober et focalise l’attention sur Laurent Gbagbo.
Lors des négociations de Lomé en 2002, la rébellion devait désarmer si une loi d’amnistie était accordée à ses hommes pour leurs crimes perpétrés à la suite du 19 septembre. Elle a obtenu cette loi, mais n’a pas désarmé. Rebelote à Marcoussis où elle devait désarmer le 8 mars 2004, après la formation du gouvernement d’union. Le 7 mars, Guillaume Soro annonça qu’aucune arme ne serait déposée tant que l’article 35 de la constitution n’aura pas été modifié pour permettre la candidature d’Alassane Outtara à la présidence de la République. “ Si on modifie l’article 35 à midi, nous désarmons à 13 heures ”, disait-il.
Alassane Ouattara a obtenu le droit d’être candidat, la rébellion n’a pas désarmé pour autant, exigeant la modification de lois déjà adoptées et … des cartes d’identité pour ses hommes. Or, pour le médiateur Thabo Mbéki, les choses sont claires : le président Gbagbo a accompli toutes les réformes qui lui étaient demandées pour permettre la paix il appartient désormais à la rébellion de déposer ses armes pour permettre la réunification du pays, l’organisation des élections et la sortie de la crise. Un arbitrage qui vaut au Sud-africain d’être récusé par Guillaume Soro qui a décidé que la paix se fera en Côte-d’Ivoire aux conditions de la rébellion : une transition sans Gbagbo ou la mise de la Côte-d’Ivoire sous tutelle de l’Onu. _________________ Mentalité de la cueuillette=sida économique
« nan laara an saara » :
"Si on se couche, on est mort" . Joseph Ki-Zerbo
Pourquoi les pays de la Cedeao et la France ne peuvent être médiateurs dans la crise inter-ivoirienne
Lettre aux Ivoiriens
Chers compatriotes, Dans un conflit, un médiateur par définition est quelqu’un qui se retrouve au milieu et sert d’intermédiaire pour concilier les parties antagonistes.
Pour juger en toute objectivité, le médiateur ne doit pas avoir d’intérêts personnels ou de profit à tirer de l’une des issues du jugement qu’il doit rendre.
C’est le non respect de cette condition indispensable et qui garantit l’impartialité de toute médiation qui, a servi d’argument rationnel à l’opposition ivoirienne pour récuser le médiateur sud africain.
Même si certains avancent que ce sont des allégations mensongères tendant à discréditer M. Mbéki, le simple fait d’avoir avancé que le médiateur entretient des rapports commerciaux avec le président Gbagbo avait pour optique et suffisait pour déstabiliser sa posture d’homme neutre.
Après ces polémiques et ces récusations de M. Mbéki, l’on se demande qui peut bien conduire une médiation neutre entre les belligérants du conflit ivoirien? Les pays de la CEDEAO et la France peuvent-ils se prononcer en toute neutralité sur la crise que traverse notre pays?
Pour répondre à cette question par l’affirmative il faut que ces pays n’aient aucun intérêt à défendre en Côte d’Ivoire et qu’ils ne tirent aucun profit d’une des issues de la médiation.Ce questionnement nous amène à nous interroger sur les intérêts en jeu et les causes du conflit militaro-politique que subit le pays depuis septembre 2002.
C’est ce à quoi nous tenterons de répondre pour finalement situer les uns et les autres sur la capacité des pays de la CEDEAO et de la France à pouvoir tenir une position objective dans la crise ivoirienne.
J’avais déjà essayé de répondre à cette question dans la revue française de géopolitique “Outre terre”, toutefois pour le grand public je me prêterai à nouveau à cet exercice.
suivez mon regard:
En Cote d’Ivoire, nous sommes confrontés à une rébellion au centre d’intérêts multiformes dont la non satisfaction a entraîné des problèmes.
Parmi les problèmes on peut citer:
1 -L’ivoirité de Bédié qui a entraîné la haine entre Ivoiriens et la xénophobie (c’était une stratégie de conservation du pouvoir que Bédié à mis en place pour manipuler les populations, afin de marginaliser politiquement un adversaire et détourner la fronde sociale)
2- la croyance chez certains Ivoiriens et chez certains étrangers que le président Gbagbo ne s’était pas démarqué de la politique ethniciste initiée comme stratégie diversion, de conquête et de conservation de pouvoir par Bédié .
3- La peur de certains pays de la CEDEAO de subir le rapatriement massif de leurs nombreux ressortissants en Côte d’Ivoire, du fait au discours dominant qui est anti-étrangers. Surtout que ces ressortissants sont accusés à tort ou à raison de soutenir un candidat présenté comme non ivoirien. (Les pays qui ont leurs ressortissants massivement présents en Côte d’Ivoire sont : Sénégal, Niger, Mali, Burkina, Guinée, Nigeria etc.) .
Ces pays courent le risque de voir débarquer des millions de ressortissants installés en Côte d’Ivoire depuis la période coloniale pour certains. Ce flux inattendu leur fait courir un risque de chamboulement économique politique et social car, ces réfugiés potentiels ne sont pas prévus dans les budgets et les planifications de politique intérieure.
4-La France, puissance coloniale a quant à elle des intérêts économiques, immenses en Cote d’Ivoire. Ces intérêts sont remis en cause par le discours gauchiste et nationaliste du régime.
*La codification de l’ivoirité (idéologie ultranationaliste) par Bédié à travers le code foncier que Gbagbo ne remet pas en cause, va diviser les Ivoiriens et faire croire aux étrangers qu’ils courent un risque d’expropriation en Côte d’Ivoire (le président Wade a affirmé qu’un étranger africain se sent mieux en France qu’en Côte d’Ivoire).
La cause de cette haine contre les populations étrangères étant attribuée à la référence à l’ethnicité dans le discours, certains pays de la CEDEAO à travers leurs dirigeants se voient contraint s de soutenir ceux qui prétendent donner des gages pour mettre un terme à la persécution des étrangers de la CEDEAO en Côte d’Ivoire.
Il y va pour ces dirigeants de pays de la CEDEAO, d’un devoir de protection de leurs ressortissants à l’étranger et de la protection de l’équilibre interne de leurs pays qui, ne peut pas faire face à des flux imprévus de plusieurs millions d’habitants.
Par ailleurs, sans être sinistre, la persistance de la crise ivoirienne arrange économiquement certains pays de la CEDEAO qui ont vu leurs ports devenir des destinations nouvelles.
La France quant à elle, défend plutôt ses intérêts économiques mis à mal par un président nationaliste qui se démarque des relations privilégiées qui liaient la Côte d’Ivoire et la France. Le président Gbagbo veut contourner les procédures traditionnelles de passation de marchés publics entre la France et la Côte d’Ivoire.
C’est une classe politique nouvelle qui, en plus de l’indépendance politique revendique une indépendance économique. Ceci n’est pas forcément du goût des intérêts français qui souhaitent que les choses restent en l’état.
La France se maintient dès lors dans une position équilibriste qui tout en ne chassant pas Gbagbo du pouvoir, fera pression pour emmener ce président “gauchiste” à céder sur les questions d’intérêt économique pour la France.
Si cela n’est pas fait elle soutiendra ceux qui lui donneront des garanties concernant la défense des intérêts économiques français. L’impérialisme Français est vivace et sévit en Côte d’Ivoire sous l’argument fallacieux d’action humanitaire. S’appuyant sur la division interne, la France, mène une guerre pour garder la Côte d’Ivoire sous son contrôle économique. La preuve en est que les soldats français en Côte d’ivoire, sont supposés être placés sous mandat de l’ONU mais, ils reçoivent leurs ordres de l’Elysée.
Cette peinture que nous venons de faire des intérêts en jeu dans la crise ivoirienne, montre que certains pays sont mal placés pour avoir un regard neutre sur le conflit ivoirien, dans la mesure où leurs intérêts nationaux sont en jeu.
Il en découle que ces pays ne peuvent pas avoir la distance nécessaire pour jouer le rôle de médiation.
C’est également le cas d’un président comme Omar Bongo qui, traité de zozo par Gbagbo, ne peut pas avoir une neutralité affective suffisante pour faire une médiation en toute objectivité.
Considérant cette situation et ces enjeux, pour éviter toute présomption, les pays de l’Afrique de l’ouest doivent se tenir en dehors de la médiation de la crise ivoirienne.
L’Union Africaine ( UA) doit se saisir de ce dossier et le confier à une personne de carrure qui est loin de la question ivoirienne et qui doit conduire la médiation ou s’adjoindre au médiateur actuel. Ceci est nécessaire pour équilibrer les choses et éviter la fébrilité et les suspicions des uns et des autres. Nous proposons à monsieur le président Konaré à cet effet de désigner comme médiateur l’ancien Président Kenneth Kaunda qui en a la carrure, en appui au médiateur actuel.
Mais, il ne faut pas perdre de vue le fait que, c’est avant tout à notre peuple de trouver en lui les ressources pour se réconcilier avec lui même et aller à la paix. Personne ne fera notre bonheur à notre place. Quel que soit le médiateur qu’on choisira, quel que soit le nombre d’accords qui seront signés, nul ne pourra nous imposer la paix si nous la refusons ou si certains groupes, pour la défense de leurs intérêts particuliers, s’y opposent. Au moment où tout le peuple aspire à la paix sociale, certains individus qui ne tirent leur légitimité d’aucun suffrage, se sont arrogé le droit de proférer des menaces et de parler de violence en son nom.
L’adoption de certaines lois permet aujourd’hui le désamorçage de l’aspect interne du conflit. Il faut consolider ses acquis et redonner confiance à tous en arrêtant de jouer aux pyromanes.
Le peuple n’a pas besoin de guerre et d’instabilité, le peuple a besoin de paix. Nul ne dispose du monopole de la violence et quiconque crée un cadre d’illégitimité par l’usage de la force, n’est pas lui-même à l’abri de violence à son encontre. Car, il est légitime d’user d’actes illégitimes pour combattre tous ceux qui s’imposent à nous par la force.
La loi du plus fort conduisant inexorablement à l’anarchie et au chaos, il s’impose à nous de trouver une solution politique à nos problèmes.
C’est pourquoi, tout en respectant la constitution, nous recommandons au président Gbagbo, d’accepter la mise en place d’un gouvernement d’unité nationale à partir du 26 octobre.
Il n’y aura pas d’issue à la crise par la voie de la belligérance. En dehors de certaines revendications qui ne sont que de la surenchère politique, tous devons comprendre que ce n’ est pas en nous excluant les uns les autres que nous arriverons à la paix.Si le motif de cette crise est l’exclusion d’une partie des Ivoiriens alors, ce n’est que par l’inclusion de tous que nous y trouverons une solution qui garantisse une paix durable.
Faisons notre leitmotiv suivant : “Ensemble construisons l’avenir”
ki nèg nwè ki nèg klè
ki nèg klè ki nèg nwè
tout nèg a nèg
nèg klè pè nèg nwè
nèg nwè pa lè wè nèg klè
nèg nwè ké wéy klè
senti i sa roune nèg klè
mè nèg klè ké wéy klè a toujou nèg
sa ki fèt pou nèg vin' blang?
blang té gen chivé pli long?
pou senblé yé nou trapé chivé plat kon fil mang!!!
mandé to fanm...!
mè pou kisa blang lé vin' nwè?
ha... savé ki avan vin' blan yé té ja nèg!
a nou mèm ké nou mèm dépi nânni nânnan...
chinwa soti, kouli soti, indyen soti, blang soti
mèm koté nèg soti
Le secrétaire général de l’ONU, Kofi Annan, a appelé jeudi dernier au rétablissement d’une commission électorale indépendante et à la prise de sanctions individuelles contre ceux qui entravent le processus de paix en Côte d’Ivoire.
Dans un rapport présenté au Conseil de sécurité de l’ONU sur la situation en Côte d’Ivoire, le secrétaire général indique qu’il est maintenant certain que les élections en Côte d’Ivoire n’auront pas lieu comme prévu le 30 octobre prochain et que les obstacles à la tenue d’élections libres, justes et transparentes dans ce pays demeurent conséquents.
Le rapport rappelle la controverse suscitée par les lois promulguées par le président Laurent Gbagbo le 15 juillet, après que le médiateur de l’Afrique du Sud lui ait demandé de respecter les délais prévus par les accords de Pretoria.
L’Union africaine estime que les derniers obstacles à la mise en oeuvre des accords de Marcoussis, d’Accra III et de Pretoria ont disparu et que les Forces nouvelles n’ont pas respecté les engagements qu’ils avaient pris, note le rapport.
Dans le rapport, M. Annan recommande aussi au Conseil de sécurité d’agir avec fermeté à l’encontre des personnes qui tentent de faire obstacle au processus de paix , en particulier en imposant les sanctions ciblées envisagées dans la résolution 1572 (adoptée en 2004) du Conseil de sécurité. Le moment est venu pour les parties ivoiriennes d’assumer clairement leurs responsabilités respectives, ajoute-t-il.
Source : l’Agence
de Presse Xinhua _________________ "tout nèg a nèg
ki nèg nwè ki nèg klè
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tout nèg a nèg
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nèg nwè pa lè wè nèg klè
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Diplomatie – L’échec du complot d’Abuja ; la reprise en main du dossier ivoirien par l’UA et le Conseil de sécurité ; les tergiversations de la France ; les problèmes de Blaise avec Kadhafi, qui lui demande de laisser Gbagbo tranquille. L’opposition politico-militaire ne trouve plus le sommeil.
Depuis la dernière réunion du Conseil de sécurité, le 31 août dernier, les sommets sur la Côte d’Ivoire sont-ils devenus autant de chemins de croix pour les différents leaders du bloc rebelle ? Visiblement, oui.
Le sommet d’Abuja de vendredi dernier, sur lequel reposaient tous les espoirs de l’opposition politico-militaire, est venu comme pour doucher ses dernières illusions. La CEDEAO n’a pas eu le courage de faire avancer la stratégie commune, malgré le secours inespéré de Michèle Alliot-Marie évoquant le «vide juridique» et la «situation transitoire» en Côte d’Ivoire après le 30 octobre.
Le sommet d’Abuja, qui était présenté comme le moment du «grand putsch» contre la médiation Mbeki, n’a été qu’un couloir vers celui d’Addis-Abeba, qui se tiendra jeudi prochain, et réunira les membres du Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine. Pour mesurer l’ampleur de la désillusion, il faut retourner à un article du quotidien français Le Monde daté du samedi 17 septembre 2005, et qui affirmait, dans le cadre d’une campagne à laquelle participait la presse ivoirienne proche de l’opposition, que Thabo Mbeki avait été dessaisi au profit de la CEDEAO. «Selon des sources diplomatiques, au cours d'une rencontre jeudi au siège des Nations unies en présence de Kofi Annan et du président nigérian, Thabo Mbeki aurait pris acte de la décision. Le passage de témoin a été discrètement entériné par un communiqué évoquant le "besoin d'intensifier les efforts de l'Union africaine, de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest -Cedeao- et des Nations unies pour soutenir la mise en oeuvre des principaux accords conclus en Côte d'Ivoire". A l'issue de la réunion de mercredi, les pays africains sont convenus d'organiser avant la fin du mois une réunion extraordinaire des pays de la Cedeao l'organisation régionale la plus directement concernée par le dossier et d'organiser en douceur le dessaisissement sud-africain. La rencontre devrait se tenir à Abuja, au Nigeria, peut-être dès la semaine prochaine. L'opération de récupération du dossier s'annonce complexe. Elle prévoit que dans un premier temps Thabo Mbeki fera un nouveau rapport sur sa médiation. Ce document sera soumis pour approbation au Conseil de paix et de sécurité de l'UA, qui le transmettra à l'ONU. Le président Mbeki souhaitait par ce biais que les Nations unies conservent ainsi la haute main sur le dossier ivoirien. Les pays africains en ont décidé autrement. Après la réunion d'Abuja, ils convoqueront un sommet extraordinaire de l'UA, élargi à la Cedeao, qui officialisera en quelque sorte la reprise en main du dossier par les pays africains indépendamment de l'ONU», écrivaient Jean Pierre Tuquoi et Philippe Bolopion.
Las ! Le sommet d’Abuja a réaffirmé l’ascendant de Thabo Mbeki sur le dossier ivoirien, confirmant son rôle de médiateur au point de ne pas souhaiter avoir de parole publique qui ne serait pas validée par lui. «La CEDEAO ne pouvait pas rendre publiques ses recommandations avant de les transmettre à l’UA, qui elle prendra des décisions», a ainsi expliqué le ministre nigérian des Affaires étrangères. Par ailleurs, l’on sait que le dossier ivoirien suivra finalement le cheminement voulu initialement par Mbeki. Réunion du Conseil de paix et de sécurité de l’UA le 6 octobre, passage de témoin au Conseil de sécurité de l’ONU le 13 octobre…
La logique de la communauté internationale semble à ce point échapper au bloc rebelle que c’est désormais le président Gbagbo qui se réjouit des sommets internationaux sur son pays et prophétise avec gourmandise, en évoquant la prochaine réunion du Conseil de sécurité : «Le 13 octobre sera un jour nouveau pour la Côte d’Ivoire.»
Le président ivoirien est convaincu que des sanctions seront imposées aux parties qui s’opposeront au désarmement et aux élections. Et la dernière sortie de Philippe Douste-Blazy, ministre français des Affaires étrangères, demandant des élections début 2006 et un recours au gros bâton du Conseil de sécurité en cas d’atermoiements, va encore plus inquiéter le bloc rebelle qui ne fera que prendre acte de la duplicité de la France officielle. L’ambassadeur de la France à l’ONU pourra-t-il aller contre son ministre de tutelle ?
De plus, si la stratégie de Paris est devenue illisible pour ses alliés, le «tuteur» burkinabé Blaise Compaoré, est dans une situation diplomatique franchement difficile. Longtemps, ses actions déstabilisatrices en Côte d’Ivoire ont été couvertes par une hypocrisie internationale d’autant plus facile à observer que le pouvoir ivoirien se montrait timide dans ses accusations. Désormais, Laurent Gbagbo pointe du doigt les implications de pays membres de la CEDEAO, dont le Burkina Faso, dans la crise, et va jusqu’à évoquer les comptes en banque que la rébellion y a ouvert. De plus, le «Guide» libyen Mouammar Kadhafi, qui s’est entiché du «révolutionnaire» président ivoirien, exige une réconciliation et un arrêt des manœuvres de Blaise Compaoré. Il menace désormais de lui couper les vivres et les pétrodollars. C’est d’ailleurs pour illusionner quelque peu Kadhafi que Compaoré a promis venir sceller la paix retrouvée à Abidjan, avant de se rebiffer en accusant la presse ivoirienne, surtout «Le Courrier d’Abidjan», de le persécuter. Le président burkinabé craint par ailleurs une révolution de palais menée par les éléments les plus proches de Kadhafi dans son entourage, et qui commence à se persuader que «Blaise» en fait décidément trop. Pour qui sonne donc le glas ?
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Laurent Gbagbo : “Après les 6 et 13 octobre, les rebelles n'auront plus de cartouches”
Le 3ème anniversaire de la résistance contre la rébellion a été célébré, hier, à Agboville, en présence du président de la République. Laurent Gbagbo a rendu hommage à la ville résistante, à la jeunesse patriotique, lancé un appel aux ivoiriens à être dignes de l'Afrique et à l'Afrique libre à se dresser en faveur de la Côte d'Ivoire et annoncé pour bientôt l'essoufflement de la rébellion.
Agboville était, hier, la capitale de la résistance à la rébellion. A l'appel de l'Alliance des jeunes pour le sursaut national, les patriotes sont venus de toutes les régions du pays pour se retrouver dans la capitale du pays abbey pour célébrer le 3ème anniversaire de la résistance à la rébellion. Une rébellion déclenchée le 19 septembre 2002, mais qui n'avait pas compté avec la mobilisation sans précédent lancée le 2 octobre 2002 par de jeunes Ivoiriens conduits par Charles Blé Goudé.
En tête des patriotes venus commémorer cette résistance, le président Laurent Gbagbo. Le chef de l'Etat a à cette occasion, dit les raisons pour lesquelles il résiste. Il avancé qu'il se dresse pour l'avenir des jeunes de Côte d'Ivoire, pour que prennent fin les coups d'Etat. “Il fallait que je résiste pour que prennent fin les coups d'Etat en Côte d'Ivoire et en Afrique. Nous luttons pour la Côte d'Ivoire et, au delà, pour toute l'Afrique”, a déclaré M. Gbagbo, avant d'inviter les Ivoiriens à être dignes de l'Afrique et l' Afrique libre à se dresser pur la Côte d'Ivoire.
Le président de la République s'est voulu optimiste quant à la fin de la crise avec l'essoufflement prochain de la rébellion. “Le 6 octobre, nous nous retrouverons à Addis Abeba, et le 13 octobre à New York. Et, après, les rebelles n'auront plus de cartouches. Tenez encore quelque temps. Défendons notre pays. Combattons le mensonge. Ceux qui s'agitent le font pour espérer être demain. Le jour se lève ; le jour s'est levé”, a indiqué Laurent Gbagbo. Ces agitateurs, le chef de l'Etat les a nommés. “Je dis à Ouattara et à Bédié de me laisser travailler”, a -t-il lancé, précisant qu'il est là pour faire quelque chose pour ce pays. “Ce qu'on n'a pas pu faire pendant 40 ans”, a-t-il précisé.
M. Gbagbo a dit ne pas comprendre pourquoi les héritiers d'Houphouet le combattent. Le chef de l'Etat estime qu'au lieu de le combattre, M. Ouattara devait lui dire merci, car, contrairement à M. Bédié qui avait lancé contre ce lui un mandat d'arrêt international, lui Laurent Gbagbo le laisse faire des voyages sans qu'il ne soit inquiété. Il lui a donné la nationalité ; mieux il lui accordé l'éligibilité. Le président de la République a ensuite mis en exergue la mauvaise foi d'Henri Konan Bédié, qui lui avait dit partir en Europe pour la remise du prix Houphouet pour la paix, et, une fois en France il s'est dit en exil.
A cause de ces attitudes injustes, Laurent Gbagbo reste convaincu que Ouattara et Bédié ne gagneront pas, car Dieu n'aime pas l'injustice.
Bien avant cela, le président Gbagbo a rendu hommage à Agboville, la résistante depuis le temps colonial. La dernière résistance date du 24 juillet 2005 quand les rebelles se sont hasardés à mettre pied dans la ville. Ce jour-là, la communauté musulmane d'Agboville avait refusé d'accueillir les assaillants.
Pour Laurent Gbagbo l'imam Konaté Siriman et ses coreligionnaires se sont comportés comme des Agbovillois. Il a aussi rendu hommage aux jeunes pour avoir compris le sens de son combat et leur a demandé d’aller partout dans les villages et les hameaux pour préparer les élections car celles-ci auront lieu tôt ou tard.
L'allocution du chef de l'Etat a été précédée d'une seule intervention, celle de Charles Blé Goudé, initiateur de la journée de résistance. Le leader des jeunes patriotes a rendu hommage au capitaine de l'équipe senior des patriotes qu'est Laurent Gbagbo et annoncé des jours sombres pour le bloc rebelle quand le capitaine aura décidé de se mettre dans le match un match qui, selon Charles Blé Goudé, se joue depuis 2002 entre l'équipe rebelle et l'équipe junior des patriotes dont il est le capitaine. Il a ensuite rendu hommage à MM. Attey Philippe, DG de la SOTRA, parrain de la cérémonie, et M’bolo Martin, cadre d'Agboville, président de la manifestation qui n'ont ménagé aucun effort pour la réussite de l'événement. ''C'est nous qui avons le canari. Evitons qu'il ne se casse. Ne répondons pas à ceux qui parlent et menacent. Ne posons aucun acte qui pourrait leur servir de prétexte. Restons sereins. Le 30 octobre il n'y aura rien. Attendons le 31 octobre pour voir comment nous allons tous nous réveiller”, a conclu Charles Blé Goudé.
Arrivé à Agboville à 14h 48mn, le président Gbagbo s'est d'abord rendu à Dioulabougou où il a bénéficié d'un accueil triomphal. Tout le quartier est sorti pour saluer l'illustre hôte qui a traversé une haie d'hommes, de femmes et de jeunes enthousiastes jusqu'au domicile de l'iman Sirima. Ensuite, il est parti redécouvrir l’école primaire où il a été élève.
Dan Opéli
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Pillage des richesses: Les rebelles et la Licorne exploitent la forêt de teck de Brobo
Les soldats français veulent livrer la ville de Brobo aux rebelles pour pouvoir piller tranquillement les ressources naturelles de ladite localité, notamment l'or et les 12 000 hectares de bois de teck appartenant à la Sodefor. Il n'a pas fallu une semaine pour que les rebelles et leurs complices de la Licorne commencent l'exploitation des bois de teck.
“Depuis quelques jours, les rebelles et des Français ont commencé à couper les bois de teck. Ils ont pratiquement décimé une grande portion que la Sodefor a baptisée le périmètre 92. Ils transportent tout le bois en passant par Raviart”, a expliqué un habitant de Brobo joint hier par téléphone.
Face à cette situation, les populations veulent reprendre les manifestations de rue qu'elles avaient arrêtées à la demande du colonel Gomina de l'ONUCI. La plupart des personnes interrogées se disent convaincues que les rebelles préparent la prise de la ville. Ils disent fonder leurs inquiétudes sur le renforcement de l'effectif des rebelles à la frontière entre Brobo et Satama-Sokoura.
Depuis mardi dernier, le nombre de rebelles dans la zone est passé de 60 à 145. Les assaillants convoyés dans la zone ont empêché les habitants des villages de Siakakro, Kanguirénou, N'Dékro et N'Drikro de se rendre à Brobo où ils devaient prendre part à une manifestation contre l'installation des rebelles dans la ville.
“Ils nous ont obligés à leur construire deux apatams. Ils ont arraché plusieurs bêtes à des personnes soupçonnées d'avoir participé aux premières manifestations à Brobo. Ils n'ont pas mis les bœufs dans un parc. Régulièrement les bœufs commettent des dégâts de culture. Et les propriétaires qui ont le malheur de se plaindre aux rebelles se voient automatiquement infliger une amende de 5000 F sans qu'aucune suite ne soit pourtant donnée à leurs plaintes. Par peur, plusieurs personnes ont commencé à quitter les villages pour se rendre à Brobo”, a expliqué un témoin.
Des informations de plus persistantes annoncent la très prochaine prise de la ville de Brobo par les rebelles. Elles sont en partie dues à la fuite du 2ème adjoint au maire, M. Konan Yao Laurent, le mercredi 21 septembre dernier. Celui-ci a emporté toutes ses affaires à Yamoussoukro via Tiendiékro. Une fois là-bas, il aurait appelé certains de ses proches à Brobo auxquels il aurait expliqué son acte par une prochaine attaque par les rebelles de Brobo.
Deux jours plus tard, c'est au tour du député PDCI de Brobo de quitter la ville.
Plusieurs sources concordantes affirment que ces départs, ainsi que ceux de plusieurs personnes anonymes sont dus à une situation d'insécurité qui commence à s'installer dans la ville depuis qu'une liste noire de personnes à abattre a été remise aux rebelles par leurs complices à Brobo.
Ces mêmes sources soutiennent que cette liste a été établie par des militants du “G7” pour se venger de ceux qu'ils accusent de diriger la résistance contre la prise de la ville par les rebelles.
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Sommet de la CEDEAO a Abuja (Nigeria): Comment le complot de Wade a échoué
Quatre jours après la tenue du sommet de la CEDEAO le vendredi 30 septembre dernier au Nigeria, votre quotidien “Notre Voie” est aujourd'hui en mesure de vous dire comment les choses se sont passées. Ce fut simplement l'échec de la France contre la Côte d'Ivoire à travers Wade.
Le dernier sommet de la CEDEAO sur la crise ivoirienne qui s'est tenu le 30 septembre dernier à Abuja, au Nigeria, a été riche en enseignements. En ce sens qu'il a permis de voir une fois de plus en action les fossoyeurs de la Côte d'Ivoire.
Selon des sources diplomatiques, le président sénégalais Abdoulaye Wade était le porte-parole de ceux qui veulent enfoncer le pays du président Gbagbo.
Dès le début du sommet, le président Wade a fait distribuer un document qui, espérait-il, devait constituer la colonne vertébrale des travaux des chefs d'Etat. Ce document demandait que soit mise en place une transition de deux ans en Côte d'Ivoire avec un gouvernement de technocrates dirigé par un premier ministre avec tous les pouvoirs de l'exécutif traditionnellement dévolus au président de la République. Ce dernier, selon le document de Wade, devrait avoir juste une fonction honorifique. Il s'agit, en fait, d'un vieux projet du président Wade, qui, en son temps, n'avait intéressé personne. Evidemment, ce document a donné lieu à un débat houleux et franc.
Sur ce point, nos sources indiquent avoir été très agréablement surpris par la pertinence des arguments avancés par la délégation ivoirienne conduite par le président du Conseil économique et social, Laurent Dona Fologo. Elle aurait expliqué que quand on impose un premier ministre inamovible à un président de la République démocratiquement élu et qu'on lui impose ensuite des quotas de ministres, cela s'appelle transition. La transition que vit la Côte d'Ivoire a ceci de particulier que le président de la république ne peut pas révoquer les ministres. De sorte que ceux-ci le narguent et rendent directement compte à leurs partis et mouvements qu'ils représentent. Certains sont même portés disparus depuis la formation du gouvernement dit de réconciliation nationale. Pis, un ministre se trouve même en procès avec le chef de l'Etat, alors qu'il n'ose pas démissionner. Enfin, en Côte d'Ivoire, le président de la république ne contrôle pas les médias d'Etat. Un directeur général lui a été imposé à la tête de la RTI.
Ces arguments, selon nos sources, ont permis aux chefs d'Etat de comprendre que la Côte d'Ivoire vit, en réalité, une transition depuis trois ans.
Nos sources expliquent qu'à ce niveau, les présidents Tandja du Niger et Obasanjo du Nigeria ont compris que la Côte d'Ivoire n'a vraiment plus besoin d'une transition et que le plus urgent est de créer rapidement les conditions d'organisation d'élections justes et transparentes.
Le président nigérien, président en exercice de la CEDEAO, aurait déclaré que l'Afrique a déjà trop de problèmes avec l'UEMOA et qu'il ne fallait pas en rajouter avec la CEDEAO.
Résultat, le document du président sénégalais Abdoulaye Wade a été purement et simplement retiré et les chefs d'Etat ont décidé de s'en référer à l'Union africaine, qui se réunit le 6 octobre en Ethiopie.
Ainsi donc le complot du président Wade a échoué lamentablement au niveau de la CEDEAO. Il lui reste maintenant à convaincre l'Union africaine. Ce qui n'est assurément pas plus aisé.
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Election prEsidentielle: Laurent Gbagbo en tête selon un sondage
Selon un sondage réalisé par le mensuel ivoirien “La Lettre diplomatique” sur la période allant du 1er septembre au 3 octobre 2005, les tendances du vote virtuel à la présidentielle de 2005 donnent le candidat Laurent Gbagbo vainqueur. Avec 67,63% des voix, il est classé loin devant Konan Bédié avec 19,01%, Alassane Ouattara avec 11,79%. Mabri Toikeusse de l’UPDCI occupe la 4ème place pour 0,6% des voix. Quant à Konan Banny, Francis Wodié, Mel Théodore, Nicolas Dioulo, Anaky Kobenan, Gaza Gazo et Diaby Koweit, ils occupent respectivement les 5è, 7è, 8è, 9è, 10è et 11è rang. Selon Ahmed N’Cho, directeur de publication de “La Lettre diplomatique, les résultats du sondage dépouillés des multiples voix sont disponibles à la direction du journal. Ce sondage a été réalisé à travers un serveur vocal dont le numéro est 90-03-40-40.
Selon le responsable de “La Lettre diplomatique”, 10 000 appels téléphoniques ont permis de départager les 11 candidats à l’élection présidentielle de 2005.
ki nèg nwè ki nèg klè
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tout nèg a nèg
nèg klè pè nèg nwè
nèg nwè pa lè wè nèg klè
nèg nwè ké wéy klè
senti i sa roune nèg klè
mè nèg klè ké wéy klè a toujou nèg
sa ki fèt pou nèg vin' blang?
blang té gen chivé pli long?
pou senblé yé nou trapé chivé plat kon fil mang!!!
mandé to fanm...!
mè pou kisa blang lé vin' nwè?
ha... savé ki avan vin' blan yé té ja nèg!
a nou mèm ké nou mèm dépi nânni nânnan...
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Avant le 30 octobre 2005 - Le coup de force que Paris ne veut pas rater
Le Temps - mardi 4 octobre 2005
La France et l'opposition politique armée ivoirienne veulent créer, avant le 30 octobre, la chienlit à Abidjan et embraser de tous les fronts.
Les rebelles et la France ne démordent pas. Ils veulent coûte que coûte écourter le mandat du Président ivoirien Laurent Gbagbo. A cet égard, ils se sont retrouvés le lundi 26 septembre à 10 heures, au 43e Bima à Port-Bouët. Ordre du jour : mettre en place une stratégie commune pour accomplir cette mission. La délégation des rebelles était conduite par les ministres Issa Diakité et Tuo Fozié. Celle de la Licorne par le Général Elrick Irastorza et de ses lieutenants.
Créer la chienlit à Abidjan
Les deux parties sont convenues que la seule solution pour faire partir le numéro un ivoirien du pouvoir, est l'insurrection ou la guérilla à Abidjan. Puisque la réussite de la médiation de Mbeki, serait une défaite pour eux. En plus, il n'est pas évident que les Houphouétistes gagnent les élections. " Il serait difficile de battre Laurent Gbagbo à l'élection présidentielle “, font-ils remarquer. Comment faire pour réussir cette mission ? La délégation des rebelles soutient qu'elle a formé des éléments dans ce sens. Ces derniers se trouvent, en ce moment, à Bouaké. Issa Diakité et Tuo Fozié souhaitent que leurs éléments soient aéroportés par la Licorne et logés au 43e Bima. Afin d'éviter tout regard du pouvoir d'Abidjan. Proposition que le successeur de Henri Poncet accepte volontiers. Alors les complices choisissent deux dates pour passer à l'action. Il s'agit du 26 et 29 octobre 2005. Ces déstabilisateurs estiment qu'il n'est pas question que le 30 octobre trouve le chef de l'Etat ivoirien au Palais. " Parce que ça sera une défaite pour nous. Nous aurons travaillé pour rien ", fait remarquer le ministre rebelle Issa Diakité. Les éléments rebelles au nombre de 1500 formés pour la circonstance, seront par la suite dispersés à travers les différentes communes de la capitale économique. Ces tueurs seront soutenus par des soldats noirs de la Licorne. L'objectif de ce camouflage est de faire croire que c'est une partie des Forces de Défense et de Sécurité qui s'est soulevée contre le régime d'Abidjan. Une manière de brouiller les pistes. D'ailleurs, le Général Irastorza a donné l'assurance à ses complices du soutien sans faille de ses hommes. " Nous allons faire venir du matériel de la France. On va dire aux autorités que c'est la relève qui se fait tous les six mois ". En outre, " l'homme fort " de la Licorne révèle que toutes les bases françaises sur le continent sont en alerte maximale. Dans leur stratégie, il faut créer le maximum de désordre à Abidjan. Afin que la communauté internationale se rende compte que Laurent Gbagbo est un " incapable ". Par conséquent, il faut que celui-ci quitte le pouvoir. Dans leur stratégie, il est prévu d'infiltrer les cités universitaires. Parce que les étudiants font partie des boucliers humains du régime d'Abidjan. Ces " nouveaux missionnaires " seront aidés par les militants du G7. Ils ont été chauffés à blanc dans ce sens. Il se raconte que ces derniers auraient reçu du matériel pour se défendre. Il s'agit de machettes, des fusils et des gourdins. Ils ont pour mission de s'attaquer à tous les patriotes. Et provoquer un affrontement. Ce qui va créer des dégâts humains et matériels. On culpabilisera par la suite Laurent Gbagbo. Dans la stratégie, il a été demandé au G7 de faire des déclarations de menace. Les transporteurs et les commerçants ont leur part à jouer. Les transporteurs vont lancer un mouvement de grève contre l'augmentation du prix du carburant. Quand les secondes doivent s'opposer à la mise en œuvre de la facture normalisée initiée par le gouvernement et la direction générale des impôts.
Rôle des médias français et les organisations de Droits de l'Homme
Les médias français ne sont pas oubliés. Ils vont apporter un soutien aux déstabilisateurs. Ils vont accabler le chef de l'Etat ivoirien d'avoir tué des manifestants aux mains nues. Des images de ces affrontements feront le tour du monde. Les organisations internationales des Droits de l'Homme sont déjà conditionnées dans ce sens. Leur rôle est de produire des rapports à partir des militants du G7 interrogés. Des missions diplomatiques favorables à la chute du régime d'Abidjan sont déjà actionnées pour faire à leur tour, des faux rapports. Pendant que la capitale économique sera en mouvement en cette période, il faudrait que Shérif Ousmane, Wattao et les autres chefs de guerre reprennent les hostilités au niveau des fronts. Une manière de disperser les forces des hommes du Général Philippe Mangou. Pour cette opération, le chef rebelle Guillaume Soro a pris attache avec ses commanditaires africains. Toutes ces tournées africaines s'inscrivaient dans le cadre de la recherche de soutien militaire. " Nous sommes convaincu que seule la voie militaire peut faire partir Laurent Gbagbo du pouvoir ", fait remarquer le " petit gros " lors de ces rencontres avec certains chefs d'Etat africains. Et de poursuivre : " Au plan politique et diplomatique, il est plus habile que nous. Depuis trois ans, il prend le dessus ". Ces Présidents ont donné leur accord. Ils lui ont donné l'assurance de mettre à sa disposition des hommes et du matériel. Des mercenaires et des armes sont déjà pré-positionnés à Ouagadougou, capitale du Burkina Faso.
Au niveau des FDS, c'est la sérénité, la vigilance et la veillée d'arme. Un officier supérieur sous le sceau de l'anonymat soutient que l'armée ivoirienne est prête à faire face à toute attaque. " Nous sommes informés de tous leurs plans d'attaque. Nous avons tous les moyens pour défendre la patrie. Nous leur conseillons de ne pas emprunter cette voie. Elle est suicidaire pour eux ". Avant d'ajouter : " Le 19 septembre 2002, on dormait et ils n'ont pas pu réussir leur coup. Nous attendons ". Par ailleurs, l'officier supérieur exhorte les Ivoiriens à faire confiance aux FDS. Joint au téléphone pour démentir ou infirmer l'information, le président du directoire du G7 Alphonse Djédjé Mady, nous a envoyé paître. Ce dernier estime qu'il n'a rien à nous dire. Et de nous inviter à écrire ce que nous voulons.
La voie des armes n'est pas la solution. C'est plutôt celle des élections. On ne peut se targuer être majoritaire et refuser à aller aux élections. Mieux, préférer les raccourcis à travers des coups d'Etat. Quelle absurdité !
Yacouba Gbané
yacou06336510@yahoo.fr
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Amath Dansokho (vice-président du parlement sénégalais) : “Le coup de Wade à Abuja est scandaleux”
Le chef de l'Etat, Laurent Gbagbo, a reçu, hier, en audience à sa résidence d'Abidjan-Cocody, Amath Dansokho, ancien ministre et actuel vice-président de l'Assemblée nationale du Sénégal. M. Dansokho est aussi membre du parlement de la CEDEAO.
A sa sortie d'audience, il s'est adressé à la presse. Voici l'intégralité de sa déclaration. “Nous avons, le président de la République et moi, échangé sur la politique globale de la sous-région et de la situation de la Côte d'Ivoire. Mais nous avons surtout axé l'essentiel de notre entretien sur la Côte d'Ivoire et sur l'amitié que j'ai avec le président Gbagbo depuis de très longues années déjà. Je suis venu partager le combat qu'il mène entièrement dans ce pays pour rétablir l'unité nationale et dans la sous-région. Et je souhaite que la paix revienne le plus tôt possible.
Je pense que si on est objectif, on ne peut pas ne pas reconnaître le mérite de cet homme d'Etat exceptionnel. Je le dis en pesant mes mots, sans aucune flagornerie, pour ceux qui me connaissent. Mais ce qui se passe ici est très grave. Gagner des élections reconnues par le monde entier tant au niveau des organisations sous-régionales, continentales et l'ONU. Tous les Etats ont reconnu les résultats de ces élections. Un coup d'Etat a échoué ici. Les rebelles se sont repliés dans la partie nord du pays. Ceux-ci ont décidé de la partition du pays. Cela a été condamné solennellement à la conférence d'Accra. Et c'est incompréhensible ce qui s'est passé par la suite. Les chefs d'Etat ont tourné le dos à la résolution pour désarmer les rebelles et rétablir l'unité de la Côte d'Ivoire.
Il faut dire que le président Gbagbo a fait preuve de beaucoup de sagesse et de patience. Tous tant que nous sommes, amis de la Côte d'Ivoire, avons salué les démarches du président Mbeki, qui sont objectives. Et qui ne cherche rien d'autre que de rétablir ce pays dans ses droits, en amenant la rébellion à déposer les armes pour qu'il y ait des élections. Puisque le suffrage des citoyens est le fondement de la République et de la démocratie. Tous les jours, c’est du dilatoire. Dès qu'on surmonte un obstacle, on crée un autre obstacle à côté pour compliquer les choses. Même le président Wade s'y est mis aussi. Celui-là est un personnage bizarre. Il dit une chose le matin et son contraire le soir. Ces chefs d'Etat ne règlent rien. Moi, j'avais pensé que Wade allait revenir sur ses sentiments pour parler vérité, puisque je ne l'entendais pas ces derniers temps. Mais le coup qu'il a fait encore une fois à Abuja, évidemment, est scandaleux. Il ne faut pas faire de pareilles choses à celui qu'on appelle son frère. Il faut aller au désarmement pour organiser les élections. Il est impensable qu'on tienne des populations sous la terreur. Qu'on aille simplement droit au désarmement et aux élections transparentes. Le président est conscient que tout ça n'est que du dilatoire. En toute évidence, le peuple ivoirien est souverain. Il tient à sa souveraineté qu'il exercera en toute conscience”.
M. Jackson E. Doé, ministre d'Etat des Affaires présidentielles du Liberia, a été la seconde personnalité reçue par le président Laurent Gbagbo. Le ministre d'Etat libérien a indiqué que sa visite s'inscrit dans le cadre des rencontres périodiques que les autorités de son pays ont initiées à travers la sous-région. Mais, cette fois-ci, la prochaine élection présidentielle au Liberia à laquelle son parti, le Parti national du Liberia (LNP), participera est la raison de cette visite. “Comme vous le savez, le Liberia se prépare à organiser l’élection présidentielle. Donc, en tant que parti politique, nous faisons le tour des capitales de la sous-région pour approcher les chefs d'Etat afin que ceux-ci connaissent mieux nos idées et connaissent mieux notre parti, surtout notre vision pour qu'ensemble, nous puissions travailler au renforcement de la coopération entre le Liberia et la Côte d'Ivoire”, a-t-il indiqué. Avant d'ajouter que la coopération bilatérale entre la Côte d'Ivoire et le Liberia doit se poursuivre et se renforcer.
Notons que l'ex-international de football George Weah est aussi candidat à la présidentielle au Liberia.
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L'Union africaine se réunit demain 6 octobre en Ethiopie pour plancher une fois de plus sur la crise ivoirienne. Au centre des débats, le désarmement des rebelles.
C'est demain jeudi 06 octobre que s'ouvre un autre sommet de l'Union africaine consacré à la crise ivoirienne. Ce sommet, présente de grands enjeux pour l'Afrique en tant que continent qui doit s'assumer et occuper la place qui est la sienne dans le concert des continents. Car, ce qui est en jeu, c'est la crédibilité du continent. La question est de savoir si l'Afrique a les moyens humains et intellectuels de résoudre, dans ce troisième millénaire, les problèmes qui surgissent en son sein. Le sommet qui s'ouvre demain à Addis Abeba devrait, répondre à cette importante question par un “OUI” retentissant. Le président Thabo Mbeki en a administré la parfaite illustration tout au long de la médiation qu'il a conduite au nom de l'Union africaine dans la crise ivoirienne. Les faits parlent d'eux-mêmes.
Il est bon de faire remarquer que le choix du président Mbeki par l'Union africaine pour assurer la médiation dans la crise ivoirienne, suite à l'échec de la CEDEAO et de Marcoussis a été salué par tous les acteurs de la crise. Il a été accepté par la rébellion et le président de la république. De toutes les façons, s'il y a quelqu'un qui devait récuser le président sud-africain, c'est bien la partie présidentielle, car ce dernier était de ceux qui, à un moment, avaient demandé la reprise des élections en Côte d'ivoire parce que, comme beaucoup d'autres, il ne connaissait pas bien la situation. Mais l'homme s'est imposé par sa méthode de travail.
En effet, on ne le dira jamais assez, le président Thabo Mbeki est le seul chef d'Etat qui a séjourné en Côte d'Ivoire pour mieux s'imprégner de la crise ivoirienne. Par deux fois, il s'est rendu en Côte d'Ivoire. Au cours de son premier voyage qui a duré 24 heures, le président sud- africain a pris contact avec tous les acteurs de la crise ivoirienne. On se souvient que c'est ce jour-là que la force Licorne a abattu 64 jeunes ivoiriens manifestant aux mains nues devant l'Hôtel Ivoire et en a blessé plus de trois mille autres. Ensuite Mbeki est revenu en Côte d'Ivoire où il a passé quatre jours. Il s’est même déplacé Bouaké. Pendant ces quatre jours, il a rencontré tous les acteurs de la crise. Il a même rencontré les députés à l'Assemblée nationale où il a délivré un important message.
C'est après cette étape qu'il a véritablement commencé sa médiation.
Pendant toute sa médiation, le président Mbeki a pris soin à chaque fois de demander aux rebelles ce qu'il fallait pour qu'ils désarment. Et le médiateur a à chaque fois demandé au président Gbagbo d'exécuter leurs exigences. C'est seulement après que le président Gbagbo eut épuisé la liste de leurs exigences que le médiateur a enfin demandé aux rebelles de faire leur part de sacrifice. A savoir désarmer. C'est alors que les rebelles trouvent subitement qu'il n'est pas bon.Tel un mauvais joueur pour qui l'arbitre n'est bon que lorsqu'il siffle en sa faveur, les rebelles réfutent aujourd'hui la médiation de Thabo Mbeki qu'ils ont applaudie des deux mains au départ.
Les chefs d'Etat africains ne doivent pas les suivre dans cette voie au risque de se ridiculiser. L'Afrique ne doit pas se renier en remettant en cause la médiation d'un se ses fils qu'elle a investi de sa confiance pour régler la crise en Côte d'Ivoire pour faire plaisir à des rebelles.
En effet, le président sud -africain a achevé sa médiation dont il a rendu compte au Conseil de sécurité de l'ONU, qui l'en a d’ailleursfélicité.
Dans ce rapport, il a clairement indiqué que ce sont les rebelles qui sont le seul obstacle au processus de paix en Côte d'Ivoire. Son ministre des Affaires étrangères, qui a présenté son rapport à l'ONU, a même indiqué que le président Gbagbo a fait et bien fait tout ce qui lui, avait été demandé et qu'on ne pouvait plus rien lui demander. Or la seule chose qui est demandée aux rebelles, c'est de désarmer pour ouvrir la voie aux élections. Il s'agit donc d'actionner les sanctions qui avaient été prévues à l'endroit de celui qui ne respecterait pas les engagements pris à Tschwane et qui avaient, du reste, été entérinées par le par le sommet de l’Union africaine tenu début juillet à Syrte en Libye.
L'enjeu principal du sommet de l'Union africaine qui s'ouvre demain est donc de se saisir du rapport de son médiateur pour exiger des rebelles le désarmement si tant est que la volonté des chefs d'Etat est d'aider ce pays à sortir de la crise. Les chefs d'Etat africains doivent être fiers de ce que la crise ivoirienne trouve une solution africaine à travers un des leurs qu'ils ont eux-mêmes mandaté. Ils ne doivent plus accepter de se laisser manipuler par des forces extérieures dont le seul objectif est d'assujettir l'Afrique pour mieux l'exploiter.
En somme, le sommet de l'UA, sur la crise ivoirienne doit être l'occasion pour les Africains de prendre le destin de leur continent en main. En d'autres termes, ce sommet doit être l'occasion de la renaissance africaine. C'est tout l'intérêt de l'appel du président Gbagbo à tous les démocrates et à tous les progressistes africains pour dire non à l'utilisation de certains de ses fils contre l'Afrique en aidant la Côte d'Ivoire à sortir dignement de cette crise pour aller à des élections qui sont l’unique voie pour ramener la paix en Afrique.
C'est pour cette raison qu'il est difficilement compréhensible que la CEDEAO se propose de faire des propositions au sommet de l'Union africaine. Aujourd'hui, le temps ne devrait plus être aux propositions, mais l'application des accords signés par toutes les parties à Tschwane. Et, en l'espèce, le rapport du médiateur de l'Union africaine est clair et précis. A savoir que seul le président Gbagbo a appliqué tous les points de ces accords qui étaient à sa charge. L'Afrique serait bien ridicule de remettre en cause le rapport d'un médiateur librement choisi par elle pour faire plaisir à la rébellion et ses soutiens extérieurs.
En tout état de cause, le président Gbagbo a déjà indiqué qu'il n'acceptera plus une autre médiation dans la crise ivoirienne et qu'il ne s'en tient qu'au rapport de Mbeki.
Par ailleurs, il est malsain de vouloir mettre en place une autre transition. En effet, la Côte d'Ivoire vit depuis trois ans que dure la crise une médiation qui n'a fait qu'enfoncer le pays. Aujourd'hui, il est question d'organiser des élections justes et transparentes sous la supervision de la communauté internationale. Pour que celui qui gagne aux yeux de tous gouverne le pays dans la quiétude avec une opposition civilisée. C'est tout ce qui doit guider les travaux du sommet de l'Union africaine a à Addis Abeba.
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Le Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine (UA) se réunira, demain jeudi 6 octobre, à Addis Abeba (Ethiopie), pour plancher sur le dernier virage à donner à la crise ivoirienne. Cette rencontre fait suite au sommet de la CEDEAO tenu le 30 septembre 2005 à Abuja (Nigéria) à l’initiative du chef de l’Etat nigerian, Olusegun Obasanjo.
Au terme de ce sommet, les chefs d’Etat et leurs représentants, qui ont pris part au huis clos, ont fait des recommandations qui seront soumises au Conseil de paix et de sécurité de l’UA. “Ces recommandations pourront être rejetées, adoptées, modifiées, améliorées lors de la réunion du Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine à Addis Abeba, jeudi 6 octobre”, a précisé, lundi dernier, à Dakar, selon l’Afp, le ministre sénégalais des Affaires étrangères, Cheikh Tidiane Gadio. Le chef de l’Etat sénégalais, Abdoulaye Wade, était le président en exercice de la CEDEAO en 2002-2003 lors des négociations d’Accra 1, de Lomé et de la table ronde de Linas-Marcoussis. Les chefs d'Etat de la CEDEAO, dont la large majorité appartient à la Françafrique (nébuleuse politico-économique mafieuse créée pour perpétuer la mainmise de la France sur les richesses des ex-colonies françaises), ont rendu leur verdict à Abuja sur la crise ivoirienne et la médiation Thabo Mbeki. Ce verdict sera disséqué demain par les quinze pays membres du Conseil de paix et de sécurité de l’UA. Cette séance dite de vérité par certains observateurs mettra face-à-face deux Afrique : celle des conservateurs (les Françafricains) conduits par Albert Omar Bongo Ondimba et Abdoulaye Wade, et l’Afrique progressiste (les Panafricanistes) dont les leaders ont pour noms Thabo Mbeki, Muammar Kadhafi, Robert Mugabe et Laurent Gbagbo (l’Ivoirien sera absent en Ethiopie) . Ces deux blocs qui se livrent, depuis 2003, une bataille diplomatique dans la crise ivoirienne, mèneront, sans aucun doute, leur ultime combat sur le dossier ivoirien à Addis Abeba. L’enjeu fondamental pour les chefs d’Etat africains étant de savoir s’ils militent en faveur de l’émergence d’une Afrique nouvelle ou s’ils s’évertueront à demeurer les instruments du néo-colonialisme qui sème misère et guerres sur le continent.
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Sommet d’Addis-Abeba - Le Conseil de sécurité et de Paix (CSP) de l’Union africaine réuni à Addis Abeba hier, a statué sur la crise ivoirienne et a rendu son verdict.
Il était 18h05 hier à Abidjan, lorsque nos correspondants à Addis-Abeba, en Ethiopie ont lancé l’information. «Le Conseil de sécurité de l’UA vient de donner son verdict. Il est favorable au maintien au pouvoir pendant douze mois du président Laurent Gbagbo et à la nomination d’un nouveau premier ministre accepté de tous, chargé de former un nouveau gouvernement. La médiation Mbeki est aussi appelée à continuer puis à terminer son travail pendant cette période. En clair, le désarmement des rebelles, le redéploiement de l’administration sur l’ensemble du territoire national et la mise sur pied d’un processus électoral fiable seront encore son affaire, à travers le PNDDR». L’autre fait marquant de ce sommet, c’est la défection des présidents comploteurs de la CEDEAO. Aucun d’entre eux n’a osé faire le déplacement d’Addis-Abeba, ils se sont fait représenter. Toute chose qui montre, selon un analyste politique au fait du dossier ivoirien, qu’ «ils ont eu peur d’avoir honte, car nous avons été de ceux qui ont toujours dit que ces chefs d’Etat ne viendraient pas à Addis-Abeba pour regarder le médiateur Mbeki droit dans les yeux et dire à l’Assemblée ce qu’ils ont toujours eu le courage de dire en son absence ou en coulisse». Wade, Compaoré, ATT, Bongo et autres n’ont donc pas eu le courage d’aller achever l’œuvre qui consistait à plaider pour une transition sans Gbagbo. C’est donc dans un climat relativement sain que Meles Zenawi, premier ministre d’Ethiopie et président de séance, les présidents Obasanjo du Nigeria, président en exercice de l’UA, Thabo Mbeki d’Afrique du Sud et médiateur dans la crise ivoirienne et enfin Omar El Béchir du Soudan, ont passé en revue la crise ivoirienne. Ceci, bien sûr, en collaboration étroite avec les autres membres du CPS, représentés par leur délégation respective. Tous ont pris d’assaut l’Africa Hall, pour «défendre avec la dignité africaine le dossier ivoirien», selon un délégué angolais. Cette résolution africaine sur la Côte d’Ivoire appelle quelques réflexions. La proposition de nomination d’un nouveau Premier ministre indique clairement que Seydou Diarra est sur la sellette. Il n’est plus évident que ce monsieur, considéré par la médiation Mbeki comme l’un des éléments essentiels du blocage dans le processus de paix, soit reconduit. Que ce soit Mbeki ou son ministre de la défense, M. Lekota, ils ont toujours souligné l’indolence du locataire de la Primature, en ce qu’il n’a jamais eu le courage de faire asseoir un programme cohérent de travail, ni de faire suivre le plan de désarmement qu’il était chargé de faire assumer. L’homme est aussi usé par l’âge et serait même malade actuellement. Autre fait important jamais rendu public, c’est que même à Abuja, il a été question, en coulisse, du départ de l’actuel locataire de la Primature. Diarra out, il reviendra à Gbagbo de nommer un nouveau Premier ministre et de former un gouvernement au sein duquel les noms de René Amani, Mgr Ahouana et Honoré Guié sont déjà les plus cités à la Primature. D’autres noms comme ceux de Henri César Sama, de Essy Amara et de Tidiane Thiam – proposés à Marcoussis et refusés par la France – sont aussi inscrits sur le calepin du chef de l’Etat. Place maintenant au Conseil de sécurité de l’ONU qui doit donner force de loi et des moyens de coercition aux résolutions de ce sommet, dès le 13 octobre prochain.
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Analyse – L’Union africaine a refusé de participer au complot orchestré depuis l’Elysée pour imposer un «coup d’Etat transitionnel». Cela traduit une inflexion de la diplomatie continentale. Ceci dit, que fait-on maintenant ? La guerre n’est pas finie !
Les avions des chefs d’Etat membres du Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine ont à peine percé le ciel d’Addis-Abeba, mais l’heure est d’ores et déjà aux manœuvres politiques et diplomatiques autour du dossier ivoirien. Les différents camps politiques surlignent le communiqué final de la réunion – pas encore à la disposition des journalistes – et se perdent en conjectures. Il est, en tout cas, déjà possible de tirer quelques leçons du sommet d’Addis-Abeba, qui constitue à n’en point douter une victoire diplomatique pour les présidents ivoirien Laurent Gbagbo et sud-africain Thabo Mbeki.
Première leçon : la France ne trouve plus de «petites mains» africaines pour mettre en œuvre ses complots
Michèle Alliot-Marie, ministre française la plus proche du président Jacques Chirac, avait annoncé la couleur en évoquant le «vide juridique» et la «situation transitoire» qui devait être mise en place en Côte d’Ivoire. Elle ne faisait qu’appliquer un plan visant à faire dire la même chose aux Africains, à travers la CEDEAO ou l’UA, afin de donner de la matière au Conseil de sécurité pour imposer un diktat anticonstitutionnel à la Côte d’Ivoire. Las ! Les manœuvres des «marionnettes locales» n’ont guère dépassé le stade des agitations médiatiques. Le sommet de la CEDEAO, censé marquer le dessaisissement de Thabo Mbeki, qui avait eu l’outrecuidance de désigner les obstructions des rebelles au processus de paix, s’est terminé en pétard mouillé, l’organisation ne se risquant même pas à publier des recommandations allant dans le sens voulu par la France. La suite, on la connaît : le Conseil de paix et de sécurité a «tué» l’idée de transition, étant donné que le Conseil de sécurité de l’ONU ne s’éloignera pas du canevas tracé par les pays africains. On est loin du temps où Paris pouvait mettre à l’agenda, de manière arrogante, comme à Marcoussis et dans une certaine mesure à Accra III, ses vues sur la Côte d’Ivoire. On est loin de la période où les chefs d’Etat africains les plus proches de la France ne se privaient pas d’injurier littéralement le président ivoirien dans les radios internationales, pour obtenir des «bonbons» de la part du maître. Un équilibre diplomatique s’est créé, le temps a fait son œuvre. Ceci dit, l’Union africaine, du strict point de vue légal et constitutionnel, a fait la seule chose qu’elle pouvait faire : elle a suivi les dispositions de la Constitution ivoirienne, qui seule donne à Gbagbo la légitimité pour continuer de présider aux destinées de son pays.
Deuxième leçon : Thabo Mbeki a enfin eu la peau de Seydou Diarra… mais des problèmes demeurent !
Le président sud-africain a longtemps été agacé par la personnalité du Premier ministre «de consensus». Il n’a jamais compris son incapacité à instaurer une discipline au sein de son gouvernement, qui a permis aux partis politiques d’interférer dans la vie de l’attelage, en donnant des instructions aux ministres issus de leurs rangs. Il a toujours détesté la tendance du Premier ministre à boycotter en douce les réformes gouvernementales déplaisant au bloc rebelle. Ainsi du désarmement, que la CNDDR d’Alain Donwahi, «filleul» de Seydou Diarra, torpille lui-même à travers des arguties techniques douteuses. C’est parce qu’il le juge incompétent que Thabo Mbeki, dans son rapport au Conseil de sécurité, a plaidé pour un renforcement des capacités de son cabinet – en réalité, une mise sous haute surveillance de ce qu’il n’est pas loin de considérer comme une camarilla.
Ceci dit, la mise à l’écart de Seydou Diarra pose dès maintenant un problème crucial qui sera au centre de toutes les surenchères politiciennes : la désignation, par le président Gbagbo, d’un Premier ministre acceptable par tous. L’opposition sabotera l’opération, elle qui se rappelle avec tendresse l’imposition de Seydou Diarra par la France et de sa nomination depuis Paris. Aujourd’hui, le chef de l’Etat a toute latitude pour désigner son Premier ministre… à condition qu’il soit «acceptable par tous». Comment trouver la perle rare ? L’opposition politico-militaire s’opposera, par principe, à tout compromis. Comment la communauté internationale la raisonnera-t-elle ?
Troisième leçon : les douze mois qui viennent devront être utilisés pour asphyxier véritablement la rébellion
Ce n’est pas parce que l’Union africaine valide les procédures constitutionnelles ivoiriennes normales que la guerre est finie. Les douze mois qui viennent devront être utilisés de manière plus efficiente par le camp patriotique pour venir à bout de la rébellion. Pas par la voie militaire, qui est exclue tant que les forces impartiales coupent la Côte d’Ivoire en deux. Mais les méthodes de «guerre froide» doivent être utilisées au maximum. La guerre se poursuit parce que l’Etat ivoirien laisse s’organiser une économie illicite entre la zone rebelle et des pays voisins, comme notre dossier d’avant-hier sur l’énorme trafic de cacao entre la zone rebelle, le Burkina Faso, le Togo et les marchés européens le démontre. La guerre est maintenue parce que l’attitude de l’exécutif face à la France n’a pas encore été assez ferme. Le conflit s’alimente à la source de l’informel et de la faillite de l’Etat, de la corruption des forces de l’ordre, etc. Les douze mois qui viennent doivent être ceux d’une mobilisation politiquement cohérente, étant entendu que toutes les «mesurettes» et les offres de dialogue sans lendemain avec la Chiraquie ont échoué.
ki nèg nwè ki nèg klè
ki nèg klè ki nèg nwè
tout nèg a nèg
nèg klè pè nèg nwè
nèg nwè pa lè wè nèg klè
nèg nwè ké wéy klè
senti i sa roune nèg klè
mè nèg klè ké wéy klè a toujou nèg
sa ki fèt pou nèg vin' blang?
blang té gen chivé pli long?
pou senblé yé nou trapé chivé plat kon fil mang!!!
mandé to fanm...!
mè pou kisa blang lé vin' nwè?
ha... savé ki avan vin' blan yé té ja nèg!
a nou mèm ké nou mèm dépi nânni nânnan...
chinwa soti, kouli soti, indyen soti, blang soti
mèm koté nèg soti
Salut Pakira,
La vraie Afrique, celle de Thabo Mbéki et de Mandela, gagnera. La vraie Afrique a compris que l'Afrique ne s'en sortira pas seule. Quel pays au monde peut s'en sortir seul ? Aucun, strictement aucun ! Les Etats-Unis, seuls, sans leurs alliés, n'arriveraient pas au bout de l'ex-URSS. La France, seule, sans l'appui et le soutien des Américains, ne pourrait jamais devenir le "gendarme" de l'Afrique. En ce moment, l'Allié principal de Thabo Mbéki(Un GRAND SEIGNEUR) est le Premier Ministre Britannique Tony Blair.
Le bras de fer entre Blair et Chirac dure depuis longtemps :
-Tony Blair Chasse Charles Taylor au Libéria, alors que celui-ci était soutenu par Jacques Chirac et Blaise compaoré;
- Blair a pu imposer le Portugais José Manuel Barroso comme Président de la Commission de l'Union européenne, alors que Jacques Chirac militait pour le Premier Ministre Belge Guy Verhofstadt;
-Blair a fait gagner Londres les Jeux Olympiques de 2012 devant Paris, avec l'aide de Nelson Mandela(Son soutien a été primordial), alors que Jacques Chirac militait pour Paris;
-Blair a fait capoter la Politique Agricole Commune(PAC), ce dont ne voulait pas entendre parler Chirac
- Blair est pour la médiation de Mbéki : Désarmer les délinquants du Nord - Elections présidentielles, alors que Jacques Chirac veut le départ de Gbagbo afin que ses REBELLES, soutenus par OUattara et Bédié, prennent le pouvoir. Quelque chose est entrain de se passer en Afrique.
-La vraie Afrique et Tony Blair veulent chasser la France et libérer la fausse Afrique(FrançAfrique), sans aucun doute ! Les Anglo-saxons n'ont plus besoin de la France, car la guerre froide est terminée. La fin de la guerre froide est une chose très importante pour les Africains.
IB attribue le prix NOBEL de l'Engagement pour la liberté de l'Afrique à Pakira et à Thabo Mbéki ! _________________ -Toute action ensemble pour nous Africains est un produit de la liberté!
Dernière édition par IB le Sam 08 Oct 2005 14:54; édité 1 fois
Complot médiatique contre la Côte d’Ivoire : les aveux troublants d’un journaliste américain
Cabale – Dans un livre qui vient de sortir aux Etats-Unis, Michaël Finkel, ancien journaliste au New York Times, avoue avoir inventé de toutes pièces un enfant-esclave en Côte d’Ivoire. Pour faire plaisir à ses patrons et après s’être rendu compte que ceux qu’on lui présentait (et qui avaient abusé plusieurs médias européens) n’étaient que des acteurs amateurs mis à la disposition des journalistes par une association de producteurs maliens âpres au gain. L’intégralité de l’article du «Denver Post» qui conte son histoire et dévoile les dessous d’une campagne de presse aussi dévastatrice que mensongère. Où l’on se rend compte qu’il est possible de dire n’importe quoi sur l’Afrique et de déstabiliser ses Etats et son économie sur la base de boniments fabriqués dans les laboratoires du mensonge de ceux qui ont engagé la guerre le 19 septembre 2002.
Michaël Finkel ne veut laisser subsister aucune ambiguïté : de son propre aveu, il est un menteur. Il a fabriqué des scènes, inventé des détails, créé des personnages qu’il a «vendus» comme réels à ses patrons du New York Times et aux lecteurs du journal.
Cet aveu, il veut le faire d’emblée, parce qu’après ça – après qu’il ait décrit et analysé son acte, et après s’être excusé pour cela –, ce qu’il dira sur le fait journalistique sera pris au sérieux. Et c’est sérieux…
Comme le journaliste du New York Times Jayson Blair ou celui de USA Today Jack Kelley, deux reporters renvoyés et publiquement fustigés pour avoir inventé des histoires, Finkel est un journaliste-paria moderne.
Jusqu’à la trentaine, Finkel était une star montante au magazine du New York Times quand il a été limogé en 2002 pour avoir violé une règle cardinale du journalisme. Il a inventé un jeune garçon africain pour raconter la vie dans une plantation de cacao en Côte d’Ivoire et a fait passer cette fiction pour la réalité.
«Les règles du Times interdisent de falsifier un compte-rendu d’information ou d’utiliser des recettes relevant de la fiction sur un thème factuel», selon une note éditoriale détaillée démasquant la forfaiture publiée dans le New York Times le 21 février 2002. «M. Finkel a été sous contrat avec le magazine comme contributeur, mais les responsables de la publication l’ont informé qu’il ne sera plus sollicité pour une nouvelle mission.»
Vivant aujourd’hui à Bozeman, dans le Montana, Finkel recherche la rédemption dans un nouveau livre, un mélange compliqué de mémoires et de faits sur un vrai crime qui pose des questions obsédantes sur la relation glissante entre le journalisme et la vérité.
Finkel ne trouve pas d’excuses à ce qu’il a fait. Contrairement à Jayson Blair, dont les mémoires, «Incendier la maison de mon maître», ont été publiés l’année dernière, il n’y a pas de dépendance, de maladie mentale, de pressions venant d’une industrie de la presse dominée par les Blancs. Ses péchés, avoue Finkel, sont l’ambition et l’orgueil.
«Je n’avais pas dans mon esprit seulement 1000 reporters alignés derrière moi prêts à prendre ma place. Ils étaient probablement 10 000. Ceci dit, ce que je devais dire était tout simplement «je n’ai pas cette histoire»», a expliqué Finkel. «J’ai trahi la confiance des lecteurs.»
Mais, de sa chute, il retire des leçons importantes, qui commencent au moment où il descend de l’avion à la recherche d’enfants esclaves récoltant des fèves de cacao terminant leur course dans les barres de chocolat en Amérique.
Il était sur la piste d’une histoire qui avait déjà fait sensation dans les médias du monde entier. Il y avait eu de longs articles dans Newsweek et Chicago Sun-Times. Les journaux de Knight Ridders avaient déjà publié une série en trois parties.
Cette série racontait les brutalités vicieuses utilisées pour obliger des enfants esclaves à récolter des fèves coûteuses. Un documentaire britannique disait que 90% des plantations de cacao utilisaient le travail des esclaves, pendant que les séries de Knight Ridder disaient qu’il y avait sans doute 5000 enfants-esclaves dans le pays.
Dans son livre, «Vraie histoire : meurtre, mémoire, mea culpa», Finkel écrit qu’il a commencé son reportage au même endroit que la majorité des autres reporters : l’Association des Maliens de Daloa, qui a facilité les interviews avec des enfants qui s’étaient débrouillés pour échapper à leurs maîtres.
Après quelques jours d’interviews, tous les comptes-rendus des garçons commençaient à se ressembler étrangement. L’Association des Maliens avait demandé – et obtenu – de l’argent de la majorité des reporters qui étaient passés par là.
Le moment de vérité est arrivé quand Finkel a demandé au garçon qui venait de décrire la routine et les bastonnades brutales d’enlever sa chemise. Il n’y avait pas de trace de cicatrice. Il a réinterviewé plusieurs garçons, et il n’y avait aucune preuve physique des violences qu’ils décrivaient.
Pas d’enfants-esclaves trouvés
Après cela, pendant toute une semaine, Finkel a voyagé dans 25 plantations de cacao en Côte d’Ivoire et n’a pas trouvé d’enfants-esclaves. La majorité des travailleurs avaient plus de 18 ans. Ils étaient venus parce que les salaires qu’ils gagnaient, même s’ils étaient minces, étaient bien plus importants que ce qu’ils pouvaient gagner dans leur pays, le Mali.
Il a littéralement traqué le garçon, Aly Diabaté, qui a été une figure centrale dans les séries de Knight Ridder. Bien que les séries disaient qu’il était âgé de 13 ans, Diabaté, désormais loin de l’Association des Maliens, lui-même a affirmé qu’il était âgé de 18 ans, ce que Finkel a écrit. Bien qu’il ait dit aux reporters de Knight Ridder qu’il avait été battu quotidiennement avec une chaîne de bicyclette, Diabaté dit maintenant qu’il a été au plus giflé deux fois par le frère du propriétaire de la plantation.
Comment une histoire aussi glissante a été autant diffusée par les médias mondiaux ? «Les reporters ont été manipulés à leur propre profit», explique Finkel.
Finkel est retourné à New York, voulant écrire un article sur la manière dont les médias ont falsifié l’histoire des enfants-esclaves. Sa responsable d’édition lui a dit qu’elle n’était pas intéressée, écrit-il. Ambitieux et soucieux de plaire, il a décidé de produire l’histoire qu’elle souhaitait, une histoire racontant la vie d’un enfant, ôtant tout doute au sujet de son statut d’esclave. Il a fabriqué un personnage.
Après la découverte du mensonge, le monde de Finkel s’est écroulé. Il a perdu son travail tant convoité, ne pouvant au final que se blâmer lui-même. Il s’est effondré en dessous de son bureau et a déchiré le tapis jusqu’à ce que ses doigts soient écorchés. «Cela a été une grande fissure dans ce que je considérais comme le long fleuve tranquille de ma vie», a dit Finkel. «Je me suis dit qu’il y aurait un avant et un après».
Après le bannissement de Finkel par le New York Times, le journal a engagé une grande investigation, revenant sur toutes les histoires qu’il avait écrites pour son compte (ils ont découvert un nom de place mal écrit et une erreur sur des chiffres).
Problèmes avec la vérité
Mais son expérience brosse le portrait d’une profession journalistique différente de celles qu’il veut séparer de manière très ferme les hors-la-loi comme Blair, Kelley et lui-même et le reste de la profession.
Les séries de Knight Ridder étaient sur le point de gagner le Polk Award et le Livingstone Award, deux des plus prestigieux dans le secteur. Finkel dit qu’il ne croit pas que les reporters ont eu l’intention de tromper. Il a plutôt dit qu’ils ont écrit des histoires fondées sur des faits sélectionnés, manipulés ou fabriqués par d’autres.
Si Finkel a raison, c’est que les histoires racontées de manière si précise sont fausses. Elles exagèrent la brutalité des conditions dans les plantations de cacao et brosse le tableau d’un esclavage répandu qui n’existe pas.
«Il est très clair pour moi qu’il n’y a pas d’esclaves ou peut-être très peu d’esclaves», a-t-il dit. «Ces histoires étaient tout à fait fausses».
Traduction Benjamin Silué
Michael Riley (Denver Post)
http://lecourrierdabidjan.info/a_la_une.asp?id=8845 _________________ La véritable désaliénation du Noir implique une prise de conscience abrupte des réalités économiques et sociales. F. Fanon
L'ignorance est un danger que tout homme doit éviter. S. NKOUA
Merci camarade Pakira
pour ce travail monstre qui tu fais
pour nous tenir informer de la situation
il faut rester vigilant, car l'enemi de l'Afrique jouera jusqu'a sa derniere cartouche....
Merci camarade Pakira
pour ce travail monstre qui tu fais
pour nous tenir informer de la situation
il faut rester vigilant, car l'enemi de l'Afrique jouera jusqu'a sa derniere cartouche....
BIG RESPECT BRO
Pakira est une femme ou un homme ? Comme tu le dis, il ou elle mérite notre respect. _________________ -Toute action ensemble pour nous Africains est un produit de la liberté!
Salut marvel.
Ca fait plus d'un mois que Pakira abat un enorme travail d'informations sur ce forum a propos de la situation politique de la Cote d'Ivoire. Un peu de respect pour ce travail serait le minimum de reconnaissance a lui temoigner. Merci
Vous me cherchez là, mon cher Ardin. Je ne sais pas où est le manque de respect ici. Tous les topics sont ouverts à la réponse et tant que je ne suis pas injurieux ni hors sujet, je ne vois pas au nom de quoi cette réprimande. Si c'est parce que vous soutenez les mêmes incapables que ceux dont Pakira s'assure la propagande - et non l'information. Nuance! - et que vous ne supportez pas l'avis contraire, dites-le clairement.
Gbagbo est un oiseaux de malheur. Avec Idi Amin Dada, Charles Taylor et Sani Abacha il partage le club très fermé des dirigeants les plus incapables que ce continent ait connu. Gbagbo n'atteint pas à la cheville un Sékou Touré ni ne se rapprocherait (meme en reve) de l'ombre d'un Kabila père (pourtant le mec coté bêbete il est fort). Il est difficile pour moi de l'avouer car je déteste critiquer les dirigeants africains. Mais dans la cas de Laurent Gbagbo trop c'est trop. On lui a accorder un an pour faire quoi? Qu'est ce qu'il 'a pas pu faire hier qu'il fera dans 12 mois? Tout d'un coup il va inspirer confiance à ses compatriotes du nord au sud?
Je l'ai suivi l'autre jour sur RFI entain d'expliquer pourquoi la CEDEAO n'a plus crédibilité pour négocier la crise ivoirienne. Vous avez vu où, un chef d'Etat, vilipender tous ses voisins, les accuser un à un de maux divers (dont la plupart il ne peut le prouver), publiquement. Et demain il va demander à ces memes gens qu'ils declare être ses ennemis, de respecter de sa souverraineté ainsi de l'assurer de leur neutralité. Au nom de quoi? Tu as dit que tu ne les aimais pas, que tu les prenais pour des voleurs rapaces, des incompétents. Pourquoi eux vont-ils te prendre en amour et en respect? Je ne me demande meme si Gbagbo est un africain. Chez nous ont dit que le chef ne voit jamais le diable. Si tout le vilage se plaint de la présence d'un démon qui tourmente la nuit. Le chef dit que je ne l ai pas vu, mais vaquez à vos occupations en prenant vos précautions, je m'en charge. Puis c'est seulement quand il l'a attrappé qu'il dit au village, qu'effectivement il y'avait un diable qui rodait ici, mais le voila maintenant mis hors de danger.
Le chef ne se met pas à crier au "diable", car il ne peut que créer la panique générale. Et c'est exactement ce que Gbagbo veut. Parce que c'est un populiste un fou furieux qui a besoin du chaos pour exister. Gbagbo est un militant qui se croit encore en campagne syndicale. Je ne connais pas un président de la république aussi bête que cet homme.
Et la manière dont il se comporte avec ses voisins c'est la même qu'il use avec ses compatriotes. Du matin au soir il insulte l'opposition, la rebellion, ses prédécesseurs, la France qui arbitre... et tous sont ses partenaires désirés ou pas, avec lesquels il signe des accords. Mais pourquoi tu veux qu'on te prenne au sérieux et que l'on respecte les accords signés avec toi quand tu ne respectes pas les autres??? Quand tu n'as pas une diplomatie de chef d'Etat? De responsable tout court.
Les Soro Guillaume ne sont que des va-nu-pieds nés de la bêtise de Gbagbo comme la moisissure nait sur la pourriture. Ce n'est que logique. Gbagbo est le seul responsable de la rebellion en Cote d'Ivoire. Il est le seul coupable.
Dites-moi pourquoi voudriez-vous que dans un an la rebellion désarme. Qu'est ce qui aurait changé? Gbagbo dira encore que "vous avez signé tel accord, appliquez-le"? Mais ce n'est pas tout. Les accords se font avec des hommes qui se respectent et veulent travailler ensemble. La politique n'est pas une mécanique judiciaire. Mais encore, il reste à prouver que le droit international soit un droit! Mais dans le cas actuel, en 5 ans Gbagbo n'a pas pu ni su prendre une posture de rassembleur. Il n'a pas pu mener une politique intelligente d'; appaisement, de reconnaissance, d'affaiblissement des ennemis etc... RIEN, NADA, NIET, NOTHING. 12mois de plus pour faire quoi?Augmenter lá nimosité envers lui?
Si à partir du 30 octobre, les PDCI, RDR ou les forces nouvelles cherchent encore à négocier avec Gbagbo en tant chef d'Etat, là je dirai qu'ils sont tous fous, et ils méritent le plus fou d'entre eux à leur tête, j'ai nommé Laurent Gbagbo. Dans ce cas ce n'est pas un an qu'il faut lui accorder mais 10 ans. Peut-être qu'à la fin il aurait fini de tuer toute la Côte d'Ivoire, mettant également fin à la politique dans ce pays puisqu'il n'y aura plus rien à se disputer: ni peuple, ni terre, ni building administratifs.
Non, de grâce, le 31 octobre la page Gbagbo doit être définitivement tournée. Pas un jour de plus.
Quant à IB tu es toujours entrain de te chercher un maitre. Quand le maitre Français te déçoit tu t'en retournes vers le maître américain ou le maître anglais car le maître du voisin parait toujours plus bienveillant que le sien... Je n'ai rien à ajouter a ton commentaire.
Inscrit le: 22 Fév 2004 Messages: 1863 Localisation: UK
Posté le: Lun 10 Oct 2005 01:11 Sujet du message:
marvel a écrit:
ARDIN a écrit:
marvel a écrit:
Pffffffffffffffffffffffffff
JOUR J - 25
Salut marvel.
Ca fait plus d'un mois que Pakira abat un enorme travail d'informations sur ce forum a propos de la situation politique de la Cote d'Ivoire. Un peu de respect pour ce travail serait le minimum de reconnaissance a lui temoigner. Merci
Vous me cherchez là, mon cher Ardin. Je ne sais pas où est le manque de respect ici. Tous les topics sont ouverts à la réponse et tant que je ne suis pas injurieux ni hors sujet, je ne vois pas au nom de quoi cette réprimande. Si c'est parce que vous soutenez les mêmes incapables que ceux dont Pakira s'assure la propagande - et non l'information. Nuance! - et que vous ne supportez pas l'avis contraire, dites-le clairement.
marvel, avec tout le respect, il ne faut pas prendre les gens pour des cons. Je n'ai pas l'intention d'engager un debat sur ce point.
Si tu n'as rien a dire, le mieux serait de t'abstenir, parceque je n'ai pas le temps de te demontrer en quoi ce propos est irrespectueux.
Quant à IB tu es toujours entrain de te chercher un maitre. Quand le maitre Français te déçoit tu t'en retournes vers le maître américain ou le maître anglais car le maître du voisin parait toujours plus bienveillant que le sien... Je n'ai rien à ajouter a ton commentaire.
Jour J - 20
Mon cher Marvel, ton calcul est faux.
Jour J - 20+(-365) = ?
Désolé ! _________________ -Toute action ensemble pour nous Africains est un produit de la liberté!
Le G7 récuse Mbeki, Gbagbo et pose douze conditions à Kofi Annan
ONU - La danse des sorcières a commencé à New York. Avant le sommet du Conseil de sécurité sur la crise ivoirienne qui s’ouvre aujourd’hui, les leaders du G7 – dans une lettre à Kofi Annan – ont posé leurs conditions «imparables» pour un retour à la paix en Côte d’Ivoire.
Le sommet du Conseil de sécurité de l’ONU sur la crise ivoirienne, qui se tient aujourd’hui, risque d’être chaud, et très chaud même, vu toute la sorcellerie qui l’entoure déjà. Dans une correspondance en date du 10 octobre 2005, dont nous avons reçu copie, le G7, sous les signatures de Bédié du PDCI, Alassane du RDR, Mabri Toikeusse de l’UDPCI et Anaky Kobena du MFA, a adressé un document de six pages bien pleines à Kofi Annan, pour lui poser ses conditions pour une paix effective en Côte d’Ivoire. Attardons-nous sur ses points essentiels. Dans la lettre en effet, le G7 affiche clairement sa «volonté de récuser le maintien du Président Gbagbo pour 12 mois encore, à la tête de la Côte d’Ivoire, comme décidé à Addis-Abeba». Ce groupement politique, sous les coups de boutoir de ses maîtres à penser, ne s’arrête pas là. Il «récuse aussi la présence du président Mbeki comme médiateur dans la crise ivoirienne». En lieu et place du président sud-africain, le G7 propose une médiation pilotée par l’ONU elle-même. Mais ce n’est pas tout. Le G7 pose, en sus, des conditions «grandeur nature» à Kofi Annan, destinataire de la correspondance. Non content de récuser Gbagbo, le G7 demande encore la suspension de tous les pouvoirs du chef de l’Etat, au profit du prochain Premier ministre de la transition d’après 30 octobre, un Premier ministre qu’il veut – selon la volonté de RFI _ «très très fort». Pour ce groupement politique – tel que demandé à Annan _ le nouveau Premier ministre devra avoir des pouvoirs exclusifs. Il devra procéder, seul, à la nomination des membres de son gouvernement qui seront responsables devant lui seul et désignés sur la base des partis signataires des accords de Marcoussis. Il déterminera seul leurs attributions et y mettra fin en cas de manquements. Ce Premier ministre version G7 devra être seul à signer et à promulguer les lois, à les impulser et à prendre toutes décisions judiciaires. La nomination des ambassadeurs plénipotentiaires sera aussi de son seul ressort, de même que la réception des lettres de créance des ambassadeurs et autres diplomates étrangers. Il devra être le chef suprême des armées et disposer de pouvoirs exceptionnels en cas de situation de crise. Il déterminera et gérera seul aussi la politique nationale, puis déléguera certains de ses pouvoirs aux ministres, le cas échéant. Négocier et ratifier les accords et traités internationaux lui reviendront également de droit exclusif et, enfin, il nommera le Président du Conseil constitutionnel, de même que les membres des institutions. Voici les douze conditions du G7 pour que la guerre s’arrête en Côte d’Ivoire. En bon dépositaire exclusif du chaos en Côte d’Ivoire, le G7 appelle M. Annan à bien réfléchir sur l’opportunité des choix qu’il devra opérer dès ce matin. Cette lettre reçue le 10 octobre au soir par Kofi Annan et dont ont reçu copies MM. Ould Abdallah, représentant de l’ONU pour l’Afrique de l’Ouest ; Pierre Schori, représentant de l’ONU en Côte d’Ivoire et Antonio Monteiro, autre représentant spécial de l’Onu, chargé des élections, est un véritable hymne à la guerre, avec son ton à peine contenu de menace de chaos dans le pays si ces « lois » ne sont pas prises par Annan. Il est pire que Marcoussis et ramène au surplace observé jusqu’ici.
ki nèg nwè ki nèg klè
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tout nèg a nèg
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nèg nwè pa lè wè nèg klè
nèg nwè ké wéy klè
senti i sa roune nèg klè
mè nèg klè ké wéy klè a toujou nèg
sa ki fèt pou nèg vin' blang?
blang té gen chivé pli long?
pou senblé yé nou trapé chivé plat kon fil mang!!!
mandé to fanm...!
mè pou kisa blang lé vin' nwè?
ha... savé ki avan vin' blan yé té ja nèg!
a nou mèm ké nou mèm dépi nânni nânnan...
chinwa soti, kouli soti, indyen soti, blang soti
mèm koté nèg soti
On peut y croire. Aujourd’hui, plus que jamais, l’Afrique veut prendre son destin en main. Grâce au courage d’une génération nouvelle de chefs d’Etat qui révolutionnent la démocratie sur le continent noir. Ils sont si grands de talent, si déterminés dans leur combat contre l’impérialisme que l’impossible ne sera pas un destin commun. Leurs pays ont connu des pages noires de leur histoire qui ne se ressemblent pas. Ils ont en commun les blessures provoquées par des crises suscitées par les super puissances que nul ne saura cacher. Ensemble et par instinct de conservation, l’Afrique du Sud en se souvenant de l’apartheid, l’Angola fraîchement sorti de 27 ans de guerre, le Zimbabwe à la recherche de la terre de ses ancêtres expropriée, la Guinée qui n’entend point regretter le “non” de son premier président à De Gaulle en 1958 et le Rwanda revenu du cauchemar de 1994 se soudent les coudes. Par solidarité, ils forment aujourd’hui un bloc solide au chevet d’une Côte d’ivoire déchirée depuis 3 ans par une guerre imposée par la France. D’une manière ou d’une autre, ils apportent leur soutien, leur compassion au pays de Gbagbo qui n’attend plus qu’à se débarrasser des rebelles. Ce Gbagbo qui dérange, ce Gbagbo dont la France n’aime pas la tête progressiste a heureusement ses alliés progressistes. A Addis Abeba, ces présidents nouveaux d’Afrique que le président ivoirien avait d’ailleurs appelés à l’union et à la résistance pour une Afrique digne et responsable devront se faire entendre pour ne plus jamais que des aventuriers se présentent comme des messies à la baguette magique. C’est d’abord une bataille des victimes de guerre et de tous ceux qui sont dans la visière des ennemis du réveil africain. Que les derniers de la classe apprennent par cœur les leçons des pionniers. Sans complexe.
ki nèg nwè ki nèg klè
ki nèg klè ki nèg nwè
tout nèg a nèg
nèg klè pè nèg nwè
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mè pou kisa blang lé vin' nwè?
ha... savé ki avan vin' blan yé té ja nèg!
a nou mèm ké nou mèm dépi nânni nânnan...
chinwa soti, kouli soti, indyen soti, blang soti
mèm koté nèg soti
Pour reprendre la CIE , Bouygues contraint à investir 1000 milliards
L'Etat de Côte d'Ivoire vient de renouveler le contrat de concession de l’électricité à la CIE. Pour arracher la nouvelle convention qui a été signée hier au Palais présidentiel, le Groupe français Bouygues s'est engagé à satisfaire les trois conditions posées par le Président ivoirien, Laurent Gbagbo.
Le Groupe français Bouygues est redevenu, pour une période de quinze (15) ans courant depuis hier 12 octobre 2005, à 15h30, concessionnaire de la Compagnie ivoirienne d'électricité (CIE). Les négociations entamées depuis plus de deux ans, accélérées et intensifiées ces deux derniers mois, ont abouti, hier, au Palais présidentiel, à la signature de cette nouvelle convention de concession. Par laquelle l'Etat ivoirien concède “le service public de production, de transport, de distribution et d'exportation de l'électricité de Côte d'Ivoire au Groupe Bouygues”. Les documents relatifs à cette convention ont été paraphés, sous les regards satisfaits du chef de l'Etat ivoirien Laurent Gbagbo, et du président du Groupe Bouygues, Olivier Bouygues, par les ministres d'Etat ivoiriens Paul-Antoine Bohoun Bouabré (Economie et Finances) et Léon-Emmanuel Monnet (Mines et Energie) puis par M. Frédéric Pénin, directeur général de la CIE.
Pour reprendre le contrat de concession de la CIE qu'il devait perdre fin courant et qui a dû faire couler beaucoup d'encre, de larmes et de salive, le Groupe Bouygues a pris trois engagements inédits et fort bénéfiques pour l'Etat de Côte d'Ivoire.
D'abord, la multinationale française s'engage désormais à contribuer sans réserve au développement des activités du secteur de l'électricité et au développement de la Côte d'Ivoire. “Ce partenariat” avec l'Etat de Côte d'Ivoire pour le bien-être des Ivoiriens se manifestera par la participation à la création de plusieurs fonds sociaux et par des investissements de 1000 milliards FCFA étalés sur la durée de la convention (15 ans) pour électrifier tous les villages de Côte d'Ivoire. Ensuite, le Groupe Bouygues consent à ouvrir le capital de la CIE à l'Etat de Côte d'Ivoire qui, de ce fait, siègera désormais au conseil d'administration de la compagnie. A ce titre, l'Etat ivoirien aura droit aux bénéfices réalisés et fixera les tarifs de l'électricité. Enfin, le Groupe Bouygues opte désormais pour une gestion totalement transparente des flux énergétiques et financiers de la CIE. Ainsi, la gestion du flux énergétique sera régulée par un comité de suivi où siège le ministre d'Etat, ministre de l'Energie et des Mines ou son représentant, tandis que la gestion du flux financier sera régulée par un autre comité de suivi où siège le ministre d'Etat, ministre de l'Economie et des Finances ou son représentant.
Mais ce n'est pas tout. A côté de ces deux comités de suivi, sera créé un comité de gestion des fonds sociaux. Par ailleurs, au terme de cette nouvelle convention, l'Etat ivoirien et le Groupe Bouygues ont convenu d'instituer un audit annuel des fonds mais surtout d'adopter le principe de la révision de la convention chaque cinq ans pour faire le bilan et réadapter les objectifs.
Selon le ministre d'Etat, ministre de l'Economie et des Finances, Bohoun Bouabré, ces clauses satisfaites par la convention ont été exigées par le Président Gbagbo. “Ces dispositions n'existaient pas dans l'ancien contrat qui liait l'Etat au Groupe Bouygues. Mais elles ne constituent pas une révolution. Elles marquent plutôt une évolution dans les rapports entre l'Etat et le groupe”, a conclu le ministre d'Etat ivoirien.
Pour Olivier Bouygues, président de la multinationale française, la nouvelle convention va même au-delà du partenariat : “Il faut plutôt parler de complémentarité vraie dans un engagement magnifique qui va mobiliser 1000 milliards FCFA d'investissements dans les infrastructures pendant 15 ans pour électrifier massivement le pays”. Olivier Bouygues dont la société est en Côte d'Ivoire depuis le lendemain de l'indépendance du pays (1960) et qui sait de quoi il parle, a déclaré que “cette convention est un modèle intéressant qui pourrait être appliqué ailleurs”. Pour ce faire, Olivier Bouygues a émis le vœu de voir “la Côte d'Ivoire renouer rapidement avec le bonheur et la stabilité”.
Les deux intervenants ont salué, l’un “l'engagement” et l’autre, “la confiance” du Président Gbagbo dans la conduite des négociations qui ont abouti à la convention.
Créée le 1er novembre 1990, la CIE, société anonyme au capital de 14 milliards FCFA divisé en 2 800 000 actions de 5 000 FCFA nominal avec une part de 20% détenue par l'Etat ivoirien, a été “vendue” à 1 FCFA symbolique, dès sa création, au Groupe Bouygues qui en détenait 51%. Ce contrat léonin qui a dû permettre à quelques individus véreux d'empocher sûrement des dessous de table juteux au détriment du peuple ivoirien devait échoir à la fin du mois d'octobre 2005.
Selon plusieurs observateurs avisés, le refus du Président Gbagbo d'assurer la tacite reconduction de ce contrat de dupes et son exigence de garanties pour les intérêts de l'Etat de Côte d'Ivoire dans la nouvelle convention expliquent, en grande partie, l'engagement voyant et sans retenue de la France dans la guerre faite à notre pays depuis septembre 2002. Car, même si le ministre d'Etat Bohoun Bouabré affirme que la convention signée hier n'est pas une révolution, les concessions arrachées au Groupe Bouygues sont révolutionnaires aux yeux de la France chiraquienne habituée à sa conception raciste et dominatrice des rapports avec l'Afrique noire anciennement colonisée.
Enfin, la signature de cette convention, maintes fois reportée du fait du calendrier présidentiel, coïncide avec la réunion de l’ONU, aujourd’hui, sur la crise ivoirienne. Beaucoup voit un caviar à la France pour pousser l’ONU à mettre fin à la rébellion au pays. Les autorités ivoiriennes parlent plutôt d’un “pur hasard” de calendriers. Quoiqu’il en soit, pourquoi bouder son plaisir de voir toutes les parties heureuses !
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sa ki fèt pou nèg vin' blang?
blang té gen chivé pli long?
pou senblé yé nou trapé chivé plat kon fil mang!!!
mandé to fanm...!
mè pou kisa blang lé vin' nwè?
ha... savé ki avan vin' blan yé té ja nèg!
a nou mèm ké nou mèm dépi nânni nânnan...
chinwa soti, kouli soti, indyen soti, blang soti
mèm koté nèg soti
Pour reprendre le contrat de concession de la CIE qu'il devait perdre fin courant et qui a dû faire couler beaucoup d'encre, de larmes et de salive, le Groupe Bouygues a pris trois engagements inédits et fort bénéfiques pour l'Etat de Côte d'Ivoire.
J'ai bien conscience que l'équipe Gbagbo ne pouvait pas obtenir beaucoup plus. Et que comparativement à la précédente concession, c'est même très bien joué. Mais je voudrais faire quelques observations critiques :
1) Gbagbo n'avait pas le choix entre Bouygues et une autre entreprise, a fortiori non française. Pourtant, une règle toute simple consiste à faire un appel d'offres public dans ce type d'affaires. L'indépendance économique totale de la Côte d'Ivoire ne sera une réalité que lorsqu'elle aura le libre choix de ses interlocuteurs, et que les intérêts économiques français dans ce pays seront moins prépondérants.
2) 1000 milliards de CFA sur 15 ans, cela correspond approximativement à 100 millions d'€uros d'investissement annuels (en moyenne arithmétique). En comparaison, Canal+ a payé 600 millions d'€uros à la Fédération Française de Foot pour pouvoir diffuser le championnat de France. Or la concession de Bouygues court 15 ans, elle porte sur une activité hautement stratégique, aux immenses perspectives de croissance, et donc de profit...
3) En raison même de son caractère stratégique, la production et la distribution d'énergie devraient rester impérativement dans le domaine public, à 100% la propriété de l'Etat ivoirien. Quitte éventuellement à en céder plutard des parts aux seuls investisseurs nationaux, une fois le service public d'électricité assuré pour tous les citoyens, partout sur le territoire national. De tels objectifs ne pouvant être assumés par une société privée, de surcroît néocolonialiste...
Il ne suffit donc pas de desserrer les chaînes, il faudra les rompre définitivement. Mais à chaque jour sa peine, et à chaque génération son boulot. Ceux qui arrievront après Gbagbo ne pourront pas faire semblant de ne pas savoir ce qu'ils auront à faire... _________________ http://www.afrocentricite.com/ Umoja Ni Nguvu !!!
Les Panafricanistes doivent s'unir, ou périr...
comme Um Nyobè,
comme Patrice Lumumba,
comme Walter Rodney,
comme Amilcar Cabral,
comme Thomas Sankara,
Et tant de leurs valeureux Ancêtres, souvent trop seuls au front...
1500 soldats français envahissent la Côte d’Ivoire
Révélations – «Le Courrier d’Abidjan» est en mesure de révéler que, sous prétexte des relèves habituelles de ses unités, la force Licorne a augmenté ses effectifs en Côte d’Ivoire et est allée au-delà des 4000 soldats autorisés par l’ONU. Détails.
Deux faits, qui pourraient sembler fortuits mais qui font, en réalité, partie d’un vaste plan bien coordonné. Avant-hier, un communiqué de Licorne se félicite du bon déroulement de l’opération de relève de ses unités, qui s’effectue «normalement», conformément à la planification et en liaison permanente avec les autorités nationales. Hier matin, sur la radio publique France-Inter, Michèle Alliot-Marie, ministre de la Défense de Jacques Chirac, indiquait que la France était «extrêmement préoccupée» par la situation en Côte d'Ivoire et que des «renforts» de l'Onuci et des forces françaises étaient «prévus». Mme Alliot-Marie a ajouté sur France Inter que, par crainte de «poussées de violence» à la fin du mois d'octobre, «les forces de l'Onuci (Opération des Nations unies en Côte d'Ivoire) comme les forces françaises avaient prévu un certain nombre de renforts et notamment avec des envois de gendarmes supplémentaires et d'un certain nombre de moyens». Pour celui qui connaît les procédures et le droit international, il est évident que la France devrait attendre le feu vert du Conseil de sécurité, qui produira bientôt une résolution, afin de renforcer ses troupes pour faire face aux «poussées de violence» qu’elle suscite en réalité elle-même.
Que non ! «Le Courrier d’Abidjan» est en mesure d’affirmer que sous prétexte des relèves de son armée, la force Licorne a déjà renforcé le nombre de ses hommes en Côte d’Ivoire. C’est ce que démontre une étude approfondie des différents flux observés à l’aéroport Félix Houphouët-Boigny de Port-Bouët. En effet, l’armée française utilise deux compagnies charters pour le transport de ses troupes de France en Côte d’Ivoire – son service de communication affirme par ailleurs que ce transport se fait uniquement par voie aérienne. La première compagnie utilisée est Air Caraïbe. Le 23 septembre 2005, elle a débarqué 321 personnes à Abidjan : l’avion est reparti à vide. Le 24 septembre, l’avion a débarqué 396 soldats et est également reparti à vide. Le lendemain, 381 personnes entrent sur le territoire ivoirien, personne n’en sort.
En octobre, c’est la compagnie Corsair qui a pris le relais d’Air Caraïbe. Le 4 octobre 354 personnes sont entrées sur le territoire ivoirien ; 373 sont parties. Le 5 octobre, 388 entrées, 373 sorties. Le 6 octobre, 379 entrées, 329 sorties. Le 11 octobre, 387 entrées… 0 sortie ! Le 13 octobre – c'est-à-dire hier –, il y a eu 374 entrées. Les militaires français «relevés» s’en vont hier soir, et ils seront, selon les prévisions, au plus 400. Au total, 2980 militaires français sont rentrés sur le territoire ivoirien au cours de la relève, et 1475 sont repartis, si l’on considère que 400 soldats ont quitté le pays dans la nuit d’hier. Il y a donc 1500 soldats français en plus du «stock» habituel, qui est déjà de 4000 militaires. Deux vols aller-retour sont prévus aujourd’hui et le 16 octobre. La capacité de l’avion de Corsair faisant actuellement les rotations étant de 400 places, on imagine aisément que même s’il est plein au départ d’Abidjan et vide au départ de la France – ce qui ne s’est pas produit pendant près de trois semaines de relève –, il y aura plus de 700 soldats français en trop en Côte d’Ivoire. Alors que le 13 octobre à 21 heures, le Conseil de sécurité n’avait pas encore ordonné un renforcement des effectifs de l’armée française. Cette manière de procéder fait irrésistiblement penser à celle qui a eu cours au Rwanda, et qu’a dénoncée Patrick de Saint-Exupéry dans L’Inavouable, la France au Rwanda. Avant même que l’opération Turquoise, destinée à sauver les acteurs du génocide, ne soit autorisée par le Conseil de sécurité des Nations unies, les troupes devant l’implémenter sur le terrain étaient déjà présentes, en dehors de toute légalité internationale.
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Repentance : Des déserteurs de la rébellion accablent Alassane Ouattara C’était hier après-midi, à l’Etat-major des armées
La saignée continue au sein de la rébellion qui endeuille depuis trois ans déjà la Côte d’Ivoire. En effet, depuis un moment, des ex-combattants en rupture de ban avec la hiérarchie militaire et civile de la rébellion armée ont décidé de regagner la République. Environ une cinquantaine de combattants du mouvement populaire ivoirien du grand Ouest (MPIGO) a décidé de rallier la zone gouvernementale et s’est confiée à la haute hiérarchie des FANCI. Hier jeudi, deux des responsables de ce mouvement, Paul Kango et Nouan Tieu Bertin, ont décidé volontairement de rompre le silence. Dans une déclaration, ils ont confessé leur entrée dans la rébellion et mis en exergue le rôle extrêmement nocif d’ Alassane Ouattara dans l’embrasement de l’Ouest ivoirien. Nouan Tieu Bertin, anciennement garde de corps de feu Guéï Robert et Com-secteur de Sangouiné, dans le département de Man, a relaté comment Alassane Ouattara a mis l’Ouest à feu et à sang : « J’étais à Gouessesso, village de Guéi Robert, où j’ai eu le contact d’Alassane Ouattara. De ce village, Alassane m’a demandé d’organiser une rébellion à l’Ouest pour manifester notre mécontentement à la suite de la mort de Guéi. Pour ce faire, il me faisait parvenir de l’argent que je recevais par Western Union. C’est Alassane Ouattara, le vrai père du MPIGO, qui m’a demandé de faire ce travail », a révélé Tieu Bertin qui n’a pas tardé à implorer la clémence de la République parce que, dit-il, les fils de l’Ouest qui se sont mis dans la rébellion se sont lourdement trompés : « Nous avions seulement voulu nous manifester pour exprimer notre mécontentement à la suite de l’assassinat de Guéi. On ne savait pas que, derrière cela, se cachait la déstabilisation planifiée de l’Ouest derrière laquelle se trouvait Alassane Ouattara », a-t-il regretté, avant de confesser : « Au départ, nous n’avions pas eu l’esprit de discernement. Nous nous sommes lancés dans une affaire dont on n’a pas cerné tous les contours. On nous a utilisés pour occuper l’Ouest. Aujourd’hui, de façon solennelle, nous voudrions présenter toutes nos excuses. Même les sages de l’Ouest qui, désormais placent toute leur confiance en Laurent Gbagbo, nous ont demandé également de venir dire à la face du monde qu’ils le soutiennent pour que nous, leurs fils qui avons causé du tort à notre pays, soyons pardonnés. Aujourd’hui, il est hors de questions que nous restions derrière ces étrangers qui sont venus déstabiliser notre pays », a plaidé ce responsable du MPIGO qui a voulu se démarquer désormais de la rébellion d’Alassane Ouattatra. « Depuis un moment, nous avons déposé nos dossiers auprès de l’ONUCI pour signifier que nous ne faisons plus partie des Forces nouvelles. Nous, MPIGO, sommes prêts désormais à répondre à nos préoccupations sans le MPCI ». C’est alors que celui qui se réclame porte-parole du MPIGO donnera la position de son mouvement : « Le MPIGO dont je suis le porte-parole opte pour le désarmement sans condition et s’inscrit dans la droite ligne de la résolution de la crise ivoirienne édictée par le médiateur Thabo Mbéki. Aujourd’hui, que l’ONU accepte ce que l’UA a décidé pour la Côte d’Ivoire, afin de faire avancer le processus de paix ». Pour terminer, il a invité l’ONUCI et Licorne à user de tous leurs moyens pour faire partir de l’Ouest de la Côte d’Ivoire, territoire que revendique le MPIGO, le MPCI avant le 15 novembre, parce que, estime-t-il, « ceux qui ont reconnu avoir tué Guéi Robert continuent de faire souffrir nos parents ».
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La RDR a dit NON à la prolongation du mandat de Gbagbo qui s'achève bientôt. Les Forces Nouvelles sont encore plus catégoriques. Le PDCI ne tardera pas à les rejoindre. Gbagbo sait que s'il s'accroche le sang va couler. S'il démissionne, il sauvera des milliers de vie. Personne ne lui interdit de se présenter à une élection prochaine, et aucun de ses adversaires ne sera présenter entre maintenant et le moment de cette élection. Le seul changement c'est que ce né st pas lui qui les organisera. Et pour cause, il n'est plus président dans quelques jours! Alors, où est ce que ça coince?
COTE D’IVOIRE : la France ne veut pas lâcher le morceau
QUAND LES CHIENS DE GUERRE ATTAQUENT...
LA COTE D’IVOIRE SOUS OCCUPATION DE L’ARMÉE FRANCAISE DEPUIS LE 19 SEPTEMBRE 2002.........AU SECOURS... !!!!!!!
Les dessous de la visite de Bentégeat à Ouaga -
Le Courrier d’Abidjan - 9/25/2005 6:37:50 PM
C’est donc au regard de ces ambiguïtés de la France dans la crise ivoirienne qu’il faut considérer les propos de Bentégeat qui, depuis Ouaga, clame que "L’armée française, à travers Licorne, restera en Côte d’Ivoire tant que la communauté internationale et l’ONU le voudront", oubliant du coup que l’armée française est sur le sol ivoirien sur invitation de l’Etat de Côte d’Ivoire qui, à tout moment, peut ré analyser cette présence. « Invitation du peuple de Côte d’ivoire » et « tant que la communauté internationale et l’ONU le voudront », voici deux discours contradictoires sur le même sujet. Au-delà du discours de Bentégeat, c’est la France qui se joue, au vu et au su de tous, du droit international et du droit de tout peuple à s’autodéterminer. A la lumière des détails, le général Henri Bentégeat n’était pas au Burkina Faso pour, comme il le dit, "une simple visite de travail". La logique qui motive son arrivée à Ouagadougou est celle de Jacques Chirac et Alliot-Marie, à savoir faire partir Laurent Gbagbo du pouvoir par tous les moyens, même par un coup d’Etat qui n’exclut pas le bain de sang. Sinon, comment comprendre que Bentégeat a débarqué à Ouagadougou avec 112 soldats dont 18 officiers supérieurs de l’armée française, pour n’en repartir qu’avec une dizaine ? Les autorités politiques et militaires ivoiriennes, qui ont trouvé le mouvement suspect, sont allées aux nouvelles. Mais Paris et la hiérarchie militaire française à Abidjan leur ont rétorqué que "ces soldats sont là pour assurer la sécurité du chef d’Etat-major Henri Bentégeat". Soit. Mais alors, quel danger court Bentégeat au Faso, second jardin de la France, pour s’entourer d’une telle garde prétorienne ? Ni Paris ni l’armée française n’ont pu répondre à cette préoccupation, lorsqu’il en a été fait cas. A la vérité, Bentégeat a convoyé à Ouaga, de manière à ne pas attirer trop d’attention sur le convoi, des mercenaires et autres instructeurs militaires français. Leur mission est de former les rebelles ivoiriens dans les camps militaires burkinabés, pour une attaque prochaine de la Côte d’ Ivoire. Le document officiel qui fait état de soldats accompagnant Bentégeat ne mentionne que quelques noms. Si la délégation militaire française arrivée ce jour-là à Ouagadougou a bien indiqué cent douze personnes accompagnant le CEMA, elle a en revanche exigé que tous leurs noms ne figurent pas dans les documents officiels ; ces derniers devant rester à Ouagadougou,"dans le cadre d’une mission dont la confidentialité ne devrait faire l’objet d’une quelconque préoccupation", affirment les sources. Et les seuls noms rendus publics sont ceux du patron de l’Armée de l’air, le général Richard Woltszinski ; des lieutenants-colonels Didier Thioux et Jean-louis Nicolas ; du capitaine Loïc le Fèvre ; du chef de bataillon des Sapeurs pompiers Claude Delanne ; du 2è conseiller à l’ambassade de France au Faso, Christophe Boutinot ; du Commissaire principal de police Nicolas Declerq, ancien attaché de sécurité intérieur à l’ambassade de France à Ouagadoudou, et de Jean-François Kalvszinski, commandant de Police, assistant technique aéroportuaire. Au cours de cette visite, le général cinq étoiles et ses hommes ont travaillé avec les autorités burkinabè, puis leur ont laissé instructions et hommes, "pour un suivi du travail qui doit être fait sous la supervision du Burkina Faso". Bentégeat a mis le cap sur Niamey après, avec seulement une dizaine de soldats, sur la centaine qui l’a accompagné au Faso, laissant aux mains des hommes de Compaoré des soldats "assistants techniques" français - en partie des anciens d’unités spéciales comme le COS, DRM, DGA, etc. - et autres mercenaires "le soin de parachever le travail". Les documents en possession de ces derniers indiquent l’armement militaire pré positionné dans les pays de la sous région pour soutenir l’opération, si elle se mettait en marche. Ainsi, au dispositif militaire stationné au Sénégal, viennent s’ajouter des hélicoptères de combat Gazelle avec lazer (500 à 5000 m), des Cougars AS 532, plusieurs LRM dotés de roquettes M77, AT2, M26-M30, quatre Mistral, des éléments de la cavalerie de Saumur, trois Cobra , six TBM700 stationnés au Mali . Sur place en Côte d’Ivoire, au 43è Bima, cinq canons 155 AUF, quatre Atila et autant de Ratac ( armes de nocivité notoire) ont été réquisitionnées et seront gérées par des éléments venus, eux aussi, de Saumur. En soutien à ce dispositif, les positions françaises au Gabon et à Djibouti ont été appelées à rester en alerte maximum constante. Bentégeat entend d’ailleurs venir rendre visite à ses tueurs du 43è Bima, à l’occasion d’une visite bien maquillée "de travail". Autre chose, aux mains des soldats restés sur place à Ouaga, Bentégeat, formé à St-Cyr comme Doué, a laissé huit véhicules blindés TRM, quatre véhicules tout terrain et six barges fluviales pour le transport par eau des chars, comme si le Burkina a jamais été traversé par des cours d’eau navigables.
Inscrit le: 12 Oct 2005 Messages: 1346 Localisation: Abidjan / Ouagadougou / Bruxelles / Paris / Tours
Posté le: Ven 14 Oct 2005 15:43 Sujet du message:
koudkwengo a écrit:
qui a fait refaire toute les cartes d'identité avec des couleurs différentes selon les ethnies pour garder son pouvoir de tyran en Côte d'Ivoire.
euh...Juste pour dire que çà a priori c'est pas vrai....pour la simple et bonne raison que depuis 2000 déjà on cherche carte d'identité avec torche en CI mais qu'on gagne pas ôôôô
ONU - Le sommet du Conseil de sécurité de l’ONU sur la crise ivoirienne a rendu son verdict final depuis avant-hier. Comme l’ONU, la France a donné quitus hier, sans ambiguïté, à la résolution africaine prise à Addis-Abeba.
Nous avons pu suivre en direct, sur un site Internet avant-hier, le débat à l’ONU sur la Côte d’Ivoire. Le débat a été houleux et il a montré le degré d’attention que la communauté internationale porte au pays. En passant sous silence un certain nombre de péripéties, on peut se demander pourquoi cette absence de résolution à l’issue des travaux. A la vérité, les choses n’ont pas été si faciles. Un premier brouillon de résolution a été pondu par la France. qui remettait en cause tous les acquis d’Addis-Abeba. La France réclamait, dans sa résolution, un renforcement des pouvoirs du représentant spécial de l’Onu pour les élections, tout comme un renforcement de ceux du représentant de Annan. En plus, elle demandait un pouvoir fort et exclusif pour le futur Premier ministre ivoirien. Le représentant américain à l’ONU intervient alors pour dire niet. Les commanditaires sont donc appelés à revoir leur copie. A leur retour, une autre exigence française dont le bien-fondé pour la résolution effective de la crise ivoirienne, au stade où elle est aujourd’hui, n’est pas évident: renforcer les troupes onusiennes en Côte d’Ivoire. Encore refus catégorique des USA. Annan s’en mêle. Djangoné Bi Djessan Philippe, ambassadeur de la Côte d’Ivoire à l’ONU, contre-attaque. Blocage. On repart à zéro. Au retour, la France prend acte – première fois – de la quintessence du projet d’Addis-Abeba. Un communiqué final est prévu pour sanctionner ces acquis ; juste un communiqué. Les USA ayant fait blocage au renfort des troupes onusiennes en Côte d’Ivoire – cela n’étant pas nécessaire à leurs yeux - une résolution ne serait pondue que dans les jours suivants. Et, alors qu’on attend ce communiqué final, tous sont invités à attendre 24 heures. Finalement, c’est hier, vers 17 heures GMT, qu’il tombe. En plus de ce que ce communiqué prend position pour Addis-Abeba, Jacques Chirac adresse une note officielle au président du Conseil de sécurité pour lui faire savoir que la France prend entièrement acte des résultats du sommet – donnant ainsi sa préférence pour la résolution africaine d’Addis-Abeba. Chirac prend acte aussi de ce que le médiateur Mbeki poursuive sa médiation, une médiation qui lui «donne entière satisfaction». La bataille aura été ainsi payante pour la diplomatie silencieuse du président Gbagbo. Place maintenant aux modalités (de douze mois) devant mettre fin à la guerre.
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Pour la première fois, le Conseil de sécurité dit non à la France
Analyse – La déclaration présidentielle du Conseil de sécurité a été communiquée hier après-midi. L’instance onusienne endosse les recommandations de l’UA et refuse de donner droit au vœu français de voir les effectifs des «forces impartiales» augmentés. Ceci dit, le statu quo armé demeure. La Côte d’Ivoire est toujours en crise.
C’est sans doute la déclaration présidentielle du Conseil de sécurité des Nations unies la plus âprement discutée depuis le début de la crise ivoirienne. Alors que la réunion du Conseil de sécurité élargie à des représentants de l’UA, de la CEDEAO, à Pierre Schori (représentant spécial de Kofi Annan à Abidjan), à Antoine Monteiro (Haut représentant de l’ONU pour les élections), et à Philippe Djangoné Bi, représentant permanent de la Côte d’Ivoire à l’ONU, a eu lieu hier dans l’après-midi, il a fallu vingt-quatre heures pour que le texte final soit rendu disponible.
Un texte dont on peut retenir deux leçons : il ne constitue pas une révolution pour la Côte d’Ivoire républicaine (et maximaliste) ; mais il représente une sorte de camouflet pour la France, à qui le Conseil de sécurité a dit non pour la première fois.
Gbagbo maintient les acquis de l’UA, mais la Côte d’Ivoire est toujours en crise
Le président Gbagbo voit sa victoire diplomatique d’Addis-Abeba confortée. Le Conseil de sécurité entérine sans chipoter les décisions de l’Union africaine. Les voies constitutionnelles ivoiriennes sont donc entérinées par l’ensemble de la communauté internationale. En endossant une fois de plus les accords de Linas-Marcoussis, d’Accra III et surtout de Pretoria, le Conseil de sécurité maintient le cul-de-sac diplomatique dans lequel s’est engouffrée la rébellion. Le G7 espérait une «nouvelle feuille de route», comme l’a dit Alphonse Djédjé Mady avant la réunion de New York. C’est que l’opposition politico-militaire est persuadée que tout nouveau pas dans le cadre institutionnel de Pretoria, l’obligera à capituler d’une certaine manière…
Gbagbo peut également se réjouir de la visite en Côte d’Ivoire des présidents Obasanjo et Mbeki, qui obligera, en quelque sorte, l’opposition (qui espère toujours avoir l’oreille attentive d’Obasanjo), à renouer le dialogue républicain. Reste à savoir si la présence de ces deux chefs d’Etat fera avancer la désignation d’un vrai Premier ministre, déterminé à accomplir la feuille de route que Seydou Diarra a toujours refusé de mettre en œuvre parce qu’elle condamne la rébellion. Il reste que le Conseil de sécurité n’a pas ordonné le désarmement forcé des hommes de Guillaume Soro. La crise ivoirienne se poursuit donc, l’opposition ayant tout intérêt dans la nouvelle configuration, à faire tourner le processus en rond pendant douze mois, le temps de remettre la question de la légitimité du président Gbagbo une fois en cause devant les instances internationales. Si d’ici là, elle n’arrive pas à faire un coup d’Etat…
Le Conseil de sécurité refuse de céder à la France
A la lecture de la déclaration présidentielle, on se rend compte que la France s’est vue, pour la première fois, éconduire sur certains points par le Conseil de sécurité de l’ONU. Principalement sur la demande de renforts de troupes Licorne et ONUCI. L’on se souvient que jeudi, Michèle Alliot-Marie, ministre française de la Défense, annonçait, sûre d’elle, que «les forces de l’ONUCI comme les forces françaises avaient prévu un certain nombre de renforts et notamment avec des envois de gendarmes supplémentaires et d’un certain nombre de moyens.» Cette demande de renforcement n’a pas été validée, alors que Paris espérait, par exemple, que les Casques bleus positionnés au Liberia et en Sierra Leone se déplacent en Côte d’Ivoire. Le Conseil de sécurité n’est pas persuadé de l’efficacité de l’ONUCI, et annonce une étude précise de la situation dans le pays, et des preuves de progrès tangibles dans le processus de paix. C’est une sorte de mise en interrogation du rôle de l’ONUCI, qui provient, selon des sources bien introduites, de John Bolton, ambassadeur américain aux Nations unies, néo conservateur persuadé que l’ONU est un instrument aux mains des puissances moyennes comme la France. A Paris, on fait grise mine : le coup du «renforcement» des forces impartiales avait pourtant été bien agencé. Il avait commencé par des déclarations de Cheikh Tidiane Gadio, ministre sénégalais des Affaires étrangères, avait continué par le soutien du G7 à cette option, puis par les propos alarmistes du département Droits de l’Homme de l’ONUCI sur d’inéluctables affrontements ethniques, et s’était achevé par la «sortie» d’Alliot-Marie, dont la préoccupation a été exprimée par le chef de la diplomatie nigériane lors du conclave de New York. Sauf que ce dernier évoque un renforcement de troupes dans le cadre d’une opération de désarmement, et non pour des besoins de «containment» d’une guerre ethnique imaginaire.
Y aura-t-il une résolution des Nations unies après cette déclaration présidentielle ? La presse parisienne affirme que oui, et qu’elle sera rédigée après la visite de Mbeki et d’Obasanjo en Côte d’Ivoire. Elle croit déjà savoir que cette résolution élargira les pouvoirs du Premier ministre à la sécurité, à la défense et aux questions électorales – sans que l’on comprenne bien comment une résolution de l’ONU peut transformer une personne nommée par le président de la République en chef suprême des armées… Plus que jamais, le poker menteur continue dans la crise ivoirienne. Le statu quo armé demeure, mais la descente aux enfers diplomatique continue pour le bloc rebelle.
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chinwa soti, kouli soti, indyen soti, blang soti
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Ils ont beaucoup rêvé. Ils ont pris leur rêve pour de la réalité. Finalement, ils déchantent à la publication de la déclaration présidentielle du Conseil de sécurité de l’ONU qui entérine les propositions de l’UA. Laurent Gbagbo reste au pouvoir au grand dam de la rébellion.
Hier, sur leur site, les rebelles ont crié leur douleur et ont insulté l’ONU de Kofi Annan. La traitant de “machin”. Pour eux, l’ONU n’a fait que “suivre et recopier bêtement les recommandations de l’UA”.
Leur seule satisfaction, c’est que conseil de sécurité ait reconnu que le mandat du président Laurent Gbagbo prenne fin le 30 octobre prochain.
En dehors de ça, “l’ONU a donc échoué par la faute de ses bureaucrates qui ont choisi de botter en touche, après le Conseil de paix et de sécurité de l’UA. A leur avis, “la réunion du Conseil de sécurité n’a rien donné, parce que l’ONU a préféré abandonner les Ivoiriens à leur triste sort”. Ce qui, a leur yeux, ne fera qu’empirer la situation.
Après avoir fait ce constat, Guillaume Soro, le petit rebelle, et ses semblables informent la communauté internationale, donc l’ONU, qu’elle ne s’avise pas à venir lui demander de participer à un gouvernement avec M. Laurent Gbagbo comme président. “Que l’on ne vienne pas dans les prochains jours demander aux Forces Nouvelles d’accompagner Laurent Gbagbo dans sa folle aventure”, ont-ils écrit sur leur site. Dénonçant selon eux le manque de courage du “machin”, les rebelles entendent être plus courageux en prenant “leurs
responsabilités le 30 octobre prochain, date de la fin du mandat de Laurent Gbagbo”.
Comme on le voit, les rebelles sont déboussolés. Ils ont perdu le nord qu’ils occupent encore pourtant.
“Après le 6 et le 13 octobre, les rebelles n’ont plus de cartouches…”, annonçait Laurent Gbagbo lors d’un meeting à Agboville, le 2 octobre dernier. La fin des soldats de Ouattara a commencé. Suivons-la donc !
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A l’approche du 30 octobre : Blé Goudé et Bro Grébé préparent une contre-attaque au G7
L'intelligent d'abidjan 4:32 am
Le Mouvement ivoirien pour la défense des Institutions s’est prononcé sur l’actualité politique le mercredi 12 octobre au Casino de l’hôtel Ivoire. L’après 30 octobre était au menu.
Au cours de cette conférence de presse, la présidente du Midi s’est épanchée sur les sujets brûlants de l’actualité. Selon elle, la crise ivoirienne trouve son fondement dans la volonté impérialiste de la France de maintenir sa domination sur la Côte d’Ivoire. Et ce, dans tous les secteurs vitaux du pays. Aussi a-t-elle invité les Ivoiriens à adopter un comportement nouveau en vue de reprendre en main les pans de l’économie échappant aux nationaux. Au sujet des résolutions de l’Ua, Bro Grébé estime qu’elles confortent le président Gbagbo dans sa légitimité. Pour elle, l’Onu ne pourrait pas aller dans un sens contraire eu égard au travail scientifique du médiateur Mbeki. Concernant la date fatidique du 30 octobre, Bro Grébé a révélé que son mouvement est en train d’élaborer des actions préventives de grande envergure qui auront pour objectif de contrer d’éventuelles perturbations de l’activité commerciale mais également de la vie en générale. Déjà, plusieurs cars de transports auraient été réquisitionnés pour être mis à la disposition des usagers pour éviter d’éventuels désagréments. Prenant la parole après la présidente du Midi, le président du Cojep, Charles Blé Goudé, a salué l’initiative de sa ” vieille mère ” qui à l’en croire doit être mûrie sereinement en vue de faire face au chantage récurrent de certains transporteurs qui sont les bras séculiers de la rébellion en zone gouvernementale. A en croire le président de la jeunesse patriotique, la réussite de cette action est capitale en ce sens qu’elle permettra aux transporteurs de savoir ” qu’ils sont ce qu’ils sont parce que nous sommes leurs clients”. Cependant, Blé Goudé se dit très serein quant à ce qui pourrait survenir le 30 octobre prochain. En ce sens qu’il a déjà pris ses dispositions pour parer à toute attaque. L’un des éléments clés de la stratégie de Blé Goudé pour contrer les Houphouëtistes qui projettent de descendre dans la rue est l’organisation le 30 octobre prochain d’un concert géant qui devra réunir selon ses calculs plus de 60 000 patriotes au stade Champroux de Marcory. Avec ses 60 000 patriotes qui danseront jusqu’au petit matin du 31 octobre, Blé Goudé explique qu’il aura à portée de main une ” force d’intervention rapide à même de briser toute velléité subversive de l’opposition”. Cette masse de jeunes aura un effet dissuasif contre la jeunesse houphouétiste qui veut marcher sur le palais présidentiel. Que fera l’opposition qui n’attend que cette date du 30 octobre pour montrer que les patriotes ne sont pas les seuls gardiens de la rue.
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L'intelligent d'abidjan 4:44 am
La récente sortie dans la presse de Guillaume Soro, chef de file de la rébellion ivoirienne, et la déclaration prètée au général Mathias Yéhamun Doué, en rupture de ban avec sa hiérarchie, constituent une déclaration de guerre conjointe contre le pouvoir d’Abidjan. A quel titre Guillaume Soro, depuis retranché dans sa zone, veut-il nommer ” le Premier ministre de type nouveau ” qui doit être tout puissant et nommer les ministres de souveraineté ? En multipliant les obstacles à l’application de la feuille de route du Csp de l’Ua, Guillaume Soro opte pour une solution armée. C’est également la voie que choisit le général Mathias Doué qui ” engage la classe politique en général et le G7 en particulier de prendre leur responsabilité historique, s’ils ne veulent pas voir la transition échoir à l’armée, en posant des actes logiques “. Or ce G7 caresse le secret espoir de déclencher une insurrection au lendemain du 30 octobre, le jour où le mandat de Laurent Gbagbo prend fin à la tête de l’Etat de Côte d’Ivoire.
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