@ciiman (TRICHEUR).
- L'etrange destin de Wangrin: j'ai beaucoup sué pour trouver ce livre (epuisé en ligne à l'époque, j'espère que maintenant c'est réglé), et l'ayant lu je ne regrette rien: le meilleur de Hampâté Bâ ("Les trois sangs et la mort": aaarrrggh... ). Et le plus hallucinant est que l'histoire est absoilument authentique, du début à la fin !!!!!!!
- San A: j'en ai rien à foutre des bien-pensants qui idolâtrent Hugo, Maupassant et Cie, mais pour moi Frederic Dard c'est le meilleur écrivain français de tous les temps, suivi de Jean de La Fontaine. C'est dit, voilà.
@Benny
Il m'intrigue, Céline. Je ne sais plus qui l'a traité de "Crapule lumineuse". J'ai aussi lu sur le net (sur africultures.com, je crois), une interview de Kourouma oú il admettait que Céline ecivait excellement même s'il avait des thèses execrables.
Je crois que j'essayerai de lire "Voyage au bout de la nuit", en fin de compte.
@madi
- "Cent ans de solitude", c'est à ce qu'on dit le meilleur de Garcia Marquez. je verrai.
- "Paradis" de Morisson. J'ai acheté ce book il ya plus d'un an et c'est l'un des mal aimés de ma biblio, je ne l'ai même pas terminé en fait. Je ne sais pas pourquoi ce livre ne m'a pas accroché. L'idée du livre est vraiment interessante, pourtant. Mais le tout me paraît un peu lourd, au final Je vais déjà essayer de le finir (ou, mieux, de le recommencer).
Bon, mais à part ça, j'ai une question générale, à voir si au final le topic aura servi à grand chose: Quelqu'un a-t-il lu un de tous ces livres après avoir été interessés par les diverses recommandations faites sur le topic?
Inscrit le: 12 Oct 2005 Messages: 1346 Localisation: Abidjan / Ouagadougou / Bruxelles / Paris / Tours
Posté le: Ven 23 Déc 2005 15:41 Sujet du message:
BMW a écrit:
@Benny
Il m'intrigue, Céline. Je ne sais plus qui l'a traité de "Crapule lumineuse". J'ai aussi lu sur le net (sur africultures.com, je crois), une interview de Kourouma oú il admettait que Céline ecivait excellement même s'il avait des thèses execrables.
Je crois que j'essayerai de lire "Voyage au bout de la nuit", en fin de compte.
Crapule lumineuse...ouais..c'est pas mal.
Sans mettre de côté les aspects difficilement supportable de son oeuvre, dans voyage au bout de la nuit on en apprend pas mal sur le système colonial...bien sur ce n'était certainement pas son but principal mais sa description du monde des colons, de l'exploitation des populations, des ressources etc...est absolument implacable. Tout y passe.
D'un point de vue plus global, le point de vue innocement anarchiste de voyage au bout de la nuit nous en apprend aussi beaucoup sur l'etat d'esprit de l'époque par rapport à la guerre et permet de relativiser les discours de gloriole écrit après coup.
Enfin, d'un point de vue purement littéraire c'est assez troublant en effet, quand on lis les première page on se dit qu'on dirait un gamin de 6 ans qui écris comme il parle...mais apres peu de temps on se rend que tout cela est extremement bien foutu et que ca tape fort, très fort! C'est un style très particulier mais il a une manière je trouve de résumer un pensée complexe avec des mots et des sentiments simples qui est étonnante.
Bref, c'est clair qu'il est pas consensuel mais c'est un livre qui m'a marqué. Aussi parce que le postulat du livre c'est l'ennui dans un monde ou il ne se sent pas bien et ou il a beau arpenter les 4 coins de la terre, ca le ramène toujours à son propre néant...pour des raison personnelles çà me parle et çà doit être aussi pour çà que ce livre m'a beaucoup marqué.
Sans ordre précis,
George Orwell - 1984
Richard Wright - Black Boy
Camara Laye - L'enfant Noir
euh... c'est tout Mais ça risque certainement de changer, étant donné que je suis assez jeune et que je n'ai pas encore lu une tonne de livres pour l'instant (à part à l'école), mais grâce à vos propositions, je vais m'atteler à la tâche...
Les 5 livres qui ont changer le cours de ma vie depuis 20. Il y eu un avant et un après. Dans le désordre:
La tragédie du Roi Christophe d'Aimé Césaire.
La plus grande pièce de Théatre de la seconde moitié du siècle dernier.
Je ne me lasse pas e réécouter Douta Seck dans le role de Christophe enregistré dans une émission de France Culture.
Mon pseudo vint de là.
Le Discours Antillais d'Edouard Glissant Les Indes d'Edouard Glissant Les soleils des indépendances d'Amadou Kourouma et le Devoir de Violence de Yambo Ouelguem Les particules élémentaires de Houelbecq - une autre crapule lumineuse- pour des raisons très personnels.
Peau noir et masque blanc de F. Fanon et dans la foulée Portrait du colonisé... d'Albert Memmi.
Cela fait plus de 5 mais il y en quelques autres encore mais on va s'arrêter là.
Inscrit le: 15 Mar 2005 Messages: 291 Localisation: UK
Posté le: Jeu 29 Déc 2005 14:18 Sujet du message: L¬L¬L¬L¬L¬L¬L¬L¬L¬L¬L¬L¬L¬L¬L¬L¬L¬L¬L¬L¬L¬L
BMW a écrit:
@ciiman (TRICHEUR).
- L'etrange destin de Wangrin: j'ai beaucoup sué pour trouver ce livre (epuisé en ligne à l'époque, j'espère que maintenant c'est réglé), et l'ayant lu je ne regrette rien: le meilleur de Hampâté Bâ ("Les trois sangs et la mort": aaarrrggh... ). Et le plus hallucinant est que l'histoire est absoilument authentique, du début à la fin !!!!!!!
- San A: j'en ai rien à foutre des bien-pensants qui idolâtrent Hugo, Maupassant et Cie, mais pour moi Frederic Dard c'est le meilleur écrivain français de tous les temps, suivi de Jean de La Fontaine. C'est dit, voilà.
Ouai, j'avoue,
je suis generalement
assez mauvais
pour conter, et
pour compter
C'est interessant que tu aies
note ces 2 auteurs;
Une des reponses possible aux debats
recurrents sur les langues
a ete apportee par le Grand Philosophe San Antonio:
"La langue francaise est ma langue;
j'en fais donc ce que je veux."
Hampâté Bâ lui,
l'a demontre de
facon eclatante
en la faisant sonner comme
seul un Africain le peut
Pour ta derniere question,
petit lecteur que je suis,
j'avoue aussi ne pas encore avoir
cherche a obtenir l'un des livre
proposes par les collegues
je vais voir a me faire une selection... _________________ (>8 ¬ ° }
If you will suck my soul...
...I will lick your funky emotions
(<8 ¬ p }
La tragédie du Roi Christophe d'Aimé Césaire.
La plus grande pièce de Théatre de la seconde moitié du siècle dernier.
Je ne me lasse pas e réécouter Douta Seck dans le role de Christophe enregistré dans une émission de France Culture.
Mon pseudo vint de là.
Salut HenryC.
On a dit beaucoup de belles choses sur la façon dont Christophe a habité Douta Seck. Est il possible de trouver ce enregistrement quelque part?
La tragédie du Roi C est effectivement une grande oeuvre. Voici un extrait qui rejoint les préocupations du topic sur Haïti (http://grioo.com/forum/viewtopic.php?t=5080):
<Un rebelle>
J’ai connu cela :
Percé jusqu’aux os par les pluies,
par l’épine, par la fièvre, par la peur,
avoir faim
dormir
dormir les yeux ouverts dans la rosée du matin
dans le serein du noir, la fuite, l’angoisse
ayant, quand nous primes
au collet le sort, combattu avec
Toussaint !
C’était du beau sang à combat.
Partout dans les sentiers sauvages, sur la pente des gorges
dans l’aboi des fusils
nous voyions la Fille Espérance
(les paumes de ses mains luisaient dans la nuit de sa peau, comme la dorure au creux des feuilles sombres du caïmitier)
nous la voyions
nous (notre pus séché par la rouge feuille-corail)
danser
les seins nus inexorables
et le sang sans brisure
(C’était elle la Folle qui hors-peur hélait
note sang timide
l’empêchant d’être pris dans la pouture où l’aise et la pitance)
C’était un beau sang rauque
Et le manioc amer, sans charpie, nous refermait
Nos plaies !
Foutre !
Nous allions fonder un pays
tous entre soi !
pas seulement le cadastre de cette île !
ouvert sur toutes les îles !
A tous les nègres ! les nègres du monde entier !
Mais sont venus les procurateurs
divisant la maison
portant la main sur notre mère
aux yeux du monde la défigurant
trivial pantin piteux !
Christophe !Pétion !
(…)
Maintenant ô Mort
je veux tomber comme un rêve
hors- parage ! Et je ne remercierai point du sursis !
Le livre entier est de la même veine. A lire et à relire... _________________ " Vitam impendere vero "
... si possible!
Inscrit le: 22 Fév 2004 Messages: 1863 Localisation: UK
Posté le: Ven 30 Déc 2005 21:41 Sujet du message:
yedidia a écrit:
henrychrystophe a écrit:
La tragédie du Roi Christophe d'Aimé Césaire.
La plus grande pièce de Théatre de la seconde moitié du siècle dernier.
Je ne me lasse pas e réécouter Douta Seck dans le role de Christophe enregistré dans une émission de France Culture.
Mon pseudo vint de là.
Salut HenryC.
On a dit beaucoup de belles choses sur la façon dont Christophe a habité Douta Seck. Est il possible de trouver ce enregistrement quelque part?
La tragédie du Roi C est effectivement une grande oeuvre. Voici un extrait qui rejoint les préocupations du topic sur Haïti (http://grioo.com/forum/viewtopic.php?t=5080):
<Un rebelle>
J’ai connu cela :
Percé jusqu’aux os par les pluies,
par l’épine, par la fièvre, par la peur,
avoir faim
dormir
dormir les yeux ouverts dans la rosée du matin
dans le serein du noir, la fuite, l’angoisse
ayant, quand nous primes
au collet le sort, combattu avec
Toussaint !
C’était du beau sang à combat.
Partout dans les sentiers sauvages, sur la pente des gorges
dans l’aboi des fusils
nous voyions la Fille Espérance
(les paumes de ses mains luisaient dans la nuit de sa peau, comme la dorure au creux des feuilles sombres du caïmitier)
nous la voyions
nous (notre pus séché par la rouge feuille-corail)
danser
les seins nus inexorables
et le sang sans brisure
(C’était elle la Folle qui hors-peur hélait
note sang timide
l’empêchant d’être pris dans la pouture où l’aise et la pitance)
C’était un beau sang rauque
Et le manioc amer, sans charpie, nous refermait
Nos plaies !
Foutre !
Nous allions fonder un pays
tous entre soi !
pas seulement le cadastre de cette île !
ouvert sur toutes les îles !
A tous les nègres ! les nègres du monde entier !
Mais sont venus les procurateurs
divisant la maison
portant la main sur notre mère
aux yeux du monde la défigurant
trivial pantin piteux !
Christophe !Pétion !
(…)
Maintenant ô Mort
je veux tomber comme un rêve
hors- parage ! Et je ne remercierai point du sursis !
Le livre entier est de la même veine. A lire et à relire...
Toujours a propos de la Tragedie du Roi Christophe, voici ce que Aime Cesaire avait dit dans «Negre je suis, Negre je resterai»(Pages 56-5 a propos d’Haiti:
A Haiti, j’ai surtout vu ce qu’il ne fallait pas faire!
Un pays qui avait pretendument conquis sa liberte, qui avait conquis son independance et que je voyais plus miserable que la Martinique, colonie francaise!
Les intellectuels faisaient de «l’intellectualisme», ils ecrivaient des poemes, ils prenaient des positions sur telle ou telle question, mais sans rapport avec le peuple lui-meme. C’etait tragique, et cela pouvait tres bien nous arriver aussi, a nous Martiniquais.
C’est a la suite de ces experiences que j’ai ecrit La Tragedie du roi Christophe. Cette piece doit egalement beaucoup a l’excursion que j’ai faite au Cap-Haitien. On a presente Christophe comme un homme ridicule, un personnage qui passait son temps a singer les Français. On a mis l’accent sur cet aspect, bien reel, mais moi aussi je suis un negre, et ce negre n’avait pas qu’un cote «singe». Dans ce singe, il y avait une pensee profonde, une angoisse reelle; j’ai voulu transpercer le grotesque pour trouver le tragique. La Tragedie du roi Christophe n’est pas une comedie, c’est une tragedie tres reelle, car c’est la notre. Que fait Christophe?
Il instaure une monarchie; il veut imiter le roi de France et s’entoure de ducs, de marquis, d’une cour. Tout cela est grotesque; mais, derriere ce decorum, derriere cet homme, il ya une tragedie qui pose des questions tres profondes sur la rencontre des civilisations. Ces gens prennent l’Europe pour modele. Or, l’Europe se moque eperdument d’eux. C’est une evidence.
Voila comment j’ai imagine cette cour. On se croirait a la cour du roi de France. Christophe revet, le manteau royal. _________________ l'Hommage a Cheikh Anta Diop sur PER-ANKH l'Hommage a Mongo Beti sur PER-ANKH l'Hommage a Aime Cesaire sur PER-ANKH
Je me lance comme promis et c'est, comme je l'avais annoncé, plutôt avec difficulté !
Mes cinq derniers livres cultes sont :
- L'aventure ambigüe de Cheikh Hamidou Kane ;
- Un chant écarlate de Mariama Bâ ;
- Ségou de Maryse Condé ;
- Les bouts de bois de Dieu de Sembène Ousmane ;
- Le jujubier du patriarche d'Aminata Sow Fall.
(Pour le contenu, se reporter à mon post sur la femme dans la littérature africaine !)
Mais comme mes lectures correspondent à des "voyages temporels" (= par période) et que je n'ai pas commencé à voyager récemment (et que je n'arrêterais pas de voyager avant longtemps !), j'ajoute cinq autres ouvrages à ma liste :
- Impasse des deux palais (+ le palais du désir) de Naguib Mahfouz ;
- Journaliers (+ Amours nomades, etc) d'Isabelle Eberhardt ;
- Parfum de glace de Yôko Ogawa ;
- La joueuse de go de Shan Sa ;
- Trilogie sale de la Havane de Pedro Juan Gutiérrez
J'ai choisi ces livres pour l'atmosphère particulière qu'ils créent. Ils m'ont ouvert sur d'autres mondes tout en me parlant. L' amour est souvent en fond de toile, mais cristalisé par le contexte socio-historique, le lieu, le style du roman.
Désolée de ne pas trop arriver à jouer le jeu. Peut-être parce qu'au fond, je ne crois pas à la notion de livres cultes ! Ma liste pourrait être autre dans six mois, voire dans moins de temps ! Et là, je l'ai établie en regardant vite fait les rayons de ma bibliothèque mais qui sait s'il ne m'a pas échappé un roman qui m'a particulièrement marqué un temps ?!
je ne sais pas si la Tragédie du roi Christophe joué en 1965 avec Douta Seck
est disponible dans le commerce.
Sur France Culture en 1992 lors d'une soirée Aimée Césaire de plus de 4 heures il y a eu une interview, la piece présente en Afrique en 1965 lors du festival mondial des arts nègres, puis re-interview.
En 1999 j'ai numérisé la pièce de théatre avec mes moyens informatiques de l'époque. Je vous mets les liens que j'alimenerai au fur et à mesure en actualitisant :
Disponible 7 jours :
je ne sais pas si la Tragédie du roi Christophe joué en 1965 avec Douta Seck
est disponible dans le commerce.
Sur France Culture en 1992 lors d'une soirée Aimée Césaire de plus de 4 heures il y a eu une interview, la piece présente en Afrique en 1965 lors du festival mondial des arts nègres, puis re-interview.
En 1999 j'ai numérisé la pièce de théatre avec mes moyens informatiques de l'époque. Je vous mets les liens que j'alimenerai au fur et à mesure en actualitisant :
Disponible 7 jours :
Inscrit le: 22 Fév 2004 Messages: 1863 Localisation: UK
Posté le: Lun 02 Jan 2006 20:14 Sujet du message:
BMW a écrit
Citation:
Bon, mais à part ça, j'ai une question générale, à voir si au final le topic aura servi à grand chose: Quelqu'un a-t-il lu un de tous ces livres après avoir été interessés par les diverses recommandations faites sur le topic?
Bien sur BMW! Bien sur! Tu as reussi a me faire acheter En attendant le vote des betes sauvages d’Ahmadou Kourouma
Nous devrions d’ailleurs en discuter en prive un de ces 4.
Au registre des re-lectures: L’aventure ambiguë de Cheikh Hamidou Kane, Les bouts de bois de Dieu de Sembene Ousmane(effet diali ) , l’Etrange destin de Wangrin d’Hamadou Hampate Ba, le monde s’effondre de Chinua Achebe, (Chinua Achebe sur qui je devrais prochainement consacre un topic)
Au registre des decouvertes: Alain Mabanckou avec Verre Casse plus une vive recommendation de la part d’une amie : Paulo Coelho avec L’Alchimiste et Le Zahir(je ne sais plus s’ils ont ete cite)
Et une deception jusque-la, c’est sarwat anis al-assiouty, beaucoup de bien m’ont ete dit sur lui, mais je n’arrive toujours pas a me procurer son livre cite par rollie fingers: L'origine egyptienne du christianisme et de l'islam. _________________ l'Hommage a Cheikh Anta Diop sur PER-ANKH l'Hommage a Mongo Beti sur PER-ANKH l'Hommage a Aime Cesaire sur PER-ANKH
@madi
- "Cent ans de solitude", c'est à ce qu'on dit le meilleur de Garcia Marquez. je verrai.
- "Paradis" de Morisson. J'ai acheté ce book il ya plus d'un an et c'est l'un des mal aimés de ma biblio, je ne l'ai même pas terminé en fait. Je ne sais pas pourquoi ce livre ne m'a pas accroché. L'idée du livre est vraiment interessante, pourtant. Mais le tout me paraît un peu lourd, au final Je vais déjà essayer de le finir (ou, mieux, de le recommencer).
Je trouve aussi que Toni Morisson n'est pas toujours un auteur facile à lire ( moi c'est "beloved" que je n'ai jamais réussi à terminer). J'ai lu "Jazz" aussi, par exemple, mais avec peine. Je crois que ce que j'ai aimé dans "Paradis" c'est le côté allégorie, métaphore. Je pense que la morale de ce bouquin est universel, mais j'aime bien la transposition qu'elle en à faite au choeur de la communauté noire.
Pour Garcia Marquez, "l'amour au temps du choléra", n'est pas mal non plus.
Citation:
Bon, mais à part ça, j'ai une question générale, à voir si au final le topic aura servi à grand chose: Quelqu'un a-t-il lu un de tous ces livres après avoir été interessés par les diverses recommandations faites sur le topic?
Au fait, il y a un bouquin que j'ai relu, c'est "comment faire l'amour avec un Nègre sans se fatiguer". Une amie m'a emmenée voir un film sorti récemment, et qui s'appelle "vers le sud", avec Charlotte Rampling. Dany Laferrière, l'auteur haïtien du bouquin en question, aurait collaboré à la réalisation de ce film, ou plutôt film documentaire, qui parle du tourisme sexuel de quinquagénaires françaises à Haïti, où elle descendent tous les ans pour s'offrir de jeunes garçons noirs de 15 ans.
Inutile de dire que le film fait très "foire aux bestiaux" avec festivale de corps noirs nus, virils, et de préférence"silencieux", au service de vieilles blanches riches, sous valium, en mal d'amour et de sexualié. On n'est sorties de la salle écoeurées. Je ne sais pas si quelqu'un parmi vous l'a vu.
Ce que je ne comprends pas, c'est que le film est sensé s'inspirer du livre de Dany Laferrière. Or quand moi je l'ai lu, il m'avait semblé que l'auteur y avait mis beaucoup de second, voir de troisième degré, et je n'aurais jamais imaginé qu'un écrivain aussi "lucide" puisse cautionner une image aussi négative d'Haïti.
Je sais que plusieurs personnes dans ce topic on lu ce bouquin, et j'aimerais savoir si nous avons bien lu la même chose. Si ça se trouve, je me trompe complètement sur l'interprétation à donné à ce livre. _________________ Entre une aliénation consciente et une conscience aliénée, mon coeur balance...
Inscrit le: 07 Nov 2004 Messages: 258 Localisation: kuala lumpur
Posté le: Mar 10 Jan 2006 00:01 Sujet du message:
BMW a écrit
Citation:
Bon, mais à part ça, j'ai une question générale, à voir si au final le topic aura servi à grand chose: Quelqu'un a-t-il lu un de tous ces livres après avoir été interessés par les diverses recommandations faites sur le topic?
Et comment que je me suis inspirée des recommandations des uns et des autres
D'abord des relectures, j'ai relue avec plaisir " Gouverneur de la rosée" que j'avais étudié au lycée...
Et ensuite de belles découvertes :
La férocité blanche
Voyage au coeur des ténèbres
Verre cassé
Ségou
Le jujubier du patriarche
L'étrange destin de Wangrin et Oui mon commandant
Les interprètes de Wole Soyinka
Texaco de Patrick Chamoiseau
Les prochains :
La ruine presque cocasse d'un polichinelle de Mongo Béti
et écrire en pays dominé de Patrick Chamoiseau
Et pour passer le temps dans le métro, j'ai ma collection de Chester
Himes.
L'un de vous a t'il lu "la fleche de dieu" de Chinua Achebe ? Un ami me l'a recommandé, mais je ne le trouve pas en librairie. _________________ "Mais mon sang ne veut plus jouer les plaies du Christ
Chaque soir il couve sur son livre de bord
Le feu qui montera à l'assaut des tyrans. "
René Depestre
La flèche de Dieu a été publié par Présence Africaine en 1978 mais je pense qu'il doit etre épuisé téléphone à Présence Africiane à Paris 25 rue des Ecoles ds le 5e. (pages jaunes sur le net pour le numéro).
Le reste de sa production se répartit entre Présence Africiane pour le monde s'effondre et 10/18 pour Femmes en guerre et autres nouvelles, etc.
Le flèche de Dieu est disponibe en libre accès en salle G à la BNF Tolbiac.
si non autres possibliltés :
A rechercher en bibliothèque municipale voir celle de Paris ou tous le monde peux s'incrire même s'il habite la banlieue.
ou sur le catalogue collectif des bibliothèques universitaires ou tout le monde peut entrer même s'il n'est pas universitaire mais pas emprunter sauf en s'inscrivant ce qui peut toujours être fait en écrivant au directeur(trice) de l'établissement.
Aller en salle G de la Bibliothèque Nationale ouvert du mardi au dimanche inclu il y a du Achebe et d'autres auteurs anglophones africains, caribbéens ou afro-américains. Pas d'emprunt. Lecture sur place.
Bon, mais à part ça, j'ai une question générale, à voir si au final le topic aura servi à grand chose: Quelqu'un a-t-il lu un de tous ces livres après avoir été interessés par les diverses recommandations faites sur le topic?
Au fait, il y a un bouquin que j'ai relu, c'est "comment faire l'amour avec un Nègre sans se fatiguer". Une amie m'a emmenée voir un film sorti récemment, et qui s'appelle "vers le sud", avec Charlotte Rampling. Dany Laferrière, l'auteur haïtien du bouquin en question, aurait collaboré à la réalisation de ce film, ou plutôt film documentaire, qui parle du tourisme sexuel de quinquagénaires françaises à Haïti, où elle descendent tous les ans pour s'offrir de jeunes garçons noirs de 15 ans.
J'aimerais bien lire ce que fait Dany Laferrière, mais honnêtement des titres comme "Comment faire l'amour avec un noir sans se fatiguer", je bloque dessus, j'ai horreur.
C'est vrai qu'on ne doit pas juger un livre d'après le titre ou la couverture, mais en général je zappe les bouquins basés sur ce genre de concepts.
Il a aussi un livre qui s'intitule "Cette grenade dans la main du jeune nègre est-elle une arme ou un fruit" et que je suis très curieux de lire. Si qqun l'a lu...
Agnassa a écrit:
D'abord des relectures, j'ai relue avec plaisir " Gouverneur de la rosée" que j'avais étudié au lycée...
Et ensuite de belles découvertes :
La férocité blanche
Voyage au coeur des ténèbres
Verre cassé
Ségou
Le jujubier du patriarche
L'étrange destin de Wangrin et Oui mon commandant
Les interprètes de Wole Soyinka
Texaco de Patrick Chamoiseau
Comment as-tu trouvé "Texaco" et "Les interprètes"?
Vu tout le bien que les forumistes ont dit du Gouverneur de la rosée, j'ai essayé de l'acheter mais il est indisponible en ligne. Ça c'est bien triste, j'espère que ça s'arrangera.
A part "Le monde s'effondre", il est pratiquement impossible de trouver en ligne ou chez un libraire un autre bouquin de Achebe. Et ça c'est très, très, très triste.
Inscrit le: 07 Nov 2004 Messages: 258 Localisation: kuala lumpur
Posté le: Mer 11 Jan 2006 20:08 Sujet du message:
BM a écrit
Citation:
Comment as-tu trouvé "Texaco" et "Les interprètes"?
J'ai adoré Texaco!
C’est un récit à la première personne où les mots créoles se mêlent à tous les registres de la langue française pour nous relater 150 ans d’histoire de la Martinique.
La narratrice Marie Sophie est une vieille antillaise qui a vécu la naissance Texaco quartier populaire né du regroupement de gens descendus des campagnes, et qui se bat pour qu’il ne soit pas rasé.
C’est tout une fresque historique ( esclavage, abolition, rétablissement, guerre, De Gaule, éruption de la montagne Pelée, Césaire…), spatiale ( on suit le déplacement des populations de la campagne vers les villes…) et social ( esclave de terre, de case, affranchis, béké, blanc de France, politiciens, agriculteurs, ouvriers…).
A cela s’ajoute l’espace de l’ésotérique, des façons de dire, de faire qui sont une trace de « l’Autre Pays », l’Afrique, lointaine et proche.
C’est la Martinique qui se raconte, les espoirs, les révoltes, les déceptions, les transformations.
C’est aussi un roman qui nous amène à réfléchir sur l’urbanisation : la solidarité qui existe à Texaco survivra t’elle dans ces « cages à lapins » que l’on mettra à la place ?
La ville dans son avancé se préoccupe t’elle des populations qu’elle balaie sur son passage ?
Quelques extraits :
« En fait Sophie ma Marie, moi même qui l’ai reçue, je sais que la Liberté ne se donne pas, ne doit pas se donner. La liberté donnée ne libère pas ton âme. »
« Il y’a une joie à pouvoir se payer soi même deux sous de beurre rouge sur une feuille de banane. »
« Mais la ville est une menace. Quand elle n’est pas pétrie d’une vieille mémoire, soigneusement amplifiée, sa logique est inhumaine. Le désert y naît sous la joie mécanique des néons et les dictatures automobiles. Texaco absorbé sera régit par l’ordre.
L’île Martinique sera vite avalée. Il faut désormais, à l’urbaniste créole, réamorcer d’autres tracées, en sorte de susciter en ville une contre ville. Et autour de la ville, réinventer la campagne. L’architecte, c’est pourquoi, doit se faire musicien, sculpteur, peintre et… l’urbaniste, poète. »
Bref j’ai « fréquenté » encore trop peu d’auteurs antillais, mais là je me suis régalée et j’en redemande.
Les intèrprètes c'est autre chose, plus intimiste, plus sombre. Mais j'en parlerai next time. _________________ "Mais mon sang ne veut plus jouer les plaies du Christ
Chaque soir il couve sur son livre de bord
Le feu qui montera à l'assaut des tyrans. "
René Depestre
Comment as-tu trouvé "Texaco" et "Les interprètes"?
J'ai adoré Texaco!
C’est un récit à la première personne où les mots créoles se mêlent à tous les registres de la langue française pour nous relater 150 ans d’histoire de la Martinique.
La narratrice Marie Sophie est une vieille antillaise qui a vécu la naissance Texaco quartier populaire né du regroupement de gens descendus des campagnes, et qui se bat pour qu’il ne soit pas rasé.
C’est tout une fresque historique ( esclavage, abolition, rétablissement, guerre, De Gaule, éruption de la montagne Pelée, Césaire…), spatiale ( on suit le déplacement des populations de la campagne vers les villes…) et social ( esclave de terre, de case, affranchis, béké, blanc de France, politiciens, agriculteurs, ouvriers…).
A cela s’ajoute l’espace de l’ésotérique, des façons de dire, de faire qui sont une trace de « l’Autre Pays », l’Afrique, lointaine et proche.
C’est la Martinique qui se raconte, les espoirs, les révoltes, les déceptions, les transformations.
C’est aussi un roman qui nous amène à réfléchir sur l’urbanisation : la solidarité qui existe à Texaco survivra t’elle dans ces « cages à lapins » que l’on mettra à la place ?
La ville dans son avancé se préoccupe t’elle des populations qu’elle balaie sur son passage ?
Quelques extraits :
« En fait Sophie ma Marie, moi même qui l’ai reçue, je sais que la Liberté ne se donne pas, ne doit pas se donner. La liberté donnée ne libère pas ton âme. »
« Il y’a une joie à pouvoir se payer soi même deux sous de beurre rouge sur une feuille de banane. »
« Mais la ville est une menace. Quand elle n’est pas pétrie d’une vieille mémoire, soigneusement amplifiée, sa logique est inhumaine. Le désert y naît sous la joie mécanique des néons et les dictatures automobiles. Texaco absorbé sera régit par l’ordre.
L’île Martinique sera vite avalée. Il faut désormais, à l’urbaniste créole, réamorcer d’autres tracées, en sorte de susciter en ville une contre ville. Et autour de la ville, réinventer la campagne. L’architecte, c’est pourquoi, doit se faire musicien, sculpteur, peintre et… l’urbaniste, poète. »
Bref j’ai « fréquenté » encore trop peu d’auteurs antillais, mais là je me suis régalée et j’en redemande.
Les intèrprètes c'est autre chose, plus intimiste, plus sombre. Mais j'en parlerai next time.
Texaco... ce book m'a tué.
Je crois qu'on a ressenti à peu près la même chose en le lisant.
Le Goncourt n'aurait pas pu échapper à Chamoiseau pour ce livre.
Si tu examines bien le "Je" chez Chamoiseau en général et particulièrement dans Texaco n'est pas le "je" du roman intimiste et nombriliste comme il s'est développé en France depuis 15 ans par exemple. Le "je" de Chamoiseau est un "je" collectif car le témoignage de cette vieille femme est la mémoire collective du pays Martinique.
La dernère fois que l'on a publié un ouvrage de Achebe en France est 1994 en 10/18 soit 12 ans.
Il n' y a plus rien chez 10/18
http://www.10-18.fr/10_18/index.htm
voir http://www.bnf.fr Catalogue BN Opale Plus pour bibliographie en Français de cet auteur.
Quand je pense que j'ai donné mes Achebe à une association qui s'occupe
de la lecture en prison. Pas de regret au moins ils pourront avoir le choix entre TF1 et un bon livre.
Les livres se bousculent en France depuis 20 ans les éditeurs sont dans un fuite en avant.
Il sort 55 000 livres / an en France dont près de 40 000 nouveautés.
Le stockage des livres chez les distributeurs coutent cher.
rubrique :2/ Quelques données économiques ; 6 / Les problèmes actuels
Je pense que 10/18 réimprimera mais quand...
Sinon ils nous restent à créer une maison d'édition et racheter les droits à Christian Bourgois
mais nous serons confronter aux mêmes problèmes que les autres soit : auteurs à la mode et la mode qui passe, nouvelles plumes à publier, receptions massives de manuscrits (les 35 heures cela sert à cela aussi) , prospection et publication d'auteurs étrangers, concurrence effrenée des loisirs numériques qui bouffent les budgets et le temps des ménages (internet, dévédés, cédés, jeux vidéo, TNT, messageries instantanées, téléphonie 3G)...
Dernière édition par henrychrystophe le Mer 11 Jan 2006 21:58; édité 1 fois
Si tu examines bien le "Je" chez Chamoiseau en général et particulièrement dans Texaco n'est pas le "je" du roman intimiste et nombriliste comme il s'est développé en France depuis 15 ans par exemple. Le "je" de Chamoiseau est un "je" collectif car le témoignage de cette vieille femme est la mémoire collective du pays Martinique.
Inscrit le: 07 Nov 2004 Messages: 258 Localisation: kuala lumpur
Posté le: Jeu 12 Jan 2006 01:42 Sujet du message:
BM a écrit
Citation:
PS: J'adore ton avatar.
Moi aussi,ça me rappelle les tresses que ma môman me faisait et qu'à l'époque on appelait "les akassi" _________________ "Mais mon sang ne veut plus jouer les plaies du Christ
Chaque soir il couve sur son livre de bord
Le feu qui montera à l'assaut des tyrans. "
René Depestre
Pour ceux qui sont à Paris vous pouvez emprunter des livres d' auteurs africains ( un fonds important ) à la bibliothèque de Savigny-sur-orge (banlieue proche RER C ) . La bibliothèque est juste à coté de la gare .
Vous pouvez effectuer vos recherches sur leur site
http://www.biblio.savigny.org/ _________________ "Le savoir non digéré par la pensée est vain et la pensée non étayée par le savoir est dangereuse. "(Confucius)
"L' Homme est le remède de l'Homme " (proverbe Wolof)
Désolé mais j'étais loin de mon pc ces derniers jours. J'étais loin de Paris loin du net et cela fait du bien. Surveillez le topic. Dans les prochains jours je ferais la mise à jour.
Désolé mais j'étais loin de mon pc ces derniers jours. J'étais loin de Paris loin du net et cela fait du bien. Surveillez le topic. Dans les prochains jours je ferais la mise à jour.
Merci. J'attends d'écouter ça en entier. J'aurai certainement quelques critiques à formuler... _________________ Vert, Jaune, Rouge...
Personnellement j'ai tjrs aimé les livres de developpement personnel , je ne sais pas mais ca me permet de corriger horrible mon comportement , sinon j'ai relu Camara Laye , ca m'a baigné dans l'AFrique des Aînés qui savent tjrs ce qu'il faut faire , et un livre de ...Laurent Gbagbo " Côte-d'Ivoire , pour une altenative démocartique "
La préface il est écrit ceci :
Citation:
" La Côte-d'Ivoire est un pays sous-développé. Il nous faut donc nous battre contre cette situation que nous ne considérons ni comme une malédiction, ni comme une fatalité. Or l'histoire nous enseigne qu'aucun peuple asservi ne peut faire efficacement face aux défis de l'humanité sans avoir au préalable brisé ses chaînes. Le sous-développement dans la servitude accentue le sous-développement. Nous savons bien que la démocratie n'est pas un remède miracle qui va résoudre par enchantement tous nos problèmes. Mais elle constitue un préalable indispensable. Nous avons une agriculture à repenser pour sortir des pièges que nous a légués l'ère coloniale ; nous avons une politique énergétique à mettre en place et à mener avec constance afin de créer les conditions d'une industrialisation véritable ; nous avons à redéfinir le rôle de l'école et l'orientation de la médecine ; en somme nous avons à combattre la faim, la maladie, l'ignorance, la rigueur du marché international et l'appétit vorace des impérialismes ; bref, nous avons un pays à bâtir. Cette tâche n'est pas au-dessus de nos forces. L'exécution d'une oeuvre aussi gigantesque que la construction nationale exige que chacun se sente concerné ; il faut pour cela que les Ivoiriens soient impliqués dans un débat politique national, qu'ils aient une prise sur les choix fondamentaux de leur pays ; qu'ils sachent qu'ils ne sont pas des robots à qui l'on demande seulement de produire, sans savoir à quoi (ou à qui) cela sert de produire. Il faut responsabiliser nos citoyens depuis les paysans jusqu'aux plus hauts responsables de l'administration en passant par les ouvriers et les cadres du secteur privé. Une telle mobilisation implique que les Ivoiriens fassent consciemment et librement le choix d'une politique. A ce niveau, la liberté n'est plus simplement un concept moral ni une donnée politique ; la liberté est le levier le plus puissant du développement économique. "
Dans un autre registre il y a , le livre de probabilités d'un américain "Sheldon M.Ross" Introduction aux Probabilités , un chef-d'oeuvre qui vaut la peine d'être lu , les probabilités guident un peu ce monde , les Grandes compagnies d'assurances ne jurent que par elles ,l'économie , la bourse , le risque des Investissements ( un mystère depuis la nuit des temps ) , la drague , les amitiés ect... Il est rigolo à causes de ses exexmples , mais il contient aussi de fantastiques demonstrations sur des théories récentes des probs , à lire ! . _________________ "Always be intolerant to ignorance but understanding of illiteracy (..)in those homely sayings (mother wit) was couched the collective wisdom of generations" I know why the caged bird sings, p99, Maya Angelou
Personnellement j'ai tjrs aimé les livres de developpement personnel
+1
j'ai commandé les 2 que tu conseilles, j'espère qu'ils sont bien.
Sinon je te conseille "le pouvoir du moment présent" de Eckhart tolle, c'est un des meilleurs que j'ai lu.
Désolé mais j'étais loin de mon pc ces derniers jours. J'étais loin de Paris loin du net et cela fait du bien. Surveillez le topic. Dans les prochains jours je ferais la mise à jour.
Merci. J'attends d'écouter ça en entier. J'aurai certainement quelques critiques à formuler...
Qu'est ce qui te génais dans cette pièce de théatre
Sorry. Pour ma part, ce n'est que maintenant que je decouvre ce post. Bon, je dirais d'abord que je n'aime pas beaucoup ce genre de jeux. C'est la mailleure maniere de tracer le portrait psychologique de quelqu'un. Demandez aux specialistes.
Aussi, je citerai un seul livre, un seul. Non pas exactement le meilleur mais un que je mettrai toujours dans la liste de mes meilleures lectures.
C'est: PANAFRICANISME ET NEOCOLONIALISME de ELENGA MBUYINGA (alias Moukoko Priso).
Vu qu'il y a beaucoup de Camerounais sur ce forum, je suis tres etonne que personne ne l'ait cite. C'est un livre tres difficile a trouver mais c'est encore possible. Mon avis est que si vous le lisez, vous en sortirez avec la sensation d'avoir lu quelque chose d'unique, un peu comme "Nations negres et culture" ou "Monnaie, Servitude et Liberte"...Mais bien sur c'est d'un autre ordre...economico-politique. Plus politique qu'economique d'ailleurs.
Mais pour moi il n'y a pas de doute que c'est le livre d'un genie africain qui a ete etouffe par la dictature neocoloniale, la repression et l'exil... comme tant d'autres.
Posté le: Sam 08 Juil 2006 23:34 Sujet du message:
Je ne suis pas très bon dans les classements, aussi, j’aurais du mal à trier et à poster ici mes 5 livres cultes, d’autant plus que je n’en ai pas. Cependant, je peux dire que mon roman préféré est celui du Congolais (Brazzaville) Daniel Biyaoula, l’Impasse, Présence Africaine, septembre 1996, Grand Prix Littéraire d'Afrique noire 1997. Que faire quand on est face à une impasse ? C’est un pu comme cela que je réduirai la problématique soulevée dans ce roman où un ouvrier nègre vivant en Europe se retrouve embarqué dans une histoire d’amour avec une « locale » caucasienne. Un Nègre regardé étrangement, aussi bien par sa propre famille que par les Caucasiens car il est trop sombre, au point que dans sa propre famille on l’a affublé du surnom désagréable (à son goût) de « Nkala », soit le charbon. Le roman commence en Europe, nous amène en Afrique et nous ramène en Europe.
Comme essai ou plutôt comme récit, je mettrai mon livre préféré, toutes catégories confondues, mon livre de chevet que tout combattant, quel que soit le combat, devrait à mon humble avis posséder : Un long chemin vers la liberté (titre original Long Walk to Freedom, Little, Brown and Company, Boston), janvier 95 chez Fayard et en poche décembre 96. Je dois être vraiment une tortue pour ne pas avoir pleuré en lisant ce magnifique, remarquable, touchant mais néanmoins drôle ouvrage. On y découvre un homme plus modeste encore que celui qu’on nous présente. D’une simplicité et doté d’un courage immenses. Pas étonnant qu’avec un tel régime qu’il ait passé près de 3 décennies emmuré. Jamais il n’a cédé, il a toujours su se faire respecter. Même en prison lorsqu’il était supposé être en infériorité, il n’a jamais baissé la tête. Trêve de bavardages, courez lire ce bijou. Vous m’en direz de bonnes !
@+, M82 _________________ Tambola na mokili, o mona mayandzi
Posté le: Mar 18 Juil 2006 13:40 Sujet du message:
Citation:
Tambola na mokili, o mona mayandzi
Tambola na mokili, o béla mayandzi
Tambola na mokili, o mona makambo _________________ La véritable désaliénation du Noir implique une prise de conscience abrupte des réalités économiques et sociales. F. Fanon
L'ignorance est un danger que tout homme doit éviter. S. NKOUA
Posté le: Dim 13 Aoû 2006 19:00 Sujet du message: C'est mon choix...
1- L'Etranger de Camus... C'est un livre que j'ai lu et relu. D'une certaine manière la plume de Camus a façonné la mienne. L'histoire de Meursault est écrite dans un style inimitable...
2- Il y a ensuite Crime et Chatiment de Dostoievski, Raskolnikov, l'inspecteur Porphyre Petrovitch sont des personnages inoubliables... Il m'a fait oublier Le lys dans la vallée de Balzac... Depuis, j'ai découvert d'autres oeuvres de l'auteur des Freres Kamarazov...
3- Mission Terminée de Mongo Beti, je choisis ce roman symboliquement, parce c'est là qu'a lieu ma rencontre avec le grand écrivain camerounais, mais je pense que Le Pauvre Christ de Bomba
est objectivement son chef-d'oeuvre...
4 - Rassurez-vous, ça n'est pas Calixthe Beyala que je vais citer, mais Albert Cohen dans Belle Du Seigneur ... Quel bonheur que ce livre! L'histoire d'une "belle" et de son "seigneur". Jamais l'amour n'a été aussi bien narré...
5 - La Bible ? Le Capital de Marx ? Ou bien L'annonce faite à Marie de Claudel? Je dois quand même citer une oeuvre qui ne soit pas de fiction, n'est-ce pas? heu... hum... Les Damnés de la terre, deFanon; mon père, paix à son ame, l'aimait tellement cet auteur... Moi aussi j'ai fini par l'aimer... _________________ You know the world is going crazy when the best rapper is a white guy, the best golfer is a black guy, the tallest guy in the NBA is Chinese, the Swiss hold the America's Cup. France is accusing the U.S. of arrogance, Germany doesn't want to go to war, and the three most powerful men in America are named 'Bush', 'Dick', and 'Colon.' Need I say more?"
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