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LE BREVIAIRE DES COLONS : lE PRINCE DE MACHIAVEL

 
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GUIDILOU
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MessagePosté le: Ven 21 Oct 2005 22:17    Sujet du message: LE BREVIAIRE DES COLONS : lE PRINCE DE MACHIAVEL Répondre en citant

Mes précédents topics sur Machiavel ont été supprimés car la modération pensait que j' en faisais la promotion .
Ma démarche est de mettre à la dsposition des grioonautes des extraits de textes qui ont inspirés et inspirent encore tous ceux qui ont pillé l' Afrique et continuent de le Faire .
A mon avis nous ne pouvons nous permettre d' ignorer le maître spirituel de nos adversaires si nous voulons être efficace dans notre action .
J'avais extrait les textes qui me paraissent le plus pertinents et appliqués à nos populations . connaitre son adversaire est pour moi une question de bon sens .
Le savoir est un trésor qui n' a de sens que dans le partage .

Merci de votre attention .

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"Le savoir non digéré par la pensée est vain et la pensée non étayée par le savoir est dangereuse. "(Confucius)

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GUIDILOU
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MessagePosté le: Ven 21 Oct 2005 22:20    Sujet du message: Répondre en citant

CHAPITRE I
Combien il y a de sortes de principautés, et par quels moyens on
peut les acquérir.


Tous les États, toutes les dominations qui ont tenu et tiennent encore les hommes sous leur empire, ont été et sont ou des républiques ou des principautés.
Les principautés sont ou héréditaires ou nouvelles.
Les héréditaires sont celles qui ont été longtemps possédées par la famille de leur prince.

Les nouvelles, ou le sont tout à fait, comme Milan le fut pour Francesco Sforza, ou elles sont comme des membres ajoutés aux États héréditaires du prince qui les a acquises ; et tel a été le royaume de Naples à l'égard du roi d'Espagne.
D'ailleurs, les États acquis de cette manière étaient accoutumés ou à vivre sous un prince ou à être libres : l'acquisition en a été faite avec les armes d'autrui, ou par celles de l'acquéreur lui-même, ou par la faveur de la fortune, ou par l'ascendant de la vertu.
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GUIDILOU
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Messages: 730

MessagePosté le: Ven 21 Oct 2005 22:23    Sujet du message: Répondre en citant

CHAPITRE II
Des principautés héréditaires.

Je dis donc que, pour les États héréditaires et façonnés à l'obéissance envers la famille du prince, il y a bien moins de difficultés à les maintenir que les États nouveaux : il suffit au prince de ne point outrepasser les bornes posées par ses ancêtres, et de temporiser avec les événements. Aussi, ne fût-il doué que d'une capacité ordinaire, il saura se maintenir sur le trône, à moins qu'une force irrésistible et hors de toute prévoyance ne l'en renverse ; mais alors même qu'il l'aura perdu, le moindre revers éprouvé par l'usurpateur le lui fera aisément recouvrer.


***************************************************
En effet, un prince héréditaire a bien moins de motifs et se trouve bien moins dans la nécessité de déplaire à ses sujets : il en est par cela même bien plus aimé ; et, à moins que des vices extraordinaires ne le fassent haïr, ils doivent naturellement lui être affectionnés. D'ailleurs dans l'ancienneté et dans la longue continuation d'une puissance, la mémoire des précédentes innovations s'efface ; les causes qui les avaient
produites s'évanouissent : il n'y a donc plus de ces sortes de pierres d'attente qu'une révolution laisse toujours pour en appuyer une seconde.


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GUIDILOU
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MessagePosté le: Ven 21 Oct 2005 22:41    Sujet du message: Répondre en citant

CHAPITRE 3

Des principautés mixtes

C'est dans une principauté nouvelle que toutes les difficultés se rencontrent.
D'abord, si elle n'est pas entièrement nouvelle, mais ajoutée comme un membre à une autre, en sorte qu'elles forment ensemble un corps qu'on peut appeler mixte, il y a une première source de changement dans une difficulté naturelle inhérente à toutes les principautés nouvelles : c'est que les hommes aiment à changer de maître dans l'espoir d'améliorer leur sort ; que cette espérance leur met les armes à la main contre le
gouvernement actuel ; mais qu'ensuite l'expérience leur fait voir qu'ils se sont trompés et qu'ils n'ont fait qu'empirer leur situation : conséquence inévitable d'une autre nécessité naturelle où se trouve ordinairement le nouveau prince d'accabler ses sujets, et par l'entretien de ses armées, et par une infinité d'autres charges qu'entraînent à leur
suite les nouvelles conquêtes.

La position de ce prince est telle que, d'une part, il a pour ennemis tous ceux dont il a blessé les intérêts en s'emparant de cette principauté ; et que, de l'autre, il ne peut conserver l'amitié et la fidélité de ceux qui lui en ont facilité l'entrée, soit par l'impuissance où il se trouve de les satisfaire autant qu'ils se l'étaient promis, soit parce qu'il ne lui convient pas d'employer contre eux ces remèdes héroïques dont la reconnaissance le force de s'abstenir ; car, quelque puissance qu'un prince ait par ses
armées, il a toujours besoin, pour entrer dans un pays, d'être aidé par la faveur des habitants.



**********************



Dans le premier cas, il est facile de les conserver, surtout lorsqu'ils ne sont point accoutumés à vivre libres : pour les posséder en sûreté, il suffit d'avoir éteint la race du prince qui était le maître ; et si, dans tout le reste, on leur laisse leur ancienne manière d'être, comme les moeurs y sont les mêmes, les sujets vivent bientôt tranquillement.

C'est ainsi que la Bretagne, la Bourgogne, la Gascogne et la Normandie, sont restées unies à la France depuis tant d'années ; et quand même il y aurait quelques différences dans le langage, comme les habitudes et les moeurs se ressemblent, ces États réunis pourront aisément s'accorder. Il faut seulement que celui qui s'en rend possesseur soit attentif à deux choses, s'il veut les conserver : l'une est, comme je viens de le dire, d'éteindre la race de l'ancien prince ; l'autre, de n'altérer ni les lois nile mode des impositions : de cette manière, l'ancienne principauté et la nouvelle ne seront, en bien peu de temps, qu'un seul corps.

Mais, dans le second cas, c'est-à-dire quand les États acquis sont dans une autre contrée que celui auquel on les réunit, quand ils n'ont ni la même langue, ni les mêmes moeurs, ni les mêmes institutions, alors les difficultés sont excessives, et il faut un grand bonheur et une grande habileté pour les conserver. Un des moyens les
meilleurs et les plus efficaces serait que le vainqueur vint y fixer sa demeure personnelle : rien n'en rendrait la possession plus sûre et plus durable. C'est aussi le parti qu'a pris le Turc à l'égard de la Grèce, que certainement, malgré toutes ses autres mesures, il n'aurait jamais pu conserver s'il ne s'était détermine à venir. l'habiter.

Quand il habite le pays, le nouveau prince voit les désordres à leur naissance, et peut les réprimer sur-le-champ. S'il en est éloigné, il ne les connaît que lorsqu'ils sont déjà grands, et qu'il ne lui est plus possible d'y remédier.


D'ailleurs, sa présence empêche ses officiers de dévorer la province ; et, en tout cas, c'est une satisfaction pour les habitants d'avoir pour ainsi dire sous la main leur recours au prince lui-même. Ils ont aussi plus de raisons, soit de l'aimer, s'ils veulent être de bons et fidèles sujets, soit de le craindre, s'ils veulent être mauvais. Enfin, l'étranger qui voudrait assaillir cet État s'y hasarde bien moins aisément; d'autant que
le prince y résidant, il est très difficile de le lui enlever.


Le meilleur moyen qui se présente ensuite est d'établir des colonies dans un ou deux endroits qui soient comme les clefs du pays : sans cela, on est obligé d'y entretenir un grand nombre de gens d'armes et d'infanterie. L'établissement des colonies est peu dispendieux pour le prince ; il peut, sans frais ou du moins presque sans dépense, les envoyer et les entretenir; il ne blesse que ceux auxquels il enlève leurs champs et leurs maisons pour les donner aux nouveaux habitants. Or leshommes ainsi offensés n'étant qu'une très faible partie de la population, et demeurant dispersés et pauvres, ne peuvent jamais devenir nuisibles ; tandis que tous ceux que sa rigueur n'a pas atteints demeurent tranquilles par cette seule raison ; ils n'osent d'ailleurs se mal conduire, dans la crainte qu'il ne leur arrive aussi d'être dépouillés.

En un mot, ces colonies, si peu coûteuses, sont plus fidèles et moins à charge aux sujets ; et, comme je l'ai dit précédemment, ceux qui en souffrent étant pauvres et dispersés, sont incapables de nuire. Sur quoi il faut remarquer que les hommes doivent être ou caressés ou écrasés : ils se vengent des injures légères ; ils ne le peuvent quand elles sont très grandes ; d'où il suit que, quand il s'agit d'offenser un homme, il faut le faire de telle-manière qu'on ne puisse redouter sa vengeance.
Mais si, au lieu d'envoyer des colonies, on se détermine à entretenir des troupes, la dépense qui en résulte s'accroît sans bornes, et tous les revenus de l'État sont consommés pour le garder. Aussi l'acquisition devient une véritable perte, qui blesse d'autant plus que les habitants se trouvent plus lésés ; car ils ont tous à souffrir, ainsi que l'État, et des logements et des déplacements des troupes. Or, chacun se trouvant
exposé à cette charge, tous deviennent ennemis du prince, et ennemis capables de nuire, puisqu'ils demeurent injuriés dans leurs foyers. Une telle garde est donc de toute manière aussi inutile que celle des colonies serait profitable.




Mais ce n'est pas tout. Quand l'État conquis se trouve dans une autre contrée que l'État héréditaire du conquérant, il est beaucoup d'autres soins que celui-ci ne saurait négliger : il doit se faire chef et protecteur des princes voisins les moins puissants de la contrée, travailler à affaiblir ceux d'entre eux qui sont les Plus forts, et empêcher que, sous un prétexte quelconque, un étranger aussi puissant que lui ne s'y introduise ;
introduction qui sera certainement favorisée ; car cet étranger ne peut manquer d'être appelé par tous ceux que l'ambition ou la crainte rend mécontents.
C'est ainsi, en effet, que les Romains furent introduits dans la Grèce par les Étoliens, et que l'entrée de tous les autres pays où ils pénétrèrent leur fut ouverte par les habitants.

A cet égard, voici quelle est la marche des choses : aussitôt qu'un étranger puissant est entré dans une contrée, tous les princes moins puissants qui s'y trouvent s'attachent à lui et favorisent son entreprise, excités par l'envie qu'ils nourrissent
contre ceux dont la puissance était supérieure à la leur. Il n'a donc point de peine à gagner ces princes moins puissants, qui tous se hâtent de ne faire qu'une seule masse avec l'État qu'il vient de conquérir. Il doit seulement veiller à ce qu'ils ne prennent trop de force ou trop d'autorité : avec leur aide et ses propres moyens, il viendra sans peine à bout d'abaisser les plus puissants, et de se rendre seul arbitre de la contrée. S'il néglige, en ces circonstances, de se bien conduire, il perdra bientôt le fruit de sa conquête; et tant qu'il le gardera, il y éprouvera toute espèce de difficultés et de dégoûts.

*****************************************************


Le désir d'acquérir est sans doute une chose ordinaire et naturelle ; et quiconque s'y livre, quand il en a les moyens, en est plutôt loué que blâmé : mais en former le dessein sans pouvoir l'exécuter, c'est encourir le blâme et commettre une erreur.
**********************************************




Ce troisième chapitre préfigure les systèmes anglais( Indirect Rule) et Français ( Direct Rule, assimilation) .
La liquidation systématique des princes , les querelles franco-anglaises ( Pré-carré, zone d' influence etc ) , la corruption des élites tout y est .
_________________
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Benny Da B'
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MessagePosté le: Sam 22 Oct 2005 19:25    Sujet du message: Répondre en citant

Ouais...enfin Machiavel c'est un patrimoine mondial... Wink Wink ...un paquet de despotes PARTOUT DANS LE MONDE l'ont lu crois moi...Mitterrant s'en est d'ailleurs jamais caché Wink
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GUIDILOU
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MessagePosté le: Dim 23 Oct 2005 14:39    Sujet du message: Répondre en citant

CHAPITRE IV Pourquoi les États de Darius, conquis par Alexandre, ne se révoltèrent point contre les successeurs du conquérant après sa mort.


Lorsque l'on considère combien il est difficile de conserver un État nouvellement conquis, on peut s'étonner de ce qui se passa après la mort d'Alexandre le Grand. Ce prince s'était rendu maître en peu d'années de toute l'Asie, et mourut presque aussitôt. Il était probable que l'empire profiterait de son trépas pour se révolter ; néanmoins ses successeurs s'y maintinrent, et ils n'éprouvèrent d'autre difficulté que celle qui naquit entre eux de leur propre ambition, Je répondrais à cela que toutes les principautés que l'on connaît, et dont il est resté quelque souvenir, sont gouvernées de deux manières différentes : ou par un prince et des esclaves, qui ne l'aident à gouverner, comme ministres, que par une grâce et une concession qu'il veut bien leur faire ; ou par un prince et des barons, qui tiennent leur rang non de la faveur du souverain, mais de l'ancienneté de leur race ; qui ont des États et des sujets qui leur appartiennent et les reconnaissent pour seigneurs, et qui ont pour eux une affection naturelle. Dans les principautés gouvernées par un prince et par des esclaves, le prince possède une bien plus grande autorité, puisque, dans toute l'étendue de ses États, lui seul est reconnu pour supérieur, et que si les sujets obéissent à quelque autre, ils ne le regardent que comme son ministre ou son officier, pour lequel ils ne ressentent aucun attachement personnel.



On peut de nos jours citer, comme exemple de l'une et de l'autre sorte de gouvernement, la Turquie et le royaume de France. Toute la Turquie est gouvernée par un seul maître, dont tous les autres Turcs sont esclaves, et qui, ayant divisé son empire en plusieurs sangiacs, y envoie des gouverneurs qu'il révoque et qu'il change au gré de son caprice. En France, au contraire, le roi se trouve au milieu d'une foule de seigneurs de race antique, reconnus pour tels par leurs sujets, qui en sont aimés, et qui jouissent de prérogatives que le roi ne pourrait leur enlever sans danger pour lui. Si l'on réfléchit sur la nature de ces deux formes de gouvernement, on verra qu'il est difficile de conquérir l'empire des Turcs ; mais qu'une fois conquis, il est très aisé de le conserver. La difficulté de conquérir l'empire turc vient de ce que le conquérant ne peut jamais être appelé par les grands de cette monarchie, ni espérer d'être aidé dans son entreprise par la rébellion de quelques-uns de ceux qui entourent le monarque. J'en ai déjà indiqué les raisons. Tous, en effet, ,étant également ses esclaves, tous lui devant également leur fortune, il est bien difficile de les corrompre ; et quand même on y parviendrait, il faudrait en attendre peu d'avantages, parce qu'ils ne peuvent pas entraîner les peuples dans leur révolte. Celui donc qui voudrait attaquer les Turcs doit s'attendre à les trouver réunis contre lui, espérer peu d'être favorisé par des désordres intérieurs, et ne compter guère que sur ses propres forces. Mais la conquête une fois faite et le monarque vaincu en bataille rangée, de manière a ne pouvoir plus refaire ses armées, on n'a plus à craindre que sa race, qui, une fois éteinte, ne laisse plus personne à redouter, parce qu'il n'y a plus personne qui conserve quelque ascendant sur le peuple ; de sorte que si, avant la victoire, il n'y avait rien à espérer des sujets, de même, après l'avoir remportée, il n'y a plus rien à appréhender de leur part. II en est tout autrement des États gouvernés comme la France. Il peut être facile d'y entrer en gagnant quelques-uns des grands du royaume ; et il s'en trouve toujours de mécontents, qui sont avides de nouveautés et de changements, et qui d'ailleurs peuvent effectivement, par les raisons que j'ai déjà dites, ouvrir les chemins du royaume et faciliter la victoire ; mais, s'agit-il ensuite de se maintenir, c'est alors que le conquérant éprouve toutes sortes de difficultés, et de la part de ceux qui l'ont aidé, et de la part de ceux qu'il a dû opprimer. Là, il ne lui suffit pas d'éteindre la race du prince, car il reste toujours une foule de seigneurs qui se mettront à la tête de nouveaux mouvements ; et comme il ne lui est possible ni de les contenter tous ni de les détruire, il perdra sa conquête dès que l'occasion s'en présentera. Maintenant si nous considérons la nature du gouvernement de Darius, nous trouverons qu'il ressemblait à celui de la Turquie : aussi Alexandre eut-il à combattre contre toutes les forces de l'empire, et dut-il d'abord défaire le monarque en pleine campagne ; mais, après sa victoire et la mort de Darius, le vainqueur, par, les motifs que j'ai exposés, demeura tranquille possesseur de sa conquête. Et si ses successeurs étaient restés unis, ils en auraient joui également au sein du repos et des voluptés; car on ne vit s'élever dans tout l'empire que les troubles qu'eux-mêmes y excitèrent.



*******************************************

CHAPITRE V Comment on doit gouverner les États ou principautés qui, avant la conquête, vivaient sous leurs propres lois.

Quand les États conquis sont, comme je l'ai dit, accoutumés à vivre libres sous leurs propres lois, le conquérant peut s'y prendre de trois manières pour s'y maintenir : la première est de les détruire ; la seconde, d'aller y résider en personne ; la troisième, de leur laisser leurs lois, se bornant à exiger un tribut, et à y établir un gouvernement peu nombreux qui les contiendra. dans l'obéissance et la fidélité : ce qu'un tel gouvernement fera sans doute ; car, tenant toute son existence du conquérant, il sait qu'il ne peut la conserver sans son appui et sans sa protection ; d'ailleurs, un État accoutumé à la liberté est plus aisément gouverné par ses propres citoyens que par d'autres.

******************************
Et, au fait, quiconque, ayant conquis un État accoutumé à vivre libre, ne le détruit point, doit s'attendre à en être détruit. Dans un tel État, la rébellion est sans cesse excitée par le nom de la liberté et par le souvenir des anciennes institutions, que ne peuvent jamais effacer de sa mémoire ni la longueur du temps ni les bienfaits d'un nouveau maître. Quel que précaution que l'on prenne, quelque chose que l'on fasse, si l'on ne dissout point l'État, si l'on n'en disperse les habitants, on les verra, à la première occasion, rappeler, invoquer leur liberté, leurs institutions perdues, et s'efforcer de les ressaisir. C'est ainsi qu'après plus de cent années d'esclavage Pise brisa le joug des Florentins. Mais il en est bien autrement pour les pays accoutumés à vivre sous un prince. Si la race de ce prince est une fois éteinte, les habitants, déjà façonnés à l'obéissance, ne pouvant s'accorder dans le choix d'un nouveau maître, et ne sachant point vivre libres, sont peu empressés de prendre les armes ; en sorte que le conquérant peut sans difficulté ou les gagner ou s'assurer d'eux. Dans les républiques, au contraire, il existe un principe de vie bien plus actif, une haine bien plus profonde, un désir de vengeance bien plus ardent, qui ne laisse ni ne peut laisser un moment en repos le souvenir de l'antique liberté : il ne reste alors au conquérant d'autre parti que de détruire ces États ou de venir les habiter.

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GUIDILOU
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MessagePosté le: Dim 23 Oct 2005 15:09    Sujet du message: Répondre en citant

CHAPITRE VI Des principautés nouvelles acquises par les armes et par l'habileté de l'acquéreur

Qu'on ne s'étonne point si, en parlant de principautés tout à fait nouvelles de princes et d'État, j'allègue de très grands exemples. Les hommes marchent presque toujours dans des sentiers déjà battus ; presque toujours ils agissent par imitation ; mais il ne leur est guère possible de suivre bien exactement les traces de celui qui les a précédés, ou d'égaler la vertu de celui qu'ils ont entrepris d'imiter. Ils doivent donc prendre pour. guides et pour modèles les plus grands personnages, afin que, même en ne s'élevant pas au même degré de grandeur et de gloire, ils puissent en reproduire au moins le parfum. Ils doivent faire comme ces archers prudents, qui, jugeant que le but proposé est au delà de la portée de leur arc et de leurs forces, visent encore plus loin, pour que leur flèche arrive au point qu'ils désirent atteindre.

************************
Je dis d'abord que, pour les principautés tout -à fait nouvelles, le plus ou le moins de difficulté de s'y maintenir dépend du plus ou du moins d'habileté qui se trouve dans celui qui les a acquises : aussi peut-on croire que communément la difficulté ne doit pas être très grande. Il y a lieu de penser que celui qui, de simple particulier, s'est élevé au rang de prince, est un homme habile ou bien secondé par la fortune : sur quoi j'ajouterai, que moins il devra à la fortune, mieux il saura se maintenir. D'ailleurs, un tel prince n'ayant point d'autres États, est obligé de venir vivre dans son acquisition: ce qui diminue encore la difficulté.

******************************
Mais, quoi qu'il en soit, pour parler d'abord de ceux qui sont devenus princes par leur propre vertu et non par la fortune, les plus remarquables sont : Moïse, Cyrus, Romulus, Thésée, et quelques autres semblables.
Que si l'on doit peu raisonner sur Moïse, parce qu'il ne fut qu'un simple exécuteur des ordres de Dieu, il y a toujours lieu de l'admirer, ne fût-ce qu'à cause de la grâce qui le rendait digne de s'entretenir avec la Divinité. Mais en considérant les actions et la conduite, soit de Cyrus, soit des autres conquérants et fondateurs de royaumes, on les admirera -également tous, et on trouvera une grande conformité entre eux et Moïse, bien que ce dernier eût été conduit par un si grand maître. On verra d'abord que tout ce qu'ils durent à la fortune, ce fut l'occasion qui leur fournit une matière à laquelle ils purent donner la forme qu'ils jugèrent convenable. Sans cette occasion, les grandes qualités de leur âme seraient demeurées inutiles ; mais aussi, sans ces grandes qualités, l'occasion se serait vainement présentée. Il fallut que Moïse trouvât les Israélites esclaves et opprimés en Égypte, pour que le désir de sortir de l'esclavage les déterminât à le suivre. Pour que Romulus devînt le fondateur et le roi de Rome, il fallut qu'il fût mis hors d'Albe et exposé aussitôt après sa naissance. Cyrus eut besoin de trouver les Perses mécontents de la domination des Mèdes, et les Mèdes amollis et efféminés par les délices d'une longue paix. Enfin Thésée n'aurait point fait éclater sa valeur, si les Athéniens n'avaient pas été dispersés. Le bonheur de ces grands hommes naquit donc des occasions ; mais ce fut par leur habileté qu'ils surent les connaître et les mettre à profit pour la grande prospérité et la gloire de leur patrie. Ceux qui, comme eux, et par les mêmes moyens, deviendront princes, n'acquerront leur principauté qu'avec beaucoup de difficultés, mais ils la maintiendront aisément.
En cela, leurs difficultés viendront surtout des nouvelles institutions, des nouvelles formes qu'ils seront obligés d'introduire pour fonder leur gouvernement et pour leur sûreté ; et l'on doit remarquer qu'en effet il n'y a point d'entreprise plus difficile à conduire, plus incertaine quant au succès, et plus dangereuse que celle d'introduire de nouvelles institutions. Celui qui s'y engage a pour ennemis tous ceux qui profitaient des institutions anciennes, et il ne trouve que de tièdes défenseurs dans ceux pour qui les nouvelles seraient utiles. Cette tiédeur, au reste, leur vient de deux causes : la première est la peur qu'ils ont de leurs adversaires, lesquels ont en leur faveur les lois existantes; la seconde est l'incrédulité commune à tous les hommes, qui ne veulent croire à la bonté des choses nouvelles que lorsqu'ils en ont été bien convaincus par l'expérience. De là vient aussi que si ceux qui sont ennemis trouvent l'occasion d'attaquer, ils le font avec toute la chaleur de l'esprit de parti, et que les autres se défendent avec froideur, en sorte qu'il y a du danger à combattre avec eux.

Afin de bien raisonner sur ce sujet, il faut considérer si les innovateurs sont puissants par eux-mêmes, ou s'ils dépendent d'autrui, c'est-à-dire si, pour conduire leur entreprise, ils en sont réduits à prier, ou s'ils ont les moyens -de contraindre. Dans le premier cas, il leur arrive toujours malheur, et ils ne viennent à bout de rien ; mais dans le second, au contraire, c'est-à-dire quand ils ne dépendent que d'euxmêmes, et qu'ils sont en état de forcer, ils courent bien rarement le risque de succomber. C'est pour cela qu'on a vu réussir tous les prophètes armés, et finir malheureusement ceux qui étaient désarmés. Sur quoi l'on doit ajouter que les peuples sont naturellement inconstants, et que, s'il est aisé de leur persuader quelque chose, il est difficile de les affermir dans cette persuasion : il faut donc que les choses soient disposées de manière que, lorsqu'ils ne croient plus, on puisse les faire croire par force.
Certainement Moïse, Cyrus, Thésée et Romulus n'auraient pu faire longtemps garder leurs institutions, s'ils avaient été désarmés; et ils auraient eu le sort qu'a éprouvé de nos jours le frère Jérôme Savonarola, dont toutes les institutions périrent aussitôt que le grand nombre eut commencé de ne plus croire en lui, attendu qu'il n'avait pas le moyen d'affermir dans leur croyance ceux qui croyaient encore, ni de forcer les mécréants à croire.
Toutefois, répétons que les grands hommes tels que ceux dont il s'agit rencontrent d'extrêmes difficultés ; que tous les dangers sont sur leur route ; que c'est là qu'ils ont à les surmonter ; et que lorsqu'une fois ils ont traversé ces obstacles, qu'ils ont commencé à être en vénération, et qu'ils se sont délivrés de ceux de même rang qui leur portaient envie, ils demeurent puissants, tranquilles, honorés et heureux
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Sergio Lafrikain
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MessagePosté le: Sam 05 Nov 2005 18:21    Sujet du message: Re: LE BREVIAIRE DES COLONS : lE PRINCE DE MACHIAVEL Répondre en citant

Salut,

Citation:
Mes précédents topics sur Machiavel ont été supprimés car la modération pensait que j' en faisais la promotion .


Bon, mais çà ne m’étonne pas. Mais là si tu n’en fais pas la promotion, je ne vois pas trop l’analyse personnelle que tu en tires. En tout cas, je ne vois trop en quoi tes extraits illustrent ton titre.

Citation:
Ma démarche est de mettre à la dsposition des grioonautes des extraits de textes qui ont inspirés et inspirent encore tous ceux qui ont pillé l' Afrique et continuent de le Faire .


Ah bon, je ne le savais pas.

Citation:
A mon avis nous ne pouvons nous permettre d' ignorer le maître spirituel de nos adversaires si nous voulons être efficace dans notre action .
J'avais extrait les textes qui me paraissent le plus pertinents et appliqués à nos populations . connaitre son adversaire est pour moi une question de bon sens .


Pour ma part, je ne pense pas que ce soit le maître spirituel de nos « adversaires » comme tu le dis.


Voici mes raisons :

D’abord, 2 points façonnent la pensée de Machiavel :
-il naît en Italie qui est un ensemble de républiques indépendantes
- c’est une période de violence inouie en Europe : le lieu commun c’est le vol, les guerres, les meurtres

Par ailleurs, sa profession de diplomate (voyage dans les Etats italiens, en Allemagne et en France) son rôle au sein de la république de Florence, sa présence près des Médicis lui ont permis de développer des points de vue de terrain.

Ce qui est intéressant c’est de comparer l’Europe à cette époque et la région Est de l’Afrique qui, elle, est prospère contrairement à ce que l’on croit.
-Quand on regarde l’histoire de l’Ethiopie, on apprend que l’empereur d’Ethiopie, reçut le quatrième fils de Vasco de Gama qui conduisit une expédition portugaise en 1541. C'est une région propsère quetrouvèrent Christobla de Gama et les soldats qui l'accompagnèrent.
-Les civilisations d’Afrique de l’Est et du Sud-Est étaient prospères et faisaient commerce avec l’Orient. Et déjà on trouve des terrasses de collines jusque dans le Dar Four occidental, preuve d’un génie de l’irrigation. Bref, la Tanzanie, le Kenya, Engarouka, Mapoungouboué, Zanzibar… sont prospères comme en attestent les poteries retrouvées, les restes de maison de pierres qui témoignent d’une organisation urbaine.

A cette époque, cette région connaît des invasions barbares venues du Nord. L’explication : les peuples venus d’Europe(portugais essentiellement) ou du Nord de l’Afrique rompus à la vie nomade avaient une culture de la violence, du pillage, du vol ainsi que cela se passait en Europe. Donc les peuples les plus civilisés de cette région de l’Afrique furent ruinés par ceux qui l’étaient le moins.

Que crois-tu que fais Machiavel ? Son but, dans cette période de violence en Europe, c’est de fournir de moyens pour créer un Etat stable, voire de réunir l’Italie.

D’ailleurs si tu regardes bien à cette période, XVè-XVIè et un petit peu XVIIè tout ce qui s’écrit en Europe a pour but d’apporter des solutions politiques aux gouvernants (contrat social). C’est pourquoi, les penseurs comme Machiavel sont aussi conseillers du Prince et très proche de la vie politique.

Machiavel ne parle que de ce qu’il connaît en termes de régime : principautés et royaumes. Tout ce qu’il écrit autour du prince, de sa manière de gouverner ne vient que des désordres politiques étatiques de son époque, des stratégies de pouvoir dont lui-même fut victime.


Citation:
J'avais extrait les textes qui me paraissent le plus pertinents et appliqués à nos populations . connaitre son adversaire est pour moi une question de bon sens .
Le savoir est un trésor qui n' a de sens que dans le partage .


Donc tes extraits, pour moi, n’ont pas cette portée que tu leur accordes et je ne suis pas d’accord avec tes interprétations de Machiavel. Les vrais adversaires ce sont les idéologues qui viendront beaucoup plus tard, une fois que les côtes africaines seront ravagées, pillées et détruites dans un premier temps, et ces habitants démunis, réduits en esclavage dans un second temps. L’idéologie raciste venant en appui de la pratique de l’esclavage et de son « industrialisation ». Cela n'enlève rien au fait que la supériorité de la "race européenne" par opposition aux "sauvages" des autres mondes fait partie de la pensée commune en Europe (cf. les controverses de l'époque dont notamment celle de Valladolid concernant la mise en esclavage des Indiens d'Amérique).

Bien @ toi!
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GUIDILOU
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MessagePosté le: Sam 05 Nov 2005 19:04    Sujet du message: Répondre en citant

Sergio Lafricain je me demande si tu as étudié l' histoire de la colonisation .Mon propos n'est pas de comparer la situation historique de L' Italie à une quelconque région d' Afrique .

Je te laisse méditer ces conseils de Machiavel .
_ se faire chef et protecteur des princes voisins les moins forts et affaiblir les puissants ( cf les traités que signe la France avec certains chefs africains le temps d'en finir avec les autres)

-Eviter qu' un étranger s'y introduise (Fachoda)

-Eteindre la race des anciens princes (csq direct rule : France)

- N'altérer ni les lois ni le mode des impositions(csq indirect rule : Angleterre)

-Etablir des colonies etc


J'avais l'intention de procéder à une étude complète de l' oeuvre
-donner des extraits significatifs pour permettre à tout un chacun de se faire une idée de l'oeuvre
-exhiber des exemples historiques qui étayent mon propos
-comparer son oeuvre avec d' autres écrits politiques
-finir par la fécondité de l'oeuvre

J'avoue la censure m' a oté le goût de poursuivre l' étude . Je compte la reprendre sur mon blog où j' aurai les coudées franches .
J' envisage aussi de faire des billets sur l' oeuvre de Feud, Levy-Bruhl etc

Bien à toi.
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Sergio Lafrikain
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MessagePosté le: Sam 05 Nov 2005 21:33    Sujet du message: Répondre en citant

Salut

Citation:
Sergio Lafricain je me demande si tu as étudié l' histoire de la colonisation .


Si c'est une question qui t'intéresse! Mais je préfère que l'on reste sur un débat d'idées et non de personne.

Citation:
Mon propos n'est pas de comparer la situation historique de L' Italie à une quelconque région d' Afrique .


Justement, il n'y a aucune problématique dans tes propos, aucun fil directeur. C'est cette démarche qui fait que beaucoup écrivent pour ne rien dire ou ne font que citer sans analyse profonde. Bref, je réitère ma démarche : pour comprendre Machiavel plus qu'un autre il faut comprendre le contexte historique dans lequel il se trouve : les guerres incessantes en Europe. Ses écrits s'appuient sur ce qui se fait à son époque en terme de pratique politique. Je trouve incohérent ta volonté d'expliquer la colonisation dans ta façon de procéder. Tu forces l'Histoire. Tout devient prétexte. Quand à la comparaison avec l'Afrique, elle permet de mettre en lumière le degré de maturité auquel sont arrivées certaines civilisations africaines.
Bref, Machiavel tiens avant tout à régler un problème urgent européen. Après on peut toujours transposer arbitrairement comme tu le fais.

Citation:
Je te laisse méditer ces conseils de Machiavel .
_ se faire chef et protecteur des princes voisins les moins forts et affaiblir les puissants ( cf les traités que signe la France avec certains chefs africains le temps d'en finir avec les autres)


Je t'en remercie, ne te donne pas cette peine!

Je ne parle pas de Machiavel et de son époque parce que çà me passe par la tête ou en dilettante, sa façon de procéder est très classique d'une époque qui est la sienne. Tous ces penseurs, politiques ont un point commun : commencer d'abord par expliquer la nature humaine (vices, vertus,moral...), ensuite la relation entre individus (famille, groupe, société...), pour finir par le politique (cité, république, état...). Tu comprends maintenant mieux pourquoi Machiavel fait le portrait du "prince". Il y fait une analyse du pouvoir.

Citation:
-Eviter qu' un étranger s'y introduise (Fachoda)

-Eteindre la race des anciens princes (csq direct rule : France)

- N'altérer ni les lois ni le mode des impositions(csq indirect rule : Angleterre)

-Etablir des colonies etc


C'est sensé démontrer quoi?


Citation:
J'avais l'intention de procéder à une étude complète de l' oeuvre
-donner des extraits significatifs pour permettre à tout un chacun de se faire une idée de l'oeuvre
-exhiber des exemples historiques qui étayent mon propos
-comparer son oeuvre avec d' autres écrits politiques
-finir par la fécondité de l'oeuvre


Bonne chance pour l'étude. Sur ce coup là, je ne parle pas en débutant et je t'attendrai fermement sur la comparaison de ces fameux écrits dont tu parles, aussi bien sur ses autres écrits, sur les écrits politiques de son époque et ses correspondances avec ses contemporains.

Citation:
J'avoue la censure m' a oté le goût de poursuivre l' étude . Je compte la reprendre sur mon blog où j' aurai les coudées franches .
J' envisage aussi de faire des billets sur l' oeuvre de Feud, Levy-Bruhl etc


C'est une entreprise ambitieuse. Par contre tout travail de ce type suppose alors que tu te poses en spécialiste de Freud et de Lucien Lévy-Bruhl. Je dois donc supposer que tu es ou deviendras un spécialiste en la matière. Donc tu seras soumis à la critique. En tout cas bon courage pour la lecture des "Carnets" et de l'"Ame primitive" qui sont assez denses.

Bien @ toi
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MessagePosté le: Sam 05 Nov 2005 21:52    Sujet du message: Répondre en citant

Qu'est ce qui te permet dans mes propos de déduire cela :
Citation:
Je trouve incohérent ta volonté d'expliquer la colonisation dans ta façon de procéder. Tu forces l'Histoire. Tout devient prétexte


Je n'ai pas jugé utile de répondre à ta comparaison de l'Italie et de l' Afrique car elle m' a semblé inspirée par l' ignorance .Il y a déjà beaucoup à dire sur l' histoire du petit pays comme le Sénégal pour que l'on se permette de telle généralisation .
Si tu as fait tes études en Afrique, tu as sans doute étudié les modalités des colonisation française et anglaise . Si c'est pas le cas je comprends tes réactions .

Tu parles de débat d' idées j'aimerai bien en déceler ne serait-ce que l'ombre d'une seule dans tes propos .
Cordialement.
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MessagePosté le: Sam 05 Nov 2005 23:12    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:
[quote="GUIDILOU"]Qu'est ce qui te permet dans mes propos de déduire cela :
Citation:
Je trouve incohérent ta volonté d'expliquer la colonisation dans ta façon de procéder. Tu forces l'Histoire. Tout devient prétexte


Je n'ai pas jugé utile de répondre à ta comparaison de l'Italie et de l' Afrique car elle m' a semblé inspirée par l' ignorance .


Il ne s'agissait pas de comparer l'Italie à l'Afrique. C'est un court-circuit intellectuel que tu as fait sur mes propos. J'ai expliqué comment les écrits de Machiavel s'inscrivait dans une période de violence en Europe. En comparaison, l'Afrique connaissait une période prospère.


Citation:
Si tu as fait tes études en Afrique, tu as sans doute étudié les modalités des colonisation française et anglaise . Si c'est pas le cas je comprends tes réactions .

Les débats de personne ne m'intéressent pas. La raison est que je ne sais pas ce que tu fais ni qui tu es dans la vie alors je ne permets pas ce genre de jugement facile auquel tu t'adonnes. De même pour toi envers moi.

En te souhaitant "bon courage pour tes lectures", j'étais réellement sincère et essayais de te prouver de mon honnêteté intellectuelle. Enfin..!

Citation:
Tu parles de débat d' idées j'aimerai bien en déceler ne serait-ce que l'ombre d'une seule dans tes propos .


Pour çà, il suffit de lire mes posts précédents. Mais le fait de ne pas déceler des idées dans mes propos peut aussi provenir de celui qui lit plus que de celui qui écrit. Faire du copier coller n'a jamais été une activité de réflexion.

Voilà, je m'arrête à ces enfantillages et te laisse le dernier mot si tu le souhaites. D'autres lecteurs apprécieront tes développements argumentés. Pour ma part, j'attends tes autres analyses objectives de Machiavel, et celles de Freud et de Lévy-Bruhl.

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GUIDILOU
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MessagePosté le: Dim 06 Nov 2005 16:20    Sujet du message: Répondre en citant

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