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Le cameroun businessmen
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Rocs
Bon posteur


Inscrit le: 11 Déc 2004
Messages: 744
Localisation: Sith land

MessagePosté le: Mar 04 Oct 2005 17:56    Sujet du message: Le cameroun businessmen Répondre en citant

LIQUID AFRICA


Sans Cyrille Nkontchou, un Camerounais de 35 ans, Liquid Africa n'aurait jamais vu le jour. Créée en avril 2000, la plate-forme boursière panafricaine veut sti­muler les investissements sur le continent. De Johannesburg, où sont basés l'essentiel des 30 employés de Liquid Africa, au Caire, en passant par Casablanca, Abidjan ou Maurice... L'in­tention de Cyrille Nkontchou ? Drainer les placements destinés aux pays émergents, mais qui vont encore rarement aux pla­ces africaines, selon lui. Diplômé de l'Institut d'études poli­tiques de Paris, titulaire d'un MBA décroché à Harvard et après un passage chez Andersen Consulting, il a dirigé la divi­sion d'analyse financière pour l'Afrique subsaharienne chez Merrill Lynch.
Pour Cyrille Nkontchou, le pari est risqué : il quitte une position confortable dans une grande banque d'affaires pour créer Liquid Africa. Un fonds américain, Modem Africa Fund Managers, investit dans le projet à hauteur de 60 % du capi­tal de l'entreprise (2,5 millions de dollars). Les 40 % restants sont financés par Cyrille lui-même. À sa création, sa société
cible la clientèle des particuliers, avant de se réorienta les institutionnels, notamment les fonds d'investissement ricains ou européens. Des intervenants peu nombreux, centaine pour l'Afrique du Sud et seulement de 5 à 10 le reste du continent », mais dont les opérations en Bi sont de taille. Liquid Africa leur propose de simplifier interventions, en unifiant l'accès aux places du contine « En dehors de cette activité de transaction boun nous opérons comme placeurs de titres, en mettant en tion, par exemple, des fonds de capital-risque. D'autre nous avons développé une activité purement techniqi acquérant Fin-X, une société spécialisée dans la connt à Swift. » Enfin, pour attirer les investisseurs individ Liquid Africa crée un site qui permettra à la diaspora i céder à des offres immobilières de standing. Certes, pr trois ans après sa création, la société, valorisée entre 20 millions de dollars, n'est pas encore rentable. M: pari de Cyrille Nkontchou est, selon lui, en train de fonctionner. C'est à suivre

Victor FOTSO

Ce fervent supporter de Paul Biya, natif de l'Ouest, une région plutôt proche de l'opposition, est l'exemple type du self made man à la camerounaise. Homme d'affaires brillant, il commence enfant sur les marchés, pour finir à la tête de l'un des plus importants groupes du pays. Sa dernière victoire, la plus belle peut-être, est son entrée dans le secteur bancaire, avec la création de la Commercial Bank of Cameroon en novembre 1997. Au bout de dix mois, le résultat d'exploitation devient bénéficiaire ; au bout de deux ans, les investissements sont couverts ; au bout de trois ans et demi, les actionnaires reçoivent leurs premiers dividendes. Ses collaborateurs disent qu'il sait profiter des opportu­nités politiques et économiques, et repérer rapidement les créneaux porteurs. Victor Fotso sait aussi redistribuer : son village natal ne jure que par lui grâce aux infrastructures qu'il y a développées, et les Lions indomptables ne comptent plus les primes de victoire qu'il leur a accordées. Il semble n'avoir connu qu'un seul échec : la bière, que se partagent le groupe Kadji et les Brasseries du Cameroun.
Son fils, Yves-Michel Fotso, vient de prendre les rênes de l'empire construit par le paternel.

Joseph Kadji Defosso
PDG du Groupe Defosso


Après des débuts dans le commerce, Joseph Kadji accède à l'industrie au début des années soixante-dix en concurrençant le groupe Castel et ses Brasseries du Cameroun. Il crée l'Union camerounaise des brasseries (UCB). En 1992, la société sait tirer parti de la conjoncture politique en lançant un slogan risqué : « La bière de l'opposition ». Douala est alors en proie à l'opération « villes mortes », après des élections dénoncées comme « truquées » par l'opposition. Pour le :• v peuple, le groupe Castel est associé au pouvoir. Aujourd'hui, l'entreprise résiste toujours à Castel, tant bien que mal. Mais le groupe s'est diversifié et possède plusieurs agro-industries et de l'immobilier. Gilbert Kadji, le fils, a monté un complexe omnisport qui abrite une école de football, là encore, concurrente de celle des Brasseries...

[b]Mohamadou Abbo Ousamanou[/b]

Parti de rien - il se plaît à répéter qu'il a commencé comme motor-boy (aide-chauffeur) -, ce nordiste originaire de Ngaoundéré a édifié son empire sous le mandat de l'ancien président Ahidjo. Son premier grand succès est arrivé au début des années quatre-vingt, avec les Maïseries du Cameroun (Maïscam). Aujourd'hui, il est l'un des plus gros industriels de la région Nord. Il a développé maintes activités dans l'agro-industrie, du sucre à la farine en passant par l'emballage. Avec un chiffre d'affaires de plus de 17 milliards de F CFA, sa minoterie est classée 34e au palmarès des entreprises camerounaises


Mohamadou Fadil
Dynamique ami de la Toile

Intronisé PDG en 1993 au décès de son père, ce natif du nord du pays a repris , d'une main de maître le groupe familial. Dans un premier temps en le modernisant. Passionné d'informatique, il est par exemple l'un des rares, au Cameroun, à dispose d'un site Internet en état de marche. Dans un deuxième temps, en diversifiant les i activités. Il s'est notamment intéressé aux palmeraies, dont l'huile forme l'une des | matières premières de son usine de savon, CGC (Complexe chimique camerounais) Mohamadou Fadil est également entré dans la presse en rachetant Challenge et Dikalo, les numéros 3 et 4 des magazines locaux

SACIM

Créée en 1995 par René BIKIWl TJANG, un entrepreneur ayant du génie pour • maintenance, la Société Africaine de Commerce Industriel et de Maintenance (SACIM AUTOMATION) devient au fil des années un leader f incontournable en Afrique Centrale dans les domaines de l'hydraulique, la pneumatique et la régulation. |Notre personnel technique, régulièrement formé en automation par REXROTH DSCH GROUP et en régulation par KROHNE, offre aux clients un service [garanti grâce à des connaissances solides et innovatrices. JNos équipes bénéficient sur le terrain d'une assistance technique régu­lière de nos partenaires REXROTH BOSCH GROUP et KHRONE. Une coopération qui confirme ainsi le transfert de savoir Nord/Sud. Les réfé­rences de SACIM AUTOMATION dans ces secteurs parlent d'elles-mêmes : ALUCAM SOCATRAL, BRASSERIES DU CAMEROUN, CAMRAIL, UCB, ICRA-FON, GROUPE THANRY : SEBC, PROPALM, CICB, SEFN, GROUPE HAZIM : | SFHS, IBCAM, MAYA, GROUP KHOURY : SN COCAM, PKSTF, GROUPE ROU-GIER : SFID, SIACISENBECK, ClAC, CIMENCAM, LES ACIERIES, DOWELL SHLUMBERGER, B.A.T., CHOCOCAM, SOFAVINC, SCPA, PLASTICAM, SOUR­CE DU PAYS, WIJMA, MOORE PARAGOON, SCIM-POS, UNALOR, SOFECAM, SCIERIE KASA, TOLAZZI, IMMG,TTS, IFC, SIRA, SMC, SIPLAST, NOSUCA, CODILAIT, CORAWOOD (GABON), ENITEX (NIGER), SAD (TOGO), DAMECA (RCA). SACIM AUTOMATION assure l'avenir de la réus­site de votre entreprise grâce à ses compétences et à celles de ses partenaires que sont REXROTH BOSCH GROUP, KROHNE et ENERPAC.
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bamiléké
Super Posteur


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Messages: 1078

MessagePosté le: Mar 04 Oct 2005 19:45    Sujet du message: Re: Le cameroun businessmen Répondre en citant

Rocs a écrit:
LIQUID AFRICA


Sans Cyrille Nkontchou, un Camerounais de 35 ans, Liquid Africa n'aurait jamais vu le jour. Créée en avril 2000, la plate-forme boursière panafricaine veut sti­muler les investissements sur le continent. De Johannesburg, où sont basés l'essentiel des 30 employés de Liquid Africa, au Caire, en passant par Casablanca, Abidjan ou Maurice... L'in­tention de Cyrille Nkontchou ? Drainer les placements destinés aux pays émergents, mais qui vont encore rarement aux pla­ces africaines, selon lui. Diplômé de l'Institut d'études poli­tiques de Paris, titulaire d'un MBA décroché à Harvard et après un passage chez Andersen Consulting, il a dirigé la divi­sion d'analyse financière pour l'Afrique subsaharienne chez Merrill Lynch.
Pour Cyrille Nkontchou, le pari est risqué : il quitte une position confortable dans une grande banque d'affaires pour créer Liquid Africa. Un fonds américain, Modem Africa Fund Managers, investit dans le projet à hauteur de 60 % du capi­tal de l'entreprise (2,5 millions de dollars). Les 40 % restants sont financés par Cyrille lui-même. À sa création, sa société
cible la clientèle des particuliers, avant de se réorienta les institutionnels, notamment les fonds d'investissement ricains ou européens. Des intervenants peu nombreux, centaine pour l'Afrique du Sud et seulement de 5 à 10 le reste du continent », mais dont les opérations en Bi sont de taille. Liquid Africa leur propose de simplifier interventions, en unifiant l'accès aux places du contine « En dehors de cette activité de transaction boun nous opérons comme placeurs de titres, en mettant en tion, par exemple, des fonds de capital-risque. D'autre nous avons développé une activité purement techniqi acquérant Fin-X, une société spécialisée dans la connt à Swift. » Enfin, pour attirer les investisseurs individ Liquid Africa crée un site qui permettra à la diaspora i céder à des offres immobilières de standing. Certes, pr trois ans après sa création, la société, valorisée entre 20 millions de dollars, n'est pas encore rentable. M: pari de Cyrille Nkontchou est, selon lui, en train de fonctionner. C'est à suivre

Victor FOTSO

Ce fervent supporter de Paul Biya, natif de l'Ouest, une région plutôt proche de l'opposition, est l'exemple type du self made man à la camerounaise. Homme d'affaires brillant, il commence enfant sur les marchés, pour finir à la tête de l'un des plus importants groupes du pays. Sa dernière victoire, la plus belle peut-être, est son entrée dans le secteur bancaire, avec la création de la Commercial Bank of Cameroon en novembre 1997. Au bout de dix mois, le résultat d'exploitation devient bénéficiaire ; au bout de deux ans, les investissements sont couverts ; au bout de trois ans et demi, les actionnaires reçoivent leurs premiers dividendes. Ses collaborateurs disent qu'il sait profiter des opportu­nités politiques et économiques, et repérer rapidement les créneaux porteurs. Victor Fotso sait aussi redistribuer : son village natal ne jure que par lui grâce aux infrastructures qu'il y a développées, et les Lions indomptables ne comptent plus les primes de victoire qu'il leur a accordées. Il semble n'avoir connu qu'un seul échec : la bière, que se partagent le groupe Kadji et les Brasseries du Cameroun.
Son fils, Yves-Michel Fotso, vient de prendre les rênes de l'empire construit par le paternel.

Joseph Kadji Defosso
PDG du Groupe Defosso


Après des débuts dans le commerce, Joseph Kadji accède à l'industrie au début des années soixante-dix en concurrençant le groupe Castel et ses Brasseries du Cameroun. Il crée l'Union camerounaise des brasseries (UCB). En 1992, la société sait tirer parti de la conjoncture politique en lançant un slogan risqué : « La bière de l'opposition ». Douala est alors en proie à l'opération « villes mortes », après des élections dénoncées comme « truquées » par l'opposition. Pour le :• v peuple, le groupe Castel est associé au pouvoir. Aujourd'hui, l'entreprise résiste toujours à Castel, tant bien que mal. Mais le groupe s'est diversifié et possède plusieurs agro-industries et de l'immobilier. Gilbert Kadji, le fils, a monté un complexe omnisport qui abrite une école de football, là encore, concurrente de celle des Brasseries...

[b]Mohamadou Abbo Ousamanou[/b]

Parti de rien - il se plaît à répéter qu'il a commencé comme motor-boy (aide-chauffeur) -, ce nordiste originaire de Ngaoundéré a édifié son empire sous le mandat de l'ancien président Ahidjo. Son premier grand succès est arrivé au début des années quatre-vingt, avec les Maïseries du Cameroun (Maïscam). Aujourd'hui, il est l'un des plus gros industriels de la région Nord. Il a développé maintes activités dans l'agro-industrie, du sucre à la farine en passant par l'emballage. Avec un chiffre d'affaires de plus de 17 milliards de F CFA, sa minoterie est classée 34e au palmarès des entreprises camerounaises


Mohamadou Fadil
Dynamique ami de la Toile

Intronisé PDG en 1993 au décès de son père, ce natif du nord du pays a repris , d'une main de maître le groupe familial. Dans un premier temps en le modernisant. Passionné d'informatique, il est par exemple l'un des rares, au Cameroun, à dispose d'un site Internet en état de marche. Dans un deuxième temps, en diversifiant les i activités. Il s'est notamment intéressé aux palmeraies, dont l'huile forme l'une des | matières premières de son usine de savon, CGC (Complexe chimique camerounais) Mohamadou Fadil est également entré dans la presse en rachetant Challenge et Dikalo, les numéros 3 et 4 des magazines locaux

SACIM

Créée en 1995 par René BIKIWl TJANG, un entrepreneur ayant du génie pour • maintenance, la Société Africaine de Commerce Industriel et de Maintenance (SACIM AUTOMATION) devient au fil des années un leader f incontournable en Afrique Centrale dans les domaines de l'hydraulique, la pneumatique et la régulation. |Notre personnel technique, régulièrement formé en automation par REXROTH DSCH GROUP et en régulation par KROHNE, offre aux clients un service [garanti grâce à des connaissances solides et innovatrices. JNos équipes bénéficient sur le terrain d'une assistance technique régu­lière de nos partenaires REXROTH BOSCH GROUP et KHRONE. Une coopération qui confirme ainsi le transfert de savoir Nord/Sud. Les réfé­rences de SACIM AUTOMATION dans ces secteurs parlent d'elles-mêmes : ALUCAM SOCATRAL, BRASSERIES DU CAMEROUN, CAMRAIL, UCB, ICRA-FON, GROUPE THANRY : SEBC, PROPALM, CICB, SEFN, GROUPE HAZIM : | SFHS, IBCAM, MAYA, GROUP KHOURY : SN COCAM, PKSTF, GROUPE ROU-GIER : SFID, SIACISENBECK, ClAC, CIMENCAM, LES ACIERIES, DOWELL SHLUMBERGER, B.A.T., CHOCOCAM, SOFAVINC, SCPA, PLASTICAM, SOUR­CE DU PAYS, WIJMA, MOORE PARAGOON, SCIM-POS, UNALOR, SOFECAM, SCIERIE KASA, TOLAZZI, IMMG,TTS, IFC, SIRA, SMC, SIPLAST, NOSUCA, CODILAIT, CORAWOOD (GABON), ENITEX (NIGER), SAD (TOGO), DAMECA (RCA). SACIM AUTOMATION assure l'avenir de la réus­site de votre entreprise grâce à ses compétences et à celles de ses partenaires que sont REXROTH BOSCH GROUP, KROHNE et ENERPAC.


Bravo, avec de tels exemples de dynamisme de la part d'africains ayant fait fortune principalement en Afrique, tu luttes contre l'afropessimisme ambiant.
Certe l'Afrique souffre, mais beaucoups d'africains ne baissent pas les bras et ne voient pas leur unique salut en Occident!

Le Cameroun est assez bien outillé en industriels, hommes d'affaires et entrepreneur locaux de qualité ,pour un pays d'Afrique francophone, malgrés l'environnement hostile.
J'invite souvent les grioonaute originaires d'autres régions à se pencher sur le cas camerounais pour nuancer un certaine vision qu'ils ont du continent et des africains.
Je le répète, le Cameroun aujourd'hui lez compétences humaines pour remettre se pays économiquement à flot, et faire de se pays une locomotive pour toute la sous-région, ce sont les politiques qui posent problème...

PS:La plupart de ses industriels sont issus d'une région, l'Ouet du pays.
Certains se limitent à l'expliquer par des simples raisons de tontine ou de solidarité ethnique, en occultant le fait que s'est la culture traditionnelle de ses gens qui en font de redoutables hommes d'affaires!
_________________
Mentalité de la cueuillette=sida économique

« nan laara an saara » :
"Si on se couche, on est mort" . Joseph Ki-Zerbo
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Pakira
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Messages: 1750

MessagePosté le: Mar 04 Oct 2005 20:15    Sujet du message: Répondre en citant

merci pour cette news rocs.
_________________
"tout nèg a nèg

ki nèg nwè ki nèg klè
ki nèg klè ki nèg nwè
tout nèg a nèg

nèg klè pè nèg nwè
nèg nwè pa lè wè nèg klè
nèg nwè ké wéy klè
senti i sa roune nèg klè
mè nèg klè ké wéy klè a toujou nèg

sa ki fèt pou nèg vin' blang?
blang té gen chivé pli long?
pou senblé yé nou trapé chivé plat kon fil mang!!!
mandé to fanm...!
mè pou kisa blang lé vin' nwè?
ha... savé ki avan vin' blan yé té ja nèg!

a nou mèm ké nou mèm dépi nânni nânnan...
chinwa soti, kouli soti, indyen soti, blang soti
mèm koté nèg soti

avan yé sotil koté y fika
AFRIKA!!!"

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M.O.P.
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Inscrit le: 11 Mar 2004
Messages: 3224

MessagePosté le: Mar 04 Oct 2005 23:06    Sujet du message: Re: Le cameroun businessmen Répondre en citant

bamiléké a écrit:

PS:La plupart de ses industriels sont issus d'une région, l'Ouet du pays.
Certains se limitent à l'expliquer par des simples raisons de tontine ou de solidarité ethnique, en occultant le fait que s'est la culture traditionnelle de ses gens qui en font de redoutables hommes d'affaires!


N.B. Il y a des gens comme James Onobiono entre autre qui sont egalement une reference.

En outre,
Bien etudier l'histoire de son pays permet de mieux comprendre sa societe.

Arrow Lire:

UNESCO
Management of Social Transformations (MOST) Programme


Publication of ETHNO-NET AFRICA

DÉMOCRATISATION ET RIVALITÉS ETHNIQUES AU CAMEROUN
DEMOCRATIZATION AND ETHNIC RIVALRIES IN CAMEROON

SYMETRIES HEGEMONIQUES BETI-BAMILEKE
ET RIVALITES POLITIQUES AU CAMEROUN
Joseph-Patrice ONANA ONOMO
Département de Sociologie, Université de Yaoundé I,
Chercheur au CIREPE


Arrow Un tres court extrait: Abstract

Has democracy been held hostage by tribalism in Cameroon ?
The reflexion here is on the Beti-Bamileke rivalry centred around three points : the highlighting of state clientelism which has favoured the constitution of these groups into a Beti dominance of the politico-administrative apparatus and Bamileke dominance of economic and commercial activities; and the profound exploitation of tribalism by certain politicians and intellectuals since December 1990, the beginning of the democratization process in Cameroon.


The two ethnic heavy weights are at each other's throat. And the rivalries of both groups dominate the political scene.
Each of the two ethnic groups has dominated its area allocated by state clientelism for the past thirty years.
Democracy is a threat to both because of its liberalizing tendency.
On one hand, each ethnic group seeks to occupy space outside its traditional domain.

On the other hand, new entrants into the ethnic hegemonic game have a coveted eye to these domains.

The Bamilekes have opted for the strategy of frustration : selling the merits of Bamilekes and canvassing for political power.

The Betis elaborate a strategy of fear characterized by homing it to their people that their property and survival are endangered by the invading and overarchingly tribalistic Bamilekes.

The Beti-Bamileke rivalry builds up scary daily stereotypes and stigmas. Both at home or abroad the word Beti is a synonym of party-in-power and the word Bamileke is synonymous with radical opposition.
Individuals departing from these pidgeonholes are accused of being either traitors or political spys.

--------------------------------------------------------------------------------

En qualifiant les luttes politiques en Afrique comme étant des manifestations de l'ethnicité, c'est passer sous silence le rôle joué par certaines élites intellectuelles pour la sophistication du tribalisme. nous voulons signifier par là qu'il s'agit d'une minorité de gens, ressortissants de plusieurs tribus, qui parlent au nom de leur ethnie sans en avoir reçu mandat.

Le choix porté sur les ethnies béti et bamiléké peut se justifier par le poids démographique des deux groupes dans un premier temps ; et dans le deuxième par l'implication de ces ethnies dans le pouvoir politique et l'activité commerciale. Cette place de " privilégiés " fait en sorte qu'ils dominent et orientent le débat politique au Cameroun. C'est également grâce à eux que le tribalisme et les rivalités régionalistes sont très voyants. C'est ainsi que le " jeune observateur "fait remarquer "qu'il est clair pour nous que le combat politique que nous vivons aujourd'hui oppose le Centre - Sud au grand Ouest sur lequel se greffent le Nord-ouest et le Sud-ouest grâce à leurs affinités culturelles" (5)

Il ressort qu'il s'agit de deux poids lourds de la population du Cameroun se livrant à des luttes hégémoniques qui ne datent pas d'aujourd'hui. Il y a lieu de dire avec M. Banock que le clivage Béti-Bamiléké " est un facteur permanent et relativement important de la vie politique camerounaise (...) Il s'agit là donc des deux " poids lourds " de notre population " (6). Abondant dans le même sens, P. Gaillard dont on connaît les écrits sur le Cameroun parle d'une crise ou d'une impasse dans la vie politique du Cameroun à cause de la prédominance des deux ethnies. Pour l'auteur " le facteur essentiel de la présente crise réside précisément dans la rivalité Béti-Bamiléké ; et que l'impasse actuelle serait due à une sorte de neutralisation mutuelle entre d'un côté les Béti, maîtrisant l'appareil socio-administratif et les Bamiléké, contrôlant les médias ainsi que la presse privée basée à Douala " (7)

Il s'ajoute dans ces éléments politiques et économiques, les oppositions culturelles. D'un côté, les Béti ont une vision occidentalo-chrétienne du monde forgée par les contacts avec les valeurs occidentales et les conversions massives au christianisme, grâce à la souplesse de ses structures sociales (absence de grands ensembles politiques). C'est ce que dit en substance Debi Nisel en ces termes " la très forte christianisation des Béti, la souplesse des structures sociales traditionnelles, l'appropriation et la soumission aux valeurs occidentales font que ces populations ont mis fin aux transcendances métaphysiques et métasociales réduites par elles au rang de folklore " (Cool

De leur côté " les Bamiléké pérennisent une organisation sociale rigide bâtie autour de la chefferie omnipotente, clé de voûte d'une société féodale et fermée " (9). C'est dire que les contacts avec les valeurs occidentales et le christianisme n'ont pas altéré sensiblement l'univers culturel des Bamiléké. Plutôt, " la permanence des pratiques et rites païens les maintiennent dans la société traditionnelle possédant un ordre symbolique puissant englobant dans un même univers mystico-religieux l'individu, la société, la nature et la surnature " (10)


I - CLIENTELISME D'ETAT ET CONSTITUTION DES MONOPOLES

Le clientélisme d'Etat est la pratique politique de presque tous les Etats africains après les indépendances de 1960. Il est surtout question d'embrigader ou d'enrégimenter toutes les forces d'opposition ou de contre-pouvoir dans le parti unique, avec pour conséquence, l'établissement d'un pouvoir autocratique et dictatorial. Les institutions et les groupes visés sont : les partis politiques, les associations, l'Eglise, les intellectuels, l'armée, les spécificités ethniques, la guérilla, etc. Il s'agit, pour le moins, de capturer tout contre-poids pour l'inscrire dans le processus d'élimination des consciences comme le montre A. Mbembe (11).

Pour le cas précis des spécificités à capturer, Martinello parle d'une opération de stratification sociale qui s'explique par le fait qu'une activité, un métier est attribué à certains individus en fonction de leur appartenance ethnique. L'auteur écrit notamment que : "L'Etat a, dans le monde occidental, étendu son intervention sociale en allouant des ressources qui étaient préalablement réparties par le marché. Pour ce faire, il a parfois défini des groupes cibles pour l'allocation de ces ressources sur la base de l'appartenance ethnique supposée des individus" (12)

Pour le cas spécifique du Cameroun, pour dire à peu près la même chose, un terme fort appréciable a vu le jour en sciences sociales : c'est l'ethnocratie qu'on définit " comme un système de gouvernement qui tire ses ressources, précise ses tenants et ses aboutissants essentiellement dans le rapport de force entre les ethnies qui composent la société camerounaise " (13). C'est ce sur quoi repose la stratégie d'Ahidjo dans le but de capturer les ethnies béti et bamiléké parce qu'elles représentent la plus grande menace contre son pouvoir.

1- La Distribution Des Cartes Par Un Stratege Nomme Ahmadou Ahidjo (1958-1982)

Dès son accession au pouvoir en 1958 comme Premier Ministre du Cameroun, et en 1960, comme Président de la République du " Cameroun indépendant ", en tant que Chef de parti, Union Camerounaise, le premier clin d'oeil du Président est fait aux Béti. Ceux-ci ont des partis politiques et des associations ayant fait parler d'eux dans la période coloniale. D'ailleurs, avec l'aide de la tutelle française, Ahidjo a succédé à A. M. Mbida (Béti) du parti des Démocrates Camerounais au poste de Premier Ministre.

Bref, l'ethnie béti qui comptait la majorité des intellectuels, de sucroît engagés dans les partis politiques, présentait une menace sérieuse contre le pouvoir d'Ahidjo. Pour ce faire le premier Président du Cameroun va amener les partis politiques et associations Béti à se fondre dans son parti, l’Union Camerounaise, grâce à l'attribution des postes ministériels (entre autres le Premier Ministère) et les nominations dans l'administration. Les Béti auxquels on reconnaît la souplesse dans la négociation et les changements ne se font pas prier et au fil des années, ils réussissent à asseoir leur hégémonie sur l'administration camerounaise et une bonne partie du pouvoir politique qu'ils partagèrent avec les Foulbé.

Beaucoup ont l'habitude de dire que le pouvoir d'Ahidjo n'aurait pas perduré n'eut été l'appui massif des Béti qui les rendait à la longue complices du pouvoir dictatorial d'Ahidjo. L'on pense que ce n'est pas le fait du hasard si Ahmadou Ahidjo, en 1982, passe le témoin à un Béti en la personne de Paul Biya. D'un Sudiste à un Nordiste ; et d'un Nordiste à un Sudiste (Mbida - Ahidjo - Biya), l'on commence à parler de l'axe Nord - Sud, dans sens que les autres pôles en sont exclus.

L'analyse politique de la société camerounaise nous fait dire que les Béti ne partagent plus le pouvoir politique avec les Nordistes (Foulbé) qui étaient pourtant prédominants dans le domaine. C'est ce que démontre Debi Nisel quand il écrit ce qui suit : " De nombreux analystes de l'histoire du Cameroun s'accordent à dire que du temps du Président Ahidjo, le contrôle de la société camerounaise s'opérait selon la clé de répartition suivante : " Les Nordistes contrôlaient le pouvoir politique, les Béti contrôlaient l'administration et l'Etat, les Bamiléké contrôlaient l'économie. Après la tentative de coup d'Etat organisée et conduite par les éléments " nordistes " en 1984, ceux-ci ont été déssaisis du contrôle de l'espace politique par un consensus implicite apparu à l'époque entre les Béti et les Bamiléké " (14)

A la lecture de ce point de vue, deux remarques s'imposent. La première c'est que le groupe béti assure sa suprématie sur le pouvoir politique et l'administration. La deuxième c'est " une bipolarisation accentuée Béti-Bamiléké se disputant le contrôle de l'espace politique " (15) pour des raisons que nous donnerons dans le deuxième point de cette réflexion.

Le deuxième clin d'oeil d'Ahidjo est fait à l'endroit du groupe bamiléké qui fait parler de lui dans la guérilla au côté du groupe bassa, et après l'Indépendance dans le maquis, à l'Ouest du Cameroun. Dès son arrivée au pouvoir en 1958, Ahidjo opte pour la solution militaire, refusant toute négociation avec les groupes rebelles. Il est aidé dans la solution militaire par les troupes françaises.

Il réussit tout de même de venir à bout de la rébellion du groupe bassa avec la mort de R. Um Nyobe. Le groupe bamiléké n'en démord pas de son côté ; il multiplie les massacres des populations civiles et la destruction des biens. Devant cette détermination des Bamiléké, le Président Ahidjo va adopter la même stratégie de récupération par la cession d'un monopole.

Dans les années 60, les Bamiléké ne représentent pas grand-chose dans l'intelligentsia camerounaise. Ils ne peuvent donc pas se faire capturer dans l'administration et la politique. Cependant depuis les années 30, ils manifestent des talents de commerçant. C'est ce à quoi Ahidjo va les destiner en leur accordant des facilités de toutes natures : contrôle du ministère de l'économie et du commerce, octroi des licences import-export, facilités des crédits bancaires, exonération d'impôts et taxes. Bref, il s'agit d'un laissez-passer total.

Ce régime de privilège vise deux choses au moins : faire cesser le maquis dans l'Ouest du Cameroun, amener les Camerounais à concurrencer les expatriés qui contrôlaient dans le Cameroun nouvellement indépendant, les activités commerciales. C'est ce que dit en substance E. Leguil qui présente le livre de J. P. Warnier sur " L'esprit d'entreprise au Cameroun ". Concernant l'accumulation des capitaux par les Bamiléké à travers l'épargne, Leguil écrit : " Certes, les pratiques indélicates ne sont-elles pas absentes, notamment chez certains importateurs qui firent de grandes fortunes par la pratique des " admissions temporaires " jamais apurées grâce au laissez-faire des années 60 et 70 quand le régime d'Ahidjo souhaite voir se créer rapidement une classe de possédants camerounais et réintégrer l'ethnie Bamiléké dans la communauté nationale dont elle avait le sentiment d'avoir été bannie après les événements de 1959-1962 " (16).

Cette stratégie d'Ahidjo va se montrer payante aussi pour ce qui est des Bamiléké, surtout après la réduction de la dernière poche de résistance en 1970-72. Allusion est faite ici à Mgr Ndongmo et sa suite. A l'arrivée de Paul Biya au pouvoir en 1982, les Bamiléké continueront à bénéficier des privilèges exceptionnels dans une opération de charme orchestrée par le nouveau Président : continuation du laissez-faire, construction des routes, installation du téléphone, électrification, adduction d'eau, appui à l'agriculture, etc. Toutes choses qui tendent à faire de l'Ouest bamiléké la province la plus développée du pays.

Les Bamiléké qui ont certaines prédispositions aux activités économiques ont su exploiter à bon escient ces nombreux privilèges économiques et infrastructurels dont aucune autre ethnie n'a bénéficié au Cameroun. Ainsi donc, leurs aptitudes commerciales doublées de l'appui intéressé des gouvernements qui se sont succédés ont fini par leur conférer le monopole de l'économie commerciale au Cameroun.

Il convient de préciser tout de même que les monopoles politiques et économiques dont il est question ici ne sont en fait que la prédominance des deux grands groupes ethniques dans les deux secteurs. On retrouve dans chacun des secteurs, un mélange des groupes ethniques. Dans la politique et l'administration par exemple, le parti au pouvoir continue avec la pratique du clientélisme d'Etat en distribuant des responsabilités aux ressortissants des autres ethnies, y compris l'ethnie bamiléké, dans le but implicite d'augmenter son électorat. Pour ce qui concerne l'économie commerciale, malgré la bonification accordée aux bamiléké pour des raisons sus-évoquées, le Président Ahidjo s'était employé à favoriser la formation d'une bourgeoisie d'affaires foulbé, ethnie dont il était issu, par des crédits bancaires dont la plupart n'auront jamais été remboursés.

Quoique ne bénéficiant pas de privilèges comme les Bamiléké et les Boulbé, les Eton (sous-groupe béti), ont réussi à se frayer une place dans le petit et le grand commerces. De plus leur ardeur aux travaux agricoles a fini par faire de leur territoire le grenier de la capitale du Cameroun.



2- Bilan chiffré de trente années de clientélisme d'etat

Nous entendons donner certains chiffres représentatifs du poids de chacun des groupes ethniques dans le secteur commercial et le secteur politico-administratif.

- Economie commerciale

Les Bamiléké représentent :

- 58 % des importateurs de nationalité camerounaise

- 87 % des boutiquiers du marché de Douala

- 94 % des boutiquiers du marché de Nkongsamba

- 80 % des chauffeurs de taxis de Douala

- 75 % des acheteurs de cacao

- 47 % des grossistes des produits industriels camerounais

- 50 % des transporteurs routiers inter-urbains

- 75 %_ des hôteliers de Douala et de Yaoundé (17)


- Administration

Responsables d'entreprises publiques et parapubliques
Régions Directeurs Généraux Directeurs Généraux
Adjoints Total
Centre-Sud 37,68 % 40, 74 % 38,71 %
Grand-Nord 6,06 % 3,70 % 5,38 %
Anglophone 12,12 % 7,41 % 10,75 %
Ouest 16,67 % 22,22 % 18,28 %
Littoral 7,58 % 18,52 % 10,75 %
Est 1, 52 % 7,41 % 1,08 %
Expatriés 18,18 % 7,41 % 15,5 %
18

N.B. - La région du Centre-Sud est la région Béti. Il s'y ajoute une très grande partie de la région de l'Est.

3 - Objectivation des faits

Même si le sociologue utilise très souvent les données statistiques dans l'étude et la compréhension d'un phénomène social, toujours est-il qu'il garde ses distances par rapport aux chiffres, aux moyennes, aux pourcentages, etc. C'est un principe épistémologique capable d'amener le sociologue au-delà de l'apparence, de la description. Car, derrière les statistiques se cachent une foule d'informations seules capables d'expliquer dans sa totalité le phénomène considéré. Comme le dit si bien A Cuvillier : " le rôle d'une science n'est pas seulement de décrire, mais d'expliquer " (19). C'est ce que nous tentons de faire.

Nous commençons par dénoncer le parti pris des auteurs et des acteurs tant nationaux qu'étrangers, qui, à la vue de ces statistiques, considèrent que la prédominance du groupe béti dans la politique et l'administration est comme le fait du tribalisme d'Etat.

Par contre la prédominance du groupe bamiléké dans l'économie est taxée de dynamisme. N'y a-t-il de tribalisme qu'en politique ? et de dynamisme qu'en économie ? En termes plus clairs : tout comme les Béti sont tribalistes parce qu'ils dominent la vie politico-administrative, c'est de cette façon là aussi que les Bamiléké sont tribalistes parce qu'ils contrôlent la vie économique du Cameroun. Plus encore : si les Bamiléké sont dynamiques parce qu'ils réussissent au commerce, alors les Béti sont dynamiques parce qu'ils ont réussi en politique.

Toute autre approche du problème à base des statistiques ne fait qu'accentuer l'antagonisme entre les deux groupes qui, pourtant, se complètent. Donc, condamnés à se rapprocher pour libérer la démocratie qu'ils tiennent en otage. Ces statistiques ne nous renseignent pas, outre mesure, sur les déterminations historiques que nous avons esquissées plus haut. En effet, le contrôle de l'administration et du pouvoir politique au Cameroun par les Béti ne s'explique pas en termes de tribalisme d'Etat comme le montre avec une certaine légèreté Nsame Mbongo et autres dans un ouvrage collectif (20); mais en termes de compétition et de dynamisme intellectuels. C'est la compétition intellectuelle enclenchée par le colonisateur blanc à la suite de l'implantation de l'école-institution qui ouvre la voie de la compréhension. La compétition s'ouvre lorsque le colonisateur fait de l'école une institution chargée de former les indigènes pour les besoins de l'administration. Celui qui sortait de l'école abandonnait son statut d'indigène pour acquérir celui d' " évolué "

Or, il se trouve que l'ethnie béti est l'une des premières à être entré en contact avec les Blancs : la proximité des côtes de Kribi oblige. Les Béti vont en plus bénéficier des premières implantations missionnaires au Cameroun qui se font dans leurs régions. Les missionnaires créent des écoles et des séminaires. Les Béti s'étant convertis en masse au christianisme, s'instruisent dans les écoles chrétiennes. Il faut en plus de tout cela, citer le choix de JAUNDE (Yaounde) comme capitale du Cameroun.

Ces nombreux avantages vont favoriser l'envol intellectuel des Béti qui va se solder par des recrutements continus dans l'administration coloniale. Quand le mouvement atteint l'arrière - pays dans les années 40-50 environ, les Béti comptent déjà un grand nombre de ses ressortissants dans l'administration. Ce n'est pas le fait du hasard si un Béti, en la personne de André Marie Mbida a été choisi pour être Premier Ministre du Cameroun.

Après l'indépendance du Cameroun en 1960, en dépit de la stratégie de récupération et d'embrigadement des Béti, il s'avère tout de même que les Béti sont majoritaires dans le cercle des intellectuels camerounais de l'époque. Dans sa volonté de pourvoir certains postes laissés par les Blancs, Ahidjo est obligé de les attribuer majoritairement aux Béti. Au fil des années la prédominance des Béti dans l'administration va se maintenir et se renforcer, d'autant plus que ces hommes s'orientent majoritairement dans les études conduisant aux métiers de commandement, puisque c'est de cette façon là qu'on devient ou qu'on demeure " seigneur ", selon la mentalité de l'époque véhiculée par les colonisateurs.

Comme toutes les autres ethnies de l'arrière - pays les Bamiléké accusent du retard par rapport aux Béti ; aux Bassa ; et aux Douala. Ils ne peuvent accéder à l'administration, car l'éducation scolaire est lente à passer par eux. Mais, il reste un métier de service abandonné par les Béti qui s'était pourtant engagés dans le commerce dès l'arrivée des premiers explorateurs. N'étant pas encore instruits, les Bamiléké seront obligés d'embrasser ce métier " délaissé pour les sous-hommes " selon la mentalité de l'époque. Mais c'est, dans les années 20-30, qu'ils commencent à faire parler d'eux dans les problèmes d'immigration. Les Bamiléké descendent de leurs collines pour rejoindre les deux villes de Douala et de Yaoundé.

Ce qui est pour certains une aptitude innée à faire du commerce comme ne cessent de le dire les Bamiléké eux-mêmes et les auteurs étrangers qui écrivent sur eux, trouve une explication sociologique : il s'agit d'un rapport de classe, d'une situation sociale faite de contraintes, etc. Ils ont donc tort, ceux qui affirment qu'en " réalité, la vocation réelle du Bamiléké c'est le commerce. Tous ces jeunes gens qui viennent de leurs montagnes ne descendent à Douala qu'un rêve à l'esprit : devenir un jour de riches marchands " (21). Pour ce qui nous concerne, face à ces affirmations qui ne reposent sur aucune base scientifique solide, nous continuons à dire avec Durkkeim que " le social ne s'explique que par le social ".

Devenus commerçants grâce à la situation inter-humaine et à l'appui des régimes politiques qui se sont succédés, les Bamiléké vont accumuler des grandes fortunes. Le Cameroun étant une société dépendante, le rôle du commerçant est de se placer entre le producteur européen et le consommateur camerounais. Le commerçant bamiléké est tout juste un agent de la dépendance de laquelle il tire profit.

Pour le cas du groupe béti comme pour le cas du groupe bamiléké de l'époque, il ne s'agit en aucune façon du tribalisme comme tel. La raison est qu'au centre de la formation de ces deux monopoles, on ne décèle une conscience de groupe c'est-à-dire des gens appartenant à un même groupe et qui voient très bien leurs intérêts et décident de se mettre ensemble pour les défendre contre les groupes concurrents. Le tribalisme n'apparaît que lorsque ces groupes prennent conscience de leurs forces et décident chacun de défendre leurs acquis au détriment des autres groupes ethniques qu'ils excluent ou rejettent, à la suite du processus de démocratisation qui donne à pâturer les monopoles de groupe aux autres ethnies à cause de son effet de libération.
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MessagePosté le: Mer 05 Oct 2005 14:40    Sujet du message: Re: Le cameroun businessmen Répondre en citant

bamiléké a écrit:

Le Cameroun est assez bien outillé en industriels, hommes d'affaires et entrepreneur locaux de qualité ,pour un pays d'Afrique francophone, malgrés l'environnement hostile.

j'ai suivi avec attention l'argumentaire que tu as développé sur le topic "Le sanglot de l'homme noir" et que tu reproduis ici. J'aime ton point de vue parcequ'il va à l'encontre de l'idée assez répandue que, suite à la colonisation, l'Afrique est peuplée de gens amorphes, constamment en train de tendre la main. La situation que tu décris à propos des bamilékés au cameroun, je suis sûr qu'on pourrait trouver des exemples similaires dans d'autres pays. Ce serait intéressant à savoir.
quand on parle d'Afrique, on a parfois l'impression d'un bloc homogène alors qu'effectivement certains semblent avoir une meilleure capacité d'adaptation au monde d'aujourd'hui. Que les bamilékés aient des visées hégémoniques sur le pays, quoi de plus normal, c'est humain(malgré l'image du bon sauvage que certains essaient de donner). Que les autres craignent cette hégémonie, là encore quoi de plus normal. La problématique cruciale pour le Cameroun semble alors être, la garantie pour les plus faibles qu'ils ne seront pas écrasés s'ils s'allient avec les plus forts.
Pour finir, il serait étonnant que les bamilékés soient absents du business avec la France ou des magouilles de la Françafrique.
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MessagePosté le: Mer 05 Oct 2005 14:45    Sujet du message: Répondre en citant

@M.O.P
salut, on a de la bonne lecture avec les liens que tu as donnés.
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MessagePosté le: Mer 05 Oct 2005 15:03    Sujet du message: Re: Le cameroun businessmen Répondre en citant

jofrere a écrit:
bamiléké a écrit:

Le Cameroun est assez bien outillé en industriels, hommes d'affaires et entrepreneur locaux de qualité ,pour un pays d'Afrique francophone, malgrés l'environnement hostile.

j'ai suivi avec attention l'argumentaire que tu as développé sur le topic "Le sanglot de l'homme noir" et que tu reproduis ici. J'aime ton point de vue parcequ'il va à l'encontre de l'idée assez répandue que, suite à la colonisation, l'Afrique est peuplée de gens amorphes, constamment en train de tendre la main. La situation que tu décris à propos des bamilékés au cameroun, je suis sûr qu'on pourrait trouver des exemples similaires dans d'autres pays. Ce serait intéressant à savoir.
quand on parle d'Afrique, on a parfois l'impression d'un bloc homogène alors qu'effectivement certains semblent avoir une meilleure capacité d'adaptation au monde d'aujourd'hui. Que les bamilékés aient des visées hégémoniques sur le pays, quoi de plus normal, c'est humain(malgré l'image du bon sauvage que certains essaient de donner). Que les autres craignent cette hégémonie, là encore quoi de plus normal. La problématique cruciale pour le Cameroun semble alors être, la garantie pour les plus faibles qu'ils ne seront pas écrasés s'ils s'allient avec les plus forts.
Pour finir, il serait étonnant que les bamilékés soient absents du business avec la France ou des magouilles de la Françafrique.


Là est tout le problème...
La raison pour laquelle je tempère la réussite des Bamilékés c'est tout simplement parce qu'elle n'est pas simplement le fruit d'un dynamisme exacerbé (qui est réel) mais aussi le fruit d'une solidarité ethnique évidente et d'une politique de prefence ethnique...

Les Juifs en Europe ont été discriminés et attaqués exactement pour les mêmes raisons...
Est ce que le Cameroun pour se développer a besoin de pratique communautariste ou bien d'avoir une politique nationaliste qui profiterait à l'ensemble ???

Ceci qui explique en grande partie les tensions inter-ethniques qui existent dans la majorité des pays africains...
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bamiléké
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MessagePosté le: Mer 05 Oct 2005 20:47    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:
N.B. Il y a des gens comme James Onobiono entre autre qui sont egalement une reference


Sa fortune est née d'une grosse escroquerie envers ses associés allemands dans la SITABAC, cela a valu une quasi rupture diplomatique entre les 2 pays!
Aujourd'hui il est ruiné.... Ce n'est pas un bon exemple, ses fortunes qui naissent du jour au lendemain sont suspectes...
(personne ne nie la présence de differentes etnies du Cameroun dans ls affaires...)

Citation:
Il réussit tout de même de venir à bout de la rébellion du groupe bassa avec la mort de R. Um Nyobe. Le groupe bamiléké n'en démord pas de son côté ; il multiplie les massacres des populations civiles et la destruction des biens.


PS: je terminerai mon topic plus tard faute de temps....notez que l'auteur de l'article incriminé me semble ètre un de ses intellectuels de service qu'utilise souvent le pouvoir en place à des fins inavouables.....!!!!

Tient, tient, la propagande colonialiste perdure, on accuse les nationalistes d'exactions pour mieux les massacrer....et cela est repris par quelqu'un qui se dit s'interresser a la libération de l'Afrique!!!

Citation:
A l'arrivée de Paul Biya au pouvoir en 1982, les Bamiléké continueront à bénéficier des privilèges exceptionnels dans une opération de charme orchestrée par le nouveau Président : continuation du laissez-faire, construction des routes, installation du téléphone, électrification, adduction d'eau, appui à l'agriculture, etc. Toutes choses qui tendent à faire de l'Ouest bamiléké la province la plus développée du pays.


A son arrivée au pouvoir Biya a trouvé des projet de développemt déja lancés par son prédecesseur, avec financement à l'appui (5e plan quinquennal) , à peine les projets achevés, on a plus rien vu!

Cela n'avait rien d'une faveur envers l'Ouest.
Cette zone est tès peuplé, proche de de la principale ville du pays Douala, exportatrice de denrés agricole et bénéficiants de nombreux échanges commerciaux.
Ahidjo était pragmatique est a donc investit dans une région stratégique pour le dévelloppement du pays!(l'axe Bafoussam Bandjoun à le traffic le plus important du pays; 8000 vehicules par jour).
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MessagePosté le: Mer 05 Oct 2005 21:02    Sujet du message: Répondre en citant

2- Les stratégies de luttes pour les intérêts ethniques

A cause de l'implication de certaines élites, surtout intellectuelles, on est tenté de parler de la sophistication du tribalisme. C'est-à-dire que le tribalisme n'est pas vécu de façon inconsciente par les individus comme ce fut le cas dans les sociétés primitives, mais il est devenu un sentiment consciemment entretenu et promu par les " hommes de science " qu'on dit parfois égarés ou illuminés.

Ils ont tort ceux qui se contentent de donner des définitions étroites du tribalisme en disant qu'il est un comportement de type primaire qui ne cadre pas avec la culture scientifique. En fait, le fond primitif du tribalisme reste vrai, comme d'ailleurs la plupart des idées et des pratiques sociales des sociétés modernes comme le droit, la démocratie, etc. Or, il se trouve que le tribalisme primaire manque d'organisation, de définition des objectifs, des fonctions de commandement. Il est donc gratuit, désintéressé. Devenu aujourd'hui un outil de combat politique, économique, social et culturel, il n'est plus permis à tout homme de science qui se respecte de la simplifier dans ses propos.

Pour que le tribalisme soit appelé " tribalisme d'affrontement ", il faut que certaines conditions soient réunies :

- Un engagement dans les opérations tactiques sans arrêts des hostilités face à la résistance des autres groupes
- Une direction structurée qui organise et supervise les opérations sur le terrain
- Une définition claire des objectifs à atteindre
- Une recherche permanente des moyens logistiques tant à l'intérieur qu'à l'extérieur
- Une mise à contribution des partenaires étrangers ; bailleurs de fonds, puissances, etc.

Dans l'optique de ce " tribalisme d'affrontement " nous étudions à présent la stratégie de la frustration des Bamiléké, puis la stratégie de la peur des Béti. Deux stratégies qui sont le fait des intellectuels n'hésitant plus " à mettre leur connaissance savante, leur science au service du mal suprême ; apologie, exégèse, etc..., on conceptualise et on dogmatise sans pudeur la pratique de l'ehno-tribalisme " (2Cool.

2-1- La stratégie de la frustration

Il s'agit pour un nombre d'intellectuels bamiléké de créer une situation frustrante, de donner aux leurs un sentiment de frustration dont on sait qu'il est capable de mettre la population en mouvement tel que le conflit tribal. L'idéologue cherche à convaincre son peuple qu'il peut être mieux que sa situation actuelle n'eût été le blocage d'un individu, d'un groupe ou d'un peuple adverse. Il s'emploie à leur trouver " un bouc émissaire qui sera tantôt tout proche, tantôt, tel un ennemi potentiel ou les habitants d'un autre pays " (29).

A mucchielli définit la situation frustrante comme " une situation dans laquelle un individu ou un groupe ne peut mettre en oeuvre ses attitudes et où ses croyances, aspirations et valeurs sont contrées et mises en échec " (30). Nonobstant le travail fait par des élites bamiléké et certains auteurs étrangers pour montrer les vertus et les mérites de ce peuple, pour montrer ses potentialités, pour dénigrer les autres peuples, " la reconnaissance - acceptation n'est pas accordée par l'entourage social " (31). D'où le sentiment de frustration, d'hostilité et d'agressivité contre les semblables qui doit expliquer en partie le tribalisme des Bamiléké.

La stratégie de la frustration adoptée par les Bamiléké s'articule sur quatre points principaux : vanter les mérites et les vertus du peuple bamiléké - inventorier ses réussites - montrer la haine injustifiée contre les Bamiléké - dénigrer systématiquement les autres groupes ethniques, principalement le groupe Béti.

Arrow a-) Vanter les mérites et les vertus du peuple bamiléké

Les livres écrits par les Bamiléké et les admirateurs sont légion (32). Tous les auteurs concluent sur les grandes vertus de ce peuple, capable de forcer d'admiration, la soumission et l'imitation des autres pour le bien du Cameroun. Quand il s'est agi de vanter ces mérites au grand public après l'instauration du multipartisme, c'est aux journaux d'obédience bamiléké de s'y adonner, particulièrement ceux qu'on a nommés les journaux de la " Sainte trinité " : " Le Messager ", " La Nouvelle Expression " et " Challenge Hebdo ". Dans ces journaux les qualificatifs fleurissent pour encenser les mérites des Bamiléké : " le brillant avocat Charles Tchoungang, le talentieux journaliste Pius Njawé, le compétent ingénieur Djeukam Tchameni, le surdoué Senfo Tonkam, l'intrépide et charismatique leader politique Ni John Fru Ndi, le dynamique homme d'affaires Kadji Deffosso, le très courageux cardinal Christian Tumi, le clairvoyant politicien Hameni Bielieu, le très efficace général Ngansso Sunji. Tous ces qualificatifs pour susciter admiration et surtout respect des Bamiléké " (33)

b-) Inventorier les réussites

Les qualificatifs que nous venons de citer montrent clairement que les Bamiléké réussissent dans tous les plans de la vie au Cameroun. La plus grande réussite sur laquelle ils semblent le plus inventorier est la réussite économique. C'est celle-ci qui a valu une thèse de doctorat soutenue à l'Université de Yaoundé sous le titre : " Le dynamisme bamiléké ". On partira donc de la réussite économique pour révendiquer, en termes d'ethnie, le pouvoir politique. Selon une certaine logique relevée dans " La Nouvelle Expression " par " Le Courrier " : " le pouvoir doit revenir à ceux qui détiennent la puissance économique " (34). Dans cette logique, ceux qui le détiennent les Béti, sont usurpateurs.

c-) Montrer la haine injustifiée contre les bamiléké

Le Bamiléké ne comprendra pas pourquoi les autres ethnies refusent de lui accorder une reconnaissance - acceptation.

Les intellectuels bamiléké qui perçoivent bien ce refus des autres groupes l'exploitent au maximum pour le transformer en haine nationale contre les Bamiléké. C'est l'idée qui est vendue à l'intérieur, et davantage à l'extérieur du pays par les éléments du groupe qui côtoient les milieux pouvant faire décider les gouvernants en leur faveur.

Ainsi, à l'intérieur du pays " certains Bamiléké ont cru que des décisions administratives étaient dirigées contre eux alors qu'elles avaient seulement pour but de maintenir un équilibre salutaire entre ethnies " (35). D'aucuns pensent dans les milieux bamiléké que certaines décisions des autorités sont prises tout simplement parce qu'elles ont peur des Bamiléké à cause de leur intelligence. " Qui a donc peur des Bamiléké ? se demande V. Kamga. La réponse est immédiate ; dans un Etat où l'élément ethnique joue un rôle déterminant en dernière instance, c'est le pouvoir en place qui va s'inquiéter pour sa survie, face à un peuple qui risque de l'empêcher de tourner en rond, par son intelligence, son organisation et son travail " (36). Les éléments bamiléké font également étalage de la haine contre les Bamiléké dans les journaux par des " Lettres ouvertes " aux autorités. Dans ces lettres, il ressort que les Bamiléké sont exclus de tous les secteurs (SIC) ; qu'ils n'ont droit à quelque responsabilité que ce soit (37)



Arrow d-) Dénigrer systématiquement les autres groupes ethniques

Les autres groupes ethniques sont considérés comme des consommateurs, des gaspilleurs, etc. Le groupe le plus visé est le groupe béti. Les Béti sont ni plus ni moins des ambianceurs, des gens qui adorent les plaisirs du bas ventre, des consommateurs de vin rouge en la possession duquel le Béti se croit l'homme le plus heureux du monde, etc.

Reprenant l'interview accordée à " Jeune Afrique Economie " par le feu Mgr Ndongmo, on a pu lire dans le journal " Le Messager " que " parmi les erreurs qu'a commises Ahidjo à l'endroit du peuple camerounais, vient en tête le fait d'avoir laissé le pouvoir entre " les mains de ceux qui ne sont pas habitués à manier l'argent ". Les attributs de tous ceux qui sont opposés aux Bamiléké sont parfois des insultes : Charles Ndongo est un griot ; Onobiono James est un homme de paille. " Challenge Hebdo " écrit que Lapiro de Mbanga est ni plus ni moins qu'un chanteur mégalomane frappé de crise hystérique ; Jean Jacques Ekindi est un barman ; Bedzigui Célestin est en rondeur bien joufflu, sous une luisante calvitie. On eut dit un bandit dans un film chinois ; Louis Tobie Mbida est dit " Bébé doc ", doté d'un physique rondouillard ; Nseth Guillaume a " un visage buriné de rides " (3Cool

Au reste, la stratégie de la frustration dans la lutte politique, si elle a cet avantage de faire l'unité du groupe, de donner aux membres le sentiment d'injustice sociale, de donner aux gens les images d'un monde qui se meurt sous leurs yeux et pour lequel ils ont des solutions (messianisme), toujours est-il qu'elle suscite la réprobation et l'opposition des autres ; parce qu'elle repose sur le grossissement des faits, l'exagération à souhait, elle éloigne des anciens alliés qui, à la longue, peuvent devenir des redoutables ennemis.


2-2- La stratégie de la peur

Tout comme la frustration, la peur est un sentiment. L'injustice sociale est ce qui donne le sentiment de frustration ; la peur par contre résulte de l'inquiétude qu'un individu ou un groupe ethnique peut avoir face au danger. En développant la stratégie de la peur, le parti au pouvoir représenté par un Béti veut amener les Béti à échapper au danger. Et on ne passe pas par quatre chemins pour révéler le danger : ce sont les Bamiléké. Les gens qu'on dit hégémoniques, envahisseurs, hypertribalistes vis-à-vis de l'ethnie au pouvoir, etc.

La peur vient du fait que, le Bamiléké ne connaît que son frère. Et si les Bamiléké arrivaient au pouvoir, rien ne sera laissé pour les autres, en commençant par les Béti. Le Bamiléké est essentiellement grégaire. Alors que la plupart des cultures des autres grands groupes sont extraverties, celles des Bamiléké restent fermées sur l'extérieur ce qui veut dire que foncièrement il est très difficile de s'intégrer dans le groupe (39). Ce sont des idées qu'on sert aux Béti.

Il convient de préciser que nous étudions ici la stratégie de la peur en la mettant en relation avec le groupe béti supposé au pouvoir. Car son déroulement ne sera pas la même s'il s'agissait des groupes qui veulent plutôt accéder au pouvoir. Cela étant, on a pu remarquer que la stratégie de la peur comporte trois axes principaux :

- faire des menaces d'embrasement total
- faire passer l'idée de la sécession
- faire miroiter la menace de survie du peuple Béti
a-) Faire des menaces d'embrasement total :
" vous les Béti, vous allez voir " est le slogan lancé par les autres ethnies et plus principalement l'ethnie bamiléké, qui entendent demander des comptes aux Béti responsables de tous les maux dont souffrent les Camerounais, dès les premiers mois du multipartisme. Au plus fort des " villes mortes ", il ne fait plus bon d'être béti dans les régions autres. Les Béti sont menacés, attaqués, leurs biens détruits, etc.

Les Béti décidèrent de donner la réplique dans leurs régions, en faisant passer le message par les journaux béti tels que " Le Patriote ", " La Caravane ", " Le Courrier ". Cette menace s'étant soldée par des exactions à l'endroit des Bamiléké, ceux-ci ont sollicité l'intervention des autorités pour leur protection. Dans un article intitulé " Où s'arrêtera l'incendie ? " J.J Mbarga écrit : "actuellement quels sont les plus plaignants devant la coalition et la détermination Béti de chasser les envahisseurs de leur patrimoine (SIC). Ce peuple connaît s'organiser, réagir et contre-attaquer (...) Les Béti vont le prouver bientôt chez eux et d'une façon radicale s'ils continuent à subir les injures, les menaces et les attaques tribalistes ; car lorsqu'on allume un incendie on ne sait pas là où il va s'arrêter " (40)

Dans ce volet de menace d'embrasement total, citons cet autre qui ne pense pas moins qu'à une possible guerre civile entre les Béti et les Bamiléké : "si demain la guerre éclate et elle éclatera parce que ceux qui ont profité de l'ancien régime ou/et qui continuent de profiter de l'actuel devraient arrêter de provoquer ceux qui n'ont rien (...) C'est inutile de crier fort dans les journaux, prenez note que nous sommes conscients de votre complot hégémonique, mais si vous voulez le faire passer, arrêter les attaques directes, des lettres ouvertes, des insultes personnelles sinon... " (41).

Il est surtout question de donner une sévère mise en garde à l'ethnie provocatrice qui, selon les Béti sera la plus perdante en cas de conflit tribal, parce qu'elle est plus implantée dans les régions béti, avec des grands biens.

b-) Faire passer l'idée de la sécession

Les Béti vont exploiter le fait de leur large domination géographique sur les Bamiléké. En effet, les Bamiléké n'occupent que moins de 10 % du territoire camerounais, alors que les Beti s'etendent sur près de 40 % du territoire avec des richesses du sol et du sous sol très abondantes. L'idée que ce sont plutôt les Bamiléké qui ont besoin des Béti est présente, surtout beaucoup pensent que n'eurent été les Béti et leurs richesses, les Bamiléké ne seront pas aujourd'hui ce qu'ils sont.

Pour certains, "dans ses origines, le Bamiléké est très pauvres ; il est juste bon débrouillard et passablement rusé (...) Plutôt que de chercher à devenir le détenteur du produit au premier dégré, il a préféré se réfugier dans le rôle bien modeste de " Bayam Sellam ". Il achetait et continue d'ailleurs d'acheter les vivres des Béti ; leur poisson et leur viande sauvage qu'il revendait aux même Béti ; moyennant des bénéfices souvent substantiels" (42). Menacer de se séparer des Bamiléké pour créer un Etat pahouin relève des sanctions économiques. C'est un moyen de leur couper les vivres.

La menace de sécession reçoit l'appui du Président de la renaissance fang du Gabon qui exprime sa sympathie vis-à-vis des Béti du Cameroun pour ce qu'ils font l'objet des attaques et des insultes de tous genres. Il termine en disant : "à présent que, les uns et les autres nous découvrons les difficultés d'une cohabitation avec les peuple avec qui nous n'avons que très peu de choses en commun, comment ne pas envisager la constitution de l'unité Fang-Béti-Ntoumou à présent?" (43).

c-) Faire miroiter la menace qui pèserait sur la survie du peuple béti, si les bamiléké s'emparaient du pouvoir.

Ici, il est surtout question de faire comprendre aux Béti que leur survie passe par le maintien d'un Béti au pouvoir, en la personne de Paul Biya. Très souvent les campagnes électorales et les communications de toutes sortes ravivent l'idée de la " mort " du peuple béti si un Béti venait à partir du pouvoir. On se sert ainsi du paravent ethnique, du bouclier ethnique pour se maintenir soi-même au pouvoir. Comme le montre L. Doob, dans la stratégie de la peur, c'est l'intérêt personnel qu'on veut sauvegarder et non l'intérêt de l'ethnie comme tel. "Un nombre limité de personnes, d'ordinaire les dirigeants, déclare vouloir conserver l'actuel appareil politique, système économique, ou tout aspect de sa culture qu'il estime menacé par un groupe externe. Il craint pour son propre pouvoir (...) Il essayera de persuader ses partisans que leur sécurité est également menacée et, s'il y parvient, sa propagande de guerre sera probablement efficace" (44).

L'on met les Béti en garde contre l'expansionnisme bamiléké qui pourra se solder par la perte de leurs terrains. " vous n'aurez même plus où creuser même le WC. S'ils arrivaient au pouvoir, ils vous feront sortir de vos maisons et les occuperont. Rappelez-vous, leur disent-ils, que les Foulbé avaient juré de castrer tous les Béti s'ils arrivaient au pouvoir ". Les autochtones béti de la ville de Yaoundé enregistrent et transmettent ce sentiment aux Béti ruraux qui leur sont solidaires.

Pourtant, les expropriations des Béti par l'entremise des organismes d'Etat : la Société Immobilière du Cameroun (SIC) et la Mission d'Aménagement et d'Equipement des Terrains Urbains et Ruraux (MAETUR) etc, ont été faites sous le régime d 'Ahidjo et celui de Biya. Plusieurs familles ont été jetées dans la rue sans aucun sou, et leurs terrains ont été vendus ou attribués aux Bamiléké qui en sont aujourd'hui des propriétaires. Le scénario des ex-propriétions, suivi de la clochardisation des autochtones béti a été le suivant : refus du droit coutumier basé sur la succession familiale sur le même terrain. Conséquence : tout terrain non titré appartient à l'Etat qui peut alors en prendre possession à tout moment - complication et ralentissement des dossiers de demande des titres fonciers des autochtones béti, de façon à permettre à l'Etat d'exproprier sans indemnisation.

Ainsi donc, les Béti de Yaoundé ont-ils vendu en masse leurs terrains aux Bamiléké. Ceux qui refusaient de le faire se voyaient substitués par la MAETUR qui faisait le travail à leur place sans leur donner un seul franc. De deux choses l'une : ou on vend à vil prix aux Bamiléké, ou la MAETUR s'empare sans verser un seul sous aux propriétaires coutumiers. Alors que dans une stratégie visant à se maintenir au pouvoir, les partisans béti du régime s'emploient à faire du Bamiléké le bouc émissaire du drame foncier des Béti.


Arrow CONCLUSION

Il ressort de notre réflexion que l'antagonisme béti-bamiléké conduisant à la mobilisation ethnique n'est pas à proprement parler l'irruption des haines ethniques traditionnelles, même si la culture propre à chaque groupe a quelque influence sur ces rivalités. Ce sont plutôt des intérêts politiques et économiques qui en sont à l'origine. En fait, " ce qui apparaît souvent comme une irruption de haines ethniques traditionnelles et ancestrales implique souvent en fait des oppositions économiques et politiques " (45).

Dès lors, toute vision statique des rivalités ethniques est à proscrire. Il faudrait parler de la " nouvelle dynamique des rivalités ethniques en Afrique " dans laquelle les politiciens et certains intellectuels jouent un rôle prépondérant. Pour le cas de l'antagonisme Béti-Bamiléké ce rôle du politicien et de l'intellectuel est apparu dans notre étude. Le premier, dans la stratification ethnique se caractérisant par l'attribution d'une activité à certains individus en fonction de leur appartenance ethnique (46). Le second, dans la sophistication du tribalisme qui devient une arme de combat politique redoutable.

Ainsi donc, les populations béti et bamiléké sont-elles en otage, aussi bien par une minorité d'hommes politiques que par une minorité d'intellectuels qui parlent et orientent l'action de ces populations sans avoir reçu mandat. Les populations béti sont forcées d'appartenir au parti au pouvoir qui se maintient par les fraudes électorales; les intimidations et les séquestrations sont le lot de ceux qui tentent d'exprimer ouvertement leur opposition. Les populations bamiléké sont tenues de n'appartenir qu'à l'opposition par le viol des conscience et la manipulation de l'affectif par des leaders politiques et certains intellectuels nombrilistes, décidés d 'en découdre sans concession avec le parti au pouvoir.

Il s'est construit artificiellement deux camps : le camp du pouvoir (les Béti) et le camp de l'opposition (les Bamiléké). En d'autres termes ; qui dit Béti, dit Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais (R.D.P.C.) ; qui dit Bamiléké, dit partis politiques de l'opposition. C'est le processus démocratique qui prend des coups, dans sa dimension de libération des consciences et de promotion des choix individuels. Tout Béti qui milite dans l'opposition est tout de suite soupçonné d'être un " sous-marin " du pouvoir ; et inversement tout Bamiléké qui milite dans le RDPC est suspecté d'être la " taupe " de l'opposition.
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Dernière édition par M.O.P. le Mer 05 Oct 2005 21:46; édité 1 fois
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MessagePosté le: Mer 05 Oct 2005 21:16    Sujet du message: Répondre en citant

bamiléké a écrit:

Tient, tient, la propagande colonialiste perdure, on accuse les nationalistes d'exactions pour mieux les massacrer....et cela est repris par quelqu'un qui se dit s'interresser a la libération de l'Afrique!!!


Si il ya eu exaction, c'est pas parce qu'ils etaient des nationalistes qu'on les taira, je ne peux que me referer aux ecrits de chercheurs africains comme celui-ci.
Tu peux le denigrer a cause de son appartenance ethnique, c'est ton probleme, moi je ne le ferai pas quand son travail ne le laisse pas supposer.
Il me semble bien impartiale dans son travail et ses theses sont bien argumentees et plus pertinentes que les tiennes sur la chasse et la cueillette.

Autant je vais contre les propagandes occidentales sur l'inferiorite genetique des peuples africains, autant j'irai contre les tiennes sur le caractere primitif des cultures des peuples que tu qualifies de peuples de la foret dont je suis issue.

Dis toi que cette afrique se construira avec tous ses peuples ou ne se fera pas.
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MessagePosté le: Mer 05 Oct 2005 23:06    Sujet du message: Répondre en citant

Excusez moi , dans la précipitation, je n'ai pas relu mon derniers topic d'ou une certaine confusion regrettable; je reprend..


Citation:
N.B. Il y a des gens comme James Onobiono entre autre qui sont egalement une reference


Sa fortune est née d'une grosse escroquerie envers ses associés allemands dans la SITABAC, cela a valu une quasi rupture diplomatique entre les 2 pays!
Aujourd'hui il est ruiné.... Ce n'est pas un bon exemple, ses fortunes qui naissent du jour au lendemain sont suspectes...
(personne ne nie la présence de differentes etnies du Cameroun dans les affaires...)

Citation:
Il réussit tout de même de venir à bout de la rébellion du groupe bassa avec la mort de R. Um Nyobe. Le groupe bamiléké n'en démord pas de son côté ; il multiplie les massacres des populations civiles et la destruction des biens.


Tient, tient, la propagande colonialiste perdure, on accuse les nationalistes d'exactions pour mieux les massacrer....et cela est repris par quelqu'un qui se dit s'interresser a la libération de l'Afrique!!!
Quelles "massacres" de la part des "rebelles" ont mérités l'assassinat da quasiment un demi million de personnes , hommes, femmes et enfants?

Citation:
A l'arrivée de Paul Biya au pouvoir en 1982, les Bamiléké continueront à bénéficier des privilèges exceptionnels dans une opération de charme orchestrée par le nouveau Président : continuation du laissez-faire, construction des routes, installation du téléphone, électrification, adduction d'eau, appui à l'agriculture, etc. Toutes choses qui tendent à faire de l'Ouest bamiléké la province la plus développée du pays.



A son arrivée au pouvoir Biya a trouvé des projet de développemt déja lancés par son prédecesseur, avec financement à l'appui (5e plan quinquennal) , à peine les projets achevés, on a plus rien vu!

Cela n'avait rien d'une faveur envers l'Ouest.
Cette zone est tès peuplé, proche de de la principale ville du pays Douala, exportatrice de denrés agricole et bénéficiants de nombreux échanges commerciaux.
Ahidjo était pragmatique est a donc investit dans une région stratégique pour le dévelloppement du pays!(l'axe Bafoussam Bandjoun à le traffic le plus important du pays; 8000 vehicules par jour).
Si demain il devait y avoir la première autoroute construite, se serait là l'endroit le plus indiqué...(j'en connais qui crirait déja au favoritisme!!!)

Citation:
Les Bamiléké qui ont certaines prédispositions aux activités économiques ont su exploiter à bon escient ces nombreux privilèges économiques et infrastructurels dont aucune autre ethnie n'a bénéficié au Cameroun. Ainsi donc, leurs aptitudes commerciales doublées de l'appui intéressé des gouvernements qui se sont succédés ont fini par leur conférer le monopole de l'économie commerciale au Cameroun.


La construction de routes dans le sud du pays n'était pas prioritaire car:
Cout très éleve à cause des distances énormes, de la très faible densité de population éparpillée, de la non présence de très grandes agglomérations et des contraintes d'une foret dense qui rend la construction d'une route extremement onéreuse.
Il s'agit encore de décisions pragmatiques et non pas d'un quelconque sentimentalisme!

De mème , le succès dans les affaires ne se décrète pas, on l'a vu avec l'échec cuisant du groupe Béti...Par contre les nominations clientélistes sur base ethnique dans l'appareil d'Etat, si ; avec le résultat que l'on sait!

Citation:
Quoique ne bénéficiant pas de privilèges comme les Bamiléké et les Boulbé, les Eton (sous-groupe béti), ont réussi à se frayer une place dans le petit et le grand commerces. De plus leur ardeur aux travaux agricoles a fini par faire de leur territoire le grenier de la capitale du Cameroun
.

S'est vrai, ne les appels t-on pas les bamis du sud Laughing ?

Citation:
En termes plus clairs : tout comme les Béti sont tribalistes parce qu'ils dominent la vie politico-administrative, c'est de cette façon là aussi que les Bamiléké sont tribalistes parce qu'ils contrôlent la vie économique du Cameroun. Plus encore : si les Bamiléké sont dynamiques parce qu'ils réussissent au commerce, alors les Béti sont dynamiques parce qu'ils ont réussi en politique.


Ce petit jeux de logiques sémantiques est nul!

Comme je l'ai déja dit, le succès économique ne se décrète pas. Si le produit proposé par le vendeur ne satisfait pas la clientèle , il va faire faillite , qu'il soit bamis ou pas. A un moment ou l'autre le jeux de la vérité du marché se révèle et là, les incompétents disparaissent.
De mème, a part quelques affaires bien réelles de fraude douanière et de crédits complaisants octroyés dans les années 60;70 a quelques hommes d'affaires bamis(pas uniquement), il existe aujourd'hui une nouvelle génération d'entrepreneurs ne bénéficiant d'aucun privilège et tout aussidynamiques.

Par contre sur le plan politico administratif, ne faisont pas semblant d'ignorer les pratiques qui ont lieux dans nos républiques bananières à démocratie apaisée.
Le recrutement ne se fait que sur des bases ethniques au détriment de la compétence, avec le résultat que l'on sait.
On baisse le niveau d'admission de tel groupe ethnique considéré comme sous représenté au détriment d'autres!
L'ethnie bamiléké est numériquement majoritaire dans le pays,de mème que dans l'enseignement superieur aujourd'hui, mais la politique injuste des quotas les pénalise pour l'admission dans les concours. Certains prétendent qu'ils doivent la fermer sous peine d'etres accusés de victimisation iintempestive.
NB :Si la politique de quotas ethniques avait fait ses preuves, tout le monde applaudirai, mais aujourd'hui on se retrouve avec une médiocratie caractérisée, championne du monde de la corruption!

En ce qui concerne la vie politique, intimidation, corruption voire assassinat sont les méthodes de gestion!!!!!le bourrage des urnes vient couronner le tout, sous la supervision des français, qu'on ne raconte pas d'histoires sur un quelconque dynamisme politique.
Le jour ou ce pays sera véritablement démocratique, la donne changera!

C'est la compétition intellectuelle enclenchée par le colonisateur blanc à la suite de l'implantation de l'école-institution qui ouvre la voie de la compréhension. La compétition s'ouvre lorsque le colonisateur fait de l'école une institution chargée de former les indigènes pour les besoins de l'administration. Celui qui sortait de l'école abandonnait son statut d'indigène pour acquérir celui d' " évolué "

Or, il se trouve que l'ethnie béti est l'une des premières à être entré en contact avec les Blancs : la proximité des côtes de Kribi oblige. Les Béti vont en plus bénéficier des premières implantations missionnaires au Cameroun qui se font dans leurs régions. Les missionnaires créent des écoles et des séminaires. Les Béti s'étant convertis en masse au christianisme, s'instruisent dans les écoles chrétiennes. Il faut en plus de tout cela, citer le choix de JAUNDE (Yaounde) comme capitale du Cameroun.

Ces nombreux avantages vont favoriser l'envol intellectuel des Béti qui va se solder par des recrutements continus dans l'administration coloniale. Quand le mouvement atteint l'arrière - pays dans les années 40-50 environ, les Béti comptent déjà un grand nombre de ses ressortissants dans l'administration. Ce n'est pas le fait du hasard si un Béti, en la personne de André Marie Mbida a été choisi pour être Premier Ministre du Cameroun.

Après l'indépendance du Cameroun en 1960, en dépit de la stratégie de récupération et d'embrigadement des Béti, il s'avère tout de même que les Béti sont majoritaires dans le cercle des intellectuels camerounais de l'époque. Dans sa volonté de pourvoir certains postes laissés par les Blancs, Ahidjo est obligé de les attribuer majoritairement aux Béti. Au fil des années la prédominance des Béti dans l'administration va se maintenir et se renforcer, d'autant plus que ces hommes s'orientent majoritairement dans les études conduisant aux métiers de commandement, puisque c'est de cette façon là qu'on devient ou qu'on demeure " seigneur ", selon la mentalité de l'époque véhiculée par les colonisateurs.

Comme toutes les autres ethnies de l'arrière - pays les Bamiléké accusent du retard par rapport aux Béti ; aux Bassa ; et aux Douala. Ils ne peuvent accéder à l'administration, car l'éducation scolaire est lente à passer par eux. Mais, il reste un métier de service abandonné par les Béti qui s'était pourtant engagés dans le commerce dès l'arrivée des premiers explorateurs. N'étant pas encore instruits, les Bamiléké seront obligés d'embrasser ce métier " délaissé pour les sous-hommes " selon la mentalité de l'époque. Mais c'est, dans les années 20-30, qu'ils commencent à faire parler d'eux dans les problèmes d'immigration. Les Bamiléké descendent de leurs collines pour rejoindre les deux villes de Douala et de Yaoundé.

Ce qui est pour certains une aptitude innée à faire du commerce comme ne cessent de le dire les Bamiléké eux-mêmes et les auteurs étrangers qui écrivent sur eux, trouve une explication sociologique : il s'agit d'un rapport de classe, d'une situation sociale faite de contraintes, etc. Ils ont donc tort, ceux qui affirment qu'en " réalité, la vocation réelle du Bamiléké c'est le commerce. Tous ces jeunes gens qui viennent de leurs montagnes ne descendent à Douala qu'un rêve à l'esprit : devenir un jour de riches marchands " (21). Pour ce qui nous concerne, face à ces affirmations qui ne reposent sur aucune base scientifique solide, nous continuons à dire avec Durkkeim que " le social ne s'explique que par le social ".

Devenus commerçants grâce à la situation inter-humaine et à l'appui des régimes politiques qui se sont succédés, les Bamiléké vont accumuler des grandes fortunes. Le Cameroun étant une société dépendante, le rôle du commerçant est de se placer entre le producteur européen et le consommateur camerounais. Le commerçant bamiléké est tout juste un agent de la dépendance de laquelle il tire profit.

Pour le cas du groupe béti comme pour le cas du groupe bamiléké de l'époque, il ne s'agit en aucune façon du tribalisme comme tel. La raison est qu'au centre de la formation de ces deux monopoles, on ne décèle une conscience de groupe c'est-à-dire des gens appartenant à un même groupe et qui voient très bien leurs intérêts et décident de se mettre ensemble pour les défendre contre les groupes concurrents. Le tribalisme n'apparaît que lorsque ces groupes prennent conscience de leurs forces et décident chacun de défendre leurs acquis au détriment des autres groupes ethniques qu'ils excluent ou rejettent, à la suite du processus de démocratisation qui donne à pâturer les monopoles de groupe aux autres ethnies à cause de son effet de libération

De simple commerçants, les bamis sont passé à industriels; piles PILCAM, huile UNALOR, motos NANFANG ,pates LA PASTA etc...
Depuis l'époque de l'indépandence les bamilékés on largement rattrappé leur retard scolaire, d'ou la necessité de l'emploi de méthodes déloyales pour les écarter du pouvoir administratif et politique.

Dans cette analyse il manque l'aspect culturel qui expliquerait bien des choses!
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Prophet
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MessagePosté le: Mer 05 Oct 2005 23:23    Sujet du message: Répondre en citant

M.O.P. a écrit:
bamiléké a écrit:

Tient, tient, la propagande colonialiste perdure, on accuse les nationalistes d'exactions pour mieux les massacrer....et cela est repris par quelqu'un qui se dit s'interresser a la libération de l'Afrique!!!


Si il ya eu exaction, c'est pas parce qu'ils etaient des nationalistes qu'on les taira, je ne peux que me referer aux ecrits de chercheurs africains comme celui-ci.
Tu peux le denigrer a cause de son appartenance ethnique, c'est ton probleme, moi je ne le ferai pas quand son travail ne le laisse pas supposer.
Il me semble bien impartiale dans son travail et ses theses sont bien argumentees et plus pertinentes que les tiennes sur la chasse et la cueillette.

Autant je vais contre les propagandes occidentales sur l'inferiorite genetique des peuples africains, autant j'irai contre les tiennes sur le caractere primitif des cultures des peuples que tu qualifies de peuples de la foret dont je suis issue.

Dis toi que cette afrique se construira avec tous ses peuples ou ne se fera pas.


Excellent... Wink
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bamiléké
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MessagePosté le: Mer 05 Oct 2005 23:42    Sujet du message: Répondre en citant

Ses aux journaux d'obédience bamiléké de s'y adonner, particulièrement ceux qu'on a nommés les journaux de la " Sainte trinité " : " Le Messager ", " La Nouvelle Expression " et " Challenge Hebdo ".

Ces journaux, que l'on qualifie "d'obédiance bamiléké" sont pratiquement les seuls a dénoncer régulièrement les réseaux françafricains dans leurs colonnes, et sont réputés ètres les 3 plus crédibles du pays ...avec le journal MUTATION, c'est comme mème bizarre...

Ainsi, à l'intérieur du pays " certains Bamiléké ont cru que des décisions administratives étaient dirigées contre eux alors qu'elles avaient seulement pour but de maintenir un équilibre salutaire entre ethnies " (35).

Il y a encore des africains qui misent tout sur l'équilibrage ethnique alors que nos nation ont besoins des meilleurs aux meilleurs postes!

Les autres groupes ethniques sont considérés comme des consommateurs, des gaspilleurs, etc. Le groupe le plus visé est le groupe béti. Les Béti sont ni plus ni moins des ambianceurs, des gens qui adorent les plaisirs du bas ventre, des consommateurs de vin rouge en la possession duquel le Béti se croit l'homme le plus heureux du monde, etc.

S'est un peu caricatural, mais est-ce totalement faux? Ne nions pas certaines vérités mème si elles sont déplaisantes....Tiut étranger qui séjourne un temps soit peu au Cameroun constatera par lui mèmes certaines attitudes...

Charles Ndongo est un griot ; Onobiono James est un homme de paille. " Challenge Hebdo " écrit que Lapiro de Mbanga est ni plus ni moins qu'un chanteur mégalomane frappé de crise hystérique

Trouves moi d'autres qualificatif pour ses personnages.
Tout appréciation négative en provenance d'un journal dirigé par un bamiléké ne doit pas ètre automatiquement déligitimée à cause de l'origine ethnique de son auteur, si tu as d'autres qualificatifs pour ses gens , sort les!

Pourquoi, ne te demandes tu pas pourquoi depuis la periode coloniale; les français apprécient particulièrement les groupe ethnique bétis.
La manipulation tribale peu exister de part et d'autres, mais nous vivons dans un monde capitaliste ou l'économie est primordiale pour la survie des peuples.
Alors que de se cacher derrière des explicatons historico-sociales pour justifier la position des bamilékés dans l'économie du Cameroun cherches plutot à savoir comment le reste de la population peut s'atteler à les imiter pour le bien de tous!
Aucune force politico-mystique ne les en empèche!
Tant qu'il y aura une dichotomie entre le pouvoir politique et économique, le Cameroun ne vaincra pas la bataille du develloppement.

Citation:
Dis toi que cette afrique se construira avec tous ses peuples ou ne se fera pas


Paul Biya a dit la mème chose!!!! Mais si l'on ne veut reconnaitre aucun modèle positif africain à imiter on tourne en rond avec des slogans creux!
Dans l'histoire, a un moment ou l'autre, un peuple devient leader et les autres suivent. , en pronant un faux égalitarime, on ne fait que régresser
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bamiléké
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MessagePosté le: Jeu 06 Oct 2005 11:43    Sujet du message: Re: Le cameroun businessmen Répondre en citant

Prophet a écrit:
jofrere a écrit:
bamiléké a écrit:

Le Cameroun est assez bien outillé en industriels, hommes d'affaires et entrepreneur locaux de qualité ,pour un pays d'Afrique francophone, malgrés l'environnement hostile.

j'ai suivi avec attention l'argumentaire que tu as développé sur le topic "Le sanglot de l'homme noir" et que tu reproduis ici. J'aime ton point de vue parcequ'il va à l'encontre de l'idée assez répandue que, suite à la colonisation, l'Afrique est peuplée de gens amorphes, constamment en train de tendre la main. La situation que tu décris à propos des bamilékés au cameroun, je suis sûr qu'on pourrait trouver des exemples similaires dans d'autres pays. Ce serait intéressant à savoir.
quand on parle d'Afrique, on a parfois l'impression d'un bloc homogène alors qu'effectivement certains semblent avoir une meilleure capacité d'adaptation au monde d'aujourd'hui. Que les bamilékés aient des visées hégémoniques sur le pays, quoi de plus normal, c'est humain(malgré l'image du bon sauvage que certains essaient de donner). Que les autres craignent cette hégémonie, là encore quoi de plus normal. La problématique cruciale pour le Cameroun semble alors être, la garantie pour les plus faibles qu'ils ne seront pas écrasés s'ils s'allient avec les plus forts.
Pour finir, il serait étonnant que les bamilékés soient absents du business avec la France ou des magouilles de la Françafrique.


Là est tout le problème...
La raison pour laquelle je tempère la réussite des Bamilékés c'est tout simplement parce qu'elle n'est pas simplement le fruit d'un dynamisme exacerbé (qui est réel) mais aussi le fruit d'une solidarité ethnique évidente et d'une politique de prefence ethnique...

Les Juifs en Europe ont été discriminés et attaqués exactement pour les mêmes raisons...
Est ce que le Cameroun pour se développer a besoin de pratique communautariste ou bien d'avoir une politique nationaliste qui profiterait à l'ensemble ???

Ceci qui explique en grande partie les tensions inter-ethniques qui existent dans la majorité des pays africains...


Citation:
Les Juifs en Europe ont été discriminés et attaqués exactement pour les mêmes raisons...


J'avais oublié cette perle!
Alors c'est de la faute des Juifs si ils ont été discriminés pendant des siècles en Europe pour aboutir à la Shoa?
Qu'attends-tu pour préconiser la "Solution Finale" pour tes compatriotes bamilékés??????? Les colons français avaient déja commencé le boulot!!! Evil or Very Mad

Tous les peuples volontaristes sont accusés des mèmes défauts:
Les Chinois sont fermés.
Les Juifs.... communautaristes.
Les Japonais... grégaires.
Les Européens ethnocentrés.
Les Bamilékés...tribalistes.
etc,etc....

Personne ne prétend que les bamilékés n'ont aucun défauts, mais par pitié ne versez pas l'eau du bain avec le bébé avec!!!!
Il s'agit de savoir ce que l'on peu tirer de positif de ce peuple , pour le bien de la race entière!
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bamiléké
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MessagePosté le: Jeu 06 Oct 2005 11:58    Sujet du message: Répondre en citant

bamiléké a écrit:
Excusez moi , dans la précipitation, je n'ai pas relu mon derniers topic d'ou une certaine confusion regrettable; je reprend..


Citation:
N.B. Il y a des gens comme James Onobiono entre autre qui sont egalement une reference


Sa fortune est née d'une grosse escroquerie envers ses associés allemands dans la SITABAC, cela a valu une quasi rupture diplomatique entre les 2 pays!
Aujourd'hui il est ruiné.... Ce n'est pas un bon exemple, ses fortunes qui naissent du jour au lendemain sont suspectes...
(personne ne nie la présence de differentes etnies du Cameroun dans les affaires...)

Citation:
Il réussit tout de même de venir à bout de la rébellion du groupe bassa avec la mort de R. Um Nyobe. Le groupe bamiléké n'en démord pas de son côté ; il multiplie les massacres des populations civiles et la destruction des biens.


Tient, tient, la propagande colonialiste perdure, on accuse les nationalistes d'exactions pour mieux les massacrer....et cela est repris par quelqu'un qui se dit s'interresser a la libération de l'Afrique!!!
Quelles "massacres" de la part des "rebelles" ont mérités l'assassinat da quasiment un demi million de personnes , hommes, femmes et enfants?

Citation:
A l'arrivée de Paul Biya au pouvoir en 1982, les Bamiléké continueront à bénéficier des privilèges exceptionnels dans une opération de charme orchestrée par le nouveau Président : continuation du laissez-faire, construction des routes, installation du téléphone, électrification, adduction d'eau, appui à l'agriculture, etc. Toutes choses qui tendent à faire de l'Ouest bamiléké la province la plus développée du pays.



A son arrivée au pouvoir Biya a trouvé des projet de développemt déja lancés par son prédecesseur, avec financement à l'appui (5e plan quinquennal) , à peine les projets achevés, on a plus rien vu!

Cela n'avait rien d'une faveur envers l'Ouest.
Cette zone est tès peuplé, proche de de la principale ville du pays Douala, exportatrice de denrés agricole et bénéficiants de nombreux échanges commerciaux.
Ahidjo était pragmatique est a donc investit dans une région stratégique pour le dévelloppement du pays!(l'axe Bafoussam Bandjoun à le traffic le plus important du pays; 8000 vehicules par jour).
Si demain il devait y avoir la première autoroute construite, se serait là l'endroit le plus indiqué...(j'en connais qui crirait déja au favoritisme!!!)

Citation:
Les Bamiléké qui ont certaines prédispositions aux activités économiques ont su exploiter à bon escient ces nombreux privilèges économiques et infrastructurels dont aucune autre ethnie n'a bénéficié au Cameroun. Ainsi donc, leurs aptitudes commerciales doublées de l'appui intéressé des gouvernements qui se sont succédés ont fini par leur conférer le monopole de l'économie commerciale au Cameroun.


La construction de routes dans le sud du pays n'était pas prioritaire car:
Cout très éleve à cause des distances énormes, de la très faible densité de population éparpillée, de la non présence de très grandes agglomérations et des contraintes d'une foret dense qui rend la construction d'une route extremement onéreuse.
Il s'agit encore de décisions pragmatiques et non pas d'un quelconque sentimentalisme!

De mème , le succès dans les affaires ne se décrète pas, on l'a vu avec l'échec cuisant du groupe Béti...Par contre les nominations clientélistes sur base ethnique dans l'appareil d'Etat, si ; avec le résultat que l'on sait!

Citation:
Quoique ne bénéficiant pas de privilèges comme les Bamiléké et les Boulbé, les Eton (sous-groupe béti), ont réussi à se frayer une place dans le petit et le grand commerces. De plus leur ardeur aux travaux agricoles a fini par faire de leur territoire le grenier de la capitale du Cameroun
.

S'est vrai, ne les appels t-on pas les bamis du sud Laughing ?

Citation:
En termes plus clairs : tout comme les Béti sont tribalistes parce qu'ils dominent la vie politico-administrative, c'est de cette façon là aussi que les Bamiléké sont tribalistes parce qu'ils contrôlent la vie économique du Cameroun. Plus encore : si les Bamiléké sont dynamiques parce qu'ils réussissent au commerce, alors les Béti sont dynamiques parce qu'ils ont réussi en politique.


Ce petit jeux de logiques sémantiques est nul!

Comme je l'ai déja dit, le succès économique ne se décrète pas. Si le produit proposé par le vendeur ne satisfait pas la clientèle , il va faire faillite , qu'il soit bamis ou pas. A un moment ou l'autre le jeux de la vérité du marché se révèle et là, les incompétents disparaissent.
De mème, a part quelques affaires bien réelles de fraude douanière et de crédits complaisants octroyés dans les années 60;70 a quelques hommes d'affaires bamis(pas uniquement), il existe aujourd'hui une nouvelle génération d'entrepreneurs ne bénéficiant d'aucun privilège et tout aussidynamiques.

Par contre sur le plan politico administratif, ne faisont pas semblant d'ignorer les pratiques qui ont lieux dans nos républiques bananières à démocratie apaisée.
Le recrutement ne se fait que sur des bases ethniques au détriment de la compétence, avec le résultat que l'on sait.
On baisse le niveau d'admission de tel groupe ethnique considéré comme sous représenté au détriment d'autres!
L'ethnie bamiléké est numériquement majoritaire dans le pays,de mème que dans l'enseignement superieur aujourd'hui, mais la politique injuste des quotas les pénalise pour l'admission dans les concours. Certains prétendent qu'ils doivent la fermer sous peine d'etres accusés de victimisation iintempestive.
NB :Si la politique de quotas ethniques avait fait ses preuves, tout le monde applaudirai, mais aujourd'hui on se retrouve avec une médiocratie caractérisée, championne du monde de la corruption!

En ce qui concerne la vie politique, intimidation, corruption voire assassinat sont les méthodes de gestion!!!!!le bourrage des urnes vient couronner le tout, sous la supervision des français, qu'on ne raconte pas d'histoires sur un quelconque dynamisme politique.
Le jour ou ce pays sera véritablement démocratique, la donne changera!

Citation:
C'est la compétition intellectuelle enclenchée par le colonisateur blanc à la suite de l'implantation de l'école-institution qui ouvre la voie de la compréhension. La compétition s'ouvre lorsque le colonisateur fait de l'école une institution chargée de former les indigènes pour les besoins de l'administration. Celui qui sortait de l'école abandonnait son statut d'indigène pour acquérir celui d' " évolué "

Or, il se trouve que l'ethnie béti est l'une des premières à être entré en contact avec les Blancs : la proximité des côtes de Kribi oblige. Les Béti vont en plus bénéficier des premières implantations missionnaires au Cameroun qui se font dans leurs régions. Les missionnaires créent des écoles et des séminaires. Les Béti s'étant convertis en masse au christianisme, s'instruisent dans les écoles chrétiennes. Il faut en plus de tout cela, citer le choix de JAUNDE (Yaounde) comme capitale du Cameroun.

Ces nombreux avantages vont favoriser l'envol intellectuel des Béti qui va se solder par des recrutements continus dans l'administration coloniale. Quand le mouvement atteint l'arrière - pays dans les années 40-50 environ, les Béti comptent déjà un grand nombre de ses ressortissants dans l'administration. Ce n'est pas le fait du hasard si un Béti, en la personne de André Marie Mbida a été choisi pour être Premier Ministre du Cameroun.

Après l'indépendance du Cameroun en 1960, en dépit de la stratégie de récupération et d'embrigadement des Béti, il s'avère tout de même que les Béti sont majoritaires dans le cercle des intellectuels camerounais de l'époque. Dans sa volonté de pourvoir certains postes laissés par les Blancs, Ahidjo est obligé de les attribuer majoritairement aux Béti. Au fil des années la prédominance des Béti dans l'administration va se maintenir et se renforcer, d'autant plus que ces hommes s'orientent majoritairement dans les études conduisant aux métiers de commandement, puisque c'est de cette façon là qu'on devient ou qu'on demeure " seigneur ", selon la mentalité de l'époque véhiculée par les colonisateurs.

Comme toutes les autres ethnies de l'arrière - pays les Bamiléké accusent du retard par rapport aux Béti ; aux Bassa ; et aux Douala. Ils ne peuvent accéder à l'administration, car l'éducation scolaire est lente à passer par eux. Mais, il reste un métier de service abandonné par les Béti qui s'était pourtant engagés dans le commerce dès l'arrivée des premiers explorateurs. N'étant pas encore instruits, les Bamiléké seront obligés d'embrasser ce métier " délaissé pour les sous-hommes " selon la mentalité de l'époque. Mais c'est, dans les années 20-30, qu'ils commencent à faire parler d'eux dans les problèmes d'immigration. Les Bamiléké descendent de leurs collines pour rejoindre les deux villes de Douala et de Yaoundé.

Ce qui est pour certains une aptitude innée à faire du commerce comme ne cessent de le dire les Bamiléké eux-mêmes et les auteurs étrangers qui écrivent sur eux, trouve une explication sociologique : il s'agit d'un rapport de classe, d'une situation sociale faite de contraintes, etc. Ils ont donc tort, ceux qui affirment qu'en " réalité, la vocation réelle du Bamiléké c'est le commerce. Tous ces jeunes gens qui viennent de leurs montagnes ne descendent à Douala qu'un rêve à l'esprit : devenir un jour de riches marchands " (21). Pour ce qui nous concerne, face à ces affirmations qui ne reposent sur aucune base scientifique solide, nous continuons à dire avec Durkkeim que " le social ne s'explique que par le social ".

Devenus commerçants grâce à la situation inter-humaine et à l'appui des régimes politiques qui se sont succédés, les Bamiléké vont accumuler des grandes fortunes. Le Cameroun étant une société dépendante, le rôle du commerçant est de se placer entre le producteur européen et le consommateur camerounais. Le commerçant bamiléké est tout juste un agent de la dépendance de laquelle il tire profit.

Pour le cas du groupe béti comme pour le cas du groupe bamiléké de l'époque, il ne s'agit en aucune façon du tribalisme comme tel. La raison est qu'au centre de la formation de ces deux monopoles, on ne décèle une conscience de groupe c'est-à-dire des gens appartenant à un même groupe et qui voient très bien leurs intérêts et décident de se mettre ensemble pour les défendre contre les groupes concurrents. Le tribalisme n'apparaît que lorsque ces groupes prennent conscience de leurs forces et décident chacun de défendre leurs acquis au détriment des autres groupes ethniques qu'ils excluent ou rejettent, à la suite du processus de démocratisation qui donne à pâturer les monopoles de groupe aux autres ethnies à cause de son effet de libération


De simple commerçants, les bamis sont passé à industriels; piles PILCAM, huile UNALOR, motos NANFANG ,pates LA PASTA etc...
Depuis l'époque de l'indépandence les bamilékés on largement rattrappé leur retard scolaire, d'ou la necessité de l'emploi de méthodes déloyales pour les écarter du pouvoir administratif et politique.

Dans cette analyse il manque l'aspect culturel qui expliquerait bien des choses!

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MessagePosté le: Jeu 06 Oct 2005 12:08    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:
bamiléké a écrit:
Ses aux journaux d'obédience bamiléké de s'y adonner, particulièrement ceux qu'on a nommés les journaux de la " Sainte trinité " : " Le Messager ", " La Nouvelle Expression " et " Challenge Hebdo ".

Ces journaux, que l'on qualifie "d'obédiance bamiléké" sont pratiquement les seuls à dénoncer régulièrement les réseaux françafricains dans leurs colonnes, et sont réputés ètres les 3 plus crédibles du pays ...avec le journal MUTATION, c'est comme mème bizarre...
Ils n'hésitent pas à critiquer les bamilékés complices du régime tels que Françoise Foning,l'ancien ministre Kontchou ,etc...cela l'auteur ne le dit pas!
Pius Njawé, propriétaire du journal est régulièrement inquiéé par les autorités du fait de ses dénonciations; il a fallut l'intervention de l'ONG "journalistes sns frontières pour le protéger...!"

Citation:
Ainsi, à l'intérieur du pays " certains Bamiléké ont cru que des décisions administratives étaient dirigées contre eux alors qu'elles avaient seulement pour but de maintenir un équilibre salutaire entre ethnies " (35).


Il y a encore des africains qui misent tout sur l'équilibrage ethnique alors que nos nation ont besoins des meilleurs aux meilleurs postes!

Citation:
Les autres groupes ethniques sont considérés comme des consommateurs, des gaspilleurs, etc. Le groupe le plus visé est le groupe béti. Les Béti sont ni plus ni moins des ambianceurs, des gens qui adorent les plaisirs du bas ventre, des consommateurs de vin rouge en la possession duquel le Béti se croit l'homme le plus heureux du monde, etc.


S'est un peu caricatural, mais est-ce totalement faux? Ne nions pas certaines vérités mème si elles sont déplaisantes....Tout étranger qui séjourne un temps soit peu au Cameroun constatera par lui mèmes certaines attitudes...
Allez trouvez un bar plein à Bafoussam avant 18h Laughing

Citation:
Charles Ndongo est un griot ; Onobiono James est un homme de paille. " Challenge Hebdo " écrit que Lapiro de Mbanga est ni plus ni moins qu'un chanteur mégalomane frappé de crise hystérique


Trouves moi d'autres qualificatif pour ses personnages.
Tout appréciation négative en provenance d'un journal dirigé par un bamiléké ne doit pas ètre automatiquement déligitimée à cause de l'origine ethnique de son auteur, si tu as d'autres qualificatifs pour ses gens qui trainent tous des casseroles, sort les!

Pourquoi, ne te demandes tu pas pourquoi depuis la periode coloniale; les français apprécient particulièrement les groupe ethnique bétis.
La manipulation tribale peu exister de part et d'autres, mais nous vivons dans un monde capitaliste ou l'économie est primordiale pour la survie des peuples.
Alors que de se cacher derrière des explicatons historico-sociales pour justifier la position des bamilékés dans l'économie du Cameroun cherches plutot à savoir comment le reste de la population peut s'atteler à les imiter pour le bien de tous!
Aucune force politico-mystique ne les en empèche!
Tant qu'il y aura une dichotomie entre le pouvoir politique et économique, le Cameroun ne vaincra pas la bataille du develloppement.

Citation:
Dis toi que cette afrique se construira avec tous ses peuples ou ne se fera pas


Paul Biya a dit la mème chose!!!! Mais si l'on ne veut reconnaitre aucun modèle positif africain à imiter on tourne en rond avec des slogans creux!
Dans l'histoire, a un moment ou l'autre, un peuple devient leader et les autres suivent. , en pronant un faux égalitarime, on ne fait que régresser

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MessagePosté le: Jeu 06 Oct 2005 12:30    Sujet du message: Répondre en citant

bamiléké a écrit:

Paul Biya a dit la mème chose!!!! Mais si l'on ne veut reconnaitre aucun modèle positif africain à imiter on tourne en rond avec des slogans creux!
Dans l'histoire, a un moment ou l'autre, un peuple devient leader et les autres suivent. , en pronant un faux égalitarime, on ne fait que régresser


Laisses donc parler les faits et arretes ta campagne de denigrement des autres.

Parce que si ces gens etaient aussi cons comme tu le pretends, cette discussion n'existerait pas. Idea

Que represente un ivrogne oppose a une personne normalement constituee ?
Et si en plus celle-ci se trouve etre un genie, il devrait meme pas avoir match comme on le dit au pays.

Mais le fait que ce match ait bien lieu depuis si longtemps sans que le genie ne s'impose par lui-meme Arrow
bamiléké a écrit:

un peuple devient leader et les autres suivent.


Devrait t'amener a revoir tes convictions !!!

bamiléké a écrit:

Tant qu'il y aura une dichotomie entre le pouvoir politique et économique, le Cameroun ne vaincra pas la bataille du develloppement.


Je te reprend Arrow

bamiléké a écrit:

un peuple devient leader et les autres suivent.


Je met l'accent sur on le devient.

Il faudra s'imposer par d'autres moyens que le denigrement de l'autre.
Dire que l'autre est un ivrogne n'induit pas que l'on en est pas un soi-meme.
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MessagePosté le: Jeu 06 Oct 2005 13:21    Sujet du message: Répondre en citant

bamiléké a écrit:

Il te faut quoi de plus, un Coups d'Etat?

Continuez vos jérémiades sur Grioo; les africains de bonne volontée continurons a se batre sur le terrain en Afrique pour assurer un avenir économique moins incertains aux générations futures.
Si préférez attendre l'an 3000 afin que chaque noir prenne conscience de son histoire et de son génie, libre à vous, mais ne faitez pas perdre de temps aux autres...!


bamiléké tu fais de la question ethnique l'element decisif sur la direction de l'etat cameroun, c'est la ou je suis pas d'accord avec toi.

Que la population de l'ouest ait un comportement economique qui devrait inspirer le reste des populations est un fait et je te fait remarquer qu'ils auront au courant des annees inspirer les autres populations camerounaises a en faire de meme (tu aura donne l'exemple des etons du centre et ils ne sont pas les seuls). Donc ils n'ont pas eu besoin de tes propagandes pour se laisser convaincre.

Quand fotso finance le rdpc, c'est pas moi ou toi qui le lui demande.
Et lui s'en fiche pas mal que le rdpc ait a sa tete paul Biya il a ses interets et l'appartenance ethnique en est tres loin. Il en est de meme de Foning ou de Fru Ndi qui accepte de jouer le jeu du RDPC(selon le messager), l'appartenance ethnique ne les interesse plus beaucoup.

Donc les pauvres populations beti contre lesquelles tu vas en campagne n'y sont vraiment pour rien, ils n'ont jamais controlle le cameroun pas plus que les autres peuples.

Quelle est en fait ta vision, comment vroudrais tu que les choses se passent ?
Que les populations betis descendent dans les rues pour demander que le pouvoir soit remis au bamileke, parce que les bamis ne sont pas au pouvoir ?
Comme le dit si bien l'article, ils sont representes dans tous les secteurs de l'etat camerounais.

Donc je ne vois pas ton point.
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MessagePosté le: Jeu 06 Oct 2005 13:37    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:

Laisses donc parler les faits et arretes ta campagne de denigrement des autres.



Je vois que chacun vois midi à sa porte....

Citation:

Parce que si ces gens etaient aussi cons comme tu le prétends, cette discussion n'existerait pas.


Tout le monde admet qu'il existe des differences culturelles évidentes entre un Suédois et un Espagnol, un Corse et un Alsacien etc...de mème entre un bami et un béti.
Maintenant il faut savoir lequel est plus adapté au monde capitaliste dans lequel nous vivons.
Les bétis super intelligent, rois de la fonction publique ou les bamilékés adeptes de l'entrepreneuriat à tout crin ?...C'est simple....

Citation:
Mais le fait que ce match ait bien lieu depuis si longtemps sans que le genie ne s'impose par lui-meme


Nuance, si il y a "match" comme tu le dis c'est entre les bamilékés et le lobby béti inféodé aux interets français qui le protège et le défend!
.
Mème F X Verschave l' affirme dans son livre Noirs Silence...

Ils sont donc les alliés objectif du néocolonialisme que tu prétends critiquer!



Citation:
bamiléké a écrit:

Tant qu'il y aura une dichotomie entre le pouvoir politique et économique, le Cameroun ne vaincra pas la bataille du develloppement.



Il se trouve que dans tous pays à l'évolution normale, ceux qui ont le pouvoir économique accèdent naturellement au pouvoir politique, sauf ...au Cameroun, d'ou le blocage actuel.

Citation:
bamiléké a écrit:

un peuple devient leader et les autres suivent.


Citation:
Je met l'accent sur on le devient
.



Il te faut quoi de plus, un Coups d'Etat?

Continuez vos jérémiades hypocrites( toi et prophet) sur Grioo; les africains de bonne volontée continurons a se batre sur le terrain en Afrique pour assurer un avenir économique moins incertains aux générations futures.
Si préférez attendre l'an 3000 afin que chaque Noir prenne conscience de son histoire et de son génie, libre à vous, mais ne faitez pas perdre de temps aux autres...!

On ne peu pas d'un coté pester contre les injustices faites aux Noirs de la diaspora, et en mème temps fermer les yeux sur des situations politico- sociales qui entrainent un pays prometteur d'Afrique dans un gouffre sans fond, sous prétexte que se sont en majorité les membres de sont aire géographique qui sont au pouvoir. Evil or Very Mad
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bamiléké
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MessagePosté le: Jeu 06 Oct 2005 14:44    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:
Citation:
Que la population de l'Ouest ait un comportement économique qui devrait inspirer le reste des populations est un fait et je te fait remarquer qu'ils auront au courant des annees inspirer les autres populations camerounaises a en faire de meme (tu aura donne l'exemple des etons du centre et ils ne sont pas les seuls). Donc ils n'ont pas eu besoin de tes propagandes pour se laisser convaincre.



Ce que je constate, c'est que ce pays devrai ètres à des années lumières en avant du point de vue économique, si tous les freins n'étaient pas mis en oeuvre pour lutter contre la soi disante tentative d'hégémonie bamiléké.
La frustration d'un grand nombre viens de là à mon humble avis.

Dans un autre forum, je me souvient qu'un intervenant disait ironiquement que "si l'on laissai faire les bamilékés, se sont des blancs qui nettoiraient le tramway de Bafang" Laughing

Ma "propagande" comme tu dis , servait seulement à révéler aux grioonautes que les africains on des ressources internes qui leur permet de lutter, tout cela pour aller à l'encontre de l'AFROPESSIMISME DEBRIDE DE CERTAINS, je me suis inspiré des bami que je connais.

Citation:
Citation:
Quand Fotso finance le rdpc, c'est pas moi ou toi qui le lui demande.
Et lui s'en fiche pas mal que le rdpc ait a sa tete paul Biya il a ses interets et l'appartenance ethnique en est tres loin. Il en est de meme de Foning ou de Fru Ndi qui accepte de jouer le jeu du RDPC(selon le messager), l'appartenance ethnique ne les interesse plus beaucoup.



C'est vrai, Fotso ,comme toute personne possédant de nombreux biens, il s'allie avec le pouvoir politique pour survivre; a-il le choix?
En attendant je vois qu'il crée des richesses et des emplois.

Citation:
Citation:
Donc les pauvres populations beti contre lesquelles tu vas en campagne n'y sont vraiment pour rien, ils n'ont jamais controlle le cameroun pas plus que les autres peuples.



Je n'accuse nullement le peuple béti qui souffre dans sa grande majorié comme le reste des camerounais.Si demain un béti patriote et travailleur se présente aux élections, je vote pour lui des 2 mains, les traitres opportunistes, il y en a aussi parmis les bamilékés.
Je reproche seulement au clan au pouvoir (qui se trouve ètre d'origine béti dans sa très grande majorité) de n'avoir mème jamais mis à profit en 23 ans ,leur main mise sur l'apparel d'Etat et ses circuits financiers , pour batir une entité économique fiable qui,profiterai à la fin à tous le pays!

Tout l'argent détourné dans les banques et sociétés d'Etat a disparu dans l'achat de biens de consommation, ce n'est que récemment que certans se mettent à construire des villas pharaoniques au pays!
Quand on voit ce que d'autres oligarchies au pouvoir font dans d'autres pays (Indonésie, Phillipines, Malaisie, Tunisie etc..) ,il y a de quoi ètre énervé.
Vu que tout cela n'est pas du au simple hasard, on peut se dire que naturellement une grande partie des membres issus de la communauté béti, n'est pas très portée vers l'investissement productif.
Si tu as d'autres explications qui justifirai leur attitude, fais le moi savoir ....
Citation:

Quelle est en fait ta vision, comment vroudrais tu que les choses se passent ?
Que les populations betis descendent dans les rues pour demander que le pouvoir soit remis au bamileke, parce que les bamis ne sont pas au pouvoir ?
Comme le dit si bien l'article, ils sont representes dans tous les secteurs de l'etat camerounais.

Donc je ne vois pas ton point.



Mon point de vue est que:
Le Cameroun a la chance de posséder une classe d'entrepreneurs autochtones qui fait tous les jours ses preuves malgrés l'existance de nombreuses barrières.
Qu'ils aient acquis cette position pour differents motifs, là n'est pas la question.
Contribuent-ils à l'indépendance économique du pays? oui

Les bétis doivent -ils descendre dans la rue pour remettre le pouvoir au bamis?
C'est absurde, il faudrait une compétition libre et transparente pour que le candidats choisit par le peuple accède au pouvoir, qu'il soit bami ou pas, mais que l'on cesse de faire peur à ses populations en les menaçant de guerre civile ou que s'ai-je si un ressortissant de l'Ouest accédait démocratiquement à la magistrature suprème.On est camerounai ou on ne l'est pas...

Que l'accès à la fonction publique, ne soit plus soumis à une politique de quotas ethniques qui privilégie la médiocrité, plutot que la compétence et l'efficacité.

Enfin que le géni créateur soit encouragé, plutot que freiné pour des raisons de compétition ethnique.

Ps: quand a la présence de bamilékés dans tous les secteurs je n'en disconvient pas, mais ils sont largement sous représentés de manière artificielle, vu leur nombre et leurs capacités?
Cela me fait penser a ceux qui prétendent que les immigrés n'ont aucun problème en France car il y a UN préfet d'origine maghrébine.
Un sous-secrétaire d'Etat noir
Quelques animateurs téle
Quelques cadres de haut niveau
etc ,etc...
C'est l'arbre,qui cache la foret.

Mais pour que tous cela advienne , il faudrait que la françafrique cesse de tirer les ficelles en coulisse, c'est un autre débat!
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MessagePosté le: Jeu 06 Oct 2005 16:07    Sujet du message: Répondre en citant

bamiléké a écrit:

Ma "propagande" comme tu dis , servait seulement à révéler aux grioonautes que les africains on des ressources internes qui leur permet de lutter, tout cela pour aller à l'encontre de l'AFROPESSIMISME DEBRIDE DE CERTAINS

entièrement d'accord!

bamiléké a écrit:

il faudrait une compétition libre et transparente pour que le candidats choisit par le peuple accède au pouvoir, qu'il soit bami ou pas, mais que l'on cesse de faire peur à ses populations en les menaçant de guerre civile ou que s'ai-je si un ressortissant de l'Ouest accédait démocratiquement à la magistrature suprème.On est camerounai ou on ne l'est pas...

Comment ne pas souscrire à ce propos?

Néanmoins, quand on parle de démocratie, il n'y a pas d'absolu. Une démocratie ne ressemble jamais à une autre, c'est toujours le résultat d'un contrat social spécifique à ce pays.
Un pays n'est pas une entreprise. le champ politique dépassant de loin l'économique, le raisonnement qui dit que puisque les bamilékés sont économiquement dynamiques il faut les propulser à la tête du pays est à mon sens un peu léger.
quand on parle de démocratie, il ne faut pas oublier que le sentiment d'appartenance à un pays est un phénomène identitaire. Chaque habitant doit se sentir représenté par ses dirigeants même s'il ne partage pas leurs vues idéologiques. Dans une élection, même si l'aspect rationnel(programme économiques, ...) des choses doit jouer un rôle important, il subsiste toujours une grande part d'irrationnel. Quand on construit une démocratie, ce sont ces peurs irationnelles qu'il faut prendre en compte et y apporter des réponses.
Quelqu'un a évoqué l'aspect fermé et communautaire des bamilékés. Tu ne peux pas nier la crainte chez beaucoup de camerounais qu'en cas d'arrivée au pouvoir des bamilékés, le système devienne encore plus fermé et injuste qu'aujourd'hui.

donc il faut encourager les entrepreneurs, il faut moraliser la vie publique, mais la personne qui arrivera à la tête du Cameroun par les urnes devra forcément incarner un compromis de touts les entités qui font le Cameroun. Ce sont à mon avis 2 choses différentes.
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MessagePosté le: Jeu 06 Oct 2005 16:12    Sujet du message: Re: Le cameroun businessmen Répondre en citant

bamiléké a écrit:
Citation:
Les Juifs en Europe ont été discriminés et attaqués exactement pour les mêmes raisons...


J'avais oublié cette perle!
Alors c'est de la faute des Juifs si ils ont été discriminés pendant des siècles en Europe pour aboutir à la Shoa?
Qu'attends-tu pour préconiser la "Solution Finale" pour tes compatriotes bamilékés??????? Les colons français avaient déja commencé le boulot!!! Evil or Very Mad

je ne crois pas que Prophet sous-entendait cela en faisant le parallèle avec les juifs. Simplement si tu reconnais que les bamilékés sont communautaristes, tu ne peux pas faire comme si tu n'avais pas conscience des problèmes que ça peut engendrer dans u pays. il faut être cohérent quand même.
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MessagePosté le: Ven 07 Oct 2005 17:01    Sujet du message: Re: Le cameroun businessmen Répondre en citant

jofrere a écrit:
bamiléké a écrit:
Citation:
Les Juifs en Europe ont été discriminés et attaqués exactement pour les mêmes raisons...


J'avais oublié cette perle!
Alors c'est de la faute des Juifs si ils ont été discriminés pendant des siècles en Europe pour aboutir à la Shoa?
Qu'attends-tu pour préconiser la "Solution Finale" pour tes compatriotes bamilékés??????? Les colons français avaient déja commencé le boulot!!! Evil or Very Mad

je ne crois pas que Prophet sous-entendait cela en faisant le parallèle avec les juifs. Simplement si tu reconnais que les bamilékés sont communautaristes, tu ne peux pas faire comme si tu n'avais pas conscience des problèmes que ça peut engendrer dans u pays. il faut être cohérent quand même.


Citation:
Simplement si tu reconnais que les bamilékés sont communautaristes, tu ne peux pas faire comme si tu n'avais pas conscience des problèmes que ça peut engendrer dans u pays. il faut être cohérent quand même.


Les bamilekes sont plus tribalistes que qui?
Ne voit-on pas la fonction publique totalement colonisée par les camerounais originaires du sud, surtout aux postes "juteux"? Pourtant il s'agit du bien commun de tous les camerounais!
Au niveau des ministères , chaque fois que quelqu'un est nommé, le département ministeriel en question ne devient-il pas le fief de tous les ressortissants de la mème région que le ministre?
Les Nordistes accueillent les Nordistes, les Bassas,d'autres Bassa, les Doualas, idem...

La tribalisation à outrance de la vie publique camerounaise est regrettable, ce n'est pas le fait spécifiquement des bamis!
Ces derniers sont peut ètre visibles a cause de leurs surfaces financières et de leurs réalisations concrètes.
Ex:Un hotelier qui n'engage que les gens de sa tribu et plus visible que celui qui n'a rien!!!
Vas à la Présidence de la République, et obsverve la composition du personnel de service...
De mème l'installation des bamilékés dans toutes les régions du pays, leurs mariages avec les autochtones tempère votre focalisation sur le communautarisme bamiléké. Ils participent mème à l'intégration nationale, si chère officiellement à tous nos dirigeants !


PS: l'existance de nombreuses associations et tontines à base villageoise peut donner l'impression d'un fort communautarisme bamiléké , alors que se sont des gens plutot très attachés à leurs terroirs et à leurs traditions...

Entre eux, les bamilékés se plaignent souvent mème d'un manque de solidarité, surtout dans l'appareil administratif, car nombreux sont ceux (les fonctionnaires issus de l'Ouest) qui ont attrapé une sorte de complexe qui se traduit par la peur d'ètres accusés de tribalisme par les membres des autres communautés, dès lors qu'il ferait appel à un proche!!!
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MessagePosté le: Ven 07 Oct 2005 17:16    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:
Un pays n'est pas une entreprise. le champ politique dépassant de loin l'économique, le raisonnement qui dit que puisque les bamilékés sont économiquement dynamiques il faut les propulser à la tête du pays est à mon sens un peu léger.


Je ne parle pas de propulsion mais plutot un accès par un processus démocratique. Je n'invente rien en disant que l'argent est le nerf de la guerre. Celui qui finance, commande.

Dans tous les pays démocratiques, s'est un phénomène que l'on observe à un moment ou l'autre.On peut le critiquer mais c'est un fait!
Voila pourquoi tout est fait au Cameroun pour fausser le jeux démocratique, sachant que cela risquerai de favoriser tel ou tel.
Le slogan"Un homme une voix" c'est valable pour l'Afrique du sud, apparamment pas pour le Cameroun!!! Crying or Very sad

Peut ètre il manque un Mandela camerounais pour rassurer tout le monde.

PS: les dribbles et but de Ronaldino sont terribles! Laughing
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MessagePosté le: Ven 07 Oct 2005 17:36    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:
Quelqu'un a évoqué l'aspect fermé et communautaire des bamilékés. Tu ne peux pas nier la crainte chez beaucoup de camerounais qu'en cas d'arrivée au pouvoir des bamilékés, le système devienne encore plus fermé et injuste qu'aujourd'hui.


A mon avis je crois que les bamilékés font peur fondamentalement à cause:

Coté camerounais:

De leurs grande confiance en eux , qui pourrait se traduire par une présence massives dans tous les rouages politiques , economiques et sociaux du pays, si le jeux était ouvert transparent.
Les autres redoutant la compétition se cachent derrières des fantasmes de peur largement entretenus par les differents régimes qui se sont succédés.

Coté françafricain:

Une plus grande difficulté à piller en paix à cause de la concurrence locale.

Citation:
donc il faut encourager les entrepreneurs, il faut moraliser la vie publique, mais la personne qui arrivera à la tête du Cameroun par les urnes devra forcément incarner un compromis de touts les entités qui font le Cameroun. Ce sont à mon avis 2 choses différentes.


Tout à fait d'accord, la bonne gouvernance n'est que l'addition d'un ensemble de compromis .
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MessagePosté le: Ven 07 Oct 2005 17:44    Sujet du message: Répondre en citant

Petite question.
Vu que certains considèrent le dynamisme bamiléké comme le résultat d'un coups de pouce du feu Président Ahidjo et un tribalisme exacerbé et accessoirement d'un esprit commercial, j'aimerai savoir au niveau de l'Afrique Centrale quels sont les ethnies qui ont remplies un tel role dans leurs pays respectif, les figures de proues, les réalisations etc...
(Gabon, 2 Congos, Centrafrique, Guinée Equatoriale, Tchad etc...)
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MessagePosté le: Ven 07 Oct 2005 18:30    Sujet du message: Répondre en citant

Voici un article récent issu du journal MUTATION, qui ne fait pas partie de la "trilogie des médias d'obédiance bamiléké" ...comme diraient certains...

Le tribalisme bamis a bon dos...


[size=18]Comment on a pillé le Feicom [/size]


Un audit réalisé entre novembre 2004 et mai 2005 dresse l’état des malversations 26 milliards de Fcfa de dépenses suspectes en quatre ans. Une dizaine de milliards volée aux communes. Des facturations grossières...

Yaounde, le 06 Octobre : Contexte: Blocages en tous genres
Les responsables camerounais ont tenté d'empêcher cet audit imposé par la France.

Le rapport de l'audit du Fonds spécial d'équipement et d'intervention intercommunale (Feicom), rendu depuis mai dernier, n'était jusqu'ici évoqué qu'à mots couverts dans les milieux habituellement informés de Yaoundé, en particulier au ministère de l'Administration territoriale et de la Décentralisation, qui l'a commandé. Si les uns et les autres évitaient d'en parler de manière ouverte, c'est qu'il s'agit d'un véritable brûlot qui, plus est, porte sur un dossier sensible, et dont le rejet, en juillet dernier, du compte administratif présenté par le directeur général du Feicom, Emmanuel Gérard Ondo Ndong, n'aura été qu'une des manifestations. Si l'audit du Feicom apparaît aujourd'hui comme une affaire (très) grave, c'est autant pour les conclusions auxquelles parvient l'auditeur que pour les conditions dans lesquelles il a été réalisé. Il a été exigé par l’Agence française de développement qui en avait fait une conditionnalité, pour que la société puisse héberger tout ou partie des ressources issues de l'allègement de la dette française, qui devrait intervenir avec l'atteinte du point d'achèvement.

Le Feicom devait donc participer à la mise en œuvre (en fait gérer l'argent) de projets tels le Programme national de développement participatif (Pndp), et d'autres à mener dans les villes dans le cadre la première tranche triennale de l'allègement de la dette.

Les objectifs assignés à l'auditeur étaient donc de dresser un état de lieux de la structure, évaluer la pertinence de sa gestion ainsi que des difficultés à surmonter et, in fine, proposer des mesures correctives. En particulier, l'auditeur devait "vérifier que la gestion financière du Feicom est satisfaisante en termes de transparence et d'efficience, au regard des critères internationaux en vigueur pour des institutions de ce type".

Comme on peut aisément l'imaginer, les autorités camerounaises ont longtemps résisté à une telle entreprise, qui consistait manifestement à ouvrir la boîte de Pandore. Un flou sera organisé plusieurs mois durant, sur l’autorité camerounaise compétente pour décider de l’audit. Le processus de sélection de l'auditeur, amorcé en 2003, a donc traîné en longueur pour n'aboutir que plus d'une année plus tard, avec l’arrivée de Marafa Hamidou Yaya au Minatd. Finalement, la mission a été confiée au groupement formé par le cabinet français 2AC associé au cabinet camerounais ACP dirigé par François Bowen Noah.


Disparition de documents

L'audit en question, qui couvre la période 2000-2003, soit trois exercices budgétaires et demi, a commencé le 15 novembre 2004. Et c'est ici que les pires difficultés ont commencé : le quasi refus du Feicom de communiquer les documents de travail à l'auditeur, en particulier ceux relatifs aux marchés passés par la structure. Il faudra une correspondance musclée du ministre d'Etat Marafa Hamidou Yaya, en janvier 2005, pour que, par exemple, le président de la commission de passation des marchés du Feicom, M. Bisso Eya, consente à fournir quelques documents, le 19 janvier.

L'audit a néanmoins pu se poursuivre, ponctué par de nombreuses séances de travail avec la direction générale puis les services du Feicom, ainsi que le comité de pilotage mis en place par le gouvernement. Ces séances de travail ont permis à l'auditeur, entre autres, de présenter ses différents rapports d'étape (02 au total), ainsi que le rapport provisoire présentant ses conclusions et, ce faisant, de recueillir les observations et commentaires des différentes parties, y compris le Feicom. Le rapport provisoire a été remis aux autorités le 18 avril 2005, puis le rapport définitif le 31 mai.

Celui-ci, qui mettait un terme à la mission, a, entre temps, été enrichi des observations écrites des différentes parties. Seuls le Minatd et le président de la commission des marchés du Feicom ont réagi. Au Feicom, silence de mort.


Le rapport qui accable Ondo Ndong

Le 21 juillet dernier, le conseil d'administration du Fonds spécial d'équipement et d'intervention intercommunale (Feicom) rejetait les comptes présentés par le directeur général, Emmanuel Gérard Ondo Ndong, et demandait un audit préalable, afin d'y voir plus clair. L'affaire, en son temps, a secoué le landernau politico-administratif, de par son caractère inédit. En fait, comme il est apparu plus tard, les administrateurs avaient davantage agi pour, chacun, sauver sa tête, les conclusions d'un audit rendu quelques semaines plus tôt ayant démontré le caractère peu probant des comptes, avec des soupçons de détournement pour un certain nombre d'entre eux.

Mutations a pu se procurer une copie dudit rapport, produit par le groupement 2AC/ACP.

Dans les pages qui suivent, nous tentons d'en livrer la quintessence, au-delà des considérations techniques qui ne seraient autrement accessibles qu'aux spécialistes de ces questions. Le découpage proposé, qui n'est nullement celui de l'audit, propose cinq centres d'intérêt principaux: l'organisation de la société, la passation des marchés, la répartition des centimes additionnels communaux, la gestion de la société, et les concours aux communes. Les données de l'audit sont agrémentées de quelques commentaires qui n'ont pour seul intérêt que d'en améliorer la compréhension par le lecteur.

Les conclusions de l'auditeur sont implacables et donnent froid au dos à tous ceux qui, au Cameroun, ont encore une capacité d'indignation, tant les dérives relevées sont nombreuses et les techniques de "maquillage" élaborées. Les chiffres des malversations présumées donnent le tournis.



Aides aux communes: Charité bien désordonnée..

Plus de la moitié des ressources pour quelques communes du Centre et du Sud, avec une sollicitude particulière pour la commune rurale d'Ambam.

Le financement des communes, sous forme de prêts à l'équipement ou au fonctionnement constitue l'activité majeure du Feicom. Ici, le brouillard n'est pas moins épais. Diverses anomalies relevant de la technique bancaire élémentaire ont été relevées. Mais là où la générosité du Dg est restée sans bornes (et sans normes), c'est dans l'accord desdits prêts. La commune d'Ambam (dont est originaire le DG) a par exemple reçu des financements pour 27 projets d'un montant cumulé de 2,4 milliards (dont 2,3 milliards sous forme de subventions!), représentant, selon le calcul effectué par l'auditeur, exactement "27 fois la valeur cumulée des financements accordés aux 20 dernières communes du classement, dont la plupart ont une population supérieure à celle d'Ambam". En seconde position se trouve… Meyomessala, celle d'origine du chef de l'Etat, avec 1,3 milliards. Tout comme Yaoundé 1er du député-maire Emile Andzé Andzé, administrateur du Feicom au titre de l'association des communes et villes fait aussi partie des communes chouchoutées.

On note aussi que les provinces du Centre et du Sud ont, à elles seules, absorbé 51,5% des concours financiers, alors qu'elles ne représentent que 1/5ème de la population nationale. La province du Nord-Ouest, dont la population représente près du triple de celle du Sud, pointe au dernier rang, avec à peine 2,86% des financements, contre 20% pour le Sud. Autre exemple: la province la plus peuplée du Cameroun, l'Extrême-Nord, n'a bénéficié que de 7% des concours. Et l'auditeur relève que l'encours des crédit représente 81% du montant des prêts, majorés des intérêts et de la TVA; ce qui "traduit une incapacité réelle des communes à faire face au remboursement des prêts accordés". C'est le cas, manifestement, des 2,5 milliards d'Ambam.

Comme on peut aisément l'imaginer, tout cela découle de ce que "l'allocation des ressources ne repose pas sur des critères objectifs et équitables". Ou plutôt si : l'humeur du DG. L'auditeur note également qu'au total, 56 communes s'en sortent plutôt bien: elles n'ont jamais rien reçu du Feicom.


Gestion financière: Un épais brouillard de caisse

Ecritures comptables erronées, importantes sorties d'argent en espèces, dépenses irrégulières...

Le verdict de l'auditeur est sans fioritures : "la gestion n'est ni transparente, ni garante d'une bonne utilisation des ressources" et "les comptes administratifs et de gestion n'ont aucune valeur probante". Et pour cause : "les outils de gestion de base (budget, suivi de trésorerie, suivi des dettes, comptabilité analytique) sont peu opérants ou inexistants" ; "les états financiers ne sont pas 'lisibles' ni fiables"; "les écritures comptables ne reflètent pas, dans de nombreux cas, la nature de la dépense"; "la régularité des dépenses n'est pas garantie dans de nombreux cas"; "l'effectivité de certaines dépenses est discutable" et, pour couronner le tout, "de très nombreuses dépenses ont donné lieu à des sorties de caisse en espèces dans des proportions considérables […] et le plus souvent, sans être appuyées de pièces justificatives probantes".

Selon l’auditeur, tout est fait pour brouiller les pistes. Il en est ainsi des imputations budgétaires erronées, très souvent pour des montants relativement importants. A titre d'illustration, un cas parmi des centaines: les paiements effectués au cabinet Africa Consulting pour "l'étude prospective du rôle du Feicom dans le cadre de la décentralisation des collectivités locales", à hauteur de… 252.007.200 F Cfa, ont été imputées sur le compte "Contribution de solidarité et Psu", pour un peu plus de 96 millions. Ou encore "l'audit opérationnel des assurances du Feicom", réalisé par Keynes & Partners et payé à hauteur de 267.030.000 F Cfa a été imputé sur "études et recherches".

Le rapport cite de nombreux exemples pour étayer ses thèses. Ainsi, pour la seule année 2003, le cumul des "dépenses irrégulières" est estimé à un peu plus de 10,780 milliards de francs Cfa, correspondant à 500 des 548 mandats que l'auditeur a pu dépouiller. Pour l'exercice transitoire 2002, on est à 4,250 milliards, pour 248 mandats suspects. En 2001-2002, on en est à 10,540 milliards, soit au total, environ 25,570 milliards en 30 mois. En particulier, il relève des règlements (45) au titre de "missions" sans ordre de mission ou autre justificatif pour 1,675 milliard en 2003. On a aussi des dépenses diverses sans la moindre pièce justificative (frais de restaurant, billet d'avion etc.) pour un peu plus de 3,7 milliards au cours de la même année. Le total des dépenses sans justificatifs s'élève, pour les quatre exercices, à 8,578 milliards.


Paiements sans contrat

Les pistes menant à ces dépenses douteuses sont nombreuses. L'une des plus grosses brèches, c'est les marchés de travaux et livraisons diverses, illégalement gérés par le Feicom en lieu et place des communes. Ici, le procès-verbal de réception présente une inconnue majeure: 252 marchés payés, pour la seule année 2003, pour un cumul de 6,166 milliards, sans le moindre début de preuve de réalisation ou de livraison. Dans d'autres cas, on n'est même pas embarrassé de confectionner un marché, il suffit de passer à la caisse: 3,062 milliards en 2003 (168 paiements); 4,278 milliards en 2001-2002 (181 paiements), sans commande !

On pourrait également s’arrêter sur les intitulés de certaines de ces dépenses suspectes et sans justificatif. Quelques morceaux choisis: "frais de redynamisation des méthodes de recouvrement du Feicom" (334 millions en 2000-2001), "paiement de frais relatifs à la fourniture de quittanciers au Feicom" (70 millions en 2000-2001); "frais couvrant la mission de sensibilisation et d'information de l'arrêté 349/MINAT/MINEFI dans les services extérieurs du Feicom" (340 millions, en 2001-2002); "contribution de Feicom aux élections municipales et législatives" (200 millions, en 2001-2002); "frais de fonctionnement et indemnités allouées au comité de suivi du bitumage des routes financées par le Feicom" (410 millions, en 2003).

Au niveau de la comptabilité matières, c'est le même brouillard. L'auditeur a noté que les valeurs attribuées aux biens sont basées sur des estimatifs et non sur leur coût réel. Les magasins sont saturés et la rotation des stocks particulièrement allongée, les achats de biens effectués n'ayant pas tenu compte de la situation des stocks. Comme quoi, il suffisait d'acheter…


Post scriptum

“Où sont les preuves ?”
Malgré ce que vous venez de lire, le Feicom aurait fait face à des problèmes de trésorerie. Eh oui ! C'est l'auditeur qui nous indique que l'Agent comptable lui a fait remarquer qu'en 2002, ils ont dû emprunter 1 milliard aux communes (?). Ce paradoxe montre, s'il en était encore besoin après ce qui précède, la situation dans laquelle on se trouve. Et, du coup, quelques questions essentielles viennent à l'esprit : A quoi servait donc le conseil d'administration ? Qu'a fait la tutelle financière? Qu'a fait le Contrôle supérieur de l'Etat et où sont ses rapports ? Mais, au-delà de ces questions sans réponse, il y a elle-ci, fondamentale : Qu'ont fait les autorités de la République depuis la sortie de ce rapport d'audit, elles qui proclament à longueur de journée leur préoccupation pour la bonne gouvernance ?

Le silence des pouvoirs publics, en dehors des anecdotes que constituent le limogeage de l'Agent comptable et du contrôleur financier ainsi que le refus du quitus au DG, est plus qu'inquiétant. Au regard de l'ampleur des dégâts et des ramifications et connexions qui semblent remonter très haut dans l'appareil politico-administratif de Yaoundé, il n'y a plus que le président Paul Biya pour prendre l'affaire en main. Cela, de par sa fonction, mais aussi de par ses engagements électoraux, lui qui déclarait encore le 05 octobre 2004 à Monatéle: "nous sanctionnerons sans pitié la fraude et la corruption qui sont, pour une bonne part, à l'origine de nos difficultés", avant d'ajouter, plus loin, "les choses vont changer".

En attendant, l’atteinte du fameux point d’achèvement semble bien plus compliquée : selon des informations puisées à bonne source, le dossier Feicom a été transféré de l’Agence française de développement vers les institutions de Bretton Woods. Il y retrouve celui de cinq autres entreprises publiques en délicatesse : Camair, Camposts, Snec, Camtel et Crédit foncier. Le feuilleton Feicom n’en serait donc qu’à ses débuts.



Centimes communaux : Du sucre sur le dos des communes

Entre 7,7 et 13,7 milliards détournés en quatre années, avec la passivité du Minatd.

Le Feicom a aussi la charge de centraliser et redistribuer aux communes, trimestriellement, sur la base d'arrêtés pris par le ministre chargé de l’Administration territoriale, le reliquat des centimes additionnels communaux (Cac), après différentes retenues à la source (Etat, Feicom et part directe de chaque commune). La répartition est faite au prorata de la population. Il s'agit en fait d'une péréquation qui permet, en corrigeant les disparités liées au développement économique des régions (les 3/4 de ces centimes sont perçus à Douala), de contribuer à la solidarité nationale. La détermination du montant à distribuer et la répartition sont faites par le Feicom, validés par le Comité de suivi des impôts locaux, qui prépare un arrêté soumis à la signature du Minatd, pour des paiements effectués par le Feicom.

Selon les analyses de l'auditeur, le Feicom en a profité pour gruger les communes, dont les centimes additionnels constituent pourtant la principale source de revenus (plus de 90%). Il est ainsi établi que le fameux Comité de suivi des impôts locaux n'effectue aucun contrôle pour s'assurer de l'exactitude des données de base servant à la détermination de l'enveloppe à répartir, l'essentiel de chaque séance de travail étant consacré au versement d'un per diem aux membres. Au niveau du Minatd même, aucune vérification non plus, avant la signature du ministre. Résultat: l'auditeur relève que le montant des Cac recouvrés par le Feicom s'élève, pour la période concernée, à 97,4 milliards de F Cfa, sur lesquels l'entreprise a retenu 38,7 milliards (soit 40% du total) et n'a reversé aux communes que 58,7 milliards. Or, toujours d'après l'auditeur, la part du Feicom ne saurait atteindre ce seuil, au regard de la clé de répartition fixée par la réglementation. Il estime ainsi le montant détourné par ce dernier, au détriment des communes, se situe entre 7,7 et 13,7 milliards, sur la période considérée. Mais le détournement de l'argent des communes ne s'arrête pas là. L'audit met en exergue des dépenses de fonctionnement du Feicom indûment imputées dans des comptes réservés aux communes, avec des tentatives de maquillage. Bien que les sommes correspondantes n'aient pas pu être évaluées de manière exhaustive (les quelques exemples relevées amènent rapidement au-dessus du milliard de francs Cfa), tout cela, selon l'auditeur, donne une idée "déformée des efforts faits en faveur des communes".


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MessagePosté le: Ven 07 Oct 2005 18:55    Sujet du message: Répondre en citant

Marin.R.Delany a écrit:
Hotep,

Ne connaissant pas le Cameroon, je ne voulais pas dans un premier participer au debat... mais je pense que le pb est plus global.

Ce que nous n.avont pas compris et que l'on a besoin d'etre au pouvoir pour diriger: on a l'argent, on finance donc les bonnes personnes afin que ceux-ci pensent a nous.

Parfois, je trouve que certains s'en-tete pour rien: combien de juifs a la tete d'un pays que tu connais? Pourtant, ils 'dirigent' de nombreux pays, voire organizations.
Combien d'homos tu connais a Paris qui dirigent cette ville? Delanoe et c tout et pourtant, on les prend en compte dans toute decision.
Combien de "noirs" sont elus au parti socialiste? Beaucoup et pourtants, ils ne dirigent rien du tout...

En gros, il faut savoir manier un gouvernement sans y etre present physiquement... car ce n'est que symbolisme.


D'accord avec toi ,je ne parle pas non plus d'une présence forcemment physique des bamilékés, mais de la prise en compte de leurs aspirations à une implication, une participation, plus plus dynamique à la gestion des affaires du pays, hors s'est loin d'étre le cas.
Quelques-un servent de faire valoir, mais aucun d'entre eux n'a de poids dans la prise de décisions et les grandes orientations économiques.
Le Ministère des Finances leur est pratiquement fermé; allez savoir pourquoi !!!! Rolling Eyes
Combiens de projets d'investisseements économiquement fiables ,rejetés par les autorités uniquement cause de l'origine ethnique de leur auteur?
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MessagePosté le: Mar 11 Oct 2005 12:23    Sujet du message: Re: Le cameroun businessmen Répondre en citant

M.O.P. a écrit:
Le choix porté sur les ethnies béti et bamiléké peut se justifier par le poids démographique des deux groupes dans un premier temps ; et dans le deuxième par l'implication de ces ethnies dans le pouvoir politique et l'activité commerciale. Cette place de " privilégiés " fait en sorte qu'ils dominent et orientent le débat politique au Cameroun. C'est également grâce à eux que le tribalisme et les rivalités régionalistes sont très voyants. C'est ainsi que le " jeune observateur "fait remarquer "qu'il est clair pour nous que le combat politique que nous vivons aujourd'hui oppose le Centre - Sud au grand Ouest sur lequel se greffent le Nord-ouest et le Sud-ouest grâce à leurs affinités culturelles" (5)


Absolument faux,le tribalisme ne peut pas être l'oeuvre des Bamilékés,puisqu'ils ne peuvent pas l'appliquer politiquement,ils sont hors du jeu politique ,et sur le plan du commerce on peut favoriser sa région mais on ne pourra jamais empêcher quelqu'un d'autre de faire du commerce.
Il faut arrêter de promener ces lubies sur le net .Au Cameroun,les Nordistes ne sont pas moins commerçants que les Bamis pas moins interessés par la politique que les Bétis ,on entend jamais dire d'eux qu'ils focalisent ou mettent en exergue le tribalisme.
M.O.P. a écrit:

Il s'ajoute dans ces éléments politiques et économiques, les oppositions culturelles. D'un côté, les Béti ont une vision occidentalo-chrétienne du monde forgée par les contacts avec les valeurs occidentales et les conversions massives au christianisme, grâce à la souplesse de ses structures sociales (absence de grands ensembles politiques). C'est ce que dit en substance Debi Nisel en ces termes " la très forte christianisation des Béti, la souplesse des structures sociales traditionnelles, l'appropriation et la soumission aux valeurs occidentales font que ces populations ont mis fin aux transcendances métaphysiques et métasociales réduites par elles au rang de folklore " (Cool

De leur côté " les Bamiléké pérennisent une organisation sociale rigide bâtie autour de la chefferie omnipotente, clé de voûte d'une société féodale et fermée " (9). C'est dire que les contacts avec les valeurs occidentales et le christianisme n'ont pas altéré sensiblement l'univers culturel des Bamiléké. Plutôt, " la permanence des pratiques et rites païens les maintiennent dans la société traditionnelle possédant un ordre symbolique puissant englobant dans un même univers mystico-religieux l'individu, la société, la nature et la surnature " (10)


Ca s'appelle tout simplement diviser pour mieux régner,les Nordistes ne sont pas moins ancrés dans leurs valeurs traditionnelles eux non plus,je rappelle aussi à ce pseudo-chercheur que c'est aussi la province de l'Extrême Nord qui est la plus peuplée au Cameroun ,Exrême Nord plus Nord font donc le plus lourd poids démographique au Cameroun.
Cette comparaison idiote donne la nausée car je ne crois pas que les Bétis soient moins attachés à leur tradition que les Bamis comme je ne crois pas que les Bamis soient moins chrétiens que les Bétis.
Je crois que lorsqu'on commençait à diviser Hutus et Tutsi on a commencé par des thèses boueuses similaires.
M.O.P. a écrit:
L'analyse politique de la société camerounaise nous fait dire que les Béti ne partagent plus le pouvoir politique avec les Nordistes (Foulbé) qui étaient pourtant prédominants dans le domaine. C'est ce que démontre Debi Nisel quand il écrit ce qui suit : " De nombreux analystes de l'histoire du Cameroun s'accordent à dire que du temps du Président Ahidjo, le contrôle de la société camerounaise s'opérait selon la clé de répartition suivante : " Les Nordistes contrôlaient le pouvoir politique, les Béti contrôlaient l'administration et l'Etat, les Bamiléké contrôlaient l'économie. Après la tentative de coup d'Etat organisée et conduite par les éléments " nordistes " en 1984, ceux-ci ont été déssaisis du contrôle de l'espace politique par un consensus implicite apparu à l'époque entre les Béti et les Bamiléké " (14)

Encore une analyse à deux balles ,de quel consensus parle-t-il?? Les Bamis n'ont jamais eu aucun poids politique ,jamais de président,jamais de PM,jamais de président d'Assemblée nationale.
M.O.P. a écrit:
Dans les années 60, les Bamiléké ne représentent pas grand-chose dans l'intelligentsia camerounaise. Ils ne peuvent donc pas se faire capturer dans l'administration et la politique. Cependant depuis les années 30, ils manifestent des talents de commerçant. C'est ce à quoi Ahidjo va les destiner en leur accordant des facilités de toutes natures : contrôle du ministère de l'économie et du commerce, octroi des licences import-export, facilités des crédits bancaires, exonération d'impôts et taxes. Bref, il s'agit d'un laissez-passer total.

Terrible de lire ça ,les Bamilékés ne représentent pas grand-chose dans l'intelligentsia à l'époque,quelles sont les statistiques de l'époque? Pourquoi ne sont-ils pas représentés dans l'administration ,à cause de l'analphabétisme ou à cause de leur rebellion?Aujourd'hui encore qu'ils ne sont pas nombreux au gouvernement c'est aussi parce qu'ils ne font toujours pas partie de l'intelligentsia?? Dramatique.





M.O.P. a écrit:

Nous commençons par dénoncer le parti pris des auteurs et des acteurs tant nationaux qu'étrangers, qui, à la vue de ces statistiques, considèrent que la prédominance du groupe béti dans la politique et l'administration est comme le fait du tribalisme d'Etat.

Il faut appeller un chat ,un chat le tribalisme rythme la vie des camerounais.Et les Bétis ont tribalisé l'appareil politique ,un village au Cameroun ,je dis bien un village compte en son sein 3 Ministres ou assimilés,Zoétélé appelé aussi la ville-Ministre,bien sûr de la région du Sud .Après on essaye de soupaudrer la sauce par un équilibre ethnico-régionaliste mais les postes clés sont tenus par les mêmes .
Depuis 85 par exemple je ne me souviens pas d'avoir vu un ministre autre que Béti au Ministère des Finances,dans le même laps de temps nous sommes mis sous la tutelle du FMI pour finir PPTE.
La même chose pour la SNH la société nationale des Hydrocarbures au Cameroun
M.O.P. a écrit:
Toute autre approche du problème à base des statistiques ne fait qu'accentuer l'antagonisme entre les deux groupes qui, pourtant, se complètent. Donc, condamnés à se rapprocher pour libérer la démocratie qu'ils tiennent en otage.


Encore une grosse imbécilité ,les Bamilékés ne peuvent pas tenir la démocratie en otage au Cameroun ,puisqu'il n'y en a pas .Le même président est réelu depuis 1984,et le parti au pouvoir n'a jamais perdu les élections depuis.Et comme les Bamis ne tiennent ni la présidence ni le parti........
Le Cameroun est une cocotte-minute sous pression,il ya dans ce pays une fausse impression de liberté ,une fausse impression de paix et une fausse impression de stabilité ,le pays va à vau l'eau ,le tribalisme y est roi,et la justice n'existe pas.La pauvreté endémique et surtout des apprentis-sorciers qui soufflent sur des braises d'un fléau qu'ils ne maîtrisent pas.Jusqu'à maintenant leur petites tentatives ne sont pas passées mais pour combien de temps encore??
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M.O.P.
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MessagePosté le: Mar 11 Oct 2005 15:04    Sujet du message: Re: Le cameroun businessmen Répondre en citant

UNESCO a écrit:

C'est ce que dit en substance Debi Nisel en ces termes " la très forte christianisation des Béti, la souplesse des structures sociales traditionnelles, l'appropriation et la soumission aux valeurs occidentales font que ces populations ont mis fin aux transcendances métaphysiques et métasociales réduites par elles au rang de folklore

De leur côté " les Bamiléké pérennisent une organisation sociale rigide bâtie autour de la chefferie omnipotente, clé de voûte d'une société féodale et fermée " (9). C'est dire que les contacts avec les valeurs occidentales et le christianisme n'ont pas altéré sensiblement l'univers culturel des Bamiléké. Plutôt, " la permanence des pratiques et rites païens les maintiennent dans la société traditionnelle possédant un ordre symbolique puissant englobant dans un même univers mystico-religieux l'individu, la société, la nature et la surnature " (10)


GONDWANA a écrit:

Ca s'appelle tout simplement diviser pour mieux régner,les Nordistes ne sont pas moins ancrés dans leurs valeurs traditionnelles eux non plus,je rappelle aussi à ce pseudo-chercheur que c'est aussi la province de l'Extrême Nord qui est la plus peuplée au Cameroun ,Exrême Nord plus Nord font donc le plus lourd poids démographique au Cameroun.
Cette comparaison idiote donne la nausée car je ne crois pas que les Bétis soient moins attachés à leur tradition que les Bamis comme je ne crois pas que les Bamis soient moins chrétiens que les Bétis.


N.B.
Je ne fais que proposer l'article il ne represente en rien des convictions quelconques, qui seraient les miennes !!!

C'est un article du messager d'un ressortissant de la region de l'ouest



Chefferies traditionnelles

Les massacres humains comme signe de puissance
Les peuples de l’Ouest continuent de vénérer les chefs les plus sanguinaires.

Dans les villages de la province de l’Ouest, l’histoire des chefferies est intimement liée à celle des chefs qui les ont fondées, une histoire essentiellement faite de conquêtes, d’annexions et des massacres humains. Il n’est donc pas rare de voir dans les chefferies des crânes humains exposés comme trophées de guerre, et les chefs les plus violents sont les plus vénérés.

Il se raconte qu’à l’époque, les rois matérialisaient les victoires par le dépiècement de l’ennemie, et ramenaient surtout les cranes comme preuves et aussi pour faire réfléchir ceux qui étaient tentés de jouer dans le camp ennemi. Ainsi, au fil des temps, les chefs se sont constitué des ornements, des meubles et autres objets avec des ossements humains. Les crânes constituaient ainsi des gobelets dans lesquels les chefs buvaient du vin, ils portaient des colliers faits de phalanges humaines. Bref, le pouvoir était intimement lié aux assassinats. Et cela est encore plus visible aujourd’hui, où dans des musées de certaines chefferies traditionnelles sont exposés des cranes qui ont servi de coupes au roi. Plus pathétiques sont ces calebasses qui servaient de récipients pour le vin dans un de ces royaumes, encore exposées au musée et qui sont décorées par des mâchoires des victimes de cette barbarie.

Asseoir le pouvoir

Si par pudeur les conteurs d’histoires se réservent de dire que c’est du sang humain qui se buvait dans ces récipients, l’utilisation qui était faite des autres parties du corps peut laisser aisément croire que même la chair était…consommée. Signe de puissance, et symbole du pouvoir. A en croire le guide d’un musée, un crane exposé qui a servi de coupe à un chef était celui d’un traître de la chefferie. “ Après l’avoir décapité, le chef buvait du vin dans son crâne transformé en coupe. C’était un message envoyé aux autres traîtres, pour leur dire que c’est ce sort qui leur sera réservé. ” Les chefs dans ce processus ne se contentaient plus des restes de l’ennemi, ils se retournaient même autour d’eux pour asseoir leur pouvoir sur le peuple et surtout se faire craindre. Ainsi se sont assis les chefferies traditionnelles, sur les têtes et le sang humains. Des méthodes qui n’ont pas manqué d’inspirer, et continuent d’inspirer les gouvernants des Etats modernes. Paradoxalement, ce sont les chefs les plus sanguinaires, qui ont collectionné le plus grand nombres de ces objets macabres qui sont en bonne place dans ces chefferies traditionnelles, et le respect qu’on voue ici à leur mémoire est plutôt de nature à positiver ces méthodes, car à cette époque les résultats seuls comptaient. Comme aujourd’hui en politique ! Dès la prise du pouvoir, à quelque niveau que ce soit, nos gouvernants ne manquent pas en effet de se retourner vers les chefferies traditionnelles, véritables germes de nos régimes sanguinaires.

Par Roland TSAPI
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MessagePosté le: Mar 11 Oct 2005 15:13    Sujet du message: Re: Le cameroun businessmen Répondre en citant

Unesco a écrit:

C'est également grâce à eux que le tribalisme et les rivalités régionalistes sont très voyants. C'est ainsi que le " jeune observateur "fait remarquer "qu'il est clair pour nous que le combat politique que nous vivons aujourd'hui oppose le Centre - Sud au grand Ouest sur lequel se greffent le Nord-ouest et le Sud-ouest grâce à leurs affinités culturelles" (5)


GONDWANA a écrit:

Absolument faux,le tribalisme ne peut pas être l'oeuvre des Bamilékés,


Tu vois que tu fais dire a l'auteur ce qu'il n'a pas dit !

Relis le texte et essayes de mieux le comprendre.


Unesco a écrit:


1- Les Nordistes contrôlaient le pouvoir politique
2- les Béti contrôlaient l'administration et l'Etat
3- les Bamiléké contrôlaient l'économie.

Après la tentative de coup d'Etat organisée et conduite par les éléments " nordistes " en 1984, ceux-ci ont été déssaisis du contrôle de l'espace politique par un consensus implicite apparu à l'époque entre les Béti et les Bamiléké " (14)


GONDWANA a écrit:

Encore une analyse à deux balles ,de quel consensus parle-t-il??


Un implicite (c.a.d. on s'entend sans avoir a en discuter) selon l'auteur.

Ou veut il aller le savoir, je suppose par observation.

GONDWANA a écrit:

Les Bamis n'ont jamais eu aucun poids politique ,jamais de président,jamais de PM,jamais de président d'Assemblée nationale.


L'ouest a toujours eu entre 3 a 5 Ministres au courant des annees,
en plus il aura parle du sud-ouest et nord-ouest qui seront greffe au bloc de l'ouest par affinite culturelle (exemple le parti SDF),
qui eux ont toujours place le premier ministre en plus d'avoir d'autres ministeres.

P.S. Si tu as la liste des noms des ministres camerounais actuels, priere de la poster.

Unesco a écrit:

le régime d'Ahidjo souhaite voir se créer rapidement une classe de possédants camerounais et réintégrer l'ethnie Bamiléké dans la communauté nationale dont elle avait le sentiment d'avoir été bannie après les événements de 1959-1962 " (16).

Cette stratégie d'Ahidjo va se montrer payante aussi pour ce qui est des Bamiléké, surtout après la réduction de la dernière poche de résistance en 1970-72. Allusion est faite ici à Mgr Ndongmo et sa suite.


GONDWANA a écrit:

Terrible de lire ça ,les Bamilékés ne représentent pas grand-chose dans l'intelligentsia à l'époque,quelles sont les statistiques de l'époque? Pourquoi ne sont-ils pas représentés dans l'administration ,à cause de l'analphabétisme ou à cause de leur rebellion?Aujourd'hui encore qu'ils ne sont pas nombreux au gouvernement c'est aussi parce qu'ils ne font toujours pas partie de l'intelligentsia?? Dramatique.


Peut etre devrais tu bien relire le texte avant de le critiquer tout de go.
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Dernière édition par M.O.P. le Mar 11 Oct 2005 15:29; édité 1 fois
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GONDWANA
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MessagePosté le: Mar 11 Oct 2005 15:24    Sujet du message: Re: Le cameroun businessmen Répondre en citant

M.O.P. a écrit:
UNESCO a écrit:

C'est ce que dit en substance Debi Nisel en ces termes " la très forte christianisation des Béti, la souplesse des structures sociales traditionnelles, l'appropriation et la soumission aux valeurs occidentales font que ces populations ont mis fin aux transcendances métaphysiques et métasociales réduites par elles au rang de folklore

De leur côté " les Bamiléké pérennisent une organisation sociale rigide bâtie autour de la chefferie omnipotente, clé de voûte d'une société féodale et fermée " (9). C'est dire que les contacts avec les valeurs occidentales et le christianisme n'ont pas altéré sensiblement l'univers culturel des Bamiléké. Plutôt, " la permanence des pratiques et rites païens les maintiennent dans la société traditionnelle possédant un ordre symbolique puissant englobant dans un même univers mystico-religieux l'individu, la société, la nature et la surnature " (10)


GONDWANA a écrit:

Ca s'appelle tout simplement diviser pour mieux régner,les Nordistes ne sont pas moins ancrés dans leurs valeurs traditionnelles eux non plus,je rappelle aussi à ce pseudo-chercheur que c'est aussi la province de l'Extrême Nord qui est la plus peuplée au Cameroun ,Exrême Nord plus Nord font donc le plus lourd poids démographique au Cameroun.
Cette comparaison idiote donne la nausée car je ne crois pas que les Bétis soient moins attachés à leur tradition que les Bamis comme je ne crois pas que les Bamis soient moins chrétiens que les Bétis.


N.B.
Je ne fais que proposer l'article il ne represente en rien des convictions quelconques, qui seraient les miennes !!!

C'est un article du messager d'un ressortissant de la region de l'ouest



Chefferies traditionnelles

Les massacres humains comme signe de puissance
Les peuples de l’Ouest continuent de vénérer les chefs les plus sanguinaires.

Dans les villages de la province de l’Ouest, l’histoire des chefferies est intimement liée à celle des chefs qui les ont fondées, une histoire essentiellement faite de conquêtes, d’annexions et des massacres humains. Il n’est donc pas rare de voir dans les chefferies des crânes humains exposés comme trophées de guerre, et les chefs les plus violents sont les plus vénérés.

Il se raconte qu’à l’époque, les rois matérialisaient les victoires par le dépiècement de l’ennemie, et ramenaient surtout les cranes comme preuves et aussi pour faire réfléchir ceux qui étaient tentés de jouer dans le camp ennemi. Ainsi, au fil des temps, les chefs se sont constitué des ornements, des meubles et autres objets avec des ossements humains. Les crânes constituaient ainsi des gobelets dans lesquels les chefs buvaient du vin, ils portaient des colliers faits de phalanges humaines. Bref, le pouvoir était intimement lié aux assassinats. Et cela est encore plus visible aujourd’hui, où dans des musées de certaines chefferies traditionnelles sont exposés des cranes qui ont servi de coupes au roi. Plus pathétiques sont ces calebasses qui servaient de récipients pour le vin dans un de ces royaumes, encore exposées au musée et qui sont décorées par des mâchoires des victimes de cette barbarie.

Asseoir le pouvoir

Si par pudeur les conteurs d’histoires se réservent de dire que c’est du sang humain qui se buvait dans ces récipients, l’utilisation qui était faite des autres parties du corps peut laisser aisément croire que même la chair était…consommée. Signe de puissance, et symbole du pouvoir. A en croire le guide d’un musée, un crane exposé qui a servi de coupe à un chef était celui d’un traître de la chefferie. “ Après l’avoir décapité, le chef buvait du vin dans son crâne transformé en coupe. C’était un message envoyé aux autres traîtres, pour leur dire que c’est ce sort qui leur sera réservé. ” Les chefs dans ce processus ne se contentaient plus des restes de l’ennemi, ils se retournaient même autour d’eux pour asseoir leur pouvoir sur le peuple et surtout se faire craindre. Ainsi se sont assis les chefferies traditionnelles, sur les têtes et le sang humains. Des méthodes qui n’ont pas manqué d’inspirer, et continuent d’inspirer les gouvernants des Etats modernes. Paradoxalement, ce sont les chefs les plus sanguinaires, qui ont collectionné le plus grand nombres de ces objets macabres qui sont en bonne place dans ces chefferies traditionnelles, et le respect qu’on voue ici à leur mémoire est plutôt de nature à positiver ces méthodes, car à cette époque les résultats seuls comptaient. Comme aujourd’hui en politique ! Dès la prise du pouvoir, à quelque niveau que ce soit, nos gouvernants ne manquent pas en effet de se retourner vers les chefferies traditionnelles, véritables germes de nos régimes sanguinaires.

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A ce que je vois tu choisis bien tes articles ,"des chefs Bamilékés buveurs de sang" comme par hasard .
Comme c'est curieux.Toujours dans l'imbécilité d'ailleurs car les présidents camerounais depuis l'indépendance ne sont pas originaires de cette région.Ne t'enfonce pas,la manip on connait .

Ca me fait plaisir en même temps que tu réagisses comme cela ,car on pourra nettement voir dans tes posts que le principal ennemi de l'Africain reste l'Africain.
Je lis parfois les passes d'armes entre Muana kongo et l' Ambassadeur entre kainfri et d'autres qui le traitent de bounty .
Dieu sait que les discours de ces dits bounties m'énervent prodigieusement ,mais ils n'ont pas tort quand ils pensent que le Noir est d'abord son 1er ennemi.

Le tribalisme qui règne dans l'esprit de certains noirs est si fort qu'ils préfèreront toujours une alliance à l'étranger,blanc, chinois ou ex-colon,à une alliance avec leurs frères de couleur.
Ne perdez jamais cela de vue.
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MessagePosté le: Mar 11 Oct 2005 15:36    Sujet du message: Re: Le cameroun businessmen Répondre en citant

GONDWANA a écrit:

Le tribalisme qui règne dans l'esprit de certains noirs est si fort qu'ils préfèreront toujours une alliance à l'étranger,blanc, chinois ou ex-colon,à une alliance avec leurs frères de couleur.
Ne perdez jamais cela de vue.


Mon texte fut en reponse a ta critique:

GONDWANA a écrit:

Cette comparaison idiote donne la nausée car je ne crois pas que les Bétis soient moins attachés à leur tradition que les Bamis comme je ne crois pas que les Bamis soient moins chrétiens que les Bétis.


Comme pour dire qu'il n'est pas le seul a le dire mais les concernes eux-meme egalement.

Unesco a écrit:
" les Bamiléké pérennisent une organisation sociale rigide bâtie autour de la chefferie omnipotente, clé de voûte d'une société féodale et fermée " (9).


et j'aurai bien fait de preciser que cela ne representait en rien mes convictions.
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MessagePosté le: Mar 11 Oct 2005 15:39    Sujet du message: Re: Le cameroun businessmen Répondre en citant

GONDWANA a écrit:
M.O.P. a écrit:
UNESCO a écrit:

C'est ce que dit en substance Debi Nisel en ces termes " la très forte christianisation des Béti, la souplesse des structures sociales traditionnelles, l'appropriation et la soumission aux valeurs occidentales font que ces populations ont mis fin aux transcendances métaphysiques et métasociales réduites par elles au rang de folklore

De leur côté " les Bamiléké pérennisent une organisation sociale rigide bâtie autour de la chefferie omnipotente, clé de voûte d'une société féodale et fermée " (9). C'est dire que les contacts avec les valeurs occidentales et le christianisme n'ont pas altéré sensiblement l'univers culturel des Bamiléké. Plutôt, " la permanence des pratiques et rites païens les maintiennent dans la société traditionnelle possédant un ordre symbolique puissant englobant dans un même univers mystico-religieux l'individu, la société, la nature et la surnature " (10)


GONDWANA a écrit:

Ca s'appelle tout simplement diviser pour mieux régner,les Nordistes ne sont pas moins ancrés dans leurs valeurs traditionnelles eux non plus,je rappelle aussi à ce pseudo-chercheur que c'est aussi la province de l'Extrême Nord qui est la plus peuplée au Cameroun ,Exrême Nord plus Nord font donc le plus lourd poids démographique au Cameroun.
Cette comparaison idiote donne la nausée car je ne crois pas que les Bétis soient moins attachés à leur tradition que les Bamis comme je ne crois pas que les Bamis soient moins chrétiens que les Bétis.


N.B.
Je ne fais que proposer l'article il ne represente en rien des convictions quelconques, qui seraient les miennes !!!

C'est un article du messager d'un ressortissant de la region de l'ouest



Chefferies traditionnelles

Les massacres humains comme signe de puissance
Les peuples de l’Ouest continuent de vénérer les chefs les plus sanguinaires.

Dans les villages de la province de l’Ouest, l’histoire des chefferies est intimement liée à celle des chefs qui les ont fondées, une histoire essentiellement faite de conquêtes, d’annexions et des massacres humains. Il n’est donc pas rare de voir dans les chefferies des crânes humains exposés comme trophées de guerre, et les chefs les plus violents sont les plus vénérés.

Il se raconte qu’à l’époque, les rois matérialisaient les victoires par le dépiècement de l’ennemie, et ramenaient surtout les cranes comme preuves et aussi pour faire réfléchir ceux qui étaient tentés de jouer dans le camp ennemi. Ainsi, au fil des temps, les chefs se sont constitué des ornements, des meubles et autres objets avec des ossements humains. Les crânes constituaient ainsi des gobelets dans lesquels les chefs buvaient du vin, ils portaient des colliers faits de phalanges humaines. Bref, le pouvoir était intimement lié aux assassinats. Et cela est encore plus visible aujourd’hui, où dans des musées de certaines chefferies traditionnelles sont exposés des cranes qui ont servi de coupes au roi. Plus pathétiques sont ces calebasses qui servaient de récipients pour le vin dans un de ces royaumes, encore exposées au musée et qui sont décorées par des mâchoires des victimes de cette barbarie.

Asseoir le pouvoir

Si par pudeur les conteurs d’histoires se réservent de dire que c’est du sang humain qui se buvait dans ces récipients, l’utilisation qui était faite des autres parties du corps peut laisser aisément croire que même la chair était…consommée. Signe de puissance, et symbole du pouvoir. A en croire le guide d’un musée, un crane exposé qui a servi de coupe à un chef était celui d’un traître de la chefferie. “ Après l’avoir décapité, le chef buvait du vin dans son crâne transformé en coupe. C’était un message envoyé aux autres traîtres, pour leur dire que c’est ce sort qui leur sera réservé. ” Les chefs dans ce processus ne se contentaient plus des restes de l’ennemi, ils se retournaient même autour d’eux pour asseoir leur pouvoir sur le peuple et surtout se faire craindre. Ainsi se sont assis les chefferies traditionnelles, sur les têtes et le sang humains. Des méthodes qui n’ont pas manqué d’inspirer, et continuent d’inspirer les gouvernants des Etats modernes. Paradoxalement, ce sont les chefs les plus sanguinaires, qui ont collectionné le plus grand nombres de ces objets macabres qui sont en bonne place dans ces chefferies traditionnelles, et le respect qu’on voue ici à leur mémoire est plutôt de nature à positiver ces méthodes, car à cette époque les résultats seuls comptaient. Comme aujourd’hui en politique ! Dès la prise du pouvoir, à quelque niveau que ce soit, nos gouvernants ne manquent pas en effet de se retourner vers les chefferies traditionnelles, véritables germes de nos régimes sanguinaires.

Par Roland TSAPI
Le Messager 03-10-2005


A ce que je vois tu choisis bien tes articles ,"des chefs Bamilékés buveurs de sang" comme par hasard .
Comme c'est curieux.Toujours dans l'imbécilité d'ailleurs car les présidents camerounais depuis l'indépendance ne sont pas originaires de cette région.Ne t'enfonce pas,la manip on connait .

Ca me fait plaisir en même temps que tu réagisses comme cela ,car on pourra nettement voir dans tes posts que le principal ennemi de l'Africain reste l'Africain.
Je lis parfois les passes d'armes entre Muana kongo et l' Ambassadeur entre kainfri et d'autres qui le traitent de bounty .
Dieu sait que les discours de ces dits bounties m'énervent prodigieusement ,mais ils n'ont pas tort quand ils pensent que le Noir est d'abord son 1er ennemi.

Le tribalisme qui règne dans l'esprit de certains noirs est si fort qu'ils préfèreront toujours une alliance à l'étranger,blanc, chinois ou ex-colon,à une alliance avec leurs frères de couleur.
Ne perdez jamais cela de vue.


Salut!
Je comptais lancer un topic "Comment combattre le tribalisme en Afrique" ou "Quelles reponses au tribalisme?" mais je me suis resigne parce que j'ai estime qu'il n'y aura pas du monde pour contribuer et que je n'aurais pas aussi le temps de l'alimenter.
Mais il serait interessant quand ait un debat sur ce probleme ici.
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MessagePosté le: Mar 11 Oct 2005 15:52    Sujet du message: Répondre en citant

Bref restons serieux,
qu'attendez vous de moi, que je vous laisse indexer une ethnie du cameroun celle des betis et leur faire porter tous les problemes de ce pays ?

Alors que le cameroun n'est pas que fait des betis, mais que tous les peuples camerounais quand il s'agit de chercher des responsables auront eu leur part dans cette descente aux enfers.

Attaquez vous aux gouvernants et responsables du mauvais fonctionnement de l'etat cameroun (qui ne sont pas que betis mais representent toute la societe camerounaise).

Indexer une ethnie comme vous essayez de le faire est tribaliste et a ce jeu personne n'a le monopole.
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MessagePosté le: Mar 11 Oct 2005 16:18    Sujet du message: Répondre en citant

M.O.P. a écrit:
Bref restons serieux,
qu'attendez vous de moi, que je vous laisse indexer une ethnie du cameroun celle des betis et leur faire porter tous les problemes de ce pays ?

Alors que le cameroun n'est pas que fait des betis, mais que tous les peuples camerounais quand il s'agit de chercher des responsables auront eu leur part dans cette descente aux enfers.

Attaquez vous aux gouvernants et responsables du mauvais fonctionnement de l'etat cameroun (qui ne sont pas que betis mais representent toute la societe camerounaise).

Indexer une ethnie comme vous essayez de le faire est tribaliste et a ce jeu personne n'a le monopole.


Tu ne me leurras pas, pour te défendre soit disant tu es parti pêcher un article sur les chefs Bamilékés buveurs de sang quand je réagissais sur ton article à très fort accent tribal anti-Bamiléké.
Je suis franc et je dis les choses telles qu'elles sont tu n'aimes pas les Bamis et tes posts le prouvent.
Le Cameroun n'est pas composé que de Bétis tu dis et bien il faudrait que Biya s'en souvienne quand il choisit de nommer 45% de son gouvernement venant de la Region Centre-Sud-Est alors qu'ils ne représentent que 20% de la population que dans le même temps les anglophones ne sont que 5% pour le même poids démographique par exemple.
Il faudrait qu'il s'en souvienne quand c'est toujours la même hégémonie dans les grosses sociétés d'état.
Il faudra qu'il s'en souvienne quand il nomme ses préfets, ses militaitres et autres commissaires.
On en a marre de ce marasme tribal qui nous envoie tout droit dans les ornières.
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MessagePosté le: Mar 11 Oct 2005 16:23    Sujet du message: Re: Le cameroun businessmen Répondre en citant

ARDIN a écrit:
GONDWANA a écrit:
M.O.P. a écrit:
UNESCO a écrit:

C'est ce que dit en substance Debi Nisel en ces termes " la très forte christianisation des Béti, la souplesse des structures sociales traditionnelles, l'appropriation et la soumission aux valeurs occidentales font que ces populations ont mis fin aux transcendances métaphysiques et métasociales réduites par elles au rang de folklore

De leur côté " les Bamiléké pérennisent une organisation sociale rigide bâtie autour de la chefferie omnipotente, clé de voûte d'une société féodale et fermée " (9). C'est dire que les contacts avec les valeurs occidentales et le christianisme n'ont pas altéré sensiblement l'univers culturel des Bamiléké. Plutôt, " la permanence des pratiques et rites païens les maintiennent dans la société traditionnelle possédant un ordre symbolique puissant englobant dans un même univers mystico-religieux l'individu, la société, la nature et la surnature " (10)


GONDWANA a écrit:

Ca s'appelle tout simplement diviser pour mieux régner,les Nordistes ne sont pas moins ancrés dans leurs valeurs traditionnelles eux non plus,je rappelle aussi à ce pseudo-chercheur que c'est aussi la province de l'Extrême Nord qui est la plus peuplée au Cameroun ,Exrême Nord plus Nord font donc le plus lourd poids démographique au Cameroun.
Cette comparaison idiote donne la nausée car je ne crois pas que les Bétis soient moins attachés à leur tradition que les Bamis comme je ne crois pas que les Bamis soient moins chrétiens que les Bétis.


N.B.
Je ne fais que proposer l'article il ne represente en rien des convictions quelconques, qui seraient les miennes !!!

C'est un article du messager d'un ressortissant de la region de l'ouest



Chefferies traditionnelles

Les massacres humains comme signe de puissance
Les peuples de l’Ouest continuent de vénérer les chefs les plus sanguinaires.

Dans les villages de la province de l’Ouest, l’histoire des chefferies est intimement liée à celle des chefs qui les ont fondées, une histoire essentiellement faite de conquêtes, d’annexions et des massacres humains. Il n’est donc pas rare de voir dans les chefferies des crânes humains exposés comme trophées de guerre, et les chefs les plus violents sont les plus vénérés.

Il se raconte qu’à l’époque, les rois matérialisaient les victoires par le dépiècement de l’ennemie, et ramenaient surtout les cranes comme preuves et aussi pour faire réfléchir ceux qui étaient tentés de jouer dans le camp ennemi. Ainsi, au fil des temps, les chefs se sont constitué des ornements, des meubles et autres objets avec des ossements humains. Les crânes constituaient ainsi des gobelets dans lesquels les chefs buvaient du vin, ils portaient des colliers faits de phalanges humaines. Bref, le pouvoir était intimement lié aux assassinats. Et cela est encore plus visible aujourd’hui, où dans des musées de certaines chefferies traditionnelles sont exposés des cranes qui ont servi de coupes au roi. Plus pathétiques sont ces calebasses qui servaient de récipients pour le vin dans un de ces royaumes, encore exposées au musée et qui sont décorées par des mâchoires des victimes de cette barbarie.

Asseoir le pouvoir

Si par pudeur les conteurs d’histoires se réservent de dire que c’est du sang humain qui se buvait dans ces récipients, l’utilisation qui était faite des autres parties du corps peut laisser aisément croire que même la chair était…consommée. Signe de puissance, et symbole du pouvoir. A en croire le guide d’un musée, un crane exposé qui a servi de coupe à un chef était celui d’un traître de la chefferie. “ Après l’avoir décapité, le chef buvait du vin dans son crâne transformé en coupe. C’était un message envoyé aux autres traîtres, pour leur dire que c’est ce sort qui leur sera réservé. ” Les chefs dans ce processus ne se contentaient plus des restes de l’ennemi, ils se retournaient même autour d’eux pour asseoir leur pouvoir sur le peuple et surtout se faire craindre. Ainsi se sont assis les chefferies traditionnelles, sur les têtes et le sang humains. Des méthodes qui n’ont pas manqué d’inspirer, et continuent d’inspirer les gouvernants des Etats modernes. Paradoxalement, ce sont les chefs les plus sanguinaires, qui ont collectionné le plus grand nombres de ces objets macabres qui sont en bonne place dans ces chefferies traditionnelles, et le respect qu’on voue ici à leur mémoire est plutôt de nature à positiver ces méthodes, car à cette époque les résultats seuls comptaient. Comme aujourd’hui en politique ! Dès la prise du pouvoir, à quelque niveau que ce soit, nos gouvernants ne manquent pas en effet de se retourner vers les chefferies traditionnelles, véritables germes de nos régimes sanguinaires.

Par Roland TSAPI
Le Messager 03-10-2005


A ce que je vois tu choisis bien tes articles ,"des chefs Bamilékés buveurs de sang" comme par hasard .
Comme c'est curieux.Toujours dans l'imbécilité d'ailleurs car les présidents camerounais depuis l'indépendance ne sont pas originaires de cette région.Ne t'enfonce pas,la manip on connait .

Ca me fait plaisir en même temps que tu réagisses comme cela ,car on pourra nettement voir dans tes posts que le principal ennemi de l'Africain reste l'Africain.
Je lis parfois les passes d'armes entre Muana kongo et l' Ambassadeur entre kainfri et d'autres qui le traitent de bounty .
Dieu sait que les discours de ces dits bounties m'énervent prodigieusement ,mais ils n'ont pas tort quand ils pensent que le Noir est d'abord son 1er ennemi.

Le tribalisme qui règne dans l'esprit de certains noirs est si fort qu'ils préfèreront toujours une alliance à l'étranger,blanc, chinois ou ex-colon,à une alliance avec leurs frères de couleur.
Ne perdez jamais cela de vue.


Salut!
Je comptais lancer un topic "Comment combattre le tribalisme en Afrique" ou "Quelles reponses au tribalisme?" mais je me suis resigne parce que j'ai estime qu'il n'y aura pas du monde pour contribuer et que je n'aurais pas aussi le temps de l'alimenter.
Mais il serait interessant quand ait un debat sur ce probleme ici.


Ardin ,j'espère que tu le feras ton post et que tout le monde y crèvera l'abcès,car on ne peut demander l'égalité la justice et lutter contre les discriminations en Europe et dans le même temps les perpétuer en Afrique entre Noirs !!!
C'est une grande cause de l'échec de nos luttes depuis l'indépendance,le facteur de division que les étrangers utilisent pour nous dominer.
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M.O.P.
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MessagePosté le: Mar 11 Oct 2005 16:30    Sujet du message: Répondre en citant

GONDWANA a écrit:

Tu ne me leurras pas, pour te défendre soit disant tu es parti pêcher un article sur les chefs Bamilékés buveurs de sang quand je réagissais sur ton article à très fort accent tribal anti-Bamiléké.

Je suis franc et je dis les choses telles qu'elles sont tu n'aimes pas les Bamis et tes posts le prouvent.


Les Bamis n'ont pas besoin de mon amour soit dit en passant la n'est pas le probleme.
J'ai pas besoin de prouver mon amour pour eux surtout pas sur le net, la realite suffit.

L'article est impartial, il argumente autant sur les realites des differents partis, alors le qualifier d'anti-bami c'est voir midi a sa porte.

T'as pretendu que son argumentation manquait de fondement parce que (selon ce que j'en comprend) c'est un beti qui hait les bamis, alors je t'en propose un autre d'un bami cette fois et qui dit la meme chose, il va meme encore plus loin comme tu le signales.

Alors que veux tu ?

Argumentes contre les theses des articles, tu peux pas le disqualifier tout simplement parce que je l'ai propose et que comme je suis beti je n'aime pas les bamis.

C'est assez court ca, parce que quand vous pretendez que les betis c'est des ivrognes et qu'ils coulent le cameroun, devrais je en deduire que vous n'aimez pas les betis ?

J'espere que non !
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Joseleñ
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MessagePosté le: Mar 11 Oct 2005 16:32    Sujet du message: Gro^s piège en perspective Répondre en citant

En balançant mes origines bulu ici, je me doutais bien qu'un sujet sur le tribalisme allait surgir dans les jours à venir, car là est le problème, celui dont nous, Africains devront nous pencher en ce 21ème siècle. Puisque j'ai initié le débat, alors autant aller au bout. Je suis né d'un père bulu et d'une mère non bulu. Je n'en dirais pas plus pour des raisons de discretion. C'est à Yaoundé, en pays Ewondo que j'apprends à marcher et à parler, à Ngaoundéré dans le Nord, en pays Foulbé que je fais mes premiers pas à la maternelle, en 1979 (Mission catholique), j'en garde encore quelques notions de la langue Fufuldé (sanu (bonjour), bin gerdo (l'enfant), etc), je poursuis ma scolarité à Kribi, en pays batanga ( mama ndô vé (où est ta maman ), je continue à Obala, en pays Eton (que je parle assez bien), mes voisins d'à côté étaient des basa, ceux d'en face des Bamiléké, un peu plus loin des Douala. Je vais vous étonner, car je n'ai pratiquement pas vécu à Ebolowa, ma ville d'origine. je n'étais que de passage pour aller au village, le temps des vacances scolaires. Le bulu, j'ai appris à lire et à l'écrire sur le tas. C'est ma grande-mère qui m'a initié, tout simplement en lisant sa bible traduite de l'allemand. Quand je prononçais mal un mot, elle me reprenait "le ge, se lit gue et non je, comme en français et petit à petit j'ai fait mon bonhomme de chemin"

Pour revenir au débat, nous parlons d'unité africaine, mettons-nous dans la tête qu'il faut d'abord la concevoir sur le plan culturel avant de penser politique. je suis fière d'être un bulu, mais je n'oublie pas qu'à côté de moi, j'ai un douala, un bété, un lari, un vili etc...
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GONDWANA
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Messages: 161

MessagePosté le: Mar 11 Oct 2005 17:21    Sujet du message: Répondre en citant

M.O.P. a écrit:
L'article est impartial, il argumente autant sur les realites des differents partis, alors le qualifier d'anti-bami c'est voir midi a sa porte.


L'article était surtout rempli d'a prioris de caricatures et comme par hasard insultant pour les Bamis(qui ne faisaient pas partie de l'intelligentsia à l'époque ,qui ne seraient doués que pour le commerce et qui seraient à l'origine de l'absence de démocratie,je résume là les points de ton article.)

Comme par hasard le 2ème article que tu as trouvé sur le net et que tu postes sur eux c'est sur leur grande cruauté ,il boirait du sang humain bien sûr (quelles coutumes ,ils ne peuvent être comme nous).
PS:J'ai bien aimé ton "l'article est impartial" en début de post.
M.O.P. a écrit:
Argumentes contre les theses des articles, tu peux pas le disqualifier tout simplement parce que je l'ai propose et que comme je suis beti je n'aime pas les bamis.


Si tu es bien le tribaliste que je pense,tu comprendras que je méfie grandement de tout ce que tu posteras ici,et tribaliste tu l'es c'est ma conviction.
M.O.P. a écrit:
C'est assez court ca, parce que quand vous pretendez que les betis c'est des ivrognes et qu'ils coulent le cameroun, devrais je en deduire que vous n'aimez pas les betis ?C'est assez court ca, parce que quand vous pretendez que les betis c'est des ivrognes et qu'ils coulent le cameroun, devrais je en deduire que vous n'aimez pas les betis ?


Continue à t'enfoncer,je te laisse tes mots mais ne fais pas de moi leur interprète.

J'ai répondu à tes 2 posts ,bien sûr tu as eu le "courage" de t'abriter derrière des "articles".Et je n'ai pas à débattre de tes lubies.Je constate ce que tu es.
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