Posté le: Jeu 29 Sep 2005 21:18 Sujet du message: Le Canada: la porte à côté du paradis!
Le Canada et plus précisément le Québec, est secoué depuis la nomination de Madame Jean au poste de gourveneur du Canada.
Et Dimanche dernier, un psychiatre du nom de Mailloux a soulevé la controverse en déclarant que les Noirs d'Amérique étaient inférieurs au niveau intellectuel portant la polémique à son comble. Il a cité des vagues études américaines pour appuyer ses dires. Selon lui, cela s'explique par le passé esclavagiste des Noirs et la sélection artificielle dont ils ont été l'objet. Il a fait cette déclaration au cours d'une émission à Radio Canada et il continue à confirmer ses propos sur d'autres antennes.
La Ligue des Noirs du Québec et la Société Saint-Jean-Baptiste ont l'intention de déposer une plainte à l'endroit du Dr Mailloux. Malgré tout, le psychiatre maintient son point de vue.
Avez vous entendu parler de ces études américaines?
Inscrit le: 18 Juil 2005 Messages: 1281 Localisation: première à gauche
Posté le: Jeu 29 Sep 2005 21:20 Sujet du message: Re: Le Canada: la porte à côté du paradis!
coco a écrit:
Le Canada et plus précisément le Québec, est secoué depuis la nomination de Madame Jean au poste de gourveneur du Canada.
Et Dimanche dernier, un psychiatre du nom de Mailloux a soulevé la controverse en déclarant que les Noirs d'Amérique étaient inférieurs au niveau intellectuel portant la polémique à son comble. Il a cité des vagues études américaines pour appuyer ses dires. Selon lui, cela s'explique par le passé esclavagiste des Noirs et la sélection artificielle dont ils ont été l'objet. Il a fait cette déclaration au cours d'une émission à Radio Canada et il continue à confirmer ses propos sur d'autres antennes.
La Ligue des Noirs du Québec et la Société Saint-Jean-Baptiste ont l'intention de déposer une plainte à l'endroit du Dr Mailloux. Malgré tout, le psychiatre maintient son point de vue.
Avez vous entendu parler de ces études américaines?
Et merde, le délire recommence, et certains affirment que notre combat n'a plus lieu d'être. Tu parles! _________________
"- A quoi est due la chute d'Adam et Eve ?
- C'était une erreur de Genèse."
(Boris Vian / 1920-1959)
c'est cool je trouve, parceque ca laisse l'opportunite a d'autre de commenter les delires de certains, ca ouvre des discussions, ca souleve des tabous, tout ca quoi...
J'ai vu ça et bizarrement je ne me suis pas sentie concernée quand il a émis ces propos car pour moi ce type est simplement malade c'est quand j'ai vu a quel point ses propos étaient soutenus par pas mal de personnes dans la population que je n'en revenais simplement pas.
et dire qu'il y a des noirs qui te diront, "non tout ça c'est le passé on est en 2005, il ne faut pas s'attarder sur la couleur de peau , ces gens ne sont pas racistes,l'esclavage est fini depuis, il faut passer a autre chose"
Il doit certainement faire référence au livre "the bell curve" publié en 1995 par deux universitaires américains décédés depuis dans lequel ceux-ci essayaient de demontrer par le biais d'etudes statistiques que les Noirs américains étaient congénitalement inférieurs et que toute action sociale etait donc de ce fait inutile. Je precise que je ne l'ai pas lu, mais j'en ai pas mal entendu parler à l'epoque.
Ce genre "d'etudes" ou d'affirmations ont existé par le passé vis à vis des Noirs, des prix nobel ont déjà déclaré ce genre de chose. Il ne faut pas s'etonner : le racisme sous toutes ses formes a encore de beaux jours devant lui.
Pour comprendre le geste de Radio-Canada (télé publique d'État) de diffuser les propos racistes de ce Mailloux à son auditoire francophone (du Québec), il faut comprendre la politique du "multiculturalisme" canadien qui est un instrument de division ethnique afin de contrer le nationalisme québécois. La nommination de Michaelle Jean est en ligne droite avec cette politique coloniale et impériale anglaise.
Voici un texte éclairant sur cette politique du "multiculturalisme" canadien(qui se traduit en Hollande par "appartheid") et dont Michaelle Jean a dénoncée elle-même j'usqu'au jour où elle fut nommée Gouverneur General du Canada (elle a l'obligation maintenant de le défendre):
LE MULTICULTURALISME :
Ouverture d'esprit ou récupération des bons sentiments au profit de la globalisation ?
Par Éléonore D'Arboréo
Depuis sa fondation, le MLNQ a dû essuyer maintes critiques pour ses positions contre le multiculturalisme. Il nous paraît donc essentiel d'exposer ici les raisons qui nous poussent à nous prononcer contre ce concept qui, à travers de multiples métamorphoses, de Lord Durham à Pierre Elliott Trudeau, n'a visé qu'à affaiblir la nation québécoise.
Le multiculturalisme en soi est une idée généreuse qui pourrait avoir bien du mérite si, à l'instar de beaucoup d'idées généreuses, il ne relevait pas d'un type d'idéalisme dangereux facilement récupérable par les grandes puissances pour paver de bonnes intentions l'enfer néolibéraliste qu'ils projettent pour l'avenir de l'humanité.
Sur la scène internationale, l'État-nation est en crise. Il perd ses prérogatives au profit d'institutions supranationales qui, malheureusement, plutôt que de mettre l'économie au service de la nation cherchent à mettre la nation au service de l'économie et de leurs propres intérêts en privilégiant le secteur privé et le capital aux dépens du facteur humain. De là à accuser l'État-nation de faire obstacle au libre échange en favorisant un nationalisme agressif, voire fasciste, le pas est allègrement franchi ; en donnant mauvaise conscience à tout un peuple, il devient plus aisé de le manipuler.
Ainsi, les manitous de la mondialisation opposent le multiculturalisme au nationalisme québécois, qui se veut pourtant moderne, ouvert et intégrateur, lequel multiculturalisme entend substituer à la nation un ensemble de communautés ethniques ou religieuses appelées à défendre chacun pour soi leurs identités et leurs cultures réciproques. Bien sûr, nul ne peut nier l'érosion actuelle de l'État-nation. Malheureusement, cette érosion progressive n'est pas compensée par l'avènement du "village global " tel que prédit par MacLuhan dans les années 60. Même si dans tous les pays on boit du Coca-Cola, on mange chez McDonald ou on écoute les CD de rap ou de Céline, il n'en demeure pas moins qu'il n'existe aucun sentiment d'appartenance lié à cette parodie de "village global". Cette "culture mondiale" supposée n'entraîne qu'une adhésion superficielle et surtout n'est en aucune façon génératrice de valeurs communes à toute l'humanité. Or, le sentiment d'appartenance et le besoin d'enracinement à une société donnée sont des composantes essentielles de la nature humaine. On peut bien sûr présumer que la disparition du concept d'État-nation démontre que l'histoire n'est pas finie, qu'aucun système n'est éternel et que l'homme est en perpétuelle évolution par rapport aux modes d'organisation sociales qu'il se donne. Qu'il est possible d'en inventer de nouveaux sans pour autant éliminer totalement les anciens. Que ce besoin d'identité, commun à tous les peuples, peut prendre de nouvelles formes. On peut donc acquiescer au multiculturalisme proposé et le considérer comme un progrès, sous prétexte qu'il propose une identité qui ne trouve ses racines ni dans le sang, ni dans le sol, ni dans l'ethnie, ni dans la tradition mais plutôt dans l'adhésion à un ensemble de principes universalistes. Mais dès lors, il se heurte souvent aux valeurs et aux principes culturels ou religieux de ces nouveaux arrivants que nous prétendons vouloir intégrer. Prenons seulement comme exemple le cas du droit au port du foulard islamique revendiqué par la communauté musulmane et qui choque autant les tenants de l'école laïque et les féministes démocrates que les milieux d'extrême-droite.
Mais surtout, comment le peuple québécois pourrait-il penser intégrer ces nouveaux arrivants, alors que son existence est niée par les forces fédéralistes et que ses propres composantes en arrivent elles-mêmes, par des raisonnements tordus, à la nier.
Le débat sur l'identité nationale qui fait rage au Québec a amené les partisans du droit à la différence à récuser le concept de nation (perçue comme un mythe) pour se tourner vers le multiculturalisme tel qu'ils en interprètent la nature. Dès lors, le seul "bon Québec", au regard des antiracistes, est le Québec qui s'ouvre et se mélange au point de perdre toute identité, un Québec qui ne se réalise qu'en devenant autre que lui-même par une fusion dans l'humanité planétaire. En effet, dans leur désir d'ouverture sur le monde, nombreux sont ceux qui, en voulant dénoncer ce qu'ils considèrent comme du racisme, sont passés de l'antiracisme à l'antinationalisme, puis de l'antinationalisme à la négation de la nation. Or, entre le fait d'accepter les valeurs des autres et se faire imposer lesdites valeurs, n'y a-t-il pas une ligne de démarcation que certains franchissent en toute bonne foi, sans se douter de la chausse-trappe qu'on leur a tendue ? N'existe-t-il pas une différence entre la tolérance et la négation de soi ? Par ailleurs, comment demander à des immigrants fiers de leur propre culture et attachés à leurs propres valeurs de les nier tout de go pour s'assimiler à une culture qui leur est d'autant plus étrangère que ceux-là mêmes qui devraient la protéger la renient ou la dénoncent comme une forme de racisme ou de repli sur soi? Comment aussi les convaincre d'adhérer à des valeurs que les "bien-pensants" prétendent universelles et qui pourtant s'opposent aux leurs ? N'est-ce pas là une autre forme d'arrogance, de mépris et de paternalisme ?
Sous le couvert de la démocratie, on peut donc déceler l'exploitation, voire la récupération, des bons sentiments pour atteindre des buts moins nobles et, oh combien! moins généreux. Or, à qui profite le plus cette négation des identités nationales, cette opposition des cultures les unes aux autres sur un même territoire, cet aplanissement des différences confondues au sein d'un même avenir chaotique ? Au niveau québécois, elle profite au fédéralisme uniformisateur, et au niveau international (puisque la chose sévit dans presque tous les pays qui se veulent démocratiques), elle profite aux forces de la mondialisation, deux facettes de la même soif de pouvoir et de domination des grandes puissances et de leurs multinationales.
Ainsi, le multiculturalisme apparaît comme une nouvelle utopie émergeant à travers l'idée d'une démocratie multiethnique et pluriculturelle fondée sur le principe de l'égalité entre "communautés coexistant dans un espace post-national et légitimée par le rejet de toute exclusion", dénoncée par le sociologue Pierre-André Taguieff comme confuse et dangereuse. Paradoxalement, le multiculturalisme a ceci en commun avec le type de nationalisme auquel il prétend s'opposer, qu'il constitue une riposte dérisoire et erronée à la mondialisation.
Le multiculturalisme tel que proposé par les pseudo-démocrates se concilie à merveille, en tant que "communautarisme", avec la nostalgie du repli sur soi entretenue par ce que les spécialistes des affaires internationales dénomment la globalisation du monde ; globalisation qui prive les hommes de leurs repères et à laquelle répondrait un contre-accès de fragmentation globale. Dès lors, il devient un facteur de division nationale où les conflits interethniques à l'intérieur même de nos villes ne sont pas si loin de ceux qu'on peut observer dans l'Europe de l'Est post-communiste ou dans le Tiers-monde.
L'homme a un besoin inné de s'identifier à une nation (ce qu'on appelle l'instinct grégaire), nation reposant elle-même sur un passé. Pour Edgar Morin, une nation
" c'est une communauté liée par une culture commune, une langue commune, des normes et des règles communes. La communauté d'une nation se nourrit d'un long et riche passé d'expériences, d'épreuves, de souffrances, de joies, de défaites, de victoires, de gloire, qui sont intégrés à chaque génération, en chaque individu, au tréfonds de lui-même, par la famille et l'école". L'homme ne peut se percevoir que partiellement comme "citoyen du monde ".
Pour Pierre-André Taguieff,
" l'humanité est une catégorie trop abstraite et lointaine pour répondre au désir d'appartenance et à la demande collective caractérisant l'être humain. Car l'espèce humaine ne saurait constituer une communauté (politique et culturelle), elle n'est qu'un concept classificatoire et d'ordre zoologique. [...] L'identité planétaire d'un individu humain demeure une fiction, expression pure d'un désir de type "océanique". "C'est la recherche d'un mythique paradis perdu ".
Selon ces penseurs, la question de l'immigration pourrait être réglée par le recours au nationalisme : non le nationalisme fermé de l'exclusion, mais le nationalisme ouvert de l'assimilation. Mais au Québec, pour appliquer cette solution, il faudrait d'abord que tous les Québécois soient de nouveau fiers d'être Québécois, qu'ils cessent de craindre de débusquer en eux-mêmes les démons du racisme présumément cachés derrière leur volonté de survivre en tant que peuple.
Face aux dangers de la globalisation, seul un nationalisme de bon aloi peut doter les hommes d'une identité, peut leur fournir une appartenance commune, peut leur procurer le "vouloir-vivre ensemble" ciment des nations, tout en préservant les diverses cultures, précieux patrimoine de l'humanité. Contre le rouleau compresseur de la mondialisation, contre la machine à aplanir les cultures de la globalisation qui profitent aux multinationales pour prendre le contrôle des marchés, nous ne pouvons qu'opposer le nationalisme. Et dans le cas du Québec, comme pour les autres peuples dont ces forces récusent l'existence, la seule arme efficace est un nationalisme réel menant à l'indépendance, donc à la prise de contrôle de tous les outils du pouvoir par l'État.
On peut accepter les différences, mais pas au point de nier notre propre différence. Accepter l'autre ne veut pas dire s'annihiler soi-même. Celui qui veut être respecté par "l'autre" doit d'abord se respecter lui-même et celui qui veut se faire accepter doit lui-même comprendre, accepter et intégrer tout ce qui fait la différence québécoise pour que nous puissions vivre ensemble en harmonie.
Éléonore D'Arboréo
Membre du MLNQ _________________ "Il y a dans ces dites Communautés culturelles des organisations et des leaders qui mettent du beurre sur leur tartine grâce au “multiculturalisme”."
Michaëlle Jean, Gouverneure Général
[quote="Zach Gebello"]Pour comprendre le geste de Radio-Canada (télé publique d'État) de diffuser les propos racistes de ce Mailloux à son auditoire francophone (du Québec), il faut comprendre la politique du "multiculturalisme" canadien qui est un instrument de division ethnique afin de contrer le nationalisme québécois. La nommination de Michaelle Jean est en ligne droite avec cette politique coloniale et impériale anglaise."
je veux bien te croire mais il n'y a pas que le doc mailloux ! il y aussi les jeff fillion, les andre arthur, les gilles prouxl, les stephane gendron, benoit dutrizak etc qui de temps à autres laissent échapper de belles perles racistes sur les ondes et ce sont tous de bons québécois(dois-je préciser pure laine?) !!!!
Michaelle Jean est certes utilisée tout comme les nationalistes utilisent les maka kotto, laferierre, luck mervil etc chacun pour défendre ses intérets! ne nous prenez pas pour des caves
fédéralistes vs nationalistes = blanc bonnet-bonnet blanc, je vote pour le statut quo. continuez à nommer les notres pour vos intérets, une fois qu'on en aura assez à de hauts postes de responsabilités au fédéral comme au provincial, alors on vous enverra balader et on changera ce que nous voudrons changer
Je ne vois pas comment votre commentaire contredit le mien l'orsque vous énumérez les effets pervers de 20 ans de multiculturalisme.
En effet, beaucoup de groupes politiques et organisations de groupes ethniques utilisent cette politique à leur compte. Autant les immigrants que les québécois "de souche". C'est le succès de cette politique.
Diviser pour régner.
Ce qu'il faut comprendre parcontre, c'est que ceci a comme origine une plan pour noyer une minorité particulière au Canada. C'elle qui cherche sa souveraineté.
Ce n'est pas, comme vous semblez vouloir suggérer, un trait raciste inné chez l'une ou l'autre de ces communautés.
Les racistes à la Mailloux ou Fillion sont aussi nombreux que les autres racistes des autres communautés.
Je combat le multiculturalisme car il sert à maintenir ce racisme. _________________ "Il y a dans ces dites Communautés culturelles des organisations et des leaders qui mettent du beurre sur leur tartine grâce au “multiculturalisme”."
Michaëlle Jean, Gouverneure Général
J'ai vu ça et bizarrement je ne me suis pas sentie concernée quand il a émis ces propos car pour moi ce type est simplement malade c'est quand j'ai vu a quel point ses propos étaient soutenus par pas mal de personnes dans la population que je n'en revenais simplement pas.
et dire qu'il y a des noirs qui te diront, "non tout ça c'est le passé on est en 2005, (Anse)
Ce n'est pas qu'il existe encore des racistes en 2005 qui est étonnant, M. Anse.
C'est qu'il existe encore des gens qui croient au concept de "races". _________________ "Il y a dans ces dites Communautés culturelles des organisations et des leaders qui mettent du beurre sur leur tartine grâce au “multiculturalisme”."
Michaëlle Jean, Gouverneure Général
Inscrit le: 24 Jan 2005 Messages: 86 Localisation: Somewhere in the middle of nowhere
Posté le: Jeu 06 Oct 2005 04:11 Sujet du message: JUSTE POUR ZACH GEBELLO
Grioo n'est pas un site souverainiste. Arrêter de nous parler de nationalisme Québécois et du grand méchant loup Canadien. Ce site n'est pas pour la diaspora nègre mais pour la diaspora noire ie "les nègres blancs d'Amérique du Nord" (pour reprendre tes termes) n'ont rien à faire ici.
Mais tu te fous du monde ou quoi? Ça te plairait que je vienne te parler de la cause des noirs, sur le site du Conseil de la Souveraineté du Québec?
Inscrit le: 24 Jan 2005 Messages: 86 Localisation: Somewhere in the middle of nowhere
Posté le: Jeu 06 Oct 2005 04:29 Sujet du message:
Zach Gebello a écrit:
Pour comprendre le geste de Radio-Canada (télé publique d'État) de diffuser les propos racistes de ce Mailloux à son auditoire francophone (du Québec), il faut comprendre la politique du "multiculturalisme" canadien qui est un instrument de division ethnique afin de contrer le nationalisme québécois. La nommination de Michaelle Jean est en ligne droite avec cette politique coloniale et impériale anglaise.
Voici un texte éclairant sur cette politique du "multiculturalisme" canadien(qui se traduit en Hollande par "appartheid") et dont Michaelle Jean a dénoncée elle-même j'usqu'au jour où elle fut nommée Gouverneur General du Canada (elle a l'obligation maintenant de le défendre):
LE MULTICULTURALISME :
Ouverture d'esprit ou récupération des bons sentiments au profit de la globalisation ?
Par Éléonore D'Arboréo
Depuis sa fondation, le MLNQ a dû essuyer maintes critiques pour ses positions contre le multiculturalisme. Il nous paraît donc essentiel d'exposer ici les raisons qui nous poussent à nous prononcer contre ce concept qui, à travers de multiples métamorphoses, de Lord Durham à Pierre Elliott Trudeau, n'a visé qu'à affaiblir la nation québécoise.
Le multiculturalisme en soi est une idée généreuse qui pourrait avoir bien du mérite si, à l'instar de beaucoup d'idées généreuses, il ne relevait pas d'un type d'idéalisme dangereux facilement récupérable par les grandes puissances pour paver de bonnes intentions l'enfer néolibéraliste qu'ils projettent pour l'avenir de l'humanité.
Sur la scène internationale, l'État-nation est en crise. Il perd ses prérogatives au profit d'institutions supranationales qui, malheureusement, plutôt que de mettre l'économie au service de la nation cherchent à mettre la nation au service de l'économie et de leurs propres intérêts en privilégiant le secteur privé et le capital aux dépens du facteur humain. De là à accuser l'État-nation de faire obstacle au libre échange en favorisant un nationalisme agressif, voire fasciste, le pas est allègrement franchi ; en donnant mauvaise conscience à tout un peuple, il devient plus aisé de le manipuler.
Ainsi, les manitous de la mondialisation opposent le multiculturalisme au nationalisme québécois, qui se veut pourtant moderne, ouvert et intégrateur, lequel multiculturalisme entend substituer à la nation un ensemble de communautés ethniques ou religieuses appelées à défendre chacun pour soi leurs identités et leurs cultures réciproques. Bien sûr, nul ne peut nier l'érosion actuelle de l'État-nation. Malheureusement, cette érosion progressive n'est pas compensée par l'avènement du "village global " tel que prédit par MacLuhan dans les années 60. Même si dans tous les pays on boit du Coca-Cola, on mange chez McDonald ou on écoute les CD de rap ou de Céline, il n'en demeure pas moins qu'il n'existe aucun sentiment d'appartenance lié à cette parodie de "village global". Cette "culture mondiale" supposée n'entraîne qu'une adhésion superficielle et surtout n'est en aucune façon génératrice de valeurs communes à toute l'humanité. Or, le sentiment d'appartenance et le besoin d'enracinement à une société donnée sont des composantes essentielles de la nature humaine. On peut bien sûr présumer que la disparition du concept d'État-nation démontre que l'histoire n'est pas finie, qu'aucun système n'est éternel et que l'homme est en perpétuelle évolution par rapport aux modes d'organisation sociales qu'il se donne. Qu'il est possible d'en inventer de nouveaux sans pour autant éliminer totalement les anciens. Que ce besoin d'identité, commun à tous les peuples, peut prendre de nouvelles formes. On peut donc acquiescer au multiculturalisme proposé et le considérer comme un progrès, sous prétexte qu'il propose une identité qui ne trouve ses racines ni dans le sang, ni dans le sol, ni dans l'ethnie, ni dans la tradition mais plutôt dans l'adhésion à un ensemble de principes universalistes. Mais dès lors, il se heurte souvent aux valeurs et aux principes culturels ou religieux de ces nouveaux arrivants que nous prétendons vouloir intégrer. Prenons seulement comme exemple le cas du droit au port du foulard islamique revendiqué par la communauté musulmane et qui choque autant les tenants de l'école laïque et les féministes démocrates que les milieux d'extrême-droite.
Mais surtout, comment le peuple québécois pourrait-il penser intégrer ces nouveaux arrivants, alors que son existence est niée par les forces fédéralistes et que ses propres composantes en arrivent elles-mêmes, par des raisonnements tordus, à la nier.
Le débat sur l'identité nationale qui fait rage au Québec a amené les partisans du droit à la différence à récuser le concept de nation (perçue comme un mythe) pour se tourner vers le multiculturalisme tel qu'ils en interprètent la nature. Dès lors, le seul "bon Québec", au regard des antiracistes, est le Québec qui s'ouvre et se mélange au point de perdre toute identité, un Québec qui ne se réalise qu'en devenant autre que lui-même par une fusion dans l'humanité planétaire. En effet, dans leur désir d'ouverture sur le monde, nombreux sont ceux qui, en voulant dénoncer ce qu'ils considèrent comme du racisme, sont passés de l'antiracisme à l'antinationalisme, puis de l'antinationalisme à la négation de la nation. Or, entre le fait d'accepter les valeurs des autres et se faire imposer lesdites valeurs, n'y a-t-il pas une ligne de démarcation que certains franchissent en toute bonne foi, sans se douter de la chausse-trappe qu'on leur a tendue ? N'existe-t-il pas une différence entre la tolérance et la négation de soi ? Par ailleurs, comment demander à des immigrants fiers de leur propre culture et attachés à leurs propres valeurs de les nier tout de go pour s'assimiler à une culture qui leur est d'autant plus étrangère que ceux-là mêmes qui devraient la protéger la renient ou la dénoncent comme une forme de racisme ou de repli sur soi? Comment aussi les convaincre d'adhérer à des valeurs que les "bien-pensants" prétendent universelles et qui pourtant s'opposent aux leurs ? N'est-ce pas là une autre forme d'arrogance, de mépris et de paternalisme ?
Sous le couvert de la démocratie, on peut donc déceler l'exploitation, voire la récupération, des bons sentiments pour atteindre des buts moins nobles et, oh combien! moins généreux. Or, à qui profite le plus cette négation des identités nationales, cette opposition des cultures les unes aux autres sur un même territoire, cet aplanissement des différences confondues au sein d'un même avenir chaotique ? Au niveau québécois, elle profite au fédéralisme uniformisateur, et au niveau international (puisque la chose sévit dans presque tous les pays qui se veulent démocratiques), elle profite aux forces de la mondialisation, deux facettes de la même soif de pouvoir et de domination des grandes puissances et de leurs multinationales.
Ainsi, le multiculturalisme apparaît comme une nouvelle utopie émergeant à travers l'idée d'une démocratie multiethnique et pluriculturelle fondée sur le principe de l'égalité entre "communautés coexistant dans un espace post-national et légitimée par le rejet de toute exclusion", dénoncée par le sociologue Pierre-André Taguieff comme confuse et dangereuse. Paradoxalement, le multiculturalisme a ceci en commun avec le type de nationalisme auquel il prétend s'opposer, qu'il constitue une riposte dérisoire et erronée à la mondialisation.
Le multiculturalisme tel que proposé par les pseudo-démocrates se concilie à merveille, en tant que "communautarisme", avec la nostalgie du repli sur soi entretenue par ce que les spécialistes des affaires internationales dénomment la globalisation du monde ; globalisation qui prive les hommes de leurs repères et à laquelle répondrait un contre-accès de fragmentation globale. Dès lors, il devient un facteur de division nationale où les conflits interethniques à l'intérieur même de nos villes ne sont pas si loin de ceux qu'on peut observer dans l'Europe de l'Est post-communiste ou dans le Tiers-monde.
L'homme a un besoin inné de s'identifier à une nation (ce qu'on appelle l'instinct grégaire), nation reposant elle-même sur un passé. Pour Edgar Morin, une nation
" c'est une communauté liée par une culture commune, une langue commune, des normes et des règles communes. La communauté d'une nation se nourrit d'un long et riche passé d'expériences, d'épreuves, de souffrances, de joies, de défaites, de victoires, de gloire, qui sont intégrés à chaque génération, en chaque individu, au tréfonds de lui-même, par la famille et l'école". L'homme ne peut se percevoir que partiellement comme "citoyen du monde ".
Pour Pierre-André Taguieff,
" l'humanité est une catégorie trop abstraite et lointaine pour répondre au désir d'appartenance et à la demande collective caractérisant l'être humain. Car l'espèce humaine ne saurait constituer une communauté (politique et culturelle), elle n'est qu'un concept classificatoire et d'ordre zoologique. [...] L'identité planétaire d'un individu humain demeure une fiction, expression pure d'un désir de type "océanique". "C'est la recherche d'un mythique paradis perdu ".
Selon ces penseurs, la question de l'immigration pourrait être réglée par le recours au nationalisme : non le nationalisme fermé de l'exclusion, mais le nationalisme ouvert de l'assimilation. Mais au Québec, pour appliquer cette solution, il faudrait d'abord que tous les Québécois soient de nouveau fiers d'être Québécois, qu'ils cessent de craindre de débusquer en eux-mêmes les démons du racisme présumément cachés derrière leur volonté de survivre en tant que peuple.
Face aux dangers de la globalisation, seul un nationalisme de bon aloi peut doter les hommes d'une identité, peut leur fournir une appartenance commune, peut leur procurer le "vouloir-vivre ensemble" ciment des nations, tout en préservant les diverses cultures, précieux patrimoine de l'humanité. Contre le rouleau compresseur de la mondialisation, contre la machine à aplanir les cultures de la globalisation qui profitent aux multinationales pour prendre le contrôle des marchés, nous ne pouvons qu'opposer le nationalisme. Et dans le cas du Québec, comme pour les autres peuples dont ces forces récusent l'existence, la seule arme efficace est un nationalisme réel menant à l'indépendance, donc à la prise de contrôle de tous les outils du pouvoir par l'État.
On peut accepter les différences, mais pas au point de nier notre propre différence. Accepter l'autre ne veut pas dire s'annihiler soi-même. Celui qui veut être respecté par "l'autre" doit d'abord se respecter lui-même et celui qui veut se faire accepter doit lui-même comprendre, accepter et intégrer tout ce qui fait la différence québécoise pour que nous puissions vivre ensemble en harmonie.
Éléonore D'Arboréo
Membre du MLNQ
Pense pas qu'il ait grand monde ici qui soit militant du Mouvement de Libération Nationale du Québec
Ce site n'est pas pour la diaspora nègre mais pour la diaspora noire ie "les nègres blancs d'Amérique du Nord" (pour reprendre tes termes) n'ont rien à faire ici.
Quel degré de "noirceur" doi-je être pour faire parti de votre club? _________________ "Il y a dans ces dites Communautés culturelles des organisations et des leaders qui mettent du beurre sur leur tartine grâce au “multiculturalisme”."
Michaëlle Jean, Gouverneure Général
Inscrit le: 24 Jan 2005 Messages: 86 Localisation: Somewhere in the middle of nowhere
Posté le: Jeu 06 Oct 2005 17:37 Sujet du message:
Zach Gebello a écrit:
Citation:
Ce site n'est pas pour la diaspora nègre mais pour la diaspora noire ie "les nègres blancs d'Amérique du Nord" (pour reprendre tes termes) n'ont rien à faire ici.
Quel degré de "noirceur" doi-je être pour faire parti de votre club?
A ton avis, M. Anti-Multicultiralisme... Tu essaimes le site de propagande souverainiste québécoise. Que tu aimes ta province, bien t'en prenne! Que tu veuilles qu'elle soit indépendante, tant mieux! Mais ne viens pas faire ta propagance ici sous prétexte que nous sommes tous nègres. Ce site n'a pas pour but de défendre l'indépendance du Québec. Qu'est cde que tu ne piges pas là-dedans, mon frère nègre?
J'attends toujours votre réponse à ma question, Dyra. _________________ "Il y a dans ces dites Communautés culturelles des organisations et des leaders qui mettent du beurre sur leur tartine grâce au “multiculturalisme”."
Michaëlle Jean, Gouverneure Général
Vous ne pouvez pas poster de nouveaux sujets dans ce forum Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum Vous ne pouvez pas éditer vos messages dans ce forum Vous ne pouvez pas supprimer vos messages dans ce forum Vous ne pouvez pas voter dans les sondages de ce forum