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08 Janvier 1454 L'église catholique Béni la Traite Négrière!

 
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Auteur Message
GrandKrao
Bon posteur


Inscrit le: 17 Fév 2005
Messages: 889

MessagePosté le: Lun 09 Jan 2006 22:59    Sujet du message: 08 Janvier 1454 L'église catholique Béni la Traite Négrière! Répondre en citant

Ceci pourrait bien être dans la rubrique Réligion, mais bon je préfère le rappel du fait historique:
L'auteur rappel non seulement un fait historique et dénonce une tentative de l'église catholique d'etouffer toute intention de remettre ce fait dans le débat en cours sur les vérités historiques partielles où "à peu presiste" que dénonce plusieurs associations, hommes et femmes s'intéressant à l'histoire des noirs en générale!

Lisez plutôt:
*************************************************************

http://www.afrikara.com/index.php?page=contenu&art=302&PHPSESSID=56b682e51e88d7d0c5c9b0ff4feb908a


08 Janvier 1454: L'église catholique et le Pape Nicolas V Bénissent la Traite Négrière
09/01/2005


L’église catholique, accoudée à ses anciens coalisés de la période esclavagiste tente d’allumer des contre-feux médiatiques visant à faire pièce au puissant vent d’exigences de reconnaissance et de réparations qui a agité comme une lame de fond la Conférence Contre le Racisme de Durban en septembre 2001. La diversion toute trouvée a été la piteuse mise en scène en 2003 de prélats catholiques africains, qui plaidaient une responsabilité africaine dans la Traite négrière. Cette sortie inconséquente donnant volontairement ou non à s’absoudre aux associations négrières avérées : Lumières, Royautés, Industriels et Eglise. Il s’agit de rendre à l’Eglise l’entièreté de l’empreinte déposée de son ensauvagement -incivilisation- négrier.



Il est important de saisir la Traite négrière comme une énorme entreprise de pratiquement cinq siècles de barbarie pendant lesquels l’alliance criminelle et afrocide des puissants d’Europe a fonctionné comme un broyeur d’humanités. Prélats, aristocrates, industriels, savants se sont mutuellement soutenus et influencés pour fabriquer une an-Afrique à leur image : le lieu spécialisé d’une déportation sanglante de millions d’Africains esclavisés.

L’autorité morale de l’église dans la société européenne était incontournable pour toute activité d’ampleur, elle régissait le quotidien, le spirituel, imbriquée au pouvoir qu’elle renforçait et à qui elle en imposait. La puissance d’évocation de la chrétienté, les territoires dominés par la religion et l’ordre chrétien relevaient de la diligence des hautes cimes de la société européenne.

Ainsi l’église catholique a t-elle joué sur un triple registre négrier, en co-produisant une idéologie de légitimation de la Traite et de l’Esclavage des Africains et de leurs descendants ; en s’impliquant directement dans la partage des prédations négrières ; enfin en étant bénéficiaire économique et confessionnel de la Traite négrière.



D’un point de vue idéologique, l’église a popularisé la légende de la descendance de Cham, fils maudit de Noé dans la Bible, condamné à n’être à jamais que l’esclave de l’esclave de ses frères, identifiant les Africains aux descendants de Cham… Cette désignation arbitraire d’une couleur, d’une altérité à mettre sous les fers, permettait de contribuer à l’extinction en Europe de stades extrêmes d’asservissements, accordant les pratiques d’exploitation sociale des puissants avec le discours chrétien à usage interne. Les infidèles, païens, hérétiques, incroyants, lointains devenaient des esclaves par nature pour les mélanodermes spécifiquement.

Dans ce contexte de justification de l’injustifiable, de légitimation de l’illégitime par essence, le 08 janvier 1454, Nicolas V, de son vrai nom Tommaso Parentucceli [1398-1455], 206ème pape, écrit au souverain du Portugal Alphonse V une bulle papale spéciale l’autorisant à soumettre en esclavage les nègres de Guinée et les païens. Cette position de l’église chrétienne, accompagnée de la légende de Cham que la noble institution diffusait sans s’encombrer de son réel fondement textuel et théologique, trop contente de disposer de nouveaux territoires de croisades, d’évangélisation, ferait autorité balayant les réticences des négriers en herbes et traitants néophytes.

La position de l’église catholique par rapport à la Traite négrière n’allait pas être un épiphénomène loin de là, ses encouragements à l’ensauvagement esclavagiste continueraient tout au long de la période négrière, à l’instar de l’activisme doctrinaire de l’éminent théologien français Bellon de Saint Quentin, qui se servait des Saintes Ecritures pour libérer la conscience des traitants qui s’en remettaient à sa science.



L’église chrétienne fut aussi l’institution qui consacra, par l’intermédiaire de son représentant le pape Alexandre VI, Rodrigo Borgia de son vrai nom, le partage du monde entre le Portugal et l’Espagne en 1494 par le traité de Tordesillas. Au Portugal, revenaient l’Afrique, l’Asie et le Brésil alors que l’Espagne se voyait octroyée le reste de l’Amérique.

Théoricienne et organisatrice de la Traite négrière, l’église allait s’activer pour en être un bénéficiaire direct et temporel, ne s’oubliant pas au festin des prédateurs. En effet lorsque le premier acte négrier fut posé par le rapt de dix Africains, perpétré par une expédition militaire portugaise menée par Nuno Tristan et Antam Gonsalves, les «meilleurs esclaves» furent offerts à Gabriele Condulmer dit Eugène IV, 205ème pape de l’église catholique, apostolique et romaine.

A cela s’ajoutent les esclaves qui travaillaient dans les abbayes, monastères et autres lieux de résidence des religieux, soumis à toutes les servitudes liées à leur double de statut de bien meuble et d’esclave par nature, convertible à souhait au christianisme.

Il ne faut pas oublier, en sus, le Code noir qui régissait dans les colonies françaises l’ensemble des soumissions et tortures légales des esclavisés, tous les instants de leur quasi-existence étant par décret orientés vers l’économie de plantation. Ce Code fait expressément référence à l’église catholique seule religion autorisée dans les colonies, monopole sur le marché de dieu...

Il convient par conséquent de rendre au christianisme négrier ce qui lui revient, de s’armer d’une intransigeante culture de veille devant les nouveaux assauts de révisionnisme décuplés depuis que la question des réparations à la Traite négrière est abordée dans les grands forums internationaux comme Durban.

La soudaine publicité au Vaudou béninois se termine rituellement dans les médias occidentaux par l’allégation avec pseudo témoignages de la participation volontariste du Dahomey à la Traite négrière. De telles indigences intellectuelles programmées pour produire des effets de désagrégation des dynamiques afro-diasporiques en cours et pour insensibiliser les opinions publiques occidentales à leur culpabilité historique procèdent par compilations sélectives des faits relatifs à la Traite négrière. Il est caractéristique que l’on ne se demande pas quelle était l’économie du Dahomey avant son entrée dans la Traite esclavagiste…Cette absence n’est pas neutre, elle s’explique par la nécessité de présenter des cas purs de collaboration volontaire d’Africains à leur démolition négrière. Or les historiens n’ignorent pas que avant que Dahomey tombe pieds et poings dans les filets négriers, le roi Agaja Trudo avait déployé une énorme énergie résistante et politique pour arrêter la traite, proposant d’autres formes explicites de coopérations aux pays européens, faisant appel à leurs artisans, ainsi qu’il en fut des rois Ashantis, Kongo, etc…


Akam Akamayong
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hebert
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MessagePosté le: Mar 10 Jan 2006 12:29    Sujet du message: Répondre en citant

Grandkrao, il est totalement impossible de dire qu'un Pape bénit la traite négrière en 1454...
Vous devriez vérifier la validité de vos sources.


Dernière édition par hebert le Mer 11 Jan 2006 16:17; édité 1 fois
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sangoku
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Messages: 7

MessagePosté le: Mar 10 Jan 2006 13:31    Sujet du message: Répondre en citant

PAPE, Nicolas V (Tomaso Parentucelli)



"Nous avions jadis, par des précédentes lettres, concédé au Roi Alphone, entre autres choses, la faculté pleine et entière d'attaquer, de conquérir, de vaincre, de réduire et de soumettre tous les sarrasins (nègres), païens et autres ennemis du Christ où qu'ils soient, avec leurs royaumes, duchés, principautés, domaines, propriétés, meubles et immeubles, tous les biens par eux détenus et possédés, de réduire leurs personnes en servitude perpétuelle [...] de s'attribuer et faire servir à usage et utilité ces dits royaumes, duchés, contrés, principautés, propriétés, possessions et biens de ces infidèles sarrasins (nègres) et païens [...] Beaucoup de Guinéens et d'autres Noirs qui avaient été capturés, certains aussi échangés contre des marchandises non prohibées ou achetées sous quelque autre contrat de vente régulier, furent envoyés dans les dits Royaumes (Amérique, Antilles...)."

Source : extrait de la Bulle pontificale du 8 janvier 1454, rédigée par le Pape Nicolas V
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hebert
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Messages: 2

MessagePosté le: Mar 10 Jan 2006 13:43    Sujet du message: Répondre en citant

Les sarrasins ne sont pas des nègres, ce sont des musulmans, les arabes, les maures.

En 1454, les amériques (antilles comprises) ne sont pas connues des européens. Il est donc incroyable qu'un Pape préconise de les envoyer dans une région qui, disons-le, n'existe pas encore pour lui.

Je vous le conseille à nouveau : vérifiez la validité de vos sources.


Dernière édition par hebert le Mer 11 Jan 2006 16:18; édité 1 fois
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Skelter
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MessagePosté le: Mar 10 Jan 2006 14:05    Sujet du message: Répondre en citant

hebert a écrit:
Grandkrao, il est totalement impossible qu'un Pape bénisse la traite négrière en 1454...
Vous devriez vérifier la validité de vos sources.


Ces sources sont valides, avant de dire n'importe quoi prenez la peine de vérifier. Rolling Eyes
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Le titre du bouquin de Bilé c'est "Noirs dans les camps Nazis" pas "Noirs Nazi"^^
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Yom
Grioonaute régulier


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Messages: 347

MessagePosté le: Mar 10 Jan 2006 14:53    Sujet du message: Répondre en citant

sangoku a écrit:
PAPE, Nicolas V (Tomaso Parentucelli)

"Nous avions jadis, par des précédentes lettres, concédé au Roi Alphone, entre autres choses, la faculté pleine et entière d'attaquer, de conquérir, de vaincre, de réduire et de soumettre tous les sarrasins (nègres), païens et autres ennemis du Christ où qu'ils soient, avec leurs royaumes, duchés, principautés, domaines, propriétés, meubles et immeubles, tous les biens par eux détenus et possédés, de réduire leurs personnes en servitude perpétuelle [...] de s'attribuer et faire servir à usage et utilité ces dits royaumes, duchés, contrés, principautés, propriétés, possessions et biens de ces infidèles sarrasins (nègres) et païens [...] Beaucoup de Guinéens et d'autres Noirs qui avaient été capturés, certains aussi échangés contre des marchandises non prohibées ou achetées sous quelque autre contrat de vente régulier, furent envoyés dans les dits Royaumes (Amérique, Antilles...)."

Source : extrait de la Bulle pontificale du 8 janvier 1454, rédigée par le Pape Nicolas V


Non, la source est plutôt Africamaat.

Cette phrase
Citation:
Beaucoup de Guinéens et d'autres Noirs qui avaient été capturés, certains aussi échangés contre des marchandises non prohibées ou achetées sous quelque autre contrat de vente régulier, furent envoyés dans les dits Royaumes (Amérique, Antilles...)."
ne vient certainement pas du pape Nicolas V, ni, s'il s'agit d'un commentaire par erreur inséré dans la citation entre guillemets, de tout auteur un peu sérieux. Du coup le reste est aussi sujet à caution.

Africamaat devrait faire attention à la forme, cela a déjà été dit maintes fois.

Les sarrasins, ce sont en principe les arabes, mais le terme a souvent été employé aussi à propos de noirs musulmans.
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Chabine
Super Posteur


Inscrit le: 02 Mar 2005
Messages: 3040

MessagePosté le: Mar 10 Jan 2006 17:09    Sujet du message: Répondre en citant

Africamaat semble avoir contaminé pas mal de sources, alors... Confused

Wikipédia
Citation:
Afrique
Arrow 8 janvier : le pape Nicolas V, par une bulle spéciale au roi du Portugal Alphonse V, autorise le « commerce des nègres de Guinée ».
Arrow Le pape attribue la Guinée au Portugal (bulle Romanus Pontifex). Il encourage le combat et la soumission des Maures et autres incroyants rencontrés lors des expéditions.


Chronologie du site Les traites Négrières

Site de l'AFCAM (Afrique-Caraïbe-Amériques)
Evangélisation et esclavage

Citation:
Evangélisation ou colonisation : le baptême
L’Espagne victorieuse à Grenade et en Afrique, de plus en plus acquise à l’idée de sa mission messianique, se voyait déjà nouveau peuple élu, instaurant le règne universel du Christ.

Selon Mgr Cuvelier, « des milliers d’esclaves partaient pour Lisbonne. On en charge tant sur les vaisseaux qu’ils suffoquent et meurent en grand nombre.

Quand le voyage se prolonge au-delà du temps ordinaire, par la négligence de mettre de l’eau et des vivres en quantité suffisante, presque tous périssent de faim et de soif ».
Depuis 1516 déjà, on peut constater que le pape Léon X insiste pour que les capitaines de bateaux veillent à ce que le baptême soit administré aux esclaves qui se trouveraient en danger de mort durant la traversée.

Il charge un curé de Lisbonne, celui de l’église N.-D. de la Conception qui appartenait à l’ordre du Christ, d’avoir soin des esclaves à leur arrivée au Portugal.

Il retira à toutes les autres paroisses de la capitale le droit d’administrer le baptême à ces esclaves pour qu’un contrôle rigoureux fût possible et que les capitaines pussent savoir où s’adresser pour l’instruction et le baptême des esclaves qu’ils débarquaient.

Ayant appris que, malgré cette disposition, beaucoup de malheureux mouraient sans baptême au port et dans les entrepôts, le pape statue que ledit curé aurait le droit et le devoir de rechercher les Noirs qui se trouveraient en péril de mort sur les navires et dans les entrepôts et de les baptiser.

Il demande au roi de veiller à ce que les patrons des bateaux négriers paient un ducat en faveur de l’entretien de l’église N.-D. de la Conception :

Tout se passe donc pour l’Espagne avec une sorte de conscience diffuse de prédestination religieuse. Il fallait à tout prix sauvegarder cette aura religieuse, même Si la réalité paraît déjà, de toute évidence, loin des intentions affichées.

Quant au Portugal, le temps est également déjà bien loin, où, le 13 avril 1454 et le 9 janvier 1455, le pape Nicolas V destinait une rose d’or et des lettres de félicitation au roi du Portugal Alphonse V pour les services rendus à la mission et à l’Église. En réalité, les bonnes intentions du début sont de moins en moins affichées.

La religion sert avant tout de paravent comme le prouveront les faits suivants, mais il serait inexact d’affirmer que la préoccupation religieuse fut totalement absente.

Dans son Histoire générale de la Caraïbe, le père J.-B. Dutertre écrit « Les esclaves... pris sur les Espagnols ou sur les Portugais sont ordinairement chrétiens quand ils nous sont vendus car ils ne font pas de difficulté de les baptiser sitôt qu’ils les ont achetés en Afrique dans l’espérance de les instruire quand ils seront chez eux.

Mais ces sortes de baptisés n’en sont pas plus savants dans nos mystères et ne nous donnent pas moins de peine à instruire que ceux qui ne l’ont pas été ».

Cela est d’autant plus vrai que les Portugais avaient pour principe de n’introduire en Amérique que des esclaves qu’ils avaient déjà baptisés en Afrique.

Cette pratique remontait au moins à la deuxième moitié du XVIe siècle. Ainsi vers 1619, le vicaire général qui était le seul prêtre a avoir juridiction à Luanda en Angola « conférait le baptême à tous les esclaves.

Il n’examinait pas leurs dispositions et ne leur donnait pas la moindre instruction préparatoire.

Il en était d’ailleurs incapable puisqu’il ignorait le kikongo, mais pour chaque baptême il recevait une certaine redevance... et l’évêque Emmanuel Baptiste qui signale l’abus à Rome estime néanmoins qu’il faut le tolérer puisque c’était la principale ou l’unique ressource du curé ».

« Le baptême leur était donné le plus souvent à l’embarquement sur la plage. L’obligation fut imposée par le roi du Portugal de centrer aux îles du Cap-Vert, avant leur départ pour le Brésil, tous les esclaves traités en Afrique, afin de baptiser tous ceux qui ne venaient pas du Congo ou de l’Angola, sans doute parce qu’ils étaient censés y avoir été baptisés ».

Les Portugais comme les Espagnols veillaient à ne pas introduire en Amérique d’esclaves musulmans, parce que leur évangélisation était plus difficile.

Guidés par leur propre intérêt autant que par le désir de ne pas décevoir la confiance mise en eux par le Saint Père, les gouvernements de Lisbonne et de Madrid considérèrent toujours comme leur devoir strict de répandre la foi catholique et de lui conserver sa pureté dans leurs possessions d’Afrique et d’outre-mer.

Au soin des Portugais de ne laisser exporter d’Afrique que des nègres baptisés, correspond le soin des Espagnols de n’admettre dans leurs colonies que des nègres chrétiens ou de les instruire, dès leur arrivée, dans la religion.

« Dans une relation du gouverneur du Cap-Vert, Francis de Mourra, pendant l’administration espagnole, on se plaindra que les Juifs portugais, d’accord avec ceux de Flandre et d’Espagne, aillent faire le commerce à la côte d’Afrique, particulièrement à Cacheu, y judaïsent publiquement au grand scandale des chrétiens et au détriment de la foi catholique. On ajoute que les marchands de nègres n’ayant d’autre souci que le gain, peu leur chaut le salut des esclaves qu’ils embarquent le plus possible, sans registre, par suite sans baptême et qu’étant donnée la mortalité du voyage, il convient de s’affliger à voir tant d’âmes naufragées ».

Quant aux Hollandais et aux Anglais, « ils tenaient pour maximum de n’avoir point d’esclaves chrétiens, croyant faire injure au sang et à la foi de Jésus-Christ de tenir en servitude ceux que sa grâce affranchira de la captivité... et ils ne baptisaient leurs nègres que quand ils les croyaient à l’article de la mon et que s’ils réchappaient de leurs maladies ils étaient libres et n’étaient plus obligés de servir leurs maîtres que comme les autres serviteurs »

En résumé, on pourrait donc dire que les Portugais baptisaient leurs esclaves dès l’Afrique, les Français aux Antilles, les Anglais pas du tout.

Le baptême et le problème du salut des esclaves jouaient donc un rôle important comme justification : « C’était pour sauver des âmes païennes que Louis XIII avait accepté l’introduction d’esclaves sur les terres d’Amérique occupées par ses sujets.

On avait, en effet, fini par le convaincre qu’on n’y créait pas l’esclavage, qu’on ne faisait que déplacer des esclaves de l’Afrique aux îles pour leur profit parce qu’ils étaient baptisés, et pour celui des colons qui trouvaient ainsi de la main-d’œuvre ».

L’administration de ces baptêmes sans catéchisation permettait donc de sauver les apparences comme nous l’avons évoqué plus haut. Il ne s’agissait guère d’évangélisation.



Mémoire de l'Outre Mer
Citation:
Chronologie de la traite négrière

1454 : 8 janvier. Le pape Nicolas V autorise le roi du Portugal à pratiquer la traite (itinéraire : Afrique-Portugal).

1492 : Premier voyage transatlantique de Christophe Colomb. Début de la conquête et de la colonisation ibériques. La Couronne de Castille subventionne les voyages de Colomb jusqu'en 1504. Des Noirs dans les caravelles dés le deuxième voyage.
1493 : Ligne de partage entre l'Espagne et le Portugal. Bulles du pape Alexandre VI Borgia.

1513 : Découverte du Pacifique par Vasco Nûñez de Balboa.

1514 : Le Requerimiento.

1519 : Las Casas égalitarisme absolu. Il n'y a, il ne peut y avoir ni d'esclaves par nature, ni de gens sans "liberté et pouvoirs", ni de peuples sans souveraineté.

1525 environ : Débuts de l'importation de "pièces d'Indes", organisation systématique de la traite esclavagiste.

1526 : La Couronne espagnole envisage que l'esclavage du Noir soit réduit à quelques années : chaque esclave retrouverait la liberté au bout d'un temps de servitude. Echec de cette mesure.

1530 : Charles V : première interdiction de l'esclavage indien.

1532 : Les franciscains à Sao Vicente. Première plantation de canne à sucre.

1537 : Aux instances de Las Casas et de théologiens espagnols, le pape Jules III condamne toute mise en doute de la pleine humanité des Indiens.

1550 : Charles V affranchissement de tous les esclaves des Indes occidentales. Mais système de la encomienda.

1555 : Implantation de Français au Brésil : colonie de Villegaignon, Rio de Janeiro.

1567 : Expulsion des Français de Rio de Janeiro.

1570 : Le roi du Portugal, Don Sebastiao, interdît la réduction des Indiens à l'esclavage.

1573 : Condamnation radicale de la traite : fray Bartolomé de Albornoz. Ordonnances de Philippe Il d'Espagne le terme conquista est remplacé par celui de pacificaciòn.

1584 : 120 entreprises sucrières au Brésil.

1595 : Quatre raffineries de sucre en Hollande.

1600 : Compagnie de l'Inde orientale (anglaise).

1602 : Compagnie des Indes orientales (hollandaise).

1604 : Fondation de la première colonie française permanente en Amérique : Port-Royal (Acadie).

1604-1606 : Tentatives anglaises de colonisation de la Guyane.

1612 : Occupation partielle des côtes de la Guinée par les Hollandais.

1612-1614 : Les Français tentent d'occuper le Maranhao.
1617 : Compagnie des Indes occidentales (hollandaise).

1620 : Premiers arrivages d'esclaves africains dans les colonies continentales anglaises.

1622-1629 : Raffineries de sucre en Hollande.

1623 : Mêlés aux migrants hollandais, des Wallons, des huguenots français et des Allemands débarquent au
Nouveau Monde.

1625 : Caractéristiques d'une traversée. - Dans 5 navires portugais, 1 211 esclaves africains, dont 583 meurent pendant le voyage et 68 peu de jours après l'arrivée. Français et Anglais se partagent l'île de Saint-Christophe.

1626 : Richelieu autorisation de colonisation de la Guyane.

1635 : Compagnie des îles d'Amérique (française). De 1635 à 1680 : organisation de convois de femmes blanches vers les plantations françaises des Antilles.

1637 : La Hollande s'organise pour importer des Noirs.

1638 : Prévision figurant sur un contrat de transport d'Africains en Amérique : 10 % de mortalité en cours de traversée.
1650:Fin de la Compagnie des îles d'Amérique.Abandon
provisoire du système de convoi de femmes blanches.

1651 : Compagnie de la France équinoxiale ou de Cayenne.

1654 : Les Anglais de la Nouvelle-Angleterre occupent l'Acadie.
1660 : Martinique : révolte des travailleurs des plantations de tabac.

1663 : Sous Colbert : la Nouvelle-France réunie à la Couronne.

1664 : Jusqu'à cette date, les Hollandais exportent des îles françaises le sucre brut, qu'ils raffinent. Colbert crée la Compagnie des Indes occidentales. Fondation de la Compagnie des Indes orientales.


1667 : L'Acadie revient à la France.

1670 : Colbert communique à De Baas qu'il n'est pas favorable au recrutement forcé d'immigrants. Il réduit le temps de service des "engagés".

1672 : Organisation de la Royal African Company (anglaise).


1673 : La Compagnie du Sénégal - française - conduit des Noirs aux Antilles et à la Guyane.

1674 : Le tabac, monopole d'Etat en France.

1678 : 27 000 esclaves aux Antilles françaises.

1682 et 1683 : Mémoires de Patoulet et de Begon (bases de la rédaction du Code Noir).
1683 : 30 raffineries de sucre en France. 25 paroisses catholiques en Franco-Amérique. Persécution des "religionnaires" et des juifs aux Antilles, n'allant pas jusqu'à l'expulsion.

1684 : La France interdit la création de nouvelles raffineries de sucre aux colonies. La Compagnie de Guinée - française - transporte des Noirs aux Antilles et à la Guyane.

1685 : Le Code Noir.
1686 : Jusqu'en 1806 : des esclaves noirs au Canada, en relativement petit nombre.

1697 : Occupation française de la partie occidentale de Saint-Domingue.

1698 : Les Français en Louisiane. Convention entre la Compagnie de Saint-Domingue et la Compagnie de Guinée pour activer la traite et apporter davantage de Noirs à Saint-Domingue.
1699 : Les "engagés" soumis de nouveau à un "contrat" de trente-six mois.

1700 : Constitution d'une compagnie pour administrer le monopole du commerce franco-américain. Affranchis et esclaves : à Saint-Domingue 500 affranchis, 9 000 esclaves; à la Guadeloupe 239 affranchis, 4 780 esclaves; à la Martinique 507 affranchis, 14 566 esclaves.

1701 : La France obtient l'asiento (exclusivité de la fourniture d'esclaves noirs pour les colonies espagnoles). A
partir de cette date et jusqu'en 1713, la Compagnie française de la Guinée livre des esclaves au Venezuela en échange de cacao.

1705 : Saint-Domingue : la castration proposée comme peine juridique pour les esclaves, la Couronne rejette cette proposition.

1709 : Louis XIV déclare que l'objet de la guerre de succession en Espagne est le commerce avec les Indes.
1712 : Création de la deuxième Compagnie de la Louisiane.

1713 : Ordonnance exigeant la permission écrite du gouverneur et de l'intendant, dans les colonies françaises, pour affranchir un esclave. Interdiction de "baptiser comme libres des enfants de mères esclaves".

1715 : Débuts de la culture du café à Saint-Domingue.

1716 : Réglementation du séjour des esclaves en France métropolitaine.

1719 : Création de la Compagnie des Indes (française).

1721 : La culture du café à la Martinique. Pour pouvoir affranchir, un maître doit avoir 25 ans.

1724 : Refonte du Code Noir pour la Louisiane.
1726 : Saint-Domingue :130 000 habitants, dont 100 000 esclaves.

1730 : De cette année à l'année 1780; intensité maxima de l'importation d'esclaves africains dans tout le continent américain.

1738 : Durcissement de la réglementation du séjour des esclaves en France.

1746-1774 : Mortalité sur les navires négriers (port de Nantes) : entre 5% et 34%.

1750 environ : Epopée de Macandal, qui sera exécuté en janvier 1758.

1751 : Les jésuites introduisent la canne à sucre et des Noirs en Nouvelle-Orléans. Jusqu'en 1791 : intensification de la culture sucrière en Louisiane.
1753 : Saint-Domingue : 172 000 habitants, dont 154 000 esclaves.

1754 : 300 000 esclaves aux Antilles françaises.

1759 : Création aux Antilles de Chambres d'Agriculture et de Commerce qui disposeront d'un délégué à Versailles.

1769 : Troubles politiques à Saint-Domingue. Abolition de l'esclavage en Pennsylvanie (les quakers).

1770 environ : Les colons des Antilles françaises semblent s'intéresser aux mariages et à la natalité des esclaves. Mais natalité : 0,8-0,9 % en moyenne; mortalité, entre 10 et 12 % par année. Depuis cette date et au-delà, les Français "traitent", davantage que les Portugais et les Anglais.

1774 : Le système d'engagement des "trente-six-mois" définitivement supprimé.
1775 : Début des guerres d'Indépendance en Amérique (jusqu'en 1825).

1777 : Une nouvelle Compagnie de Cayenne. L'Assemblée de Vermont déclare l'abolition légale de l'esclavage. Interdiction totale de séjour des esclaves en France.

1778 : Saint-Domingue, 288 800 habitants, dont 7 055 gens de couleur libres et 249 000 esclaves.
1779 : L'Assemblée de New York abolit l'esclavage. Antilles françaises : rechute des affranchis dans l'esclavage en cas de manquement de respect envers n importe quel Blanc.

1780 : 673 000 esclaves aux Antilles françaises. Réitération de l'abolition de l'esclavage en Pennsylvanie.

1783 : Abolition de l'esclavage au Massachusetts et à New Hampshire.
1784 : Abolition de l'esclavage par les Assemblées du Connecticut et de Rhode Island. Antilles françaises : registre spécial de naissances et de décès des Noirs, ne valant pas d' "état civil".

1785 : Restructuration de la Compagnie française des Indes. Le Code Noir a cent ans.

1786 : Ordonnance de Louis XVI pour améliorer le sort des esclaves (repos entre midi et deux heures, du coucher du soleil à son lever).
1787 : Débuts du mouvement abolitionniste au Canada. Assemblée coloniale à la Martinique et à la Guadeloupe. Constitution politique des Etats-Unis. Abolition de l'esclavage par l'Assemblée du North-West Territorv.

1788 : En France, la Société des Amis des Noirs.

1789 : Saint-Domingue : 523 000 habitants, dont 27 548 gens de couleur libres et 465 400 esclaves. 700 000
esclaves aux Antilles françaises. Saint-Domingne : assemblée électorale, gouvernement militaire. France :
prise de la Bastille.

1790 : Le 8 mars, la Constituante considère les colonies comme partie de l'Empire français. 25 mars : l'assemblée coloniale de Saint-Marc se proclame Assemblée générale de Saint-Domingue. 28 mars, instruction sur les lois préparées au sein des assemblées coloniales françaises. Début de l'insurrection à Saint-Domingue.


1791 : Le 3 septembre Constitution française. 22 septembre loi de navigation maintenant le principe du système exclusif de commerce entre la France et ses colonies. 15 mai : statut sur les droits des gens de couleur. 23 juin la Constituante assimile les colonies à la métropole. Août révolte des esclaves noirs de Saint-Domingue. 24 septembre : l'Assemblée confie aux assemblées coloniales la charge de produire des lois sur le statut des personnes "non libres".

1792 : 21 septembre : proclamation de la République.
1793 : Suppression, par la Convention, des primes aux armateurs de navires négriers. 29 août : Toussaint Louverture impose à Sonthonax l'abolition de l'esclavage à Saint-Domingue.

1794, 4 février : La Convention décrète l'abolition de l'esclavage dans toutes les colonies. Le décret n'est pas appliqué.

1802 : Le 30 floréal an X les décrets d'abolition sont annulés. Retour au Code Noir.
Rares sont les moments où les malheureux passagers peuvent échapper à l'entrepont et à son atmosphère étouffante. Ils montent alors par petits groupes sur le pont et certains sont débarrassés de leurs entraves ; ils sont abreuvés et nourris. Ce "bol d'air" a lieu théoriquement pendant quelques minutes, une ou deux fois par jour
1803 : Cession de la Louisiane aux Etats-Unis. Avril : mort de Toussaint Louverture. Novembre Haïti : proclamation de l'indépendance.

1804 : L'Assemblée de New Jersey abolit l'esclavage.

1805 : France le Code civil. Antilles et Colonies réaffirmation du maintien du Code Noir.


1807 : Fin officielle de la traite des Noirs aux Etats-Unis. Intense activité, jusqu'en 1833, pour en finir avec la traite.

1818 : Rappel de l'interdiction de séjour des Noirs en France.

1820 : Retour des Noirs américains en Afrique : Libéria.


1825 : De cette date à 1850 la Grande-Bretagne négocie une douzaine de traités pour poursuivre ses activités de traite en Amérique.

1829 : Abolition légale de l'esclavage au Mexique (indépendant depuis 1821).

1833 : Martinique et Guadeloupe : droit de vote réservé aux Blancs. Abolition de l'esclavage dans les colonies anglaises.

1845 : Antilles françaises : limitation des peines corporelles, l'esclave noir a droit à se constituer un pécule pour acheter sa liberté.

1847 : Le Danemark abolit l'esclavage.

1848 : Le 4 mars et le 27 avril abolition de l'esclavage par la France. Cent soixante-trois ans après sa publication, le Code Noir a vécu.
1850 : Fin officielle du trafic d'esclaves au Brésil. Le Brésil aura importé jusqu'à cette date quelque 3 600 000 esclaves noirs.

1860 : La traite continue clandestinement en Amérique. En 15 Etats de l'Union l'esclavage n'est pas encore aboli.

1861 : Jusqu'à cette date, et depuis 1852, la traite française continue au "bénéfice" des Antilles et de la
Réunion 50 000 Noirs environ.

1863 : Mesures abolitionnistes dans la Constitution des Antilles hollandaises.

1873 : Abolition de l'esclavage dans la colonie espagnole de Puerto Rico.

1880 : Abolition de l'esclavage à Cuba, colonie espagnole.
1885 : (2ème centenaire du Code Noir). La France et l'Allemagne convoquent conjointement les puissances européennes et les Etats-Unis d'Amérique à la conférence de Berlin main basse sur l'Afrique, partage du continent austral, condamnation de la traite.

1929 : Ouverture à Vincennes de l'Exposition sur la colonisation française.

1985 : Tricentenaire du Code Noir, totalement ignoré par la presse, la radio, la télévision françaises.
Indépendantisme kanak : proposition du gouvernement français d'un moratoire vers la "liberté" et "l'indépendance" de la Kanakie. A Nantes, commémoration du tricentenaire. Dans la même ville, réception par la Municipalité de l'ambassadeur d'Afrique du Sud.
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Chronologie de l'abolition de l'esclavage

1793 : Saint - Domingue (Haïti)

1794 : Décret d'abolition de l'esclavage du 16 pluviôse an II voté par la convention, étendant l'abolition aux autres colonies françaises.

1802 : Rétablissement de la traite et de l'esclavage, conformément à la législation antérieure à 1789, par Napoléon Bonaparte.

1815 : Décision d'abolition de la traite par les puissances européennes au congrès de Vienne.

1822 : Santo Domingo.


1823 : Chili.

1826 : Bolivie.

1829 : Mexique.

1833-1838 : Colonies britanniques des West Indies (îles des Caraîbes orientales, Jamaîque, Trinidad, Honduras
et Guyane britannique) et de l'île Maurice (ex Ile de France).

1846-1848 : Colonies des Iles Vierges danoises (Sainte-Croix, Saint-Jean, Saint-Thomas).

1847 : Saint-Barthélémy (Suède).

1848 : Colonies françaises (Guadeloupe, Martinique, partie française de Saint-Martin, Guyane et île de la
Réunion).

1851 : Colombie.

1853 : Argentine.

1854 : Venezuela.
1855 : Pérou.

1863 : Colonies néerlandaises des Caraïbes (Curaçoa, Bonaire, Aruba, Saba, Saint-Eustache, partie hollandaise de Saint-Martin, Guyane hollandaise) et Insulinde.

1863-1865 : Etats-Unis (Sud, puis toute l'Union).

1873 : Puerto Rico.

1876 : Turquie.

1885 : Conférence de Berlin et mesures contre l'esclavage.

1886 : Cuba.
1888 : Dernières mesures d'abolition au Brésil (premières mesures en 1856 et 1871).

1890 : Deuxième Conférence de Berlin au sujet de l'esclavage en Afrique.

1926 : Convention internationale sur l'esclavage;

1948 : Article 4 de la Déclaration universelle des droits de l'homme, confirmée par la convention de 1956.

(j'ai gardé le reste de la chronologie pour info)

Alors, toujours aussi douteuse la source ??? Shocked

hebert a écrit:
Les sarrazins ne sont pas des nègres, ce sont des musulmans, les arabes, les maures.

En 1454, les amériques (antilles comprises) ne sont pas connues des européens. Il est donc incroyable qu'un Pape préconise de les envoyer dans une région qui, disons-le, n'existe pas encore pour lui.

Je vous le conseille à nouveau : vérifiez la validité de vos sources.


Etonnant comme certains semblent avoir pour mission de ne débarquer ici QUE pour dicter aux Nègres leur propre histoire... Shocked Oh, c'est fini, là, on croit plus au Père Noël !!! Mad
Trouve autre chose, hebert...

Pour finir :
Liens entre colonisation Africaine et colonisation Américaine
_________________
"Le colonialisme et ses dérivés ne constituent pas à vrai dire les ennemis actuels de l'Afrique. À brève échéance ce continent sera libéré. Pour ma part plus je pénètre les cultures et les cercles politiques plus la certitude s'impose à moi que LE PLUS GRAND DANGER QUI MENACE L'AFRIQUE EST L'ABSENCE D'IDÉOLOGIE."
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GrandKrao
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MessagePosté le: Mar 10 Jan 2006 17:20    Sujet du message: Répondre en citant

hebert a écrit:
Grandkrao, il est totalement impossible qu'un Pape bénisse la traite négrière en 1454...
Vous devriez vérifier la validité de vos sources.


Je suppose que vous vous dites que la traite à commencer avec l'exportation forcer des noirs d'afrique vers les amériques, malheureusement certains furent d'abord amené en europe, même si cette petite portion d'histoire semble dans les oubliettes!
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GrandKrao
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MessagePosté le: Mar 10 Jan 2006 17:46    Sujet du message: Répondre en citant

Pour Herbert:
Voici d'autres sites vous pourrez toujours les contester si ça vous dit!

http://www.aidh.org/esclav/30quest/chrono.html

http://www.portail-religion.com/FR/encyclopedie/e/esclavage/index.php

http://www.ac-amiens.fr/etablissements/0601178e/Ocean/expo98/Pages/pages/histoire/chronologie.html

Citation:

1441
Des navigateurs portugais ramènent les premiers esclaves nègres au Portugal : cette date est considérée comme marquant le début de la traite négrière atlantique organisée par l'Europe.
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Yom
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MessagePosté le: Mar 10 Jan 2006 18:14    Sujet du message: Répondre en citant

Chabine a écrit:
Africamaat semble avoir contaminé pas mal de sources, alors... Confused

Entendons-nous, je ne remets pas en cause l'existence de cette fameuse bulle papale qui autorise l'esclavage, mais juste la version incohérente (en tout cas pour les mentions entre parenthèses) contenue dans le post de Sangoku, version qui provient du site Africamaat.

A moins que j'ai mal vu, cette version n'est reprise même partiellement par aucune des sources que tu proposes.
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ARDIN
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MessagePosté le: Mar 10 Jan 2006 18:30    Sujet du message: Répondre en citant

Yom a écrit:
Chabine a écrit:
Africamaat semble avoir contaminé pas mal de sources, alors... Confused

Entendons-nous, je ne remets pas en cause l'existence de cette fameuse bulle papale qui autorise l'esclavage, mais juste la version incohérente (en tout cas pour les mentions entre parenthèses) contenue dans le post de Sangoku, version qui provient du site Africamaat.

A moins que j'ai mal vu, cette version n'est reprise même partiellement par aucune des sources que tu proposes.

Le texte integral de la bulle papale de Nicolas V se trouve dans le livre d'Assani Fassassi: Le peche du Pape contre l'Afrique
Je n'ai pas vu les incoherences dont tu parles Yom avec la version venant d'Africamaat.
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Yom
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MessagePosté le: Mar 10 Jan 2006 20:16    Sujet du message: Répondre en citant

ARDIN a écrit:

Le texte integral de la bulle papale de Nicolas V se trouve dans le livre d'Assani Fassassi: Le peche du Pape contre l'Afrique
Je n'ai pas vu les incoherences dont tu parles Yom avec la version venant d'Africamaat.


Tu ne vois pas un problème à voir figurer dans une bulle papale de 1456 "les dits Royaumes (Amérique, Antilles...)"?
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ARDIN
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MessagePosté le: Mar 10 Jan 2006 21:14    Sujet du message: Répondre en citant

Yom a écrit:
ARDIN a écrit:

Le texte integral de la bulle papale de Nicolas V se trouve dans le livre d'Assani Fassassi: Le peche du Pape contre l'Afrique
Je n'ai pas vu les incoherences dont tu parles Yom avec la version venant d'Africamaat.


Tu ne vois pas un problème à voir figurer dans une bulle papale de 1456 "les dits Royaumes (Amérique, Antilles...)"?

Tu m'obliges a le relire. Je vais faire plus attention cette fois. Et je ferai mon rapport demain. Wink
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Chabine
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MessagePosté le: Mar 10 Jan 2006 22:59    Sujet du message: Répondre en citant

Yom a écrit:
Chabine a écrit:
Africamaat semble avoir contaminé pas mal de sources, alors... Confused

Entendons-nous, je ne remets pas en cause l'existence de cette fameuse bulle papale qui autorise l'esclavage, mais juste la version incohérente (en tout cas pour les mentions entre parenthèses) contenue dans le post de Sangoku, version qui provient du site Africamaat.

A moins que j'ai mal vu, cette version n'est reprise même partiellement par aucune des sources que tu proposes.


Et bien la prochaine fois, pourrais-tu être plus clair, parce que quand je lis ça :

sangoku a écrit:
PAPE, Nicolas V (Tomaso Parentucelli)

"Nous avions jadis, par des précédentes lettres, concédé au Roi Alphone, entre autres choses, la faculté pleine et entière d'attaquer, de conquérir, de vaincre, de réduire et de soumettre tous les sarrasins (nègres), païens et autres ennemis du Christ où qu'ils soient, avec leurs royaumes, duchés, principautés, domaines, propriétés, meubles et immeubles, tous les biens par eux détenus et possédés, de réduire leurs personnes en servitude perpétuelle [...] de s'attribuer et faire servir à usage et utilité ces dits royaumes, duchés, contrés, principautés, propriétés, possessions et biens de ces infidèles sarrasins (nègres) et païens [...] Beaucoup de Guinéens et d'autres Noirs qui avaient été capturés, certains aussi échangés contre des marchandises non prohibées ou achetées sous quelque autre contrat de vente régulier, furent envoyés dans les dits Royaumes (Amérique, Antilles...)."

Source : extrait de la Bulle pontificale du 8 janvier 1454, rédigée par le Pape Nicolas V

et que tu interviens tout de suite pour préciser :
Yom a écrit:
Non, la source est plutôt Africamaat.

et bien la conclusion logique du lecteur moyen sera de penser : ce texte est un faux fabriqué de toutes pièces par Africamaat. Shocked
Corollaire : le pape ni l'Eglise, ni l'Occident judéo-chrétien, si on pousse, n'ont jamais autorisé la traite négrière. Tu conviendras que ta façon de présenter les choses ne pouvait que porter à confusion. Or la confusion, dans ce domaine précis... comment dire ?... ça me rend très très chatouilleuse... Shocked

Yom a écrit:
Cette phrase
Citation:
Beaucoup de Guinéens et d'autres Noirs qui avaient été capturés, certains aussi échangés contre des marchandises non prohibées ou achetées sous quelque autre contrat de vente régulier, furent envoyés dans les dits Royaumes (Amérique, Antilles...)."
ne vient certainement pas du pape Nicolas V, ni, s'il s'agit d'un commentaire par erreur inséré dans la citation entre guillemets, de tout auteur un peu sérieux. Du coup le reste est aussi sujet à caution.

Africamaat devrait faire attention à la forme, cela a déjà été dit maintes fois.


Toi aussi, fais attention à la forme, la prochaine fois. Sinon, j'attends la mise au point d'ARDIN.

Je me risquerais juste à signaler au passage que je doute fort que les Européens aient méconnu totalement l'existence des Amériques en 1454, sachant que les Chinois y étaient déjà arrivés en 1421, et que les liens entre la Chine et l'Europe étaient pluri-séculaires... Je me suis aussi toujours étonnée de la rapidité avec laquelle les autorités écclésiatiques (encore elles) ont entériné le partage du monde "nouveau" entre les 2 puissances maritimes concurrentes du moment, l'Espagne et le Portugal, à peine un mois après le retour de Colomb de sa 1ère expédition :

- 1er voyage de Colomb : 12 octobre 1492 (1er contact avec l'archipel Caribéen), retour en Espagne le 20 avril 1493, à Barcelone

- 1ère bulle papale "Inter Caetera" (par le pape Alexandre VI Borgia, d'origine espagnole, mais basé, cmme il se doit, à Rome), établissant le partage des nouvelles Terres entre l'Espagne et le Portugal : 4 mai 1493 !!!

Moins de 15 jours séparent ces 2 dates !!! Fulgurant, non ??? Shocked

Plus de détails sur les 4 bulles papales correspondantes ainsi que sur le Traité de Tordesillas, le pendant politique de ce partage (tout s'est joué entre mai 1493 et juin 1494 !!!) :

http://www.herodote.net/14930420.htm

http://www.herodote.net/histoire06071.htm

http://www.fileane.com/quitter_systeme/traite_de_tordesillas.htm

(tu as vu, j'ai bien pris soin de ne pas mettre de source afreusement afro-centriste... Confused)
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Yom
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MessagePosté le: Mer 11 Jan 2006 00:36    Sujet du message: Répondre en citant

Chabine a écrit:
Toi aussi, fais attention à la forme, la prochaine fois.

Wink

Citation:
Je me risquerais juste à signaler au passage que je doute fort que les Européens aient méconnu totalement l'existence des Amériques en 1454, sachant que les Chinois y étaient déjà arrivés en 1421, et que les liens entre la Chine et l'Europe étaient pluri-séculaires... Je me suis aussi toujours étonnée de la rapidité avec laquelle les autorités écclésiatiques (encore elles) ont entériné le partage du monde "nouveau" entre les 2 puissances maritimes concurrentes du moment, l'Espagne et le Portugal, à peine un mois après le retour de Colomb de sa 1ère expédition :



J'écoutais il y a peu à la radio, malheureusement d'une oreille distraite, quelqu'un qui remettait en cause cette "découverte". Apparemment, le continent américain était déjà représenté sur une carte ottomane antérieure à 1492.
Cette idée d'une Amérique complètement isolée et inconnue des autres continents avant le XVe m'apparait de plus en plus comme une pure légende. Entre les chinois, les mandingues, les polynésiens et même les européens au Xe siècle (vikings), on a quand même pas mal de traces de contacts avec ce continent. L'expédition de 1492 ressemble plus à un début de conquête qu'à de l'exploration.
Après tout, on a eu ces dernières années quelques illuminés qui ont prouvé qu'on pouvait traverser avec des moyens très limités, à la rame par exemple.

Bon, je crois qu'on est en train de dériver du sujet initial...

A lire: http://www.basile-y.com/popolocas/p2a.html
http://g.courtial.free.fr/colomb.htm
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Skelter
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MessagePosté le: Jeu 12 Jan 2006 11:52    Sujet du message: Répondre en citant

La bulle papale ne s'adressait qu'au roi du Portugal et ne concernait a priori que Tomé et Principe où les Portugais avaient installés des plantations.
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Le titre du bouquin de Bilé c'est "Noirs dans les camps Nazis" pas "Noirs Nazi"^^
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ARDIN
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MessagePosté le: Mer 01 Mar 2006 16:36    Sujet du message: Répondre en citant

ARDIN a écrit:
Citation:
Le texte integral de la bulle papale de Nicolas V se trouve dans le livre d'Assani Fassassi: Le peche du Pape contre l'Afrique
Je n'ai pas vu les incoherences dont tu parles Yom avec la version venant d'Africamaat.


Yom a écrit:
Citation:
Tu ne vois pas un problème à voir figurer dans une bulle papale de 1456 "les dits Royaumes (Amérique, Antilles...)"?

Salut Yom!

Je tiens a m’excuser tout d’abord pour avoir laisser le topic en veilleuse.
Comme je l’avais dit, l’extrait de cette bulle etait tire du livre d’Assani Fassassi, apres lecture du texte entier, je n’avais rien deceler. Et j’avais decide de mener quelques recherches qui se sont s’averer infructueuses.
Je me suis finalement tourner vers Africamaat pour demander des eclaircissements sur les editions qu’avait subi cette partie du texte. Le webmaster ne m’ayant pas repondu, j’avais decide de contacter J.P. Omotunde dont je dois preciser que la reponse m’avait decu!
Finalement, quelques jours plus tard, je recois une premiere reponse de la part du webmaster que je porte a ta connaissance:

Webmaster@africamaat a ecrit:
Citation:
Htp,
Je vais vérifier ce qui se trouve dans le livre de Fassassi et je transmets la remarque à JPO. Il n'est pas impossible qu'il y ait eu une erreur, mais je ne vois vraiment pas pourquoi on se fatiguerait à déformer des choses si facilement vérifiables...
Si j'ai bien compris tu possèdes le texte original ?
Merci de nous avoir prévenu, je te donnerai une réponse dès que je mets la main sur le livre.
Vie Santé Force

Puis, une deuxieme
Citation:
Htp,
J'ai vérifié les citations extraites du livre d'Assani Fassassi. Voici les deux remarques que l'on pourrait faire:
- Il y a concaténation de parties différentes de texte (2 pour être exact), sans qu'il y ait une annotation explicite de séparation. JPO reconnaît que c'est un manque de sa part, toutefois non préjudiciable pour le sens de l'extrait. D'autre part il me semble que le dernier paragraphe est chronologiquement place avant le premier dans le livre alors que dans l'article c'est le contraire. La lettre du Pape étant très longue (plusieurs pages, il aurait fallu de toute façon cisailler car il nous est juridiquement impossible de reproduire toute la lettre.
- Il a rajouté le fait que le terme "sarrasins" s'identifiait à
"nègres". Si ta remarque était fondée sur cette précision de JPO lui-même, toute la subtilité vient de la traduction de la bulle, mais là il faut que je vois avec Fassassi car je ne rappelle plus de quoi il s'agissait.

Ce que je te suggere donc, c’est de te procurer le livre lui-meme et lire le texte entire et on pourra continuer. Pour ma part, je devrais encore le relire suite a cette reponse, peut etre que je verrai plus clair.
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