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OPA sur l'Agricuture en Afrique

 
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Teo Van
Grioonaute régulier


Inscrit le: 24 Sep 2005
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MessagePosté le: Dim 20 Nov 2005 01:02    Sujet du message: OPA sur l'Agricuture en Afrique Répondre en citant

7 millions de dollars en faveur du coton Ouest-africain


Sources: http://fr.allafrica.com/stories/200511170397.html


Les Etats-Unis consacreront 7 millions de dollars soit un peu moins de 4 milliards de F CFA à la modernisation du secteur cotonnier de 5 pays de l'Afrique de l'Ouest : Bénin, Burkina, Mali, Sénégal, Tchad. Cette aide vise à encourager un certain nombre de mesures pratiques telles que la réduction de la dégradation des sols et l'introduction de méthodes agricoles adaptées.

Ce financement permettra de moderniser le secteur cotonnier et d'accroître la production de «l'or blanc» en Afrique.

Les États-Unis annoncent le lancement d'un programme de modernisation du secteur cotonnier en Afrique de l'Ouest.

Mesure destinée à répondre aux préoccupations des principaux pays producteurs du coton.

Ouagadougou (Burkina Faso), le 10 novembre 2005 le ministre de l'Agriculture des États-Unis, M. Mike Johanns, et le représentant des États-Unis pour le commerce extérieur, M. Rob Portman, ont annoncé le lancement du Programme de modernisation du secteur cotonnier en Afrique de l'Ouest («West Africa Cotton Improvement Program» ou WACIP) destiné au secteur cotonnier du Bénin, du Burkina Faso, du Mali, du Sénégal et du Tchad.

Ce programme se fonde sur une étude réalisée il y a quelques mois par des spécialistes de l'Agence des États-Unis pour le développement international (USAID) et du ministère de l'Agriculture des États-Unis qui ont consulté des spécialistes de ces pays sur les manières d'améliorer la production, la transformation et la commercialisation du coton en Afrique de l'Ouest. Les deux hauts responsables qui ont annoncé ce programme font partie du gouvernement du président des États-Unis, M. George Bush.

«Nous sommes heureux, a dit M. Johanns, d'annoncer l'affectation de 7 millions de dollars, dont 5 millions sont de nouveaux fonds, à l'ouverture des travaux de ce programme. Du fait que ce programme constitue un partenariat entre nos pays, nous avons demandé à l'USAID d'organiser une conférence en Afrique de l'Ouest après la Conférence ministérielle de Hong-kong afin que les pays intéressés puissent contribuer à la mise au point de ce programme.»

Pour sa part, M. Portman a déclaré: «Le Programme de modernisation du secteur cotonnier en Afrique de l'Ouest est une autre mesure que les États-Unis prennent pour répondre aux besoins des pays africains qui dépendent de la culture du coton. Lorsqu'on le considère avec d'autres mesures telles que l'allégement de la dette, l'aide du Compte du millénaire, les efforts du gouvernement pour mettre fin au programme «Step 2» et la proposition hardie sur l'agriculture qu'il a soumise dans le cadre des négociations de l'Organisation mondiale du commerce, les États-Unis ont pris des mesures qui peuvent véritablement aider l'Afrique de l'Ouest, notamment ses producteurs de coton. »

Parmi les autres mesures figurent :

En ce qui concerne l'exécution de ce programme, MM. Johanns et Portmann ont aussi annoncé que le Conseil national du coton («National Cotton Council» ou NCC), qui sera un des grands participants au WACIP, a l'intention de fournir une aide à l'Afrique de l'Ouest pendant la récolte de coton relativement aux mesures recommandées pour la lutte contre les insectes et l'application de la biotechnologie.

Le Programme de modernisation du secteur cotonnier en Afrique de l'Ouest ne représente qu'une partie de l'ensemble des mesures des États-Unis qui aideront ces pays à s'attaquer aux obstacles au développement de leur secteur cotonnier.

- une aide fournie par l'intermédiaire du nouvel organisme de développement, la Société du millénaire «Millenium Challenge Corporation» ou MCC) . La MCC offre l'occasion la plus importante pour de nombreux pays de s'attaquer aux obstacles au développement du secteur cotonnier. Des centaines de millions de dollars iront sous forme de dons à des pays bénéficiaires qui en auront fixé les modalités. À l'heure actuelle, la proposition du Bénin prévoit 300 millions de dollars, celle du Mali 212 millions et celle du Sénégal 255 millions. Mardi, le conseil d'administration de la MCC a décidé que le Burkina Faso remplissait les conditions nécessaires pour négocier un accord avec cet organisme portant sur un programme de développement;

- l'allégement de la dette prévu par le G8 aura pour effet de réduire de centaines de millions de dollars la dette du Bénin, du Burkina Faso, du Mali et du Sénégal, ce qui devrait leur laisser des ressources pour le secteur cotonnier;

- les États-Unis doubleront d'ici à 2010 leur aide destinée à l'Afrique, conformément à l'engagement qu'ils ont pris dans le cadre du G8. Ces pays bénéficieront de cet engagement;

- une nouvelle initiative en faveur de la compétitivité de l'Afrique dans le monde, dont la dotation sera de 200 millions de dollars pour une période de cinq ans, est en cours d'élaboration. Elle contribuera à améliorer la compétitivité et à stimuler les échanges commerciaux aux niveaux régional et international. Elle sera mise au point avec l'aide de nos homologues africains et permettra à un certain nombre de pays de diversifier leurs exportations et de supprimer de grands obstacles à l'accélération de leur croissance économique. Certaines de ces réformes devraient avoir des effets avantageux pour toute une variété de secteurs, dont l'agriculture et le secteur cotonnier;

- l'USAID consacrera 200 millions de dollars par an au cours des cinq prochaines années pour financer le Programme général de développement agricole en Afrique, dans le cadre duquel des chefs d'État africains sont convenus de faire en sorte que le taux de croissance de leur secteur agricole atteigne 6% par an et qu'il se maintienne à ce niveau;

- grâce à l'aide du Conseil national du coton et de l'USAID, des entomologistes de l'Afrique de l'Ouest ont reçu à l'université de Tuskegee une formation relative aux problèmes causés par les insectes qui s'attaquent au coton en Afrique ainsi qu'aux mesures de lutte antiparasitaire intégrée;

- le ministère de l'agriculture a récemment financé des programmes de classification du coton et d'aménagement des sols ;

- l'Agence des États-Unis pour le commerce et le développement a accordé à l'Afrique de l'Ouest une aide financière relative à l'intégration du secteur agro-alimentaire et des transports.

L'annonce du nouveau programme a eu lieu lors du voyage au Burkina Faso de MM. Portman et Johanns, qui se sont réunis avec les ministres du Commerce et de l'Agriculture des cinq pays producteurs de coton afin de s'informer de leurs préoccupations, de faire part de la proposition des États-Unis en matière d'agriculture et d'envisager les moyens de renforcer les capacités en matière de commerce. Le WACIP fait suite aux demandes exprimées lors de réunions de l'Organisation mondiale du commerce relatives au coton.

La délégation américaine composée de représentants du ministère de l'Agriculture, du département d'État, de l'USAID et du Conseil national du coton qui s'est rendue au Mali a collaboré avec des représentants des pays de l'Afrique de l'Ouest pour réaliser une étude en profondeur du secteur cotonnier des pays africains, notamment du Bénin, du Burkina Faso, du Mali, du Sénégal et du Tchad. Conformément aux résultats de cette étude, le WACIP portera sur 7 domaines :

1) réduire la dégradation des sols et mieux faire connaître les bonnes pratiques dans le secteur agricole,

2) renforcer les organismes agricoles du secteur privé,

3) mettre en place un programme régional de formation à l'intention des égreneurs de l'Afrique de l'Ouest,

4) améliorer la qualité du coton C-4 au moyen d'une meilleure classification du coton-graine et du coton-fibre,

5) améliorer les rapports entre les instituts de recherche agronomique des Etats-Unis et ceux de l'Afrique de l'Ouest ans le domaine du coton.


6) créer un climat plus propice aux biotechnologies agricoles,

7) réformer la politique et les institutions.
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Nicolas Sarkozy « La France, économiquement, n’a pas besoin de l’Afrique. Les flux entre la France et l’Afrique représentent 2% de notre économie ».


Dernière édition par Teo Van le Dim 27 Nov 2005 18:17; édité 3 fois
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ARDIN
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MessagePosté le: Dim 20 Nov 2005 01:08    Sujet du message: Re: Le coton Ouest Africain Répondre en citant

Citation:
Mesure destinée à répondre aux préoccupations des principaux pays producteurs du coton.

Et le renvoi de l'ascenceur se fera comment?
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Benny Da B'
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MessagePosté le: Dim 20 Nov 2005 01:15    Sujet du message: Répondre en citant

Hey... 7 millions c'est queue de cerises !! !!! c'est se foutre des gens !

Ils subventionnent leur coton à mort aux USA donc les 7 millions là ...c'est juste pour se donner bonne conscience..

Pis sérieusement...7 millions répartis sur plusieurs pays sur des filières comme celle là....c'est de la blague !
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Teo Van
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MessagePosté le: Dim 20 Nov 2005 01:25    Sujet du message: Répondre en citant

Comment qualifier cette opération financière

- Une aide au développement ? Question
- Une subvention ?
- Un investissement ?
- de la séduction (lobbing) ?

Pour situer dans le contexte,

4 clefs:

- La proposition de loi de Charles Grassley, visant à plafonner les subventions cotonnières américaines à 250 000 dollars par producteurs et par an; n'a pas été adopter par le sénat américains. C'est à dire que les subventions US continuent comme.

- La conférence ministérielle OMC se tiendra à Hong-Kong, du 13 au 18 décembre 2005.

- Le coton transgénique (OGM): L’Institut de l’environnement et de recherches agricoles (INERA), la firme américaine Monsanto et Burkina Biotech Association ont rendu public, le 3 février 2005 à Ouagadougou, les résultats de deux années d’expérimentation sur le coton transgénique au Burkina Faso. L’annonce de ces résultats, jugés « encourageants », semble susciter la satisfaction de nombreux acteurs de la branche. Source http://www.afrik.com/article8118.html

- La firme Monsanto détient les brevets pour la production des semences coton transgéniques.
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Teo Van
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MessagePosté le: Dim 20 Nov 2005 01:33    Sujet du message: Re: Le coton Ouest Africain Répondre en citant

ARDIN a écrit:
Citation:
Mesure destinée à répondre aux préoccupations des principaux pays producteurs du coton.

Et le renvoi de l'ascenceur se fera comment?


Justement ARDIN.

Le risque c'est que au prétexte d'aider à la modernisation du secteur coton en Afrique de l'ouest, Les firmes Américaines y introduisent leur coton transgéniques.

Les USA ne sont pas philantropes.

Derrière cette opération, je voyais l'ombre de la firme du transgénique MONSANTO.

Mes recherches ont montrés qu'ils sont présents sur le terrains.

Il deviendront de facto..propriétaire du coton en Afrique de l'ouest.

Je dis bien..Propriétaire du coton.

Les pauvres agriculteurs paieront des royalties... une autre forme d'exploitation.

Je te passe un lien sur les expérimentations déjà entreprises et qui ont été jugés concluantes.
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Teo Van
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MessagePosté le: Dim 20 Nov 2005 01:38    Sujet du message: Répondre en citant

Le coton burkinabè à l’heure de la culture transgénique ?
Publication des résultats de deux ans d’expérimentation du coton transgénique au Burkina Faso.
Dossier So Wax

lundi 14 février 2005


L’Institut de l’environnement et de recherches agricoles (INERA), la firme américaine Monsanto et Burkina Biotech Association ont rendu public, le 3 février dernier à Ouagadougou, les résultats de deux années d’expérimentation sur le coton transgénique au Burkina Faso. L’annonce de ces résultats, jugés « encourageants », semble susciter la satisfaction de nombreux acteurs de la branche. Elle est cependant loin de faire l’unanimité au sein de la société civile.

Par Sandrine Desroses

Coton génétiquement modifié au Burkina Faso. Les résultats de l’expérimentation du coton transgénique Bollgard II, en cours depuis deux ans sur les stations de recherche de Farako-Bâ (région Ouest) et Kouaré (région de l’Est), ont été restitués, le 3 février dernier, par les chercheurs de l’INERA, la firme américaine Monsanto et Burkina Biotech Association. Tous se sont félicités de l’issue des tests, dont les « résultats probants » témoigneraient de l’efficacité de l’utilisation du coton Bollgard II ou « Bt » dans la lutte contre les parasites qui sévissent sur la production cotonnière du pays. Pour les organisations écologiques burkinabès, cette pseudo-avancée est dores et déjà sujette à controverse.

« Des résultats probants »...

Pour les différents professionnels interrogés, l’éventuelle introduction du coton transgénique au Burkina Faso constitue en soi une « avancée biotechnologique » sur le continent africain. « Il n’y a pas de raison que les pays africains soient absents de cette avancée technologique : ils ont le droit d’y accéder en fonction de leurs besoins. Aujourd’hui, plus de 30% de la production mondiale est biotechnologique avec la Chine et les USA qui sont les deux plus gros producteurs mondiaux », souligne Henri Clavier, responsable du service agronomique pour le Développement des agro-industries (Dagris, actionnaire de la Sofitex).

L’objectif des tests consistait également étudier la rentabilité de la technologie Bt dans les conditions de culture au Burkina Faso. A l’issue des expérimentations, il apparaîtrait que « le gène Bt n’influe ni sur la précocité ni sur le rendement égrenage du coton. De plus, le Bollgard II permettrait l’accroissement du rendement en coton graine, ainsi qu’un contrôle efficace des populations larvaires, lépidoptères et phyllophages (parasites, ndlr) », explique M. Clavier.

Les problèmes de santé publique négligés

François Traoré, Président de l’Union nationale des producteurs de coton du Burkina Faso (UNPCB), se range du côté de la recherche et salue les résultats des expérimentations, sans pour autant se prononcer davantage sur la situation. « La recherche a fait son travail et elle a permis de confirmer certains postulats, à savoir, le Bt est efficace dans la lutte contre les chenilles qui endommagent le coton. Ce sont des résultats qui donnent des indications au niveau de la recherche, pas au niveau de l’exploitation. »

Si ces résultats semblent être accueillis avec enthousiasme par la communauté scientifique et les entreprises cotonnières telles que la Sofitex, Monsanto ou encore Burkina Biotech association, la population civile, quant à elle, demeure en attente de réponses liées aux OGM en matière de santé publique et environnementale. Car la question est à peine évoquée par les autorités.

Si les autorités burkinabès ont établi une législation pour encadrer les expérimentations du Bt, cette mesure n’aurait pas été pour autant suivie d’effets. Jean-Didier Zongo, professeur en génétique à l’Université de Ouagadougou et président de la Coalition de veille face aux organismes génétiquement modifiés au Burkina Faso (CV-OGM/BF), insiste sur le fait qu’ « aucune structure, à ce jour, n’a été mise en place pour assurer l’application des textes de réglementation. » La coalition s’engage ainsi, si aucune structure appropriée n’est mise en place d’ici cinq ans, à mener une campagne de sensibilisation auprès de la société civile afin de mettre en garde face aux problèmes sanitaires et environnementaux liés à l’introduction des OGM au Burkina Faso.

La fuite des gènes et le prix des semences trangéniques

Les mouvements anti-OGM burkinabès, et le CV-OGM/BF, ont fait part aux autorités de leur inquiétude vis-à-vis du phénomène de fuite des gènes induit par l’utilisation du gène Bt dans la production cotonnière. « Le pollen qui se dégage des OGM peut aller féconder d’autres plantes et ainsi se disperser dans la nature », souligne le professeur Zongo. Ce phénomène constitue en effet un danger pour tout l’écosystème, d’autant qu’on ne connaît pas encore les effets des OGM sur la santé. C’est pourquoi les Verts burkinabés insistent auprès du gouvernement pour que soit adopté le principe de précaution par l’application de mesures biosécuritaires sérieuses visant à prévenir tout risque sur le plan sanitaire. Le mouvement anti-OGM, emmené par le professeur Zongo, a demandé un moratoire d’au moins cinq ans aux autorités burkinabès afin de retarder l’introduction des OGM dans le pays. Mais visiblement, « les mesures prises en ce moment valent moratoire pour le gouvernement », ironise le professeur Zongo. Et de poursuivre "Je précise que CV-OGM/BF a demandé qu’un moratoire de cinq ans soit adopté, ceci malgré l’adoption des textes règlementaires, surtout que les textes mis en place ne sont pas encore applicables du fait qu’aucune structure prévue par les autorités n’est encore fonctionnelle".

« L’Afrique, avec le coton, est confrontée à un problème de compétitivité par rapport aux cours mondiaux. Le continent ne parvient pas à subventionner son agriculture », poursuit M. Clavier. Ainsi, l’introduction permettrait une baisse du prix de revient du coton. Mais ce qu’il omet de préciser, c’est qu’ « il faut aussi compter avec un coût supplémentaire entraîné par le paiement de royalties par les producteurs de coton qui souhaiteraient recourir aux OGM. Les agriculteurs devront alors payer le prix de la technologie, à chaque campagne, à la firme Monsanto qui détient les brevets pour la production des semences transgéniques. Non seulement la semence coton coûtera plus cher, mais les paysans se trouveront aussi dans une position de dépendance par rapport à Monsanto », souligne Monsieur Zongo.

Faux problème

Coton avec ou sans parasites, coton Bt ou pas, la question reste entière. Mais est-ce là le vrai problème ? Les divers interlocuteurs contactés laissent entrevoir comme un étrange glissement dans le débat. Le problème du coton africain, en général, et burkinabé en particulier, n’est-il pas plus lié à la question des subventions accordées par les pays du Nord pour doper artificiellement la compétitivité de leur coton qu’au simple discours du pour ou contre les cultures transgéniques ?

Sources http://www.afrik.com/article8118.html
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ARDIN
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MessagePosté le: Dim 20 Nov 2005 01:38    Sujet du message: Re: Le coton Ouest Africain Répondre en citant

TEO VAN a écrit:
ARDIN a écrit:
Citation:
Mesure destinée à répondre aux préoccupations des principaux pays producteurs du coton.

Et le renvoi de l'ascenceur se fera comment?


Justement ARDIN.

Le risque c'est que au prétexte d'aider à la modernisation du secteur coton en Afrique de l'ouest, Les firmes Américaines y introduisent leur coton transgéniques.

Les USA ne sont pas philantropes.

Derrière cette opération, je voyais l'ombre de la firme du transgénique MONSANTO.

Mes recherches ont montrés qu'ils sont présents sur le terrains.

Il deviendront de facto..propriétaire du coton en Afrique de l'ouest.

Je dis bien..Propriétaire du coton.

Les pauvres agriculteurs paieront des royalties... une autre forme d'exploitation.

Je te passe un lien sur les expérimentations déjà entreprises et qui ont été jugés concluantes.


C'est curieux, j'ai discute de ce sujet avec un ami vendredi soir, sur les perspectives que les africains peuvent envisager d'utiliser leurs ressources comme moyen de pression. Decidement, le combat est perdu d'avance!

PS: Le lien, s'il te plait.
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Teo Van
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MessagePosté le: Dim 20 Nov 2005 01:52    Sujet du message: Répondre en citant

Une nouvelle association apparaît. C'est le Burkina Biotech Association BBA (association sans but lucratif, laïque et aposlitique constituée le 27 février 2004 par des chercheurs et siègant à Ouagadougou). Une association qui n'a de Burkinabé que son nom ainsi que la nationalité des quelques pantins qui la compose.

un coup d'oeil rapide http://www.sidwaya.bf/sitesidwaya/sidwaya_quotidiens/sid2005_20_07/eco-dev_2.htm

Derrière la BBA se trouve le (International Service for the Acuquisition of Agri-biotech Applications). http://www.isaaa.org/

Parmis les donateurs de cette association....

Donors

International Academy of the Environment, Switzerland
International Development Research Centre (IDRC), Canada
Mahyco Research Foundation, India
McKnight Foundation, USA
Monsanto Company, USA
Monsanto Fund, USA
National Agriculture and Fishery Council, Philippines
Nestle, Switzerland
Novartis Seeds, Switzerland
PCARRD-DOST, Philippines
Pioneer Hi-Bred International, USA

The Rabobank, the Netherlands
The Rockefeller Foundation, USA
United Nations Environment Programme (UNEP)
United States Agency for International Development (USAID), USA
USDA, USA

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MessagePosté le: Dim 20 Nov 2005 02:12    Sujet du message: Répondre en citant

pour infos BT appartient à MONSANTO

Source http://64.233.183.104/search?q=cache:4TKxvGvY-UwJ:www.grain.org/briefings/%3Fid%3D163+dangers+du+coton+genetique&hl=fr

Le coton Bt à la porte du Mali : Il faut agir !

GRAIN février 2004

Les multinationales sont à la porte, prêt à presser les paysans pour les miettes qui leur échappent. Le coton transgénique, nommé coton Bt, est leur cheval de Troie—leur porte d’entrée en Afrique de l’Ouest, pour assurer leur mainmise sur les semences cotonnières, et, éventuellement, pour contrôler toute l’agriculture de la sous-région. Avec les documents confidentiels qui circulent actuellement sur le Mali, il ne fait aucun doute que le Bénin où il est décrété un moratoire depuis le 6 Mars 2002, le Burkina Faso qui a officiellement annoncé ses essais au champ en juillet 2003, la Côte d’Ivoire, etc…sont des candidats potentiels aux cultures transgéniques. Déjà, en Novembre 2003 au Nigéria, l’USAID avec le soutien officiel de l’IITA, avait déclaré qu’il veut « OGMiser » l’Afrique. Mais les conséquences de ces cultures pour les ressources génétiques africaines, et la vie sociale des agriculteurs sont si importantes que l’on peut d’ores et déjà dire adieu aux succès des acquis des paysans, à leur autonomie et à leur contrôle des semences.

2. Qu’est-ce que le coton Bt?

Les lettres Bt sont les initiales de Bacillus thuringiensis, une bactérie se trouvant naturellement dans les sols et produisant des toxines. Des scientifiques ont isolé certains gènes responsables de la production de ces toxines et ils ont par la suite utilisé les techniques du génie génétique pour les insérer dans le coton. Les cotonniers Bt qui en résultent expriment les toxines Bt et les ravageurs sensibles meurent en les mangeant.

Presque toute la surface mondiale du coton Bt actuelle a été semée avec la variété « Bollgard » de Monsanto. Cette firme a développé une deuxième variété de coton Bt, « Bollgard II », qui produit deux toxines différentes. En 2004, DowAgrosciences espère mettre sur le marché « Widestrike », un autre coton Bt produisant deux toxines, tandis que Syngenta tente d’introduire son cotton Bt, le « Coton Vip ». [1]

3. Pourquoi le coton Bt est à l’assaut de l’Afrique de l’Ouest ?

3.1. Est-ce que le coton Bt peut réduire l’usage d’insecticides?

Le coton Bt n’élimine pas l’usage d’insecticides ; il peut seulement le réduire. L’expérience du coton Bt dans d’autres pays démontre que :

- La technologie ne donne qu’un contrôle partiel contre plusieurs chenilles importantes. Aux États-Unis, malgré l’utilisation des insecticides supplémentaires, environ 14 152 tonnes de coton ou 7,5 % du production totale ont été détruites par les chenilles de capsule dans les champs de coton Bt durant l’année 2000 et environ 2 600 tonnes de coton ou 1,4 % de la production totale ont été détruites par les chenilles Spodoptera et les chenilles Pseudoplusia includens. [2] Dans l’état indien d’Andhra Pradesh, où le coton Bt a été cultivé pour la première fois en 2002, ce coton n’a pas pu contrôler l’Helicoverpa armigera. [3]

- Il existe plusieurs ravageurs que le coton Bt ne peut combattre, il s’agit surtout des piqueurs-suceurs. Ce qui explique que l’usage d’insecticides reste élevé dans les champs de coton Bt. En Australie les champs de coton Bt reçoivent en moyenne 4,6 traitements d’insecticides par saison, avec 21% de la surface cultivée en coton Bt recevant plus de 6 traitements d’insecticides. [4] Dans l’état indien d’Andhra Pradesh, les paysans ont dû appliquer plus d’insecticides contre les pucerons dans les champs de coton Bt que dans les champs de coton conventionnel. [5] Aux Etats-Unis, l’usage d’insecticides contre les chenilles carpophages a chuté de moitié depuis l’introduction du coton Bt, mais l’usage total d’insecticides sur le coton est resté relativement stable à cause de l’importance grandissante des ravageurs secondaires. [6]

Il existe d’autres moyens plus efficaces et plus convenables pour réduire l’utilisation d’insecticides, avec moins de risques, dont la lutte étagée ciblée, où les doses à appliquer sont ajustées aux niveaux des dommages causés par les principaux ravageurs selon une notion de seuil économique déterminé par des chercheurs, le traitement sur seuil qui introduise certaines modifications à la LEC, et plus récemment, la gestion intégrée de la production et des déprédateurs (GIPD) qui encourage l’utilisation des connaissances paysannes et des ressources locales, comme le neem. Au cours de la première saison du projet en 2002, les paysans pratiquant la GIPD ont éliminé toute utilisation de pesticides sans une diminution de rendement. Mais, malgré le succès de ces trois stratégies, peu de paysans maliens utilisent ces techniques ou même les connaissent, faute de manque de programmes de vulgarisation ou d’encadrement.

3.2. Est-ce que le coton Bt va augmenter les rendements?

En Inde, une étude comparative du coton Bt et du coton conventionnel menée en 2003 a démontré que les variétés conventionnelles produisaient plus de capsules (95 capsules par plante pour les variétés conventionnelles et 50 capsules par plante pour les variétés Bt) et que les capsules des variétés conventionnelles étaient plus grosses. [7] Une autre étude d’août 2002 à avril 2003 de 225 paysans de la région de Warangal en Andhra Pradesh a démontré que les rendements des paysans ont chuté de 35% quand ils ont cultivé le coton Bt. [8]

3.3. Est-ce que le coton Bt augmentera les revenus des paysans?

En achetant des semences de coton Bt, les agriculteurs sont obligés de payer des frais de technologie, ajoutés au prix des semences.

On peut sous entendre qu’en Afrique de l’Ouest les frais de technologie pour les semences de coton Bt vont dépasser 50 $US/ha, soient 30 300 CFA/ha. Au Mali, le prix total pour les insecticides est, en moyenne, environ 37600 CFA (62 $US). À ce prix, même si le coton Bt réussit a réduire l’usage des insecticides de moitié, ce qui n’est pas évident, les frais vont quand même dépasser de loin les coûts associés au traitement du coton conventionnel.


4. Le coton Bt est un cadeau empoisonné

4.1. Quand les pratiques paysannes deviennent des actes criminaux

En général, les semences de coton ne sont pas vendues dans la plupart des pays d’Afrique de l’Ouest; elles sont distribuées gratuitement. Pour les paysans, les semences leur appartiennent dans la mesure ou elles sont issues de leurs champs, et dans la mesure ou les paysans ont déjà payé des cotisations pour la sélection des variétés cotonnières. De plus, les paysans ont l’habitude d’échanger leurs semences avec leurs voisins, leurs amis et les membres de leur famille.

Or, l’introduction du coton Bt va faire basculer ces pratiques traditionnelles. Les paysans vont être obligés de payer les semences et de signer le fameux contrat d’utilisation de technologie de Monsanto. Ce contrat est basé sur certains points essentiels :

- L’agriculteur ne peut pas conserver de semences pour les replanter.

- Il est interdit à l’agriculteur de fournir des semences à quiconque.

- L’agriculteur devra payer 120 fois la redevance due pour l’utilisation de la technologie, plus les amendes légales si il ne respecte pas le contrat.

Monsanto ne badine pas avec l’application de son contrat. Dans les pays où la firme a introduit le coton Bt, Monsanto détient des listes de tous les agriculteurs qui cultivent les variétés trangéniques et elle les surveille attentivement. Cela est d’autant vrai pour les pays du Nord que pour les pays du Sud comme l’Argentine et le Mexique. [9] En Afrique de l’Ouest, où la plupart des paysans sont analphabètes, on se demande même si les paysans vont comprendre les closes des contrats. Le fait qu’il ne va pas avoir une différence visible entre le coton Bt et le coton conventionnel créera encore plus de confusion. Dans cette désordre les paysans risquent d’être poursuivis et jugés comme des criminels.

4.2. Coton Bt et la contamination : La boîte de Pandore

Le coton Bt n’est pas visiblement différent du coton conventionnel, et le mélange est alors inévitable. Ainsi des quantités importantes de coton Bt pourront se glisser facilement dans les stocks de coton conventionnel. La contamination peut aussi se produire à travers le croisement des cotonniers transgéniques et ceux conventionnels, facilité par les insectes pollinisateurs. La contamination a de lourdes conséquences :

- Une fois que le transgène est introduit dans l’environnement, il est difficile, si non impossible de le retirer, si des effets nocifs pour la santé humaine et l’environnement sont découverts.

- Monsanto détient des brevets sur les transgènes du coton Bt et elle réclame des droits de propriété intellectuelle sur toutes plantes contenant ces transgènes, même si ils ont été intégrés dans des plantes par un flux de gènes involontairement.

- Un flux de gènes peut se produire entre le coton Bt et les variétés locales ou espèces sauvages de coton, importantes réserves de biodiversité

- La contamination par le coton Bt pourrait compromettre toute production de coton biologique de la sous-région car les critères de la certification biologique interdisent les OGM.
Malgré ces risques, des essais au champ du coton Bt ont été déjà entrepris dans la sous-région, au Sénégal et au Burkina Faso, sans aucun suivi réglementaire, et sans aucune information et consultation du public. La même situation pourrait se reproduire au Mali où l’IER, USAID, Monsanto, Syngenta et Dow Agrosciences viennent de conclure un plan de 5 années pour l’introduction et le développement du coton Bt dans le pays.

5. Conclusion

On ne peut pas évaluer le coton Bt sans le comparer aux alternatives actuelles. Comme disait François Traoré, le Président de l’Union Nationale des Producteurs de Coton Burkinabé, « Si on a déjà des moyens de réduire l’usage de pesticides, pourquoi chercher des choses qui vont compliquer la vie ?. » [10] Le projet GIPD du Mali démontre clairement que les paysans peuvent minimiser, à défaut de totalement éliminer les traitements d’insecticides d’une façon durable, sans avoir recours aux technologies coûteuses provenant de l’extérieur comme le coton Bt. Au lieu d’introduire le coton transgénique, c’est le moment de demander pourquoi les compagnies nationales de coton et les autorités étatiques ne sont pas capables de promouvoir les pratiques moins coûteuses et avec peu de risques d’intoxication, telles que la GIPD?

Les paysans, puisqu’ils seront les plus affectés par la technologie, doivent être au centre des décisions sur le coton Bt. Malheureusement, c’est peu probable que l’état, dans chacun des pays de la sous-région, où Monsanto s’engagera dans le grand effort que nécessitera des consultations sérieuses avec les paysans, qui sont, pour la plupart, sans la moindre connaissance du génie génétique. Dans ce contexte, c’est aux paysans, et surtout aux organisations paysannes, d’insister sur la nécessité de bien leur expliquer les tenants et les aboutissants de cette nouvelle semence, avant la prise de décision. Les OGM sont trop importants pour être ignorés par les paysans. Le coton Bt est la première culture transgénique que l’on tente d’introduire en Afrique de l’Ouest, et c’est essentiel que les organisations paysannes puissent informer leurs membres de quoi il s’agit, et qu’ils puissent prendre une position en toute connaissance de cause.

La question du coton Bt fait partie d’un moment historique pour les paysans africains. Le continent est confronté aux machinations de grands pouvoirs et il est temps de prendre une décision. Soit se laisser encore porter par les intérêts libéraux, néo-coloniaux des étrangers et leurs technologies destructrices, soit prendre en charge son destin, avec une agriculture paysanne pour les Africains.

Cette synthèse reprend l’information d’une plus grande étude sur le coton Bt en Afrique de l’Ouest, qui sera publiée par GRAIN en mars 2004.


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Doco
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MessagePosté le: Dim 20 Nov 2005 02:37    Sujet du message: Répondre en citant

7 millions de $$$$...
J'ai une question :
Ce plan pour nous aider va t il contribuer à creer une dépendance du coton et par là meme, tuer la quasi totalité de la filière agricole ds nos pays ? Car ce qui inquiète, c'est de voir (ce qui s'est dejà vu) nos agriculteurs se lancer dans le coton et abandonner toutes les autres cultures pourtant tout aussi nécessaires...
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yovo
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MessagePosté le: Dim 20 Nov 2005 02:57    Sujet du message: Répondre en citant

quel est le probleme du coton trans ,je n y connait rien;
y a t il un risque pour les paysans africk ,ou pour l utilisateur??????
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Teo Van
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MessagePosté le: Dim 20 Nov 2005 11:05    Sujet du message: Répondre en citant

Doco a écrit:
7 millions de $$$$...
J'ai une question :
Ce plan pour nous aider va t il contribuer à creer une dépendance du coton et par là meme, tuer la quasi totalité de la filière agricole ds nos pays ? Car ce qui inquiète, c'est de voir (ce qui s'est dejà vu) nos agriculteurs se lancer dans le coton et abandonner toutes les autres cultures pourtant tout aussi nécessaires...


Tout a fait DOCO.

Il y a ce risque également. Mais celà s'observe déjà.

Pour corriger les déséquilibres de leur balance commerciale, et favoriser l'entrée des devises, des pays comme le Bénin..qui n'a pas ou presque pas d'autre ressources que l'agricole, s'est lancé fortement dans le coton. Et y a placé une forte espérance.

Ce qu'il y a de nouveau, outre ce qu'on a pu observer dans le passé, c'est que ces pays là se retrouveront à cultiver des produits qui ne leur appartiendront pas.

Il y aura donc Double dépendance.
- Dépendance vis à vis du monoproduit d'expotation.
- Dépendance vis à vis des firmes propriétaires.
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Nicolas Sarkozy « La France, économiquement, n’a pas besoin de l’Afrique. Les flux entre la France et l’Afrique représentent 2% de notre économie ».


Dernière édition par Teo Van le Dim 20 Nov 2005 13:22; édité 1 fois
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Teo Van
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MessagePosté le: Dim 20 Nov 2005 11:18    Sujet du message: Répondre en citant

Les portes d’entrée des OGM en Afrique

http://www.infogm.org/article.php3?id_article=2390


Les plantes génétiquement modifiées sont nées aux Etats-Unis, dans les années 90. Progressivement, les surfaces dédiées à ce type d’agriculture se sont répandues à travers le monde. L’ISAAA (International Service for the Acquisition of Agri-Biotech Applications), un organisme international de promotion des PGM, note, dans son rapport de 2005, que parmi les quelques 8,25 millions d’agriculteurs, 90% vivent dans des pays en développement. D’une part, parmi ces pays en développement, l’ISAAA inclut l’Argentine et le Brésil qui possèdent des exploitations agricoles de plusieurs milliers d’hectares et d’autre part, en termes de surface, plus de 65% des PGM sont cultivés en Amérique du Nord et 28% en l’Amérique du Sud. Il reste donc peu de place pour les 14 autres pays... Et l’Afrique ? Seule l’Afrique du Sud a autorisé les cultures commerciales de PGM, quelques pays font de la recherche en biotechnologies, généralement soutenue financièrement par l’industrie ou la coopération états-uniennes, et la plupart reçoivent des PGM via l’aide alimentaire. C’est donc par la petite porte que les OGM entrent en Afrique, dans un contexte opaque, où les réglementations sont déficientes, les scientifiques mal formés et sous équipés... Ce dossier va donc s’attacher à comprendre concrètement les mécanismes en jeu qui ont rendu possible cet état de fait.


Le directeur général de l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO), Jacques Diouf, a déclaré lors du 5ème congrès de l’Unité Africaine à Syrte (Libye), que l’introduction des Organismes génétiquement modifiés (OGM) dans le secteur agricole africain “n’est pas la priorité” pour ce qui est de la réalisation des Objectifs du millénaire pour le développement (OMD) [1]. Les priorités de l’Afrique sont l’eau et les infrastructures rurales. Et la recherche scientifique. En effet, la FAO demande souvent de “réduire la fracture technologique” et que les scientifiques africains soient formés à l’utilisation des nouvelles technologies afin de leur donner les moyens de comprendre le sujet “pour faire de telle sorte que, lorsque le moment sera venu, ils puissent travailler sur les questions touchant aux OGM. [...] Nous ne pensons pas qu’il soit judicieux de se précipiter sur telle ou telle chose tout simplement parce qu’elle serait à la mode, mais coûteuse...”, a souligné le responsable de la FAO. Il n’a cependant pas précisé qui devait s’occuper de la formation des élites africaines, ni les partenariats à mettre en place.

Par ailleurs, en 2002, au moment de la “crise zambienne”, Jacques Diouf, cité par le Financial Times [2], avait déjà précisé qu’en ce qui concerne la réduction de moitié de la faim dans le monde d’ici 2015, objectif décidé par 190 pays lors du Sommet Mondial de l’Alimentation (Rome, 1996), “nous n’avons pas besoin d‘OGM. Les variétés développées grâce à la révolution verte par l’hybridation classique peuvent produire assez pour nourrir le monde. Mais à plus long terme, l’alimentation transgénique deviendrait appropriée pour nourrir une population estimée à 9 ou 10 milliards”. Or, concrètement, l’aide alimentaire, en partie composée d’OGM, arrive déjà aux portes de l’Afrique...

La recherche ou la formation d’une élite perméable aux biotechnologies
La recherche est une des portes d’entrée des OGM en Afrique et semble la plus noble, dans le sens où les entreprises de biotechnologies et les agences de coopération parlent de “transfert de technologie” ou d’adaptation des OGM à une réalité africaine particulière. Les centres de recherche agronomique de plusieurs pays d’Afrique sont aujourd’hui dotés de programmes de production de plantes génétiquement modifiées (PGM). Le développement de ces programmes demande d’importants financements qui sont obtenus à travers des collaborations avec des firmes privées productrices de PGM comme Monsanto, Syngenta, Bayer, Dupont, et avec des universités et des centres de recherches des pays industriels (CIRAD) ou encore des centres de recherche internationaux comme ICRISAT, IITA, ICARDA. Les centres de recherche en Afrique sont d’autant plus incités à se tourner vers des bailleurs de fond étrangers que les politiques d’ajustement structurel mises en place dans les années 80 et 90, notamment par la Banque Mondiale et le FMI, ont fait que les financements publics ont baissé drastiquement.

En ce qui concerne les Etats-Unis, tout à commencé en 1991 lorsque l’USAID, l’agence de la coopération américaine, lançait le Projet de biotechnologie agricole pour une productivité durable, renommé ensuite Projet de soutien aux biotechnologies agricoles (ABSP) [3]. Ce projet, conduit par un consortium d’entreprises privées et d’institutions de la recherche publique, dirigé par l’Université de l’Etat du Michigan (MSU), doit permettre de mettre en place une collaboration avec les institutions de recherche publique du Sud et promouvoir les modèles de biosécurité et de législation sur les droits de propriété intellectuelle (DPI) des Etats-Unis. Le gouvernement et les industries états-uniennes soulignent qu’il “est nécessaire d’avoir des personnes à l’intérieur du pays ayant des relations solides avec les leviers du pouvoir [...] ainsi que des structures nationales pouvant introduire les cultures GM dans les champs des agriculteurs et dans les estomacs des populations” [4]. Concrètement, entre 1991 et 1996, l’ABSP a représenté environ une douzaine de projets, impliquant des centres de recherche nationaux dans au moins sept pays en développement. Lorsque l’ABSP est passé en phase deux de son programme en 1998, tous les projets de la phase 1, sauf la pomme de terre Bt et les cucurbitacées résistants au virus, ont été abandonnés, afin de centrer le programme sur le “développement du produit”. L’ABSP 1 a surtout permis d’organiser des “formations” lors d’atelier ou de conférence. Si les cultures de l’ABSP ne sont jamais parvenues dans les champs des agriculteurs, les projets ont permis d’initier et d’influencer des processus politiques, sur la biosécurité et les DPI (Cf. encadré). De même, la collaboration entre l’Institut Kenyan de recherche agricole (KARI), Monsanto et l’USAID sur la patate douce transgénique a duré plus d’une dizaine d’années mais n’a pas abouti [5]. Dans un deuxième volet de ce dossier (à paraître), nous analyserons ce projet “patate douce transgénique” au regard de la législation en cours d’élaboration. En effet, les scientifiques formés par Monsanto dans le cadre de ce projet sont devenus les experts nationaux en matière de biotechnologies et ont progressivement siégé dans les instances de régulation kenyanes. Enfin, d’un point de vue plus international, à l’instar du riz doré, promesse toujours potentielle pour les personnes déficientes en vitamine A, Monsanto en travaillant avec Florence Wambugu, une chercheuse noire issue d’une famille de paysans, sur une plante de subsistance, la patate douce, organisait un exercice de communication. A plusieurs reprises, Florence Wambugu a été invitée à défendre les PGM au service de l’Afrique, lors de réunions, dans des articles de presse, à la télé. Conséquences : Monsanto peut désormais démarrer des essais en champs de son coton et maïs Bt au Kenya.

En Ouganda, c’est un projet sur la banane, soutenu par la Fondation Rockfeller qui a servi de marchepied pour former les scientifiques et, à terme, influencer la législation.



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L’Egypte ou comment la recherche devient politique

L’Egypte a été la cible principale du travail de l’ABSP dans les années 90. Le bureau du Caire de l’USAID a accordé un financement de 7 millions de dollars sur des programmes de biotechnologies. Le projet le plus significatif qui réunissait la MSU, une entreprise semencière américaine (Garst Seeds, aujourd’hui propriété de Syngenta) et un centre de recherche égyptien, l’Institut de recherche en génie génétique agricole (AGERI) consistait à modifier génétiquement des variétés égyptiennes de pomme de terre avec le gène Bt breveté de Garst et de les distribuer aux agriculteurs égyptiens. Les pommes de terre ont été modifiées aux USA et les trois premières années d’essais en champs réalisés à la MSU. Puis, une fois une serre construite, grâce aux financements de l’ABSP, la MSU a expédié ces pommes de terre GM et l’AGERI a commencé les essais en champs. Au final, ces pommes de terre Bt furent un échec agronomique, mais un responsable de l’ABSP déclara que ce projet fut “un succès dans... le développement des compétences en matière de politiques et de réglementations entourant l’utilisation de cette technologie qui facilitera l’entrée d’autres produits agricoles issus des biotechnologies en Egypte”... Et ces autres produits ne risquent-ils pas d’être des variétés OGM brevetées, comme le coton Bt de Monsanto ?
En parallèle, des scientifiques égyptiens ont été envoyés à un atelier de travail de l’ABSP et à un stage en entreprise de huit semaines aux Etats-Unis où ils ont fait la tournée des agences américaines chargées des politiques de biosécurité, des bureaux et des laboratoires de Monsanto et de Syngenta. Un responsable de l’ABSP considère cette tournée comme une réussite : “L’un de ces scientifiques a contribué à l’élaboration des réglementations égyptiennes en matière de biosécurité et est devenu ensuite le premier responsable chargé de la biosécurité à l’AGERI. L’Egypte a adopté les directives de biosécurité en janvier 1995 et le Comité national égyptien de biosécurité fut établi par décret ministériel en 1995. Jusqu’à ce jour, plusieurs responsables de la biosécurité à l’AGERI, la principale institution chargée de la biosécurité en Egypte, continuent à suivre des formations données par l’ABSP”.
Cependant, les Etats-Unis se sont sentis trahis par l’Egypte, lorsqu’en 2003 elle a retiré sa plainte contre l’UE à l’OMC. La réponse immédiate des Etats-Unis fut donc de suspendre les négociations sur un accord de libre-échange entre les deux pays. Un an après, en 2004, les Etats-Unis font de nouveau miroiter l’accord de libre-échange à l’Egypte, tout en lui reprochant sa loi sur la propriété intellectuelle, se plaignant qu’elle ne suive pas l’accord sur les droits de propriété intellectuelle appliqués au commerce (ADPIC) de l’Organisation Mondiale du Commerce en n’allant pas jusqu’au brevetage des produits biotechnologiques.
Au final, Monsanto a pu, grâce au soutien de l’ABSP, forger des relations avec les scientifiques et responsables en matière de biosécurité placés aux postes clé. Comme le souligne Josette Lewis de l’USAID : “ Il existe aussi un avantage indirect découlant de telles collaborations par l’introduction d’une culture du secteur privé dans les instituts de recherche du secteur public dans les pays en développement”.
Source : L’USAID : comment faire pour que le monde ait faim de cultures génétiquement modifiées, Grain, avril 2005, http://www.grain.org/briefings/?id=192



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Outre l’USAID, de nombreuses fondations américaines investissent dans le domaine de la recherche en Afrique. Ainsi, dans le cadre de son programme “Grand Challenges Program”, la Fondation Bill et Melinda Gates a donné 16,9 millions de dollars au consortium “the African Biofortified Sorghum Project” [6] dont le but est de mettre en place une variété de sorgho plus riche en vitamine A, en vitamine E, en fer, en zinc, en acides aminés... Ces projets sont donc l’occasion de former des élites scientifiques et de rencontrer des décideurs politiques. Or parmi les membres du consortium [7], on trouve l’industrie de biotechnologies (Pioneer), des Universités internationales (Pretoria, Missouri), des Centre de Recherche Internationaux (IISTA) et le NEPAD, programme économique mis en place par l’Union Africaine.

Le Kenya, élève modèle

Le Kenya semble le pays cible des défenseurs des biotechnologies végétales qui investissent directement dans de nouvelles institutions, délibérément ouvertes à leur innovation. L’Institut Kenyan de Recherche en Agriculture (KARI), soutenu par Syngenta et la Fondation Rockfeller (à l’origine de ce qu’on a appelé la “Révolution verte”), a procédé à ses premiers essais en champs de maïs transgénique. Ce programme fait lui-même parti d’un plus vaste programme appelé “Maïs Résistant aux Insectes pour l’Afrique” (Insect Resistant Maize for Africa - IRMA) mené conjointement par KARI et le CIMMYT (International Maize and Wheat Improvment Center). En parallèle, le KARI se dotait d’une serre de biosécurité, d’un coût de 11,5 millions de dollars, financée par l’État et la Fondation Syngenta [8].

De même, s’est créée, au Kenya, la Fondation Africaine de Technologie Agricole [9] (FATA) avec pour but de “supprimer de nombreuses barrières qui ont empêché les petits agriculteurs d’Afrique d’avoir accès aux technologies agricoles existantes qui pourraient contribuer à alléger l’insécurité alimentaire” [10]. La FATA a été financièrement aidée au moment de sa création par la Fondation Rockefeller, l’USAID et The United Kingdom’s Department for International Development (DFID). Quatre des entreprises agrochimiques et semencières les plus importantes sont aussi engagées avec une motivation affichée philanthropique sans cependant cacher qu’elles espèrent ouvrir de nouveaux marchés à long terme. Ainsi, elles se sont engagées à donner des droits de brevets, des variétés de semences, le savoir-faire de laboratoires et d’autres formes d’aide. Cette initiative fut saluée comme “étant actuellement le plus vaste effort pour apporter l’expertise des principales compagnies occidentales s’intéressant à ces problèmes [ceux qu’affrontent les agriculteurs africains]” [11]. Ainsi, William Niebur, de DuPont, a déclaré, “nous avons une réelle opportunité d’apporter non seulement notre technologie mais aussi notre expérience et notre engagement à l’agriculture mondiale”. La nouvelle fondation s’intéressera aux denrées alimentaires de base importantes pour les Africains, comme le niébé, le pois chiche, le manioc, la patate douce, la banane et le maïs. Tewolde Egziabher, chef de l’Agence de Protection de l’Environnement en Ethiopie, s’inquiète en particulier du fait que le projet pourrait créer des variétés de semences qui supplanteraient complètement les variétés traditionnelles. “En fin de compte, dit-il, les entreprises voudront être payées pour leurs semences, au lieu de transmettre la technologie, et si les variétés anciennes sont perdues, les agriculteurs africains n’auront plus rien vers quoi se retourner” [12]. En effet, le conseil d’administration de la Fondation ou son équipe est composé de personnes aux CV qui en disent long (cf. encadré ci-contre) sur le sens à accorder à “technologie agricole”. D’autres structures, comme l’ASARECA [13], basée en Ouganda et qui a pour but d’aider à la diffusion des nouvelles technologies afin d’aider les agriculteurs à passer d’une agriculture de subsistance à une agriculture de marché, ont des Conseils d’Administration de la même nature.

Outre le Kenya, quelques pays se sont aussi engagés dans des expérimentations en champ de coton Bt, comme au Burkina Faso par le biais d’un contrat de collaboration entre l’Institut National d’Environnement et de Recherches Agricoles (INERA) avec Monsanto et Syngenta. Selon les discours officiels, il s’agit de tester ce coton Bt, puis d’intégrer les transgènes dans des variétés locales, tout en opérant un transfert de compétences de l’Occident vers l’Afrique. A titre indicatif, le projet coton Bt n’est pas évoqué, sur le site internet de l’INERA. Des discussions avec l’IER, au Mali, ont déjà commencé et pourraient aboutir rapidement à la mise en place d’essais de coton au Mali. Et l’ONG Grain évoque [14] d’autres collaborations : en Egypte, entre Monsanto et l’AGERI sur le coton Bt ; au Zimbabwe, une culture (en 1998) qui a été brûlée officiellement car non autorisée ; ou encore au Sénégal où la SODEFITEX, compagnie nationale, et Monsanto ont entrepris des essais de coton Bt sans en notifier les autorités compétentes, essais qu’ils ont aussi arrêtés, “les résultants ne démontrant pas de réduction de l’usage des pesticides”.



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Fondation Africaine de Technologie Agricole

Le Conseil d’Administration de la FATA est aussi un lieu où se rencontrent de nombreux responsables politiques, scientifiques et économiques africains et états-uniens. C’est donc un lieu d’influence important pour le développement des PGM. On y trouve : Walter S. Alhassan qui est le coordinateur pour l’Afrique Centrale et de l’Ouest pour ABSP II et le coordinateur pour la sous-région du Programme de renforcement des systèmes de biosécurité, lié à l’USAID (PBS) ; Michael W. Trimble qui a travaillé pendant 16 ans avec Pioneer Hi-Bred International avant de créer Trimble Genetics Interna-tional ; Vincent Gwarazimba qui était, entre 1998 et 2002, un des responsables de l’Association du Commerce des Semences du Zimbabwe (the Zimbabwe Seed Trade Association), actuel propriétaire de Nhimbe Seeds et coordinateur régional pour l’Afrique de l’Est en matière d’harmonisation des réglementations sur les semences au sein de l’African Seed Trade Association ; ou encore Jennifer Ann Thomson, membre du South African Genetic Engineering Committee, membre de la Royal Society of South Africa, Vice-Présidente de l’Académie des Sciences d’Afrique du Sud, membre du Conseil d’Administration de l’ISAAA, de BIO-EARN, et de l’European Action Group on Life Science. Elle est l’auteur de “Genes for Africa”. Cette fondation a donc décidé de s’entourer de personnes faisant ouvertement la promotion des biotechnologies végétales. Or, dans l’équipe qui travaille dans cette Fondation, on retrouve des personnes impliquées dans les organes de régulation des PGM, comme Francis Nang’ayo qui est, entre autre, membre du Comité national Kenyan de Biosécurité et membre du Comité Consultatif en Biosécurité du KARI. La boucle est bouclée...



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Des gouvernements sous influence ?

Autre moyen de pression, le financement et la co-organisation de réunions ministérielles qui définissent des cadres et des orientations pour la recherche. Ainsi, le Département de l’Agriculture des Etats-Unis et le Ministère de l’Agriculture, de l’hydraulique et des ressources halieutiques du Burkina Faso ont organisé la conférence de Ouagadougou (Burkina Faso) du 21 au 23 juin 2004 [15] consacrée à “la maîtrise des biotechnologies dans le but d’accroître la productivité agricole”. Cette conférence était parrainée par le Département d’Etat des Etats-Unis et l’USAID. Le sous-secrétaire états-uniens à l’Agriculture, M. J.B. Penn, a rappelé que grâce à la convention signée avec la FATA, les chercheurs africains pourront accéder aux résultats des chercheurs américains. Il a aussi précisé que les représentations diplomatiques des pays ouest africains à Washington auront accès à toute la gamme de programmes de renforcement de capacités et de l’assistance technique. Il a annoncé le voyage de ressortissants du Bénin, du Burkina Faso, du Mali, du Tchad pour offrir à ces derniers l’occasion de s’inspirer de l’expérience américaine en matière de coton [16].

Plus récemment, en juin 2005, à Bamako (Mali), a eu lieu une autre conférence afin de mettre en œuvre les recommandations définies à la réunion de Ouagadougou [17]. Ainsi dans son allocution de bienvenue, Seydou Traore, Ministre de l’Agriculture du Mali, a fait un rappel de la rencontre de Ouagadougou “qui a permis de convaincre tous les acteurs présents de la grande opportunité que représente la Biotechnologie pour une agriculture durable de la sous-région ouest africaine”. Et le ministre burkinabe, Salif Diallo, de préciser que la conférence “a reconnu la capacité des biotechnologies en général et la biotechnologie moderne en particulier à réduire la faim et la pauvreté en Afrique par l’augmentation de la productivité agricole”.

Lors de ces deux réunions, mais ceci est généralisable à l’ensemble de réunions et ateliers consacrés à l’agriculture, on parle toujours de biotechnologies, terme regroupant pêle-mêle des techniques diverses, comme les marqueurs moléculaires, la culture de tissus, ou les PGM... Ceci permet souvent d’exclure une discussion spécifique sur les PGM. Ainsi, lorsque le CRDI, organe de la coopération canadienne, a organisé une consultation sous-régionale sur les biotechnologies (Dakar, novembre 2004), les quelques organisations paysannes présentes ont exprimé des craintes, voire un rejet, des PGM. Certains chercheurs ont alors rappelé que le thème n’était pas les PGM, mais les biotechnologies... et le débat PGM n’a pas eu lieu.

L’aide alimentaire ou l’art d’équilibrer sa balance commerciale
La coopération nord / sud est parfois vue comme une nouvelle forme de colonisation, dans la mesure où elle impose un type de développement exogène à des pays et des cultures très divers. Ainsi, certaines ONG humanitaires ou des agences de coopération nord-américaines distribuent des semences en Afrique afin d’“aider” les paysans. Ces semences sont généralement des semences industrielles, nécessitant mécanisation et intrants chimiques et, comme au Canada ou aux Etats-Unis il n’existe pas de ségrégation, ces semences peuvent être génétiquement modifiées. Ainsi, l’ONG Care aurait distribué des semences de maïs GM en Colombie dans le cadre de programmes de micro-crédit [18]. Pour les opposants aux OGM, ces dons de semences non triées, donc en partie transgéniques, servent à étendre la contamination des cultures traditionnelles, ce qui est, bien entendu, démenti par les organisations visées. Or, rappellent-ils, le Protocole de Cartagena, officiellement en application, oblige à préciser la nature transgénique d’une importation - indépendamment du motif, commercial ou don. Mais, si le Sénégal ou le Bénin ont ratifié le Protocole, les navires nord-américains ne sont pas clairement identifiés et aucun contrôle aux frontières n’est réalisé...

Une autre porte d’entrée des OGM, c’est l’aide alimentaire. Le Programme Alimentaire Mondial (PAM), organisme des Nations unies a pour but d’apporter une nourriture à des pays en situation de famine. Pour la même raison que dans le cas des semences, cette aide alimentaire, sans être explicitement transgénique, l’est de fait puisque le PAM est alimenté à 60% par les Etats-Unis où aucune ségrégation des filières n’est systématisée au niveau de l’Etat.

Le maïs transgénique cultivé aux Etats-Unis sert principalement pour le bétail. Or, comme le note Charles Benbrook, “si les autorités de contrôle [des Etats-Unis] avaient pensé qu’une partie significative de la population consommant ce maïs le mangerait directement (en grande partie non transformé) et que de plus, le maïs représentait autant que la moitié des deux tiers de la ration calorique quotidienne, ils ne l’auraient JAMAIS autorisé au regard des données de cette époque relatives à la sécurité des populations” [19]. Personne n’a en effet envisagé quel pourrait être l’effet de ce maïs sur des personnes souffrant de malnutrition sévère ou chronique le consommant.

Craignant les PGM, certains pays (Mozambique, Malawi, Zimbabwe, Lesotho et Swaziland) ont accepté le maïs si et seulement s’il était moulu, afin d’éviter une contamination via des cultures illégales. Plus récemment, l’Angola a lui aussi demandé, conformément aux recommandations du comité de conseil de SADC (organisation sous-régionale) sur la biotechnologie et la biosécurité que “l’assistance alimentaire comprenant des graines et tout matériel végétal de multiplication soit moulue avant d’être distribuée aux populations destinataires”. A cela, le PAM répond que la décision de l’Angola augmentera les coûts et les délais de livraison de la nourriture aux populations affamées.

D’autres pays, à l’instar de la Zambie, ont refusé l’aide. Ce refus a été qualifié par les autorités US de comportement irresponsable au vu de la de famine qui sévissait dans le pays (cf. Inf’OGM n°36). La décision du gouvernement zambien a cependant été prise suite à un vaste mouvement de consultation de l’opinion publique, orchestrée par le Zambian National Farmer Union. De même, en mai 2003, le Soudan a écrit [20] officiellement au PAM pour lui annoncer qu’il allait interdire les importations ou dons d’aliments GM. Le PAM se doit par un règlement interne d’ajuster les rations, les procédures et les plans de distribution de l’aide en fonction des modifications de législation.

Par ailleurs, la gravité de la situation a pu être exagérée. Ainsi, Brenda Cuppa, directrice locale de Care International déclare que “la situation a pu être dramatisée afin d’obtenir une réponse plus rapide”. Le Dr Scott, consultant pour le gouvernement américain sur la question des réserves alimentaires, a par la suite déclaré “je pensais que le refus du gouvernement d’accepter le maïs transgénique allait conduire à la mort de nombreuses personnes. Cela n’a pas été le cas. [...] Cette condamnation des OGM et l’absence de conséquences sur la population a soulevé des questions sur la gravité effective de la crise alimentaire” [21].

Cependant, la Zambie ayant signé le traité international d’assistance aux réfugiés (géré par le Haut Commissariat aux Réfugiés - HCR), elle est dans l’obligation d’accepter l’aide alimentaire fournie non pas pour les Zambiens mais pour les 4 à 6 millions de réfugiés, issus des pays voisins en guerre. La dissémination des semences de maïs dans le pays est alors effectuée par les réfugiés eux-mêmes qui se déplacent dans le pays avec leur sac de nourriture issus de l’aide alimentaire.

Suite au refus zambien, le Congrès américain a voté une loi sur l’action contre le sida, la tuberculose et le paludisme, le 15 mai 2003 [22], qui conditionne l’envoi d’une aide en faveur de la lutte contre ces maladies, à l’acceptation par le demandeur de l’aide alimentaire, qu’elle soit issue ou non d’OGM.

Une aide alimentaire critiquée

L’aide alimentaire est souvent expédiée en nature et non pas achetée sur les marchés locaux. Or, d’après une étude de cas de Save the Children en République démocratique du Congo [23], l’acheminement d’aide alimentaire importée coûte 15 fois plus cher que l’achat sur le marché local [24]. L’Organisation pour la coopération et le développement économique parle de surcoûts, liés entre autre aux frais de transport et bureaucratiques pouvant représenter entre 33% et 50% de plus que le prix de la nourriture localement.

Deux stratégies d’aide alimentaire s’opposent. Chantal Hebberecht [25] définit ainsi la politique de l’UE : “Notre but est de limiter l’aide en nature aux situations de crise et de favoriser le développement, de privilégier la sécurité à l’aide alimentaire, les investissements ciblés aux opérations globales et l’analyse des besoins locaux au déversement de nourriture à l’aveugle”. En revanche, les Etats-Unis, eux, maintiennent un système d’aide directe, semblant répondre davantage à leurs intérêts propres. Depuis 1997, les Etats-Unis ont investi 23 milliards de dollars dans l’aide alimentaire, et en 2001, l’USAID estimait que “sur les 50 principaux consommateurs de produits agricoles américains, 43 [...] avaient auparavant bénéficié d’une assistance alimentaire”. L’aide alimentaire, cheval de Troie pour ouvrir un marché ? Pas seulement, elle sert aussi à réguler les cours des principales cultures aux Etats-Unis.

En analysant les deux courbes des prix du blé et des tonnages de l’aide alimentaire, on constate que quand les prix grimpent, l’aide baisse. Au contraire, quand les prix sont bas, les surplus vont alimenter l’aide internationale à travers un système compliqué de programmes d’achat [26] et d’organismes fédéraux, comme le Bill Emerson Humanitarian Trust. Ce fonds d’urgence piloté par l’USDA peut acheter jusqu’à 4 millions de tonnes de céréales. Un puissant instrument de régulation. Oxfam a bien décrit cette situation économiquement perverse : lorsque le prix des matières premières était élevé au milieu des années 1990, l’aide alimentaire a bénéficié de 4% à 7% des exportations céréalières des Etats-Unis, mais lorsque les prix ont chuté, en 1999 et 2000, l’aide alimentaire a augmenté à hauteur de 12% à 20%.

L’aide... pour le donateur
A cause de la montée de la résistance aux PGM au niveau mondial et principalement en Europe, la majeure partie du maïs que les Etats-Unis proposent actuellement comme aide alimentaire ne peut plus, de toute façon, être vendue. Comme le fait remarquer le London Independent, “l’aide alimentaire est le dernier marché à l’exportation non régulé ouvert aux agriculteurs des Etats-Unis quand les consommateurs européens et asiatiques fuient le maïs génétiquement modifié et introduisent des réglementations strictes pour son importation et son étiquetage” [27]. D’ailleurs, sans fausse pudeur, le site de l’USAID précise en citant Bill Clinton (discours du 5 février 1996) qu’“aider l’Afrique est dans l’intérêt économique des Etats-Unis” et que les investissements de l’USAID participent de l’augmentation des marchés pour les biens et services américains [28]. Plus loin, on peut aussi lire : “avec un marché naissant mais en croissance [...], l’Afrique est un marché potentiel significatif pour les exportations américaines. Ces exportations représentent un bénéfice tangible pour les Américains. [...] Si les Etats-Unis réalisent les investissements dont l’Afrique a besoin, et si les gouvernements africains continuent de mettre en place le genre de politiques économiques saines qui a servi de moteur à la croissance en Asie et en Amérique Latine, le retour pour chaque famille américaine pourrait atteindre 2000 dollars annuellement”. Ainsi, près de 80% des contrats des subventions de l’USAID vont directement à des entreprises américaines.

Suite au rejet zambien, deux conséquences sont intéressantes à noter. D’une part, la communauté internationale a prouvé qu’un pays pouvait recevoir une aide alimentaire exempte de PGM. Malgré l’insistance persistante des Etats-Unis à dire qu’il n’y aurait pas suffisamment de réserves de produits alimentaires non GM, ils ont fini par fournir une aide de 30 000 tonnes de maïs non GM à la Zambie. Il existe en effet, aux Etats-Unis, des filières privées, certes limitées, de maïs tracées. D’autre part, au niveau national, il a été proposé de rétablir des systèmes agricoles traditionnels. Le chef Sinazongwe (l’un des chefs traditionnels de la Province du Sud) a appelé à l’intensification de la réintroduction du manioc, du sorgho et du millet-jonc dans la vallée. Le Dr Drinah du Programme contre la malnutrition a indiqué que : “Récemment, le gouvernement a réalisé l’importance de la diversification des cultures, l’utilisation adéquate des aliments locaux, et l’importance de systèmes intégrés incluant l’élevage pour les revenus et la traction animale. [...] Les programmes encouragent les cultures traditionnelles et la diversité, en mettant l’accent sur le manioc comme réserve et comme culture assurant la sécurité alimentaire, et sur la conservation et le stockage. De manière générale, les politiques agricoles sont en train de changer pour promouvoir la croissance et la durabilité” [29]. D’ailleurs la société civile africaine s’est mobilisée et a écrit au directeur du PAM à Rome afin que le PAM et les autres donateurs respectent les décisions souveraines des Etats, qu’ils favorisent l’aide alimentaire en don monétaire, ce qui permet d’acheter des aliments au niveau local et régional...

Les transports peuvent aussi être, en tant que tel, des facteurs de dissémination des OGM. Lovemore Simwanda, conseiller technique sur les OGM du Zambian National Farmer Union, a expliqué à Inf’OGM qu’une des portes d’entrée des OGM en Afrique se situe dans les transports routiers. L’Afrique du Sud, pays limitrophe de la Zambie, est producteur et exportateur de produits agricoles transgéniques. Les produits sont acheminés par camion et sont donc amenés à traverser la Zambie. Les chauffeurs effectuent des pauses dans ce pays et payent une partie de leurs dépenses souvent directement en nature, avec leur cargaison. S’il s’agit du maïs, il est ensuite utilisé comme nourriture ou semences, disséminant ainsi les OGM. Selon Lovemore, les Etats-Unis ont bien compris ces deux voies de dissémination et se placent en fournisseur de l’aide alimentaire auprès du HCR et fournisseur de semences auprès de l’Afrique du Sud.

Et la législation ?

Au final, les OGM réussissent à pénétrer l’Afrique, mais par la petite porte : la plupart des pays ayant reçu de l’aide alimentaire, les consommateurs africains ont donc tous déjà consommé des OGM, à leur insu... De même, de nombreux pays ont décidé de mettre en place des programmes de recherche en biotechnologies, poussés par des systèmes de coopération ou par la peur “d’être en retard au niveau technologique”. Or, seule l’Afrique du Sud s’est dotée d’une législation tandis que les autres pays africains sont en train d’en élaborer... Les législateurs africains ont à leur disposition, au niveau international, deux types de cadres réglementaires divergents sur lesquels s’appuyer : le modèle européen qui définit un cadre assez strict, ou le modèle états-uniens qui s’appuie sur le concept de l’“équivalence en substance” et à ce titre n’exige que peu de contrôle. Nous traiterons l’aspect législatif et la réaction citoyenne dans un prochain dossier, à paraître début 2006. Mais l’influence exercée par l’un ou l’autre pôle, notamment sur la recherche publique et l’aide au développement,déterminera le choix politique qui sera opéré.



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Teo Van
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MessagePosté le: Dim 20 Nov 2005 11:36    Sujet du message: Répondre en citant

yovo a écrit:
quel est le probleme du coton trans ,je n y connait rien;
y a t il un risque pour les paysans africk ,ou pour l utilisateur??????


Salut YOVO.

Je te passes un lien http://www.ogmdangers.org/

Bonne lecture.
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yovo
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MessagePosté le: Dim 20 Nov 2005 11:50    Sujet du message: Répondre en citant

TEO VAN BONJOUR, merci pour le liens a plus
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Tedy
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MessagePosté le: Mar 22 Nov 2005 01:50    Sujet du message: Répondre en citant

ceci est un cas serieux effectivement. les chercheurs ne savent pas encore les effets a long terme d ses produits. mais certains effets nefastes sont deja connus. le ministere de l'agriculture au Burkina affirme k c la seule alternative pour les paysans: utiliser les OGM ou mourir ont ete les mots exacts du ministre. c incroyable mais vrai. ca me donne la chair d poule, car les agriculteurs burkinabe font environ 70% de la population. on peut difficilement croire a autre chose qu'a un genocide planifie sur le long terme. les paysans deviendront dependants d'1e firme americaine pour ne pas voir leur niveau de vie augmente mais au contraire s'exposer a des maladies. j'estime kon devrait pouvoir faire kk ch. ou alors c monde est encore plus pourri k j n le pensais.
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Nato
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MessagePosté le: Mar 22 Nov 2005 08:31    Sujet du message: Répondre en citant

Je produis des mangues, tu en produis aussi...cependant, je ceuille mes mangues avec des produits qui puissent tuer les tiens...je viens t'aider en te donnant 5 francs...les gars, il faut qu'on arrête de se faire prendre pour moins que rien.... Twisted Evil
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Teo Van
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MessagePosté le: Mar 22 Nov 2005 11:27    Sujet du message: Répondre en citant

Journal l'Humanité
Rubrique Politique
Article paru dans l'édition du 29 avril 2005.

éco-social
Max Havelaar dérape sur le coton OGM


Pour développer sa première filière non alimentaire, l’organisation de commerce équitable a signé un accord avec Dagris, le Monsanto français.

En Afrique, le prix de vente du coton, à la baisse depuis dix ans, est inférieur à son prix de revient, pourtant très bas. Plus de 20 millions de personnes vivant de cette culture se retrouvent en situation de grande précarité.

Dans ce contexte, l’un des organismes de labellisation privée du commerce équitable en France, Max Havelaar, s’est lancé dans la filière du coton équitable dans l’aimable intention d’aider les petits producteurs du Mali, du Sénégal, du Cameroun et du Burkina Faso. Jusqu’ici, salve d’applaudissements.

Jusqu’ici seulement. Car, pour mettre en place cet altruiste projet, Max Havelaar a signé un partenariat avec Dagris. Jadis compagnie française pour le développement des fibres textiles installée par la France dans ses colonies, Dagris constitue aujourd’hui la plus importante société cotonnière française en Afrique de l’Ouest... Qui prône et promeut l’usage d’organismes génétiquement modifiés auprès des producteurs !

Réaliser du commerce équitable, dont l’un des principes refuse l’utilisation d’OGM, tout en s’associant avec une firme qui, loin de préoccuper de l’équité du marché cotonnier et du respect de l’environnement, dope artificiellement la compétitivité du coton africain... Le concept est original mais, espérons-le, voué à l’échec.

Le coton transgénique Bollgard II permettrait de lutter contre les parasites et les mauvaises herbes, et donc d’augmenter les rendements. Mais, selon Jean-Didier Zongo, professeur en génétique à l’université de Ouagadougou (Burkina), « contrairement à ce qui était prévu, aucune structure n’a été mise en place par l’État pour assurer la réglementation, le risque de contamination des cultures « naturelles » est grand, car, en Afrique de l’Ouest, les parcelles sont rapprochées.

Mais, surtout, les producteurs vont se retrouver dans une position accentuée de dépendance ». Bref, on ne voit vraiment pas ce que Max Havelaar vient faire dans ce contexte, à moins que l’organisation ait renoncé à faire du commerce équitable.

Ch. C.
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MessagePosté le: Jeu 24 Nov 2005 19:25    Sujet du message: Répondre en citant

mercredi 23 novembre 2005

http://www.infogm.org/breve.php3?id_breve=435

22 novembre 2005- « L’Afrique ne veut pas d’OGM » - Nous cherchons à établir un partenariat avec toutes les organisations en Afrique et dans le monde qui luttent contre les OGM. Notre message aux multinationales européennes et américaines est clair : l’Afrique ne veut pas d’OGM. »

Abile Houehou qui s’est exprimé ainsi lors d’une conférence sur la sécurité alimentaire et la biotechnologie qui s’est déroulée à Accra, au Ghana, du 15 au 18 octobre derniers, est le président de la Ligue pour la défense des consommateurs au Bénin, un pays qui, en 2002, a décrété un moratoire sur l’introduction d’OGM.

« Mais malgré le fait que la majorité de la population soit opposée aux OGM, les paysans doivent faire face à des pressions incessantes de la part des multinationales américaines et européennes pour qu’ils adoptent des cultures transgéniques », a-t-il dénoncé, craignant que le moratoire ne soit battu en brèche avant son expiration.

De nombreux exemples de pressions exercées sur leurs pays, mais aussi sur les centres de recherche agricole nationaux ainsi que sur les organisations internationales actives dans le domaine de l’agriculture et de l’alimentation, telle la FAO, ont été rapportés par les représentants de la vingtaine de pays présents à Accra.

Certains pays tentent de résister, d’autres décident de franchir le pas. C’est le cas du Burkina Faso, dont le président Blaise Compaoré, en délicatesse avec les Etats-Unis, a redoré son blason vis-à-vis de l’Oncle Sam en ouvrant toutes grandes les portes de son pays au coton transgénique de Monsanto.

« La culture du coton transgénique au Burkina Faso va contaminer les cultures au Mali, prévoit Salimata Diarra, représentante de l’Ascoma, l’Association des consommateurs du Mali à la conférence d’Accra. Nous voulons protéger notre héritage. »

Contamination des plantes

La contamination des plantes par des OGM constitue une attaque à ce dont l’Afrique dispose de plus fondamental et sacré, son patrimoine génétique. Les ressources génétiques que les firmes transnationales cherchent à breveter sont d’ailleurs les produits du travail d’amélioration collective accomplie par les paysans du Sud pendant des millénaires et dont les droits de propriété, contrairement à ceux des producteurs d’OGM, leur sont déniés.

Tel par exemple l’igname jaune, utilisé en Afrique de l’Ouest par les populations locales pour se soigner contre le diabète, et qui est désormais propriété de Sharma Pharmaceuticals et porte le numéro de brevet US 501 958...

Des exemples des pressions incroyables qui sont actuellement exercées sur les pays d’Afrique, d’Asie et d’Amérique latine parviennent régulièrement à SWISSAID, qui travaille étroitement, depuis des années, avec des petits paysans du Sud, lesquels cherchent à assurer leur sécurité alimentaire en recourant à des techniques de culture organique, tout en mettant l’accent sur la conservation de leur patrimoine génétique.

Course contre la montre

La véritable course contre la montre que se livrent dans les pays en développement les géants que sont Monsanto et Syngenta pour acquérir de nouvelles parts de marché pour leurs semences génétiquement modifiées, vont complètement à l’encontre de ces efforts, qui ont largement porté leurs fruits.

SWISSAID, comme des centaines d’autres organisations qui collaborent étroitement avec des petits paysans dans les pays du Sud, dénonce cette fuite en avant où tous les coups semblent être permis, qui transforme les pays du Sud en vastes champs d’expérimentation et rend les paysans dépendants des firmes qui fabriquent des semences génétiquement modifiées en les privant de leur droit ancestral à les produire eux-mêmes

Catherine Morand, SWISSAID, Antenne romande


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MessagePosté le: Jeu 24 Nov 2005 19:36    Sujet du message: Répondre en citant

Allucinant!!! la campagne de communication.

http://www.walf.sn/societe/suite.php?rub=4&id_art=24186

Les Ogm dans l'agriculture : Ces enjeux de la biotechnologie en Afrique de l'Ouest

La biotechnologie prend un pas de plus en plus important dans l'agriculture avec des avancées très intéressantes dans la recherche. Des recherches qui ont abouti à des résultats si probants qu'elles ne peuvent plus laisser indifférents des pays comme ceux du Sahel confrontés, pour la plupart, à de sérieux problèmes de famine et de malnutrition.

(Envoyé spécial) - La biotechnologie se propose comme une solution rapide mais aussi pérenne pour sortir les paysans sahéliens de la pauvreté et de la faim. Définie par la Fao comme étant l'ensemble des techniques, méthodes et procédés des systèmes biologiques en vue de la production de biens et de services pour le bénéfice de l'homme, la biotechnologie se veut comme la huitième merveille du monde, compte tenu des énormes possibilités qu'elle offre à l'industrie agroalimentaire, à la productivité agricole, et à la protection de l'environnement.

Il s'agit d'une science qui repose sur la modification du système génétique ou l'introduction de gènes étrangers dans une culture donnée pour augmenter soit le rendement ou la résistance aux prédateurs et aux aléas climatiques souvent défavorables à leur épanouissement. «Le but aujourd’hui de la biotechnologie agricole est de développer des variétés agricoles qui produisent des rendements plus élevés et capables de résister aux conditions environnementales défavorables avec une valeur alimentaire beaucoup plus accrue pour satisfaire la demande du monde pour une meilleure alimentation de qualité avec les surfaces cultivables existantes

La biotechnologie agricole peut ainsi se poser, pour les Africains du Sahel en particulier et de l'Afrique de l'Ouest en général, comme un outil de lutte contre la faim et la pauvreté. En ce sens qu'elle peut favoriser, comme souligné par les techniciens de l’Institut international de recherche sur les cultures des zones tropicales et semi-arides (Icrisat Niger), de passer de l'agriculture de subsistance à celle commerciale par une amélioration des variétés cuturales en moins de cinq ans. En somme, une amélioration sensible des conditions de vie des paysans du Sahel qui arriveront, en un temps réduit, à s'assurer une autosuffisance alimentaire.

Toutefois et malgré toutes les potentialités qu'elle offre, cette science nouvelle peine à faire son entrée en Afrique de l'Ouest. Une difficulté inhérente à certains tabous, mais aussi à certaines considérations et autres appréhensions de chercheurs et même des populations de la sous-région. Ces réticences font état du fait qu'il est hasardeux de se lancer, tête baissée, dans une science dont les tenants et aboutissants demeurent, pour l'instant, non maîtrisés.

Les craintes les plus partagées résident en ce que des gènes d'animaux comme ceux du porc ou du scorpion entre autres ou encore des gènes non définis peuvent être introduits dans certaines plantes avec des conséquences incalculables sur la santé des populations et sur l'environnement, sans compter avec les croyances religieuses.

Des craintes reconnues fondées par le Docteur Tabo, un chercheur nigérien présent au séminaire atelier sur la couverture médiatique de la biotechnologie agricole qui s'est tenu du 7 au 9 novembre dernier à Niamey et qui a vu la participation d'une trentaine de journalistes venus de la sous-région. Pour le Dr Tabo comme d'ailleurs pour le Docteur Jerémy Ouedrago, dans les colonnes du journal Les Echos du Sahel, «le risque zéro n'existe pas». Cependant, ont-ils tenu à préciser, il n'existe pas, pour l'heure, d'exemple où des gènes animaux sont transférés dans des plantes bien que cela reste du domaine du possible.

Même son de cloche du côté de Ndiogou Fall, président du Réseau des organisations paysannes et professionnelles agricoles de l'Afrique de l'Ouest (Roppa). Dans les colonnes du même journal, il soutiendra que, bien que la biotechnologie agricole soit une bonne chose, il demeure évident que certaines catégories d'Ogm ne sont pas du tout bonnes.

D'où, de son avis, le problème de la réglementation et de l'application des mesures liées aux Ogm. A son avis, même si les autorités des pays de la sous-région doivent encourager la recherche et le développement de la science, il leur appartient de s'entourer, au préalable, de toutes les garanties et précautions nécessaires. «Que cela ne se fasse pas au détriment de la santé des animaux et de l'environnement».

Toutes ces réticences et ces appréhensions posent le délicat problème de la biosécurité. Un problème pris en charge par le protocole de Carthagène sur la biosécurité. Lequel protocole cherche, de façon globale et légale, à assurer le transfert, la manipulation et l'utilisation en toute sécurité des organismes vivants modifiés créés par le biais de la biotechnologie moderne. Il se fixe comme objectif premier d'assurer un degré adéquat de protection pour le transfert, la manipulation et l'utilisation sans danger des organismes vivants modifiés qui peuvent avoir des effets défavorables sur la conservation et l'utilisation durable de la diversité biologique en tenant compte des risques pour la santé humaine et celle environnementale. Il ambitionne, entre autres, d'assister les pays en développement pour une prise en compte de leur capacité de gestion de la biotechnologie moderne. Tout un arsenal de mesures devant permettre à l'Afrique de se lancer, à moindre risque, dans l'utilisation de la biotechnologie pour ne pas rater le train de la "nouvelle révolution verte".

Sidy DIENG combien as tu reçu pour faire pareil article Cool Cool Cool Question Question
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MessagePosté le: Dim 27 Nov 2005 18:26    Sujet du message: Répondre en citant

Le café transgénique,

http://www.swissaid.ch/politik/pdf/cafe.pdf

Les experts scientifiques ont trouvé comment avantager résolument les grandes plantations sur un marché mondial du café qui s’atrophie considérablement. Ils sont sur le point de lancer un café génétiquement modifié qui devrait largement diminuer le besoin de main d’oeuvre pour la cueillette et donc comprimer les coûts de production. Mais le café transgénique entraîne aussi une dépendance bien plus grande face aux entreprises chimiques et aux grands producteurs de semences. Les grandes plantations pourront profiter de cette évolution, mais ertainement pas les petits paysans cultivateurs de café.

Le 23 février 1999, l’Université d’Hawaï (UH) a reçu un brevet américain pour un café transgénique qui utilise les propriétés de l’éthylène de stimulation de la maturation des cerises de café. Le brevet américain No. 5,874,269 intitulé «protéine purifiée, séquences ADN recombinées et processus de contrôle de maturation du caféier », fait valoir 48 revendications importantes et décrit comment les biologistes de l’UH sont parvenus à « interrompre » le processus de maturation des cerises de café.

Les caféiers fabriquent naturellement leur propre éthylène au moyen de deux enzymes. Les cerises du café transgénique ne peuvent parvenir à maturité que si elles sont « gazées » à un certain moment avec l’éthylène qui est normalement produite naturellement par la plante, afin de lancer la dernière phase de la maturation du fruit. L’effet désiré est la maturation simultanée des cerises de café ce qui se répercutera sur la qualité du café et permettra une récolte mécanisée.

La société Integrated Coffee Technologies Inc. (ICTI) a été créée pour l’exploitation commerciale du café transgénique. Elle s’occupe aussi de thé et de cacao transgéniques. « Les planteurs vont accroître leurs rendements et réduire les coûts de main d’oeuvre de quelque 50% par rapport au coût de cueilleuses », affirme John Stiles de l’ICTI.

John Stiles est un ancien chercheur de l’UH et le brevet le présente comme l’un des quatre « inventeurs » du café transgénique avec contrôle de la maturation. La technologie devrait profiter aux gros cultivateurs et propriétaires de plantations: les économies de main d’oeuvre ainsi réalisées libéreront des ressources pour étendre la production et accroître le rendement.

Les premières zones concernées sont Hawaï, le Brésil et l’Amérique centrale.

L’ICTI, via la société ForBio Tropical Plants, avait signé un accord avec Monsanto selon lequel l’ICTI pouvait utiliser les technologies « déclencheuses » brevetées par Monsanto pour ses propres cultures de café. En contrepartie, comme le précise l’ICTI, Monsanto obtenait, contre paiement d’une taxe d’exploitation de licence, accès à la technologie de contrôle de la maturation des caféiers.

Les relations entre l’ICTI et ForBio se sont entre-temps déteriorées et avec elles apparemment aussi le lien ICTIMonsanto concernant le café transgénique. L’ICTI est désormais à la recherche d’autres sociétés de bio-technologie pour appliquer la technologie de contrôle de la maturation du café.
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MessagePosté le: Dim 27 Nov 2005 18:34    Sujet du message: Répondre en citant

Dépendants à cause des technologies génétiques


Le café transgénique dont la maturation peut être contrôlée donne un
avant-goût de l’application de ce qu’on appelle la technique de contrôle
des fonctions génétiques (GURT, soit Genetic Use Restriction Technology).

Il s’agit-là de modifications génétiques, par lesquelles certaines propriétés ou fonctions d’une plante (par ex. la croissance, la floraison, la maturation) peuvent chacune être contrôlées. Avec les plantes issues de la GURT, une de ces fonctions est interrompue, et il faut une certaine
substance chimique pour activer le «dispositif » génétique qui va remettre
en marche la fonction. Sans le produit chimique adéquat, la fonction
visée restera « inactivée ».

Dans le cas du café transgénique avec contrôle du processus de
maturation, la capacité du caféier à produire des cerises de café mûres est bloquée. La plante, en raison de modifications génétiques, n’est plus
capable de fournir l’éthylène, soit « l’hormone» végétale nécessaire. Pour
la maturation des cerises de café, il faut ajouter de l’éthylène de synthèse.

Même si, pour le café transgénique, il ne s’agit aucunement d’une
application de la GURT – dans ce cas les gènes inhibés seraient activés
ou désactivés le cas échéant, au moyen d’une substance chimique – la
situation pour le paysan, est la même : il faut une substance chimique
adéquate pour que la plante puisse développer sa fonction originelle de
faire mûrir ses fruits.

Le potentiel des GURTs est gigantesque et inquiétant. Il n’existe encore pour cela pratiquement aucune disposition légale ou règle contraignante. Une organisation basée au Canada, Rural Advancement Foundation International (RAFI) a découvert même plusieurs brevets pour des dispositifs génétiques et des gènes qui affaiblissent la résistance naturelle de plantes face à des ravageurs et maladies. Il faut donc utiliser une certaine substance chimique pour restituer à ces plantes leur capacité
naturelle de défense.

On ne peut évaluer les conséquences possibles de telles techniques et les possibilités d’abus sont considérables. L’opposition internationale au GURT croît, surtout contre les technologies dites de « terminator », c’est-à-dire les technologies qui induisent la plante à produire des semences stériles. Les cultivateurs ne peuvent donc pas garder ces semences en vue de les planter pour la récolte suivante – une étape capitale et vitale pour l’approvisionnement alimentaire à laquelle ont recours plus de 1,4 milliard de paysans dans le monde entier. Les partisans de cette technologie « terminator » argumentent qu’il faut protéger les intérêts des propriétaires de brevets. Comme la GURT présente tout de même un danger pour la sécurité alimentaire et la bio-diversité, de nombreux gouvernements, le directeur général de l’organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), des scientifiques et des ONG réclament une interdiction des technologies « terminator ».

Sous la pression du lobby industriel ainsi que des gouvernements des
Etats-Unis et du Canada, jusqu’ici toutes les tentatives de soumettre la
GURT à un certain contrôle ont été bloquées ou noyées. Dans les conclusions de la conférence sur la Convention sur la biodiversité en mai
2000, on s’est mis d’accord sur le fait que « ces technologies ne seront
autorisées librement que lorsque leurs effets écologiques et socioéconomiques. Ainsi que toute éventuelle influence néfaste sur la biodiversité, la sécurité alimentaire et la santé de l’homme aura été vérifiée de manière appropriée et en fonction de critères scientifiques rigoureux et qu’elles auront été déclarées, dans des conditions qui devront être déterminées avec précision, inoffensives et profitables ».

Le gouvernement américain va probablement refuser cette proposition, bien que les Etats-Unis n’aient pas signé la Convention et refusent toujours d’y adhérer. Ce n’est pas la première fois que le gouvernement américain barre la route à un projet international pour protéger ses industries de bio-technologie. Celles-ci elles-mêmes espèrent pouvoir vendre des GURTS aux Etats signataires.

Les GURTS accroissent les bénéfices des grandes entreprises en
rendant les paysans dépendants d’elles : sans l’acquisition chaque année
de nouvelles semences et des produits chimiques d’activation ou de
désactivation indispensables, les paysans ne pourront, à ce stade, ni
planter, ni récolter. Ils perdront ainsi tout contrôle sur leur propre production.

Lors d’une conférence des N.U. sur la biodiversité, ce pronostic de
1999 a été confirmé : « Le plus grand danger potentiel pour la sécurité alimentaire en relation avec une large application des GURTS, sera sans doute la dépendance plus étroite à l’égard de la production de semences et de la commercialisation de quelque grands fabricants…»
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MessagePosté le: Dim 27 Nov 2005 18:50    Sujet du message: Répondre en citant

In The Independent online newspaper of May 23 2005 par Geoffrey Lean, Environment Editor. (Traduction)

http://terresacree.org/nocivite.htm

Les rats nourris avec le maïs OGM prévu pour la vente en Grande-Bretagne ont développé des anormalités dans leur sang et leurs foies.

Les rats nourris avec une nourriture riche en maïs génétiquement
modifié ont développé des anormalités dans leurs organes internes et des changements dans la composition de leur sang, faisant monter les craintes
pour la santé humaine en cas d’absorption de nourriture génétiquement
modifié.

Le journal The Independent du dimanche 22 mai révèle des détails sur
ces recherches secrètes menées par Monsanto, le géant de l’alimentation transgénique, qui montrent que les rats nourris avec du maïs transgénique avaient des reins plus petits et présentaient des variations dans la composition de leur sang.

Selon le rapport confidentiel page 1 139, ces problèmes de santé ne
sont pas présents chez les rats nourris avec des non-OGM, ces comparaisons faisant partie du projet de recherche.

Ces révélations surviennent à un moment où des pays européens, tels que la Grande-Bretagne, se préparent à voter si oui ou non le maïs génétiquement modifié devrait être mis en vente sur le marché. Un vote
intervenu la semaine dernière de l’Union Européenne n’est pas permis de
tomber sur un accord concernant la vente dudit maïs, alors que la Grande-Bretagne et neuf autre pays ont voté en sa faveur.

Toutefois, la révélation des effets du maïs OGM sur la santé des
rongeurs de Monsanto a intensifié le débat sur la question de la sécurité de l’alimentation pour la santé humaine, en l’absence d’études
supplémentaires.

Le Dr. Vyvyan Howard, un conférencier confirmé en matière d’anatomie
humaine et de biologie cellulaire de l’université de Liverpool, a demandé que le rapport soit publié dans son intégralité, en ajoutant que son
résumé donnait «à première vue des raisons d’être préoccupé»

Dr. Michael Antoniu, un expert en génétique moléculaires de l’Ecole de
hôpital médical Guy, a décrit les résultats de recherche comme étant «très préoccupants d’un point de vue médical», en ajoutant
«J’ai été stupéfait du nombre de différences significatives trouvée
dans l’expérimentation sur les rats.»

Bien que la nuit dernière Monsanto ait écarté le problème des
anormalités, les considérant comme sans signification et dues au hasard et reflétant des variations normales existant chez les rats, une source
émanant du gouvernement britannique a déclaré que les ministres étaient
si interpellés par les résultats, qu’ils avaient demandé de plus amples informations.

Les environnementalistes trouveront dans ces résultants rendus publics
un appui sur le bien fondé des recherches entreprises, il y a sept ans, qui indiquaient que les rats nourris aux pommes-de-terre OGM présentaient des problèmes de santé. Cette recherche qui fut sévèrement dénoncée par l’establisment des ministres et des scientifiques britanniques, fut
interrompue et le Dr. Arpad Pusztai, la personnalité scientifique derrière les résultats controversés, fut forcé de se retirer face à ce tollé général.

Dr. Pusztai a rapporté “une longue liste de différences significatives”
entre les rats nourris avec du maïs OGM et ceux nourris avec du maïs conventionnel, en précisant que les résultats indiquent clairement que manger du maïs OGM en quantités significatives peut altérer la santé. La
nouvelle étude sur le maïs au nom de code : «MON 863», génétiquement
modifié par Monsanto afin de s’auto-protéger des vers mangeurs de
racines de maïs (rootworm), est décrit par la multinationale comme
étant «l’un des ravageurs les plus pernicieux affectant les productions de maïs à travers le monde».

Aujourd’hui pourtant, quelque décision que ce soit permettant au maïs
OGM d’être commercialisé en Angleterre, déclencha une alarme qui se répandra largement. Les détails de cette recherche sur les rats
sont inclus dans le rapport principal que Monsanto refuse de rendre
public arguant : «qu’il contient des informations professionnelles confidentielles qui pourraient être utilisées par les concurrents.»

Un porte-parole de Monsanto a déclaré hier : “si ceux qui critiquent
les bio-technologies – critiques que nous connaissons bien - avaient eu des doutes quant à la crédibilité de ces études, ils auraient dû les
soulever auprès des régulateurs. Après tout, MON 863 n’est pas nouveau.
Il a été approuvé et reconnu comme étant aussi sain que le maïs conventionnel par neuf autres autorités internationales depuis 2003.
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Teo Van
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MessagePosté le: Dim 27 Nov 2005 18:54    Sujet du message: Répondre en citant

Afrique: manger des OGM ou mourir

http://www.rfi.fr/actufr/articles/031/article_22632.asp

Plus de six millions de personnes réparties dans plusieurs pays d’Afrique australe souffrent actuellement de la famine. Pour faire face à cette situation, le Programme alimentaire mondial a lancé un appel à la solidarité internationale. Parmi les pays traditionnellement donateurs, les Etats-Unis fournissent du maïs dont une partie, non identifiable, contient des organismes génétiquement modifiés. Les pays africains se trouvent donc confrontés à un choix difficile : accepter des livraisons d’aliments au risque d’y trouver des OGM ou laisser les populations mourir de faim.


La famine qui frappe le Zimbabwe, le Malawi, la Zambie, le Mozambique, le Lesotho et le Swaziland est particulièrement terrible. Six millions de personnes, dont la moitié se trouvent au Zimbabwe, manquent actuellement de nourriture. Selon le Programme alimentaire mondial (PAM), ce nombre pourrait d’ici quelques mois passer à neuf, voire même à onze millions, si l’aide internationale n’arrive pas très rapidement dans les pays concernés. Judith Lewis, la directrice du PAM pour l'Afrique australe et orientale, estime que «le créneau pour éviter une catastrophe humanitaire majeure est en train de se refermer».

Le PAM a besoin dans les plus brefs délais d'un million de tonnes de nourriture, ce qui représente un coût de 507 millions de dollars. Pour le moment, il n'a reçu que 20 % du total. Mais au-delà du problème majeur de la lenteur de la collecte des dons par rapport à l'urgence de la situation sur le terrain, une autre difficulté est apparue. Les stocks de maïs en provenance des Etats-Unis qui sont distribués par le PAM comportent des organismes génétiquement modifiés (OGM) dont l’identification est tout à fait impossible en l’absence d’un étiquetage adéquat.

Les pays africains qui subissent la famine se trouvent donc obligés de choisir entre la progression d’une pénurie alimentaire qui condamne des milliers de personnes à la mort et la consommation d’OGM avec les risques qui peuvent lui être liés, tant au niveau de la santé qu’à celui de l’environnement. Cette question pose, bien sûr, un problème éthique majeur et a été abordée notamment dans le cadre d’une réunion spéciale des ministres de l’Agriculture des pays de l’Afrique australe à laquelle a participé Judith Lewis. Pour cette dernière, «il est clair que la question des OGM est un dilemme» auquel sont confrontés les pays en développement qui sont notamment «très inquiets de la contamination de la viande, si le bétail, les poulets, les porcs mangent de la nourriture génétiquement modifiée».

Les pays destinataires doivent décider

Ce problème est d’autant plus difficile à résoudre que les Etats-Unis sont l’un des plus pays qui participent le plus activement aux opérations d’aide menées par le PAM. Ils couvrent, en effet, jusqu’à 50 % de ses besoins. Concernant la crise alimentaire en Afrique australe, ils ont d’ores et déjà promis d’envoyer 200 000 tonnes de nourriture, soit l’équivalent d’un montant de 98 millions de dollars, dont la première livraison doit arriver en Afrique du Sud dès la fin du mois de juillet. Refuser le maïs américain revient donc à se priver d’un flux d’aide indispensable et irremplaçable. Dans ce contexte, si le PAM propose, ce sont les pays qui disposent. «C’est aux gouvernements des pays destinataires de l’aide que revient la décision finale».

Cette affaire s’inscrit dans le grand débat sur les OGM, les risques qu’ils présentent mais aussi les bénéfices que les pays du Sud, exposés à des menaces écologiques, pourraient en tirer sur le plan agricole et alimentaire. Deux points de vue s’affrontent, en effet. D’un côté, les partisans des OGM estiment qu’ils offrent une chance inespérée aux pays en développement de stabiliser leur production agricole et d’éviter les pénuries alimentaires, puisqu’ils permettent de développer des cultures plus résistantes et plus performantes mais aussi de réduire l’utilisation des pesticides. Certaines variétés de riz génétiquement modifiées plus riches en protéines et dont le rendement est supérieur de 50 % ont, par exemple, été mises au point. Leur diffusion seraient, de ce point de vue, susceptible d’être bénéfique pour les pays d’Afrique.

A contrario, les opposants insistent sur tous les dangers que les OGM font courir aux consommateurs et à l’environnement. Les répercussions à long terme de la consommation d’aliments qui en contiennent ne sont pas clairement identifiées. L’innocuité n’est pas prouvée et le risque de réactions allergiques persiste. Sur le plan environnemental, se pose le problème de leur dissémination quasi-incontrôlable par le phénomène de la pollinisation. Les pays en développement n’ont pas les moyens de gérer efficacement ces risques, surtout lorsqu’ils se trouvent, comme c’est le cas actuellement, dans des situations d’urgence. D’autre part, les recherches sur les OGM sont menées par des multinationales spécialisées dans les biotechnologies, qui détiennent les brevets et recherchent un profit maximum. Des intérêts qui ne sont pas forcément convergents ceux des producteurs et des consommateurs des pays en développement.
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B
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MessagePosté le: Dim 27 Nov 2005 19:36    Sujet du message: Répondre en citant

je dirais que faut faire gaffe...Mosanto a participé au coup d'Etat contre Salvador Allende en Argentine afin d'y mettre Pinochet à cause d'une réforme agraire .
En plus ils vont nous mettre des plantes transgéniques: est ce que le coton aura la même qualité réputé moins allergène????
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haylé
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MessagePosté le: Ven 02 Déc 2005 03:55    Sujet du message: Répondre en citant

le danger de OGM c'est que les graines (semence) sont frabriqués seulement par les labos est donc demain il nous prendrons facilement en hotage.
Les formules sont uniques et les detenteurs sont de labos occidentaux

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haylé
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MessagePosté le: Ven 02 Déc 2005 04:03    Sujet du message: Répondre en citant

le danger des OGM c'est que les graines (semence) sont frabriqués seulement par les labos est donc demain nous seront facilement en hotage.
Les formules sont uniques et les detenteurs sont de labos occidentaux

Et c'est l'objectif des occidentaux .Nous prendre en hotage pour mieux piller encore et encore l'afrique

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Benny Da B'
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MessagePosté le: Mar 13 Déc 2005 11:43    Sujet du message: Répondre en citant

Vu un reportage sur la filière coton sur TV5 hier.

Deux phrases que je cite qui m'ont marqué:

Un d'un gros négociant chinois de coton qui parle depuis la Chine:

"les africains produisent le coton, les français nous le vendent et c'est très bien comme çà !"

"Les USA imposent dans les textiles tissés en chine puis exportés aux USA que 80% du coton avec lequel ils ont été tissé soit du coton américain"

Ca me troue ... SadSad
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Teo Van
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MessagePosté le: Mar 13 Déc 2005 13:59    Sujet du message: Répondre en citant

Benny Da B' a écrit:
Vu un reportage sur la filière coton sur TV5 hier.

Deux phrases que je cite qui m'ont marqué:

Un d'un gros négociant chinois de coton qui parle depuis la Chine:

"les africains produisent le coton, les français nous le vendent et c'est très bien comme çà !"

"Les USA imposent dans les textiles tissés en chine puis exportés aux USA que 80% du coton avec lequel ils ont été tissé soit du coton américain"

Ca me troue ... SadSad


D'où la nécessité pour nous de maîtriser, de l'amont à l'aval, ces différentes filières là.

Je ne pense pas que la production du tissu en Afrique coutera plus chère que ce qui est produit en Asie.

Je trouve aussi anormal que la Côte d'ivoire Le Ghana Le Nigeria Le Cameroun..produise plus de 85% du cacao mondial. Mais toute cette production est destiné à l'exportation.

L'avenr appartiendra aux Etats qui auront su se positionner stratégiquement.
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Benny Da B'
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MessagePosté le: Mar 13 Déc 2005 15:07    Sujet du message: Répondre en citant

TEO VAN a écrit:

Je trouve aussi anormal que la Côte d'ivoire Le Ghana Le Nigeria Le Cameroun..produise plus de 85% du cacao mondial. Mais toute cette production est destiné à l'exportation.


Bah faut voir...après tout si les africains n'aiment pas le chocolat c'est leur droit ! Smile (bon je sais que c'est con dit comme çà ...mais il faut constater que dans l'etat actuel des choses la consommation de chocolat est très faible et que c'est loin d'etre rentré dans les moeurs....question du prix...question du gout....bref...c'est un autre débat)

Donc en fait, c'est le fait qu'il ne le transforme pas eux meme qui est genant...après qu'ils n'en soient pas les premiers consommateurs n'est pas si genant.
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Teo Van
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MessagePosté le: Mar 13 Déc 2005 15:18    Sujet du message: Répondre en citant

Benny Da B' a écrit:
TEO VAN a écrit:

Je trouve aussi anormal que la Côte d'ivoire Le Ghana Le Nigeria Le Cameroun..produise plus de 85% du cacao mondial. Mais toute cette production est destiné à l'exportation.


Bah faut voir...après tout si les africains n'aiment pas le chocolat c'est leur droit ! Smile (bon je sais que c'est con dit comme çà ...mais il faut constater que dans l'etat actuel des choses la consommation de chocolat est très faible et que c'est loin d'etre rentré dans les moeurs....question du prix...question du gout....bref...c'est un autre débat)

Donc en fait, c'est le fait qu'il ne le transforme pas eux meme qui est genant...après qu'ils n'en soient pas les premiers consommateurs n'est pas si genant.


Je parlais plutôt de la transformation (comme tu le dis)... C'est vrai que ma phrase était ambigüe.
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ARDIN
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MessagePosté le: Mar 13 Déc 2005 15:28    Sujet du message: Répondre en citant

TEO VAN a écrit:
Benny Da B' a écrit:
TEO VAN a écrit:

Je trouve aussi anormal que la Côte d'ivoire Le Ghana Le Nigeria Le Cameroun..produise plus de 85% du cacao mondial. Mais toute cette production est destiné à l'exportation.


Bah faut voir...après tout si les africains n'aiment pas le chocolat c'est leur droit ! Smile (bon je sais que c'est con dit comme çà ...mais il faut constater que dans l'etat actuel des choses la consommation de chocolat est très faible et que c'est loin d'etre rentré dans les moeurs....question du prix...question du gout....bref...c'est un autre débat)

Donc en fait, c'est le fait qu'il ne le transforme pas eux meme qui est genant...après qu'ils n'en soient pas les premiers consommateurs n'est pas si genant.


Je parlais plutôt de la transformation (comme tu le dis)... C'est vrai que ma phrase était ambigüe.

L’agriculture africaine a ete conditionne et maintenu dans une culture d’exportation. N’est pas ca la logique de l'exploitation coloniale et neocoloniale? Il parait que la colonisation a eu un role positif...
_________________
l'Hommage a Cheikh Anta Diop sur PER-ANKH
l'Hommage a Mongo Beti sur PER-ANKH
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LPC-U : CONSTRUIRE LE CONGO POUR L'UNITÉ DE L'AFRIQUE
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Benny Da B'
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MessagePosté le: Mar 13 Déc 2005 15:31    Sujet du message: Répondre en citant

ARDIN a écrit:

N’est pas ca la logique de l'exploitation coloniale et neocoloniale? Il parait que la colonisation a eu un role positif...


Bah voui ! Nestlé est riche ! SmileSmile
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Muana Kongo
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MessagePosté le: Mer 14 Déc 2005 15:23    Sujet du message: Répondre en citant

Benny Da B' a écrit:
ARDIN a écrit:

N’est pas ca la logique de l'exploitation coloniale et neocoloniale? Il parait que la colonisation a eu un role positif...


Bah voui ! Nestlé est riche ! SmileSmile
en effet et en plus grâce à ça, les enfants en Afrique, ils adorent la france! (cf kelman et un ministre dont j'ai volontairement oublié le nom, ds l'émission riposte de dimanche).
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Teo Van
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MessagePosté le: Dim 25 Déc 2005 20:23    Sujet du message: Répondre en citant

PATRIMOINE GÉNÉTIQUE AFRICAIN : La coalition nationale pour une protection plus efficace

http://www.lesoleil.sn/article.php3?id_article=5928

L’introduction des organismes génétiquement modifiés (Ogm) en Afrique continue de susciter des vagues d’inquiétudes et des interrogations sur le devenir de l’agriculture africaine.

Des inquiétudes et interrogations qui sont à la base de la rencontre d’échanges et d’information sur les Ogm et la défense du patrimoine génétique par la coalition nationale pour la défense du patrimoine génétique. Selon Ndiaga Sall d’Enda Pronat et un des points focaux de la coalition régionale, « des menaces pèsent sur le patrimoine génétique africain », d’autant que le contexte africain est marqué par « une offensive des firmes multinationales (Monsanto) et des agences de coopération (Usaid) dont la mainmise sur la recherche africaine devient une réalité ».

Cependant, pour M. Sall, le plus grand danger proviendrait des « droits de propriété intellectuelle sur les semences (brevetage) qui consacreraient la dépendance du paysan africain. Cela dépossède les petits producteurs africains et viole leurs droits économiques et culturels ».

Le point focal de la coalition de révéler qu’au moment où les pays africains se dotent de « cadre réglementaire contre les Ogm ou projet de biosécurité, des essais de produits génétiquement modifiés sont en cours dans plusieurs d’entre eux. C’est le cas du Burkina Faso avec le coton Bt », indique-t-il.

Pour le Sénégal, M. Sall souligne qu’officiellement, il n’existe pas d’Ogm. Cependant, des présomptions existent. Précisant qu’une proposition de loi concernant la biosécurité est dans le circuit administratif, M. Sall révèle qu’ »on a parlé d’essais » sur le coton à Matam et à Tambacounda. « Ce sont des échos, on n’en est pas sûr », précise-t-il.

Par ailleurs, « l’importation de maïs des pays comme le Brésil, l’Argentine, les Usa, grands producteurs d’Ogm, explique les inquiétudes », puisqu’en Afrique, « seule l’Afrique du Sud détient un laboratoire capable de détecter les Ogm », indique Ndiaga Sall. Or, on soupçonne des dangers liés aux Ogm, notamment sur la santé, l’environnement, la sécurité alimentaire, etc. C’est la raison pour laquelle il se félicite de la résistance initiée par des organisations paysannes, la société civile, les consommateurs, etc. Car, précise M. Sall, il existe d’autres « alternatives » pour l’agriculture. Il s’agit des « moyens techniques (utilisation de la recherche pour identifier, multiplier et conserver les semences céréalières et légumes pour éviter la dépendance), l’utilisation de l’agriculture biologique et de l’irrigation », affirme Ndiaga Sall. Il se dit convaincu que les Ogm ne sauraient constituer « un mal nécessaire », d’autant que et « la répartition équitable de la production africaine » peut permettre à l’Afrique entière de manger à sa faim.

Une organisation continentale pour contrer le péril

La lutte pour la défense du patrimoine génétique africain est prise en charge par des coalitions régionales et nationales en Afrique.

Née à Abidjan (Côte d’Ivoire) en janvier 2004, la coalition régionale qui regroupe les pays membres de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa) se fixe comme objectif « d’amener les décideurs à élaborer de façon participative, à faire voter et adopter des lois permettant la protection du patrimoine génétique africain », souligne Ndiaga Sall d’Enda Pronat.

D’où le plaidoyer initié lors de la rencontre en juin 2005, à Bamako, de la rencontre des ministres de l’agriculture et de l’environnement de la communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) sur les biotechnologies.

L’objectif qui est né d’un « constat », notamment « les menaces qui pèsent sur ce patrimoine, le faible niveau de connaissances des enjeux par les organisations paysannes, le devoir de veille de la société civile et les opportunités qu’offrent les lois de l’Union africaines », dit-il. Un plan d’action minimal est adopté lors de la rencontre de Nairobi (Kenya).

Au Sénégal, la coalition nationale se focalise sur la sensibilisation, l’organisation d’ateliers. Par ailleurs, elle a participé à l’élaboration du projet de biosécurité. Mieux, elle a créé une organisation nationale de production de semences chargée de « recenser toutes les semences traditionnelles au Sénégal et dans les pays de la sous-région », indique M. Sall.


D. M.
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