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interview finkielkraut, négrphobe en chef!!!
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antiseptic
Grioonaute


Inscrit le: 27 Mai 2005
Messages: 42

MessagePosté le: Lun 28 Nov 2005 21:17    Sujet du message: Répondre en citant

black shadow a écrit:
panafricain a écrit:
Chabine a écrit:
panafricain a écrit:
Finkielkraut a peut-être un probleme avec les Noirs, mais ce n'est pas pour ça qu'il faut faire glisser le débat vers un duel entre la communauté noire et la communauté juive.


Note bien cette date, panafricain, parce que ça ne va pas m'arriver souvent d'être d'accord avec toi. En effet, ne tombons pas dans le pièges qui nous a été tendu. L'antisémitisme comme le racisme sont des inventions de la grande civilisation européenne, qui n'ont rien à voir avec les Noirs.


Chabine tu me surprends positivement là... Cool qu est ce qui te prend (je plaisante!)


Citation:
De plus, n'oublions pas que ce sont des JUIFS qui ont dénonce Finkielkraut, à travers la presse Israëlienne et les communiqués de L'UPFJ et de l'UEJF. Les juifs progressistes et antisionistes sont aussi censurés (voire plus) que nous, les Noirs. Donc ne tombons pas dans cet amalgame là.

Aucun Noir n'a nié la Shoah. Aucun Noir n'a profané de cimetière Juif. L'antisémitisme est une vieille tradition française qui ne vient pas de nous. Les Juifs Martiniquais vivent paisiblement chez nous en Martinique, malgré l'agression de qui vous savez par certains de leurs correligionnaires. Les Africains et les Antillais se sont engagés en masse pendant la Seconde Guerre Mondiale pour aller combattre la barbarie nazie et se faire massacrer pour des problèmes qui ne les concernaient pas au départ. Beaucoup ont la mémoire courte ces jours-ci, mais ne soyons pas de ceux-là.


rien à ajouter.



Merçi à tous les deux de nous rappeller l'essentiel: si quelques uns se laissent aveugler par des passions morbides, la majorité silencieuse se tient bien loin dans une grande sérénité.
A l'heure où certains sont stigmatisés pour telle ou telle pratique culturelle, il serait peut-être temps de se rappeller ce que nous avons eu ou avons encore en partage avec nos frères juifs. Outre la circoncision et le lévirat qui nous ont réunis dans nos pratiques respectives, il faudrait peut-être rappeler aux partisans "des pratiques culturelles comme tares sociales" que si certaines populations continuent d'appliquer la polygamie/polyginie, cette pratique est très marginale et tend à disparaître comme ce fut le cas pour les séfarades qui vivaient dans le maghreb avec un statut personnel autorisant la polygamie/polyginie. Comme les africains aujourd'hui ils ont acquis la nationalité française par la suite ou sont rentrés en France métropolitaine sans que celà pose le moindre problème à la république qui ne risquait pas de voir son modèle social s'effondrer compte tenu de l'infime minorité de personnes concernées. (la république s'en est accomodé: le droit de vivre en famille est un droit de l'homme)
Si la polygamie/polyginie n'a pas posé plus de problème pour nos frères juifs hier, je ne vois aucune raison pour que celà pose un problème aujourd'hui.
Les politiques de notre pays devraient prendre garde de ne pas stigmatiser des populations déjà fragilisées, sur des pratiques culturelles marginales et déclinantes. Cà ne coûte pas un centimes d'euro aujourd'hui mais cà risque de faire beaucoup de dégats demain.


La vérité se cache parfois sous la lumière


avec vous 3 c'est sûr l'Afrique et sa richesse culturelle vont bientôt disparaitrent le nègre toujours à donner le bâton pour qu'on le frappe plus fort... J'AI MAL
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Chabine
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Inscrit le: 02 Mar 2005
Messages: 3040

MessagePosté le: Sam 03 Déc 2005 04:50    Sujet du message: Répondre en citant

Pour qu' antiseptic ait moins "mal", j'ai zappé les passages agaçants de cet article, et n'ai gardé que l'analyse pertinent du très élaboré discours de Finkiel-crottes sur les banlieues.

http://www.politis.fr/article1525.html


Le parti de l’indignation
Denis Sieffert


(...)
Après le calamiteux entretien accordé au journal israélien Haaretz (voir Politis n° 877), la séance de rattrapage, samedi dans le Monde, permet certes au philosophe de faire acte de contrition à propos de quelques formules que nous aurions tous mal interprétées (« l’équipe de France black-black-black qui fait ricaner l’Europe entière », par exemple), mais pour mieux persister sur le fond. Or, c’est le fond qui nous intéresse. Cette fois, Finkielkraut pose assez bien les termes du débat. Il voit la France divisée en deux partis, celui de la « compréhension », et celui de l’« indignation ». C’est mal dit, mais il y a un peu de cela. Puis il précise le programme de son parti. « Je pense, dit-il, qu’il n’y a pas de lien de cause à effet entre la misère sociale réelle des quartiers et l’incendie d’une école. » Pour cet étrange philosophe, les choses sont simples : si l’on attaque une école, c’est que l’on déteste l’école et qu’on ne veut rien apprendre ni savoir ; si l’on caillasse un autobus, c’est que l’on a en horreur les transports en commun ; et si l’on brûle une voiture c’est que l’on n’a que mépris pour la bagnole. Ce Finkielkraut est décidément très premier degré. Il laisse le soin aux « jeunes » de définir eux-mêmes la nature de leur révolte. S’ils disent qu’ils ont la « haine de la République », c’est qu’ils ont la haine de la République. S’ils ne demandent rien, c’est qu’ils n’ont besoin de rien. Selon cette logique, toute manifestation pour le savoir devrait au moins scander ses mots d’ordre en latin. Non, cher Alain Finkielkraut, c’est un peu plus compliqué que cela. Il se pourrait même que ces jeunes veuillent exactement ce qu’ils détruisent. Des belles bagnoles, d’abord et hélas, mais aussi des écoles, symboles de l’intégration, et des services publics.

Ailleurs, Finkielkraut laisse échapper son effroi devant le « métissage », dont il parle comme s’il s’agissait d’une idéologie, alors que c’est une réalité démographique. On peut haïr une idéologie, pas une réalité démographique. Ailleurs encore, il donne du racisme une définition soudain bien restrictive. C’est la « généralisation », dit-il. Il suffirait donc, pour échapper à l’accusation infamante, de dire que « tous » les Noirs n’ont pas le diable dans la peau. Qu’il y a en somme des exceptions. C’est un peu trop facile. Il suffit pour être raciste de dire que des Noirs, ou des Arabes ont en eux cette haine parce qu’ils sont noirs ou arabes, et non parce qu’ils sont pauvres ou en proie à la discrimination, ou paumés dans un monde sans repères. Il suffit de définir les émeutiers non par leur jeunesse mais, comme le faisait Finkielkraut dans Haaretz, par la couleur de leur peau ou leur religion. « Les jeunes », nous disait-il dans le journal israélien, c’est du « politiquement correct ». Non. Dire « les jeunes », c’est demeurer volontairement dans l’indéfinition, refuser de surdéterminer les auteurs des violences urbaines par leur couleur ou leur religion. En espérant que personne ne fera de la « jeunesse » la cause de tous les maux... Mais, le « parti de l’indignation », dont Finkielkraut s’honore de faire partie, ne veut rien savoir, rien comprendre, rien expliquer. Belle profession de foi pour un philosophe ! Il vit en état d’apoplexie perpétuelle. Il est essentiellement « indigné » comme on est blanc, noir ou jaune (mais gardons-nous de tout ostracisme à l’encontre des indignés).

Le positif dans cette affaire, c’est qu’à la différence de ce qui s’était produit en 2002 quand le même Finkielkraut avait loué le pamphlet ignoblement anti-musulman d’Oriana Fallaci, ses propos cette fois ont fait (un peu) scandale. Ils ont au moins provoqué... l’indignation du « parti de la compréhension ».

(...)
_________________
"Le colonialisme et ses dérivés ne constituent pas à vrai dire les ennemis actuels de l'Afrique. À brève échéance ce continent sera libéré. Pour ma part plus je pénètre les cultures et les cercles politiques plus la certitude s'impose à moi que LE PLUS GRAND DANGER QUI MENACE L'AFRIQUE EST L'ABSENCE D'IDÉOLOGIE."
Cette Afrique à venir, Journal de bord de mission en Afrique occidentale, été 1960, Frantz Fanon, Pour la Révolution Africaine
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Chabine
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MessagePosté le: Sam 03 Déc 2005 04:59    Sujet du message: Répondre en citant

http://www.letemps.ch/template/culture.asp?page=10&contenuPage=&article=169044&quickbar=

Finkielkraut embrase la France


POLEMIQUE. Dans le lourd climat créé par les émeutes dans les banlieues hexagonales, l'intellectuel a déclenché une tempête qui ne s'apaise pas.


Sylvain Besson, Paris
Vendredi 2 décembre 2005

Les carcasses de voitures calcinées ont pris le chemin des décharges, mais l'incendie allumé dans les banlieues françaises continue de faire rage dans les têtes. En témoigne la tempête soulevée par la publication, le 18 novembre, d'un entretien avec Alain Finkielkraut dans le journal israélien Haaretz. Parlant des émeutiers, le philosophe déclarait notamment: «Le problème est que la plupart de ces jeunes sont noirs ou arabes et s'identifient à l'Islam. Il y a en effet en France d'autres émigrants en situation difficile, chinois, vietnamiens portugais, et ils ne participent pas aux émeutes. Il est donc clair qu'il s'agit d'une révolte à caractère ethnico-religieux.»

Le 29 novembre, cinq associations ont porté plainte contre l'intellectuel. La plus connue d'entre elles, l'islamiste Oumma, estime qu'«un nouveau pas a été franchi dans l'ignoble. Alain Finkielkraut n'a pas eu recours aux habituelles circonvolutions servant à masquer (en partie du moins) son mépris des Arabes, des Noirs et des Musulmans [...].» Tariq Ramadan s'inquiète de l'émergence d'un «nouveau racisme». Les activistes du MRAP pensent que «c'est la première fois depuis les années trente qu'un intellectuel va aussi loin dans la violence verbale raciste». L'humoriste Dieudonné, visé par Alain Finkielkraut dans l'interview, dénonce un «appel au meurtre»...

Face à cette avalanche indignée, Alain Finkielkraut s'est excusé, parle de «malentendu» et jure qu'il ne s'est pas reconnu dans ses propos tels qu'ils ont été rapportés en France. Aujourd'hui, il se tait, alors que les magazines parisiens continuent à consacrer des pages entières à la polémique. «Il estime n'avoir plus rien d'autre à dire pour le moment, explique un proche du philosophe. Certaines des réactions sont terribles, très violentes. Il a peut-être touché un point extraordinairement sensible.»

C'est peu dire. Car l'interview - qui comprenait un passage sur l'équipe de France de football «black, black, black» qui fait «ricaner toute l'Europe» - survient dans un contexte pesant. Cette semaine, l'Assemblée nationale a provoqué un tollé en votant une loi qui reconnaît le «rôle positif» de la colonisation française. Un député de droite a provoqué des huées dans l'hémicycle par la simple mention des «youyous» de femmes africaines qui ponctuent les mariages dans sa commune. Le gouvernement a annoncé des mesures pour limiter l'immigration et faire respecter l'interdiction de la polygamie, présentée par certains politiciens comme une cause des émeutes.

Dans le paysage complexe de l'intelligentsia française, Alain Finkielkraut est parfois décrit comme un «intégriste de la République». Il rejette toute reconnaissance des communautés «ethniques» et religieuses dans un Etat où ne sont censés vivre que des individus libres et égaux en droit. Mais en même temps, il revendique son appartenance au monde juif. «C'est intenable, estime le sociologue Michel Wieviorka. C'est un des grands intellectuels de ce pays, mais j'ai été très énervé par son enfermement idéologique: dans les banlieues, les jeunes ne sont pas du tout dans une logique communautaire.»

Ce qui ne veut pas dire que le communautarisme n'existe pas en France. Il y a quelques jours, s'est créé, sur fond de débat colonial, un «Conseil représentatif des associations noires». La nervosité des «intégristes de la République» s'explique d'autant mieux que les émeutes ont brutalement révélé les échecs du «modèle français d'intégration»: chômage, racisme, ghettos ou, selon Michel Wieviorka, le fait que «l'identité nationale ne peut plus être la forme de référence exclusive dans l'espace public» - ce qu'Alain Finkielkraut appelle avec inquiétude la «désaffiliation nationale».

Les condamnations scandalisées qui visent Alain Finkielkraut depuis une semaine ne peuvent faire oublier que beaucoup de gens, en France, parlent désormais comme lui. L'extrême droite que le philosophe abhorre a vu dans les émeutes un phénomène «ethnique». Mais aussi des immigrés de longue date, comme ce père de famille arabe rencontré dans un tribunal de Seine-Saint-Denis où son fils comparaissait pour sa participation supposée aux émeutes: «Dans nos communautés, arabe et africaine, il y a trop de gens qui créent des problèmes. Les Chinois et les Asiatiques, eux, sont tranquilles.» La popularité d'un Nicolas Sarkozy - fier d'avoir «mis les pieds dans le plat» en parlant de la «racaille» - semble montrer que les émeutes ont libéré une parole qui se revendique comme politiquement incorrecte mais «franche». Pour Alain Finkielkraut, qui dit vouloir «déchirer le rideau des discours convenus», c'est une forme de victoire.
_________________
"Le colonialisme et ses dérivés ne constituent pas à vrai dire les ennemis actuels de l'Afrique. À brève échéance ce continent sera libéré. Pour ma part plus je pénètre les cultures et les cercles politiques plus la certitude s'impose à moi que LE PLUS GRAND DANGER QUI MENACE L'AFRIQUE EST L'ABSENCE D'IDÉOLOGIE."
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Chabine
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MessagePosté le: Sam 03 Déc 2005 05:10    Sujet du message: Répondre en citant

http://www.liberation.fr/page.php?Article=341374



Finkielkraut, philosophe de l'ordre
QUOTIDIEN : mercredi 30 novembre 2005


Il est indéniable que l'«ancien nouveau philosophe» Finkielkraut défend une société de l'ordre : de l'ordre bourgeois. Il fait partie d'une tradition bien française d'écrivains qui, plongés dans un profond désespoir, abandonnent les idéaux humanistes.

Comme de nombreux intellectuels anticommunards, il veut le rétablissement ou le maintien d'une justice et d'une égalité bourgeoises : une République qui considère le peuple comme un élément mineur et les classes populaires, «infâmes et ignorantes», comme dangereuses ­ surtout si elles sont arabes ou africaines.

Quand Finkielkraut dit qu'il «faut en finir avec l'angélisme et le sentimentalisme», on croit relire Renan, Littré ou d'autres, qui au fond ne rêvaient que d'un gouvernement de savants, de technocrates et peut-être de «nouveaux philosophes». Il a l'air de trouver révoltant que les «gueux» aient pu croire à la «blague» (Flaubert) républicaine : tous égaux.

Les rancoeurs citoyennes et la misère dans un monde globalisé qui alimentent toutes sortes de frustrations n'expliquent pas suffisamment, de son point de vue, la rage, le ras-le-bol et le soulèvement.

Sous couvert de dénoncer le gaspillage, la violence, la gabegie et le désordre, il laisse libre court au dégoût que lui inspirent les «faces stupides, abjectes et viles, où le triomphe et l'ivresse, la drogue et la bêtise mettent comme une crapulerie rayonnante».

Pour le «philosophe» Finkielkraut, les émeutiers «veulent le fric, les marques et les femmes». Instincts primaires bien entendu, qui ne sont pas sans rappeler la sauvagerie de leurs parents, d'ailleurs incapables de les éduquer !

La répression ne le trouble pas et les lois qui rappellent les défaites colonialistes ne le gênent pas, bien au contraire : ces paresseux excités lui font dire, comme Daudet, qu'«il faut rétablir le travail et l'obéissance dans le peuple...» sauf que du travail, il n'y en a pas pour tout le monde.

Le discours du vieux dandy philosophe Finkielkraut a décidément des relents arabophobes et négrophobes, passons sur ses propos concernant l'équipe de France, indignes d'un intellectuel et qui ne sont pas sans rappeler les tristement célèbres Jeux olympiques de 1936. Il fustige les rappeurs en citant vaguement des paroles incertaines qui éveillent en lui un patriotisme réactionnaire, sans songer que le rap est avant tout l'expression d'un état et revêt parfois une fonction cathartique... Des paroles pourtant sans commune mesure avec les chansons coloniales de la «France civilisatrice» qui comparaient la «négresse» à une «chienne pour régiment».

Tout cela trahit bien sa peur face à l'avènement d'une société pluriculturelle ­ et non plus seulement judéo-chrétienne ­, et à un combat pour la reconnaissance d'un passé douloureux qui pourrait faire de l'ombre à un autre combat : mais il n'y a pas de marché de la douleur, M. Finkielkraut, et pas de concurrence... Juste la nécessité d'admettre que l'Histoire est entachée d'injustices qui se prolongent et qui, lorsqu'elles sont niées, font jaillir la violence.

Fawzi Hakiki

(bibliothécaire à Montpellier)

L'Ecole polytechnique va-t-elle réagir ?
Comme beaucoup de nos concitoyens, j'ai été outré et indigné par les récents propos racistes et xénophobes tenus par Alain Finkielkraut, professeur des universités, au sein de la prestigieuse Ecole polytechnique.
Je souhaiterais savoir si cette honorable institution qui forme l'élite de notre nation va réagir et condamner publiquement et fermement ces propos indignes d'un universitaire. J'ai bien peur que son silence ne soit au contraire interprété comme un acquiescement, en prenant la «liberté de penser» comme alibi.
Je me permets de rappeler que l'université Lyon-III n'a pas hésité à demander de façon exemplaire et justifiée la révocation de Bruno Gollnisch, professeur des universités, pour avoir tenu des propos négationnistes.
J'ose espérer que l'Ecole polytechnique, qui fait la fierté de notre système universitaire, puisse donner l'exemple de la probité, en brandissant la tolérance zéro à l'égard de toute incitation à la discrimination, d'où qu'elle vienne.
Kamel Gana
(professeur à l'université Nancy-II)
_________________
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lolo01
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MessagePosté le: Sam 03 Déc 2005 09:25    Sujet du message: Répondre en citant

Et sans oublier Pascal Bonniface qui a failli être viré du Centre des relations stratégiques parce qu'il avait osé fustigé l'attitude d'Israël. On voit qui tire les ficelles dans ce pays !!!!
_________________
Le vrai ennemi de l'homme noir est l'homme noir lui même.

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Maryjane
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MessagePosté le: Sam 03 Déc 2005 14:40    Sujet du message: Répondre en citant

Chabine a écrit:
http://www.liberation.fr/page.php?Article=341374

Finkielkraut, philosophe de l'ordre
QUOTIDIEN : mercredi 30 novembre 2005

(...)


Evil or Very Mad Evil or Very Mad Evil or Very Mad Evil or Very Mad Evil or Very Mad Evil or Very Mad Evil or Very Mad Evil or Very Mad Evil or Very Mad Evil or Very Mad

Le genre d'articles à diffuser auprès de ces chers Noirs aliénés tout proches de nous qui s'obstinent à dire qu'ils sont en sécurité ici et nous fustigent en nous conseillant constamment d'arrêter de remuer la merde, de passer à autre chose et d'être bon piti neg' dos courbé et fion béant avec "Le Beeulan".

A ces aliénés Noirs qui pensent voter un jour Sarkozy et Le Pen parce qu'"il y en a marre de ces immigrés", alors que le jour où l'un de ces individus sera élu, il ne les verra pas comme des "Français-à-part-entière-qui-ont-bien-fait-de-voter-pour-lui" mais comme des "sales-nègres-bamboulas-fils-d'immigrés-à-la-127ème-génération-déportés-par-la-France-qui-a-fait-ça-pour-leur-bien-à-ces-sauvages-païens-et-qui-devraient-dire-merci".

A ces aliénés Noirs qui ne COMPRENNENT toujours pas pourquoi le conflit sans nom qui se prépare ici en France maintenant et TOUT DE SUITE et qui va pas tarder à exploser à la gueule de certains, fait qu'à l'heure actuelle on ne peut faire de quartier pour aucun de ces chiens qui certifient nous avoir fait du bien en nous arrachant aux tripes de nos parents, nous violant, nous tuant, nous fouettant, nous brûlant, nous suicidant, nous pendant, nous décapitant, nous mentant, nous spoliant, et qui paradoxalement, en choeur avec ces mêmes aliénés Noirs aveugles, sourds et parlant pour ne rien dire, condamnent avec force et larmes au coin de l'oeil l'holocauste Juif, nous assenent de "N'OUBLIEZ PAS" une fois par mois, d'inaugurations de plaques de noms de rues tous les 15 jours, et prennent bien soin de pointer du doigt ceux qui veulent - OSENT - mettre leur souffrance en avant car se sentent trop mis à l'écart de l'Histoire, pour qu'il leur soit inévitablement fait pour réponse, la gueule dégoulinante d'hypocrisie faisandée, "QU'IL FAUT OUBLIER" cette souffrance, souffrance qui jusqu'ici n'a encore fait l'objet d'absolument AUCUNE quelconque demande de PARDON ici dans cette France, cette France qui, il n'y a pas si longtemps encore, chantait le Nègre en des termes diffamatoires, racistes, insultants, injurieux, irrespectueux, nauséabonds, infâmes, terribles, insupportables, CRIMINELS, et QU'AUCUN POLITIQUE BLANC N'A JAMAIS EU OFFICIELLEMENT LES COUILLES DE DÉNONCER.

Citation:

http://www.ac-nancy-metz.fr/cinemav/escla/ei25.htm

Moi tout faire pour te plaire
- Simone Simon - Orchestre M. Cariven
extrait de l'Opérette "Toi et moi "
(Bertal-Maubon- Chamfleury - M. Simons)
Columbia DF 1607 ( CL 5043-1) 10 octobre 1934


Refrain

" Moi tout faire pour te plaire ...toujours
La cuisine, la vaisselle ...l'amour "

Moi savoir repasser plein de mouchoirs
Et chasser et pousser les idées noires.
Moi faire bons petits plats
Retourner matelas...

Moi savoir taper tapis
Moi savoir bien cracher sur chaussures
Moi bien faire la tambouille
Les chatteries, les chatouilles
Les parquets, les bafouilles

Moi avoir petits mollets pas laids
Et beaux ptits macarons tout ronds
Moi chanter la chansonnette
Souffler dans clarinette
Et claquer castagnettes "

Refrain

_____

Le grand voyage du pauvre nègre
- Germaine Sablon - Orchestre Wal-Berg - Texte d'Edith Piaf
( R.Asso - R. Cloarec) Gramophone K8400(OLA 3139-1) 16 juin 1939


Soleil de feu sur la Mer Rouge
Aucune vague rien ne bouge
Dessus la mer un vieux cargo
Et dans la soute pleure un nègre
Un pauvre nègre maigre, maigre
Un nègre maigre dont les os
Semblent trouer la peau

Ohio ! Ohio !

Monsieur Bon Dieu, vous n'êtes pas gentil
Moi pas vouloir quitter pays

Moi vouloir voir le grand bateau
Qui crache du feu et marche sur l'eau
Et sur le pont, moi j'ai dormi.
Alors bateau il est parti
Et capitaine a dit comme ça
Nègre au charbon il travaillera

Monsieur Bon Dieu, vous n'êtes pas gentil
Moi pas vouloir quitter pays
Ohio ! Ohio !

Toujours plus loin au bout du monde.
Le vieux cargo poursuit sa ronde
Le monde est grand encore des ports
Toujours plus loin, encore des ports.

Ohio ! Ohio !
Monsieur Bon Dieu, vous n'êtes pas gentil
Y en a maintenant perdu pays

Pays à moi très loin sur l'eau
Et moi travailler au fond bateau
Toujours ici comme dans l'enfer
Jamais voir danser la mer
Jamais voir grand ciel tout bleu
Et pauvre nègre malheureux

Monsieur Bon Dieu, vous n'êtes pas gentil
Y en a maintenant perdu pays
Ohio ! Ohio !

Au bout du ciel sur la mer calme
Sur la nuit claire il voit des palmes
Alors il crie c'est mon pays
Et dans la mer il a bondi
Et dans la vague chante un nègre
Un pauvre nègre maigre, maigre
Un nègre maigre dont les os
Semblent trouer la peau

Ohio ! Ohio !

Monsieur Bon Dieu, toi bien gentil
Ramenez moi dans mon pays

Et viens Bon Dieu, vine au secours
Moi pas pouvoir nager toujours
Pays trop loin pour arriver
Et pauvre nègre tout fatigué
Ca y est, fini, Monsieur Bon Dieu,
Adieu pays, tout le monde adieu

Monsieur Bon Dieu !
Monsieur Bon Dieu !
Oh !
Oh !
Oh !

_____

Nénufar
- Alibert -
Marche officielle de l'Exposition Coloniale 1931 !!!
( M. Roger - R.Feval- J. Monteux)
Pathé x 940003 (N 203907 A-1)


Quittant son pays
Un p'tit négro
Vint jusqu'à Paris
Voir l'exposition coloniale

C'était Nénufar
Un joyeux lascar
Pour être élégant
C'est aux pieds qu'il mettait ses gants

Nénufar
T'as du r'tard
Mais t'es un p'tit rigolard
T'es nu comme un ver
Tu as le nez en l'air
Et les ch'veux en paille de fer
Nénufar
T'as du r'tard
T'as fait la conquête des Parisiennes
T'es leur fétiche
Et tu leur portes veine !

Faut pas croire toujours
Tout c'que Nénufar raconte
Ainsi l'autre jour
Il m'a dit
Quand je fais mes comptes
A la craie j'écris
Sur l'dos d'ma chérie
Et d'un coup d'torchon
Après j'efface les additions

Nénufar
T'as du r'tard
Mais t'es un p'tit rigolard
Yu as le nez en l'air
T'es nu comme un ver
Et les ch'veux en paille de fer
Nénufar
T'as du r'tard
Mais t'es quand même débrouillard
T'as fait la conquête des Parisiennes
T'es leur fétiche
Et tu leur portes veine !

Un jour Nénufar
Entra dans une grande parfumerie
Il voulait des fards
Pour sa p'tite amie
Donnez-moi qu'il dit
Du rouge en étui
J'en veux trente kilos
Car c'est une négresse à plateaux

Nénufar
T'as du r'tard
Mais t'es un p'tit rigolard
T'es nu comme un ver
Tu as le nez en l'air
Et les ch'veux en paille de fer
Nénufar
T'as du r'tard
Mais t'es quand même débrouillard
T'as fait la conquête des Parisiennes
T'es leur fétiche
Et tu leur portes veine !
....
T'as fait la conquête des Parisiennes
T'es leur fétiche
Et tu leur portes veine !

_____

A la Martinique ("chanson nègre")
-Charlus-
(Christiné - Cohan)
Pathé N° 2742 (1101) Vers 1913


Y avait un négro
Tout jeune et déjà costaud
Qui venait de la Martinique
Entra comme sa sœur
Chez une marchande de fleurs
Qu'avait une jolie boutique
Il eut comme vêt'ment
Un costume tout éclatant
Elle lui dit
C'est épatant
Ca t'rend plus joli
Que l'costume de ton pays
Le p'tit négro répondit

Yaf Yaf Yaf A la Martinique, Martinique, Martinique
Icizagici, icizagici, Icizagici
Pas de veston
Pas de pantalon
Simplement un petit caleçon
Y en a du plaisir, du plaisir, du plaisir
Jamais malade yoh, jamais mourir, yoh !
On ôte le caleçon
Pour dîner l'soir
Et tout le monde est en noir
Yaha ! Yaha ! Yaha!

Au bout de quelques jours
Il avait le cœur plein d'amour
Pour sa patronne
Mam'selle Blanche
Mais n'ayant pas d'espoir
Il avait des idées noires
Qui lui causaient des nuits blanches
Et tout en se moquant
Elle lui dit
Mets des gants blancs
D'mande la main à mes parents
Et puis à la mairie
Tu deviendras mon mari

Il lui dit
Yaf Yaf Yaf A la Martinique, Martinique, Martinique
Icizagici, icizagici, Icizagici
Pas d'gants blancs
Ne mairie, ni de parents
Si t'es décidé
T'y passes dix francs
Y en a du plaisir, du plaisir, du plaisir
Jamais malade yoh, jamais mourir, yoh !
L'soir on s'embrasse sous les palmiers
Ca y est on est mariés
Yaha ! Yaha ! Yaha!

L'négro malheureux
De plus en plus amoureux
Répétait à sa patronne
Moi beaucoup chagrin
Vouloir tenir ta main
Allez dis-moi oui mignonne
Elle disait grand fou !
Faut d'abord gagner des sous
Des robes, des chapeaux
Viens chez moi
Répond l'négro

Yaf Yaf Yaf A la Martinique, Martinique, Martinique
Icizagici, icizagici, Icizagici
Les p'tites femmes
Se mettent simplement
Une feuille de palmier
Par devant
Y en a du plaisir, du plaisir, du plaisir
Jamais malade yoh, jamais mourir, yoh !
Laisse la feuille
Ca sert à rien du tout
On sait bien c'qu'y a dessous

Yaha ! Yaha ! Yaha !




Ces aliénés nègres qui continuent de taper dans le dos de leurs voisins blancs de pallier tout mignons tout plein, alors que le jour où la France retombera à l'état de collaboration, ces mêmes doux gentils voisins seront les premiers à les dénoncer et les faire foutre en camps de concentration.

Le Noir se réveille ailleurs ; ici il est dans un sommeil léthargique. Et quand il se réveillera ce sera avec beaucoup de questions sans réponses et une intense douleur ANALE.

NEG'... DOUBOUT' EN FWANS, NEG'...

ZOT' PA KA TAN'N NEG....

KONTINYÉ PA FOUT' ON MED' ET PA OUBLIÉ VIN'N PRIYÉ DIÉ ADAN LÉGLIZ A BLAN LA APRÉ, LÉ TCHOU A ZOT KÉ PÉTÉ ; MINM BLAN LA KI SOIT DIT EN PASSANT KA PRIYÉ ÉPI ZOT, MAIS EN BISTAN KA MÉPRIZÉ ZOT, KA CHIÉ SI ZOT, ET KA KRACHÉ SI ZOT.


Mad Mad Mad Mad Mad Mad Mad Mad Mad Mad Mad Mad Mad Mad Mad Mad Mad Mad Mad
_________________
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Dernière édition par Maryjane le Sam 03 Déc 2005 20:26; édité 5 fois
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Chabine
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MessagePosté le: Sam 03 Déc 2005 15:35    Sujet du message: Répondre en citant

WAYE, MANMAN !!! Maryjane lévé faché !!!

Je te comprends, soeur, car chaque jour qui passe, je me fais plus de soucis pour ma famille qui habite à Paris...

Dans un style similaire, le lavage de cerveau repart ici, avec pour cible principale... l'IMMIGRATION CLANDESTINE.

Après l'essai (hélas, reussi) Ibo Simon en Gwada, c'est parti pour une petite expérience d'ethnicisme exacerbé en Martinique et en Guadeloupe. L'Express fait un dossier spécial sur "La Bombe de l'immigration" sur les 2 îles... Pas l'immigration la plus massive sur l'île, l'immigration légale de substitution qui a commencé dans les années 60, non... Evil or Very Mad L'immigration clandestine, des pauvres hères qui au mieux, vivotent et parfois (parfois seulement) traffiquent pour survivre, au pire s'échouent sur nos plages. SALAUDS DE PAUVRES !!! Mad Mad Mad

Je n'ai pas acheté le journal, je suis écoeurée...

Bon courage à mes frères et soeurs Africains et Antillais vivant en France
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"Le colonialisme et ses dérivés ne constituent pas à vrai dire les ennemis actuels de l'Afrique. À brève échéance ce continent sera libéré. Pour ma part plus je pénètre les cultures et les cercles politiques plus la certitude s'impose à moi que LE PLUS GRAND DANGER QUI MENACE L'AFRIQUE EST L'ABSENCE D'IDÉOLOGIE."
Cette Afrique à venir, Journal de bord de mission en Afrique occidentale, été 1960, Frantz Fanon, Pour la Révolution Africaine
2011, annee Frantz Fanon
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Panafricain
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MessagePosté le: Dim 04 Déc 2005 11:58    Sujet du message: Répondre en citant

Il faut aussi dire que ce n'est pas la guerre civile à paris! Mary Jane c'est bien de te lâcher, mais tous les voisins de palier blancs ne sont pas de sales "racistes"

maryjane a écrit:
Ces aliénés nègres qui continuent de taper dans le dos de leurs voisins blancs de pallier tout mignons tout plein, alors que le jour où la France retombera à l'état de collaboration, ces mêmes doux gentils voisins seront les premiers à les dénoncer et les faire foutre en camps de concentration.




Chabine a écrit:
WAYE, MANMAN !!! Maryjane lévé faché !!!

Je te comprends, soeur, car chaque jour qui passe, je me fais plus de soucis pour ma famille qui habite à Paris...

Dans un style similaire, le lavage de cerveau repart ici, avec pour cible principale... l'IMMIGRATION CLANDESTINE.

Après l'essai (hélas, reussi) Ibo Simon en Gwada, c'est parti pour une petite expérience d'ethnicisme exacerbé en Martinique et en Guadeloupe. L'Express fait un dossier spécial sur "La Bombe de l'immigration" sur les 2 îles... Pas l'immigration la plus massive sur l'île, l'immigration légale de substitution qui a commencé dans les années 60, non... Evil or Very Mad L'immigration clandestine, des pauvres hères qui au mieux, vivotent et parfois (parfois seulement) traffiquent pour survivre, au pire s'échouent sur nos plages. SALAUDS DE PAUVRES !!! Mad Mad Mad

Je n'ai pas acheté le journal, je suis écoeurée...

Bon courage à mes frères et soeurs Africains et Antillais vivant en France
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Maryjane
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MessagePosté le: Dim 04 Déc 2005 12:19    Sujet du message: Répondre en citant

panafricain a écrit:
Il faut aussi dire que ce n'est pas la guerre civile à paris! Mary Jane c'est bien de te lâcher, mais tous les voisins de palier blancs ne sont pas de sales "racistes"

maryjane a écrit:
Ces aliénés nègres qui continuent de taper dans le dos de leurs voisins blancs de pallier tout mignons tout plein, alors que le jour où la France retombera à l'état de collaboration, ces mêmes doux gentils voisins seront les premiers à les dénoncer et les faire foutre en camps de concentration.


Je ne me rappelle pas à quel moment j'ai dit "TOUS les voisins blancs de pallier".
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kilowatt
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MessagePosté le: Lun 05 Déc 2005 01:10    Sujet du message: Répondre en citant

Elisabeth Levy du point. Voila une preuve de 'alliance communautaire. Quand on tape sur les juifs c 'est de l'antisemitisme en revanche cracher sur les noirs c'est lutter contre la bien-pensance

Citation:


La polémique Finkielkraut

Le 24 novembre, un article du Monde qui rapportait, en le condensant, un entretien accordé par Alain Finkielkraut au journal israélien Haaretz a déclenché une formidable polémique. Le philosophe avait osé évoquer une dimension « ethnico-religieuse » (au sens identitaire du terme) dans les émeutes des banlieues. D'où accusation de racisme et lynchage médiatique. Récit et témoignages.

Elisabeth Lévy

L'habituel brouhaha de la mi-journée règne au Zebra Square, le restaurant vaguement branché planté au pied de la Maison de la Radio. Les banlieues sont loin. Elles n'en enflamment pas moins esprits et conversations. De nombreux regards, souvent curieux ou bienveillants, quelquefois hostiles, convergent vers la table où le héros involontaire du jour, Alain Finkielkraut, déjeune avec quelques amis. Un homme d'une cinquantaine d'années s'approche de lui et lui plante sous le nez un menu qu'il lui demande de dédicacer. « Je m'appelle Mohammed, dit-il avec un accent algérien prononcé, et je trouve que vous avez raison sur tout. Continuez ! » Eberlué et souriant, le philosophe s'exécute. Quelques minutes plus tard, c'est un élu socialiste de la région qui vient lui serrer la main : « Ces gens du MRAP sont vraiment dégueulasses, mais on ne peut pas le dire : ils sont avec nous dans la majorité régionale. » Ragaillardi par ces soutiens inattendus, l'homme qui, quelques heures plus tôt, déclarait au micro de Jean-Pierre Elkabbach qu'« on peut avoir envie de mourir » dans ce monde-là savoure ces instants de détente. Les premiers depuis qu'un article du Monde, publié deux jours plus tôt dans l'édition datée du 24 novembre, lui a fait « quitter l'univers du dialogue pour entrer dans celui du procès ». Un article que le président des Amitiés judéo-chrétiennes, Paul Thibaud, qualifie de « guet-apens ».

Peut-être s'agit-il de l'une de ces guerres de tranchées qu'affectionne le Tout-Paris. Il n'en reste pas moins que l'accusation est grave, voire infamante : le philosophe est purement et simplement taxé de racisme. Pour un tel crime, le châtiment est la mort sociale - ou, pour le moins, l'exclusion du débat public.

Mercredi, en début d'après-midi, Le Monde arrive dans les kiosques. Au domicile de Finkielkraut, en banlieue sud, le téléphone sonne sans relâche. Sous le titre « La voix "déviante" d'Alain Finkielkraut », Sylvain Cypel signe une compilation de citations extraites d'un entretien accordé au journal israélien Haaretz sur la crise des banlieues. « Le personnage que désigne cet article, expliquera Finkielkraut ultérieurement au Monde, m'inspire du mépris, et même du dégoût. Je ne suis pas ce frontiste excité nostalgique de l'épopée coloniale. J'essaie seulement de déchirer le rideau des discours convenus sur les événements actuels. »

Certains de ses amis pensent qu'il a « pété les plombs », mais la majorité comprend immédiatement que sa pensée a été trahie, déformée, tronquée. Luc Ferry est l'un des premiers à prendre sa défense - sur LCI. « Je l'ai soutenu a priori, sans avoir lu le texte concerné, pour une raison simple : il est inimaginable qu'il soit raciste. Ce qu'il dit de Dieudonné et de l'héritage de Durban, à savoir l'émergence d'un antisémitisme qui se fonde sur l'antiracisme, est juste. » Si Finkielkraut refuse que l'on évoque la colonisation comme une entreprise purement et exclusivement criminelle, nul besoin d'être un spécialiste pour comprendre qu'il n'a pu reprendre à son compte l'idée que « le projet colonial entendait éduquer et amener la culture aux sauvages ». Mais ses adversaires se frottent les mains, comme s'il venait de leur fournir une occasion trop longtemps attendue.

« Ses propos n'ont pas déclenché un débat, mais une condamnation de la personne. » « Donnez-moi deux lignes de la main d'un autre et je le fais pendre », a écrit Richelieu. A la lecture de cette version concentrée d'une pensée complexe et en mouvement, on a l'impression que Finkielkraut justifie presque l'existence même de discriminations à l'embauche : « Imaginons que vous gérez un restaurant. Un jeune vous demande un emploi. Il a l'accent des banlieues. C'est simple : vous ne l'engagerez pas, c'est impossible. » Et puis, il y a cette blague, innocente mais franchement malvenue sur l'équipe de France « black-black-black » qui serait la risée de l'Europe. Ses proches se demandent quelle mouche a piqué cet admirateur de Zidane et de Thuram. « C'était un rire sans méchanceté, un rire qui m'évoquait celui de mon père quand, dans les années 50, il ironisait sur cette équipe nationale formée de joueurs aux noms polonais. »

« Soigneusement choisis et décontextualisés, les propos d'Alain Finkielkraut pouvaient inquiéter des gens de bonne foi, précise le philosophe Paul Thibaud. Cela me fait penser au mauvais procès en antisémitisme fait à Edgar Morin. On prend au pied de la lettre l'expression ambiguë ou douteuse. On photographie un homme au moment où il fait la grimace et on prétend qu'il a dévoilé sa véritable nature. C'est ce qu'on appelait dans les années 70 une lecture symptomale. »

Si on somme le coupable de s'expliquer, nul ne demande d'explication à l'auteur de l'article. « Ce qui est incroyable, c'est que ce n'est pas Le Monde qui s'excuse après s'être livré à une agression délibérée », commente le philosophe Philippe Raynaud. Sollicités, les responsables du quotidien sont aux abonnés absents. Il est vrai que, en accordant une page à l'intéressé dans son édition du samedi, le quotidien reconnaît implicitement sinon une faute, du moins une erreur. Concernant un texte publié dans une langue étrangère et que « Finkie », contrairement à son habitude, n'a pas relu, on peut légitimement penser que le devoir du journaliste était de vérifier si les propos publiés correspondaient bien à la pensée de l'auteur. « On ne va pas demander à un réac de s'expliquer. Si j'avais été connu comme un adepte inconditionnel de Deleuze et Foucault, Cypel m'aurait appelé, commente le philosophe sans cacher son amertume. Mais un raciste juif, c'est une trop belle proie, bien plus excitante qu'un raciste tout court. »

Reste à savoir ce que Finkielkraut a vraiment déclaré aux deux journalistes de Haaretz qui l'ont longuement interrogé dans un café parisien. Après avoir lu le texte intégral qui circule sur Internet en français et en anglais, beaucoup n'en démordent pas. Evoquer la dimension « ethnico-religieuse » des émeutes - au sens identitaire du terme -, se désoler de l'hostilité envers la France manifestée par certains Français, c'est déjà franchir la ligne jaune. « Cette affaire, explique-t-il, arrive après quinze jours de double violence : les saccages commis par les casseurs et la violence infligée aux vérités factuelles par le modèle français d'angélisation. Dans cette affaire, on a surtout entendu le parti de la victimisation, mais il y avait aussi un parti de l'indignation. » Analyse partagée par le philosophe Marcel Gauchet : « Le politiquement correct s'use à l'épreuve de la réalité. Certes, nos vaillants chevaliers du MRAP et de la Ligue des droits de l'homme ne vont pas baisser la garde. Les sociologues sont là. Mais le grand choc de ces dernières semaines a été la révélation du fait que la population "virait à droite". Au moment où Le Monde s'indigne de la proclamation de l'état d'urgence, un sondage nous apprend que 84 % des personnes interrogées y sont favorables. On comprend l'irritation des professeurs de vertu. »

Sur les sites de certaines associations, sur celui de Dieudonné, qui a par ailleurs annoncé son intention de porter plainte, c'est un déchaînement. En fin d'après-midi, le MRAP annonce qu'il poursuit l'écrivain pour incitation à la haine raciale et demande la suspension de « Répliques », l'émission de France Culture qu'il produit depuis vingt ans et qui est l'un des rendez-vous les plus prisés des auditeurs de la station. Le jeudi matin, celle-ci est curieusement la première à faire état, sans commentaires, de la requête du MRAP. Toute la journée, le cas Finkielkraut alimente les débats sur les ondes et les écrans. Le soir, au cours de l'enregistrement du « Masque et la plume », l'émission animée par Jérôme Garcin sur France Inter, c'est la curée. Pure coïncidence, Garcin a programmé pour ce jour-là une discussion sur « Nous autres, modernes », le dernier livre du philosophe, paru il y a quelques semaines. Critique au magazine Les Inrockuptibles, Arnaud Viviant se prépose avec une joie aussi évidente que mauvaise à l'exécution des basses oeuvres. Il extrait de son contexte une phrase du livre pour ajouter le crime d'homophobie à l'acte d'accusation. Ne manque, en somme, que la pédophilie. « Tout cela montre que les années 30 sont devant nous », conclut Viviant, tout en nuances, avec la bonne conscience de tous les procureurs.

Finkielkraut n'est plus un auteur. Il devient une affaire. Au point que Jean-Pierre Elkabbach l'invite à s'expliquer sur les ondes d'Europe 1 le vendredi matin. Très ému, l'écrivain aura le droit à un bonus de huit minutes par rapport au format habituel de l'entretien. Cette mise au point devrait être un point final. Ce qu'explique David Kessler, directeur de France Culture. « Il m'apparaissait important que les sentiments désagréables nés de la recension par Le Monde de l'article de Haaretz (sur l'esclavage notamment) soient écartés. Dès lors qu'ils l'ont été par les explications d'Alain Finkielkraut, il reste une analyse de la crise des banlieues. Cette analyse est, au sens propre du mot, discutable. » Le problème, c'est que, pour beaucoup, flinguer est plus amusant et surtout plus gratifiant que discuter. « Se payer un raciste », n'est-ce pas faire la preuve de sa propre vertu ? Patron de Charlie Hebdo, Philippe Val s'énerve : « Je n'adhère nullement à la vision purement conservatrice de Finkielkraut, mais cela n'a rien à voir avec un point de vue fasciste ou raciste. On a le droit d'être conservateur. Ce qui me met mal à l'aise, c'est que ses propos n'ont pas déclenché un débat, une controverse mais une condamnation de la personne. » Invité par les forums du Nouvel Obs, Tariq Ramadan se paie, lui, le luxe d'être magnanime : « Nous ne voulons pas accabler» Alain Finkiel-kraut, tout en estimant qu'il évolue étrangement, voire dangereusement.

Nombre d'intellectuels sont heureusement capables de faire la différence entre la critique d'une pensée et la criminalisation de toute divergence. Ancien président de MSF et enseignant, Rony Brauman considère Finkielkraut comme un adversaire respectable ; d'ailleurs, il travaille à un livre de dialogue avec lui. « J'étais en Israël quand l'entretien est paru et, sur le moment, j'ai pensé qu'il me serait impossible de cosigner un livre avec lui, dit-il. Mais je connais suffisamment Alain Finkielkraut pour avoir également pensé qu'il s'était laissé déborder par ses passions et ses angoisses. Il s'est prêté avec courage aux demandes d'explications qui ont suivi et je constate qu'il est revenu à la position que je lui connais, avec laquelle je demeure en profond désaccord, mais qui se situe dans le périmètre du débat démo-cratique. »

Que certains fassent une confusion intéressée entre débat et mise à mort n'interdit pas d'examiner sereinement les critiques adressées au philosophe. Sa détestation du sociologisme traduit pour certains une cécité, ainsi que l'explique Brauman : « Je le rejoins depuis longtemps sur la perversité des discours et postures victimaires quels qu'ils soient, mais le risque symétrique, celui de l'insensibilité, ne vaut pas mieux. Sur le fond, je persiste à penser que son hostilité aux sciences sociales et son refus de penser simultanément plusieurs niveaux le privent d'une partie essentielle de la réalité : tenter de comprendre le phénomène des casseurs ne signifie en soi ni les excuser ni les valoriser. » C'est aussi l'analyse de Hichem Ben Yaïche, chercheur à l'Institut de relations internationales et stratégiques : « Le défaut de Finkielkraut, c'est qu'il est enfermé dans un monde de concepts, de principes. Dommage pour un esprit brillant ! Nommer les choses, oui ; théoriser, expliquer, interpréter... c'est le rôle de tout observateur. Mais il faut d'abord se nourrir du réel ! »

Dans cette perspective, beaucoup lui reprochent de surestimer le facteur ethnique et surtout religieux. Pour Régis Debray, la pensée de Finkielkraut ne peut qu'alimenter la fragmentation communautaire qui l'angoisse tant par ailleurs : « Le traiter de raciste est une absurdité, mais il a simultanément tout faux et tout bon. Il dit des choses vraies sur la "désaffiliation", mais sur un fond regrettablement fantasmatique d'analyse ethno-religieuse. Surtout, les disant au nom d'un nous, il alimente le communautarisme. Les cathos, les juifs, les Noirs : tout le monde dit nous aujourd'hui, ce qui m'inquiète beaucoup car quand il y a un nous, il y a un eux. » « Je ne suis pas un homme sans qualités, plaide le philosophe. Pour moi, être juif, c'est défendre une certaine conception de l'universalité : tu aimeras l'étranger car toi-même tu as été esclave et étranger en Egypte. » Ce difficile débat sur la dialectique entre universel et particulier mérite assurément mieux que des invectives.

Pour d'autres, ce qui fait problème n'est pas tant le contenu de son analyse que le style tourmenté, voire prophétique, dans lequel il l'expose. Ce qu'explique l'historien israélien Elie Barnavi, conseiller scientifique du musée de l'Europe à Bruxelles : « Le problème d'Alain Finkielkraut n'est pas ce qu'il dit, mais la façon dont il le dit, ou plutôt ce que des esprits malveillants choisissent d'entendre dans ce qu'il dit. Il doit sans cesse rappeler d'où il parle : c'est un progressiste, un universaliste, un homme favorable à l'intégration des immigrés et de leurs descendants. En fait, sa religion, ce sont les grands principes de la Révolution française. Il ne faut pas qu'il passe pour ce qu'il n'est pas, non seulement pour lui, mais aussi pour les idées et valeurs qu'il défend, qui sont aussi les miennes, les vôtres. »

Dans un climat où la confrontation intellectuelle menace de tourner à la guerre civile, il n'est pas besoin de partir à l'assaut des lignes ennemies sans casque et sans gilet pare-balles. Tout en approuvant sans réserve l'analyse de « Finkie », l'écrivain Philippe Muray déplore son manque de sens tactique : « Alain Finkielkraut a eu bien raison de mettre les pieds dans le plat en insistant sur les caractéristiques non pas seulement sociales mais aussi religieuses et ethniques des émeutes dans les banlieues. J'y ajouterais cette autre nouveauté que les émeutiers sont en majorité des enfants, et il est logique qu'une société disjonctée qui a placé l'enfant à son sommet voie enfin sa nursery radieuse et souveraine lui exploser à la figure. Finkielkraut a bien raison aussi de dire que l'antiracisme sera au XXIe siècle ce que fut le communisme au XXe, c'est-à-dire une nouvelle religion de substitution qui persécute et terrorise, mais dans la langue de l'amour et de l'égalité. Là où il a eu tort, à mon avis, c'est d'exposer tout cela sous forme d'entretien hâtif, au risque d'être encore simplifié par la meute des vigilants de la persécution vertueuse toujours en quête d'os à ronger, quand il serait si urgent de les mettre une bonne fois à la diète »...

Autant l'admettre, sur ce point, c'est raté. Galvanisés, les professionnels de l'indignation sont prêts à déformer chacune des explications et des précisions fournies par leur proie. Certes, le MRAP a annoncé qu'il retirait sa plainte. Peut-être n'est-ce pas par pure mansuétude, mais parce qu'il est juridiquement impossible d'attaquer des propos publiés à l'étranger.

Pour autant, on ne saurait présenter Finkielkraut comme un martyr ou un proscrit réduit au silence par la bien-pensance. S'exprimant lundi dans « Les matins de France Culture », il l'affirme clairement : « Je ne suis pas une victime. » « Je suis, poursuit-il hors micro, en position d'accusé, mais on me donne le droit de me défendre. » Pour l'occasion, la station a exceptionnellement renoncé à sa formule habituelle, préférant organiser un débat contradictoire entre Finkielkraut et Sylvain Bourmeau, directeur adjoint de la rédaction des Inrockuptibles et producteur sur France Culture. Un choix clairement assumé par David Kessler : « France Culture se devait de rendre compte de ce débat qui est présent sur la station elle-même. Il y a, à France Culture comme ailleurs, des gens qui n'aiment pas les thèses d'Alain Finkielkraut. Je considère que l'honneur de notre chaîne est d'être un espace de débat et d'accueillir une pluralité de points de vue - à l'exception évidemment de thèses racistes ou antisémites qui n'auraient pas droit de cité à l'antenne. »

Quand tant d'autres ont été lynchés sans avoir la moindre chance de s'expliquer, Finkielkraut, dans son malheur, a la chance de ne pas manquer de soutiens - il a reçu plus de 350 messages de sympathie -, ni de tribune et peut-être reste-t-il malgré tout protégé par une oeuvre dont chaque ligne dément les noires pen-sées qui lui sont prêtées.

Sans doute l'« affaire Finkielkraut » retombera-t-elle d'elle-même dès qu'une autre victime ou un autre sujet d'émotion sera proposé à l'opinion. Editeur de Renaud Camus et PDG des éditions Fayard, Claude Durand se montre plutôt optimiste : « Le procès fait à Finkielkraut ainsi que celui intenté à Hélène Carrère d'Encausse sur la polygamie, également pour des propos tenus dans les médias étrangers, m'apparaissent plutôt comme les derniers soubresauts de la bien-pensance. Le fait qu'un discours de vérité fasse son chemin ne peut qu'horripiler le discours d'irréalité. Mais je ne crois pas que ceux qui le tiennent parviendront à interdire le débat. »

Voire. Comme le note Philippe Raynaud, « au-delà de cette pénible affaire, il règne un climat délétère, entretenu par des victimes agressives organisées en minorités oppressives ». Alors que le thème de l'expiation coloniale va occuper durablement la scène publique, certaines affaires récentes - comme le procès intenté à Olivier Pétré-Grenouilleau, historien reconnu et spécialiste des traites négrières, dont le crime est d'avoir affirmé que l'esclavage, aussi condamnable soit-il, n'était pas un génocide - laissent craindre que le débat ne se déplace devant des tribunaux curieusement appelés à se prononcer sur la validité scientifique de telle ou telle position. Ce qui constituerait une véritable défaite de la pensée

© le point 01/12/05 - N°1733 - Page 108 - 2882 mots

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TjenbeRed
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MessagePosté le: Lun 05 Déc 2005 01:40    Sujet du message: Répondre en citant

Dormez braves gens, les journalistes et intellectuels français veillent à terrasser la bien-pensance.

Avez-vous remarqué comme Elisabeth LEVY évacue les horreurs dites par FINKIELKRAUT (l'équipe Black-black-black risible, la France qui n'a fait que du bien aux Africains, la civilisation apportée aux sauvages) qui dénotent un véritable mépris pour les Noirs.

Avez-vous remarqué tous ces intellectuels qui font bloc, parce que FINKIELKRAUT ne saurait être raciste (selon Luc FERRY), cautionnant et reprenant ainsi à leur compte, en toute bonne foi apparente et fiers d'eux, le mépris affichés pour des "sauvages" qui ne méritent guère qu'on leur applique la déclaration des droits de l'homme (comme dirait FERRY, mais Jules, pas Luc) ?

Avez-vous remarqué comment on en revient en conclusion à la traite négrière, pour la minimiser, et comment on protège PETRE-GRENOUILLEAU, accusé à tort, tel DREYFUS, d'avoir nié le génocide des Noirs ?

Et bien non Mme LEVY, PETRE-GRENOUILLEAu n'a pas discuté la qualification de génocide, qui est en effet un crime bien spécifique et qui peut faire débat.

En réalité, PETRE-GRENOUILLEAU a contesté le crime contre l'humanité même. Mais ça, c'est tellement scandaleux qu'il faut le masquer.

J'ai honte...
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"Qui a peur de peuples noirs développés ?"
(Mongo BETI, La France contre l'Afrique)


Pour éviter tout malentendu, je précise que je suis blanc.
Pour les "anciens" du Forum, mon prénom n'est pas François. Enfin, je ne suis pas lié à l'association "Tjenbé Rèd".[/color]
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Panafricain
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MessagePosté le: Lun 05 Déc 2005 01:42    Sujet du message: Répondre en citant

[quote="kilowatt"]Elisabeth Levy du point. Voila une preuve de 'alliance communautaire. Quand on tape sur les juifs c 'est de l'antisemitisme en revanche cracher sur les noirs c'est lutter contre la bien-pensance

[quote]

Elle écume les redactions et les plateaux télé. Une quasi hystérique. Je pense par ailleurs qu'elle connaît tres bien Finkielkraut, et partage ses thèses foireuses. Ce dernier ne risque d'ailleurs pas d'être banni par les médias comme d'autres l'ont été il n'y a pas très longtemps.
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kilowatt
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MessagePosté le: Lun 05 Déc 2005 02:52    Sujet du message: Répondre en citant

merde je viens de voir sa tete a la levy !!!!!!!!!!!!


c'est elle ? cette hysterique qui est chez giesberg ? ok

la je comprend tout. j'avais pas mis un visage sur ce nom que j'ai lu plusieurs fois mais si c'est cette folasse hysterique qui braille dans culture et dependances , ok



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Blackjak
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MessagePosté le: Lun 05 Déc 2005 13:22    Sujet du message: Répondre en citant

panafricain a écrit:
Je pense que les propos de Finkielkraut ont été tronqués par Le Monde. Certains de ses propos sont condamnables, mais tout ce qu'il dit n'est pas faux, notamment quand il parle de l'antisemitisme de Farrakhan importé en France sous une banniere dieudonnesque...


@ Panafricain : Ahlalala ... as tu au moins déjà regardé l'un des spectacles de Dieudo ou encore l'une des emissions où il s'est expliqué sur les propos (sketche) qu'il a tenu !?
...Tout le Monde parle de l'affaire Dieudo et le presente en tant que symbol de l'antiscemitisme, (surtout la télévision !) alors qu'il n'en est rien !!

Je sais que lorsque que l'on suit cette affaire d'une oreille, genre en regardant le JT de TF1 on prends direct Dieudo pour un facho...mais tout cela est Faux !

Je pense même que c'est une manipultion (une partie tout au moins) des médias pour discrediter un artiste noir qui souhaite faire passer un message !

Un petit conseil sympa donc Wink , essaie de te procurer les spectacles de Dieudo genre "Mes excuses" ou encore certaines de ses emissions...comme celle de Ardisson où l'on peut entendre ses principales motivations.
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GrandKrao
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MessagePosté le: Jeu 29 Déc 2005 01:24    Sujet du message: Répondre en citant

Voilà une bonne lettre à l'endroit de Finkielkraut!

*************************************************************
http://www.afrik.com/article9207.html

Retourne à l’école, Alain (Finkielkraut)

lundi 19 décembre 2005


Contribution magistrale à l’éditorial d’Afrik et au débat quant à l’actuelle polémique suscitée par la pensée du philosophe Alain Finkielkraut.

Cher Alain, tes humeurs commencent à empester, et tes peurs irrationnelles t’empêchent de voir le monde autrement qu’à travers une vision manichéenne, polarisante, qui mène à, ou qui cherche à justifier l’extrémisme. On dirait que pour toi le monde est un théâtre où tout un chacun se voit attribuer son rôle selon la couleur de sa peau.

Il faut avouer que beaucoup d’esprits critiques, de ‘belles âmes’ comme tu les appelles, arrivent à des conclusions similaires : le monde est encore très raciste - mais eux le déplorent, le dénoncent. Alors que pour toi, c’est une vérité profonde et cachée qu’on aurait peur de s’avouer. Et la mission que tu as acceptée, en tant qu’intellectuel visionnaire, misanthrope isolé devenu tout bonnement anti-intellectuel, c’est de dévoiler que la clé de notre époque gît dans ces thèses triviales et populistes qui font depuis quarante ans le lit de l’extrême droite xénophobe, qui monte...

Au fond, depuis ton bouquin-panphlet Au nom de l’Autre, tu professes que le plus grand danger politique de notre époque vient de l’idéalisme béat, que tu t’obstines à ne voir qu’à l’extrême gauche, puisque que c’est là que tu ranges « les sourds et les aveugles » qui ne se plient pas à tes visions apocalyptiques.

« Anti-philosophe »

Bon, voyons voir. Peux-tu toi-même te prétendre exempté de tout idéalisme ? Est-ce tu aurais vaincu une fois pour toute le monstre qui nous cache la vérité pour nous faire rêver une humanité heureuse ? Une humanité « naïve » où le mal serait explicable par des crises et des contextes oppressifs qui, coinçant des hommes en des situations inextricables, les poussent à des actes désespérés et odieux. Un monde où le mal pourrait se comprendre, s’expliquer, par les conditions historiques qui le font surgir, plus que par un atavisme humain indépassable. Le danger justement, c’est justement cet espoir, hurles-tu sur un ton paradoxal.

Mais souvenons-nous que si les humanistes voulaient sortir d’une théorie qui plante le mal dans la nature de l’homme, c’est parce que cette théorie de l’homme intrinsèquement mauvais, justifie a priori tous les abus des pouvoirs qui se jugent supérieurs, s’auto-proclament plus évolués, ‘éclairés’ et bénis, quoique sans pitié. Si l’homme est mauvais, alors il est légitime de le dresser à coup de trique, par la contrainte violente, par la peur. Alors aussi, l’esclavage devient presque une charité pour celui qui n’a pas la chance d’être du bon côté du fusil, et la colonisation, un bienfait sans ombrage. Alors, la torture n’est plus un problème moral, mais une nécessaire défense du « monde d’en haut ». Et alors aussi il faudrait supporter sans broncher les poncifs que tu assènes en multimédia, du genre : “il est trop facile d’être humilié” !

En tant que philosophe (anti-philosophe ?) tu devrais savoir, malgré ton aversion pour ces balivernes qui tiennent que l’homme n’est peut-être pas si mauvais, que c’était pourtant la thèse du premier des philosophes, j’ai nommé Platon, excuses du peu. Platon luttait contre des sophistes réactionnaires qui ne croyaient pas à l’idée de la justice, mais jouaient avec les mots en se disant les plus réalistes qui soit, parce qu’ils osaient dire une certaine réalité : derrière l’écran de « la justice » se cache la vérité toute crue que c’est le droit du plus fort qui domine encore et toujours le monde.

« Tu es un pirate de la culture »

Accorderas-tu que le fait de proclamer, ensuite, que le plus fort est forcément le meilleur et le plus éclairé, constitue une autre idée, certes indépendante du déni de la justice, mais une idée qui constitue le danger de cette thèse du mal, puisqu’elle justifie toutes les barbaries ? Car la force brute, c’est bien le propre de la barbarie, et non de la civilisation. Et donc tu parles de l’école et de l’Occident en grand érudit que tu es, mais tu fais l’impasse sur Platon.

« Science sans conscience n’est que ruine de l’âme », disait Montaigne. C’est bien ce genre de chose qu’on apprend, ou qu’on apprenait à l’école. Aussi pourquoi regrettes-tu cette école, si tu rejettes tout ce qu’elle enseignait ? Pourquoi doubler ta nostalgie d’une contestation systématique ?

Quand tu veux nous faire croire que le projet des Lumières est d’apporter la bonne civilisation et l’éducation aux sauvages -ce n’est pas à l’école républicaine de l’après-guerre que tu as appris cela. Tu devrais relire tes manuels Lagarde et Michard ! En fait, tu détournes l’esprit des Lumières, pour y substituer l’idéologie des planteurs. Car pas un des penseurs des Lumières n’a jamais défendu ce que tu affirmes être leur projet de base, au contraire. Tu es un pirate de la culture.

Rousseau, en simplifiant, à repris la thèse de Platon qui croit l’homme bon par essence. Montesquieu et Voltaire ont fait des ouvrages entiers où ils se mettaient littéralement dans la peau d’un Persan ou d’un Turc, pour mieux réfléchir sur nos moeurs d’Occidentaux, à peine sortis de l’emprise d’une Religion qui mettait à mort les scientifiques, comme Galilée (qui reprenait, à vrai dire, le flambeau de l’âge d’or des sciences arabes -serait-ce un secret à cacher de nos jours ?).

Diderot mettait en scène un ecclésiastique face à un Tahitien, un « sauvage » qui avait toute sa raison, et lui permettait de comprendre l’imbroglio des moeurs et des conditions façonnant la pensée de son époque. Alors quand tu dis les Lumières, tu idéalises les justifications qu’ont fabriquées après coup les amis des Planteurs de canne à sucre et de coton, qui devaient bien justifier la brutalité crasse qu’ils employaient pour réduire des prisonniers de toutes races, puis des races entières en esclavage, afin de produire toujours plus ces richesses qui finançaient les beaux habits qu’ils mettaient pour aller à la messe le dimanche.

« Les chiffres exacts de l’esclavage » ?!?

Même à New York, ville-lumière s’il en est, on a récemment découvert des charniers d’esclaves, tués par un travail forcé inhumain. Et dans ce charnier de plus d’un kilomètre, on a trouvé de nombreux cadavres d’enfants, parfois tués par leur propre mère, plutôt que de les voir soumis au dressage et à la torture morbides, fournis gratuitement par des planteurs (éclairés ?) qui après la mort programmée de leurs hommes allaient juste acheter d’autres hommes au marché du coin, qui travailleraient bien quand même quelques années avant de périr.

Alors peut-être tu comprendras qu’on s’émeuve un peu, quand quelques historiens, minoritaires, reçoivent tous les micros et les pages de journaux pour nous donner “les chiffres exacts” sur l’esclavage. Ils auraient, depuis hier, découvert, eux, la vérité révélée sur un triste mais long phénomène de l’histoire humaine qu’ils prétendent aborder avec la précision d’un comptable ou la distance d’un chimiste devant une matière inerte. Les anciens chiffres ne seraient qu’exagérations revanchardes d’esprits par trop critiques formulées par pure idéologie victimaire sans doute.

Non ce ne sont plus 80 millions mais « seulement » 11 millions qui furent déportés d’Afrique et esclavagisés, et les chiffres sont à la virgule près. Les enfants sans doute ne sont pas comptés, puisque ne travaillant pas ils n’entrent pas dans les statistiques des nouveaux modèles basés obsessionnellement sur les quantités produites dans les sucrières. A moins que ce chiffre ne prenne en compte que les travailleurs arrivés sains et saufs dans ce nouveau continent où semble désormais s’écrire toute Histoire ? C’est un détail pour idéaliste sans doute, mais aussi un problème méthodologique qui est loin d’être réglé dans ces chiffres présentés à la mode néo-coloniale.

Mais l’important pour la synthèse des historiens globalistes (la World History), et ce qui séduit tant dans leur recherche, c’est la conclusion hautement contestable, et inutile en tout cas, que les Arabes (idée générale) auraient fait pire, déporté plus. Compétition, quand tu nous tiens... Soit, étudions le commerce humain trans-saharien et dans l’océan Indien, mais de grâce, sans idée préconçue et revanche déplacées, sans la polémique qui discrédite toutes ces recherches qui ont par ailleurs quelques mérites, avouons-le.

« Souviens toi de Toussaint L’Ouverture »

A propos des découvertes macabres dans le sous-sol de New York où l’esclavage ne fût aboli qu’en 1827, une question se pose. Est-ce que, pour toi, ces actes infanticides inhumés, c’est le mal qu’on doit se contenter d’appeler le Mal et condamner sans faiblir ? Est-ce que cette histoire horrible ne te rappelle pas les temps de l’Inquisition, où certains juifs préféraient jeter leur enfant dans les puits plutôt que de les soumettre à la conversion forcée. Ils tuaient leurs propres enfants pour ne pas faire d’apostasie, apparemment, donc pour ne pas s’intégrer comme on dit, dans un monde puissant et très riche qui ne leur promettait qu’un effacement spirituel, puis physique.

Cher ami, les Lumières c’est du sérieux. C’est pas du Flash-Ball idéologique comme tu le professes. Et même si l’on a pas fait Normale Sup, on est supposé le savoir, c’est du B-A BA, et qui n’appartient à personne en particulier. Les Lumières émancipent.

Et quand tu dis que, par rapport à l’esclavage, « ce qui distingue l’Occident, c’est que c’est lui qui l’a éliminé [l’esclavage] » ; outre que c’est assez révoltant, et que ça frise le sadisme, tu fais encore une fois des impasses.

Tu te souviens peut-être de Toussaint l’Ouverture, et que c’est en Haïti qu’on a pour la première fois dans tout l’Occident, aboli l’esclavage, et cela bien avant les abolitionnistes en perruque et en goguette dont tu nous rabats les oreilles, religieusement. Mais peut-être pour toi, un bon nègre est un nègre ignorant, un nègre soumis. Les exploits militaires et politiques d’un nègre comptent pour du beurre. Alors que la Convention en 1992, n’a fait, et pour l’honneur poussif de la révolution française, qu’entériner par un vote intéressé, l’abolition de l’esclavage que l’Haïtien avait déjà proclamé tout seul, à la force de ses poignets et de sa raison visionnaire. Etait-il un fâcheux idéaliste ? Bien malin qui rira le dernier.

« Tu viens d’un petit pays qui s’appelle la France »

Mais tu n’es peut-être pas au courrant qu’en Afrique même, l’esclavage fût contesté et même proscrit dans le royaume du fameux Soundjata, qui interdit que plus jamais on ne passe un mors dans la bouche d’un homme. Il luttait alors contre l’esclavage en masse pratiqué par les Occidentaux depuis les côtes, mais aussi contre celui pratiqué par des peuples « frères », de même couleur de peau, pour alimenter le commerce trans-saharien, vers nos amis les Arabes. Le sursaut de son empire n’a pas été aussi bref dans le temps que celui de Toussaint, et l’Empire Mandingue, sous son règne, respectait tous les hommes, même les milliers d’idéalistes lettrés qui étudiaient et professaient à Tombouctou la Tora, le droit, l’Islam, la médecine et les sciences. Alors qu’à l’époque c’est l’Occident qui s’enfonçait dans un sevrage généralisé et cautionné par la religion.

Mais cela, je te pardonne de ne pas le savoir, tu es bien trop occupé à pervertir (pour le bien ?) l’enseignement humaniste que tu as reçu en France, pour éprouver la moindre curiosité sur le passé et les contrées lointains. Mais je t’accuse d’idéaliser ton savoir sur le monde, alors que tu viens d’un petit pays qui s’appelle la France, et qu’au savoir absolu, aucun homme ne devrait prétendre, même si tous ont le droit d’y tendre. C’est pour cela qu’en Afrique on dit souvent que le savoir, c’est le doute.

La vérité c’est que les pouvoirs s’emparent des idéologies qui leur conviennent.

Mais s’il est regrettable qu’on puisse avoir peur de voyous interlopes, en rentrant chez soi le soir en Ile-de-France, cela ne donne pas le droit de réécrire l’Histoire, dans le seul but de justifier qu’on donne aux flics des flash-ball et autres outils électriques qui certainement vont améliorer la communication... de loin !

L’idéalisme, je te préviens, est plus insidieux que tu le présentes, il est partout. On ne peut pas le ranger dans une aile politique une fois pour toute comme tu le prétends. Comment critiquer l’idéalisme séduisant des communistes sans rappeler qu’à son origine, il s’élevait contre l’idéalisme suranné qui justifiait le Tsarisme et ses oppressions terribles dans la grande Russie ? Et la révolution française, se comprend-elle sans les abus et l’aveuglement de l’absolutisme royal qui asseyait son pouvoir sur le droit divin, c’est-à-dire le plus grand des idéalismes ?

Il est partout, même dans les mots. Et les poètes le savent bien. « Je dis ‘Fleur’ -écrivait Mallarmé- “et aussitôt s’élève ... l’absente de tout bouquet », autrement dit la fleur idéale, générique, mais absente.

« Idéalisme vide »

Aussi quand tu dis « Arabe », ou « musulman », quand tu dis « noir », s’élève dans la pensée un homme abstrait, forcément abstrait et idéalisé. Les généralités que tu nous sers sans précaution alors même qu’elles visent une région très délicate de notre société, sont bien des idéalités. Quand l’antisémite fustige « le juif », n’emploie-t-il pas lui aussi une idéalité vide de tout sens précis ? Il dit « les juifs » et prétend aussitôt avoir fait le tour de la question, et de quelques rumeurs soutenues par une propagande subliminale, il généralise, avec le bonheur que l’on sait.

Toi, Alain, tu te compromets tellement dans ces généralités idéales que tu oses affirmer à un journal Israélien que : « Aujourd’hui, la haine qu’ont les noirs est encore plus grande celle des arabes ! » Cette haine (idée abstraite), dirigée selon toi contre l’occident, est la cause de tous les malheurs des banlieues et du reste. Tu fais du racisme de salon pour parfaire tes détournements historico-culturels.

Mais ta haine à toi Alain, les approximations de ton idéalisme, ta prétention à juger des peuples que manifestement tu connais si peu, qu’en dire ? La reconnais-tu seulement ? car tu revendiques tout de go : « Ce pays [la France, notion abstraite] a envoyé mon père en enfer [les camps de concentration nazis] pendant cinq ans. Et je n’ai jamais été éduqué dans la haine. »

Tu as donc été élevé dans un monde chrétien, un monde idéaliste où l’on prétend exclure la haine, ou la récupérer après coup, pour ne parler que d’amour. C’est donc ton éducation catholique qui t’as façonné sans même que tu t’en rendes compte. Et jusqu’à aujourd’hui où tu prétends parler au nom des juifs, qui ne t’ont rien demandé. Cette contre haine, tu la recommandes maintenant à tout l’Occident, et aux juifs. Seraient-ils spécialistes, selon toi, de la haine ? Tiens-tu tant que ça, toi aussi, à les exclure du doux monde catholique et idéaliste ?

Il serait temps de comprendre, mon ami, qu’il y a des propos qui fâchent et n’apportent rien de bon... Il serait temps de comprendre que l’extrême-droite, de tous les pays, boit tes sentences comme du petit-lait. Et que tu ne pourras pas toujours « contrôler la destiné » de la juste violence que tu veux, de toute urgence, libérer des contraintes morales et de toute autocritique « déprimante ».

Ainsi, que ton idéologie lobotomisée l’accepte ou pas, l’idéalisme fait partie de notre manière d’appréhender le monde. Et c’est à chaque phrase, à chaque pensée, que nous devons profiter des bienfaits, et nous méfier des penchants, de l’idéalisme, de la visée globalisante où nous entraîne tout mot, toute notion, parce qu’on s’appelle des hommes, des sujets parlants.

A cela il n’y a pas d’alternative, à part se décérébrer.

Bien à toi, David Leterrier
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