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kelman a fait partie des Black panther anglais

 
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Kennedy
Bon posteur


Inscrit le: 14 Mar 2005
Messages: 994
Localisation: T.O

MessagePosté le: Ven 11 Nov 2005 17:36    Sujet du message: kelman a fait partie des Black panther anglais Répondre en citant

C'est pa croyable on en apprend des choses de nos jours

http://www.libe.com/page.php?Article=337623


Gaston Kelman, 52 ans, écrivain et consultant. Elevé dans la foi chrétienne au Cameroun, il prône un humanisme assimilationniste.
Pas de quartier

par Ange-Dominique BOUZET



Il est jovial et il conduit une voiture blanche. Ça ressemble à un pied de nez adressé à ceux qui le traitent de «Bounty» (noir dehors et blanc dedans) ou de «Capuccino» (l'inverse). Gaston Kelman est devenu célèbre, il y a deux ans, avec un livre qui proclamait qu'il n'aimait pas le manioc, épinglait le racisme de la société française et prônait néanmoins un humanisme assimilationniste qui divise la communauté noire et prend bien des jeunes Blacks à revers.
Dates

La sociologie des quartiers inflammables, il connaît. En expert, pour avoir dirigé pendant dix ans l'Observatoire du syndicat d'agglomération nouvelle d'Evry. «Ici, 33 des voitures qui ont brûlé appartenaient à des Arabes et à des Noirs. Le couvre-feu, aujourd'hui, on n'a plus le choix. Mais les solutions du Premier ministre sont dérisoires. On ne résoudra rien en créant 2 000 ou même 200. 000 emplois. Changer les mentalités, c'est un travail de dix ou quinze ans. On doit, premièrement, apprendre aux parents à ne pas laisser leurs enfants dans la rue, en les responsabilisant par tous les moyens, et, deuxièmement, amener la société à réaliser qu'il n'y a pas d'"enfants venus d'ailleurs" mais seulement des Français. Il faut que les patrons apprennent qu'on n'embauche pas des Noirs mais des ingénieurs.» Son immeuble est modeste, escalier sans ascenseur et intérieur bordélique : l'entrée, encombrée d'une planche à repasser, donne directement sur le petit salon meublé de trois fauteuils de camping garnis d'oreillers et de deux étagères-bibliothèques en bois blanc. La meilleure place, près de la fenêtre, est réservée au bureau, où il a écrit son nouveau livre. Sous une effigie de Jean Paul II en pleine majesté sulpicienne ( «Le grand type de ce siècle, sans lui la chute du Mur ne se serait pas passée en douceur, comme ça...» ) une plante verte se lyophilise entre deux bidons remplis d'un liquide transparent qui ne sert manifestement pas à arroser. «De l'eau bénite... Chaque année je vais à Lourdes, je fais partie d'un groupe, on encadre des pèlerins. Moi, je ne sais pas prier, tout ça. Avec Dieu, je traite en actes.»

Gaston Kelman n'a pas l'air bigot, mais on ne peut ignorer longtemps sa foi, cultivée sous la férule des Spiritains au Cameroun. «Je suis né à Douala. Mon père, fuyant les troubles de l'indépendance, est parti aussitôt après dans une plantation d'hévéas. C'est là, souligne-t-il, soudain emphatique, que Gaston Kelman est réellement né, en contact avec la religion.» A cette époque encore coloniale, les Noirs n'avaient même «pas le droit de quitter la plantation sans laisser-passer». Trop petit pour comprendre, il garde intuitivement le souvenir cuisant du mépris des Blancs, «des bonbons qu'ils nous jetaient comme à des chiens». Pourtant, dit-il, «au milieu de ça, il y avait le père Solher, à la bonté de saint, et les religieuses. Des gens merveilleux».

Troisième enfant d'une fratrie de six, il est «l'intellectuel de la famille» Laughing . A l'école de la mission catholique, il se gave des livres de la bibliothèque : «A neuf ans, j'avais lu tout Tintin.» A onze ans, il entre au petit séminaire de Bonepoupa. «L'équivalent d'un collège suisse : au-dessus des "sous-classes" privées, qu'on appelait les écuries, mais aussi du collège religieux et du lycée public, la voie de l'élite. Sans coûter une fortune, il fallait être bon élève pour y être agréé. L'enseignement du père Rémi ne lésinait sur rien : nous étudiions le latin et le grec. Tout le monde faisait du sport, devait savoir nager... Dès le premier cours, on nous apprenait à nous tenir à table, comme aux enfants des princes de ce monde !»

Il réalise vite qu'il ne fera pas un bon prêtre : «Je n'avais pas assez de générosité. Et puis, à l'adolescence, quand certains besoins s'éveillent...» Au séminaire de Douala, il rue dans les brancards : «Presque toute la promotion a été virée. Mes parents n'étaient pas contents. Mon père m'avait toujours dit : "Tu seras gouverneur", c'est-à-dire fonctionnaire, "ou prêtre". Deux façons de devenir "blanc", c'est-à-dire intellectuel.» Il prépare son bac au lycée : «Mon père est mort pendant l'examen. Tous les matins, ma mère se rendait au marché aux poissons pour son petit commerce, mais, à chaque diplôme que je rapportais ensuite, elle me demandait : "Il y en a un après ?" Et je devais m'y inscrire...»

Boursier en lettres, il part suivre une maîtrise en Grande-Bretagne : «J'étais avec les Black Panthers, je psalmodiais Malcom X, je manifestais... J'ai raté deux fois mon proficiency.» Il ne découvrira la France que plus tard, avec sa fiancée Enis, camerounaise comme lui . Elle suit des études de tourisme, lui s'inscrit en DESS d'urbanisme. Partis pour deux ans, ils sont restés, affrontant différemment la ségrégation à la française. «Enis a renoncé, est devenue aide-soignante. Moi, au sortir de l'institut, je suis entré comme stagiaire au syndicat d'agglomération de la ville nouvelle d'Evry. Mon supérieur m'a dit : "Il n'y a pas de raison que tu sois payé moins que les autres."»

Kelman, pourfendeur du «mythe pseudo-thérapeutique de l'afrocentrisme», est devenu français en 1994. Par conviction. Lui qui proclame que tous les Noirs, aujourd'hui, sont des Bounty imprégnés de culture occidentale moderne et «qu'un cadre de Douala est plus proche d'un cadre blanc de la Défense que d'un Pygmée», a veillé à ce que ses enfants connaissent le Cameroun. Pourtant, «je serai enterré en France», dit-il. «Je l'ai décidé quand j'ai vu que mes enfants ne partiraient plus.» Avec Enis, il a eu Frida et Enzo. Les dédicaces de son dernier livre mentionnent aussi «Delmas» et «Mazarin». Il y a eu plus d'une femme dans la vie privée de Gaston Kelman. Et pas que des roses dans la vie professionnelle de ce pamphlétaire qui récuse l'africo-dolorisme .et incite ses frères mélanodermes à la fierté de leurs choix positifs.

Il avait acheté une petite maison à Epoisses. Pour le plaisir de répondre aux Blancs, qui demandent toujours aux Noirs: «D'où venez-vous ?» «Moi ? Je suis Bourguignon.» Il l'a vendue. Il a travaillé à la mairie de Courcouronnes, puis, en 2001 (quand la gauche l'a perdue), il a été au chômage. Malgré des offres humiliantes, il n'en a pas rabattu sur ses qualifications. «Maintenant, ça va, abrège-t-il. J'ai ouvert un cabinet de consultant.» Et il a trouvé un éditeur. «J'ai toujours aimé écriremais je ne comptais plus les refus essuyés . Pour faire passer mes idées, un moment j'ai même pensé m'associer avec un rappeur...» Le succès du Manioc ne semble quand même pas l'avoir couvert d'or. «Ça lui a apporté une bouffée d'oxygène, relativise Jean-Paul Jarneau, un de ses amis. Gaston a pu s'offrir un ordinateur convenable. Jusqu'alors, il n'avait eu que des appareils de raccroc où ont disparu, par accident, plusieurs de ses textes.»

La politique ? «J'ai été engagé à gauche, je ne le suis plus, répond Kelman. Elle m'a trop déçu. Je ne vais pas être contre Sarkozy quand il prône la discrimination positive. En revanche, quand il appelle les imams pour calmer les banlieues, qu'est-ce que ça veut dire ? Comment sait-il que ces jeunes sont musulmans ? Et même s'ils l'étaient ? S'agit-il d'un problème religieux ?» Quoi qu'il en soit, assure-t-il, «aujourd'hui, je ne vois pas pourquoi je m'enfermerais dans un parti politique». Ce qui lui importe, «c'est de faire avancer les choses».


Gaston Kelman en 6 dates
1er septembre 1953
Naissance au Cameroun.
15 septembre 1965
Entrée au séminaire.
1982
Arrivée en France avec Enis.
1983
Mariage avec Enis.
2003
Je suis noir et je n'aime pas le manioc (Max Milo Editions).
2005
Au-delà du Noir et du Blanc (Max Milo Editions).
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taf
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Messages: 87

MessagePosté le: Ven 11 Nov 2005 20:10    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:
Boursier en lettres, il part suivre une maîtrise en Grande-Bretagne : «J'étais avec les Black Panthers, je psalmodiais Malcom X, je manifestais...

cela ne lui a pas servi apparemment à grand chose...peut etre y était-il juste pour faire de la figuration, car s'il avait mis autant de zèle à comprendre toute la philosophie de cette organisation qu'il en met aujourd'hui pour affirmer haut et fort sa "bourguignonité",il ne serait surementpas devenu le ballet à chiotte qui insulte les Noirs comme lui...


Dernière édition par taf le Dim 13 Nov 2005 00:25; édité 1 fois
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Mainty
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Messages: 400

MessagePosté le: Ven 11 Nov 2005 21:10    Sujet du message: Répondre en citant

Pas mal ce texte : itinéraire d'un bounty

Ce qui me fait peur c'est que les bountys d'aujourd'hui sont souvent des militants d'hier...

à mediter
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Kennedy
Bon posteur


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MessagePosté le: Ven 11 Nov 2005 21:42    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:
«A neuf ans, j'avais lu tout Tintin.»


Laughing Laughing Laughing Laughing Laughing Laughing
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antiseptic
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Inscrit le: 27 Mai 2005
Messages: 42

MessagePosté le: Mer 30 Nov 2005 17:53    Sujet du message: Répondre en citant

le pire sur rmc c'est quand il déclare si il ya une guerre entre les noirs et la France son fils va prendre les armes pour défendre le France...
ambiance!!!!
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